Cours Neurones Synapses PDF
Cours Neurones Synapses PDF
Cours Neurones Synapses PDF
DR C. Ferber-Viart 2002.
Référentiels : Neuroanatomie fonctionnelle, de la cellules aux comportement
(R. Cesari, Y, Keravel, H. Ollat, M. Peschanski, M. Sindou. Vol 1 Le
neurone. ANNPP eds)
Neurosciences : neuroanatomie et neurophys iologie. Arthur C.
Guyton. Piccin Nuova Libraria Sp.A. Padova Italia (eds).
I-INTRODUCTION
I-1-GENERALITES
Le cerveau, et avant tout le cerveau humain, est la structure la plus élaborée que
nous connaissions. Ces 20 dernières années ont vu exploser les recherche sur le
réseaux que ces cellules forment entre elles et avec le reste du corps, les mécanismes
qui sous-tendent les grandes fonctions du système nerveux, enfin les liens qui
à des étages différents dans l’élaboration des circuits nerveux et de leur activité.
Le niveau unitaire est celui du NEURONE ; Cet élément de base est une CELLULE
Bien que sa structure membranaire, ses organites, son cytosquelette et la plupart des
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toute la machinerie cellulaire aux tâches de formation, d’entretien et de fonctionnement
contrôle de notre organisme. Pour accomplir ces fonctions, il collecte les informations
sensorielles spécifiques situées dans la peau, les tissus profonds, les yeux, les oreilles, l'appareil
sensorielle et envoyer des signaux aux muscles ou aux organes internes provoquant une réponse
Or, dans certaines conditions, il n'y a aucune réponse immédiate, l'information sensorielle étant
alors mémorisée dans le cerveau. Là, elle est comparée aux autres souvenirs déjà enregistrés,
combinée à d'autres informations, et ainsi surgissent de nouvelles pensées. Il est alors possible
que quelques minutes, mois, voire années plus tard, ce traitement approfondi de l'information
puisse enfin aboutir à des réponses motrices simples ou complexes, telles que construire une
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L'activation nerveuse des organes internes, comme l'augmentation de la fréquence cardiaque ou
La figure 2 met en évidence les deux principales divisions du système nerveux: (1) le
système nerveux central, qui comprend le cerveau et la moelle épinière, et (2) le système
nerveux périphérique.
Le cerveau est la zone intégrative principale du système nerveux, l'endroit où les souvenirs sont
stockés, les pensées conçues, les émotions générées et d'autres fonctions liées à notre psychisme
ou aux commandes complexes de notre organisme réalisées. Pour exécuter ces activités
La moelle épinière a deux fonctions. Premièrement, c'est un conduit pour de nombreuses voies
nerveuses allant vers le cerveau ou venant de ce dernier. Deuxièmement, c'est une zone
sur la gauche de la figure 2 : Le système nerveux périphérique : on peut voir qu'il s'agit d'un
réseau de nerfs ramifiés si étendu, qu'il est difficile qu'un seul millimètre cube de tissu quelque
part dans l'organisme en soit dépourvu. Ces fibres sont de deux types fonctionnels: les fibres
afférentes qui transmettent les informations sensorielles vers la moelle épinière et le cerveau et
les fibres efférentes qui transmettent les signaux du système nerveux central à la périphérie,
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nerfs crâniens. Les autres nerfs périphériques sont des nerfs rachidiens, qui émergent de chaque
côté de la moelle épinière par les trous de conjugaison, au niveau des segments médullaires.
Le tissu nerveux, qu'il fasse partie du cerveau, de la moelle ou des nerfs périphériques
1-Les neurones qui conduisent les signaux dans le système nerveux. Ils sont probablement
2-Les cellules de soutien et d'isolation ou cellules gliales qui maintiennent les neurones en
place et empêchent la diffusion des signaux entre ces derniers, là où cela n'est pas souhaitable.
Elles sont collectivement appelées névroglie dans le système nerveux central et cellules de
LES CELLULES GLIALES se sont révélées bien différentes de ce que l’on croyait jusqu’alors.
neurone et de fournir une charpente à leur réseau, LES CELLULES GLIALES ONT A
PROPRIETES
de l’information présente, mais également en fonction de l’expérience passée. Cad que le SNC est
capable de choisir une réponse dans un répertoire à la fois hérité et constitué et qu’il est capable
de modifier ce choix si, par le passé, la réponse n’a pas apporté les résultats escomptés.
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4) SURVEILLER LA REPONSE COMPORTEMENTALE pour l’interrompre ou la modifier si
besoin.
Un neurone isolé n’existe pas. Chacun d’entre eux est intégré dans des réseaux multiples et
extraordinairement complexes dont les grands traits sont forgés au cours du développement
fœtal. Ces réseaux, systèmes ordonnés et hiérarchisés, forment des entités propres dont les
propriétés transcendent celles des neurones qui les constituent. L’effet qui découle finalement de
STRUCTURE HAUTEMENT PLASTIQUES, DES RESEAUX dans lesquels ils sont intégrés.
comportementales aux sollicitations les plus diverses, aussi bien que l’activité propre du cerveau
Ils reçoivent des signaux électriques, L’INFLUX, au niveau de leur zone réceptrice (en
règle, il s’agit de leurs processus afférents, dendrites ou corps cellulaire). Dans le cas de neurones
sensitifs primaires, il s’agit de récepteurs SENSORIELS. L’influx se propage le long des dendrites
pour gagner le corps cellulaire qu’il quitte par son processus efférent, L’AXONE, sous forme de
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PA. L’émission et la propagation de l’influx tiennent aux propriétés particulières de la
des protéines spécifiques, LES RECEPTEURS, situés dans la membrane du neurone qui reçoit
*CORPS CELLULAIRE
Le corps cellulaire du neurone est globalement comparable à celui d’autres cellules. Il est
limité par une membrane faite de 2 couches lipidiques. Il contient un noyau et une masse de
Au plan morphologique, ses dimensions et ses formes sont extrêmement variable (figure 2).
Au plan fonctionnel, le soma est le lieu de synthèse quasi exclusif des macromolécules neuronales.
*LE NOYAU
Généralement, le noyau est central et sphérique. Son volume, proportionnel à la taille du soma,
est important. Le noyau neuronal est en interphase : chez les vertébrés, la prolifération
SONT DES CELLULES POST-MITOTIQUES qui ne se divisent plus. C’est-à-dire que les
neurones qui meurent (toxines, hypoxie, mort programmée, chirurgie…) ne sont pas remplacés.
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IL Y A CEPENDANT QUELQUES EXCEPTIONS : la formation des cellules en grain du
cervelet se poursuit plusieurs mois après la naissance. Au niveau de l’épithélium olfactif, des
*LE NUCLEOLE
Comme dans toutes cellules eucaryote, la membrane nucléaire est en continuité avec le réticulum
endoplasmatique lisse et ses deux feuillets sont fusionnés pour former des pores (figure 3).
*LE CYTOPLASME
*LES DENDRITES.
Ce sont des ramifications multiples du corps cellulaire ainsi que les principaux
récepteurs du neurone. C'est pour cela que la plupart des signaux qui doivent être
transmis par les neurones pénètrent par les dendrites, tandis que d'autres pénètrent par
le corps cellulaire. Au niveau de chaque neurone, les dendrites reçoivent les signaux à
travers des milliers de points de contact avec les autres neurones, appelés synapses.
*L'AXONE.
Chaque neurone possède un axone qui part du corps cellulaire. C'est la partie du
cérébraux, ou atteindre un mètre dans le cas des axones (fibres nerveuses) qui partent
de la moelle épinière pour innerver les pieds. Les axones transmettent les signaux
l'organisme .
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Les terminaisons axonales et les synapses. Tous les axones se ramifient à leur
extrémité, donnant des milliers de prolongements dont chaque bout est une
terminaison axonale spécialisée qui, en raison de son aspect dans le système nerveux
corps cellulaire d'un autre neurone fournissant ainsi un point de contact appelé
synapse, par lequel les signaux peuvent être transmis d'un neurone à l'autre. Après
avoir été stimulées, les terminaisons présynaptiques libèrent, dans l'espace entre la
*La névroglie
névroglie sont appelées cellules gliales. Mais d'autres, comme les cellules de
myéline autour des plus grandes fibres nerveuses, constituant ainsi une fibre
importantes d' environ 100 m par seconde, c'est-à-dire celle des nerfs périphériques
comme nous le verrons. Les plus petite fibres nerveuses sont dépourvues de gaine de
myéline. Elles sont appelées fibres non myélinisées. Mais même ces dernières sont
isolées les unes des autres, par interposition de cellules gliales entre ces fibres, de la
même façon que les cellules de Schwann isolent les fibres nerveuses dans un nerf
périphérique.
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II-TRANSPORT DES IONS ET DES MOLECULES A
La transmission des signaux nerveux est la base de l'activité fonctionnelle du système nerveux.
particulièrement celles qui concernent le transport des ions à travers cette membrane et le
La figure 6 donne les compositions approximatives du liquide extracellulaire qui établit un contact
liquide extracellulaire contient des quantités importantes de sodium alors qu'il contient de
faibles quantités de potassium. Le liquide intracellulaire est caractérisé par une composition
importantes de chlore, alors que le liquide intracellulaire en contient très peu. Mais les
concentrations des phosphates, essentiellement ceux qui sont des intermédiaires métaboliques
organiques, et des protéines dans le liquide intracellulaire sont beaucoup plus importantes que dans
le liquide extracellulaire. Ces différences jouent un rôle considérable dans les phénomènes
cellulaire
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La bicouche lipidique n’établit de contact ni avec le liquide extracellulaire ni avec le liquide
intracellulaire; par conséquent, elle constitue une barrière contre les mouvements de la plupart des
molécules d'eau et des substances solubles dans l'eau entre les compartiments intra-
extracellulaires. Cependant, comme cela est illustré par flèche gauche dans la figure 7, certaines
substances peuvent traverser cette barrière et peuvent, soit entrer dans la cellule, soit la quitter en
D'autre part, les molécules de protéines ont des propriétés de transport entièrement
par conséquent constituent une voie traversant la membrane cellulaire. La plupart de ces protéines
intrinsèques sont des protéines de transport. Certaines sont hydrophiles permettant le mouvement
libre pour certains ions ou molécules; ces protéines sont appelées les canaux membranaires,
d'autres sont appelées les protéines transport accrochant les substances et les transportant
travers la membrane vers l'autre côté de la cellule par changement de leur conformation. Ces deux
II – 2 DIFFUSION
II-2-a) Généralités
Toutes les molécules et tous les ions des liquides de l'organisme, y compris les
molécules d'eau et les substances dissoutes, sont animés d'un mouvement continuel, chaque
particule suivant sa propre voie. Le mouvement de ces particules correspond à ce que les
physiciens appellent chaleur. Plus le mouvement est important plus la température est élevée. Le
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Quand une particule A en mouvement rebondit contre une particule B immobile, ses
forces électrostatiques repoussent la particule B en lui donnant momentanément une partie de son
énergie de mouvement. La particule B gagne donc une certaine quant ité d'énergie cinétique alors
que la particule A se ralentit en perdant une partie de son énergie cinétique. Une seule molécule en
solution rebondit sur les autres molécules, d'abord dans une direction, puis dans une autre, et ainsi
de suite, ces chocs pouvant se produire des centaines de millions de fois à chaque seconde.
Ce mouvement continuel des molécules dans les liquides ou dans les gaz est appelé
diffusion. Les ions diffusent exactement de la même façon que les molécules et les particules
colloïdales, mis à part le fait que leur grosse taille limite leur vitesse de diffusion par rapport aux
autres molécules.
simple et la diffusion facilitée. La diffusion simple est caractérisée par le mouvement cinétique des
molécules ou des ions à travers la membrane perméable ou les surfaces intermoléculaires sans
qu'ils soient liés à des protéines membranaires de transport. La vitesse de diffusion est déterminée
par la quantité de substances disponibles, par la vitesse du mouvement cinétique et par le nombre
de pores traversant toute la membrane à travers lesquels les molécules ou les ions peuvent passer.
D'autre part, la diffusion facilitée exige l'interaction des molécules ou des ions avec une protéine de
transport qui facilitera leur passage à travers la membrane; cette interaction s'effectue probablement
par une liaison chimique et le passage à travers la membrane se fait sous la forme combinée.
La diffusion simple peut s'effectuer à travers la membrane par deux voies: la bicouche lipidique
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Dans des études expérimentales, les lipides membranaires des cellules ont été séparés
lipidique sans aucune protéine de transport. En utilisant une telle membrane artificielle, les
L'un des plus importants facteurs qui détermine la a vitesse du mouvement d'une
substance à travers la bicouche lipidique est sa solubilité lipi dique. Par exemple, l'oxygène,
l'azote, le gaz carbonique et les alcools se dissolvent directement dans la bicouche lipidique et
Pour de nombreuses raisons, la vitesse de la diffusion de ces substances à travers la membrane est
d'oxygène peuvent être transportées par cette voie; ainsi, l'oxygène s'introduit à l'intérieur de la
Malgré l'insolubilité des molécules d'eau dans les lipides membranaires, elles traversent
quand même facilement la membrane et la majorité de ces molécules passe directement à travers
la bicouche lipidique alors qu'une petite quantité passe à travers les canaux protéiques. La vitesse
avec laquelle les molécules d'eau traversent la membrane cellulaire est stupéfiante. Par
exemple, la quantité d'eau qui diffuse dans chaque direction à travers la membrane d'un globule
rouge pendant chaque seconde est approximativement 100 fois plus élevée que le volume du
La raison qui explique la diffusion d'une grande quantité d'eau à travers la bicouche
lipidique est inconnue, mais on peut penser que les molécules d'eau sont assez petites et leur
énergie cinétique assez grande pour qu'elles puissent pénétrer simplement comme des particules à
travers la partie lipidique de la membrane, avant que le caractère hydrophobe des lipides ne puisse
les stopper.
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D'autres molécules lipo-insolubles peuvent aussi traverser la bicouche lipidique de la
même manière que les molécules d'eau si elles sont assez petites. Cependant, quand elles
deviennent grandes, leur vitesse de pénétration diminue rapidement. Par exemple, le diamètre de
la molécule d'urée est seulement de 20% plus grand que celui de l' eau, la vitesse de pénétration à
travers la membrane cellulaire est à peu près 100 fois plus petite que celle de l' eau. Par
conséquent, c'est le débit d'eau pénétrante qui permet le transport rapide d'urée à travers la
membrane cellulaire. La molécule de glucose, qui a un diamètre seulement trois fois plus grand
que celui de la molécule d'eau, traverse la bicouche lipidique 100 000 fois moins rapidement que
l'eau; on peut déduire alors que seules les petites molécules lipo- insolubles peuvent traverser la
bicouche lipidique.
Même si l' eau et les autres petites molécules non chargées diffusent facilement à travers la
bicouche lipidique, les ions, même les plus petits, tels les ions hydrogène, sodium, potassium,
etc., traversent la bicouche lipidique environ un million de fois moins rapidement que les
molécules d'eau.
Par conséquent, un transport d'une telle importance doit s'effectuer à travers les canaux
protéiques.
L'imperméabilité de la bicouche lipidique aux ions est due à leur charge électrique qui gêne leur
mouvement dans les deux sens. (1) La charge électrique de ces ions permet leur combinaison avec
de multiples molécules d'eau formant ainsi ce qu'on appelle les ions hydratés. Ceci augmente
considérablement la taille des ions qui, à eux seuls, sont incapables de diffuser à travers la
bicouche lipidique. (2) Il est à important de noter que seule la charge électrique de l'ion interagit
le tableau I montre les perméabilités relatives de la bicouche lipidique pour un certain nombre de
molécules et d'ions, de différents diamètre. Nous remarquons que la faible perméabilité des ions
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est due à leurs charges électriques, et la faible perméabilité du glucose, à son diamètre; il faut
également noter que : le glycérol traverse la membrane presque aussi facilement que l'urée bien
que son diamètre soit deux fois plus grand. Ceci est dû à son degré de solubilité.
canaux
Les canaux protéiques étaient considérés comme voies hydrophobes à travers les
informatisée de certaines protéines ont montré des canaux sous forme de tube de l'extrémité
extracellulaire vers l'extrémité intracellulaire. Par conséquent, les substances peuvent diffuser
directement à travers ces canaux d'un côté de la membrane à l'autre. Ces canaux protéiques se
distinguent par deux caractéristiques importantes: (1) Ils sont toujours sélectivement perméables
à certaines substances. (2) La majorité de ces canaux peuvent être ouverts ou fermés par des
"portes".
La majorité des canaux protéiques sont extrêmement sélectifs pour le transport d'un ou de
plusieurs ions ou molécules sélectifs. Ceci est dû aux caractéristiques du canal, tels son diamètre,
sa forme et la nature des charges électriques se trouvant tout le long de ses surfaces internes. Nous
donnons comme exemple l'un des plus importants canaux protéiques qui est le canal sodique; sa
taille est de 0,3-0,5 nanomètre, mais le plus important est que sa surface interne est chargée
négativement, comme cela est illustré par des signes négatifs à l'intérieur des canaux protéiques sur
la figure 8. Ces charges négatives attirent les ions sodium vers les canaux d'une manière beaucoup
plus importante que les autres ions physiologiques, grâce à leur petit diamètre. Une fois dans le
canal, les ions sodium diffusent selon la loi normale de la diffusion, et le canal sodique est alors dit
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D'autre part, il existe un autre type de canaux protéiques spécifiques au transport
des ions potassium, illustré dans le schéma de la figure 8. Ces canaux sont plus petits que les
canaux sodiques; ils mesurent seulement 0,3 par 0,3 nanomètre, mais ils ne sont pas chargés
négativement. Cependant, aucune force attractive ne peut éjecter les ions dans le canal, ni les attirer
vers des molécules d'eau qui les hydratent. La fo rme hydratée de l'ion potassium est
considérablement plus petite que la forme hydratée de l'ion sodium, car l'ion sodium a un nombre
d'orbites des électrons plus petit que celui de l'ion potassium qui permet au noyau de l'ion sodium
d'attirer beaucoup plus les molécules d'eau que le potassium. Par conséquent, les petits ions
potassiques hydratés peuvent passer facilement à travers ces petits canaux, alors que les ions
Les portes des canaux protéiques sont un moyen pour contrôler leur perméabilité. Ceci est
représenté sur la figure 8 pour les ions sodium et potassium. Dans le cas des canaux sodiques,
cette porte s'ouvre et se ferme de l'extérieur de la membrane cellulaire, alors que pour les canaux
1. Canaux dépendant du voltage. Dans ce cas, la conformation moléculaire des portes répond à
un potentiel électrique à travers la membrane cellulaire. Ainsi, quand il y a une charge négative du
côté interne de la membrane, les portes du canal sodique restent bien fermées; d'autre part, quand
l'intérieur de la membrane perd sa charge négative, ces portes s'ouvrent brusquement et permettent
à d'énormes quantités de sodium de passer vers l’intérieur jusqu’à ce que le côté cytoplasmique du
canal soit fermé. Ceci est la cause de la génération des potentiels d'action dans les nerfs qui sont
responsables du signal nerveux. Les portes potassiques s'ouvrent aussi quand l'intérieur de la
membrane cellulaire devient chargé positivement, mais cette réponse est moins rapide que celle
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2. Fixateur du ligand. Certaines portes des canaux protéiques sont ouvertes après la fixation d'une
membranaire qui ouvre ou ferme ses portes. Ceci est appelé récepteur, et la substance liée est le
ligand.
L'un des exemples de récepteur le plus important est celui de l'acétylcholine; il ouvre les portes
du canal d'environ 0,65 nanomètre de diamètre permettant à toutes les molécules et aux petits ions
de passer. Cette porte est extrêmement importante dans la transmission des signaux d'une cellule
nerveuse à une autre et des cellules nerveuses vers les cellules musculaires.
remarque que le canal conduit le courant d'après la loi de "tout ou rien". La porte du canal
valeurs du potentiel, le canal pourrait rester fermé tout le temps ou la majorité du temps, alors
que pour d'autres valeurs du potentiel il pourrait rester ouvert tout le temps ou la majorité du
temps.
Cependant, entre deux voltages, les portes tendent à s’ouvrir ou à se fermer comme cela est
canaux simples.
La technique possible pour enregistrer un flux de courant ionique à travers les canaux
simples est montrée dans la figure 9 utilisant la méthode de "patch clamp" . Une micropipette
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membrane cellulaire. Une succion est appliquée à l'intérieur de la pipette pour tirer un morceau
Comme cela est montré à droite de la figure 9, la petite membrane cellulaire patchée au bord
de la pipette peut être détachée de la cellule. La pipette avec son patch est alors trempée dans
une solution neutre, ce qui permet à la concentration des ions aussi bien à l'intérieur de la
micropipette qu'à l'extérieur dans la solution, d'être modifiée comme on le désire. De même le
Par chance, il est possible de faire des petits patchs avec un seul canal protéique. En varia nt
La diffusion facilitée est aussi appelée diffusion médiée est par un transporteur
membrane qu'à l'aide d'un transporteur protéique spécifique; c’est ce dernier qui facilite la
diffusion d'une telle substance vers le côté opposé de la membrane. La diffusion facilitée
considérée, alors que dans la diffusion facilitée, la vitesse atteint un maximum appelée « V
Qu'est-ce qui limite la vitesse de la diffusion facilitée ? Une réponse possible est que la
molécule qui doit être transportée entre dans le canal protéiq ue et se lie alors un "récepteur"
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protéique, et le canal s'ouvre du côté opposé de la membrane à cause de la faible force de
molécule peut être transportée par ce mécanisme ne peut jamais être plus grande que celle de
changement de conformation du transporteur protéique entre ces deux états. On conclut que ce
membrane.
Parmi les plus importantes substances qui traversent la membrane cellulaire par diffusion
travers la bicouche lipidique de la membrane cellulaire, soit à travers les canaux protéiques. Il
convient, toutefois, de noter que les substances qui diffusent dans une direction peuvent aussi
diffuser dans la direction opposée. D'une manière générale, ce qui est important dans la
cellule, ce n' est pas la quantité totale de la substance qui diffuse dans les deux directions,
mais la différence entre les deux, c'est-à-dire la quantité nette qui diffuse dans l'une des
deux directions.
Les facteurs qui affectent celle-ci sont (1) la perméabilité de la membrane, (2) la différence
de concentration des substances qui diffusent de part et d' autre de la membrane, (3) la
est pour sa part proportionnel à leur concentration à l'intérieur de la membrane. Le débit net
substance donnée.
10B, les ions, par suite de leur charge électrique, se déplacent à travers la membrane, bien
Ainsi dans la partie gauche de la figure , les concentrations des ions négatifs sont
exactement identiques de part et d'autre de la membrane, mais une charge positive a été
appliquée du côté droit de la membrane et une charge négative du côté gauche de la même
membrane, ce qui détermine un gradient électrique de part et d'autre de cette membrane. Les
charges positives attirent les ions négatifs alors que les charges négatives les repoussent.
Dans ces conditions, une diffusion nette se produit de la gauche vers la droite. Après un
certain délai, une grande quantité d'ions négatifs sont déplacés vers la droite (si nous
négligeons pour le moment l' effet de perturbation des ions positifs de la solution),
aboutissant ainsi à la situation représentée sur la partie droite de la figure, dans laquelle une
différence de concentration des mêmes ions est apparue dans la direction opposée à la
déplacer les ions vers la gauche, alors que la différence électrique tend à les faire déplacer
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vers la droite. Quand la différence de concentration atteint un niveau assez élevé, les deux
une différence de concentration donnée d'ions univalents peut être déterminée à partir de la
Dans cette formule, FEM représente la force électromotrice (voltage) entre les côtés ext et
int de la membrane. La polarité nécessaire est positive pour les ions négatifs, et négative pour
les ions positifs. Cette relation est extrêmement importante pour la compréhension de la
* Généralités
D'après ce que nous avons vu jusqu'à présent, il est évident qu'aucune substance n'est
capable de diffuser contre un gradient de concentration qui est la somme de toutes les forces
de diffusion qui s'appliquent sur la membrane, les forces induites par la différence de
Néanmoins, une grande concentration d'une substance est exigée dans le liquide intracellulaire
bien que le liquide extracellulaire contienne seulement une faible concentration; ceci est vrai,
par exemple, pour les ions potassium. Inversement, il est important de garder les
concentrations d'autres ions très basses à l'intérieur de la cellule, bien que leurs concentrations
dans le liquide extracellulaire soient très grandes. Ceci est spécialement vrai pour les ions
membrane; d'autre part une partie de la source d'énergie doit provoquer le flux des ions
potassium « en remontant le courant » vers l'intérieur des cellules et le flux des ions sodium
aussi « en remontant le courant », mais cette fois-ci vers l'extérieur de la cellule. Quand la
membrane cellulaire déplace les molécules ou les ions ou « remonte le courant » contre un
cellulaire sont les ions sodium, potassium, calcium, fer, hydrogène, chlore, l'iode, l'urée,
Le transport actif est divisé en deux types selon la source d'énergie utilisée; ceux-ci sont
appelés transport actif primaire et transport actif secondaire. Dans le transport actif
composants phosphorylés à haute énergie. Dans le transport actif secondaire, l'énergie est
dérivée secondairement des gradients de concentration ionique qui ont été créés pendant
la première étape par le transport actif primaire. Dans les deux cas, le transport dépend des
transporteurs protéiques qui pénètrent à le travers la membrane de la même façon que pour la
diffusion facilitée. Cependant, dans le transport actif, les transporteurs protéiques fonctionnent
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ions. Cependant, toutes ces substances ne sont pas transportées par les membranes de
toutes les cellules. Certaines pompes fonctionnent au niveau des membranes intracellulaires
plutôt qu'au niveau (ou en plus) de la surface de la membrane cellulaire, tel qu'au niveau de la
Le mécanisme de transport actif a été étudié en détail au niveau de la pompe Na+-K+; cette
dernière fonctionne de façon à pomper les ions sodium vers l'extérieur de la membrane
cellulaire et en même temps à pomper les ions potassium de l'extérieur vers l'intérieur de
la cellule. Cette pompe se trouve dans toutes les cellules du corps et consiste à maintenir les
En fait, cette pompe est la base du fonctionnement nerveux pour transmettre le signal dans
L’ une, plus grande avec un poids moléculaire de 100000, et l’autre plus petite avec un poids
moléculaire de 55 000. La fonction de cette dernière est inconnue; la grande unité protéique a
Elle a trois sites de fixation pour les ions sodium dans la partie intracellulaire
de la protéine.
la protéine.
Le fonctionnement de la pompe se déroule de la façon suivante: quand les trois ions sodium se
fixent sur leurs sites dans la partie intracellulaire de la protéine et les deux ions potassium se
fixent sur leurs sites dans la partie extracellulaire de la protéine, la fonction de l'activité
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ATPasique devient active; celle-ci hydrolyse une molécule d' ATP en donnant une molécule d'
ADP et libérant une molécule de phosphate inorganique accompagnée d'une forte quantité
transport qui expulse les ions sodium vers l'extérieur de la membrane et les ions potassium
Le fait que la pompe Na+-K+ déplace trois ions sodium vers l'extérieur de la cellule et
deux ions potassium vers l'intérieur signifie qu'une charge positive est déplacée de
Ceci rend évidemment l'extérieur de la cellule positif, mais provoque un déficit des ions
positifs à l'intérieur de la cellule, donc rend celui- ci négatif; par conséquent, la pompe
Na/K est dite électrogénique car elle crée un potentiel électrique de part et d ' autre
de la membrane cellulaire.
Les ions calcium sont normalement maintenus en très faible concentration dans le
cytoplasme intracellulaire ; à une concentration qui est 10 000 fois plus petite que dans le
liquide extracellulaire, celle-ci est assurée par deux pompes à calcium, l'une dans la
membrane, et l' autre à l' extérieur de la cellule. Il existe d'autres pompes calciques qui se
toutes les cellules. Dans les deux cas, le transporteur protéique membranaire traverse la
membrane d'un côté à l'autre et aussi fonctionne comme une ATPase; puisqu'il a la
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capacité d'hydrolyser l' ATP comme le transporteur protéique sodium-ATPase, la
différence entre les deux est que cette protéine a un site de fixation du calcium au lieu du
sodium.
Quand les ions sodium sont transportés vers l'extérieur des cellules par le transport
intracellulaire. Ce gradient représente une réserve d ' énergie car un excès des io ns
sodium à l'extérieur de la membrane est toujours prêt à diffuser vers l'intérieur. Dans les
est appelé cotransport, qui est l'une des formes du transport actif secondaire.
Il faut alors un autre mécanisme pour que le sodium transporte avec lui une autre
substance; ceci est réalisé en immobilisant un autre transporteur protéique membranaire qui
cotransporter. Dès que les deux sont fixés, le changement de conformation de la protéine
s'établit et le gradient d'énergie de l'ion sodium entraîne le transport simultané des deux,
En ce qui concerne le contre-transport, les ions sodium sont de nouveau prêts à diffuser
vers l' intérieur de la cellule à cause de leur fort gradient de concentration. Cependant, une
fois que la substance à transporter se trouve à l'intérieur de la cellule, elle doit être
transportée vers l'extérieur de la cellule. Par conséquent, l'ion sodium se fixe sur son site
transporter se fixe sur sa partie intracellulaire. Dès que les deux sont fixés, le changement
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sodium de l'extérieur vers l'intérieur provoque le déplacement de la substance considérée
transporteur protéique membranaire a deux sites de fixation sur son côté extérieur, l'un
du sodium est très élevée à l'extérieur de la cellule et très basse à l'intérieur, ce qui fournit
Le cotransport sodium-acide aminés se produit de la même façon que pour le glucose, mis
cellule contre un ion sodium et un ion potassium; tous ces ions se déplacent dans la même
d'autres mécanismes du cotransport qui se trouvent dans que lques cellules, tels que le
25
III POTENTIELS DE MEMBRANES ET
POTENTIELS D’ACTION
les cellules du corps et certaines d'entre elles, comme les cellules des nerfs et des
électrochimiques dans leurs membranes. Dans d'autres types de cellules, comme les
cellules glandulaires, les macrophages et les cellules ciliées, des changements dans les
potentiels de membrane jouent probablement un rôle important dans le contrôle d'un grand
nombre de leurs fonctions. Nous étudierons ici les potentiels de membrane produits au
La figure 13 montrent la fibre nerveuse en absence du transport actif des ions sodium et des
ions potassium. Dans la figure 13 à gauche, la concentration du potassium est très élevée à
l'intérieur de la membrane et très faible à l'extérieur. Nous supposons que la membrane dans
cet exemple est très perméable aux ions potassium et ne l'est pas pour les autres ions. En
raison d'un gradient de forte concentration de potassium de l' intérieur vers l'extérieur, il y
aune forte tendance des ions potassium à diffuser vers l'extérieur de la cellule. Ils font
passer alors les charges positives vers l'extérieur de la cellule, en y créant ainsi un état
d'élèctropositivité et un état d'électronégativité sur sa surface interne à cause des anions qui
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restent dans la cellule et qui ne peuvent pas diffuser à l'extérieur avec le potassium. Cette
nouvelle différence de potentiel repousse ces ions chargés positivement dans une directio n
changement du potentiel devient assez grand (-94 mV) pour bloquer davantage la diffusion
nette des ions potassium vers l'extérieur, malgré le fort gradient de concentration du
potassium. Dans la fibre nerveuse des mammifères, la différence du potentiel atteinte est
La figure 13 de droite montre le même phénomène, mais cette fois-ci avec une forte
l'intérieur. Les ions sont chargés positivement et dans ce cas la membrane est fortement
perméable aux ions sodium, et totalement imperméable aux autres ions. La diffusion des
ions sodium à l'intérieur crée un potentiel membranaire à polarité opposée, avec une
s ' élève en quelques millisecondes pour bloquer davantage la diffusion nette des ions
sodium à l'intérieur pour la fibre nerveuse des mammifères, le potentiel est d'environ 61
Ainsi, dans chaque partie de la figure 13, nous remarquons qu'une différence de
concentration des ions à travers une membrane sélectivement perméable peut, dans les
conditions adéquates, provoquer la création d'un potentiel membranaire. Nous verrons que
transmission d'une impulsion nerveuse résultent d'un changement rapide des potentiels de
de Nernst.
27
Une différence le potentiel due à une différence de concentration de part et d'autre
d'une membrane, qui pourrait empêcher la diffusion nette d'un ion dans chaque direction à
travers la membrane, est appelée potentiel de Nernst de cet ion. Plus le rapport est
important, plus la tendanc e des ions à diffuser dans une direction est importante et donc
plus le potentiel de Nernst est important. L' équation suivante, appelée équation de Nernst,
peut être utilisée pour calculer le potentiel de Nernst pour chaque ion univalent à la
membrane reste toujours nul, et le potentiel de Nernst qui a été calculé est celui de
l'intérieur de la membrane. Le signe du potentiel est positif quand l'ion considéré est
lorsque la concentration des ions du côté interne de la membrane est dix fois plus
importante que de l'autre côté, le log de 10 est égal à 1 et le potentiel de Nernst est de 61
chaque ion. (2) la perméabilité de la membrane (P), et (3) la concentration (C) des ions
la membrane quand deux ions univalents sodium et potassium positifs et un ion univalent
28
FEM (millivolts) = -61 .log CNai + PNa+ + C Ki+ PK + Ccle - PCl-
Premièrement, nous pourrons étudier l' importance et la signification de cette équation; les
ions sodium, potassium et chlore sont les plus impliqués dans le développement des
potentiels membranaires dans les fibres nerveuses, musculaires ainsi que dans les
potentiel membranaire.
membrane est imperméable aux ions potassium et aux ions chlore, le potentiel membranaire
devient entièrement dominé par le gradient de concentration des ions sodium seuls, et le
potentiel résultant pourrait être exactement égal au potentiel de Nernst du sodium. Le même
principe est applicable pour chacun des deux autres ions, à condition que la membrane
les ions positifs diffusent à l'extérieur quand leur concentration est plus forte à l'intérieur
qu'à l'extérieur. Ceci conduit les charges positives vers l'extérieur mais laisse les anions
gradient d'ion négatif, c'est-à-dire un gradient d'ion chlore de l'extérieur vers l'intérieur, qui
provoque une négativité à l'intérieur de la cellule, car les ions chlore chargés négativement
diffusent vers l'intérieur alors que les ions positifs sont laissés à l'extérieur.
Quatrièmement, nous verrons ensuite que les perméabilités des canaux sodiques et
nerveuse, alors que la perméabilité des canaux chlore ne change pas fortement durant ce
29
processus; par conséquent, les changements de perméabilité du sodium et du potassium sont
représente une petite pipette remplie d'une solution d'électrolyte (KCl) qui est introduite
dans la fibre. Une autre électrode, appelée "électrode indifférente", est alors placée dans le
mesurée en utilisant un voltmètre adéquat. C'est un appareil très sophistiqué qui est capable
ELECTRIQUE
Il a été montré que les charges ioniques positives et négatives qui provoquent le
potentiel membranaire sont alignées contre la membrane, et nous n'avons pas parlé de
l'arrangement des charges ailleurs dans les liquides. Cependant la figure 15 représente ceci
cellulaire, les charges négatives et positives sont exactement en nombre égal. Ceci est
appelé le principe de la neutralité électrique. Pour tout ion positif, il existe un ion négatif
qui le neutralise; autrement dit, les potentiels électriques de quelques tétravolts pourront
30
Une fois que les charges positives sont pompées vers l'extérieur de la membrane, elles
s'alignent le long de la membrane externe, tandis que les anions s'alignent de la même
façon à l' intérieur. Ceci crée une couche bipolaire de charges négatives et positives,
positives et négatives, reste constant partout dans les liquides. Cet effet est le mê me que
celui qui se produit quand les plaques d'un condensateur électrique deviennent chargées, et
les charges positives et négatives s'alignent sur les deux côtés opposés d'une membrane
cellulaire, tout autant que le mica, le papier et le Mylar fonctionnent comme des
La partie inférieure de la figure 15, montre que chaque point du potentiel électrique
commençant du côté gauche de la figure et passant à son côté droit; le potentiel enregistré
est égal à zéro aussi longtemps que l' électrode est à l'extérieur de cette membrane; c'est le
potentiel du liquide extracellulaire, alors que lorsque l' électrode traverse la couche
bipolaire le potentiel décroît immédiatement et devient égal à -90 mV. Le potentiel reste
stable tant que l'électrode est à l'intérieur de la fibre et revient à sa valeur initiale à l'instant
les ions positifs doivent être transportés vers l'extérieur pour développer un dipôle
électrique au niveau de la membrane. Tous les ions qui restent à l'intérieur de la fibre
nerveuse peuvent être des ions soit positifs soit négatifs, cependant un petit nombre d'ions
à l'intérieur de la fibre. Seulement environ 1/5 000 000 à l/100 000 000 des charges
31
positives totales à l'intérieur de la fibre devront être transférées. Ainsi, un petit nombre
d'ions positifs se déplaçant de l'extérieur vers l'intérieur de la fibre peut inverser le potentiel
de –90 mV à +35 mV à l'intérieur pendant une durée de moins de 1/10 000 de seconde. Ce
déplacement rapide des ions provoque des signaux nerveux que nous discuterons
ultérieurement.
Le potentiel membranaire des grosses fibres nerveuses au repos est d'environ -90mV.
C'est le potentiel à l’intérieur de la fibre. Nous expliquerons tous les facteurs qui
Transport actif des ions sodium et potassium à travers la membrane -La pompe à
sodium et à potassium.
Nous avons vu que toutes les membranes cellulaires du corps ont une pompe à sodium et à
s'agit d'une pompe électrogénique, car les charges positives sont pompées plus à
l'extérieur qu'à l'intérieur (trois ions sodium à l'extérieur contre deux ions potassium
à l'intérieur) en y laissant ainsi un déficit net d'ions positifs, c'est-à-dire une négativité;
cette pompe provoque aussi des gradients de concentration des ions sodium et potassium de
part et d'autre de la membrane nerveuse. Ces gradients de concentration sont les suivants:
32
Les rapports de ces deux ions respectifs de l'intérieur vers l'extérieur sont:
travers lequel les ions potassium et sodium peuvent passer librement, qui est appelé canal
des caractéristiques différentes, cependant, ce qui est remarquable est la fuite du potassium
car en général ces canaux sont cent fois plus perméables aux ions potassium qu'aux ions
Dans la figure 17A, l'hypothèse est que le seul mouvement des ions à travers la membrane
est la diffusion des ions potassium, qui est représentée par l'ouverture des canaux entre le
logarithme de 35 étant égal à 1,54, et donc, dans ce cas, la différence du potentiel est de -94
mV au lieu de -64 mV. Par conséquent, si les ions potassium sont les seuls facteurs qui
provoquent le potentiel de repos, ce dernier pourrait aussi être égal à -94 mV, comme
33
Contribution de la diffusion des ions sodium à travers la membrane nerveuse.
ions sodium causée par une petite diffusion de ces derniers à travers les canaux K+-Na+. Le
rapport des ions sodium de l'intérieur vers l' extérieur de la membrane est de 0,1, et celui-ci
donne un potentiel de Nernst de +61 mV calculé à l'intérieur de la membrane (61 log 0,1); il
est montré également dans la figure 17B que le potentiel de Nernst de la diffusion du
potassium est de -94 mV. Comment ceux-ci interagissent- ils entre eux et qui sera le
membrane est fortement perméable aux ions potassium, mais qu' elle l' est faiblement aux
ions sodium- Il est normal que la diffusion du potassium contribue beaucoup plus au
Dans la fibre nerveuse, la perméabilité de la membrane aux ions potassium est d'environ
95,5 fois plus importante que celle aux ions sodium. Si on utilise cette valeur dans
Finalement, dans la figure 17C, une contribution additionnelle de la pompe Na+-K+ est
représentée. Dans cette figure on voit un pompage continu de trois ions sodium à
l'extérieur et de deux ions potassium à l'intérieur de la membrane. Les ions sodium sont
davantage pompés à l'extérieur que les ions potassium le sont à l'intérieur, ce qui crée un
degré de négativité (d'environ -4 mV en plus) à l'intérieur plus élevé que celui qui ne
pourra être expliqué que par la diffusion seule. Par conséquent, comme cela est illustré dans
la figure 17C, le potentiel membranaire net, avec tous ces facteurs compris, est de -90 mV.
34
En résumé, seuls les potentiels de diffusion, causés par la diffusion de sodium et de
membrane dans les grandes fibres du muscle squelettique est approximativement le même
que celui dans les fibres nerveuses, c'est-à-dire de -90 mV; cependant, dans chaque petite
fibre nerveuse et musculaire, telle que le muscle lisse et de nombreux neurones du système
nerveux central, les potentiels membranaires sont souvent aussi petits que -40 mV à -60
Les signaux nerveux sont transmis par les potentiels d'action qui sont des
changements rapides des potentiels membranaires. Chaque potentiel d'action débute par
suivi immédiatement après par le retour rapide à sa valeur normale de repos. Pour conduire
potentiel d'action avec un transfert de charges positives à l'intérieur de la fibre et leur retour
vers l'extérieur. En bas de la figure, on voit des changements successifs dans le potentiel
déclenchement rapide du potentiel d'action ainsi que son retour au potentiel initial.
35
Phase de repos .
on dit alors que la membrane est "polarisée", à cause du potentiel membranaire négatif.
Phase de dépolarisation.
Dans ce cas, la membrane devient brusquement très perméable aux ions sodium, permettant
ainsi au petit nombre de ions sodium de passer vers l'intérieur de l'axone. L'état "polarisé"
de -90 mV est perdu quand le potentiel augmente rapidement en un sens positif; cet état est
"dépasse" le zéro et devient un peu plus positif, mais dans certaines petites fibres ainsi que
dans les neurones du système nerveux central, le potentiel rapproche du niveau zéro mais
ne le dépasse pas.
Phase de repolarisation.
sodium, les canaux sodiques commencent à se fermer et les canaux potassiques s'ouvrent
plus que normalement. Alors, la diffusion rapide des ions potassium vers l'extérieur recrée
Pour bien expliquer les facteurs qui provoquent ces deux processus de dépolarisation et
repolarisation, nous sommes obligés de décrire les caractéristiques des deux autres types de
dépendant du voltage.
36
ces deux canaux dépendant du voltage, la pompe Na+- K+ et les canaux de fuite Na+-K+
Le haut de la figure 19 illustre le canal sodique voltage dépendant dans trois états différents.
Ce canal a deux portes, une du côté externe appelée porte d'activation et une autre du côté
interne appelée porte d'inactivation. A gauche, la figure montre l' état de ces deux portes
dans une membrane normale au repos, quand le potentiel membranaire est de -90 mV. Dans
cet état, la porte d'activation est fermée, ce qui empêche l'entrée des ions sodium vers
l'intérieur de la fibre à travers ces canaux. D'autre part, la porte d'inactivation est ouverte et
ne doit pas à ce moment former une barrière pour le mouvement des ions sodium.
Quand le potentiel membranaire devient moins négatif que durant l' état de repos, c'est-à-
dire passant de -90 mV à zéro, il atteint finalement un niveau de potentiel compris entre -70
d'activation en la balançant vers la position d'ouverture. Ceci est appelé l'état activé durant
lequel les ions sodium peuvent passer à l'intérieur à travers le canal en augmentant la
En haut et à droite, la figure 19, montre un troisième état du canal sodique. Le même
permet à la porte d'inactivation de virer vers l'état de fermeture est un processus lent, tandis
que celui qui ouvre la porte d'activation est un processus rapide. Par conséquent, après
37
ions sodium ne peuvent pas passer à l'intérieur de la membrane. A ce niveau, le potentiel
est que la porte d'inactivation ne pourra s'ouvrir que lorsque le potentiel membranaire
devient égal au potentiel de repos. Par conséquent, les canaux sodiques ne peuvent s'ouvrir
Le bas de la figure 19 montre deux états séparés du canal potassique dépendant du voltage:
durant l'état de repos et à la fin du potentiel d'action. Durant l'état de repos, la porte du canal
potassique est fermée comme cela est indiqué sur la partie gauche de la figure et les ions
porte et permet la diffusion des ions potassium vers l'extérieur à travers le canal.
Cependant, à cause de l'ouverture lente des canaux potassiques, ces derniers s'ouvrent
L'étude du potentiel qui mène à la compréhension des canaux sodiques et potassiques est
tellement ingénieuse qu'elle a conduit les responsables scientifiques au prix Nobel: Hodgkin
et Huxley en 1963. L'essentiel de cette étude est illustré dans la figure 20.
La figure 20 illustre une technique expérimentale appelée "clamper le voltage" qui est
utilisée pour mesurer le passage des ions à travers les différents canaux. En utilisant cette
38
technique, deux électrodes sont introduit es dans la fibre nerveuse l'une pour mesurer le
l'extérieur de la fibre nerveuse. Cette technique est utilisée comme suit: l'investiga teur
décide quel voltage il désire établir à l'intérieur de la fibre nerveuse. Il ou elle ajuste la
électrique négatif ou positif à travers l'électrode au moment où la vitesse est suffisante pour
maintenir le voltage ainsi mesuré par l'électrode à ce niveau; par exemple, quand le
potentiel membranaire est brusquement augmenté par ce voltage clampé de -90 mV à zéro,
les canaux sodiques et potassiques voltage- dépendants s'ouvrent et les ions sodium et
potassium commencent à passer à travers les canaux. Pour contrebalancer l'effet des
voltage intracellulaire au niveau zéro. Pour obtenir ceci, le courant injecté doit être
exactement égal pour atteindre une polarité opposée au flux net de courant à travers les
canaux membranaires. Pour mesurer le flux de courant présent à chaque instant, l' électrode
de courant est connectée à un oscilloscope qui enregistre ce flux, comme cela est représenté
dans l' écran de l'oscilloscope dans la figure. finalement, l'investigateur fixe les
en répétant l'expérience; ceci peut être fait facilement quand on utilise de grosses fibres
supérieur ou égal à un millimètre. Lorsque le sodium est le seul ion dans les solutions
de courant uniquement à travers les canaux sodiques. Quand le potassium est le seul ion,
Un autre moyen pour étudier les ions à travers les canaux individuels est de bloquer un type
de canal à un certain moment; par exemple, les canaux sodiques peuvent être bloqués par
39
une toxine appelée tétrodotoxine lorsqu'elle est appliquée à l' extérieur de la membrane
tétraéthylammonium bloque les portes du canal potassique lorsqu'il est appliqué à l'intérieur
brusquement changé par Ia technique du voltage clamp; de -90 mV à +10 mV. Deux
millisecondes plus tard, il revient à -90 rnV. On remarque que l'ouverture des canaux
sodiques est rapide; c'est l'état d'activation. Cependant, aux millisecondes suivantes les
A ce moment, on remarque que les canaux potassiques s' ouvrent lentement et atteignent
l'état d'ouverture seulement lorsque les canaux sodiques deviennent complètement fermés.
Une fois que les canaux potassiques sont ouverts, ils restent dans cet état tant que le
potentiel membranaire est positif et ne se ferment que lorsque celui-ci diminue et retourne à
sa valeur de repos.
Finalement, nous rappelons que les canaux voltage-dépendants oscillent rapidement d'un
état ouvert vers un état fermé, ce qui est illustré dans la figure 21. Par conséquent, comment
se fait- il que les courbes de la figure soient continues? La réponse est que ces courbes
représentent le flux d'ions sodium et potassium à travers des centaines de canaux au même
suite; de même, certains deviennent inactivés à différents points du cycle à partir d'autres.
Les courbes illustrées représentent alors la somme des flux de courrant à travers plusieurs
canaux.
potentiel d'action. En bas de la figure, sont montrés les changements des conductances
sodique. Ceci est dû à leur grande fuite par rapport à celle d'ions sodium à travers les
d'environ 5 000 fois. Ensuite le processus d'inactivation ferme ces canaux pendant une
dépendant des canaux potassiques en les poussant à s'ouvrir pendant une fraction de
milliseconde après que les canaux sodiques s'ouvrent, et à la fin du potentiel d'action le
retour du potentiel membranaire vers l'état négatif fait que les canaux potassique se ferment
potentiel d'action. Au début du potentiel d'action ce rapport croît plus d'une centaine de
fois; par conséquent, les ions sodium passent beaucoup plus à l'intérieur de la fibre que les
ions potassium à l'extérieur. C'est ce qui perme t au potentiel d'action de devenir positif.
Ensuite les canaux sodiques deviennent inactivés et en même temps les canaux potassiques
s'ouvrent; ainsi le rapport des conductances change en faveur d'une grande conductance
potassique et une faible conductance sodique; ceci permet une perte extrêmement rapide
d'ions potassium à l'extérieur, mais les ions sodium ne passent pas vers l'intérieur, et par
- Le postpotentiel « positif »
millisecondes, après que le potentiel d'action est au pic, un peu plus négatif que sa valeur
normale au repos. Il est assez étrange qu'il soit appelé post potentiel positif; nom qui ne lui
est pas adapté puisque le post potentiel positif est de fait plus négatif que le potentiel de
repos. La raison pour laquelle on l'appelle positif est que historiquement, les mesures du
41
premier potentiel étaient faites à l'extérieur de la membrane de la fibre nerveuse et que,
La cause pour laquelle le post potentiel positif est important est que les canaux potassiques
repolarisation de la membrane; ceci permet aux ions potassium de diffuser vers l'extérieur
de la fibre nerveuse laissant un déficit d'ions positifs à l'intérieur, ce qui signifie plus de
négativité. :
Nous n'avons considéré jusqu'à maintenant que les rôles des ions sodium et potassium dans
la génération du potentiel d'action. Cependant, au moins trois autres types d'ions doivent y
il y a beaucoup d'ions chargés négativement, qui ne peuvent pas traverser les canaux
puissent pas quitter l'intérieur de l'axone et que chaque déficit d'ions positifs à l'intérieur de
la membrane laisse un excès d'ions négatifs non perméants fait que ces derniers sont
-Ions calcium.
Les membranes cellulaires de la plupart, ou de toutes les cellules du corps, ont une pompe
calcique identique à celle du sodium; ce dispositif pompe les ions calcium de l'intérieur
en créant un gradient de concentration des ions calcium d'environ 10 000 fois, quittant une
concentration interne d'ions calcium d'environ 10-7 molaire, vers une concentration externe
d'environ l0 -3 molaire.
42
De plus, il existe des canaux calciques dépendant du voltage. Ces derniers sont aussi
perméables aux ions sodium qu'aux ions calcium, quand ils sont ouverts; les deux ions
sodium et calcium passent à l'intérieur de la fibre; ces canaux sont parfois appelés canaux
Ca++-Na+. Les canaux calciques sont très lents à être activés en exigeant 10 à 20 fois
plus d'activation que les canaux sodiques; c'est pourquoi ils sont aussi fréquemment
appelés canaux lents alors que les canaux sodiques sont appelés canaux rapides.
Les canaux calciques sont très nombreux dans les deux types de muscles, cardiaque et
lisse. En fait, dans quelques types de muscle lisse, les canaux sodiques rapides sont
rarement présents et les potentiels d'action sont alors causés par l'activation des canaux
calciques lents.
calcium.
sur le niveau de potentiel auquel les canaux sodiques deviennent activés. Quand il y a un
sodiques sont activés (ouverts) par une petite augmentation du potentiel membranaire
parfois elle se décharge d'une manière répétitive sans aucune stimulation, bien qu'elle reste
par rapport à la normale, après une décharge spontanée qui se produit dans beaucoup de
nerfs périphériques en provoquant la "tétanie" du muscle qui peut être létale à cause de la
-Ions chlore.
Les ions chlore passent à travers la membrane de la même manière que les petites
chlore à travers la membrane est de deux fois grande que celle de la diffusion du
43
potassium. Pourquoi n'avons nous pas considéré les ions chlore dans notre explication du
potentiel d'action? La réponse est que les ions chlore fonctionnent positivement dans ce
processus et que la perméabilité des canaux de fuite aux ions chlore ne change pas d'une
fibre repoussent la plupart des ions chlore à l'extérieur de la fibre; par conséquent, la
alors que la concentration à l'extérieur de la fibre est d'environ 103 mEq/l; le potentiel
de Nernst de ce rapport des ions chlore est égal au potentiel membranaire; il est de -90 mV.
d'ions chlore sert à altérer lé gèrement le temps des changement successifs du voltage
Le retour positif ouvre les canaux sodiques. Aucun potentiel d'action ne peut se produire
dans la fibre nerveuse tant que la membrane de celle-ci n'est pas au repos; cependant, tout
cause l'ouverture des canaux sodiques voltage-dépendants et, par suite, permet un influx
rapide des ions sodium qui provoque non seulement une augmentation supplémentaire du
aussi l'entrée des ions sodium à l'intérieur de la fibre. Manifestement, ce processus est un
cercle vicieux de « retour positif ». Une fois que ce dernier est assez fort, il continuera
44
jusqu'à ce que tous les canaux sodium voltage-dépendants deviennent totalement activés.
provoque le début de l'inactivation des canaux sodiques, ainsi que l'ouverture des canaux
potassiques.
lorsque l'augmentation initiale du potentiel membranaire est assez grande pour créer le
potentiel membranaire de -90 mV à -65 mV dans les grosses fibres nerveuses causera le
stimulation.
lieu , d'une fraction de milliseconde -celui-ci aura le temps d'inactiver les portes sodiques
flux des ions sodium. Un accroissement lent du potentiel interne dans une fibre
nerveuse demande un seuil de potentiel plus élevé que le seuil normal pour le
déclencher, souvent avec une augmentation du voltage au niveau zéro ou bien à un niveau
quel point d'une membrane excitable stimule généralement des portions adjacentes de
45
celles-ci, d'où résulte la propagation du potentiel d'action. La figure 23 illustre ce
mécanisme. La figure 23A montre une fibre nerveuse au repos, et la figure 23B, une fibre
nerveuse qui a été excitée dans sa partie médiane -c'est-à-dire que cette partie a
brusquement augmenté sa perméabilité aux ions sodium. Les flèches indiquent un "circuit
local" de passage de courant entre les zones dépolarisées de la membrane et les zones
adjacentes au repos; les charges électriques positives sont transportées à l'intérieur par la
diffusion du sodium; les ions passent à l'intérieur à travers la membrane dépolarisée tout le
long du noyau de l'axone. Ces charges positives augmentent le voltage pour une distance
potentiel d'action. Par conséquent, les canaux sodiques sont immédiatement activés, et,
comme cela est illustré dans la figure 23 Cet D, le potentiel d'action se propage de façon
explosive. Ces zones nouvellement dépolarisées provoquent des circuits locaux de courant
dépolarisation circule donc dans les deux directions le long de toute la fibre . La
membrane excitable n'a pas qu'une seule direction de propagation, mais que l'impulsion
peut circuler dans les deux directions partant du stimulus -et même le long de toutes les
La loi du tout ou rien. Il est également évident qu'une fois un potentiel d'action est
dépolarisation s'étendra sur celle-ci quand les conditions sont favorables, ou il ne s'étendra pas
quand les conditions ne le sont pas; c'est ce qu'on appelle le principe de tout ou rien qui
s'applique à tous les tissus excitables normaux. Parfois, l'impulsion peut atteindre un point de
la membrane où le potentiel d'action ne produira pas un voltage suffisant pour stimuler la zone
46
adjacente de la membrane. Lorsque cela se produit, la propagation de la dépolarisation
ENERGETIQUE
de la cellule durant la dépolarisation et une diffusion des ions potassium vers l' extérieur
durant la repolarisation. Pour un seul potentiel d'action, cet effet est tellement faible qu'il ne
peut pas être mesuré; en réalité 100 000 à 50 000 000 impulsions peuvent être transmises
sodium et de potassium qui sont effectués par une pompe Na+-K+, de la même façon que
que les ions sodium qui, durant le potentiel d'action, ont diffusé vers l'intérieur de la cellule,
et les ions potassium qui ont diffusé vers l'extérieur sont ramenés à leur état initial par une
pompe Na+-K+. Puisque cette pompe a besoin d'énergie pour fonctionner, ce processus de
"recharge" de la fibre nerveuse est un processus métabolique utilisant une énergie dérivée du
figure 24 montre la chaleur produite dans une fibre nerveuse lorsque la fréquence de passage
47
Lorsque le sodium est accumulé en excès à l'intérieur de la fibre, la pompe est activée au
maximum. En réalité, l'activité de la pompe aug mente dans une proportion qui est la
environ.
dépolarisation, mais au contraire le potentiel membranaire reste sur un plateau proche du pic
pendant parfois plusieurs millisecondes avant le début de la repolarisation. La figure 25, montre
dépolarisation. Ce genre de potentiel d'action se produit dans le cœur, où le plateau dure pendant
0,2 à 0,3 secondes et provoque la contraction du muscle cardiaque durant la même période.
différents Premièrement, dans le cœur deux types de canaux séparés interviennent dans là
dépolarisation: (I) les canaux sodiques voltage-dépendants, appelés canaux rapides, et (2) les
canaux calciques voltage-dépendants qui sont lents à s' activer, appelés canaux lents, ces derniers
permettant surtout la diffusion des ions calcium et aussi de quelques ions sodium. L'activation
des canaux sodiques rapides provoque la partie ascendante et le pic du potentiel d'action,
qui sont aussi provoqués par l'ouverture des canaux calciques lents. cependant, ces derniers
sont activés plus longtemps, ce qui est responsable essentiellement du plateau du potentiel
d'action.
voltage-dépendant qui est lent à s'activer; souvent, il ne s'ouvre qu'à la fin du plateau. Ceci
48
retarde le processus de repolarisation. Mais l'ouverture de ces canaux potassiques coïncide avec le
début de fermeture des canaux lents, ce qui provoque un retour très rapide à l'état de repos.
plupart des muscles lisses et beaucoup de neurones du système nerveux central. Ce sont ces
Egalement, tous les tissus excitables peuvent se décharger à plusieurs reprises si le seuil
de stimulation est suffisamment abaissé. Par exemple, même des fibres nerveuses et des fibres
musculaires squelettiques, qui normalement sont très stables, se déchargent à plusieurs reprises
lorsqu'elles sont mises dans une solution contenant de la vératrine ou lorsque la concentration
la membrane même à son état normal, doit être déjà assez perméable aux ions sodium pour
potentiel membranaire de repos est seulement de -60 à -70 mV. Ce voltage n'est pas assez négatif
pour garder les canaux sodiques fermés. Le processus est le suivant: (1) les ions sodium pénètrent
à l’intérieur, (2) ceci augmente encore la perméabilité de la membrane, (3) d'autres ions sodium
pénètrent encore à l' intérieur, ( 4) la perméabilité s ' accroît davantage, et ainsi de suite, faisant
apparaître le processus de régénération de l' activation des canaux sodiques et potassiques jusqu'à
ce qu'un potentiel d'action soit provoqué. Puis, à la fin du potentiel d'action la membrane se
repolarise. Peu après, le processus d'activation commence à nouveau et un autre potentiel d'action
49
se produit spontanément; ce cycle continue indéfiniment et produit l'excitation rythmique en auto-
d'action? La réponse est apportée par la figure 22, qui montre que vers la fin du potentiel d'action,
fuite massive de potassium amène des quantités énormes de charges positives à l'extérieur de la
membrane, créant ainsi à l'intérieur une polarité beaucoup plus négative que celle qui se produirait
autrement pendant une brève période après que le potentiel d'action précédent est terminé, et
hyperpolarisation, qui est représentée sur la figure 26. Tant que dure cet état, la réexcitation ne se
reproduit indéfiniment.
NERFS
La figure 26bis a représente une coupe transversale d'un petit tronc nerveux typique; elle montre
quelques fibres nerveuses très grosses occupant la plus grande partie de la coupe. Et si nous
regardons attentivement nous verrons de nombreuses petites fibres situées entre les grosses. Les
50
grosses fibres sont myélinisées et les petites sont amyélinisées; Le tronc nerveux moyen contient
La figure 26 bis b représente une fibre myélinisée typique. La partie centrale de la fibre
est l'axone et la membrane de l'axone est la membrane conductive. L'axone est rempli en son
centre d' axoplasme qui est un liquide extracellulaire visqueux. L'axone est entouré d'une gaine de
myéline qui est un peu près aussi épaisse que l'axone lui- même; tous les là 3 millimètres environ
La gaine de myéline est déposée autour de l'axone par les cellules de Schwann de la manière
suivante: la membrane d'une cellule de Schwann enveloppe d'abord l'axone, puis la cellule tourne
isolant qui diminue les flux d'ions à travers la membrane d'environ 5 000 fois. Cependant, à
la jonction entre chaque cellule de Schwann le long de l'axone, il reste une petite zone non isolée
d'un peu près 2 à 3 micromètres de longueur, où les ions peuvent circuler facilement entre le
51
Conduction "saltatoire" dans les fibres myélinisées.
Bien que les ions ne puissent pas circuler de façon significative à travers les
épaisses gaines de myélines des nerfs myélinisés, ils le peuvent très aisément à
travers les noeuds de Ranvier. Donc, le potentiel d'action ne pourra se produire qu'au
niveau de ces noeuds. Les potent iels d'action sont conduits d’un noeud à l'autre par le
nerf myélinisé plutôt que d'une manière continue le long de la fibre entière, comme
c'est le cas dans les fibres amyélinisées. Ce processus, représenté dans la figure 26c,
circule d'un noeud à l'autre dans les liquides extracellulaires environnants et aussi
dans l'axoplasme en excitant les noeuds successifs l'un après l'autre. L'impulsion
conserve l'énergie pour l'axone car seul le noeud se dépolarise, laissant perdre des
centaines de fois moins d'ions que nécessaire et, par conséquent, n'exigeant qu'un
nerveuses.
Par conséquent, à la fin du potentiel d'action, quand les canaux sodiques commencent
1
Ainsi, la conduction de l'impulsion dans les fibres nerveuses myélinisées est
(tableau 3)
La rapidité de conduction dans les fibres nerveuses varie de 0,5 m/sec dans de très
petites fibres amyélinisées à 120 m/sec (la longueur d'un terrain de football) dans de
la membrane. Ceux-ci sont utilisés à différents niveaux du corps pour faire apparaître
pour transmettre les signaux d'un neurone à l'autre dans le cerveau, et le courant
électrique pour transmettre les signaux entre les cellules du muscle cardiaque et
l'application de l'électricité sur leurs surfaces, à travers deux petites électrodes: une qui
est chargée négativement (dite aussi cathode), et une chargée positivement (dite anode).
2
Ceci une fois fait, on remarque que la membrane excitable est stimulée au niveau de
l'électrode négative.
Les causes de ces effets sont les suivantes: rappelons que le potentiel d'action est
déclenché par l'ouverture des portes des canaux sodiques voltage-dépendants. En outre,
ces canaux sont ouverts par une diminution du voltage électrique à travers la membrane.
l'excitabilité de la fibre.
Un potentiel cathodique très faible ne peut pas exciter la fibre. Mais quand ce
membrane de -90 à -85 millivolts, mais ce changement n'est pas suffisant pour
stimulus est plus grand mais, ici encore, l'intensité n'est pas suffisante pour déclencher
pendant une milliseconde ou plus, après les deux stimulus faibles; les changements du
potentiel durant ces petits intervalles de temps s'appellent potentiels subliminaux aigus.
n'est pas subliminal, mais un peu plus important que la valeur de seuil et après une
3
encore plus fort et le potentiel de membrane aigu déclenche le potentiel d'action encore
plus tôt.
Ainsi, cette figure montre que même un très faible stimulus cause toujours un
changement de potentiel local dans la membrane, mais que l'intensité du potentiel local
doit atteindre une valeur de seuil pour que le potentiel d'action automatique se
déclenche.
"La période réfractaire" durant laquelle un nouveau stimulus ne peut être obtenu
Un second potentiel d'action ne peut pas se produire dans une fibre excitable tant
raison de ceci est que peu après que le potentiel d’action a été initié et les canaux
appliquée à ces canaux n’ouvrira pas les portes d’inactivation. La seule condition qui
les rouvrira est le retour du potentiel membranaire vers un niveau des potentiels de
repos. Alors, à moins d'une autre petite fraction de seconde, les portes d'inactivation des
ne peut être obtenu avec un petit stimulus est appelé la période réfractaire absolue.
Cette période est d'environ 1/2 000 de secondes dans les grosses fibres nerveuses
myélinisées. Par conséquent, on peut facilement déduire qu'une telle fibre peut porter
survient une période réfractaire relative qui dure environ d'un quart à la moitié de
la période réfractaire absolue. Pendant cette période, des stimulus plus forts que la
normale sont nécessaires pour exciter la fibre . Les causes de cette période
réfractaire sont au nombre de deux: (1) durant ce temps, certains canaux sodiques n'ont
pas été inversés de leur état d'inactivation; (2) généralement, les canaux potassiques
sont largement ouverts pendant cette même période, ce qui provoque un état
ANESTHESIQUES LOCAUX
Ioniques
membrane et réduit simultanément son excitabilité. C'est pour cette raison que les
ions calcium sont appelés "stabilisateurs ". Etant donné qu'une faible concentration
d'ions potassium dans les liquides extracellulaire est l'effet direct de la diminution de la
réduit l'excitabilité de la membrane. En fait, dans une maladie héréditaire connue sous
est souvent tellement diminuée que le patient devient effectivement paralysé, mais une
La majorité de ces médicaments agissent directement sur l'activation des portes des
canaux sodiques, en les rendant beaucoup plus difficiles à s'ouvrir et en réduisant aussi
5
III-9 ENREGISTREMENT DES POTENTIELS DE MEMBRANE ET DES
membrane change très rapidement au cours d'un potentiel d'action. En effet, la plus
grande partie du potentiel d'action de grosses fibres nerveuses se déroule en moins d'un
capable de répondre avec exactitude aux changements de potentiel des fibres les plus
La figure 28 représente les composants de base d'un tel appareil. Le tube à rayons
surface fluorescente sur laquelle les électrons sont tirés. Le matériau fluorescent
promène sur la surface, le point lumineux bouge aussi et trace une ligne fluorescente
sur l'écran.
est fourni avec deux séries de deux plaques chargées électriquement, une première
potentiel de ces plaques, et ainsi, le faisceau d'électrons peut être dévié vers le haut ou
électrodes au niveau des nerfs. Le faisceau d'électrons balaye l'écran à une vitesse
6
cathodiques donnant horizontalement une base de temps et verticalement \des
utilisé pour déclencher le potentiel d'action. Tandis qu'à droite, on voit le potentiel
d'action.
potentiels d'action monophasiques ont été montrés dans différents diagrammes. Pour
figure 28, est insérée à l'intérieur de la fibre. Et tandis que le potentiel d'action se
sont
impulsions du tronc d'un nerf entier, il est impossible de placer les électrodes à
pour l'enregistrement est de placer les deux électrodes à l'extérieur des fibres. Ainsi,
l'enregistrement obtenu est alors biphasique pour les raisons suivantes: quand un
potentiel d'action, qui se propage le long d'une fibre nerveuse, atteint la première
électrode, cette dernière devient chargée négativement alors que la seconde n'est pas
encore atteinte. Ceci permet à l'oscilloscope d'enregistrer dans le sens négatif. Ainsi,
enregistre dans le sens opposé. Ainsi, l' enregistrement, comme il est illustré dans la
figure 28, obtenu par l' oscilloscope, montre le potentiel d'abord dans un sens puis dans
le sens opposé.
7
IV LES SYNAPSES DU SYSTEME NERVEUX
CENTRAL
Tout étudiant en médecine sait que dans le système nerveux central l’information est transmise
Cependant, il n'est pas immédiatement évident que chaque impulsion puisse ( 1) être bloquée dans
sa transmission d'un neurone à l'autre, (2) être modifiée à partir d'une impulsion unique en des
impulsions répétitives, ou (3) être intégrée avec des impulsions provenant d'autres neurones
réalisant ainsi un modèle complexe d'impulsions dans des neurones successifs. Toutes ces fonctions
Les signaux nerveux sont transmis d'un neurone à l'autre à travers des jonctions
A peu près toutes les synapses mises à contribution dans la transmission du signal au niveau
du système nerveux central de l'être humain sont des synapses chimiques. Au niveau de ces
dernières, le premier neurone sécrète une substance chimique appelée neurotransmetteur qui, à son
tour, agit sur des récepteurs protéiques de la membrane du neurone suivant afin de l'exciter, de
transmettrices différentes ont été découvertes. Parmi les mieux connues, citons l'acétylcholine, la
Les synapses électriques, d'autre part, sont caractérisées par des canaux directs qui conduisent
l'électricité d'une cellule à la suivante. La plupart d'entre elles sont de petites structures tubulaires
protéiques appelées liaisons adhérantes ( gap Junctions) qui permettent les mouvements libres des
8
ions de l'intérieur d'une cellule à la suivante. Seulement quelques "gap junctions" ont été mises en
évidence au niveau du système nerveux central et leur signification en général n'est pas connue.
D'autre part, c'est par l'intermédiaire des "gap junctions" et d'autres liaisons similaires que les
potentiels d'action sont transmis d'une fibre musculaire lisse à une autre, au sein des muscles
lisses viscéraux et aussi d'une fibre musculaire cardiaque à la suivante au sein du myocarde .
Conduction à sens unique à travers les synapses chimiques. Les synapses chimiques
ont une caractéristique extrêmement importante qui les rend particulièrement intéressantes comme
moyen de transmission des signaux du système nerveux. Elles transmettent toujours le signal dans
une seule direction -c'est-à-dire, du neurone qui sécrète le médiateur, appelé neurone
présynaptique, neurone sur lequel le médiateur agit, appelé neurone potsynaptique; ceci est le
principe de la conduction à sens unique à travers les synapses chimiques et il diffère tout à fait
de la conduction par les synapses électriques où transmission des signaux est bidirectionnelle.
d'être dirigés ve rs des cibles spécifiques. En effet c'est cette transmission des signaux vers des
zones précises et bien localisées au niveau du système nerveux qui permet à celui-ci de réaliser ses
IV-2-a) Généralités
Les 3 parties essentielles d’un motoneurone de la corne antérieure de la moëlle: le soma, un axone
unique qui s'étend du soma jusqu’à la périphérie du nerf et les dendrites, qui sont de fines projections
Plus de 100 000 petites protubérances appelées terminaisons présynaptiques se trouvent sur les
surfaces dendrites et du soma du motoneurone, à peu près 95 % sur les dendrites et seulement 5
à 20 % sur le soma. Ces terminaisons constituent la partie finale des fibrilles nerveuses qui prennent
leur origine au niveau de d'autres neurones; habituellement, pas plus de quel terminaisons ne dérivent
de l'unique neurone qui précède. Beaucoup de ces terminaisons présynaptiques sont excitatrices et
9
sécrètent une substance qui excite le neurone postsynaptique, mais beaucoup d'autres sont inhibitrices
Dans les autres parties de la moelle et du cerveau, les neurones sont notablement différents des
motoneurones (1) la taille du corps cellulaire, (2) la longueur, la taille et le nombre des dendrites,
s'étendant en fonction de leur longueur jusqu'à plusieurs cm; (3) la longueur et la taille de l'axone; (4)
le nombre des terminaisons présynaptiques variant de quelques unités à plusieurs centaines de milliers.
Ces différences font que les neurones des différentes parties du système nerveux réagissent
présynaptiques montrent que ces dernières ont des formes anatomiques variées, mais la plupart
La figure 29 montre la structure fondamentale d'une terminaison présynaptique. Elle est séparée du
soma neuronique par une fente synaptique ayant en général une largeur de 200 à 300 angströms. La
terminaison a deux structures internes importantes pour les fonctions excitatrices inhibitrices de la
synapse: les vésicules synaptiques et la mitochondrie. Les vésicules synaptiques contiennent des
substances médiatrices qui, une fois libérées dans l'espace synaptique, excitent ou inhibent le
neurone postsynaptique, l'excitent quand la membrane neuronale contient des récepteurs excitateurs,
l'inhibent quand elle contient des récepteurs inhibiteurs. La mitochondrie fournit l’adénosine
membranaire provoque l'évacuation d'un petit nombre de vésicules à l'intérieur de la fente synaptique
Mécanisme par lequel les potentiels d'action provoquent la libération du médiateur au niveau
10
La membrane des terminaisons présynaptiques contient de nombreux canaux calciques
voltage-dépendants . Ceci est très différent des autres régions de la fibre nerveuse qui ne
contiennent qu'un petit nombre de ces canaux. Lorsque le potentiel d'action dépolarise la
terminaison , un grand nombre d'ions calcium, accompagnés sodium qui sont la cause de la plus
médiatrice libérée à l’intérieur de la fente synaptique est directement liée au nombre d'ions
calcium qui pénètrent dans la terminaison. Le mécanisme précis par lequel les ions calcium
provoquent cette libération n'est pas connu, mais on peut supposer qu'il s'agit du mécanisme suivant:
-Quand les ions calcium pénètrent à l'intérieur de la terminaison synaptique, il est probable qu'ils se
lient aux molécules protéiques situées sur la surface interne de la membrane synaptique appelée site
de libération. Ceci provoque dans le proche voisinage la liaison des vésicules contenant la substance
médiatrice à la membrane, leur fusion avec celle-ci et finalement leur ouverture vers l'extérieur par le
processus dit d'exocytose. Habituellement, quelques vésicules libèrent leur médiateur à l' intérieur de
la fente après passage de chaque potentiel d'action. Les vésicules, qui contiennent le
Action de la substance médiatrice sur le neurone postsynaptique -La fonction des récepteurs
La membrane postsynaptique contient un grand nombre de protéines réceptrices, illustrées par la figure
29. Ces récepteurs ont deux parties importantes: (1) une partie ligante qui fait saillie sur la membrane
à l'intérieur de la fente synaptique -elle se lie aux neurotransmetteurs sécrétés par la terminaison
présynaptique -et (2) une partie ionophore qui traverse toute la membrane jusqu'à l'intérieur du
neurone postsynaptique. Le ionophore lui- même est: soit un canal ionique chimiquement activé,
11
Les canaux ioniques. Les canaux ioniques chimiquement activés (également appelés canaux
activés par des ligands) sont habituellement de 3 types: (1) les canaux sodium qui permettent
essentiellement aux ions sodium (mais également à quelques ions potassium) de traverser,
(2) les canaux potassium qui permettent essentiellement aux ions potassium de passer et (3) les
canaux chlore qui permettent au chlore et à quelques autres anions de traverser. Nous verrons plus
tard que l'ouverture des canaux sodium entraîne l'excitation du neurone postsynaptique. Par
conséquent, une substance médiatrice qui ouvre les canaux sodium est appelée neurotransmetteur
excitateur; d'autre part, l'ouverture des canaux potassium et chlore inhibe le neurone et les médiateurs
qui ouvrent l'un ou les deux de ces canaux sont appelés neurotransmetteurs inhibiteurs.
Les enzymes récepteurs . L'activation de quelques types de récepteurs enzymatiques entraîne d'autres
effets sur le neurone postsynaptique. Un des effets est l' activation de la machinerie métabolique de la
cellule, telle que la mise en route de la formation de l'adénosine cyclique monophosphate (AMPc) qui
stimule à son tour bien d'autres activités intracellulaires. L'autre effet est l'activation des gènes
troisième effet est d'activer les protéines kinases, qui entraînent la diminution du nombre des
minutes, jours, mois ou même années. Ainsi, les substances médiatrices qui entraînent de tels effets
sont parfois appelées modulateurs synaptiques. Des expériences récentes ont démontré que de tels
Excitation.
1. L'ouverture des canaux sodium rendant possible l' écoulement en grand nombre de charges
dans un sens positif au-dessus du niveau du seuil d'excitation. Il est de loin le mécanisme le plus
2. La diminution de la conduction à travers les canaux potassium ou chlore, ou les deux. Ceci diminue
la diffusion des ions potassium chargés positivement vers l'extérieur du neurone postsynaptique ou
celle des ions chlore chargés négativement vers l'intérieur. Dans chaque cas, le résultat est l'
12
augmentation de la positivité du potentiel membranaire interne par rapport à la normale, ce qui a
un effet excitateur.
Inhibition
1. L'ouverture des canaux potassium par l' intermédiaire des récepteurs moléculaires. Ceci permet la
diffusion rapide d'ions potassium chargés positivement de l'intérieur du neurone postsynaptique vers
l'extérieur , portant de cette façon les charges positives en dehors et accentuant négativité
2. Augmentation de la conductance des ions chlore l'intermédiaire du récepteur. Ceci permet aux ions
3. Activation des enzymes récepteurs qui agissent inhibant les fonctions métaboliques cellulaires ou
récepteurs excitateurs.
SYNAPTIQUES
On a prouvé ou supposé que plus de 40 substances chimiques différentes agissent comme médiateurs
synaptiques. La plupart d'entre elles sont citées dans les table 4a et 4b qui présentent les deux différents
groupes médiateurs. L'un comprend les petites molécules à action rapide, l'autre un grand nombre de
Les petites molécules à action rapide sont celles provoquent la plupart des réactions immédiates
du système nerveux, telle que la transmission des signaux sensoriels vers et dans le cerveau et la
réponse engendrée à vers les signaux moteurs au niveau des muscles. Par ailleurs les neuropeptides
ont habituellement des actions prolongées, telles que des modifications à long terme du nombre des
13
récepteurs, la fermeture à long terme de certains canaux ioniques et même, probablement, des
Presque sans exception, tous les médiateurs de type petite molécule sont synthétisés dans le cytosol des
terminaisons présynaptiques puis, par un mécanisme de transport actif, sont absorbés à l'intérieur de
nombreuses vésicules de la terminaison nerveuse. Ensuite, chaque fois qu'un potentiel d'action atteint la
l'intérieur de la fente synaptique par le mécanisme décrit précédemment. L'action suivante de ces
millisecondes. L' effet le plus fréquent est d'augmenter ou de diminuer la conductance des canaux
ioniques; un exemple en est l'augmentation de la conductance du sodium qui augmente l' excitation, ou
occasionnellement, au lieu d'ouvrir des canaux ioniques ces médiateurs peuvent stimuler des enzymes
Recyclage des vésicules des petites molécules. Les vésicules qui stockent et libèrent les médiateurs
de type petite molécule sont continuellement recyclées; elles sont ainsi utilisées maintes et maintes
fois. Après leur fusion avec la membrane synaptique et leur ouverture pour libérer les médiateurs
qu'elle contient, la membrane vésiculaire devient au départ simplement une partie de la membrane
synaptique pour former une nouvelle vésicule. Elle contient de nouveau les protéines de transport
vésicule.
L'acétylcholine est un médiateur typique de ce genre, qui obéit aux principes de synthèse et de
libération énoncés ci-dessus. Elle est synthétisée au niveau de la terminaison présynaptique à partir
transférase. Elle est ensuite transportée à l'intérieur de ses vésicules spécifiques. Quand ces dernières
libéreront plus tard l'acétylcholine, à l'intérieur de la fente synaptique, elle sera rapidement clivée en
14
acétate et choline par l'enzyme cholinestérase liée au protéoglycane dans l'espace de la fente
synaptique. Ensuite les vésicules seront recyclées et la choline transportée par un mécanisme actif à
l'intérieur de la terminaison, afin d'être de nouveau utilisée dans la synthèse d'une nouvel- le
molécule d'acétylcholine.
Caractéristiques de certains médiateurs. Les plus importants de type petite molécule. Les plus
*L'acétylcholine, sécrétée par le s neurones de la plupart des régions cérébrales, en particulier par les
grandes cellules pyramidales du cortex moteur, par de nombreux neurones des noyaux gris
centraux, par les motoneurones qui innervent les muscles squelettiques, par les neurones
nerveux sympathique. Dans la plupart des cas, l'acétylcholine a un effet excitateur; cependant, il est
bien connu qu'elle possède des effets inhibiteurs au niveau de certaines des terminaisons nerveuses
périphériques para- sympathiques, par exemple l'action des nerfs vagues sur le cœur.
*La noradrénaline sécrétée par de nombreux neurones dont les corps cellulaires sont situés au
locus coeruleus, situé au niveau de la protubérance, envoient des fibres nerveuses à de vastes régions
cérébrales et contribuent au contrôle de l'ensemble des activités et de l'humeur. Dans la plupart de ces
aires, elle activerait des récepteurs excitateurs, sauf au niveau de quelques-unes d'entre elles où elle
activerait des récepteurs inhibiteurs. La noradrénaline est également sécrétée par la plupart des
organes.
*La dopamine, sécrétée par des neurones dont l'origine est située dans la substance noire . Les
terminaisons sont essentiellement situées au niveau de la région striatale des noyaux gris centraux.
*La glycine, sécrétée essentiellement au niveau des synapses de la moelle épinière , agit
15
*L'acide gamma-aminobutyrique (GABA), sécrété par certaines terminaisons nerveuses au niveau de
la moelle épinière , du cervelet, des noyaux gris centraux et bien des aires corticales. Il aurait une
action inhibitrice.
voies sensorielles aussi bien que dans de nombreuses aires corticales. Il entraîne probablement une
excitation.
*La sérotonine, sécrétée par des noyaux du raphé médian du tronc cérébral et dont les projections
se font vers de nombreuses aires cérébrales, spécialement vers les cornes dorsales de la moelle
épinière et l'hypothalamus. La sérotonine agit comme inhibiteur au niveau des voies médullaires. Elle
b ) Les neuropeptides
Les neuropeptides constituent un autre groupe de médiateurs tout à fait différents, synthétisés
autrement et agissant habituellement de façon lente et tout à fait différente des médiateurs de
Ils ne sont pas synthétisés au niveau du cytosol des terminaisons présynaptiques, mais font partie
intégrante de grandes molécules protéiques synthétisées par les riboso- mes au niveau des corps
cellulaires neuroniques. Les molécules protéiques sont immédiatement transportées à l' intérieur du
ensemble pour réaliser deux choses: premièrement, le clivage enzymatique de la protéine originelle en
plusieurs fragments pour libérer de cette manière, soit le neuropeptide lui- même, soit un de ses
vésicules qui sont libérées dans le cytoplasme. Ces vésicules sont ensuite transportées jusqu'aux
extrémités des fibres nerveuses par un écoulement axonal du cytoplasme, à une vitesse lente de
quelques centimètres par jour. Finalement, réagissant aux potentiels d'action, les vésicules libèrent
16
leurs médiateurs de la même manière qu'elles le font pour les médiateurs de type petite molécule. La
En raison de cette méthode laborieuse de synthèse, par rapport aux médiateurs de type petite
molécule, ce sont de plus petites quantités de neuropeptides qui sont habituelle- ment livrées.
Cependant, ceci est partiellement compensé par le fait que les neuropeptides sont généralement
mille fois plus puissants que les transmetteurs de type petite molécule. Une autre caractéristique
importante des neuropeptides est qu'ils provoquent habituellement des actions plus prolongées.
Certaines de ces actions comprennent la fermeture prolongée des canaux calciques, des modifications
prolongées dans les mécanismes métaboliques cellulaires, des modifications prolongées dans
l'activation ou l'inactivation des gènes spécifiques du noyau cellulaire, dans le nombre des récepteurs
excitateurs ou inhibiteurs. Certains de ces effets peuvent durer des jours, des mois, voire des années.
Malheureusement, nos connaissances sur les fonctions des neuropeptides sont encore toute récentes.
de quelque autre manière, afin de lui éviter une action continue. Dans le cas des neuropeptides, ils
sont absorbés essentiellement par diffusion à l'intérieur des tissus environnants, puis détruits en moins
de quelques minutes à plusieurs heures par des enzymes spécifiques ou non. Concernant les petites
millisecondes. Ceci est réalisé de trois manières 1. Par diffusion du médiateur en dehors de la
fente à l'intérieur des liquides environnants. 2. Par destruction enzymatique à l'intérieur de la fente
elle-même. Par exemple, dans le cas de l'acétylcholine, l'enzyme choliniestérase est présente à
l'intérieur de fente, liée à la matrice protéoglycane qui occupe l'espace. Chaque molécule de cet
enzyme peut cliver jusqu'à 10 molécules d'acétylcholine chaque milliseconde, rendant ainsi inactive
cette substance médiatrice. Des effets similaires surviennent pour d'autres médiateurs. 3. Par
17
appelle ceci recapture du médiateur. Elle se produit spécialement au niveau des terminaisons
Les événements électriques survenant lors de l'excitation neuronale ont été bien étudiés, en particulier
niveau du grand motoneurone de la corne antérieure de moelle épinière. Donc les événements qui
seront décrit se rattachent essentiellement à ces neurones. Mais, à l'exception de quelques différences
quantitatives, ils s'appliquent a bien à la plupart des autres neurones du système nerveux
Sur la figure 30 est illustré le soma d'un motoneurone, montrant que le potentiel membranaire de
repos est aux environs de -65 millivolts. Ceci est inférieur -90 millivolts trouvés dans les grandes
fibres nerveuses périphériques et dans les fibres musculaires squelettique ; ce plus bas voltage est
important, car il permet le contrôle à la fois positif et négatif du degré d'excitabilité du neurone. C'est-
à-dire que la baisse du voltage à des valeurs négatives inférieures rend la membrane neuronale plus
excitable, tandis que son augmentation à des valeurs négatives supérieures le rend moins excitable.
Ceci est la base des deux modes de fonctionnement du neurone -excitation ou inhibition
montre également les différences de concentration à travers la membrane du soma neuronique des
trois ions les plus importants pour la fonction neuronale: ions sodium, potassium et chlore. Tout en
haut, il est montré que la concentration dans le liquide extracellulaire de l'ion sodium est très
fait grâce à une puissante pompe à sodium qui rejette continuellement cet ion 1 vers l'extérieur.
La figure montre également que la concentration de l'ion potassium est grande à l'intérieur du
Ceci illustre le fait qu'il existe également une pompe à potassium (autre moitié de la pompe Na+-K+
telle qu'elle est décrite précédemment) qui maintient le potassium à l' intérieur. Cependant, les ions
potassium fuient à travers les canaux ioniques membranaires, à un taux suffisant pour annuler
18
l'efficacité de la pompe à potassium. La figure 30 met en évidence que l'ion chlore se tro uve à une
haute concentration dans le liquide extracellulaire mais à une basse concentration à l'intérieur
du neurone. Elle met également en évidence que la membrane est tout à fait perméable aux ions
chlore et que par conséquent il y aurait une pompe à chlore faible. Cependant, la raison
essentielle de cette basse concentration d'ions chlore à l'intérieur du neurone est l'existence d'un
voltage négatif de -65 millivolts à l'intérieur. Car, ce voltage négatif repousse les ions chlore chargés
négativement, les rejetant dehors à travers les pores, jusqu'à ce que la différence de concentration soit
Rappelons à propos de la relation entre les différences de concentration ionique et les potentiels de
exactement au mouvement des ions à travers celle-ci, malgré la différence de concentration entre
l'extérieur et l'intérieur, si le potentiel est de mêmes polarité et amplitude. Un tel potentiel qui
s'oppose exactement aux flux de chaque type d'ion est appelé potentiel de Nernst du dit ion.
contient une solution électrolytique très conductrice: le liquide intracellulaire du neurone. Par
ailleurs, le diamètre du soma est très large (de 10 à 80 microns de diamètre), ce qui le rend quasiment
non résistant à la conduction du courant électrique à l'intérieur du soma. Donc, tout changement de
potentiel survenant en n'importe quel point du liquide intracellulaire provoque presque aussitôt un
changement égal du potentiel en tous les autres points à l'intérieur du soma. Ce principe est
important, car il joue un rôle majeur dans la sommation des signaux afférents en provenance de
sources multiples.
excitateur La figure 31 illustre un neurone au repos avec une ter- minaison présynaptique non
excitée. A importe quel endroit du soma, le potentiel membranaire de repos est de -65 millivolts.
La figure 31 illustre une terminaison présynaptique qui a sécrété un médiateur dans la fente située
récepteur excitateur membranaire pour augmenter la perméabilité membranaire au Na+ .En raison
19
du gradient électrochimique important qui tend à faire pénétrer le sodium, cette élévation importante
de la conductance membranaire des ions sodium permet à ces derniers de se précipiter à l'intérieur de
la membrane.
Le flux rapide d'ions sodium chargés positivement vers l'intérieur neutralise une partie de la
négativité du potentiel membranaire de repos. Ainsi, sur la figure 31, le potentie l membranaire de
repos s'est élevé de -65 millivolts à -45 millivolts. Cette augmentation de voltage supérieur au
potentiel neuronal de repos -à une valeur moins négative -est appelée potentiel postsynaptique
excitateur (ou PPSE), car si ce potentiel est suffisamment élevé, il provoque un potentiel
d'action à l'intérieur du neurone, entraînant ainsi son excitation. Dans ce cas le PPSE est de + 20
rnillivolts. t
NB : La décharge d'une seule terminaison présynaptique ne suffira jamais à augmenter le potent iel
neuronal de -65 rnillivolts à -45 millivolts. Pour cela, il faut la décharge simultanée, ou en une
antérieure. Ceci survient lors du processus dit de sommation, étudié en détail ultérieurement.
*Induction des potentiels d'action dans le segment initial de l'axone -Seuil d'excitation. Quand le
au potentiel d' action neuronal , non pas au niveau de la membrane du soma adjacente aux synapses
excitatrices, mais dans le segment initial de l'axone, là où ce dernier quitte le soma neuronique. La
principale raison à ce lieu d'origine du potentiel d'action est que le soma ne possède dans sa
membrane que relativement peu de canaux sodium voltage dépendants, ce qui rend difficile l' atteinte
segment initial une concentration de canaux sodium sept fois plus grande que le soma et par
conséquent peut générer plus facilement un PA. La valeur PPSE , qui, au niveau du segment initial,
engendre un PA est située entre + 15 et 20 milliV. ce qui est bien différent des + 30 millivolts, voire
Une fois le potentiel d'action induit, il se propage à la fois vers la périphérie le long de l'axone et en
arrière à travers le soma, et parfois au niveau des dendrites, mais non au niveau de toutes, car à
20
l'instar du soma elles ne possèdent que très peu de canaux sodiques et souvent ne peuvent pas générer
de potentiels d'action.
postsynaptiques inhibiteurs.
Les synapses inhibitrices ouvrent, à la place des canaux sodium, les canaux potassium ou
chlore ou les deux à la fois, facilitant ainsi le passage de ces ions. L'ouverture des canaux potassium
permettra aux ions potassium chargés positivement de sortir, ce qui rendra le potentiel membranaire
plus négatif que la normale, et l'ouverture des canaux chlore permettra aux ions chlore, chargés
négativement, d'entrer, ce qui aura un effet similaire. Ceci aboutit à l' élévation de la négativité
intracellulaire, appelé hyperpolarisation, effet qui inhibe manifestement le neurone, car le potentiel
de membrane est alors plus éloigné que jamais du seuil d'excitation. Donc, une augmentation de la
négativité au-delà du niveau normal du potentiel membranaire de repos est appelée potentiel
La figure 31 C illustre l'effet provoqué par l'activation des synapses inhibitrices sur le potentiel de
avec la diminution du potentiel de membrane de sa valeur normale de -65 millivolts à une valeur plus
négative de -70 millivolts. Ce potentiel membranaire, qui est de 5 millivolts plus négatif, est le
potentiel post-synaptique inhibiteur. Donc, dans cet exemple le PPSI est de -5 millivolts.
IV-5-b)nhibition présynaptique
En plus de l'inhibition provoquée par les synapses inhibitrices qui opèrent au niveau de la
membrane neuronale, appelée inhibition postsynaptique, un autre type d'inhibition survient au niveau
des terminaisons présynaptiques avant que le signal n'atteigne la synapse. Ce type d'inhibition,
21
Elle serait provoquée par les synapses "présynaptiques" situées au niveau des fibrilles de la
terminaison nerveuse, avant qu'elles ne s'achèvent au niveau du neurone suivant. Il est supposé que
d'ouverture des canaux calcium au niveau de ces terminaisons. Comme les ions calcium doivent
pénétrer dans la terminaison présynaptique pour que les vésicules puissent libérer le médiateur au
niveau de la synapse neuronale, le résultat est évidemment une réduction de l'exc itation neuronale.
L'inhibition présynaptique survient dans de nombreuses voies sensorielles du système nerveux. C' est
ainsi que les fibres nerveuses attenantes s'inhibent les unes les autres, réduisant au minimum la
temporelles. Elle n' a besoin que de quelques millisecondes pour se développer; mais une fois qu'elle
est produite, elle peut durer plusieurs minutes, voire plusieurs heures. L'inhibition postsynaptique ne
Quand une synapse excite le motoneurone antérieur, la membrane neuronale reste fortement
perméable pendant là 2 millisecondes. Durant ce temps, les ions sodium diffusent rapidement à
l'intérieur de la cellule, élevant le potentiel intraneuronal. Ceci engendre le PPSE, illustré par les
deux courbes inférieures de la figure 32. Ce potentiel se dissipera lentement lors des 15 millisecondes
suivantes, c'est-à-dire le temps nécessaire pour que les charges positives s'écoulent à partir des
synapses excitées tout le long des dendrites et de l'axone, et que les ions potassium sortent ou que les
L'effet opposé survient précisément pour le PPSI. C'est-à-dire que la synapse inhibitrice
augmente la perméabilité de la membrane aux ions potassium et/ou chlore, pendant une à deux
millisecondes, ce qui élève le potentiel intraneuronal à une valeur plus négative que la normale,
22
Cependant, d'autres types de substances médiatrices, agissant sur d'autres neurones, peuvent entraîner
une excitation ou une inhibition pendant quelques centaines de millisecondes, voire quelques
Nous avons déjà souligné que l'excitation d'une seule terminaison présynaptique à la surface du
neurone n'est pas suffisante pour exciter le neurone. Ceci est dû au fait que la quantité de substance
médiatrice libérée par une seule terminaison provoque un PPSE ne dépassant habituellement pas 0,5
à 1 millivolt, au lieu des 10 ou 20 nécessaires pour atteindre le seuil habituel. d'excitation. Cependant,
lorsqu'un réseau neuronal du système nerveux est excité, de nombreuses terminaisons synaptiques
sont simultanément stimulées et, même si elles se répartissent sur de larges zones du neurone, leurs
effets peuvent néanmoins s'additionner .La raison est, comme nous l'avons montré, que le
changement du potentiel à n'importe quel point du soma entraîne presque exactement le même
changement en n'importe quel autre point de celui-ci. Cependant, pour chaque synapse excitatrice qui
le PPSE s'élève suffisamment et que le seuil dl décharge est atteint, un potentiel d'action est
provoqué dans le segment initial de l'axone. Cet effet est illustré par la figure 32, qui met en évidence
plusieurs PPSE. Le potentiel postsynaptique du bas de la figure a été provoqué par la stimulation
simultanée de 4 synapses; le potentiel plus élevé qui suit est provoqué le celle d'un nombre double de
synapses; enfin, le PPSE le plus élevé est provoqué par ne stimulation de 4 fois plus de synapses.
C'est à ce moment qu'un potentiel d'action prend naissance dans le segment initial de l'axone.
Cet effet de sommation simultanée des potentiels synaptiques, par l'excitation de multiples
*Sommation temporelle
Chaque fois qu'une terminaison décharge, le médiateur libéré entraîne l'ouverture des canaux
membranaires pendant environ 1 milliseconde. Etant donné que la durée du potentiel postsynaptique
est d'environ 15 millisecondes, une seconde ouverture des mêmes canaux peut augmenter la valeur
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du potentiel. Par conséquent, plus la fréquence de stimulation de la terminaison est rapide, plus le
potentiel postsynaptique effectif est grand. Ainsi, lorsque des potentiels postsynaptiques successifs
arrivent de manière suffisamment rapide au niveau d'une terminaison présynaptique, ils peuvent
s'additionner de la même façon que les potentiels issus des terminaisons réparties sur le neurone.
Il est évident que les effets simultanés d'un PPSI tendant à diminuer le potentiel de membrane à une
valeur plus négative, et ceux d'un potentiel, PPSE qui, lui, augmente le potentiel, peuvent complète-
ment ou partiellement s'annuler. Ainsi, dans un neurone généralement excité par un PPSE, un signal
inhibiteur provenant d'une autre source peut facilement réduire ce potentiel à une valeur inférieure au
Souvent le potentiel post- synaptique, bien qu'excitateur par nature, n'est pas suffisamment élevé pour
atteindre le seuil d'excitabilité. On dit dans ce cas que le neurone est facilité, c'est-à-dire que son
potentiel de membrane est plus proche du seuil de décharge que normalement, mais n'a pas encore
atteint le niveau suffisant. Cependant, un autre signal provenant d'une autre source peut exciter très
facilement le neurone. Les signaux diffus au niveau du système nerveux "facilitent" souvent de grands
groupes de neurones pouvant ainsi répondre rapidement et facilement aux signaux provenant d'une
seconde source.
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IV-6- ROLES SPECIFIQUES DES DENDRITES DANS L'EXCITATION
DES NEURONES
Les dendrites du motoneurone antérieur s'étendent sur environ 500 à 1000 microns autour du soma neuronal.
Par conséquent, elles peuvent recevoir des signaux provenant d'une grande aire spatiale autour du
motoneurone, ce qui assure de grandes possibilités de sommation des signaux, à partir de nombreux neurones
présynaptiques indépendants.
terminent sur les dendrites du motoneurone antérieur et seulement 10 à 20 % sur le soma neuronique.
Par conséquent, la part prépondérante de l' excitation est. assurée par les signaux transmis à travers les
dendrites.
De nombreuses dendrites ne peuvent transmettre des potentiels d'action -mais peuvent transmettre des
signaux par conduction électronique. De nombreuses dendrites ne peuvent transmettre des potentiels d'action
car leur membrane est relativement pauvre en canaux sodium voltage-dépendants, et ainsi leur seuil
d'excitation est situé à un niveau trop élevé pour que le potentiel l'action puisse se produire. Malgré tout, ils
directe par conduction électrique dans le liquide des dendrites, sans généra- lion de potentiel d'action. La
Diminution de la conduction électrotonique au niveau 1es dendrites -Excitation plus forte par les
synapses proches du soma. Sur la figure 33 sont représentées des synapses excitatrices et inhibitrices en train
de stimuler les dendrites d'un neurone. Sur les deux dendrites de gauche sont représentés les effets excitateurs
au niveau des extrémités des dendrites. Notez le niveau élevé des potentiels postsynaptiques excitateurs -cela
est dû à une moindre négativité des potentiels de membrane en ces points. Cependant, une grande partie du
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PPSE est perdue avant d'atteindre le soma. La raison en est que les dendrites sont longues et minces, et que
leur membrane également mince est excessivement perméable aux ions potassium et chlore, ce qui les
transforme "en passoire" pour le courant électrique. Ainsi, avant que le potentiel excitateur n'atteigne le soma,
une grande partie du courant est perdue par fuite à travers la membrane. Cette diminution du potentiel de
membrane, tandis qu'il se propage électrotoniquement le long des dendrites vers le soma, est appelée
conduction décrémentielle.
Il est également évident que, plus la synapse excitatrice est proche du soma neuronique, moindre est le
décrément de la conduction. Ainsi, les synapses qui se trouvent proches du soma ont des effets beaucoup plus
IV-5-b) Réexcitation rapide du neurone par les dendrites après la décharge neuronale. Lorsqu'un
potentiel d'action apparaît au niveau du neurone, il se propage en arrière, habituellement à travers le soma,
mais pas toujours à travers les dendrites. Par conséquent, au niveau de ces dernières les potentiels PPSE ne
sont souvent que partiellement perturbés par le PA; ainsi dès que ce dernier s'achève, les potentiels déjà
existants au niveau des dendrites sont disponibles pour réexciter le neurone. Ainsi les dendrites ont la
Sur la figure 33 on voit que la dendrite la plus haut située est stimulée à la fois par des synapses excitatrices et
inhibitrices. A l'extrémité de la dendrite se trouve un puissant PPSE, mais plus près du soma deux synapses
inhibitrices agissent sur la même dendrite. Ces dernières assurent une hyperpolarisation qui annule
complètement l'effet excitateur et à vrai dire transmettent vers le soma une petite inhibition par conduction
électrotonique. Par conséquent, de la même façon que le soma, les dendrites peuvent faire la sommation des
Sur cette figure sont également représentées plusieurs synapses inhibitrices situées directement sur le segment
initial de l'axone. Cette localisation assure une inhibition particulièrement puissante du fait qu'elle agit
directement
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IV-5-d) RELATION ENTRE L'ETAT D'EXCITATION DU NEURONE ET fA FREQUENCE DE
DECHARGE
*L'état d'excitation".
"L'état d'excitation" d'un neurone est défini comme le degré d'action excitatrice exercée sur le neurone. Si à
chaque instant donné il y a un degré plus élevé d'excitation que d'inhibition, on parle d'état d'excitation, s'il y a
Quand l'état d'excitation du neurone s'élève au dessus du seuil d'excitation, il décharge de façon répétitive
aussi longtemps que cet état se maintiendra. Cependant, la fréquence des décharges est déterminée par
l'importance du degré de l' état d'excitation, au-dessus du seuil. Pour expliquer ceci, nous devrions d'abord
considérer les modifications du potentiel somatique neuronal pendant et après le potentiel d'action.
La courbe inférieure de la figure 34 met en évidence un potentiel d'action se propageant en amont vers le
soma neuronal, après avoir été provoqué au niveau du segment initial de l'axone par un PPSE. Après le pic du
potentiel d'action, on note un état "d 'hyperpolarisation" d'une durée très longue de plusieurs millisecondes.
Pendant cet intervalle, le potentiel membranaire somatique est inférieur au potentiel membranaire de repos
normal. Ceci est dû, au moins en partie, à la perméabilité importante de la membrane neuronale aux ions
potassium; perméabilité qui persiste plusieurs millisecondes après la fin du potentiel d'action. La haute
conductance de la membrane pour les ions potassium "court-circuite" les potentiels excitateurs, comme nous
l'avons déjà expliqué. L'importance de cette hyperpolarisation et du court-circuitage qui apparaît après le pic
du potentiel. Est du au fait que le neurone reste dans un état d'inhibition pendant cette période de temps. Par
conséquent, un bien plus grand état d' excitation est nécessaire pour réexciter le neurone. ,
La courbe au sommet de la figure 34, intitulée «état d'excitation nécessaire pour la réexcitation » décrit le
niveau relatif de l' état d'excitation nécessaire à chaque instant pour réexciter le neurone après un PA. Noter
que, très peu de temps après la fin potentiel, un état très élevé d'excitation est nécessaire. C'est pour cette
raison qu'un très grand nombre de synapses excitatrices devraient décharger simultanément. Après plusieurs
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nécessaire devient beaucoup moins important. Par conséquent, quand l'état d'excitation est élevé, le PA
apparaît rapidement après le premier. Puis juste après le deuxième, un troisième PA apparaît et ce processus
continuera indéfiniment. Ainsi, à un très haut niveau d'état d'excitation, la fréquence de décharge neuronale est
grande.
Par contre, quand l'état d'excitation est à peine au-dessus du seuil, le neurone doit attendre la disparition quasi
d'excitation.
Les études histologiques du système nerveux ont apporté la preuve de la grande variété des types neuronaux
dans les diverses parties du système nerveux et leur différentes fonctions, sur le plan physiologique. La
capacité de réponse aux stimulations synaptiques varie d'un type de neurone à l'autre. Certains neurones du
système nerveux central déchargent continuellement, car leur état normal d'excitation est au-dessus du seuil.
Leur fréquence de décharge peut encore augmenter par un accroissement de leur état d'excitation, ou décroître,
Ainsi, les différents neurones répondent différemment et ont des seuils d'excitation et des fréquences
maximales de décharge très différentes. Avec un peu d'imagination, nous pouvons facilement comprendre
SYNAPTIQUE ,
Quand les synapses excitatrices sont stimulées de manière répétitive, à une fréquence rapide, le nombre de
décharges par le neurone postsynaptique est très important au début, mais il diminue progressivement dans les
millisecondes ou les secondes qui suivent. C'est ce que l'on appelle fatigue de la transmission synaptique.
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Il s'agit d'une caractéristique extrêmement importante de la fonction synaptique car, lorsque certaines
zones du système nerveux sont surexcitées, elle entraîne la perte de cet excès d'excitabilité; par exemple,
lors d'une convulsion épileptique, la fatigue synaptique est probablement le moyen le plus important par
lequel l'excès d'excitabilité du cerveau est finalement maîtrisé, entraînant ainsi l'arrêt des convulsions. Le
développement de la fatigue est donc un mécanisme protecteur contre l'excès de l'activité neuronale. Le
mécanisme de fatigue consiste essentiellement en l'épuisement des stocks de médiateurs dans les
terminaisons synaptiques; on a calculé que les terminaisons excitatrices dans la plupart des neurones ne
peuvent stocker une quantité suffisante de médiateurs excitateurs que pour 10 000 transmissions synaptiques.
Ainsi le médiateur est épuisé en quelques secondes à quelques minutes de stimulation rapide. Cependant, ce
processus résulterait en partie de deux autres facteurs: (1) l'inactivation progressive de nombreux récepteurs
postsynaptique à la suite des potentiels d'action successifs les ions calcium ouvrent à leur tour les canaux
*Facilitation post-tétanique.
Quand on applique une série de stimulations itératives à une synapse excitatrice pendant un certain temps,
suivi d'une période de repos, la synapse sera souvent plus sensible aux stimulations suivantes, pendant
Des expériences ont montré que la facilitation posttétanique est provoquée essentiellement par un excès d'ions
calcium dans les terminaisons présynaptiques, car la pompe à calcium fonctionne trop lentement pour rejeter
immédiatement l'ensemble de ces ions, après chaque potentiel d'action. Les ions calcium accumulés
provoquent la lib ération vésiculaire croissante du médiateur, augmentant parfois sa libération jusqu'à deux fois
la normale.
La signification physiologique de la facilitation posttétanique est encore très incertaine et elle pourrait ne pas
avoir une signification réelle. Cependant, les neurones emmagasineraient éventuellement l'information par ce
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Les neurones sont très sensibles aux changements de pH du liquide interstitiel environnant. L'alcalose
augmente de façon importante l'excitabilité neuronale. Par exemple, l'élévation du pH artériel de son niveau
normal de 7 ,4 jusqu'à 7 ,8 au 8,0 provoque souvent des convulsions cérébrales, en raison de l'accroissement
de l'excitabilité des neurones. Ceci peut être bien démontré, particulièrement chez une personne prédisposée
aux convulsions épileptiques, pendant l' hyperpnée. Cette dernière élève momentanément le pH sanguin, mais
Par ailleurs, l'acidose déprime de façon importante l'activité neuronale. Une chute du pH de 7 ,4 à 7,0 entraîne
habituellement un coma. Par exemple, dans les acidoses diabétiques ou urémiques très sévères, le coma
s'installe toujours.
L' excitabilité neuronale est aussi fortement dépendante d'un apport suffisant en oxygène. L'arrêt de l'oxygène,
pendant quelques secondes seulement, peut aboutir à une inexcitabilité complète des neurones, ce qui est
souvent observé lors d'une interruption temporaire de la circulation cérébrale, pendant 3 à 5 secondes.
Un grand nombre important de drogues augmente l'excitabilité des neurones, tandis que d'autres la diminuent.
Par exemple, la caféine, la théophylline et la théobromine, qu'on trouve respectivement dans le café, le
d'excitation des neurones. La strychnine est aussi l'un des mieux connus, parmi tous les agents qui
augmentent l'excitabilité neuronale. Cependant, elle ne réduit pas le seuil d'excitation des neurones, I mais
inhibe l'action de certains médiateurs inhibiteurs sur le neurone, spécialement l'effet inhibiteur de la glycine
au niveau de la moelle épinière. En conséquence, les médiateurs excitateurs exercent un effet prépondérant et
les neurones sont si excités que les décharges deviennent rapides et itératives, entraînant de sévères spasmes
musculaires toniques.
La plupart des anesthésiques augmentent le seuil membranaire d'excitation et diminuent ainsi la transmission
synaptique , en de multiples points du système nerveux, car la plupart des anesthésiques sont liposolubles; il a
été supposé qu'ils pouvaient changer les caractéristiques physiques des membranes neuronales, les rendant
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*Délai synaptique.
Lors de la transmission d'un potentiel d'action présynaptique à un neurone postsynaptique, un certain temps
est nécessaire pour (1) la libération du médiateur par la terminaison présynaptique, (2) sa diffusion vers la
membrane neuronale postsynaptique, (3) son action sur le récepteur membranaire, (4) l'action du récepteur
dans l'accroissement de la perméabilité membranaire (5) la diffusion intracellulaire du sodium qui accroît le
PPSE Jusqu ' à une valeur suffisamment élevée pour provoquer un potentiel d'action. La période minimale de
temps requis pour que tous ces événements aient lieu est d'environ 0,5 milliseconde, même si un grand
nombre de synapses excitatrices sont stimulées simultanément. Ceci est appelé le délai synaptique. Son
importance est déterminée par le fait que les neurophysiologistes peuvent mesurer le temps minimal de délai
entre une salve d'impulsions à l'entrée et une salve à la sortie et à partir de cela estimer le nombre de neurones
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