Le Rapport de Produit Cosmétique
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Le Rapport de Produit Cosmétique
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I. La réglementation des produits cosmétiques
Un produit cosmétique ne peut pas être présenté comme ayant des propriétés curatives ou préventives à
l'égard des maladies h umaines, le p roduit relevant dan s ce cas de la définition du médicame nt par
présentation a u se ns de l’ article L.5 111-1 du cod e d e la santé pu blique (CSP). Aussi , il ap partient a ux
fabricants, importateurs ou responsables de la mise sur le marché de veiller aux allégations relatives à leurs
produits (voir aussi le point I.12 de ce document).
Les p roduits destinés à ê tre ingé rés, inh alés, in jectés ou implantés da ns l’o rganisme ne so nt pa s d es
produits cosmétiques même s’ils revendiquent une action notamment sur la peau, les dents, la muqueuse
buccale et/ou les phanères (cheveux, ongles).
Les produits cosmétiques ne font pas l'objet d'une autorisation préalable à leur mise sur le marché, mais la
personne responsable doit garantir que les produits mis sur le m arché sont sûrs pour la santé humaine
lorsqu’ils sont utilisés dans des conditions nor males d’emploi ou raisonnablement prévisibles (article 3 du
règlement c osmétique). A insi, le s produits c osmétiques mis s ur le marché s ont réglementés p ar le s
dispositions du règ lement c osmétique et les dispositions du code de la sa nté publique (CSP). Ces
obligations sont explicitées ci-dessous aux points I.5, I.6, I.10, I.11, I.13 et III.1 de ce document.
Il ex iste ég alement d es o bligations à re specter ap rès la m ise sur le m arché de s p roduits c osmétiques
comme la déclaration des effets indésirables graves ou le signalement des risques et des mesures prises
lorsqu’un produit ne répond pas à l’obligation de sécurité prévue à l’article 3 du règlement cosmétique et à
l’article L.221-1 du code de la consommation. Ces obligations sont explicitées au point II.7 de ce document.
- le règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux
produits cosmétiques depuis le 11 juillet 2013, dénommé « règlement cosmétique ». Les annexes de ce
règlement son t ré gulièrement mises à j our par d es rè glements d e la Commis sion eu ropéenne. Pour le
présent document, l’ensemble constitué du règlement (CE) n°1223/2009 et des règlements modifiant ses
annexes est dénommé « règlement cosmétique».
Et
- le code de la santé publique (CSP), notamment les articles L.5131-1 à L.5131-8 et L.5431-1 à L.5431-
9 issus de la loi n° 2014-201 du 24 février 2014 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union
européenne dans le do maine d e la sa nté a insi qu e le s a rticles R.5131-1 à R .5131-15 issus du dé cret
n°2015-1417 du 4 novembre 2015 relatif aux produits cosmétiques et aux produits de tatouage et les articles
R.5431-1 à R.5431-3.
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Les dispositions du règlement cosmétique sont identiques dans toute l’Union européenne et directement
applicables dans tous les Etats membres de l’Union européenne.
Les ar ticles du code d e la santé publique pe uvent être consultés sur le s ite de legifr ance :
http://www.legifrance.gouv.fr/
Les informations réglementaires peuvent être consultées sur le site de l’Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé (ANSM) en suivant le lien ci-dessous :
http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-du-marche-des-produits-cosmetiques/Reglementation/(offset)/3
En France, la surveillance du marché des produits cosmétiques est assurée conjointement par l’ANSM et
la D GCCRF qui mut ualisent leurs in terventions dans le domain e de l’inspection et des cont rôles en
laboratoire. Ces contrôles de marché permettent la vérification des obligations applicables prévues par les
textes, la vérification d es conditions d e fab rication e t la r éalisation de cont rôles en laboratoire pa r les
services de l’un e et/ou l’autre selon le s spécificité s e t les c ompétences techn iques de chacune afin
d’optimiser l’intervention publique.
5° Quel est l’ensemble des exigences pour mettre un produit cosmétique sur le marché en
France ?
Outre la désignation de la personne responsable, les exigences préalables à la mise sur le marché d’un
produit cosmétique concernent notamment:
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En effet, afin d e gar antir leu r sécur ité d’e mploi et de p rotéger la san té des co nsommateurs, la
réglementation prévoit des listes de :
- substances interdites (annexe II)
- substances soumises à restriction (annexe III)
- substances autorisées en tant que
colorants (annexe IV),
conservateurs (annexe V) et
filtres ultraviolets (annexe VI).
Ces listes d e sub stances sont con sultables sur le site de la Commiss ion e uropéenne et su r le site de
l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en suivant les liens indiqués
au point I.3 de ce document.
3 – Les prod uits c osmétiques peu vent co ntenir des nanomatériaux. Le règ lement c osmétique a
introduit des d ispositions visant à identifier et permettre l’évaluation d es nanomatériaux utilisés dans les
produits cosmétiques. Ces dispositions, précisées dans l’article 16 du rè glement cosmétique, concernent
la no tification au nivea u eu ropéen des pr oduits cosmétiques c ontenant d es na nomatériaux m is sur le
marché de l’Union européenne. La réglementation qui leur est applicable est détaillée au point I.9 du présent
document.
7° Est-ce que je peux utiliser des huiles essentielles dans des produits cosmétiques ?
Les huiles essentielles peuvent êt re utilisées dans divers domaines comme le domaine d u médicament,
des dispositifs médicaux, celui des produits cosmétiques, des biocides ….Leur statut et par conséquent la
réglementation q ui leu r es t ap plicable dé pend notamme nt de l’us age et la fi nalité au xquels e lles s ont
destinées.
Les huiles essentielles (HE) sont des substances qui peuvent être utilisées dans les produits cosmétiques
sous certaines conditions. En effet, comme toutes les substances entrant dans la composition des produits
cosmétiques, elles doivent faire l’objet d’une évaluation de la sécurité pour la santé humaine, cette dernière
démontrant qu’aux concentrations utilisées dans le produit, les substances ne posent pas de risque pour la
santé humaine. Cette évaluation du risque est établie notamment en tenant compte de la structure chimique
des su bstances, d e le ur pr ofil toxicolo gique général e t de le ur niveau d’exposition, ain si qu e d es
caractéristiques spécifiques de s z ones c orporelles s ur les quelles le produit sera appliqu é ou de la
population à laquelle il est destiné.
Cependant, la s pécificité des HE généralement constituées de mélanges complexes de substances peut
nécessiter de faire appel à des méthodologies adaptées. L’ANSM a publié à cet égard deux documents sur
les HE.
- à l’évaluation du risque lié à l’utilisation des huiles essentielles dans les produits cosmétiques :
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/599485607ae049abfac313b71943d612.pdf
Il est important de souligner que certaines huiles essentielles, au vu de leurs propriétés pharmacologiques
et de leur concentration peuvent amener à qualifier les produits qui les contiennent de médicaments par
fonction au sens de l’article L.5111-1 du CSP, une activité pharmacologique significative étant incompatible
avec la définition du produit cosmétique. De même, des allégations thérapeutiques ou médicales qui par
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définition sont in compatibles a vec les pr oduits co smétiques, p euvent con duire à qualifier le p roduit de
médicament par présentation, au sens de l’article L.5111-1 du CSP, comme précisé au point I.1 du présent
document.
Ces huiles essentielles qui répondent à la définition du médicament ne peuvent être commercialisées qu'en
pharmacie après avoir obtenues une autorisation de mise sur le marché.
Par ailleurs, certaines huiles essentielles (15) listées dans le décret n°2007-1221 du 3 août 2007 (article
D.4211-13 du CSP) relèvent du monopole pharmaceutique et ne peuvent être vendues qu'en pharmacie.
Il convient de rappeler que c’est à la personne responsable de mettre en œuvre le s moyens nécessaires
pour s’assurer de l’absence de risque pour le consommateur.
Afin d’a ssurer u n n iveau de pr otection éle vé po ur la santé h umaine et l’e nvironnement, l es sub stances
chimiques dang ereuses sont classée s s elon tr ois catég ories (1 A, 1B, 2) en fo nction de leu r danger en
matière de cancérogénicité, mutagénicité et reprotoxicité. Ces substances sont classées par le règlement
(CE) n°1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008, relatif à la classification, à
l’étiquetage e t à l’em ballage de s substances et des mélanges m odifiant et abrogeant les direc tives
67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le règlement (CE) n°1907/2006 dit « Règlement CLP ».
Dans le cadre du règlement cosmétique, les substances CMR (1A, 1B et 2) sont interdites automatiquement
sans inscription en annexe II sur la liste des substances interdites. Des dérogations à cette interdiction sont
possibles :
- les s ubstances CMR clas sées 2 peuv ent êtr e ut ilisées à conditio n d’avoir f ait l’objet d’un av is
favorable du Comité Scientifique de la Sécurité des Consommateurs (CSSC); elles sont alors inscrites en
annexes sur les listes des substances autorisées ou soumises à restriction.
- les substances CMR classées 1A ou 1B , à titre exceptionnel, peuvent être utilisées sous réserve
de respecter quatre conditions cumulatives, à savoir :
une conformité aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires ;
une absence de substance de substitution appropriée ;
un usage particulier à une catégorie de produits, avec une exposition déterminée ;
un avis favorable du CSSC (Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs)
jugeant leur utilisation comme sûre dans les produits cosmétiques et ce, en tenant compte d’une
exposition globale à partir d’autres so urces, a insi q u’en a ccordant u ne atten tion particulière a ux
groupes de population vulnérables.
Elles sont alors inscrites en annexes sur les listes des substances autorisées ou soumises à restriction.
A cet égard, l’ANSM a publié en juin 2012 un rappel des règles relatives à l’utilisation dans les produit s
cosmétiques de substances classées cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction qui peut
être consulté en suivant le lien ci-dessous :
http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-du-marche-des-produits-cosmetiques/Reglementation/(offset)/3.
Une liste de substances CMR interdites est ré gulièrement mise à jou r par la Commission européenne et
disponible:
http://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics/products/cmr-substances/index_en.htm
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le 11 janvier 2013. Dans ce cas, ils ont été notifiés à la Commission par la personne responsable entre le
11 janvier 2013 et le 11 juillet 2013.
Les dispositions de l’article 16 du r èglement cosmétique ne s’appl iquent pas aux nanomatériaux utilisés
comme colorants, filtres ultraviolets ou agents conservateurs qui sont réglementés par l’article 14 relatif aux
restrictions concernant les substances énumérées dans les annexes, sauf spécification contraire.
Ainsi, par exemple, les fil tres ultr aviolets nano ne peuvent êt re ut ilisés dans les produits c osmétiques
qu’après avoir fait l’objet d’une évaluation avec avis favorable du CSSC (Comité Scientifique Européen pour
la Sécurité des Consommateurs) et être inscrits en annexe VI du règlement cosmétique.
Un manuel d’utilisation spécifique pour la notification sur le CPNP des produits cosmétiques contenant
des nanomatériaux est disponible à l’adresse :
http://ec.europa.eu/consumers/sectors/cosmetics/files/pdf/cpnp_um16_fr.pdf
Ces informations peuvent être notifiées par une personne (physique ou morale), désignée par écrit par la
personne responsable, qui en informe la Commission européenne (CE).
Lorsque la Commission émet des doutes sur la sécurité d’un nanomatériau, le CSSC (Comité scientifique
pour la sécurité des consommateurs) peut être amené à donner son avis sur la sécurité dudit nanomatériau.
Le CSSC donne son avis dans un délai de 6 mois suivant la de mande de la Commission. Lorsque des
données nécessaires sont manquantes, la Commission demande à la personne responsable de fournir ces
données dans un délai explicitement mentionné et le CSSC rend son avis définitif dans les 6 mois suivant
la fourniture des informations complémentaires.
En tenant compte de l’avis du CSSC, et lorsqu’il existe un risque potentiel pour la santé humaine, y compris
lorsque les données sont insuffisantes, la Commission peut soumettre à restriction l’utilisation de l’ingrédient
sous forme nanomatériau ou l’interdire.
Par ailleurs, d’un point de vue national, un dispositif de déclaration des substances à l’état
nanoparticulaire (https://www.r-nano.fr/) est entré en vigueur le 1er janvier 2013. Il permet de déclarer
les substances à l’état nanoparticulaire produites, importées, distribuées, ou formulées, et ce,
conformément aux articles L. 523-1 à L. 523-5 du code de l’environnement. Les premières déclarations
couvriront les substances à l’état nanoparticulaire fabriquées, importées et/ou distribuées pendant l’année
2012.
C’est une spécificité française, obligatoire, et q ui exige une déclaration annuelle des substances à l’état
nanoparticulaire.
Applicable à tous les s ecteurs d e l’ind ustrie, elle co ncerne aussi l e se cteur d es p roduits
cosmétiques et s’applique à tout producteur, importateur, ou distributeur de nanoparticules.
Des informations sont disponibles sur le site du Ministère de l’Ecologie :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-declaration-des-nanomateriaux.html
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/FAQ_11012013.pdf.
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10° Quelles sont les obligations en termes de fabrication ?
La fa brication des pr oduits cosmétiques est réalisée en c onformité avec le s B onnes Pr atiques de
Fabrication (BPF) conformément à l’article 8 du règlement cosmétique.
Le r espect d e c es BPF est p résumé dè s lors qu e la fabrication et le con ditionnement sont effe ctués
conformément à la norme harmonisée NF EN ISO 22716 dont les références sont publiées au JOUE C123/3
du 21/4/2011.
Cette norme a été p réparée à l'inte ntion de l'in dustrie cosmétiqu e e n pr enant e n comp te les be soins
spécifiques de ce secteur. Elle couvre les aspects liés à la qualité du produit cosmétique, à la production,
au contrôle, au stockage et à l'expédition des produits cosmétiques,
A titr e d’exemple, en c e qui concerne les locaux, la no rme prévoit que les locaux soient situés, conçus,
construits et u tilisés d e f açon à assurer la pr otection du pr oduit, de pe rmettre un e ma intenance, u n
nettoyage et si nécessaire une désinfection efficaces et enfin de minimiser le risque de mélange de produits,
de matières premières et articles de conditionnement.
Cette norme qu i fix e d es lign es direc trices re latives a ux b onnes prat iques de fa brication d es prod uits
cosmétiques peut être obtenue auprès de l'AFNOR: http://www.afnor.org
Le récipient et l’emballage de chaque unité de produit cosmétique mis à disposition sur le marché, à titre
gratuit ou onéreux, doivent comporter de manière lisible, clairement compréhensible et indélébile, dans
la(les) l angue(s) n ationale(s) o u off icielle(s) de l’Et at concerné pour les poin ts I .3, I I.1, II.3, I I.4 et II.6
(français pour une mise à disposition sur le marché français) les mentions suivantes :
Ces m entions pe uvent ê tre abr égées à con dition qu’e lles pe rmettent d ’identifier cette p ersonne e t so n
adresse.
Si plusieurs adresses sont indiquées, celle où la personne responsable tient à disposition des autorités de
contrôle le dossier d’information sur le produit est mise en évidence (soulignée par exemple).
2. Le p ays d’origine des pro duits l orsqu’ils s ont i mportés, c'est-à -dire provenant d ’un pa ys tier s à
l’Union européenne
En cas de besoin, les conditions dont le respect permet d’assurer la durabilité indiquée, sont égal ement
mentionnées.
5. La duré e d’ut ilisation a près ou verture ou « Pér iode Après Ou verture (PAO) », obligatoi re su r
l’étiquetage uniquement pour les produits dont la durabilité minimale est supérieure à 30 mois.
Il s’agit de la durée d’utilisation pendant laquelle le produit est sûr après ouverture et peut être utilisé sans
dommages pour le consommateur.
Cette pé riode est ind iquée pa r u n symbole re présentant un pot de crè me ou vert, s uivi de la durée
d'utilisation (exprimée en mois et/ou années).
Si la période est indiquée en mois, elle peut être mentionnée par un nombre suivi par le mot « mois » ou
par l’abréviation « M » qui correspond à « Menses », mois en latin.
A titre d ’exemple, le symbole signifie q ue le produit cosmétique se con serve 12 mois a près son
ouverture.
Des recommandations relatives à l’estimation de la période après ouverture sont publiées sur le site
internet de l’ANSM à l’emplacement suivant :
http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-du-marche-des-produits-cosmetiques/Periode-apres-ouverture-PAO/(offset)/1
6. L es p récautions particulières d’emploi, et a u min imum les con ditions d’em ploi et a vertissements
indiquées dans les an nexes III à VI, ainsi qu e d’év entuelles indications concernant des précautions
particulières à observer pour les produits cosmétiques à usage professionnel.
En l’absence de place suffisante, elles doivent être reportées sur une notice, une étiquette, une bande, une
carte jointe ou attachée au produit. Dans ces cas, l e consommateur y e st renvoyé soit p ar une indication
abrégée, soit par un symbole figurant sur le récipient ou l’emballage :
Cette indication peut ne figurer que sur l’emballage si les dimensions du produit cosmétique sont réduites.
8. La fonction du produit (crème hydratante, après-shampooing, …), sauf si cela ressort de la présentation
du produit.
9. La liste d es ingrédients dans l’ordre décroissant de leur importance pondérale (quantité) au moment
de leur incorporation dans le produit. Cette liste est précédée du mot «ingrédients» (voir le glossaire au
point IV.1).
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Cette liste peut figurer uniquement sur l’emballage ou en cas d’impossibilité pratique sur une notice, une
étiquette, une bande ou une carte jointe ou attachée au produit. Dans ce dernier cas, le consommateur est
renvoyé soit par une indication abrégée, soit par un symbole sur l’emballage :
Les parfums et les compositions parfumantes et aromatiques et leurs matières premières sont mentionnés
par le mot "parfum" ou "aroma". De plus, la présence de substances dont la mention est exigée en vertu de
la colonne intitulée « Autres » de l’Annexe III est indiquée dans la liste des ingrédients en plus des termes
« parfums » ou « aroma ». Il s’agit d’indiquer dans la liste la présence d’une ou de plusieurs substances
parmi les 26 substances parfumantes, identifiées comme susceptibles d’entraîner des réactions allergiques
de contact chez des personnes qui y sont sensibles, et ce, quelle que soit sa (leur) fonction dans le produit,
s’il contient plus de :
• 10 ppm (0,001%) de chacune de ces 26 substances parfumantes, pour les produits non rincés ;
• 100 ppm (0,01%) de chacune de ces 26 substances parfumantes, pour les produits rincés.
Les in grédients e n con centration inférieure à 1% pe uvent ê tre mentionnés d ans le d ésordre après ce ux
dont la concentration est supérieure à 1%.
Les colorants (autres que ceux destinés à colorer les cheveux ou le système pileux du visage sauf les cils)
peuvent être mentionnés dan s le d ésordre a près le s au tres in grédients. Ils s ont d ésignés soit pa r leu r
numéro, s oit p ar le ur dénomin ation. P our les p roduits c osmétiques dé coratifs, tels qu e les p roduits de
maquillage, mis sur le marché en plusieurs nuances de couleur, l’ensemble des colorants utilisés dans la
gamme peut être mentionné, à condition d’y ajouter les mots : "peut contenir" ou le symbole "+/-".
Les in grédients so nt me ntionnés selon le ur dé nomination commune figura nt d ans un g lossaire des
dénominations communes des ingrédients établi par la Commission et publié au journal officiel de l’Union
européenne. Il s’a git gé néralement de leu r dén omination IN CI (Inte rnational Nomenclature of Cosmetic
Ingredients). E n l’ab sence de dé nomination c ommune, les in grédients s ont m entionnés s elon un e
nomenclature reconnue.
Tout ing rédient présent so us form e d’u n na nomatériau doit être clairement ind iqué da ns la li ste des
ingrédients. Le nom de l’ingrédient est suivi du mot « nano » entre crochets.
Dans le cas du savon et des perles pour le bain ainsi que d’autres petits produits, lorsqu’il est impossible
pour des raisons pratiques de faire figurer la liste des ingrédients sur une étiquette, une carte ou une notice
jointe, la lis te d es ing rédients do it figurer sur un écr iteau pla cé à pr oximité immédiate du récipient dans
lequel le produit cosmétique est proposé à la vente.
Enfin, da ns certains c as, l’é tiquetage pe ut c omporter d es m entions p articulières r elevant d’a utres
réglementations comme par exemple po ur les g énérateurs d ’aérosols contenant d es c omposés
inflammables.
Les allégations concernant l’efficacité ou d’autres caractéristiques des produits cosmétiques ne doivent pas
être trompeuses pour les consommateurs.
Ainsi, les allégations sous forme de textes, de dénominations, de marques, d’images et autres signes sur
l’étiquetage, pour la mise à disposition sur le marché et la publicité ne peuvent être utilisées pour attribuer
aux produits cosmétiques des caractéristiques ou des fonctions qu’ils ne possèdent pas.
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La Commission en collaboration avec les Etats membres a établi un plan d’action relatif aux allégations et
a adopté une liste de critères communs justifiant l’utilisation d’une allégation.
En juillet 2016 au plus tard, la Commission présentera un rapport sur l’utilisation des allégations sur la base
des critères communs. Si ce rapport conclut que les allégations ne respectent pas les critères communs, la
Commission prendra les mesures appropriées en coopération avec les Etats membres pour en garantir le
respect.
Le r èglement ( UE) N° 655/2013 de la Commission du 10 juillet 2013 éta blissant les critèr es communs
auxquels les allégations relatives aux produits cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées (dit
« règlement allégations ») fixe ces critères communs et des lignes directrices lesexplicitent. Ces documents
sont disponibles en suivant le lien suivant :
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2013:190:0031:0034:FR:PDF
Les critères communs retenus par la Commission et détaillés dans le rè glement « a llégations » s ont les
suivants :
- conformité avec la législation
- véracité
- éléments probants
- sincérité
- équité
- choix en connaissance de cause.
La personne responsable veille à ce que le libellé de chaque allégation soit conforme aux critères communs
de l’annexe I du règlem ent allégations et con corde avec les d ocuments a ttestant l’effet allé gué d ans le
dossier d’information du produit (DIP). Ainsi les allégations sont étayées et justifiées par des études ou des
données figurant dans le dossier d’information sur le produit cosmétique.
Chaque é tablissement, situé s ur le t erritoire frança is, qu i f abrique ou con ditionne des p roduits
cosmétiques doit se déclarer auprès de l’ANSM. Cette déclaration est effectuée par chaque établissement
concerné de l’ent reprise, cha cun disposant d ’un numéro SIR ET. Elle est ef fectuée p ar une p ersonne
habilitée à engager l’entreprise à laquelle appartient l’établissement de fabrication ou de conditionnement.
Toute modification des éléments constitutifs de la déclaration est communiquée à l’ANSM. De même, la
cessation d’activité de l’établissement est communiquée sans délai à l’ANSM.
La notice explicative et le modèle type de formulaire de déclaration sont accessibles sur le site internet de
l’ANSM, à l’emplacement suivant :
http://ansm.sante.fr/Mediatheque/Publications/Formulaires-et-demarches-Produits-cosmetiques
Pour toute qu estion complémentaire sur ce po int, contacter la Dir ection de l’In spection :
insmar.cos@ansm.sante.fr
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14° En quoi consiste la notification à la Commission européenne ?
La n otification à la Com mission e uropéenne do it ê tre e ffectuée p ar la p ersonne respo nsable et/ou les
distributeurs. Elle nécessite, dans certains cas, une interaction entre la personne responsable d’un produit
cosmétique et le distributeur de ce produit.
http://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics/cpnp/index_en.htm
Un manuel d’utilisation destiné aux utilisateurs du portail ainsi qu’une foire aux questions sont disponibles
sur le site de la Commission européenne en suivant les liens ci-dessous:
http://ec.europa.eu/consumers/sectors/cosmetics/files/pdf/cpnp_user_manual_fr.pdf
https://webgate.ec.europa.eu/cpnp/faq/index.cfm?event=faq.show
1. Avant la mise sur le marché d’un produit cosmétique, la personne responsable doit transmettre à la
Commission européenne un certain nombre d’informations sur le produit dans le cadre de la notification.
La notification à la Commission européenne s’effectue par voie électronique sur un « portail » dédié aux
produits c osmétiques commercialisés au sein de l’Union eu ropéenne (a rticle 13) : C PNP, Cosme tic
Products Notification Portal.
Les autorités nationales compétentes ainsi que les centres antipoison ont accès à certaines informations
transmises par la personne responsable dans le cadre de cette notification, les formules étant uniquement
accessibles aux centres antipoison.
Les informations transmises aux autorités compétentes pourront être utilisées à des fins de surveillance et
d’analyse du marché ainsi que d’évaluation et d’information des consommateurs.
Conformément à l’article 16 du règlement cosmétique, la personne responsable doit notifier les pro duits
cosmétiques contenant des nanomatériaux à la Commission européenne (CE), six mois avant leur mise sur
le marché, sauf s’ils ont déjà été mis sur le marché par la même personne responsable avant le 11 janvier
2013 (voir point I.9 de ce document).
Un manuel d’utilisation spécifique pour la notification sur le CPNP des produits cosmétiques contenant des
nanomatériaux est disponible à l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/consumers/sectors/cosmetics/files/pdf/cpnp_um16_fr.pdf
2. La notification d oit être effectuée par les distributeurs lorsqu’ils mettent à dis position dans un Etat
membre un produit cosmétique déjà mis sur le marché d’un autre Etat membre et qu’ils traduisent de leur
propre initiative tout élément de l’étiquetage afin de se conformer à la législation nationale.
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Les informations à fournir sont les suivantes :
- la catégorie du produit cosmétique
- son nom dans l’Etat membre d’origine et son nom dans l’Etat membre où il est mis à disposition
- l’Etat membre dans lequel le produit est mis à disposition
- ses nom et adresse
- le nom et l’adresse de la personne responsable où le DIP est tenu à disposition.
Si l’une des informations change, le distributeur fournit sans délai une mise à jour.
3. La communication doit être effectuée par le distributeur auprès de la personne responsable lorsque ce
distributeur réintroduit dans un Etat membre un produit qui a été mis sur le marché avant le 11 juillet 2013
mais qui n’est plus sur le marché à compter de cette date par la personne responsable.
Les informations à fournir à la personne responsable par le distributeur sont les suivantes :
- la catégorie du produit cosmétique
- son nom dans l’Etat membre d’origine et son nom dans l’Etat membre où il est mis à disposition
- l’Etat membre dans lequel le produit est mis à disposition
- ses nom et adresse.
Sur la base de ces éléments, la personne responsable devra réactualiser la mise à jour d e sa notification
sans délai.
Si l’une des informations change, la personne responsable fournit sans délai une mise à jour.
15° Dois-je faire une déclarat ion de l a formule du produit co smétique aux centres
antipoison ?
Non, la dé claration d e la form ule a ux c entres antipoison n’e st plu s nécessaire. En effet, les cen tres
antipoison ont accès aux informations transmises par la pe rsonne responsable sur le portail européen de
notification, CPNP (point I.14)
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II. Acteur s, di plômes, obligati ons et sancti ons : fabri cant, importateur,
distributeur, utilisateur et personne responsable.
- le fabricant est to ute pe rsonne physique ou morale qui f abrique ou fait concevoir ou fa briquer un
produit cosmétique et commercialise ce produit sous son nom ou sa marque.
- l’importateur est toute personne physique ou morale établie dans la Communauté qui met sur le marché
communautaire un produit cosmétique provenant d’un pays tiers.
- le distributeur est toute personne physique ou m orale faisant partie de la chaîne d’approvisionnement,
autre qu e le fa bricant o u l ’importateur, qui met un pr oduit c osmétique à dis position s ur le marché
communautaire.
Ainsi sont co nsidérés co mme distributeurs, lorsqu’ils ven dent ces pr oduits, par e xemple, les g randes et
moyennes su rfaces ( GMS), le s gr ands mag asins, les ma gasins spécialisés d ans la vente d es p roduits
cosmétiques, les parfumeries, les parapharmacies, les pharmacies, les instituts de beauté, les coiffeurs….
- l’utilisateur final est un consommateur ou un professionnel qui utilise le produit cosmétique.
Ainsi les professionnels, comme par exemple les coiffeurs ou les esthéticiennes, qui utilisent des produits
cosmétiques dans le cadre de leur profession sont considérés comme des utilisateurs finaux.
2° Quels sont les diplômes requis pour mettre sur le marché un produit cosmétique ?
Des diplômes sont nécessaires pour la personne en charge de l’évaluation de la sécurité (évaluateur
de la sécurité) du produit cosmétique.
En effet, conformément à l’article 10 du règlement cosmétique, l'évaluation de la sécurité doit être effectuée
par u ne person ne titula ire d'un d iplôme ou d' un titre sa nctionnant une fo rmation universitaire
d'enseignement en pharmacie, toxicologie, médecine ou dans une discipline analogue ou une formation
reconnue équivalente par un Etat membre.
L’arrêté du 25 février 2015 dont l’entrée en vigueur est fixée au 17 mars 2016 précise la liste des formations
reconnues équivalentes par la France, notamment docteur vétérinaire, doctorat sanctionnant des travaux
de recherche e n to xicologie ou en éco toxicologie, master p ermettant d e ju stifier d’a u m oins 6 0 cr édits
européens ECTS validés dans le domaine de la toxicologie ou de l’écotoxicologie et dans le d omaine de
l’évaluation d es risques, DEA ( diplôme d’études ap profondies) ou DES S (diplôme d ’études supérieures
spécialisées) de toxicologie ou d’écotoxicologie.
L’article L.5131-2 du CSP ne prévoit plus de désigner des personnes qualifiées responsables de certaines
activités, à l’exception de la personne en charge de l’évaluation de la sécurité conformément à l’article
10 du règlement cosmétique.
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3° Est-il obligatoire de désigner une personne responsable?
Oui, à chaque produit cosmétique mis sur le marché est associée une personne responsable établie dans
la Communauté (article 4 du règlement cosmétique). Cette personne peut être une personne physique ou
morale. Elle a de très nombreuses obligations et responsabilités, notamment
- celle de s’assurer que le produit cosmétique mis sur le marché et auquel elle est associée est sûre pour
la s anté humaine lor squ’il est utilisé dans des conditions d’utilisation normales ou raisonnable ment
prévisibles,
- c elle de garantir la conformité a ux obli gations du règ lement cosmétique, p our c haque produit
cosmétique mis sur le marché.
Il peut désigner comme personne responsable une personne établie dans la Communauté. Cette personne
doit être désignée par mandat écrit et avoir accepté cette responsabilité par écrit.
-Une pe rsonne ét ablie da ns la Communau té, désignée par le fa bricant établi en dehors de la
Communauté, par mandat écrit et ayant accepté par écrit, pour un produit cosmétique fabriqué dans la
Communauté et n e faisant pas l’o bjet, par la s uite, d’u ne exportation pu is d ’une réimportation d ans la
Communauté.
Ainsi le mandat est obligatoire si le produit est fabriqué dans la Communauté et le fabricant est établi en
dehors de la Communauté
-Chaque importateur pour chaque produit cosmétique importé, c'est-à-dire provenant d’un pays tiers, qu’il
met sur le marché.
L’importateur pe ut d ésigner comme p ersonne responsable une per sonne é tablie da ns la C ommunauté.
Cette personne doit être désignée par mandat écrit et avoir accepté cette responsabilité par écrit.
-Le distributeur, lorsqu’il met un produit cosmétique sur le marché sous son nom ou sa marque ou lorsqu’il
modifie un produit déjà mis sur le marché de telle manière que sa conformité aux exigences applicables
risque d’en être affectée. La traduction pure et simple des informations relatives à un produit cosmétique
déjà mis sur le marché n’est pas considérée comme une modification de nature à affecter sa conformité
aux exigences du règlement cosmétique.
La personne responsable g arantit la co nformité de chacun d es p roduits cosmé tiques mis sur le ma rché
pour lesquels elle est désignée aux dispositions du règlement cosmétique et s’assure qu’ils sont sûrs pour
la santé humaine ; ceci concerne :
- la sécurité du produit conformément à l’article 3 du règlement cosmétique
- les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) conformément à l’article 8 (voir point I.10 de ce document)
- l’évaluation de la sécurité conformément à l’article 10 (voir point III.2 de ce document)
- le dossier d’information sur le produit (DIP) conformément à l’article 11 (voir point III.1 de ce document)
- l’échantillonnage et l’analyse des produits cosmétiques conformément à l’article 12
- la notification à la Commission européenne conformément à l’article 13 (voir point I.14 de ce document)
- les substances listées dans les annexes du rè glement : s ubstances interdites, s ubstances avec
restriction, substances autorisées de colorants, conservateurs et filtres ultraviolets conformément à l’article
14 (voir point I.6 de ce document)
- les substances classées comme Cancérogènes, Mutagènes ou toxiques pour la Reproduction, dites CMR
conformément à l’article 15 (voir points I.6 et I.8 de ce document)
- les nanomatériaux entrant dans la composition du produit cosmétique conformément à l’article 16 (voir
points I.6 et I.9 de ce document)
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- les traces de substances interdites conformément à l’article 17
- l’expérimentation animale conformément à l’article 18 (voir point III.3 de ce document)
- l’étiquetage conformément à l’article 19 (voir point I.11 de ce document)
- les allégations c oncernant le pr oduit cosmétiq ue con formément à l’ar ticle 2 0 ( voir p oint I .12 d e ce
document)
- l’accès du public à certaines informations prévues à l’article 21 et l’article R.5131-5 du code de la santé
publique.
- la c ommunication de s effets indé sirables graves c onformément à l’article 23 (voi r poi nt I I.7 de ce
document)
- l’information sur les substances « en cas de doutes sérieux » sur leur sécurité conformément à l’article 24.
La personne responsable doit être en mesure de démontrer que le produit cosmétique mis sur le marché
répond aux exigences du règlement cosmétique.
Si la pe rsonne re sponsable c onsidère qu e le produit au quel elle est associée n’est pa s co nforme aux
dispositions d u règlement cosmétique, elle d oit p rendre immédia tement le s me sures cor rectives
nécessaires pour mettre en conformité ledit produit, le retirer du marché ou le rappeler selon le cas (articles
5 et 25).
Informer les a utorités compétentes des Etats membres (article 5 du règlement cosmétique et article
L.221-1-3 du code de la consommation)
Si le pr oduit cosmétique présente un risqu e pour la santé humaine, la personne responsable en informe
immédiatement les autorités compétentes des Etats membres où le produit est commercialisé (ANSM et
DGCCRF en Fra nce) et celle d e l’Eta t mem bre où est d étenu le D IP. E lle do it fou rnir d es pr écisions
notamment sur la non-conformité, les mesures correctives adoptées et les actions engagées afin d’écarter
ce risque pour les consommateurs.
L’information de l’ANSM se fait auprès de la Direction de la surveillance (DS) à l’adresse électronique
suivante : cosmetovigilance@ansm.sante.fr . L’information de la DGCCRF se fait conformément à l’Avis
aux opérateurs économiques sur la mise en place de l’obligation de signalement des risques et des
mesures prises-JORF du 11 février 2012 à l’adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/signalement-des-risques-et-des-mesures-prises-article-l-221-1-3-code-consommation-avis-au-jor
Coopérer avec les autorités compétentes des Etats membres (articles 5 et 24)
A la demande des autorités compétentes des Etats membres, la personne responsable coopère avec ces
dernières pour toute mesure visant à éliminer les risques posés par le produit cosmétique auquel elle est
associée. Elle fournit à l’autorité compétente qui en fait la demande motivée toutes les informations et la
documentation nécessaires (article 5).
La personne responsable communique la liste de tous les produits cosmétiques dont elle est responsable
contenant une substance donnée :
- en cas de doutes sérieux sur la sécurité de cette substance et
- sur requête motivée de l’autorité compétente (ANSM et/ou DGCCRF) qui a sur son marché un produit
contenant cette substance.
Elle indique la concentration de cette substance dans les produits cosmétiques.
Communiquer les effets indésirables graves (EIG) à l’autorité compétente de l’Etat membre où l’EIG
a été constaté (ANSM en France) (article 23)
En cas d’effets indésirables graves (EIG), la personne responsable notifie sans délai :
- tous les EIG do nt elle a c onnaissance ou d ont o n pe ut raisonna blement s’attendre à ce qu’elle ait
connaissance,
- le nom du produit permettant son identification spécifique,
- les mesures correctives prises, le cas échéant.
Elle pe ut également d éclarer les au tres effets indésirables et les effe ts sus ceptibles de résulter d’un
mésusage du produit (articles L.5131-5 et R.5131-9 du CSP)
La dé claration des EIG, de s au tres effets ind ésirables et effets susceptibles s uivante :
cosmetovigilance@ansm.sante.fr
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Identifier la chaîne d’approvisionnement (article 7):
A la demande d’une autorité compétente, la personne responsable doit identifier les distributeurs qu’elle
approvisionne en produits cosmétiques. Cette obligation s’applique pendant une durée de 3 ans à compter
de la date de mise à disposition du lot auprès du distributeur.
Communiquer des informations au public (article 21):
La personne responsable veille à ce que les informations suivantes soient rendues facilement accessibles
au public, par des moyens appropriés :
- la formule qualitative et quantitative du produit cosmétique, les informations quantitatives ne portant que
sur les sub stances da ngereuses au s ens de l’ar ticle 3 du règlement (CE) n°12 72/2008 du Par lement
européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des
substances et des mélanges (dit Règlement CLP).
- dans le cas de compositions parfumantes et aromatiques : le nom et le numéro de code de la composition
ainsi que l’identité du fournisseur.
- les données existantes relatives aux effets indésirables et effets indésirables graves.
L’article R.5131-5 du CSP précise que la p ersonne responsable doit adresser ces informations dans un
délai de trois semaines à réception de la demande.
3 - la langue (français) utilisée sur l’étiquetage pour les informations relatives au contenu nominal, à la date
de durabilité minimale, aux précautions particulières d’emploi et fonction du produit cosmétique.
4 - la présence de la date de durabilité minimale et vérifier que cette date n’est pas expirée.
Ne pas mettre à disposition un produit non conforme aux exigences du règlement (article 6)
Un distributeur ne peut pas vendre un produit qu’il pense non conforme.
S’assurer que les mesures correctives ont été prises ou retirer ou rappeler le produit (articles 6 et
26), en cas de non-conformité au règlement cosmétique.
Informer immédiatement la personne responsable et les autorités nationales compétentes des Etats
membres où ils ont mis le produit à disposition (ANSM et DGCCRF en France - article 6 du règlement
cosmétique et article L.221-1-3 du code de la consommation), si le produit cosmétique présente un risque
pour la san té h umaine. Ils donnent des p récisions notamment sur la non-conformité, le s mesures
correctives adoptées et les actions engagées afin d’écarter ce risque pour les consommateurs.
Ces informations sont transmises à l’ANSM à l’adresse électronique suivante :
cosmetovigilance@ansm.sante.fr et à la DGCCRF, conformément à l’Avis aux opérateurs économiques
sur la mise en place de l’obligation de signalement des risques et des mesures prises-JORF du 11 février
2012 à l’adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/signalement-des-risques-et-des-mesures-prises-article-l-221-1-3-code-consommation-avis-au-jor
Communiquer les effets indésirables graves (EIG) à l’autorité compétente de l’Etat membre où l’EIG
a été constaté (ANSM en France) (article 23)
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En cas d’effets indésirables graves (EIG), le distributeur notifie sans délai :
- tous les EIG dont il a connaissance ou dont on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’il ait connaissance,
- le nom du produit permettant son identification spécifique,
- les mesures correctives prises, le cas échéant.
Il peut ég alement dé clarer les a utres effets indésira bles et effets su sceptibles d e r ésulter d’un
mésusage du produit (articles L.5131-5 et R.5131-9 du CSP).
La déclaration des EIG, des autres effets indésirables et effets susceptibles de résulter d’un mésusage se
fait auprès de la dir ection de la s urveillance de l’A NSM à l’adresse électronique s uivante :
cosmetovigilance@ansm.sante.fr.
Coopérer avec les autorités compétentes des Etats membres (articles 6 et 7)
Les d istributeurs d oivent c oopérer ave c le s au torités com pétentes ( ANSM et DGCC RF en France) à la
demande de ces dernières:
- pour toute mesure vis ant à élimi ner les r isques pos és par un produit qu’ils ont mis sur le marché, en
particulier en fournissant à l’autorité qui en fait la demande motivée, les informations et la documentation
nécessaires, da ns u ne langue compré hensible, pour démontrer la co nformité aux exig ences r elatives à
l’étiquetage, la langue et la date de durabilité minimale (article 6),
- pour l’identification de la chaine d’approvisionnement/obligation de traçabilité (article 7), le distributeur doit
identifier le distributeur ou la personne responsable qui lui a fourni le produit ainsi que les distributeurs à qui
il a fourni ce produit. Cette obligation s’applique pendant une durée de 3 ans à compter de la date de mise
à disposition du lot du produit auprès du distributeur.
Notifier par voie électronique auprès de la Commission certaines informations, avant la mise sur le
marché dans un Etat membre, d’un produit cosmétique déjà mis sur le marché d’un autre Etat membre et
pour lequel le distributeur traduit de sa propre initiative tout élément de l’étiquetage pour se conformer à la
législation nationale (article 13).
7° Que lles s ont les o bligations à respecter après la mi se sur le marché d’un produit
cosmétique ?
Les obligations à respecter après la mise sur le marché d’un produit cosmétique sont notamment :
L’article 2 du règlement cosmétique définit l’effet indésirable et l’effet indésirable grave. Le mésusage est défini
par l’article R.5131-7 du CSP (voir Glossaire en point IV.1).
Des lignes directrices pour la notification des EIG ont été publiées par la Commission européenne. Elles sont
disponibles s ur le site de la Comm ission e uropéenne à la rubrique « su rveillance d u mar ché » à l’adresse
suivante, au niveau du paragraphe « Guidelines » pu is « SUE Re porting Guidelines » :
http://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics/market-surveillance/index_en.htm
Un for mulaire spécifique de déclaration a insi q u’une notice explicative so nt ég alement disponibles p our les
personnes responsables et les distributeurs dans cette même rubrique « surveillance du marché » paragraphe
« guidelines » puis « SUE Form A » et « instructions on Form A ».
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Ces documents sont également disponibles sur le site internet de l’ANSM à l’adresse suivante :
http://ansm.sante.fr/Mediatheque/Publications/Formulaires-et-demarches-Produits-cosmetiques
Les informations relatives aux EIG seront transmises immédiatement par l’ANSM aux autorités compétentes
des autres Etats membres ainsi qu’à la personne responsable en cas de communication par un distributeur.
L’ensemble de ces informations pourra être utilisé par les autorités compétentes à des fins de surveillance et
d’analyse du marché, ainsi que d’évaluation et d’information des consommateurs.
- En ou tre, le s c onsommateurs et les utili sateurs professionnels pe uvent décla rer à l’a gence tout e ffet
indésirable faisant suite à l ’utilisation d’un produit cos métique, ains i les effets s usceptibles d e r ésulter d’un
mésusage (articles L.5131-5 et R.5131-11 du CSP). L’ANSM met à leur disposition un formulaire spécifique
- Par aill eurs, les professionnels de s anté doivent déclarer, sans d élai, à l’ANSM les effe ts ind ésirables
graves, consécutifs à l’ut ilisation d’un p roduit cosmétique. Ils peuvent déclarer les autres effets indésirables
dont ils ont connaissance a insi qu e le s eff ets susceptibles de résulter d’u n mésusage (a rticles L. 5131-5 et
R.5131-10 du CSP). L ’ANSM me t à leur disposition un for mulaire sp écifique, disponible sur son si te :
http://ansm.sante.fr/Declarer-un-effet-indesirable/Votre-declaration-concerne-un-autre-produit-de-
sante/Votre-declaration-concerne-un-autre-produit-de-sante/(offset)/0#cosmetique
Ainsi, par exemple, sont sanctionnés pénalement (deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende)
les faits :
de ne pas procéder à la déclaration d’établissement prévue à l’article L. 5131-2 du CSP ou de
ne pas communiquer toute modification des éléments constitutifs de cette déclaration,
de ne pas respecter les obligations de notification à la Commission européenne conformément
aux articles 13 (paragraphes 1 et 2) et 16 (paragraphe 3) du règlement cosmétique,
de mettre sur le marché un produit cosmétique qui n’est pas conforme aux règles relatives aux
substances prévues à l’artic le 14 e t a ux par agraphes 1 et 2 de l’article 15 du règlement
cosmétique
de ne pas signaler à l’ANSM, sans délai et par tout moyen, tous les effets indésirables graves.
Sont également sanctionnés pénalement (un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende), les faits
de ne pas tenir à disposition des autorités de contrôle, à l’adresse indiquée sur l’étiquetage, le
dossier prévu à l’article 11 du règlement cosmétique ou de mettre à disposition un dossier qui
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ne c omporte pa s le s m entions ob ligatoires prévues p ar le paragrap he 2 ° d e l’a rticle 1 1 du
règlement cosmétique,
de ne pas transmettre à l’ANSM, m algré la m ise en d emeure, l’un e des info rmations
mentionnées à l’article 24 du règlement.
Est puni de 15000 euros d’amende le fait de mettre sur le marché un produit cosmétique dont le récipient
ou l’emballage ne comporte pas l’une des mentions prévues à l’article 19 du règlement cosmétique.
Il convient d’ajouter que l’ANSM peut, en vertu des dispositions de l’article L 5312-1 du CSP suspendre ou
interdire les activités mentionnées à cet artic le, comme pa r ex emple la fabrication, l’impor tation, la
distribution, la mise sur la marché, d’un produit cosmétique.
L’ANSM peut suspendre ces activités soit pour une durée ne pouvant pas excéder un an en cas de danger
ou de suspicion de danger soit jusqu’à la mise en co nformité de ce produit à la réglementation qui lui est
applicable ou les interdire en cas de danger grave ou suspicion de danger grave pour la santé humaine.
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III. Le Dossier d’Information sur le Produit cosmétique (DIP)
Le DIP doit être tenu en permanence à la disposition de l’autorité compétente, à l’adresse de la personne
responsable qui figure sur l’étiquetage du produit.
Le DIP est conservé par la personne responsable pendant 10 ans à partir de la date à laquelle le dernier
lot du produit cosmétique a été mis sur le marché.
La langue dans laquelle les informations du DIP sont rédigées doit être facilement compréhensible par les
autorités comp étentes d e l’Etat me mbre où il est dé tenu. En F rance, le fran çais, langue o fficielle, e st à
privilégier. L’anglais peut néanmoins être utilisé.
Les exigences du DIP s’appliquent également aux produits cosmétiques qui ont été notifiés en vertu de la
directive 76/768/CEE, c'est-à-dire aux produits cosmétiques mis sur le marché avant le 11 juillet 2013 et
qui sont toujours sur le marché après le 11 juillet 2013.
La personne responsable veille avant la mise sur le marché d’un produit cosmétique :
- à ce que sa sécurité soit évaluée sur la base des informations appropriées,
- à ce qu’u n ra pport s ur la s écurité d u p roduit cosmé tique s oit étab li c onformément à l’ann exe I d u
règlement cosmétique et
- à ce que l’évaluation de la sécurité soit bien effectuée par une personne ayant les qualifications et
l’expertise appropriées.
Elle veille ens uite à c e que ce rapp ort sur la sécurité s oit actual isé en t enant compte des informat ions
complémentaires pertinentes apparues après la mise sur le marché.
Le contenu du DIP est pr écisé à l’a rticle 1 1 du r èglement cosmé tique. C e d ossier comprend les
informations suivantes:
- Une description du produit cosmétique, incluant la formule qualitative et quantitative du produit, le nom
exact du produit, les noms de code, d’identification ou de formule permettant d’identifier sans ambigüité le
produit et d’établir un lien clair entre le produit cosmétique et son DIP.
- Le ra pport s ur la s écurité du prod uit éta bli conformément à l’a nnexe I d u règ lement c osmétique. S on
contenu est détaillé au point III.2 de ce document.
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ingrédients, y compris toute expérimentation animale réalisée pour satisfaire aux exigences législatives ou
réglementaires de pays tiers ou effectuée au titre d’une autre législation ou réglementation (REACH…).
Le DIP est à actualiser avec les informations pertinentes recueillies au fur et à mesure de la vie du produit.
2° Comm ent constitu er le rapport s ur la sécurité et é valuer la séc urité d’un p roduit
cosmétique ?
Le rapport sur la sécurité du produit cosmétique doit être établi conformément à l’annexe 1 du règlement
cosmétique. Les lignes directrices, en vue d’aider les petites et moyennes entreprises à l’élaboration de ce
rapport, sont disponibles à l’adresse suivante :
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32013D0674&from=EN
Le rapport sur la sécurité comporte deux parties distinctes et au minimum les informations suivantes :
La p artie A est destiné e à c ollecter les don nées né cessaires p our p rouver la sécur ité du pr oduit. L es
informations doivent permettre à la personne chargée de l’évaluation de la sécurité de clairement établir et
quantifier, sur la base des dangers mis en évidence, les risques qu’un produit cosmétique peut présenter
pour la santé humaine.
Ainsi chaque matière première, à l’exception des matières naturelles complexes, doit être décomposée et
chaque substance p résente dans la matière p remière doit être men tionnée, ide ntifiée et q uantifiée avec
mention des po urcentages. Les sub stances ide ntiques sont e nsuite r egroupées po ur c alculer les
pourcentages totaux.
Les allergènes présents, par exemple dans les huiles essentielles ou les parfums, sont indiqués.
En ce qui concerne les parfums et les compositions parfumantes et aromatiques entrant dans la composition
d'un produit cosmétique, les informations fournies sont les suivantes : leurs noms, leurs numéros de code
indiqués par leur fournisseur, l'identité de ce dernier.
3. La qualité microbiologique
Les spécifications m icrobiologiques d e la substance ou d u mélange e t du p roduit cosmétique sont
indiquées.
Une attention particulière doit être portée aux produits utilisés sur des parties sensibles du corps comme le
contour des yeux, les muqueuses, une peau lésée, ou chez des populations spécifiques comme les enfants
de moins de 3 ans, les personnes âgées ….
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ces in formations sont ess entielles po ur dé montrer l’efficacité du système de conservation et justifier la
durabilité minimale et la durée d’utilisation du produit fini après ouverture.
La description des spécifications microbiologiques des matières premières, notamment pour celles qui sont
susceptibles d’être facilement contaminées, comme par exemple les mélanges à base d’eau, doit figurer
dans le DIP.
Les résultats du challenge test pour la conservation sont fournis, le cas échéant.
Ainsi, le DIP contient les spécifications microbiologiques, la justification de la réalisation ou non des tests,
et les résultats des tests réalisés.
Ainsi la prés ence d’impuretés, y c ompris pour le ma tériau d’e mballage, et de tra ces, notamment de
substances interdites doit être évaluée et cette évaluation doit figurer dans le DIP.
Selon l’article 17 du règlement, une trace e st une petite q uantité d’une substance interdite présente non
intentionnellement dans le produit cosmétique. Elle peut provenir :
- des impuretés issues des ingrédients,
- du processus de fabrication,
- du stockage,
- de la migration de l’emballage.
La présence de ces traces peut être évaluée au regard des spécifications et du pr océdé de synthèse de
chaque matière première et/ou d’analyses physico-chimiques des impuretés potentielles dans les matières
premières et le produit fini si nécessaire.
L’évaluateur de la sécurité du produit doit justifier que la présence de ces traces est inévitable et que le
produit reste sûr pour la santé humaine conformément à l’article 3 du règlement.
Les do nnées sur l’em ballage doiven t notamment perm ettre à l’évalu ateur d e la sécur ité d’éva luer le s
éventuelles in teractions entre le produ it cosmétiq ue e t son emballa ge e t le s r isques lié s a u maté riau
d’emballage.
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La possibilité d’une exposition secondaire par des voies autres que celles résultant d’une application directe
devrait ég alement êt re prise en compte ( par exemple, l’inhal ation inv olontaire de sprays, l’inges tion
involontaire de produits pour les lèvres).
Une atten tion p articulière est a ccordée à tou te inc idence p ossible sur l’exposition due à la taille des
particules.
Pour les calculs de l’exposition au produit cosmétique, il peut êtr e fait référence aux lignes direct rices du
comité sc ientifique p our la sé curité des con sommateurs ( CSSC) pla cé aupr ès de la Commission
européenne, intitulé « The SCCS’S notes of guidance for the testing of cosmetic substances and their safety
evaluation, 8TH revision ».
Toutes les voies d’absorption toxicologiques importantes sont examinées ainsi que les effets systémiques.
L’absence de ces considérations doit être dûment justifiée.
Les données des tests sur animaux réalisés après les dates d’application des interdictions de mise sur le
marché du 11 mars 2009 et du 11 mars 2013 ne peuvent être utilisées pour l’évaluation de la sécurité des
produits cos métiques. Néa nmoins, l’ expérimentation a nimale clairement mo tivée p ar le r espect d e
législations, autres que la législation cosmétique ne serait pas considérée comme ayant été effectuée afin
de satisfaire aux exigences du Règlement cosmétique.
A partir de ces données, la marge de sécurité basée sur une NOAEL (dose sans effet néfaste observé) est
calculée.
Une attention particulière doit être accordée à toute incidence possible sur le profil toxicologique résultant
- de la taille des particules y compris les nanomatériaux
- des impuretés des substances et des matières premières utilisées
- de l’interaction des substances.
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Chacun des éléments mentionnés en partie A porte l'indication de la date à laquelle il a été établi. Toute
modification de ces informations fait l'objet d'un rectificatif daté.
La partie B du rapport contient l’évaluation effective de la sécurité du produit. Dans son raisonnement, la
personne chargée de l’évaluation de la sécur ité est tenue de prendre en considération tous les dangers
signalés pour le produit ainsi que l’exposition à ce dernier.
La partie B comprend :
1. Conclusions de l’évaluation
Indication relative à la sécurité du produit cosmétique au regard de l’article 3 du règlement cosmétique.
3. Raisonnement
Il constitue l’essentiel de l’évaluation de la sécurité. L’évaluation de la sécurité doit être réalisée au cas par
cas po ur chaque produit cosmétiq ue distinct et ré sulter de l’évaluation p ar un expert des don nées
disponibles. La pe rsonne en charge d e l’évaluation de la sécur ité do it veiller à disposer de toutes les
informations dont elle a besoin, doit vérifier la pertinence de ces données et justifier l’absence de données
requises dans la partie A si elle considère qu’elles ne sont pas pertinentes ou nécessaires.
Le raisonnement scientifique aboutissant à la c onclusion de l’évaluation indiquée doit être expliqué. Cette
explication repo se s ur le s in formations d e la par tie A. Une é valuation spé cifique e st r éalisée p our les
produits cosmétiques destinés aux enfants de moins de 3 ans et des produits destinés exclusivement à
l’hygiène intime.
Les lignes directrices du comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) placé auprès de
la Commission européenne, relatives aux essais su r les ingrédients cosmétiques et à l’évaluation de leur
sécurité, sont publiées à l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_s_006.pdf
Des recommandations aux fabricants ou aux responsables de la mise sur le marché relatives à l’évaluation
de la s écurité po ur la s anté hu maine d’un ingrédient ou d’une c ombinaison d’ingrédients à usage
cosmétique sont également publiées sur le site de l’ANSM à l’emplacement suivant :
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/94578f3810ca24fbba18fdbcc08af4fa.pdf
La sécurité du produit cosmétique doit être réévaluée régulièrement et actualisée, notamment quand de
nouvelles données toxicologiques ou conclusions scientifiques sont disponibles, quand la formulation ou
les spécifications des matières premières ont changé ou en cas d’apparition d’effets indésirables.
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3° L’expérimentation animale est-elle autorisée pour les produits cosmétiques ?
Non. L’article 18 du règlement cosmétique interdit les opérations suivantes, réalisées afin de satisfaire aux
exigences du règlement cosmétique :
- la m ise su r le mar ché des p roduits cosmétiq ues do nt la fo rmulation finale a fa it l’o bjet d ’une
expérimentation animale au moyen d’une méthode autre qu’une méthode alternative,
- la m ise su r le ma rché d es p roduits co smétiques con tenant des ingrédients ou de s combinaisons
d’ingrédients a yant fait l’ objet d’une e xpérimentation a nimale au m oyen d ’une méthode autre qu’une
méthode alternative,
- la réalisation dans la Communauté européenne d’expérimentations animales portant sur des ingrédients
ou combinaisons d’ingrédients après la date à laquelle de telles expérimentations doivent être remplacées
par des méthodes alternatives validées.
Dans des circonstances exceptionnelles, lorsque la sécurité d’un ingrédient existant dans la composition
d’un p roduit cosmétiq ue s uscite d e g raves p réoccupations, u n Etat m embre p eut dem ander à la
Commission d’accorder une dérogation aux interdictions. Cette demande doit comporter notamment une
évaluation de la situation.
La Com mission euro péenne a p ublié une c ommunication concern ant l’interd iction de l’ex périmentation
animale et l’interdiction de mise sur le marché dans le secteur des cosmétiques et faisant le point sur les
méthodes de s ubstitution à l’expérimentation animale. C e document est disponible en s uivant le lien c i-
dessous :
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52013DC0135&from=EN
La majorité des ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques sont des ingrédients utilisés également
dans de nombreux autres produits de consommation et produits industriels pour lesquels l’expérimentation
animale peut constituer une exigence dans le cadre de la réglementation en vigueur applicable au secteur
concerné.
Selon cette communication, les données obtenues à partir d’expérimentations sur animaux effectuées dans
le cadr e d u re spect de législa tions ne s ’appliquant pa s a ux cosmétiq ues ma is a ux pr oduits d e
consommation et produits industriels pourraient servir à l’évaluation de la sécurité des produits cosmétiques
dans la mesure où elles sont pertinentes et conformes en matière de qualité des données.
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IV. Glossaire, Contact
1° Glossaire
ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Effet indésirable : L’effet indésirable est défini comme une réaction nocive pour la santé humaine imputable
à l’utilis ation normale ou raisonnablement prévisible d’un produit cosmétique (article 2 du règlement
cosmétique).
Effet indésirable grave : L’effet indésirable grave est défini comme « un effet indésirable entraînant une
incapacité fonction nelle te mporaire o u pe rmanente, un ha ndicap, une ho spitalisation, d es an omalies
congénitales, un risque vital immédiat ou un décès » (article 2 du règlement cosmétique).
Ingrédient : Un ingrédient est défini comme toute substance ou mélange utilisé de façon intentionnelle dans
le produit cosmétique au cours du processus de fabrication. Toutefois, ne sont pas considérées comme
ingrédients
•les impuretés contenues dans les matières premières utilisées ;
•les s ubstances techniques subsidiaires utilisées dans le mélange lors de la fabrication mais ne se
retrouvant pas dans la composition du produit fini (article 19 du règlement cosmétique).
Mélange : U n m élange o u un e s olution c omposé d e de ux s ubstances ou plu s (artic le 2 d u rè glement
cosmétique).
Substance : Un élé ment c himique et ses comp osés à l’état n aturel ou obten us par un processus de
fabrication, y compris tout additif nécessaire pour en préserver la stabilité et toute impureté résultant du
processus mis en œuvre, mais à l’exclusion de tout solvant qui peut être séparé sans affecter la stabilité de
la substance ou modifier sa composition (article 2 du règlement cosmétique).
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2° Contacts
Pour toute question réglementaire, contacter :
Pour t oute question conce rnant la d éclaration d’ét ablissement o u toute q uestion te chnique
concernant les BPF, contacter :
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