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ACV

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I.

INTRODUCTION
L’analyse du cycle de vie étant une méthode d’analyse quantitative permettant d’établir un bilan
environnemental d’un système par l’analyse des flux entrants et sortants, sur l’ensemble de son
cycle de vie, elle correspond à un concept de production et de consommation. Elle vise la prise
en compte des relations environnementales, économiques et sociales propres à un produit ou à
un service pendant tout son cycle de vie, c'est-à-dire « du berceau au tombeau ». Ce présent
travail porte sur l’étude de l’ACV pour la production du sucre.

Comme toute étude l’analyse du cycle de vie d’un produit comporte les étapes à considérer :
 L’acquisition des matières premières et sources d’énergies
 Le transport et la distribution
 Les étapes de la production
 L’utilisation du produit
 La gestion de la fin de vie (recyclage, destruction, entreposage, revalorisation,…)

II. OBJECTIFS ET CHAMPS D’ETUDE


Ce présent travail se place dans un objectif de l’étude de l’analyse du cycle de vie du sucre à
partir de la canne à sucre et s’offre comme champs d’étude l’ACV de la source jusqu’au sucre
(impacts environnementaux évalués par kg de produit) et suit les normes ISO 14040 :2006
(Management environnemental - Analyse du cycle de vie - Principes et cadre : spécifie les
principes et le cadre applicables à la réalisation d'analyses du cycle de vie).
III. CYCLE DE VIE DU SUCRE DE CANNE A SUCRE
III.1. ETAPES DU CYCLE DE VIE DU SUCRE DE LA CANNE A SUCRE
Dans cette étude, nous considérons les étapes suivantes du cycle de vie :
o La culture de la canne à sucre
o Le transport de la canne à sucre
o La fabrication du sucre et du bioéthanol
o Le traitement des coproduits
o Le transport du sucre et des coproduits
o L’utilisation du sucre

A. LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE

La canne à sucre est une plante présente dans les régions tempérées chaudes à tropicales,
comme au Brésil. Ce point se réfère uniquement au cas brésilien, en commençant par la
réalisation d’un inventaire des terres disponibles ainsi que celles déjà occupées par les
cultures de canne à sucre. Le Brésil a été choisi en raison de sa position dominante au
sein des producteurs de canne à sucre : sa production atteint près de 42% de la production
mondiale en 2010. Cette production a presque doublé en 5 ans, passant d’environ 415.106
tonnes par an en 2005 à 717.106 tonnes par an en 2010 (FAO, 2010b). Elle est parfaitement
adaptée aux conditions d’ensoleillement et de température intenses. Pour obtenir des bons
résultats, la canne doit recevoir 2000 à 3000 millimètres des pluies durant sa croissance.
Après la mise en terre des boutures, les jeunes pousses exigent beaucoup des soins. Le planteur
nourrit le sol et la plante par un apport d’engrais et d’eau. Les zones les plus sèches, l’irrigation
est parfois nécessaire. La canne à sucre croît favorablement lors de la présence de deux saisons
distinctes, la première chaude et humide pour permettre la germination, la croissance et le
développement végétatif puis la seconde, froide et sèche pour permettre la maturation et
l’accumulation de saccharose dans les chaumes. Les régions équatoriales humides ne présentent
pas de bonnes conditions pour la croissance de la canne à sucre, ce qui élimine donc la
zone de la forêt amazonienne comme zone de culture potentielle. L’expansion de la culture
de canne à sucre peut avoir des conséquences directes ou indirectes avec le remplacement de
cultures préexistantes et leur déplacement sur d’autres terres.
B. LE TRANSPORT DE LA CANNE A SUCRE
Après la coupe, la canne à sucre est transportée directement vers l’unité de transformation
pour réduire au maximum les pertes de saccharose. Il s’agit généralement de transport par
camion d’une capacité variant entre 15 et 60 tonnes, excepté pour les sites disposant d’un
transport fluvial. Le transport de la canne ainsi que toutes les opérations de logistique ont
évolué au cours des années afin de diminuer les coûts ainsi que les problèmes de
compaction du sol dus aux passages des machines agricoles. Une première étude mentionne
que le transport de la canne devient non rentable économiquement si la distance entre les
champs et l’unité de transformation est supérieure à 30 km. Toutefois, vu l’impact potentiel de
cette étape, une analyse de sensibilité sera réalisée en faisant varier la distance à parcourir.
C. LA FABRICATION DU SUCRE ET DU BIOETHANOL
Le cycle de la production du sucre à partir de la canne à sucre comprend deux procédés inhérents
lors des étapes de la fabrication : la fabrication du sucre et la production du bioéthanol.
Procédé pour le sucre
Le sucre que renferment les tiges de canne est du saccharose. Ce saccharose est l'un des produits
de la photosynthèse (transformation de l'énergie lumineuse en énergie chimique). La canne
accumule ce sucre dans ses tiges comme réserve énergétique. La quantité de saccharose
contenue dans la canne est en moyenne de 12 à 15 %. Pour extraire et concentrer ce sucre, la
canne doit être soumise à un traitement qui s'est complexifié avec les années. Aujourd'hui, le
processus s'est grandement mécanisé et permet d'obtenir un produit d'une grande pureté.
Le procédé industriel de transformation des cannes à sucres comprend un procédé principal de
production d'éthanol. Il est composé d'une succession d'opérations unitaires :
o Préparation : d'abord, les cannes sont déchiquetées mécaniquement afin de faciliter le
broyage.
o Extraction : Le jus est extrait par broyage ou par diffusion. Dans le cas du broyage, on
utilise des moulins dits « conventionnels » ou des Mill Max. Dans le cas de la diffusion,
on opère par lixiviation.
o Clarification : le vesou qui contient un grand nombre d'impuretés est épuré par
tamisage, par chauffage et par ajout de chaux (chaulage).
o Evaporation : le jus clair est chauffé à différentes températures dans des évaporateurs
à pression réduite. L'eau s'élimine sous forme de vapeur et on obtient le sirop.
o Cristallisation : dans des chaudières, le sirop est chauffé à 55 °C et à pression réduite.
Il se transforme en masse pâteuse, la masse cuite qui renferme des cristaux de sucre et
un liquide visqueux appelé liqueur-mère.
o Malaxage-turbinage : la masse cuite est malaxée et turbinée dans une centrifugeuse
afin de séparer les cristaux de sucre et le sirop d'égout. On obtient le sucre de premier
jet.
o Première reprise des égouts : les sirops d'égout sont malaxés et turbinés à nouveau
pour obtenir le sucre de deuxième jet.
o Deuxième reprise des égouts : les sirops d'égout sont malaxés et turbinés une seconde
fois. On obtient le sucre de troisième jet et la mélasse. Le sucre de troisième jet peut être
refondu pour être mélangé en premier jet.
o Séchage : les cristaux de sucre sont séchés.
o Emballage : les cristaux de sucre sont finalement mis dans des sacs. Dans les pays
producteurs, le sucre roux obtenu est souvent vendu et consommé tel quel. Pour obtenir
le sucre blanc, le sucre roux doit subir une série d'opérations de raffinage en usine.
Procédé du sucré au bioéthanol
o Lavage et broyage: À son arrivée, la canne à sucre, non découpée, est lavée dans de
l’eau à 80°C et rejoint ensuite le système de préparation et d’extraction permettant
l’obtention du jus sucré. Ces premières étapes sont identiques pour la production de
sucre ou de bioéthanol. Deux types d’extraction peuvent être rencontrés l’extraction
mécanique avec utilisation de pressoirs ou l’extraction par diffusion.
o Traitement chimique et filtration : Après extraction, le jus est tamisé et soumis à un
ensemble de traitements physiques et chimiques afin d’éliminer divers types
d’impuretés : minéraux, sels, acides, fibres, etc. Le traitement physique comprend des
cribles et des hydrocyclones qui permettent d’éliminer la majorité des fibres et des
particules. Le traitement chimique est réalisé à l’aide d’acide phosphorique qui
augmente le contenu en phosphates du jus et permet d’éliminer les impuretés par
précipitation. Le jus est ensuite chauffé de 30 à 70°C, température à laquelle de la
chaux est ajoutée. Ce flux est mélangé au filtrat issu de l’étape ultérieure de
filtration. Ce mélange est alors chauffé à 105°C, période au cours de laquelle des
produits chimiques sont ajoutés pour ajuster le pH du mélange ainsi que pour faire
floculer les impuretés. Le jus passe ensuite dans un décanteur où deux flux sont
récupérés : la boue et le jus clarifié. En plus du résidu phosphaté, la boue contient
encore du sucre qui peut être récupéré par une opération de filtration rotative sous vide.
Le filtrat recueilli est celui dont il est fait mention à l’étape de chaulage du jus. Le gâteau
de filtration appelé « tourteau » peut être utilisé comme engrais comme indiqué
au paragraphe « 2.5.2.1 Le tourteau de filtration ». Il est obtenu à hauteur de 40 kg
humide par tonne de canne traitée.
o Production de sucre : Le jus traité est concentré dans des évaporateurs multi effets
avant d’être cristallisé. Seule une partie du saccharose est cristallisé et la solution
résiduelle, toujours riche en saccharose, peut subir à nouveau le même processus afin
de récupérer une plus grande partie de sucre. Le miel final, appelé également mélasse,
désigne la solution résiduelle contenant du saccharose ainsi qu’une teneur élevée en
fructose et glucose qui sont des sucres réducteurs impropres à la production de sucre.
La mélasse n’est donc pas utilisée dans la production du sucre mais peut l’être pour la
production de bioéthanol après fermentation.
o Production de bioéthanol : La production de bioéthanol peut être réalisée soit
directement à partir du jus d’extraction de canne, soit à partir d’un mélange de
jus avec les mélasses issues de la production de sucre. Le jus traité obtenu via les
mêmes opérations que pour la production de sucre subit une opération de concentration
afin d’élever la teneur en sucre. Cette concentration se fait à l’aide de multi évaporateurs
pour obtenir un contenu en saccharose équivalent à 65% en poids. Avant d’entrer
dans le réacteur de fermentation, le jus concentré est stérilisé pour éviter tout risque de
contamination. Pour ce faire, il est chauffé à 130°C pendant trente minutes et rapidement
refroidi à la température de fermentation.
Figure III-12 Description schématique de la production de sucre et de bioéthanol de
canne (BNDES et
CGEE, 2008)

D. LE TRAITEMENT DES COPRODUITS


Lors de la production du sucre il en résulte un sous-produit qu’on appelle mélasse. La mélasse
n’est donc pas utilisée dans la production du sucre mais peut l’être pour la production de
bioéthanol après fermentation. Les bagasses sont servies comme tourteaux et utilisées comme
engrais.

E. L’UTILISATION DU SUCRE ET DU BIOETHANOL


Le sucre est utilisé beaucoup plus dans l’industrie alimentaire et peu dans la cuisine ainsi qu’à
la table. il est beaucoup plus utilisé dans l’industrie brassicole et de vinification pour la
production de l’éthanol et du bioéthanol utilisé comme carburant.

IV. INVENTAIRE DES FLUX DE MATIERE ET D'ENERGIE


Détermination des flux de matière et d'énergie entrants (intrants) et sortants(extrants)
pour l'ensemble des étapes du cycle de vie.
IV.1. INTRANTS ET EMISSIONS DE LA CULTURE DE CANNE A SUCRE
IV.1.1. LES INTRANTS DE LA CULTURE
a) Besoins nutritionnels des terres
Afin d’obtenir un rendement important lors de la culture de la canne à sucre, des
besoins nutritionnels doivent être atteints. Ils sont rencontrés par l’application d’engrais
contenant, entre autres, les minéraux essentiels à savoir l’azote (N), le phosphore (P) et
le potassium (K). Ces apports peuvent être fournis à l’aide d’engrais minéraux ou encore par la
valorisation de coproduits de l’industrie de transformation de la canne à sucre tels que
le tourteau de filtration et la vinasse. Les données trouvées dans la littérature peuvent différer
assez fortement, dépendant, entre autres, de la valorisation ou non des coproduits de l’industrie
de transformation de la canne à sucre. Une revue de la littérature a été réalisée et a permis
d’obtenir les données qui sont exprimées par hectare et par an.
Tableau III-1 Intrants nécessaires à la culture de la canne à sucre
A ceci s’ajoute les différents coproduits de la fabrication du sucre et du bioéthanol qui peuvent
être valorisés vu leur contenu en nutriments : le tourteau de filtration et la vinasse.
Tableau III-2 Composition moyenne du tourteau de filtration en g/kg

Tableau III-3 Composition de la vinasse selon la littérature

b) Irrigation des cultures


Le besoin en eau des plantations de canne à sucre se situe entre 1200 et 1500 mm par an avec
un minimum de 800 mm. Toutes les régions du Brésil ne nécessitent pas les mêmes apports en
eau au vu de leur climat différent. Pour pallier les besoins de certaines régions, la vinasse peut
être appliquée en ferti-irrigation et permet, par exemple dans la région Centre-Sud d’éviter
un apport en irrigation de 15 à 20 mm.
IV.1.2. ÉMISSIONS DUES AUX BESOINS NUTRITIONNELS DE LA CULTURE
Usage des engrais
L’application d’engrais et de phytosanitaires va entraîner des émissions dans l’air et dans l’eau
dérivées des applications d’azote, de phosphore et de potassium sur les champs. Les facteurs
d’émissions des polluants dans l’air et dans l’eau sont repris dans le Tableau III-4en fonction
de la littérature consultée. Ils sont exprimés en pourcentage par rapport à la masse de l’élément
concerné.
Des émissions de 1,5 à 6,5 kg de N2O par hectare et par an ont été avancées pour l’utilisation
d’engrais lors de la production de canne à sucre en Amérique du Sud (Silva Loraet al., 2011).
Pour Simpson et al. (2009), 20% de l’engrais azoté appliqué sur champ est émis lors de la
dénitrification en N2O ou N2et la lixiviation en nitrates a lieu à hauteur de 10-15 kg par hectare
par an.
L’ajout de chaux sur les champs engendre des émissions de CO2à hauteur de 0,477 kg CO2par
kg de chaux.
Tableau III-4 Facteurs d’émissions de polluants dus à l’application d’engrais et de
phytosanitaires sur champ (% massique de l’élément concerné)

Récolte de la canne à sucre


Une particularité de la récolte de canne à sucre est la pratique du brûlis avant ou après
récolte. Cette pratique consiste soit à brûler le champ avant la récolte, appelée dans ce cas le
pré-brûlis, soit à brûler les résidus après récolte, appelée le post-brûlis.
Ce type de combustion à l’air ambiant entraîne des émissions de polluants variés tels que des
particules (PM), de la suie, du monoxyde de carbone (CO), du méthane (CH4) et des composés
organiques volatils (COV).
Tableau III-5 Émissions dues au brûlis des champs de canne à sucre

IV.1.3.IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE


Apres modelisation de la quantité normale des elements nutritifs que doit consommer un hactare
de la plantation. Voici le tableau donnant les informations sur les émissions des polluants durant
la croissance de la plante pendant 12 mois.
Tableau III-6 Données de modélisation de la culture de la canne à sucre
La méthode ReCiPe 2008 est utilisée pour évaluer l’impact environnemental de la production
de la canne à sucre. Les résultats sont présentés dans le Tableau III-7 pour une tonne
de canne à sucre.
Tableau III-7 Résultats caractérisés – « Midpoint » – impact par tonne de canne à sucre
La base de données construite à partir de la littérature pour l’étape de culture de la canne à sucre
a été divisée en trois sous-étapes :
 l’utilisation d’engrais et pesticides ainsi que les émissions associées ;
 es opérations agricoles comprenant l’utilisation de diesel ainsi que les émissions
provenant du pré-brûlis ;
 l’utilisation du sol.
Les impacts environnementaux associés à ces trois sous-étapes « Engrais », « Opérations
agricoles » et « Utilisation du sol » sont présentés dans le Tableau III-8 pour la culture d’un
hectare de canne à sucre.
Tableau III-8 Impact des étapes de culture de la canne à sucre pour un hectare

IV.2.INTRANTS ET EMISSIONS DE LA FABRICATION DU SUCRE DE CANNE A


SUCRE ET DU BIOETHANOL
IV.2.1 DONNEES D’INVENTAIRE POUR LA PRODUCTION DE BIOETHANOL A
PARTIR DE JUS
IV.2.1.1. Consommations énergétiques
La production de bioéthanol à partir du jus de canne à sucre est un procédé énergivore
au vu des opérations nécessaires telles que la concentration, la stérilisation ou encore la
distillation. Les demandes en énergie sont présentées dans le Tableau III-21(BNDES et
CGEE, 2008) pour la production de sucre, de bioéthanol hydraté ou de bioéthanol anhydre.
Tableau III-21 Demandes énergétiques des procédés de transformation de la canne à sucre
(BNDES et CGEE, 2008)
Cette énergie est fournie par la canne elle-même par le biais de la bagasse dont la combustion
est réalisée dans des unités de cogénération chaleur-électricité. Au Brésil, la valorisation
de la bagasse permet une production d’électricité excédentaire aux besoins du procédé,
cette électricité est alors envoyée sur le réseau.
IV.2.1.2. Émissions lors de la combustion de la bagasse
Lors de la combustion, la bagasse va émettre des polluants dont font partie le dioxyde
de carbone (CO2), le monoxyde de carbone (CO) ou encore les oxydes d’azote (NOX) et de
soufre (SO2). Ces émissions peuvent être calculées sur base du contenu en carbone,
soufre et azote de la bagasse.
Tableau III-22 Émissions lors de la combustion de la bagasse

IV.2.1.3. Consommations de produits chimiques


En ce qui concerne les consommations de produits chimiques, le Tableau III-23 présente
les divers produits utilisés. Les données les plus récentes relatives à l’ensemble du procédé,
disponibles dans la littérature datent de 2004.
Tableau III-23 Consommations de produits chimiques relatives à la transformation de la canne
à sucre en bioéthanol (Macedo et al., 2004)
Une étude australienne mentionne, quant à elle, des consommations de 500 g de chaux,
40 g d’acide phosphorique, et 0,114 g de floculant pour la transformation d’une tonne de canne
à sucre (Renouf et al., 2008). Pour la chaux, une moyenne des données de la littérature a
donc été calculée et utilisée pour la modélisation de cette étape. La quantité de chaux
nécessaire à la production de 1000 litres de bioéthanol hydraté s’élève à 8 kg.
IV.2.2. IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA PRODUCTION DE BIOETHANOL A
PARTIR DE JUS DE CANNE A SUCRE
La modélisation de la production de bioéthanol inclut les étapes suivantes :
 L’extraction et le traitement chimique du jus avec la consommation de produits
chimiques.
 La cogénération chaleur-électricité à partir de bagasse et les émissions associées, ainsi
que la revente de l’électricité excédentaire.
 La fermentation avec les consommations et émissions associées.
 La distillation avec les consommations et émissions associées.
Tableau III-24 Consommations relatives à la transformation de la canne à sucre en bioéthanol
pour 1000 L

L’impact environnemental de l’étape de transformation de la canne à sucre en bioéthanol


est présenté à la Figure III-14. La combustion de la bagasse amène des émissions d’oxydes
d’azote et de soufre ayant un impact important en ce qui concerne les catégories
formation de particules et acidification terrestre. En tenant compte du puits carbone lors de la
croissance, la fermentation est à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre non négligeables.
Lors de la non prise en compte du puits carbone, les émissions de gaz à effet de serre
proviennent principalement de l’utilisation de chaux et d’acide sulfurique.
Figure III-14 Importance des étapes de transformation de la canne à sucre en bioéthanol

IV.3. IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU TRANSPORT DE LA CANNE A SUCRE


Pour modéliser ce transport, des camions d’une charge utile allant de 16 à 32 tonnes ont été
utilisés, en adoptant une distance moyenne de 20 km. La charge à transporter est
considérée comme la production de canne à l’hectare, soit 71 tonnes.
Les résultats indiquent que le transport contribue à l’impact de manière similaire aux
opérations agricoles de la culture à l’exception de quatre catégories : le changement
climatique, l’acidification terrestre, l’eutrophisation d’eau douce et l’épuisement en eau
où les contributions de l’étape du transport sont très faibles.
La Figure III-10 permet de visualiser, en blanc, la contribution du transport de la canne
à sucre depuis les champs jusqu’à l’usine de transformation sur l’impact environnemental
global.
Figure III-10 Importance du transport de la canne à sucre

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