Soumission de Michel Houellebecq Un Roman Moderne de La Désillusion PDF
Soumission de Michel Houellebecq Un Roman Moderne de La Désillusion PDF
Soumission de Michel Houellebecq Un Roman Moderne de La Désillusion PDF
Conclusion……………………………………………………………………42
Introduction générale
Introduction générale
Le roman est un microcosme infini dans lequel peut se créer tout ce qu’un
homme puisse imaginer, il n’est pas soumis à des limites, ni dans le temps ni dans
l’espace, c'est-à-dire qu’il possède le pouvoir de se déplacer dans le temps et l’espace à
sa guise. Tout ce que l’homme peut imaginer mais ne peut le matérialiser, trouve la
possibilité d’être dans le roman.
En cela le roman est une création de l’homme qui ne cherche qu’a déverser ses
pansés afin de les partager et les révéler au grand jour. Nous dirons donc que ce monde
romanesque partagerait les mêmes croyances que son créateur.
Notre société actuelle, nous le croyons, est semble t-il de plus en plus galvaudée
par des gouverneurs qui s’autoproclament garant de l’humanité, de sa civilisation et de
sa liberté. Nous assistons à sa perdition, la condition humaine se retrouve en réalité
dans la plus affligeante situation de dépravation qu’elle n’avait jamais connue
auparavant. Le roman de la désillusion se centre sur cet aspect, une société dégradée
par ses commandants qui n’ont réussis qu’à pervertir l’homme. Ce genre de roman se
caractérise par son exigence éthique au ton parfois tragique, voire apocalyptique. Son
auteur recherche souvent à éveiller l’esprit du lecteur, afin qu’il puisse lui aussi voir ce
dessein fataliste mais tout autant réaliste.
Notre corpus est un roman de 300 pages, composé de cinq parties, elles mêmes
divisées en courts chapitres. « Soumission » de Michel Houellebecq s’inscrit dans le
genre que nous venons d’évoquer. Dans ce roman, Houellebecq met en scène François
un jeune professeur de littérature Française spécialiste renommé de Huysmans,
dépourvu de tout lien social et familial. Ce personnage sur un ton de désespoir,
nostalgique de cette France qu’il n’a connu que par la littérature, s’en prend violement
à tout ce qui peut appartenir de prés ou de loin à cette soi-disant civilisation
occidentale, qu’il pense aveuglée par l’individualisme et sa quête incessante de la
richesse qui la prive de toute liberté. Une liberté qui par contre se trouve être
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Introduction générale
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Introduction générale
On suppose que le roman de la désillusion comme pour tout autre genre doit
obéir à la force intime qui l’instaure et aux éléments qui le composent : le temps,
l’espace et le héros, ainsi chacun de ces éléments participe à l’élaboration de la totalité.
Nous dirons donc que la structure est un instrument de signification.
Pour ce faire, nous allons étudier dans un premier chapitre le personnage pour
déceler les caractéristiques du héro problématique. Dans un second chapitre, nous
tenterons de rechercher les éléments qui gravitent autour de l’isotopie de la désillusion
et enfin dans un dernier chapitre, nous tenterons de déceler la stratégie narrative dans
le roman Soumission pour cerner les anachronies narratives en rapport direct avec la
désillusion.
1 http://www.slate.fr/story/96947/universitaires-michel-houellebecq.
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Chapitre premier :
Le Héros problématique
1. La notion de personnage
a. Qualification différentielle
b. la distribution différentielle
c. L’autonomie différentielle
d. La fonction différentielle
3. Le héros problématique
Chapitre premier : Le Héros problématique
Dans ce chapitre nous essayerons d’étudier le personnage François à l’aide des clés
conceptuelle de la sémiologie, notamment à travers la grille d’analyse de Philippe
Hamon pour déterminer que ce personnage répond aux critères essentiels qui font de
lui un personnage principal. Dans un second temps, nous essayerons de consacrer à ce
même personnage une approche sociologique pour mettre en évidence son apport
considérable en terme de désillusion qui infère à ce roman, et ce en revisitant les
théoriciens de la sociologie littéraire
1. La notion de personnage
Les travaux de Vladimir Propp sur le conte ont ouvert la voie aux études
sémiologiques sur le personnage, ainsi il identifie sept sphères d’action déterminant les
différents rôles remplis par les personnages de ces contes, différenciant ainsi l’être
représenté par le personnage de la fonction de ce dernier dans l’ensemble du texte.
A.J.Greimas en reprenant et en synthétisant les travaux de Propp arrive à un modèle
plus simple, choisissant les concepts d’actant et d’acteur pour designer le personnage.
Philippe Hamon quant à lui en s’inspirant de l’analyse structurale développera la
sémiologie. Il définit le personnage comme étant un signe et en même temps un
ensemble de signes se regroupant à l’intérieur du texte. Le personnage en tant que
signe se définit par des restrictions sélectives : linguistique, logique, esthétique ou
idéologique. Puis en tant qu’ensemble de signes dont on peut décrire la distribution ;
combinaison, opposition… le personnage a donc une dimension, voire une
constitution, sémiologique.
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Chapitre premier : Le Héros problématique
Dans son ouvrage Texte et idéologie, Hamon souligne la difficulté de donner forme au
concept pourtant élémentaire qu’est celui de héros. Le terme a deux acceptations selon
lui, qu’il faut distinguer : d’abord l’acceptation générique puis l’acceptation
structurelle, par laquelle on désigne plutôt le personnage principal d’un récit. C’est
principalement sous cet angle qu’Hamon aborde le concept de héros :
Pour notre travail et parmi toutes ces analyse faîtes sur la notion de personnage, celle
de Philippe Hamon semble le mieux convenir à notre objet.
a. Qualification différentielle :
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Chapitre premier : Le Héros problématique
« pour tous ceux qui terminent leurs études […] hypnotisés qu’ils sont par le désir
d’argent, ou peut-être de consommation chez les plus primitifs, ceux qui ont développé
l’addiction la plus violente à certains produits »p(11),
« Pendant toutes les années de ma triste jeunesse […] je compris qu’une partie de ma
vie venait de s’achever, et que c’était probablement la meilleure. »p(11).
Il n’y a pas d’autre origine pour François : son enfance semble singulièrement vide de
sens, d’ailleurs on n’y réfère qu’au moment de la mort du père.
b. la distribution différentielle :
c. L’autonomie différentielle :
« Je me réveillai vers quatre heures du matin, lucides, l’esprit aux aguets… »p(125)
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Chapitre premier : Le Héros problématique
d. La fonction différentielle :
Dans le roman que nous étudions, notre personnage n’accomplit pas d’actions mais il
les subit. Etant donné son caractère d’antihéros, il reste passif à tous les évènements et
phénomènes qui se produisent autours de lui, il reste spectateur et commentateur.
Les évènements politiques et religieux se produisent devant ses yeux sans qu’il
n’intervienne. Il ne fait que les contempler, les critiquer et les commenter.
« La forme du roman qu'étudie Lukács est celle que caractérise l'existence d'un héros
romanesque qu'il a très heureusement défini sous le terme de héros problématique »1.
Pour cela, les analyses de Lukács permettent d'entreprendre une étude sociologique
sérieuse de la forme romanesque. En tout cas pour Georges Lukács, le roman reste une
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Chapitre premier : Le Héros problématique
Ainsi, tout lecteur devrait être capable de repérer la présence de ce héros (démoniaque)
dans un roman. Mais la sociologie du littéraire comme celle de la réception au sens
strict du terme se révèlent partiellement étrangères à l'essentiel de ce qui a lieu dans le
texte. Ainsi, la sociologie de la littérature chez Lukács semble pouvoir les intégrer.
Entre les déterminations et les conséquences, le texte est important pour les attirer dans
sa lecture.
Les personnages problématiques font donc irruption dans la société écrasée par
l'intense production pour le marché, faisant naître des classes bien dessinées : les
prolétaires et les producteurs. C'est pourquoi il fustige aussi un réalisme régressif dans
son Roman historique1.
Parler de héros problématique sans parler de Lucien Goldmann serait une déroute. En
analysant l'œuvre en tant que produit de la société, Lucien Goldmann n'a pas cessé de
retravailler la théorie sociocritique pour l'enrichir. C'est pourquoi, en apportant sa
contribution sur les analyses de Georges Lukács, il en vint à parler du héros
« démoniaque » de Lukács comme héros « problématique ».
« pourtant, le matin qui suivit la soutenance de ma thèse […], ma première pensée fut
que je venais de perdre quelque chose d’inappréciable, quelque chose que je ne
retrouvais jamais : ma liberté. » p(14-15)
Cette liberté inappréciable, pour ainsi dire sacrée, sait justifier l’existence miséreuse du
narrateur ; cette justification semblait combler les défaillances de la vie courante. On
comprend, en faite, que pour subir des conditions de vie « plutôt difficiles », il faut que
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Chapitre premier : Le Héros problématique
la quête transcendante en vaille la peine, et c’est bien cet acte de foi qu’on peut lire
dans les premières pages de Soumission.
Encore une fois le titre prend sens : le héros de Houellebecq se soumet. Conformément
à son habitude Michel Houellebecq présente un antihéros qui pourrait évidemment être
la figure du mal, manière à lui de dénoncer l'attitude de ses contemporains prêts eux
aussi à se soumettre. Houellebecq ferait ainsi le portrait d'une France aveuglée
(inconsciente du danger islamiste) Cet antihéros fascine les lecteurs de Houellebecq, il
est à la fois celui à qui ils aimeraient tant ressembler et celui qu'il faut à tout prix
ridiculiser.
Dans cette œuvre notre personnage est un homme qui voit tout en noire malgré la
bonne situation professionnelle qu’il avait, il n’a de cesse de réprimer les agissements
de ses concitoyens et même du reste du monde. On le remarque dés les premières
pages du roman avec ses longues phrase de quinze ou vingt lignes, des passages de
descriptions de lui-même, de ses considérations sur l’environnement, sur la routine ;
avec toujours des précisions qui ne servent à rien sauf à alourdir le texte.
« je n’avais aucun projet, aucune destination précise : juste la sensation, très vague ;
que j’avais intérêt à me diriger vers le Sud-ouest ; que, si une guerre civile devait
éclater en France, elle mettrait davantage de temps à atteindre le Sud-ouest […] » p
(125-126).
François est un universitaire qui a écrit une thèse qui s’avère être brillantes sur
Huysmans, ce qui a fait de lui une petite sommité dans le microcosme universitaire ou
il donne des cours et aide les doctorants. Sa vie professionnelle semble plutôt bien
installée par contre sa vie privée et sociale sont un peu plus chaotique il n’est pas établi
en couple et virevolte d’amourette en amourette et lorsqu’il ne va pas bien et qu’il est
célibataire il va aller voire des prostitués. Sa vie au quotidien ne semble pas très
enviable « […] je me sentais triste à en mourir. »(113) il se contente de barquettes
micronodules pour manger et pour tuer le temps. Il fume et boit en se contentant de ce
qu’il a à porté de main. Il est décrit comme un homme qui n’a ni de vision politique ni
de vision religieuse, il a essayé a une époque de trouver la foi en prenant pour modèle
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Chapitre premier : Le Héros problématique
son héros Huysmans et en se retirant dans un monastère mais ne l’a pas trouvée car ce
dernier semble subir l’époque et l’époque est au renoncement au nihilisme à
l’athéisme…etc. et en cela François est un pur produit de l’époque.
On voit que le personnage est d’abord surpris mais après avoir renoncé et mis à la
retraite d’office, il finit par se résigner et donc se soumet à la loi universitaire et se
reconvertit tout le caractère de l’anti héros est donc là et le vrai sujet encore une fois
est dans le titre, dans cette découverte que le sommet du bonheur humain réside dans
la soumission la plus absolue. Cette soumission c'est bien sûr un abandon de tout libre
arbitre, une régression totale qui place le héros à l'intérieur de la grandeur de l'ordre
cosmique en situation de n'avoir plus rien à décider. On comprend très vite que notre
« héros problématique » n’est autre que le personnage solitaire qui dénie à la
contingence le droit de remplacer les absolus. On l’appel donc « problématique », non
pas parce qu’il pose des problèmes au monde, mais parce que le monde devenu
étranger aux anciennes valeurs lui causes des problèmes sans voies de solutions. Il n’a
pas une notion claire de la profondeur de l’altérité ni de la force du changement, que
son groupe social a déjà en grande partie accepté.
Un homme qui ne sait pas ou il va et qui ne trace aucun objectif. La routine le ronge et
elle devient insupportable. Il se remet plusieurs fois en question et n’arrive pas à
entrevoir le sens de la vie mais surtout de la sienne « Mon esprit avait erré dans des
zones incertaines et sombres »p(113). Ni opinion religieuse ni politique, à un moment
il déclare même être politisé autant qu’une serviette de toilette c’est dire le désespoir
que ressent ce personnage atypique on voit même que le mot « désespoir » à été
mentionné trois fois au cours du récit.
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Chapitre premier : Le Héros problématique
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Chapitre deuxième :
a. Le thème de La femme
b. La poétique du politique
c. Le thème du désespoir
a. Le monde absurde
b. L’homme absurde
Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
Le roman de la désillusion reste centré sur la vie de l’homme de par son aspect
psychologique. Le roman ne trouve plus d’adéquation entre le model du héros
d’autrefois, ce personnage emplis de valeurs morale, et la société d’où il émerge.
Nous serons donc d’accord pour dire que la religion, la morale, et la politique sont les
facteurs qui composent cette inadéquation.
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
« A une époque plus ancienne, les gens constituaient des familles, c’est-à-dire
qu’après s’être reproduit ils trimaient encore quelques années, le temps que leurs enfants
parviennent à l’âge adulte, puis ils rejoignaient leur Créateur. »p (114).
« Ils vivent parce qu’ils vivent, c’est tout, c’est comme ça qu’ils raisonnent ensuite je
suppose qu’ils meurent parce qu’ils meurent, et que ceci, à leurs yeux, termine l’analyse. » p
(45).
1. Le langage lyrique :
On le voit dans le cas de Soumission, qui pour faire ressentir au lecteur toute la
mélancolie du héros, toute la solitude et la lassitude qui remplissait son cœur, le
narrateur s’exprimera au moyen d’une grammaire à la beauté glaçante. On passe alors
à la poésie mais une poésie qui veut exprimer toute la tristesse d’une âme torturée :
3 C. Tanguay, Ashini ou Le Passage du « Demonique», thèse prestée à la Faculté des Arts de l’Université
d’Ottawa en vue de l’obtention de la Maitrise ès Arts, 1967.
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
« (implicite, répétitive mais variée) sur son mode d’organisation (en « réseaux »
thématique sous-tendant l’ « architecture » d’une œuvre). »4.
Le thème est donc itératif, et c’est ce qui lui permet de se manifester en tant que
tel
4M. COLLOT. Le thème selon la critique thématique. In : communication, 47, 1988. Variations sur le thème.
Pour un thématique, pp, 79-91.
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
Plusieurs thèmes ont été abordés dans l’œuvre de Michel Houellebecq. Parmi
eux, On distingue quelques thèmes qui sont propres au roman de la désillusion et qui
peuvent aider et faciliter le lecteur à mieux comprendre la philosophie du texte. On
relèvera ce qui nous semble être les trois thèmes les plus importants.
1. Le thème de La femme
On comprend que dans le texte et cela dès le début qu’en fait, la soumission
dont l’auteur parlait concerne aussi celle de la femme, en effet le personnage principal
de cette œuvre semble être décrit comme un parfait misogyne.
- je ne sais pas, c’est peut-être vrai, je dois être une sorte de macho approximatif ; en
réalité je n’ai jamais été persuadé que ce soit une si bonne idée que les femmes puissent
voter, suivre les mêmes études que les hommes, accéder aux mêmes fonctions, etc. enfin on s’y
habitue […] »p(41)
On remarque dans le texte que le narrateur voulait insister sur le fait que le
personnage, voyait les femmes comme de simples objets, et non pas comme des êtres
humains à part entière comme tout homme moderne dans un pays occidental se doit de
le faire.
« Son corps avait subi des dommages irréparables […] elle ne pouvait plus, ne
pourrait plus être considérée comme un objet de désir. » p(22).
François va encore plus loin, sa misogynie ne s’arrête pas qu’au dégout des
femmes, mais elle semble être plus profonde et sa mère pourrait même en être la
source.
« Mon père, lui, avait eu…ma mère, cette putain névrosée. » p(227).
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
dans cette œuvre est un antihéros, déteste tout ce qui peut se rapporter au modernisme.
Nous pensons donc que François ne déteste pas tant la femme que l’idée qu’il se fait
de la femme moderne avec ses droits et ses libertés, mais une liberté galvaudée, gâchée
et avilie par un mauvais usage.
2. La poétique du politique
Il n’arrivait pas à concevoir le fait que la politique puisse déterminer son avenir
et en cela il semblait être frustré, plus encore il méprisait ses hommes qui accourent et
se disputent le trône (le pouvoir).
« Que l’histoire politique puisse jouer un rôle dans ma propre vie continuait à me
déconcentrer, et à me répugner un peu. » p(116).
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
« Dans ma jeunesse les élections étaient aussi peu intéressante que possible ; la
médiocrité de l’offre politique. »p(50)
« Ben Abbes aussi croit à l’Europe, il y croit même plus que tout les autres, mais lui
c’est différent, il a une idée de l’Europe, un véritable projet de civilisation. »p(160).
3. Le thème du désespoir
« […] j’étais encore persuadé que les Français dans leur immenses majorité
resteraient résignés et apathiques – sans doute parce que j’étais moi-même passablement
résigné et apathique. »p(116).
Michel Houellebecq met l’accent sur la maladie et les corps qui se dégradent,
cette dégradation est représentée à deux niveaux : le niveau corporel et concret et le
niveau symbolique. Le symbole d’une Europe et plus généralement d’un Occident en
plein déclin, en plein suicide. Avec ses longues phrases lyriques, d’un ton très
mélodramatique, il en fait de lui-même et de son corps une description, une image de
l’Europe vieillissante et malade :
« J’étais pour la dixième fois peut-être depuis trois ans, victime de dyshidrose, qui se
manifestait sous la forme d’un eczéma bulleux. » p(206)
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
Ce désespoir qu’on retrouve partout dans Soumission, est caractérisé par le vide
dans la vie de François, son refus de vivre, et sans compter ses volontés de mourir tant
il ne trouvait pas de raison pour ne pas le faire. Sa conception décadente de la vie
nous fait penser au nihilisme. Cependant il est assez difficile de définir ce terme vaste
ayant été attribué à des champs divers. Le nihilisme peut être compris et définie de
plusieurs façons :
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
Le héros que Michel Houellebecq met en scène dans Soumission est en plein
désarroi. En effet, en plein questionnement sur son existence, François est troublé
devant des questions existentielles, il se remet en question et remet en question tout le
sens de la vie. C’est dans le vide que se traduit son sens de la vie. Nous remarquons
aussi, que c’est dans la soumission totale que le personnage pense réussir à trouver son
bonheur. Ce vide et cette soumission qui caractérisent tant la vie de notre protagoniste,
nous font penser au Mythe de Sisyphe. C’est dans ce mythe qu’on retrouve toute la
particularité de la personnalité du personnage.
« Les dieux avaient condamné Sisyphe à rouler un rocher jusqu’au sommet d’une
montagne d’où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque
raison qu’il n’est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir »7
a. Le monde absurde
Le premier est dans l’absurdité de la tâche qu’on inflige à Sisyphe. Le fait d’un
éternel recommencement de cette punition terrible, sans y avoir d’objectif logique à
atteindre au final, nous renvoie directement au monde absurde que décrit le
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
« La totalité des animaux, l’écrasante majorité des hommes vivent sans jamais
éprouver le moindre besoin de justification. Ils vivent parce qu’ils vivent et voilà tout […] » p
(45).
Cette réponse justifie à elle seule le trait qui caractérise si bien le mythe de
Sisyphe, c’est dans le même sens que se tiennent les propos de François qui est
convaincu de l’absurdité de la vie sans justification aucune.
Toutes les institutions présentes dans le texte, sont décrites par le personnage
comme étant dénuées de sens et de tout objectif réel, un peu comme cette tache inutile
et sans espoir, que Sisyphe est forcé de reproduire. Pour François :
« Les études universitaires dans le domaine des lettres ne conduisent comme on le sait
à peu près à rien » p(17),
Le récit gravite au tour d’un enjeu politique. Cette politique qui est en un sens,
le fil conducteur de l’histoire est décrite selon le personnage comme une perpétuelle
reproduction :
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
b. L’homme absurde
Nous remarquons dans le mythe que Sisyphe dans sa tâche répétitive semble
heureux. Ce bonheur est tiré du fait que ce dernier reste conscient de l’inutile et
absurde situation dans la quelle il se trouve .Sisyphe semble heureux car il n’est pas
tombé dans l’inconscience et l’indifférence. C’est donc, dans l’acceptation de son sort
que Sisyphe trouve le courage de continuer l’ascension de cette montagne.
« Donc, le bonheur selon Camus implique le choix d’être heureux. Pour ce faire,
l’homme doit rester conscient de son malheur causé par son incompréhension de l’existence
et du non-sens du monde. » 8
Si nous nous penchons sur la dernière partie de Soumission, nous allons nous
retrouver face à la même conception du bonheur que chez Sisyphe. François se
retrouve face à cette vérité pour le moins paradoxale. En effet il découvre :
« L’idée renversante et simple, jamais exprimée auparavant avec cette force, que le
sommet du bonheur humain réside dans la soumission la plus absolue » p(260).
Nous pouvons donc supposer que l’auteur, consciemment ou pas, a voulu d’un pas
implicite, reproduire le mythe de Sisyphe, en le superposant sur le parcours du
personnage. Nous pouvons encore enrichir notre analyse mais les quelques citations
8 H. VIKSE, l’absurde, le malheur et la révolte pour le bonheur dans Le Malentendu d’Albert Camus, Mémoire
de master, Université de Bergen, 2013.
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Chapitre deuxième : Eléments de la désillusion romanesque
auxquelles nous avons fait appel suffisent amplement à prouver la présence du mythe
dans le roman.
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Chapitre troisième :
Etant donné que le narrateur se trouve être un être fictif et qu’il soit lui-même
l’objet de son récit nous concluons donc qu’il est intradiégétique.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
Nous assistons à un narrateur qui en sait autant que le personnage, sur sa vie,
son passé, ses réflexions et sa vision du monde qui l’entour. Puisque dés l’entame de la
lecture, Houellebecq nous confronte à François, le personnage mis en scène qui se
laisse porter par de longues suggestions sur la vie, le monde et l’occident dans lequel il
est issu. Nous remarquons aussi les dialogues internes de ce dernier qui sont en
abondances dans le roman. Tout cela nous porte à croire qu’il s’agit bien comme le dit
G. Genette d’une focalisation interne :
« Mais tout cela était fini ; ma jeunesse, plus généralement, était finie. Bientôt
maintenant (et sans doute assez vite), j’allais devoir m’engager dans un processus d’insertion
professionnelle. Ce qui ne me réjouissait nullement. » p (16).
4 T. Todorov Les catégories du récit littéraire, Communication, n°8, seuil, Paris, 1966.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
« - Non, je sais bien qu’il n’y aura rien sur les chaines infos. Sur CNN peut-être,
si vous avez la parabole.
- J’ai essayé ces derniers jours ; rien sur CNN, rien sur Youtube non plus, mais ça
je m’y attendais.
- Là, à mon avis, c’est clair : ils ont vraiment peur que le Front national ne gagne
les élections. » p(66).
Le lecteur arrive à vivre les évènements qui s’y déroule dans l’histoire en même
temps que le personnage-narrateur, on déduit donc qu’il s’agit d’une « narration
simultanée » où le ce narrateur-personnage raconte ce qui ce passe devant ces yeux, il
se pose en commentateur et donne son avis sur ce qu’il relate :
« Marie Françoise hocha la tète comme si je venais d’exprimer une idée, et elle
soupesa, longuement, les conséquences […] » p(37).
« Elle plissa les yeux avec surprise, pendant quelques secondes j’eus l’impression
qu’elle se posait véritablement la question, et du coup moi aussi je me la posai, un bref
instant, avant de me rendre compte que je n’avais pas de réponse à cette question, pas
davantage qu’à aucune autre » p(41).
Nous pouvons encore citer d’autres exemples, pour étayer notre conclusion
quant à l’instance et à la focalisation du narrateur. Mais les quelques citations qui
viennent d’être mentionner, suffisent amplement à montrer la place qu’occupe ce
narrateur-personnage dans l’histoire, et la position qu’il adopte pour l’aborder.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
Le narrateur, cette entité indispensable dans un roman, qu’il soit dans l’ombre
ou en pleine lumière, qu’il participe directement ou indirectement à l’histoire, est
chargé de nous communiquer le monde narré, c'est-à-dire le fait de nous raconter
l’histoire. Toutefois, le narrateur a d’autres fonctions que celle de simplement raconter
l’histoire. On différencie ces fonctions selon les multiples aspects du récit auxquels ces
fonctions se rapportent.
6 Ibid., p 261.
7 Ibid., p 262.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
Nous prendrons la fonction idéologique comme point que nous étudierons, afin
de mieux cerner le monde du narrateur, et les rapports qu’il entretient avec lui. Le
cours de l’histoire est arrêté, et le récit continu dans des passages qui peuvent servir,
d’influence sur la connaissance que prend le lecteur sur les états internes de conscience
du narrateur.
Pour nous signifier son rapport au monde extérieur et la perception qu’il a des
sociétés occidentales, le narrateur, au moyen d’une maxime didactique brève mais
incisive nous informe sur la règle de conduite que suivent la plupart de ceux qui
terminent leurs études, ce qui est à l’opposé de sa philosophie à lui. Nous prenons un
exemple :
Le passage que nous venons de citer, nous indique la manière dont le narrateur
perçoit des occidentaux, qui désormais, sont dans l’adoration de l’argent et de la
richesse en pourchassant le succès, la réussite et l’ascension sociale. Le regard du
narrateur traduit son incompréhension totale et son mépris envers cette civilisation.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
arguments du genre « que celui qui n’a pas péché », etc. Ce n’était pourtant
pas bien compliqué, il suffisait d’appeler un enfant de sept ans – il l’aurait
lancée, lui, la première pierre, le putain de gosse. »p (272-273).
Pour signifier tout son mépris envers les hommes et leurs croyances, il s’attaque
à la religion, chrétienne, en parlant de Jésus, mais aussi à la religion juive en
comparant, Elohim (dieu en hébreu), à un sublime ordinateur. Même la femme en
prend pour son grade, en pensant qu’elle ne mérite aucunement le pardon pour avoir
commis un adultère.
Selon Gérard Genette, tout texte laisse entrevoir des indices de la narration,
dont l’analyse permettra de définir de façon précise, l’organisation du récit. C’est dans
l’optique de comprendre la structure et l’organisation du récit d’un roman de
désillusion, que nous allons essayer d’analyser le temps du récit dans Soumission. Il
est cependant clair, que pour atteindre notre objectif, nous nous centrerons que sur
quelques éléments qui nous paraissent les plus enclins à analyser.
Lorsque l’on parle du temps, dans l’univers du roman, il est très important de
bien distinguer les deux formes du temps qu’on y croise dans chaque récit. Il existe le
temps de l’univers représenté, qui se compte en années, mois, jours,…etc. Il existe
également le temps du discours, qui celui-là se compte en nombre de pages, de
paragraphe, … etc. Il existerait selon Gérard Genette trois éléments d’analyses :
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
« C'est-à-dire les relations de fréquence (ou plus simplement de répétition) entre récit
et diégèse. »10.
9 Ibid. p. 122.
10 Ibid. p. 145.
35
Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
souvent dans les romans de la désillusion, où le héros anticipe son avenir, souvent
pessimiste le personnage principal prédit son déclin et en même temps celui de la
société.
La pause sert aussi à décrire des œuvres d’art, que ce soit une statuette ou une
toile de peinture, c’est en ce lieu commun que se retrouvent l’art et la littérature.
Pourrait-on dire aussi, un lieu ou l’art de l’écriture rencontre d’autres formes d’art :
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
cachait ses seins de ses mains ; l’autre ne pouvait pas, elle tenait un
bouquet de fleurs des champs. Elle avait de jolis seins, et l’artiste
réussissait parfaitement ses drapés. Ça datait d’un peu plus d’un siècle et
ça me paraissait si loin, la première réaction était de restait interdit devant
cet objet incompréhensible. » p (67).
On y trouve énormément de pauses dans cette œuvre, mais celles qui priment
sont les descriptions des états internes du narrateur, et des monologues internes. Par
ses discours ce dernier ne s’adresse qu’aux narrataires et elles n’ont aucune valeur
dans le temps de l’univers représenté.
« Je n’étais nullement un spécialiste de Bloy. J’avais bien entendu été amené à parler
de lui, à l’occasion de mes recherches sur Huysmans, et à comparer leurs utilisations de la
langue […] » p (31).
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
Si nous avons choisi d’étudier le titre Soumission dans le chapitre consacré à l’analyse
de la narration, c’est parce que ce titre fonctionne comme un énoncé narratif qui
anticipe la fin du roman de Houellebecq d’où sa qualification de titre proleptique.
Le titre est à la fois partie d’un ensemble et désigne cet ensemble. Il doit être un
capteur d’attention et en même temps une introduction pour assouvir la curiosité du
lecteur.
Le titre est l’élément « paratextuel » le plus étudié, le plus importent et donc qui
pose le plus de problème comme le souligne Gérard Genette :
« davantage peut être que de tout autre élément du paratexte, la définition même du
titre pose quelques problèmes, et exige un effort d’analyse… » 11
C’est Claude Duchet qui donne le nom de « Titrologie » pour qualifier cette
discipline de la critique littéraire. Ce dernier le définit comme :
38
Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
Selon Roland Barthes, le titre doit être alléchant pour le lecteur et pour
que suscite en lui une vive curiosité, il est une petite introduction, une annonce
qui suggère la lecture de ce qui suit, et en même temps il doit s’y produire
comme une connexion entre le titre et sa suite.
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Chapitre troisième : La narration à l’œuvre de la désillusion
dorénavant, un musulman »p(298) plus encore c’est dans les dix dernières pages
du roman que nous découvrons le début d’une soumission totale des plus
grands pays d’Europe à l’islam « Bien sur, des partis musulmans nationaux
appartenaient déjà à des coalitions de gouvernements en Angleterre, en Hollande et
en Allemagne ; mais la Belgique était le deuxième pays, après la France, où le parti
musulman se retrouvait en position majoritaire. »p(278). Pour résumé notre idée
on dira simplement que c’est à la fin de l’histoire que le lecteur assiste à cette
soumission.
40
Conclusion générale
Conclusion générale
Au terme de cette modeste analyse, nous avons tenté d’étudier le roman Soumission
dans le but de déceler une poétique de la désillusion chez Michel Houellebecq. Etant
notre concept clé, la désillusion se veut une vision omniprésente dans le texte qui se
lézarde à travers le texte.
Dans le second chapitre, nous avons vu que la désillusion dans ce roman se lit à travers
les thématiques, notamment, du désespoir et de l’absurde pour mettre en œuvre un
environnement social et personnel en contraste avec le monde. Ceci nous motive à
convoquer les théoriciens de la sociologie littéraires à l’image de Lukacs.
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Bibliographie
Bibliographie
Corpus étudié :
- Houellebecq, Michel, Soumission, Flammarion, Paris, 2015 .
Ouvrages de référence :
-Biaggi, Valérie, Le nihilisme, Flammarion, Paris, 1998.
-Camus, Albert, Le mythe de Sisyphe, Gallimard, Paris, 1942.
-Collot, Michel, Le thème selon la critique thématique. In : communication, 47,
1988.
-Duchet, Claude, La fille abandonnée et La bête humaine, éléments de titrologie
romanesque. In : Littérature, N°12, 1979.
-Genette, Gérard Figure III, Seuil, Paris, 1972.
-Genette, Gérard, Seuils, Seuil, Paris, 1987.
-Goldmann, Lucien, Pour une sociologie du roman, Gallimard, Paris, 1964.
-Hamon, Philipp, Texte et idéologie, PUF, Paris, 1984.
-Lukacs, Gorges, La théorie du roman, Gonthier, Paris, 1963
-Lukacs, Gorges, Le roman historique, Gallimard, Paris, 1964.
-Pouillon, Jean, Temps et roman, Gallimard, Paris, 1964.
-Richard, Jean-Pierre l’Univers imaginaire de Mallarmé, Seuil, Paris, 1961.
-Routier, Yves, Introduction à l’analyse du roman, 2 éme édition, Dunod, Paris,
1996.
-Tanuay, Christian, Ashini ou Le Passage du « Demonique», thèse prestée en
vue de l’obtention de la Maitrise ès Arts, Faculté des Arts de l’Université
d’Ottawa, 1967.
-Todorov, T, Les catégories du récit littéraire, Communication, n°8, seuil, Paris,
1966.
-Viske, Henry, l’absurde, le malheur et la révolte pour le bonheur dans Le
Malentendu d’Albert Camus, Mémoire de master, Université de Bergen, 2013.
Sites internet:
-http://www.slate.fr/story/96947/universitaires-michel-houellebecq, consulté le
01-06-2016.