Thermique de Bat - Part II
Thermique de Bat - Part II
Thermique de Bat - Part II
Dans les climats plus chauds, il peut être nécessaire et en tous cas confortable d'abaisser la
température intérieure des bâtiments. Ce refroidissement et l'assèchement de l'air (sous les
tropiques) peut aussi être un grand consommateur d'énergie.
r= + +
Résistance thermique
R=
U=
φ = U. Δθ
Flux thermique
ϕ = φ. S
Remarque :
En régime stationnaire et en l'absence de sources internes de chaleur, la densité de flux
thermique φ se conserve c'est-à-dire que le flux thermique cédé par le fluide chaud à la paroi
(Qfluide) égale le flux à travers la paroi (φ), égale le flux cédé par la paroi au fluide froid (Qpar).
φint ou ext = hΔθ avec Δθ=θe-θmur(parois)
Résistance thermique: R
S= S + S ⟺ = +
Analogie électrique:
Φp = (ψ.ℓ + χ). Δθ
Φ =Φ1 + Φ2
Φ’ = Φ + Φp =Φ1 + Φ2 + Φp
U1.S1.Δθ + U2.S2.Δθ + (ψ.ℓ + χ). Δθ = U’.S.Δθ
U1.S1 + U2.S2 + (ψ.ℓ + χ) = U’.S
Énergie perdue :
E (Q) = m.c.Δθ
c : capacité thermique massique de l’air (J.kg-1.K-1)
m : masse d’air du local (kg)
m = ρ.V
V : volume du local (m3)
ρ : masse volumique de l’air (kg.m-3)
Flux perdu :
Φair (P) = E/t = E/3600 = m.c. Δθ/3600 = Φa
Φ’ = Φ + Φp =Φ1 + Φ2 + Φp
Φ’ + Φa = Φ’’
Les matériaux de construction sont tous plus ou moins poreux à la vapeur d’eau.
L’humidité est la source principale de détériorations dans le bâtiment (salissures,
décollements de revêtement, effritement des enduits, gonflement et gauchissement des bois, et
en cas de gel : fissurations et éclatements de matériaux)
L’air chaud contient plus de vapeur d’eau que l’air froid, la diffusion s’effectue du chaud vers
le froid. La température de la cloison diminue au fur et à mesure de la pénétration de la vapeur
d’eau et il arrive un moment où le point de rosée est atteint (il est d’ailleurs différent de celui
de l’atmosphère libre).
Dans les pores des matériaux la condensation apparaît pour des degrés hygrométriques
inférieurs à 100%. (les pores du béton se saturent d’eau pour Hr = 70%)
Le phénomène ne fait que s’accélérer lorsque l’eau vient remplacer l’air des pores, abaissant
ainsi la résistance thermique de la cloison et par voie de conséquence sa température.
(λair = 0,022 et λeau = 0,59 W.m-1.K-1).
Si de plus, certaines douches de la cloison sont à une température inférieur à 0°C, l’eau gèle,
alors l’accélération du phénomène est encore plus rapide (λglace = 1,94 W.m-1.K-1).
Un climat très froid est moins néfaste qu’un climat soumettant les matériaux à des cycles
journaliers de gel et de dégel alternés, car le phénomène de dégradation des matériaux sera
d’autant plus sensible que le rythme des oscillations (θ > 0 et θ < 0) sera plus rapide.
Pour limiter le phénomène de diffusion de la vapeur d’eau, on utilise des isolants munis de
pare-vapeur. Ce dernier étant placé du côté le plus chaud.
Plus un mur est lourd et plus il absorbera de chaleur, et en conséquence sera long à chauffer
en début de période de chauffage.
De même plus il est lourd et plus il est long à se refroidir lorsqu’on arrête le chauffage (apport
interne gratuit).
Cette inertie thermique est indépendante de la résistance thermique R du mur.
Les matériaux isolants, généralement légers, freinent le passage du flux de chaleur, mais se
mettent rapidement en régime de température.
Pour une paroi simple de surface S = 15,45 m2 qui sépare deux ambiances, l’une intérieure à
la température θi = 20°C et l’autre extérieure à la température θe = -10°C, d’épaisseur eb = 15
cm, constituée de béton de conductivité thermique
λb = 1,75 W.m-1.K-1, dont les coefficients d’échanges superficiels sont respectivement pour
l’intérieur hi = 9,1 W.m-2.K-1 et pour l’extérieur he = 16,7 W.m-2.K-1.
Exprimer littéralement puis calculer :
1) La résistance thermique surfacique r.
2) La résistance thermique R.
3) Le coefficient de transmission thermique U.
4) La densité de flux thermique φ et le flux thermique Φ traversant cette paroi simple.
5) Les températures de surface, respectivement θsi pour l’intérieur et θse pour l’extérieur.
6) L’énergie E en kWh « dépensée » par cette paroi pendant 24 h. E = P x t avec P = Φ
7) Que faut-il faire pour réduire les pertes thermiques à travers cette paroi ?
Il faut augmenter la résistance thermique du paroi.
T.D série N°2
A)
On ajoute à la paroi simple (exo1) une plaque de polystyrène (ep = 4cm, λp = 0,047 W.m-1.K-
1) côté intérieur.
Les températures intérieures et extérieures étant toujours égales à 20°C et -10°C, et les
coefficients d’échanges superficiels hi et he à 9,1 W.m-2.K-1 et 16,7 W.m-2.K-1.
1) Calculer r, R, U, φ, Φ, θsi, θse et l’énergie E dépensée pendant 24 h ainsi que la température
θ1 à l’interface des deux matériaux.
On souhaite réduire d’un tiers la densité de flux thermique traversant cette paroi composite.
2) Calculer la nouvelle épaisseur e’ de l’isolant (λ = 0,047 W.m-1.K-1), après avoir établi la
relation :
e’ = e + (r’ – r).λp, r’ désignant la nouvelle résistance thermique surfacique.
B)
A la paroi multiple (T.D série N°2, A) on ajoute côté intérieur un enduit plâtre (epl = 1 cm, λpl
= 0,35 W.m-1.K-1) et un enduit ciment côté extérieur (ec = 2 cm, λc = 1,15 W.m-1.K-1).
1) Calculer r, R, U, φ, Φ, θsi, θse, et l’énergie dépensée pendant 24 h.
2) Calculer les températures aux interfaces des différents matériaux θ1 (entre plâtre et
polystyrène), θ2 (entre polystyrène et béton) et θ3 entre béton et enduit ciment).
3) Tracer le diagramme des températures à travers la paroi.
(échelle : 1 cm pour 4°C et 1cm pour 2,5 cm d’épaisseur
3.1 – Introduction :
Les installations thermiques ont pour but de transformer l'énergie finale en une forme
permettant d'assurer les différentes prestations du bâtiment, en particulier le chauffage, l'eau
chaude ainsi que le refroidissement. L'énergie finale comprend l'énergie disponible à l'entrée
du bâtiment, sous toutes ses formes (gaz, électricité, etc.)
Quelle que soit la source d'énergie utilisée, il est nécessaire de disposer d'installations
spécifiques afin de transformer cette dernière en une énergie utile de chauffage ou de
refroidissement, c'est-à-dire en chaleur ou en froid.
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η = $# (3.1)
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L'énergie utile étant égale à la somme des énergies fournies au transformateur moins les
pertes nettes, on peut donc calculer le rendement global à partir des pertes, en prenant garde
au fait qu'une partie de ces pertes peut être récupérée sous forme de chaleur utile. Par exemple
la cheminée de la chaudière peut contribuer au chauffage du bâtiment si elle passe au travers
du volume chauffé.
Les pertes de chaleur du système de préparation d'eau chaude doivent être comprises dans
celles du système de chauffage.
Les apports de chaleur du réseau d'eau chaude au bâtiment sont généralement proches des
quantités de chaleur cédées par le bâtiment au réseau d'eau froide et à l'égout, et peuvent donc
être négligés dans le bilan thermique du bâtiment. Ces apports et déperditions doivent être pris
tous deux en considération si l'on désire les prendre en compte.
On compte en moyenne 50 l/jour et par personne pour la consommation d'eau chaude.
(3.4)
(3.5)
Phase gazeuse
Phase liquide
Le cycle thermodynamique d'une telle machine peut être représenté dans un diagramme
température - entropie ou T-S (Figure 3.3).
On rappelle que ce genre de diagramme permet de visualiser l'état d'un mélange diphasique; à
droite de la courbe en cloche (courbe de saturation), on se trouve en présence de vapeur, à
gauche, en présence de liquide, alors que sous la courbe se trouve un mélange liquide-vapeur.
Au point 1, le compresseur aspire le réfrigérant (à l'état de vapeur sèche) et le comprime en le
réchauffant; on parle de compression adiabatique, c'est-à-dire sans transfert de chaleur. Au
point 2, la vapeur est introduite dans le condenseur, où elle cède sa chaleur de vaporisation (à
la température Tu) en se condensant. Au point 3, on se trouve en phase exclusivement
liquide.
Le condensat sous pression est alors détendu (point 4) et envoyé dans l'évaporateur. Là, il
absorbe la chaleur gratuite de l'environnement à la température Tf et s'évapore. Pour le
fonctionnement du système en pompe à chaleur, Tc > Tu > Te > Tf.
(3.8)
Cette efficacité est l'efficacité théorique maximum d'une machine thermique fonctionnant de
façon réversible entre les températures Tu et Tf.
On voit que la quantité de chaleur disponible varie avec le rapport Tf/Tu; plus la température
de la source froide Tf est élevée et plus celle de la source chaude est basse, meilleure en est
l'efficacité du cycle théorique de Carnot (Figure 3.4).
Cette efficacité théorique suppose que le rendement des échangeurs (condenseur +
évaporateur) est égal à 1, et que les pertes au compresseur et au détendeur sont nulles, que le
réfrigérant est un fluide thermodynamique parfait, qu'il n'y a pas de pertes de charge dans le
circuit, etc.
Dans la pratique, ces hypothèses ne sont pas justifiables et on observe différentes pertes qui
ont pour conséquence de diminuer l'efficacité d'une PAC réelle.
(3.10)
(3.11)
Tout se passe alors comme si on était en présence d'un cycle de Carnot travaillant entre les
températures Te et Tc et dont l'efficacité ε'c serait de :
(3.12)
(3.13)
Exemple:
Les sources froide et chaude d'une PAC fonctionnant selon un cycle idéal sont de 10 et 45°C
respectivement. Déterminez la diminution d'efficacité due à la chute de température
nécessaire aux échangeurs (ΔT=8°C).
L'efficacité théorique maximale serait, selon la formule de Carnot :
(3.14)
(3.15)
Le compresseur constitue une autre source de pertes. Tout d'abord, le rendement de ce dernier
est inférieur à l'unité, mais de plus, pour des raisons de sécurité d'exploitation (i.e. ne pas
aspirer du liquide), une légère surchauffe est prévue avant l'aspiration. Ceci s'accompagne
d'une augmentation de la puissance à dépenser, accompagné cependant d'un accroissement de
la puissance disponible.
En fait, les pertes qui se produisent lors de la compression, se transforment en chaleur et
peuvent ainsi être, en grande partie, récupérées. Cette énergie ne bénéficie cependant pas de
"l'effet multiplicatif" du coefficient de performance; l'énergie mécanique est simplement
dégradée en chaleur.
Le passage du fluide dans la vanne de détente, dont le rôle est d'en réduire la pression, se
traduit également par des pertes irréversibles partiellement récupérables sous forme de
chaleur.
On observe aussi des pertes de charge thermique dans l'ensemble de la tuyauterie composant
la PAC.
En plus, il faut inclure les pertes dues aux appareils auxiliaires tels que pompes et ventilateurs
dont le rôle est de véhiculer la chaleur entre la PAC et le milieu environnant; ces pertes sont,
en valeur relative, loin d'être négligeables, spécialement pour des installations de taille
modeste.
Le cumul de tous ces effets amène à des valeurs concrètes de ce rendement technique de
l'ordre de 40-60%. Dans la pratique, ce dernier est difficilement calculable et est généralement
obtenu expérimentalement.
Cette façon de déterminer l'efficacité d'une PAC en régime stationnaire représente le COP
instantané. A cause des pertes liées au fonctionnement de l'installation (dégivrage et régime
de fonctionnement variable) et aux fluctuations de température, cette valeur n'est jamais
atteinte dans la pratique; il est plus judicieux alors d'utiliser son COP annuel moyen mesuré,
défini comme étant le rapport de l'émission annuelle de chaleur à la somme annuelle de toutes
les énergies payantes fournies à l'installation.
La Table 3.1 donne quelques valeurs indicatives de COP annuel mesuré pour des
installations correctement dimensionnées et exploitées de façon optimale.
En pratique, la température utile des PAC utilisées pour le chauffage est limitée à 50 °C. Les
en fonction des températures au condenseur, Tc, supérieure à Tu et à l'évaporateur, Te,
La puissance totale du rayonnement solaire reçu par la terre est de 170 000 kWh, mais une
partie de ce rayonnement est directement réfléchie vers l'espace. A la surface de la terre, les
endroits les plus ensoleillés, comme le sud du Sahara reçoivent annuellement 2000 kWh/m².
Ce corps (l’absorbeur) doit donc avoir un bon coefficient d'absorption pour le rayonnement
solaire et est, de ce fait, noir à nos yeux et dans le proche infrarouge (en fait dans la bande des
0.4 à 2.5 microns de longueur d'onde). De plus, l'absorbeur doit avoir un bon contact
thermique avec le fluide caloporteur. Autour de l'absorbeur, divers dispositifs sont placés pour
diminuer les pertes de chaleur qui ne seraient pas transmises au fluide et pour augmenter le
niveau de température.
Ayant augmenté sa température, l'absorbeur va également dissiper une partie de son énergie
thermique vers l'extérieur; afin de diminuer ces pertes et d'augmenter le niveau de
température, l'absorbeur est généralement placé dans une enceinte vitrée tel que schématisé
sur la Figure 5.17.
Le rapport entre le flux solaire transformé en chaleur par l'absorbeur et le flux solaire incident
est le coefficient d'absorption α du capteur ou rendement optique. Ce coefficient dépend de
l'angle d'incidence i. Ce coefficient vaut αo à incidence normale et αdiff pour un flux solaire
diffus, provenant de toutes les directions du ciel. Les pertes thermiques Φp + Φb sont
inévitables, mais on peut en diminuer l'importance en prenant une ou plusieurs des mesures
suivantes:
- faire opérer le capteur à la température la plus basse possible ;
- diminuer la surface de l'absorbeur par rapport à la surface de captage (capteurs
à concentration) ;
- isoler avec un matériau convenable la face arrière et les côtés de l'absorbeur ;
- diminuer les pertes au travers de la couverture en doublant celle ci ou en
utilisant un revêtement sélectif sur l'absorbeur et/ou la couverture ;
- faire le vide d'air autour de l'absorbeur (capteurs à vide).
En première approximation, on peut décrire le flux de pertes par:
(3.17)
On peut donc décrire la puissance transmise au fluide caloporteur par mètre carré de surface
utile de captage par :
(3.18)
où qs est l'intensité du flux solaire incident [W/m²]. Dans cette équation, toutes les variables
dépendent du temps.
(3.20)
est une variable météorologique si l'on admet que la température du capteur est constante. La
Figure 3.10 présente les courbes de rendement de quelques capteurs. On notera que:
- Le rendement diminue avec x, donc avec la température du capteur. Il y a
intérêt à faire fonctionner les capteurs solaires à la plus basse température
possible, compatible avec l'utilisation de la chaleur. Par exemple, il est plus
rentable de chauffer l'eau chaude pour des douches à 40°C que de la chauffer à
100°C pour la mélanger ensuite avec de l'eau froide.
- A basse température, l'absorbeur nu sélectif a un meilleur rendement que les
autres capteurs, alors qu'à très haute température, seul le capteur évacué a un
rendement acceptable. Sachant que le prix des capteurs augmente avec leur
complexité (l'absorbeur nu est le meilleur marché, vient ensuite le capteur plan,
Lorsque le stock peut être placé au-dessus du niveau des capteurs, il est possible de se passer
de la pompe de circulation et de la régulation, à condition que la longueur des conduites aller
et retour n'excède pas quelques mètres (Figure 3.13). Par temps ensoleillé, le liquide
caloporteur se met à circuler sous l'effet de sa différence de densité entre la partie chaude du
circuit (le capteur) et la partie plus froide. On parle alors de chauffe-eau à thermosiphon.
Figure 3.13: Chauffe-eau solaire à thermosiphon. La distance minimum entre le haut des
capteurs et le bas de l'accumulateur est comprise entre 30 et 80 cm.
3.2.3.4.3-Chauffage de locaux
Dans une bonne partie de l'Europe, l'ensoleillement est beaucoup plus faible en hiver qu'en
été, notamment à cause du brouillard. De ce fait, le chauffage de locaux à l'aide de capteurs
solaires ne se justifie économiquement que si les capteurs sont utilisés aussi en été d'une
manière ou d'une autre. C'est le cas en particulier dans les types d'installations suivantes.
T.D N°4
Installations solaires
6. Trois capteurs présentent les caractéristiques suivantes: