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Production Et Coûts de Production

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30/04/2010

Cours d’analyse microéconomique


Théorie de la production

Thèmes abordés
 Les facteurs de production
 Les horizons temporels
 La production à court terme
 Production à long terme: les isoquantes
 Les rendements à l’échelle
 Exemples

1
30/04/2010

Que cherchons-nous à comprendre?


Le comportement du producteur
Objectif ultime du producteur :
maximiser ses profits sous sa contrainte de coûts

Il faut donc comprendre:


 Comment le producteur prend ses décisions: quels facteurs de production
employer et en quelles quantités afin de minimiser les coûts?
 Comment les coûts varient en fonction de la production?

Comment allons-nous procéder?


1. Présenter la production, identifier les phénomènes qui l’affectent à
court et à long terme, et en déduire ses principales caractéristiques.
2. Présenter les coûts, la manière de les comptabiliser, leur
comportement selon l’horizon temporel considéré et selon le
niveau de production.
3. Le choix de la combinaison optimale de facteurs de production
4. Utiliser les notions précédentes pour comprendre comment la
firme détermine son niveau de production et son prix de vente
dans différentes structures de marché.

2
30/04/2010

1. La technologie de production
Qu’est-ce que la production?

Transformation des matières premières et des biens intermédiaires en
biens et services à l’aide
de facteurs de production

Quels sont les facteurs de production?



 le travail, i.e. l’ensemble des ressources humaines  L
 le capital, i.e. terrains, bâtiments, équipement  K

Comment exprimer le lien qui existe entre les facteurs de


production et la quantité produite?

La fonction de production

Q  f ( K, L )
● La fonction de production décrit la relation entre la quantité
produite d’un bien et les quantités des différents facteurs nécessaires à
sa fabrication.
● La fonction de production décrit ce qui est techniquement
réalisable si la firme utilise de manière efficace ses facteurs de
production.
● Elle résume sous forme mathématique les choix techniques
6
auxquels est confronté le producteur.

3
30/04/2010

À quoi la fonction de production servira-t-elle?



Elle aide le producteur à choisir la quantité de K et L

Mais les choix du producteur sont limités


par l’horizon temporel envisagé

Exemple : Ford veut augmenter la production


1) Embaucher davantage de travailleurs (↑L) : réalisable rapidement
2) Construire une nouvelle usine ou installer une nouvelle chaîne de montage (↑K) : peut
nécessiter plusieurs années

Il faut donc distinguer

Court terme vs Long terme

2. Les horizons temporels


Long terme
Tous les facteurs de production (K et L) sont variables.
Horizon suffisamment long pour changer les capacités de production.
Ex : modifier les technologies de production dans une usine.

Q  f (K, L)
Court terme
Seul un facteur de production varie (L) tandis que l’autre
est maintenu constant (K)  K est fixe.
Les capacités de production sont constantes.
Variation de l’utilisation des capacités de production.

Q  f (K , L)
Remarque
Il est impossible de déterminer dans l’absolu à quelles durées correspondent le court terme et le long terme. Ces durées
varient selon les situations.

4
30/04/2010

3. La production à court terme

Puisque

Q  f (K , L)
la seule manière d’augmenter la
production est d’augmenter L.

Combien de travailleurs embaucher?
Quelle quantité produire?

Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut déterminer comment la


production augmente (ou diminue) quand le nombre de travailleurs
augmente (ou diminue).

Tab. 6.2
La production à court terme
L K PT PM Pm Remarques:
(Q) (Q/L) ΔQ/ΔL
• La production totale (PT) augmente avec le
0 10 0 - - nombre de travailleurs.
1 10 10 10 10
• Au début, la production totale augmente
2 10 30 15 20 rapidement
3 10 60 20 30
• Ensuite la croissance est plus lente.
4 10 80 20 20
• Elle atteint un plafond à 112 unités lorsque
5 10 95 19 15
la firme emploie 7 ou 8 travailleurs.
6 10 108 18 13
• Elle baisse lorsque la firme augmente
7 10 112 16 4
encore le nombre de travailleurs
8 10 112 14 0
9 10 108 12 -4
10 10 100 10 -8

10

5
30/04/2010

Fig. 6.2

 La production totale (PT) décrit l’évolution de la production en fonction


de l’utilisation du facteur variable L

Q PT  f ( L)
112
D
A  B : La production augmente plus
rapidement que le nombre de
travailleurs. Pourquoi? Grâce à la
division et à la spécialisation du travail.
60 B
B  D : La production augmente moins
Croissants Décroissants rapidement que le nombre de
travailleurs. Pourquoi? Comment
expliquer que les bénéfices de la
spécialisation et de la division du travail
ne soient pas constants?

A
11 0 3 8 L

Fig. 6.2
 La productivité marginale (Pm) : variation de la production totale suite à
l’ajout d’une unité de facteur variable.
Reflète la contribution du travailleur additionnel à la production totale.

Q/L Pm = f’(L)
112
Pente = 0
D
Pm = ΔQ / ΔL

La productivité marginale pour


60 B un point quelconque
correspond à la pente de la
tangente à ce point sur la
courbe de production totale
C
Pm = dPT/dL

12
A
0 3 8 L

6
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Q Fig. 6.2
D
112
PT
Remarques:
C
1. PM = Pm au point où PM atteint son
B maximum
60
2. Pm = 0 quand PT atteint son Maximum

3. Si Pm > PM, alors PM augmente


L
0
4. Si Pm < PM, alors PM diminue

5. Si Pm = PM, alors ΔPM =0


30
6. De 0 au point d’inflexion : Pm augmente
Pm
E et PT augmente de plus en plus vite
20 PM
7. Entre B et D : Pm diminue et la PT
10 augmente de moins en moins vite.

L
13 0 3 4 8

►Pourquoi les courbes ont-elles ces formes?


► Pourquoi la PT n’augmente-t-elle pas toujours au même
rythme que le nombre de travailleurs
► Pourquoi la Pm n’est-elle pas constante?
► Pourquoi la Pm augmente-t-elle pour ensuite diminuer?

Loi des rendements marginaux décroissants


À court terme, si on combine un facteur de production variable (L)
à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà
duquel la production totale va croître à un rythme sans cesse
décroissant (i.e contribution additionnelle suscitée par l’ajout
de facteurs variables est de plus en plus faible
 la productivité marginale diminue).

(voir exemple 1)
14

7
30/04/2010

Fig. 6.3

Remarques :
1- La loi des rendements marginaux décroissants n’est pas liée à la qualité du travailleur. Les
rendements sont décroissants parce que l’utilisation du facteur fixe est limitée, et non pas parce que
les travailleurs sont moins bons.
2- La loi des rendements marginaux décroissants s’applique pour un niveau donné de technologie.
Les améliorations technologiques amènent un déplacement vers le haut de la fonction de production.
Ceci signifie que l’on peut produire davantage avec le même nombre de travailleurs.

PT

y3

y2
Q3

y1 Q2

Q1

15 L1 L2 L3 L

Tab.166.1

4. La production à long terme


Puisque les deux facteurs de production K et L sont variables:

Q  f (K, L)
Ceci signifie que la production peut être réalisée
avec différentes combinaisons de K et L

L
K 1 2 3 4 5
1 20 40 55 65 75
2 40 60 75 85 90
3 55 75 90 100 105
4 65 85 100 100 115
5 75 90 105 115 120

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Que désire le producteur?


 Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire une quantité donnée au
coût le plus bas
 Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire la plus grande quantité
pour un coût donné

La démarche?
 Développer un outil pour représenter la production dans un contexte de long terme
(l’isoquante)
 Identifier les propriétés de cet outil
 Comprendre comment un facteur de production peut être substitué à un autre tout en
maintenant constant le niveau de production
 Vérifier comment la production évolue quand tous les facteurs de production augmentent
dans les mêmes proportions

17

K L’isoquante
Une isoquante est le lieu des points représentatifs des combinaisons de K et L
5 F qui permettent d’obtenir le même niveau de production

3 D

2 A

Q = 75
L
1 2 3

Note : Comme il existe un certain degré de substituabilité entre les facteurs de production, cette
isoquante est appropriée dans le cas d’une fonction de production Cobb-Douglass.
18

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30/04/2010

Fig. 6.6
Mais une firme n’est pas limitée à un seul niveau de production.
Elle peut choisir entre un grand nombre de niveaux de production

Une carte d’isoquantes


K
K5 E

K3
A B C

Q3 = 100
D
K1 Q2 = 75
Q1 = 55
L1 L2 L3 L
19

Les propriétés des isoquantes

1. Chaque isoquante est associée à un niveau de production donné.

2. Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquante correspondante est éloignée de l’origine

3. Les isoquantes ont une pente négative : pour que le niveau de la production soit constant, quand
le capital employé baisse, il faut utiliser plus de main-d’œuvre.

4. Les isoquantes ne se coupent jamais (parallélisme) :


1. Si A = B et A = C
alors B = C  impossible !
K

PT = 200
A C
PT = 100
B
L

20

10
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Les propriétés des isoquantes (suite)

K
A
B
5. Les isoquantes sont convexes par rapport à
C
l’origine. La convexité signifie qu’il n’y a pas D
parfaite substituabilité entre K et L, car la Pm des PT = 100
facteurs est décroissante. L

6. Les isoquantes reflètent la loi des rendements K E


marginaux décroissants. Pour K constant, chaque
unité supplémentaire de L permet d’augmenter A B
3 C
PT de plus en plus faiblement. Également, pour L
PT=90
constant, chaque unité supplémentaire de K
permet d’augmenter PT de plus en plus PT=75
D
faiblement. PT=55

1 2 3 L

21

Nous savons qu’il faut augmenter K si L diminue


pour maintenir la production constante

Question
Si le nombre de travailleurs diminue de 1, combien d’unités de K faut-il ajouter pour
maintenir le niveau de production constant.
En d’autres termes, à quel taux pouvons-nous substituer un facteur de production à un
autre?

Solution
La pente en un point sur l’isoquante indique le taux auquel un facteur de production peut
être remplacé par un autre sans
changer le niveau de production

Taux marginal de substitution technique (TMST)

22

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Fig. 6.7
Que représente le TMSTLK ?

LeTMSTLK mesure le nombre d’unités d’un facteur de production que l’on doit
ajouter ou retrancher afin de maintenir le niveau de production constant, après
avoir retranché ou ajouté une unité de l’autre facteur de production.

K
A
5

TMSTLK = 2
TMSTLK = - ΔK / ΔL
-2 (Cas discret i.e quand on ne possède pas
la fonction de production. On dispose
3 B uniquement d’observations)
1

C
2 TMSTLK = 2/3
-2/3 D
1 1
Q1 = 100
L
1 2 3 4 5
23

TMSTLK = - dK/ dL
TMSTLK = pente de la tangente en un point sur l’isoquante en valeur absolue
(Cas continu : cas où l’on connaît la fonction de production Q = f(K,L))

B
PT = 100

TMSTLK TMSTLK
L

24

12
30/04/2010

TMSTLK = - dK/ dL
mais aussi
TMSTLK = PmL/PmK
Preuve
K
De A vers B il y a perte de Q
Perte = -K • PmK
De B vers C il y a gain de Q
A
Gain = L • PmL
Or, Perte = Gain puisque le niveau de
production reste constant
K ► -K • PmK = L • PmL
C ► -K/ L = PmL /PmK

B DoncTMSTKL= PmL /PmK


Q2 mais PmL = dQ/dL
et Pmk = dQ/dK
L Q1
Ainsi TMSTKL = - (dQ/dL) / (dQ/dK)
L
25
TMSTKL = PmL/Pmk = - dK/dL

Les propriétés du TMST


1) L’augmentation d’un facteur de production nécessite la diminution de l’autre pour maintenir la
production constante. Ainsi, on fait précéder le TMST d’un signe négatif afin que sa valeur soit
toujours positive.

2) Le TMST est une notion ponctuelle. Il se calcule pour un point bien précis de l’isoquante et
change à tous les points.

3) Le TMST correspond à la pente de la tangente à l’isoquante en valeur absolue.

4) Nous savons que les isoquantes sont convexes par rapport à l’origine. Ainsi, la pente de la tangente
en un point de l’isoquante diminue (en valeur absolue) lorsqu’on se déplace de gauche à droite le
long de l’isoquante. Puisque TMST = pente de la tangente à l’isoquante en valeur absolue, il
s’ensuit qui le TMST diminue lorsqu’on se déplace de gauche à droite le long de
l’isoquante

26 (voir exemple 2)

13
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Des isoquantes un peu particulières

Nous venons de présenter les isoquantes et le TMST dans le cas d’une


fonction Cobb-Douglas.

Mais différentes formes de fonction de production signifient également


différentes isoquantes et différentsTMST.

27

Fig. 6.8

Des isoquantes un peu particulières (suite)

1) Fonction de production linéaire ►► isoquantes linéaires.


K
A Le taux auquel on peut remplacer un
facteur de production par un autre ne
varie pas lorsqu’on se déplace le long
de l’isoquante
B ↓
Les facteurs de production sont
parfaitement substituables

C
Q2 Q3
LeTMST est une constante
Q1
L
28

14
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Fig. 6.9
Des isoquantes un peu particulières (suite)

2) Fonction de production de Leontief ►►


isoquantes en forme de L

Chaque niveau de production nécessite


une combinaison précise de K et L
K ↓
Il est impossible de remplacer un
facteur de production par un autre. Ils
Q3 doivent être employés en proportions
C
Q2 fixes
B ↓
K1 Q1 Les facteurs de production sont de
A
parfaits compléments

L1 L
29

5. Les rendements à l’échelle


Nous savons qu’à long terme tous les facteurs
de production sont variables

On pourrait donc changer le niveau de production en changeant l’échelle de production,
c’est-à-dire en faisant varier tous les facteurs de production dans les mêmes proportions

Question
À quel rythme la production augmente-t-elle si tous les facteurs de production augmentent
dans les mêmes proportions?
La production va-t-elle augmenter proportionnellement, plus que proportionnellement ou
moins que proportionnellement ?

Réponse
Tout dépend des rendements à l’échelle

30

15
30/04/2010

Que représentent les rendements à l’échelle?

La réaction de la production à un accroissement simultané de tous les


facteurs de production (K et L) dans une même proportion

Les rendements à l’échelle peuvent être :

 Constants

 Croissants

 Décroissants

(voir exemple 3)

31

Fig. 6.11
Les rendements à l’échelle constants

La production s’accroît proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain facteur t, la quantité
produite est multipliée par t.

La taille de la firme n’affecte pas la productivité des facteurs


K

6
30
Comment expliquer les rendements à l’échelle
4 constants?
20 
Il est en principe possible pour une
2 firme de reproduire ce qu’elle fait déjà
10
32 L
0 5 10 15

16
30/04/2010

Fig. 6.11
Les rendements à l’échelle croissants

La production s’accroît plus que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain facteur t, la quantité
produite est multipliée par plus que t

4 Comment expliquer les rendements à l’échelle


croissants?
30

20 Spécialisation de l’entreprise et division
2
des tâches.
10 Raisons techniques.

0 5 10
L
33

Fig. 6.11
Les rendements à l’échelle décroissants

La production s’accroît moins que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain facteurs t, la quantité
produite est multipliée par moins que t

K La taille de la firme réduit la productivité des facteurs

4 Comment expliquer les rendements à l’échelle


décroissants?
18

Complexification de la structure
2 13 organisationnelle et problèmes de gestion
10 liés à la production à grande échelle

0 5 10
L
34

17
30/04/2010

Les formes algébriques des fonctions de production

1) La fonction de production linéaire :

Q = f(K, L) = aK + bL

Dans ce cas, les facteurs de production sont de parfaits substituts. Il y a


une relation linéaire parfaite entre les facteurs de production et la
production totale réalisée.

Ex : Q = f(K,L) = 4K + L

Cette expression mathématique signifie que K est 4 fois plus productif que
L.

Si K = 5 et L = 2 alors Q = 4(5) + 1(2) = 22


35

Les formes algébriques des fonctions de production (suite)

2) La fonction de production de Leontief (fonction de production à


proportions fixes):

Q = f(K, L) = min (bK, cL)

Dans ce cas, les facteurs de production sont nécessairement utilisés dans des
proportions fixes. Aucune substitution n’est possible entre les facteurs de
production. Ils sont de parfaits compléments.

Ex : Q = f(K,L) = min (3K; 4L)

Si K = 5 et L = 2 alors Q = min (3(5),4(2) = min (15,8)

Ainsi, 5K et 2L permettent de produire 8 unités


36

18
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Les formes algébriques des fonctions de production (suite)

3) La fonction de production de Cobb-Douglas :

Q = f(K, L) = AKaLb

Dans ce cas, la relation entre les facteurs de production et Q n’est pas


linéaire et, contrairement à la fonction de Leontief, il n’est pas nécessaire
d’utiliser K et L dans des proportions fixes. Cette fonction assume un
certain degré de substituabilité entre les facteurs de production.

Ex : Q = f(K,L) = 2K1/2L1/2

Si K = 9 et L = 4 alors Q = 2(9)1/2(4)1/2

Ainsi, 9K et 4L permettent de produire 12 unités


37

Exemples

38

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30/04/2010

Nombre de Superficie
Exemple 1: travailleurs nettoyée
(mètres)
Une municipalité entreprend de transformer un terrain vague 2 200
en parc de villégiature et doit embaucher des travailleurs afin de
4 500
procéder au nettoyage du terrain. Les données suivantes ont été
recueillies : 3 360
5 620

1. La productivité moyenne lorsque 3 travailleurs sont embauchés est de :


a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

2. La productivité marginale du troisième travailleur est de :


a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

3. La loi des rendements marginaux décroissants :


a) ne s’applique pas, car la PM est toujours croissante
b) ne s’applique pas, car la Pm est toujours croissante
c) s’applique, car la PM est décroissante
d) s’applique, car la Pm est décroissante

39

Exemple 2

On considère la fonction de production Cobb-Douglas:


Q = f(K,L) = K1/2 L1/3

1) Soit K = 4 (facteur fixe). Déterminer la production totale et la productivité moyenne de L

2) Soit K = 1. Posons L = 8.
a) Calculer la production correspondante

b) On augmente la quantité de L d’une unité. Déterminer l’augmentation de la


production qui en résulte.

c) Même question si on augmente la quantité de L de 0,1 unité.

d) Calculer la productivité marginale de L.

40

20
30/04/2010

Exemple 3

Soit la fonction de production Cobb-Douglas: Q = f(K,L) = 6K2/3L1/2

a) Calculer le TMSTLK

b) Q est-elle homogène? Si oui, en déduire la nature


des rendements à l’échelle.

Rappel : une fonction est dite homogène de degré « m » si, pour tout nombre réel strictement
positif λ, l’égalité suivante est respectée :
f(λx, λy) = λm f(x,y),

41

Cours d’analyse microéconomique


Chap: Les coûts de production

42

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30/04/2010

Thèmes abordés
 Coûts comptables et coûts économiques
 Coûts à long terme: le choix optimal de facteurs de
production
 Les coûts à court terme
 Économies d’échelle et économie de gamme
 Exemples

43

Au chapitre précédent, nous avons analysé la technologie de


production de la firme, i.e. la transformation de matières
premières et de biens intermédiaires en biens et services à
l’aide de facteurs de production.

Mais l’objectif ultime du producteur est de maximiser ses
profits sous sa contrainte de coûts

Il faut donc à présent analyser les coûts auxquels fait face le
producteur

44

22
30/04/2010

1. Les coûts à court terme


Rappel : Le court terme est le laps de temps durant lequel certains facteurs de production
restent fixes (K), tandis que d’autres sont variables (L)

Facteurs fixes → Coûts fixes

Facteurs variables → Coûts variables

À court terme, une firme qui souhaite augmenter son volume de production peut y parvenir
uniquement en embauchant davantage de travailleurs puisque son stock de capital est fixe.

Coût total = Coût fixe total + Coût variable total

CT = CF + CV
CT = PKK + PLL
45

… encore des mesures de coûts

CT
Coût total moyen (CTM) = --------
Q

CF CV
Coût total moyen (CTM) = -------- + --------
Q Q

Coût total moyen (CTM) = CFM + CVM

Le CTM représente donc le coût total de chaque unité produite.

46

23
30/04/2010

… et encore des mesures de coûts

ΔCT
Coût marginal (Cm) = -------- (cas discret)
ΔQ

dCT
Coût marginal (Cm) = -------- (cas continu)
dQ

Cm = coût de produire une unité supplémentaire


Puisque dans un contexte de court terme certains coûts sont fixes, ils restent donc inchangés
suite à l’augmentation de la production. Seuls les coûts variables seront affectés. Ainsi,

Cm = variation du CVT = variation du CT

47

Tab. 7.1

Quantité CF CV CT Cm CFM CVM CTM


0 50 0 50 - - - -
1 50 50 100 50 50 50 100
2 50 78 128 28 25 39 64
3 50 98 148 20 16.7 32.7 49.3
4 50 112 162 14 12.5 28 40.5
5 50 130 180 18 10 26 36
6 50 150 200 20 8.3 25 33.3
7 50 175 225 25 7.1 25 32.1
8 50 204 254 29 6.3 25.5 31.8
9 50 242 292 38 5.6 26.9 32.4
10 50 300 350 58 5 30 35
11 50 385 435 85 4.5 35 39.5

48

24
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Fig. 7.1
$
CT
400
CVT

300

175

100 CFT Remarques:


50
Q Cm < CVM  CVM diminue
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
$/Q Cm = CVM  CVM est minimum
Cm > CVM  CVM augmente
Cm
75
Cm < CTM  CTM diminue
CTM Cm = CTM  CTM est minimum
50
CVM Cm > CTM  CTM augmente
25
49 Q
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Le Cm est d’abord décroissant, atteint un minimum puis augmente



Pourquoi?

À cause de la loi des rendements marginaux décroissants!

Nous savons que : Cm = ΔCT/ΔQ


Comme à court terme K est fixe tandis que L est variable, une variation dans le coût total est forcement
attribuable à une variation
de la quantité de facteur L utilisée.

ΔCT = PL ΔL
Divisons par ΔQ des deux côtés :
ΔCT/ΔQ = PL ΔL/ΔQ
Puisque ΔCT/ΔQ = Cm et que PmL = ΔQ / ΔL

Alors,
Cm = PL / PmL

Le Cm est inversement proportionnel à la productivité marginale


50

25
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Le CVM est d’abord décroissant, atteint un minium puis augmente.



Pourquoi?

CVM = CV/Q = PL L/Q
Que l’on peut réécrire PL /(Q/L) où Q/L est la productivité moyenne (PM)
Donc, CVM = PL / PM

Le CVM est inversement proportionnel à la productivité moyenne

51

Le niveau de production qui correspond au minimum du CVM est inférieur à celui qui
correspond au minimum du CTM.

Pourquoi?

Cm = CVM quand CVM est au minimum
Cm = CTM quand CTM est au minimum
Puisque CTM > CVM
et que Cm est croissant
Alors la quantité qui correspond au minimum du CVM est nécessairement inférieure à la quantité qui
correspond au minimum du CTM

52

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2. Les coûts à long terme

À long terme, la firme peut faire varier la quantité de tous ses


facteurs de production


Quelle combinaison de K et L permet de réaliser la production
voulue au coût minimum?
ou encore,
Pour un coût donné, quelle combinaison de K et L permet de réaliser
la plus grande production?

53

a) La droite d’isocoût

Si une firme emploie 2 facteurs de production, K et L

Si PL = Prix de la main-d’œuvre
Si Pk = Prix du capital

La fonction de Coût total (CT) est donc CT = PLL + PKK

Si PL = 20; PK = 40; et CT = 1000

1000 = 20L + 40K

Cette équation peut admettre plusieurs valeurs de K et L

54

27
30/04/2010

1000 = 20L + 40K


A 1000 = 20(50) + 40(0)
B 1000 = 20(0) + 40(25)
K C 1000 = 20(20) + 40(15)
D 1000 = 20(30) + 40(10)
E 1000 = 20(40) + 40(5)
25 B
….

C
15
Droite d’isocoût
CT = PLL + PKK
D
lieu des points représentatifs de toutes les
10
combinaisons de K et L qui occasionne le même
coût total
E
5

A
L
0 20 30 40 50

55

K
CT = PLL + PKK

B CT PL
CT/PK
K = ------ - ----- L
PK PK
C
15 où - PL / PK = pente
-5
D
10 Dans notre exemple :
10

E K = 25 – ½L
5
-PL / PK = -1/2
A
L
0 20 30 40 CT/PL

56

28
30/04/2010

Les déplacements parallèles de la droite d’isocoût


K

25
Plus la droite d’isocoût s’éloigne de l’origine,
plus le CT est élevé

15

10
Droite d’isocoût
2000 = 20L + 40K

5
Droite d’isocoût
1000 = 20L + 40K

L
0 20 30 40 50

57

Les pivotements de la droite d’isocoût


Variation du prix du facteur L (PL) :
K La droite d’isocoût pivote le long de l’abscisse autour d’un
point fixe situé sur l’ordonnée.

25 Si PL diminue : la pente de la fonction d’isocoût diminue (en


valeur absolue)

Si PL augmente : la pente de la fonction d’isocoût augmente


(en valeur absolue)

1000 = 10L + 40K

1000 = 20L + 40K

1000 = 40L + 40K

PL/ PK = -1 PL/ PK = -½ PL/ PK = -¼


L
0 25 50 100
58

29
30/04/2010

Les pivotements de la droite d’isocoût


K
50 Variation du prix du facteur K (PK) :
La droite d’isocoût pivote le long de l’ordonnée autour d’un
point fixe situé sur l’abcisse

25 Si PK diminue : la pente de la fonction d’isocoût augmente (en


valeur absolue)

Si PK augmente : la pente de la fonction d’isocoût diminue (en


20 valeur absolue)

1000 = 20L + 20K

1000 = 20L + 40K

-1 1000 = 20L + 50K


-1/2
-2/5
L
0 50
59

b) L’isoquante (rappel)

K
L’isoquante
Une isoquante est le lieu des points représentatifs des
combinaisons de K et L qui permettent d’obtenir le même
F niveau de production

ΔK

E Q3
ΔL D Q2
Q1

60

30
30/04/2010

Fig. 7.3

c) La combinaison optimale
L’entreprise cherche à réaliser un niveau
K donné de production
au coût minimum.

CT Les points A et B ne sont pas des combinaisons


----- optimales : il est possible d’augmenter la
C Combinaison
PK production tout en conservant le même coût
optimale
A total.
Les points C et D ne sont pas des
combinaisons optimales : il est possible de
K* E* Q3 produire Q2 à un coût inférieur.
Le point E* est optimal :
D Q2 la production Q2 est réalisée au coût
B minimum
Q1

L* CT L
-----
61 PL

Les propriétés de la combinaison optimale

1) Au point E*, l’isocoût est tangente à l’isoquante

2) Nous savons que la tangente en un point sur l’isoquante correspond au TMST

3)
TMST = - ΔK/ ΔL = PmL/ Pmk
4) Pente de l’isocoût = ΔK/ ΔL = - PL / PK

Ainsi, PmL/ PmK = PL/ PK

Ou encore,
PmL/ PL = PmK/PK
L’augmentation de la production liée au dernier dh dépensé en facteur L =
l’augmentation de la production
liée au dernier dh dépensé en facteur K

62

31
30/04/2010

Fig. 7.6

d) La minimisation des coûts pour divers


niveaux de production
K Le sentier d’expansion représente toutes les
Sentier combinaisons de facteurs K et L qui minimisent
d’expansion à les coûts à divers niveaux de production.
long terme
Pente du sentier d’expansion = ΔK/ ΔL

C
K3
B
K2 Q3 Sentier
A D
K1 d’expansion à
Q2
court terme
Q1

L1 L2 L3 L4 L

63

4. Les économies d’échelle


À long terme, la firme peut choisir
la taille de ses immobilisations.

La possibilité de faire varier K


permet à la firme de diminuer son CT.

Problème de la firme
Choisir la taille des immobilisations qui lui permet de minimiser ses coûts
moyens en fonction
du volume de production.

64

32
30/04/2010

Supposons qu’une firme puisse choisir entre 3 tailles d’usine :


$

CTM1
CTM2
CTM3

Q
Q1 Q2

La firme doit choisir le CTM le plus faible au niveau de


production visé

Pour une production inférieure à Q1 : CTM1


Pour une production entre Q1 et Q2 : CTM2
Pour une production supérieure à Q2 : CTM3
65

Fig. 7.9
Imaginons maintenant que la firme dispose d’un nombre
infini d’usines de taille différente
$

CMLT

La courbe de CMLT est tangente à un nombre infini de courbes de


CTMCT.

CMLT = coût unitaire le plus faible d’un niveau de production


donné, quand tous les facteurs de production sont variables.

66

33
30/04/2010

Économies d’échelle, déséconomies d’échelle et taille efficace


$

Économies Déséconomies CMLT


d’échelle d’échelle

Taille efficace
Q

Économies d’échelle:
le CMLT diminue quand la production augmente

Déséconomies d’échelle :
le CMLT augmente quand la production augmente

Taille efficace :
le CMLT reste constant quand la production augmente
67

34

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