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Cours (CH1 ET CH2)

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Université Amar Telidji / Laghouat

Faculté de médecine
2ème Année

Cours de Biophysique

2 ème Partie : Phénomène de circulation

Dr. BACHIRI Mohamed


Chapitre 1 : Hydrostatique

Introduction générale Circulation


artérielle
 La mécanique des fluides étudie les Permet de mieux
lois liées à l’écoulement des fluide. comprendre
Elimination de
Exp: le sang est un liquide visqueux s’écoulant dans la voie rénale)
des canalisations représentées par les vaisseaux.
Fluide parfait : les forces
Fluide (Liquide ou Gaz) : de frottement sont nulles
milieu matériel facilement déformable
donc capable de produire un écoulement. Fluide réel : l’existence des
forces de frottement
(Forces dues à la viscosité)
 Etudes des écoulements :
1- Statique : sans mouvement, caractérisée par la pression
2- Dynamique : en mouvement, caractérisée par un débit
Chapitre 1 : Hydrostatique

Pression :est une grandeur proportionnelle à l’intensité de la force, et inversement


proportionnelle à la surface S sur laquelle s’exerce cette force.

P = F/S
P en N/m² ou en pascals Pa
Unités de la pression :

•Dans le système international MKSA en Pa. 1 Pa = 1N/m².

•Dans le système métrologique on utilise le bar : 1 bar =105 Pa

•Dans le domaine de la thermodynamique on utilise l’atmosphère 1atm=1.013 bar

•Dans le domaine clinique 1mmHg=133,3Pa ( unité utilisée pour la mesure de


pression artérielle )
Chapitre 1 : Hydrostatique

Lois d’Hydrostatique
 En un point M du liquide la pression statique est la même dans toute les directions.

 La variation de la pression statique mesurée entre 2 points donnés dépend


uniquement de la variation de leur profondeur.
Loi de pascal : La Pression augmente avec la profondeur d’une quantité : ρgz .
P + ρgz = Constante
• ρgz est appelée pression de pesanteur.
• P+ρgz est appelée charge hydrostatique totale.
Exp : Patm
P1+ gz1= P2+ gz2 h2
h1 P2
avec P1= gh1+Patm et P2= gh2+Patm
P1
P1-P2= g(h1-h2)= g(z2-z1) Z2
Z1
Chapitre 1 : Hydrostatique

Remarque :
- la loi de pascal peut être exprimée en hauteur ( P/ρ.g)+ z = cte
z est appelée la hauteur de position
P/ρ.g est appelée hauteur piézométrique, elle représente la valeur de la pression
statique exprimée en hauteur du même liquide.

Applications
Appareils de mesure de la pression
1- Baromètre
2- Manomètre
3-Tensiomètre
Vases communicants
1- Tube en U contenant trois liquides non miscibles (voir série d’exercices)
2- Presse hydraulique (voir série d’exercices)
Tensiomètre

Constitué d’un manomètre et d’un stéthoscope

Il mesure la pression artérielle.

Cycle cardiaque

la pression dans le cœur passe par un


maximum (pompage ou éjection) et un
minimum (relaxation: le cœur et plein du
sang).

la pression maximum est la pression systolique PS


la pression minimum est la pression diastolique PD
Q : Pourquoi on mesure la tension artérielle au niveau du bras?
1- Le bras contient un seul Os (humérus), ce qui
n’empêche pas de comprimer l’artère humérale.
Rep : deux raisons
2- Le bras et le cœur se trouvent sur la même
horizontale .

- Pour un adulte normal : Pmax/ Pmin = 120/82.5 ( P en mmHg)

- Hypertension: Pmax/ Pmin = 142.5/90 et plus

Cerveau : P = 70 mmHg

- Pour une position droite : Coeur : P = 100 mmHg

Pieds : P = 201 mmHg

- Pour une position allongée : les pressions sont presque égales P = 100 mmHg
Vases communicants

Principe des vases communicants

 Un liquide homogène remplissant plusieurs récipients reliés entre eux


à leur base et soumis à la même pression atmosphérique, s'équilibre à la
même hauteur dans chacun d'eux. Ceci est vrai quels que soient leur
forme et leur volume.

 Si le même liquide ou un liquide de même densité est ajouté dans l'un


des récipients, il va à nouveau s'équilibrer à une hauteur identique dans
tous les récipients connectés.
Chapitre 1 : Hydrostatique
Poussée d’Archimède
Lorsque un corps solide est plongé dans un fluide, il reçoit une poussée
(force) verticale , dirigée vers le haut et égale au poids du fluide déplacé.
Poussée
Le poids du corps P = ρcVc g d’Archimède F Volume du liquide
déplacé Vi
La poussée d’Archimède F = ρl Vi g
ρc : la masse volumique du corps
ρl : la masse volumique du fluide
Poids apparent = Poids réel - Poussée d’Archèmed
A l’équilibre on a : P
Poids du corps Volume du corps
F = P donc ρcVc = ρl Vi  ρc/ρl =Vi / Vc imergé Vi

ρc〉ρl : le corps est complètement immergé dans le fluide.


ρl〉ρc : le corps solide flotte à la surface du liquide
ρc ≈ ρl : on a une suspension (cas de certains médicaments : sirops)
Application: Rééducation en piscine
Dans l’eau le corps est allégé ce qui permet de diminuer la pression exercée sur les
Articulations ou les Os fracturés  reprendre facilement appui sur nos membres
Chapitre 1 : Hydrostatique

 Phénomène de surface
 Notion de tension superficielle

- Dans le gaz, les molécules sont distantes, donc


les interactions sont faibles.
- Dans le liquide, les distances étant plus faibles,
les interactions sont plus fortes.
- Dans les deux cas, la résultante des interactions
est nulle.

- A la limite entre gaz et liquide, les interactions


coté gaz sont faibles, et coté liquide, fortes.

Globalement, il y a une force s’appliquant sur


la molécule gaz et qui a tendance à rattacher
cette molécule vers le liquide.
Chapitre 1 : Hydrostatique

• F : a pour effet d'attirer la molécule vers le liquide. Cela a pour conséquence de


minimiser la surface séparant le liquide du gaz.
• L'interface liquide/gaz peut être assimilée à une membrane élastique. La tension
superficielle caractérise la rigidité de l'interface. Elle correspond à la force qui
empêche l'entrée de la molécule dans l'eau tout en étant attirée par F.

• Pour accroitre la surface il faut donc dS=L.dx


apporter de l’énergie.
• Il y a une proportionnalité entre le travail dW L
que l’on fournit et l’augmentation dS de l’aire F
de la surface liquide ; on écrit :
dx
dW = σ dS
σ le coefficient de proportionnalité , est appelé coefficient de la Tension superficielle
• l’énergie dépensée pour augmenter l’aire superficielle correspond au
travail d’une force F.
dF = σ dL
Chapitre 1 : Hydrostatique

 La tension superficielle est donc la force de traction par unité de longueur


agissant sur un élément de surface, situé dans un plan tangent à la surface et qui
s'oppose à la dilatation de celle-ci.

- L'unité de la tension superficielle est: N/m


- La tension superficielle diminue lorsque la température augmente
Remarque : Plus la tension superficielle est importante, plus la surface sera
difficile à traverser.
Chapitre 1 : Hydrostatique

Application : La Méthode des gouttes ( mesure de )


Le liquide descend par le tube et la goutte grossit . Après il se
forme un étranglement , puis la goutte se rompt et tombe.
La goutte est soumise à deux forces :

1- Force du poids P=mg qui est variable


F
2- force de tension superficielle F =  .L= .2πr
P
-Si .2πr ˃ mg pas de déchirure de la membrane. Compte-gouttes

-Si .2πr ˂ mg déchirure de la membrane  la goutte tombe


Tate a proposé une loi qui s’écrit comme :
kr =mg , k = cte
 = mg/kr
Chapitre 1 : Hydrostatique

Mouillabilité ( angle de contacte) Flg


Goutte d’eau
A l’équilibre : Fi = 0
Fsg θ
Flg + Fsg + Fls = 0
Fsg - Flg = Fls cosθ Fls
Angle de
raccordement Paroi solide
cosθ =Fsg –Flg) / Fls

θ = 0, le liquide mouille parfaitement le solide

θ < π/2 , le liquide mouille imparfaitement le solide θ

θ
θ > π/2 , le liquide ne mouille pas le solide
Chapitre 1 : Hydrostatique

Capillarité ( loi de Jurin)


R (rayon du tube) < 2.5mm

Le poids P = mg = gV = ghπ R2 R


F
θ
La force de Tension F = σLcosθ = σ2πR.cosθ
θ

A l’équilibre P = F  σ2πR.cosθ =ghπ R2 ...(*) h

h= (2σcosθ) /(gR) P
Forces cohésives < Forces adhésives

Si θ = 0  cosθ =1  h= (2σ) /(gR) mouillage parfait

Cas des liquides non


Si θ > π/2  La loi donne h ˂ 0  Dépression capillaire 
mouillants (Mercure)
Chapitre 1 : Hydrostatique

R (rayon du tube) < 2.5mm

Liquide non mouillant


h
θ
P F

Forces cohésives ˃ Forces adhésives


Chapitre 1 : Hydrostatique
 Loi de Laplace
La pression exercée par les forces de Tension superficielle provoquant la
courbure de la surface (S = π R2 ).
De l’équation (*) , on obtient ΔP= (2πσRcosθ) /(π R2 ) r θ
R
R: rayon du tube
ΔP=Pint - Pext = 2σ /r = 2σ.cosθ /R r : rayon du capillaire
Généralement la surface n’est pas sphérique mais ellipsoïdale.
ΔP= σ( 1/r1 + 1/r2) r2 r1
R = r.cosθ
Loi de Laplace

• liquide non mouillant • liquide mouillant

Pext ΔP Pext
On pénètre dans le liquide On pénètre dans le liquide
par une interface convexe. par une interface concave.
Pint
Pint ΔP
ΔP0
ΔP0
Chapitre 1 : Hydrostatique
 Applications :
1- pression à l’intérieur d’une goutte d’eau Pint > Pext
Pext
r
Pint - Pext = 2σ /r  Pint = Pext + 2σ /r
Pint
ΔP0
2- pression à l’intérieur d’une bulle de savon

P > Pext  P - Pext = 2σ /r2 P


Pext

r1
Pint > P  Pint - P = 2σ /r1 Pint
Air
r2
Air
Pint - Pext =2 σ( 1/r1 + 1/r2) Liquide

ΔP0
r1 ≈ r2 = r)  Pint - Pext = 4σ/r

3- Embolie capillaire ( voir la série d’exercices )


Chapitre 1 : Hydrostatique
3- la respiration
 La dilatation des poumons exige un travail considérable car la tension superficielle
qui colle les membranes alvéolaires est élevée.
Pour faciliter la ventilation, des surfactants réduisent la tension superficielle à la
surface interne des alvéoles.
Les surfactants réduisent le travail nécessaire
à la dilatation des poumons

Lorsque l'alvéole se dilate

concentration des surfactants diminue


Pint
La tension superficielle augmente
Pext
La résistance à la dilatation augmente et
protège les alvéoles contre l'éclatement. Surfactants
Chapitre 2 : Hydrodynamique
L’hydrodynamique est l’étude des fluides en mouvement.

Fluides parfaits : fluides dans Fluides réels : fluides dans lesquels


lesquels la viscosité est nulle la viscosité est différente de zéro.
( pas de frottement ). (présence du frottement)

 Equation de continuité (conservation de la matière)


Soit un fluide incompressible s’écoulant dans une canalisation de section variable.
Le débit volumique s’écrit : Q = dV/dt avec dV = S.dx
Q = dV/dt = S.dx / dt = S.v v= dx/dt : vitesse d’écoulement
En régime d’écoulement permanant, le débit
volumique se conserve, soit : Q = dV/dt = S.v = Cte V0
Pour un volume V0 délimité par deux sections S1 et S2,
Le flux entrant = le flux sortant

Q1 = Q2 soit S1.v1 = S2.v2 l’unité m3.s-1 ou l.s-1


,
Equation de continuité (fluide parfait)
Chapitre 2 : Hydrodynamique

Théorème de Bernoulli
Hypothèse simplificatrices
• Fluide parfait
• Ecoulement laminaire
• Régime permanant

Soient la section SA en A et SB en B, PA et PB les pressions


en A et B et vA et vB les vitesses du fluide en ces points.
SA et SB à l’instant t et SA` et SB` à l’instant t+dt
On a : ∆VA = ∆VB = ∆V
Où ∆VA = le volume compris entre SA et SA'
∆VB = le volume compris entre SB et SB’

Appliquons le théorème de l’énergie cinétique :

variation de l’énergie
cinétique entre deux Travail des forces appliquées
points soit A et B entre ces points.
Chapitre 2 : Hydrodynamique

- Travail des forces de pression : W pression = (PA-PB)∆V

- Travail de la forces de pesanteur : W pesanteur = ∆m.g (zA-zB) = ρ.∆V.g (zA-zB)

- Variation de l’énergie cinétique :

 En appliquant le théorème, on trouve :

Théorème de Bernoulli (Fluide parfait)

ou

Remarque : si v = 0, on retrouve la relation fondamentale


de la statique des fluides : P+ ρgz = cte
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Interprétation énergétique de l’équation de Bernoulli


Si on multiplie l’équation de Bernoulli par le volume V, on obtient :

Energie potentielle Energie potentielle Energie cinétique Energie mécanique


due au forces de due au forces de totale
pesanteur pression

 Interprétation graphique
Ligne de charge = Cte

Ligne piézométrique

Ligne d’altitude

vA

ZA
vB
ZB
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Fluide réel
conduite

S S

Répartition du champ de Répartition du champ de


vitesse ( fluide réel) vitesse ( fluide parfait)

• Pour les fluides réels la vitesse est variable et • Pour les fluides parfait la
le débit s’écrit : vitesse est uniforme et le débit se
conserve :
Q = S.v = Cte
• généralement, dans les calculs, on considère
la vitesse moyenne. Le débit se conserve et on
écrit :

 Applications du Théorème de Bernoulli : voir la série d’exercices


Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Viscosité
 Pour un fluide réel , l’écoulement (laminaire) se fait sous forme de lames
parallèles glissants les unes sur les autres avec frottement.
 Exemple ( Ecoulement selon ox )
f (force due à la viscosité ) est proportionnelle à l’aire S de contact entre
les deux lames liquides et au gradient de la vitesse . y

x
Soit, 0
Sens de l’écoulement

Variation de vitesse entre deux lames voisines.


Fluide parfait Fluide réel
 : Coefficient de viscosité du fluide en Pa.s.
l’unité de viscosité : le poiseille (PI) et on a : 1PI = 1 Pa.s
1 Pl = 1 kgm-1s-1

On définit aussi la viscosité cinématique :  =  /


[] = m2·s-1
Chapitre 2 : Hydrodynamique

A Partir de la nature du coefficient de viscosité, on peut déterminer deux types de


fluides :
Fluide Newtonien Fluide Non-Newtonien
 indépendant du gradient  dépendant du gradient de
de vitesse. Exemple: L’Eau. vitesse. Exemple : le Sang

Remarque
Lorsque la température augmente le coefficient de viscosité diminue.
La synovie (liquide articulaire) se fluidifie avec l’augmentation de température et
prépare donc correctement les articulations à l’effort.

 La viscosité du sang est variable selon taux d’Hématocrites présents dans le sang,
c’est pour ça que les sportifs qui se dopent à l’EPO risquent une
embolie pulmonaire : Surcharge en GR  Viscosité plus importante  Formation de
caillot  Embolie.
 La viscosité sanguine présente une anomalie car elle dépend du diamètre du vaisseau
sanguin : elle est identique si le diamètre du vaisseau > 1 mm ou elle diminue si le
diamètre du vaisseau < 1mm.
signification de l’EPO ?
(EPO = érythropoïétine )
C’est une hormone synthétisée par les reins et transportée dans le sang lorsqu’il y a
manque d’oxygène. Exp : cas d’une hémorragie ou lorsqu’on grimpe en altitude.

L’EPO stimule la moelle osseuse en demandant la fabrication de plus de globules rouges.

Efficace ?
Dangereux ?
Les globules rouges sont les
Lorsque la concentration des globules rouges
transporteurs d’oxygène
augmente, le sang devient plus visqueux

plus de globules rouges


Quand la circulation ralentit (la nuit), le
sang peut stagner et boucher les vaisseaux
plus d’oxygène des poumons
vers les masses musculaires

Les muscles brûlent plus d’énergie


Risque de crises cardiaques et produisent plus de puissance
Chapitre 2 : Hydrodynamique

Perte de charge
La viscosité entraine, lors d’un écoulement régulier d’un fluide (dans un tube
horizontale), une différence de pression entre les extrémités de ce tube, appelée
Perte de charge . y Prises de pression
 On remarque que la pression
diminue proportionnellement à
la distance parcourue par le
fluide
 Pour un fluide réel, l’équation de P3 < P2
P1 P2 < P1
Bernoulli ne se conserve pas: 0 x3 x
x1 x2

 On utilise dès-lors, la loi de Poiseuilles

E totale = EPression + EPesanteur + Ecinétique – Perte de charge.

 Applications de cette loi: voir la série d’exercices


Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Ecoulements laminaires et turbulents


Lors de son écoulement, un fluide peut présenter deux régimes d’écoulements :

Ecoulement laminaire ( Poiseuille) Ecoulement turbulent ( Venturi)


- Les vitesses des couches fluides sont - Les vitesse du fluide sont aléatoires en
parallèles, mais différentes en grandeur. Les direction et en grandeur et la vitesse
ligne de courant sont //. change d’une façon imprévisible.
- Les lignes de courant sont ondulatoires
- La vitesse est nulle à la paroi et max au
et très complexes.
centre de la conduite.

Vmax

V=0 Répartition du champ de


Répartition du champ de vitesse ( Turbulent)
vitesse ( Laminaire)
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Nombre de Reynolds (Re)


 La transition du régime laminaire au régime turbulent dépend d’un facteur appelé
le Nombre de Reynolds (sans dimension)

 : masse volumique du fluide en Kg.m-3


 : viscosité du fluide en kg.m-1.s-1
D : diamètre du tube en m
v : vitesse d’écoulement en m.s-1

La transition du régime laminaire au régime turbulent s’observe pour :

Re ≈ Rec = 2000

laminaire turbulent
0 Rec
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Ecoulements laminaires : loi de Poiseuille


On considère un écoulement laminaire d’un fluide dans une conduite cylindrique
horizontale de longueur L et de rayon R. la vitesse d’écoulement est donné par la
relation :
P1 P2
v(r)
0

Profil de vitesse parabolique


 À la paroi r = R, la vitesse est nulle : v(r = R) = 0 (adhérence à la paroi)
 Sur l’axe du cylindre r = 0, la vitesse est maximale :

 La vitesse moyenne de cette conduite :

 Le débit volumique : (Formule de Poiseuille)

 ΔP = P1 – P2 : différence de pression entre les deux extrémités de la conduite.


 : Perte de charge par unité de longueur.
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Résistance à l’écoulement
On définit la résistance à l’écoulement R par :
 Cas de système de conduits en parallèles :
R1 R1

R2 R2

R3 R3

Hydrodynamique Analogie électrique

 Cas de système de conduits en séries :

R1 R3 R1 R2 R3
R2

Analogie électrique

Hydrodynamique
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Application : circulation pulmonaire et systémique


La circulation systémique (ou pulmonaire) est constituée de différents réseaux :
- Réseau artériel : Artère  Artérioles  Capillaires.
- Réseau veineux : Capillaires  Veinules  Veine .

Ri
Analogie électrique
Chapitre 2 : Hydrodynamique

 Capillaires
C’est au niveau des capillaires que vont se produire les échanges entre le sang et le
tissu par l’intermédiaire du milieu interstitiel.
 le débit sanguin dans les capillaire est réglable. Ceci se fait à la jonction entre
artériole et capillaire par le sphincter pré-capillaire qui va s’ouvrir ou se fermer en
fonction des besoins métaboliques.
 Le diamètre du capillaire  diamètre du globule rouge = 7m.
Les globules rouge vont se déformer pour progresser dans le capillaire  la zone
de contact devient plus élevée  facilitation des échanges entre le tissu et le sang.
 la vitesse du fluide sanguin dans les capillaires est de l’ordre de 0.5mm.s-1 
augmentation du temps de contact.
 la vitesse du fluide sanguin dans l’aorte est de l’ordre de 50cm.s-1 ( 1000 fois plus
élevée que dans les capillaires).
 le volume sanguin des capillaire pulmonaire est de 150 à 200 mL.
La surface de section de tous les capillaire est 2000 à 3000 cm2 alors que celle de
l’aorte est de 2 à 3 cm2 ( 1000 fois plus faible).
Chapitre 2 : Hydrodynamique
Sédimentation
 Loi de Stokes (cas d’un écoulement laminaire)
-Un corps solide, en mouvement dans un fluide visqueux, reçoit de la part du fluide,
une force qui s’oppose à son mouvement appelée force de frottement.
L’expérience montre que cette force s’écrit comme : ( loi de Stokes)
- La constante  dépend de la taille et de la forme du corps ainsi que de la viscosité
moléculaire du fluide 
- Pour un corps sphérique,  = 6πr et on a donc :
Remarque : pour un écoulement turbulent :

Application : mesure de la vitesse de sédimentation


La vitesse de sédimentation fait partie des examens de
routine, avec la NFS (numération formule sanguine)
effectué au cours d'un bilan sanguin. La vitesse de
sédimentation correspond à la vitesse nécessaire aux cellules
sanguines pour sédimenter et se déposer au fond d'un tube à
essai. Le sang rendu incoagulable est placé dans un tube à
essai et l'on observe la vitesse à laquelle les globules
rouges tombent et se déposent dans le fond du tube.
Chapitre 2 : Hydrodynamique
Le model :
- On considère le sang comme une suspension de globule rouges (r = 2.7m) dans
le plasma de viscosité  = 1.46 10-3Pa.s
- La masse volumique des globules rouges: 0 = 1100 kg.m-3
- La masse volumique du plasma:  = 1020 kg. m-3 et g = 9.81m.s-1
Etude physique :
D’après le PFD, on a : 

(Archimède)
Après projection sur l’axe du mouvement, on obtient:

(Poids)
Lorsque la vitesse limite est atteinte :vs = vlim = Cte , on parvient à: y

- Application numérique : vs = 3.14 mm/h ( soit une hauteur de 3.14mm par heure)
Chapitre 2 : Hydrodynamique

1- Vitesse de sédimentation normale :


- La vitesse de sédimentation à la 1ème heure doit être inférieure à 10 mm
- La vitesse de sédimentation à la 2ème heure doit être inférieure à 20 mm
2- Vitesse de sédimentation lente
Les causes d'une baisse de vitesse de sédimentation sont notamment une polyglobulie,
une hyperleucocytose, des hyperviscosités, une anémie hémolytique ou encore
des hémoglobinopathies.
3- Vitesse de sédimentation élevée
La vitesse de sédimentation est accélérée de manière normale avec l'âge et au cours de
la grossesse. Les œstrogènes peuvent augmenter la VS.
Les médicaments anti inflammatoires peuvent augmenter la vitesse de sédimentation.
La vitesse de sédimentation est augmentée et accélérée dans plusieurs maladies telles
que les : infections bactériennes, les parasitoses, l'anémie, l'obésité,
l'hypercholestérolémie, l'hypertriglycéridémie, les maladies inflammatoires,
l'hypergammaglobulinémie, l'Insuffisance rénale ou l'insuffisance cardiaque,
certains cancers ou encore le syndrome néphrotique.

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