Ressources en Eau Au Maroc
Ressources en Eau Au Maroc
Ressources en Eau Au Maroc
Plan
• Potentialité en eau & contraintes
A. Eaux conventionnelles
1. Pluviométrie
2. Eau de surface
3. Eaux souterraines
B. Eaux non conventionnelles
1. Eau produite par dessalement
2. Eau produite par traitement des eaux usées
• Cette production ne coïncide pas forcément avec les régions où les besoins
en eau sont les plus élevés ; d’où la nécessité de transferts d’eaux coûteux.
• Le potentiel des eaux de surface est très vulnérable aux aléas climatiques. En
effet, pendant les années de sécheresses sévères, ce potentiel peut baisser de
30 à 90% de sa valeur moyenne.
Répartition spatiale des apports d’eau superficielle du Maroc
• Cette répartition géographique inégale est aggravée par la
variabilité interannuelle.
• Initiée par feu Sa Majesté le Roi Hassan II, la politique volontariste des
barrages, qui était un élément structurant de la gestion des ressources
hydriques, a porté ses fruits en termes de stockage des apports ponctuels,
étendant ainsi la superficie des terrains irrigués à 1 million et demi
d’hectares et diminuant significativement les risques d’inondation. Le
secteur d'agriculture étant le grand consommateur d'eau puisqu‘il absorbe
86 % de cette ressource.
• Ainsi, le pays s'est doté de 135 grands barrages, totalisant une capacité de
stockage de 17.5 Milliards de m³, la plupart édifiés depuis 1966, 14 grands
barrages sont en cours de réalisation, avec une capacité de stockage
additionnelle de 2.6 Milliards m³.
• La présence de ces grands réservoirs derrière les murs des barrages a évité
au pays disettes et rationnements massifs lors des récentes "séries" de
sécheresses.
Tableau 2. Grands barrages du Maroc
Toutefois, ces barrages sont sujet d’envasement:
• L’érosion hydrique affecte la plupart des bassins versants où se situent les
barrages, avec 23 Millions ha touchés par l’érosion. Ce phénomène trouve
son origine dans des facteurs physiques tels la nature du terrain et sa pente,
la couverture végétale, l’intensité des précipitations, et l’activité humaine
l’accentue, à savoir, le défrichement, le surpâturage, et les techniques de
culture inappropriées qui sont, des facteurs qui aggravent le processus
d’érosion.
• La perte des volumes de stockage des barrages évolue à un rythme
important : prés de 5% de capacité de stockage sont perdues annuellement,
soit environ 65 millions de m³, ou l’équivalent d’un volume de retenue d’un
grand barrage.
• Les volumes annuels des rejets des eaux usées des villes ont fortement
augmenté au cours des dernières décennies et sont passés de 48 à 506
millions de m³/an entre 1960 et 2012. Près de 61% de ces volumes sont
déversés directement dans l’océan. Le reste (39%) est rejeté dans le réseau
hydrographique ou directement dans le sol. Des prévisions montrent que
ces rejets continueront à croître rapidement pour atteindre 741 millions de
m³/an à l’horizon 2030 ;
• la production annuelle de déchets solides ménagers et industriels est
évaluée à 4 700 000 tonnes environ. Une grande partie de ces déchets est
mise dans des décharges non contrôlées, souvent dans ou en bordure des
lits des cours d’eau et dans des zones où les ressource en eau sont
vulnérables et affectées durablement ;
• le lessivage des engrais et des produits phytosanitaires utilisés dans
l’agriculture ;
• La croissance des teneurs en nitrates, dans les nappes adjacentes aux
périmètres agricoles irrigués est certainement l’un des problèmes les plus
préoccupants. Le suivi de la qualité des nappes souterraines montre que la
situation des principales nappes est jugée critique en raison des niveaux
élevés des nitrates.
• Des teneurs en nitrates dépassant 170 mg/l soit 3.6 fois la valeur maximale
admissible pour une eau potable (fixée à 50 mg/l), essentiellement dans les
eaux des nappes Fès-Méknès, Tadla, Abda et Doukkala, ce qui présente un
danger potentiel pour la santé des populations.
Exemple de la nappe phréatique du Tadla dont la proportion de la partie
affectée a évolué très rapidement, pour atteindre plus de 50% de zone
polluée en une quinzaine d’année).
Octobre
1985
Juin
1999
Potentialité en eau: A. Eaux non conventionnelles
1. Eau produite par dessalement
• Le recours au dessalement s’impose dans les zones du sud du Maroc qui
sont caractérisées par un climat aride.
• Plus de 7000 ha sont irrigués directement avec les eaux usées brutes rejetées
par les villes, soit environ 70 millions de m3 d’eaux usées réutilisées chaque
année.