Guide Projet Eau Potable
Guide Projet Eau Potable
Guide Projet Eau Potable
Version finale
Table des matières
CHAPITRE 1 : TEXTES OFFICIELS.......................................................................... 7
1. DÉFINITIONS LÉGALES................................................................................................... 7
2. SYNTHÈSE DES TEXTES LÉGISLATIFS ET RÉGLEMENTAIRES DU SECTEUR........ 13
3. POLITIQUE NATIONALE ET STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR ....... 18
INDEX..................................................................................................................... 179
Comment se présente-t-il ?
Le guide est constitué de 13 chapitres, qui sont regroupés en quatre parties :
PARTIE 1 : DÉFINITIONS GÉNÉRALES ............................................................................ 6
Chapitres 1 à 4
PARTIE 2 : LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DU PROJET, DÉMARCHE À SUIVRE............ 54
Chapitres 5 et 6
PARTIE 3 : PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES ....................................................... 87
Chapitres 7 à 9
PARTIE 4 : LA GESTION DES OUVRAGES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU......... 110
Chapitres 10 à 13.
Cette première partie du guide contient toutes les définitions qu’il est important de connaître
avant d’utiliser le reste du guide. L’objectif de cette partie est donc de donner un bon niveau
d’information à chacun des acteurs du secteur de l’hydraulique. Elle comprend quatre
chapitres :
Chapitre 1 : textes officiels;
Chapitre 2 : définition des principales étapes d’un projet d’eau potable;
Chapitre 3 : rôle des différents acteurs;
Chapitre 4 : description des ouvrages d’eau potable et de leurs éléments constitutifs.
1. DÉFINITIONS LÉGALES
Avant de faire une synthèse des textes officiels concernant le secteur de l’eau et les
communes, quelques termes, qui seront utilisés plus loin, doivent être précisés :
1.3 Maire
Là aussi, il est quelque fois employé à la place de la commune. Le Maire et ses adjoints
constituent le bureau communal et sont élus par le conseil communal en son sein. Le Maire
est chargé de l’exécution des délibérations du conseil communal.
1.4 Populations
Le terme « populations » désigne les habitants des centres ruraux, semi-urbains et urbains,
qui constituent les principales cibles des infrastructures hydrauliques.
Quelques fois employé à la place de « populations », le terme « initiateur de projet » est
utilisé pour désigner les populations quand ce sont elles qui se trouvent à l’origine du projet
et qui font connaître les premières l’idée de projet. Toutefois, il faut retenir que l’idée de
projet peut venir de tout acteur de l’eau potable (autre que les populations) qui se fera alors
appeler par « initiateur de projet » (voir Idée de projet, chapitre 2).
Les termes « usagers » et « bénéficiaires » sont employés plusieurs fois dans le texte, à la
place de « populations », pour désigner particulièrement les populations qui utilisent les
infrastructures hydrauliques.
Commune
Est-ce une bonne chose
de faire cet ouvrage ? Maîtrise d'ouvrage
A quel endroit ?
Étudier A quels fonds faire appel
pour le financer ?
Quelles doivent être les
caractéristiques techniques Financer
de l'ouvrage ?
Concevoir
Organiser le travail des
différentes entreprises
Est-ce que le résultat Réaliser
obtenu est conforme au
but fixé ?
Contrôler Faire fonctionner l'ouvrage
de façon à ce que cela dure
Exploiter
Avoir la responsabilité ne veut pas dire faire les choses soi-même : si le maître d'ouvrage ne
dispose pas de toutes les compétences techniques pour assurer correctement toutes ces
fonctions, il peut :
– soit s’appuyer sur les conseils et les avis d’organismes disposant de toutes les
compétences nécessaires : cela constitue l’assistance à la maîtrise d'ouvrage.
Commune
Maîtrise d'ouvrage
Étudier
Financer
Concevoir Contrat Entreprise
Contrat Entreprise
Réaliser
Contrat Entreprise
Contrat Entreprise
Assistant
Contrats
d'assistance Contrôler
Exploiter
Contrôle et suivi du travail de chaque entreprise
Dans ce cas, la commune doit savoir ce qu’elle fait, car si les entreprises remplissent leur
contrat, et que l’ouvrage obtenu ne répond pas aux attentes, c’est la commune qui est
responsable, car cela veut dire qu’elle n’a pas élaboré les contrats correctement avec les
entreprises.
– de signer avec elles des contrats qui l’assurent d’une bonne qualité de travail ;
– d’organiser l’intervention des différentes entreprises ;
– de suivre et contrôler leur travail ;
– de faire valider par le maître d'ouvrage toute modification des plans de départ qui serait
nécessaire au moment de la réalisation ;
– de préparer la réception de l’ouvrage fini par le maître d'ouvrage.
Schéma 4 : Réalisation nécessitant un maître d’œuvre
Commune
Maîtrise d'ouvrage
Étudier
Financer
Concevoir
Contrat de Maître
Réaliser prestation d’œuvre
Maîtrise d’œuvre
Assistant
Contrat
d'assistance Contrôler Travaux Contrat Entreprise
Mesures
Contrat Entreprise
d'accompagnement
– certains sont des services publics administratifs (état civil, défense, justice…) et
uniquement financés par des impôts et taxes ;
– d’autres sont des services à caractères industriels et commerciaux (électricité,
téléphone, eau, chemins de fer…) qui se rapprochent d’une activité industrielle ou
commerciale. De ce fait, leur structure se rapproche parfois du secteur privé (structures
décentralisées, contrats de prestations), ou l’utilise (délégation de service, sous-
traitance). Et cette activité se fait avec une certaine autonomie financière (financement
par le prix du service plutôt que par les recettes fiscales), et un certain équilibre
budgétaire (peu de subventions pour le fonctionnement du service).
1.13 En résumé…
Pour un projet de grande ampleur, le maître d'ouvrage doit avoir recours à différentes
compétences.
Pour l’aider à mener le projet (assistance à la maîtrise d'ouvrage) :
– Soit, il passe directement des contrats avec différents prestataires (un pour l’étude de
faisabilité, un autre pour les études de conception, un autre pour le suivi et contrôle du
chantier), tous ces prestataires sont des assistants à la maîtrise d'ouvrage.
– Soit, il passe commande à un prestataire unique de l’organisation de l’assistance à la
maîtrise d'ouvrage. Dans ce cas, le prestataire est souvent appelé un ingénieur conseil,
et il réalise lui-même les différentes prestations, ou les sous-traite à d’autres opérateurs,
mais en garde la responsabilité.
Pour la réalisation des travaux (maîtrise d’œuvre), c’est un peu pareil :
– Soit le maître d'ouvrage passe directement les contrats avec des entreprises en leur
spécifiant les éléments à réaliser, les normes à respecter, et l’organisation générale à
suivre, etc. en se faisant aider de son assistance à la maîtrise d'ouvrage.
– Soit, il passe un contrat, pour l’ensemble de ces fonctions, avec un opérateur unique, qui
devient donc le maître d’œuvre, et qui prend la responsabilité d’organiser le travail des
entreprises de façon à obtenir un ouvrage respectant la demande du maître d'ouvrage.
Assistant à la maîtrise d'ouvrage et maître d’œuvre ne sont donc pas du même côté. Il faut à
tout prix séparer ces deux types de prestations pour garder une bonne maîtrise du projet par
la commune.
1
Une liste plus détaillée des textes de référence est donnée en annexe 4.
2
On dit « personne morale » pour désigner une institution, ou une entité comme une commune par exemple,
et la différencier d’une personne physique telle que le maire.
b) L’approche participative
Cette approche exige que les populations (tous les types d’usagers, hommes, femmes,
éleveurs, artisans, cultivateurs…) participent activement à la conduite du projet. C’est
une façon d’éviter qu’après la demande formulée par les usagers, le projet ne leur soit
« retiré » le temps qu’il soit étudié et réalisé, puis « re-parachuté » lors de la mise en
exploitation. Avec une approche participative :
– les usagers sont impliqués au départ afin de définir un projet qui réponde bien à leur
demande ;
– les usagers sont informés de l’évolution des études techniques, de façon à ce qu’ils
soient conscients des possibilités techniques et des coûts correspondants ;
– les usagers sont consultés lorsqu’il y a des choix (techniques ou pas) à faire (choix du
type de pompe à motricité humaine, implantation de points d’eau, choix entre bornes-
fontaines et branchements privés, tout ceci en fonction du prix de l’eau final qu’ils devront
supporter) ;
– les usagers participent lors des chantiers de travaux (main d’œuvre, matériaux,
hébergement, etc.) ;
– les usagers participent à la définition du mode de gestion qui sera utilisé ensuite.
c) L’approche programme
Un programme est plus large qu’un projet. Par exemple, un programme peut avoir pour
objectif d’améliorer l’approvisionnement en eau potable d’une région, ce qui se fera à travers
des projets de puits, des projets de pompes à motricité humaine et des projets d’AEP. Le
projet, lui, se concentre sur une chose plus précise (souvent un ouvrage ou des ouvrages
destinés à un village ou un ensemble de villages). Ce qui fait qu’un projet est un tout, dont
les différentes actions sont cohérentes entres elles (pilotées par un même maître d'ouvrage
ou un chef de projet).
L'approche programme, c’est s’assurer de la cohérence entre plusieurs projets :
même si on est maître d'ouvrage d’un seul projet, il faut agir comme si ce projet faisait partie
d’un tout, comprenant d’autres projets, avec qui il faut être en cohérence.
Par exemple, si on voulait faire un puits dans un village et s’il y avait dans le village voisin un
projet d’AEP, il faudrait d’abord demander au maître d'ouvrage du projet AEP s’il était
possible d’envisager une extension pour que l’AEP desserve aussi le premier village (le
projet puits se transformerait alors en contribution au projet AEP).
De la même manière, si une commune restait concentrée sur son approche projet, elle
pourrait avoir à financer toute seule la venue d’un atelier de forage par exemple, alors que si
elle avait confronté son projet aux programmes en cours dans la région, elle aurait pu
bénéficier du passage d’une foreuse d’un autre programme dans la zone (économies).
L’approche programme veut aussi dire ne pas se limiter à répondre à des demandes
ponctuelles mais essayer de mener des projets de façon à avoir un programme de
développement cohérent pour l’ensemble de la commune, voire du cercle ou de la région
(ne pas suréquiper une localité, alors que des besoins existent dans des villages voisins).
Enfin, la première démarche « programme » à faire est tout simplement de vérifier que le
projet que l’on veut mener s’inscrit bien dans le Plan de Développement Communal
(établi au préalable), qu’il répond bien aux priorités définies dans ce plan. Par exemple, si le
Plan de Développement Communal, suite au diagnostic mené dans les villages de la
commune, montrait que la priorité n’est pas le nombre de points d’eau mais de l’eau de
meilleure qualité, il vaudrait mieux orienter le projet vers un forage que vers un puits.
3
Pour les centres urbains rattachés au périmètre de concession EdM (Énergie du Mali), la maîtrise d’ouvrage
n’est pas déléguée aux collectivités territoriales.
4
La Commission de Régulation de l’Eau est chargée de défendre les intérêts des usagers et d’arbitrer les
conflits entre opérateurs et maître d’ouvrage. Pour ce faire, elle contrôle les procédures d’appel d’offres et de
délégation de gestion, approuve les grilles tarifaires. Elle perçoit une redevance de régulation auprès des
centres urbains qui font partie de son champ d’action.
5
Arrêté n° 00 1383 / MEF-SG du 11 mai 2000.
6
Pour les marchés strictement inférieurs à 50 millions de FCFA, Il s’agit de la Direction Régionale du Contrôle
Financier pour les Marchés Publics, et la Perception au niveau local. Au dessus de ce seuil le contrôle
financier de ces passations de marchés est assuré au niveau central, par la Direction Générale des Marchés
Publics.
Ces différents textes fournissent des informations sur le cadrage juridique et institutionnel du
secteur de l’hydraulique rurale et urbaine. En outre, ils s’attachent à déterminer, entre
autres, le rôle et les responsabilités de maître d’ouvrage que les collectivités territoriales
doivent assurer en matière d’hydraulique rurale et urbaine.
a) Collectivités territoriales
Depuis la promulgation de la loi portant Code des Collectivités Territoriales en 1995, les
collectivités territoriales, et principalement les communes, sont maîtres d’ouvrage des
installations d’eau potable et d’assainissement. C’est le conseil communal qui prend donc la
décision de créer une infrastructure hydraulique et conduit le projet de réalisation.
En ce qui concerne les installations déjà existantes (dont la maîtrise d'ouvrage était assurée
par l’État), il est prévu qu’elles soient progressivement transférées aux communes. Les
dispositions légales pour ce « transfert de compétences entre l’État et les Collectivités
Territoriales » sont en train de se mettre en place.
Dans le cadre de ce transfert, l’État peut mettre à la disposition des communes qui le
souhaitent les services techniques déconcentrés (particulièrement les DRHE) pour qu’elles
les assistent dans la prise en charge de leur nouvelle mission de maîtrise d'ouvrage.
b) Départements de tutelle
Le département en charge du secteur de l’eau est le Ministère des Mines, de l’Énergie et de
l’Eau.
En plus de cette tutelle principale, d’autres départements sectoriels peuvent avoir à exercer
des responsabilités techniques dans des actions « eau potable et assainissement » :
– Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales,
– Ministère de la Santé,
– Ministère chargé de l’Environnement.
c) Autres acteurs
Les services techniques de ces ministères (directions nationales, régionales, antennes
locales) assument des missions d’appui conseil, de contrôle, de collecte et de diffusion
d’informations auprès des collectivités territoriales et autres usagers.
Cependant, les textes relatifs à la gestion de l’eau sont suffisamment clairs pour que les
principaux acteurs que sont la DNH et les collectivités territoriales remplissent leurs missions
respectives en toute efficacité.
Dans le contexte de la décentralisation, les tâches essentielles de la DNH résident dans la
réglementation, le contrôle, le suivi-évaluation et l’appui conseil aux collectivités territoriales.
Depuis décembre 1998, un autre cadre de concertation et de coordination plus élargi a été
institué avec la création du « cadre institutionnel de la gestion des questions
environnementales ».
3.3 Décentralisation
Afin d’améliorer la responsabilisation des bénéficiaires et l’appropriation des ouvrages, le
Schéma Directeur des Ressources en Eau a préconisé la décentralisation du processus
de décisions.
Cette décentralisation concerne aussi bien l’initiation que la conception et la réalisation des
infrastructures hydrauliques. Ces mesures ont été concrétisées par :
– le Code des Collectivités Territoriales qui confie la maîtrise d’ouvrage des installations
d’eau potable et d’assainissement aux collectivités territoriales (particulièrement les
communes) ;
– la déconcentration des services techniques centraux suite à leur restructuration.
La participation de l’État dépend de ses fonds propres et des partenariats financiers qu’il
pourra développer avec des programmes de coopération internationale. Elle n’est donc pas
systématique.
PHASE 1 : IDENTIFICATION
PHASE 2 : CONCEPTION
4. Conception technique
5. Élaboration des mesures
d'accompagnement
PHASE 3 : RÉALISATION
8. Mise en exploitation
Dans ce chapitre, il est uniquement question de définir les différentes phases et leurs
étapes. En revanche, pour savoir comment mener ces étapes, il faut se reporter à la partie
2, Chapitre 6 : projet hydraulique, la dÉmarche À suivre.
1. PHASE 1 : IDENTIFICATION
Le projet est là pour répondre à une question, pour satisfaire des attentes. La phase
d’identification consiste à formuler clairement la question qui se pose, à clarifier les attentes
que l’on cherche à satisfaire.
Au début de l’identification, on sait juste qu’il y a une demande ou des besoins auxquels il
faut répondre, mais on ne sait pas encore comment, ni même si on s’engage à le faire. À la
fin de l’identification, on a :
– délimité les besoins auxquels le projet va répondre,
– fixé les objectifs du projet, les résultats attendus,
– pris la décision de mener ce projet ou pas (il faut quelques fois procéder à l’identification
pour se rendre compte qu’il n’est pas possible ou pas prioritaire de mener ce projet),
– suffisamment étudié les données pour savoir vers quel type de solution technique on
s’oriente, et avoir une idée globale de ce que cela va coûter.
L’identification se décompose en trois étapes :
a) Idée de projet
L’idée de projet ne vient pas forcément du seul maître d'ouvrage, L’idée de projet
c’est-à-dire ici la commune. Elle peut venir d’un tout autre acteur qui existe à partir du
peut alors être appelé initiateur de projet. Cela peut être : moment où elle est
formulée par un
– soit une localité (la population) qui en fait la demande à la
initiateur de projet ou
commune ; un porteur de projet.
– soit une association représentant une ou plusieurs communautés Pour passer à l’étape
(association de développement de tel et tel village, comité suivante, il faut qu’une
villageois, groupe de paysans ou d’éleveurs ou de femmes, etc.) demande soit
qui en fait la demande à la commune ; déposée et acceptée
– soit une association de ressortissants d’une localité ayant par la commune.
l’intention de financer un projet d’eau potable ;
– soit une ONG ou une coopération décentralisée qui propose de mener un tel projet ;
– soit la commune elle-même qui estime qu’il y a un projet à faire pour répondre à des
besoins en eau potable ;
– soit encore peut-être d’autres possibilités.
Un initiateur de projet peut donc être n’importe quel acteur concerné par l’eau potable dans
un ou plusieurs villages de la commune.
Il peut arriver que l’acteur, initiateur de projet, ait l’intention de financer le projet ou de mener
(pousser le déroulement) du projet et se faire alors porteur de projet. Là aussi, le porteur de
projet peut être n’importe quel acteur.
En revanche, ce sera la commune qui sera maître d'ouvrage du projet (voir les textes
légaux, chapitre 1). La première porte, à laquelle un initiateur de projet ou un porteur de
projet doit frapper, est donc celle de la commune (et non plus celle de l’État central ni des
services techniques).
2. PHASE 2 : CONCEPTION
L’étape de conception a pour but de définir le projet en décrivant de manière détaillée la
solution technique qui permettra d’atteindre les objectifs du projet. À l’issue de la phase de
conception, le maître d'ouvrage doit donc savoir, avant de commencer les travaux,
exactement tout ce qui doit être mis en œuvre lors de la phase de réalisation :
– travaux,
– achats de matériel,
– mobilisation d’entreprises,
– mesures d’accompagnement, etc.
Pour ce faire, la conception se fait par deux cheminements parallèles :
a) Recrutement du concepteur
La commune recrute le prestataire chargé de la conception technique de l’ouvrage (en tant
qu’assistant à la maîtrise d'ouvrage).
3. PHASE 3 : RÉALISATION
La réalisation ne peut commencer que lorsque toutes les études sont terminées et que l’on a
très précisément défini ce qu’il fallait réaliser. La réalisation comprend aussi bien les travaux
et les équipements que la mise en œuvre des actions d’accompagnement.
a) Recrutement
À l’issue de la conception, le maître d'ouvrage lance un appel d’offres pour recruter :
– soit les entreprises nécessaires (les travaux sont alors découpés en lots qui
correspondent à des compétences différentes : génie civil, plomberie, électricité, etc.) ;
– soit un maître d’œuvre qui se chargera de passer l’appel d’offres pour les entreprises.
Voir chapitre 1, paragraphe 1.7.
c) Service de maintenance
L’exploitant a la responsabilité d’assurer le service de l’eau sans que les installations ne se
dégradent, il doit les maintenir dans un bon état de fonctionnement. Cette maintenance est
d) Contrôle de l’exploitation
Un opérateur spécialisé peut être sollicité pour contrôler le travail de l’exploitant (contrôle de
la gestion ou des aspects techniques).
1.1 La commune
Le maître d'ouvrage du projet.
Étapes projet Rôles
1- Idée de projet et étude Retenir les demandes de projets qui correspondent aux priorités
diagnostique figurant dans le plan de développement communal
Évaluer la pertinence de la demande sur la base d’une étude
diagnostique
2- Organisation du projet Solliciter des appuis techniques et financiers auprès des
partenaires
3- Étude de faisabilité Recruter un prestataire pour l’exécution de l’étude de
faisabilité
Choisir une solution technique sur la base des différentes
options présentées par l’étude de faisabilité
4- Conception technique Recruter un ou des prestataires pour la réalisation de l’étude
technique et l’élaboration des mesures d’accompagnement
4- Conception technique
5- Élaboration des
mesures
d’accompagnement
6- Travaux et fournitures
d’équipements
7- Réalisation des
mesures
d’accompagnement
7- Réalisation des mesures Assister la commune dans le contrôle de l’exécution des mesures
d’accompagnement d’accompagnement
8- Mise en exploitation Définir les seuils d’exploitation des forages en fonction de la
capacité connue de la nappe
Veiller au respect des normes et de la réglementation en matière
d’approvisionnement en eau potable
Suivre le prélèvement de la ressource en eau
5- Élaboration des mesures Appui technique auprès de la commune qui en fait la demande pour
d’accompagnement la conception des mesures d’accompagnement
8- Mise en exploitation Appui technique auprès de la commune qui en fait la demande pour
l’organisation de la délégation de gestion et des services de
maintenance
Appui pour l'élaboration et l'application d'outils de suivi et d'évaluation
de la gestion des installations
2- Organisation du projet
2- Organisation du projet
3- Étude de faisabilité
4- Conception technique
5- Élaboration des
mesures
d’accompagnement
7- Réalisation des
mesures
d’accompagnement
2- Organisation du projet
3- Étude de faisabilité
4- Conception technique
6- Travaux et fournitures
d’équipements
8- Mise en exploitation Défendre les intérêts des exploitants vis-à-vis de tiers dans
l'objectif d'un meilleur fonctionnement du service public
Harmoniser avec la DNH les équipements pour les futures
installations afin d'optimiser leur fonctionnement
Négocier avec les institutions financières des conditions
avantageuses d'épargne et de crédit
Faciliter l'achat et l'approvisionnement en pièces de rechange
Jouer un rôle de médiateur entre les exploitants et les communes
Assurer éventuellement des prestations de services en
coordonnant l'action des opérateurs privés (la fourniture de
documents, de pièces détachées, de consommables…)
Évaluer et organiser la formation des exploitants
2- Organisation du projet
3- Étude de faisabilité
4- Conception technique
6- Travaux et fournitures
d’équipements
2. POUR RÉSUMER
Le tableau suivant récapitule les fonctions que peut assumer chacun des acteurs dans un
projet d’approvisionnement en eau potable.
Tableau 1 : Les acteurs et leurs fonctions dans un projet d’approvisionnement en eau potable
Acteurs
Commune X
DNH X
DRHE X X
CCC X
ONG X*
Bureaux X* X*
d’études
Entreprises X
Associations X
d’usagers
Opérateurs X
privés
Populations X X
Structure de X
contrôle
financier
* L’assistance à la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d’œuvre peut être assurée par des
bureaux d’études mais doit être confiée à des prestataires différents et indépendants.
Voir à ce sujet Assistance à la maîtrise d’ouvrage et Délégation de maîtrise d’ouvrage,
chapitre 1, paragraphes 1.6 et 1.7.
1. LA RESSOURCE EN EAU
Pour les ouvrages d’eau potable, il s’agira principalement d’eaux souterraines.
nappe hydrogéologique
Sol gorgé d'eau
Sol sec
Couche imperméable
d’animaux) et que des puits creusés dans cette nappe sont des portes ouvertes à d’autres
pollutions (cordes de puisage qui ont traîné par terre avant de tremper dans l’eau, chute
d’animaux, de végétation…).
Sur le dessin, on remarquera que le puits , proche du fleuve, a une bonne mise en eau
toute l’année et un niveau d’eau assez proche de la surface. Le puits a dû être creusé
plus profond pour atteindre la nappe, à cause de l’élévation du terrain (petite colline). Son
niveau statique (profondeur à laquelle on trouve l’eau par rapport au sol) est donc plus bas
bien qu’il rencontre la nappe pratiquement à la même profondeur. Le puits n’a pas été
aussi profond à creuser mais sa mise en eau est insuffisante et il tarit en saison sèche. En
effet, il est creusé à un endroit où l’eau se trouve plus profonde.
Il existe souvent d’autres nappes que l’on rencontre plus en profondeur, ce sont les nappes
profondes. Au contraire des nappes phréatiques, elles ne sont pas atteintes par les racines
de la végétation et elles ne sont que très peu ou très lentement influencées par les pluies.
L’infiltration de l’eau se fait souvent assez loin de l’endroit où elle est exploitée et l’eau que
l’on en tire a souvent parcouru des dizaines ou des centaines de kilomètres pendant des
mois, des années ou plus. Ce parcours dans les roches perméables, des sables le plus
souvent, constitue une véritable filtration lente et cette eau est ainsi très pure, loin de toute
pollution venant de la surface.
Le nombre de forages augmentant rapidement, il est nécessaire de vérifier que l’on n’épuise
pas les nappes (c’est-à-dire que l’on ne pompe pas plus vite qu’elles ne se remplissent).
Cela se traduirait par une baisse générale du niveau de l’eau dans les forages et le
tarissement des puits les moins profonds. C’est pour cela que l’État malien se réserve le
droit d’autoriser ou non la réalisation d’un nouveau forage, en fonction des réserves
naturelles d’eau souterraine.
Cuvelage
leur mise en eau est faible.
Le puits moderne est un ouvrage Ancrages
de grand diamètre (1 à 2 m), dont du cuvelage
les parois sont consolidées avec
du béton armé, coulé derrière des
coffrages métalliques. Du sol Niveau de l'eau
jusqu’à l’eau, on l’appelle le
Certains forages peuvent ainsi atteindre des profondeurs de plusieurs centaines de mètres.
Au Mali, la grande majorité des forages font moins de 100 mètres.
Le trou a un petit diamètre (18 à 50 cm) et on le consolide avec un tubage en acier ou en
PVC. Lorsqu’on atteint la nappe,
on place un tube dont les parois Dessin n° 3 : Éléments d'un forage
Refoulement
sont pleines de trous ou de
fentes : les crépines qui ont le Colonne d'exhaure
même rôle que les buses
Niveau du sol
filtrantes du puits soit de laisser
rentrer l’eau sans que les parois Niveau de l'eau au départ
Roches, sables,...
ne s’effondrent. Pour éviter que (niveau statique)
le sable ne rentre dans le forage,
le foreur met en place autour Niveau de l'eau
lors du pompage
des crépines du gravier : le (niveau dynamique)
massif filtrant. Chambre
de
Pompage
b) …et avoir plus d’eau (pour placer
Pompe
En traversant la nappe sur une la pompe)
Arrivée
c) Les nappes sont profondes du forage
mais l’eau remonte plus près
du sol…
L’eau des nappes profondes est
Sables gorgés d'eau
sous pression et, une fois que le Crépine
plafond de la nappe (la couche (grille filtrante)
imperméable) est percé, l’eau Zone
remonte plus haut dans le Infiltration de
tubage. Elle se stabilise alors à de l'eau
Captage
(plus c'est long,
un certain niveau dans le forage plus le forage
le niveau statique. se remplit vite)
(diamètre 10 à 20 cm)
d) …il ne reste plus qu’à
pomper l’eau
Le diamètre du tubage de forage ne permet pas de puiser comme dans un puits. On doit
donc y installer une pompe pour remonter l’eau à la surface. Lorsque la pompe se met en
route, elle commence à vider le forage (cela fait baisser le niveau d’eau dans le forage).
Mais en même temps, l’eau arrive par le bas, à travers la crépine et le forage ne se vide pas
complètement. Le niveau où l’eau se stabilise lorsque la pompe fonctionne est le niveau
dynamique. Lorsque la pompe s’arrête, le remplissage du forage se poursuit doucement,
jusqu’à ce que l’eau revienne au niveau statique.
Dans certains cas, il est alors intéressant de construire un puits-forage. Le principe de cet
ouvrage est de capter l’eau avec un forage puis de l’envoyer dans un puits. Plusieurs
solutions techniques se présentent alors :
Dessin n° 4 : Le puits-forage Élargir le forage à son arrivée près du sol pour
l’utiliser comme un puits, ce qui constitue un
puits-forage. Le principal inconvénient est que
le forage est alors en communication avec la
surface par un puits béant (risque de pollution
de la nappe profonde).
Puisage
Niveau
statique Fermer le forage au niveau du sol, mais le mettre
Puits
Dessin n° 5 : Le contre-puits ou
puits-citerne
Captage
Puisage
Puits
3. CARACTERISTIQUES DU CAPTAGE
onduleur
OU
V A
Option 3 : installation d'un groupe électrogène
alternateur moteur
armoire
de commande
câble d'alimentation
tuyau de la pompe de la pompe
forage
pompe
moteur électrique
6.3 La chloration
La chloration ne « nettoie » pas l’eau mais la désinfecte chimiquement. Les impuretés sont
toujours là, mais la grande majorité des microbes sont tués. Pour que la chloration se fasse
correctement, il faut qu’il n’y ait pas trop d’impuretés dans l’eau : la chloration n’est possible
que sur des eaux naturellement claires ou déjà filtrées.
Si on met une dose suffisante de chlore dans l’eau, il en restera ensuite pour continuer à
éliminer les microbes qui pourraient venir (dans les bassines des ménagères, dans les
canaris, etc.). C’est donc une bonne sécurité.
Au Mali, ce type de traitement est très souvent mis en place pour les adductions d’eau
potable, car il ne demande pas de techniciens qualifiés et le coût de revient est faible.
Plusieurs méthodes sont possibles :
chlore a le temps de se mélanger dans le réservoir et de faire son effet, avant que l’eau ne
reparte dans les tuyaux vers les robinets.
7.1 Le refoulement
Le refoulement est la partie entre la pompe et le réservoir (voir Dessin n° 7). La pompe dans
le forage refoule l’eau vers le réservoir à travers la conduite de refoulement. La partie qui se
trouve dans le forage doit être très résistante car c’est elle qui soutient la pompe. En dehors
du forage, une partie de la conduite peut être enterrée pour aller vers le réservoir. S’il s’agit
d’un château d'eau, une partie de la conduite sera à l’air libre pour monter à la cuve, cette
partie aussi doit être très solide (en acier ou en fonte).
– Le clapet anti-retour ne laisse passer l’eau que dans un seul sens : de la pompe vers le
château d'eau. Lorsque le pompage s’arrête, le clapet se referme et l’eau ne peut pas
redescendre vers la pompe. La pompe possède elle-aussi un clapet anti-retour à son
niveau, par sécurité. En effet, il ne faut pas que l’eau redescende dans le forage à
chaque fois que l’on arrête la pompe.
– La première vanne sert à faire les « démarrages vanne fermée » lorsque la colonne
d’exhaure est vide.
3
– Le compteur volumétrique affiche le nombre de m qui sont passés dans la conduite
depuis qu’il a été installé. Il sert à indiquer le volume pompé tous les jours. En mesurant
le nombre de m3 pompés en une minute, on peut aussi calculer le débit de la pompe.
– L’eau monte ensuite dans le réservoir, par la conduite de refoulement sur laquelle il y a la
vanne de refoulement (que l’on ne ferme que durant les entretiens du réservoir).
Station de pompage
Vanne du refoulement
(au château d'eau)
Compteur
Vanne
Clapet
1234
Forage
Colonne
d'exhaure
Pompe
Lorsqu’il y a une grande distance entre le forage ou la source et le château d'eau, on parle
souvent d’adduction pour désigner la longue conduite qui apporte l’eau au réservoir.
7.2 Le stockage
Le stockage sert à deux choses :
– constituer une réserve d’eau disponible même si la pompe est arrêtée ;
– séparer le pompage de la distribution, sinon, il faudrait pomper à chaque fois que
quelqu’un veut de l’eau et arrêter dès que tous les robinets sont fermés.
À partir du réservoir, l’eau s’écoule dans les tuyaux par son propre poids, donc plus le
réservoir sera haut, plus l’eau pourra aller loin et vite. C’est pour cela que certains réservoirs
sont au sol (moins cher) mais que d’autres doivent être surélevés - châteaux d'eau - pour
que l’eau ait une pression suffisante pour alimenter tout le village.
Les châteaux d'eau sont soit en métal (lorsqu’une petite capacité est nécessaire), soit en
béton armé (pour les plus grosses capacités, mais plus cher).
distribution
(sortie)
vidange
by-pass
by-pass
forage
vers le village
(distribution)
refoulement
pompe
7.3 La distribution
Désigne toute la partie se situant après le réservoir.
a) Le réseau
Le réseau de distribution sert à répartir l’eau vers les points de distribution (bornes-
fontaines, abreuvoirs, potences pour remplir les camions, branchements particuliers). Il est
constitué d’un ensemble de canalisations (en PVC, en polyéthylène ou en acier galvanisé),
enterrées dans le sol, comprenant des pièces particulières destinées à faciliter l’entretien
(raccords, vannes, ventouses, regards).
Un réseau peut être arborescent, c’est-à-dire constitué de branches qui se séparent pour
aller vers les points d’eau (plus économique) ou maillé, c’est-à-dire que ses branches
peuvent se rejoindre et former des boucles (mailles), ce qui assure un meilleur équilibre de
la pression (mais complique la réparation des fuites).
(château d'eau)
(point d'eau)
Ces robinets doivent être raccordés au réseau selon des normes précises, sinon on risque
de multiplier les fuites et de déséquilibrer le réseau (certains branchements drainent toute
l’eau alors que d’autres n’ont plus de pression).
iii) Les abreuvoirs
Ce sont les points d’eau destinés au bétail, dont la forme est étudiée pour faciliter
l’abreuvement des différents types de bêtes. Un débit important est nécessaire pour les
remplir lorsqu’un troupeau arrive et ils sont souvent équipés d’un robinet à flotteur : lorsque
le niveau baisse dans l’abreuvoir, le flotteur baisse et ouvre le robinet, cela fait remonter le
niveau et le flotteur referme le robinet pour éviter que ça ne déborde. Lorsqu’il n’y a plus de
troupeau à abreuver, l’alimentation de l’abreuvoir est complètement fermée.
Comme au château d’eau, l’arrivée d’eau dans un abreuvoir est en surverse au-dessus du
niveau de l’eau. Cela permet d’éviter tout retour d’eau dans le réseau (ici, l’eau est
particulièrement sale !).
iv) Les potences
Ces points d’eau servent à amener l’eau en hauteur pour remplir des récipients par le
dessus : fûts ou chambres à air sur des charrettes, camions-citernes…
Comme elles servent à remplir de grosses capacités, elles ont un gros débit et sont donc
réalisées en tuyaux d’assez gros diamètre, en acier pour la solidité (ancrage au sol en
béton). Vu leur débit, elles sont souvent, comme les abreuvoirs, branchées au pied du
château d’eau.
Maintenant que les définitions importantes ont été données dans la première partie, le guide
va rentrer dans le vif du sujet. Cette seconde partie reprend les étapes qui ont été définies
en partie 1, mais va maintenant expliquer comment s’y prendre.
Ce « mode d’emploi » pour la conduite de projet d’eau potable concerne la maîtrise
d'ouvrage communale, c’est-à-dire que les conseils sont destinés à une commune qui prend
la responsabilité de conduire un projet d’eau potable.
Cette partie comprend 2 chapitres :
Chapitre 5 : des conseils généraux, utiles à toutes les étapes ;
Chapitre 6 : la description, étape par étape, des actions à mettre en œuvre, et des outils
pour aider les communes dans leur démarche.
Principalement deux raisons doivent pousser la commune à faire appel à un autre acteur :
– la tâche en question dépasse ses compétences (cas le plus fréquent, dès qu’il s’agit
d’aspects techniques spécifiques) ou dépasse ses moyens financiers (recours à des
financeurs extérieurs) ;
– la tâche en question nécessite l’implication d’un autre acteur pour le responsabiliser.
Il faut donc pour le maître d'ouvrage, à la fois savoir trouver l’acteur le plus compétent pour
chaque tâche, et en même temps ne pas tout déléguer, ce qui voudrait dire ne plus être
responsable.
– signer avec le prestataire retenu un contrat de marché, précisant les résultats attendus,
décrits de façon à permettre facilement le contrôle de la prestation.
Comme il s’agira certainement d’argent public (fonds des collectivités territoriales,
subventions de l’État, recettes d’impôts et de taxes), la commune devra pouvoir justifier de la
bonne utilisation de ces fonds et en particulier montrer que son processus de passation de
marché est transparent et équitable (que ce n’est pas un moyen de faire gagner
déloyalement de l’argent à un prestataire qui a des intérêts communs avec la commune).
Pour cela, la loi impose de respecter certaines procédures. En outre, lorsque le
fractionnement est susceptible de présenter des avantages techniques ou financiers, la loi
permet que les travaux, les fournitures ou les services soient répartis en lots pouvant donner
lieu chacun à un marché distinct.
De cette façon, non seulement on ne s’engage pas dans des procédures trop compliquées,
mais en plus, on rend ces marchés accessibles à des entreprises régionales, ce qui est un
des objectifs de la décentralisation. Cependant, il est nécessaire de conserver l’esprit de ces
procédures (transparence de l’utilisation de l’argent public, sélection et contractualisation
rigoureuse afin de se protéger contre d’éventuelles mauvaises prestations…), ce qui se
traduit principalement par :
1. Consulter plusieurs prestataires et les mettre en concurrence :
– au minimum en demandant des factures proforma (pour la fourniture d’équipement) ou
des devis à plusieurs prestataires ;
– en organisant une consultation restreinte à une liste de prestataires présélectionnés
(ils reçoivent tous le même dossier décrivant les prestations à effectuer et répondent
en donnant leur prix) ;
– ou bien encore en organisant un appel d’offres, en constituant un DAO, soit envoyé à
des prestataires présélectionnés, soit mis à disposition de tous (une information
publique invite les prestataires intéressés à venir retirer un dossier, tout le monde peut
participer).
2. Obtenir des offres ou devis comparables entre eux :
– en donnant aux prestataires une description très précise des prestations demandées
et des résultats attendus ;
– en exigeant un certain niveau de qualification, d’expérience ou de références ;
– en détaillant les différents éléments de prix que les prestataires consultés devront
donner dans leur devis, leur offre.
– en étageant les paiements (par exemple, 30% à la commande, 50% lorsque telle
partie de la prestation est achevée et acceptée par le client et le reste après
acceptation de l’ensemble de la prestation) ;
– en insérant des clauses de pénalités pour les retards imputables aux prestataires ;
– en définissant les points précis qui feront l’objet d’un contrôle ;
– en prévoyant si nécessaire une clause de garantie au-delà de la durée du contrat (pour
protéger la commune contre une malfaçon qui ne serait détectée que plus tard).
Méthodique : pour ne pas oublier de tâches à réaliser, pour chaque tâche savoir
quels partenaires rechercher, éviter que deux partenaires ne
s’attaquent au même travail.
Officielle : tous les intervenants doivent connaître le rôle des autres acteurs, pour
savoir à qui s’adresser suivant les renseignements recherchés ou pour
savoir s’ils doivent coordonner leur travail avec un autre plutôt que de
l’ignorer. Cette répartition officielle servira aussi de base pour
déterminer qui est le responsable en cas de problème.
Acceptée par tous : c’est en acceptant la distribution des rôles que chaque acteur
s’engage à réaliser le sien.
Lorsqu’un maître d'ouvrage engage un prestataire, un contrat est signé dans lequel l’un
comme l’autre reconnaît ses obligations et s’engage à les respecter. Dans le cadre de la
répartition des rôles dans un projet, on hésite parfois à signer un contrat car on le considère
inutile puisque tout le monde œuvre pour la même cause, mener à bien le projet : il n’y a pas
vraiment de client et de prestataire.
la réponse. Le fait que la solution soit techniquement faisable, ne veut pas dire qu’elle sera
socialement adaptée (elle peut, par exemple favoriser certains utilisateurs plus que
d’autres ou se heurter à des pratiques traditionnelles…), ni économiquement viable (le prix
de l’eau sera peut-être trop cher pour la population ou insuffisant pour rémunérer un
technicien…).
De la même manière qu’il faut déterminer une solution techniquement adaptée et les travaux
à mettre en œuvre pour l’atteindre, il faut aussi vérifier qu’elle soit socialement et
économiquement adaptée et, le cas échéant, prévoir les mesures d’accompagnement à
mettre en œuvre pour réaliser cette adaptation.
L’étude de faisabilité doit donc aussi bien répondre aux questions techniques qu’aux
questions socio-économiques. Les études de conception doivent définir les caractéristiques
techniques de ce qui doit être réalisé et des études parallèles doivent déterminer les actions
à entreprendre sur le plan social ou économique (mesures d’accompagnement). La
réalisation du projet comprend aussi bien des travaux que des mesures d’accompagnement,
tout aussi nécessaires pour que l’ouvrage final fonctionne et soit utilisé correctement.
PHASE 1 : IDENTIFICATION
PHASE 2 : CONCEPTION
4. Conception technique
5. Élaboration des mesures
d'accompagnement
PHASE 3 : RÉALISATION
8. Mise en exploitation
PRÉSENTATION
Chaque phase regroupe des étapes (comme dans le schéma ci-dessus), qui ont été
définies dans la partie 2 (voir Chapitre 2 : dÉfinition des principales Étapes d’un projet
d’eau potable).
a) Contenu
Cette rubrique présente des explications sur la nature même de la sous-étape en répondant
aux questions :
– De quoi s’agit-il ?
– Quels sont les acteurs qui interviennent dans l’étape ?
– Quelles sont les relations qui lient les acteurs entre eux ?
a) Outils
Cette rubrique donne la liste des documents qui peuvent être utiles à ce stade de la
démarche et qui sont placés en annexe, à la fin de ce guide. Ces outils sont généralement
des documents types (modèles de fiche, de lettre, de contrat, de dossier d’appel d’offres,
etc.) qui peuvent servir d’exemples au maître d'ouvrage ou aux autres acteurs. En les
complétant et les adaptant, ils pourront ainsi avoir une base pour élaborer les contrats, les
procès-verbaux, les lettres qui leur seront utiles.
Schémas
À la fin de chacune des huit étapes, un schéma “ acteurs-actions ” présente sous forme de
synthèse les acteurs qui interviennent dans l’étape du projet, ainsi que les actions menées
par chacun de ces acteurs.
a) Contenu de l’étape
Cette étape correspond au moment où la demande pour une nouvelle infrastructure
s’exprime :
– soit il y a un besoin non satisfait (un problème d’approvisionnement en eau potable dans
un ou plusieurs villages), mais qui n’a pas encore donné lieu à une demande formelle ;
– soit une demande existe pour ce besoin, mais il n’y a pas encore d’initiateur de projet ou
porteur de projet qui puisse la relayer auprès de la commune ;
– soit le besoin a fait naître une demande qui a suscité la mobilisation d’un initiateur de
projet.
Cela peut être une réflexion au sein du conseil communal à propos des besoins en eau
potable dans le territoire communal, une population villageoise qui réclame un ouvrage pour
améliorer son approvisionnement en eau potable ou bien un groupe de ressortissants qui
exposent l’idée du projet qu’ils essaient de monter.
Mais en tout état de cause, l’essentiel au niveau de cette étape, c’est qu’il faut faire
parvenir, le plus formellement possible, la demande à la commune.
Pour cela, il faut non seulement que les populations demandeuses du projet soit actives
mais aussi que la commune soit à l’écoute (réunions dans les villages, permanence à la
mairie, formulaires de demande d’équipement à remplir…).
b) Outils
Pour aider les populations à formuler leur idée de projet auprès de la commune : Outil 1 : La
formulation de l’idée de projet, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Le ou les initiateurs de projet, aidés de la commune, doivent formuler très clairement la
demande et donc définir les besoins à satisfaire, les équipements existant actuellement et le
manque constaté. Ceci aidera la commune à dégager les objectifs du projet envisagé, afin
de vérifier que ces objectifs correspondent bien aux priorités qu’elle s’est fixées dans son
PDC.
– Si ce n’est pas le cas du tout (par exemple, une population réclame une AEP mais le
PDC a déterminé que ce n’était pas une priorité pour ce village, car il existe suffisamment
de pompes à motricité humaine dans le village), la commune doit informer les initiateurs
du projet qu’elle n’est pas décidée à prendre en charge la maîtrise d'ouvrage d’un tel
projet et en expliquer les raisons (PDC à l’appui).
– Si les objectifs ne correspondent pas tout à fait, la commune peut travailler avec les
initiateurs de projet à la définition d’un projet dont ils seraient encore initiateurs, mais qui
cadrerait mieux avec le PDC. Il est important ici de ne pas simplement transformer la
demande sans concertation avec les initiateurs (qui seront sans doute les futurs usagers)
pour en faire un projet finalement entièrement décidé par la commune, sans relation avec
la demande.
– Si la demande d’équipements correspond aux priorités communales, la commune doit
formellement signifier son accord sur une formulation du projet qui doit être approuvée en
retour par les initiateurs de projet (actant ainsi le fait que leur demande ait bien été prise
en compte).
– Si le Plan de Développement Communal n’existe pas, son absence ne doit pas constituer
une entrave à la poursuite du projet. La commune devra alors donner son accord (après
une éventuelle délibération) sur d’autres critères comme l’intérêt public de
l’investissement, le nombre d’usagers concernés, la présence ou non d’équipements qui
pourraient aider à la satisfaction de la demande, l’éventualité d’intervention d’autres
projets ou programmes à l’échelle de la région, etc.
b) Outils
Pour la commune ne disposant pas de plan de développement communal, un modèle de
fiche d’inventaire des équipements hydrauliques est annexé. Il lui permet de faire un rapide
bilan du besoin en équipement sur le territoire communal. Pour l’aider dans la réalisation de
cet inventaire, la commune pourra consulter auprès de la DRHE la base de données
SIGMA. La commune trouvera dans cette base de données l’identification et des données
techniques sur certains de ses ouvrages hydrauliques.
Outil 3 : Fiche d’inventaire des équipements hydrauliques communaux, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
L’étude diagnostique est la phase préliminaire à tout projet. Il s’agit de dresser un état des
lieux de la zone concernée. Cet état des lieux permet de recueillir les informations
nécessaires :
– pour évaluer la demande (est-ce que les usagers sont très demandeurs, est-ce leur
demande prioritaire ?) ;
– pour savoir si le besoin peut être satisfait à l’aide d’équipements ou de possibilités déjà
existants (puits, pompes manuelles, lacs, cours d’eau) ;
– pour reconstituer l’historique de ce besoin (comment les usagers faisaient avant, qu’est-
ce qui a déclenché la demande ?…) ;
– pour préciser la pertinence des objectifs du projet (est-ce une question de quantité d’eau
ou de qualité ? Est-ce un besoin en eau pour des cultures, pour le bétail, pour les usages
domestiques ou seulement pour l’eau potable ?)
– pour commencer à orienter les recherches vers un certain nombre de solutions
techniques.
L’étude diagnostique est un recueil des constats réalisés sur place, où est exprimée la
demande locale. Elle doit être réalisée de façon participative, c’est-à-dire en impliquant les
populations dans la détermination des constats, l’analyse des contraintes et la recherche
des facteurs de blocage.
À ce stade, le projet n’existe que dans ses grandes lignes et les options techniques ne sont
pas encore définies.
C’est sur la base de l’étude diagnostique que sera orientée la suite de la démarche.
L’étude diagnostique ne nécessite pas de compétences spécifiques et la commune doit être
en mesure de la réaliser elle-même.
b) Outils
Pour aider la commune dans la réalisation de son étude diagnostique, voici les éléments qui
doivent apparaître dans un rapport d’étude diagnostique : Outil 4 : Sommaire du contenu de
l’étude diagnostique, annexe 2.
Schéma 6 : Les acteurs-actions de l’étape « idée de projet et étude diagnostique »
Population Le plan de développement communal existe
OUI NON
mandate Un représentant
COMMUNE COMMUNE
Formulaire de demande
remplit d’équipement remis
par la commune contrôle réalise
Adresse le
COMMUNE
formulaire
Cohérence entre le
PDC et l’idée de projet Inventaire des
1- IDEE DE PROJET Points d’eau
Démarrage du projet
OUI
Cohérence
vérifiée
Redéfinition de l’idée de
NON projet en cohérence avec
le PDC
2. ORGANISATION DU PROJET
a) Contenu de l’étape
La commune et la localité demandeuse doivent constituer un comité La commune et la
de suivi du projet. Comme ce comité sera le réel pilote du projet, au localité demandeuse
nom de l’institution de la commune, il faut qu’il soit constitué des proposent chacune
personnes qui pourront prendre les décisions, orienter les choix, des représentants
effectuer les démarches, rassembler toutes les informations pour constituer un
concernant le projet, etc. comité de suivi du
projet.
Il faut donc veiller à ce que ce comité contienne :
– des représentants officiels de la commune (des conseillers communaux) ;
– des représentants du ou des initiateurs de projet (pour vérifier que l’on ne s’écarte pas de
la demande originale sans l’accord des demandeurs initiaux) ;
– des représentants de futurs usagers (qu’ils aient été demandeurs ou non) car il faut que
la conception de l’ouvrage corresponde à leurs usages (chercher à ce que tous les types
d’usagers soient représentés : ménagères, éleveurs, artisans, cultivateurs, … tous ceux
qui seront concernés par l’usage de l’eau selon les objectifs définis) ;
– des représentants des futurs responsables de l’exploitation de l’ouvrage (à trouver le plus
tôt possible, même s’ils ne sont pas encore forcément identifiés).
Le comité de suivi sera l'interlocuteur officiel (au nom de la commune) pour l'ensemble des
partenaires qui interviendront au cours du projet.
b) Outils
Pour aider la commune et la population à mettre en place un comité de suivi : Outil 5 :
Recommandations pour la mise en place d’un comité de suivi, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Maintenant qu’elle a décidé de s’engager dans la conduite du projet Dans le cadre d’une
et que l’étude diagnostique est réalisée, la commune est en mesure recherche d’appuis,
de formuler plus précisément son projet et de demander des appuis la commune sollicite
techniques et financiers. des aides auprès des
…auprès des services techniques de l’État partenaires
techniques
La commune informe les services techniques de l’État (DNH/DRHE) (sollicitation de
de sa démarche de projet. Elle formule officiellement son projet compétences et de
auprès des services techniques de l’État. Elle sollicite également savoir-faire) et des
auprès de ces services un appui technique pour le bon déroulement partenaires
du projet. financiers (demande
Pour cela, la commune adresse à la DRHE et à la DNH une lettre de subventions et de
prêts).
pour les informer de son initiative de projet et pour leur demander
une assistance technique.
La commune doit justifier auprès des services techniques de l’État qu’elle apporte une
réponse satisfaisante aux besoins et priorités du Plan de Développement Communal. À la
lettre d’information et de demande d’appui, il sera joint un exemplaire du PDC en matière
d’équipements hydrauliques (ou la fiche d’inventaire des ouvrages hydrauliques
communaux).
Il est à noter que l’absence d’appui des services techniques de l’État ne doit pas bloquer le
projet. La commune peut solliciter d’autres partenaires qui l’accompagneront pour la bonne
marche du projet.
…auprès des partenaires techniques et financiers
La commune peut faire appel à d’autres partenaires qui peuvent l’appuyer dans la réalisation
de son projet, que ce soit sur le plan technique ou le plan financier.
i) Les partenaires techniques
On distingue les prestataires suivants :
– les bureaux d’études, les prestataires privés (principalement pour les études ou
l’assistance à la maîtrise d'ouvrage) ;
– les entreprises et fournisseurs (pour la réalisation et la fourniture d’équipement) ;
– les ONG (pour différents types d’appuis, qui rentrent bien souvent dans l’assistance à la
maîtrise d'ouvrage) ;
– les CCC, pour l’appui au montage du projet et les démarches spécifiques.
Une liste de ces acteurs est tenue à jour au niveau régional (auprès des DRHE) et est
remise à la commune désireuse d’initier un projet d’eau potable. Le maître d’ouvrage a ainsi
la possibilité de prendre contact avec des organismes ressources susceptibles de
l’accompagner.
ii) Les partenaires financiers
Pour le financement des différentes composantes du projet, la commune pourra s’adresser
à (entre autres) :
– l’État (ANICT) ;
– les bailleurs de fonds institutionnels ;
– les partenaires de coopération (ONG, coopérations décentralisées, associations de
ressortissants, associations villageoises de développement) ;
– les usagers (par leurs contributions) ;
– les institutions financières (banques, organismes de crédit).
b) Outils
Pour que la commune informe la DRHE de son projet et qu’elle sollicite une assistance
technique : Outil 6 : Modèle de lettre adressée à la DNH et à la DRHE pour information
d’une initiative de projet et pour demande d’assistance technique, annexe 2.
Description des partenaires financiers qui peuvent être sollicités pour un appui financier avec
les modalités requises pour pouvoir bénéficier de ces appuis : Outil 7 : Les partenaires
financiers, annexe 2.
COMMUNE Communauté
désigne désigne
Représentants du Représentants
Conseil Communal de la
communauté
1- MISE EN PLACE DU
COMITE DE SUIVI
COMMUNE
et Lettre information
adresse et demande DRHE et DNH
comité de suivi
d’appui
2- RECHERCHE D’APPUIS
3. ÉTUDE DE FAISABILITÉ
a) Contenu de l’étape
L’étude de faisabilité nécessite des compétences pointues en matière La commune choisit
de réalisation des infrastructures d’alimentation en eau potable. Il est un prestataire chargé
donc recommandé à la commune de sous-traiter à un prestataire de l’exécution de
spécialisé (bureau d’études, ONG…) la réalisation de l’étude de l’étude de faisabilité.
faisabilité. Pour obtenir un produit qui répond bien aux exigences du
projet, la commune doit non seulement sélectionner rigoureusement un prestataire
compétent (sur appel d’offres si nécessaire) mais aussi lui définir des termes de référence
très précis, spécifiant les résultats attendus de l’étude (faisabilité technique de toutes les
solutions envisageables, faisabilité sociale ou non, estimation de l’enveloppe budgétaire
pour la suite des études puis la réalisation des travaux, etc.).
b) Outils
Outil 8 : Modèle de dossier d’appel d’offres pour le recrutement d’un prestataire chargé de
mener l’étude de faisabilité, annexe 2.
Outil 9 : Marché de services pour l’étude de faisabilité, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
L’étude de faisabilité doit :
– collecter et analyser des données nécessaires au diagnostic de L’étude de faisabilité
départ (population, consommation et besoins en eau, est là pour :
ressources disponibles dans la zone) ; - déterminer si le projet
– traduire les objectifs généraux du projet en objectifs quantitatifs est faisable ;
(il faut X litres par jour par habitant, etc.) ; - étudier sommairement
les solutions possibles,
– proposer, pour remplir ces objectifs, toutes les solutions afin de sélectionner en
envisageables, en détaillant la façon dont elles seraient connaissance de cause
adaptées aux spécificités de la zone (où seraient placés les celle qui sera ensuite
puits, quelle hauteur de château d'eau serait nécessaire, à étudiée en profondeur.
quelle profondeur on risque de devoir forer…) ;
– évaluer, pour chacune des solutions proposées :
1. la faisabilité technique (c’est-à-dire les conditions techniques nécessaires pour que la
solution soit viable, les études complémentaires à réaliser, les risques d’échec et
autres difficultés),
2. la faisabilité sociale (les conditions sociales nécessaires, les mesures
d’accompagnement à réaliser, les risques de blocage, etc.),
3. la faisabilité économique (budget études + mesures d’accompagnement + coût des
travaux, prix de l’eau pour les usagers, coût de l’entretien et de la maintenance, coûts
et périodicité des renouvellements),
4. la faisabilité environnementale (impacts prévisibles sur l’environnement, mesures à
prendre, difficultés…).
Les conclusions du bureau d’études doivent être suffisamment claires et motivées pour que
le comité de suivi du projet puisse les analyser afin de déterminer son choix en parfaite
connaissance de cause.
b) Outils
Outil 10 : Les éléments indispensables qui doivent apparaître dans une étude de faisabilité,
annexe 2.
a) Contenu de l’étape
L’étude de faisabilité propose plusieurs options techniques Pour choisir la
d’approvisionnement en eau potable. Il revient donc au maître solution technique, le
d’ouvrage de décider, avec les usagers, de l’option la plus comité de suivi du
intéressante, c’est-à-dire celle qui est la plus adaptée aux réalités du projet doit :
milieu et des futurs usagers. - analyser les
Il est donc important pour le comité de suivi du projet d’étudier résultats de l’étude
chaque proposition technique en se posant un certain nombre de de faisabilité,
questions afin d’estimer les conséquences de tel ou tel choix pour la - visiter d’autres
suite : installations,
- entériner le choix
– coûts d’investissements, par un procès-verbal
– difficultés de réalisation, officiel.
– conséquences sociales,
– conséquences économiques,
– conséquences environnementales,
– prix de l’eau pour les usagers,
– complexité de la gestion,
– coûts de renouvellement…
Pour s’aider dans ce choix, une méthode très efficace consiste à visiter des installations
voisines correspondant aux différentes solutions proposées. L’expérience acquise par
d’autres usagers a autant de valeur que les conseils d’un bureau d’études.
Le comité de suivi doit effectuer ce choix au nom des initiateurs, de la commune et des
usagers, et donc savoir rendre, accessibles à tous, les résultats de l’étude de faisabilité, de
façon à ce que chacun puisse se concerter avec le groupe qu’il représente (initiateurs,
usagers de telle ou telle catégorie, etc.). Lorsque l’accord de tout le monde est obtenu, un
procès-verbal doit officialiser l’option technique retenue. Ce choix se fait généralement entre
des options de type puits, pompes manuelles, adduction d’eau sur un village, ou
approvisionnant plusieurs villages… Pour les aider dans leur décision, la commune et les
usagers peuvent faire appel à l’assistance technique de la DRHE.
b) Outils
Outil 8 : Recommandations pour décider de l’option technique, annexe 2.
Outil 9 : Modèle de procès-verbal de délibération pour le choix de l’option technique, annexe
2.
COMMUNE et
comité de suivi recrutent Bureau d’études
usagers
Assistance DRHE
4. CONCEPTION TECHNIQUE
a) Contenu de l’étape
Une fois la solution technique sélectionnée, elle doit être approfondie. Par exemple, si le
comité de suivi s’est prononcé pour un programme de forages équipés de pompe à motricité
humaine, il faut maintenant déterminer les endroits les plus propices au creusement des
forages, choisir la marque et le type de la pompe, définir les détails des aménagements du
point d’eau (enclos, maçonnerie pour les bassines, pour la file d’attente…).
Ce travail technique doit être confié à un spécialiste qui peut ainsi définir les spécifications
techniques auxquelles devront répondre les travaux (diamètre du forage, débit exigé, qualité
des composants, solidité du béton, épaisseur de la dalle, caractéristiques minimales de la
pompe, etc.). Il interviendra en tant qu’assistant à la maîtrise d'ouvrage et son recrutement
pourra se faire par appel d’offres.
b) Outils
Outil 10 : Dossier d’appel d’offres pour les études de conception, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Les prestations à effectuer sont de plusieurs types :
1. relevés de terrain (topographie, prospections, …) ;
2. implantation des ouvrages ;
3. dimensionnement (calcul) des principaux éléments ;
4. élaboration des plans de définition de chaque élément (captage, aménagements de
surface, bâtiments, raccordements d’équipements, château d'eau, bornes-fontaines et
branchements privés, etc.) ;
5. conception, métré et calculs hydrauliques de l’éventuel réseau de distribution ;
3
6. calcul du coût d’exploitation prévisionnel des infrastructures ramené au m produit ;
7. estimation précise du coût des travaux et équipements ;
8. définition des prescriptions techniques que devront respecter les entreprises pour
chaque type de travaux à réaliser (forage, pose de pompe, raccordements hydrauliques,
pose de conduites, constructions en béton, etc.) ;
9. élaboration du dossier d’appel d’offres pour les différents travaux (ou pour un éventuel
maître d’œuvre) ;
10. assistance à la maîtrise d'ouvrage pour la sélection des entreprises et fournisseurs (ou
de l’éventuel maître d’œuvre).
Soit le maître d'ouvrage passe commande de la conduite de l’ensemble de ces prestations à
un prestataire unique, soit, pour des raisons de compétences spécifiques, il doit passer
commande des études techniques à plusieurs prestataires. Par exemple, les prestations 3 à
7 ou 8 peuvent constituer un marché pour un prestataire, et certaines prestations
complémentaires seront confiées à un autre (par exemple, 1 à 3, puis 8 ou 9 à 10 à un
dernier).
L’avant-projet technique correspond aux prestations 1 à 7. Il peut être d’abord réalisé dans
une version intermédiaire, l’avant-projet sommaire, qui peut encore contenir des alternatives
(options techniques) que le client doit valider ou stipuler des besoins en études
complémentaires (comme les prestations 1 et 2). Une fois que l’ensemble de l’avant projet
est validé par le client, que tout a été choisi, calculé et dessiné, et que toutes les études
complémentaires ont été réalisées, on obtient l’Avant-Projet Détaillé, qui est signé par le
maître d'ouvrage.
C’est ce qui est décrit dans l’APD qui sera réalisé, il sert donc de référence aux entreprises
ou à l’éventuel maître d’œuvre pour la suite du travail.
b) Outils
Outil 13 : Sommaire du contenu d’un Avant-Projet Détaillé (hydraulique urbaine), annexe 2.
Outil 14 : Éléments d’une étude d’implantation des ouvrages de captage, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Une fois le projet dimensionné, il faut préparer sa réalisation en rédigeant un dossier d’appel
d’offres pour consulter les entreprises pour la réalisation des travaux.
Par appel d’offres, on décrit de manière générale le processus engagé par le maître
d’ouvrage pour mettre en concurrence des entreprises, de manière transparente et loyale,
en vue d’obtenir des travaux de qualité et à moindre coût.
Un Dossier d’Appel d’Offres travaux comporte en général les parties suivantes :
1. Lettre aux candidats présélectionnés ;
2. Instructions aux soumissionnaires (comment répondre à l’appel d’offres) ;
3. Données particulières de l’appel d’offres (plans, prescriptions techniques…) ;
4. Cahier des clauses administratives générales (commun à beaucoup d’appels d’offres
publics) ;
5. Cahier des clauses administratives particulières (rassemblant ce qui est particulier à cet
appel d’offres).
La commune doit faire particulièrement attention à :
− mettre en concurrence des entreprises crédibles (qui possèdent l’équipement et le
personnel nécessaire), dans le cas fréquent d’un appel d’offres restreint (limité à un petit
nombre d’entreprises), procéder à une présélection, en demandant à toutes les
entreprises de présenter leurs références dans tel ou tel domaine ;
− mettre en concurrence des entreprises réellement concurrentes (par exemple, des
entreprises trop jeunes ou subventionnées peuvent obtenir le marché en cassant les prix,
mais les travaux ne seront pas de bonne qualité) ;
− définir très précisément le cahier des charges (il s’agit là d’un travail spécialisé que le
maître d’ouvrage peut confier à un bureau d’études) ;
− donner aux entreprises le temps d’étudier soigneusement le terrain ;
− assurer la plus grande transparence possible lors du dépouillement, afin de limiter les
risques de collusion entre entreprises ou entre certains candidats et certains membres
des commissions de dépouillement (par exemple sous la forme d’une commission mixte
où siègent le maître d’ouvrage, des représentants des bénéficiaires, les services
techniques de l’État, les entreprises...).
Les éléments suivants sont indispensables pour lancer un appel d’offres :
− Un bon Avant Projet Détaillé, qui permettra à l’entreprise d’élaborer son offre en parfaite
connaissance de cause (contraintes d’exécution des travaux, difficultés prévisibles, …) ;
− Une liste d’entreprises sélectionnées sur la base de leurs références récentes dans le
domaine du projet et susceptibles de présenter des offres sérieuses ;
− Un représentant du maître d’ouvrage disponible pendant toute la durée de la procédure,
pour organiser les visites de terrain, répondre aux questions des entreprises ;
− Un comité de sélection (d’évaluation des offres) composé de personnes compétentes et
n’ayant pas d’intérêts avec l’un ou l’autre des candidats.
b) Outils
Outil 18 : Dossier d’appel d’offres pour les travaux et fournitures d’équipements, annexe 2.
Schéma 9 : Les acteurs-actions de l’étape « Conception du projet »
Prestataire Contrat
Commune
d'assistance
Assistance à la Maîtrise d'ouvrage
Maîtrise d'ouvrage
Relevés de
Étudier
terrain
Calculs,
Financer
dimensionnement
Concevoir
Plans, métrés
Budget Réaliser
prévisionnel
Contrôler
Elaborer le DAO Exploiter
Autre
Prestataire
éventuellement
a) Contenu de l’étape
Si ce travail est confié à un prestataire privé, le maître d'ouvrage
doit élaborer un contrat clair pour cette prestation. S’il s’agissait de Passer un contrat
travaux ou de fourniture de matériel, on décrirait dans le contrat les avec le prestataire ou
caractéristiques techniques auxquelles l’ouvrage ou l’équipement doit une convention avec
répondre, et les spécifications techniques pour bien fixer le niveau de le partenaire en
qualité exigé. charge des mesures
d’accompagnement.
Comme il s’agit ici de prestations moins techniques, on les décrit
Définir des termes de
précisément dans des termes de référence, qui servent, comme leur référence dans
nom l’indique, de référence pour juger si les prestations effectuées lesquels figurent des
correspondent bien à celles demandées au départ. objectifs clairs à
Le reste (rémunération et modalités de paiement, calendrier de mise atteindre et faciles à
en œuvre, règlement des litiges, obligations du maître d'ouvrage, mesurer.
etc.) se trouve dans le contrat. Les obligations générales du
prestataire s’y trouvent aussi, mais une de ces obligations stipule qu’il doit respecter les
termes de référence qui sont annexés au contrat (ils sont contractuels).
Dans ces termes de référence :
– on décrit rapidement la situation actuelle (par exemple, les gens utilisent l’eau du marigot
pour une part importante de leur consommation, ils n’ont pas l’habitude de payer pour
l’eau, il y a beaucoup de gaspillage…) ;
– et la situation vers laquelle on veut arriver (les gens doivent utiliser le plus possible l’eau
du forage pour diminuer les maladies, les gens doivent améliorer leurs pratiques pour une
meilleure hygiène…) ;
– on fixe des objectifs à atteindre (par exemple, 70% des ménages doivent n’utiliser que de
l’eau du forage pour la boisson et la cuisine ou 90% des ménages doivent être capables
3
de payer pour 0,3 m par mois par personne… il faut absolument qu’il soit facile de
mesurer si les objectifs sont atteints ou non, donc il faut fixer des chiffres et imaginer
comment les mesurer à la fin de la prestation) ;
– on décrit les obligations du prestataire : obligations de résultats (le prestataire n’aura
correctement remplit son contrat que si tel ou tel résultat est atteint) ou obligations de
moyens (le prestataire n’aura correctement rempli son contrat que s’il a bien mis en
œuvre tel et tel moyen - nombre de réunions, formations ou animations - pour progresser
vers les objectifs) ;
– on précise les résultats attendus (par exemple le prestataire doit faire un cahier de
formation qu’il remettra au maître d'ouvrage ou des affiches ou des comptes-rendus de
séance d’animation ou devra réaliser une enquête…).
Si les mesures d’accompagnement sont confiées à un des acteurs menant le projet
aux côtés de la commune, l’élaboration de ces actions fait partie de son rôle tel qu’il a dû
être défini dans la ou les conventions qui le lient au maître d'ouvrage.
Pour cette raison, il faut que cette convention soit élaborée avec autant de sérieux qu’un
contrat, c’est-à-dire qu’elle contienne elle-aussi des termes de références.
Les mesures d’accompagnement correspondent à tout ce qui doit être mis en œuvre (autres
que les réalisations techniques) pour que le projet atteigne son objectif. Bien souvent, deux
aspects principaux ressortent :
− améliorer le comportement des usagers (utilisation de l’eau, comment transporter l’eau,
la stocker, tout en conservant une bonne qualité, éducation à l’hygiène, sensibilisation au
gaspillage…) ;
− préparer les usagers à leur nouveau rôle (responsabilisation des usagers pour le respect
des infrastructures, hygiène autour des points d’eau, organisation d’une association
d'usagers, formation à la gestion si c’est elle qui va assurer l’exploitation de l’ouvrage…).
b) Outils
Outil 11 : Description de quelques mesures d'accompagnement classiques, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Comme pour les ouvrages techniques, les actions d’accompagnement ont aussi leur phase
de réalisation. La principale différence étant que la mise en œuvre des actions
d’accompagnement nécessite souvent moins de prestataires que pour les travaux et qu’elles
peuvent être mises en œuvre par celui qui les a conçues. Cela permet de se passer du
recrutement d’un second prestataire, ce qui veut aussi dire que le prestataire a la
responsabilité totale de ce volet (il ne peut pas se plaindre que les actions ont été mal
conçues).
À la différence des travaux, la mise en œuvre des mesures d’accompagnement est étalée
au cours de la vie du projet : certaines sont mises en œuvre avant la phase de réalisation
des travaux, certaines pendant, et d’autres après.
Comme ces actions sont étalées dans le temps, qu’elles peuvent prendre de multiples
formes et que leurs résultats ne sont pas aussi visibles que des travaux, il est nécessaire de
prévoir, lors de leur mise en œuvre par un prestataire ou un partenaire du projet, un suivi
régulier. C’est un des rôles du comité de suivi.
b) Outils
Pour une pompe manuelle : Outil 16 : Statuts et règlement intérieur d’association d’usagers,
annexe 2.
Pour une adduction d’eau potable : Outil 17 : Statuts et règlement intérieur d’un comité de
gestion d’un point d’eau, annexe 2.
Paiement de l’eau
Usagers
Hygiène de l’eau
Pompe à main : AEP :
Comité de gestion (CG) Association d’Usagers (AU) AEP :
formation fontainiers
Responsables de
1- AVANT LES TRAVAUX points d’eau
Pompe à main :
gérant
Organes de gestion
(CG ou AU)
Suivi
Responsables de
points d’eau
(fontainiers ou gérants)
Appui
Organes de gestion
(CG ou AU)
a) Contenu de l’étape
La commune doit être certaine de la qualité de l’APD qu’elle a fait faire, ainsi que du DAO
qu’elle aura fait préparer dans l’optique de recruter un maître d’œuvre, car ce sont
maintenant ces documents et le contrat passé avec ce dernier qui vont garantir le bon
déroulement de l’intégralité de la réalisation technique.
Le contrat devra être très précis sur les responsabilités qui incombent au maître d’œuvre et
celles qui restent du ressort du maître d'ouvrage (plus), ainsi que sur les obligations de
chacun en terme de communication. En effet, outre la qualité de l’APD et du DAO, c’est la
bonne relation maître d'ouvrage - maître d’œuvre qui conditionne un bon déroulement de
cette phase.
b) Outils
Outil 12 : Contrat de maîtrise d’œuvre, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
Si la commune a recruté un maître d’œuvre, cette étape est sous l’entière responsabilité de
ce dernier. Il peut être cependant prévu que le maître d’œuvre soumette les résultats des
appels d’offres à la commune, avant de valider la sélection des entreprises (la commune
peut ainsi émettre des objections sur des entreprises qu’elle connaît pour leur manque de
sérieux…).
Si la commune organise seule la réalisation, elle doit avoir fait préparer un appel d’offres
couvrant toutes les prestations nécessaires (différentes lots) pour l’obtention de l’ouvrage
décrit dans l’APD. Elle doit adresser ou mettre à disposition cet appel d’offres aux
entreprises des différentes spécialités nécessaires. De même pour les équipements, il faut
demander des offres aux fournisseurs susceptibles de distribuer chaque type de matériel.
Les propositions des différentes entreprises qui répondent à l’appel d’offres doivent être
examinées et jugées suivant une grille établie à l’avance. Cette grille sert à calculer une note
technique (qui correspond à la qualité de ce qui est proposé), puis, les offres qui sont
techniquement satisfaisantes (note supérieure à …) sont examinées pour la notation
financière (la moins chère ayant la meilleure note). L’offre sélectionnée est celle qui offre le
meilleur total note technique + note financière.
Le contrat est alors élaboré sur la base de l’offre. En fait le contrat était préparé avant (il
figure même souvent dans le DAO pour que les entreprises sachent sous quelles
contraintes elles doivent réaliser les prestations) mais il suffit de lui rajouter, à la manière
des termes de référence, l’offre telle qu’elle a été soumise (l’entreprise doit exécuter les
travaux conformément à ce qu’elle a décrit dans son offre).
b) Outils
En annexe figure un exemple de modèle de contrat de marché travaux. Ces contrats doivent
réellement être très bien étudiés et il est dangereux, pour des prestations coûteuses, de
fabriquer un contrat trop simplifié à partir de modèles récoltés à droite et à gauche. Le travail
de l’élaboration d’un contrat fait partie intégrante de la préparation du DAO, qu’il faut confier
à un prestataire spécialisé dès que le niveau des travaux devient complexe.
Outil 15 : Marché de travaux, annexe 2.
a) Contenu de l’étape
i) Sans maître d’œuvre
Deux types de contrôles sont à prévoir :
– les contrôles continus et réceptions intermédiaires ;
– la réception (éventuellement provisoire puis finale) des ouvrages.
Le contrôle continu des travaux a lieu durant toute la durée des travaux. Il consiste à
vérifier :
− l’avancement des travaux et le respect du planning arrêté avec l’entreprise,
− le respect des prescriptions techniques sur les éléments en cours de réalisation (par
exemple, qualité des conduites avant qu’elles soient enterrées, préparation du sol avant
l’implantation du château d'eau, essais de résistance sur des échantillons de béton…).
Les réceptions intermédiaires servent à « réceptionner » des éléments intermédiaires
achevés de l’ouvrage (comme le forage qui doit être réceptionné avant que la pompe ne soit
installée).
L’ensemble de ces contrôles est de la responsabilité de la commune, mais il est préférable
de sous-traiter ces tâches à un prestataire techniquement compétent (assistant à la maîtrise
d'ouvrage, comme l’ingénieur conseil par exemple) et de demander l’aide de la DRHE.
ii) Avec maître d’œuvre
Le maître d’œuvre est censé effectuer lui-même un contrôle continu du travail des
entreprises car il est responsable du résultat final. Cependant, afin de limiter le risque de
vices cachés, le maître d'ouvrage peut décider de contrôler (ou faire contrôler) certaines
choses, comme il le ferait s’il n’y avait pas de maître d’œuvre. Ce type de relations entre le
maître d'ouvrage et le maître d’œuvre doit être soigneusement abordé dans le contrat de
maîtrise d’œuvre car il donne souvent naissance à des conflits.
a) Contenu de l’étape
La réception des travaux a lieu une fois qu’ils sont terminés. Elle consiste à vérifier que
l’ensemble de l’ouvrage est conforme à l’APD et aux prescriptions techniques fixées dans le
DAO. Elle est prononcée de façon provisoire (réception provisoire) si le maître d'ouvrage
émet des réserves. Par exemple, l’ouvrage sera réceptionné sous réserve d’une modification
exigée pour qu’il soit réellement conforme, Il peut aussi être nécessaire d’attendre un
événement futur pour que la réception soit définitive : pour la cuve du château d'eau, son
étanchéité n’est prouvée que quelques jours ou semaines après son remplissage. Si ce
dernier est prévu plus tard, la réception est donc provisoire en attendant son remplissage.
La réception définitive libère l’entreprise ou le maître d’œuvre de son engagement, signifie
que son travail est fini sur l’élément correspondant et que son contrat est honoré. Elle est
officialisée par la signature du procès-verbal de réception de tel ou tel ouvrage.
b) Outils
Outil 18 : Modèle de procès-verbal de réception de travaux, annexe 2.
8. MISE EN EXPLOITATION
L’exploitation concerne la vie de l’ouvrage « après le projet », mais la mise en exploitation,
elle, fait partie intégrante du projet. Elle est de la responsabilité du maître d'ouvrage.
Le mode d’exploitation et de gestion sera différent selon le type d’ouvrage. On se référera
pour des informations détaillées au Chapitre 10 : quelques grands principes qui en traite
plus précisément.
a) Contenu de l’étape
Dans leur intérêt, les usagers doivent s’organiser en structure Les différents
représentative capable de rapporter auprès du maître d’ouvrage leur groupes d’usagers
appréciation sur la qualité du service de l’eau. Le schéma le plus désignent des
souvent retenu est « deux représentants (un homme et une femme) délégués pour les
par point d’eau (puits, pompe manuelle ou borne-fontaine) ». représenter auprès de
Ce souci de la représentativité des usagers a généralement été la commune et de
l’exploitant.
intégré dans les mesures d’accompagnement (associations d’usagers
pour les AEP, comité de gestion pour les pompes manuelles).
a) Contenu de l’étape
Le maître d’ouvrage n’a pas la possibilité d’exploiter lui-même les La commune choisit
ouvrages dont il a la responsabilité. Il confie donc l’exploitation à une un opérateur (privé
personne ou une structure présentant les compétences et les ou associatif) chargé
garanties nécessaires pour assurer le service public d’approvision- de l’exploitation des
nement en eau potable. ouvrages
L’exploitant sera différent selon l’ouvrage concerné. hydrauliques.
Pour un puits Pour une pompe manuelle Pour une adduction d’eau
Il est inutile de recruter un L’exploitation est confiée à Le bon fonctionnement
exploitant car le bon usage un comité de gestion de d’une AEP fait appel à une
d’un puits ne nécessite ni point d’eau (CGPE) structure d'exploitation
activités ni responsabilités. représentatif des usagers et performante. Cette structure
La mise en exploitation se capable de mobiliser est soit un opérateur privé,
fait donc d’elle-même dès la l’épargne du village en cas soit l’association des
fin des travaux. de panne. usagers de l’adduction d’eau
Il faut en revanche négocier potable, si certains de ses
avec les usagers qui membres ont reçu une
paieront un éventuel formation à cette gestion.
surcreusement du puits
dans quelques années.
b) Outils
Pour une pompe manuelle : Outil 19 : Protocole de gestion d’un point d’eau entre la
commune et le comité de gestion, disponible auprès de la DRHE.
Pour une adduction d’eau potable : Outil 20 : Modèle d’appel d’offres pour l’exploitation d’une
AEP (dans le cas où l’exploitant est un opérateur privé), disponible auprès de la DRHE.
Outil 21 : Modèle de contrat d’exploitation (pour un exploitant privé ou associatif), disponible
auprès de la DRHE.
a) Contenu de l’étape
S’il y a un exploitant, la commune peut le rendre responsable, par La commune choisit
contrat, de l’intégralité des opérations de maintenance. Ce sera donc un opérateur chargé
à lui de trouver les réparateurs compétents au moment voulu. d’effectuer les
Cependant, il peut être plus prudent pour la durée de vie des réparations sur les
installations de ne pas laisser toute liberté à l’exploitant (même s’il est ouvrages.
responsable de maintenir les installations en état de fonctionner, il
n’aura, de toute façon pas les moyens de réparer une faute de la part d’un opérateur de
maintenance incompétent… mieux vaut prévenir que guérir).
Dans cette optique, la commune doit :
– soit demander à l’exploitant de prouver les compétences de l’opérateur auquel il compte
avoir recours (sorte d’agrément, à faire en collaboration avec la DRHE) ;
– soit tout simplement identifier elle-même un prestataire en mesure d’assurer un service
de maintenance de qualité (à voir avec la DRHE) et l’imposer à l’exploitant.
Pour un puits Pour une pompe manuelle Pour une adduction d’eau
Le puits est un ouvrage où Le service de maintenance Généralement, l’exploitant
les besoins en maintenance doit être assuré par un d’une adduction d’eau
sont quasiment nuls. Les artisan-réparateur bien potable dispose d’un
interventions, lorsqu’elles outillé et pour qui la technicien chargé d’assurer
sont nécessaires ne sont réparation des pompes à la maintenance de base sur
pas régulières et à caractère motricité humaine les équipements.
exceptionnel. représente une activité Néanmoins, un
Pour ce type d’ouvrage, il importante (ce qui signifie mécanicien/électricien
n’est pas nécessaire d’avoir qu’il doit assurer la spécialisé doit être identifié
un opérateur de maintenance d’au moins 15 pour assurer les
maintenance attitré. à 20 pompes pour que son interventions plus complexes
activité soit stable). et un plombier devient
Parallèlement, il est rapidement nécessaire à mi
important qu’un opérateur ou plein temps suivant la
soit identifié pour gérer un taille du réseau.
petit stock de pièces
détachées.
b) Outils
Pour une pompe manuelle : Outil 22 : Protocole de maintenance avec un réparateur
régional, disponible auprès de la DRHE.
Pour une adduction d’eau potable :Outil 23 : Contrat de maintenance avec un technicien
spécialisé, disponible auprès de la DRHE.
a) Contenu de l’étape
Un organe de contrôle agréé par la DNH propose des prestations de Pour les AEP,
suivi technique et financier (STeFi) pour contrôler la bonne gestion l’exploitant est soumis
des ouvrages hydrauliques. Cette prestation, rémunérée, est à un contrôle
proposée uniquement aux AEP. L’opérateur en charge de cette technique et financier
mission sera désigné par la suite « opérateur STeFi ». réalisé par un
opérateur qu’il doit lui-
b) Outils même rémunérer.
Outil 24 : Protocole de suivi technique et financier d’une adduction
d’eau potable, disponible auprès de la DRHE.
Exploitant
Commune recrute (privé ou association
d’usagers)
2- RECRUTEMENT DE L’EXPLOITANT
4- CONTRÔLE DE L’EXPLOITATION
(pour les AEP)
3- SERVICE DE MAINTENANCE
Opérateur
Contrôle
STeFi
(uniquement pour
les AEP)
Exploitant gère
Ouvrages
hydrauliques
répare
Service de
maintenance
Représentants
apprécient Service public de l’eau potable
des usagers
9. POUR RÉSUMER
Tableau 2 : Les 8 étapes d’un projet hydraulique
Étape Sous étape Objectif
1-1- Idée de projet La demande, formulée par tout initiateur de
projet ou porteur de projet, doit être transmise à
la commune.
1- Idée de projet et 1-2- Cohérence avec le La commune contrôle que la satisfaction du
étude plan d’hydraulique besoin exprimé fait partie des priorités du PDC
diagnostique communal et accepte d’en être le maître d'ouvrage.
1-3- Étude diagnostique La commune dresse un état des lieux de la
situation en approvisionnement en eau potable
sur la localité concernée.
2-1- Mise en place d’un Des représentants de l'initiateur de projet ou du
comité de suivi porteur de projet, des usagers et de la
2- Organisation du commune assurent la direction du projet.
projet
2-2- Formulation du La commune sollicite des demandes d’appuis
projet et demande techniques et financiers auprès des différents
d’appuis partenaires potentiels.
3-1- Recrutement d’un La commune choisit sur appel d’offres un
prestataire prestataire pour réaliser l’étude de faisabilité.
3- Étude de 3-2- Exécution de l’étude Le prestataire propose dans une étude de
faisabilité de faisabilité faisabilité plusieurs solutions pour répondre aux
besoins de la population.
3-3- Choix de l’option La commune choisit avec la population la
technique solution la plus appropriée.
4-1- Recrutement du La commune choisit sur appel d’offres le
prestataire prestataire chargé de la conception technique
et éventuellement des mesures
d’accompagnement.
4-2- Études techniques Le prestataire définit et calcule les
4- Conception caractéristiques définitives des ouvrages.
technique
4-3- Dossier d’appel Le maître d’ouvrage ou le prestataire réalise le
d’offres travaux dossier d’appel d’offres pour la réalisation des
travaux.
4-4- Recrutement Le maître d’ouvrage, avec l’appel d’offres,
entreprises / sélection choisit une entreprise pour exécuter les
fournisseurs travaux.
5- Élaboration des Le prestataire en charge des mesures d’accompagnement propose un
mesures plan d’exécution des mesures d’accompagnement. Celles-ci doivent
d’accompagnement permettre à chacun de comprendre son rôle et de s'associer aux choix et
décisions concernant les investissements, le fonctionnement, la gestion et
l'exploitation des infrastructures hydrauliques.
9.2 Le contrôle
Le tableau ci-dessous rappelle les opérations de contrôle auquel le maître d’ouvrage doit se
soumettre, qu’il s’agisse du contrôle qualité ou du contrôle des passations de marchés.
Tableau 4 : Les opérations de contrôle sur un projet hydraulique
Contrôle réalisé sur : Type de contrôle Contrôle réalisé par :
Étude diagnostique Qualité DRHE
Étude de faisabilité Qualité DRHE
Étude technique Qualité DRHE
Recrutement du maître d’œuvre Passation Perception et Direction
Marché Régionale du Contrôle Financier
Recrutement des entreprises Passation Perception et Direction
Marché Régionale du Contrôle Financier
Réalisation des travaux Qualité Assistant à la maîtrise d'ouvrage,
DRHE
Service public d’approvisionnement Qualité Usagers, commune, opérateur
en eau potable (exploitation des STeFi
ouvrages)
La description des différentes étapes du projet a montré que tout au long du projet, le maître
d'ouvrage aura à effectuer des choix pour affiner la définition de l’ouvrage. Pour la
commune, le choix des options techniques se fait principalement sur les conseils de
personnes compétentes et qui ont précisément étudié le cas de l’ouvrage en question. Le
travail de ces conseillers (assistants à la maîtrise d'ouvrage), principalement celui de l’étude
de faisabilité, ne pourrait être remplacé par une partie de ce guide.
Le but de cette troisième partie n’est donc pas de donner toutes les informations au maître
d'ouvrage pour faire ses choix techniques, mais plutôt de montrer l’étendue des solutions à
étudier et des questions à se poser. Les véritables choix se feront suivant les conclusions
des différentes études et en concertation avec les futurs usagers.
Mais pour mieux impliquer ces derniers dans les décisions à prendre, il faut que le maître
d'ouvrage ait des notions générales des différentes options. C’est dans ce but que sont
abordées les considérations suivantes.
Chapitre 7 : les questions les plus classiques auxquelles la commune sera probablement
confrontée ;
Chapitre 8 : ce qu’il faut garder à l’esprit lorsqu’on définit l’ampleur de l’ouvrage ;
Chapitre 9 : quelques ordres de grandeur des coûts d’un projet (ouvrage + conduite du
projet).
1. QUELQUES CONSIDÉRATIONS…
– Ajout d’une ou plusieurs bornes-fontaines à un petit réseau existant (selon les capacités
de production de celui-ci) ;
– Construction d’un réseau de distribution alimenté par un forage à débit important ;
– Alimentation des usagers uniquement par des points d’eau collectifs (bornes-fontaines)
ou également par des branchements à domicile…
Les arguments pour guider le choix entre les diverses options constituent un élément central
de l’étude de faisabilité du projet. Le bureau d’études qui la réalise devra présenter très
clairement dans son rapport les diverses options, leurs contraintes et leur coût (en
s’appuyant sur des données chiffrées, tirées d’enquêtes sur le terrain et de l’exploitation de
rapports de projets antérieurs dans la même région).
Ces arguments devront être présentés clairement à la population par la commune, pour lui
permettre de participer activement au choix des équipements dont l’entretien et le
renouvellement seront ensuite à sa charge.
1.3 Le niveau de service offert dans une localité doit tenir compte
de sa taille
En effet, tous les types de systèmes ne sont pas viables dans des localités de très petite
taille, parce qu’ils engendrent des charges fixes trop importantes pour qu’un nombre limité
de familles d’usagers puissent les financer (c’est ainsi qu’il est difficile à une population de
200 personnes de supporter les coûts d’exploitation d’un groupe électrogène).
De même, les équipements de petite puissance ne sont pas adaptés aux grosses localités
car ils brident la consommation d’eau et ne répondent pas à la demande des usagers (c’est
ainsi qu’il est difficile d’alimenter correctement une population de 5 000 personnes avec une
station de pompage solaire).
Tableau 5 : Tout système d’approvisionnement en eau doit être adapté à la taille de la localité
Rural Semi-urbain Urbain
Population 500 1 000 2 000 5 000 10 000 20 000 30 000
Type de système
Puits
Forage avec PMH
AEP avec pompe solaire
AEP avec pompe Diesel
AEP + raccordement EDM
Equipement bien dimensionné
Equipement Equipement
surdimensionné sousdimensionné
1.4 Les usagers doivent être partie prenante du choix des options
de service
Le succès d’un projet d’investissement hydraulique repose largement sur sa capacité à
répondre à la demande des usagers. Le maître d'ouvrage (ou plus concrètement, le comité
de pilotage du projet) doit donc fournir les éléments d’appréciation pour faire un bon choix :
en particulier, aborder lors de toutes les réunions les questions de maintenance et de
recouvrement des coûts.
Les animateurs devront travailler avec les différents groupes de la population (hommes,
femmes, agriculteurs, commerçants, éleveurs…) pour déterminer la ou les options qui
semblent, selon l’avis de tous, répondre au mieux aux besoins en eau du village et évaluer,
avec les représentants de la population, l’argent et le personnel qui seront nécessaires à la
bonne gestion de ces installations.
Cela implique pour l’animateur de définir, avec les futurs responsables, le mode de paiement
de l’eau, le tarif le plus probable (mais qui devra généralement être ajusté par la suite, en
fonction de la consommation réelle) et le système de recouvrement des coûts (compteurs ou
pas, système de collecte des fonds).
2.1 Présentation
Dans la première partie de ce guide, les différentes options techniques envisageables pour
répondre aux besoins d’approvisionnement en eau potable ont été présentées (voir Chapitre
4 : description des ouvrages d’eau et de leurs ÉlÉments constitutifs). Un premier choix parmi
ces différents types d’approvisionnement en eau doit être fait pour mieux formuler le projet,
et lancer l’étude de faisabilité. Cette dernière va définir ce qui est techniquement possible, et
là encore, il va falloir choisir les options techniques qui vont être retenues pour la conception
du projet.
Pour aider le maître d'ouvrage à se préparer à ces deux phases de choix, ce chapitre
aborde 5 questions fondamentales et les éléments pour savoir y répondre.
1. Quelle ressource en eau choisir ?
Plusieurs types de ressources en eau peuvent être sollicités pour assurer
l’approvisionnement en eau potable. Le choix de la ressource a une incidence sur le
choix des équipements.
2. Quel type de captage ?
Faut-il capter les eaux souterraines à faible profondeur avec un puits ou au contraire
les eaux profondes avec un forage ?
3. Quel type de pompage ?
Comment équiper l’ouvrage de captage choisi ? Pompage manuel ou motorisation ?
4. Équipement solaire, Diesel ou électrique ?
Dans le cas d’un forage équipé d’une électropompe, quelle sera la source d’énergie ?
5. Quelles caractéristiques du réseau ?
Si l’option AEP a été retenue :
– Quel type de réservoir choisir ?
– Quels tuyaux choisir ?
– Distribution par bornes-fontaines publiques ou par branchements privés ?
– Faut-il installer des compteurs ?
Ces cinq questions suivent un cheminement logique représenté dans le schéma ci-dessous :
Schéma 13 : Choix de l’option technique, un cheminement en 5 questions
CHOIX DE L’OPTION TECHNIQUE
Un cheminement en 5 questions
1- Ressource en eau
Puisage manuel
Réservoir
puits
Puits-citerne Tuyaux
Eaux souterraines
Pompe manuelle
Eaux de surface
Points
forage d’eau
Solaire
EDM
a) Eaux de surface
Les eaux de surface (rivières, mares, retenues) sont polluées par les hommes et les
animaux. Elles ne sont généralement pas potables et avant de les distribuer, on doit leur
faire subir un traitement complet et qui est souvent coûteux (décantation, filtration,
chloration). Seules les grandes villes situées près du fleuve Niger et du fleuve Sénégal
utilisent les eaux de surface, après les avoir fait passer dans des stations de traitement
complexes, qui sont gérées par EDM.
En dehors de ce cas (localité de taille suffisante pour justifier une gestion EDM), il n’est
recommandé d’utiliser les eaux de surfaces pour l’alimentation humaine qu’en dernier
recours, si aucune autre solution n’est envisageable.
C’est finalement le coût de revient qui décide de la source d’énergie à choisir. Ce coût est
plus facile à supporter s’il y a beaucoup d’usagers pour le payer (en payant le prix de l’eau).
a) Équipement solaire
Les panneaux solaires sont utilisés pour les pompes de petite puissance (moins de 3 kW).
Pour une pompe solaire, le coût à l’investissement est élevé et les charges de
fonctionnement très faible. L’investissement pour un petit système solaire pourra donc être
supporté par la population. En revanche, si les besoins de production sont importants
(population importante), les coûts deviennent rapidement trop élevés.
b) Groupe électrogène
Ainsi, au-delà de 2 500 habitants environ, l’investissement pour le solaire devient trop élevé
et on s’orientera vers une pompe plus puissante (2 kW et beaucoup plus) alimentée par un
groupe Diesel (investissement plus faible, charges récurrentes plus élevées, mais le tout
engendrant des coûts de revient plus accessibles pour la population).
Cela signifie concrètement qu’à partir de l’instant où l’eau est payante, le prix accepté et les
volumes d’eau vendus vont dépendre du degré de satisfaction des usagers par rapport au
service proposé.
Pour évaluer la quantité d’eau que les usagers vont acheter au réseau, il faut donc faire une
étude de la demande. C’est une étape capitale dans l’élaboration du projet car elle
conditionne l’adéquation des investissements prévus et des options techniques retenues
avec ce que veulent les usagers, plus précisément avec le niveau de service qu’ils
souhaitent et ce qu’ils sont prêts à payer.
7
Les petites activités agricoles (et notamment le maraîchage) ne font pas partie de la demande, car l’eau du
réseau est trop chère pour l’arrosage des champs.
Par contre, il existe une très grande diversité de pompes et les charges d’investissement
dépendent donc très fortement du choix opéré par le maître d’ouvrage, qui doit tenir compte
non seulement des charges d’investissement mais aussi des contraintes de la maintenance,
de l’exploitation et de renouvellement.
a) La filtration rapide
Il s’agit d’une technique relativement sophistiquée, qui entraîne des coûts d’investissement
importants (de l’ordre de 3 à 10 fois le coût de l’équipement d’exhaure muni d’un moteur
Diesel).
c) La chloration
Les installations de chloration nécessitent peu d’investissements initiaux, de l’ordre de
quelques centaines de milliers de FCFA pour les installations les plus sommaires à quelques
millions pour les réseaux importants (il s’agit de dispositifs de chloration proportionnels à la
production, l’injection de la solution chlorée se faisant à partir de pompes doseuses). Le coût
total de la chloration (investissement et fonctionnement) est alors d’une dizaine de FCFA au
3
m d’eau traitée.
Même s’il ne s’agit pas de coûts d’investissements, le maître d’ouvrage devra réfléchir à la
mise en place d’une filière d’approvisionnement en produits chlorateurs. Les charges que
représente ce type d’approvisionnement peuvent ne pas être négligeables pour les petites
villes isolées.
• soit le maître d’ouvrage surdimensionne les conduites (et donc les investissements),
pour limiter les pertes de charge et donc les futures charges d’exploitation ;
• soit le maître d’ouvrage peut réduire la section (et le coût) des conduites en reportant
sur l’exploitant les charges de pompage supplémentaires que cela induira.
Diamètre (mm) PE (PN 12,5) PVC (PN 16 et 10) Acier galvanisé Fonte
40 4 200 2 000 6 000 -
50 6 600 3 500 10 000 -
63 / 60 10 000 5 500 7 500
75 / 80 14 000 7 500 10 000 9 500
90 / 100 21 000 8 500 32 000 12 000
125 37 000 13 500 15 000
Tableau 13 : Coût des canalisations selon leur diamètre et leur matériau
Les terrassements représentent une part importante des investissements sur le réseau de
distribution, mais, au contraire des conduites elles-mêmes, ces coûts dépendent assez peu
du diamètre des canalisations utilisées (ce qui justifie la pratique courante qui consiste à
dimensionner le réseau à un horizon relativement éloigné).
100%
80%
60% Terrassement
Pose
40% Fourniture
20%
0%
63 mm 90 mm 110 mm
(cela permet de viabiliser l’activité de vente de l’eau dans les quartiers où la demande est
trop faible).
L’investissement dans les bornes-fontaines dépend donc étroitement de leur conception, qui
peut aller du simple robinet au sol à un kiosque complet avec réservoir. Il est donc très
difficile de donner un ordre de prix de borne-fontaine, tant il peut varier. Pour les modèles de
base, le coût se situe souvent entre 200 000 et 500 000 FCFA.
2.3 L’animation
Il est extrêmement difficile d’évaluer le coût de ce qu’on appelle de manière générale
« animation », car il dépend fortement du contexte socioculturel et des objectifs à atteindre.
L’animation d’un programme classique d’hydraulique villageoise est par exemple quelque
chose de bien connu et constitue un travail qui ne requiert pas forcément un niveau de
qualification très élevé. En revanche, l’animation d’un programme de mise en place de petits
réseaux d’adduction d’eau, utilisant l’approche par la demande et exigeant l’appui à une
association d’usagers, demande un niveau de qualification plus élevé et « prend plus de
temps » lorsqu’on ramène ce temps au nombre d’usagers qui seront desservis.
Outre les coûts de personnel (qui peuvent aller du simple au double selon le niveau de
qualification des animateurs), l’animation entraîne des coûts de logistique (moyens de
déplacement, outils pédagogiques, édition de brochures…) qui doivent être inclus dans le
budget. Notons enfin que l’option de la sous-traitance à une association locale peut réduire
le coût total du poste « animation » tout en simplifiant l’administration du projet.
On considère généralement que le coût d’une bonne animation représente entre 5 et 10%
du budget du projet. Ce coût est fréquemment intégré à celui de la maîtrise d’œuvre.
Outre le fait qu’elle est chargée de la maîtrise d'ouvrage des infrastructures hydraulique, la
commune est responsable du service public de l’eau potable et, à ce titre, elle est
responsable de l’exploitation des infrastructures. Cependant la loi malienne l’oblige à en
déléguer la gestion à un autre opérateur.
Dans cette optique, cette dernière partie du guide n’a pas vocation à former les membres du
conseil communal à la gestion des ouvrages d’eau mais à exposer tous les enjeux liés à la
gestion qui vont avoir de l’importance pour le maître d'ouvrage dans la dernière phase du
projet : la mise en exploitation.
Chapitre 10 : les principes généraux que le maître d'ouvrage doit connaître ;
Chapitre 11 : la gestion pour les puits ;
Chapitre 12 : la gestion de pompes à motricité humaine ;
Chapitre 13 : les enjeux de la gestion des systèmes d’AEP.
Usager
Banque Caisse
(épargne) (dépensescourantes)
Tableau 15 : Puits, pompe à motricité humaine ou AEP, une gestion adaptée au niveau de service
Type d’ouvrage Niveau de gestion
Puits Il est souvent vain de constituer un comité de gestion permanent, car
une telle structure se dissoudra rapidement, faute d'activités et de
responsabilités qui la maintiennent en vie. Il est préférable de
s’appuyer sur une structure villageoise existante qui pourra prendre
en charge cette gestion en plus de son activité normale.
Pompe à motricité La bonne marche des pompes à motricité humaine suppose une
humaine bonne collaboration entre trois acteurs :
– Un comité de gestion de point d’eau représentatif des usagers et
capable de mobiliser l’épargne du village en cas de panne ;
– Un artisan-réparateur en charge d’assurer les réparations sur les
pompes défectueuses ;
– Un fournisseur de pièces de rechange qui tient à la disposition
de l’artisan – réparateur un stock de pièces de rechange.
Adduction d’eau potable Une structure d'exploitation performante est indispensable qui
mobilise au moins trois acteurs :
– La commune, propriétaire des installations et responsable de
l’organisation du service d’approvisionnement en eau potable ;
– un exploitant qui assure le fonctionnement des installations ;
– une association représentative des usagers qui défend leurs
intérêts.
De plus, les relations entre ces acteurs se passeront mieux s’ils
peuvent faire appel à un acteur indépendant pour résoudre leurs
éventuels conflits : le régulateur.
3. LE MIRAGE DU BÉNÉVOLAT
Il faut prendre garde aux systèmes de gestion qui reposent uniquement sur le bénévolat, y
compris pour assurer des tâches de gestion parfois fastidieuses ou peu valorisantes, comme
la récolte de l'argent. L'expérience prouve que dans ce cas, les « bénévoles » s’usent vite et
ont tendance à essayer de trouver une compensation quelconque qui n'est pas toujours
profitable à la population. En règle générale, on ne peut pas demander durablement à un
membre de la population villageoise de gérer un ouvrage à titre entièrement bénévole, car
cela demande beaucoup de sérieux, de temps, de disponibilité, bref, de professionnalisme.
Un professionnel bénévole, cela n’existe pas.
Charges de
Charges d'exploitation
fonctionnement
Charges d'entretien
et de maintenance
Charges de Charges de
renouvellement renouvellement
(durée de vie < 20 ans) (durée de vie > 20 ans)
Charges de suivi
technique et financier
Taxe communale
PRIX DE L'EAU
e) Taxe communale
En matière de fiscalité, le total des taxes levées par les collectivités territoriales (y compris la
commune) sur les facturations du service public de l’eau ne peut dépasser 5% du prix de
8
vente de l’eau dans les centres urbains et 3% dans les autres centres .
L’application ou non d’une taxe communale est du ressort de la commune et ne peut
concerner que les systèmes AEP. Pour ne pas alourdir le prix de l’eau pour les usagers, la
commune peut décider de ne pas lever la taxe.
8
Décret n°00-183/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance n°00-020/P-RM du
15 mars 2000 portant organisation du service public de l’eau potable
désignent
Usagers
Mobilise
Comité de l’argent
gestion
Répare les
Fournit les
pompes Artisan pièces
Commerçant
réparateur
Schéma 16 : Le triangle d’or pour la gestion des pompes à main
Pour mettre en place le triangle d’or, la commune doit agir auprès des trois acteurs.
b) Agréer un artisan-réparateur
La commune doit d’abord identifier un artisan-réparateur compétent et doté d’une solide
expérience. La qualité de ses prestations pour la maintenance des pompes à motricité
humaine pourra être évaluée sur la base du nombre de pompes dont il a la charge et sur le
taux de fonctionnement de ces équipements (combien de pompes sont en panne ? Depuis
quand sont-elles en panne ? Pourquoi ne sont-elles pas réparées ?)
c) Mobiliser un fournisseur
La commune vérifiera au niveau de l’étude de faisabilité qu’il existe un commerçant qui
assure l’approvisionnement en pièces détachées de pompes pour l’artisan-réparateur. Cela
veut dire qu’il doit être capable de fournir, pour chaque panne possible sur les pompes, les
pièces nécessaires à la réparation, soit immédiatement pour les pannes les plus courantes,
soit dans un délai de 2 ou 3 jours maximum pour les pannes les plus rares. Ce commerçant
doit être en mesure d’assurer des relations durables avec le fournisseur ou l’importateur de
pièces qui opère au niveau national ou régional.
S’il n’existe pas un tel commerçant dans la commune ou à une distance raisonnable, la
commune cherchera avec la DRHE s’il est possible d’intéresser un commerçant à réaliser
cette activité.
Responsabilités
Acteurs Gestion confiée à un comité Gestion confiée à un exploitant d’AEP
de gestion
Conseil – Signe les contrats avec le comité de – Signe le contrat avec l'opérateur régional
Communal gestion, l’artisan-réparateur et le – Fixe le prix de l’eau avec le gérant, après avis du chef
commerçant de village et des usagers
– Négocie le prix de vente des pièces – Surveille le service de l’eau
détachées fournies par le commerçant
et le montant des prestations de – Donne son accord pour l’utilisation de l’épargne
l’artisan-réparateur
– Fixe les modalités de paiement de l’eau
avec le comité de gestion
Comité de – Fait la liste des usagers de la pompe – Paie deux loyers d’avance comme contribution initiale
gestion – Distribue l’eau aux usagers sous sa – Distribue l’eau aux usagers sous sa seule
seule responsabilité responsabilité
– Effectue les opérations d’entretien – Effectue les opérations d’entretien courantes
courantes (graissage, assainissement, (graissage, assainissement, surveillance, relations
surveillance, relations avec l’artisan avec l’artisan réparateur). Demande à l’artisan
réparateur) réparateur de procéder aux réparations
– Rémunère l’artisan réparateur pour – Paie le loyer de la pompe et l’avance pour l’entretien
procéder aux réparations tous les deux mois au passage de l’artisan
– Encaisse les revenus liés à l’eau – Paie les frais de graissage des pompes
– Encaisse le prix de l’eau
– Fait une demande de renouvellement de
pompe à l’échéance de la pompe – Fait une demande de renouvellement de pompe à
l’échéance de la pompe
– S’assurent que l’environnement de la
pompe est en bon état de propreté
Responsabilités
Usagers du – Désignent les membres du comité de gestion – Font la liste des usagers de la pompe
point d’eau – Donnent un avis sur le prix de vente de l’eau – s'organisent éventuellement en "comités de
point d'eau"
– Les usagers doivent respecter l’hygiène autour
de la pompe – Désignent le gérant qui sera ensuite
indépendant des usagers
– Les usagers doivent payer l’eau
– Négocie le prix de vente de l'eau avec le gérant
– S’assurent que les loyers sont payés
régulièrement
– S’assurent que l’environnement de la pompe
est en bon état de propreté
– Proposent à l’opérateur régional un remplaçant
au gérant en cas de défaillance de ce dernier
Comité de
Convention de gestion
fourniture de
pièces
détachées
Contrat de
maintenance
Artisan
Commerçant
réparateur
Contrat de
service
Schéma 18 : La répartition des rôles entre 4 acteurs pour la bonne exploitation d’une AEP
EXPLOITANT
COMMUNE délègue (opérateur privé ou
Association d’usagers)
Gestion Gestion
technique financière
Entretien et Facturation et
Maintenance des encaissement des
ouvrages recettes
L’exploitant rend
compte de ses
activités, enregistre
et traite les
réclamations,
actualise les tarifs OBJECTIFS
Recouvrement des
Qualité et continuité
coûts
du service
(fonctionnement et
renouvellement)
Usagers
2.1 La commune
sise à Bamako, devient compétente par rapport à la fixation et l’acceptation du tarif de l’eau.
Cette commission veille aussi sur le respect du contrat de délégation notamment la
satisfaction des consommateurs. Les détails concernant le seuil de population desservie
pour que la commission soit compétente, la redevance à reverser à la commission pour
service rendu, etc. sont fixés par des textes disponibles auprès de la commission.
9
Arrêté interministériel n°003267 MMEE-MEATEU-MS-MATCL-MEF-SG du 14/11/00, voir aussi annexe 1
présentant les modalités de partage des coûts pour les projets financés avec l’appui financier de l’État et des
bailleurs de fonds, issues de cet arrêté.
À noter que dans le cas d’un contrat de délégation à un opérateur rémunéré au nombre de
3
m distribués, il est aussi de l’intérêt de ce dernier de raccorder de nouveaux abonnés. De
ce fait, cet opérateur privé sera très certainement capable de mobiliser des ressources pour
au moins participer ou même financer entièrement une extension intéressante, démarche
qui devrait systématiquement être encouragée par la commune.
2.2 L’exploitant
10
Il est intéressant pour la commune d’inclure, dans le contrat de délégation, des clauses incitant l’exploitant à
développer le service, ce qui va dans le sens de la stratégie nationale de l’eau.
a) La gérance
La gérance est un contrat par lequel la commune (propriétaire des infrastructures) confie au
gérant leur exploitation, sans demander à celui-ci de les développer. Le gérant restitue au
propriétaire l’intégralité des recettes collectées, déduction faite de sa rémunération. Sa
rémunération est soit fixe (tant par mois), soit calculée sur la base d’indicateurs de
3
performance (tant par m d’eau produit, avec une prime pour la réduction des fuites sur le
réseau, le raccordement de nouveaux usagers, etc.).
Les contrats de ce type contiennent peu d’incitations à développer le service. Ils sont donc
bien adaptés dans le cas d’un réseau déjà très étendu et d’une commune qui souhaite
seulement garantir un bon entretien des infrastructures. Ce type de contrat porte
généralement sur une durée de 2 à 5 ans. Il peut être passé avec un opérateur privé ou
avec une association.
b) L’affermage
La commune confie l’exploitation à un fermier, le plus souvent un opérateur de droit privé.
Celui-ci a pour charge de gérer le service public à ses frais, risques et périls mais sans la
responsabilité des investissements qui incombent au maître d’ouvrage. Le fermier reverse
au maître d’ouvrage une redevance (le fermage) et conserve le surplus de recettes qu’il
réalise (son « bénéfice »).
Un contrat d’affermage doit contenir des clauses qui incitent le fermier à développer le
réseau. En particulier, sa durée doit être suffisamment longue pour que le fermier puisse
tirer profit des travaux dont il aura pris l’initiative. Ce type de contrat porte généralement sur
une durée de 5 à 15 ans. Il est bien adapté dans le cas d’un réseau qui fonctionne bien
(forage et station de pompage en bon état), mais dont la commune souhaite encourager le
développement.
En fin de contrat, le fermier est tenu de remettre à la commune les installations dans un état
de fonctionnement convenable.
c) La concession
La commune, moyennant une redevance, confie à un opérateur de droit privé, appelé
concessionnaire, le droit de fournir le service public de l’eau dans un certain nombre de
villages ou de quartiers.
Ce type de contrat est bien adapté quand les infrastructures sont en très mauvais état ou
même quand il n’y a pas d’installations. Pour développer son activité et tirer parti de la
clientèle qui lui est concédée, le concessionnaire doit être prêt à construire une
infrastructure ou à investir pour améliorer les installations existantes.
Il exploite le service à ses risques et périls, c’est-à-dire qu’il assume les pertes si les recettes
sont inférieures aux charges. Le tarif est généralement négocié avec la commune au
démarrage de la concession (il peut faire l’objet d’un appel d’offres). Il est accompagné
d’une formule de réactualisation qui tient compte des charges d’exploitation les plus
importantes (gasoil, électricité, salaire minimum, taux d’imposition…).
La concession se négocie pour une durée généralement longue (15 à 30 ans), période
après laquelle le concessionnaire est tenu de remettre à la collectivité publique les
installations (en état de fonctionnement), même si c’est lui qui les a créées. Le contrat peut
inclure des clauses qui prévoient que la commune rembourse alors au concessionnaire une
partie de ses investissements afin de l’encourager à investir tout au long du contrat.
La commune doit s’assurer que la gestion de l’AEP est correcte. En cas de défaillance de
l’opérateur privé, elle peut :
• Soit retirer la concession pour l’accorder à un opérateur concurrent, une telle rupture de
contrat entraîne toujours un procès et de nombreuses difficultés ;
• Soit faire pression sur le concessionnaire au travers de la négociation des tarifs.
(sa capacité à proposer des extensions et des raccordements pour répondre à la demande
des familles) et de la stratégie d’investissement de la commune (qui est responsable de
l’engagement des dépenses à partir des provisions).
La qualité de l’eau est une composante importante de la qualité du service. Il faut donc
surveiller la capacité de l’opérateur à produire et distribuer une eau de qualité correcte. Une
bonne façon d’évaluer cette qualité est de mesurer le taux de chlore résiduel dans l’eau
distribuée par les bornes-fontaines. Cette opération n’est pas très difficile (on ajoute un
réactif et on compare la couleur de l’échantillon avec une échelle de couleur), mais les
réactifs chimiques nécessaires à la mesure ne sont pas facilement à trouver au Mali et
supportent mal la chaleur. Pour cette raison, la commune en sera souvent réduite à
contrôler les moyens mis en œuvre par l’opérateur (quantités de chlore utilisées, le nombre
et la fréquence des nettoyages de réservoir), à défaut de pouvoir mesurer les résultats
obtenus.
c) L’appel à la concurrence
Malgré la rareté possible des offres, il est nécessaire d’organiser le choix du délégataire
dans un processus laissant apparaître la mise en concurrence des candidats, de façon à ce
que leur acte de candidature soit le plus élaboré possible (qu’ils aient pris la peine d’étudier
les charges à prévoir et les recettes possibles - en clair qu’ils aient préparé un budget
prévisionnel de l’activité), de façon à ce qu’ils proposent un prix en connaissance de cause
et en compétition de prix avec d’éventuels autres candidats.
La majorité des candidats potentiels se situent à la limite de l’informel. Il faut donc éviter que
les procédures d’appel d’offres soient inaccessibles (obligation d’avoir un registre de
commerce) ou trop onéreuses (lourdes cautions) pour ne pas freiner l’émergence de ces
candidats intéressants.
Les pièces qu’il semble nécessaire que les candidats réunissent sont :
– son curriculum vitae, décrivant précisément les activités qu’il a menées, les formations
qu’il a reçues et l’expérience dont il témoigne, avec un intérêt particulier sur tout ce qui
peut révéler chez lui l’esprit d’entreprise, la capacité du gestionnaire ;
– les pièces administratives de sa micro-entreprise si elle est déjà constituée formellement
(attestation d’inscription au registre du commerce, caution bancaire, bilan) ;
– une estimation du bilan prévisionnel (quelle qu’en soit la forme) de l’activité envisagée, de
façon à vérifier qu’il s’engage en connaissance de cause ;
– une proposition de service dans laquelle il doit décrire précisément les caractéristiques du
service qu’il apportera (sur quels points s’engage-t-il ? durée d’approvisionnement,
quantité d’eau, qualité, nombre de bornes-fontaines, amélioration de la desserte par
branchements privés, etc.) ;
– une proposition technique décrivant les moyens qu’il compte mobiliser pour assurer ses
fonctions : moyens techniques, logistiques, et humains (qui, avec quelles compétences) ;
– une proposition financière annonçant à quel prix (suivant le mode de rémunération
annoncé lors de l’appel d’offres) il propose d’assurer le service.
Il est important de garder à l’esprit que tous ces documents n’ont pas besoin d’être très
formalisés, mais que c’est bien le contenu et les informations qu’ils apportent qui sont
importantes.
de recettes, possibilité de modification des tarifs), surtout en ce qui concerne la grille tarifaire
du prix de l’eau.
iv) Limiter la durée des contrats de délégation
Il est important que l’opérateur ne se croie pas en situation de monopole, ce qui lui
permettrait d’être en position de force pour négocier le prix de l’eau. Au contraire, il faudrait
que la fin proche de son contrat (et la menace de la concurrence) soit une incitation à
montrer de bonnes performances pour regagner la délégation au tour suivant.
On a aussi vu qu’un contrat trop court et sans avenir risque de limiter sa volonté à investir,
ce qui est dommage. Le bon équilibre doit donc être recherché et l’opérateur doit
clairement sentir que l’évaluation régulière de ses performances (par la commune et
l’opérateur du STeFi) peut lui donner de bonnes chances de gagner une extension de son
contrat.
ANNEXES
Pour aider une population ou une localité à formuler son idée de projet, voici une liste de
questions qu’elle doit se poser afin de pouvoir identifier correctement ses besoins et dresser
une première ébauche de la solution qui pourrait les satisfaire.
Les questions auxquelles il faut répondre :
I. Qui est à l’origine de la demande ?
II. Quels sont les besoins prioritaires auxquels doit répondre le projet ?
III. Comment les besoins en eau sont-ils couverts actuellement ?
IV. Quelles sont les ressources en eau disponibles ?
V. Combien les habitants sont-ils prêts à payer l’eau ?
VI. Quelle est la quantité d’eau nécessaire ?
VII. Quel type d’ouvrage les habitants souhaitent-ils obtenir pour répondre à leurs
besoins en eau ?
Quels sont les besoins prioritaires auxquels doit répondre l’équipement demandé ?
..............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
Cercle :
communaux
9
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12
13
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29
30
page 140
Annexes
Annexes
Le comité de suivi doit satisfaire les conditions suivantes pour pouvoir jouer correctement
son rôle.
• Représenter les futurs usagers, c’est-à-dire avoir le droit de parler et de prendre des
décisions en leur nom. Cela suppose qu’une concertation soit organisée au niveau de la
localité et qu’une « délégation de pouvoir » soit faite au comité par les autorités
traditionnelles ;
• Comporter des représentants de tous les types d’utilisateurs du système qui sera mis
en place : hommes, femmes, éleveurs, marchands, fonctionnaires, maraîchers... ;
• Être présidé par une personne « moralement » indiscutable, qui puisse résoudre
facilement les conflits d’intérêts que le projet ne manquera pas de susciter ;
• Le comité doit régulièrement informer l’ensemble de la population de l’avancement du
projet et des décisions à prendre, par exemple en organisant des assemblées générales.
C’est la contrepartie de la confiance dont l’investit l’ensemble de la localité ;
• Les personnes qui composent le Comité doivent accepter de consacrer un peu de leur
temps au projet, à titre bénévole. En outre, elles doivent s’engager à agir en fonction des
intérêts de la localité et non en fonction de leurs intérêts propres.
Le comité doit être capable de négocier avec les autres partenaires, notamment avec les
cadres techniques de l’Administration et les ressortissants de la localité. Cela suppose que
les membres du comité disposent d’un minimum de compétences techniques et de
légitimité. Le comité doit par exemple être capable de discuter les termes d’un contrat ou
d’imposer à un bureau d’études les emplacements pour les bornes-fontaines (en fonction
des besoins de l’ensemble du village).
République du Mali
Région de …………………………………..
Cercle de ......................……………………
Commune de ……………………………….
Comité de suivi
du projet d’alimentation en eau potable
de la (des) localité(s) de ......................…
Boîte Postale : .......... à ..............………..
Monsieur le Responsable,
Nous espérons pouvoir lancer les premières études vers le mois de .............. Dans cette
optique, une Assemblée Générale des villages est prévue pour le ........................... Nous
souhaiterions beaucoup qu’un représentant de la DNH ou de la DRHE y soit présent. Si cela
n’est pas possible, nous sommes prêts à faire le déplacement pour venir vous présenter
notre projet et en discuter avec un représentant de la DNH.
Nous restons à votre entière disposition pour toute information complémentaire.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, et en vous remerciant d’avance de
l’intérêt que vous porterez à notre dossier, veuillez accepter, Monsieur..., nos salutations
distinguées.
le Maire,
(Signature)
L’ANICT
L’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) est un
Établissement Public National dont la mission est de gérer les subventions affectées à la
réalisation des investissements locaux entrepris sous maîtrise d’ouvrage des collectivités
11
territoriales .
Le financement de l’ANICT peut être accordé à toute collectivité territoriale qui soumet une
demande de financement répondant aux conditions ci-après :
− Le projet d’investissement figure au programme de développement économique, social et
culturel de la collectivité territoriale.
− L’investissement relève de la compétence de la collectivité.
− La satisfaction des deux premières conditions devra ressortir de l’étude de faisabilité
appuyant la demande de financement.
− L’investissement figure sur la liste positive des équipements pouvant être financés par
12
l’ANICT .
Une contrepartie au financement de chaque investissement financé par l’ANICT est
préalablement demandée à la collectivité. Cette contrepartie peut être sous forme financière
ou d’apport en nature (travail, matériaux…). Dans tous les cas, une contrepartie financière
est exigée de la collectivité. Le taux de la contrepartie, fixé par le conseil d’administration de
l’ANICT, tient compte de la situation de la région, de la nature de l’équipement ou de
l’investissement et des possibilités des bénéficiaires.
En tant que dispositif d’appui financier, l’ANICT est complété par un dispositif d’appui
technique (constitué d’unités locales : les Centres de Conseils Communaux – CCC) ayant
pour objet de renforcer les capacités de maîtrise d'ouvrage des collectivités territoriales.
Toute demande de financement d’un investissement doit être appuyée d’une étude de
faisabilité ayant pour objet de démontrer la viabilité de l’investissement et la possibilité de sa
réalisation. Cette étude de faisabilité est réalisée, soit par les services de la collectivité, soit,
à sa demande, par un prestataire qu’elle mobilise. Les communes peuvent recourir à
l’assistance des CCC pour :
− L’identification de leurs investissements ;
− L’élaboration de leur programme ;
− La sélection d’un prestataire pour la réalisation de l’étude de faisabilité, l’établissement du
contrat d’étude, le suivi et le contrôle de la réalisation de l’étude.
Les demandes de financement sont toujours examinées par le comité d’orientation régional
de l’ANICT qui est présidé par le haut-commissaire de la région concernée. La subvention
est versée à la collectivité par tranches, sur le compte bancaire de la collectivité réservé aux
opérations financées par l’ANICT. Ce compte bancaire est ouvert par l’ANICT dans une
banque commerciale de la place. Le compte est mouvementé par le trésorier payeur
11
Loi n°00-042 du 07 juillet 2000 portant création de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités
Territoriales.
12
La liste positive des équipements comprend, entre autres : l’adduction d’eau, le puits citerne, le château
d’eau et le puits à grand diamètre (Voir Décision n°2001/0096/MATCL-S.D-ANICT fixant la liste des
investissements éligibles aux fonds de l'Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales)
régional et les mandats de paiement sont émis par les ordonnateurs (maires, président de
conseils de cercles, président d’assemblées régionales).
Les usagers
Une participation communautaire est exigée dans le financement des projets. Cette
contribution peut se faire en nature (main-d’œuvre, matériaux locaux, etc.) ou en espèces.
La commune (maître d’ouvrage) devra tout d’abord établir une liste de 3 à 5 bureaux
d’études compétents dans le domaine concerné et qui ont déjà réalisé des études similaires.
La commune demandera à ces bureaux d’études de confirmer par courrier s’ils sont prêts à
remettre une offre et leur adressera alors le DAO Étude. Celui-ci doit comporter les parties
suivantes :
1. Lettre aux candidats présélectionnés, les informant de la nature des études sur
lesquelles porte l’appel d’offres et les invitant à présenter une offre. Cette lettre doit préciser
le lieu de remise de l’offre, son destinataire, la date et l’heure limite au-delà desquelles les
offres seront refusées.
2. Instructions aux candidats
Il s’agit de clauses générales, valables pour tous les appels d’offres de ce type, et que la
commune reprend sans les modifier. Un modèle d’instruction aux candidats sera établi par
l’administration et remis aux communes qui en feront la demande.
3. Cahier des clauses administratives générales
Il s’agit de clauses générales pour les paiements, les garanties que doit offrir le bureau
d’études. Elles sont valables pour tous les appels d’offres de ce type. Un modèle de cahier
des clauses administratives générales sera établi par l’administration et remis aux
communes qui en feront la demande.
5. Cahier des clauses administratives particulières
Il s’agit des clauses spécifiques à l’appel d’offre lancé par la commune :
− objet de l’étude (nom du ou des villages, population approximative, ressources en eau
actuelles, liste des options techniques sur lesquelles la commune demande une étude) ;
− planning de l’étude, délai de remise de l’étude, échéancier de paiement et pénalités de
retard ;
− description du contenu de l’offre technique qui est attendue (dans laquelle le bureau
d’études doit présenter les CV des experts qu’il va mobiliser ainsi que ses méthodes de
travail).
MARCHÉ DE SERVICES
POUR L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ
Et : Le bureau d’études (ou l’ONG) _________, représenté(e) par son Directeur, Monsieur
_________, désigné ci-après sous le vocable « Prestataire de services »,
d’autre part.
Article 10 : Résiliation
La commune peut en tout temps, mettre fin au présent contrat moyennant un préavis écrit
de _____ jours au moins, quand pour une raison ou une autre, elle décide qu’une résiliation
est dans ses intérêts. Sur réception d’un tel préavis, le prestataire de services fera
immédiatement le nécessaire pour mettre fin aux services d’une manière prompte et
ordonnée, et il remettra à l’administration tous les rapports, plans et autres documents
élaborés jusque là.
En cas de résiliation souhaitée par la commune sans pour autant que le prestataire de
services ne soit fautif, une indemnité lui sera payée selon le montant calculé et réglé autant
que possible à l’amiable entre les parties. Dans le cas où cette solution n’aboutirait pas à
une entente, il sera référé à une juridiction de la République du Mali compétente en la
matière.
Le prestataire de services peut dans les mêmes conditions, demander une résiliation à la
commune en tout temps s’il la juge nécessaire.
Le cadre physique
- Informations géographiques
Plan du village avec l’emplacement des forages (existants ou à construire), des voies
d’accès (routes, rues), les emplacements possibles pour l’implantation des bornes-
fontaines, les passages difficiles (ravines, ponts...).
- Contexte géologique
Données, si elles sont disponibles, sur la composition du sous-sol de la zone.
- Informations hydrogéologiques
Compilation des informations obtenues dans les études ayant été menées dans la
zone, et des informations sur les forages antérieurs archivés par la DNH. Résultats
des prospections géophysiques si l’Association en a commandées.
Le cadre humain
- Données démographiques
Population totale qui sera alimentée par le projet (en fonction du dernier recensement
disponible) ; estimation de la population dans cinq ans, dans dix ans, dans quinze
ans.
- Activités économiques
Présentation sommaire des activités économiques sur la zone pour évaluer le niveau
de monétarisation.
L'étude
- Estimation des ressources en eau actuelles
Recensement des points d’eau existants (puits, forages, marigots...). Données
détaillées sur les niveaux statiques, les niveaux dynamiques, les débits estimés en
saison des pluies et en fin de saison sèche.
- Consommation, demande
Estimation de la consommation en eau actuelle à partir d’enquêtes aux points d’eau.
Estimation de la demande en eau non satisfaite. À partir d’une estimation des
dépenses actuelles des ménages, évaluation de la demande solvable.
- Enquête socio-économique
Impact social prévu, facteurs de blocage
Enjeux économiques (prix de l’eau, capacité des populations à payer, concurrence
avec d’autres sources, impact sur certaines activités économiques…)
Impact environnemental (attraction de population et de bétail avec la création d’un
nouveau point d’eau, surpâturage, problèmes d’assainissement liés à l’augmentation
de la consommation d’eau, …)
Les solutions proposées
- Les options techniques envisageables
Présentation des différents scénarios qui peuvent répondre aux besoins : pompes à
main, pompes solaires, réseau simple, réseau intervillageois, projet mixte –
hydraulique rurale et urbaine
Définition des modes d'exhaure et des ouvrages d'exploitation
- Budgets prévisionnels d'exploitation
Prix de revient du m3 d’eau distribué pour chaque scénario proposé
Date :
Village :
Commune :
S’est tenue une réunion / assemblée générale de délibération pour le choix de l’option
technique du projet d’alimentation en eau potable de la localité de _________.
Étaient présents :
–
–
–
Ordre de jour :
–
–
–
Observations :
– Le conseil communal a présenté les différentes options techniques, leurs avantages et
inconvénients, les coûts y afférents (investissements, charges d’exploitation) à la
population.
– Le conseil communal et la population ont procédé au choix suivant (rayer les mentions
inutiles) :
construction d’un puits moderne,
couverture et pose d’une pompe sur un puits moderne,
rééquipement d’un forage existant avec une nouvelle pompe à motricité humaine,
construction et équipement avec une pompe à motricité humaine d’un nouveau forage,
installation sur un forage existant (ou un nouveau forage) d’une pompe solaire avec un
petit réservoir desservant quelques bornes-fontaines,
ajout d’une ou plusieurs bornes-fontaines à un petit réseau existant (selon les
capacités de production de celui-ci),
construction d’un réseau de distribution alimenté par un forage à gros débit,
alimentation des usagers uniquement par des points d’eau collectifs (bornes-fontaines)
ou également par des branchements à domicile…
– Les usagers s’engagent à constituer une association des usagers pour la prise en charge
technique et financière des équipements.
– Autres observations : ......................................................................................................
La commune (maître d’ouvrage) devra tout d’abord établir une liste de 3 à 5 opérateurs
compétents dans le domaine concerné et qui ont déjà réalisé des prestations similaires, et
leur adressera alors le Dossier d’Appel d’Offres pour la conception technique du projet.
Celui-ci doit comporter les parties suivantes :
1. Lettre aux candidats présélectionnés
Les informant de la nature du projet et de la solution à étudier et les invitant à présenter une
offre. Cette lettre doit préciser le lieu de remise de l’offre, le destinataire, la date et l’heure
limite au-delà desquelles les offres seront refusées.
2. Instructions aux candidats
Il s’agit de clauses générales, valables pour tous les appels d’offres de ce type, et que la
commune reprend sans les modifier (contenu et présentation de l’offre à faire). Un modèle
d’instruction aux candidats sera établi par l’administration et remis aux communes qui en
feront la demande.
3. Cahier des clauses administratives générales
Il s’agit de clauses générales pour les paiements, les garanties que doit offrir le prestataire,
les assurances qu’il doit avoir souscrites…. Elles sont valables pour tous les appels d’offres
de ce type. Un modèle de cahier des clauses administratives générales sera établi par
l’administration et remis aux communes qui en feront la demande.
5. Cahier des clauses administratives particulières
Il s’agit des clauses spécifiques à l’appel d’offre lancé par la commune :
− engagements de la commune (désignation d’un représentant, délai de réponse aux
requêtes du prestataire…) ;
− description des experts recherchés et du niveau minimum d’expérience requis ; possibilité
ou non de sous-traiter une partie des prestations auprès d’autres opérateurs ;
− calendrier de l’étude, échéancier de paiement, pénalités de retard.
6. Descriptif des prestations
Il s’agit d’une description, aussi précise que possible, des prestations que la commune veut
confier au prestataire :
• conduite de l’étude technique finale :
− implantation des ouvrages, dimensionnement des principaux éléments ;
− besoins en études complémentaires (topographie, prospections) et termes de
références de ces prestations si elles doivent être commandées par le maître
d'ouvrage en dehors de cette étude, ou tout simplement exécution des études
complémentaires si elles sont incluses dans ce contrat ;
− plans de définition de chaque élément (captage, aménagements de surface,
bâtiments, raccordements d’équipements, château d'eau, bornes-fontaines et
branchements privés, etc.) ;
− plan, métré et calculs hydrauliques de l’éventuel réseau de distribution ;
− prescriptions techniques pour chaque type de travaux à réaliser (forage, pose de
pompe, raccordement hydraulique, pose de conduites, constructions en béton, etc.) ;
− présentation du coût d’exploitation prévisionnel des infrastructures ramené au m
3
produit ;
− estimation précise du coût des travaux et équipements ;
• élaboration du dossier d’appel d’offres pour la maîtrise d’œuvre (DAO maîtrise d’œuvre),
ou des dossiers de consultation des entreprises et fournisseurs (DAO travaux et
équipements) ;
• assistance technique à la commune durant la phase d’évaluation des offres de maîtrise
d’œuvre ou d’entreprises et fournisseurs.
7. Bordereau des prix et détail quantitatif et estimatif
Il s’agit d’un tableau dans lequel la commune définit la nature et la quantité des prestations
qui pourront être facturées par le prestataire. Celui-ci n’a plus qu’à remplir ce tableau pour
élaborer son offre financière.
Les offres sont comparées, non seulement pour leur prix, mais aussi pour la compétence
des experts mobilisés (niveau d’études, nombre d’années d’expérience) et la rigueur de la
méthodologie décrite : on retient le meilleur compromis entre « mieux disant » (meilleure
qualité annoncée) et le « moins disant » (le moins cher).
Pour un puits Pour une pompe manuelle Pour une adduction d’eau
Les mesures Sur ce genre d’équipement, les En plus de l’information sur les
d’accompagnement se mesures d’accompagnement bonnes pratiques et l’éducation
limiteront généralement à visent en plus à mettre en place à l’hygiène, les mesures
l’information sur les bonnes un comité de gestion de point d’accompagnement ont pour
pratiques autour du puits et la d’eau (CGPE) représentatif des objectif de mettre en place une
sensibilisation à l’hygiène. usagers et capable de mobiliser association d’usagers qui
de l’argent lorsqu’il y a un pourra avoir différents rôles
besoin de réparer une panne ou suivant le schéma de gestion
de renouveler des choisi (elle peut éventuellement
équipements. avoir à gérer l’AEP, ce qui
nécessite une formation
poussée en gestion technique
et financière).
Financement : ..................................................................
Intitulé du projet : ............................................................
Montant du marché : .......................................................
Attributaire : .....................................................................
Maître d’ouvrage :............................................................
Maître d’œuvre :...............................................................
Date de notification : .......................................................
Article 10 : Résiliation
La commune peut en tout temps, mettre fin au présent contrat moyennant un préavis écrit
de ......... jours au moins, quand pour une raison ou une autre, elle décide qu’une résiliation
est dans ses intérêts. Sur réception d’un tel préavis, le bureau d’études fera immédiatement
le nécessaire pour mettre fin aux services d’une manière prompte et ordonnée, et il remettra
à l’administration tous les rapports, plans et autres documents élaborés jusque là.
En cas de résiliation souhaitée par la commune sans pour autant que le bureau d’études ne
soit fautif, une indemnité lui sera payée selon le montant calculé et réglé autant que possible
à l’amiable entre les parties. Dans le cas où cette solution n’aboutirait pas à une entente, il
sera référé à une juridiction de la République du Mali compétente en la matière.
Le bureau d’études peut, dans les mêmes conditions, demander une résiliation à la
commune en tout temps sil le juge nécessaire.
Indications générales
– Justification du projet ;
– Situation générale de la zone du projet : localisation, voies d’accès, économie ;
– Infrastructures de la zone du projet : sources d’eau, sources d’énergie ;
– Demande en eau : population, estimation des capacités des infrastructures existantes,
estimation de la demande en calculant la consommation par habitant et par jour.
La commune (maître d’ouvrage) devra tout d’abord établir une liste de 5 à 8 entreprises
compétentes dans le domaine concerné et qui ont déjà réalisé des travaux similaires. La
commune demandera à ces entreprises de confirmer par courrier qu’elles sont prêtes à
remettre une offre et leur adressera alors le DAO Travaux et Fournitures. Celui-ci doit
comporter les parties suivantes :
1. Lettre aux candidats présélectionnés
Les informant de la nature des travaux à réaliser et les invitant à présenter une offre.
Cette lettre doit préciser le lieu de remise de l’offre, le destinataire, la date et l’heure limite
au-delà desquelles les offres seront refusées.
2. Instructions aux candidats
Il s’agit de clauses générales, valables pour tous les appels d’offres de ce type, et que la
commune reprend sans les modifier. Un modèle d’instruction aux candidats sera établi
par l’administration et remis aux communes qui en feront la demande.
3. Cahier des clauses administratives générales
Il s’agit de clauses générales pour les paiements, les garanties que doit offrir l’entreprise,
les assurances qu’elle doit avoir souscrites…. Elles sont valables pour tous les appels
d’offres de ce type. Un modèle de cahier des clauses administratives générales sera
établi par l’administration et remis aux communes qui en feront la demande.
4. Cahier des clauses administratives particulières
Il s’agit des clauses spécifiques à l’appel d’offre lancé par la commune :
– Engagements de la commune (libération des terrains nécessaires aux travaux,
autorisations administratives pour les travaux…) ;
– Possibilité de sous-traitance ;
– Planning des travaux ;
– Échéancier de paiement ;
– Formule d’actualisation des prix, si les travaux sont prévus pour durer plus d’un an ;
– Pénalités de retard.
CONTRAT
ENTRE :
La commune ............................, représentée par .............................., désignée dans la suite
par le terme « la Commune » ;
ET
L’Entreprise ..............................., dont le siège social est à ....................., inscrite au registre
du commerce sous le Numéro ............., représentée par .............................., désignée dans
la suite par le terme « l’Entreprise » ;
1. OBJET DU CONTRAT
Le présent contrat porte sur l’exécution des travaux de construction d’un réseau de
distribution d’eau potable du (des) village(s) de ......................................................... Par
réseau de distribution, on entend à la fois les ouvrages hydrauliques (plomberie PVC ou
acier, installation des accessoires, etc.), les ouvrages de génie civil (réservoirs, bornes-
fontaines, regards de visite, butées, ouvrages de franchissement de route ou de ravine,
etc.), ainsi que tous les travaux de déblais et remblais liés à la pose des canalisations et à la
construction des ouvrages de génie civil (tranchées de pose, fondations, etc.).
2. CLAUSES GÉNÉRALES
La prestation de l’Entreprise porte sur :
• L’achat, la fourniture, le transport et le stockage des matériaux ;
• La sélection, l’embauche et la rémunération du personnel nécessaire ;
• La construction du réseau conformément au plan et aux cahiers des prescriptions
techniques qui lui ont été remis ;
• L’organisation des tests de pression qui permettront de réceptionner l’ouvrage.
Les travaux seront exécutés dans le respect des règles de l’art et conformément aux plans
de définition et aux cahiers des prescriptions techniques annexés au présent contrat
(éléments du DAO), ainsi qu’à l’offre de l’Entreprise, telle qu’elle a mené à sa sélection.
L’Entreprise a visité le site du chantier et elle accepte de le réaliser en respectant les
propositions techniques contenues dans les études qui lui ont été remises. Elle considère
que ces études sont suffisantes pour réaliser l’ensemble des travaux.
La commune informera ultérieurement l’Entreprise du lancement du chantier, par l’envoi d’un
« ordre de démarrage », envoi qui sera fait au minimum une semaine avant la date prévue
pour le démarrage, et aura valeur contractuelle.
3. CLAUSES PARTICULIÈRES
3.1. Embauche de main-d’œuvre locale
Dans la mesure du possible, l’Entreprise embauchera de la main-d’oeuvre dans le(s)
village(s), afin d’augmenter les retombées économiques du projet pour la population.
3.2. Choix du site des travaux
Le site des travaux a été choisi par la commune sous son entière responsabilité. L’entreprise
n’est donc en rien responsable des problèmes fonciers ou géotechniques qui pourraient
survenir. La commune se charge d’acquérir ou de faire acquérir par qui de droit tous les
terrains sur lesquels les ouvrages auront une emprise.
3.3. Difficultés dans l’exécution du chantier
L’Entreprise est tenue d’informer par écrit la commune, dans un délai d’une semaine, de
toute difficulté remettant en cause l’exécution du programme et de chercher avec elle une
solution alternative. Faute de signaler ainsi les difficultés rencontrées, l’Entreprise ne pourra
s’en prévaloir pour se voir accorder un délai de réalisation supplémentaire.
4. CONTROLE DES TRAVAUX (FACULTATIF)
La commune a confié à la Société .............. la fonction de contrôle des travaux. C’est donc à
elle que l’Entreprise devra s’adresser pour tout problème qui pourrait justifier un écart par
rapport au Cahier des Prescriptions Techniques ou à l’étude. Toutes les demandes de
modification faites par l’Entreprise seront transcrites dans le cahier de chantier (voir § 5).
De telles modifications entraîneront probablement un écart entre le coût final des travaux et
le devis remis par l’Entreprise. Si cet écart est inférieur à 10% et qu’il ne porte que sur des
quantités de travaux déjà décrits dans le Bordereau des prix unitaires annexé au présent
contrat, il n’est pas nécessaire de préparer un avenant et le fait que cette modification soit
signalée dans le cahier de chantier et visée par le Bureau de Contrôle équivaut à un accord
de la commune.
Dans le cas contraire (plus de 10% de dépassement ou travaux non décrits dans le
bordereau des prix unitaires), le Bureau de Contrôle (ou la commune) préparera un avenant
technique et financier qui sera soumis à l’Entreprise, signé par l’Entreprise et la commune, et
annexé au présent contrat.
5. CAHIER DE CHANTIER
L’Entreprise tiendra à la disposition de la commune et du Bureau de Contrôle un cahier de
chantier sur lequel seront notés tous les incidents et difficultés qui pourraient avoir une
incidence sur le plan des ouvrages et leur implantation, sur le délai de réalisation et le
respect du devis remis par l’Entreprise.
Ce cahier sera de type manifold duplicata. Après la réception provisoire, les originaux seront
remis à la commune, l’Entreprise pouvant garder les duplicata si elle le souhaite.
6. RÉCEPTION DES OUVRAGES
La commune (avec l’appui éventuel d’un organisme extérieur) organisera la réception
provisoire des travaux « conformes à la commande et aux prescriptions techniques ». Elle
invitera systématiquement la DNH à participer à la réception provisoire.
Le procès-verbal de réception provisoire comportera un levé de remarques techniques,
notifiant à l’Entreprise les défauts et malfaçons constatés et demandant éventuellement à
l’Entreprise la réparation de ces défauts et malfaçons.
Le délai de garantie, qui commence à courir à compter de la réception provisoire, est fixé à 3
mois (quatre-vingt-dix jours calendaires). À l’issue de ce délai, une visite de contrôle sera
effectuée par la commune (ou son représentant) et le Bureau de Contrôle, qui vérifiera la
bonne exécution des réparations demandées lors de la réception provisoire, et prononcera
la réception définitive des ouvrages (et donc le déblocage de la retenue de garantie).
7. CONDITIONS DE FACTURATION ET DE PAIEMENT
Les travaux seront payés sur la base de l’offre financière signée, annexée au présent
contrat. Cette offre contient deux éléments :
a) Un bordereau des prix unitaires exprimés en FCFA ; ces prix seront fermes et non
révisables pendant toute la durée des travaux et comprennent toutes les sujétions
nécessaires à la bonne réalisation des travaux ;
b) Une estimation du coût global du réseau (« devis estimatif »), sur la base des quantités
qui figurent dans l’APD et qui a été remis à l’Entreprise dans le DAO, et du bordereau des
prix unitaires qui ont été remis par l’Entreprise.
Les deux parties conviennent que le chantier, sauf cas de force majeure, doit
impérativement être réalisé dans un délai de ....... jours calendaires à compter de la date
figurant dans l’ordre de démarrage. Ce délai est contractuel.
En cas de retard dont les causes seraient imputables à l’Entreprise, des indemnités de
ème
retard calculées entre 1/1 000 et 1/2 500ème du devis total par jour de retard constaté
seront décomptées de sa facture finale. L’entreprise ne pourra pas prétendre à une prime
pour avance dans l’exécution des travaux.
La commune ne pourra aucunement imposer à l’Entreprise des pénalités de retard si la
réception provisoire n’est pas prononcée aussitôt après l’achèvement des travaux. C’est le
Bureau de Contrôle qui sera chargé de certifier le jour exact (qui sera mentionné sur le
cahier de chantier) où les travaux ont été achevés à 100%.
Tous les paiements seront effectués sur présentation d’une facture ou d’une demande
d’avance. La demande d’avance sera honorée après fourniture des cautions (caution
d’avance de démarrage et cautionnement définitif) dans un délai précisé au cahier des
clauses administratives particulières. Si la commune ne respectait pas le délai de
mandatement qui ne peut dépasser soixante (60) jours, l’Entreprise serait en droit d’exiger
des intérêts moratoires calculés sur la base d’un taux (correspondant au taux de réescompte
de l’institut d’émission du Mali majoré de un pour cent l’an) du montant de la facture par jour
de retard dans le paiement.
Les tranches de paiement de l’Entreprise sont définies comme suit :
– .... % (qui ne peut dépasser 20%) du montant du marché comme avance de démarrage
dès l’approbation et la notification du marché sur demande de l’entreprise,
– .... % du montant du marché suivant les décomptes mensuels ou les décomptes en
fonction de phases préétablies d’exécution,
– .... % du montant correspondant au solde établi à partir du décompte final et du dernier
décompte mensuel ou décompte de la dernière phase.
8. MODIFICATIONS, LITIGES
Le présent contrat est valable à partir de sa signature jusqu’à la date de réception définitive
des ouvrages réalisés.
En cas de litige dans l’application du contrat, on privilégiera un règlement à l’amiable. En cas
de litige persistant, un médiateur pourra être nommé d’un commun accord entre les parties,
à condition qu’il n’appartienne à aucune des deux structures contractantes. Il aura pour rôle
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Remarque importante : Les travaux sont exécutés dans le cadre d’un contrat rédigé dans
l’hypothèse où la commune passe directement commande à une entreprise pour tout ou
partie des travaux (par exemple, la pose des canalisations ou la construction des bornes-
fontaines). Il ne s’agit bien sûr que d’un exemple qui devra être adapté à chaque situation
particulière.
PROCÈS-VERBAL
Dans le cadre du Marché de travaux, passé entre la commune de ____________ et
l’entreprise ____________, le __________, les travaux de construction d’un réseau de
distribution d’eau potable du (des) village(s) de __________ fournis par l’entreprise
__________ ont été réceptionnés comme suit :
1 - Liste nominative des travaux
Désignation Quantité
Ouvrages hydrauliques
Plomberie PVC ou acier
Installation des accessoires
Etc.
Ouvrages de génie civil
Réservoirs
Bornes-fontaines
Regards de visite
Butées
Ouvrages de franchissement de route ou de ravine
Etc.
Travaux de déblais et remblais
Tranchées de pose
Fondations
Etc.
Équipements
Groupe thermique ou générateur solaire ou raccordement au réseau EDM
2 - Observations
Aucune réserve relative aux quantités, à la qualité ni à la fonctionnalité des éléments n’a été
formulée.
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Disponible à la DRHE
Loi n°93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des
collectivités territoriales, modifiée par la loi n°96-056 du 16 octobre 1996.
Loi n°95-034 du 12 avril 1995 portant Code des Collectivités Territoriales en République
du Mali.
ANNEXE 5 : BIBLIOGRAPHIE
Adduction d’eau potable en milieu rural, guide des projets, Mauritanie, BURGEAP,
octobre 2000
La gestion du service de l’eau dans les petites villes, synthèse de la rencontre Inter-
États d’Afrique de l’Ouest, Nouakchott, 11-14 mars 2001
Stratégie Nationale de l’Alimentation en Eau Potable et de l’Assainissement en milieu rural
et semi-urbain (approuvée par le gouvernement)
INDEX
Cet index liste les endroits du guide où certains termes spécifiques sont utilisés. En vous
reportant aux pages indiquées, vous trouverez des exemples d’utilisation, des explications,
ou même des définitions précises de ces termes.
Affermage.......................................................................................................................... 127
ANICT ..........................................................................................................................68; 145
Appel d’offres ...................................................................................................13; 59; 74; 171
Approche par la demande ........................................................................................16; 25; 99
Approche participative ................................................................................................... 16; 25
Approche programme.......................................................................................................... 17
Assistance à la maîtrise d'ouvrage ............................................. 10; 12; 14; 34; 73; 78; 80; 87
Avant-Projet Détaillé (APD) ....................................................................................27; 74; 161
Avant-Projet Sommaire (APS) ....................................................................................... 26; 73
Bornes-fontaines, branchements privés................................................17; 52; 53; 88; 96; 107
Candidat, soumissionnaire .....................................................................13; 74; 147; 155; 163
Châteaux d'eau, réservoirs .................................................................................................. 51
Collectivités Territoriales...........................................................................................8; 16; 145
Comité de suivi .................................................................................................25; 38; 67; 142
Concession, concessionnaire ............................................................................................ 127
Conseil communal ........................................................................................................... 8; 31
Contre-puits......................................................................................................................... 44
Contrôle des travaux.......................................................................................13; 35; 108; 166
Dossier d’Appel d’Offres (DAO) ............................................ 13; 27; 35; 73; 74; 147; 155; 163
Gré à gré ................................................................................................13 Voir Appel d'offres
Horizon de dimensionnement .......................................................................................95; 102
Ingénieur conseil ..................................................................................10; 13; 14; 78; 80; 109
Initiateur de projet, porteur de projet...............................................................8; 24; 58; 64; 65
Maîtrise d’œuvre........................................................................... 11; 28; 35; 79; 80; 109; 159
Maîtrise d’ouvrage ........................................................................................9; 16; 19; 20; 108
Marchés publics................................................................................................................... 13
Nappes aquifères .........................................................................................................41; 162
Niveau statique, niveau dynamique ............................................ 42; 44; 45; 46; 105; 151; 162
Panneaux solaires, panneaux photovoltaïques.................................................................... 48
Plan de Développement Communal (PDC).........................................................16; 17; 25; 65
Porteur de projet.................................................................................................................. 67
Réception provisoire, définitive ............................................. 9; 12; 28; 80; 108; 159; 166; 170
Suivi technique et financier (SteFi) ................................................. 39; 83; 114; 122; 126; 171
Termes de référence ......................................................................................69; 76; 149; 159