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'pâ?w.w<3o^ê
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V ? .
%
TRAITÉ
D’ÉLECTRICITÉ
DE MAGNÉTISME,
ET I»ts ArrUCATIOSS PE CES SCItftttS
PAR MM.
BECQUEREL,
De l'Académie il«< Srirn«n il* ITnttUut de France,
|'rufr**rur>*dminiktiatrur au Nutum d'imloir* naturelle , Mc,
ET
EDMOND BECQUEREL,
l'difninr au ConKr«aMr« Impérial de» arU et métier»,
Aidr-naluraliste au Muséum il’bitluue naiurrllc, rtc.
TOME TROISIÈME.
MAGNETISME ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME.
PARIS,
LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES,
>*PRiiiF.tm« w. l’institi’T, kt>K jacob ,
56.
I8.H6.
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TRAITÉ
D’ÉLECTRICITÉ
KT
DE MAGNÉTISME.
LIVRE IX.
MAGNÉTISME.
CHAPITRE PREMIER.
Propriétés générales cl oh aimants.
sa surface, ainsi que cela est indiqué dans la figure ir>3, et forment
des tilaments qui se dressent perpendiculairement cette surface. i»
T. m. t
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.
MAnNKTISME.
prouve que les pèles de nom contraire s’attirent, et que les pôles
de même nom se repoussent ,
en admettant que la terre possède là
polarité magnétique, on en conclut que l'extrémité nord de l’aiguillé
est celle qui est douée des propriétés semblables à celles de l’hémis-
phère austral ;
réciproquement l’extrémité qui regarde le sud est
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4 MAGNETISME.
F
ques varient en raison inverse du carré de la distance des centres
d’action, et en raison directe de la quantité d’aimantation possédée
par les aimants.
Coulomb a démontré ces lois par les deux méthodes dont il avait fait
nière que l'un de ses côtés soit dirigé dans le méridien magnétique.
Avant de chercher les lois des attractions et répulsions, il faut s’as-
surer si , lorsque la torsion du lil est nulle, l’aiguille aimantée se
place naturellement dans le méridien magnétique; à cet effet , on
substitue à cette aiguille une autre aiguille de cuivre, de même di-
mension que l'autre, et qui reste dans le plan du méridien magné-
tique, en vertu de la force de torsion du fil. Cela fait , on place la
caisse qui renferme les diverses parties de la balance, de façon que
la direction du méridien magnétique coïncide avec les divisions zéro
et 180 degrés du cercle horizontal.
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MAGNETISME. S
Voici les résultats obtenus par Coulomb dans une de ses expé-
riences. Ayant aimanté nn fil d’acier de 0",648 de long et de 3*",3S
de diamètre, il le suspendit horizontalement dans la balance, et
chercha d’abord la force en vertu de laquelle la terre le ramenait
dans le trouva qu’en tordant le fil de suspension de
méridien. Il
Ainsi, pour les distances 21, 17 et 12, les forces répulsives corres-
pondantes étaient 864, 1092, 3312, ou bien comme les nombres J,
.J
et 1, c’est-à-dire en raison inverse du carré des distances.
Aimantation par influenee. Force coercitive. Le phénomène des
limailles qui se tiennent unies les unes aux autres à l’extrémité
d’un aimant, met en évidence cette propriété remarquable du fer
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(i M Vti V F.TISM K.
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.
MAGNETISME. 7
naturel aussitôt qu’il n’est plus sous 1 influence d’un aimant, il faut
en conclure qu’il possède en lui-même les deux principes propres à
lui faire acquérir la propriété magnétique.
Hypothèse» sur l’origine tlu magnétisme. Pour interpréter avec
facilité les phénomènes magnétiques, on les avait rapportés à l’action
frottement d'un de ses pôles, ou dut rechercher les moyens les plus
efficaces pour donner à ces barreaux le maximum d'effet, que l’on
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,
8 M4GVKT1SMK.
cette limite aussitôt que l’aimant qui aurait développé cette action
cesserait d’exercer son influence.
On a vu qu’au moyen de l’action par influence on pouvait ai-
manter d'une manière permanente l’acier ou le fer écroui; mais cette
action ,
qui se produirait avec lenteur, se manifeste immédiatement
quand on frotte l’acier ou le fer écroui avec l'aimant : quelques fric-
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VMC.XF.TISMK. 9
en sens contraire ,
jusqu’aux extrémités de AB. Un fait la même
opération sur l’autre barreau.
L’application des petits morceaux de fer doux à l'extrémité des
barreaux que l’on aimante est un |>erfertionnement important: en
effet, dés que les barreaux ont acquis un certain degré de magné-
tisme, les parallélipipèdes de fer doux s’aimantent par l’influence,
et réagissent ensuite sur les barreaux pour augmenter leur magné-
tisme.
Kn doux F et F', on
substituant deux aimants aux Iwrreaux de fer
devait encore accroître le développement du magnétisme: c’est ce
qu’a fait Æpinus néanmoins la méthode de Duhamel est excellente
;
pour aimanter les uiguillcs de boussole et les lames qui n’ont que
quelques millimètres d’épaisseur.
Mitchell et Canton en Angleterre, se sont occupés, à la même
,
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10 MAGNÉTI3HB.
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,
NXOSETISUE. I
||
il nit ensuite , deux sur la largeur et deux
j
il faut placer entre les deux barreaux un petit morceau de bois pour
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,
12 MAGNETISME.
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,,
MAGNETISME. 13
tendu qu elle varie suivant la nature des aimants. Ils ont l’avantage
de concentrer en quelques points toute l'action de l’extrémité d’un
barreau qui a une certaine longueur.
Dans un aimant artificiel, rien n’est plus facile que de placer
l’armature, puisque l’on sait où sont les pôles. Pour faciliter l'ap-
Fi „ U, cheval ;
mais il n’en est pas de
même dans un aimant naturel
où leur position est inconnue. Il
faut commencer d’abord par la
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14 MAGNÉTISME.
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MAOSRTISME. 15
kit. M.
I.' 0.51 14 • 27
2. 0,92 13 25
3» 10,40 105 10
-n- \u
Ainsi le plus gros aimant a porté 10 fois son poids, et le plus petit
2" fois.
leurs armatures en fer doux par les pèles de nom contraire afin
d’éviter, autant que du magnétisme ; on ne
possible, la déperdition
peut malgré cela opposer complètement, car la puissance ma-
s’v
gnétique des barreaux diminue en général avec le temps.
CHAPITRE IL
Di.tribuliou du magnétisme.
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16 MAGNETISME.
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MAIiMmSMK. 17
d’acier mobile par une petite aiguille do boussole; dès l'instant que
l’on dérange celle-ci de sa position naturelle d’équilibre, elle v
revient par les actions combinées de la terre et du fil vertical. La
première, comme on sait, est proportionnelle au carré du nombre
d’oscillations qu’elle exécute dans un temps donné, dans une mi-
nute par exemple ,
lorsqu’elle est soumise à l’action seule de la
terre. Si l’on cherche ensuite le nombre d'oscillations qu’elle fait
T. III. 2
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1 .
18 magnétisme.
lorsqu'il employait une
lomli s’aperçut de cette cause d’erreur ,
petite aiguillede i" ,5 de longueur, placée it G” ,8 de distance
13”“'' .5
du fil ; mais il s’en garantit en se servant d'une aiguille de
de longueur, de 6'“"", 8 de diamètre, et d’un fil aimanté de 1
de diamètre, de 730""" ,5 de longueur, et d'un poids de U ,15 le
6 '
I
mètre.
Nous citerons une série d'expériences faites sur un fil d acier de
730"'"" ,9 de longueur et de 4”""y> de diamètre.
,r
Kssai. La petite aiguille, avant qu'on lui présente le fil d’acier,
t
changea de position.
I n fil de 270”"" ,7 de longueur et de même diamètre que le
Fie* HW.
/ ,
i
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1 !
"
r ...
3e
JJ
1
Ü y.
* * * i
dorm nt et :
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MAGNETISME. 19
la courbe se confond avec l’axe jusqu’au 22' pouce; et sur les K pou-
ces de l’autre extrémité elles suivent à peu près la même loi ,
mais
dans un sens contraire. Vers l’extrémité de l’aiguille, il a doublé
le nombre qui représente le carré des oscillations.
Ce doublement, comme nous l’avons dit précédemment, ne
donnerait la véritable valeur que dans le cas seulement où , le fil
étant prolongé, la distribution du magnétisme serait décroissante, ù
partir de l’extrémité suivant une loi entièrement semblable à celle
,
extrême, car, pour les autres, l’erreur serait d’autant plus grande
que le point que l’on considère est plus éloigné.
La courbe des intensités étant exactement la même à diamètre ,
égal , quelle que soit la longueur des fils, pourvu qu’ils aient plus de
25 à 30 centimètres de longueur, et ne faisant que se transporter vers
les extrémités, on peut en conclure que les moments de la force di-
rectrice de dilférentes aiguilles d’acier n’ayaut jais lu même longueur,
mais de même nature et de même grosseur, doivent différer entre
eux d’une quantité proportionnelle aux décroissements des lon-
gueurs.
Coulomb a déterminé par le calcul la position des pôles, c’est-à-
dire la position des centres d’action de l’aiguille, ou ,
ce qui revient
au même,
des centres de gravité des courbes des densités magné-
tiques d’une aiguille de 32' •,"> de long, et pesant fi"
,21 le mètre; il
a trouvé que la distance de ce point à l’extrémité la plus voisine était
égale à 9"“"‘ ,72. Dans une aiguille de AK""" ,73 de long, ayant à peu
près de diamètre, et pesant l iD' .to le mètre, cette distance
a été trouvée égale à 40'"'"'-,77. Les diamètres des deux fils étant
entre eux comme les racines carrées des poids, ou comme 1,8 : 1 ,(io,
î.
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\
20 MAGNÉTISME.
aiguille qu'il faisait osciller devant la grande avait varié d’un essai
à l'autre, lui en substitua une autre, comme nous l’avons dit plus
haut ,
dont la résistance magnétique était plus grande ,
et qui avait
13“"" , .‘i l de diamètre.
de longueur et 0"“"-,77
{*) M Biot, pii cherchant la relation qui existe entre les abscisses et les ordon-
nées de la rourlie des intensités, a trouvé qu’elle est analogue à celle qui donne la
densité eiectiique des piles électriques formées avec des petits carreaux magiques.
La loi des intensités magnétiques, d’après celle formule empirique, est représentée
par l'equation logarithmique :
ÿ = A (p‘ — p”-'),
dans laquelle A et p sont deux constantes ; x la distance rectiligne depuis l’extré-
mité australe jusqu’au point dont l’intensité magnétique est y, et 11 la longueur de
l’aiguille. Quand l'aiguille sur laquelle on opère a une grande longueur, la valeur de
2/p'
— (I
+ log'p p*' i
1 _p‘)>
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,
M AGMETISMK. 21
A longueur égalé, pins le til est mince, plus le centre des forcos se rapproche de»
extrémités. Dans les Ids essayés par Coulomb, Ils en étaient à peu près a 40 milli-
mètres.
lorsque l devient fort petit ,
le calcul de x’ peut se faire d’une maniéré plu» sim-
ple, en développant g1 et p
:/
en série, supprimant les deux fadeurs communs, el
/
X ~ ï’
La position du centre des forces ne dépend plu» alois que du la longueur, el sa
distance a chaque extrémile est de ;
de la longueur totale 11. Cela lient à ce qn’alors
la conrlie des inlensilés peut être cousidétée comme ligne droite, son aite sur cha-
que moi I ié du ftl comme un triangle, et que le centre de giavlté d’un triangle est
'
place au de sa hauteur, il partir île la base.
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22 MAOMKTISUE.
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,
MAI. N Kl ISM K.
B
celte division a lieu
comme représentant une réunion de plusieurs barreaux aimantés
placés l’un après l’autre, bout à bout, par des pôles de même
nom , au lieu d'être réunis par les pôles de nom contraire.
Distribution du mtujnctisme dans l'intérieur des aimants. On
vient de voir quelle est la distribution du magnétisme daus les
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24 MAGNETISME.
blanc sans les tremper, pour être sùr de les avoir toujours dans le
La dernière 48
Et la force moyenne de toutes les autres était égale à . . 30
I ne seule aiguille ayant donné pour le moment de la force direc-
Irice 82°, tandis que pour seize aiguilles réunies le moment magnéti-
boussole, le moment du
frottement des pivots augmentant dans un
rapport plus grand que les pressions et les moments magnétiques
,
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. ,
maonbtismk. 55
Eu défaisant la lame composée de huit aiguilles, Coulomb a
trouvé que
La première lame exécutait. 20 oscillations eu 91
La deuxième 20 231
La troisième 20 278
La quatrième 20 211
La cinquième 20 222
La sixième 20 237
La septième (les pôles renversés). 20 237
La huitième 20 90
T = (m L E 4-
'
ni )
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nombre d'aiguilles, cinquante, dont il a fait un petit paquet qu’il a
aimante avec un fort aimant; puis il a défait le paquet pour déter-
miner la force magnétique de chacune d'elles en particulier. Toutes
les aiguilles se sont trouvées fortement aimantées dans le même
sens. Il a reformé ensuite le faisceau en maintenant le contact des
aiguilles aussi parfait que possible au moyen d’un til enroulé autour.
Itetix heures après, le paquet ayant été délié, et les aiguilles exami-
nées séparément, il se trouva que bon nombre d’entre elles avaient
acquis un magnétisme contraire. L’expérience ayant été recommen-
cée avec un autre paquet d’aiguilles, mais avec cette différence qu’au
lieu d attendre deux heures ou le défit ar. bout d’une demi-heure,
il
observa que, dans ce cas, lin certain nombre d’aiguilles avaient perdu
tout le
magnétisme qu'on leur avait donné. Ces faits, qui avaient été
egalement observés par Coulomb, prouvent que lesaiguilles nerestent
pas toutes aimantées au même degré; que les plus fortes désai-
mantent d'abord les plus faibles, qui prennent ensuite le magnétisme
contraire; dès lors, si elles avaient reçu toutes primitivement le
même degré d aimantation la vertu magnétique se serait bien vite
,
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'UOMülSME. 27
pur et bien recuit perdait son magnétisme quand l’aimant qui agit
sur lui cessait son action ; mais que si le fer était tordu , martelé,
aussitôtil acquérait une force coercitive, capable de le rendre ai-
manté d’une manière plus ou moins permanente.
Des traces de matièresétrangères lui donnent cette même propriété,
et les différences (pii existent sous ce rapport entre l’acier et le fer
sont des plus frappantes en ce qu’elles montrent que de faibles
quantités de carbone qui n’altèrent pas beaucoup les propriétés
laiton, les effets sont différents et pour ainsi dire inverses de ceux
que l’on observe avec les métaux isolés.
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, , ,
38 MAGNETISME.
pesait comme la deuxième 10*, 1 . Les trois aiguilles ayant été trenn
pées au rouge blane furent aimantées à saturation ,
puis suspen-
dues dans la balance magnétique (voir page 4); elles ont conduit
aux résultats suivants :
FORCE MAGNETIQUE.
Aiguilles
trempées Aiguilles Aiguilles
Aiguilles
AU.lll-I.KS.
puis recuites à trempées trem|>ées
tremper!. ail
consistance puis recuites, puis recuites au|
rouge blanc. d*nn ressort
couleur <i*eau. ronge obscur.
violet.
WM 49
.3
6i
68
68
73
70
7 ‘J
force magnétique
Igt était appréciée par la torsion nécessaire
pour maintenir les aiguilles éloignées de 30° du méridien magné-
tique.
On reconnaît que lorsque les aiguilles ont été rougies à blanc et
12» 89"
320 couleur d’eau )
[
75
150 rouge sombre )
( 05 (maximum d’aimantation).
530 (rouge moins sombre).. . 70
000 (rouge cerise clair) 70
Ces résultats montrent que dans des lames d’acier l’état de la trempe
très-roide est celui qui leur donne le moins de magnétisme ; que de-
puis l’état de la plus forte trempe le magnétisme des lames va tou-
jours en augmentant dans tous les degrés de recuit, jusqu’à ce que
le recuit soit d’un rouge très-sombre. Le magnétisme diminue en-
suite à mesure que la lame est recuite à un plus grand degré de
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XI AOXETISMK. 3»
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5
80 M AO N F. I ISM K.
lieu de part cil part, suivant son axe; le poids du premier était de
28 grammes J, celui du second de tô. Ces deux cylindres furent
trempés de la même manière et aimantés à saturation l’un ;
et l’au-
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M 4<> SiETISM E. RI
que les effets sont les mêmes, qu’on torde le fil dextrorsuin ou si-
(•) Mirait d’m» mémoire proM»ut<* à l'Acad. «leftsf., le 9 juin IB45. (R. B^qiWTPl).
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.
3» MAGNETISME.
du galvanomètre chaque fois que le fil est à ses maxima et ses mi-
nima de torsion , avoir un courant électrique continu et dirigé dans
le même sens pendant que le fil exécute des oscillations en vertu des
milieu d’une double hélice, dont l’une sert à faire passer un courant
électrique qui aimante par influence le fer, et l’autre à accuser la
présence d’un courant par induction produit dans des circonstances
analogues à celles qui se sont manifestées dans les expériences
rap(>ortérs plus haut. 11 a obtenu des résultats du même genre,
mais en distinguant les effets de torsion permanente des effets de
torsion temporaire ou de torsion élastique.
Les effets temporaires montrent qu’un aimant aimanté à satura-
tion se désaimante partiellement au moment où il éprouve une
torsion temporaire, et se réaimante au moment où il éprouve une
délorsion
Les permanents ont été observés avec, des fils tordus et de-
effets
des effets magnétiques inverses, suivant que les lils étant placés
,
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.
MAGNÉTISME. 33
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34 MAGNETISME.
coercitive augmente; mais, plus elle est forte dans un barreau, moins
celui-ci reçoit d'action par influence. Au contraire, les actions mo-
léculaires, qui sont accompagnées d'une diminution dans la force
d’agrégation , donnent une augmentation dans l’intensité magné-
tique ou dans l’action exercée par influence.
Influence de la chaleur sur le magnétisme des aimants. Cou-
lomb s’est occupé de l’influence de la chaleur sur la distribution du
magnétisme libre dans les aiguilles aimantées. Ayant pris un bar-
reau d’acier de Rii""" de longueur, 14 millimètres de largeur, et
1
-
12° 93'
14 97,5
80 104
211 1 47
340 215
510 21*0
680 Considérable.
_
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MAGNÉTISME. 36
parfait de recuit.
Eu augmentant la trempe, les accroissements de la force magné-
tique sont peu sensibles. Supposons que l’aiguille ou le barreau ait
reçu la trempe la plus dure, si on ramène l’aiguille successivement
à l'état de recuit , et qu’on l’aimante chaque fois de nouveau , on
obtient les résultats suivants, qui font encore sentir la nécessité de te-
nir compte des changements de température dans les observations :
DUREE UE 10 OSCILLATIONS
j
TEMPÉRATURE DU RECUIT. du barreau trempé à la lempér. de 900”
lî° 63"
80 G6
7 1 '«
couleur bleue. 80
416 couleur d'eau. 170
dlre entre — îo* et -f- 30”, si l'intensité magnétique d’un barreau on d’une aiguille
aimantée varie, elle revient 6 sa valeur première quand on se place de nouveau
dans 1rs mêmes conditions de température dés lors on peut se servir de ta formule
;
suivante pour comparer le nombre d'oscillations d’une même aiguille 6 deux tem-
pératures différentes :
n = n’ [I — c{f — <)J,
3.
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,
3G MAGNÉTISME.
température.
En partant de HO", à mesure que la température s’élève, l’intensité
décroît très-rapidement, de telle manière que si, jusqu’à cette tem-
pérature, les différences des décroissements sont à peu près con-
stantes au delà de cette température, ces différences elles-mêmes
,
n et n' étant les nombres d’oscillations exécutées pendant l’nnilé de temps aux tem-
pératures t et et c une constante que l’on détermine pour chaque aiguille.
D’après la formule du mouvement oscillatoire, on en déduit ensuite facilement
l’intensité magnétique du barreau à ia température I, puis à celle de 0°.
M. le capitaine Duperrey, qui a pris en considération les recherches de M Kup-
pfer, pense que l’on doit observer à deux températures différentes dans chaque sta-
tion d’un voyage, attendu que le même coefficieut d'une même aiguille n'est pas
constant, la température agissant aussi bien sur le magnétisme terrestre que sur
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MAGNÉTISME. 37
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,
38 MAGNETISME.
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MAGNÉTISME. 39
CHAPITRE III.
aimantée ,
mais deux autres métaux, le nickel et le cobalt, ont en-
core une énergie d’action aussi considérable que le fer. On a éga-
lement remarqué qu’en augmentant considérablement la force ma-
gnétique, ou en rendant plus sensible le mode de suspension des
corps, tous les autres corps naturels sont influencés par les aimants;
de même, en disposant convenablement les appareils, ils exercent
une action sur l’aiguille aimantée, ainsi qu’on le verra dans le cours
de ce chapitre. Nous allons d’abord parler des métaux cités trois
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40 MAGNÉTISME.
les rapports des actions exercées par l’unité du volume des corps.
Pour obtenir ce on peut opérer d’une manière inverse,
résultat ,
(*) Si un petit barreau d’une substance magnétique, une aiguille aimantée mo-
mentanément oscille sous l’influence d’une force dirigée dans son plan , et que l'on
,
écarte cette aiguille de sa position d'équilibre, elle y revient par une suite d’oscil-
lations analogues à celles que le pendule décrit sous l’action de la pesanteur. En
nommant A l'angle d'écartement primitif, et A — a ce qu’est devenu cet angle après
un temps t ,
on aura ,
d’après les formules du mouvement varié :
9
~dti dt »
dou =
u étant la vitesse angulaire d’une molécule, et 9 la force accélératrice.
Or celte force accélératrice angulaire est égale au quotient des forces accéléra-
trices moléculaires par le moment d’inertie ; si donc l'on nomme F l’intensité de la
ft sin A — a) trrrfr
Jmr’rfr •
F.n ne considérant que les angles très-petits, afin que les sinus soient proportion-
nels aux angles, on a ,
en désignant
/Kprdr par
- , .
1
II,’
fmr'dr
udu = U(A — *)du ,
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*
MAGNETISME. 41
( arc co* =
un* constante arbitraire.
Pour avoir le temps d'une oscillation complète T, il faut faire a= A et doubler
la valeur de t.
//wr’dr'N
T=
I
it
\ ff\irdr) •
Ti _ *
0)
3jZ
Ainsi ,
lorsqu’un aimant est à une certaine distance d'une substance taillée en
barreau, et qu’il s'y développe une aimantation par influence, dépendant de sa
forme, de sa nature et de sa distance à l'aimant , la formule précédente (1) donne
une relation entre' te temps d’une oscillation, son poids, sa longueur et l’action de
l'aimant sur cette substance.
Celte formule s’applique indifféremment à une aiguille d’une substance comme
le fer doux , qui n’est aimantée que momentanément , et b une aiguille d'acier
aimantée à saturation. Dans le premier cas , si F est l'intensité de la force de l'ai-
osciller l'aiguille :
AF'
d'
Dans le second cas, en désignant par F' l’intensité polaire de l’aiguille aimantée,
on a :
FF 1
»'•
d
Si l’on pouvait faire osciller librement le petit barreau sans frottement ni résis-
tance, la formule précédente (t) donnerait une expression de l’action de l’aimant
sur cette sul«tauce, c’est-à-dire de son magnétisme spécifique. Mais, comme on fait
par la torsion seule est la même que (I), celle précédemment donnée :
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—
42 MAGNÉTISME.
cubes des temps des oscillations sont proportionnels aux poids des
barreaux. »
Ou bien, comme les poids sont proportionnels aux volumes: « Les
t’ (»>
/>- «W
3ÿ(/+Z)
Et à de ces deux formules on peut obtenir Z.
l’aide Si le barreau est asse* gros et
que/ ne soit qu’une petite fraction de Z, on cherche le temps 0 que ferait le bar-
reau oscillant seul ;
on a :
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MAGNETISME. 43
cubes des temps des oscillations des barreaux de mi'me longueur
sont proportionnels aux carrés des diamètres. » (E. Becquerel.)
D’après 1a formule du mouvement oscillatoire, on en conclut que
l’action exercée de la part de l’aimant sur un filet élémentaire de
molécules du barreau de fer doux diminue à mesure que le diamè-
tre augmente, et cette intensité est à peu près en raison inverse de
la puissance \ du poids du barreau.
Si, au lieu de faire usage de barreaux cylindriques pleins, on em-
ploie des barreaux cylindriques creux de même poids, l’action élé-
mentaire exercée sur chaque fibre élémentaire des premiers est plus
petite que celle qui a lieu sur chaque fibre élémentaire des seconds.
Aussi l’action est-elle plus énergique avec ces derniers barreaux.
On retrouve donc dans l’aimantation par influence les effets obser-
vés daus les aimants, et cités page 30.
On a examiné comment change
la force magnétique en conser-
d’inertie ,
du poids de l’enveloppe de la cartouche. Il résulte de là
que la force qui fait osciller un filet élémentaire du barreau est
proportionnelle au carré de la densité magnétique. (Voir la note
ci-dessus.)
On observe encore ces effets lorsqu’on opère avec du fer provenant
de la réduction de l'oxyde par l’hydrogène
,
et avec des mélanges
de limaille de cuivre ou de zinc de
pourvu qu’on ne dépasse
et fer,
jws une certaine limite. Mais si on arrive à ce point que les parti-
cules de fer soient Irès-éloignées, et que la densité magnétique soit
plus petite que-^, alors ces particules ne peuvent plus réagir une l
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,
44 MAGNÉTISME.
sure que l’on fait usage de barreaux dont la force coercitive est plus
grande , on trouve des nombres plus petits pour exprimer leur ma-
gnétisme spécifique. Ainsi, la facilité que ces substances possèdent
de permettre au magnétisme de se développer par influence est
inverse de la plus ou moins grande force coercitive qu'ils possèdent.
Déjà, à propos de la torsion, page 30, nous avions été conduit à
une conséquence analogue. En opérant ainsi on a trouvé qu’en ,
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,,
MAGNETISME. 45
rature ,
et au rouge brillant le fer n’agit plus sur elle. Newton
avança que le fer rouge ne jouit pas de la propriété magnétique ;
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46 MAGNÉTISME.
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MAGNÉTISME. 47
oscillations diminuait ,
de sorte qu’un peu avant le rouge-cerise,
c’est-à-dire au rouge sombre , l’action magnétique était à son maxi-
mum ;
ensuite au rouge-cerise elle s’anéantissait. Cette différence
d’action n'est pas très-considérable ;
du temps
car, d’après le carré
d’une oscillation , on a en moyenne 104,3 pour représenter la force
qui fait osciller un barreau au rouge sombre, celle qui le fait osciller
à la température ordinaire étant 100.
Les fontes et les aciers soumis au même mode d’investigation
ont donné les mêmes effets, relativement à la température à
laquelle ces substances perdent la faculté d’être attirées par l’ai-
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48 MAGNETISME.
carbures;
seulement la température à laquelle le nickel cesse d'être
magnétique est beaucoup plus basse. On peut admettre approxima-
tivement 400° pour la limite à laquelle s'étend l'action magnétique
de ce métal ;
au delà, il n’agit plus’sur l’aiguille aimantée, du moins
si l’on n’a égard qu’aux actions énergiques. Nous avons .déjà vu
qu’à la température ordinaire le magnétisme spécifique du nickel
était le même que celui du fer; quant à la fonte de nickel, elle se
comporte comme celle de fer. A la température ordinaire son ma-
gnétisme est plus faible que celui du fer et du nickel doux. Il aug-
mente à mesure que l'on élève la température , et atteint un maxi-
mum avant de s’éteindre vers 400°. Avant ce terme, il est égala
celui du fer doux.
Quant au cobalt, on n'a agi que sur du cobalt carburé et
5°
fondu. 11 se comporte de même que la fonte de feret celle du nickel,
magnétisme spécifique est le même que
et vers le rouge-cerise son
celuidu fer et du nickel. La température à laquelle il perd son
magnétisme est beaucoup plus élevée que pour les deux autres
métaux magnétiques ; en effet , on ne peut l'atteindre à l aide de la
lampe à alcool, et il faut le chauffer pour cela au blanc éblouissant
du feu de forge.
On voit donc, en résumé, que le magnétisme spécifique des
trois métaux dont nous venons de parler, nickel , fer et cobalt , ne
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MAGNÉTISME. 49
i
.
l3
|
l
.
t ïï
de fer dans ces métaux pour leur donner une force directrice
sensible entre les pôles de deux forts aimants. Ce sont là des quantités
tellement minimes, que l’analyse chimique la plus parfaite est impuis-
sante pour en déceler la présence. Coulomb, qui apportait dans ses
recherches une exactitude scrupuleuse, n’a pas trouvé de motif suf-
fisant pour se prononcer sur la cause du phénomène, et décider si
c’est une propriété générale de la matière d’être magnétique à un
degré plus ou moins marqué, ou bien si tous les corps ne renferment
pas des particules ferrugineuses à l’état métallique ou de protoxyde.
Plusieurs physiciens ont également étudié l’action du magnétisme
de tous les corps, et même, avant Coulomb, Brugmans, Lehmann,
Cavallo ont examiné l’action d’un aimant sur quelques métaux ;
le
des pôles ;
quelquefois, et le plus souvent quand on opère avec un
seul aimant, il tk fait une distribution transversale du magnétisme,
T. III. , , 4
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,
50 MAGM.TISME.
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,
MAGNETISME. 01
comme l’eau, l’alcool, l'éther, sont repoussés par les pôles d’un
aimant; si une aiguille aimantée a une sensibilité suffisante, elle est
également repoussée par tous les points de ces substances.
ne faut pas confondre ces effets avec les attractions et les répuL
sions qui peuvent se manifester quand
y a mouvement entre lesil
feste des effets dus à des courants d’induction, et que nous ne pour-
rons étudier que dans le XI' livre.
Ainsi l’attraction qui se produit sur lo fer, l’oxyde de fer, les dis-
solutions ferrugineuses, etc., et la répulsion qui a lieu sur le bismuth
le soufre, l’eau , ont lieu quand les corps sont en repos, et l’action
magnétique permanente, et les effets sont produits sur la masse
entière du corps. Du reste, si l’action des aimants est générale, les
effets produits dans les dernières conditions sont de beaucoup plus
faibles que ceux qui ont lieu sur le fer ;
nous donnerons plus loin
les résultats de leur comparaison.
M. Faraday avait pensé que l’on devait admettre dans la matière
une nouvelle propriété, mais inverse de celle que possède le fer, et
que l’on devait diviser les corps en corps magnétiques ou attirablcs
à l'aimant, et corps diamagnétiques ou repoussés par l'aimant.
4.
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,,
iJ MAC.NKTISME.
Becquerel).
Magnétisme spécifique des solides et des liquides. Nous allons
d’abord indiquerles procédés à l’aide desquels on détermine le
vers ce centre avec une force égale à la différence qui existe entre
le magnétisme spécifique de ce corps et celui du milieu dans lequel
il se trouve plongé; »
Ou, en d’autres termes du magnétisme sur un corps
: « L’action
(*) Soit A un contre magnétique, el M. une masse sphérique d’un corps Attiré vers
Fig. ISO. le centre A pur une force F. Supposons en outre
T que ce corps M soit placé dans uu milieu indéfini
également influencé par l’aimant, mais avec une
O F
À/
y'
|
x' force proportionnelle k/, F et/ représentant les
magnétismes spécifiques du corps et du milieu
c’est-à-dire les actions
Si l'on joint AM, et que l’on décrive de l’autre côté de A, lune distance AM’ AM, =
une sphère M' égale à M ,
il est évident que les attractions magnétiques exercées
par A sur tous les points du milieu indéfini se détruiront deux k deux ,
à l’excep-
tion de celle qui aura lien sur M et M', et il o’jr aura dans ce milieu qu’un accroisse-
ment de densité k mesure que l’on approcliera de A. Mais l’action de A sur M étant
F, et celle qui a lieu sur M’ étant/, la résultante des actions exercées sur M m vertu
de la puissance magnétique de A et de l’action du milieu sera F —J. Ainsi, de ce
qu’une portion du milieu ambiant égale k M se trouve déplacée par le corps, il en ré-
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MAGNETISME. 53
tulle une force/ dirigée de M' vers A, qui diminue d'autant la tendance de M vers A.
Il résulte —
de là que si F est plus grand que /, F / sera positif, et il y aura attrac-
au contraiie F
tion. Si est plus petit que /, M sera repoussé du centre magiicli-
que A (E. Becquerel).
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a MAOXF.TISMP..
bon de centrer les substances qui doivent être attachées au til de tor.
sion supporté par le hautdu tube on parvient à ce but au moyen :
de deux petits écrous H et R' fixés sur la cage, qui font mouvoir
le tubedans deux directions h angle droit. L'extrémité supérieure
K du tube est munie d'un système qui sert à suspendre les fils de
torsion dans l'axe du tube, et qui permet de mesurer la torsion.
que ab, qui sont suspendus au fil de torsion, soient situés entre les
plans des faces internes des barreaux 1)E et D'E', et pour que les
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MAGNÉTISME.
le mètre, à l’aide duquel on a fait deux boucles qfq, comme cela est
Flfl. 170 Ws. représenté tig. 170 bis; on l’attache au fil de tor-
sion, quand ce lui-même cf qui sert
n’est pas le fil
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5,
£6 MAGNÉTISME.
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..
. .
MA03KT1SME. 57
différence ;
les attractions ou répulsion sont rendues manifestes , et
" “ - *
MAGNETISME
MAGNÉTISME PF.8AN- spécifique
torsion).
— 1 Torsion. 1 — 1,0
— 3,47 Id.
sulfate de fer.. 1,1728 + 18,09
21,76 de proto-
Dissol.
1,1923 + 21,12
Bismuth — 22,67 Balance.
chlorure de 1er. 1,0095
1,2707
+ 9,19
4- 36,07
Id. (concentrée). 1,4334 + 65,01
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,
58 MAONÈTISME.
répulsion sur d’autres corps suivent, cette loi : dès lors, quand on
observe l’intensité du courant qui anime l'éleefro-aimant, on peut
ramener les actions à ce qu’elles seraient sous la même action ma-
gnétique. Un doit aussi opérer avec un électro-aimant dont le fer
ait un assez grand diamètre, et avec des courants qui ne soient pas
trop énergiques, alin que l’on puisse considérer l’intensité magné-
tique comme proportionnelle à l'intensité du courant électrique,
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magnétisme. 50
1° Les substances repoussées par les pôles d’un aimant dans l’air
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60 MAOSÎBTISME.
mêmes lois ,
puisque dans chaque classe de corps on trouve des
substances qui font exception à la règle générale et s’en écartent
plus ou moins. En tout cas, la loi des phénomènes est ,
comme on
le voit ,
fort compliquée.
Nous reviendrons plus loin sur ces conclusions qui montrent que
les substances repoussées par les aimants ne jouent pas un rôle pu-
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.
MAGNÉTISME. 61
Comparaison des effets produits sur tes corps amorphes, les ro-
ches, les oxydes de fer et le fer. Il est aisé de comprendre qu’il est
très-diflicile de rap|>orter les résultats à ceux qui se produisent sur
le fer, non-seulement à cause des motifs indiqués précédemment,
mais encore par cela même que, dans le fer, la forme a une influence
sur l’action exercée par le magnétisme (voir pages 23 et i2). Cepen-
dant, en faisant des mélanges de limaille très-fine et de cire, et com-
parant les effets produits , on peut donner des nombres qui ,
dans
les conditions énoncées précédemment ,
et pour les intensités ma-
gnétiques employées, représentent en poids la proportion de fer
mélangée à ces substances supposées inertes, en donnant lieu au
même effet : ces nombres représentent leur magnétisme spécifique
comparé à celui du fer. Pour les corps repoussés, le chiffre est affecté
du signe —
Nous donnons ici quelques résultats obtenus par l’un
.
SvbtUntri. SiibtUncrt.
+ 1. 000-000 Fer
Dissolution de proto-
-H .000 000
Eau - 0,4
Fer oiydulé cristallisé. + 4.000
Manjtanése? + 1.137
Chrome? + 360
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G2 MAGNETISME.
MA.MrttUK il
Fer + 21,9
i
Grande, t
,r échantillon.
e
+ S0,6ij Tracliyte retinile + 10. 34.1, fi
4- + 2.710,4
: antique ion- ld. de Pile Bourbon- + 8. 84t. 4 1
||
«Pâtre 4- 71,3 i verle eus- j
\ ne* + 1.391,2 |
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MAGNETISME, C3
trouva que la flamme d'une lampe est repoussée par les pôles d’un
électro-aimant. M- Zantedeschi ,en répétant cette expérience, mon-
tra que chacun des deux pôles repoussait la flamme, et que cet
effet était accompagné d’une dépression dans cette flamme,
M. Faraday '*) étudia l’action d'un électro-aimant sur des courants
gaieux mélangés de fumée qu’il faisait monter ou descendre près
des pôles. Il observa des effets différents suivant la température et
la nature des courants gazeux, mais indiquant seulement si un gaz
avait une action plus énergique ou moins énergique que l’air en-
vironnant, sans rien décider pour savoir si un gaz était magnétique
ou diarnagnétique.
Ce n’est qu'en 18t9 ('*), et en mesurant par la torsion les attrac-
Fig. 171.
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G4 MAGNETISME.
deux montants T, T', sont dans le plan vertical passant par la ligne
des pôles de l'aimant, mais en réalité ils sont dans un plan per-
pendiculaire en avant et en arrière de la figure.
A la partie supérieure de l’éprouvette se trouve une garniture
en cuivre, munie d’un robinet m, à l’aide duquel on peut faire le
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MAGNETISME. 65
chlorure de calcium , dont la tension de la vapeur est
à peu près
nulle; ainsi on peut agir sur des gaz parfaitement secs.
Les deux masses de fer C et C' et les deux barreaux D L)' sont
placés, comme il a été dit à propos de l’appareil,
fig. 170, l’un un
celui qui a été employé pour mesurer les effets produits dans les
liquides, puisque l’on peut déterminer l’action exercée sur une sub-
stance placée dans le vide et dans un gaz.
On a pris d’abord pour petit barreau ab un tube de verre très-
mince, fermé à la lampe à émailleur à ses deux extrémités, et seu-
lement assez résistant pour que la différence de pression entre
l’intérieur et l’extérieur, lorsqu’on fait le vide dans l’éprouvette,
n’occasionnftt pas sa rupture. Ce barreau avait 33 millimètres de
longueur, 7 millimètres de diamètre, et pesait 0',72. A l’extrémité
a se trouvait un petit fil de platine soudé à la lampe au moment de
la fusion de cette extrémité. Ce fil était nécessaire pour servir de
point de mire au microscope, et ramener le tube de verre toujours
dans la même position.
On a pu substituer à ce tube d'autres petits barreaux en cire,
en soufre, etc., et mesurer les actions produites sur ces substances
dans le vide et dans les gaz.
On a trouvé alors, par cette méthode, que dans l’air le petit tube
de verre est moins attiré par les aimants que dans le vide. Les petits
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GG MAOXKI ISMF.
L’hydrogène, l'azote, l’acide carbonique, soumis au môme mode
d’investigation, ne donnent aucun effet appréciable; mais, d’après
une autre manière d’opérer, quelques-uns de ces gaz se compor-
tent comme diamagnétiques ou repoussés par les aimants.
L’oxygène, au contraire, manifeste les mômes propriétés que
l’air, et cela avec une intensité cinq fois plus considérable ce qui
;
gnétique.
Du reste, dans les expériences citées plus haut et relatives aux
actions exercées sur les flammes et sur les courants gazeux, presque
tous les effets observés sont dus à l’action magnétique de l’air am-
biant, la plupart des gaz, à l’exception de l’oxygène et de quelques
combinaisons de l’azote ,
n’ayant pas d’action sensiblement appré-
ciable.
Pour donner un exemple de la manière dont on détermine le
magnétisme spécifique par cette méthode, nous citerons quelques-
uns des résultats obtenus, en rapportant les déterminations à la
meme intensité magnétique (voir page 58, E. Becquerel).
Action mi(nèiiqui'
flffcée Kir nn tube dr »m» plein de dre.
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MAGNETISME. 67
cette méthode permet d’apprécier l’influence que les aimants peu •
circulait autour d’une boussole des sinus située dans une autre
pièce, de sorte qu’on pouvait connaître à chaque instant l’intensité
du courant de la pile.
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,
68 MAGNÉTISME.
ballon ,
et cela abstraction faite de l’effet magnétique produit sur
l’enveloppe et les accessoires de l’appareil.
En opérant par ce procédé on ,
trouve les mêmes résultats qu’a- •
est moins sensible que celle de la torsion, et les résultats sont plus
longs à obtenir ; seulement les effets sont rapportés à l’action de la
pesanteur, au lieu de l’être à la force de torsion du fil d’argent.
Du reste, dans ces dernières recherches on a comparé également
les différents effets produits à la répulsion exercée sur l’eau.
Voici quelles sont les conclusions que l’on peut déduire de l’en-
semble des recherches dont nous venons de parler (E. becquerel) :
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MAGNETISME. 60
et l’acide azoteux. Les autres gaz ne présentent que des effets infi-
MAGNETISME SPECIFIQUE
A V0L11E ÉGAL,
— i — 648,6
-t- 0,1823 4- 100
+ 0,037
-j-
0,04t)t
i
+
-j-
*7,3
2«),6
Cldorc
4- 0,0383
— 0,0040 +
—
21,0
2.6
, | d'après la dissolution
— 0,0020 — 1,0
— 0,0004 — 0,3
Cyanogène, * ?
(.az oléliant d’après la condensation » — 4,6
,
(*) Le nombre relatif à l'acide azoteux est calculé d'après M. Pluckcr, <pii a donné
pour ce gaz un magnétisme spécifique qui est les ’ de celui du deuluxydt d'azote.
Quant k ce dernier gaz, il a trouvé par rapport k l’oxygène 0,46, nombre supérieur
k 27,3, qui se déduit des expériences citées dans l'ouvrage.
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70 MAnttéTISME.
densité que le fer, agirait sur une aiguille aimantée comme un petit
cube d’air, pris à la même
4fci
cube de fer du poids de 5 " ,0. 1 mètre
pression , a une action représentée par 12 centigrammes de fer,
l’effet de l’azote étant trop faible pour changer cette valeur d’une
manière sensible.
Si l'on réfléchit que la terre est environnée d’une masse d’air
équivalente au poids d’une couche de mercure de 76 centimètres
de hauteur, il de comprendre qu’une pareille mass*;, sou-
est aisé
mise à des variations continuelles de température et de pression,
doit intervenir dans quelques-uns des phénomènes magnétiques
dépendant du magnétisme terrestre. En calculant en effet quelle
est la puissance magnétique de cette masse fluide, on trouve qu’elle
équivaut à une immense lame de fer, d’une épaisseur d'un peu plus
de jtg de millimètre, et qui couvrirait la surface totale du globe.
En voyant le magnétisme agir si puissamment sur les gaz, on
pourrait croire que le volume de l’oxygène, par exemple , peut
changer; mais aucune observation n’a pu indiquer des effets de ce
genre, et tous les effets se bornent aux phénomènes d'attraction
dont nous avons parlé. M. Matteucci a indiqué une autre méthode
qui permet de montrer l’action du magnétisme sur l’oxygène,
l’air, etc.; elle consiste à placer entre les pôles d’un fort électro-
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mxgnbtismf. 71
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72 HAGMÉTISME.
(mais dans ce cas a-t-il évité des traces de fer, car on sait maintenant
que l’argent est diamagnétique?). D’après le même physicien, il y
a des corps qui neutralisent l’action magnétique des métaux plus
fortement que d'autres ; tels sont l’antimoine, le zinc, l’étain, le
plomb, etc. Un alliage à parties égales de fer et de zinc est presque
insensible à l’action des aimants.
Les combinaisons des métaux magnétiques proprement dits,
c’est-à-dire du fer, du nickel et du cobalt, sont en général magné-
tiques ,
et l’on peut voir, page U, plusieurs déterminations indi-
quant la puissance de quelques-unes d’entre elles. Elles donnent un
pouvoir magnétique moindre que celles du fer ou du métal qui s’y
trouve contenu. Mais ce ne sont pas les seules combinaisons qui
soient magnétiques, et y a même des cas où un composé ferrugi-
il
neux peut être repoussé par les aimants ; c’est ce qui arrive à l’égard
du cyanure jaune de fer: quand il est privé d’eau de cristallisation,
entre autres de deux des métaux qui présentent les plus faibles
actions, le cuivre et l’argent (voir page 57), on trouve Ips résultats
suivants : le bioxyde de cuivre, le peroxyde d’argent et l’acide
untimonique sont magnétiques , tandis que le protoxyde de cuivre,
l’oxyde d'argent et l'acide antimonieux sont repoussés par les ai-
mants (Matteucci). Ainsi , dans ce cas, la composition a une influence
marquée. On pourrait penser d’après cela que l’effet magnétique
des peroxydes est dù à l’accumulation de l'oxygène dans la com-
binaison; mais, si l'on examine le chlorure de cuivre, on trouve
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MAGNÉTISME. 73
POIDS POIDS
*
CORPS MAGSKTIQlfcS. du volume . CORPS DIAMAGNÉTIQUES. du volume
atomique. atomique.
!
Fer 930
Ni<li.;l 230 Zinc 170
150
M tngnnèse ,
chrome ,
ti- Antimoine, plomb 85
tan*' , cérium , palla- !
170 Ilisinuth 7i
dium. platine, osmium.
les gaz ,
obéissent à l’action des aimants puissants, et leur masse est
attirée ou repoussée, suivant les qualités spéciales de chaque sub-
stance. Kn général, les cristaux naturels, colorés et ferrugineux
(tourmaline, etc.) sont magnétiques; les substances, comme la
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. ,
74 MIGXKTISME.
l’aimant p<*ut faire varier l’intensité de la forée, et il en résulte
qu’une substance suspendue entre les pôles d’un aimant
cristallisée
prend une position qui dépend non-seulement de sa forme exté-
rieure, comme cela a lieu dans les corps amorphes, mais encore de
la position des axes de cristallisation. Supposons, par exemple, qu’on
en cube un morceau de spath d’Islande, et que ce cube puisse
taille
être suspendu librement par son centre de gravité entre les pôles
d’un aimant. Ce cube ne se placera pas d’une manière quelconque
par rapport à la ligne des pôles, et il prendra une position telle
cifique :
IM litiar ipriifi-|u«.
Axe horizontal — I
er
I" cxp. ... — 1,61
Axe vertical . .
1 barreau.
2 exp
e
— 1,08
2 r barreau. — 1,69
Ces résultats doivent être légèrement modifiés par suite de l’incli-
naison de la longueur du barreau sur la direction de la ligne des
pôles , l’angle formé étant de 20 à 25*. En admettant ce nombre
on voit que l’on peut dire qu’en présentant un aimant à un cube de
spath d’Islande taillé de façon qu’une de ses arêtes soit parallèle à
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MAGNÉTISME. 75
son grand axe, la répulsion exercée est moins grande quand l’axe
prolongé passe par le pôle de l’aimant, et le rapport des effets pro-
duits dans cette position, et quand l’axe est perpendiculaire, est à
peu près de 3 à 5 (E. Becquerel).
En opérant avec la tourmaline, le spath d’Islande, le béryl, la
dans les cristaux à deux axes, c’était la ligne moyenne qui était
tantôt dirigée dans la ligne des pôles, tantôt à angle droit.
Mais depuis on a reconnu un grand nombre d’exceptions à ces
conclusions. Ainsi un cristal de spath calcaire et un cristal de carbo-
nate de fer, tous deux de même forme, le premier étant diamagné-
tique et le second magnétique, présentent cet effet, que le spath
calcaire a son axe dirigé équatorialement ,
et le carbonate de fer
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76 MAGNETISME.
geur ;
on les superpose en les faisant adhérer au moyen de gomme,
de manière à former un parallélipipède qui représente un cristal
magnétique dans lequel les plans de clivage sont parallèles à l’axe.
de la gomme,
et que l’on façonne cette pâte en barreaux , en ayant
soin de la comprimer dans une direction déterminée, on trouve que
la compression influe également sur la disposition que possède les
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,
MAGNETISME. 77
tout à fait différente et s’exerçant sur tous les corps ; cette seconde
force serait, par exemple, du genre de l’attraction moléculaire ?
Il semble qu’il est possible de lier entre eux ces différents phéno-
mènes sans qu’il soit liesoin d’admettre deux genres d’actions diffé
que l’on peut expliquer le diamagnétisme à l’aide de con-
rentes, et
sidérations fort simples : on a démontré, en effet, que l’action
exercée sur une substance plongée dans un milieu est la différence
des actions exercées sur cette substance et sur ce milieu. Si l’on
admet donc les deux conclusions suivantes :
1“ Tous les corps s’aimantent momentanément sous l'influence
milieu éthéré est plus ou moins influencé dans les différents corps
et qu’une enceinte vide (c’est-à-dire vide d’air, telle que le vide de
nos machines pneumatiques) renferme encore ce milieu éthéré dans
un état tel , qu’il se comporte comme plus magnétique que les
substances repoussées par les aimants dans cette enceinte. Alors,
s’il en est ainsi , la force qui attire ces substances étant moindre
que l'action exercée sur le milieu déplacé ,
ces corps doivent fuir
les pèles des aimants , de même qu’un ballon plein de gaz s’élève
dans non pas parce qu’il est repoussé par la terre mais parce
l’air, ,
qu'il est moins pesant que le volume d’air déplacé par lui , et que
celui-ci, par sa réaction, le force à s’éloigner de la surface du
globe.
On a présenté contre cette manière de voir une objection à la-
quelle il est facile de répondre : lorsque la répulsion a lieu entre
un aimant et le bismuth ,
par exemple, si le bismuth s’aimante par
influence, il doit présenter en face de l’aimant un pôle de nom con-
traire nu pôle le plus rapproché. On devrait par conséquent avoir
des traces de polarité dans les substances diamagnétiques soumises
à l'influence des aimants. Or, jusqu’ici les expériences les plus déli-
cates entreprises à ce sujet n’ont montré aucune trace de polarité
ni temporaire ni permanente dans le bismuth , soit polaçité con-
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78 MAGNKTI8UF..
de l’aimant.
Nous devons remarquer qu’une considération en faveur de
faire
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MAGNÉTISME. 79
CHAPITRE IV.
theim).
On peut montrer bien simplement le changement qui se produit
dans une barre de fer lorsqu’elle s’aimante en opérant comme il
suit : On fixe une tige de fer doux jwr une de ses extrémités,
tandis que l’autre est libre ;
on fait courber cette tige à l’aide d’un
poids additionnel placé à l’extrémité libre. Si on fait passer un cou-
rant électrique dans. une hélice entourant la tige de fer, celle-ci
s’aimante immédiatement, et aussitôt elle se redresse; ce qui an-
nonce un changement dans son élasticité (Guillemin).
L’action produite lors de l’aimantation du fer est rendue manifeste
par les changements de dimension des corps. D’abord on a con-
staté ce résultat remarquable, que le volume d’une barre de fer
soumise à une forte aimantation ,
ne changeait pas sensiblement.
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80 MAGNETISME.
lieu de barres de fer, on emploie des fils de fer soumis à une cer-
taine tension, il peut se faire qu’au moment de l’aimantation oc
soit une diminution de longueur, au lieu d’une augmentation ,
que
l’on observe.
fil de fer ou une barre de fer à moitié dans une hélice, au moment
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MAGNÉTISME. H
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,,
82 MAGXKl'lSME.
les sons diminue. Les sons dus au passage des courants électri-
ques dans les fils de fer et dans les tiges de ce métal doivent être
rapportés probablement à une expansion subite des molécules
comme semble résulter des expériences de M. Bcntson.
cela
Les changements moléculaires qui ont lieu dans le fer aimanté
sont encora rendus sensibles par une expérience de M. Grove,
qui montre qu’une armature en fer doux éprouve une élévation de
température de plusieurs degrés quand on l’aimante et qu’on la
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MAGXËTISUB. 83
Fi#. 17».
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84 MAGNETISME.
Fig. 175.
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MAGNÉTISME. 85
le sens de la rotation.
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80 MAGNETISME*
tons cas, dans ces substances, les effets sont plus faibles que dans
d’autres corps (E. becquerel).
Lorsque l'on comprime ou tord les corps soumis à l’action de
l’aimant , il y a diminution dans la rotation circulaire magnétique;
comme les actions moléculaires font naître la double réfraction
dans les corps, et que les substances biréfringentes offrent une
action plus faible que les autres, il n’est pas étonnant que le phé-
nomène présente moins d’intensité (Matteucci, Wertheim).
M. Faraday a observé ces effets pour la première fois avec du
verre pesant (silico- borate de plomb), qui manifeste le phéno-
mène à un haut degré. Pour donner une idée de l’étendue de la
rotation, nous dirons qu’avec un prisme de 3 ou i centimètres
d’épaisseur et un appareil semblable aux précédents, si l’on fait
usage d’un courant provenant de vingt couples de Bunsen, on
peut avoir de 15 à 20 degrés de déviation du plan de polarisa-
tion.
dont nous parlerons dans les livres suivants. On peut alors dépla-
ça- un corps dans le champ magnétique compris entre ces deux
lames sans que l’action change d’intensité. Ce point établi, il est
évident que l’on peut vérifier la loi de l’épaisseur, en mesurant
séparément l’intensité magnétique de 1 appareil, puis la rotation
du plan de polarisation, et les comparer l’une à l’autre. M. Verdet
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MAGNETISME. 87
ROTATIONS
rapportées ACNÉTISME
substances. DENSITES. OBSERVATEURS
a l'eau spécifique.
distillée.
Verre pesant (
1" échantil.). » 4,9* (*) 2» Verdet.
td. (2* écltantil.j. » 4,00 U id.
Flint blanc M 2,30 U id.
Biclilorure d'etain 1» 3,22 » Bertm.
Sulfure de carbone. 1»
2,93 — 1,33 h. Becquerel.
Dissolution aqueuse de clilo-
rure de calcium » 1,61 — 1,16 id.
Dissolution aqueuse de clilo-
-
i
;
Dissolution aqueuse de pro -
On voit que les rotations ne sont pas en rapport avec les attrac-
(*) Ce» troi» nombre» ont été déduit» des déterminations faites par M. Verdet par
rapport au sulfure de rarbone' ;
pour ce dernier corps nous avons admis le nombre
2,93, trouvé par rappoit S l'eau.
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,
88 MAGNÉTISME.
tique, sont sensiblement les mêmes que celles qui ont été trouvées
par M. Biot pour substances dont les molécules sont douées
les
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MAGNÉTISME. 89
les rotations produites sur les corps, et en particulier sur les cris-
taux biréfringents , et qui est fondée sur le fait du passage de la lu-
tion dans les gaz et dans le vide, ce qui n’a pas lieu. La présence
de particules matérielles placées sur la route du rayon lumineux
est indispensable, et même, comme on l’a vu, la rotation dépend
tellement de la nature des substances qu’elle peut varier au moins
de I à 10, suivant le corps mis en expérience. Ainsi on ne peut
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90 MAGNÉTISME.
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MAGNETISME TERRESTRE. 91
LIVRE X.
MAGNÉTISME TERRESTRE.
CHAPITRE PREMIER.
Description et asage des appareils.
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,
92 NAGXETISMB TERRESTRE.
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 93
naison.
Quant à magnétique terrestre, on la détermine par la
l’intensité
considération suivantesupposons que l’on transporte sur diffé-
:
X = R cos 0 ,
Y = R sin 0.
R iudique l'intensité ,
X cl Y les composantes horizontales et verticales, <J l'incli-
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94 MAGNÉTISME TERRESTRE.
lOlSXOLEI.
f rfy
=i«(t
tfR rfx
T
,
9 '
* •
Y
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. ,
MAGNÉTISME TERRESTRE. 95
Ce cercle repose sur un axe [tassant dans une boite s fixée sur un
trépied tu, muni de vis calantes vvv.
Une lunette de repère T est fixée au cercle ss, et une vis de rap-
l*el R sert à maintenir et à faire tourner ce cercle de manière à
amener la lunette sur un point fixe. Ce point de repère sert à s’as-
surer que le cercle n'a pas été dérangé pendant tout le tenais de
l'observation
La boite dans laquelle passe l'axe du cercle est fixée à demeure
sur le trépied.
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ae MAGNÉTISME TEBRESTRK.
barreau ,
et que l’on recouvre au moyen de deux boites B'B' qui
viennent s’adapter dans le châssis et qui y sont maintenues au
moyen de vis de pression.
Ces boites sont percées chacune de deux ouvertures L, M : l’une,
inclinée et supérieure, est dirigée du côté du microscope, pour
permettre d’observer les extrémités de l’aiguille ;
l’autre est située
en dessous de la boîte ,
afin d’éclairer et de pouvoir lire au moyen
d’une feuille de papier.
L’aiguille est un barreau de forme triangulaire, ayant O”, 50 de
longueur, 0", 01 5 de largeur et 0“,0035 d’épaisseur. A chacune de
scs extrémités se trouve un anneau muni de fils en croix j, dont l’in-
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 97
sur lesquelles est tracée la ligne de foi que l'on suit à l’aide du
microscope. De chaque côté de la ligne de foi sont tracés plusieurs
millimètres destinés à déterminer l’amplitude des oscillations de
l’aiguille et à établir leur égalité de chaque côté de cette ligne.
Chaque millimètre est divisé en quatre parties.
00, pinces pour fixer l’aiguille lorsqu’on est en voyage.
QQ, traverses pour retenir les boites qui recouvrent l’aiguille.
L’aiguille a la forme d’un parallélipipède rectangle, posé de
champ dans le crochet M, attaché à un assemblage de fils de soie
sans torsion.
On dispose d’abord l’appareil dans le plan du méridien magné-
tique; après l’avoir nivelé, on place les microscopes sur la ligne
de foi de l'aiguille, dont la trace est indiquée sur les deux plaques
d’ivoire. 11 est facile ensuite d’observer les déplacements que l'ai-
qui font marcher les microscopes, et l’on détermine ainsi les va-
riations que la position de l’aiguille éprouve dans le cours d’une
journée.
Des loupes mobiles FF sur les liges adjacentes U servent à lire
la position ou la course de chaque microscope sur la traverse qui le
porte ,
et qui règle son mouvement latéral.
Boussole d’inclinaison. La boussole d’inclinaison se compose des
parties suivantes, planches III, figure 4 :
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!)8 MAGMATISME TEHBESTRE.
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,
MAGNÉTISME TERRESTRE. 99
se compose.
A mer, ce procédé n'est pas praticable, en raison du mouve-
la
dans laquelle a et b représentent les inclinaisons observées dans les deux ptaus rec-
tangulaires.
Si l’on représente par N le nombre d’osrillalions faites par l'aiguille d'inclinaison
dans le plan du méridien (tendant le temps T par S' le nombre d'oscillations faites
;
T = ""
\/|
d'où l'on tire N' : R" ! : g :
g’.
Mais comme g est une composante de la force g qui agit dans la dnectiou de l’in-
cfiuaison I , on a g/ =
g sin I , et par conséquent
sin 1 — *1 — NJ!
- 1-
H’ N
7.
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,
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g j
Les trois premiers termes de cette proportion étant connus, le quatrième s’en
déduit. C’est à l’aide de cette formule corrigée des variations de température et des
observations faites sur des différents points que l’on a trouvé que l’intensité du ma-
gnétisme va eu augmentant de l’équateur aux pôles.
Celte formule n’est point applicable à la force qui fait osciller la même aiguille
lorsqu'elle est verticale, comme dans le cas où elle se trouve dans un plan |ierpen-
diculaire au précédent ,
attendu que dans ce cas, comme dans celui d’une aiguille
qui se meut horizontalement ,
la furce qui produit les oscillations n’est qu’une partie
r
des forces magnétiques du globe. Mais si l’on représente par N, N’, N le nombre
d’oscillations infiniment petites qu'exécute une aiguille pendant le temps T, lors-
= —9—s
N”g
d’où h» et
Mais comme g’ et g" sont les composantes de la force g qui agit dans la direction de
l'inclinaison ,
on a :
g' — sin. I, 9
’'
= jcos. I.
On en déduit ,
dans le cas de l’aiguille verticale, N’ =
N’’
jjjpj
;
,
et N1
,
=£ —
N"
pour
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|02 MAGNÉTISME TE B B EST BE.
Fig 177 La figure 177 représente uno vue
de cet instrument : il se compose
d'une botte portant à son entrée un
pivot qui peut être élevé ou abaissé
du pivot ,
et dont la circonférence porte à la fois des divisions en
degrés et les signes des vents.
pp' sont deux pinnules. la première ayant une fente étroite, et la
moyen de l’axe xx' qui est perpendiculaire à rr‘. C’est par ces deux
mouvements rectangulaires que la boite conserve son horizontalité ;
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 103
plaque exerce la même action que les pièces de fer qui se trouvent
sur un bâtiment. Dès lors celte plaque, placée d’un certain côté de
l'aiguille, doit détruire les effets de l’attraction locale.
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,
essais pour obtenir avec la plaque la même attraction que celle qui
est observée dans le vaisseau. Après quoi on mesure avec soin la
distance de la plaque à la verticale passant par le pivot de l’aiguille,
et la distance verticale au-dessous du limbe; puis on fait un trou,
et l’on introduit une tige dans une des parties du trépied employé
pour la boussole azimutale à bord.
Nous devons faire remarquer qu'en raison d’erreurs inévitables
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MAGNETISME TERRESTRE. 105
line action telle sur ces diverses pièces, que la marche du chrono-
mètre devaitêtre accélérée ou retardée suivant la position de ce der-
nier par rapport aux masses de fer qui se trouvaient à bord des
vaisseaux.
En partant de l’opinion de M. Barlow, que le balancier d’un chro-
nomètre, ou au moins son ressort, soit susceptible d’acquérir la
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100 MAGNETISME TERRESTRE.
retard de 2" par jour, quand le point de 12 heures était tourné vers
le midi, et seulement 0,7 quand il était placé à l'est ;
mais aussitôt
que le chronomètre était replacé dans sa première position, le re-
afin que son pouvoir puisse être égal à l’action moyenne du fer du
vaisseau on a un moyen prompt de s’assurer, avant d’envoyer un
,
mageétomEtrks.
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;
11, 12, 13, 14, 15, 16, planche Ve , représentent toutes ces parties
en plans et coupes.
On voit dans lu ligure 7 le porteur, sa vis et le fil, vus de l’ouest;
an est une planche fixée au plafond ;
bb, deux tringles de bois fixées
sur cctle planche, et dans lesquelles un châssis dd peut être mft de
l’est ù l’ouest; deux
en saillie ce supportent ce dernier;
liteaux
deux porte-vis en cuivre jaune cr sont fixés au plancher au moyen
de vis, etc.
La ligure 8 représente le porteur avec la vis et le fil vus du sud ;
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108 MAGNÉTISME TERRESTRE.
double crochet , avec les trois pivots destinés à recevoir les extré-
mités de la goupille attachées au qui y est fixé.
fil
goupille avec les deux pointes destinées à être reçues dans les deux
trous de ce pivot pratiqués sous les crochets du cercle de torsion ,
fil est attaché, et qui est maintenue par son extrémité inférieure
formant un nœud à collet.
La figure 1(> est le modèle de l’échelle qui doit être réfléchie dans
le théodolite, et dont l’image est observée dans le miroir , à l’aide
de cet instrument.
Après avoir fait connaître avec détails toutes les parties dont se
compose le magnétomètre , nous allons indiquer les rapports qui
magnétique.
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 10 !)
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110 MAGNÉTISME TERRESTRE.
mum ;
puis à prendre la moyenne, qui donne la position cherchée.
Ce procédé néanmoins a lie soin d’être modifié lorsque les oscilla-
tions ont une étendue considérable, attendu que, dans ce cas, l'ai-
guille n’oscille pas également de chaque noté du méridien magné-
tique; il ne peut être admis non plus qu’avec certaine restriction
lorsque les oscillations sont petites.
Le second procédé pour déterminer la position exacte de l'ai-
guille, quand elle n’est pas en repos, est fondé sur ce principe,
que le milieu des deux positions do l’aiguille correspondant toutes
deux exactement à deux instants qui différent entre eux d’une du-
rée d’oscillation , coïncide avec le méridien magnétique dont la po-
sition aura été admise comme terme moyen entre ces deux instants,
quelles que soient les périodes d'oscillation dans lesquelles ces in-
stants puissent tomber. Ce principe serait vrai ,
si des causes exté-
rieures ,
telles que la résistance de l’air et autres ne contribuaient
pas à diminuer l'amplitude des oscillations, et si, pendant ce court
intervalle, un changement dans la situation du méridien magnétique
ne pouvait pas être considéré comme uniforme. Lorsque les oscilla-
tions ont peu d'étendue, on peut négliger la première circonstance,
ainsi que la deuxième, attendu que, dans le premier cas, on peut
considérer comme uniformes les variations de la déclinaison dans
un court intervalle de temps.
Si donc l’on veut connaître la position de l'aiguille à l’instant T,
il suflira, quand l’aiguille ne fera plus que de très-petites oscilla-
tions. d’observer les positions réelles qu’elle occupe dans les in-
stants T — ^ t,
et T-+- J
t, etc., t indiquant la durée d’une oscilla-
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—
d’une forme quelconque, suspendu à deux fils dont les parties ont
de la cohérence, est soumis à l’action de la gravité, les conditions
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112 MAGNÉTISME TERRESTRE.
rieurs des fils ne se retrouve parallèle à la droite qui passe par les
points d’attache supérieurs.
L’appareil offrant les moyens de mesurer les angles entre les trois
positions en question, le rapport des deux forces directrices com-
posantes peut être calculé, et l’on peut obtenir par conséquent une
mesure absolue de la force directrice du magnétisme terrestre.
Il est, du reste, très-avantageux de placer le barreau magnéti-
que, relativement aux autres parties de l’appareil, de manière que,
dans la position moyenne d’équilibre, il forme avec le méridien
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MAGNÉTISME TERRESTRE* 113
sont adaptés au plan du cercle sur lequel sont attachés les fils de
suspension, et au-dessous se trouvent l’étrier et son alidade; le
pièce sans qu’il soit besoin d’autre moyen de mesure. Une vis v
sert à fixer le cylindre sur l’axe.
Le miroir M, sa tige aa, son alidade a'a', faisant corps (fig. 20),
composent la seconde pièce tournante ; ces trois pièces tournent
ensemble dans la boite du cercle DD.
L’angle de rotation peut être mesuré au moyen de l’alidade du
pivot qui est recourbé à ses deux extrémités, auxquelles sont fixés
deux nonius NN (fig. 18) reposant sur le plan du cercle. Une vis
de pression v' (fig. 17 et 20) serre la pièce contre le plan du cercle
et arrête tout mouvement.
Cette seconde pièce, au besoin, pourrait suffire; mais l’usage
montre qu’il est quelquefois besoin de se servir de la première. La
T. III. 8
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4
1 1 MAGNETISME TERRESTRE.
troisième pièce tournante est composée île l’étrier avec son ali-
dade ;
elle le cercle, comme on le voit ligures 18 et 19
repose sur .
agit immédiatement sur le cercle auquel sont fixées les vis de sus-
pension des fils V V, et la force directrice du magnétisme terrestre,
qui agit en rnéme temps sur l'étrier dans lequel se trouve le barreau
aimanté. Dans le cas oii les directions de ces deux forces font entre
elles un angle, elles tendront naturellement à faire tourner les
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MAGNETISME TEBJtKSTKE. 116
ticde l’appareil pèse 12^, et est fortement aimanté. M. Gauss
pense qu’il faut employer des aimants plus forts dans cet appareil
que dans le magnétomètre unifilaire.
(•) le centre de gravite étant amené ainsi au même point que l'axe magnétique,
les changements de la fui ce verticale .sont eu rapport avec les changements de poai-
tion de l'aiguille par la formule :
ÎF
— =cos.
P
o. cotan. 0 (g ;
8 .
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MC MAGNETISME TEHBE9TBE.
Appareil» enregistreurs. Dans les observatoires où l’on cherche à
avoir des indications non interrompues touchant les variations du
, magnétisme du globe, on a disposé des appareils capables de tracer
eux-mêmes leurs indications. Nous citerons les appareils construits
par M. Droocke , et qui ne sont autres que les trois magnélomètrcs
de M. Gauss, mais disposés de façon à ce que leur position donne
lieu à des indications tracées par la photographie et capables d’in-
diquer quelles ont été à chaque instant les positions des barreaux
aimantés, et par conséquent les variations de l’intensité magnéti-
que. Voici, du reste, leur description sommaire :
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,
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118 MAGNÉTISME TERRESTRE.
une distance d’environ 70 centimètres. Les rayons lumineux éma-
nés de ta petite fente de chacune des cheminées métalliques qui
entourent les becs se réfléchissent sur le miroir concave , et sont
concentrés sur le papier par des lentilles plan-cylindriques L, L'.
A la distance à laquelle sont placés ces instruments, un angle de
f 0 est représenté par
une distance de 54 millimètres sur le papier;
mais on peut agrandir les résultats autant que l’on veut, en chan-
geant la distance des appareils.
Le magnétomètre-balancc, ou le magnétomètre pour la mesure
do la force verticale, est représenté figure 179.
Fig. iis. Dans cet instrument ,
le barreau
aimanté est mobile autour d’un arc
horizontal, comme le fléau d’une ba-
lance; il est fixé à l’extrémité d’un
long couteau d’acier C qui repose sur
des plans d’agate ;
l’autre extrémité
du couteau est terminée par un mi-
roir concave surmonté d’un petit mi-
roir plan tn. On donne à l’appareil
la plus grande sensibilité possible au
moyen de la vis P qui règle le centre de
gravité ;
la vis F horizontale, dont on
n’aperçoit que l’extrémité, sert à éta-
blir l’équilibre du barreau aimanté.
La clef R sert à abaisser ou à élever la fourchette F, et par suite à
faire reposer le couteau sur les plans d’agate quand l’appareil est
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MAGNETISME TEBBESTRE. 119
Une fois que les indications ont été tracées par ces appareils ,
il
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no MAGNÉTISME TERRESTRE.
nouvelles oscillations ;
enfin ,
de mesurer la distance des centres de
gravité de ces deux aiguilles et leurs moments d’inertie rapportés à
leur axe de rotation passant par ces mêmes points. Les résultats
fournis par toutes ces expériences suffisent pour calculer la valeur
de la fonction à une époque déterminée.
Il suffit, pour appliquer cette méthode, que l’aimantation des
aiguilles ne change pas pendant la durée de l’expérience par leur
action mutuelle et par celle de la terre; conditions faciles à remplir,
en opérant avec des aiguilles dans lesquelles la force coercitive soit
(*) Supposons que l'on représente par F,/, / les intensité! comparées de la terre
et îles deus aiguilles, et que l’on fasse usage des formules analytiques de Poisson,
ainsi que des valeurs déterminées par les expériences indiquées; on aura les trois
équations :
F/ =
F / = *'\
//’
k ,
k', k" représentant des quantités dépendantes du nombre des oscillations.
Fo multipliant les deux premières équations , on a :
Y'fJ' — k kK .
F’*"’ =
et par suite
conçoit ,
d'après cet aperçu ,
comment on peut rendre la valeur de l'inleusité magné-
tique de la terre indépendante de celle de chacune des aiguilles.
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MAGNETISME TERBESTBE. 121
CHAPITRE II.
DECLINAISON.
ont été observées avec les anciens appareils. Nous donnerons en-
suite les résultats obtenus par les procédés de M. Gauss précédem-
ment décrits.
Faute d’observations, on ne peut remonter au delà de 1580.
A cette époque, à Paris, l’extrémité nord de l’aiguille déviait à
1
l’est de 1 ° 30' ; en 1063, l’aiguille se trouvait dans le méridien
terrestre ;
depuis lors , la déclinaison est devenue occidentale; en
1811, elle avait atteint son maximum, et depuis elle a continué à
diminuer.
Voici, du reste, le tableau des observations de la déclinaison
faites à Paris et à Londres depuis 1580 :
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132 MAGNÉTISME TERBESTBE.
DECLINAISON. DÉCLINAISON.
ANNEES. ANNÉES.
PARIS. LUNDI PARIS.
üJ
jjnS
I
1622 U U 6 12 1815 M N 24 18
IG34 M U 4 5 1816 22 25 24 18
1657 U M 1817 22 19 » »
0 0 1818 22 22 U »
1662 » U
1663 0 0 » *
1819 22 29 M 1*
!
1672 II U 2 30 1823 22 23 24 9
1 1678 1 30 ouest. M w 1824 22 23 M »
mVTjm 8 10 9 40 182.3 22 22 W *
1720 » M 13 10 1827 22 20 U »
ïïrl M U
M
10 10 1828 22
22
6 U
M »
1760 » 19 30 187.9 12
1707 la io U » 1831 U »
1774 u V 22 20 IS32 22 3
S
1
1778 » » 22 11 ISIS 22 4
1780 19 55 M « 1849 20 34
1785 22 0 M M 1 850
1700 H H 23 39 1831 20 25
M U 24 30
1805 22 5 M * c
|
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MAGNÉTISME TBBBESTBE. 133
[
ANNÉES. DÉCLINAISON. ANNÉES. DÉCLINAISON.
on la voit légèrement à
en 1605 ; de 1605 à 1609, elle devient
l'est
a trogradé vers l’est, et que, dans les neuf mois suivants, sa marche
a générale, au contraire, s’est dirigée vers l’ouest. »
magnétique qui influence l'aiguille à Londres était placé, en ISIS, sous la latitude
nord 75“ 2'. et la longitude 67° 4l' ouest, il en lira la conséquence que le mouve-
ment était uniforme et de 4" IV en dix ans. La déclinaison observée à Londres et
celle calculée d'apres une formule assez simple ,
de 1660 à ISIS, présente une diffé-
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,,
périodiques.
La position géographique du lieu où l’on observe exerce-t-elle
une influence sur ce phénomène? Est-il moins marqué près de l’é-
quateur terrestre que dans nos climats ? Voici ce que les observa-
tions nous apprennent :
A Paris la moyenne de la variation diurne est pour avril , mai
, ,
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MAGNÉTISME TERRESTRE* 125
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,
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MAGNBTISMK TKBRESTBF.. 127
de son minimum.
er
Les annotations régulières ont commencé le 1 janvier 183i ;
mais, dans les relevés qui ont été faits, on a annulé les observations
de janvier, de février et de la première quinzaine de mars, sur l’exac-
titude desquelles on ne pouvait compter. Les résultats obtenus ont
montré 1" que les différences des déclinaisons moyennes du matin
:
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,
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2
T. 111. 9
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130 MAQ.NSTISMK TERRESTRE.
Digilized by GoogI
,
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132 MAGNÉTISME TEBBESTBE.
mais nous ne parlerons seulement ici que des observ ations de 1830,
qui suffisent pour donner une idée complète de la marche géné-
En général ,
les vents les plus violents restent sans influence sur
l’aiguille aimantée ;
très-souvent on observe à Gcettingue, pendant
le plus violent ouragan, un état extraordinairement tranquille de
l’aiguille. Il en est de même des orages, qui , non-seulement à Guet-
lingue, mais encore en d’autres lieux, ont une influence peu visi-
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,.
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134 MAGNETISME TERRESTRE.
beaucoup do forces agissent, indépendantes peut-être les unes des
autres, ayant différents sièges, et dont les actions se confondent
dans des proportions fort inégales, en raison de leur position et de
leur distance, ou qui peuvent s’iniluenrer réciproquement, de ma-
nière que l’une commence à agir quand l’autre n’a pas encore cessé.
Au milieu de ce conllit , il est difficile de suivre la marche du phé-
nomène ;
cependant l’on parviendra peut-être à démêler ces diver-
ses causes, lorsque la participation aux observations simultanées
aura reçue une plus grande extension.
Nous disons qu’il n’est pas rare de trouver en des endroits parti-
culiers un petit écart qui n’a pas son analogue dans d’autres lieux.
11 un peu hasardé de considérer ces écarts comme
serait peut-être
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MAGNÉTISME TIRBESTRE. 135
guille d’inclinaison ;
mais Arago ne regarde pas cette supposition
comme applicable dans nos climats. En effet, presque toujours
l’aurore, qui, à son apparition, le soir, déviera la pointe nord de
l’aiguille vers l’orient, a déjà produit, le matin, un dérangement
en sens opposé. On fera remarquer de plus ,
suivant le môme phy-
sicien, qu’il arrive que l’aurore agit à Paris, lors môme qu’elle ne
s’élève pas au-dessus de l’horizon.
Voici actuellement quelques observations faites à Bossekop, dans
la partie la plus septentrionale de l’Europe, là où les aurores pa-
raissent dans tout leur éclat. Quand celles-ci n’offrent que des va-
peurs diffuses disposées en arcs ou en plaques éparses, la pertur-
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36 MAGNÉTISME TBBRESTRB.
Variations de l'inclinaison. L’inclinaison de l’aiguille aimantée
est soumise, comme la déclinaison , à des variations continuelles,
régulières et irrégulières. Parlons d’abord des variations séculaires
et annuelles.
INCLINAISONS. INCLINAISONS.
ANNÉES. ANNÉES.
PARIS. I.ONDRES. PARIS. LONDRES.
1708 GU 51 M 1832 67 41 I»
1800 lr 70 35 1834 67 21 M
1800 G9 12 M 1835 67 24 1»
1810 G8 50 M 1836 67 76 »
1814 G8 3G 11 1838 67 14
IMG 08 40 » 1839 67 13 B
1817 G8 38 M 1841 67 9
1818 GH 35 70 34 1849 66 44 B
1819 GH 25 M 1850 66 37 B
1820 G8 20 M 1851 66 25 B
nes de l’inclinaison ,
a trouvé que l’inclinaison pendant l’été était
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,
logues de la déclinaison ;
le mode d’observation est le même.
Les variations de l’intensité sont exprimées en parties de l’é-
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138 MAGNÉTISME TBBHRSTRF..
de sorte que l’on ne considère que les points extrêmes des lignes
qui représentent en position et en grandeur la déclinaison et l’in-
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MAGNÉTISME TBRflESTBB. 139
t en silo; ensuite ces points extrêmes, qui sont cotés avec les nom-
bres exprimant les temps, sont réunis par des lignes droites, de
sorte que l’on a une ligne brisée qui sert à faire connaître l’état de
la force magnétique à chaque instant ce mode de représentation
:
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,
CHAPITRE III.
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MAGNÉTISME TEHBESTHE.- 1 4 J
principales observations de déclinaison faites sur tout le globe depuis ISO0, extrait
du tableau général des observations magnétiques dressé par M. le capitaine Du-
perrey.
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142 MAGNÉTISME TERRESTRE.
suite ,
et passe au sud entre Sumatra et Bornéo, et, traversant de
nouveau l’équateur au-dessous de Ceylan, d’où elle passe à l’est
mer Blanche.
Cook avança aussi qu’il existait encore une troisième ligne sans
déclinaison vers le point de la plus grande inflexion magnétique ;
gulier autour des pôles terrestres, les deux pôles du nord allant de
l’ouest ii l’est dans une direction oblique, et les deux autres de l’est
à l’ouest aussi obliquement.
II assigne à ces révolutions, d’après les observations faites anté-
rieurement à 1817, les durées suivantes :
revu les calculs qu’il avait faits, pour déterminer la position des
pôles magnétiques, ainsi que le temps de leur révolution. Voici les
Pôle fort au nord. Les observations faites en 1813 par les offi-
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UAOlf RTISME TBRRBSTBE. 143
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144 MAGNÉTISME TEBHKSTRK.
I .atilode mil. Longitude ouest. Mouvrai, en 104 ans. Mmivcm. annuel.
qio
1760, 64» 7" .1.1 l \
"
280 13 i" 1G 57
1774, 77 17 123 17 )
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 145
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-
peu considérables.
M. Barlow a fait une comparaison semblable, non en assignant
le lieu du pôle, mais en le déterminant d’après l'inclinaison et la
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MAGNÉTISME TBHBESl'BK. 147
liaison dont flous avons parlé plus haut ne peuvent avoir d’autre
importance que de grouper d’une manière méthodique les observa-
tions faites à une époquè déterminée, surtout depuis que M. Duper-
rev a trouvé un moyen graphique à l’aide duquel il a tracé la figure
des méridiens magnétiques tels qu’ils doivent être considérés dans
l’état de no3 connaissances (
pl. VIII).
(*) MM. Gauss et Weber ont publié une carte des parallèles magnétiques dans
10 .
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148 MAGNÉTISME TERRESTRE.
Observations d'inclinaison faites en différents points du globe.
Les observations relatives à l'inclinaison ont occupé les voyageurs
non moins que celles de la déclinaison ;
aussi en trouve-t-on un grand
nombre dans les relations qu'ils ont publiées; mais elles paraissent
avoirmoins d’importance, en raison du rôle qne jouent les décli-
aqoelle chaque parallèle porte une cote numérique. Cette cote est un paramètre
variable qui se présente dans l’équation générale des parallèles magnétiques, et qui
a la même valeur dans toute l'étendue de ces courbes, mais qui varie en passant
de l'une à l'autre. Dans la théorie générale du magnétisme , chaque parallèle est
considérée comme étant l’intersection de la surface de la terre avec une surface
de niveau magnétique. Il y a une infinité de telles surfaces de niveau ; elles jouis-
sent de celle propriété, qu’en chacun de leurs points la normale à la surface repré-
sente la direction des forces magnétiques terrestres. La propriété qu’ont les paral-
lèles magnétiques d’ètre normaux à l’aiguille aimantée est une conséquence de
cette propriété générale.
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,
MAGNÉTISME TERRESTHK. I 19
sons, n’étant plus comptées à partir d’une direction unique des ver-
ticales, expriment deux faits à la fois: l’un qui dépend uniquement
de l'action du magnétisme, l’autre de la direction particulière que
suit chaque verticale ; et l’on conçoit alors que la relation que nous
établissons par nos courbes, entre les valeurs égales de l’inclinai-
son , n’a plus de rapport avec la relation que les directions des ai-
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150 MAGNETISME TERRESTRE.
rige vers l’ile de l’Ascension , passe à 1° 40' au sud de cette ilo des- ;
dc celle courbe les observations voisines des lieux qu'elle parcouit. Ou sait que
M. Biot, résumant tonies les actions australes et boréales de magnétisme terrestre
en deux centres d'action qu’il place à nue très-petite distance du centre du glulre,
,
taug. 1 = 2 tang. L.
I étant l'inclinaison et I. la latitude magnétique. C’est de relie formule dont M Mor-
let a fait usage.
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UAOSÉTISMB TERRBSTBB. Ul
hlement de l’équateur terrestre, qu’elle ne parviont à rencontrer
qu’entre <(16° 35' de longitude occidentale et 17.V 44' de longitude
orientale; espace dans lequel se trouve son nœud polynésien. A
partir de ce nœud, la ligne sans inclinaison commence son excur-
sion dans l’hémisphère boréal en passant à peu de distance au sud
des lies Mathews, Oualan, Valientès, Hogoleu, Oulié et Palaos,
qui appartiennent au vaste archipel des lies Caroiines ;
passe ensuite
sur la position de la ville de Mindanao ot sur la pointe nord de Bor-
néo, d’où elle se dirige vers la pointe nord de Geylan, où se ter-
minent les observations les plus récentes qui ont servi k fixer sa
position.A l’est de Ceylan, elle se dirige vers la partie méridionale
de nie Socotora, dont elle coupe le méridien par <<" 40' de latitude
nord , à en juger du moins par les observations déjà fort anciennes
de Panton, corrigées empiriquement; elle redescend ensuite obli-
quement vers le sud, en traversant l’Afrique, pour venir rejoindre
San-Tomé, où se trouve son nœud atlantique.
l’ile
« L’on voit que ces pôles ne coïncident pas avec les extrémités
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153 MAGNÉTISME TBBBESTHE.
« J’ai déjà dit que les lignes d’égale inclinaison exprimaient un
fait qui ne dépendait pas uniquement de l’action du magnétisme.
A ce titre, la ligne sans inclinaison ne devrait pas être considérée
comme un véritable équateur magnétique, il en est de cette courbe
comme des lignes sans déclinaison auxquelles on avait donné et
,
pas aussi grave pour la ligne sans inclinaison que pour les lignes
sans déclinaison. Pour m’en assurer, j’ai cherché quelle serait la
nord et sud serait égale à zéro; ce qui est à peu près la moyenne
des latitudes de la ligne sans inclinaison. J'ai trouvé que la figure
direction qui diffère bien peu de celle que j’ai obtenue ci-dessus
pour l’axe du plan moyen de la ligne sans inclinaison. »
Intensité magnétique du globe en divers points de sa surface.
M. de llossel ,
qui accompagnait d’Entrecasteaux dans son voyage à
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 153
tions à Carthagène des Indes (lat. bor. 10“ 25’), en avril 1800, à
celle qui est représentée par 241 à Madrid (lat. bor. 40“ 15'),
Al. de Humboldt a découvert un autre fait très-important : c’est le
faites dans les expéditions anglaises aux régions polaires et dans les
voyages autour du monde par les navigateurs français.
Nous nous bornerons seulement à dire qu’en représentant par 1
l’intensité magnétique il l’équateur (magnétique), l’intensité varie
de 1 à 1,85 en s’élevant dans les hautes latitudes, comme cela ré-
sulte de l’examen du tableau suivant :
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.
LIEU INTENSITE
ANMF.Ë. LATITUDE.
DES OBSERVATIONS. MAGNÉTIQUE.
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MAGNÉTISME TEBHESTBE. 155
méridien parait varier de 0,8 à 1 ,0, entre deux points qui seraient
situés, l’un dans la partie méridionale de l’Afrique, l’autre sur les
côtes du Pérou ; que les valeurs extrêmes de l'intensité magnéti-
que, à la surface de la terre, sont dans le rapport de 4 h 2,4; et
enfin, se fondant sur l’intensité 4,8 observée par M. Sabine à New-
York ,
par 44° de latitude nord, et sur l’intensité 4,0 (non corrigée)
observée par M. de Rossel, à Van-Diémen, par 43° de latitude sud,
il pense que l’intensité magnétique doit être généralement plus
grande dans l'hémisphère boréal que dans l’hémisphère opposé.
M. Puperrey, auquel le magnétisme terrestre doit des travaux
importants, s’est appliqué à achever la carte des lignes isodynami-
ques qui était restée incomplète, faute d’observations dans l’hémis-
phère austral (voir pl. XI et XII). Les lignes isodynamiques sont
tracées dans la planche XI, sur une carte de Mercator, et dans la
planche XII suivant une projection polaire. Les lignes isodynami-
ques de l’hémisphère nord sont à pou près telles que M. Hansteen
les avait déjà tracées; mais celles de la zone intertropicaie et de
l’hémisphère sud ont éprouvé des modifications considérables. Les
observations faites à Payta, à Offak, à Sourabaya, à l'Ile-de-France,
au Port-Jackson et à Van Diémen ont fait remonter les lignes d’égale
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,
terre, suppose que le globe est parfaitement homogène, en sorte qu'elle ne fient cire
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,
tance en latitude est, terme moyen, de 9”, ce qui répond à 180 lieues
marines.
M. Duperrey n’admet pas cette multiplicité de pôles magnétiques
introduite dans la science par Halley, repoussée par Euler, et re-
produite plus tard par M. Hansteen. Les déclinaisons de 11 à 15*
nord-est observées par le baron Wrangel autour de la Nouvelle-
,
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158 MAGNÉTISME TERRESTRE.
CHAPITRE IV.
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VUGXÉTISMK TSHRKSTBE. 159
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160 MAGNÉTISME TEBBESTBE.
Hypothèses sur l'origine du magnétisme terrestre. On a fait jus-
qu’ici bien des hypothèses pour remonter à la cause du magnétisme
terrestre. Gilbert est le premier qui ait supposé que la terre fût un
aimant puissant dont l’axe coïncidait presque avec l’axe terrestre.
D’après cette hypothèse , les deux pèles magnétiques seraient à peu
de distance des pôles de la terre.
M. Hansteen a cherché à prouver, comme on l’a vu ,
qu’il devait
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MAGNÉTISME TERRESTRE. 161
minimum, quand
reurs ou plutôt les différences étaient réduites au
les deux pôles se trouvaient infiniment près l’un de l’autre , et à
très-peu de distance du centre de la terre.
11 résulterait évidemment de là que la terre ne devrait pas être
Nous avons indiqué, tome II, page 108, les recherches qui ont
montré que le sol pouvait être considéré comme conducteur de
t. ni. Il
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163 MAGXKT1SUF. TERRESTRE.
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KL ECTRO -DYNAMIQUE IT ÉLECTRO-MAGNÉTISME.
IG3
LIVRE XI.
ÉLECTRO-DYNAMIQUE ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME.
CHAPITRE PREMIER.
Action de l'électricité sur les aimants l'acier et le fer doux.
,
verte consiste en ce fait, que, si l’on approche d’un fil de métal qui
joint les deux pôles d'une pile, une aiguille aimantée suspendue sur
rte- 34. un pivot on voit celle-ci
+ — r
—- ,
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164 ELECTIIO-IïYNAMIQUE
après avoir passé cette aiguille dans les doigts, on la pose avec pré-
caution sur un vase d’un orifice un peu large et plein d’eau ; on
sait que cette aiguille, par un effet de capillarité, surnage sur le li-
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,
ET KLECTBO-XàGlXKTISME. 163
extrêmement lentes :
tions fussent
au moyen de cette disposition
l’aiguille fut préparée à obéir sans
difficulté à l’action du courant. Ils
résultante des actions exercées par tout le fil sur l’aiguille. M. De-
laplace qui a cherché par le calcul la force électro-dynamique
exercée par un élément de ce fil , a trouvé qu’en supposant la force
élémentaire agissant en raison inverse du carré de la distance, l’ac-
tion d’un long fil devait en effet varier en raison inverse de la simple
distance (').
(*) On peut démontrer comme il suit que, si fart ion eiercée par un élément il i
lit sur l'aiguille aimantée est en raison inverse du carre de la distance, l'action du
lit longitudinal c'a' (lig. 1 79 1er), supposé d’une longueur indéliiiic, sera en raison
inverse de la simple distance du (Il à l'aiguille.
Soit v' un élément du NI d'une longueur d.r , x étant la distance de C an point
M ;
soit ensuite mv' =r la distance de cet élément au rentre de gravité du l’ai-
guille très-petite, où l'action |ieut être considérée comme concentrée. Si l’on appelle
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, ,
•66 ÉLECTRO-DYNAMIQUE
MM. Biot et Savart ont cherché également si l’action de chaque
tranche de til était encore la môme dans toutes les directions à dis-
tance égale, ou si elle éprouvait des changements dans différents
sens. Ils tendirent à cet effet, dans un plan vertical un long fil cz, plié
Fig ns 1er. en un point de manière que les deux parties fis-
de l’aiguille A, l’action d’un élément du fil peut être supposée par hypothèse —j-.
Or, comme v’M —x si mM =6 ,
ft étant une constante dans iliaque expérience,
....
iljeudi a pour l’action d’un élément du
v
adx
lit
x’ + i»’*
1 (1)
1
+(0
est la différentielle de l’arc dont la tangente est ~ ;
si l’on prend la valeor de l’inté-
— iiû“ à + 90", et cette valeur est égale à «. On aura donc pour l’action du fil c’a’
OTZ
-jj-, c’est-à-dire que l’action sera en raison de la distance mM du fil au centre de
gravité de l’aiguille. Ou doit remarquer que si le fil élail circulaire et entourait le petit
barreau ni de façon à être partout à uni- distance b de son centre de gravité, l’action
, . ..... —
ti.lnh
=
de ce courant serait égale a , c est-a dire qu’elle serait double de celle
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ET ÊLECTHO-MAGNÉTJSME.
187
joint le milieu de cet élément avec
le pôle magnétique; cette
ac-
en outre inversement proportionnelle nu
tion est
carré de la distance.
Enfin on a reconnu par l’expérience que
l'intensité du courant
électrique est la même en un point
quelconque d’un fil de métal
qui joint les deux extrémités d’une pile.
Helices. Puisqu'une aiguille aimantée,
suivant qu’elle est placée
au-dessus ou au-dessous du til conjonctif,
se dirige perpendiculai-
i eurent à la direction
de ce fil, nvec cette différence néanmoins,
que,
dans chaque cas, le même pôle n’est pas dirigé
du même côté, il en
sent encore de même lorsque le fil sera
replié sur lui-même de ma-
nière ii former un circuit fermé, et que l’aiguille sera placée entre les
deux parties. 11 résulte de là que, si l’on plie le fil
sur
lui-même de manière à ce que le courant ne puisse
passer d une spire dans l’autre, condition qui est
rem-
plie en employant un fil recouvert de
soie , on forme
des hélices dont l’action sur l’aiguille aimantée aug-
mente en raison du nombre des spires. C’est ce prin-
cipe qui a servi de base à la construction des multi-
plicateurs. (Voir tome er
1
, page 65.)
On obtient le même résultat avec des hélices que
l’on forme en enroulant convenablement un fil de mé-
tal sur un tube de verre l’hélice est dextrorsum ou
;
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,
168 ÉLECTBO-DYNAMIQUE
fis. iso bi«. ligne parallèle à son axe, et la relation autour de l’axe
~eJLA( même du barreau. On prend une large éprouvette
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ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 169
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170 F.LBCTBO-DVHAMIQÜF.
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ET ÉLECTB0-M4GHBTISMB. 171
rent tout à fait les mêmes. Au lieu de faire passer l’électricité à tra-
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172 ÉLECTflO-DY PUNIQUE
l’action de se produire ,
résultat que l’on obtient en faisant traver-
placée à peu de distance d’un fil de métal qui joint les deux extré-
mités d’une pile, est attirée par lui, et retombe aussitôt que celle-ci
cesse de fonctionner.
Fig. i8i. On peut obtenir cet effet en
tendant un fil de cuivre MN en-
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ET ÉEECTB0-MAGNÉT1SHE. 173
bois M
et N, fixés à une (ablette
en bois. En plaçant dans l'inté-
rieur du tube AB des tiges d’acier
ab, de différentes grosseurs, on
reconnaît qu’elles sont aimantées
par le passage du courant dans le
fil de l’hélice ;
on lesplonge à cet
effet dans la limaille de fer, ou on
lesapproche d’une aiguille aimantée. Quand on substitue à la lige
en acier, au milieu du tube AU, une tige en fer doux, dont la lon-
gueur est un peu plus grande que AB, on reconnaît que cette tige
s’aimante également, mais seulement pendant le passage du cou-
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,
174 ÉLECTBO-DYNAHJQUE
plus rapprochées.
Nobili ,
ayant construit une spirale plane avec un fil de ciûvtc ,
plaça entre les spires isolées les unes des autres, perpendiculaire-
ment à leur plan, des aiguilles d’acier. Ayant fait passer des cou-
rants électriques à travers la spirale, il a vu les aiguilles situées vers
lo centre et vers la circonférence, s’aimanter en sens inverse. On
explique cet effet en remarquant que sur chaque aiguille il
y a
actions des spires extérieures et des spires intérieures qui ont lieu
en sens inverse : suivant que l’une ou l’autre action prédomine
l’aimantation est différente.
M. Abria a étudié, à l’aide de courants constants, l’aimantation
des aiguilles d’acier placées dans des hélices. Il a trouvé que. dans
une même hélice, non-seulement l'intensité magnétique absolue
des aiguilles de longueur et de diamètre variables , mais encore la
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ET BLBCTB0-MAGNBT18MB.
175
tativos fuitespour former des aimants artificiels doués d’une
grande
énergie mais les résultats obtenus ne sont rien en
;
comparaison des
effets produits dans le fer par l’influence
des courants électriques
énergiques. Il suffit d’enrouler autour d’un barreau de
fer doux, et
toujours dans le même sens un fil de métal recouvert
de soie ou
de coton, dans lequel on fait passer un courant électrique
pour avoir
un puissant aimant; ce fil agit comme une hélice, et,
d’après ce que
l’ona vu plus haut, le fer s’aimante en présentant des
pôles con-
trairesaux deux extrémités : on a alors ce que l’on nomme
un élec-
tro-aimant rectiligne.
Si l’on prend, au lieu d’une barre de
fer droite,
une barre de fer recourbée en fer à cheval et qu’on enroule
, le fil
en sens inverse autour des deux branches, on a un
électro-aimant
courbé ou en fer à cheval qui est d’autant plus
, commode pour
montrer les effets d'attraction produite par l’électricité,
que les deux
pôles sont plus rapprochés l’un de l’autre : dans ce
cas, l’arraature
en fi.- doux est attirée en vertu de
cette double action.
Fig. 183.
ler des fils sur des bobines rectilignes, ou bien sur des barreaux
de
fer placés sur un tour, et ensuite par leur réunion former
l’électro-
aimant.
11 y a des électro-aimants de toute grosseur : on peut employer
des tiges de fer depuis 1 centimètre de diamètre jusqu’à
10 à H
cen-
timètres. La force que l’on peut développer ainsi est
énorme elle ;
dépend de la force de de la longueur du fil de sa gros-
la pile,
,
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. ,
d’un fil métallique qui joindrait les deux stations. Nous verrons
dans les livres suivants le parti immense que la scienceen a tiré
pour la construction des télégraphes électriques, et l’esixiir que
l’on a de pouvoir arriver à la construction de machines électro-ma-
gnétiques. Nous devons faire remarquer seulement que celte énorme
puissance ne se produit presque qu’au contact, et diminue très-rapi-
dement, à mesure que le fer doux s'éloigne des faces polaires des
électro-aimants.
Conditions diverses des électro-aimants. Les effets produits dé-
pendent de plusieurs conditions dont nous allons successivement
parler: 1° de la nature du fer ou du métal magnétique dont est
formé l’électro-aimant;
2° l)e la nature de la substance servant d’enveloppe en partie
ou en totalité à l’électro-aimant;
3° Des dimensions des ban caux de fer et de leur forme
;
1° De la longueur et du diamètre des fils conducteurs ainsi que
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ET KLtClUO-MAGNÉTISJIE. 177
suite. La rapidité avec laquelle le fer perd son aimantation dès que
le courant cesse dépend aussi de la nature et de la forme de l’élec-
tro-aimant. Ainsi, en général, au moment où un courant cesse de
passer dans le circuit, si l'armature de 1
'électro-aimant est solli-
citée à tomber par un poids, ce n’est pas immédiatement que
l’armature tombe, mais quelques instants après. Le contact qui a
lieu entre l’armature et le fer de lelectro aimant se maintient ainsi
par suite d’une aimantation par influence qui subsiste pendant un cer-
tain temps; mais en arrachant violemment l’armature, alors le ma-
gnétisme disparait en partie, suivant le degré de pureté du fer. On
peut montrer par une expérience fort simple cette influence du
contact due à la proximité de l’armature : si entre l’armature et les
faces polaires d’un électro-aimant on met une feuille de papier, la
disparition du magnétisme cesse beaucoup plus vite, et l'armature
tombe que le courant cesse de passer.
aussitôt
Lorsque l’on emploie un faisceau de fils de fer doux au lieu d’un
cylindre massif de ce métal , on a remarqué que la désaimantation est
plus rapide ; cela tient probablement à un effet d’induction que nous
aurons à étudier plus loin : en effet, dans la réunion des fils, les cou-
rants par induction ne se développent pas comme dans un conduc-
teur homogène, et la cessation de l’aimantation est plus rapide. Mais
comme le poids porté par l'électro-aimant , toutes choses égales
d’ailleurs, est plus grand avec un barreau plein qu’avec l’autre, et
celui-ci étant d’ailleurs plus facile à fabriquer, on préfère l'emploi de
ce dernier.
Quand on fait usage de barreaux en acier au lieu de barreaux
en fer doux, ils s’aimantent également, et dépassent le maximum
d’aimantation que ces barreaux acquerraient par les procédés or-
dinaires; mais, quand le courant cesse, l’acier perd une partie de
sa puissance, et ne conserve qu’un excès dépendant de sa force coer-
citive. Il résulte de là qu’à l’aide de ces procédés, ou même avec un
électro-aimant ordinaire en fer doux, on aimante l’acier plus éner-
giquement que par les autres procédés connus.
On peut faire varier la rapidité de désaimantation du fer dans des
limites très-étendues, en diminuant l’intensité du courant, en em-
ployant du fer très-bien travaillé et très-doux, en évitant le contact
et
entre les armatures et le fer. C/est ainsi que dans les appareils d’in-
duction analogues à ceux que nous décrirons plus loin, et que dans
T. III. 12
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,
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ET ÜLECTB0-5IAGNKTISME. KO
nombre d'alternatives d’aimantation, emploie-t-on des enveloppes en
ivoire ,
en bois , en carton , ou faites avec un corps non conducteur.
La forme des électro-aimants dépend des effets que l’on a en vue.
Quand ils sont rectilignes, à égalité de conditions, la longueur influe
sur leur puissance; mais, quand ils sont en fer à cheval, la longueur
n’influe pas, la distance des deux pôles restant la même : cet effet
provient de l’action des armatures rapprochées (Nieklès).
Mais si, sans rien changer à l’intensité du courant et à la lon-
gueur du fil ,
on fait varier la distance qui existe entre les branches
polaires d’un électro-aimant, alors l’action exercée sur l’armature
ne reste pas la même. M. Nieklès, en étudiant les effets produits
à l'aide d’un électro-aimant en fer à cheval de la forme de celui
indiqué fig. 183, dont on pouvait approcher ou reculer à volonté
l'une des branches de l’autre, a trouvé que la puissance d’aimanta-
tion s’accroît d’abord régulièrement comme dans les électro-aimants
rectilignes, puis décroît ensuite après avoir passé par un maximum,
variable avec l’intensité du courant et dont l’amplitude augmente
avec cette intensité. Ainsi, pour de faibles courants et en variant peu
les distances des branches de l’électro-aimant, l’action est à peu près
la même, comme M. Dub l’avait observé; mais, quand l’intensité du
courant est très-grande, la puissance magnétique augmente avec
l’écartement, même lorsque celui-ci est de 30 centimètres (Nieklès).
Ainsi, dans la construction des électro-aimants en fer à cheval,
il faut avoir soin de donner aux branches un écartement approprié
à l'intensité magnétique que l’on se propose de développer. En gé-
néral ,
on s’en tient aux dimensions suivantes : la longueur de cha-
que branche enveloppée de fil varie entre *2 fois et demie et i fois le
diamètre du barreau de fer; l’écartement des branches à l’intérieur
a de fois et demie à 2 fois le diamètre du fer; quant à la longueur
I
du fil enroulé, elle dépend des effets que l’on veut produire, et on
entoure habituellement les deux branches jusqu’à ce que les bo-
bines de chaque côté se touchent par les dernières rangées des
tours de spires de fil.
On peut encore donner aux électro-aimants différentes formes :
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,
,
Fi?, «t.
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KT LLELTRO-M A(i X É TISM K. 181
(*) En admettant que l'action exercée sur une armature en fer doux soit propor-
tionnelle au cairé de l'intensité du courant ,
il est facile d'en déduire la longueur à
donner à un fil métallique pour avoir le maximum d’action magnétique d’une pile
déterminée. Soit R la résistance de la pile et F. son pouvoir électro-moteur ;
soit r
Ainsi dans les limites où les lois précédentes sont applicables, quand le fil conduc-
teur enroule autour de l’èleclroaimant a une résistance égale à celle de la pile,
> m
p = 220 <f tang
0)0u0ardi
.
W *.
finie, puisqu'il suffit de supttoser -77 n 7. pour arriver à celle limite. —
On voit en outre que lorsque tang. "'<* qu’une valeur restreinte, m
e>t à peu près proporlionel à p.
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,
182 élëctbo-dynamique
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ET ILtCTBO-XlAONKTlSMK. 183
consulter ce que nous avons déjà dit sur ce sujet dans le livre IX,
page 4SI, à propos de l’action du magnétisme sur les corps (Bec-
querel).
AimanUtlion par les décharges électriques. L’électricité sta-
tique, en circulant dans un fil conducteur, peut aimanter dés ai-
guilles d’acier ou des morceaux de fer placés à distance, connue
les courants électriques; mais, ce passage ayant lieu par décharges,
les conditions sont differentes que dans le cas d'une circulation
continue, ainsi qu'on va le voir :
à une aiguille.
Les décharges des bouteilles de Lcyde ou des batteries agissent
puissamment pour développer le magnétisme quand elles s’exercent
dans des fils droits ou dans des hélices; mais leur action est dépen-
dante de lu distance des spires aux aiguilles, non-seulement pour
l'intensité du magnétisme, mais encore pour la nature de l’effet
produit. Les recherches de Savary ont montré les différents effets
qui peuvent se présenter : il a commencé par opérer sur des ai-
guilles d'acier très-fines, placées horizontalement à diverses hau-
teurs, et perpendiculairement à un fil métallique en ligne droite et
également horizontal; leur milieu correspondait verticalement à la
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2
18 * KLECTH0-DYNAM1QUE
ff en contact atcc
| 1- lit.
52*, \ Positive.
M.IJilU.
e
2 1,*! du Cl. f. .V,a 1(1.
3* 3,5 r.i3\s Kigali v*\ 1
10*
9*
V
10,9
r.20%|
r.sr.o
M.
Positive.
II" 11,8 r.iH\A m.
1
2® 12,5 r. i\o m.
13" 13, B 49', fi
1 10,3 38. m.
15* 18,7 33 ,8 m.
16* 21,0 31 .3 Ici.
17* 23,8 29', 5 1(1.
1
10* 3 ï,0 29". H M.
20 e 46,0 35 ,9 m
21* 70,0 â.V, 6 M.
22" 100,0 r.27V» I.i.
2 J* 130,0 r.48',0
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ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 185
mètre, également. Avec un fil de 0““,37 de
les résultats chauffent
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I8G ILECTJlO-m H AMIqUE
quelle est égale à st pt ou huit fois leur diamètre, et deux fois plus
grande que la longueur des aiguilles, n’exerce plus ou presque plus
d'influence sur l'intensité magnétique. Quand on donne aux surfaces
électrisées desétendues différentes et de plus en plus petites, à
mesure que par des charges égales la tension est plus élevée , on
trouve que les nomma d'iutensité magnétique pour la même hélice
ont moins de valeur.
Arago ayant trouvé que dans l’intérieur d’une hélice des aiguilles
semblables sont également aimantées, M. Savary a soumis à l’ex-
périence les différentes parties d’une même aiguille pour déter-
miner les effets dus à la différence de longueur, il a observé que
des fragments égaux d’une même aiguille étaient toujours aimantés
également et dans le même sens que celui de l’aiguille entière, mais
que des aiguilles de millimètres de longueur ont pris moins d'in-
tensitémagnétique que les fragments égaux des aiguilles de 10 mil-
limètres, quoique de même sens, et ceux-ci moins encore que les
fragments des aiguilles plus longues.
Arago avait trouvé que la force qui aimante le fer et l’acier
transmet sou action à travers le bois, le verre et les autres corps
isolants , et que , dans ce cas, l’aimantation est la même. Savary
a cherché i’inlluencc des corps conducteurs dans l'aimantation. Il
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KT ELEC1 HO -MAGXET1SX1K. 187
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,
188 KLECTBO-DYNAMtQliE
CHAPITRE II.
L'action des courants les tins sur les autres a été observée pour
la première fois par Ampère, peu de temps après ladécouverte de
l'action d'un courant sur l'aiguille aimantée; il en a déduit une
théorie mathématique l’a.idc de laquelle il a établi l’identité entre
il
que le bois humide ne puisse pas donner issue à une partie du cou-
rant, sont remplies de mercure. Maintenant, si l'on plonge le lil positif
de la pile dans la rainure r, et le lil négatif dans la rainure r', le
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, ; ,
courant n’aura pas lieu tant qu’on n’établira pas une communication
métallique entre chacune des deux rainures et l’une des cavités.
Soient SS', deux lames de platine destinées à transmettre le cou-
rant dans l’appareil électro-dynamique; la lame S peut devenir posi-
tive ou négative suivant que la cavité r communique avec t et r' avec
ou bien quand r communique avec v et r' avec v'. Dans le premier
cas, le courant suit la direction rl SS', t'r'; dans le second, il va
de R en lame II', et ensuite va de b' en bt et de
r, puis traverse la
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AR est une en bois sur laquelle sont fixés deux montants
tablette
en cuivre CD, C'D', reliés à leur partie supérieure par une tra-
verse en bois DD’. Deux tiges de cuivre sont soudées à ces montants
et se terminent par deux coupes en acier a, b, placées verticalement
au-dessus l’une de l’autre sans se toucher. L'n fd de cuivre ployé
en rectangle cdef, et maintenu tel avec du mastic en P, est suspendu
au milieu des montants à l'aide de deux pointes en acier qui re-
posent sur de petites plaques d’agate fixées au fond des coupes eu
acier ;
ce rectangle peut donc tourner librement autour d’un axe
vertical passant par a6P, et ses côtés cd, cf, peuvent s'approcher ou
s’éloigner des montants CD, C’D'. On met en outre dans les petites
coupes n,b, du mercure, afin d’établir la communication métallique
entre les colonnes de cuivre et le rectangle. Si on attache en V et
V' les deux pôles d’une pile voltaïque ,
on reconnaît que le rec-
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F.T KLECTHO-.MAÜNKriSME. IUI
lèles, parcourus par des courants dirigés dans le même sens, s’at-
tirent.
Dans l’expression des phénomènes on rapporte les effets produits
aux actions exercées par les courants entre eux, et l’on dit simple-
ment que des courants parallèles s’attirent ou se repoussent sui- ,
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I !*2 ÉLF.(.TnO-DY JiAMIQt'E
Ampère a défini ainsi la loi qui régit ces actions : « Deux por-
« tions de courants s’attirent quand elles vont l’une et l’autre
« en s’approchant ou en s'éloignant du sommet de l'angle, et se
« repoussent, au contraire ,
quand l’une s’éloigne et l’autre se rap-
« proche du même sommet.» Lorsque les deux courants rectili-
gnes ne sont pas situés dans le même plan, on doit entendre dans
dans deux angles opposés par leur sommet , et répulsion dans les
deux autres. On en conclut également que, si deux fils parcourus
par des courants sont mobiles autour d'uri axe vertical, ils tendront
à se placer parallèlement de manière que les courants soient di-
,
formé d’un fil de cuivre recouvert de soie, de manière que les deux
branches repliées soient parallèles à la cloison ; dans chaque com-
partiment on plonge les deux fils extrêmes d’une pile. Ce courant
passe du mercure dans l’arc , et au même instant , le conducteur
,
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ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 193
1
/\ courant rectiligne est transporté
\ parallèlement à sa direction. Soit
V \ ab le courant indéfini , DC In
jr courant terminé. L’action du
/
\
— —“—\
premier sur celui-ci, dans l’an-
c
— j gle DC6, est attractive, et peut
être représentée en grandeur et
en direction par do et celle dans l’angle oCD, qui est répulsive,
mais égale à l’autre, par dx. Aux deux forces dx et do on peut
substituer une résultante di, parallèle au courant indéfini qui sera ,
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194 ÉLSCTR0-DYNAM1QUR
•
wN s'approchent ,
l’un du sommet de l’angle, et que l’autre s'en
écarte, tandis que les courants CA' et «M convergent vers le même
sommet. Il suit de là que CA' prend successivement les positions
CA", CA"', etc., d’où résulte un mouvement de rotation continue
en sens contraire du mouvement de l’électricité dans le courant
indéfini, si l’électricité dans le courant fini se meut du centre à la
l’emporte, il
y a action dans un sens ou dans l’autre.
Dans le cas où le courant fini est mobile autour de son milieu , il
Fig. 190.
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•
ET éLECTBO-MAGXlîTISME.
jgj
S ,0in n
rri , .° [*“ Comn,uniquer ,c vase
Clr ,ller un COUrant élwsW
MN avec T, on pourra
da “s le fil conducteur
I
u do A
a v aide I K :
et de A
, ou bien entre
«t«e
le vase et la colonne par lé
moyen de Bet de B', ou encore simultanément dans
a '
avec n > «*• a ** -*^
lesdeux circuits
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196 ÉLECTHO-DY N EMIQUE
CHAPITRE III.
Fig. toi.
f'T « e
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ET KLEC l'BO-MAGMÉTISMK. 197
Si l’on fait passer à la fois le courant dans les deux fils verti-
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198 E L ECl'ltO-m N A U I g U K
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,
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200 ELECTRO-DYNAMIQUE
Fig. loi. nu centre duquel est sondé un cylindre de cui-
'
l
vre P, surmonte d’une tige verticale Se, en cuivre,
terminée par une petite coupe e, sur laquelle on
pose en équilibre, comme à l’ordinaire, le circuit
rectangulaire. Si l’on place le pôle d’un aimant
au-dessous de l’ouverture, on a alors les phéno-
mènes de rotation décrits précédemment ;
l'effet
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, ,,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 201
de direction dans le disque, et une action dans le môme sens est pro-
duite. L’effet se renouvelant à chaque immersion des dents de la
roue, le mouvement de rotation est continu.
Action de la terre et des aimants sur les circuits fermés. Lors-
que l’on agit sur des courants fermés, il se produit des effets faciles
à analyser, d’après ce qui a été précédemment, mais que nous
dit
allons indiquer dans les cas les plus simples, propres cependant à
nous conduire à la théorie électro-magnétique d’Ampère, dont nous
parlerons à la fin de ce livre.
Supposons que l’on suspende en y, y' à deux conducteurs isolés
Fi *- l#5 -
communiquant à une
pile, et analogues à ceux
qui seront représentés
ci-après (fig. 1 00) ,
des
fils conducteurs courliés
en cercle , en rectangle
ou bien doublement re-
ployés, comme l’indique
la troisième disposition de la figure 193, de façon à ce que le cou-
rant, comme l’indique la direction des flèches, passe dans différents
sens. Si l’on emploie les courants circulaires ou rectangles soumis
iil’action terrestre seule, on trouve qu’ils se dirigent de façon à ce
que leur plan soit perpendiculaire au méridien magnétique; le côté
où le courant descend se porte à l’est, l’autre à l’ouest. Si l’on fait
usage du troisième circuit, où les deux courants extrêmes sont
dirigés dans le môme sens, l’action se détruit de chaque côté, et
l’équilibre est établi dans toutes les positions ;
on a alors un système
asiatique.
Si l’on approche un aimant des différents côtés de ces circuits, on
reconnaît des actions attractives et répulsives analogues à celles
produites précédemment ; mais si le pôle actif est un peu éloigné
alors les circuits, à l’exception du troisième, se dirigent de façon à
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202 ÉLKCTao-UYNAMIQU K
mant.
Les faits précédents nous mettent à même
de comprendre quelle
est l’action des aimants sur des conducteurs disposés en hélices
ou cylindres électro-dynamiques, semblables à ceux dont on a
entouré le fer doux pour les aimanter, et qui sont librement sus-
pendus dans l’appareil représenté figure 196.
Si l’on suspend une hélico AU parcourue par un courant élec-
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ET ÉLECTBO-.M AIWVÉTISJI E. 303
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,
204 BLECTBO-UYNAMIQUB
que les deux extrémités qui sont polies, quoiqu’on ne mette que
le mercure nécessaire pour qu’il s’élève de 2 à 3 millimètres au-
dessus du fil
,
puis il s’établit un tourbillon conique , qui s’étend
presque jusqu’aux extrémités.
En remplaçant le mercure par un bain d’étain en fusion, les
phénomènes sont les mêmes.
Ces effets, qui se compliquent souvent en raison de plusieurs cir-
constances dont il ne peut être question ici, résultent de l’action
des courants qui parcourent le mercure, soit sur les fils qui ser-
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ET ÊLECTHO-MAONBTISME. 205
sieurs circonvolutions, l’arc voltaïrjue qui s’échappe entre les
deux
pointes cesse immédiatement au moment où l’on fait passer un
fort courant à travers le (il des hélices, et recommence si on fait
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206 BLKCTBO-DVnAMlQUB
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ET BLECTHO-M AGNRTISME. 207
CHAPITRE IV.
Induction.
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208 ÉLECTRO-DYNAMIQUE
AB.
On peut donc résumer ainsi l’effet observé : un courant induc-
teur peut développer un courant électrique induit dans un fil voi-
sin ,
quand il commence ou quand il finit ;
quand il commence , le
rallèles ;
mais, en opérant ainsi ,
les courants induits seraient trop
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BT ÉLECTBO-NAGNÉTISM B. 209
en bois, deux fils de cuivre entourés de soie afin de les isoler. Les ,
a. 6 c d. t f
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,,
Soit MN
un cylindre creux eu bois ou en carton , autour duquel
est enroulé un long fil de cuivre recouvert de soie de façon à for-
mer une hélice. Les deux bouts C et D de cette hélice sont mis en
relation avec un multiplicateur. Si l’on approche d’une des extré-
mités de l’hélice le pôle A d’un aimant ordinaire
,
au moment où
l’aimant s’approche, l’aiguille du multiplicateur se dévie; quand
l’aimant est fixe, il n’y a aucun effet, et, quand on retire l’aimant
il se manifeste dans le fil CD un courant d’induction en sens
inverse du premier.
Les effets sont encore plus marqués si , dans l’intérieur d’une bo-
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212 ÉLECTRO-DYNAMIQUE
tion énergiques dans le second fil et dans le sens indiqué plus haut.
Dans ce cas encore ,
l’aimantation et la désaimantation du cylindre
en fer sont les causes des courants induits.
On peut énoncer ainsi, d’après M. Lenz, l’effet général d’induc-
tion dans les différentes circonstances qui peuvent se présenter :
étincelle brillante ;
si l’on tient en même temps avec chaque main
une des extrémités des fils que l’on sépare, on reçoit une com-
motion. L’étincelle est plus brillante si le circuit est rompu en re-
tirant un fil métallique d’un bain de mercure.
On n’obtient aucun effet de ce genre quand on supprime du cir-
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,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. _
213
corps qui sépare deux appendices ab. On trouve alors qu’un fil
les
coutre :
Fis- 'iOI.
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214 ELECTRO-DYNAMIQUE
de l'appareil : FF
un cylindre de fer doux placé dans l’inté-
est
rieur d’un cylindre en bois, autour duquel est enroulé un gros fil de
métal entouré de soie; ce fil, étant traversé par le courant, aimante
le morceau de fer. Aussitôt après, une petite tige de cuivre mo-
bile II', munie d’un appendice de fer a attiré par l’aimant, se soulève
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,
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216 ELECTBO-IIYNAHIQUE
est dft à des courants par induction produits dans les parties de
la masse métallique qui, s’éloignant et se rapprochant des pôles,
l’anneau s’arrête. Une hélice plate en fil de cuivre, dont les circon-
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ET ÉLF-CTHO-MAGfiÉTISME. .217
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2IS ELECTRO-DYNAMIQUE
dent de bois dans les roues du milieu. Des lames de cuivre C'11',
lame de cuivre op, de là passera par lt, dans la roue dont la dent
de cuivre touche la lame B" C", puis dans l’écrou métallique F' 11'
(pii serre les lames, et ensuite, traversant xij, il sui\ra HF, C'B',
ll'M.
Au moment où l’on interrompra les communications, le courant,
(«artant la route suivante : Na’p', n" C", H' F, xy, H F,
de N, suivra
C’K'M. ne veut avoir qu’un seul courant, il suffira d’inter-
Si l’on
rompre communications en enlevant les lames B”CC” et B 'C”'.
les
1“ L’établissement
du courant électrique dans le fil ne se fait pas
nstantanément sans éprouver une certaine résistance ; cette résis-
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,
ET ELECTBO-MAGNÉTISME. 319
électro-motrice de la pile.
Les propriétés des courants induits produits dans des gros fils ou
des fils longs peuvent être mises en évidence au moyen des expé-
riences suivantes : on prend une bobine composée de six spirales
superposées, formées chacune d’une même longueur de fil de cui-
vre et enroulées dans le même sens. On peut disposer lesdeux bonis
de chacune des spirales de deux manières différentes : la première
consiste à réunir successivement les bouls de même côté, afin
d'avoir un fil six fois plus éjvais ;
la seconde à unir la fin de la spirale
résistance ; l’autre est à fil long. Avec le premier on trouve que les
intensités des courants induits sont proportionnels au nombre des
spirales réunies par leurs homologues; avec le second, que les
courants sont à peu près les mêmes, quel que soit le nombre des
spirales réunies ainsi.
On voit par là que pour obtenir la secousse musculaire et les
effets lumineux , il faut employer une spirale d’un fil mince et d’un
grand nombre de tours, tandis que pour l’action électrolytique,
réchauffement des fils métalliques et l’aimanlation , on fait usage
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320 ÉLECTHO-DY N AM IQUF.
d’une spirale à fil plus épais et d’un nombre de tours moins grand.
Avec les courants induits , on produit les attractions et les répul-
sions de ces courants, non-seulement avec les dispositions indiquées
page 213, mais encore en faisant usage d’appareils dont l’un des
circuits a un mode de suspension analogue à celui donné par
AI. Ampère pour les expériences électro-dynamiques. M. Matteucci,
ainsi que M. Lallemand ,
ont prouvé ainsi que les deux courants
induits ont la même intensité.
Lorsqu’on reçoit dans un voltamètre rempli d’eau acidulée suc-
cessivement les deux courants induits , on recueille à chacune des
électrodes un mélange d’oxygène et d’hydrogène. Les quantités
obtenues dans les deux cloches ne sont pas égales cette différence ;
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,
ET KESCTHO-MÀGNÉTISME. 221
tricité est réellement moindre dans une hélice que dans une spirale
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222 ÉLECTIIO-DYNAMIQDB
L’action des métaux pour anéantir les effets d'induction est d’au-
tant moindre que l’épaisseur des lames est plus petite.
lin effet, une plaque circulaire en plomb rf, servant d’écran, ayant
fait disparaître l'induction dans l’hélice b, on a enlevé une languette
place de c une spirale plate; quand les deux bouts de celle-ci sont
séparés, on reçoit des chocs comme si la spirale n’eftt pas été in-
terposée; mais si les deux bouts sont réunis, afin de former un
circuit métallique, il est impossible d’obtenir des chocs. La spirale
neutralisante agit dans ce cas comme la plaque métallique, et
peut-être même plus complètement (Henry).
M. Dove a également étudié l’influence des corps conducteurs
placés près des circuits d’induction. 11 s’est servi pour reconnaître ,
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,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 233
commotions sont plus vives dans le premier cas que dans le second.
M. Dove, pour établir des comparaisons exactes entre des fils et des
cylindres, s’est servi de deux hélices exactement semblables, faites
d’un gros fil de cuivre et parcourues successivement par le même
courant électrique. Ces hélices agissaient par induction sur une
hélice superposée sur chacune d’elles. Ces nouvelles hélices, faites
avec un fil lin ,
communiquaient entre elles par une extrémité , de
façon que la direction des courants d’induction dans chacune d’elles
soit opposée. Les deux extrémités libres du système des hélices
pouvaient être attachées à des poignées en cuivre, tenues dans la
main, ou bien être mises en relation avec les fils d’un multiplica-
teur. Dans l’un et l’autre cas, les deux premières étant vides, les cou-
rants induits se neutralisaient ; mais, si l’on introduisait dans l’une
une masse de fer ou des
y avait un effet produit, dû à la dif-
fils, il
férentiel.
Pour montrer la différence des effets obtenus lors de son emploi
nous dirons qu’avec un cylindre plein en fer forgé, HO fils de fer ne
suffisaient pas pour rétablir l'équilibre galvanométrique , tandis
que I suffisaient pour l’établir par la sensation. Avec l’acier trempé,
il fallait 28 dans le premier cas, et 7 dans le second; avec la fonte,
27 et il. Ainsi la fonte grise est de toutes les espèces de fer celle
,
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324 ELBCTHO-DYÎSAMIQUE
Fig. 106 .
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. . . ,
A où I on ferme le clrralt
l'instant A l'Instant où l’on ouvre le circuit
( le courant Inducteur commençant ). ( le courant Inducteur cessant).
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,
2ÎG élbctbo-dVsamîqiib
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ET ÉLECTBO-MiCiPlÉTISME. 227
soit les courants inverses, soit les deux séries de courants, en em-
ployant un rhéotrope analogue à celui que l’on a décrit plus haut.
Si l’on ferme le circuit d’une seconde hélice qui entoure une hé-
en effet si l’on met en rapport les deux extrémités d’une partie inter-
,
15 .
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328 KLECTBO-DYtCAUIQÜE
mètre de diamètre ; on l’attache par l’un des bouts à l’une des ex-
trémités du fil d’un multiplicateur, et par l’autre bout à l’autre
extrémité. On lui donne ensuite la forme d’un rectangle dont la
qui lui est attaché restent immobiles. Toutes les fois que l’on fait
ou elliptique en bois ab, ayant une gorge autour de laquelle est en-
roulé unde cuivre recouvert de soie. Cet anneau tourne autour
fil
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ET BLECTBO-MAGNÉTISME. 220
Fig 205 hil.
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230 E LECT 1I0-1> Y » A M IQU E
de spirales plates ,
dont les fds sont bien isolés les uns des autres
avec de la soie et de la gomme laque , et séparer les spirales induc-
trices et induites avec du verre. Quand on place une plaque métalli-
que entre elles, ou une spirale fermée, le courant instantané induit
dans cette plaque agit sur la spirale induite, donne lieu à un cou-
rant d’un ordre supérieur, par conséquent de direction contraire à
celui qu’y déterminerait l’action directe du courant inducteur ;
il en
résulte pour le dernier une grande diminution, ou bien une cessa-
tion. Ces effets expliquent comment M. Bavarv, dans ses expé-
riences sur l’aimantation (page 183), modifiait ou même annulait
complètement la puissance d'aimantation des décharges.
En se servant de la méthode d’aimantation, M. Henry a trouvé
que les directions des décharges induites des ordres supérieurs
mêmes que celles trouvées pour les courants induits.
étaient les
MM. Henry et Marianini ont reconnu qu’avec une petite bouteille
de Leyde faiblement chargée, ou en tenant les spirales à une grande
distance, ou bien encore en obligeant la décharge inductrice à tra-
verser un liquide mauvais conducteur, la décharge secondaire sui-
vait une direction opposée à celle de la bouteille; en diminuant la dis-
tance des spirales ou la résistance du circuit inducteur, ou en aug-
mentant 1a tension de la charge, le sens de la décharge secondaire
devenait le même que celui de la décharge de la bouteille.
nomène analogue à celui dont nous avons parlé à propos des cou-
rants induits instantanés de différents ordres ; il se manifeste deux
courants induits, et l’effet final ne dépend que de la différence des
deux aciions. M. Marianini s’est servi de la disposition suivante
dans l'étude de l’induction par décharges : son appareil, nommé
réélectromètre, e6t composé d’une hélice portant au centre un mor-
ceau de doux et qui doit livrer passage à lu décharge. Une pe-
fer
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,
ET ÉLECTHa-MAGnÉTlSME. 231
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333 ÉLECTBO DVNAMIQDE
plus qu’ils sont plus conducteurs. Ainsi cette diminution est plus
grande pour le cuivre que pour le plomb, le bismuth et l’antimoine.
Des tubes fendus longitudinalement diminuent aussi beaucoup moins
l’effet que des tubes continus. Ces résultats, analogues à ceux que les
courants avaient donnés (voir page 224), proviennent encore de la
réaction que les courants instantanés développés sur la surface con-
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ET ÉLECTRO-MAGSlhlSUE. 233
APPAREILS MAGSÉTO-ÉLKCTRIQL'ES.
Nous avons vu que l'action des aimants, comme celle des cou-
rants, pouvait donner lieu à un développement d’électricité; on en
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234 ELKC rilO-DYN AM 1QCK
Fig. 207.
On peut citer comme appareil simple celui qui résulte des expé-
riences de M. Faraday, et que nous rappellerons pour expliquer
les effets du magnétisme par rotation , découvert par Arago il :
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ET KEECTHO-M Aü MiTISME. 235
reste de l'appareil.
« » D représente l’armature
d'un double cylindre en fer doux GP, laquelle est fixée dans un
mandrin de cuivre placé entre les pôles de l’aimant A. Cette pièce
est mise eu mouvement au moyen de la roue E, d’un axe de rota-
tion et d’un fil ou d’une chaîne sans fin. Sur chaque cylindre est
enroulée une hélice en fil fin de cuivre entouré de soie , d’une lon-
gueur de 750 mètres. L’un des bouts de chaque hélice est soudé à
l’armature du milieu U, à laquelle est fixée, perpendiculairement
à sa surface , une tige de cuivre munie de deux pièces de rupture H.
K représente un cylindre creux de cuivre, auquel est soudé l’un
des bouts libres des hélices, et qui est séparé de la tige au moyen
d’un morceau de bois dur qui repose dessus; l'autre bout des
hélices communique avec la tige. O est un ressort en fil de fer,
plaque de cuivre M.
P représente une tige de cuivre verticale, carrée , s'adaptant à la
Digitized by Google
,
motion que l’on reçoit avec cet appareil, dès l’instant que l’on
tourne la roue, est très-violente. Si l’on veut avoir un courant tou-
jours dirigé dans le même sens, on ne met qu’une seule pièce de rup-
ture. Dans ce cas, le circuit est interrompu quand le courant change,
c’est-à-dire lorsque chaque hélice quitte une branche de l’aimant.
En plaçant les deux fils de communication R, S, en M et N, le
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ET ÉLECTBO-MAGKBTISME. 337
vert de soie. C'est avec cette armature qu'ori brûle un fil de fer et
qu’on obtient l’incandescence d’un fil de platine.
Si, au lieu d’un électro-aimant tournant, on en emploie un grand
nombre, et que l’on fasse usage d’une série d’aimants artificiels d’une
grande puissance, on peut avoir un appareil fournissant un courant
électrique assez énergique. Alors, pour faciliter la manœuvre, on
peut faire passer les bobines entre les branches des fers à che-
val des aimants ,
au lieu de les faire passer à côté. C’est de cette
manière qu’ont été construits les appareils magnéto-électriques em-
ployés comme source d’électricité pour la dorure et l’argenture.
,
car la quantité d’eau décomposée
électro-chimiquement serait en quantité moindre que celle que l’on
obtiendrait avec le combustible employé à obtenir la force motrice
initiale.
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288 ÉLEC'rilO-BYKA.lflQDI.
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,
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240 ÉLECTHO-nYNAMIQUE
aura lieu , les fils de fer s’aimanteront, le morceau de fer doux sera
attiré, et le circuit se trouvera rompu. Aussitôt, le courant cessant
de passer, le fer doux retombera, touchera de nouveau le cuivre,
d’où résultera un nouveau passage de l’électricité; de là, nouvelle
attraction, nouvelle rupture du circuit, et ainsi de suite. On com-
prend dès lors qu’il se produira une succession très-rapide de
passages du courant attesté par des étincelles éclatant entre le
marteau de fer et le morceau de cuivre; mais, comme ces masses
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ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 241
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,
212 ÉLKCTUO-DYNAUIQUE
koi f, est inséparable des autres pièces, peut être placé hors de l’ap-
pareil; aussi M. Poggendorf a-t-il fait usage d'un interrupteur
formant une pièce .isolée, mise en mouvement par un électro-ai-
mant particulier. On peut faire aussi usage d un petit interrupteur
de Ritchic, que nous décrirons plus loin page 233, dans la
,
figure 2 10 bis.
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ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 243
U n’est pas sans intérêt de nous arrêter sur l’influence que peut
avoir l’interrupteur, et différents appareils avec lesquels on le met
en rapport, sur les effets obtenus. M. Fizeau a trouvé qu’en faisant
communiquer chaque côté de l’interrupteur avec une des faces
d'un condensateur, ou augmente la longueur de l’étincelle donnée
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244 ÉLECTR0-DYPIAUIQ11B
effets ont varié comme il suit : lorsqu’on a employé une pile peu
énergique , une hélice inductrice à fil gros et court et une hélice
induite à fil long et fin ,
les petits condensateurs ont produit à peu
près les mêmes effets que les grands lorsqu'on a
;
fait usage, au con-
traire, d’une pile d’un grand nombre d’éléments et d’une hélice in-
ductrice à fil long et fin, c’est-à-dire lorsqu’on s’est placé dans les
conditions favorables il la production d’un extra-courant énergique,
l’infiuence des petits condensateurs a été nulle, et les grands con-
densateurs ont été nécessaires.
Effet* de lumière et de chaleur obtenus par l’emploi de l’appareil
d'induction. On peut distinguer dans le mode d’action de l’appareil
d’induction plusieurs cas différents : les deux extrémités du fil in-
duit peuvent être réunies par un lil conducteur; elles peuvent être
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KT KLF-CTIiO- MAGKETISMF. 245
de façon que l’intervalle soit trop grand pour qu’il se produise des
étincelles, et en en approchant un électroscope. En outre, si on
fait éclater une succession d’étincelles entre les deux extrémités du
fil induit, on reconnaît, soit avec un galvanomètre, soit par les ac-
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2-IG UI.ECTBO-DY,\AMIQUE
celui qui est au pèle négatif rougit seul et fond. Un autre phéno-
mène curieux, dont nous avons déjà fait mention page -211, c’est
du fil ; nous ne parlerons que de celles que l’on peut faire en établis-
sant la communication entre les deux extrémités du lil induit et les
deux tiges de l'œuf électrique. Nous avons déjà indiqué la différence
er
d'effets produits aux deux pèles, tome
1
,
page 353, et nous avons
apjielé l'attention sur les stratifications observées dans l’arc lumi-
neux, page 354; mais, comme la figure donnée dans le premier vo-
lume ne représente pas convenablement le phénomène, nous avons
emprunté à l’ouvrage de M. du Moncel, déjà cité plus haut, la
figure suivante (209 ter), laquelle donne une idée des effets obte-
nus. On voit dans la figure 3* la différence dans les effets produits
aux deux pèles; le pèle négatif inférieur étant entouré d’une au-
réole bleuâtre, et le pèle positif supérieur étant le point de dé-
part d'une gerbe rougeâtre. Du reste, en introduisant un fil de
grande résistance dans le circuit, cette inégalité d’action tend à dis-
paraître, ainsi que l’a remarqué M. Bulunkorf.
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ET Ét.ECTIIO-M AGKÉTI&ME. 24 7
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24S ÉLhCTRO-nYNAMIQIlR
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ET ELtXTHO-MAGttKTISUE. 249
longueur du circuit, est tel que l’on n’a pas utilisé la puissance
calorifique de l’électricité dans cette circonstance.
L’appareil d’induction de M. Rulunkorf n’offre pas ces embarras
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J50 EL 8CT nO- 'J Y S A SI t Ql! B
de manipulation ;
au lieu d’une pile de plusieurs éléments, il n’en
exige qu'un seul , et encore peut-il être remplacé par un appareil
magnéto-électrique toujours prêt à fonctionner. Cependant le pro-
blème n’est pas aussi simple à résoudre, qu’il paraît l’être, et, en
excitant l’étincelle d'induction au milieu de la poudre, celle-ci
pourrait ne pas faire explosion; mais, en ayant recours aux fusées
de Stateham ,
On peut provoquer l’explosion de la poudre à l’aide
ham, d’après oéttc observation faite par lui, que les étincelles
électriques suivent la légère empreinte de sulfure de cuivre laissée
sur la gutta-percha qui a servi h envelopper un fil de cuivre. Pour
les obtenir,on prend deux bouts de lil de cuivre rouge recouverts
de gutta-percha ordinaire ; on dégarnit de gutta-percha leurs extré-
mités, puis on les fait pénétrer dans une enveloppe de gutta-percha
vulcanisée, que l’on a coupée et enlevée de dessus un fil qui en avait
été recouvert depuis longtemps. La figure 210, n° 2, page 252 , re-
présente uno de ces fusées, AB étant l’enveloppe de gutta-percha
sur laquelle une échancrure a été pratiquée. On place les extrémités
des fils de enivre à deux ou trois millimètres l’une de l’autre, et l’on
recouvre les pointes de fulminate de mercure ,
afin de rendre plus
aisée l’inflammation de la poudre. On remplit l’échancrure de pou-
dre, et l’on enveloppe le tout avec un tuyau de caoutchouc, ou
dans une cartouche pleine de poudre.
L’empreinte de sulfure de cuivre laissée sur IA gutta-percha faci-
décharge, et par l’élévation de température donne lieu à l’in-
lite la
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,
ET ÉLECTIIO-MAGNF.TISME. 251
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253 EI.ECTHO-DYKAMIQUE
Fig. 210.
« par des boutons d'attache avec les cinq fils des circuits. Enfin
a une détente à encliquetage 11), destinée à brider le ressort quand
u il était tendu, permettait, à un instant donné, de dégager le
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,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 353
valions qui vont rejoindre l'un desdeux fils de chaque mine , l’au-
tre de ces mines s’attachant à un des ressorts frotteurs du com-
fil
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354 ÉLECTSO-DV N AMIQIJE
, à une
le fd fin succession de courants induits successivement de
sens contraire, pouvant être perçus à l’aide des conducteurs m et n.
Pour augmenter l’action inductrice, on place dans la bobine A des
fds ou des tiges en fur, dont le diamètre et le nombre servent à gra-
duer les effets physiologiques.
M. le docteur Duchenne a disposé un appareil d’induction dans
lequel il fait usage à volonté des courants inducteurs et des courants
induits. Cet appareil est pourvu d’accessoires permettant de graduer
les commotions, et est très-couvepable pour les applications électro-
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ET ÉLECTRO-H AGNBT1SME. 255
A 52”", 2 de distance ,
il faut pour la même perte . . 60 oscillations.
Ainsi ,
selon que l’aiguille est à 0*®,65 ou 32““, 2 de la surface
de l’eau, elle perd 10° dans l’amplitude de ses oscillations en 30
ou en 60 oscillations; la différence est du double. Arago a obtenu
les résultats suivants, en faisant osciller k même aiguille sur de
la glace :
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.
68 i,0 . . . étain.
62 2,0 . . . laiton.
62 . . . cuivre.
55 0,3 . . . argent.
6 0,4 . . . fer.
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ET ÉLECTB0-MÀGNÉT1SMB. 247
important, que nous invoquerons plus loin, montre bien que l’effet
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2»ft2 ÉLECTRO- DYNAMIQUE
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,
Cuivre 1,00
Zinc 0,90
Étain 0,47
Plomb 0,23
Antimoine 0,11
Bismuth 0,01
Bois 0,00
17.
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3G0 ÉLECTnO- DYNAMIQUE
rents degrés; le fer doux étamé découpé n’a produit qu’une très-
légère diminution de force, tandis que dans le cuivre l’effet a été
de réduire la force dans le rapport de 1 à 0,20.
Un léger disque de cuivre , suspendu à une distance donnée d’un
aimant en mouvement, exécutait six révolutions en 54”, 8; lorsqu’il
fut coupé en huit endroits dans la direction des rayons près du
centre, sa vertu magnétique fut tellement affaiblie, qu’il lui fallait
121", 3 pour exécuter le même nombre de révolutions. Les parties
coupées ayant été soudées avec de l'étain, l’action magnétique fut
tellement rétablie qu’elle les rendit capables d’achever six révo-
lutions en 57", 3, à peu près dans le même temps que le disque
entier. Ce fait est d’autant plus remarquable, que l’étain n’a pas
la moitié de l’énergie du cuivre. MM. Babbage et Herschel se sont
servis de cette propriété pour augmenter les susceptibilités magné-
tiques des corps. Ils suspendirent un disque de laiton de 5 rr "“-,7 de
diamètre, et de 3 mm ,8 d’épaisseur, comme dans le dernier cas, et
observèrent le temps qu’il mettait à achever ses révolutions suc-
cessives :
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ET ÉLECTR0-M AGXBTISME. 2GI
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202 KLECTBO-DVKAIUQIIK
cela il a fait tourner un disque de cuivre entre les pôles d’un fort
aimant et ainsi qu’on l’a vu page 23 1, en taisant toucher les deux
,
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ET ÉLECTBO-MAGNF.TISME. 263
nature de métal ,
et dirigés comme dans le cas du fer doux.
MM. Weber et Faraday ont étudié la question en introduisant
des cylindres de métaux divers dans des hélices placées au-dessus
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364 ÉLECTBO- DYNAMIQUE
CHAPITRE V.
Théories du magnétisme.
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,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 2G5
attractions et répulsions.
Poisson suppose ensuite que le pouvoir attractif ou répulsif
des deux fluides est le même dans tous les corps aimantés à dis-
tance égale, et pour des quantités égales de fluide. Cette suppo-
sition, suivant lui, est la plus simple que l’on puisse faire à priori.
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266 KLECTBO-D\ NAMIQl R
forme des éléments peut aussi influer sur cette intensité, et cette
inlluence a cela de particulier, qu’elle n'est pas la même, en des
sens différents. Supposons que les éléments magnétiques soient
des ellipsoïdes, dont les axes aient la même direction dans tonte
l’étendue d’un même corps, et que ce corps soit une sphère aiman-
tée par influence, dans laquelle la force coercitive soit nulle. Les
attractions ou répulsions qu’elle exercera au dehors seront diffe-
rentes dans le sens des axes de ces éléments et d'un autre sens.
C’est ainsi que, lorsqu’on fait tourner cette sphère sur elle-même,
son action sur un même point change en général en grandeur et
en direction ; mais si les éléments magnétiques sont des sphères de
diamètres égaux ou inégaux, ou bien s’ils s'écartent de la forme
sphérique, et qu’ils soicut disposés sans aucune régularité dans
l’intérieur d’un corps aimanté par influence, leurs formes influe-
ront peu sur les résultats , qui dépendront seulement de la somme
de leur volume, comparée au volume entier de ce corps, et qui
seraient alors les mêmes en tous sens. Ce dernier cas est celui du
fer forgé et des autres corps non cristallisés, dans lesquels on a
obtenu le magnétisme. Cela posé. Poisson s’est proposé de ré-
soudre le problème suivant : Déterminer en grandeur et en direc-
tion la résultante des attractions ou répulsions magnétiques d’un
corps aimanté de forme quelconque ,
sur un |>oint pris en dehors
ou dans son intérieur; en ajoutant aux composantes de cette force
relative à un point intérieur celles des forces extérieures qui in-
fluent sur le corps, on aura les forces totales qui tendent à séparer
les deux fluides réunis en ce point; or, si la matière du corps n’op-
pose aucune résistance au déplacement de ces deux fluides, il sera
nécessaire, pour que l’équilibre magnétique que ces forces
ait lieu,
totales soient égales à zéro, sans quoi elles produiraient une nou-
velle décomposition neutre, et l'état magnétique du corps serait
changé. Si la force coercitive n’est pas nulle, il suffit que la résul-
tante de toutes ces forces extérieures et intérieures qui agissent en
un point quelconque de ce corps ne surpasse nulle part la gran-
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,
ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 367
«leur donnée de ia force coercitive, dont l’effet serait analogue à
celui du frottement dans les machines. Il en résulte que, dans ce
cas, l’équilibre peut subsister d’une infinité de manières diffé-
rentes.
Poisson s’est borné à considérer l’aimantation des corps aimantés
par influence pour lesquels la force coercitive est nulle. Les deux
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5,
268 BLKCTHO-DYNAMIQIÎB
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,
ST ÉLECTRO-MAGNÉTISME. 269
Digitized by Google
.
barre dont le diamètre décroît depuis son milieu jusqu’à ses ex-
trémités, en variant d’abord très-lentement, et son action sur des
points voisins de son milieu doit différer très-peu de celle d’une
barre dont le diamètre est très-petit par rapport à la longueur.
Lors donc, ajoute Poisson, que les physiciens auront observé
les actions d’une barre ou d’une plaque aimantée par l’influence de
la terre, sur des points très-rapprochés du milieu ou du centre de
ces corps, on pourra comparer, sous ce nouveau point de vue, la
théorie à l’observation.
L’hypothèse des deux fluides magnétiques, dont nous venons
de donner une idée, est d’une grande simplicité, et rend bien
compte des phénomènes du magnétisme proprement dit; mais elle
n’a pu conduire ni à la découverte de l’action exercée par un cou-
rant électrique sur un aimant , ni à l’explication des effets qui se
produisent entre les courants et les aimants, et les immenses dé-
couvertes dues à l’électro- magnétisme l’ont fait abandonner, tout
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,
ÉT ÉLECTR0-MAGNÊ1ISHIÎ. 271.
laires égaux dirigés dans le même sens, et dont les plans soient
perpendiculaires à une même ligne droite, cette série de courants
circulaires, à laquelle on a donné le nom de solénoïde , se conduit
comme un aimant lorsqu’on le soumet, soit à l'influence d’un ai-
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272 ÉLECTRO-DYNAMIQUE RT É LECTRO- MAGNÉTISME.
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APPLIC DIVERSES DK l.’ÉLECTHO-M AG> ÉT1SSIE. 273
LIVRE XII.
APPLICATIONS DIVERSES DE L’ÉLECTRO-MAGNÉTISME.
CHAPITRE PREMIER.
Télégraphes électriques.
T. III. 18
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274 APPLICATIONS DIVERSES
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UE l’electhu-macmetishk. 3 75
Fig. ÏI4.
l’armature en fer doux h; cette pièce est fixée à une tige tour-
nant autour d’un centre fixe V. La tige porte de l’autre «Mé une
ancre cd, qui fait tourner la roue en rochet t , de sorte que, si l'on
fait attirer h par F’, à chaque fois la roue tourne d’une quantité cor-
respondante à une dent. Quand le courant cesse de passer, un petit
ressort à boudin r ramène h dans sa première position. D'après cela,
la disposition de l’appareil récepteur consiste à faire exécuter & la
18.
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,
trouvent le manipulateur MN et le
entre les deux stations où se
point dans le second tous
récepteur A , transmettre du premier
l’on veut. 11 suffit seulement
que les
les signes ou lettres que
électrique
conducteurs F et F" puissent établir la communication
entre les deux stations.
Toutefois il est important de
remarquer que le récepteur ne peut
aussi est-il essentiel de ne tourner la
tourner .pie d’un seul côté,
manivelle R que dans un seul sens.
station a la
envoyer des dépêches de la deuxième
Si l’on veut
second mani-
première ,
une seconde paire d’appareils, ou un
il faut
récepteur disposés de la même maniéré
pulateur et un second
pile peut servir, en faisant usage
mais inversement. La même
d’autres conducteurs, ou en
employant des dispositions qui seront
ultérieurement indiquées.
Tel
...
est le principe des
,
ditions :
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,
de l'elbctho-uagnèti&mb. 277
FiR. US.
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25 8 APPLICATIONS DIVERSES
Fie- uns.
regard des lettres et des nombres que
l’on a gravés sur le cadran en deux cir-
conférences. Une manivelle est articulée
au centre du plateau avec un axe qui
porte une roue sur le plan de laquelle
est creusée une gorge sinueuse , et dont
les sinuosités sont régulières et en nom-
bre égal à celui des signes gravés sur le
cadran. Cette roue produit dans son mou-
vement de rotation le mouvement de va-et-vient du levier G, qui
oscille autour du centre 0, et va toucher alternativement aux con-
Digitized by Google ’
,
Du reste ,
tous les systèmes de télégraphes rendus portatifs peu-
vent servir au même usage; dans le cas où on aurait besoin de
lesemployer entre des points où il n’existerait pas de fils métalli-
ques tendus à l’avance, comme pour les usages militaires, il fau-
drait avoir soin de développer entre les deux stations un fil con-
ducteur convenablement isolé.
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,
manipulateur.
Fig. 217.
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A
nn fil spécial ce qui exige l’emploi de deux fils. Les deux parties
,
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‘2
b2 APPLICATIONS itiv ERSES
que de l’une d'elles, qui suffira pour les deux. Nous empruntons cette
description à l'ouvrage de M. Breguet :
levier qui porte dans le bas une pièce à ressort oscillant entre les
contacts C, G'.
C, C' sont deux contacts métalliques encastrés dans une pièce
d'ivoire sur lesquels viept appuyer le levier L'. C communique avec
la pile. C' communique avec le récepteur par un fil conducteur ;
centre du diviseur.
Ce manipulateur fonctionne à la place de celui que nous avons
décrit fig. 217; car, en faisant mouvoir la manivelle dans le même
sens , autant de fois l’on aura passé devant les crans du diviseur,
autant de fois le levier L' aura produit d’interruptions du courant
électrique par suitedu jeu des leviers L et L',
Le télégraphe que nous venons de décrire est plus compliqué
que le télégraphe à cadran , puisqu’il peut être considéré comine
un double télégraphe à cadran, et qu’il exige deux fils; la même pile
peut toutefois servir, en ayant soin de ne faire fonctionner que
successivement les deux parties du manipulateur. La rapidité de la
transmission des dépêches peut être seule invoquée pour expliquer
la préférence qu’on lui a accordée; en effet, chaque signe repré-
sentant un mot et même une phrase, on conçoit que, pouvant en
figurerau moins trente par minute , les dépêches se trouvent plus
rapidement envoyées qu’à l’aide d'un simple télégraphe à cadran.
Télégraphe à clavier. Nous avons vu dans les télégraphes pré-
cédents que le manipulateur était simple : dans le télégraphe à cla-
vier, construit par M. Froment, le manipulateur est plus compliqué,
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DE l'élkctbo-maonetisme. 283
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284 APPLICATIONS D1VEHSES
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DK l'électro-magnétisms. 285
et qu’il est important de faire connaître, car elles ont reçu et elles
peuvent encore recevoir dans d’autres circonstances d’utiles appli-
cations.
Dans le télégraphe à cadran et ses différentes modifications dont
nous avons parlé jusqu’ici, il est nécessaire de faire usage de res-
sorts qui ramènent sans cesse l’armature dans sa position première,
mais alors on doit régler la force du ressort pour une intensité
électrique déterminée ; et quand celle-ci change , l’appareil ne se
trouve plus dans les mêmes conditions, et ne peut parler. On a
cherché à éviter cet inconvénient en employant pour armatures des
morceaux d’acier aimantés : dans ce cas, les électro-aimants agissent
sur les armatures par attraction ou par répulsion, suivant le sens
de leur aimantation, et non-seulement on augmente la sensibilité
de l’appareil , mais ces deux effets successifs que l’on peut faire
naître permettent de se passer de ressorts additionnels. En outre
de cela ,
l’appareil peut fonctionner quelle que soit l’intensité élec-
triqueemployée, et il n’est pas nécessaire de le régler au moment
de transmettre une dépêche.
On a construit de cette manière des télégraphes à cadran , fondés
sur ce principe. Il est nécessaire que l’armature aimantée soit placée
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,
façon que chaque électro-aimant , après avoir agi par attraction sur
un pôle de celles-ci, agitimmédiatement après par répulsion.
Cette disposition est avantageuse en ce sens, qu’au moment où un
courant cesse de passer dans un électro-aimant, il se produit un
courant induit dans le fil conducteur; or, si au moment de la ces-
sation du courant on fait passer un courant électrique inverse , il
détruit l'effet de l’induction. On a donc de cette manière le même
avantage qu’en employant les appareils magnéto-électriques, comme
on le verra plus loin , et l’on peut éviter également les actions dues
aux effets statiques que l’on observe quand on fait usage de lignes
télégraphiques sous-marlncs. Nous reviendrons du reste sur cette
question quand nous parlerons des conducteurs sous-marins.
Les armatures aimantées ont été également utilisées dans des
circonstances où il est nécessaire de n’employer l’action d’un cou-
rant que dans une direction déterminée. Supposons, en effet, que
dans un électro-aimant il circule un courant capable de déve-
lopper une aimantation contraire à celle de l’armature en présence :
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DK l.*F.LF-CTHO-M ACifliÉTISME. 28*
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288 APPLICATIONS DIVERSES
blés à celui de la ligure 220 soient renfermés dans un système ana-
logue à celui de la figure 220 bis, et que les
deux aiguilles extérieures ab, a' b', et les mani-
pulateurs m et m' soient seuls apparents, on
aura la vue extérieure d’un télégraphe à deux
aiguilles. On doit dire que le courant élec-
trique qui passe dans un des manipulateurs m
et dans le récepteur placé à côté a, passe aussi
dans le récepteur correspondant de la station
même effet. Enfin nous indiquerons plus loin , à propos des télé-
graphes magnéto-électriques, uue autre disposition employée par
M. Henley, laquelle donne de bons résultats.
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DK l'eLKCTKO-U AGXÉTISME. 289
On conçoit aisément que les courants électriques, développés
pendant le passage de 1
'électro-aimant mobile devant l’aimant fixe,
aient une tension suffisante pour vaincre la résistance des fils con-
ducteurs, et qu’ils mettent en fonction le récepteur à lettres, comme
le ferait un courant électrique provenant d’une pile ordinaire. Ainsi,
dans ce système, le manipulateur est différent de celui du télégra-
phe à cadran ordinaire, en ce qu'il renferme un électro-aimant
il
y a plusieurs avantages à se servir de courants magnéto-élec-
triques : d’abord, si le fil de l’appareil est très-résistant, la tension
quelles passent devant les pôles de forts aimants fixes. Lorsque ces
armatures mobiles s’aimantent ainsi par influence, les courants in-
duits dans la bobine fixe agissent par l'intermédiaire du fil dans
le récepteur.
On a employé aussi ,
pour faire fonctionner les télégraphes, des
courants induits provenant d’appareils dans lesquels le courant
inducteur était donné par un ou plusieurs couples à large surface.
Dans ce cas, l’effet de l’induction est de donner un excès de tension
t. ni. lu
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,
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DE L’ÉLECTBO-MAGPilh’lSME. ïül
Fig. 221 1 er.
Sur lu laine de 1er M qui joint les deux bobines est fixée une pe-
pièce munie d’un appendice P. Cet appendice, lorsque l'appareil
tite
Fig. MJ.
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.
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DE Ï.’ÉLKCTBO-M AGNKTISM F. 293
guille du cadran.
Le télégraphe que nous avons décrit est à une seule aiguille, et
n’exige qu’un circuit pour fonctionner; mais, si l’on dispose un
manipulateur double, on pourra avoir un récepteur également dou-
ble), et faire mouvoir simultanément deux aiguilles inductrices. Le
nombre des signaux que l’on pourra faire sera donc plus grand, et
l’on aura le môme avantage qu’en employant le télégraphe ordi-
naire à deux aiguilles, ou bien le télégraphe à signaux utilisé par
l’administration française, et représenté page 2S0, tig. 217.
Nous avons vu que les changements de position antre l’aimant
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194 APPLICATIONS OIVEBSES
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DE l’électro-mac.nbtisme. 39 $
2° Deux récepteurs indicateurs à double cadran, indiquant par
la direction d’aiguilles aimantées le sens de la marche des trains se
dirigeant vers le poste chacun d’eux est spécialement destiné à re-
:
Fik. 2-.il.
sont mobiles autour des points v', v', et sont maintenus loin des pa-
lettes PP par de forts ressorts R.
T est le bouton pour le fil communiquant au sol ; K, K, des bou-
tons servant à relier l’appareil au récepteur, et M, M, des boutons
où s’attachent le fil des interrupteurs. Les palettes communiquent
aux boutons M, M, par l’intermédiaire des boutons D, D, et aux
boutons K ,
K ,
par l’intermédiaire des boutons G, G ,
auxquels
par un fil.
elles sont reliées
qitized b V GooqIi
206 APPLICATIONS niVSRSF.S
Digitized by Googh
DE I-’ÉLECTKO-MAGNÉTISME. S97-
côté ou d’un autre, et alors, dans le cas de danger, il fait son signal
ordinaire afin de prévenir le chef du train. Quand tout est régulier
et que chaque train passe, il se borne à faire fonctionner son appa-
reil télégraphique qui correspond à la station suivante. Ainsi cette
disposition rend les appareils indépendants des trains, et confie aux
cantonniers seuls le soin de surveiller leur
marche ; le seul incon-
vénient qu’il présente est d’exiger deux fils au moins pour toute la
ligne, afin de faire fonctionner l’appareil télégraphique dans deux
sens, et même en admettant (pie l’avertisseur à sonnerie soit tou-
jours prêt à partir sous l’action du même circuit.
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398 APPLICATIONS DIVERSES
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DE LÉLECTBO-M AGNÉTISMR, 2îl0
Fig. 237-
télégraphique.
Le récepteur renferme un électro-aimant E fixe, et son contact C
placé à une des extrémités d’un levier mobile autour d'un axe sup-
porté par la colonne a. A l’autre extrémité du levier est fixé une
pointe p ou un style en fer destiné à faire des empreintes sur une
bande de papier. Le ressort r maintient habituellement le contact
C à une petite distance des pôles de l’éleclro-aimant E ; la vis V
sert à régler la course du levier.
Une longue bande de papier TS, enroulée sur un cylindre qui
n'est pas représenté sur la figure, passe sur un cylindre entraîné
par les roues dentées d et d', mues à l’aide d’un mécanisme d’horlo-
gerie. La pointe p, placée près du papier, n’appuie pas dessus dans
les conditions ordinaires de l’appareil; mais, aussitôt que le cir-
cuit est fermé et que le courant circule, l’électro aimant agit sur le
contacte, et la pointe p marque sa trace sur la bande de papier. Le
mouvement d’horlogerie est représenté mû par un poids P, mais
on y substitue maintenant un ressort ; en même temps il déroule
la bande de papier, et la fait passer devant le style. Si donc on pro-
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• 50 ° APPLICATIONS DIVERSES
(luit nvcc la clef M
une série de contacts très-courts ou prolongés,
on formera sur lepapier une succession de points ou de lignes,
comme cela est représenté en S, une pulsation rapide de la clet
correspondant à un point , et une pulsation prolongée donnant une
ligne.
Les signes télégraphiques ou les lettres, dans cet appareil, sont
formes de points ou de lignes ou de leur succession et on com-
,
ALI IIABET.
w H~ b d
f 0 h
k m
» 4
roNmwTioN.
CIIIFinLS.
Il va sans dire que, comme pour tous les télégraphes, il faut une
paire d’appareils, afin d’établir une double correspondance. Nous
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DK l’ËLECTBO-MAOXKTISME. 301
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302 APPLICATIONS 01 V ERSKS
la dépêche avec une plume qui trempe à chaque instant dans de l'en-
cre; mais, pour les usages ordinaires, on a généralement employé
un style marquant les signes sur le papier par repoussage.
Nous n'avons indiqué ces procédés que comme pouvant être
utilisés, surtoutdans le but de composer "à l'avance les dépêches
que l'on veut transmettre, et pour en transmettre une plus grande
quantité en un temps donné; mais jusqu’ici, dans la pratique
courante, on s’en est tenu à la clef qui permet de faire rapide-
ment les signaux. Ces signaux paraissent compliqués de prime
abord mais, pour montrer qu’ils sont aussi familiers que les lettres
;
rons ce fait, que les employésn’ont pas besoin d’examiner les bandes
de papier sur lesquelles les signes sont marqués pour lire la dépêche;
ils entendent le bruit fait par le style contre le cylindre ,
et la dif-
tendu.
Relais. Le télégraphe de Morse ne fonctionne jamais sans relais,
c’est-à-dire sans un appareil qui permet d’avoir une intensité suffi-
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b
DE l’électrc-mac.nftisjie. 303
Fi;; .St.
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304 APPLICATIONS 1>I VE USES
I I?. 329.
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DE l’blectho-magsétisme. 305
temps donné que les autres; car, dans le jeu de la clef, on peut
utiliser le mouvement de haut en bas de bas en haut qui
et celui
donnent lieu l’un et l’autre à la fermeture du circuit , mais en pro-
duisant un courant inverse, d’après le principe même sur lequel
l’appareil est construit.
Translateur. D’après ce que l’on vient de voir, l’avantage des re-
lais consiste en ce que l’on peut envoyer une dépêche d’une station
à une autre assez éloignée, si l’on a soin d’avoir, à cette seconde
station, une pour mettre en action l’appareil sous l’ac-
pile assez forte
de ce Heu au lieu suivant ; son circuit est fermé par la partie S’,
et le courant qui se produit va agir dans le relais du poste plus
T. III. 20
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306 APPLICATIONS DIVERSES
Fig. 230.
ligne télégraphique.
Il est nécessaire que l’on puisse à volonté faire passer la dépêche
à travers les postes intermédiaires en y traçant cette dépêche, ou
bien sans y laisser de trace. Ponr atteindre ce but , d’après un
premier signe, l’employé, à la première station , indique l’endroit
pour lequel la dépêche est destinée, et alors les employés des sta-
tions intermédiaires ,
à l’aide d’un transmutatenr ou commutateur
indiqué ci-après , disposent les circuits de façon à ce que le relais
fonctionne, et que le courant de la pile locale traverse la station
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DE l’ÉLECT RO-MA G SÉTISM E. 307
parce qu’il tourne sur lui -même en même temps qu’il exécute son
mouvement de va et vient; le crayon est mû d’une manière directe
30 .
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308 APPLICATIONS DIVERSES
crayon. Cette tige est munie d’une roue dans les dents de laquelle
vient s’engager le ressort h. Lorsque le contact est attiré, le crayon
trace une petite ligne sur le papier; mais c’est en tournant sur lui-
même, car la résistance qu’oppose le ressort h aux dents de la
petite roue l’oblige à tourner. Ainsi, à l’aide de cet ingénieux
mécanisme, le crayon s’nsc régulièrement en écrivant la dépêche.
Le papier se déroule d’un cylindre C et s’enroule sur un autre C' à
l’aide d’un mouvement d’horlogerie contenu dans la Imite P. Si le
contact reste en repos ,
le crayon trace une ligne droite continue
dans le sens de la ligne du papier ; mais, si le contact exécute des
mouvements de va-et-vient , le crayon trace de petites lignes per-
pendiculaires, et les signes de ce télégraphe sont donnés par ces
lignes plus ou moins espacées, alternant avec la ligne fondamen-
tale. Ces signes représentent des espèces de V, dont le nombre dé-
pend du nombre des aimantations produites.
. Le manipulateur se compose d’une table sur laquelle sont inscrits
les chiffres de 1 à 9 plus le zéro, d’une roue mobile dont les bran-
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UE L'ÉLfcC riîO-M AGNÉT1SME. 309
ches portent des anneaux pouvant encadrer les chiffres, et d’un
fi g. 333 h t». disque interrupteur, qui se meut en même
temps que la roue. Les branches de la roue
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310 APPLICATIONS OIYEBSES
était formé d’une tige conductrice appliquant contre une roue mé-
tallique mobile ;
sur celle-ci passait un papier déceupé de façon à
présenter des lignes et des points, comme on l’a déjà dit page 301 ;
que toutes les fois qu’une ouverture
alors le contact n’était établi
du papier permettait à la tige de toucher la roue.
Le récepteur était composé d’une feuille de papier imprégnée
de cyanoferrure de potassium et humide, contre laquelle se mou-
vait en spirale, par suite d’un mouvement d'horlogerie, une tige
Les trois boutons CAB sont attachés aux fils qui touchent à la
ligne télégraphique ou à la pile. C, au-dessous de la planche, tou-
che à la masse métallique centrale G, et, d’autre part, est mis en
relation avec le fil télégraphique allant à la station suivante. B, (pii
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,
DE L'ÉLICXBO-H&GHBTISlfB SI»
arrêt F contre lequel butte une vis fixée à la touche GD, quand
celle-ci est au repos. Un ressort I maintient ce contact. D’un autre
côté, A est en relation par un fil avec le conducteur télégraphique
de retour qui fait communiquer la seconde station avec la première,
et dans le circuit duquel se trouve placé le récepteur situé près du
manipulateur que nous décrivons. On voit donc que le manipula-
,
cuit d’une pile locale agissant sur le récepteur proprement dit ABC.
En D se trouve un mouvement d’horlogerie dont l’effet est de faire
tourner deux cylindres D’ et ü, qui entraînent une bande de papier C.
Celle-ci,
qui est imprégnée de cyanoferrure de potassium , est en-
roulée autour d’un cylindre A enfermé dans une boite. Le mouvement
d’horlogerie est entravé par un levier que fait jouer un bouton placé
à côté du cylindre, et, comme ce même bouton porte le style d’a-
cier qui doitappuyer sur le papier, il s’ensuit que lorsqu’on veut
mettre l’appareil en fonction , il suffit de tourner le bouton pour
dérouler la bande et faire appuyer le style d’acier contre elle.
Afin de bien comprendre le jeu de cette dernière pièce , on l’a
représentée agrandie, fig. 233. A est le bouton mobile qui, à l’aide
d’un levier, entrave le mouvement d’horlogerie quand l'appareil est
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SIS APPLICATIONS DIVERSES
Fig. 235.
au repos. CL» est le premier cylindre métalli-
que sur lequel se déroule le papier humide.
ub est un bout de ressort de montre qui
sert de style d’acier , et dont on règle la
pression avec une vis supérieure.
Lorsque le relais agit et met en commu-
nication la pile locale avec le récepteur, il
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DE l'electbo-magxétisyie. 313
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314 APPLICATIONS OIVEBSES
nombre d’éléments dépend de la résistance du circuit, c'est-à-dire
de la longueur du fil à parcourir. Ainsi de Paris à Amiens est un
, ,
y Google
DE l’électbo-uag.nétisue. 315
ploie habituellement, sulfate de cuivre et eau salée ou sulfate de zinc.
On a employé, mais moins fréquemment , le couple à amalgame
liquide formé d’un vase en terre poreuse , dans lequel on verse de
Fig l'amalgame liquide de zinc A, lequel est plongé
'^y,
«o.
—
-- dans un bocal rempli d’une dissolution de sul-
fate de cuivre. Un fil de cuivre plongeant dans
r
l’amalgame communique l’électricité négative,
^4*îSB
i
tandis que l'électricité positive est transmise
W’< I
f
K par une lame de cuivre plongeant dans le sul-
.,j
§|j|
de l ,ainalg anie <
l
u ' produit le courant élec-
-AaÆiaJff' trique.
Enfin l’on peut faire usage des couples dont nous avons parlé
dans le tome 1 ,
pages 219 et suivantes, et sm* lesquels il n’est pas
nécessaire de revenir.
Emploi de la terre comme conducteur. Nous avons déjà vu,
tome II livre VI , page 168, que le sol humide, les couches stiper-
,
uns des autres sur les poteaux des chemins de fer, c’est
isolés les
que chacun d’eux sert pour un appareil isolé.
Dans ces conditions, non-seulement on trouve économie, mais
encore avantage à utiliser le sol comme conducteur, car il a une
résistance très-faible etmême négligeable devant celle des fils em-
ployés. Ce fait résulte des expériences faites, en 1838, par M. Stein-
heil;en 1842, parM. Wheatstone, et ensuite par MM. Matteucci,
Dreguet , et par les physiciens qui se sont occupés de télégraphie
électrique. Nous avons vu dans le tome II que, dans le sol, la con-
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,
pôles de la pile dans le sol , et que l’effet produit n’était pas du même
ordre que la transmission des courants dans les fils métalliques.
On a fait une observation sur les lignes télégraphiques et que
nous devons mentionner ici; elle est relative à l’existence de
courants électriques qui circulent, tantôt dans un sens, tantôt
dans un autre, en interposant un galvanomètre et en supprimant
toute piledu circuit. Cet effet peut tenir ou à l’action de l’élcc-
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DE l'électbo-magxétisme. 317
page 8S) ; on prend les fils de fer d'un diamètre plus grand que
celui des fils de cuivre, et l’on compense ainsi leur défaut de con-
ductibilité.
Les fils de fer dont on fait usage ont habituellement quatre mil-
limètres de diamètre, et, pour les garantir de l'oxydation, on les re-
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318 APPLICATIONS DIVERSES
de chaque côté ;
ils ont à chaque extrémité un treuil avec un rochct,
cependant, pour la plupart des cas, c’est encore celui qui doit être
préféré en raison de la facilité que l’on a de pouvoir surveiller leur
maintien en bon état. La déperdition électrique, jointe au change-
dans les mêmes conditions; mais, comme il est facile d’en ajouter,
aussi facile à l’aide des câbles sous-marins qu’à l'aide des fils isolés
tendus dans l’air, ne date que de peu d’années : M. Wheatstone,
en 1840, avait proposé un moyen de résoudre la question, mais
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DE L'ÉLECTBO-MAGJSÉTISME. 319
et une des plus longues lignes faites jusqu’ici est celle qui sépare
Varna de Balaclava le câble n’a pas moins de 377 milles de lon-
:
gueur, soit 700 kilomètres. 11 est démontré dès lors que l’on peut
donner aux câbles de très-grandes longueurs, et on espère même
pouvoir mettre ainsi en relation l’Europe et l’Amérique.
Les câbles employés jusqu’ici ont la forme de celui qui est indi-
Flg. 237. qué figure 237 ;
cette figure représente une partie
du câble qui unit Douvres et Calais. A l’intérieur se
trouvent quatre de cuivre de 1 à 2 millimètres de
fils
.gle
350 APPLICATIONS DIVERSES
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1>E i.'elf.ctro-maoxétisme. 331
t. m. B
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323 APPLICATION 8 DIVEBSES
laïque, niais l'est assez pour laisser passer l’électricité dès que sa
tension acquiert une certaine valeur (voir tome 11, page 17). M. Pou-
get-Maisonneuve a construit un appareil basé sur ce principe et re-
présenté figure 239 : cet appareil consiste en un vase en verre ou en
métal exactement rempli d’alcool à 40°, renversé sur un soc, et
mastiqué de façon à éviter la sortie du liquide. Le conducteur de
• Fi*. Î39.
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DE L ÉLECTiO-MAGSÉTlSSIE. 323
donnci de bons résultats:
1
il est représenté en AB, et aussi en
A’ B' dans la position qu'il doit occuper sur la ligne télégraphique.
Ce paratonnerre consiste en une sphère de métal traversée par le
fil télégraphique, et maintenue au centre d'une autre sphère en verre
mise au sol T par l'intermédiaire des pointes dont est armé l’anneau
qui est en communication directe avec lui. Un semblable appareil
doit être placé à chaque station.
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324 APPLICATIONS D1VEBSÏS
les deux stations, et deux lames LL' plongent dans le sol. Comme
(*) Les expériences de M. Ginll, commencées à la lin de 1853, onl été faites
publiquement le 15 octobre 1854. Les résultats sont décrits dans le u° 2375 du
Recueil l'Auslria.
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,
quer à l’autre.
P est une pile locale dont un
des pôles vient en G; l'autre pôle
est le point de départ de deux
fils qui s’enroulent en sens in-
verse autour de l’électro-aimant
du relais 8; un des fils est repré-
senté par ABCDE, l’autre par
abcde. En E le premier fil est
attaché au fil de la ligne EE', tan-
dis que second est attaché au
le
[
circuits sont les
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3*2» APPLICATIONS DIVERSES
le fil EE', afin que l’action magnétique dans S soit nulle
;
on y par-
vient en employant en outre des appareils précédents, un multipli-
,
cateur à deux fils, faisant passer les courants en sens opposé et ra-
menant avec le rhéostat l’aiguille de ce multiplicateur à 0.
Il est nécessaire de placer en GH et en G'H' des clefs analogues à
celles du télégraphe de Morse, et qui établissent continuellement la
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; ,
de l’électro-magnétisme. 327
Ainsi, que le circuit en G'H' soit ouvert ou fermé, la pile P de
la première station fait fonctionner le relais S' quand la clef GH
agit. Héciproquement , que GH soit fermé ou ouvert, la pile P'
fait fonctionner8 quand la clef G'H' joue. 11 résulte de là que les
deux appareils fonctionnent indépendamment l’un de l’autre, quoi-
que étant joints par un seul til télégraphique isolé.
On voit donc que le principe de la méthode employée consiste
dans la division d’un courant en deux circuits partiels agissant en
sens inverse sur un électro-aimant servant de relais. La transmission
des dépêches se fait de la même manière, que ce relais soit en rap-
port avec un télégraphe électro-chimique, avec un télégraphe de
Morse, ou avec un télégraphe à cadran; ainsi nous n’avons pas
(«.soin de revenir sur la construction des télégraphes mis en rapport
avec cet appareil ;
nous pensons toutefois que le télégraphe de
Morse, qui est préféré aujourd’hui, a reçu, par cette addition, un
jierfectionncment réel.
Nous avons dit que les physiciens cités plus haut quoique par- ,
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328 APPLICATIONS DIVERSES
CHAPITRE II.
Horloges électriques.
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,
et des ressorts ,
si moins grand nombre de rouages
ce n’est le
En, terminé par une vis n que l’on peut élever ou abaisser. Une
petite masse en cuivre ni, attachée à l'extrémité d’un bras du levier
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3:jo APPLICATIONS 1)1 V En SES
Fig. 242. d’un des bras du levier boC, mobile autour du
l>oint tixe o, et dont l’autre extrémité b vient
soutenir le levier N«wi. Le bras de levier ob est
percé d’une ouverture en F, afin de laisser pas-
ser librement le ressort qui supporte le balan-
cier, et pour ne pas entraver les oscillations de
celui-ci j
on peut aussi bien percer le ressort AB
en F. et faire traverser la tige ob par cette ou-
verture : pourvu que le mouvement du pendule
ne soit pas géné, la disposition ne fait rien à
la marche de l’appareil.
Le courant électrique qui circule dans l’élec-
tro-aimant vient passer par le levier Na»i ,
puis
par la masse m, la vis n et l’appendice nE; à
l'aide d’un fil cj, il passe par le ressort et arrive
à la plaque de cuivre M. On comprend que, si
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DE L ELECTRO-MAGNETISME. 331
M. Robert-Houdin a construit une pendule électro-magnétique
très-simple, dont nous donnons ici la description; elle estreprésen-
tée figure 2t3. Lorsqu’en donnant
la première impulsion au banlan-
cier on le pousse vers r, il soulève
légèrement ce ressort, et, par ce
contact, il ferme le circuit. Lais-
sons un instant le balancier dans
cette position, et voyons ce qui va
se passer pendant ce temps du côté
I
i
opposé.
Le courant passant par le res-
sort R se rend au balancier par
l’intermédiaire de r; il va de là
/-, qu’il a soulevé, il le dépose sur la tige D, qui, étant isolée, forme
un autre circuit au moyen du fil S, dans le parcours duquel un
électro-aimant peut faire fonctionner un autre cadran sans exiger
d’autre source d’électricité.
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332 APPLICATIONS DIVERSES
Digitized by GoogI
,
DE l’électro-hagnétisue. 333
E, électro-aimant.
A, armature dont le centre du mouvement est en b; a, levier courbe
dépendant de l’armature et tournant autour du même centre 6.
d, levier courbe dont le centre est en e.
/, cliquet devant pousser d’une dent le rochet de la roue à se-
condes ; R , rochet ou roue à secondes.
C, contre-poids pour éloigner l'armature A par l’intermédiaire
des leviers d et a.
M. Vérité a construit une horloge électrique en adoptant un
échappement de son invention qu’il avait proposé en 184-4.
Le pendule SP, avec sa traverse horizontale en laiton AH , est
Fig. 2t5. suspendu par une lame élastique en acier
à un point fixe S, en communication
avec l'un des pôles d’une pile. Au-dessus,
un balancier RU' fixé sur un axe mobile
en m se compose d’une partie isolante
RR', et porte aux extrémités des lames
en fer doux BB' attirées alternativement
par des électro-aimants E et E'. Le cou-
rant arrive aux électro-aimants par un fil
qui se bifurque en G, pour aller s’enrou-
ler, à droite et à gauche, autour des
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,
effets que ceux que nous venons de décrire. Le mouvement est com-
mencé, et il continuera toujours tant que le courant aura assez de
force pour que l’électro aimant puisse faire basculer le balancier BB'.
Si l’on adapte à l'axe du balancier BB’ une fourchette comme
celle qui fait manœuvrer l’aiguille du récepteur dans les télégraphes
électriques , on a tout ce qu’il faut pour marquer les secondes,
les minutes et les heures. Dans cet appareil, on peut emprunter
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1)E l'ÉLECTRO-MAGSÈTISKE. 335
I*) Cet appareil a été exécuté pour le cours de M. F.. Eecquerel, au Conserva-
toire impérial des arts et métiers, el présenté dans la séance du 19 février iSii.
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336 APPLICATIONS DI VEBSES
A est une roue fixée sur l’axe de l’aiguille des secondes et qui
fait sa révolution en une minute. Sur le même axe est aussi fixée
la roue à rochet A' qui a soixante dents. B est un pignon ajusté sur
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DE L’ÉLKCTBO-MAGAÉTiSUE. 337
la goupille e' en contact avec le ressort V et rétablir le circuit.
K un pignon de six dents engrenant avec la roue A sur l’axe
est
duquel sont fixées deux ailettes d'égale longueur et diamétralement
opposées t et f. Ces ailettes viennent alternativement buter sur une
vis-goupille placée vers le milieu du levier F, dont le prolongement
en /le met en communication avec une goupille plantée dans une
des barrettes du cercle d’impulsion. Lorsque le poids s’abaisse
g
cette goupille soulève le levier F et dégage celle des ailettes qui
appuie sur la vis goupille.
ou sautoir R (iig. 247) pénètre dans les dents du rochet A’, afin de
donner à l’aiguille des secondes un point de fixité qui la maintienne
sur les divisions du cadran.
La position actuelle des pièces est telle que chacune d’elles est
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338 APPICATIONS DIVERSES
sont liées entre elles par une action réciproque, elles n’en sont pas
moins très-distinctes l’une de l’autre.
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DE l'électho-sjaonétisme. 339
1° D’une horloge-type ;
2° d'appareils ou indicateurs horaires
;
22 .
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,
raires ;
mais, le moulinet D continuant son mouvement , la pièce A'
quittera la dent b avec laquelle elle est en contact ;
elle cessera
Fi g sio. .
La figure 2,>0 représente
l’appareil horaire prêt à fonc-
tionner. L 'horloge-type faisant
passer actuellement le courant
électrique dans l’aimant tem-
poraire L L’, la platine en fer
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DE l'ÉLECTRO-MAGHÉTISME. 341
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343 APPUCATIGSiS DIVERSES
fi». 2.-,2.
roue à cheville ;
supposons, en outre, que cette roue tourne avec une
vitesse d’une dent par seconde.
Si le courant passe dans F et se rend au levier d, puis en F par
l’intermédiaire du rochet R, il circulera autour du premier électro-
aimant et reviendra à la pile. Mais aussitôt l’armature A est attirée,
le cliquet C pousse une dent du rochet Z qui est fixé sur celui de H,
le doigt tl tombe entre deux dents et ne communique plus à la
roue; mais, en même temps, le bout do ce ressort tombe sur un
morceau de cuivre auquel est fixé le fil F, qui porte immédiate-
ment le courant au second électro-aimant en passant par les mêmes
pièces que dans le premier appareil; l’aimantation a lieu de la
même manière, et transporte le courant à un troisième, etc., et
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, ,
DE l'électho-maghktisme. 343
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344 APPLICATIONS DIYEBSES
CHAPITRE III.
Métiers électriques.
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DE l'électbo-magsétisme. 346
recouvrir les fils restés immobiles, et laisser apparaître les fils sou-
levés. Si Ton suppose, par exemple, une chaîne noire et une trame
blanche, on aura de cette façon des points blancs et noirs. Si, dans
la même ligne et à d’autres places, on veut d’autres couleurs , on
opérera de la même manière pour chaque couleur. S’il s’agissait
d’obtenir trois couleurs à égales distances entre elles ,
du noir, du
blanc et du rouge, par exemple , il suffirait de donner trois coups
Un métier à tisser les étoffes façonnées étant monté, tous les fils
(*) Voir, pour tes détails de celle ingénieuse opération, l’Æ'Mai sur iindustri«
des matières textiles de M. Alcan ,
page SOS. Nous devons remercier ici M. Alcan
des conseils qu'il a bien voulu nous donner pour la rédaction de ce chapitre.
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APPLICATIONS DIVERSES
n’auraient pas été repoussés. Les tils correspondants seront par con-
séquent laissés en repos ou soulevés avec leurs crochets respectifs.
L'action sur les aiguilles horizontales a lieu par les cartons MNP
du métierà la Jacquard, dont une bande d'une surlace égale à celle
embrassée par un jeu d'aiguilles vient se présenter successivement
à elles. Ce carton percé aux points indiqués par la mise en carte
,
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DE l’électro-hagkétismf.. 347
tro-aimant ,
à chaque coup-de trame. La réalisation de ces conditions
est donc obtenue par un moyen analogue à celui des cartons.
Les applications les plus simples, imaginées par l'inventeur, ren-
dront ces appréciations plus claires :
Fig. »4.
Soit A , le til de fer qui porte les maillons et
les fils de la chaîne à sa partie inférieure. Son
extrémité supérieure , au lieu d'étre recourbée
comme le sont les crochets ordinaires, porte un
renflement a en fer doux ,
terminé par un épau-
lement b à sa base, qui repose sur une traverse C,
dans laquelle passe le crochet A. Exactement au-
dessus du renflement b, se trouve un petit électro-
aimant B. Si on soulève la traverse C jusque près
de l’électro-aimant ,
et qu’on abandonne en-
suite la traverse à elle-même, lo crochet sera
retenu ou abandonné, les fils soulevés ou non,
suivant que l’électro-aimant B recevra le courant,
ou que la communication avec la pile sera inter-
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348 applications diverses
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DE L’SLECTlîO-MAGNtTISME. 340
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350 APPLICATIONS DIVERSES
il
y a dans la même série un assortiment de chevilles dont la lar-
geur varie depuis 2 jusqu’à 10 millimètres. Supposons maintenant
qu’il s’agisse de tisser une duite ou une ligne oit l’on doive se servir
de six couleurs, et par conséquent de six navettes, dont la mise en
carte indique les positions relatives ; il n’y aura plus qu’à disposer
les choses pour que chaque fil et par conséquent chaque crochet
,
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DE l'électho-mag.vétisme. 351
de mouvements de la lame.
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.
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.
DE L’ÉLECTRO-MAGKÊTtSME. 353
CHAPITRE IV.
rompre l'arc. Dans l’air cette rupture arrive plus promptement, car,
en outre du transport, on a à considérer la combustion des char-
Itons; dans ce cas, la longueur du charbon positif diminue plus
rapidement que celle du charbon négatif, et à peu près dans le rap-
port de 2 à I
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354 APPLICATIONS DIVERSES
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•
de l'éiectro-magubtisme. S5S
tube T, descend par la colonnelte isolée S, et va de cette colon-
nette à la pince K', qui correspond au pôle négatif de la pile.
extrémités incandescentes.
Quant au contact K , il est muni d’un pas de vis qui permet de
l’éloigner ou de le rapprocher à volonté de l’électro-aimant, suivant
la force de la pile dont on fait usage. On s’aperçoit facilement de
l’endroit auquel il faut arrêter le contact K, par un sifflement qui se
manifeste lorsque les deux charbons ont été trop rapprochés. 11 faut
provoquer ce sifflement en tournant la vis du contact puis
,
le faire
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,
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.
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,
bons placés d’une manière inclinée, par l’effet du poids d’une ar-
mature qui se meut dans une bobine parcourue par le courant
électrique; quand celui-ci circule, la bobine soulève l’armature, et
les charbons tendent à s’éloigner; il s’établit ainsi un équilibre qni
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DE I.'ÉLECTIIO-M AGNÉTISME. 359
« Sur le devant est une plaque qui porte le mot répondez, lequel
o apparaît à travers la boite, par une petite fenêtre, et indique à
« l’employé, par sa présence, s’il a été appelé pendant qu’il était
« hors du poste; une clef sert à remettre le mot répondez à cou-
« vert. » (Breguet.)
Nous venons d’indiquer une sonnerie fonctionnant comme aver-
tisseur pour appeler les employés à côté des télégraphes électri-
ques. M. Mi rend a eu l’idée de construire des sonneries pouvant
remplacer les sonnettes ordinaires, et même servant de petits télé-
graphes usuels pour transmettre, par lu succession des coups, des
mots ou des phrases d’un lieu à un autre. Ces appareils peuvent
être appliqués avec succès à des besoins domestiques ou à des ser-
vices spéciaux de diverses natures ;
en raison de ces motifs, nous les
décrirons avec quelques détails.
Ces sonneries, dont la simplicité constitue un des principaux mé-
rites, marchent sans le secours d'aucun des rouages d’horlogerie ;
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300 APPLICATIONS DIVERSES
Eifi. 201.
recouvre, et, comme ces lamelles sont jointes par des vis de pres-
sion au fil conducteur des deux côtés de l’intersection qu’il pré-
sente en cet endroit , le circuit de la pile, que l’écartement dû à
leur élasticité naturelle interrompait, se trouve fermé; l’électricité
circule, l’électro-aimant U attire l’armature, et le marteau qu’elle
porte vient frapper le timbre. Cependant l’armature se trouve aussi-
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,
DS l'electüo-magnétisue. 361
grand hôtel, service pour lequel il est nécessaire que les transmis-
sions puissent émaner de beaucoup de points différents, à chacun
de ces points correspond , dans le lieu oii elles doivent être com-
prises, une plaque spéciale qui, en s’abaissant en même temps
que la sonnerie se fait entendre, indique, pur le numéro qu’elle
porte, de quel endroit est parti l’avertissement, l’ordre ou la de-
mande, et c’est toujours le même courant qui satisfait à ces besoins
divers.
La pile que l’on emploie est la pile à sulfate de cuivre décrite
page 314. Les iils de communication sont en cuivre ou en laiton
entourés de coton ou de soie, ou bien de gutta-percha, quand ils ont
à parcourir des endroits humides.
M. Mirand a varié beaucoup ces petits appareils, qu’il présento
comme plus particulièrement appropriés à des services d’une éten-
due pense qu’ils pourraient servir pour la transmission
limitée. 11
des ordres sur les navires, et pour établir des moyeus d’avertisse-
ment entre l’arrière et la tête des grands convois sur les chemins
de fer.
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302 APPLICATIONS DIVERSES
«g. va.
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DR I.'ÉLECTBO-\ï AGXKTÎSME. 303
Cette disposition représente un électro-aimant rectiligne dont les
deux faces terminales seraient plus grandes que la partie centrale,
et dont le fer serait mobile autour de l’axe. On conçoit que, lorsque
le courant circule dans le fil, les deux cercles en fer sont aimantes
inversement, et tout autour entre les deux circonférences, une at-
A
l’aide de ces dispositions et d’autres analogues, M. Nickles
s’estproposé d’augmenter à volonté l’adhérence des roues des lo-
comotives sur les rails des chemins de fer, de façon à permettre
aux convois de remonter les pentes; de construire des freins pour
le servicedes chemins de fer; d’opérer des transmissions de mou-
vement dans les machines, etc.
M. Achard a imaginé un système d’embrayeur électro-magnétiquo
appliqué à la filature de la soie, et qui montre tout le parti que
l’on peut tirer de l’emploi d’appareils de ce genre comme organes
de machine. Quoique l’application n’en ait pas encore été faite,
nous le mentionnons ici, car il est possible qu’il puisse rendre des
services dans l’industrie.
Enrer/istrevrsélectro-magnéliqves. L’électricité petit servir à don-
ner des indications continues d’appareils qui fonctionnent sans in-
terruption, comme celles des instruments de météorologie, pin*
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364 APPLICATIONS DIVERSES
ment des compteurs qui, étant mus par les électro-aimants de l’appa-
reil , ont totalisé, pendant un intervalle de temps déterminé, le nombre
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,
DE L’ÉLEC.TRO-MAGHtfTÎSUB. 365
Nous n’insistons pas davantage sur cet appareil , notre but étant
de faire comprendre comment l’électro-magnétisme a été invoqué
dans sa construction.
Chronoscopes et chronomètres ëlect ro-magné tiques. La rapidité
de l’électricité étant très-grande par rapport à celle des corps qui
se meuvent à la surface du globe, il est aisé de comprendre que
l’on peut négliger sa vitesse de transmission dans un conducteur
d'une étendue de quelques centaines de mètres, et, en lui faisant
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,
l’espace donné.
Dans ce système d’appareil ,
on peut craindre que, l’aimantation
de l'électro-aimant ne cessant pas instantanément quand le circuit
est interrompu ,
ilen résulte un retard dans la marche de l’aiguille,
lequel affecte le temps à mesurer; en outre, quand le circuit est
rétabli , l’armature en fer doux , attirée de nouveau par l’électro-
aimant, n’agit pas immédiatement pour arrêter l’aiguille. On peut
joindre à ces causes de perturbation la difficulté de produire avec
un mouvement d’horlogerie un mouvement uniforme et non sac-
cadé, et la crainte qu’il ne s'opère un glissement permettant à l'ai-
guille de parcourir des divisions du cadran correspondant à l’inter-
valle qui sépare deux dents de la roue dentée. M. Wheatstone fut
alors conduit à modifier son appareil en employant un courant
faible quand l'électricité doit cesser de passer, afin que l’aimantation
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DE l'élkctho-macnktismk. 367
d’un courant plus énergique lors de rétablissement du circuit élec-
trique ; pour cela il avait disposé les appareils de manière qu’au
moment où le boulet était lancé par le canon, le courant d’un seul
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,
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,
DE l’ électro-magnétisme. 3 GO
qu’elle puisse être arrêtée dans sa course tandis que le pendule conti-
nue à un électro-aimant qui, étant tra-
osciller. Derrière le cercle est
t. m. 24
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8T0 APPLICATIONS DIVERSES
à frottement les lames L',L' dans l'intervalle laissé par les lames
L, L, et établir ainsi les communications. Si l’on veut les rompre, on
misse le bouton 0, qui fait partir une détente placée sous la ta-
Eleltc, et les lames L', L', par la force du ressort reviennent dans ,
Fig. 388.
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de l'blectro- magnétisme. 371
Un second circuit (circuit II) est forme d’un fil qui part de la
pile P', passe par les pinces H et 12 du disjoncteur, puis par les
pinces 6 et ô, c’est-à-dire par l’électro-aimant du conjoncteur ; ce
1
fil vient ensuite à une cible C et retourne à la pile P La cible C est .
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372 APPLICATIONS DIVERSES
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DE L'ÉLECTBO-MiGNÉTISHE. 373
station, les cibles même que celles qui ont
ne sont pas formées de
été indiquées plus haut : au
composées d’un fil métallique
lieu d’être
continu , elles forment un système de lils parallèles dont les fils
pairs communiquent entre eux à l’une des extrémités de la cible, et
les fils impairs à l’autre extrémité ; de cette manière, le circuit est
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374 APPLICATIONS DIVERSES
CHAPITRE V.
fileclro- moteurs.
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,
sent venir exactement en face les uns des autres. Le mime courant
doit aimanter ces électro-aimants, et agir de telle sorte que les pôles
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376 APPLICATIONS DIVERSES
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DE L’ÉLKCTnO-MAGKÉTISME. 377
que très-près de leur surface, afin qu’il n’y ail jamais contact.
L’appareil est disposé de manière à ce que chaque électro- aimant
agisse successivement sur une des armatures quand elle est voi-
sine de ses pôles, et cesse son action au moment ou elle est arrivée
en face d’eux; un autre électro-aimant exerçant aussitôt son
alors,
action, il en résulte une suite d’impulsions capables de donner un
mouvement de rotation continu à la roue CD.
Pour que ce mouvement puisse s’établir, la machine porte un
distributeur qui établit le courant et l’interrompt à un moment
donné, et qui le fait passer d’un électro-aimant à l’autre; ainsi, on
ne change pas le sens du courant dans les électro-aimants. Ce dis-
tributeur se compose de trois petits communicateurs à roulette,
semblables à celui que nous allons représenter plus en grand plus
loin, et qui sont fixés au cercle ab, attaché au bâti en fonte. Une
petite roue à cames, portée sur l’axe de la roue des armatures,
se meut en môme temps que celle-ci et, en soulevant les roulettes,
,
mants extrêmes; l’on fixe, une fois pour toutes, le cercle ab sur
le bâti en fonte, afm que les attractions n’aient lieu qu’avant le
passage des armatures devant la partie centrale de chaque électro-
aimant. M. Froment a même disposé, dans quelques machines, la
roue ab de façon à ce qu’elle soit mobile à l'aide d’une vis tangente ;
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378 APPLICATIONS ItlVEHSES
tique entre les branches AB, CD, qui communiquent aux pôles de
la pile à l’aide des boutons A et C. La lame métallique CD, servant
de conducteur, porte une petite roulette en ivoire a, qui roule sur
la roue M , et ce n’est que lorsque chaque came N [Misse devant la
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DK l’ILKCTHU-MÀOMBTISIIK. 378
rotatif, dont i’un do nous (E. Becquerel ) a fait usage pour se pro-
curer facilement un mouvement de rotation continu. PQH est un
Fig. «71.
de vis de rappel.
Un axe en fer HG peut tourner facilement dans des gorges dis-
posées au milieu des montants; il supporte une roue en fera cames
EF, qui sc meut avec lui. Les parties en fer représentent quatre
demi-segments interrompus brusquement, et les intervalles sont
remplis par des morceaux en cuivre, afin de maintenir à la roue
centrale sa forme circulaire. Cette roue à cames est formée de deux
fortes rondelles dont l’épaisseur est la même que celle du fer des
électro-aimants ,
et unies jiar un noyau central également en fer
très-doux. Un gros fil métallique est enroulé autour de cette roue,
et constitue un électro-aimant circulaire analogue à celui qui est re-
présenté figure 263, page 362, de sorte qu’on peut à volonté aiman-
ter les rondelles formant les deux côtés de la roue à cames.
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380 APPLICATIONS DIVERSES
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8
DR l’ÉLECTRO-MAGNÉTISMB. 381
Nombre de couple* Èlot du rf irait Trmp* de 100 lëvolatiom*
emplojrf*. ma. de la rooe centrale.
ouvert 66'
ç j
j
fermé 68’’
(ouvert 34",
l
(
fermé 42, 4
„ (ouvert 28, 0
(fermé 32,8
Un explique facilement ce résultat en remarquant que, lorsque
le circuit mn est ouvert ,
il ne peut circuler de courant par induc-
tion dans ce fil, et par conséquent autour de la partie centrale; mais,
du moment qu’on le ferme, un courant par induction prend nais-
sance , et les effets d’influence sont tels que l’action du moteur di-
minue. Du reste, ce courant par induction dans le circuit mn est
facile à mettre en évidence avec un voltamètre ou par tout autre
moyen.
Dans les machines rotatives directes dont il a été question, les
armatures mobiles ou les électro-aimants mobiles passent rapide-
ment devant des électro-aimants fixes, suivant une ligne perpendi-
culaire it l’axe , sans arriver jusqu’au contact ;
ainsi on n’utilise
pas toute la force que l’on pourrait obtenir et qui est la plus éner-
gique possible, à mesure que les surfaces en présence sont plus rap-
prochées (’). Plusieurs physiciens ont construit des machines n’agis-
dn soif, polaire*.
Tinta races
De 0 A I — Quantité de travail «Tapie*
i k ,04l v
la p*>id» porté.
]
cours, le reste de la force.
1
De 0 A oc 6 ,tOO
L’action par attraction décroît d’après la loi ordiuaire, en raison inverse du carré
k 7
g
de la distance ,
suivant la formule p = |
distance ; il faut intégrer cette expression pour obtenir les valeurs précédentes.
Entre un électro-aimant et une armature en fer doux on a,
les nombres suivants :
DiiUncri de* rarf. polaire*. Quantité de travail.
Ile 0 A t” 0\S52 .
De 1 A 2 0 ,117 j
De 2 A 3 0 ,043 I Les î de la quantité de travail sont donc
De 3 A 4 0 ,029 produits dans le dernier millimètre.
j
De 0 A OC I ,125 ‘
0 k ,3C
La formule d'après laquelle le calcul est fait est la suivante p s
:
(X + 0,32) 1
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88a APPLtCAttOBS «IVEBSKS
équidistants, dont les uns sont dirigés vers leur centre réciproque,
et dont les surfaces polaires coïncident avec les surfaces concaves
des roues en cuivre. Les petites roues peuvent donc rouler sans
glissement dans l'intérieur de la grande roue, et entraîner dans leur
mouvement l’arbre de la machine, qui coïncide avec l’axe de la
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DE l/ÉLBCTRO-MAONBTISIIE. 883
extrémités qui comprend le distributeur R. La pife qui fournit le
courant est supposée en V. La longueur de la machine est à peu
près de 1 mètre.
qui fait rouler les électro-aimants sur les cylindres de fer doux mobiles
autour de leur axe et servant de contact n’a lieu que successivement.
Le distributeur K est destiné à faire passer successivement le cou-
rant dans les trois électro -aimants; il se compose d’une partie mo-
bile avec l'axe, c’est la roue R, et d'une partie fixe, les cercles CG
et C’C’. La roue R est formée de six parties métalliques et de six
parties non métalliques. Le cercle C’C’, concentrique à CG qui porte
les contacts, soutient les galets r, r', r", qui touchent continuelle-
ment à la roue R pendant la rotation.
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384 APPLICATIONS DIVERSES
de ces appareils ,
car on comprend aisément combien de formes
diverses on peut leur donner ;
la plupart de celles qui sont bien éta-
blies fonctionnent convenablement, et, comme nous allons le voir,
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DE l’électbo-m agnétisjie. 883
M. Roux ,
et dans laquelle des plaques de fer s’approchent et s’éloi-
gnent successivement d’électro-aimants fixes et verticaux, mais
disposés de manière à utiliser l’action magnétique du fil des électro-
aimants sur une armature en fer doux extérieure; ces électro-
aimants sont de la forme de ceux que M. Nickles a nommés trifur-
qués ;
les plaques de fer doux ont un mouvement de va-et-vient qui
se transmet à un arbre et donne un mouvement de rotation con-
tinu; 4° enfin une machine oscillante construite par WM. Fabre et
Kuneman.
La quantité de travail a été donnée à l’aide du frein dynamomé-
trique. Afin de connaître la dépense en électricité on a fait passer
,
sen de petit modèle ayant des vases poreux de 125 m,m de hauteur -
T. III. 23
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,
s Appareil Loi-
1
1
veau, analogue
5 à celui de M 10 quadruples. Id 8,40 2,514 0,863 137 10,250
Jacobi.
*
2
10
IO
10
triples.
simples.
doubles.
Id
Id
Id
2,35
0,83
1,70
0,829
»
1,052
X 0,562
T71
0,584
174
142
144
mai 13,050
IDtÜJ 1
r. Appareil Roui. 10 triples. Id 2,55 1,550 0,850 132 9,900
10 quadruples. Id 3,40 3,660 1,500 88,7 6,640
ü 8 Ziuc extérieur. 21,00 1,000 1,330 3,300
ê 0 ,d 21,00 0,660 0,415 28,9 2,200
mm
y?
g M U
5 24 simples. Zinc intérieur. 0,85 0,512
'«Vf
f
C U » »
Appareil Fabre 12 double». id 1,70
a et Kuneman. 12 doubles. Id Id.
ESI » N »
12 doubles. ld
ma 0,226 422 31,700
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DE l’ÉLECTHO-M AGNÉTISME.
337
La machine de M. Roux qui , avec la même surface
oscillante
d 'éléments, a consommé en moyenne fi k
,6 par cheval par heure,
a donné une consommation qui s'est abaissée k
au J, soit 2 ,2, avec
des éléments à très-grandes surfaces le prix en zinc seul du
; cheval
serait, d'après ces derniers nombres, de 1 fr. EO cent, par heure
Ce résultat nous montre que M. Roux, ayant employé de
très-gros
fils pour envelopper ses
électro-aimants, a trouvé un avantage
à
diminuer beaucoup le nombre des couples et
à augmenter leur
surface. On obtiendrait donc les résultats les plus économiques
en disposant les appareils de façon à changer encore
les dimensions
des couples et en diminuant leur nombre mais
; alors, en se pla-
çant dans les conditions des expériences
précédentes, on aurait
une diminution dans la puissance de la machine, et
l’on arriverait
a' cette conclusion déjàconnue qu’il y a avantage seulement à
,
genre que celle que l’on développe par les leviers, la presse liy-
25.
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,
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UK l’electro-magnktisme. 389
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390 APPLICATION DINEUSES DE l’eLECTUO-M AGNETISMK.
pile, on aura tous les éléments de comparaison désirables dans les
doublée.
M. Jacohi . d'après ses recherches, a été conduit à cette conclu-
sion ,
qu’avec les piles employées maintenant, et d'après l'état ac-
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APPENDICE.
Pans le tome I" de cet ouvrage, nous avons déjîi parlé du déga-
gement de l’électricité par frottement entre les corps conducteurs
et non conducteurs, et notamment pages 28, 120 et 129. Nous
avons vu «pie les effets varient suivant des causes tellement légères
qu’elles échappent souvent à nos recherches, et qu’il n’est pas
possible de rattacher tous les faits observés à des principes géné-
raux. On a cependant reconnu trois causes augmentant la tendance
négative des corps: 1° un frottement plus grand; 2° un accroisse-
ment de température; 3° une surface dépolie cl couverte d'aspéri-
tés, ou bien une constitution fibreuse.
Dans les machines électriques ordinaires on a reconnu (voir t. I er ,
p. 28 et 129) que les amalgames oxydables donnaient lieu à un
plus grand dégagement de l’électricité que les autres corps; de là
on avait été conduit à penser que peut-être l’action chimique in-
tervenait dans la manifestation du phénomène. Mais, l’un de nous
(K. Itecquerel) ayant eu l'occasion de faire quelques expériences en
soumettant au frottement des corps de diverse nature, et ayant été
conduit à des conséquences contraires à cette dernière conclusion,
nous avons pensé qu’il serait utile d'en donner ici connaissance.
ri?, i».
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392 APPENDICE.
lame d’étain on plaçait des morceaux de soie fixés sur les frottoirs,et à
la surface de cette soie on répandait les corps en poudre qui de-
vaient frotter contre le verre ; on les faisait adhérer à l’aide d’un peu
:
de graisse. De cette manière l'électricité dégagée dans le frotte-
ment du verre contre les corps en poudre fixés à diverses envelop-
pes de soie recouvrant les frottoirs , se ré parti s sait de manière que
le conducteur n prenait l’électricité du verre, et le conducteur M
celle du frottoir. On approchait alors les deux balles m et n l’une
de l’autre, afin de faire éclater des étincelles, et l’on cherchait l’é-
LONGUEUR MAXIMUM
SLBSTA.TCCS EX POl DRE HI.ACÉE5 SCR LE FROTTOIR.
DM tTI.1CII.LKf.
et 100“'"'.
et 70“ “;
.
et iO mML .
(*) La feuille de papier d'éluin a été appliquée en entier sur le frottoir. Lu em-
ployant ta soie seule,on n'a eu egalement que des effets assez faibles.
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Al'I’KNDICK. 303
placés sur les coussins, on obtient des effets qui se rapprochent de
ceux que donnent l’or musif et les amalgames, quoique moins éner-
giques que les effets dus à l'actionde ce dernier corps. On ne peut
ici faire intervenir l’action chimique, qui est nulle dans le frotte-
ment du talc et du charbon contre le verre.
Le frottement des corps contre le verre a eu lieu dans l’air; il
aurait été préférable d’agir dans un autre gaz, mais la disposition
de l'appareil n’a pas permis de faire l’expérience de cette manière.
Nous ferons ici une dernière observation qui est très-importante
au |K>int de vue de la physique moléculaire : c’est qu’en général
les substances comme le zinc ,
l’étain ,
qui sont oxydables et qui
donnent, lors des actions chimiques, des effets électriques énergi-
ques, sont aussi celles qui, dans le frottement, présentent les effets
les plus marqués, quoique dans ce cas elles agissent par une action
toute spéciale et en dehors des réactions qui pourraient s’opérer
sur elles. On peut consulter, à ce sujet, les expériences que nous
avons rapportées dans l’appendice du tome II , page i-47. Mais
l’influence de la nature des corps n’est pas seule prédominante,
puisque, ainsi que nous venons de le voir, l’état moléculaire a
une action puissante sur les effets produits et que les corps doux ,
tube de fer doux, fit passer d’une manière continue un courant élec-
trique dans le lil conducteur aucune élévation de température ne se
:
'
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,
394 APPENDICE.
Dans le tome II, page 173, nous avons déjà parlé des réactions
chimiques qui ont lieu dans le sol, et qui peuvent donner lieu à des
courants électriques dans différentes directions ;
dans ce volume
page 315, il n’a été question au contraire que de la conductibilité
du sol. Mais comme, depuis la rédaction de l’ouvrage, l’un de nous
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APPENDICE. 395
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,
3U6 APPENDICg.
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APPENDICE. 397
bien secs, sans quoi la réaction sur les liquides ambiants de l’eau
humectant l’un ou l’autre produirait des effets électriques particu-
sol d’une galerie taillée dans le sel gemme, une lame de platine
non-polarisée, en communication avec cet appareil , fut appliquée
sur l’une des faces de la galerie, et une autre lame, en relation avec
l’autre bout du fil, fut introduite dans la couche d’argile située au-
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,
398 APPENDICE.
avec une grande force , dans un sens qui indiquait que les effets
Ces effets, qui ont bien une origine chimique, sont essentiellement
distincts de ceux qui ont été observés par M. Fox, lesquels étaient
grada peu à peu , par suite de la polarisation des lames , et, une
heure et demie après, la déviation n’était plus que de 52 degrés.
Le circuit ayant été interrompu pendant deux heures, puis rétabli
la déviation redevint ce qu’elle était primitivement. Le sens de la
déviation indiquait que l’eau, dans son contact avec la terre, avait
pris un excès d’électricité positive ;
résultat inverse de celui que
l’on avait obtenu en opérant dans une terrine de grès.
Pin expérimentant avec les mêmes lames de platine non entourées
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APPENDICE. 399
de charbon ,
l’aiguille aimantée du multiplicateur fut chassée par
première impulsion à tO degrés, et revint vers le zéro qu’elle n’at-
teignit pas; effet dû à la polarisation.
semblable.
Le succès de l’expérience ne dépend pas seulement de la non-
polarisation des lames de platine ,
mais encore de la cessation du
mélange de l’eau qui humecte le charbon, quand il n’est pas très-
sec, avec celle qui imbibe la terre, lequel mélange donne lieu à des
effets électriques qui masquent ceux que l’on veut observer; ce
qu’il y a de mieux à faire est d’employer des électrodes non humec-
tées. On évite souvent ces effets composés en posant la lame desti-
née à être mise dans la terre sur le sol d’une cave dont le degré
(l’humidité est toujours le même, et appliquant dessus un corps
pesant, pour que le contact avec la terre soit plus immédiat; en
opérant ainsi ,
la terre a été constamment négative à l’égard du
cours d’eau. Au lieu de poser l'une des lames sur le sol d’une cave,
on peut l’appliquer sur un mur, ou bien , quand on introduit dans
le circuit un multiplicateur très- sensible, la tenir à la main ou la
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400 APPENDICE.
Déviation 56°
Déviation i heure et demie après 52°
Déviation 76°
Déviation 1 heure et demie après 69°
fermé de nouveau,
La déviation a été de 71°
Déviation 72°
Déviation 73°
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APl'KXUlCE. 40
Digitized by Google
,
<102 APPENDICE.
1* 2»
2° \‘,l
3® 1«,2S
V 1®,10
5° 1*,00
Digitized by CjOO^Ic
APPENDICE. 403
ques produits au contact des eaux des puits du jardin des Plantes
et des terres adjacentes sont inverses de ceux qui ont été obtenus
en opèmnt dans une rivière et dans une terre contiguë. Doit-on
admettre que le platine ait été attaqué par l’eau de puits, ainsi
que le charbon bien préparé, à raison du fer qu’on n’a pu lui en-
lever? Nqus en doutons j car les effets ont été encore les pièmes avec
des lames d’or pur entourées ou non entourées de charbon de sucre
candi Il vaut mieux toutefois opérer avec ces dernières qu’avec
.
les autres.
Tout tend donc à prouver qu’il existe dans la nature des sources
d’électricité à peu près constantes ; nous disons à peu près, parce
tion que deux terrains qui ne sont pas dans un même état d'humi-
dité &e constituent dans deux états électriques contraires par leur
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404 APPENDICE.
moins humide. En opérant comme l’a fait Peltier, on doit avoir les
effets électriques produits au contact de deux terrains non identi-
ques dans leur composition. Ou ne saurait donc admettre la consé-
quence qu’il a tirée de sou expérience.
Nous citerons encore d’autres faits qui viennent à l’appui de ceux
que nous avons observés. Volta rapporte dans ses œuvres (t. II,
p. 239) une expérience intéressante de Tralles, dont il a constaté
lui-même l’exactitude se trouvant un jour dans les Alpes, vis-à-vis
:
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APPENDICE. 405
terre, il obtenait des signes d’électricité ,
faibles à la vérité, mais
non équivoques. Les nuages ne donnaient aucun signe d’électricité
quand ils communiquaient avec la terre , les décharges s’opérant
immédiatement par l’intermédiaire de celle-ci. Ces faits indiquent
que des nuages qui s’élèvent de la terre sont quelquefois électri-
sés. Volta ne dit pas quelle était la nature de cette électricité. Si
ces nuages étaient formés de la vapeur s’élevant d’une nappe ou
d’un cours d'eau, ils étaient positifs ou négatifs, suivant la nature
du terrain; s’ils provenaient de l’humidité de la terre, ils étaient
électrisés contrairement.
L’eau et la terre adjacente étant constamment dans deux états
électriques contraires, quelle que soit leur superficie, il s’ensuit
qu’une vaste étendue de l’une ou de l’autre possède une énorme
quantité d’électricité à l’état de dissémination. S’il était possible de
réunir cette quantité, on disposerait d’une puissance dont il est
difficile de se faire une idée. C'est ainsi que l’excès d’électricité
que possède ordinairement l’air, et dont la tension est très-faible,
produit la foudre quand les nuages orageux sont constitués. A l’in-
Quoi qu’il en soit, les phénomènes que nous venons d’exposer met-
tent bien en évidence un fait général qui intéresse Ja physique terres-
tre. Que se passe-t-il au contact de l’eau et de la terre ? L’eau se mêle
avec les liquides qui l’humectent; elle dissout les matières solubles,
et agit par l’intermédiaire de l’air en dissolution sur les substances
organiques contenues dans la terre. Toutes ces réactions dégagent
de l’électricité, et nous n’avons seulement que la résultante des
effets produits.
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-(06 APPEN DICK*
Une foule de questions, au surplus, restent à résoudre sur les
effets électriques produits au contact de l’eau et des terres, ques-
tions qui sont très-complexes à raison même des causes diverses qui
interviennent dans la production de ces effets.
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TABLE DES MATIÈRES.
LIVRE tX.
M AGNÉTISMS.
Chap. I.
......
Propriétés générales des aimants.
**»«•••
et de repulsion.
Magnétisme spécifique dès métaux magnétiques proprement dils et de
leurs carb u res .. .. ................... «
fer et cobalt) 45
Action du magnétisme snr tous les corps {magnétisme et diamagnétisme). Afi
Sidéroscope ; 50
Magnétisme spécifique des solides et des liquides 52
Effets produits par des intensités magnétiques différentes 58
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408 TABLE DKS MATIERES.
Pige».
Comparaison des effets produits sur les corps amorphes, les roches, les
oxydes de fer et le fer 61
Actions produites sur les gaz 62
Propriétés magnétiques de l'oxygène 63
Magnétisme spécifique des gaz 69
Influence de la température des corps sur leur magnétisme spécifique. . . 70
Influeuce de la nature des corps sur leur magnétisme spécifique 72
Influence de la structure sur le magnétisme spécifique ;
cristaux 73
Considérations théoriques : 76
LIVRE X.
MAGNETISME TERRESTRE.
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.
LIVRE XI.
ÉLECTRO-DYNAMIQUE ET ÉLECTRO-MAGNÉTISME.
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410 TABLR DES M.TIÈBES.
Pm<«-
Induction d'un courant par un aiipant 210
« Induction d'un courant dans le fil par lequel passe le courant inducteur;
extra -courant. 212
Effets produits par les aimants sur les corps conducteurs placés à distance. 214
Rliéotrope 217
Lois et effets des courants indujts , .
w. . . . 219
Influence des milieux sur les effets d'induction ........... 221
Courants d’induction de differents ordres. . . 224
Induction par l'action de la terre 227
Induction due aux décharges électriques. 229
Inducteur différentiel 232
Appareils électro-magnétiques et appareils magnéto-électriques. 234
Appareil de M. Ruhmkorff. 238
Effets statiques dus à l’action des courants d’induction 241
Condition des différentes parties de l’appareil d’induction de M. Rtihm-
korff. 242
Effets de chaleur et de lumière obtenus par l'emploi de l’appareil d’in-
duction 244
Emploi de l'appareil d’induction pour l’explosion des mines 249
Appareils divers d’induction 253
Magnétisme par rotation. 254
Effets magnétiques produits dans le mouvement des différents métaux.. . . 203
livre xn.
APPLICATIONS DIVERSES DR L ELECTRO-MAGNETISME.
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TABLE DES MATIÈRES. 411
Ptfie*.
Relais 302
Translateur 305
Télégraphe portatif , 307
Autre télégraphe enregistreur Ib.
Télégraphes électro-chimiques 309
Télégraphes imprimeurs 313
APFAREILS DIVERS ET CONDUCTEURS EMPLOYES DANS LES I.IONES TÉLÉGRA-
PHIQUES K).
Piles et sources électriques Ib.
Emploi de la terre comme conducteur 315
Fils métalliques, ligues aériennes 317
Lignes souterraines 318
Lignes sous-marines ; cibles sous-marins. .... Ib
Pa raton neires pour les lignes télégraphiques 320
Accessoires divers 323
Transmission simultanée de deux dépêches pour un même fil dans deux
directions opposées 324
Chat. T. Électro-moteurs.
Machines rotatives directes 374
Distributeur 378
Diminution de U puissance attractive entre les faces polaires des électro-
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41 * TABLE DES MAI 11.11 ES. % •
Cafit.
Distributeur 388
Résistance du couple * Ib.
APPEaNÜICE.
Note relative au dégagemrwt nt l'électricité par frottement 391
Note relative a la production de la chaleur pendant i.'ism nios
MAGE ÉTIQUE 393
F.rPETS ÉLECTRIQUES PRODUITS AU CONTACT DES EAUX DOUCES RT DES
TERRES ADJACENTES 394
P I II DE U TAII.K.
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Page 194, au heu de la figure 190, qui esl indiquée, placer la figure ci-jutnt
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des aimants.
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KONSERVIERT
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