CCP 2011 MP m1 Corrige
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Exercice 1
1. La règle de D’Alembert montre que R = 1.
X∞ X∞
2 1 1 xn xn
2. On a 2 = − et comme les deux séries et ont le même
n −1 n−1 n+1 n−1 n+1
n=2 n=2
rayon de convergence R = 1, alors
∞
X ∞
X
xn xn
∀x ∈] − 1, 1[, S(x) = −
n−1 n+1
n=2 n=2
ou encoure
1 x2 1+x x
∀x ∈] − 1, 1[\{0}, S(x) = −x ln(1 − x) + (ln(1 − x) + x + = (1 − x) ln(1 − x) + 1 + ,
x 2 x 2
et S(0) = 0.
2xn 2
3. Pour tout x ∈ [0, 1], on pose un (x) = 2 , on a |un (x)| ≤ 2 et comme la série nu-
n −1 n −1
X 2 X
mérique converge, alors la série de fonctions un converge normalement et donc
n2 − 1
uniformément sur [0, 1] et comme les fonctions un sont continues sur [0, 1], alors la fonction S
est continue sur [0, 1], en particulier
∞
X X 2xn ∞
2 3
2
= lim 2
= lim S(x) = .
n − 1 x→1 − n − 1 x→1 − 2
n=2 n=2
Exercice 2
1. L’équation différentielle (E) s’écrit encore, pour tout x > 0,
3 1
y0 − y= √
2x 2 x
3 3
La solution homogène est yh (x) = λe 2 ln x = λx 2 où λ ∈ R. Cherchons une solution particulière
3
par la méthode de la variation de la constante, en effet yp (x) = λ(x)x 2 est solution de (E) si et
−1
seulement si 2x2 λ0 (x) = 1, donc λ(x) = + µ où µ ∈ R. D’où les solutions de (E) sur ]0, +∞[
√ 2x
3 x
sont de la forme : y(x) = µx 2 − où µ ∈ R.
2
2. Supposons que (E) admet des√solutions sur [0, +∞[ et soit y une parmi elles, alors il existe
3 x
µ ∈ R tel que y(x) = µx 2 − pour tout x > 0. Mais cette fonction n’est pas dérivable à
2
droite de 0 ( une solution de (E) sur [0, +∞[ est une fonction dérivable à droite de 0 ), ce qui est
absurde.
Donc l’ensemble de solutions de (E) sur [0, +∞[ est vide.
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Problème
A UTOUR DE LA TRANSFORMATION DE L APLACE
1. Question préliminaire
(a) (i) ⇐⇒ (ii)
(b) (i) =⇒ (ii)
Partie I : Exemples et propriétés
2. (a) Soient f et g dans E et λ ∈ R, alors pour tout x > 0, la fonction t 7−→ (f (t) + λg(t))e−xt est
intégrable sur R+ , donc f + λg ∈ E et par conséquent E est un sous-espace vectoriel de
F(R+ , R).
(b) Il est clair que F est un sous-espace vectoriel de F(R+ , R). Montrons que F ⊂ E pour
conclure. Soit f ∈ F , alors il existe M > 0 tel que ∀t ∈ R+ , |f (t)| ≤ M et donc
et comme la fonction t 7−→ e−xt est intégrable sur R+ , alors il est de même de la fonction
t 7−→ f (t)e−xt et donc f ∈ E.
(c) Pour tout couple (f, g) ∈ E 2 et λ ∈ R, on a pour tout x > 0 :
Z +∞ Z +∞ Z +∞
−xt −xt
L(f )(x) = (f (t) + λg(t))e dt = f (t)e dt + λ g(t)e−xt dt
0 0 0
et donc
L(f + λg) = L(f ) + λL(g)
Ainsi L est linéaire.
Z A · ¸A
e−xt 1
3. (a) Soit x > 0. L(U )(x) = lim e−xt dt = lim =
A→+∞ 0 A→∞ −x 0 x
(b) Soient x > 0 et A > 0, alors :
Z Z " #A
A
−λt −xt
A
−(λ+x)t e−(λ+x) 1 ³ ´
e e = e = = 1 − e−(λ+x)A
0 0 −λ − x λ+x
0
Z A
1
Donc lim e−λt e−xt dt = et par conséquent hλ ∈ E et pour tout x > 0,
A→+∞ 0 x+λ
1
L(hλ )(x) = .
λ+x
−xt −xt
4. Pour tout x > 0, lim tn e 2 = 0, donc on peut trouver A > 0 tel que tn e 2 ≤ 1 pour tout
t→+∞
−xt
n −xt
t ≥ A et donc t e ≤e 2 pour tout t ≥ A, donc pour tout t ≥ A,
−xt
|gn (t)e−xt | ≤ |f (t)|e 2 ,
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Or d’après les hypothèses, les fonctions f et f 0 admettent chacune une limite à droite en 0, d’où
en faisant tendre ε vers 0, on obtient :
Z A Z A
(∗) f 0 (t)e−xt dt = [f (A)e−xA − f (0)] + x f (t)e−xt dt.
0 0
Le terme à droite dans la relation (∗) admet une limite finie quand A tend vers l’infini, car :
Z A
• lim f (t)e−xt dt existe car f ∈ E.
A→+∞ 0
• lim [f (A)e−xA − f (0)] existe aussi car f est bornée.
A→+∞
En faisant tendre A vers +∞, il vient
∂ϕn
: [n, n + 1]×]0, +∞[ −→ C
∂x
(x, t) 7−→ −tf (t)e−xt
sont continues, donc Un est C 1 et ∀x > 0,
Z n+1
Un0 (x) =− tf (t)e−xt dt
n
La fonction t 7−→ te−(a−b)t étant continue sur [0, +∞[ et tend vers 0 à l’infini, donc elle
est bornée par une constante positive K, d’où
• ∀x ≥ a, on a
Z n+1 Z n+1
|Un0 (x)| ≤ |tf (t)e −xt
|dt ≤ K |f (t)|e−bt dt = Kvn ,
n n
Z n+1 P
avec vn = |f (t)|e−bt dt. La série vn est convergente, car
n
n
X Z n Z +∞
−bt
Sn = vk = |f (t)|e dt ≤ |f (t)|e−bt dt
k=0 0 0
X
donc la série Un0 est normalement convergente sur [a, +∞[. On a donc
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•• ∀n ∈ N, Un est C 1 sur ]0, +∞[.
X
•• La série Un converge simplement sur ]0, +∞[ vers L(f ).
X
•• La série Un0 converge normalement sur [a, +∞[.
ou encore
L(f )0 = −L(g1 ).
(b) De même on peut montrer que L(f ) est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ et que pour tout x > 0 et
n ∈ N, Z +∞
L(f )(n) (x) = (−1)n tn f (t)e−xt dt = (−1)n L(gn )(x).
0
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(b) Soit n un entier naturel. On a :
Z +∞ Z +∞ ¶ µ
x −x
hn (x)dx = e f dx
0 0 an
Z +∞ µ ¶
−x x
= e f dx, poser x = an t
0 an
Z +∞
= e−an t f (t)an dt = an L(f )(an )
0
(c) La suite de fonctions (hn )n∈N converge simplement vers la fonction x 7−→ le−x , qui est
intégrable sur R+ et pour tout n ∈ N et x ∈ R+ , |hn (x)| ≤ M e−x , donc on peut appliquer
le théorème de convergence dominée :
Z +∞ Z +∞
lim an L(f )(an ) = lim hn (x)dx = l e−x dx = l.
n→∞ n→∞ 0 0
(d) Si l 6= 0, alors L(f )(an ) ∼ aln et ceci pour tout suite à termes positifs qui converge vers 0 et
l
donc L(f )(x) ∼ en 0.
x
Z +∞ Z x
9. (a) On a ∀x ≥ 0, R(x) = f (t)dt − f (t)dt, donc R est de classe C 1 sur [0, +∞[ et
0 0
R0 (x) = −f (x).
D’autre part, f étant dans E, donc R0 aussi et par suite pour tout x > 0,
ou encore
L(f )(x) = R(0) − xL(R)(x).
(b) On a lim R(t) = 0, donc il existe A > 0 tel que pour tout t ≥ A, |R(t)| ≤ ε. D’autre part,
x→+∞
µZ A Z +∞ ¶
−xt −xt
|L(f )(x) − R(0)| = |xL(R)(x)| ≤ x R(t)e dt + R(t)e dt
0 A
Z A Z +∞
≤ x |R(t)|dt + x εe−xt dt
0 A
Z A Z +∞
≤ x |R(t)|dt + x εe−xt dt
0 0
Z A
≤ x |R(t)|dt + ε
0
Z A
(c) Soit α > 0 tel que 0 < x < α entraîne x |R(t)|dt ≤ ε et donc
0
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Partie III : Application
Z 1
10. (a) La quantité f (t)dt est bien définie puisque f est continue sur [0, 1]. À l’aide d’une
0
intégration par parties, on a pour tout x ≥ 1 :
Z x Z x
− cos(x) cos(t)
f (t)dt = + cos 1 − dt
1 x 1 t2
− cos(x) cos(x)
lim + cos 1 = cos 1, et la fonction x 7−→ est intégrable sur [1, +∞[, car
x−→+∞
¯ ¯ x Z x x2 Z +∞
¯ cos(x) ¯
¯ ¯ ≤ 1 , donc lim cos(t)
existe. Il en résulte que lim F (x) = f (t)dt
¯ x2 ¯ x2 x−→+∞ 1 t2 x7−→∞ 0
existe.
(b) On a :
Z (n+1)π Z (n+1)π
| sin t| 1 2
un = dt ≥ | sin t|dt ≥
nπ t (n + 1)π
nπ (n + 1)π
X
Comme la série harmonique est divergente, il est de même de la série un , ceci montre
Z +∞
| sin t|
que l’intégrale dt est divergente. Donc f n’est pas intégrable sur R+ .
0 t
(c) Soit x > 0, alors
Z A µZ A ¶
−xt (i−x)t
(∗) (sin t)e dt = Im e dt
0 0
" #A
e(i−x)t
= Im
i−x
0
1
= − (e−xA (x sin A + cos A) − 1)
1 + x2
La fonction t 7−→ (sin t)e−xt est dominé par la fonction intégarble t 7−→ e−xt , donc elle est
intégrable sur R+ .
1
Le terme à droite dans (∗) tend vers quand A tend vers l’infini, ainsi
1 + x2
Z +∞ Z A
−xt 1
sin(t)e dt = lim (sin t)e−xt dt = .
0 A→+∞ 0 1 + x2
Z x
sin t
(d) Soit H(x) = dt avec x > 0. H est C 1 sur [0, +∞[ et admet une limite finie en +∞,
0 t
donc bornée sur [0, +∞[. Pour tout x > 0, la fonction t 7−→ H(t)e−xt est intégrable sur
]0, +∞[ et lim H(t)e−xt = 0, donc par une intégration par parties
t→+∞
Z +∞ Z +∞
−xt
∀x > 0, f (t)e dt = x H(t)e−xt dt
0 0
d’où
(∗∗) L(f )(x) = xL(H)(x)
La transformée L(H) est définie au moins sur ]0, +∞[ et continue sur ]0, +∞[ : en effet, si
on fixe x0 > 0, la fonction t 7−→ H(t)e−x0 t est intégrable sur ]0, +∞[ et une domination
évidente montre la continuité de L(H) sur [x0 , +∞[. Grace à (∗∗), on déduit la continuité
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de L(H) et donc de L(f ) sur ]0, +∞[.
Enfin Z +∞
L(f )(0) = f (t)dt = lim H(t) = lim xL(H) = lim L(f )(x).
0 t→+∞ x→0 x→0
Z +∞
sin t
Considérons la fonction Φ : x 7−→ e−xtdt qui est continue sur [0, +∞[. Montrons
0 t
sin t ∂g
que Φ est C 1 sur ]0, +∞[, en effet, posons g(x, t) = e−xt . On a (x, t) = −e−xt sin t et
t ∂x
si x > a on a ¯ ¯
¯ ∂g ¯
¯ (x, t)¯ ≤ e−at ,
¯ ∂x ¯
ceci prouve que Φ est C 1 sur [a, +∞[ pour tout a > 0, donc sur ]0, +∞[ et
Z +∞
0 1
Φ (x) = − e−xt sin t = −
.
0 1 + x2
¯ ¯
¯ −xt sin t ¯
Donc Φ(x) = c − arctan x. Or lim Φ(x) = 0, car ¯e¯ ¯ ≤ e−xt et donc |Φ(x)| ≤ 1 ,
x→+∞ t ¯ x
π π
ainsi c = , d’où ∀x > 0, Φ(x) = − arctan x et comme lim Φ(x) = Φ(0), alors
2 2 x→0
Z +∞
sin t π
dt = .
0 t 2
• • • • • • • • • • ••
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