Equilibre General Et Efficience Economique
Equilibre General Et Efficience Economique
Equilibre General Et Efficience Economique
Zakaria Benzineb
Adam Jakni
Aymane kaffaf
Introduction
L’équilibre met l’accent sur l’interaction entre tous les agents économiques sur
l’ensemble des marchés. Cette approche se distingue d’une part de la
microéconomie qui étudie le comportement d’agents individuels ou le
fonctionnement de marchés isolés, et d’autre part de la macroéconomie qui
procède par agrégation sur les agents et les biens.
Enfin on vas traité la relation entre l’efficience économique qui est sans doute
l’élément le plus important pour la réalisation de l’équilibre général sachant
qu’il doit être interpréter comme étant un marché efficient à savoir que
l’efficience économique est considérée comme étant les résultats atteints avec
l’allocation parfaite des ressources. Pour l’instant, nous nous contenterons d’une
mise en perspective générale de questions qui seront traitées de manière plus
détaillée au cours de notre rapport. Alors quelles sont les principes importants de
l’équilibre général ? En quoi consiste l’efficience économique ? Et quelle es
l’image parfaite du couple efficience-équilibre ?
Partie 1 : La notion d’équilibre général.
L’équilibre partiel.
A) Quelques hypothèses.
Pour que la régulation par les prix soit optimale et donc pour que l’équilibre de
marché soit assuré il faut que les conditions de concurrence pure et parfaite
soient respectées. La concurrence sera qualifiée de pure et parfaite quand les 5
conditions suivantes seront respectées :
1. L’atomicité du marché.
Le marché doit être formé d’un grand nombre de firmes et d’un grand nombre
de consommateurs. Le « grand nombre » veut dire que chaque entreprise doit
avoir une taille suffisamment petite pour ne représenter qu’une très faible part
du marché. Nous dirions aujourd’hui que chaque firme est une PME. Il en
découle que la variation de l’offre de la part d’un producteur ne peut
significativement modifier les conditions d’offre et de demande du marché.
Ultime conséquence de cette caractéristique : aucune firme n’a d’influence sur
le prix du marché. Cette impossibilité d’influer sensiblement sur le prix est
qualifiée d’absence de pouvoir de marché. On dit également que l’entreprise est
un price taker. En 1848, J.S. Mill écrivait que la concurrence est une situation
où « il ne peut y avoir, pour le même produit, de qualité identique, deux prix sur
le même marché ».
2. L’homogénéité du produit :
Tous les produits des fabricants d’une même industrie sont identiques. La
différenciation, la publicité et toute autre forme de marketing sont inconnues, et
les consommateurs n’ont aucune autre raison que le prix pour choisir un vendeur
plutôt qu’un autre.
3. Libre entrée dans la branche (ou l’industrie) :
Lorsque les deux courbes sont anormales (la demande est fonction croissante
des prix : ex paradoxe de Giffen, biens inférieurs ; l’augmentation du prix de la
pomme de terre rend les consommateurs déjà très démunis encore plus pauvres,
ce qui les contraint pour survivre à acheter davantage...du seul bien qu’ils
puissent acheter avec leur misérables ressources ; l’effet de revenu est supérieur
à l’effet de substitution) Il y a alors instabilité complète quel que soit le mode
d’ajustement retenu (marshalien ou walrasien). Le retour à l’équilibre suite à une
perturbation est fonction du type de comportement qui prévaut sur le marché ; le
retour à l’équilibre n’est pas automatique, cela dépend du type de courbe et du
type de réponse de la part des coéchangistes. Que se passe-t-il si l’on prend en
compte les délais d’ajustement ? La production demande...du temps. Les biens
agricoles (blé, élevage de porc...) constituent de bonnes illustrations : les plans
de production sont faits sur le prix du marché à l’automne ; la production ne se
matérialise qu’un an plus tard. On a donc, en supposant pour simplifier que les
fonctions sont linéaires : Ot = Apt-1 + B et Dt = apt + b.On suppose en outre que
la production est intégralement vendue (il n’y a pas de possibilité de stockage).
On se situe donc ici dans le cadre de la « période de marché » ou « période ultra
courte » trop brève pour que la production puisse varier ; les modifications dans
la production ne se produisant que d’une période à l’autre.
On suppose qu’il existe un prix d’équilibre unique et stable (la courbe d’offre et
la courbe de demande sont normales).Le prix de marché s’impose à l’entreprise,
c’est l’hypothèse de concurrence parfaite qui implique l’atomicité de chacun des
producteurs ; le producteur ne peut en courte période qu’ajuster le niveau de
production. C’est ainsi qu’il va maximiser son profit.
Supposons que toutes les entreprises produisent dans les mêmes conditions ; les
courbes de coût de chacune d’elles ont exactement la même forme. Pour P1
chaque entreprise réalise un profit supérieur à la normale, un superprofit puisque
le prix est supérieur au coût moyen (qui inclut, rappelons-le, la rémunération
normale de l’ensemble des facteurs de production, y compris celle du chef
d’entreprise...). Toutes les entreprises réalisent donc des profits supérieurs au
« profit normal ». De nouveaux chefs d’entreprise sont en conséquence, incités à
entrer sur le marché. D’après l’hypothèse de « libre-entrée » ils peuvent le faire
et produire le même bien (homogène) dans les mêmes conditions de coût. Les
nouveaux producteurs vont ajouter leur offre à l’offre déjà existante et il en
résultera un déplacement de la courbe d’offre vers la droite d’où un nouveau
prix d’équilibre et une diminution du niveau de production de chaque entreprise.
Tant que des profits « anormaux » seront réalisés, de nouveaux producteurs
continueront d’entrer sur le marché jusqu’à ce que le prix du marché annule les
« superprofits ». Le prix, toujours égal au coût marginal, est égal au coût moyen
minimum.Si un nombre excessif de producteurs est entré sur le marché, le prix
du marché est insuffisant et toutes les entreprises subissent des pertes ; certaines
entreprises vont se retirer, l’offre globale diminue, la courbe d’offre globale va
se déplacer vers la gauche jusqu’à ce que soit obtenu le prix pour lequel les
pertes et...les profits soient nuls A l’équilibre de longue période, la demande est
égale à l’offre et tous les profits (« superprofits ») sont nuls.
Supposons maintenant des conditions de coût différentes (les équipements sont
de taille et d’efficacité différentes, les chefs d’entreprise n’ont pas
nécessairement tous les mêmes talents...).Si la demande est forte, le prix du
marché est élevé et toutes les entreprises réalisent des « superprofits » ; si elle
diminue (ou que de nouveaux producteurs attirés par l’existence de profits
anormaux entrent dans la branche) , seules les entreprises aux courbes de coût
les plus performantes resteront sur le marché. Cela signifie que l’on retrouve la
similitude des courbes de coût non plus comme hypothèse mais comme
conséquence, comme aboutissement logique du processus d’élimination des
entreprises les moins productives.
Equilibre général
« C'est parce que la production des produits manquants a souffert, que les
produits surabondants ne trouvent point de débit, et que leur valeur s'est altérée.
En termes vulgaires, beaucoup de gens ont moins acheté, parce qu'ils ont moins
gagné; et ils ont moins gagné, parce qu'ils ont trouvé des difficultés dans
l'emploi de leurs moyens de production, ou bien parce que ces moyens leur ont
manqué. Aussi l'on peut remarquer que les temps où certaines denrées ne se
vendent pas bien, sont précisément ceux où d'autres denrées montent à des prix
excessifs; et comme ces prix élevés seraient des motifs pour en favoriser la
production, il faut que des causes majeures ou des moyens violents, comme des
désastres naturels ou politiques, l'avidité ou l'impéritie des gouvernements,
maintiennent forcément cette pénurie d'un côté, qui cause un engorgement de
l'autre. Cette cause de maladie politique vient-elle à cesser, les moyens de
production se portent vers les canaux vacants, et le produit de ceux-ci absorbe
le trop-plein des autres; l'équilibre se rétablit, et cesserait rarement d'exister, si
les moyens de production étaient toujours laissés à leur entière liberté » J.B.
Say « Traité d’économie politique » 1803
2) Le processus de tâtonnement
Lorsqu'on examine de plus près comment l'offre peut être confrontée à la
demande sur un marché donné, on s'aperçoit que le respect des résultats
annoncés par les néoclassiques n'a rien d'évident. Il est essentiel en effet
qu'aucune transaction n'ait lieu à un prix de déséquilibre, c'est-à-dire à un prix
qui n'égalise pas l'offre et la demande. Mais comment les agents (acheteurs et
vendeurs) ,Peuvent-ils parvenir à fixer ce prix sans procéder à aucune
transaction ?
Sur ce point, ce sont les travaux de Walras qui servent aujourd'hui encore de
référence. Walras imaginait un personnage (fictif), le commissaire-priseur,
chargé de fixer le prix. En début de cycle, les vendeurs et les acheteurs se
présentent sur le marché. Le commissaire annonce alors un prix, et recueille
toutes les intentions de demande et d'offre. Si celles-ci ne coïncident pas, il fixe
un nouveau prix, et l'annonce. Les agents modifient alors leurs intentions, que le
commissaire priseur collecte à nouveau, etc. Le processus se répète jusqu'à ce
que le commissaire-priseur ait trouvé un prix où l'offre et la demande coïncident.
Il annonce alors ce dernier prix, et permet à ce moment-là aux agents de
procéder aux transactions.
Ce processus est connu sous le nom de tâtonnement walrasien. Les
hypothèses en sont lourdes : on trouvera bien peu de marchés qui les satisfont,
en particulier où aucune transaction n'est effectuée à un prix différent du prix
d'équilibre. Or, il faut rappeler que ces hypothèses sont indispensables pour que
les conclusions annoncées par les néoclassiques soient vérifiées ; en particulier,
toutes les propriétés de l'équilibre n'ont de portée que si les transactions
s'effectuent exclusivement à cet équilibre.
On pourrait être tenté de faire une analogie entre ce tâtonnement walrasien
et la gravitation ricardienne, présentée par ailleurs sur ce site. Après tout, dans
les deux cas, on a un processus qui tente d'approcher une cible par corrections
successives. Pourtant, cette analogie serait une grave erreur, tant les deux
processus - et les deux raisonnements - sont éloignés l'un de l'autre. Afin de fixer
les idées sur ce point important, on peut dresser un rapide comparatif sous forme
de tableau :
Tâtonnement
Gravitation ricardienne
valréassien
très court terme (une
Le processus se moyen terme (plusieurs
session d'achats/ventes
déroule sur le... mois, voire années)
sur un marché)
Les transactions à l'équilibre généralement en
s'effectuent... exclusivement déséquilibre
par les déséquilibres
Les agents sont constatés (stocks,
par le commissaire-
informés de l'état demande non satisfaite,
priseur
du marché... différentiel des taux de
profit, etc.)
le prix sur le court terme,
La variable les quantités via les
d'ajustement le prix exclusivement capacités de production et
est... les taux de profit sur le
moyen terme
des achats/ventes les capacités de
Le processus d'agents se présentant production des différents
équilibre... avec des dotations secteurs, via les prix et les
initiales taux de profit
Chapitre 2 : Equilibre générale dans une économie de
production.
2) la courbe de transformation
La courbe de transformation permet de faire le lien entre les facteurs et les biens.
Expliquons ce passage délicat. Elle représente les volumes maximum de biens A
et B que l’économie peut produire, pour une quantité donnée de facteurs K et L,
ainsi que pour un ensemble donné de connaissances technologiques (donc, entre
autres, pour des fonctions de production données).
Grâce à la courbe de contrats du producteur, on peut, pour chaque niveau de
production du bien A(matérialisé par une isoquante), déterminer la production
optimale de biens B
La courbe de transformation est souvent appelée « frontière des possibilités de
production » (FPP). Une économie efficace, au sens de Pareto, se situe toujours sur
sa FPP. En effet, l’efficacité est atteinte quand l’économie ne peut plus accroître la
production d’un bien sans restreindre celle d’un autre bien.
Avant d’aborder cette partie on doit tout d’abord distinguer entre l’efficience et
l’efficacité
-Le terme "efficacité" est utilisé pour désigner le résultat attendu, il s'agit de la
capacité à arriver au résultat en fonction des objectifs fixés.
1) Efficience économique :
L'efficience économique met en relation les résultats atteints avec les ressources
financières utilisées. Elle se mesure différemment selon la nature du projet : elle
peut être évaluée en termes monétaires (par exemple en flux de trésorerie), ou
bien selon un indicateur non-financier (par exemple en bien-être collectif). Il
existe plusieurs formes d’efficience dont les trois plus utilisées sont :
-l’efficience technique
- l’efficience économique
- L’efficience technique : indique dans quelle mesure une institution utilise de
manière optimale les ressources physiques à disposition pour un niveau donné
de production. Plusieurs institutions seront comparées les unes aux autres et, à
partir de l’ensemble des observations, il sera possible d’établir une frontière
d’efficience (courbe B d’isoproduits sur le graphique). Les établissements situés
sur cette frontière seront considérés comme techniquement efficients (A et J sur
le graphique).
L'hypothèse d'efficience du marché a été développée par Eugène Fama entre les
années 50 et 60. Cette hypothèse part du principe que lorsqu'un marché est
suffisamment développé et que les informations sur ce dernier sont connues par
tous les acteurs, ces derniers étant rationnels, réagissent presque instantanément
et de façon correcte.
Cette théorie induit que si le marché est efficient, aucun investisseur ne peut
réussir à obtenir un profit anormal sur le marché pour un certain niveau de
risque donné. Sur le long terme, "battre le marché " est donc impossible. Le prix
d'un actif est donc égal à sa valeur théorique. La surévaluation ou sous-
évaluation d'actif est donc impossible dans un marché efficient.
Avec une efficience de marché faible, la seule variable expliquant le cours actuel
ou futur d'un actif est l'historique des cours de cette action. On ne peut donc pas
utiliser le passé des performances d'une action pour prévoir son cours futur.
L'analyse chartiste devient donc inutile pour tirer un profit. Si l'ensemble des
informations passées est déjà pris en compte par le prix actuel d'un actif, il est
alors inutile de les réutiliser pour faire des prévisions sur sa variation future.
X= f (k, l)
(150-100)(21-20)=50
On peut interpréter ce résultat comme la production supplémentaire (50
unité de biens) permise par le recrutement du salarié supplémentaire.
Pm(k)=dx/dk
Conclusion :
On peut dire que la théorie de l'équilibre général n'est pas une construction
idéologique au service du libéralisme. Elle constitue le cœur de la théorie
économique contemporaine. La représentation unifiée qu'elle offre des
mécanismes économiques lui donne un très large domaine de validité. Son
caractère rigoureux l'amène à mettre en évidence toutes les conditions requises
pour que ses résultats s'appliquent. Elle représente ainsi, en pratique, une
référence plutôt que le dernier mot de l'analyse économique. L'analyse des
obstacles à l'établissement d'un équilibre concurrentiel et des raisons qui peuvent
le rendre insatisfaisant est aussi importante que celle qui met en lumière les
forces poussant à l'équilibre. L'analyse des vertus, mais aussi des limites, du
système de marché constitue ainsi l'objet de la théorie de l'équilibre général.
Celle-ci peut donc justifier, selon les cas, l'intervention de l'État autant que des
solutions libérales reposant sur le laisser-faire.
Bibliographie :
Microéconomie, G. Abraham-Frois, Economica.
Analyse microéconomique, J. Lecaillon Cujas.
Découverte de la microéconomie, Cahiers Français, n°254.
Microéconomie, Marc Montoussé, Isabelle Waquet, Bréal.
Webliographie :
http://microeconomie2.online.fr/tallon.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%AEte_d'Edgeworth
http://stockage.univbrest.fr/~fdupont/deug_mass/cours2annee/files/chapitr
e1.pdf
http://blog.georgeslane.fr/tag/boite%20d%20Edgeworth-Bowley
https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_d'indiff%C3%A9rence
http://www.cairn.info/revue-economique-2006-5-page-983.htm
http://www.unige.ch/fapse/erdie/files/7014/3315/5271/742003_4_efficien
ces.pdf
https://www.andlil.com/definition-defficience-du-marche-130544.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Efficience
https://docassas.u-paris2.fr/nuxeo/site/esupversions/c51d2b4b-4981-4c62-
8531-285d0804dc05