Bacteriologie PDF
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Maryse ARCHAMBAUD
Danielle CLAVE
DCEM 1
Laboratoire de Bactériologie-Hygiène
Faculté de Médecine Toulouse-Rangueil
PRELEVEMENT
Conditions de prélèvement :
Il existe une possibilité de retrouver une flore bactérienne commensale de l’urètre si le prélèvement
est mal fait. Un traitement semi quantitatif de celui-ci permet d’éviter cet écueil.
Adulte : Lavage des mains puis nettoyage soigneux du méat urinaire et chez la femme des régions
génitales externes, désinfection locale douce et enfin recueil du milieu du jet des urines du matin de
préférence, ou ayant séjourné au moins 4 heures dans la vessie.
Sondé à demeure : après clampage de la sonde, la ponctionner après désinfection à l’alcool iodé.
Nourrisson : poche collectrice, à vérifier après 30 mn.
Cytologie
Leucocytes : présence de plus de 104/ml de leucocytes ou plus de 10/mm3 (attention à l’expression du
résultat). Noter l’éventuelle altération des cellules.
Autres cellules : toujours regarder la présence ou l’absence de
- cellules rénales
- cylindres (hyalins, hématiques, leucocytaires, granuleux)
- cellules épithéliales (ex cellules vaginales)
- cristaux : urate, phosphate ammoniacomagnésien, oxalate de calcium,...
Examen direct
o État Frais : noter la présence de bactéries et leur éventuelle mobilité. Il est difficile de
s’engager plus sur un résultat uniquement sur cet examen.
o Gram : examen possible mais rarement fait en pratique courante. Sensibilité augmentée après
cytocentrifugation.
Mise en culture
Sur des milieux normaux usuels ou chromogènes (ont l’avantage de faire une identification directe des
bactéries le plus souvent impliquées dans les infections urinaires).
Ensemencer une quantité fixe pour dénombrer les bactéries (UFC /ml).
Incuber 24 heures.
Identifier la ou les (les infections urinaires à 2 germes sont rares mais existent) bactéries isolées.
Faire un antibiogramme en testant des antibiotiques qui ont une bonne élimination urinaire.
RESULTATS INTERPRETATION
Seuils de significativité
IU communautaires IU nosocomiales *
* surtout chez les sujets porteurs de sonde urinaire à demeure ou après cathétérisme.
DEMANDES SPECIFIQUES
Mycobacterium tuberculosis
Leptospira spp
Chlamydia spp
Antigènes urinaires (légionellose, pneumocoque)
CONCLUSIONS
Examen apparemment « facile » à réaliser en pratique mais difficile en fait car l’interprétation des
résultats n’est pas toujours aisée.
Il est important d’avoir les renseignements cliniques précis.
CIRCONSTANCES de demande
Diarrhée aigüe.
Le portage d’une bactérie entéropathogène est orienté par la clinique.
FLORE DIGESTIVE
Les selles sont composées de résidus alimentaires et de bactéries vivantes et surtout mortes. Les
bactéries représentent 2/3 du poids sec des selles. Dans 1g de matières fécales il y a 5 x 1011
bactéries viables.
La coproculture habituellement pratiquée ne comporte pas
- d’étude quantitative de la flore
- d’étude de la flore anaérobie.
La composition de cette flore est bien connue : essentiellement constituée de bactéries anaérobies
11 12
strictes (10 - 10 bactéries/ml). Les Entérobactéries avec prédominance d’Escherichia coli ne
représentent que 5 à 10% de cette flore. C’est la flore “ résidante ”. De plus il y a une flore de
“ transit ” provenant de l’alimentation et de la flore des autres parties du corps.
La composition de cette flore se modifie en fonction de l’âge et de l’alimentation : le nouveau-né a le
méconium stérile puis sa flore varie selon qu’il est nourri au sein ou au biberon.
La présence de Staphylococcus aureus est fréquente à l’état normal mais en petite quantité.
BACTERIES A RECHERCHER
PRELEVEMENT
RESULTATS
EXAMEN MACROSCOPIQUE
L’aspect macroscopique de la selle est important pour orienter sur la physiopathologie de la diarrhée .
Si selle solide : rechercher du sang, du pus, des glaires.
Si selle liquide, l’aspect fécal avec des glaires sanglantes oriente vers un syndrome dysentériforme
alors que l’aspect incolore ou eau de riz évoque un syndrome cholériforme.
EXAMEN MICROSCOPIQUE
AU TOTAL : interprétation
CIRCONSTANCES
Angines aiguës
- angines érythémateuses et érythématopultacées : infection à Streptococcus pyogenes ou
Streptocoques hémolytiques du groupe C ou G) ou infection virale. Si la souche de
Streptococcus pyogenes est productrice de toxines érythrogènes, une scarlatine peut se
déclarer. En l’absence de traitement les complications poststreptococciques (RAA, GNA) peuvent
survenir.
- angine pseudomembraneuse (les amygdales sont recouvertes de pellicules blanc nacrée ou
grisâtres, fermes, adhérentes, épaisses) : infection à Corynebacterium diphtheriae ou
monocucléose infectieuse : prélèvement obligatoire surtout si on ne connaît pas l’antécédent
vaccinal contre la diphtérie.
- angine vésiculeuse (vésicules visibles ou ulcérations minimes) : pharyngite herpétique, associée à
une gingivostomatite.
- angine ulcéronécrotique (lésion unilatérale, avec perte de substance à fond noirâtre saignotant) :
Angine de Vincent, association de 2 bactéries anaérobies Fusobacterium necrophorum et Borrelia
ou Chancre syphilitique.
Phlegmon de l’amygdale : la collection est fermée, prélèvement au cours d’une ponction évacuatrice,
prélèvement de gorge sans intérêt
Epiglottite aigue : à proscrire car dangereux (agent étiologique Haemophilus influenzae b)
PRELEVEMENTS
La mise en culture d’un prélèvement pharyngé dans le cadre des angines érythémateuses est peu
réalisé, en raison de la mise sur le marché d’un Test de diagnostic rapide (TDR) par réaction
immunoenzymatique = Doctor Test pour le diagnostic de Streptococcus pyogenes.
Par contre cette culture est indiquée pour les personnes allergiques aux β-lactamines pour tester la
sensibilité aux macrolides de S. pyogenes.
RESULTATS
EXAMEN DIRECT
Coloration de Gram : Aspect de la flore bactérienne
Germes de portage
CONCLUSION
Rarement réalisé mais de grande importance dans le cadre des angines à fausses membranes
CIRCONSTANCES
PRELEVEMENTS
EXAMEN DIRECT
Coloration de Gram :
Examen cytologique : numération des polynucléaires par champ microscopique (objectif x10 et oculaire
x10)
Aspect de la flore bactérienne : noter bactérie prédominante, ou bactérie ramifiée (aspect de
Nocardia)
Aspiration endotrachéale
Fibro-aspiration
Gram
Lavage broncho- Evaluer la quantité de polynucléaires
alvéolaire (LBA) : Permet de suspecter une bactérie à confirmer par la culture
miniLBA prédominante
après cytocentrifugation Pour certains auteurs la présence de
bactéries intrapolynucléaires (5% de PN
Brossage distal avec des bactéries) dans le lavage broncho
bronchique protégé alvéolaire est un élément de diagnostic
entre infection et colonisation
Aspiration distale
protégée par cathéter
CONCLUSION
Pour le diagnostic de certaines bactéries intracellulaires, responsables de pneumopathies dites
atypiques et qui ne poussent pas sur les milieux de culture standard, le diagnostic repose sur la
sérologie : Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia psittaci, Chlamydia pneumoniae, ou sur des techniques de
biologie moléculaire (PCR) à partir des sécrétions bronchiques.
Un bon nombre de pneumopathie sont encore non documentées : il est important de réaliser des
hémocultures dans le cadre des atteintes du parenchyme pulmonaire.
Il n’est pas toujours simple de faire la différence entre colonisation et infection dans le cadre des
pneumopathies nosocomiales.
CIRCONSTANCES
Mycose : Candida albicans
Vulvovaginite à Trichomonas vaginalis (IST)
Vaginoses bactériennes : prolifération polybactérienne, diminution Lactobacilles
Vaginites bactériennes : prolifération d’une espèce bactérienne fillette et femme ménopausée
Portage vaginal : BVHRI bactéries vaginales à haut risque infectieux pour le nouveau-né
Recommandation de l’ANAES : dépistage systématique de Streptococcus agalactiae à
35-37 semaines de grossesse
PRELEVEMENTS
Site Conteneur Transport Recherches
RESULTATS
EXAMEN DIRECT
Etat Frais : polynucléaires PN et cellules épithéliales CE
Aspect inflammatoire : très nombreux PN, rares CE
Aspect non inflammatoire : nombreuses CE, même si nombreux PN
Coloration de Gram : Présence de levures et Aspect de la flore bactérienne (Score de Nugent qui
permet de faire le diagnostic de vaginose avec disparition des Lactobacilles, prolifération de plusieurs
espèces bactériennes)
Immunofluorescence : recherche d’antigène C. trachomatis
Fond noir : Treponema pallidum morphologie hélicoïdale et mouvement de rotation caractéristique sur
sérosité fraîchement prélevée
Endocol
Stérilet Etat frais et Gram Diagnostic repose sur la culture ou
Prélèvements tubo- Peu informatif la PCR
péritonéaux
Orifice glande de
Bartholin
Premier jet des urines
BHVRI
Streptococcus agalactiae ++++ Infections maternofoetales et
Escherichia coli néonatales
Staphylococcus aureus Situation à risque : rupture prématurée
Streptococcus pneumoniae de la poche des eaux, menace
Streptococcus pyogenes d’accouchement prématuré
Haemophilus spp
CIRCONSTANCES
Urétrite avec écoulement ou sans écoulement
Infection profonde : prostatite, épididymite
Ulcération génitale
PRELEVEMENTS
Le matin avant toute toilette
Site Conteneur Transport Recherches
EXAMEN DIRECT
Etat Frais : polynucléaires PN
Aspect inflammatoire : très nombreux PN,
Coloration de Gram : si cocci gram- en diplocoque : suspicion de Neisseria gonorrhoeae
Immunofluorescence : C. trachomatis (corps élémentaire), et Treponema pallidum
Fond noir : Treponema pallidum morphologie hélicoïdale et mouvement de rotation caractéristique sur
sérosité fraîchement prélevée
CONCLUSION
Les prélèvements génitaux chez l’homme :
Deux prélèvements chez l’homme sont couramment effectués
- le prélèvement urétral
- le prélèvement du premier jet des urines pour la recherche de N. gonorrhoeae et C.
trachomatis.
Les techniques par biologie moléculaire permettent aujourd’hui d'effectuer le diagnostic de deux
espèces fragiles N. gonorrhoeae et C. trachomatis pour la culture.
Ne pas oublier de réaliser les sérologies Syphilis, et Chlamydia trachomatis dans le cadre des
infections hautes ou de la lymphogranulomatose vénérienne en augmentation dans la population
homosexuelle masculine.
CIRCONSTANCES :
Une grande diversité d’espères bactériennes peut être isolée à partir de ces prélèvements et souvent
il s’agit d’infections mixtes associant des germes aérobies et anaérobies.
Dermatoses bactériennes
Furoncle – Anthrax – Impétigo- Panaris
Erysipèle- Cellulite
Les principales bactéries responsables :
S. aureus, S. pyogenes
Bien souvent pas de prélèvement
Attention aux souches S. aureus LPV + (toxine leucocidine de Panton-Valentine) : lésions nécrotiques
graves
Acné (Propionibacterium acnes)
Si tissu nécrosé : Clostridium perfringens
Infections chroniques
Escarre : utilité des prélèvements ?
malade en choc septique
recherche de BMR
Ulcère pied diabétique : problématique fréquente
Aucun moyen formel permettant de différencier une colonisation d’une infection!!!
Pas de prélèvement sans nettoyage sérieux avec du sérum physiologique de la lésion.
Privilégier les prélèvements profonds : aspiration à l’aiguille, biopsies osseuses
L’interprétation doit tenir compte:
- des conditions de recueil du prélèvement
- des conditions et du délai de transport du prélèvement au laboratoire
- du nombre de prélèvements où le même germe est isolé (germes commensaux)
Les bactéries retrouvées : souvent plusieurs
Plaie récente : S.aureus, Streptocoques, Corynebactéries (attention à C. ulcerans toxinogène)
Plaie >1 mois : + Entérobactéries, Entérocoques, P. aeruginosa,
Antibiothérapie antérieure : Bactéries multirésistantes SAMR, P.aeruginosa, Acinetobacter…
RESULTATS
EXAMEN DIRECT
Coloration de Gram : Aspect de la flore bactérienne et noter bactérie prédominante
Flore en transit :
- implantation transitoire à partir :
- du milieu extérieur : Pseudomonas, Acinetobacter, …
- du tube digestif : Entérobactéries, Entérocoques,…
- importance dans le portage et la transmission des bactéries responsables
d’infections nosocomiales : SAMR fosses nasales et cutané (périnée)
CONCLUSION
Etant donné la diversité des localisations et des bactéries à potentialité pathogène il est important
d’accompagner le prélèvement des renseignements cliniques notamment la circonstance du prélèvement.
TYPES DE SUPPURATIONS
Les localisations sont nombreuses et l’infection se fait :
- soit par contiguïté, à partir d’une flore commensale
- soit après un traumatisme ou des manœuvres chirurgicales
- soit par une métastase septique
Il s’agit :
* d’infections profondes : abcès sous-cutanés (cou,...), abcès viscéraux (cerveau, poumon, os,
articulation), phlegmons, adénites.
* d’infections des séreuses : plèvre, péritoine, articulation, péricarde.
Nous ne parlerons pas ici du LCR.
ETIOLOGIE
Une grande diversité d’espères bactériennes peut être isolée à partir de ces prélèvements et souvent il
s’agit d’infections mixtes associant des germes aérobies et anaérobies.
On distingue les suppurations proches d’une flore commensale (flore bucco-dentaire pour les abcès du
cou, flore intestinale pour les péritonites..., flore vaginale pour les pyosalpinx et les péritonites
pelviennes) qui seront souvent plurimicrobiennes de celles éloignées des flores commensales (os et
articulation, abcès du cerveau, abcès du poumon, abcès du foie) qui seront souvent monomicrobiennes.
PRELEVEMENT
Echantillon Conteneur Transport Conservation Commentaires
Liquide d’aspiration à Poudrier ou ≤ 15 minutes ≤ 24 heures Examen peu sensible
l’aiguille fine au tube stérile température température (culture informative dans
niveau de la lésion ambiante ambiante peu de cas). Attention si
Cellulite
(éventuellement Streptococcus pyogenes.
après irrigation avec
du sérum
physiologique
stérile)
DEMANDES SPECIFIQUES
Mycobactéries
Brucella spp
Legionella spp
Bartonella spp
Francisella tularensis
Mycoplasma spp (péricardite, arthrite)
Helicobacter pylori (biopsie gastro-duodénale)
Nocardia spp
Chlamydia spp (péricardite, liquide péritonéal)
Borrelia spp (arthrite)
RESULTATS
EXAMEN MICROSCOPIQUE
Un examen minutieux est réalisé sur un état frais et après coloration au bleu et au gram.
MISE EN CULTURE
Elle est réalisée sur milieux gélosés riches et bouillon enrichissant de façon à couvrir toutes les
bactéries.
L’isolement sera suivi de l’identification et d’un antibiogramme.
DELAI DE REPONSE
Variable, au minimum 72h avec antibiogramme.
Peut aller jusqu’à 2 mois (Mycobactéries, Maladie des Griffes du chat)
INTERPRETATION
Si monomicrobien : pas de grands problèmes d’interprétation.
Si polymicrobien : il s’agit par exemple de péritonites et des pleurésies dans lesquelles interviennent
souvent les germes de la flore anaérobie de Veillon.
PRELEVEMENT
DEMANDES SPECIFIQUES
Mycobacterium tuberculosis
Leptospira spp
Borrelia spp
RESULTATS
1) Présence de PN et d’une bactérie : pas de problème, la bactérie est responsable de la méningite
2) PN rares, à la limite de la normale et bactérie :
• si bactérie à tropisme méningé, méningite purulente au début ou avec sidération cellulaire
d’évolution suraiguë (cas du purpura fulminans à Méningocoque) ;
• si bactéries telles que S. aureus ou Bacilles à gram -, confrontation avec la clinique.
• si bactéries telles que Staphylocoque à coagulase - ou Corynebacterium : souillure cutanée
probable (sauf si valve de dérivation).
3) PN présents et pas de bactérie
1/ Méningite décapitée par antibiothérapie ou mauvaises conditions de transport
2/ Méningite virale au début (parfois présence de PN)
3/ Processus expansif intra crânien : infectieux (abcès du cerveau) ou non infectieux
(tumeur, hématome)
4/ Certaines leucoses
5/ Certaines maladies inflammatoires (Lupus)
6/ Intervention neuro-chirurgicale ou neuro-radiologique (dans les heures qui suivent)
7/ Hémorragie méningée
8/ Endocardite.
Culture du sang circulant qui est normalement stérile pour pouvoir diagnostiquer une
bactériémie et identifier l’agent infectieux responsable.
Bactériémie :
* transitoire : décharge brève de bactéries dans le sang sans manifestations cliniques et
spontanément résolutive (physiologique).
* continue : endocardite, brucellose, fièvre typhoïde….
* intermittentes : décharges répétées à la suite d’infections diverses.
Septicémie = bactériémie prolongée + état infectieux qui peut aller du sepsis simple à l’état de choc
septique.
CIRCONSTANCES CLINIQUES
- fièvre : surtout après acte chirurgical ou instrumental, perfusion depuis quelques jours, déficit
immunitaire, toxicomane, état général altéré, valvulopathie.
- chocs inexpliqués, CIVD
- souffrance néonatale...
- infections localisées sévères (méningite, endocardite, pneumonie, pyélonéphrite, abcès intra-
abdominal...)
- aggravation de l'état général chez un immuno-déprimé.
PRELEVEMENT
Faible quantité des bactéries dans le sang (1 bact/mL, trop peu pour examen direct) donc besoin de
prélever une quantité de sang importante (10 mL)
Par ponction veineuse : chez l’adulte au pli du coude, chez le nouveau né et le nourrisson par une veine
épicrânienne ou jugulaire ou ombilicale.
* des flacons « pédiatriques » sont commercialisés pour certains automates d’hémoculture, contenant
un volume réduit de milieu de culture pour maintenir le ratio sang : bouillon nutritif entre 1 :5 et 1 :10
lorsque seulement de petits volumes de sang peuvent être prélevés.
Quand prélever :
- le plus tôt possible dans l'évolution de la maladie,
- avant tout traitement antibiotique (ou avant l’administration de la prochaine dose d’antibiotique)
- pendant l'accès fébrile s'il existe, sinon systématiquement toutes les 3-4 heures.
- répéter les prélèvements, mais au maximum six hémocultures (aérobie + anaérobie) en deux jours
: 3x2 à 30-60 min d’intervalle le 1er jour et si c’est (-) au bout de 24h, 3x2 à 30-60 min d’intervalle le
2e jour.
CULTURE
Toute bactérie détectée doit être identifiée. Un antibiogramme est réalisé.
RESULTATS
BACTERIES Brucella spp Une seule hémoculture
PATHOGENES Salmonella Typhi ou Salmonella spp positive suffit.
SPECIFIQUES Listeria monocytogenes
Neisseria meningitidis
Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pyogenes
Haemophilus spp
Groupe HACEK
Pasteurella spp
Campylobacter spp….
Staphylococcus epidermidis
Autres staphylocoques à coagulase négative
Staphylococcus aureus
Enterobacteriaceae
Pseudomonas aeruginosa
Acinetobacter spp
Candida spp
Enterococcus spp
Corynebacterium spp
Une précocité du temps de pousse d’au moins 120 minutes en faveur de l’hémoculture sur dispositif par
rapport à l’hémoculture périphérique signe un dispositif infecté qui pourrait être à l’origine de la
septicémie. Le retrait du dispositif est fortement recommandé si l’état général du patient le permet.
HEMOCULTURE POLYMICROBIENNE
Chez les patients immunodéprimés.
Dans les infections cutanées : brûlures, escarres, etc….
Après chirurgie abdominale avec effraction.
Patient au stade d’agonie : par rupture des barrières. Pas de signification clinique.
HEMOCULTURE NEGATIVE
Absence de bactéries dans le sang.
Sepsis du à une autre étiologie (virale, tuberculeuse, rickettsies, chlamydia…….)
Causes d'échec :
prélèvement pas au bon moment ou trop tardivement au cours de la maladie.
traitement antibiotique avant le prélèvement.
M. Archambaud , D. Clave, DCEM 1, 2008
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quantité trop faible de sang ensemencé
milieux de culture non adaptés à la bactérie en cause ou microorganisme de culture impossible.
temps d'observation insuffisant.
infection localisée sans bactériémie.
DEMANDES SPECIFIQUES
Mycobactéries
Legionella spp
Leptospira spp
Bartonella spp
Brucella spp
Francisella tularensis
CONCLUSIONS
Examen est très demandé en bactériologie.
Dans certaines circonstances c’est le seul moyen d’identifier l’agent causal : ne pas oublier de le
demander.
devant certaines pneumopathies (Streptococcus pneumoniae)
devant un tableau de fièvre chez la femme enceinte (Listeria monocytogenes)
dans les endocardites.
Il faut savoir répéter ce prélèvement dans le temps pour tout patient présentant une fièvre prolongée
surtout en présence de matériel étranger (valve, prothèse…..).