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Observations

Évaluations RAPPORT ANNUEL 2005


Propositions

Robert CHAPUIS Jean-Marie SCHLÉRET


Rapporteur général Président
Observatoire national
de la sécurité
des établissements scolaires
et d’enseignement supérieur

Rapport annuel 2005


Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

3
Sommaire

Rapport 2005

Introduction Engagement d’un 4ème mandat : approche globale


de la sécurité et dossiers spécifiques, chantiers nouveaux
et consolidation d’acquis 5

Les outils Les accidents dans les établissements d’enseignement (BAOBAC) 7


d’observation La base de données sécurité des établissements ESOPE : 23
principaux résultats

Les dossiers La sécurité incendie


2005 - Les exercices d’évacuation incendie 33
- Les systèmes de sécurité incendie 39
L’accueil des personnes en situation de handicap : 45
accessibilité et sécurité
Les dérogations accordées aux élèves mineurs pour travail 57
sur machines dangereuses
Les risques majeurs
- L’évolution de la mise en place des PPMS 61
- Le risque sismique 65
- La prévention et le pilotage des situations de crises profondes 79
Le guide de surveillance des équipements et matériels sportifs 81

Propositions 91

Le rapport L’activité des instances 93


d’activité Les activités extérieures de l’Observatoire 96

Les annexes La base de données ESOPE : tableaux 2004-2005 99


Les contrôles et les vérifications périodiques 129
Article de P. LAGADEC : “Sécurité collective et nouvelles menaces : 135
des résistances à dépasser, des chemins à ouvrir”
Le décret constitutif de l’Observatoire 151
Les membres de l’Observatoire 153
Les membres des commissions 157
La table des sigles 159
3
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

Engagement d’un quatrième mandat :


approche globale de la sécurité et dossiers spécifiques,
chantiers nouveaux et consolidation d’acquis
Lorsqu’en mars 2005 le ministre de l’Education natio- sur les résultats de notre base de données ESOPE qui
nale, de l’enseignement supérieur et de la recherche enregistre cette année de nouveaux progrès puis-
a installé les membres de l’Observatoire pour l’exer- qu’elle recense les informations fournies par près de
cice d’un nouveau mandat, il n’a pas manqué de rap- 40% de collèges et lycées. Pour ce qui concerne la
peler la place importante de cette instance reconnue prévention des risques majeurs est constatée une
dans la chaîne de responsabilité collective face à la avancée significative des plans particuliers de mise
question majeure de la sécurité. en sûreté dans le second degré. Dans le premier degré,
une enquête auprès des inspections académiques per-
Depuis quelques années déjà ont été ouverts de nou- met dès cette année de mieux cerner l’effort réalisé
veaux chantiers de prévention, notamment en matière dans un certain nombre de départements où les
de risques majeurs et d’accueil des personnes en responsables académiques se sont fortement mobili-
situation de handicap dans les établissements d’en- sés en lien étroit avec les mairies qui ont bien voulu
seignement. Il se trouve que notre 4e mandat coïn- s’impliquer.
cide précisément avec des textes législatifs et régle-
mentaires de première importance dans ces deux Parmi les nouveaux thèmes abordés par l’Observa-
domaines. toire, il convient de relever le risque sismique, objet
tout récemment d’un plan national de prévention, qui
En application de la loi de modernisation de la sécu-
ne nous fait évidemment pas perdre de vue le danger
rité civile a été institué un conseil national chargé
tempête et les enseignements de décembre 1999.
d’évaluer l’état d’avancement de la connaissance et
Dans le présent rapport se trouve également mise en
des mesures de prévention face aux risques. Un arrêté
évidence la question de la gouvernance des nouveaux
vient de désigner le président de l’Observatoire en
risques. Ce thème a été abordé de façon concrète lors
tant que membre associé de cette nouvelle instance.
d’un séminaire expérimental, organisé par l’Observa-
D’autres textes découlant des lois de modernisation
toire avec le concours de l’Ecole Supérieure de l’Edu-
de la sécurité civile et de santé publique concernent
cation Nationale, consacré au pilotage des situations
très directement l’Education nationale. Il s’agit de la
de crise profonde et animé par Patrick LAGADEC. Dans
sensibilisation à la prévention des risques, des mis-
la mesure où le secteur de l’éducation nationale et
sions de premiers secours et d’un apprentissage des
de l’enseignement agricole représente sans doute la
gestes élémentaires de premiers secours. L’Observa-
plus grande concentration d’activités collectives ras-
toire qui voit dans de ces avancées un résultat de son
semblant des publics vulnérables, il est inévitable-
action souhaite que la communauté éducative puisse
ment plus exposé que d’autres à une multitude de
disposer de textes clairs comportant à la fois la
risques. Et de ce simple fait, l’effort en matière de
dimension pédagogique et les précisions sur les orga-
prévention doit pouvoir se situer à la hauteur des
nismes habilités.
enjeux.
En application de la loi pour l’égalité des droits et
des chances, la participation et la citoyenneté des Les contributions de l’Observatoire se déclinent donc
personnes handicapées, les décrets concernant en à bien des niveaux et dans de nombreux domaines.
particulier la scolarisation et les parcours de forma- L’organisation de notre travail en commission s’est
tion ainsi que l’accessibilité du cadre bâti, consti- efforcée de mieux en tenir compte dans le programme
tuent une base d’appui à notre travail de réflexion du 4ème mandat. Tout d’abord par la consolidation
pour de meilleures conditions d’accueil. La nouvelle et l’actualisation des acquis de base. C’est dans cet
commission créée à cet effet rassemble les principaux esprit que dans les dossiers de ce rapport sont pré-
acteurs concernés par cette question qui depuis 2002 sentés l’outil pédagogique amélioré des exercices d’é-
a pris rang de priorité nationale. Le dossier qui lui vacuation incendie, le mode d’emploi concret du sys-
est consacré prend largement appui sur des visites de tème de sécurité incendie, le guide de surveillance
terrain et des réalisations particulièrement intéres- des équipements et matériels sportifs. En partie
santes. annexe se trouve également détaillée la liste des
contrôles et vérifications périodiques à effectuer sur
Les dossiers spécifiques qui s’inscrivent dans les nou- les différents équipements et matériels où la sécu-
veaux chantiers ouverts par l’Observatoire s’appuient rité est en jeu. Pour ce qui regarde les risques parti-
5
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

culiers encourus par les élèves dans telle ou telle l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur
situation quotidienne, est traitée en dossier spéci- et de la recherche, l’Observatoire réitère sa
fique la question des dérogations pour travail sur demande de bilan annuel de l’avancée de ses pro-
machines dangereuses. positions avec l’ensemble des directions et servi-
ces de l’administration centrale. Il devrait en aller
Dans les grandes séries de questions touchant à la
de même en ce qui concerne les regroupements
sécurité quotidienne, de l’accidentologie observée
nationaux des collectivités territoriales. Au
avec de plus en plus de précision à travers la base de
moment où se dessine un renforcement de la par-
données BAOBAC aux principaux enseignements tirés
ticipation effective des collectivités territoriales
de la base ESOPE, les analyses prennent d’autant plus
à ses travaux, l’Observatoire s’efforcera à son tour
de poids qu’elles s’inscrivent dans la vision globale
de consacrer du temps à des rencontres-bilans
d’une culture de la sécurité que l’Observatoire capi-
avec les instances tant de l’AMF, des maires de
talise depuis 11 ans avec le précieux concours de tou-
villes moyennes et de grandes villes, des commu-
tes ses composantes. Ceci nous a conduit à ne pas
nautés urbaines pour ce qui concerne les commu-
nous contenter d’approches exclusivement théma-
nes, que de l’ADF et de l’ARF pour ce qui concerne
tiques et à réactiver un travail de veille avec des com-
les départements et les régions ainsi que de la
missions pour le premier degré, pour l’enseignement
Conférence des présidents d’universités.
professionnel et pour l’enseignement supérieur.
En présentant sommairement ici les grandes lignes
Les approches thématiques elles-mêmes ne se con-
de ce 10ème rapport annuel et en rappelant les orien-
tentent d’ailleurs pas d’enquêtes questionnaires. Les
tations essentielles de l’Observatoire prenant en
nombreuses visites de terrain permettent d’illustrer
compte les droits et les obligations des élèves, des
concrètement les avancées, les questions qui se
personnels et des parents en matière de sécurité, de
posent et les difficultés auxquelles se heurtent tout
sensibilisation et de formation à la prévention, ce
autant les acteurs du champ de l’enseignement que
préambule se doit de souligner la part active prise
les maîtres d’ouvrage en charge des bâtiments et des
par l’ensemble des composantes de l’Observatoire.
équipements. De telles visites peuvent être complé-
Sans les compétences très diverses, la force des
tées utilement par des journées départementales, aca-
convictions exprimées et l’engagement déterminé de
démiques ou inter-régionales dans lesquelles l’Ob-
ses membres, des animateurs et rapporteurs de com-
servatoire exercerait à la fois un rôle fédérateur et
missions, des experts et consultants, de l’ensemble
dynamisant. Ce qui en retour permettrait d’enrichir
des institutions et organisations associées qui nous
notre perception concrète des vécus quotidiens dans
apportent leur précieux concours, une mission aussi
le domaine de la sécurité.
complexe et lourde, mais combien essentielle et pas-
Au niveau national, à l’occasion de la remise du sionnante n’aurait pas pu être conduite avec autant
rapport 2005 à M. Gilles de Robien, Ministre de de continuité depuis 11 ans.

6
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les accidents dans les établissements d’enseignement

Depuis 1995, l'Observatoire propose dans chacun de apportée avec la mention pour chaque accident d’un
ses rapports une étude sur la nature des accidents indice de gravité.
corporels dont sont victimes les élèves lors de leurs
activités scolaires. Cette base de données, réalisée La remontée des informations
grâce à l'implication des établissements, ne s'appa-
rente en aucun cas au recensement exhaustif des acci- Le total des dossiers saisis dans la base BAOBAC est
dents survenus dans l'année scolaire. Vaste enquête, de 60 342 pour 58 271 en 2004. Cette évolution est
elle constitue un outil d'observation permettant d'a- particulièrement perceptible dans le primaire avec
nalyser leur type et d’alerter le cas échéant sur cer- 27288 accidents recensés et étudiés pour 24 879 en
taines circonstances "à risques". Rappelons que l'Ob- 2004 et 18 269 en 2003. Le total national de la base
servatoire ne prend en compte que les accidents ayant BAOBAC dans le secondaire (éducation nationale)
eu pour conséquence, a minima, un acte médical reste stable avec 28 883 (28 710 dossiers l'année der-
(consultation, soin, radio…). Cette année, la notion nière) tout comme celui des dossiers dans les éta-
d’accident grave concerne une hospitalisation d’au blissements de l'enseignement agricole avec 3 410
moins une nuit et non plus 48 heures comme les remontées (3 500 remontées l’année dernière). La
années précédentes. base comporte également 761 dossiers d’accidents
émanant de l'enseignement supérieur (accidents d'é-
La méthode pour l'année scolaire tudiants). En évolution régulière, les données de ce
2004/2005 niveau d’enseignement seront étudiées l’année pro-
chaine.
Comme les années précédentes, les établissements
secondaires et les établissements d'enseignement Les remontées permettent de mener une exploitation
supérieur peuvent accéder directement à la fiche de statistique fiable mais il est encore anormal de cons-
saisie des accidents sur le réseau Internet alors que tater que sur les 20 000 dossiers mentionnant le
les inspections académiques saisissent les déclara- département de localisation, une dizaine d’inspec-
tions émanant des établissements du primaire. L’an- tions académiques déclarent moins de 20 accidents
née prochaine, les dossiers seront directement éta- dans leurs écoles alors que d’autres en ont recensés
blis par les écoles et une précision importante sera plus de 500.

Les accidents dans l’enseignement primaire


27 288 dossiers d’accidents ont été ouverts durant La répartition des accidents en fonction de la situa-
l’année 2004/2005. tion est la suivante :
Les établissements ayant accueilli 6 316 766 élèves
à la rentrée 2004, la fréquence d’accident en primaire Situation Sortie éducative Classe
est de 0,43%, soit 1 accident pour 232 élèves. habituelle Voyage transplantée
26 080 674 275
Nombre Nombre Fréquence
d’accidents d’élèves 96,5% 2,5% 1%
recensés inscrits2
Pré-élémentaire 7 946 2 509 471 0,32%
Si l'on s'attache au sexe des élèves accidentés,
Elémentaire 18 209 3 759 585 0,48% sachant qu’à la rentrée 2004 la répartition des élè-
ves inscrits est de 49% de filles et 51% de garçons,
AIS 1 297 47 710 0,62%
on note que les garçons sont sur-représentés avec
61% sur l’ensemble des accidents recensés en situa-
La fréquence d’accident est plus élevée dans les clas-
tion habituelle pour la maternelle et 58% pour les
ses élémentaires qu’en maternelle. Les classes AIS
classes élémentaires.
ont la fréquence la plus importante.

1 Classes d’initiation, d’adaptation et d’intégration scolaire


2 Source : Repères et références statistiques - Edition 2004
7
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La nature de l'activité en situation habituelle


Nature de l’activité PS MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2
Gymnastique 24,9% 24,3% 19,5% 9,6% 12,6% 10,1% 13,2% 10%
Athlétisme 16,3% 13,1% 12,8% 17,3% 17,2% 16,2% 14,7% 16,8%
Jeux pré-sportifs 10% 10,3% 12,8% 13,6% 9,5% 7% 7,8% 6,7%
Natation 0% 0,9% 6,3% 15,5% 13,6% 8,6% 4,1% 3,4%
Sports collectifs 0,5% 0,5% 2,7% 10,7% 3,7% 10,7% 26,6% 30,1%

La majorité des accidents surviennt en dehors des Les principaux lieux de survenance en EPS en pré-
activités d’éducation physique et sportive. Celles-ci élémentaire sont :
représentent 8,9% des accidents en préélémentaire - la salle de motricité pour 48%,
et 18 % en élémentaire. - le gymnase pour 14,7%,
On peut noter le taux important d’accidents survenus - la cour-terrain de récréation pour 10,9%,
en natation en classes de CP et CE1. - la salle de jeu pour 8,4%.
En EPS, les filles sont majoritaires du CE2 au CM2. Les principaux lieux de survenance en élémentaire sont :
Si l’on s’attache aux accidents hors EPS, l’écart est - le gymnase pour 33%,
beaucoup plus marqué entre les sexes pour l’élémen- - la cour-terrain de récréation pour 19,9%,
taire (62% de garçons en CP et CE1). Le moment de
- le terrain de sport pour 18,2%,
survenue est la récréation pour 71,5%. Un autre élève
est concerné dans 40% des accidents hors EPS. - la piscine pour 8,9%.
Si l’on regarde la totalité des accidents qui ont lieu
Le lieu de survenue en situation en piscine (soit 254 accidents), 60% surviennent au
habituelle niveau du bassin et 40% au niveau des abords.
- Les accidents qui ont lieu dans la cour et le terrain
de récréation sont majoritaires tant en maternelle
La localisation des dommages
qu’en élémentaire et augmentent avec l’âge. corporels en situation habituelle
- Le CP est le niveau pour lequel le % d’accidents dans De la petite section de maternelle au CE1, les locali-
les sanitaires est le plus élevé. sations les plus fréquentes sont la face, les dents puis
le crâne.
Les principaux lieux hors EPS en préélémentaire et
en en élémentaire sont les suivants : Du CE2 au CM2, les dommages aux chevilles sont plus
nombreux que ceux au crâne (en EPS, ils sont majo-
PS MS GS ritaires).
Cour/terrain 64% 77,4% 80,4% Notons que les accidents dans les sanitaires touchent
de récréatio majoritairement la face en maternelle et les doigts en
Salle de classe 16,3% 9,9% 8,7% élémentaire. Une porte intervient dans 38,5 % des cas.
Couloirs 5,4% 3,4% 2,1%
La nature des lésions en situation
Sanitaires 4,7% 1,2% 1,9%
habituelle
Structure de jeux 2,7% 2,8% 3,3%
En maternelle et au CP, les plaies sont majoritaires.
Du CE1 au CM2, les traumatismes des os et/ou des arti-
CP CE1 CE2 CM1 CM2 culations augmentent rapidement en fonction de l'âge.
Cour/Terrain 83% 84,5% 86,2% 85,6% 86,3% Il a été recensé :
de récréation
- 39 accidents respiratoires dont 8 ont eu lieu lors
Salle de classe 5,8% 4,6% 3,4% 4% 4,1% d’activités sportives,
Sanitaires 3,7% 3,4% 3,3% 2,6% 2,4% - 3 accidents cardiaques dont 1 en activité sportive
(course),
Couloirs 3,2% 2,7% 2,4% 3,5% 2,3%
- 33 cas de brûlures avec 14 atteintes au niveau des
Escaliers 1,7% 2,2% 1,9% 2,4% 2,5% yeux.
8
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les accidents en sortie-voyage-classe Ce % est en très forte augmentation par rapport aux
années précédentes : 1% pour 24 879 accidents en
transplantée 2003/2004, 1,3% pour 18 269 accidents en
58% des accidents ont eu lieu lors d’activités sporti- 2002/2003 car la notion d’accident grave concerne
ves et de pleine nature. Celles citées sont : désormais une hospitalisation d’au moins une nuit.
- les activités de pleine nature pour 23,3%, Le % d’accidents graves par rapport au nombre d’ac-
- les sports collectifs pour 7%, cidents du niveau est le plus élevé en grande section
- la natation pour 6,1%, de maternelle :
- l’athlétisme pour 5,4%.
Si l'on s'attache au sexe des élèves accidentés, les PS MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2 AIS
garçons sont majoritaires en préélémentaire, les filles
2,2%3,2% 3,4% 2,8% 2,7% 2,7% 2% 2,2% 2,8%
sont majoritaires pour tous les niveaux élémentaires
en EPS et en CE1 et CE2 hors EPS.
6,2% des accidents graves surviennent lors de sor-
Les principaux lieux de survenance sont : ties/voyages/classes transplantées.
- la pleine nature pour 24,4%,
Le % d’accidents graves en fonction de la situation
- le terrain de sport pour 7,1%, est le suivant :
- la cour-terrain de récréation pour 5,8%,
- la piscine pour 4,1%, Situation Sortie éducative Classe
- le gymnase pour 4,1%. habituelle Voyage transplantée
Les accidents en piscine (38) surviennent pour 42%
2,4% 3,9% 5,5%
au niveau du bassin et pour 58% aux abords.
En préélémentaire, les localisations des dommages
corporels les plus fréquents sont la face, le crâne puis 13,8 % des accidents graves surviennent en EPS.
les dents.
Le % d’accidents graves sur l’ensemble des accidents
En élémentaire, les localisations les plus fréquentes en EPS est plus faible que celui sur l’ensemble des
sont la cheville, le poignet puis le genou. accidents hors EPS (1,9% pour 2,6% en situation
habituelle et 3,5% pour 5,5% en sortie/voyage/classe
En petite et moyenne sections, les plaies sont majori-
transplantée). Il faut cependant signaler que 3% des
taires. Pour les autres niveaux, les lésions majoritaires
accidents survenus en gymnastique sont graves.
sont les traumatismes des os et/ou des articulations.
On note 7 accidents respiratoires graves (dont 1 en
5 accidents respiratoires ont été recensés dont 4 en
EPS) et 1 accident cardiaque grave.
activités sportives et de pleine nature.
Les localisations des dommages corporels dans les
Un autre élève est concerné dans 16,4% des cas.
accidents graves nous montrent que :
- le crâne est concerné dans 27,9% des dommages
La gravité corporels recensés,
664 hospitalisations ont été déclarées, soit 2,4% du - le bras et l’avant-bras dans 19,6%,
total des accidents. - la face dans 13,6%.

9
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les accidents au collège (éducation nationale)


17 077 dossiers d’accidents ont été ouverts durant Si l’on s’attache aux accidents hors EPS, l’écart est
l’année 2004/2005. beaucoup plus marqué entre les sexes : plus de 65%
de garçons. Les moments de détente (récréation,
Les établissements ayant accueilli 3 301 800 élèves
heure du déjeuner) et l’interclasse sont les plus repré-
à la rentrée 2004 (y compris SEGPA), la fréquence
sentés (71,6% des accidents hors EPS).
d’accident dans le premier cycle est de 0,51%, soit 1
accident pour 196 élèves. Un autre élève est concerné dans 43% des accidents
hors EPS en situation habituelle.
Nombre Nombre Fréquence
d’accidents d’élèves Le lieu
recensés inscrits3 Les principaux lieux de survenance en EPS sont :
6ème 4 887 790 392 0,62% - le gymnase pour 61,7 %
5ème 4 134 786 545 0,53% - le terrain de sport pour 25,5 %
SEGPA 536 105 683 0,51% Les principaux lieux hors EPS renseignés sont les sui-
4ème 4 059 813 588 0,50% vants :
3ème 3 461 795 987 0,43% Cour/Terrain de récréation 3 625 54,5%
Couloirs 821 12,4%

La fréquence d’accident est plus élevée en 6ème avec Escaliers 758 11,4%
un accident pour 161 élèves. Salle de classe 417 6,3%
La répartition des accidents en fonction de la situa- Atelier 131 2%
tion est la suivante :
Sanitaires 116 1,7%
Situation Sortie éducative Stage Réfectoire 108 1,6%
habituelle Voyage
16 426 375 83
On note que :
97,3% 2,2% 0,5%
- Le % d’accidents qui ont lieu dans la cour et le ter-
rain de récréation diminue en suivant la courbe de
l’âge (59,8% des accidents en 6ème à 46,8% des
Si l'on s'attache au sexe des élèves accidentés, accidents en 3ème). Il est de 48,2% en SEGPA.
sachant qu’à la rentrée 2004 la répartition des élè-
ves inscrits est de 49% de filles et 51 % de garçons, - La 4ème est le niveau pour lequel le % d’accidents
on note que les garçons sont plus nombreux avec 56% dans les sanitaires est le plus élevé (2,5%).
sur l’ensemble des accidents recensés. - Les accidents en atelier représentent 5,2 % des acci-
dents survenus en 3ème et 14,8% en SEGPA. Ils ont
La nature de l’activité eu lieu en stage à 18% pour la 4ème, à 7,3% pour
la 3ème et à 8,7% pour les SEGPA.
Avec 60%, l'EPS demeure l'activité au cours de
laquelle survient le plus d'accidents pour tous les
niveaux, à l'exception des SEGPA. Les circonstances matérielles
En EPS, un ballon intervient dans 12,9% des ac-
De la 6ème à la 3ème, les sports les plus fréquem-
cidents, un équipement sportif dans 6,6%.
ment concernés sont la gymnastique pour 19%, le
hand-ball pour 12% et le basket-ball pour 11%. En Hors EPS, une porte intervient dans 3,1% des ac-
ce qui concerne les SEGPA, c’est le football qui est le cidents, un ballon dans 2,6%, le bâtiment dans 1,8%
sport le plus représenté, avec 21% des accidents. et une machine/outil dans 1,1%.
Il faut noter que les filles sont plus accidentées que Les accidents avec machine/outil ont eu lieu en stage
les garçons de la 6ème à la 4ème : elles représentent à 33% pour la 4ème, à 13,8% pour la 3ème et à 12%
52% des accidents en EPS. pour les SEGPA.

3 Source : Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche - Année 2005 - Total France - Public et privé
10
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La localisation des dommages Le % d’accidents graves par rapport au nombre d’ac-


cidents du niveau est le plus élevé en SEGPA :
corporels
En EPS, la classification par ordre d’importance des
localisations les plus fréquentes recensées est iden- 6ème 5ème 4ème 3ème SEGPA
tique pour tous les niveaux. 3% 3,7% 3,9% 3,5% 4,3%

Cheville 2 265 21,4%


Doigt 1 521 14,4% Les garçons sont sur-représentés (plus de 70% des
accidents graves) alors qu’ils représentaient 56% sur
Poignet 1 090 10,3% l’ensemble des accidents.
Genou 908 8,6% 5,9% des accidents graves surviennent lors de sor-
ties/voyages/classes transplantées.
La nature des dommages corporels 0,7% des accidents graves surviennent en stage.
Les lésions les plus fréquentes sont très largement Le % d’accidents graves en fonction de la situation
les traumatismes des os et/ou des articulations que est le suivant :
ce soit en EPS (86%) et hors EPS (65%). Les plaies
sont ensuite les lésions les plus répandues et concer-
Situation Sortie éducative Classe
nent 6% des accidents en EPS et 20% hors EPS.
habituelle Voyage transplantée
Il a été recensé :
3,4% 9,1% 4,9%
- 44 accidents respiratoires dont 28 lors d’activités
sportives,
52,2% des accidents graves surviennent en EPS.
- 6 accidents cardiaques ont été recensés dont 5 en
activité sportive, Le % d’accidents graves sur l’ensemble des accidents
en EPS est plus faible que celui sur l’ensemble des
- 75 cas de brûlures ont été recensés avec 44 attein- accidents hors EPS (3% des accidents en EPS sont
tes au niveau des yeux. Les lieux de survenue les graves et 4,3% hors EPS).
plus fréquents sont l’atelier (22 cas de brûlures), la
classe (14 cas) et les locaux scientifiques (13 cas). 5 accidents respiratoires (dont 3 en EPS) et 1 ac-
cident cardiaque ont entraîné une hospitalisation.
La gravité Les localisations des dommages corporels dans les
accidents graves nous montrent que :
569 hospitalisations ont été déclarées, soit 3,3% du
total des accidents. - le crâne est concerné dans 17,7% des dommages
corporels recensés,
Ce % est en forte augmentation par rapport à l’an-
née précédente (2,1% pour 16 203 accidents) car la - le bras et l’avant-bras dans 13,8% des cas,
notion d’accident grave concerne désormais une - la jambe et la cuisse dans 9,6% des cas.
hospitalisation d’au moins une nuit.

11
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les accidents au lycée (éducation nationale)


11 420 dossiers d’accidents ont été ouverts durant Les principaux lieux hors EPS renseignés par classe
l’année 2004/2005. sont les cours/terrains de récréation et les escaliers
Si l'on s'attache aux accidents en atelier par rapport
Nombre Nombre Fréquence au nombre total d'accidents recensés par classe, on
d’accidents d’élèves observe une augmentation avec le niveau. Ils ont lieu
recensés inscrits4 en stage à 4,8% en 2nde, à 3,1% en 1ère et à 5,4%
Seconde 1 689 530 416 0,32% en terminale.
Première 1 633 489 829 0,33%
Les circonstances matérielles
Terminale 1 680 495 278 0,34%
En EPS, un ballon intervient dans 22,6% des acci-
CAP 1 121 90 401 1,24% dents.
BEP 3 790 428 920 0,88% Hors EPS, une porte intervient dans 6,5% des acci-
BAC PRO 1 507 183 790 0,82% dents, une machine/outil dans 4,1%, un matériel de
laboratoire dans 3,1%, un ballon dans 2,4 %.
La fréquence des accidents est beaucoup plus impor- La localisation des dommages corporels
tante dans l'enseignement professionnel, la plus éle-
vée étant en CAP (1 accident pour 80 élèves). En EPS, la classification par ordre d’importance des
localisations les plus fréquentes recensées est iden-
En lycée d’enseignement général tique pour tous les niveaux.

et technologique Cheville 1 119 28,3%


La répartition des accidents en fonction de la situa- Doigt 755 19,1%
tion est la suivante :
Genou 908 8,6%

Situation Sortie éducative Stage


habituelle Voyage La nature des lésions
10 334 180 700 Les lésions les plus fréquentes sont très largement
92,2% 1,6% 6,2% les traumatismes des os et/ou des articulations que
ce soit en EPS (91 %) et hors EPS (63 %). Les plaies
sont ensuite les lésions les plus répandues et concer-
La nature de l’activité nent 4,6% des accidents en EPS et 23,6% hors EPS.
Avec 76,8%, l'EPS demeure l'activité au cours de Il a été recensé :
laquelle surviennent le plus d'accidents pour tous les - 7 accidents respiratoires en sport,
niveaux. Le % augmente avec la scolarité (de 72,7% - 2 accidents cardiaques en sport,
en seconde à 81,2% en terminale).
- 61 cas de brûlures ont été recensés avec 29 attein-
Les sports les plus fréquemment concernés sont le tes au niveau des yeux, 12 à la main. Les lieux de
volley-ball pour 18,9%, le basket-ball pour 14,6%, le survenue les plus fréquents sont les locaux scienti-
hand-ball pour 13,6% et la gymnastique pour 11,2% fiques (37 cas de brûlures) et l’atelier (14 cas).
(sauf en seconde pour laquelle la gymnastique est en
En ce qui concerne les machines, les accidents ont
deuxième position avec 15%).
entraîné une lésion à la main dans 19 dossiers.
Si l’on s’attache aux accidents hors EPS, le moment
le plus représenté est la récréation en 2nde et les La gravité
activités pédagogiques en 1ère et terminale.
94 hospitalisations ont été déclarées, soit 1,9% du
total des accidents dans l’enseignement général et
Le lieu technologique.
Les principaux lieux de survenance en EPS sont :
Ce % est en légère augmentation par rapport aux acci-
- le gymnase pour 68,4%, dents recensés l’année précédente (1,7% pour 5 191
- le terrain de sport pour 24,3%. accidents).
4 Source : Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche - Année 2005 - Total France - Public et privé
12
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

En lycée professionnel commission chargée d’étudier la base de données


2005 a travaillé plus précisément cette année sur les
La filière professionnelle au niveau des lycées fera accidents dans les établissements agricoles, riches en
l’objet d’un dossier particulier l’année prochaine. La formations professionnelles.

Les accidents dans l’enseignement agricole


Caractéristiques Situation Stage Sortie Classe
Il accueille les élèves de la classe de 4ème aux for- habituelle éducative transplantée
mations post-baccalauréat. Voyage

Cet enseignement, à dominante technologique et pro- 2 750 416 150 28


fessionnelle, compte 152 788 inscrits (public et privé) 82,2% 12,5% 4,5% 0,8%
– classes supérieures et jeunes apprentis non com-
pris – le nombre d’inscrits des classes préparatoires Les dommages corporels les plus fréquents sont les
aux grandes écoles et de techniciens supérieurs s’é- traumatismes os/articulations – quels que soient le
levant à 19 587. niveau et la situation, en EPS et hors EPS – puis les
Les filières professionnelles (CAP, BEP, BAC PRO) plaies.
représentent près de 61% des effectifs du second Les accidents touchent majoritairement la cheville,
degré en 2004-2005. les doigts, le genou et le tronc.
La filière BTA a été intégrée à la filière BAC PRO pour
l’année 2004-2005. Les accidents en sortie éducative-
voyage-classe transplantée
Analyse de l’ensemble des données
Le plus grand nombre d’accidents survient après
3 410 dossiers d’accidents ont été ouverts durant l’an- 17H30 et touche majoritairement la cheville et le
née 2004-2005. genou.
La répartition des accidents par niveau scolaire, au Ils ont lieu en majorité en pleine nature.
regard du nombre d’élèves inscrits est la suivante :
Il n’y a pas de circonstance matérielle déclarée dans
Nombre Nombre Fréquence
71,3% des accidents. Un animal est concerné dans
d’accidents d’élèves 5,7 %, un équipement sportif dans 5,7% également,
recensés inscrits5 une machine dans 2,5%. Un autre élève est concerné
dans 8 % des cas.
4ème 254 14 178 1,79%
4 accidents ont nécessité une hospitalisation (soit
3ème 333 19 706 1,69% 2,3%).
CAP 200 7 461 2,68%
BEP 1 188 55 940 2,12%
Les accidents en situation habituelle
BAC PRO / BTA 340 29 385 1,16%
Le plus grand nombre d’accidents survient après
17H30 pour tous les niveaux sauf pour les CAP pour
Seconde 291 8 575 3,39% lesquels la tranche horaire 10H-10H30 est la plus fré-
1ère techno et S 410 8 297 4,94% quente.

Terminale 331 8 560 3,87% Les lieux de survenance


techno et S
Le terrain de sport et le gymnase comptabilisent, quel
que soit le niveau scolaire, le plus grand nombre d’ac-
C’est dans la filière générale et technologique que cidents. Ce nombre augmente très significativement
la fréquence d’accident est la plus élevée avec un de la 4ème à la terminale.
pic en classe de 1ère (1 accident pour 20 élèves
inscrits). Les lieux où surviennent les accidents les plus fré-
quents sont ensuite la cour et le terrain de récréa-
La répartition des accidents en fonction de la situa- tion pour les 4ème, 3ème et 1ère année de CAP, les
tion est la suivante : couloirs et escaliers pour les 2nde, 1ère BEP et der-
5 Source : DGER - Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et de la ruralité - octobre 2004
13
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

4ème 3ème CAP1 CAP2 BEP1 BEP2 BAC PRO1BAC PRO2 2nde 1ère Term
Terrain de sport/Gymnase 38,6% 46% 51,2% 45,6% 42,5% 52,2% 53,3% 65,7% 54,2% 60,6% 63,7%
Cour/Terrain de récréation 12,9% 16,4% 9,3% 1,75% 6,7% 6,1% 5,3% 6,1% 7,2% 5,3% 5,3%
Salle de classe 8,9% 5,9% 4,7% 3,5% 5,6% 3,3% 2,7% 2% 0,8% 2,9% 3,6%
Couloirs/Escaliers 7,4% 8,6% 9,6% 9% 5,8% 8,8% 3,3% 4% 10% 8,5% 6%
Internat/Dortoirs 7,4% 5,9% 5,8% 3,5% 6,5% 4,5% 6,7% 7,1% 9,2% 5,6% 7,5%
Atelier 5,9% 1,4% 1,2% 1,75% 3,75% 2,8% 0,7% 2% 0,8% 0,3% 0,4%
Exploitation agricole 4,5% 0,9% 1,2% 3,5% 3,5% 4,3% 8% 4% 0,8% 0,9% 0,4%
Centre équestre 4,5% 2,7% 4,7% 1,75% 7,3% 4% 6,7% 6,1% 7,2% 3,8% 1,4%

nière année de CAP, l’exploitation agricole pour la Les dommages corporels se situent pour 16% à la che-
1ère année de BAC PRO (qui en relève le % le plus ville, 14% aux doigts, 10% au tronc, 9% à la face
élevé parmi les niveaux), les dortoirs et internats pour ainsi que 8% au genou. S’agissant spécifiquement des
la 2ème année de BAC PRO. accidents en atelier, les localisations des dommages
corporels sont les yeux pour 26,8%, les doigts et la
La 4ème est le niveau pour lequel le % d’accidents
main pour 26,8%, les orteils et le pied pour 12,5%.
en atelier est le plus élevé.
Un autre élève est concerné dans 18,6 % de ces accidents.
En ce qui concerne les accidents en centre équestre, c’est
la 1ère année de BEP qui présente le % le plus élevé. Si l’on s’attache aux circonstances matérielles, un ani-
mal est concerné dans 10 % des accidents hors EPS,
Enfin, comme l’année précédente, la seconde présente le
une machine/outils intervient pour 3,7%. La répar-
plus grand % d’accidents dans les internats et les dortoirs.
tition par niveau est la suivante :
les accidents en EPS Machine/outils Animal
Les sports collectifs sont majoritaires pour tous les
4ème 5,5% 7,1%
niveaux.
3ème 0,9% 2,6%
Les dommages corporels se situent pour 25% à la che-
ville, 18% aux doigts, 12% au genou ainsi que 6,5% CAP 1 5% 17,5%
au tronc. CAP 2 3,1% 34,4%
En termes de gravité (hospitalisation), 27 accidents BEP 1 5,7% 12,4%
ont été recensés (soit 1,9% des accidents de sport).
Le plus grand nombre d’accidents graves survient au BEP 2 3% 11,9%
rugby et au football. BAC PRO 1 11,7 3,3%

Les accidents hors EPS BAC PRO 2 2,8 11,1%

Le % des accidents ayant lieu en situation habituelle Seconde 0,9% 11,2%


hors EPS par rapport au nombre d’accidents du niveau Première 1,6% 4,9%
est le suivant :
Terminale 1,2% 3,5%

4ème 3ème CAP BEP Le BAC PRO est le niveau qui présente le % le plus
élevé des accidents causés avec une machine/outils.
55% 38,7% 38,5% 40,5%
Le CAP est le niveau qui présente le % le plus élevé
des accidents pour lesquels un animal intervient.
BAC PRO/BTA 2nde 1ère Terminale
Les localisations des dommages corporels dans les
40,3% 45% 36,1% 34,4% accidents avec machine/outils concernent les doigts
et la main pour 40%, les yeux pour 20%, les orteils
Le plus grand nombre d’accidents survient pendant les et le pied pour 7,5%.
activités pédagogiques pour les filières professionnel-
les (CAP, BEP, BAC PRO) et pendant les récréations pour En termes de gravité (hospitalisation), 49 accidents
les autres niveaux (de la 4ème à la terminale). ont été recensés (soit 4,2% des accidents hors EPS).
Le plus grand nombre survient après 17H30.

14
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Le crâne est la localisation des dommages corporels En terme de gravité (hospitalisation), 14 accidents
graves la plus fréquente. graves ont été recensés (soit 3,4% des accidents en
stage).
La 4ème est le niveau qui présente le pourcentage
d’accidents graves le plus élevé : La 2ème année de BAC PRO est le niveau qui présente
le % d’accidents graves le plus élevé :
4ème 3ème CAP 1 CAP 2 BEP 1 BEP 2
4ème 3ème CAP 1 CAP 2 BEP 1 BEP 2
5,5% 4,3% 5% 2,7% 4,7% 4%
3,6% 1,5% 0% 0% 3,8% 4%

BAC PRO 1 BAC PRO 2 Seconde Première Terminale


1,7% 0% 5,3% 4,7% 2,2% BAC PRO 1 BAC PRO 2 Seconde Première Terminale
4,9% 7,7% 0% 5,9% 0%
La répartition des accidents graves hors EPS selon les
principaux lieux de survenance montre que le centre
équestre est le lieu majoritaire : Si l’on s’attache au type d’enseignement suivi, la
répartition des accidents survenus en stage par rap-
Centre équestre 10 20% port au nombre total d’accidents recensés par niveau
est la suivante :
Salle de classe 6 13,3%
Cour- Terrain récréation 5 11,4%
Temps plein Rythme approprié
Couloirs - Escaliers 5 8,9%
4ème 10,7% 89,3%
Internat - Dortoirs 5 8,9%
3ème 31,4% 68,6%
Exploitation agricole 3 6,7%
CAP 41,9% 58,1%
Atelier 2 2,2%
BEP 54,7% 45,3%
BAC PRO 78,1% 21,9%
Un animal est concerné dans 19% des accidents gra-
ves hors EPS et une machine dans 4,3%. Seconde 100% 0%
Première 88,2% 11,8%
Les accidents en stage Terminale 100% 0%
Les % par niveau des accidents ayant lieu en stage
sont les suivants : Les accidents en stage en 4ème, 3ème et CAP sont
en majorité en rythme approprié et ceux en BAC PRO
4ème 3ème CAP BEP en majorité en enseignement temps plein. Ces chif-
11% 21,9% 15,5% 15,3% fres sont à relativiser compte tenu du nombre impor-
tant des inscrits en rythme approprié dans les clas-
ses de 3ème et de 4ème.
BAC PRO 2nde 1ère Terminale Si l’on s’attache au type d’enseignement suivi, la
19,7% 1,7% 4,1% 2,4% répartition des accidents graves survenus en stage
est la suivante :
La 3ème est le niveau qui présente le % d’accidents Temps plein Rythme approprié
en stage le plus élevé.
4ème 0% 100%
Les lieux de survenance sont l’exploitation agricole
pour 31,2%, le centre équestre pour 18,4%. 3ème 100% 0%

Une machine/outils intervient dans 10% des acci- CAP 0% 10%


dents en stage et un animal dans 15,8%. BEP 57,1% 42,9%
Les localisations des dommages corporels sont les BAC PRO 100% 0%
doigts et la main pour 22,1%, le genou pour 11,7%, le
tronc pour 10,2%. Il est à noter que dans les accidents Seconde 0% 0%
avec machine/outils, les localisations des dommages Première 100% 0%
corporels sont les doigts et la main pour 40%, les orteils
et le pied pour 22,9%, les yeux pour 14,3%. Terminale 0% 0%
15
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Analyse des données par filière En terme de gravité (hospitalisation), le % des acci-
dents graves par rapport aux accidents recensés par
professionnelle niveau et par filière est le suivant :
Tableau des élèves inscrits par niveau et par secteur
professionnel : CAP BEP BAC PRO
Production (agricole, 0 3,6% 1,9%
CAP BEP BAC PRO horticole, aquacole...)
Production (agricole, 1 613 16 681 8 613 Transformation et 0 2,9% 0
horticole, aquacole...) laboratoire
Transformation et 0 1 291 1 073 Aménagement espaces, 0 2,1% 0
laboratoire forêts, environnement
Commerces et services 3 766 26 654 13 289 Activités hippiques 5,8% 4,7% 2,4%
Aménagement espaces, 1 528 7 062 6 365 Agro-équipement, 0 3,2% 12,5%
forêts, environnement machinisme
Activités hippiques 456 1 451 918 Elevages canins, félins 0 0 0
Agro-équipement, 0 2 090 896 animaux de laboratoire
machinisme
Elevages canins, félins 0 711 231 Comme l’an dernier, les accidents sont peu nombreux
animaux de laboratoire dans la filière “agroéquipement-machinisme” mais le %
de gravité est important, particulièrement en BAC PRO.

Les fréquences d’accidents (situation habituelle et Le cas de la filière hippique


stage confondus) les plus élevées sont les suivantes :
Elle reste la filière à risques la plus importante de l’en-
seignement professionnel, avec en BEP une fréquence
CAP BEP BAC PRO d’un accident pour moins de 8 élèves inscrits.
Production (agricole, 1,9% 2,5% 2% 371 accidents ont été recensés (300 sont survenus en
horticole, aquacole...) CAP, BEP et BAC PRO). Leur répartition est la suivante :
Transformation et 0 2,7% 1,5% - 252 en situation habituelle,
laboratoire
- 105 en stage (soit 28,3 %),
Aménagement espaces, 1,3% 2,7% 1,3% - 14 en sortie-voyage/classe transplantée (soit 3,8 %).
forêts, environnement
Le plus grand nombre d’accidents survient après 17H30.
Activités hippiques 11,4% 13,2% 4,6%
La localisation la plus fréquente des dommages cor-
Agro-équipement, 0 1,5% 0,9% porels est le tronc.
machinisme
L’animal est concerné pour 41,6 %.
Elevages canins, félins 0 1,4% 2,6%
animaux de laboratoire
36 % ont lieu en centre équestre (58 % quand les acci-
dents ont lieu en stage).

55 % des accidents pour lesquels une machine/outils 6 % des accidents en situation habituelle sont graves.
intervient sont en filière production. 3 % des accidents en stage sont graves.

16
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les accidents mortels


Les accidents liés à la circulation et aux transports - Un lycéen âgé de 15 ans est décédé lors d’un foo-
scolaires ne sont pas pris en compte. ting suite à un problème cardiaque non connu.
La commission a eu connaissance de 8 accidents mortels : - Un lycéen âgé de 16 ans est décédé suite à un ma-
- Un élève âgé de 3 ans est décédé dans le bac à sable laise. L’autopsie a révélé une malformation car-
de son école. Il avait été signalé par ses parents diaque non décelée.
comme souffrant de crises d’asthme. Son décès La commission n'est pas toujours informée des décès
serait dû à une “mort naturelle subite”. qui peuvent survenir plusieurs semaines après l'acci-
- Une élève âgée de 8 ans est décédée lors d’une dent scolaire.
séance de judo. Elle était porteuse d’une anomalie
cardiaque non décelée. L’examen des statistiques annuelles d’accidento-
logie en milieu scolaire fait ressortir le nombre de
- Une élève âgée de 8 ans est décédée suite à la chute décès d’élèves survenus au cours de l’activité sco-
de la flèche d’une grue dans la cour. laire.
- Une élève âgée de 10 ans est décédée suite à un Si certains de ces décès sont la conséquence d’un évé-
problème cardiaque non connu alors qu’elle venait nement accidentel tel que le définit le droit, d’au-
de participer à une course à pied. tres ont leur origine dans un état pathologique anté-
- Une élève âgée de 12 ans est décédée suite à la rieur pas toujours connu.
chute de la flèche d’une grue dans la rue alors qu’elle
Le décès d’un enfant n’est jamais acceptable, mais il
se rendait sur un équipement sportif extérieur.
l’est d’autant moins que la connaissance d’un anté-
- Un élève âgé de 13 ans est décédé en classe suite cédent pathologique grave aurait peut être pu éviter
à une rupture d’anévrisme. le drame.

17
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Ecoles 2004/2005

NIVEAU

PRE-ELEMENTAIRE ELEMENTAIRE
PS MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2
2 391 2 817 2 804 2 766 3 205 3 550 3 873 4 715
9% 11% 11% 11% 12% 13% 15% 18%
SITUATION SCOLAIRE

Situation habituelle Sortie éducative – voyage Classe transplantée


26 080 674 275
96,5% 2,5% 1%
DOMMAGE CORPOREL

Consultation médicale Face Dent Crâne Cheville Doigt Poignet


ou soin hospitalier 6 628 4 721 2 593 2 267 2 202 1 722
24% 17% 9,4% 8,2% 8% 6,2%
Bras/avant bras Genou Cou Coude Yeux Main
1 588 1 039 255 815 695 638
6% 3,8% 1% 3% 2,5% 2,3%
Epaule Pied Jambe/cuisse Tronc Orteil
702 583 499 487 160
2,5% 2,1% 1,8% 1,8% 0,6%

Hospitalisation Face Dent Crâne Cheville Doigt Poignet


au moins une nuit 97 13 199 11 44 42
13,6% 1,8% 17% 1,5% 6,2% 6%
Bras/avant bras Genou Cou Coude Yeux Main
140 15 2 53 9 8
19,6% 2,1% 0,3% 7,4% 1,3% 1,1%
Epaule Pied Jambe/cuisse Tronc Orteil
7 2 46 25 1
1% 0,3% 6,4% 3,5% 0%

NATURE DES LESIONS

Plaie 9 111 33,8% Morsure 74 0,3%


Ecrasement /Section 3 973 14,7% Brûlure 30 0,1%
Traumatisme des os ou Intoxication 10 0,1%
des articulations 12 497 46,3% Accident cardiaque 3 0,1%
Traumatisme cranien 1 232 4,6% Accident respiratoire 45 0,2%

LIEU

Salle de classe 1 498 5,5% Couloir 687 2,5% Piscine-abords 126 0,5%
TP Chimie 0 0% Escalier 359 1,3% Terrain de sport 753 2,8%
TP Physique 0 0% Salle de jeu 228 0,8% Pleine nature 273 1%
Local d’activités manuelles 32 0,1% Réfectoire 40 0,1% Centre équestre 23 0%
Atelier 131 0,8% Sanitaire 666 2,5% Autres (EPS) 803 3%
Exploitation agricole 3 0% Autres (Hors EPS) 421 1,6% Dortoir 47 0,2%
Salles d’études 58 0,3% Gymnase 1 304 4,8%
Cours-terrain 18 781 69,2% Piscine-bassin 171 0,6%

CIRCONSTANCES HUMAINES

Sans circonstances humaines Elève(s) Personnel(s) Autre(s) tiers


Acteur(s) concerné(s) autre(s) 14 877 9 339 468 464
que la victime 59,2% 37,1% 1,9% 1,8%

CIRCONSTANCES MATERIELLES

Sans Bâtiment Bris de Machines Equipements ou Matériel de laboratoire Petit matériel Ballon Portes Autres
hors bris verre Outils matériels sportifs ou travaux pédagogique
de vitre (hors ballon) d’expérimentation
Biens 15 910 861 79 16 978 4 270 1 145 723 5 131
concernés 63,1% 3,4% 0,3% 0,1% 3,9% 0% 1,1% 4,5% 2,9% 20,3%

18
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Collèges 2004/2005

NIVEAU
6ème 5ème 4ème 3ème SES-SEGPA
4 887 4 134 4 059 3 461 536
29% 24% 24% 20% 3%

SITUATION SCOLAIRE

Situation habituelle Sortie éducative – voyage Classe transplantée Stage


16 426 336 39 83
97% 2% 0,2% 0,5%

DOMMAGE CORPOREL

Consultation médicale Face Dent Crâne Cheville Doigt Poignet


ou soin hospitalier 1 342 629 780 3 063 2 154 1 584
8% 4% 5% 19% 13% 10%
Bras/avant bras Genou Cou Coude Yeux Main
633 1 327 570 386 513 755
4% 8% 3% 2% 3% 5%
Epaule Pied Jambe/cuisse Tronc Orteil
503 611 457 811 260
3% 4% 3% 5% 2%

Hospitalisation Face Dent Crâne Cheville Doigt Poignet


au moins une nuit 55 8 114 35 39 53
8% 1% 17% 5% 6% 8%
Bras/avant bras Genou Cou Coude Yeux Main
89 26 20 28 25 16
14% 4% 3% 4% 4% 2%
Epaule Pied Jambe/cuisse Tronc Orteil
23 9 62 51 1
4% 1% 10% 8% 0%

NATURE DES LESIONS

Plaie 1905 17% Morsure 18 0,1 %


Ecrasement /Section 1 125 7% Brûlure 75 0,5 %
Traumatisme des os ou Intoxication 17 0,1 %
des articulations 12 720 77% Accident cardiaque 6 0%
Traumatisme cranien 541 3% Accident respiratoire 44 0,3%

LIEU

Salle de classe 417 2,5% Couloir 821 4,8% Piscine-abords 33 0,2%


TP Chimie 10 0% Escalier 758 4,5% Terrain de sport 2 620 15,5%
TP Physique 15 0% Salle de jeu 56 0,3% Pleine nature 228 1,3%
Autres scientifiques 9 0% Réfectoire 108 0,6% Centre équestre 6 0%
Atelier 131 0,8% Sanitaire 116 0,7% Autres (EPS) 997 6%
Exploitation agricole 4 0% Autres (Hors EPS) 425 2,5% Dortoir 24 0,1%
Salles d’études 58 0,3% Gymnase 6350 37,5%
Cours-terrain 3625 21,4% Piscine-bassin 57 0,3%

CIRCONSTANCES HUMAINES

Sans circonstances humaines Elève(s) Personnel(s) Autre(s) tiers


Acteur(s) concerné(s) autre(s) 10 066 4 444 79 307
que la victime 68% 30% 0,5% 2%

CIRCONSTANCES MATERIELLES

Sans Bâtiment Bris de Machines Equipements ou Matériel de laboratoire Petit matériel Ballon Portes Autres
hors bris verre Outils matériels sportifs ou travaux pédagogique
de vitre (hors ballon) d’expérimentation
Biens 11 173 132 57 73 643 10 89 1 360 215 1 612
concernés 72,5% 1% 0,4% 0,5% 4,2% 0% 0,6% 9% 1,4% 10,5%

19
Introduction Outils
Outilsd’observation
d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Lycées 2004/2005

NIVEAU

2nde 1ère terminale STS CPGE BEP CAP BAC PRO


1 689 1 633 1 680 107 47 3 790 1 131 1 507
14,6% 14,1% 14,5% 0,9% 0,4% 33% 9,7% 13%

SITUATION SCOLAIRE

Situation habituelle Sortie éducative - voyage Classe transplantée Stage


10 443 159 27 738
92% 1,4% 0,2% 6,5%

DOMMAGE CORPOREL

Hospitalisation Face Crâne Yeux Dent Cou Epaule


de moins de 48 h 727 351 634 155 274 351
6,3% 3% 5,5% 1,3% 2,4% 3%
Bras Coude Poignet Main Doigt
252 184 633 865 2 260
2,2% 1,6% 5,5% 7,5% 19,6%
Tronc Jambe Genou Cheville Pied Orteil
488 364 1000 2 406 466 140
4,2% 3,2% 9% 21% 4% 1,2%

Hospitalisation Face Crâne Yeux Dent Cou Epaule


de 48 h et plus 19 23 11 1 10 8
7,8% 9,4% 4,5% 0,4% 4,1% 3,3%
Bras Coude Poignet Main Doigt
14 8 15 17 23
5,7% 3,3% 6,1% 6,9% 9,4%
Tronc Jambe Genou Cheville Pied/orteil Orteil
26 21 21 22 2 4
10,6% 8,6% 8,6% 9% 0,8% 1,6%

NATURE DES LESIONS

Plaie 1 751 15,4% Morsure 8 0%


Ecrasement /Section 404 3,5% Brûlure 361 3,2%
Traumatisme des os ou Intoxication 16 0%
des articulations 8 596 75,5% Accident cardiaque 4 0%
Traumatisme cranien 223 2% Accident respiratoire 18 0,2%

LIEU

Salle de classe 290 2,6% Couloir 297 2,6% Piscine-abords 9 0%


TP Chimie 60 0,5% Escalier 454 4% Terrain de sport 1 739 15,2%
TP Physique 19 0,2% Salle de jeu 22 0,2% Pleine nature 123 1,1%
Autres scientifiques 20 0,2% Réfectoire 65 0,6% Centre équestre 16 0,1%
Atelier 1 508 13,2% Sanitaire 42 0,4% Autres (EPS) 409 3,6%
Exploitation agricole 8 0% Autres (Hors EPS) 620 5,5% Dortoir 93 0,8%
Etude 27 0,2% Gymnase 4 804 42,6% Internat 215 1,9%
Cours-terrain 552 4,9% Piscine-bassin 34 0,3%

CIRCONSTANCES HUMAINES

Sans circonstances humaines Elève(s) Personnel(s) Autre(s) tiers


Acteur(s) concerné(s) autre(s) 7 452 1 380 66 228
que la victime 82% 15% 0,7% 2,5%

CIRCONSTANCES MATERIELLES

Sans Bâtiment Bris de Machines Equipements ou Matériel de laboratoire Petit matériel Ballon Portes Autres
hors bris verre Outils matériels sportifs ou travaux pédagogique
de vitre (hors ballon) d’expérimentation
Biens 5 849 67 59 796 258 58 135 1 417 176 1 388
concernés 57% 0,7% 0,6% 7,8% 2,5% 0,6% 1,3% 13,8% 1,7% 13,6%

20
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Etablissements agricoles 2004/2005

NIVEAU

4ème 3ème 2nde 1ère Terminale BEP CAP BAC PRO


254 333 291 410 331 1 188 200 340
7,4% 9,8% 8,5% 12% 9,7% 35% 6% 10%

SITUATION SCOLAIRE

Situation habituelle Sortie éducative - voyage Classe transplantée Stage


2 750 149 28 416
80,6% 4,4% 0,8% 12,2%

DOMMAGE CORPOREL

Hospitalisation Face Crâne Yeux Dent Cou Epaule


de moins de 48 h 206 125 95 43 109 147
6,4% 4% 3% 1,3% 3,4% 4,6%
Bras Coude Poignet Main Doigt
88 79 197 218 499
2,7% 2,5% 6,2% 6,8% 15,6%
Tronc Jambe Genou Cheville Pieds Orteils
269 173 351 648 159 60
8,4% 5,4% 11% 20,2% 5% 1,9%

Hospitalisation Face Crâne Yeux Dent Cou Epaule


de 48 h et plus 11 27 6 1 7 5
11,5% 28,1% 6,3% 1% 7,3% 5,2%
Bras Coude Poignet Main Doigt
12 4 6 4 4
12,5% 4,2% 6,3% 4,2% 4,2%
Tronc Jambe Genou Cheville Pieds Orteils
13 12 12 12 5 1
13,5% 12,5% 12,5% 12,5% 5,2% 1%

NATURE DES LESIONS

Plaie 433 12,7% Morsure 14 0,4%


Ecrasement /Section 143 4,2% Brûlure 40 1,2%
Traumatisme des os ou Intoxication 4 0,1%
des articulations 2 678 78,5% Accident cardiaque 0 0%
Traumatisme cranien 82 2,4% Accident respiratoire 2 0%

LIEU

Salle de classe 111 3,3% Couloir 102 3% Piscine-abords 2 0%


TP Chimie 8 0,2% Escalier 115 3,4% Terrain de sport 671 19,7%
TP Physique 4 0,1% Salle de jeu 22 0,6% Pleine nature 122 3,6%
Autres scientifiques 3 0,1% Réfectoire 17 0,5% Centre équestre 204 6%
Atelier 75 2,2% Sanitaire 19 0,6% Autres (EPS) 153 4,5%
Exploitation agricole 200 5,9% Autres (Hors EPS) 341 10% Dortoir 94 2,8%
Etude 15 0,4% Gymnase 746 21,9% Internat 77 2,3%
Cours-terrain 209 6,1% Piscine-bassin 5 0,1%

CIRCONSTANCES HUMAINES

Sans circonstances humaines Elève(s) Personnel(s) Autre(s) tiers


Acteur(s) concerné(s) autre(s) 2 466 431 3 49
que la victime 72,3% 12,6% 0,1% 1,4%

CIRCONSTANCES MATERIELLES

Sans Bâtiment Bris de Machines Equipements ou Matériel de laboratoire Petit matériel Ballon Portes Autres
hors bris verre Outils matériels sportifs ou travaux pédagogique
de vitre (hors ballon) d’expérimentation
Biens 1 965 17 13 90 52 6 29 324 65 378
concernés 57,6% 0,5% 0,4% 2,6% 1,5% 0,2% 0,9% 9,5% 1,9% 11,1%

21
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La base de données sécurité des établissements ESOPE :


principaux résultats
Mise en service en 2003, avec la participation active tion par rapport à l’année dernière (65% du nombre
des établissements du second degré, la base ESOPE total des EPLE contre 25% l’année dernière). Une évo-
(Enquête Sécurité de l'Observatoire Pour les Etablis- lution tout aussi remarquable a été enregistrée en
sements) de l'Observatoire constitue aujourd’hui un Alsace (de 12% à 50%), en Haute-Normandie (de 26%
tableau de bord unique permettant l'évaluation objec- à 57%), en Languedoc-Roussillon (de 26% à 47%), à
tive de la prise en compte de la sécurité dans les éta- la Réunion (de 20% à 61%) et en Limousin (de 2 à
blissements d'enseignement secondaire. Elle est éga- 46%). Le Nord-Pas-de-Calais et l’Île-de-France sont
lement précieuse grâce aux aides placées au fil du également en progression mais cette dernière reste
questionnaire qui illustrent ou rappellent le cadre encore mesurée et induit fortement sur le pourcen-
réglementaire de certaines thématiques. tage global, ces deux régions représentant 1/4 du
nombre total des établissements du second degré en
La campagne 2005, qui a mobilisé d’importants
France.
efforts de la part des chefs d’établissement et des
gestionnaires, est une nouvelle fois riche d’ensei- Participation des établissements par Région
gnements dans les domaines de la sécurité incendie,
de la maintenance, des risques majeurs, des équipe- Nombre Réponses %
ments sportifs, dans celui de la santé et de l’hygiène total
ou des activités expérimentales. Elle permet à la fois Alsace 220 111 50%
aux EPLE de se situer par rapport aux autres établis-
sements de même nature ou de même zone géogra- Aquitaine 394 121 31%
phique et à l’Observatoire d’alerter les différents Auvergne 212 93 44%
niveaux de responsabilités nationale, académiques, Basse-Normandie 229 45 20%
régionales et départementales sur les priorités à met-
tre en oeuvre en matière de prévention ou d'infor- Bourgogne 247 55 22%
mation. Cette base de données, enrichie au fil des Bretagne 333 100 30%
ans, constituera un outil d’observation et de compa-
Centre 347 146 42%
raison précieux et unique pour l’ensemble des parte-
naires de la communauté éducative. Champagne-Ardenne 214 56 26%
Une sélection des tableaux d’ESOPE est commentée Corse 44 15 34%
ci-après ainsi que dans les dossiers. L’intégralité des Franche-Comté 184 106 58%
tableaux figure en annexe du présent rapport (p. 99)
et sera disponible sur le site internet de l’Observa- Guadeloupe 68 4 6%
toire dès le premier trimestre 2006. Guyane 33 5 15%
Haute-Normandie 254 144 57%
ESOPE 2004-2005
Ile-de-France 1345 408 30%
Avec la participation de 2 955 établissements, les
résultats quantitatifs de 2005 sont supérieurs à ceux Languedoc-Roussillon 277 129 47%
des deux campagnes précédentes (2 515 en 2003 et Limousin 129 59 46%
1 579 en 2004). 1 882 collèges, 414 lycées, 525 Lorraine 374 242 65%
lycées professionnels et 134 lycées agricoles ont par-
ticipé à la constitution de la base. L’implication Martinique 66 16 24%
encore trop faible des établissements d’enseignement Midi-Pyrénées 371 147 40%
privé (255 participations) qui avaient accès à la base
Nord-Pas-de-Calais 535 105 20%
pour la première fois cette année ne permet pas de
les prendre en compte dans le dépouillement statis- Pays de la Loire 371 57 15%
tique. Un effort d’information sera réalisé lors de la Picardie 275 46 17%
prochaine ouverture de la base afin de les intégrer
dans les résultats 2006. Poitou-Charentes 254 96 38%

Si l’on s’attache aux réponses par région, les éta- PACA 505 191 38%
blissements de Lorraine ont été particulièrement Réunion 115 70 61%
mobilisés cette année avec une très forte augmenta- Rhône-Alpes 731 172 24%

23
Introduction Outils
Outilsd’observation
d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

D’autres régions n’ont pas montré une mobilisation suf- Nombre d’élèves ou étudiants accueillis
fisamment forte en ne progressant que trop légèrement
(Basse-Normandie, Bourgogne, Guyane) ou stagnant au À Au Au rez-de- Dans Au
même niveau (Picardie, Guadeloupe). l’internat sous-sol chaussée les étages total
Au niveau des départements, la participation la plus 30 100 200 100 200
conséquente a été relevée en Seine-Maritime (111 éta-
blissements) et en Moselle (99 établissements). Catégorie
En ce qui concerne le taux de réponse par thématique, Si le nombre des élèves Si le nombre des élèves
les questions sur la sécurité incendie sont une nouvelle ou des étudiants est égal ou des étudiants est
fois les mieux renseignées avec une moyenne largement ou supérieur à l’un de ces inférieur à l’un de ces
supérieure à 50%. L’ancienneté de cette réglementation nombres : l’établissement nombres (et à 200) :
est une explication de ces bons résultats tout comme le est classé dans l’une des l’établissement est classé
passage régulier dans la plupart des établissements des 4 premières catégories. en 5ème catégorie.
commissions de sécurité. Nouvelle venue, l’accessibilité
a aussi rencontré un écho significatif puisque toutes les
interrogations ont recueilli au moins 40% et jusqu’à 62% Les activités annexes
de réponses. Les autres thématiques sont à l’évidence
bien moins connues : aucune de leurs interrogations ne Concernant les activités annexes, rappelons que la
dépassent le stade peu ambitieux de 50% de taux de réglementation a évolué de la manière suivante par
réponse. Un effort d’information dans les domaines des l'arrêté du 13 janvier 2004, paru au J.O. du 14 février
activités expérimentales, des analyses environnementa- 2004, modifiant l'arrêté du 4 juin 1982 (règlement
les et surtout dans celui des risques majeurs apparaît de sécurité contre les risques d'incendie et de pa-
aujourd’hui indispensable. nique dans les établissements de type R) et l'arrêté
du 25 juin 1980 (dispositions générales) : «Les biblio-
En 2005, de nouvelles rubriques permettent aux établis- thèques, les centres de documentation, les salles d'ex-
sements d’apporter des commentaires à ESOPE par thé- position, les amphithéâtres, les salles de réunion et
matique et de manière générale. Elles se sont avérées les salles polyvalentes incluses dans les établissements
très utiles car elles permettent de recueillir les souhaits d'enseignement relèvent exclusivement des dispositions
et interrogations de nos partenaires. Il a par exemple été du type R. Par contre les locaux de restauration, les
plusieurs fois demandé de simplifier la base par endroits cafétérias, les gymnases, les salles de sport et les sal-
ou d’apporter des informations en priorité sur les thèmes les de spectacles sont redevables des dispositions par-
des “Risques majeurs” et de la “Sécurité, Santé, Hygiène ticulières propres à ces types d'activité.» En ce qui
“. Ces doléances seront prises en compte dès la mise en concerne le classement en activités autres que le type
oeuvre de la base Esope 2006. Bien sûr, d’autres com- R, la commission constate une déclaration limitée des
mentaires sont beaucoup plus critiques et dénoncent la ERP de type L (salle de spectacles) - 5% au collège,
longueur du questionnaire ou la technicité de certaines 12 % au lycée, 22% en lycée agricole et 7% en lycée
questions. Mais il est aussi réconfortant de constater que professionnel -. Ses membres font part de la tendance
sur l’échantillon concerné, 40% des personnes interro- accrue, de la part des collectivités locales et en accord
gées indiquent que la constitution de la base a révélé un avec les commissions de sécurité de reclasser les sal-
ou plusieurs problèmes de sécurité dans leur établisse- les de spectacles (sauf cas particulier de salles avec
ment. une scène, tentures…) en type R, plus proche des
réalités du terrain. Il sera intéressant d’analyser dans
L’accueil de personnes les prochaines années cette évolution qui devra dés-
ormais prendre en compte l’accueil des élèves handi-
en situation de handicap capés.
Voir dossier page 45
La commission et le registre
La sécurité incendie de sécurité
Comme l’année dernière, les établissements qui ont La base ESOPE 2004/2005 montre que la présence et
répondu au questionnaire de la base de données ESOPE la tenue du registre de sécurité dans les établisse-
sont classés très majoritairement en 2ème et 3ème caté- ments sont très majoritairement acquises à l’excep-
gories. Au niveau des lycées, les établissements de 2ème tion des lycées agricoles dont 10% n’en possèdent
catégorie sont les plus nombreux (57%) alors qu’au pas et 17% ne sont pas à jour. Le pourcentage des
niveau des collèges, ce sont les 3ème catégorie qui sont avis défavorables des commissions de sécurité est
le plus représentés (52%). De nombreux collèges sont légèrement plus élevé que l’année dernière. Cette aug-
déclarés en 5ème catégorie ce qui signifierait qu’ils répon- mentation concerne plus les lycées (13% pour les
dent aux conditions précises suivantes : lycées généraux de l’éducation nationale et de l’en-
24
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

seignement agricole et 11% pour les lycées profes- gnée (présence d’une infirmière) concerne 46,7% des
sionnels) que les collèges (8%). établissements ayant participé à l’enquête ESOPE en
2005. Elle était de 54% en 2004 et de 79% en 2003.
La formation Toutes les questions accusent une baisse de partici-
pation en moyenne de 7,7% par rapport à 2004.
Dans plus de trois quarts des établissements, tous
secteurs confondus, aucun enseignant n’a été formé Nous notons une légère progression significative dans
à la manipulation de moyens de secours (extincteurs, la mise en place du document unique, et une aug-
robinets d’incendie armés…) au cours des deux der- mentation du pourcentage des établissements ayant
nières années. Ces résultats ne sont pas surprenants répondu ne pas avoir d’ACMO.
car la manipulation des moyens de secours ne relève Pour l’ensemble des questions restantes, il n’y a pas
pas de leur mission première. Notons néanmoins que d’évolution significative par rapport aux réponses
dans les lycées professionnels, où les ateliers sont les données en 2004.
plus nombreux, 16% des établissements comptent
plus de 4 enseignants formés. Ces résultats sont très préoccupants tant au niveau
de l’intérêt que portent les établissements à ces ques-
La formation de personnel IATOSS est plus fréquente tions, qu’au niveau de l’application des textes régle-
que celle des enseignants mais dans 23% des collè- mentaires. En effet, on relève que :
ges par exemple, elle n’a été délivrée qu’à une seule
personne. Or, cet apprentissage indispensable doit - 50,6% des établissements qui ont répondu n’ont pas
être envisagé dans le cadre de binômes d’interven- de registre de signalement d’un danger grave et
tion afin de couvrir l’amplitude horaire des élèves imminent,
dans l’établissement. - 25,2% n’ont pas de registre d’hygiène et de sécurité,
Enfin, les résultats concernant l’existence de per- - 44% n’ont pas réuni la CHS au cours de l’année.
sonnes “ressources” dans le domaine de la sécurité
incendie sont particulièrement inquiétants. Près de Parmi les établissements qui ont répondu avoir au
70% des collèges ne disposent d’aucun ou d’un seul moins un ACMO, seuls 37,6% ont établi une lettre de
IATOSS formé et 42% des établissements n’ont aucune mission et pour seulement 35,6% d’entre eux, celle-
personne spécialement désignée et entraînée pour la ci précise le temps consacré à la mission de l’ACMO.
sécurité incendie. La question relative à la visite de l’inspection du tra-
Il convient de rappeler la circulaire n° 84-319 du vail révèle toujours une ignorance très préoccupante
3/09/1984 (Education nationale, Equipements et : 66% des lycées agricoles et 65% des lycées pro-
constructions) qui précise que «le service de sécurité- fessionnels qui ont répondu ne connaissent pas la
incendie est constitué par du personnel de l'établisse- date de la dernière visite d’inspection. Or ces éta-
ment spécialement désigné. Cette équipe doit être blis-sements, qui utilisent des machines-outils et des
constituée par des membres du personnel non ensei- produits phytosanitaires, sont soumis aux disposi-
gnant ; de plus, les fonctionnaires logés dans l'éta- tions réglementaires relatives à l’inspection du tra-
blissement en font obligatoirement partie. Dès le reten- vail (art. L. 231-1 du code du travail, décret n° 91-
tissement du signal d'alarme, le service de sécurité doit 1162 du 7 novembre 1991 pour l’Education nationale,
être capable d'intervenir pour donner l'alerte, apporter décret n° 93-602 du 27 mars 1993 pour les lycées
les premiers secours et combattre les foyers d'incendie agricoles). En outre, dans ces établissements, des
avant l'arrivée des sapeurs-pompiers. Les enseignants élèves mineurs peuvent être autorisés par déroga-
doivent quitter les classes avec leurs élèves après avoir tion à utiliser des machines dangereuses (art. R.234-
fermé fenêtres et portes, les diriger vers l'extérieur dans 22 du code du travail). Ces autorisations sont accor-
le calme avant d'effectuer l'appel au point de rassem- dées par l’inspecteur du travail, après avis favorable
blement désigné dans les consignes». du médecin scolaire. Cette question fait l’objet d’un
dossier page 57.
Les problèmes de coût sont régulièrement mis en
avant pour expliquer le manque de formation des per- Enfin, le pourcentage des établissements déclarant
sonnels aux problèmes de sécurité incendie. Toute- ne pas avoir de formateurs AFPS (61,52 % de ceux
fois, s’agissant d’une obligation réglementaire, elle qui ont répondu) représente toujours un handicap
devrait être prise en compte dans l’établissement du important pour la formation des élèves aux gestes de
budget de l’EPLE où une ligne spécifique pourrait être premiers secours.
dédiée à la sécurité.
La maintenance
Sécurité, santé, hygiène Par rapport à 2004, le pourcentrage des établis-
La participation des établissements aux questions sements ayant répondu à la partie maintenance du
relatives à l’hygiène et la sécurité diminue encore questionnaire de la bases de données ESOPE est sen-
cette année. En effet, la question la mieux rensei- siblement le même (31% au lieu de 32%).

25
Introduction Outils
Outilsd’observation
d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les contrats 54% des établissements dépendant de l’éducation


nationale font appel à une équipe mobile d’ouvriers
En ce qui concerne le coût des contrats, la fourchette professionnels (EMOP).
se situe entre :
La qualification la plus présente dans les établis-
- 5 000 et 25 000 euros pour 65,7% des collèges sements est celle de l’OP. Au collège, le niveau d’é-
(66,6% en 2004), tudes des agents de maintenance est toujours prin-
- 10 000 et 50 000 euros pour 75,4% des lycées, cipalement le niveau 5 : CAP et BEP. On note une
72,1% de lycées agricoles et 69,6% (73,5% en augmentation dans les lycées du nombre d’agents
2004) des lycées professionnels. possédant le niveau BTS et le niveau bac, sauf dans
les lycées agricoles.
Il faut noter que 15% des collèges ont un coût de
contrats inférieur à 3 000 euros, ce qui est très Le nombre d’agents habilités en électricité (décret du
insuffisant par rapport au nombre de contrats obli- 14/11/88) est en progression. Tous les personnels de
gatoires dans un ERP. maintenance devraient être habilités au moins Bo
ainsi que l’ACMO de chaque établissement.
Les tableaux relatifs aux contrôles et vérifications
périodiques et aux contrats d’entretien permettent Le nombre d’agents n’ayant bénéficié d’aucune for-
de constater une très bonne prise en compte des véri- mation continue encore de progresser sauf en lycée
fications réglementaires des ERP, en augmentation professionnel où l’on note une diminution de 2,4%.
par rapport à l’an passé, elles se situent au-dessus de Par ailleurs le nombre de jours de formation est en
95% sauf pour : légère augmentation sauf dans les lycées profes-
sionnels.
- les ascenseurs (82%), les systèmes de sécurité A et
B (88%), le désenfumage (92%) et les appareils de La maintenance des machines
cuisson (89%) dans les collèges,
Des progrès sont à faire concernant l’inventaire du
- les ascenseurs (83%) et les systèmes de sécurité A parc des machines dédiées à l’enseignement qui appa-
et B (91%) dans les lycées agricoles, raît moins bien connu que celui des autres machines
- les ascenseurs (90%), les systèmes de sécurité A et de l’établissement. La maintenance de la conformité
B (92%) et les appareils de cuisson (92%) pour les progresse au niveau des collèges : 80% (73% en 2004)
lycées professionnels. et des lycées professionnels : 91% (78% en 2004).

Quant aux contrats d’entretien obligatoires, on Le nombre d’établissements déclarant avoir des élè-
remarque globalement une légère amélioration par rap- ves mineurs travaillant sur machines dangereuses est
port à 2004. Un effort doit être réalisé concernant les en diminution (22% pour 26% en 2004). Ils sont tou-
ascenseurs et surtout les portes automatiques (public). jours majoritairement dans les lycées agricoles et pro-
fessionnels.
Par rapport aux vérifications découlant d’autres régle-
mentations, on ne peut que constater comme l’an La mise à disposition des équipements de protection
passé une méconnaissance des obligations du code individuelle n’est toujours pas systématique pour les
du travail. élèves, les enseignants et les personnels TOS. On note
une nette diminution pour les élèves et les ensei-
Pour répondre à toutes ces exigences, l’Observatoire gnants par rapport à 2004. L’Observatoire ne peut que
a souhaité mettre en annexe à la disposition des éta- rappeler l’obligation du code du travail en la matière.
blissements un tableau récapitulatif des obligations
en la matière (page 129). Les analyses environnementales
Elles sont d’une importance capitale pour la santé des
Les personnels élèves et des personnels fréquentant les établis-
Seulement 5 établissements ont du personnel dans sements d’enseignement. La création d’un réseau res-
les quatre catégories de qualification et 12 collèges sources sur la santé et l’environnement au niveau aca-
(9 collèges et 1 lycée en 2004) disposent de person- démique demandée en 2004 serait une avancée
nel ne dépassant pas le niveau de qualification OEA. positive pour une meilleure prise en compte de ces
questions.
Quelle que soit leur surface bâtie, la majorité des éta-
blissements ont entre 1 et 8 agents de maintenance.
Le radon
Il faut noter une augmentation d’établissements ne
disposant pas de personnel de maintenance (4,7% au 221 établissements ont effectué des mesures de radon
lieu de 3% en 2004). Seulement 9,9% (10,2% en et celles-ci sont programmées dans 8 établissements.
2004) des établissements de 5 000 à 10 000 m² ont 180 d’entre eux sont situés dans un département prio-
plus de 8 agents et 8,5% (9,3% en 2004) au-dessus ritaire dont la liste a été donnée par l’arrêté du 22
de 10 000 m² ont plus de 15 agents. juillet 2004 (voir la rubrique textes officiels du site de
26
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

l’Observatoire). 21 établissements ont un niveau de réalisé des travaux de réhabilitation des canalisations
radon supérieur à 400 Bq/m3, 4 établissements ont un et 35% les ont programmés.
niveau supérieur à 1 000 Bq/m3. Des travaux ont été
L’Observatoire rappelle que pour les établissements
réalisés ou programmés dans 30 établissements.
délivrant de l’eau au public tels que les établis-
L’Observatoire rappelle que la mesure du radon est sements d’enseignement, la personne responsable
devenue obligatoire dans les établissements d’ensei- doit s’assurer de la conformité de l’eau qu’elle dé-
gnement lorsque ceux-ci sont situés dans un dépar- livre. Elle est également tenue de procéder à une véri-
tement prioritaire. Ces mesures sont à réaliser avant fication de son réseau intérieur de distribution d’eau.
avril 2006 par un organisme agréé ou par l’Institut Il appartient aux propriétaires des locaux de procé-
de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. En cas de der aux travaux nécessaires à la mise en conformité
besoin d’informations sur l’application de cette régle- des tuyaux afin de garantir la qualité de l’eau. Voir
mentation, il peut être fait appel aux DDASS. Des le site internet du ministère de la santé :
informations sont également disponibles sur le site www.sante.gouv.fr/eau_plomb
www.asn.gouv.fr.
Les légionelles
L’amiante
474 établissements (272 en 2004) ont réalisé un dia-
87% des établissements ont effectué un diagnostic gnostic concernant les légionelles, pour 97 (62 en
amiante (86% en 2004). Pour la moitié de ces éta- 2004) d’entre eux ce diagnostic s’est avéré positif et
blissements le diagnostic a été effectué avant le les mesures nécessaires ont été prises.
19/09/2001 (date d’entrée en application du décret
n° 2001-840 du 13/09/2001 modifiant le décret n° L’Observatoire recommande la mise en place du car-
96-97 du 7/02/1997) et 44% d’entre eux ont réalisé net sanitaire des installations. Ce document doit être
ou ont des travaux en cours. Pour l’autre moitié, le mis à jour régulièrement. Il comprend :
diagnostic est postérieur au 19/09/2001 et il conclut - les plans des réseaux et la description des instal-
à une obligation de travaux pour 13% d’entre eux. lations d’eau,
Seulement 47% des établissements disposent de leur - le rapport du diagnostic technique et sanitaire,
dossier technique amiante. L’Observatoire rappelle
que la constitution de ce document est de la compé- - le nom des intervenants et leurs coordonnées,
tence du propriétaire et doit être tenu à la disposi-
- le protocole d’entretien et de maintenance des
tion du chef d’établissement. Il regroupe l’ensemble
installations (eau froide et eau chaude),
des résultats, des recherches et des contrôles des
matériaux et produits contenant de l’amiante et doit - le protocole de surveillance (température et recher-
être tenu à jour notamment si la présence d’autres ches de légionelles),
matériaux amiantés est détectée à l’occasion de tra-
vaux. Le propriétaire doit établir une fiche récapitu- - les consignes d’intervention en cas de mise en évi-
lative du dossier technique dont le contenu est défini dence de fortes teneurs en légionelles,
par l’arrêté du 22 août 2002 et l’adresser ainsi que - le registre des interventions effectuées : opérations
ses mises à jour ultérieures au chef d’établissement d’entretien et de maintenance, traitements de lutte
qui doit la réclamer s’il n’en a pas été rendu desti- contre le tartre et la corrosion, résultats d’analyses
nataire. En effet le dossier technique amiante doit concernant l’évolution de la qualité de l’eau, rele-
être consulté par tout personnel ou entreprises inter- vés de température et de consommation d’eau.
venantes.
Les transformateurs à pyralène
Les peintures au plomb
8% des établissements signalent la présence d’un trans-
Bien que le diagnostic ne soit pas obligatoire dans formateur à pyralène et 24% n’ont pas l’information.
les ERP, 179 (88 en 2004) établissements ont effec-
tué un repérage qui s’est avéré positif pour 22 d’en- L’Observatoire précise que l’échéance pour leur éli-
tre eux. 10 établissements déclarent la présence de mination est fixée au 31/12/2010 à l’exception des
peintures dégradées contenant du plomb et 8 ont transformateurs ayant de 50 à 500 ppm de PCB qui
effectué des travaux. seront éliminés à la fin de leur utilisation (arrêté du
26/02/2003).
Les canalisations en plomb
50% des établissements ne savent pas s’ils sont ali-
Conclusion
mentés en eau par un branchement public en plomb. Les importants changements qui interviendront début
21% des établissements ont réalisé le repérage des 2006 dans la gestion des personnels TOS devraient
canalisations en plomb, leur présence est effective conduire à une nouvelle réflexion concernant la main-
pour 40% d’entre eux. Parmi ces derniers, 29 % ont tenance des établissements d’enseignement.
27
Introduction Outils
Outilsd’observation
d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

L’Observatoire rappelle qu’une aide et un accompa- plateaux sportifs, 40% des salles spécialisées. Cela est
gnement s’avèrent toujours indispensables pour une en contradiction avec les exigences conséquentes de
amélioration véritable et durable dans les tâches admi- la réglementation sur la sécurité des ERP.
nistratives liées au suivi et à la formalisation des
actions menées par les différents acteurs affectés à la Les conventions d’utilisation
maintenance. Cette aide pourrait se traduire par des
fiches ou logiciels d’assistance, mais surtout par la tripartites
mise en oeuvre d’un plan de formation de tous les La loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 (article L 214-
acteurs (équipe de direction, ACMO, personnels TOS). 4 du Code de l'Education) rend obligatoire les conven-
tions tripartites qui doivent être signées par l'éta-
Les équipements sportifs blissement scolaire, la collectivité de rattachement
et la collectivité propriétaire.
Si on compare les résultats de 2005 avec ceux de
2004, on constate que la sécurité des équipements Signalons que l'Observatoire a élaboré en septembre
sportifs reste une préoccupation insuffisamment par- 2001 un modèle de convention tripartite d'utilisation
tagée : plus d’un établissement sur deux ne répond des équipements sportifs disponible sur son site.
à aucune des questions relatives à l’EPS. Remarquons que les établissements qui ont répondu
ont au moins signé une convention avec la collecti-
L’éloignement et la multiplication vité locale : 838 établissements en ce qui concerne
des lieux d’enseignement les gymnases, 247 pour les salles spécialisées, 506
pour les terrains de grands jeux, 334 pour les pla-
Les résultats de l’enquête mettent en évidence l’é- teaux sportifs et 536 pour les piscines.
loignement et la multiplication des lieux d’enseigne-
ment de l’EPS. Ainsi, les gymnases utilisés ne sont Les panneaux et buts de sports
pas intégrés ou contigus à l’établissement pour la
moitié d’entre eux et près de 32% des EPLE déclarent collectifs (décret n° 96-495 du
devoir en utiliser plus d’un. 4/06/1996)
On retrouve cet éloignement pour les autres équipe- Les deux tiers des établissements qui ont répondu
ments (38% des salles spécialisées, 52% des terrains possèdent des panneaux de basket et/ou des buts de
de grands jeux, 35% des plateaux sportifs, 95% des hand-ball ou de football.
piscines). Ces situations conduisent à de nombreux
déplacements entraînant pertes de temps et difficul- Les contrôles réglementaires ont été effectués aux
tés de gestion des groupes d'élèves. cours des deux dernières années dans 78% des éta-
blissements qui ont répondu. Mais 8% des collèges
et 3% des lycées d’enseignement général et des lycées
La sécurité de proximité professionnels déclarent ne pas connaître l'année du
L'absence d'un téléphone d'urgence accessible à pro- dernier contrôle. Les contrôles ont été effectués à
ximité est rapportée pour 9% des gymnases, 15% des 85% par un organisme de contrôle et pour 8% des
salles spécialisées, 24% des plateaux sportifs, 32% cas par des IATOSS (12% dans les lycées agricoles).
des terrains de grands jeux et 2% des piscines. La vérification régulière (visuelle et tactile) de ces
Les recommandations du ministère de l’éducation équipements par le gestionnaire n’est pas assurée
nationale qui prévoient de doter d’un téléphone pour tous les établissements.
mobile les enseignants d’EPS encadrant leurs élè- Le registre obligatoire de l'état et du suivi de ces maté-
ves à l’extérieur de l’établissement ne doivent pas riels n’est pas présent dans 45% des établissements
être confondues avec la réglementation qui impose qui ont répondu (54% pour les lycées agricoles).
l’accès à un téléphone d’urgence fixe dans tous les
ERP. En ce qui concerne les panneaux et buts extérieurs à
l'établissement, 64% des établissements déclarent ne
L’absence de surveillance permanente par un MNS pas avoir connaissance des procès verbaux de
(Maître Nageur Sauveteur) dans les piscines est rap- contrôle.
portée pour 30 établissements alors que seuls 11 éta-
Ces résultats préoccupants renforcent la nécessité de
blissements mentionnent une piscine intégrée donc
clarifier le décret du 4 juin 1996, en particulier sur
non soumise aux mêmes obligations de surveillance
la périodicité des contrôles, le statut des contrôleurs
que les piscines publiques.
et le contenu du registre. L’Observatoire sera vigilant
Enfin perdure l'absence de gardiennage permanent sur la révision en cours de ce décret ainsi que sur l’é-
durant l'utilisation des lieux d’enseignement : 51% laboration par l’Agence Française pour la Normalisa-
des terrains de grands jeux, 49% des gymnases et des tion (AFNOR) de la nouvelle norme sur le contrôle et

28
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

la maintenance des buts de football, handball, hoc- Les salles de travaux pratiques et leurs
key et paniers de basket-ball.
équipements
Les autres équipements (agrès de gym- La presque totalité des établissements (97%) dispose
nastique, poteaux de volley-ball, ...) d’une salle spécifique pour les travaux pratiques
accompagnée d’une salle de préparation pour 84%
Ceux utilisés dans l’établissement sont vérifiés et d’entre eux. 59% des collèges et 27% de l’ensemble
entretenus régulièrement dans 71% des établis- des lycées n’ont pas de salles de TP avec une venti-
sements qui ont répondu. Ces vérifications et entre- lation spécifique. Ceci est en contradiction avec les
tiens ne sont pas connus pour 20% des établis- obligations réglementaires. L’Observatoire rappelle
sements. Ce pourcentage s’élève à 56% pour les équi- que ces salles sont considérées par le règlement sani-
pements utilisés à l’extérieur de l’établissement. taire départemental et le code du travail comme
Ces résultats justifient la réalisation par l’Observa- locaux dits “à pollution spécifique”. A ce titre le débit
toire du guide de surveillance des équipements spor- de la ventilation doit prendre en compte la nature et
tifs qui est présenté dans ce rapport (page 77). la quantité des polluants émis (produits chimiques).
En cas de présence de gaz, l’article R 22 du règlement
de sécurité contre les risques d’incendie et de pa-
Les structures artificielles d’escalade nique précise que la ventilation des salles de travaux
28% des établissements qui ont répondu utilisent une pratiques à caractère scientifique doit être réalisée
SAE, mais plus d'un tiers d'entre eux ignore si elle est mécaniquement.
entretenue régulièrement et plus de la moitié ne
connaît pas la date de la dernière vérification –véri- 13% des établissements déclarent utiliser des car-
fication non obligatoire mais conseillée-. touches de gaz dans les salles de TP malgré l’inter-
diction qui en est faite par la commission centrale de
sécurité (cf. procès-verbal n° 09/98 du 3 décembre
Les activités expérimentales 1998).
Le taux moyen de réponse est inférieur à celui de
2004 (22% au lieu de 30%). Les questions les mieux Concernant les produits dangereux, qu’ils soient de
renseignées (30% à 41%) sont celles relatives à la nature chimique (agents cancérogènes, mutagènes et
présence des équipements, des matériels et des pro- toxiques pour la reproduction -CMR-, solvants, etc...)
duits mais dès que l’on aborde la manipulation des ou biologique (essentiellement micro-organismes
produits par les élèves, la maintenance et les vérifi- pathogènes pour l’homme), leur manipulation doit
cations périodiques des matériels et que l’on veut être réalisée sous des matériels de ventilation ponc-
approfondir l’application de la réglementation rela- tuelle qui assurent la protection effective du mani-
tive à l’exposition aux risques le taux de réponse varie pulateur. On distingue :
de 9% à 20%. L’Observatoire renouvelle sa demande - Pour la manipulation des produits chimiques : les
de donner aux responsables de laboratoires SVT et sorbonnes et les hottes chimiques autonomes. Les
sciences physqiques et chimie une mission en matière sorbonnes assurent une protection des manipula-
de prévention et de sécurité identique à celle des teurs plus efficace que les hottes chimiques.
chefs de travaux des lycées technologiques et pro-
fessionnels. - Pour les produits biologiques, les PSM et les hottes
La visite des laboratoires SVT et de chimie du lycée à flux laminaire. Seuls les postes de sécurité micro-
Saint-Louis à Paris, entièrement consacré aux classes biologique (PSM) permettent de manipuler en toute
préparatoires aux grandes écoles (CPGE), a permis de sécurité les micro-organismes pathogènes pour
constater que cet établissement qui a été entière- l’homme contrairement aux hottes à flux laminaire
ment rénové, dispose d’un matériel de bonne qualité, (vertical ou horizontal) qui ne protègent pas le
d’enseignants très impliqués et de personnels tech- manipulateur.
niques motivés. De plus les élèves sont correctement Les sorbonnes sont l’équipement le plus répandu dans
sensibilisés aux consignes de sécurité. Comme pour les établissements, cependant leur présence est
la plupart des laboratoires du même type, la vigilance presque inexistante dans les collèges.
doit être maintenue et des progrès peuvent encore
être accomplis pour la gestion et le stockage des La maintenance (33% pour les sorbonnes) et les véri-
déchets, l’utilisation du gaz et la formation des per- fications périodiques (23% pour les sorbonnes) ne
sonnels. La suppression régulière des postes de per- sont pas toujours réalisées. Or, le maintien dans le
sonnels de nettoyage pourrait également occasion- temps des performances des matériels de ventilation
ner des difficultés pour le maintien de la propreté ponctuelle est conditionné à un contrôle et une main-
des locaux tenance régulière de ceux-ci.

29
Introduction Outils
Outilsd’observation
d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les produits manipulés et les matériels tion et de nomination des personnes compétentes en
radioprotection et de procéder à la régularisation de
utilisés toutes les autorisations à détenir ces appareils.
Dans les collèges, on note encore en 2005 une pré- 185 établissements dont 55 collèges déclarent pos-
sence importante de produits dangereux. Or, les pro- séder des lasers de classes 3A, 3B et 4, et donc poten-
grammes ne font état d’aucune expérience à mettre tiellement dangereux pour les yeux si ce n’est vis-à-
en oeuvre avec des CMR, des micro-organismes patho- vis du risque incendie. Pour les expériences d’optique,
gènes pour l’homme et des échantillons d’origine l’usage d’appareils de classe 2 est largement suffi-
humaine ou des produits explosifs. On ne doit trou- sant. Cependant même les lasers de classe 2 peuvent
ver aucun produit de ce type dans les salles de TP et être dangereux s’ils ne sont pas correctement mani-
de collection. Cependant il est constaté que peu d’é- pulés. Une démarche de formation des enseignants
lèves sont amenés à manipuler ces produits. est donc fortement souhaitable.
L’Observatoire rappelle une nouvelle fois que dans les
lycées la présence de CMR et leur manipulation Le stockage des produits dangereux
devraient être interdites. Pour les sections profes-
sionnelles et post-baccalauréat, les chefs d’établis- Le stockage des produits dangereux est insuffisam-
sement et les enseignants doivent mettre en place ment pris en compte dans les établissements et
les mesures réglementaires édictées par le code du notamment dans les collèges. Il a très légèrement
travail (article R 231-51 à 213-56-12). progressé depuis 2004 (69% au lieu de 63%). Le
règlement de sécurité contre les risques d’incendie
La présence de micro-organismes pathogènes pour et de panique (article R 12) interdit la présence
l’homme peut se comprendre pour les lycées qui pos- dans les salles de TP et les salles de préparation de
sèdent des filières techniques spécialisées y compris produits toxiques ou de liquides inflammables en
des sections BTS dans les sciences de la vie et dont quantités non justifiées par la réalisation des mani-
les programmes comportent l’étude de ces germes. Il pulations, expériences ou travaux en cours. Il est
n’en est pas de même pour les lycées d’enseignement donc nécessaire de disposer d’un local de stockage
général pour lesquels le principe de base doit être la obligatoirement ventilé (article R 10) et équipé
substitution par des germes non pathogènes. d’une cuvette étanche pouvant retenir la totalité
Pour ce qui concerne la manipulation d’échantillons des liquides présents. Ce local ne doit pas être
biologiques d’origine humaine, les remarques précé- accessible aux élèves.
dentes s’appliquent également. Un effort est toujours à faire au niveau de l’inven-
La détention (11 établissements) ou la manipulation taire des produits notamment au niveau des collèges
d’OGM (10 établissements) sont toujours très margi- (68%). Dans tous les établissements les enseignants
nales. Pour les animaux de laboratoire, le taux rela- de sciences physiques, de chimie et de SVT doivent
tivement faible de réponses concernant l’agrément veiller à ce que l’inventaire et l’étiquetage des pro-
des locaux d’hébergement des animaux (10 établis- duits, la séparation des produits incompatibles soient
sements) peut s’expliquer du fait que nombre d’éta- réalisés et que les fiches de données sécurité soient
blissements utilisant des animaux de laboratoire ne mises à disposition. Les armoires de stockage des sal-
les hébergent pas mais les commandent et les les de TP et de préparation ne doivent contenir que
emploient juste pour les TP. les quantités de produits nécessaires aux manipula-
tions et expériences en cours. Elles doivent être ven-
Comme l’an passé très peu d’établissements (81) ont tilées ce qui n’est pas le cas dans 72% des collèges,
déclaré la présence d’une source radioactive scellée 60% des lycées, 57% des lycées agricoles et 48% des
alors que tous les lycées ont en leur possession un lycées professionnels.
compteur de radioactivité alpha bêta (CRAB). De ce
fait, il apparaît que les chefs d’établissement ne sem-
blent pas en avoir connaissance. La détention et l’u-
Le stockage des déchets
tilisation de cet appareil avec la nouvelle réglemen- Les déchets ne sont toujours pas correctement pris
tation (décret n° 2002-460 du 4/4/2002 et n° en compte. 86% des établissements ne disposent pas
2003-296 du 31/03/2003) sont soumises à autorisa- de local spécifique et la collecte n’est pas organisée
tion de la direction générale de sûreté nucléaire et pour les déchets radioactifs dans 96% des établisse-
de la radioprotection. Cette réglementation oblige à ments, pour les déchets chimiques dans 48% des éta-
avoir des personnes compétentes en radioprotection. blissements, pour les déchets à risque infectieux dans
L’Observatoire renouvelle auprès de la direction de 75% des établissements.
l’enseignement scolaire sa demande d’information des
chefs d’établissement et des enseignants de sciences Les moyens de secours et les EPI
physiques sur la nouvelle réglementation et la
conduite à tenir vis-à-vis de cet appareil, de forma- La présence de douches de sécurité (dans 5% des col-
lèges, 46% des lycées, 76% des lycées agricoles et
30
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

27% des lycées professionnels), de lave-oeil/douches est loin d’être respectée dans les collèges (21% et
oculaires (dans 14% des collèges, 65% des lycées, 33%) et un effort particulier est à réaliser dans les
79% des lycées agricoles et 49% des lycées profes- lycées professionnels (79% et 74%).
sionnels) est toujours insuffisante. L’Observatoire
recommande d’installer dans chaque salle de TP en
bout de paillasse une douchette pour une interven-
L’information et la formation
tion immédiate en cas de projection de produit sur Les consignes en cas d’incendie sont présentes dans
le corps et les yeux. Une douche de sécurité fixe iso- 94% de l’ensemble des établissements, mais les aut-
lée doit pouvoir être facilement accessible pour l’en- res consignes spécifiques en cas d’accident ou d’in-
semble des laboratoires. cident (présentes dans 57% des collèges, 77% des
Pratiquement l’ensemble des établissements (93%) lycées, 71% des lycées agricoles et 73% des lycées
dispose des extincteurs appropriés pour leurs labo- professionnels) et concernant la bonne utilisation des
ratoires. Une couverture anti-feu n’est présente que matériels (50% des collèges, 72% des lycées, 62%
dans 28% des collèges, 48% des lycées profession- des lycées agricoles et 71% des lycées profession-
nels, 71% des lycées et 79% des lycées agricoles. La nels) sont beaucoup moins répandues. Malgré les
présence d’une armoire de première urgence dans les efforts de formation des enseignants à la prévention
salles de TP ou à proximité est effective dans 29% du risque électrique, il apparaît que très peu d’en-
des collèges, 48% des lycées professionnels, 52% des seignants sont habilités par le chef d’établissement
lycées et 70% des lycées agricoles. (3% des collèges, 21% des lycées, 12% des lycées
agricoles et 39% des lycées professionnels.
Le port de la blouse comme vêtement de travail et
des lunettes de protection est obligatoire pour les Les risques majeurs
élèves et les personnels enseignants et de laboratoire
(article R 233-1 du code du travail). Cette obligation Voir dossier page 61.

Propositions
Imposer la présence des registres réglementaires, outils indispensables à la sensibilisation et
à la participation de l’équipe éducative dans la démarche de prévention au regard des règles
d’hygiène et de sécurité.
Favoriser la formation de moniteurs aux gestes de premiers secours parmi le personnel des
établissements d’enseignement.
Rappeler la nécessité absolue d’une formation obligatoire aux gestes de premiers secours pour
tous les personnels de l’équipe éducative et pour tous les élèves
Prendre en compte la maintenance des bâtiments et des équipements des EPLE dans les plans
de formation académiques et cela à tous les niveaux de responsabilité.
Faire apparaître clairement le montant des contrats de maintenance et des contrôles
périodiques dans le budget de l'établissement.
Créer au niveau académique un réseau ressources sur les problèmes techniques concernant les
questions de santé liées à l'environnement (radon, amiante, plomb, ...) en relation avec les
autorités départementales.
Renforcer la sécurité des élèves qui pratiquent l’EPS dans des installations éloignées de
l’établissement par :
- la présence dans tous les cas d’un téléphone d’urgence directement accessible,
- le développement du gardiennage de ces installations,
- l’actualisation régulière des connaissances et gestes techniques de premiers secours pour les
enseignants d’EPS.
Clarifier le décret du 4 juin 1996 sur les exigences de sécurité auxquelles doivent répondre
les cages de buts de football, de hand-ball et de hockey sur gazon en salle et les buts de bas-
ket-ball, en particulier en ce qui concerne la nature des tests, la périodicité des contrôles, le
statut des contrôleurs.

31
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

En application de la norme française XPS 72-701 de juin 2004, portant sur les modalités de
contrôle et de suivi des EPI pour l’escalade et qui prévoit une certification spécifique pour
leur contrôle, délivrée par le MENESR, à l’issue d’une formation appropriée, engager des actions
de formation de ce type pour certifier les enseignants d’EPS des établissements pratiquant
l’activité d’escalade.
Informer par voie administrative les chefs d’établissement et les enseignants de sciences phy-
siques des nouvelles réglementations relatives à la protection des personnes et des travailleurs
contre les dangers des rayonnements ionisants et veiller à la formation et à la nomination
des personnes compétentes en radioprotection.
Ne pas exposer, dans les lycées et les collèges, les élèves aux agents cancérogènes, muta-
gènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Veiller à ce que toutes les mesures régle-
mentaires sur ces produits soient mises en oeuvre dans les formations.
Missionner les responsables de laboratoires SVT et sciences physiques et chimiques en matière
de prévention et sécurité comme les chefs de travaux des lycées technologiques et profes-
sionnels.

32
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les exercices d’évacuation incendie


Les récents incendies dramatiques ont montré la per- tats de la base ESOPE ont révélé qu’un grand nombre
tinence des mesures générales de prévention en d’établissements n’ont pas réalisé deux exercices d’é-
matière de sécurité incendie. La règle première dans vacuation dans l’année scolaire 2004-2005. Plus d’un
un ERP est l’évacuation dès le déclanchement de l’a- établissement sur 5 dans les lycées de l’éducation
larme incendie. Le confinement dans ces établis- nationale et 1 sur 3 dans les établissements agrico-
sements doit rester une exception motivée par des les ! Il faut cependant noter que les collèges ont
situations précises (fumée dans l’escalier…). Les continué à 45% à organiser 3 exercices dans l’année
exercices d’évacuation sont donc des entraînements comme le prévoyait l’ancienne réglementation (un
essentiels dans la vie de l’établissement. Or, les résul- par trimestre).

Collège Lycée Lycée agricole Lycée professionnel


N % N % N % N %
0 16 2% 6 3% 21 23% 10 4%
1 185 18% 52 22% 29 32% 63 24%
2 375 36% 82 34% 25 27% 89 34%
3 439 42% 87 37% 13 14% 80 31%
+ de 3 35 3% 11 5% 4 4% 17 7%
Total 1050 100% 238 100% 92 100% 259 100%

Concernant la durée de l’évacuation, 98% des collè- préoccupants d’ESOPE concernent des collèges ayant
ges, 94 % des lycées, 89% des lycées agricoles et 96% déclaré la présence d’un internat et dont 16% n’ont
des lycées professionnels réalisent leur exercice réalisé aucun exercice ! Il faut noter que même si les
(comptage et appel terminé) en moins de 10 minu- internes ne sont pas logés dans le collège ou le lycée,
tes. L’appel étant une procédure relativement longue, le chef d’établissement n’est pas dégagé des problè-
cela signifie que les bâtiments sont évacués dans un mes de sécurité les concernant. Il est conseillé de
temps très satisfaisant. pratiquer les exercices en condition réelle de sinis-
tre. Or, la très grande majorité d’entre eux sont effec-
Les résultats d’ESOPE concernant l’affichage des tués avant minuit (96% en collège), avant que les
consignes et des plans d’évacuation sont satisfaisants élèves ne soient dans un sommeil profond. Rappelons
(plus de 98% des cas) mais il faut insister sur le rôle que le bon déroulement d’un exercice de nuit n’est
et l’attitude de l’enseignant qui doit connaître les possible qu’en présence d’un nombre suffisant d’en-
consignes et avoir les bonnes réactions au moment cadrants formés à la technique d’évacuation.
de l’incident. Rappelons l’importance du plan d’in-
tervention (le seul exigé par la réglementation incen-
die) affiché à l’entrée principale de chaque bâtiment Ces résultats ont conduit la commission à compléter
pour les services de secours. le document sur les exercices d’évacuation qui avait
été réalisé en 2000. Cette nouvelle version ci-jointe
Concernant l’évacuation de nuit, les éléments les plus est disponible sur le site de l’Observatoire.

Propositions
Prendre en compte lors des exercices d’évacuation, les particularités des gymnases (vestiaires,
sanitaires,...) et des lieux de restauration où ils peuvent être réalisés éventuellement en dehors
des heures des repas.
Réaliser dans tous les établissements possédant un internat, sans exception, des exercices
d’évacuation de nuit en pensant au(x) lieu(x) de mise à l’abri (gymnase, restaurant, ...).

33
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

LES EXERCICES
D'EVACUATION INCENDIE

L’arrêté du 13 janvier 2004 apporte des modifications importantes au règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de
panique dans les établissements recevant du public (ERP) de type R notamment sur la mise en œuvre des exercices d’évacuation :

Article R 33 : Des exercices pratiques d'évacuation doivent avoir lieu au cours de l'année scolaire ou universitaire. Lorsque
l'établissement comporte des locaux réservés au sommeil, des exercices de nuit doivent également être organisés ; le pre-
mier exercice doit se dérouler durant le mois qui suit la rentrée.
Ces exercices ont pour objectif d'entraîner les élèves et le personnel sur la conduite à tenir en cas d'incendie. Pour cela ils
doivent être représentatifs d'une situation réaliste préparée à l'avance et être l'occasion d'une information des élèves et du
personnel. Les conditions de leur déroulement et le temps d'évacuation doivent être consignés sur le registre de sécurité.

En cas de sinistre, il est impératif d'assurer l'évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants des bâtiments
concernés. Pour la réussir, les exercices sont obligatoires et permettent d'acquérir la bonne conduite.
Lors d’un exercice d’évacuation de jour ou de nuit l’intégralité des bâtiments doit être évacuée (logements de fonction non
isolés de l’ERP, infirmerie, gymnase, restauration, administration…).

Ojectifs des exercices Buts

Sensibiliser tout le monde Informer


Elèves, étudiants, personnels Impliquer

Reconnaître le signal sonore Identifier


Un signal sonore spécifique à la sécurité incendie,
audible de partout et connu de tous
Son déclenchement entraîne immédiatement
et obligatoirement l'évacuation

Appliquer les consignes Savoir réagir


Affichées obligatoirement à tous les niveaux,
elles précisent la conduite à tenir

Vérifier l’état des installations Mettre en sécurité


Les systèmes d’alarme et de détection doivent
être contrôlés régulièrement

Former à l'évacuation Diffuser une culture


Acquérir un comportement réflexe valable
en toutes circonstances

L'acquisition ˆ l'Žcole de ces bons rŽflexes


permettra de rŽagir dans des circonstances semblables au cours de la vie.

34
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Organisation

Tout au long de l’année scolaire


Vérifications • S'assurer de l'existence d'un équipement d'alarme.
et consignes • Vérifier régulièrement son bon fonctionnement.
• Vérifier l'affichage des consignes, des plans d’étages et du plan d’intervention « pompiers ».
• Vérifier le fonctionnement des installations de sécurité (problème des portes de recou-
pement et de leur fermeture).
• S'assurer que les personnels ont pris connaissance des consignes qui les concernent (locaux
d'enseignement, laboratoires, standard, locaux techniques, fluides, etc.)
• S'assurer que les conditions d'alerte des secours sont précises et comprises (qui,
quand, avec quoi, comment…).
• Disposer du plan d’intervention "pompiers" (sous forme papier).
• Tenir à jour une liste des personnes handicapées.
• Définir le rôle et la responsabilité du responsable évacuation, du responsable interven-
tion et du responsable du poste de secours (pour les ERP des 4 premières catégories).

Lors de l’exercice
Organiser une réunion de préparation (avec les personnels chargés de la santé et de la sécu-
rité, le représentant de la commune, des parents délégués, …), si possible en concertation
avec les sapeurs-pompiers.
Attention, un exercice d’évacuation ne doit pas reposer sur l’expertise et la participation
active des sapeurs-pompiers. Cet entraînement capital est au contraire l’occasion de véri-
fier que l’établissement est capable de gérer seul une situation de crise en attendant l’arri-
vée des secours (pompiers, SAMU…).
Choix du moment • Choisir une journée d'occupation normale de préférence sans contrôle ou examen.
• Prévoir au moins un exercice inopiné dans l'année (pendant la sieste et au moment de l’ac-
cueil et de la sortie en maternelle, au moment de la restauration, lors des cours d’EPS…).
• Demander éventuellement la présence des sapeurs-pompiers en tant qu’observateurs
y compris pour le retour d’expérience.
• Réaliser les exercices de nuit dans les conditions réelles et de préférence entre 22 h et
6 h du matin en situation de profond sommeil. Il est impératif que l’ensemble des
internes puisse évacuer d’une façon rapide et sûre le bâtiment internat par un système
de déverrouillage réglementaire des issues.
Choix du scénario • un feu supposé dans un local particulier (cuisine, labo, gymnase, local poubelle…),
• la condamnation d’un cheminement (couloir, issue, escalier…),

Prise en compte 2 stratégies sont possibles :


des personnes ➣l’évacuation générale (accompagnée, la personne à mobilité réduite est sortie à bras
handicapées -attention aux impératifs médicaux- ou se déplace par ses propres moyens),
➣la protection sur place (la personne handicapée, si possible accompagnée, se rend dans
un compartiment ou une zone de mise à l’abri des fumées et des flammes).
• Penser à la spécificité de chaque personne handicapée et aux impératifs médicaux.
• S’assurer que le signal d’alarme est perçu par tous (problème des malentendants).
• Aménager des zones de mise à l’abri en privilégiant les espaces à l’air libre et en véri-
fiant l’accès des secours.

35
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Déroulement
Principes Préparations
1- Donner l’alarme • Son déclenchement signifie : quitter • Avoir fait identifier le signal
immédiatement et impérativement le bâtiment
Tous les personnels
2- Evacuer • Vérifier l'évacuation complète du local • S’assurer du bon fonctionnement
• Donner les consignes préalables de l'éclairage de sécurité
pour l'évacuation des handicapés • Vérifier le non encombrement
• Quitter • Calfeutrer et mouiller les portes des circulations et des dégagements
un local et se signaler aux fenêtres en cas • Prévoir le chronométrage de l'évacuation
d'impossibilité d'évacuer (fumée
dans le couloir par exemple)
• Cheminer
groupés Personnels d’enseignement
et de surveillance
• Sortir • Guider et accompagner les élèves
du bâtiment • Prévoir l’assistance aux handicapés
• Déterminer le sens d'évacuation
par l’escalier
• Interdire l'utilisation des ascenseurs
ou la sortie • Ne pas revenir sur ses pas sans ordre
accessible • Evacuer dans le calme en fermant
la plus proche, les portes derrière soi, sans les verrouiller
sauf consigne
Ensemble des personnes
contraire à évacuer
• Gagner la sortie dans le calme
• Rester solidaire de son groupe
• Rejoindre le(s) point(s) de rassemblement • Choisir préalablement le ou les points
3- Rassembler • Se diriger vers un lieu de regroupement de rassemblement (à définir selon la
abrité et fermé (cas d’une intervention de configuration)
longue durée) • Les repérer et les signaler
• S'assurer qu'ils peuvent être éclairés
la nuit
• Eviter autant que faire se peut de
fixer les points de rassemblement
près des voies d'accès des secours

• Vérifier les effectifs au point de rassemblement • Eventuellement définir des méthodes


4- Compter en utilisant le cahier d'appel lorsqu'il existe de relevés de présence
• Ne pas quitter le point de rassemblement
sans autorisation
• Cas particulier de la demi-pension : le comp-
tage étant impossible, s’assurer que les
locaux ont été entièrement évacués
• Rendre compte dans tous les cas

5- • Prévoir la réintégration des locaux évacués • Prévoir de faire un commentaire suc-


Reprendre uniquement sur ordre cinct de l’exercice (sur le point de ras-
l’activité • Commenter brièvement les motivations et le semblement ou par bâtiment
déroulement de l'exercice ou par groupe évacué)
• Mettre en place un dispositif
de «retour d’expérience»
• Diffuser les enseignements tirés
à toutes les personnes concernées
(y compris les absents)

36
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Evaluation 1
Date Heure Temps d’évacuation (avant appel) Temps d’évacuation (après appel)

Oui Non Observations


Modalités d'organisation
• Inopiné q q

Application des consignes générales


• Tout le monde a entendu le signal d'alarme q q
• Tout le monde a évacué q q
• Les ascenseurs sont restés inutilisés q q
• Tout le monde a respecté la consigne : q q
"ne pas revenir en arrière sans autorisation"
• Tout le monde a rejoint le(s) point(s) de rassemblement q q
• Le comptage des personnes a été effectué sans problème q q

Evacuation
• Evacuation immédiate à l'alarme q q
• Evacuation en bon ordre q q
• Bonne prise en compte des personnes handicapées q q

Application des consignes particulières


• Laboratoires/locaux techniques (coupure des fluides.) q q
• Standard/loge (accueil des secours…) q q
• Restaurant (s’assurer que tous les élèves ont quitté
la salle de restauration) q q
• Internat/locaux à sommeil (s’assurer de l’évacuation
de toutes les chambres…) q q

Installations techniques particulières


• Les équipements asservis à l'alarme ou à la détection Imp. du M.E.N.E.S.R..97, rue de Grenelle - Paris 7e - Décembre 2005

incendie ont fonctionné (portes automatiques,


désenfumage, etc.) q q

Enseignements à tirer :
En fonction des résultats, penser immédiatement à remédier aux anomalies constatées pour orienter la préparation de l’exercice suivant
(repenser les consignes, informer le personnel, réparer les installations défectueuses, etc.)

(1) Ce modèle support de l'évaluation doit être complété et annexé au registre de sécurité.
A transmettre à la collectivité si problème(s) lié(s) aux obligations du propriétaire.

37
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Le système de sécurité incendie


La moitié des collèges et plus de 80 % des lycées sence et la formation d’une personne près de la
de l’éducation nationale et 99 % des lycées agri- centrale d’alarme incendie, les résultats sont tout
coles ont déclaré à la base ESOPE être équipés de aussi inquiétants. Or, la centrale d’alarme doit
détecteurs d’incendie pendant l’année 2004-2005. impérativement être surveillée et une formation
Ces chiffres laissent supposer qu’il existe une doit être délivrée chaque année. C’est une obliga-
confusion entre les détecteurs incendie et les tion réglementaire qui relève de la responsabilité
déclencheurs d’alarme. En ce qui concerne la pré- directe du chef d’établissement.

Présence
de détecteurs
Collège Lycée Lycée agricole Lycée professionnel
d’incendie N % N % N % N %
Oui 525 50% 194 81% 93 99% 222 84%
Non 531 50% 46 19% 1 1% 42 16%
Total 1056 100% 2240 100% 94 100% 264 100%

Surveillance
permanente de la
Collège Lycée Lycée agricole Lycée professionnel
centrale d’alarme N % N % N % N %
Oui 869 83% 225 94% 80 87% 232 87%
Non 174 17% 14 6% 12 13% 34 13%
Total 1043 100% 239 100% 92 100% 266 100%

Formation
personnel de
Collège Lycée Lycée agricole Lycée professionnel
surveillance N % N % N % N %
Oui 567 57% 183 78% 63 70% 193 75%
Non 435 43% 51 22% 27 30% 63 25%
Total 1002 100% 234 100% 90 100% 256 100%

L’ensemble de ces éléments a incité la commission le fonctionnement des SSI, présente un exemple
“Sécurité bâtiment et risque incendie” à proposer de système complet ainsi que la conduite à tenir
dans le rapport 2005 un document clair et concis sur lors du déclenchement de l’alarme. Il sera dispo-
les systèmes de sécurité incendie. nible sur le site de l’Observatoire au premier tri-
Ce 4 pages fait le point sur la réglementation et mestre 2006.

Proposition
Intégrer dans le contrat annuel d’entretien du système de sécurité incendie une heure de
formation sur site pour les personnels chargés de son exploitation.

39
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

LE SYSTÈME DE SÉCURITÉ
INCENDIE S.S.I.
Ce document d’aide et de conseils s’adresse à l’équipe toutes les informations ou ordres liés à la seule sécu-
de direction d’un établissement d’enseignement et rité incendie, à les traiter et à effectuer les fonc-
aux personnels chargés de la santé et de la sécurité. tions nécessaires à la mise en sécurité de l'établis-
Il doit leur permettre de repérer le système de sécu- sement.
rité incendie de l’établissement, de comprendre son
La mise en sécurité peut comporter les fonctions sui-
fonctionnement et de le gérer.
vantes :
- compartimentage (au sens large) ;
Un SSI, qu’est-ce que c’est ? - évacuation des personnes (diffusion du signal d’éva-
Selon l’article MS 53 du règlement de sécurité contre cuation, gestion des issues) ;
les risques d’incendie et de panique, « le système - désenfumage ;
de sécurité incendie d'un établissement est consti- - extinction automatique ;
tué de l'ensemble des matériels servant à collecter - mise à l’arrêt de certaines installations techniques.

DÉTECTER et SIGNALER
l’incendie

POUR
COMMANDER
les organes de sécurité

ÉVACUER le public EMPÉCHER la propagation


Alarme, gestion des issues de secours Compartimentage, désenfumage

Catégories des SSI deviendrait rapidement inefficace. Cet entretien doit


être assuré soit par un technicien compétent, soit
Les systèmes de sécurité incendie (S.S.I) sont clas- par l’installateur de chaque équipement ou son repré-
sés par ordre de sévérité décroissante en cinq caté- sentant habilité (les SSI de catégories A et B doivent
gories (A, B, C, D et E). Le SSI le plus complet, caté- toujours faire l’objet d’un contrat d’entretien). Il faut
gorie A, n’est obligatoire que dans certains cas également rappeler que le SSI doit être contrôlé tous
(locaux à sommeil…) les 3 ans.

Entretien Le personnel de l’établissement doit être initié au


fonctionnement du système d’alarme (art. MS 69)
Il est important d’exercer une vigilance sur l’état de qui doit faire l’objet d’une surveillance permanente
fonctionnement du SSI faute de quoi l’installation pendant la présence du public.

40
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La conduite à tenir en cas d’alarme


Quand l’alarme retentit, évacuer dans tous les cas
Quand l’alarme retentit, évacuer dans tous les cas

Si votre système possède une temporisation :

Le voyant rouge «feu» clignote


et
le buzzer de l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS)
est en marche en son continu

Arrêter le buzzer de l’ECS ou du centralisateur


avec le bouton « ARRET SIGNAUX SONORES »
(surtout pas « acquittement processus »)

Repérer sur l’ECS l’origine de l’alarme

Rechercher dans la zone indiquée l’origine du déclenchement

L’incendie est réel Il s’agit d’une fausse alerte

Si les signaux sonores du bâtiment Imp. du M.E.N.E.S.R..97, rue de Grenelle - Paris 7e - Décembre 2005

ne sont pas en marche : Si les signaux sonores du bâtiment


appuyer sur le ou les boutons : ne sont pas en marche :
«COMMANDE EVACUATION GÉNÉRALE» passer le centralisateur au niveau 2
Organiser l’évacuation et appeler les secours. puis appuyer sur :
Si possible, éteindre l’incendie. « ACQUITTEMENT PROCESSUS »

Après l’incendie
ou la fausse alerte
Réarmement du système :
- supprimer l’origine du déclenchement
- passer le centralisateur au niveau 2
- appuyer sur la touche :« REARMEMENT »

Remarque : il serait souhaitable que ce document soit diffusé et expliqué


par le(s) personnel(s) chargé(s) de la santé et de la sécurité de l’établisse

41
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Exemple de système de sécurité incendie

S.D.I./E.C.S
C.M.S.I.
G

N
M

D
B
O

C
P
A

K
J

F
E

42
Introduction

COLLECTER LES INFORMATIONS Système de Détection Incendie (S.D.I.)


Contrôler et Signaler = Equipement de Contrôle et de Signalisation (E.C.S.)

A = Déclencheur manuel d’alarme

B = Détecteur automatique (fumées, chaleur, flammes)

C = Indicateur d’action (de déclenchement d’un DA)


Outils d’observation

METTRE EN SECURITE L’ETABLISSEMENT Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie(C.M.S.I.)


Evacuation des personnes : Désenfumage :

D = Diffuseur sonore J = Exutoire de désenfumage (ou ouvrant en façade)

E = Issue de secours K = Déclencheur manuel d’ouverture d’exutoire de désenfumage


Dossiers 2003
2005

F = Déclencheur manuel d’issue de secours L = Réarmement de l’exutoire

G = Eclairage de sécurité (d’évacuation # anti-panique) M = Cheminée d’amenée d’air frais

Compartimentage : N = Bouche d’amenée d’air frais


Propositions

H = Porte de recoupement à fermeture automatique O = Ventilateur de désenfumage

I = Porte d’encloisonnement de cage d’escalier (à fermeture automatique) P = Bouche de désenfumage


complet et descriptif des principaux éléments

Le compartimentage comportre également, non visible sur la coupe


un Clapet télécommandé de ventilation

ATTENTION
Rapport d’activité

Dans votre établissement , vous devez :


1. Repérer les installations en place - 2. Savoir quel organe de sécurité provoque quelle action de mise en sécurité.

43
Annexes
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

L’accueil des personnes en situation


de handicap : accessibilité et sécurité
La loi n°2005-102 du 11 février 2005 vise à garantir et installations soient accessibles à tous, et notam-
l'égalité des droits et des chances, la participation et ment aux personnes handicapées, quel que soit le
la citoyenneté des personnes handicapées. type de handicap, notamment physique, sensoriel,
cognitif, mental ou psychique.”
Au début du quatrième mandat, l’Observatoire sou-
haite s’engager dans une réflexion et un travail per- Elle indique en outre que “les établissements exis-
manent sur le sujet des handicaps en milieu scolaire, tants recevant du public doivent être tels que toute
en étroite collaboration avec le ministère de l’édu- personne handicapée puisse y accéder, y circuler et
cation nationale et les collectivités. Car les domai- y recevoir les informations qui y sont diffusées, dans
nes intéressés par l’accueil des personnes handica- les parties ouvertes au public. L'information destinée
pées en milieu scolaire sont nombreux et variés au public doit être diffusée par des moyens adaptés
(accidentologie, risques incendie et exercice d’éva- aux différents handicaps.”
cuation, risques majeurs, etc.). Les acteurs concer-
nés sont également nombreux : Etat, communes, “Les établissements recevant du public existants
départements, régions … devront répondre à ces exigences dans un délai […]
qui pourra varier par type et catégorie d'établisse-
ment, sans excéder dix ans à compter de la publica-
Les repères tion de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour
l'égalité des droits et des chances, la participation et
La loi n°75-534 du 30 juin 1975 la citoyenneté des personnes handicapées.”
La loi d’orientation en faveur des personnes handi- En ce qui concerne la scolarisation
capées du 30 juin 1975 pose notamment le principe
de l'accessibilité des installations ouvertes au public, L’article 19 précise que “tout enfant, tout adolescent
article 49. Celui-ci indique que : "Les dispositions présentant un handicap ou un trouble invalidant de
architecturales et aménagements des locaux d'habi- la santé est inscrit dans l'école ou dans l'un des éta-
tation et des installations ouvertes au public, notam- blissements mentionnés à l'article L. 351-1, le plus
ment les locaux scolaires, universitaires et de forma- proche de son domicile, qui constitue son établis-
tion, doivent être tels que ces locaux et installations sement de référence.”
soient accessibles aux personnes handicapées." “Lorsqu'une scolarisation en milieu ordinaire a été
Le principe d'accessibilité a été codifié dans le code décidée par la commission mentionnée à l'article L.
de la construction et de l'habitation où il figure parmi 146-9 du code de l'action sociale et des familles mais
les règles générales de construction, au même titre que les conditions d'accès à l'établissement de réfé-
que l'hygiène et la sécurité. rence la rendent impossible, les surcoûts imputables
au transport de l'enfant ou de l'adolescent handicapé
Le code de la construction prévoit dans son article R vers un établissement plus éloigné sont à la charge
111-19-1 que : “est réputé accessible aux personnes de la collectivité territoriale compétente pour la mise
handicapées tout établissement (recevant du public) en accessibilité des locaux. Cette disposition ne fait
offrant à ces personnes, notamment celles qui se pas obstacle à l'application de l'article L. 242-11 du
déplacent en fauteuil roulant, la possibilité, dans des même code lorsque l'inaccessibilité de l'établissement
conditions normales de fonctionnement, de pénétrer de référence n'est pas la cause des frais de transport.”
dans l'établissement, d'y circuler, d'en sortir et de
bénéficier de toutes les prestations offertes au public
en vue desquelles cet établissement a été conçu”. Quelques chiffres
Données chiffrées concernant la scolarisation
La loi n°2005-102 du 11 février 2005
des élèves handicapés
En ce qui concerne le cadre bâti Pour l’année 2004-2005, le ministère de l’éducation
et l’accessibilité des locaux nationale, de l’enseignement supérieur et de la recher-
che évalue les élèves handicapés scolarisés à 96 396
La loi n°2005-102, article 41 prévoit que “les dispo- dans le premier degré et 37 526 dans le 2nd degré.
sitions architecturales […] des établissements rece-
vant du public, des installations ouvertes au public Les établissements scolaires publics et privés “ordi-
et des lieux de travail doivent être tels que ces locaux naires” accueillaient en intégration individuelle :
45
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

- dans le 1er degré : 30 000 élèves en 2003-2004 et situation. La raison est alors difficile à déterminer. Pour-
58 812 en 2004-2005, quoi n’y a t-il pas eu de demande ? Doit-on considérer
qu’il n’y a pas d’enfant handicapé à scolariser dans le
- dans le 2nd degré : 18 000 élèves en 2003-2004 et
périmètre de cet établissement ? Doit-on imaginer que
31 454 en 2004-2005.
les parents se sont “auto-censurés”, ne formulant aucune
Enfin, il est à noter que 7 400 élèves bénéficiaient demande, sachant par avance l’école inaccessible ?
d’un accompagnement individuel (AVS-I) en janvier
2003, pour 9 604 élèves en janvier 2004 et 13 167 Prescriptions
Oui Non Total
élèves en janvier 2005. relatives à
l’accessibilité N % N % N %
Dans l’enseignement supérieur, les établissements
sous tutelle du ministère de l’éducation nationale, de Collège 77 7% 1069 93% 1146 100%
l’enseignement supérieur et de la recherche Lycée 28 11% 220 89% 248 100%
accueillent :
Lycée agricole 12 13% 83 87% 95 100%
- 6 041 étudiants handicapés dans les universités,
Lycée 28 10% 264 90% 292 100%
- 261 étudiants dans les écoles d’ingénieurs, professionnel
- 72 étudiants en classes post-baccalauréat classes Total 145 8% 1636 92% 1781 100%
prépa et 1 183 en sections de techniciens supérieurs.

Commentaires des résultats de la base ESOPE Refus d’élèves


Oui Non Total
L’enquête ESOPE lancée en 2003-2004 permet à l’Ob- pour raison
servatoire de disposer d’informations concernant l’ac- d’accessibilité N % N % N %
cueil des personnes handicapées dans les établisse- Collège 91 8% 1062 92% 1153 100%
ments d’enseignement du second degré.
Lycée 28 12% 215 88% 243 100%
Ainsi 723 établissements déclarent accueillir au moins
un élève handicapé dont 419 collèges, 148 lycées, 27 Lycée agricole 4 4% 94 96% 98 100%
lycées agricoles et 129 lycées professionnels. Lycée 12 4% 282 96% 294 100%
Des travaux de mise en accessibilité ont été réalisés professionnel
au cours des trois dernières années dans 28% des Total 135 8% 1653 92% 1788 100%
établissements ayant répondu, soit 510 établis-
sements. En revanche, 877 établissements estiment
nécessaires des travaux en ce domaine. Enfin, parmi les établissements enquêtés (collèges,
lycées, lycées agricoles et lycées professionnels), on
Travaux peut noter que :
Oui Non Total
d’accessibilité - 55% (soit 660 établissements) déclarent disposer
depuis 3 ans N % N % N % de locaux pédagogiques hors salles spécialisées et
Collège 286 24% 893 76% 1179 100% locaux d’EPS permettant d’accueillir des élèves han-
dicapés ou à mobilité réduite,
Lycée 96 38% 157 62% 253 100%
- 62% (soit 727) déclarent disposer de locaux acces-
Lycée agricole 37 38% 61 62% 98 100% sibles destinés à l’enseignement de l’EPS,
Lycée 91 31% 206 69% 297 100% - 76% (soit 909) déclarent disposer d’une cantine
professionnel accessible,
Total 510 28% 1317 72% 1827 100% - 70% (soit 839) déclarent disposer d’un CDI accessible,
- 51% (soit 608) déclarent disposer de salles spécia-
Seuls 8% des établissements ont déclaré avoir eu des lisées accessibles.
observations relatives à l’accessibilité lors du dernier
Au regard des résultats 2004-2005, des questions
passage de la commission de sécurité. 145 établis-
devront être reformulées afin de lever l’ambiguïté sur
sements sont concernés.
certains d’entre eux. Ainsi, quand il s’agit de locaux
En ce qui concerne l’accueil des élèves handicapés, 8% accessibles, quels critères d’accessibilité ont été pris en
des établissements déclarent avoir dû refuser des élè- compte ? Autre exemple, lorsqu’un établissement déclare
ves en raison de problèmes d’accessibilité. A contrario, ne pas avoir refusé un élève handicapé, doit-on en
cela ne signifie pas que les 92 autres % aient accepté conclure que l’établissement est parfaitement accessible
d’en accueillir. Cela signifie tout au plus que ces éta- ou que l’établissement n’a jamais été confronté à la
blissements n’ont pas encore été confrontés à cette demande d’intégration d’un enfant handicapé ?
46
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

En outre, la loi n°2005-102 prenant en compte tous cueil des personnes handicapées. L’Observatoire a d’o-
les types de handicap, les questions devront être affi- res et déjà visité certains d’entre eux (Villeneuve-
nées pour tenir compte de ces nouveaux paramètres. d’Ascq, Grenoble et Caen). Au-delà de l’application de
la législation actuelle et notamment de la loi de 1975
Une observation plus précise pourrait par la suite être en faveur des personnes handicapées, ces établissements
réalisée sur quelques établissements sélectionnés décla- apportent déjà des réponses en terme d’aménage-
rant : soit avoir réalisé des aménagements afin d’ac- ment, de prise en charge, d’accompagnement. Ils
cueillir des personnes handicapées, soit nécessiter des témoignent d’expériences réussies mais également de
travaux afin de pouvoir accueillir des personnes handi- situations problématiques.
capées. Cette observation permettrait d’identifier les
problèmes récurrents et les solutions ou recommanda- Les expériences montrent que la préparation des
tions qui peuvent être proposées au-delà de la régle- conditions d’accueil semble être la meilleure garan-
mentation afin de favoriser l’usage des lieux. tie de réussite.
La formation ou l’information des personnels (ensei-
Les établissements et l’accueil gnants, nouveaux chefs d’établissement) préalable-
des élèves handicapés ment à l’accueil d’une personne handicapée est pro-
bablement une autre clé en matière d’intégration. La
Sans attendre la loi n°2005-102, certains établissements journée de pré-rentrée pourrait être l’occasion d’une
non-spécialisés se sont impliqués en matière d’ac- information sur l’accueil des personnes handicapées.

Le lycée Raymond Queneau et le collège du Triolo à Villeneuve d’Ascq (59)

Deux établissements scolaires situés à Villeneuve d'Ascq (lycée Raymond Queneau et collège du Triolo) accueillent
des élèves handicapés et en particulier à mobilité réduite. Cette situation semble s’expliquer par une tradition d'ac-
cueil plus que par une volonté de regroupement ou de spécialisation de l'établissement ou par une adaptation parti-
culière des locaux.
Les deux établissements scolaires construits en 1977, postérieurement à la loi d’orientation en faveur des personnes
handicapées (1975), mais antérieurement à ses textes d’application en matière d’accessibilité (1994), sont de concep-
tion radicalement différentes : l’un est complexe, sur différents niveaux, l’autre est de plain-pied, composé de bâti-
ments en anneaux.
Visite du lycée Raymond Queneau
Le lycée accueille environ 20 élèves handicapés pour 1420 élèves et 140 enseignants. Il accueille également une per-
sonne handicapée affectée à un emploi administratif.
Quelques réflexions générales sur la vie scolaire
La « mixité » (élèves handicapés et non-handicapés) est vécue de façon positive par les élèves en fauteuil qui ont
participé à la rencontre avec l’Observatoire organisée dans cet établissement. Ceux-ci évoquent une réelle solidarité
entre eux tous et une facilité d’intégration qu’ils attribuent au fait qu’ils ont le sentiment d’être « écoutés et enten-
dus », notamment grâce à des réunions organisées régulièrement par l’équipe de direction.
En outre, les élèves le nécessitant disposent d’AVS (assistants de vie scolaire) soit individuels (AVS-I) soit collectifs
(AVS-Co).
Paradoxalement, au-delà de l’aide et du confort non négligeables que ceux-ci apportent lors du temps scolaire, pour
la prise de note en cours par exemple, ces AVS semblent être parfois la cause d’un certain isolement des élèves han-
dicapés par rapport aux autres.
L’aménagement du lycée
Le bâtiment est conçu sur plusieurs niveaux et demi-niveaux. L’orientation à l’intérieur du bâtiment ne se révèle pas
simple. En effet, la disposition des couloirs est complexe et n’offre pas de vue sur l’extérieur qui permettrait de s’o-
rienter.
De larges couloirs desservent les salles d’enseignement situées de part et d’autre. Celles-ci sont dotées de portes per-
mettant un passage aisé en fauteuil.
L’ascenseur est un point essentiel parmi ceux évoqués lors de la visite par rapport au handicap :
- il ne dessert pas tous les niveaux ;

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2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

- il ne suffit pas pour l’usage de l’ensemble des personnes à mobilité réduite (PMR) qui en auraient besoin ce qui occa-
sionne des retards d’arrivée aux cours pour les élèves handicapés. Toutefois, un second ascenseur est en projet ;
- cet ascenseur est l’unique circulation qui peut être utilisée par les PMR pour se rendre des salles de cours aux sani-
taires adaptés situés au rez-de-chaussée près du service médical où les personnes nécessitant une assistance peu-
vent en trouver ;
- sa cabine est dimensionnée par rapport à un fauteuil manuel. Elle ne permet pas une utilisation simultanée par un
fauteuil électrique, plus un accompagnateur. Elle ne permet pas, a fortiori, l’utilisation par plusieurs fauteuils élec-
triques. En effet, il convient de rappeler que les fauteuils électriques sont plus lourds que les fauteuils manuels.
Leur rayon de giration est souvent supérieur (80-90 cm) au rayon de giration d’un fauteuil manuel et nécessite un
espace de manoeuvre plus important (75 cm réglementaires).
En ce qui concerne le restaurant scolaire les usagers signalent différentes difficultés concernant :
- l’accès à la chaîne de restauration pour les élèves en fauteuil : la configuration du self–service (étagères trop hau-
tes pour une personne en fauteuil roulant et hors d’atteinte à cause des rails sur lesquels les plateaux sont posés)
nécessite que les PMR soient accompagnées afin d’être aidées pour se servir et porter leur plateau. Or, le nombre
de surveillants disponibles pour aider n’est pas toujours suffisant ;
- les circulations dans la salle : les circulations entre les tables sont souvent encombrées par les sacs de ceux qui déjeunent ;
- l’utilisation du mobilier : les tables sont trop basses pour qu’un fauteuil s’y positionne. Afin de pallier ce problème
certaines tables ont été rehaussées ce qui permet aux élèves en fauteuil d’y prendre place. Les tables rehaussées
sont accolées à des tables ordinaires, afin de permettre aux élèves handicapés de déjeuner en compagnie des élè-
ves valides.
La sécurité contre le risque d’incendie
Si la mixité est vécue positivement au lycée Queneau, en revanche, il faut en noter les limites. En effet, les PMR n’ont
généralement pas la capacité d’évacuer dans les mêmes conditions que les autres élèves et personnels. Cela signifie :
- qu’elles ne peuvent actionner seules une porte coupe-feu, ni être aidées et/ou portées par leurs condisciples, les
fauteuils électriques étant trop lourds,
- qu’elles risquent d’être bousculées dans les couloirs ou d’entraver l’évacuation du reste des usagers de l’établissement.
Pour pallier ces différents problèmes, un plan spécifique d’évacuation a été élaboré selon les modalités suivantes :
- aménagement de zones refuge à l’air libre pour les PMR (toiture terrasse, palier d’escalier…) ;
- création d’une signalétique spécifique d’évacuation des PMR vers les zones refuge. Celle-ci est rendue nécessaire
par le fait que les cheminements d’évacuation des PMR ne sont pas ceux utilisés par les personnes valides ;
- information des PMR par des consignes spécifiques.
Afin d’améliorer ce dispositif, les services de secours demandent un agrandissement de certaines zones refuges situées
sur des paliers d’escaliers afin que les fauteuils soient en sécurité, hors du flux d’évacuation. Ils souhaitent égale-
ment l’installation d’une liaison téléphonique avec les zones refuge.
Les activités à l’extérieur du lycée
L’intégration des PMR n’est pas systématique, c’est le cas de l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS).
Celui-ci est différencié dans le temps et dans l'espace. Ainsi, les élèves handicapés souhaitant pratiquer une activité
sportive le font en dehors des horaires scolaires et des structures utilisées par leurs camarades. Pour pratiquer, ils
sont accueillis à l’Institut d’éducation motrice (IEM) « Jean Grafteaux » à Villeneuve-d’Ascq. La plupart des élèves
handicapés ont fréquenté celui-ci, soit lorsque leur état de santé ne leur permettait pas un hébergement familial,
soit en cas d'éloignement trop important du domicile par rapport au lieu de scolarisation.
Ces activités sportives y sont programmées le vendredi après 17h. Elles nécessitent un déplacement que les élèves
doivent organiser à titre individuel avec la société de transport à laquelle ils ont recours pour se rendre au lycée.
Des activités adaptées leur sont proposées (tir à la sarbacane, tir à l’arc, parcours fauteuil, tennis de table…).
Par ailleurs, l’IEM Grafteaux dispose d’une convention avec le lycée pour l’accueil d’un groupe d’élèves inscrits à l’IEM.
Visite du collège du Triolo
Cet établissement date également de 1977. En revanche, par sa conception, il semble mieux adapté à l’accueil des
PMR.
L’aménagement du collège
Tous les bâtiments sont de plain-pied. Chacun est conçu en anneau autour d’une cour à ciel ouvert, non accessible
au public. Les salles de cours disposées en périphérie des anneaux sont desservies par un couloir large, sans déni-
vellation, ni porte de recoupement.

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L’évacuation d’urgence des salles de cours se fait directement sur l’extérieur de l’anneau par des issues de secours.
Actuellement, le collège accueille une forte proportion d’élèves handicapés (environ 60 élèves sur un total de 600).
L’établissement et la santé des élèves
Les deux établissements scolaires visités font apparaître la nécessité d’un service médical adapté aux besoins spéci-
fiques des élèves accueillis. Ceux-ci peuvent requérir des soins ou une assistance spécifique à certains moments de
la journée. Ceci implique, d’une part, des locaux accessibles, y compris en fauteuil électrique et, d’autre part, la pré-
sence permanente d’un personnel formé.
Le collège du Triolo a intégré ces besoins particuliers lors de l’extension qui a été réalisée récemment. Les locaux de
l’infirmerie ainsi créés disposent d’une porte d’entrée automatique, coulissante, de couloirs et portes larges, de trois
sanitaires accessibles, adaptés aux soins et dotés chacun d’un point d’eau (coût des travaux 1800 euros/m2).

L’accueil d’un enfant handicapé au collège Holderith à Lauterbourg (67)

La démarche menée par la principale du collège, madame GUTH, a été présentée à l’Observatoire par Monsieur
Jean-Michel LIOTTE, Inspecteur hygiène et sécurité de l’académie de Strasbourg.
Le collège Holderith a été construit antérieurement à 1994, date du décret relatif à l’accessibilité du cadre bâti, pris
en application d’une loi de 1991 complétant celle de 1975 en faveur des personnes handicapées. La réglementation
en matière d’accessibilité n’étant pas rétroactive, elle ne s’applique donc pas à cet établissement.
Le site est classé SEVESO 2.
La première étape de ce dossier date de mars 2004, lorsque la CCPE (commission de circonscription préscolaire et élé-
mentaire) a informé le chef d’établissement de l’arrivée en 6ème d’un élève en fauteuil roulant, soit 18 mois avant
la rentrée.
Les travaux préparatoires à l’accueil ont donné lieu à quatre réunions notamment avec l’institutrice de CM2 de l’en-
fant concerné et le médecin afin de connaître les capacités et les problèmes de l’enfant. Ont également été associés
: le gestionnaire de l’établissement, le médecin scolaire, l’infirmière et l’équipe médicale qui suit l’enfant en primaire,
sans oublier les parents et bien sûr l’élève.
L’objet de ces réunions était de réfléchir aux conditions qui favoriseraient un bon accueil de l’élève dans cet éta-
blissement tout en dédramatisant la situation.
Les questions de sécurité ont été prises en compte lors d’une rencontre avec l’inspecteur hygiène et sécurité. Les
mesures constructives à prendre pour favoriser l’accueil ont également été prévues. Depuis, des travaux de mise en
accessibilité de l’établissement ont été demandés auprès du Conseil Général.
Une rencontre avec madame la principale pourra être organisée par l’Observatoire afin de tirer les enseignements de
cette démarche intéressante, mais également des difficultés évitées grâce à cette préparation et celles qui ont surgi
malgré cette préparation.

Grenoble-universités : le domaine universitaire de Saint-Martin d’Hères (38)

Le déplacement de l’Observatoire a été organisé par Dominique Ferté, responsable de la « cellule accessibilité » des
universités de Grenoble au Service d’accueil inter-universitaire des étudiants handicapés (SAUH).
S’agissant de l’accueil des personnes handicapées, Grenoble est une ville dont la réputation n’est plus à faire. Bien
avant la loi de 1975 en faveur des personnes handicapées, la création d’un sanatorium à Saint-Hilaire-du-Touvet a
permis d’accueillir d’abord des étudiants tuberculeux, puis dans les années 70 des personnes handicapées moteur,
tout en leur permettant de suivre leurs études. Ce sanatorium est alors devenu le Centre médico-universitaire Daniel
Douaddy (CMUDD).
S’est alors développé le souci de rapprocher les étudiants ayant terminé leur rééducation de leur lieu d’étude et de la
ville. La volonté d’accueil des personnes handicapées s’est alors fondée sur une forte cohésion entre les universités,
le CROUS, les pôles santé, les collectivités territoriales et les structures associatives.
Le passé et la “culture” grenobloise évoqués ci-dessus expliquent une prise en compte quasi exclusive dans les années
80 du handicap moteur (surtout handicaps dépendants en fauteuil roulant alors non pris en compte sur le plan envi-
ronnemental), ce qui est moins vrai aujourd’hui.

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Les transports en commun : le tram


A la fin des années 80, quand le projet de rénovation du tram a vu le jour, et afin de respecter la tradition en matière d’ac-
cueil des personnes handicapées, les réflexions ont été menées sur la base d’un tram accessible traversant le campus.
Les rames de ce tramway à plancher abaissé ont fait la « notoriété » de Grenoble.
Actuellement en travaux, le réseau va couvrir largement l’agglomération et relier les sites universitaires délocalisés.
Outre le fait d’être accessible aux utilisateurs de fauteuil roulant, les rames de par leur conception favorisent une
grande fluidité de déplacement pour tous en entrée et en sortie. Cela se traduit concrètement par une meilleure ren-
tabilité liée à un accroissement du nombre de rotation des rames.
Les infrastructures
Le plan de composition urbaine lancé en 1990 pour organiser la gestion globale du domaine universitaire a bénéfi-
cié d’une forte concertation.
Les constructions universitaires, les cheminements, les pistes cyclables ont été conçus avec l’accompagnement de la
“cellule accessibilité” afin de répondre aux besoins des personnes handicapées, en terme d’usage.
Depuis, un travail d’accompagnement des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’oeuvre de projets est réalisé par la “cel-
lule accessibilité”. Celui-ci, fortement axé sur l’usage, permet de proposer un accueil spécifique et adapté aux étu-
diants handicapés avec des aménagements de type : amphi sans estrade, tables intégrées aux autres et adaptées aux
utilisateurs en fauteuil, portes automatiques, ascenseurs avec commandes accessibles, etc.
A la demande de la direction de l’enseignement supérieur, de cette expérience est paru un document : « De la règle
à l’usage » pour les services patrimoines des autres universités et servant de base pour une meilleure compréhension
et réponse aux besoins d’usage pour tous types de handicap.
L’hébergement
Outre les bâtiments universitaires, le CROUS propose des chambres adaptées pour étudiants autonomes en fauteuil
roulant avec des équipements pour favoriser l’usage et l’autonomie, ils sont dotés d’étagères et de plans réglables sur
rails pour être à hauteur variable (cuisine et bureau), de sanitaires adaptés avec douche en siphon de sol. Une des
résidences accueille également le foyer « Prélude », structure de 20 studios conçus sur le même principe de plans
réglables, mais en plus domotisés (porte automatique et contrôle d’environnement) et reliés par une liaison inter-
phonique à un pool d’auxiliaires de vie, permettant ainsi d’accueillir des étudiants handicapés dépendants.
L’université et la ville, dont l’engagement et la « culture » en matière de prise en compte du handicap ne sont plus à
démontrer, semble atteindre la limite de sa capacité d’accueil. Les étudiants savent y trouver des conditions favora-
bles de vie, d’équipement et d’intégration, ce qui représente une force d’attraction importante. Ces mêmes conditions
les poussent à s’installer et à rester à Grenoble à la fin de leurs études.
La ville universitaire, qui devrait être un lieu de passage et correspondre à une tranche de vie, celle du temps des étu-
des, est devenue une ville d’où les personnes handicapées ne souhaitent pas partir. Le revers de ce succès est une
sur-représentation des personnes handicapées au sein de la population et un déséquilibre au niveau du département.

La bibliothèque universitaire des sciences du campus 2 à Caen (14)

La bibliothèque universitaire (BU) se situe sur le campus 2. Le campus, datant d’environ 35 ans, est implanté sur un
plateau au nord de la ville.
L’origine du projet se date de 1996. La phase étude a été particulièrement longue. La BU est ouverte au public depuis
novembre 2003.
Parmi les étudiants accueillis, l’université de Caen compte un pourcentage élevé de personnes non-voyantes lié à
l’existence d’un lycée spécialisé : le lycée Fresnel.
Sur les 24 500 étudiants accueillis sur les 3 campus, 122 sont en situation de handicap, dont :
- 20 étudiants ayant un handicap visuel (dont 8 aveugles),
- 40 étudiants ayant un handicap moteur (dont 5 utilisateurs de fauteuil roulant),
- et 15 à 20 étudiants présentant un handicap auditif.
Les campus accueillent également des personnes de petite taille, mais également des personnes de très grande taille
en filière STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives).

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2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La prise en compte de l’accessibilité dans le projet


Dès l’origine du projet et tout au long de son déroulement, la maîtrise d’ouvrage (le Rectorat) s’est attachée à avoir
un bâtiment accessible, de plain-pied. En outre, un travail important a été mené sur le confort d’usage.
Parmi les dispositifs retenus pour satisfaire le plus grand nombre d’usagers, la BU présente notamment les aména-
gements suivants :
- une esplanade de plain-pied,
- des portes d’entrées à ouverture automatisée,
- le signalement au sol du cheminement jusqu’aux postes d’accueil,
- une signalétique en gros caractères et en couleurs (dans les espaces et sur les étagères),
- un escalier public éclairé naturellement, doté de contremarches et de main-courantes doubles,
- un éclairage additionnel sur certaines tables,
- un éclairage naturel tamisé par des volets en bois et des stores électriques en toile claire dans les salles de consul-
tation,
- certains postes de travail réglables en hauteur,
- des étagères à hauteur préhensible,
- un photocopieur sur-baissé, etc.
L’ensemble de ces dispositifs a été conçu pour répondre notamment aux besoins des étudiants à mobilité réduite,
mal-voyants ou malentendants.
Le confort d’usage : combien ça coûte ?
Parce qu’il est primordial de démystifier et de dédramatiser le handicap et les solutions qui concourent à l’intégra-
tion des personnes handicapées, une fiche technique a été élaborée au sujet de la bibliothèque et du coût des amé-
nagements réalisés.
Parmi les aménagements spécifiques, on peut citer :
- l’aménagement de la banque de prêt. Celle-ci est pourvue de deux plateaux dont la position se règle en hauteur
afin de convenir à une personne debout comme à une personne assise (surcoût : 3 000 euros HT),
- le guide « optique » dans le hall : le sol est constitué de deux matériaux distincts, l’un lisse, l’autre rugueux cor-
respondant à un cheminement guidé (surcoût : 0),
- l’éclairage de l’escalier central : afin d’en optimiser le confort d’usage, celui-ci est éclairé naturellement par un puits
de lumière. Il est doté d’une double main-courante (personnes de petite taille) et d’un garde-corps en verre séri-
graphie pour limiter les risques de vertige (surcoût lié à la création du puits de lumière : 25 807 euros HT),
- l’adaptation des postes de travail : dix tables de consultation dont la hauteur se règle électriquement ont été implan-
tées dans l’ensemble des salles de lecture (surcoût : 12 85 euros HT l’unité).
D’autres aménagements encore ont été prévus. Ils sont estimés globalement à 50 223 euros HT, montant pour lequel
le maître d’ouvrage de la bibliothèque universitaire a proposé des aménagements satisfaisants à la fois les exigences
réglementaires mais répondant également au confort d’usage.

Handicap et collectivités dire qu’il est impossible de tout mettre en accessibi-


lité pour des raisons de coût. Cette raison est ensuite
Après avoir pu observer les dispositions prises par un invoquée pour ne rien faire.
certain nombre d’établissements pour un meilleur
Aussi est-il important de faire prendre conscience que
accueil des élèves handicapés, nous avons voulu poser
l’accessibilité est une véritable valeur ajoutée en
la question d’un aménagement raisonné du territoire
terme de confort d’usage pour tous, notamment pour
en matière d'établissements accessibles.
la population vieillissante.
L’obligation faite par la loi n°2005-102 de mise en Confrontées à cette situation, certaines collectivités
accessibilité totale des établissements recevant du territoriales ont fait le choix politique d’une mise en
public en dix ans, au plus, est un programme ambi- accessibilité raisonnée en établissant notamment des
tieux. Celui-ci peut s’avérer lourd en terme de dia- critères relatifs à l’aménagement de leur territoire.
gnostics et de travaux à réaliser à l’échelle d’un dépar-
tement ou d’une région. Face à l’ampleur de la tâche, L’Observatoire souhaite mettre en valeur les expé-
il est important de dédramatiser et de relativiser la riences de “bonne pratique” en vue d’une meilleure
notion d’accessibilité : le réflexe actuel consiste à prise en compte des handicaps en milieu scolaire.

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L’expérience du département des Bouches-du-Rhône (13)

Le Conseil général des Bouches-du-Rhône dispose d’un patrimoine de collèges assez vétuste avec un retard évident
en matière d’accessibilité. A ce jour, plusieurs audits ont été réalisés (demi-pension, infirmerie, accessibilité) afin
d’améliorer la situation dans les collèges ; chaque audit étant suivi d’un programme de mise en conformité des éta-
blissements.
Dans le cas de l’accessibilité, les différents éléments recueillis lors du diagnostic ont permis à la collectivité territo-
riale de distinguer les établissements aptes à accueillir des élèves handicapés moyennant des aménagements (52%
des établissements), de ceux qui ne le sont pas (42%).
Suite à cette étude, une carte départementale a été dressée. Un plan d’action a été élaboré en hiérarchisant les zones
d’intervention (hors zone urbaine et en zone urbaine), suite au classement des collèges selon trois catégories :
- les collèges prioritaires (37% du parc) : collèges récents, rénovés ou ayant déjà fait l’objet de travaux et nécessi-
tant de petites opérations afin d’obtenir un niveau correct en matière d’accessibilité. Dans ce cas, l’enveloppe moyenne
de travaux à réaliser est de l’ordre de 2.000 euros. Ces établissements constitueront la colonne vertébrale du plan de
mise en accessibilité des collèges du département.
- les collèges programmés (36% du parc) : ces établissements doivent faire l’objet de travaux lourds avec des coûts
importants liés parfois à l’installation d’ascenseurs. La mise en conformité de ces établissements est indispensable
afin d’obtenir l’accessibilité à ¼ d’heure pour répondre à l’objectif du Conseil général.
- les collèges non programmés (27% des établissements) : ces établissements sont exclus des programmes de travaux,
soit parce que le coût de mise en accessibilité n’est pas réaliste ; soit parce que les contraintes du bâti (ancien, sur
de nombreux niveaux, etc.) ne permettent pas d’obtenir un niveau d’accessibilité correct même à un coût élevé ; soit
enfin parce qu’un collège très accessible se situe à proximité.
Sur l’ensemble des collèges expertisés, l’enveloppe moyenne des travaux est estimée à 111.800 euros par établisse-
ment (plus de 150.000 euros lorsqu’un ascenseur est nécessaire ; moins de 150.000 euros sans ascenseur).
Lorsque la mise en conformité est impossible pour des raisons liées au bâti notamment, l’objectif du Conseil général
est de proposer un accueil scolaire accessible à ¼ d’heure de trajet (soit 2 km en ville et 8 km en zone extra-urbaine).
Ces dispositions ont pour objet l’optimisation de la mise en accessibilité des collèges du département.
Le plan de mise en accessibilité est programmé sur 3 exercices budgétaires.
Cette démarche paraît intéressante car elle peut s’inscrire dans un objectif politique de traitement global de la ques-
tion du handicap combiné avec des démarches analogues dans d’autres domaines (logement, transport, etc.).
Néanmoins, la difficulté de l’exercice consiste à élaborer le référentiel servant de base au diagnostic. En effet, à ce
jour, le cadre réglementaire relatif à la prise en compte de tous les types de handicaps, afin de satisfaire aux exi-
gences de la loi n°2005-102, n’existe pas encore. En outre, la notion d’usage doit également être intégrée comme
paramètre de l’analyse afin de s’assurer de la fonctionnalité des espaces étudiés.

L’expérience de la ville de Beauvais (60)

L’Observatoire a souhaité se rendre à Beauvais, car la ville a été choisie par le ministère de l’équipement pour deve-
nir « ville pilote » lors de l’Année européenne des personnes handicapées en 2003. A cette occasion, Beauvais annon-
çait vouloir améliorer : la voirie, l’accession aux transports et aux services, la qualité de vie, l’accès aux lieux de
détente et de culture.
Ville et handicap
Transport : la commune a mis en place une opération de modernisation de son parc de bus. Lors du renouvellement
du parc, chaque bus acheté doit être accessible. En dehors de la prise en charge des personnes handicapées, cela
répond aux besoins d’une population relativement âgée.
Stationnement : les emplacements réservés aux personnes à mobilité réduite (PMR) sont au nombre de 600 environ
sur l’ensemble de la commune. Ce nombre est élevé.
Chaque personne nécessitant une place adaptée à proximité de son domicile peut en faire la demande. A ce jour tou-
tes les demandes ont été satisfaites.
Chaque place est signalée par un revêtement bleu au sol qui couvre toute la surface de la place. Cette signalétique
semble être plus visible que le seul logo apposé au centre de la place.

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Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Passage sécurisé : la direction des espaces publics de la ville a conçu un système de passages protégés qui est installé
sur certains itinéraires le nécessitant.
Ces passages se concrétisent par des potelets surmontés de sphères permettant de se repérer et de se positionner face
au passage piéton. L’axe du passage est signalé sur toute la traversée de la rue par un revêtement au sol, en relief.
Lors de la traversée, l’attention des automobilistes est appelée par le clignotement d’un feu de signalisation.
Etablissements scolaires
Une réflexion globale s’est engagée récemment sur l’accès (au sens large) aux établissements scolaires dans le cadre
de l’Agenda 21. Les problèmes d’engorgement, de stationnement illégal devant les écoles, le développement de l’ac-
cès à pied seront abordés dans ce cadre.
En matière d’éducation et de handicaps, la ville de Beauvais a choisi de privilégier une dynamique de scolarisation
des élèves. Dans ce but, la carte des périmètres scolaires prévoit une école accessible par quartier afin de scolariser
les enfants à proximité de leur lieu de résidence.
La ville a la particularité d’avoir été reconstruite en grande partie après la seconde guerre mondiale. Les établisse-
ments scolaires visités ont été construits dans les années 50 dans un tissu urbain peu dense. Ils sont la plupart du
temps à simple rez-de-chaussée et posent peu de gros problèmes en terme d’accessibilité.
En outre, la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité est attentive aux conditions d’ac-
cessibilité des établissements lors des visites périodiques de sécurité. Les établissements scolaires (type R, de 5ème
catégorie) sont visités tous les trois ans.
La commune compte cinq classes d’intégration scolaire (CLIS) : trois pour le handicap mental (CLIS 1), une pour le
handicap auditif (CLIS 2), une pour handicap moteur (CLIS 4).
Les enfants bénéficient d’assistants de vie scolaire (AVS) mis à disposition par l’éducation nationale (pour 18 enfants)
et par la commune (pour 4 enfants).
Il convient de noter que, si les établissements scolaires n’ont pas particulièrement fait l’objet de travaux de mise en
accessibilité, en revanche, l’ensemble des acteurs semble fortement mobilisé sur l’accueil des élèves handicapés dans
les établissements de la ville.
Risques majeurs :
La commune compte sept entreprises à risques « Seveso » et une zone inondable. Les plans particuliers de mise en
sûreté (PPMS) ont été réalisés avec une attention toute spéciale quant à la prise en compte des différents types de
handicap.
Lors de ce déplacement, l’Observatoire a eu le sentiment que le sujet du handicap était pris en compte dans sa glo-
balité. Cette préoccupation est déclinée notamment en matière de santé avec des opérations de dépistage annuel des
déficiences sensorielles (entres autres) et de suivi des enfants avec la CPAM dans les quartiers difficiles.
Mais au-delà de signes politiques forts, dont un budget spécifique de 2 millions d’euros destinés à la mise en acces-
sibilité, il reste encore des efforts à faire.

Accessibilité et sécurité incendie : sables » ou « accompagnateurs » parmi leurs cama-


rades ou parmi le personnel, etc ?
deux domaines aux exigences
parfois antagonistes Quel rôle jouer ?
Un premier constat s’impose : les dispositifs mis en Si le but de l’Observatoire n’est pas de rappeler aux
oeuvre en matière de sécurité incendie et ceux en différents acteurs leurs missions, en revanche, il ap-
matière d’accessibilité se contrarient souvent, s’op- paraît clairement que le chef d’établissement devrait
posent parfois. A priori, cela semble résulter d’un être en mesure de :
manque de vision globale de l’usage qui est fait du - faire le point sur la réglementation applicable à son
cadre bâti. établissement,
En outre, de nombreuses questions, à l’articulation - déterminer les équipements de sécurité dont il
des deux domaines, se posent : comment évacuer les dispose (cela suppose de les identifier, mais égale-
personnes handicapées ; qui doit s’assurer de l’éva- ment d’en connaître l’état de fonctionnement et de
cuation de ces élèves ; doit-on désigner des « respon- veiller impérativement à la maintenance),
53
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

- étudier les possibilités qui sont offertes par le bâti- sonnes ayant des déficiences auditives et des consi-
ment (espaces accessibles ou non ; espaces d’où des gnes d’évacuation écrites non perceptibles pour les
personnes handicapées peuvent évacuer seules ou personnes ayant des déficiences visuelles).
non ; présence d’éventuelles “zone de mise à l’a-
En outre, parmi les points évoqués régulièrement lors
bri”, etc.),
des visites, deux sont émergeants :
- prendre en compte les besoins spécifiques des per-
sonnes accueillies et notamment les problèmes Les ascenseurs
médicaux. Le souhait est exprimé de voir imposer l’installation
En tout état de cause, le chef d’établissement ne peut d’ascenseurs accessibles aux personnes handicapées
mener ces “opérations de diagnostic et d’évaluation” circulant en fauteuil roulant, tels qu’ils sont définis
seul. Il apparaît absolument nécessaire que cela se par l’article AS4 du règlement contre les risques d’in-
fasse en contact avec le service départemental d’in- cendie. Ces ascenseurs répondent à différentes carac-
cendie et de secours (SDIS) afin que des moyens de téristiques dont : protection de la gaine, présence
secours appropriés soient établis. d’une alimentation électrique de sécurité, présence
de zones refuges dotées de moyens de communica-
Cela favoriserait en outre un partage de la connais- tion, dispositif de commande des cabines fonction-
sance par le service de secours et le personnel de l’é- nant à clef, dispositif de communication de la cabine
tablissement quant aux besoins spécifiques des usa- avec le poste de secours, …
gers, d’une part, et quant aux nécessités ou conditions
nécessaires à la sécurité incendie, d’autre part. Le classement des hébergements
Les situations particulières issues de la configuration Le classement (au titre de la réglementation incen-
de chaque établissement, du nombre de personnes en die) des hébergements accueillant des étudiants han-
situation de handicap, des types de handicap et des dicapés devrait être repensé, notamment dans le cas
niveaux d’autonomie inhérents à ces handicaps, ne des logements adaptés, disséminés dans du logement
peuvent trouver une réponse technique unique. Les “ordinaire”.
réflexions d’ores et déjà menées en la matière dans En tout état de cause, il est important de combattre
certains établissements ont parfois donné lieu à la l’idée que l’accessibilité et la sécurité s’opposent de
mise en oeuvre de protocoles spécifiques élaborés par façon systématique et sont incompatibles. Pour cette
les chefs d’établissement avec les différents acteurs raison, il convient de privilégier l’analyse croisée de
(personnels, élèves, services de secours…). ces deux domaines afin que l’un ne contrarie pas l’au-
Les expériences semblent témoigner que le principal tre et que les travaux de mise en sécurité ne rendent
risque d’achoppement est l’absence de partage des pas des espaces inaccessibles.
informations par ces acteurs.
Afin de soutenir les chefs d’établissement dans les
Perspectives de travail
actions évoquées ci-dessus, l’Observatoire propose Même si le sujet du handicap n’était pas étranger aux
que la direction de l’enseignement scolaire les informe préoccupations de l’Observatoire jusqu’alors, l’année
à propos des obligations réglementaires en matière 2005 est sur ce thème le début d’un travail appro-
de sécurité incendie (par exemple : fonctionnement fondi. Cette année a donc été principalement consa-
des commissions consultatives départementales de crée à de nombreuses prises de contact avec les col-
sécurité et d’accessibilité et présence au cours de ces lectivités notamment et de visites afin de repérer des
commissions, etc.). exemples de “bonne pratique”.
L’année 2006 sera, quant à elle, une année de calage
Les préoccupations récurrentes en terme de réglementation :
Suite à l’évolution des textes en matière d’accessibi- - en matière d’accessibilité, car, d’une part, le décret
lité, le ministère de l’intérieur prévoit de modifier les d’application relatif au cadre bâti et, d’autre part,
textes relatifs à la sécurité contre les risques d’in- les arrêtés précisant le contenu de la réglementation
cendie dans les établissements recevant du public. Le ne sont pas finalisés (à l’heure où ces lignes sont
chantier de réécriture pourrait commencer prochai- écrites) ;
nement. Les articles CO (construction) et ceux rela-
- en matière de sécurité contre l’incendie et les
tifs aux dispositifs d’alarme seront concernés. A titre
risques de panique. Cette réglementation doit évo-
d’exemple, en situation de crise les personnes ayant
luer pour se mettre en adéquation avec les dispo-
des déficiences sensorielles peuvent se mettre en dan-
sitions visant à prendre en compte tous types de
ger parce qu’elles n’appréhendent pas la situation
handicaps.
lorsqu’il y a un mouvement de panique. En effet, ces
personnes n’ont pas accès à l’information (exemple L’Observatoire sera vigilant quant aux avancées régle-
des signaux sonores non perceptibles pour les per- mentaires dans ces deux domaines.
54
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Mais l’accessibilité au-delà de la réglementation, c’est approche “prise en compte des handicaps”, celles
aussi une histoire humaine. L’exemple des réflexions déjà réalisées sur le sujet.
menées au collège de Lauterbourg en témoigne. La
préparation à l’accueil d’une personne handicapée est Liens utiles
un paramètre important de la réussite future de son
intégration. Loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des
droits et des chances, la participation et la citoyen-
Des réflexions sont d’ores et déjà menées quant à la neté des personnes handicapées :
réalisation d’un guide à l’usage des directeurs d’éta-
blissement répertoriant les questions à se poser et http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/SMEAX
des paramètres à prendre en compte pour préparer .htm
l’accueil d’une personne handicapée dans un établis- Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées :
sement.
http://www.handicap.gouv.fr/index.html
D’autres pistes de travail sont en cours de réflexion :
Délégation Ministérielle à l'Accessibilité – ministère
- Quelles actions de formation et de sensibilisation en charge de l’équipement
mener à l’égard des personnels sur l’accueil des per-
sonnes handicapées ? http://www.equipement.gouv.fr/accessibilite/
- Quelles actions d’accompagnement ou d’aménage- Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement
ment de la vie scolaire ? supérieur et de la recherche :
- Quelles réflexions avoir et quels processus de pré- http://www.education.gouv.fr/handiscol/default.htm
paration mener sur les thèmes “handicap et exerci-
UNESCO - L’éducation intégratrice
ces d’évacuation” et “handicap et risques majeurs”?
En fonction de l’évolution de la réglementation et http://portal.unesco.org/education/fr/ev.php-
de l’évolution des réflexions de l’Observatoire, des URL_ID=12084&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SEC-
fiches spécifiques pourraient compléter, avec une TION=201.html

Propositions
Informer les chefs d’établissement de leurs obligations réglementaires en matière de sécu-
rité incendie afin qu’ils prennent en compte les personnes handicapées dans les actions de
prévention.
Revoir le classement des hébergements accueillant des étudiants handicapés lorsqu’ils sont situés
dans des immeubles de logement “ordinaire”.
Réaliser un guide à l’usage des responsables des établissements d’enseignement sur la prépara-
tion à l’accueil des personnes en situation de handicap à l’initiative conjointe du ministère de
l’éducation nationale et du ministère de l’intérieur.
Promouvoir l’idée de la compatibilité entre l’accessibilité et la sécurité.

55
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les dérogations accordées aux élèves mineurs


pour travail sur machines dangereuses
Le contexte une dérogation peut être délivrée à l’établissement
scolaire à la demande du chef d’établissement. Elle
L’Observatoire national de la sécurité des établissements est accordée sous certaines conditions et permet aux
scolaires et d’enseignement supérieur a consacré en jeunes d’apprendre leur métier en effectuant certains
2003 un dossier à l’accueil des jeunes en milieu pro- travaux interdits par le code du travail mais indispen-
fessionnel. sables à leur formation.
Le rapport faisait état de difficultés, dans l’organi- L’avis médical doit être délivré par un médecin qui
sation et le déroulement des stages ou périodes de connaît les milieux professionnels et en idéal, formé
formation, pour établir les dérogations aux mineurs à l’appréciation des risques et, en tout état de cause,
susceptibles de travailler sur machines dangereuses. apte à en apprécier les conséquences sur la santé des
La nécessité d’une réforme dans ce domaine était pré- jeunes. Ce médecin doit être formé à évaluer les capa-
conisée et semblait acquise. De plus, la liste des tra- cités physiques et psychologiques du jeune, à éva-
vaux dangereux, établie dans l’arrêté du 19 mars luer par conséquent ses capacités à suivre la forma-
1993, pour lesquels il est rédigé par écrit un plan de tion choisie en bonne connaissance des machines,
prévention, devait être revue. Force est de remarquer appareils ou produits nocifs à utiliser au cours de la
que les constats de 2003 sont toujours d’actualité. formation professionnelle. Ce médecin doit connaî-
De même les choix de cursus en formation profes- tre les effets de l’utilisation de ces matériels sur l’in-
sionnelle qualifiante se sont élargis. En effet, ils ne dividu. Il sera alors en mesure de donner son avis sur
concernent pas seulement les jeunes en difficulté sco- la capacité du jeune à utiliser ces matériels habi-
laire mais aussi tous ceux qui sont intéressés par des tuellement interdits d’utilisation aux moins de 18 ans.
métiers qui demandent de bonnes, voire de très bon- En l’absence de médecin de santé scolaire, lorsqu’une
nes qualifications techniques. On sait par ailleurs que convention est passée avec un médecin extérieur, l’é-
l’insertion sociale et professionnelle des jeunes avant tablissement scolaire doit s’assurer que ce médecin
18 ans est très difficile sans une véritable qualifica- est en mesure de procéder à cette évaluation.
tion. Les chemins de la formation varient : formation Les autorisations sont accordées par l’inspecteur du
scolaire, apprentissage, formation en alternance sans travail, après avis favorable du médecin chargé de la
contrat de travail… Dans certains cas, ils impliquent surveillance des élèves. De plus, une autorisation du
l’utilisation de machines qui peuvent être dangereu- professeur est requise pour chaque emploi. Le méde-
ses. En milieu professionnel le nombre des accidents cin de l’éducation nationale est donc tenu de donner
ne diminue pas : la vigilance ne doit donc pas se relâ- un avis d’aptitude médicale dès le début de chaque
cher. année scolaire. Celui-ci est utilisé aussi bien pour les
travaux en atelier dans l’établissement que pour les
La situation actuelle périodes de formation en milieu professionnel.
En l’état actuel, une dérogation est nécessaire pour
les élèves mineurs qui sont amenés à travailler sur Les conditions d’une réforme
des machines dangereuses. Elle ne peut être délivrée
que dans les conditions précisées à l’article R 234-22 La difficulté de la réforme en cours porte principale-
du code du travail. ment sur la recherche d’un équilibre à trouver entre
une multiplication des formations professionnelles
qualifiantes, avec pour objectif de favoriser l’inser-
Conditions à réunir en vue tion des jeunes, et les mesures à prendre pour pré-
de l’obtention de la dérogation server leur santé et leur sécurité.
La demande de dérogation vise ces jeunes mineurs Pour faciliter la formation des jeunes et le déroule-
qui sont confrontés de plus en plus souvent à des for- ment des stages, les établissements et les employeurs
mations professionnelles nécessitant de procéder à demandent d’assouplir les conditions d’obtention de
des travaux dangereux au sens de la directive euro- la dérogation. Cependant, à la réglementation natio-
péenne n° 33/94 du 22 juin 1994, qui n’est toujours nale en vigueur s’ajoute la nécessité de respecter les
pas encore entièrement transposée, couvrant les arti- impératifs fixés par la directive européenne “la pro-
cles R 234-11 à R 234-21 du chapitre IV du code du tection des jeunes au travail” afin de préserver la
travail. Afin de permettre aux jeunes d’être formés, santé et la sécurité des jeunes.

57
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

De nouvelles précisions doivent donc être apportées. Les machines, appareils et produits utilisés sont par-
Tout d’abord sur la nature des formations : ainsi on fois générateurs de risques importants, même s’ils
peut concevoir que des pré-formations profession- répondent aux normes de sécurité. Force est de cons-
nelles ou des remises à niveau n’ont pas besoin de la tater que tous les lieux de formation professionnelle
délivrance de telles dérogations mais il faut plus de et toutes les entreprises ne répondent pas à ces
rigueur quant aux notions de formations profession- règles. Le contrôle de l’état des matériels utilisés
nelles qualifiantes et de formations professionnelles demeure donc indispensable, mais n’est pas suffi-
diplômantes. sant en soi pour délivrer cette dérogation. En tout
état de cause, l’inspecteur du travail doit vérifier que
Cela nécessite également plus de rigueur quant à la les conditions d’utilisation de ces matériels mises en
notion des âges requis pour procéder à des travaux corrélation avec les capacités du jeune ne le mettent
dangereux. Parmi les jeunes âgés de moins de 18 ans, pas en danger.
il s’agit de prendre en compte les apprentis de 15 ans
qui ont terminé le 1er cycle scolaire. Or, en France, Ce n’est qu’après avoir fait ce constat que l’inspec-
la fin d’obligation scolaire est fixée à 16 ans, comme teur du travail peut délivrer la dérogation demandée.
cela a été rappelé à l’occasion des annonces concer-
nant l’apprentissage dès 14 ans. Concernant l’évaluation
A propos de la visite médicale des risques
La planification des visites médicales, en raison du L’article L 230-2 et suivants du code du travail édic-
nombre insuffisant de médecins de l’éducation natio- tent qu’une évaluation des risques spécifiques doit
nale et du temps de réponse de l’inspecteur du tra- être faite. Il convient que cette évaluation soit faite
vail amène des élèves à travailler sur des machines pour ces jeunes qui constituent une population par-
de l’établissement avant autorisation, ce qui est tout ticulièrement vulnérable. L’article 6 de la directive
à fait contraire à la règle. européenne précise les évaluations point par point
de contrôle. Cette évaluation doit être renouvelée
Si le respect des calendriers devrait être la règle, un dès qu’une modification importante des conditions
rapprochement entre le médecin scolaire et l’inspec- de travail intervient. Cette mesure s’impose aux éta-
teur du travail pourrait toutefois déjà permettre une blissements d’enseignement. La production de cette
amélioration de délivrance des avis médicaux. évaluation des risques à l’inspecteur du travail n’est
pas requise mais ce document doit être tenu à sa
L’Observatoire préconise d’organiser au niveau aca-
disposition.
démique un dialogue entre les parties concernées.
Il serait préférable de se référer à une liste de risques
Concernant la dangerosité des machines plutôt qu’à des risques par métier, dans le respect des
et/ou des travaux annexes I et II de la directive européenne.
Il est également important de clarifier la notion de
dangerosité des machines, appareils et produits nocifs Des coopérations nécessaires
utilisés par le jeune et la dangerosité entendue au
titre de l’article R 234-22 du code du travail. En effet, S’agissant spécifiquement de la visite d’aptitude, pré-
les partenaires considèrent souvent que cette déro- alable à la réalisation de travaux dangereux par le
gation ne devrait plus avoir de raison d’être dans la jeune mineur, il apparaît intéressant de nouer des
mesure où les machines sont aux normes et ont été coopérations entre le médecin du travail qui connaît
contrôlées. En cas d’investissement sur un parc de les procédés dangereux et le médecin de l’éducation
machines neuf, cette procédure paraît abusive. Or, le nationale qui connaît les élèves, sous une forme à
fonctionnement de ces machines même aux normes définir et qui pourrait nécessiter vraisemblablement
génère intrinsèquement un danger. des financements conjoints de l’Etat, responsable de
la médecine scolaire, et des régimes de protection
La dangerosité des travaux auxquels sont affectés les sociale, auprès desquels cotisent les recteurs ou les
jeunes durant leur formation professionnelle ne établissements d’enseignement, enseignement agri-
découle pas uniquement des équipements utilisés cole compris, en vue de réparer ou prévenir les ac-
mais surtout des capacités du jeune, de son manque cidents des élèves.
de formation professionnelle et de son manque d’ex-
périence. C’est pourquoi l’avis favorable du médecin Les liens actuels qui se tissent entre l’école et l’en-
chargé de la surveillance des élèves est requis. De treprise, dans une perspective de formation profes-
plus, l’autorisation du professeur permet de consi- sionnelle et d’amélioration du marché de l’emploi,
dérer que la capacité de ce jeune à suivre cette for- devraient normalement favoriser la prise en compte
mation professionnelle a été évaluée et qu’il bénéfi- des règles de sécurité des jeunes au travail et la
ciera de la surveillance nécessaire pour prévenir au meilleure prise en charge médicale de l’application
mieux les accidents. de ces règles.
58
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La situation des établissements intégré aux réflexions menées pour définir les solu-
tions répondant aux problèmes de travaux réputés
d’enseignement agricole dangereux effectués par les élèves mineurs, confor-
L’enseignement agricole du second degré est un ensei- mément aux référentiels de l’enseignement.
gnement à caractère technologique et professionnel Cet enseignement doit aussi bénéficier des services
qui cumule comme d’autres branches professionnel- des médecins scolaires, peu nombreux et très sollici-
les (BTP, chimie, etc ...) des risques importants. Il tés il est vrai, depuis les écoles maternelles jusqu’aux
accueille un nombre conséquent (plus du quart) de classes terminales du second degré.
jeunes postulant à un diplôme professionnel (CAP,
BEP, BAC PRO). Dans cet enseignement où l’élève A cet égard, les directions de l’enseignement scolaire
accomplit des périodes de formation en entreprise, et des personnels, de la modernisation et de l’admi-
l’approche des règles de sécurité est d’autant plus nistration (DESC et DPMA) ont reconnu par lettre du
nécessaire que l’activité agricole, qui intègre aussi 6 juillet 2005, la compétence du médecin de l’édu-
des filières comme la filière hippique, les travaux cation nationale, en faveur des élèves de l’enseigne-
forestiers, etc…, cumule globalement plus de risques ment agricole.
que les activités affiliées au régime général (haute
mécanisation, risques chimiques liés à l’usage de pes- Les textes de référence
ticides, risques biologiques, risques liés à la mani-
pulation des animaux…). - Code du travail : articles R 234-11 à R-234-23

En raison de ces risques, l’enseignement agricole est - Code de l’éducation : articles L 331-4, L 331-5,
soumis à des règles strictes, prises pour l’application L 335-2 et L 911-4
du code du travail, qui sont également partagées par - Décret 2003-812 du 26 août 2003 et circulaire n°
les établissements de même nature relevant de l’é- 2003-134 du 8 septembre 2003 relative aux moda-
ducation nationale : lités d’accueil en milieu professionnel d’élèves
- Compétence de plein droit de l’inspecteur du travail mineurs de moins de 16 ans (éducation nationale
dans les établissements privés participant au ser- uniquement).
vice public de l’enseignement. - Ordonnance n° 2001-174 du 22 février 2001 rela-
- Droit d’entrée et de visite de cet inspecteur dans les ate- tive à la transposition de la directive 94/33/CE du
liers et dans l’exploitation agricole à caractère pédago- Conseil, du 22/06/94 relative à la protection des
gique intégrée à l’établissement public d’enseignement jeunes au travail.
(article L.231-1, dernier alinéa du code du travail.) - Arrêté du 19 mars 1993 fixant en application de l’ar-
- Obligation de réunion de la CHS à laquelle partici- ticle R 237-8 du code du travail, la liste des travaux
pent l’inspecteur du travail, le médecin chargé de la dangereux pour lesquels est établi par écrit un plan
surveillance des élèves, la collectivité territoriale de de prévention.
rattachement qui finance les équipements à carac-
- Circulaire éducation nationale n° 93-306 du
tère pédagogique, y compris ceux de l’exploitation
26/10/93 (BO n° 37 du 04/11/93) qui précise le
agricole, ainsi que les élèves et les parents d’élèves
rôle des partenaires concernés par la prévention des
(article L.131-2-2 du code du travail).
risques professionnels dans les établissements d’en-
L’enseignement agricole qui a fait l’objet d’accidents seignement technique, ainsi que celui de la com-
graves dans un contexte récent, doit pleinement être mission d’hygiène et de sécurité (CHS).

Propositions
Harmoniser efficacement les dispositions prises par les ministères concernés (travail, éduca-
tion nationale, agriculture) pour l’attribution des dérogations en parvenant à articuler la
prise en compte du risque lié à l’outil ou à la machine utilisée et le risque lié à l’état de santé
physique et psychologique du jeune mineur.
Résoudre les questions juridiques liées aux responsabilités du suivi des stagiaires en entreprise.
Evaluer les risques pour les jeunes mineurs appelés à évoluer en mileu professionnel, à un
moment où se mettent en place les nouveaux modules de découverte professionnelle au
collège et les diverses fourmules de formation en apprentissage.

59
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

L’évolution de la mise en place des PPMS


L’Observatoire a engagé depuis son rapport sur les pour 453 (40%) cette année.
dégâts tempêtes de 1999 un important travail qui a
La base de données révèle par ailleurs un écart très
abouti dans un premier temps à la publication du
important entre les différentes académies pour ce qui
BOEN hors série de mai 2002 sur les plans particu-
concerne la mise en place des plans particuliers de
liers de mise en sûreté. L’enquête ESOPE permet de
mise en sûreté et les exercices réalisés. En effet dans
suivre depuis trois ans l’avancée des PPMS dans le
des académies, comme celle de Nice où la moitié des
second degré. En ce qui concerne le premier degré,
établissements ont répondu (donc a priori sensibles
un questionnaire adressé aux inspections acadé-
aux questions de sécurité) la mise en place des PPMS
miques a permis de collecter un certain nombre d’in-
n’aparait pas réalisée alors que les ¾ des établisse-
formations à ce sujet permettant de faire un premier
ments ont connaissance des risques majeurs présents
état de la mise en oeuvre des PPMS dans les écoles.
dans leur commune !
L’analyse des résultats Les exercices de mise en sûreté réalisés dans les éta-
blissements restent tout à fait exceptionnels : 5 en
d’ESOPE pour le second degré 2003, 55 en 2004 et 108 en 2005. Soit moins de 1%
En nette progression quantitativement, les résultats des établissements ayant répondu à la thématique
2005 montrent une nouvelle fois une réelle mécon- “Risques majeurs”.
naissance des établissements aux questions relatives Comme les années précédentes, l’analyse des répon-
aux risques majeurs. Les responsables en sont cons- ses montre une forte disparité entre les établisse-
cients puisqu’ils placent ce domaine en tête de ceux ments agricoles et ceux de l’éducation nationale. L’en-
pour lesquels ils souhaitent en priorité de l’aide : sur seignement agricole dispose pourtant d’une note de
notre échantillon, un tiers des établis-sements du service du 15 avril 2002, calquée sur la circulaire du
second degré semblent ne pas savoir encore s’ils sont 29 mai 2002 relative à l’élaboration d’un PPMS du
situés à proximité d’une ou de plusieurs installations ministère chargé de l’éducation nationale. Elle met à
classées (risque technologique) et soumise à autorisa- disposition des établissements un guide pour l’éla-
tion. Plus de la moitié ne savent pas si leur commune boration d’un plan de prévention et de protection
est soumise à un plan de prévention des risques. face aux risques majeurs. Un état des lieux sur la réali-
Ces résultats sont préoccupants sur l’ensemble du ter- sation des PPMS est difficile à établir en raison du
ritoire et tout particulièrement dans les académies manque de coopération des DRIRE ou des DDE. Sauf
où des risques naturels sont avérés. exception, comme l’établissement public de Tilloy les
Mofflaines dans le Pas de Calais qui a réalisé en 2005
un exercice de mise en sûreté qui a bien fonctionné,
La réalisation de PPMS la réalisation des PPMS ne progresse pas significati-
Mise en place Oui Non Total vement dans ce secteur.
d’un PPMS
N % N % N %
Une prise de conscience en progression
Collège 299 43% 390 57% 689 100%
Les commentaires recueillis dans ESOPE et les témoi-
Lycée 67 39% 104 61% 171 100% gnages des acteurs de terrain convergent pour cons-
tater qu’une prise de conscience de la nécessité d’une
Lycée agricole 13 17% 64 83% 77 100%
prévention des risques majeurs progresse. Cependant,
Lycée 74 39% 114 61% 188 100% un blocage pour passer à la réalisation persiste, soit
professionnel par manque de coordination avec les services de l’E-
Total 453 40% 672 60% 1125 100%
tat ou les collectivités, soit surtout par un sentiment
d’isolement et de manque d’appui. Les chefs d’éta-
blissement réclament une validation.
Si l’on s’en tient à la mise en place des PPMS dans
l’échantillon de la base de données ESOPE, les résul- Les résultats de l’enquête dans
tats sont en forte progression en valeur absolue mais
le pourcentage reste le même. Force est de constater
le premier degré
que la réalisation des PPMS dans l’enseignement 76 inspections académiques ont répondu à l’enquête.
secondaire n’évolue pas significativement : 239 des Pour 59 d’entre-elles les résultats concernent la tota-
établissements qui avaient répondu à cette question lité des écoles (en bleu dans le tableau ci-après),
déclaraient avoir mis en place un PPMS en 2004 (37%) dont 35% ont réalisé leur PPMS.

61
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Cependant on constate une grande disparité : Dans la majorité des cas les départements qui se
- dans 21 départements le taux de réalisation approche sont le plus investis dans la réalisation des PPMS
ou est supérieur à 50 %, ont mis en place des formations et des stratégies
d’accompagnement.
- dans 25 département il est inférieur à 20 %,
- 1 seul département, la Haute-Marne, a réalisé la Cette première enquête sera reconduite en 2006
quasi totalité des PPMS. pour permettre de voir son évolution et de mesurer
la mise en place des exercices.

Nombre d'écoles Nombre de PPMS mis en place % de


Dpt
Maternelles Elémentaires Primaires Total Maternelles Elémentaires Primaires Total PPMS

02 15 7 26 48 0 0 0 0
03 99 290 144 389 13 50 4 67 17,2%
05 30 44 84 158 2 4 9 15 9,5%
06 221 247 113 581 111 118 37 266 45,8%
07 90 96 141 327 5 6 8 19 5,8%
08 59 57 171 287 51 45 139 235 81,9%
09 37 96 54 187 1 1 1 3 1,6%
12 53 70 259 382 1 2 11 14 3,7%
13 63 63 126 58 58 116
14 223 253 173 649 4 6 0 10 1,5%
16 111 300 2 413 34 61 0 95 23,0%
17 187 0 369 556 131 0 244 375 67,4%
18 94 246 0 340 89 195 0 284 83,5%
19 49 117 89 255 48 105 74 227 89,0%
2B 38 37 81 156 14 25 37 76 48,7%
21 254 394 173 821 67 87 45 199 24,2%
22 97 92 419 608 0 0 1 1 0,2%
23 39 31 98 168 7 5 8 20 11,9%
25 183 249 161 593 93 112 77 282 47,6%
26 56 52 104 212 29 30 20 79
27 179 468 647 12 11 8 31
29 181 555 736 1 1 2
30 194 252 154 600 120 157 101 378 63,0%
31 478 395 873 35 43 78 8,9%
32 61 103 72 236 12 18 14 44 18,6%
33 341 377 213 931 125 0 191 316 33,9%
34 250 171 126 547 171 171 78 420 76,8%
35 140 0 582 722 20 22 20 62 8,6%
36 74 0 177 251 45 53 37 135 53,8%
37 144 150 159 309 32 38 21 91 29,4%
38 162 177 135 474 24 25 18 67
39 82 101 157 340 47 59 69 175 51,5%
40 67 132 70 269 5 26 19 50
41 95 219 89 403 20 25 15 60 14,9%

62
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

42 136 110 217 463 9 11 36 56


44 82 86 73 241 10 10 11 31
45 188 239 108 535 8 6 15 29 5,4%
46 72 158 21 251 2 2 1 5 2,0%
47 94 134 115 343 78 101 95 274 79,9%
48 8 8 106 122 0 0 1 1 0,8%
49 143 198 388 729 4 5 12 21 2,9%
50 84 79 304 467 0 0 0 0 0,0%
51 246 279 44 569 17 131 125 273 48,0%
52 72 193 0 265 64 102 82 248 93,6%
54 300 339 150 789 230 258 96 584 74,0%
55 73 103 71 247 18 8 5 31 12,6%
59 682 692 728 2102 272 252 208 732 34,8%
60 276 439 259 974 201 321 188 710 72,9%
61 55 79 145 279 0 1 2 3 1,1%
62 488 639 380 1507 350 443 270 1063 70,5%
63 143 400 543 1 0 0 1
64 145 189 354 688 15 20 32 67 9,7%
65 94 204 0 298 28 51 61 140 47,0%
66 121 184 305 21 31 52 17,0%
67 359 599 173 1131 5 4 0 9
68 275 355 0 630 199 210 42 451 71,6%
69 16 14 2 32 8 10 2 20
70 78 268 5 351 33 96 1 130 37,0%
71 220 479 699 1 3 0 4 0,6%
72 127 148 241 516 1 1 2
74 174 255 184 613 5 3 2 10 1,6%
75 322 394 52 768 58 51 47 156 20,3%
76 428 570 238 1236 276 309 146 731 59,1%
77 437 532 167 1136 179 205 48 432 38,0%
78 324 326 15 665 6 6 0 12
79 94 301 0 395 0 0 313 313 79,2%
80 174 217 243 634 41 56 55 152 24,0%
82 64 106 73 243 23 31 27 81 33,3%
83 240 311 0 551 26 23 6 55
84 136 241 377 18 22 6 46
85 85 100 375 560 4 6 9 19 3,4%
89 164 331 0 495 83 139 0 222 44,8%
90 65 103 12 180 28 29 1 58 32,2%
91 408 391 33 832 60 58 13 131
92 12 11 23 46 0 0 0 0
95 369 375 94 838 3 3 0 6 0.7%
972 80 93 81 254 23 19 23 65

63
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Des stratégies d’accompagnement développer et consisterait à faire élaborer les PPMS


par des cabinets d’audits. Cette méthode onéreuse
à développer est totalement inefficace et contre-productive. Les
De nombreuses académies ont mis en place des stra- PPMS doivent être conçus par l’ensemble de la com-
tégies d’accompagnement efficaces en vue d’aider les munauté éducative, dans le cadre d’une démarche
établissements à l’élaboration des PPMS. Ces bonnes dynamique.
pratiques pourraient être utilisées pour l’élaboration
Nous rendons compte ci-après de la stratégie mise
d’un guide méthodologique, en appui à la circulaire
en place dans l’académie de Rouen pour la forma-
de 2002.
tion des acteurs et par l’inspection académique de
Par contre, il faut absolument mettre en garde les la Seine-Maritime pour la réalisation des PPMS dans
académies contre une tentation qui semblerait se les écoles.

La stratégie d’accompagnement de l’I. A. de Seine-Maritime (76)

Début décembre 2002 une note a été adressée aux inspecteurs de l’éducation nationale du département. Elle s’arti-
culait autour de deux axes principaux : “Qui peut vous aider à élaborer un PPMS” et “Ce que doit comprendre un PPMS”
en s’appuyant sur les instructions parues dans le BO spécial n° 3 du 30 mai 2002.
L’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’éducation, la secrétaire générale et l’ACMO dépar-
temental se sont impliqués personnellement dans cette démarche et ils ont participé à des réunions d’information au
niveau national.
En avril 2003, un stage de formation a été organisé à destination des ACMO de circonscription. Toutes les circons-
criptions du département de la Seine-Maritime possèdent un ACMO.
En septembre 2004, un courrier a été adressé à l’attention des ACMO de circonscription leur demandant de faire remon-
ter la procédure mise en place dans chaque école suivant 3 scénarios en fonction des risques encourus : écoles en
zone nucléaire, écoles en zone PPI et autres écoles.
En janvier 2005 un courrier a été adressé à tous les maires du département afin de les inciter à collaborer avec les
directeurs d’école en particulier en ce qui concerne la communication du DICRIM et la fourniture du matériel pour les
écoles en zone PPI ou nucléaire.
En février 2005 les directeurs des écoles ont été informés de la mise en ligne d’un fascicule de crise sur le site aca-
démique (www.ac-rouen.fr/rectorat/profession_rme/une.htm).
Des exercices de confinement ont été organisés :
- le 21 octobre 2004 dans les écoles et les collèges de la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon,
- le 6 octobre 2005 sur le territoire de la commune de Gonfreville-l’Orcher avec le SIRACED-PC de la préfecture de
Seine-Maritime, simulation réalisée en présence des sapeurs-pompiers, de la gendarmerie, etc…

Le plan de formation mis en place par le rectorat de l’académie de Rouen

Les actions de formation ou de sensibilisation dans le premier degré


Dans l’académie de Rouen (départements de l’Eure et de la Seine-Maritime), de l’année scolaire 1991 - 1992 (créa-
tion de l’équipe académique RME) à 2004 - 2005, 2 147 enseignants du 1er degré ont été formés ou sensibilisés aux
risques majeurs.
Les actions de formation sont organisées à la demande des Inspecteurs de l’Education Nationale (IEN). Le nombre et
les modalités des interventions varient d’une circonscription à l’autre et d’une année sur l’autre.
Les différentes actions de formation sont les suivantes :
- Formation des directeurs d’école et des ACMO 1er degré
Interventions de 3 h dans la formation des nouveaux personnels (2 ou 3 interventions par an, en moyenne)
- Animation pédagogique “risques majeurs naturels et technologiques – PPMS”
Séances d’information de 2 h ou 3 h pour les directeurs d’école ou l’ensemble des enseignants d’une circonscription.
(4 à 6 interventions par an, en moyenne)

64
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

- Séance d’information pour accompagner l’organisation d’un exercice PPI ou l’organisation d’un exercice de confi-
nement de l’ensemble des établissements scolaires d’une même commune.
Séances d’information de 2 h ou 3 h pour l’ensemble des enseignants concernés par la simulation (1 ou 2 inter-
vention(s) par an, en moyenne)
- Intervention dans des stages « sécurité »
Séances d’information de 2 h ou 3 h. (1 ou 2 intervention(s) par an, en moyenne)
L’équipe de formateurs RME met à disposition des enseignants différents outils pour les aider à élaborer ou tester leur
PPMS
- “Fascicule de crise PPMS” : document opérationnel rédigé par l’équipe de formateurs, le fascicule de crise est en
ligne sur le site Internet RME. Il est disponible en version “.pdf” et “.doc”. Cette dernière peut être modifiée et adap-
tée à l’établissement. Ce fascicule de crise est très apprécié par les directeurs d’école qui disposent ainsi d’un outil
«clé en main».
- Site Internet “Risques Majeurs et Environnement“ : dans la rubrique “école et RME” le compte-rendu d’actions menées
dans les établissements scolaires (exercices de confinement, actions éducatives) permet aux enseignants de mutua-
liser leurs expériences.
- Participation à l’organisation d’exercices de confinement : les formateurs RME apportent une aide à la préparation de simu-
lations : conseils techniques, rédaction d’une fiche d’observation de l’exercice, diffusion du “retour d’expérience“.

La mise en place des PPMS dans Reims et plus précisément de l’IUT de Troyes. Suite à une
rencontre avec les membres du bureau de l’association
l’enseignement supérieur des ingénieurs hygiène et sécurité des établissements
L’Observatoire a eu connaissance de quelques réalisations d’enseignement supérieur (GP’Sup) une enquête sera dili-
de PPMS dans l’enseignement supérieur. Il a rendu compte gentée en 2006 sur ce sujet et une stratégie de collabo-
dans son rapport 2004 de la démarche de l’Université de ration mise en place avec les universités.

Propositions
Créer les moyens d’un rapprochement des autorités académiques avec les préfectures et les
collectivités.
Rédiger et mettre à disposition des établissements un guide méthodologique pour la réalisa-
tion du PPMS en valorisant les bonnes pratiques et les retours d’expérience. Mener une politique
volontariste auprès des établissements d’enseignement supérieur pour développer la culture du
risque et la rédaction des PPMS.
Développer les actions de formation tant en faveur des décideurs que des chefs d’établissement,
enseignants et gestionnaires.
Participer au développement de la sensibilisation aux situations de crise auprès des élèves en
particulier par l’application de la loi du 13 août 2004 sur la modernisation de la sécurité civile
et la loi du 9 août 2004 de protection de la santé publique.

65
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Le risque sismique
Le risque sismique fait depuis près d’un an l’objet rendu compte lors de ce séminaire du volet spécifique
d’une attention renforcée des pouvoirs publics. Le concernant la ville de Nice. Ont été particulièrement
nouveau conseil national de la sécurité civile auquel examinés les effets d’un séisme de moyenne à forte
le président de l’Observatoire est associé a fait figu- intensité.
rer dans son programme de travail l’inventaire et l’ap-
profondissement du risque sismique en France métro- Le risque sismique en contexte urbain à Nice
politaine et d’outre-mer. La ministre de l’écologie et Prenant en compte les effets de sites, la liquéfaction
du développement durable vient de rendre public un et les mouvements de terrain susceptibles d’amplifier
programme national de prévention concernant spéci- les dégâts, le BRGM sur la base d’un logiciel de simu-
fiquement ce risque naturel majeur. De ce fait, l’Ob- lation réalisé en 1997, a pu identifier quatre zones à
servatoire a voulu dès le présent rapport anticiper sur mouvement sismique homogène. Le comportement du
les travaux que conduira en 2006 la commission milieu constructif face à un séisme est la deuxième
risques majeurs à ce sujet. Ce dossier rend compte de composante du risque. Dans cette ville de Nice qui
deux séminaires récents qui ont rassemblé à Nice et compte entre 40.000 et 60.000 bâtiments, un échan-
en Martinique des spécialistes de cette question avec tillonnage a déterminé 27 secteurs homogènes (âge
des formateurs, rappelle quelques enseignements liés et fonction des bâtiments) au sein de chacun desquels
au tsunami qui a ravagé l’océan indien en décembre une zone représentative a été choisie. Les indices de
2004. Il dresse également un tableau des séismes his- vulnérabilité se fondent sur la typologie et les fac-
toriques, des tremblements de terre les plus meur- teurs aggravants tels que la hauteur ou l’irrégularité
triers des dernières années ainsi que les principaux des formes. L’analyse de 2.800 bâtiments a permis
phénomènes enregistrés en France même. Après avoir d’établir ensuite une courbe de capacité à résister.
présenté, à titre d’illustration, des consignes de pro-
tection données par le lycée français La Pérouse de A partir des principales particularités de cette ville
San Francisco, cette partie s’achève sur la présenta- de 346.000 habitants (500.000 avec l’agglomération)
tion sommaire du programme national de prévention ont été précisées les ressources et les faiblesses face
du risque sismique. à séisme : structures d’accueil des 4 millions de tou-
ristes par année, lieux d’implantation des hôpitaux,
Apprendre à vivre avec le risque des hébergements pour personnes âgées dépendan-
tes, des centres de secours et des PC sécurité. Réseaux
sismique de transports et réseaux de communication ont éga-
lement fait l’objet d’une analyse : aéroport, port,
La rencontre des formateurs RME à Nice réseaux ferroviaire et routier, central télécoms, radio
et télévision… Les composantes du système urbain
L’académie de Nice qui depuis quelques années déjà qui ont été analysées concernent la sécurité publique,
a su mobiliser sur le thème de la prévention face au la santé, la communication, les moyens d’assainis-
risque sismique a accueilli du 10 au 13 novembre der- sement, les infrastructures éducatives culturelles,
nier les formateurs risques majeurs éducation autour sportives, les lieux de culte, les infrastructures éco-
de la problématique “apprendre à vivre avec le risque nomiques et de transports…
sismique”. Anticipant la publication des actes de ce
séminaire, l’Observatoire invité en tant que parte- Les atouts identifiés concernent principalement l’ab-
naire de l’IFFORME, souhaite faire apparaître dès son sence d’industries dangereuses, l’accès facile au lit-
rapport 2005 un aperçu des principaux travaux sus- toral et les infrastructures bien développées ainsi que
ceptibles d’éclairer les académies concernées par ce les équipements et les personnels de santé en nom-
type de risque. bre conséquent, même si la médecine d’urgence ne
les concerne pas tous. Quant aux faiblesses, elles tou-
La visite organisée à Bussana Vecchia, ville italienne de chent principalement à la forte concentration de l’ac-
Ligurie, proche de San Remo, dévastée en 1887 (640 tivité touristique sur quelques mois de l’année posant
morts), a permis aux participants de constater à quel en termes très différents selon le moment de l’année
point toute cette région fait partie d’une zone sismique l’accueil des victimes et des sans abris. Le cadre géo-
marquée par de nombreux tremblements de terre. graphique est apparu comme un facteur pénalisant
des réseaux de transport et des ouvrages d’art ainsi
Le BRGM coordonnateur d’un programme européen de
que l’accès terrestre difficile.
recherche, qui a étudié en particulier les caractéris-
tiques communes aux 7 villes que sont Nice, Barcelone, L’estimation du bilan d’une catastrophe sismique sur
Catane, Sofia, Bitola, Bucarest et Thessalonique, a la ville de Nice se présente schématiquement ainsi :

67
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

- pertes humaines modérées à moyennes. Traduit par les principaux enseignements qui sont ressortis de ce
plusieurs chercheurs, cela peut laisser envisager séminaire qui précédait celui de Nice.
quelques 600 morts,
- difficultés de traitement des 1 500 blessés si cer- Les caractéristiques générales des séismes
tains hôpitaux sont touchés, Le Bureau de recherches géologiques et minières en
- PC mairie affaibli, casernes de pompiers en partie a dressé le profil suivant. Fracture brutale des roches
atteintes, en profondeur due à la grande accumulation d’éner-
- voies de transport internes complètement bloquées gie libérée, le tremblement de terre crée des failles
- autoroutes hors d’usage durant plus d’une semaine, dans le sous-sol ou en surface qui se traduisent par
notamment si les ponts sont endommagés, des vibrations du sol. Les dégâts dépendent de l’am-
- dommages pour l’approvisionnement en eau et le plitude, de la durée, de la fréquence des vibrations,
réseau d’assainissement, des caractéristiques du terrain ainsi que de la dis-
- réseau de télécommunication fixe coupé pendant 2 tance au foyer.
ou 3 jours et réseau mobile saturé,
- entre 25 000 et 50 000 sans abris. Le foyer est le point de départ du séisme, à la région
de faille d’où partent les ondes sismiques, parfois à
Ces estimations doivent permettre de déterminer plusieurs kilomètres de profondeur. La magnitude est
les mesures préventives à mettre en oeuvre durant liée à la quantité d’énergie libérée. L’intensité est
la crise : planification des secours et hébergement mesurée par une échelle MSK graduée jusqu’à XII en
des victimes. Mais également la prise en compte de fonction de l’ampleur des effets produits, sans qu’il
ces paramètres dans les aménagements urbains dans y ait de corrélation avec la magnitude. Entrent ensuite
la perspective du développement durable et assu- en ligne de compte la fréquence et la durée des vibra-
rant au maximum la sécurité des habitant. tions. Constituent également les caractéristiques la
faille constituée par la rupture de la roche en pro-
Le réseau sismologique « aster azur » installé
fondeur et l’épicentre, point de la surface du sol le
dans l’académie de Nice plus proche du foyer. Un séisme principal est souvent
Installé à l’initiative du Centre International de Val- suivi de « répliques » qui sont des séismes plus petits
bonne et du laboratoire de Géosciences Azur de et plus diffus, susceptibles de se produire plusieurs
Sophia Antipolis, ce dispositif a permis d’équiper un mois après.
certain nombre d’établissements scolaires en stations
sismologiques numériques. Opérationnel depuis 1999, Les séismes en Martinique et en Guadeloupe
il constitue l’une des premières initiatives en Europe Depuis le séisme du 11 janvier 1839, et malgré la
en matière d’éducation au risque sismique. Il est com- rareté des séismes de magnitude supérieure à 6, les
plété par des capteurs éducatifs installés pour un habitants de Martinique savent que ces phénomènes
temps déterminé dans des établissements et sur un peuvent s’avérer très destructeurs notamment près
mode de campagne sismologique. des grands centres urbains. La géodynamique des
petites Antilles met en évidence le rôle des deux
Le séminaire sur le risque sismique plaques océaniques : la plaque Amérique s’enfonçant
sous la plaque Caraïbe. Le mouvement des deux
dans les caraïbes plaques en dépit de la faible vitesse de convergence
L’institut français des formateurs risques majeurs et peut se traduire par une sismicité qui peut être impor-
protection de l’environnement prenant appui sur le tante avec parfois de grands séismes au voisinage du
réseau national RMé constitué de plus de 500 forma- contact des plaques.
teurs spécialistes du risque majeur a organisé les 24-
En Martinique, le BRGM souligne que les grands trem-
26 octobre 2005 ce séminaire avec le Ministère de
blements de terre reviennent tous les 150 ans. Au
l’écologie et du développement durable. L’Observa-
cours des trois derniers siècles, une vingtaine de séis-
toire y a apporté son soutien. En prenant connais-
mes d’intensité VI à VIII a été répertoriée (1727,
sance de la culture du risque au sein des sociétés
1837, 1839, 1946). Celui du 11 janvier 1839 occa-
antillaises, ainsi que des retours d’expérience tels que
sionna la destruction presque totale des habitations
celui du séisme en Guadeloupe et aux Saintes en
de Fort Royal (Fort de France) et provoqua 300 morts
novembre 2004, les participants ont eu au cours de
– calcul dans lequel n’ont pas été pris en compte les
ce séminaire la possibilité d’approfondir leurs
esclaves ! Le rapport du Gouverneur de la Martinique
connaissances théoriques et pratiques en matière de
mérite d’être relevé :
prévention sismique. Si l’objectif premier était l’a-
mélioration de la gestion de crise, la prévention et “Hier, peu avant le jour, un horrible tremblement de
l’éducation aux risques, les exposés tels que ceux du terre s’est fait sentir. Il n’a pas duré une minute, mais
BRGM et des sismologues qui sont intervenus ont per- trois fortes secousses ont eu le plus déplorable effet.
mis de mieux appréhender les caractéristiques et la La moitié de la ville est renversée sur le sol, et le
probabilité du risque sismique dans les Caraïbes. Voici reste, trop ébranlé pour offrir un asile sûr à la popu-
68
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

lation qui bivouaque en partie sur les places publiques d’habitation subiraient des dégâts sévères dont 8000
sous des tentes improvisées à la hâte… L’hôpital à 15000 logements effondrés.
n’existe plus : ce qu’il renfermait de malades a été
enseveli sous des immenses ruines que des centaines Rappel de quelques règles en matière de com-
d’hommes travaillent à déblayer. Il ne reste plus que portements préventifs
la partie inférieure de l’ancien édifice où s’entassent
les blessés que l’on apporte à tout instant du milieu Les maisons futures sont à construire aux normes sis-
des décombres où on les cherche… C’est un lugubre miques. Quelques règles de base mentionnent un ter-
spectacle que cette ville perdue dans une sombre rain sûr, des plans bien étudiés, des matériaux de qua-
atmosphère de poussière noire d’où s’élevait un lité, des techniques de construction spécifiques, une
effroyable cri de terreur et de désolation…” exécution soignée et un entretien régulier. Les plans
de l’architecte doivent éviter les décrochements en
Le 8 février 1843 s’est produit le plus fort tremble- plan, les décrochements en élévation, les dissymé-
ment de terre jamais ressenti aux petites Antilles. tries importantes des murs de contreventements, les
Avec un épicentre proche de la Guadeloupe, une pilotis. Les murs porteurs gagnent à être réalisés en
magnitude estimée entre 7,5 et 8 et des intensités maçonnerie de briques ou de parpaings avec chaîna-
maximales à IX, ce séisme a causé plusieurs milliers ges horizontaux et verticaux, des murs en béton armé,
de morts principalement à Pointe-à-Pitre. Le 21 des ossatures en bois et des ossatures métalliques.
novembre 2004, un séisme d’intensité 6,3 a frappé Les règles parasismiques requièrent des dimensions
une nouvelle fois la Guadeloupe, causant un mort et minimales à respecter à tous les niveaux de la cons-
400 sans abris avec d’importants dégâts sur les cons- truction.
tructions.
Il importe aussi de remédier au bâti existant avec le
Le BRGM rappelle aussi à juste titre que le tremble- concours de bureaux de contrôle qui établiront un
ment de terre en lui-même ne tue pas. Ce sont les diagnostic avant de déterminer les faiblesses et faire
constructions. Or, l’analyse de la situation notamment des préconisations de confortement. Il convient aussi
en Martinique met en évidence une vulnérabilité du de bien identifier les lieux de protection à l’intérieur
bâti, des équipements publics et privés, des ouvra- des habitations : endroits les plus solides, coins de
ges, de l’aménagement qui peut conduire à une cata- pièces, poutres porteuses, encarts des portes, murs
strophe majeure en cas de séisme fort. en béton armé, tables et mobiliers solides… La pro-
tection sous les tables doit être sans cesse rappelée
L’évaluation du risque sismique (tenir fortement les pieds de la table…). Veiller à
bien identifier le circuit d’évacuation après les pre-
Le BRGM a réalisé des scénarii sismiques permettant mières secousses et prévoir le kit de survie facilement
d’affiner la connaissance du risque. Il s’agissait d’a- accessible.
bord d’évaluer la force possible des séismes et de
déterminer les secteurs les plus exposés en mettant Quelques leçons à tirer
en évidence leur fragilité. Au-delà des mesures à pren-
dre en matière de constructions aux normes parasis- du tsunami du 26/12/2004
miques, de telles simulations permettent de préparer Si en l’état actuel des connaissances scientifiques, et
des plans de secours qui tiennent compte des moyens tel que cela a été rappelé lors des séminaires de Nice
potentiellement disponibles ainsi que de l’état prévu et de Martinique organisés par l’IFFORME, les séismes
des infrastructures routières et de transport. Le logi- sont imprévisibles, il n’en va pas de même pour les
ciel MAFINPO a permis de prendre en compte des don- tsunamis (vagues ou raz de marée en japonais). Ceux-
nées bien structurées. ci, bien que provoqués par des tremblements de terre,
L’estimation des dommages sur les bâtiments straté- laissent des temps de réaction d’une à plusieurs heu-
giques de la Guadeloupe concernent 523 bâtiments res selon les cas. Il n’est pas utile de revenir par le
dans les secteurs de la sécurité, des secours, des détail sur cette catastrophe hors du commun qui a
administrations, de la santé, de l’enseignement. Les causé plus de 100.000 victimes, dans la mesure où
logements ont été traités à partir d’un recensement depuis un an de nombreux articles ont été écrits à
INSEE. Quatre scénarii ont été retenus. Le séisme du son sujet. L’Observatoire souhaite juste rappeler les
5 janvier 2001 donne 11% des bâtiments avec dégâts règles d’alerte et l’information qu’il convient de don-
légers et 5% avec dégâts graves. Celle du séisme du ner aux élèves à ce sujet.
8 février 1843 montre que les bâtiments de secours
des deux plus importantes agglomérations seraient Les dysfonctionnements du processus
inopérants en raison de dégâts graves avec effon-
drements. Entre 15 et 30% des bâtiments d’ensei-
d’alerte
gnement subiraient des dégâts sévères et les victi- Le séisme de magnitude 9 qui s’est produit le 26
mes seraient nombreuses en cas de survenue durant décembre 2004 à 250 km au large de Sumatra a été
les heures scolaires. Entre 25 et 40% des bâtiments l’un des plus violents enregistrés depuis un demi-
69
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

siècle. Lorsqu’une secousse d’une telle ampleur se d’être rappelé. Elle avait appris dans son cours de
produit en mer, les vagues meurtrières qui en résul- géographie comment repérer un tsunami. Son témoi-
tent se propagent à des vitesses de plus de 800 gnage avait été publié à la une du SUN : «J’étais sur
km/h. En se rapprochant des côtes cette vitesse très la plage et l’eau est devenue bizarre. Il y avait des
élevée est ralentie par l’élévation des fonds marins, bulles et soudain la marée a commencé à se retirer.
ce qui en contrepartie a pour effet d’augmenter bru- J’ai compris ce qui se passait et qu’un tsunami allait
talement leur hauteur provoquant des tsunamis par- arriver et l’ai dit à maman.» Ce qui a permis l’éva-
ticulièrement dévastateurs. cuation instantanée de la plage de Maikhao et de l’un
des hôtels de Phuket. Il y avait effectivement 10
Mais en tout état de cause, c’est la grande insuffi-
minutes pour réagir à l’arrivée du tsunami.
sance du système d’alerte qui a aggravé la situation.
La vitesse de propagation des vagues laissait aux Il faut savoir que la Méditerranée n’est pas à l’abri
habitants des rivages les plus éloignés deux heures d’un tsunami. Plusieurs phénomènes de ce type ont
pour réagir. eu lieu au cours des âges dans cette région (Mes-
sine, 28.12.1908). Les dimensions du bassin médi-
Le séisme qui s’est produit à 0H58 (10H heure locale)
terranéen bien inférieures à l’océan indien laisseraient
en Indonésie a donné lieu à 1h14 à la publication
peu de temps aux populations des côtes pour réagir.
d’un premier bulletin du centre sismique de Hawaï.
Aussi ne suffit-il pas de renforcer les réseaux d’alerte,
30 minutes après le séisme, la province indonésienne
mais d’informer les populations sur les réflexes néces-
d’Atjeh est frappée par des vagues de 10 mètres. Moins
saires.
d’une heure après, c’est au tour de la Thaïlande, puis
du Sri Lanka après deux heures, suivi de près par la
côte Est de l’Inde. Les pays concernés n’ont donc pas Tableau des séismes
eu la réactivité nécessaire. L’insuffisance du réseau En règle générale, la France métropolitaine peut
d’alerte, comparé à celui du Pacifique, a conduit la paraître comme étant à l’abri de gros séismes. Cepen-
communauté internationale à engager la remédiation dant le risque sismique doit être pris en compte dans
nécessaire. la mesure où rien qu’au cours des vingt dernières
années, pas moins de 300 séismes de magnitude supé-
Une prévention qui passe par rieure à 3,5 ont été relevés. Le tableau tenu à jour
par l’Observatoire sur la base de multiples sources
l’éducation d’informations, parfois imprécises ou insuffisantes,
Que ce soit à l’école ou par le biais d’exercices d’a- rappelle dans sa première partie les séismes histo-
lerte comme cela se pratique notamment au Japon, riques jusqu’au 19ème siècle. Dans la partie suivante,
la prévention doit progresser. L’exemple que toute la ont été soulignées les principales secousses qui se
presse internationale a rapporté, de Tilly, la petite sont produites en France, permettant ainsi de mieux
Anglaise de 10 ans qui par sa réactivité a sauvé la situer l’aléa concernant les départements exposés
vie d’une centaine de personnes en Thaïlande, mérite dans le contexte international.

70
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les tremblements de terre jusqu’au XIXe siècle


Date Lieu Magnitude Victimes
27.07.365 Crète 50 000
458 ANTIOCHE (Turquie) 100 000
551 BEYROUTH (Liban) entièrement noyée
22.12.856 CORINTHE (Grèce) 7,2 45 000
22.12.856 Iran 200 000
873 Inde 180 000
23.03.893 Iran 150 000
11.03.1068 Palestine 7,3 20 000
1139 Géorgie 100 000
27.09.1290 BOHAI (Chine) 100 000
27.05.1293 Japon 30 000
1356 BALE (Suisse) 6 2 000
1436 NAPLES-BRINDISI (Italie) 30 000
20.09.1498 Japon 8,6 41 000
1531 LISBONNE (Portugal) 30 000
23.01.1556 SHAANXI (Chine du nord) 8,3 800 000
1667 SHEMAKA (Russie) 80 000
11.01.1693 CATANE (Italie) 60 000
03.02.1716 ALGER (Algérie) 20 000
1730 Ile Hokkaïdo (Japon) 140 000
1731 PEKIN (Chine) 100 000
1737 CALCUTTA (Inde) 300 000
07.06.1755 Iran 40 000
01.11.1755 LISBONNE (Portugal) Tsunami 8.5 entre 50 000 et 100 000
30.10.1759 BAALBECK (Liban) 20 000
08.01.1780 Iran 50 000
11.03.1783 Calabre(Italie) 50 000
04.02.17971797 QUITO (Equateur) 40 000
26.03.1912 Vénézuéla 40 000
1819 GUJARAT (Inde) 2 000
1833 Sumatra (Indonésie) 8.9
01.01.1837 BAALBECK (Liban) 6 000
11.01.1839 FORT DE FRANCE (Martinique) 7,5 300
08.02.1843 Guadeloupe (971) 7,5 3 000
18.05.1847 ZENKOJI (Japon) 7.4 34 000
1861 Ile de Nias (Indonésie) 8.5
26.08.1883 Java (Indonésie) 80 000
23/02/1887 BUSSANA VECCHIA Ligurie (Italie) 6 600
29/04/1897 Guadeloupe (971)

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Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les tremblements de terre majeurs depuis le début duXXe siècle

Date Lieu Magnitude Victimes


16.12.1902 TURKESTAN 6,4 4 500
24.04.1903 MALAZGIRT (Turquie) 6.7 2 600
04.04.1905 KANGRA (Inde) 8,6 19 000
08.09.1905 Calabre (Italie) 7,9 2 500
17.03.1906 Formose (Taïwan) 7,1 1 300
18.04.1906 SAN FRANCISCO (EU) (estimation) 8.5 700
16.08.1906 VALPARAISO (Chili) 8.6 20 000
21.10.1906 Asie centrale 8,1 12 000
28.12.1908 MESSINE (Sicile) et REGGIO (Calabre) 7.5 120 000
14.01.1909 KINGSTON (Jamaïque) 6,5 1 600
11.07.1909 LAMBESC (13) France 6.2 46
13.06.1915 AVEZZANO (Italie) 7.5 29 980
16.10.1920 Province du KAN-SOU (Chine) 8.5 180.000
16.12.1920 GANSU (Chine) 8.6 100 000
01.09.1923 TOKYO et YOKOHAMA (Japon) 8.3 143 000
06.03.1925 YUNNAN (Chine) 7,1 5 000
07.03.1927 TANGO (Japon) 7,9 3 000
22.05.1927 NANGCHANG (Chine) 8.3 200 000
23.01.1930 NAPLES (Italie) 6,5 2 142
06.05.1930 HAKKARI SINIRI (Turquie) 7.2 2 514
30.05.1930 QUETTA (Pakistan) 7,5 50 000
26.12.1932 GANSU (Chine) 7.6 70 000
02.03.1933 SANRIKU (Japon) 8,9 3 000
15.01.1934 BIHAR-NEPAL (Inde) 8,4 11 000
20.04.1935 Formose (Taïwan) 7,1 3 300
31.05.1935 QUETTA (Pakistan) 7.5 25 000
24.01.1939 CHILLAN (Centre du Chili) 8.3 50 000
26.12.1939 ERZINCAN (Turquie) 7.9 33 000
10.09.1943 TOTTORI (Japon) 7,4 1 200
01.02.1944 BOLU-GEREDE (Turquie) 7.2 3 960
12.01.1945 MIKAWA (Japon) 7,1 1 900
21.05.1946 Martinique (972) 7
10.11.1946 ANCASH (Pérou) 7,3 1 400
20.12.1946 TONANKAI (Japon) 8,4 1 300
28.06.1948 FUKUI (Japon) 7,3 5 400
06.10.1948 Iran 7.3 110 000
05.08.1949 AMBATO (Equateur) 6,8 6 000
15.08.1950 ASSAM-TIBET-(Inde) 8,7 1 500
19.03.1953 Martinique (972) 7,5

72
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Date Lieu Magnitude Victimes


09.09.1954 ORLEANSVILLE (Algérie) 6.7 1 243
13.12.1957 Iran 7,3 1 200
29.02.1960 AGADIR (Maroc) 6.7 15 000
22.05.1960 VALDIVIA (Chili) Tsunami 8.7 5 000
01.09.1962 QAVZIN (Iran) 7 20 000
26.07.1963 SKOPJE (Yougoslavie) 6 1 070
28.09.1964 ANCHORAGE (Alaska) 9.2 114
19.08.1966 VARTO (Turquie) 7,1 2 500
13.08.1967 ARETTE (64) 5,3
31.08.1968 KHORASSAN (Iran) 7.4 10 488
25.07.1969 Est de la Chine 5,9 3 000
04.01.1970 YUNNAN (Chine) 7,5 55 000
28.03.1970 GEDIZ (Turquie) 7.2 1 100
30-31.05.1970 CHIMBOTE (Pérou) 7.7 66 800
22.05.1971 BINGOEL (Turquie) 6.7 900
10.04.1972 GHIR KARZIN (Iran 7.1 5 374
23.12.1972 MANAGUA (Nicaragua) 6.2 5 000
11.05.1974 SICHUAN et YUNNAN (Chine) 7.1 20 000
04.02.1975 LIAONING (Chine) 7.3 1 300
04.02.1976 Guatemala 7,5 23 000
26.06.1976 Nouvelle-Guinée 7.1 6 000
27.07.1976 TANGSHAN (Chine) 8,3 240 000/800 000
16.08.1976 MINDANAO (Philippines) 7,9 8 000
24.11.1976 Turquie/Nord-ouest Iran 7.3 7 000
04.03.1977 VRANCEA (Roumanie) 7.2 1 500
22.03.1977 BANDAR ABBAS (Iran) 7 167
6-7.04.1977 Province d’ISPAHAN (Iran) 6.2 521
16.09.1978 TABAS (Iran) 7.7 25 000
16.01.1979 Province de KHORASAN (Iran) 7 199
29.02.1980 PAU (64) 5,1
10.10.1980 EL ASNAM (ORLEANSVILLE) (Algérie) 7.5 3 500
10.10.1980 CHIEF (Algérie) 7.3 2 633
23.11.1980 Italie du sud 7.2 2 916
02.12.1980 ALBERTVILLE (73) 4,7
11.06.1981 GOLBAF (Iran) 6.8 1 027
06.01.1982 ARAMITS (64) 4,8
13.12.1982 Nord-Yémen 6.0 3 000
30.10.1983 ERZERUM (Turquie) 6.8 1 155
25.02.1984 ST JEAN PIED DE PORT (64) 4,7
29.12.1984 EPINAL (88) 4,8
12.03.1985 Guadeloupe (971) 6,2

73
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Date Lieu Magnitude Victimes


19.09.1985 MEXICO (Mexique) 8.1 20 000
30.09.1985 TOURS (37) 4,7
02.03.1987 Equateur 6 1 000
21.08.1988 Inde (frontière indo-népalaise) 6.5 1 000
07.12.1988 SPITAK (Arménie) 6.9 100.000
17.10.1989 SAN FRANCISCO (USA) 6.9 65
26.12.1989 NICE (06) 4,3
21.06.1990 GHILAN et ZANDJAN (Iran) 7.3 40 000
16.07.1990 Philippines 7.7 2 412
30.09.1990 LATUR (Inde) 6.0 7.600
01.02.1991 Pakistan + Afghanistan 6.8 1 500
20.10.1991 Nord de l’Inde 6.6 768
13.03.1992 Est de la Turquie 6.8 653
12.10.1992 LE CAIRE (Egypte) 5.9 552
10.12.1992 FLORES (Indonésie) 7.5 2 000
13.03.1993 SAINT NAZAIRE (44) 4,6
23.09.1993 Etat de Maharastra (Inde) 6.4 9 782
30.09.1993 LATUR (Inde) 6.0 10 000
17.01.1994 LOS ANGELES (USA) 6,4 61
04.06.1994 JAVA (Indonésie) tsunami 5,9 230
06.06.1994 Colombie 6.0 600
18.08.1994 MASCARA (Algérie) 5,6 170
14.12.1994 LA CLUSAZ (France) 5,1
17.01.1995 KOBE (Japon) 7.5 6 400
21.04.1995 MENTON (06) 4,7
29.05.1995 OKHA Île de Sakhaline (Russie) 7.6 1 989
08.10.1995 Sumatra (Indonésie) 7
18.02.1996 ST-PAUL de FENOUILLET (66) 2 h46 5,6
18.02.1996 BRIANCON (05) 4 h 46 4
15.07.1996 ANNECY (74) 5,2 Dégâts importants
12.01.1997 FONTENAY (85) 4,2
28.02.1997 ARDEBIL (Iran) 5,5 1 100
10.05.1997 Province de Khorasan (Iran) 7.1 1 500
15.05.1997 MODANE (73) 4
26.09.1997 ASSISE (Italie) 5,5
09.01.1998 SHANGYL (Chine) 6,2 50
04.02.1998 ROSTAK (Afghanistan) 6.1 2 000
22.05.1998 Bolivie 6,6 80
30.05.1998 ROSTAK FAIZABAD (Afghanistan) 6.9 4 700
27.06.1998 ADANA (Turquie) 6,3 140

74
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Date Lieu Magnitude Victimes


17.07.1998 Papousie Nouvelle Guinée 7,1 tsunami 2 000
10.01.1999 GRENOBLE (38) 4,2
25.01.1999 Région de BOGOTA (Colombie) 6.6 600
11.02.1999 Afghanistan 5.5 5 000
29.03.1999 UTTAR PRADESH (Inde) 6.8
28.05.1999 Ile de Sakhaline (Russie) 7.5 1 840
08.06.1999 Martinique (972) 5,4
17.08.1999 IZMIT (Turquie) 7.5 17 127
07.09.1999 ATHENES (Grèce) 5.9 150
21.09.1999 Taïwan 7.3 2 500
26.09.1999 Taïwan 6,8 1 950
12.11.1999 DUZCE (Turquie) 7.2 845
2000 7 séismes (Islande, Turquie, Chine) 6 Très peu de victimes
13.01.2001 El Salvador 7.6 2 700
26.01.2001 BHUJ Etat du GUJARAT (Inde) 7.9 20 000
13.02.2001 SAN VICENTE (Salvador) 6.6 300
25.02.2001 Sud Est de NICE (06) 4,6
08.06.2001 ST PHILIBERT (85) 4,9
28.09.2001 Etat de Washington (USA) 6.8
25.03.2002 NAHRIN (Afghanistan) 6 1 500 à 2 000
16.05.2002 AUCUN (65) 4,8
22.06.2002 Province de Qazvin (Iran) 6.3 229
30.09.2002 N.E. LORIENT (56) 5,4
31.10.2002 SAN GIULIANO DE PUGLIA (Italie) 5.4 (école) 30
11.12.2002 S.E. PAU (64) 4,6
21.01.2003 S. PAU (64) 4.4
22.02.2003 N.O. SAINT DIE (88) 5,4
24.02.2003 XINJIANG (nord ouest de la Chine) 6.8 268
01.05.2003 BINGOEL(Turquie) 6.4 (école) 176
21.05.2003 BOUMERDES (Algérie) 6.7 2 300
21-22.09.2003 République dominicaine 6.5 2
26.09.2003 Ile d’Hokkaido (Japon) 8.0
22.12.2003 CAMBRIA, Californie (USA) 6.5
26.12.2003 BAM (Iran) 6.3 40 000
23.02.2004 BAUMES LES DAMES (25) 5,1
24.02.2004 AL-HOCEIMA (Maroc) 6.3 564
23.10.2004 NIIGATA (Japon) 6.8 51
21.11.2004 LES SAINTES (Guadeloupe) 6.3 1
05.12.2004 Est de COLMAR (68) 4,9
23/12/2004 Ile Macquarie (Australie) 8.1
26/12/2004 Sumatra (Indonésie) Tsunami 9 220 000

75
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Date Lieu Magnitude Victimes


14.02.2005 LES SAINTES (Guadeloupe) 5,7
22.02.2005 ZARAND (Iran) 6,4 612
20.03.2005 FUKUOKA (Japon) 7 1
28.03.2005 Ile de Nias (Sumatra) 8,7 1 300
14.06.2005 IQUIQUE/ARICA (Chili) 7,9 8
24.06.2005 Iles Nicobar (Inde) 7,2
23.07.2005 TOKYO (Japon) 6
03.08.2005 Nicaragua 6,3
17.08.2005 Nord-est du Japon 7,2
30.08.2005 Martinique (972) 5
08.09.2005 THONON LES BAINS (74) 4,9
09.09.2005 Papousie Nouvelle-Guinée 7,3
26.09.2005 Nord du Pérou 7 1
08.10.2005 MUZAFFARABAD (Pakistan) 7,3 70 000
+ Cachemire indien
15.10.2005 Taïwan (mer de Chine orientale) 6,6
18.10.2005 Ile de Zante (Grèce) 6
20.10.2005 TOKYO (Japon) 6,2
21.10.2005 Samos et Chios (Est de l’Egée) 6
15.11.2005 Nord du Japon 6,9
18.11.2005 Nord du Chili, sud de la Bolivie 6,9
19.11.2005 Ile de Simeulue (Indonésie) 6,5
05.12.2005 Afrique de l’est 6,8 2
12.12.2005 Afghanistan/Tadjikistan/Pakistan 6,9

Extrait du manuel de sécurité du lycée La Pérouse de San Francisco

Si la décision de fermer le lycée intervient après le départ du matin, les enfants seront accueillis au campus de San
Francisco et une chaîne téléphonique sera organisée pour avertir les parents de l’heure de leur retour.
Nous vous prions de ne pas appeler le lycée en cas de désastre majeur. Il est extrêmement important que les lignes
téléphoniques du lycée restent libres (si les circuits sont en état de fonctionnement). Si les téléphones locaux sont
opérationnels, appelez au (415) 661-0945 à San Francisco et (415) 924-2849 à Corte Madera où nous laisserons un
message enregistré.
Le Lycée International de Los Angeles a accepté d’être notre numéro de secours téléphonique dans l’hypothèse où seules
les communications hors de la zone seraient opérationnelles. Leur numéro est le (818) 994-2961. Les messages appro-
priés y seront enregistrés. N’oubliez pas de garder ces numéros dans vos voitures, portefeuilles, à la maison et au travail.
Tremblement de terre
Structure d’urgence
Un plan d’urgence existe par bâtiment avec des responsabilités assignées et des équipes désignées. En cas de trem-
blement de terre tous les personnels présents devront rester sur place pour s’occuper des enfants jusqu’au moment où
le responsable local les autorisera à partir.
Tout le personnel doit être en possession d’un brevet de secourisme récent. Le lycée propose chaque année un stage d’une
journée, donné par des spécialistes dans la préparation en cas de désastre, pendant les journées de pré-rentrée. En outre, une
formation complémentaire à la prévention des accidents a été mise en place avec la contribution d’un organisme spécialisé.

76
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Organisation matérielle
Chaque pièce contient un nombre suffisant de sacs à dos contenant de la nourriture d’urgence, de l’eau et quelques
autres articles de survie. De plus, dans chaque classe un « sac de l’enseignant », plus complet et contenant une trousse
médicale est implanté de manière permanente. Ces sacs seront emportés par chacun en cas d’urgence.
Par ailleurs, l’établissement est équipé de matériel d’urgence régulièrement testé, entretenu et complété, stocké dans
des lieux appropriés et accessibles au personnel.
Des exercices d’urgence sont pratiqués mensuellement avec la collaboration des pompiers locaux.
Déroulement du plan d’urgence
- Tremblement de terre – Application par tout le monde de la règle « duck and cover ». On essaie de calmer les enfants
et on attend le signal du responsable.
- Vérification par les personnes désignées, s’il y a une fuite de gaz ou si des fils électriques sont sectionnés et peu-
vent occasionner un incendie. Fermeture du gaz et coupure de l’électricité si jugé nécessaire.
- Evacuation – Sur ordre donné par le responsable uniquement.
- Recherche – Une fois que tout le monde est rassemblé à l’extérieur, si des absences sont constatées, les équipes de
recherche et secours, et assistance médicale repartent dans les bâtiments pendant que les autres adultes gardent
les enfants dans le calme. Une antenne médicale pourra être installée au milieu de la cour principale, loin de la vue
des autres enfants.
- Si la situation est vraiment grave, et que les parents ne peuvent pas arriver, nous serons chargés de conduire les
enfants au « Panhandle » au niveau de Masonic et Oak à San Francisco, ou bien à l’église (Chapel of the Hill) qui se
situe en face du San Clemente Park, à Corte Madera. Les villes respectives installeront des structures de secours à
ces endroits. Les deux campus sont munis de téléphones cellulaires et d’une radio qui permet de transmettre des
messages au Consulat Général de France et de communiquer de campus à campus et éventuellement avec les anten-
nes de secours (ambulances, pompiers, hôpitaux).
- Les élèves seront remis aux personnes autorisées, de façon organisée, à l’entrée principale d’Ashbury Street, à SF,
et de Golden Hind Passage à Marin. Les enfants seront remis uniquement aux personnes mentionnées sur la fiche
d’urgence. Assurez-vous qu’elles soient bien mises à jour si des changements interviennent en cours d’année.
- SOYEZ PATIENT ! Ces procédures sont mises en place pour assurer le contrôle des départs et assurer la sécurité des
enfants.

La sécurité de votre enfant est notre première préoccupation

Le programme national de les concepteurs jusqu’au personnel de chantier. La


culture du risque sera étendue par des actions ciblées
prévention du risque sismique dans les secteurs les plus dangereux en partenariat
avec les collectivités locales. Les études locales de
Annoncé par Serge LEPELTIER en décembre 2004, le
connaissance du risque sismique passeront au stade
programme national de prévention du risque sis-
opérationnel par la généralisation de l’évaluation
mique qui s’échelonnera sur six ans a été présenté
locale du risque dans les secteurs à fort enjeu humain
le 21 novembre par Nelly OLIN, ministre de l’écolo-
et économique.
gie et du développement durable.
Depuis le décret de mai 1991, 5 zones de sismicité
croissante avaient été déterminées concernant 37 2e axe : améliorer la prise en compte du
départements et 5359 communes. Huit départe- risque sismique dans la construction
ments étaient concernés dans leur intégralité : Alpes
de Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Pyrénées- Seront mises en oeuvre en 2006 les recommandations
Orientales, Haut-Rhin, Savoie et Haute-Savoie, Vau- européennes “Eurocode 8”. Après concertation avec les
cluse, Territoire-de-Belfort. élus, un nouveau zonage prenant en compte l’avancée
La nouvelle carte qui devrait être prête d’ici un an des connaissances devrait être mise en ouvre en 2006
concernera environ 20 000 communes. Quatre volets ainsi qu’une nouvelle réglementation avec des mesu-
composent ce programme. res d’incitation fiscale ou financière. Des guides expli-
citeront les méthodes de diagnostic et de renfor-
1er axe : approfondir la connaissance et cement des constructions. Un dispositif permettra de
mieux informer s’assurer que les constructions neuves représentant des
enjeux importants respectent les règles parasismiques
Un effort de formation des professionnels de la cons- de la conception à l’achèvement avec intervention d’un
truction sera engagé, depuis les maîtres d’ouvrage et contrôleur technique du bâtiment.
77
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

3e axe : concerter, coopérer et communiquer phier les failles marines, modéliser et approfondir la
entre tous les acteurs du risque compréhension des phénomènes de rupture, de glis-
sement de terrain et de volcanisme sous-marin à l’o-
Le programme s’appuiera sur une concertation étroite rigine des tsunamis. Les zones du littoral antillais et
avec les collectivités territoriales ainsi qu’avec les méditerranéen pouvant être touchées seront identi-
professionnels de la construction. La communication fiées au moyen de simulations numériques. La réali-
entre tous les acteurs sera renforcée. sation de systèmes de surveillance opérationnels
pérennes sera envisagée sous l’égide de l’UNESCO :
4e axe : prévention du risque de tsunami réseau de capteurs à terre et en mer profonde, cen-
La recherche devra identifier, quantifier et cartogra- tre de traitement des informations.

Zonage sismique actuel Zonage sismique prévu en 2006

Très faible Faible Modéré Moyen Fort

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Réunion
Source : BRGM

Proposition
Former tous les élèves à la prévention des risques sismiques à travers les programmes scolaires
et les préparer aux gestes de protection en veillant à ne pas laisser s’installer les mauvais
réflexes telle que l’évacuation instantanée lors des premières secousses.

78
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

La prévention et le pilotage
des situations de crises profondes
En décembre 2004, l’Observatoire soulignait dans son quent savoir développer une réactivité instantanée.
rapport annuel la nécessité de mieux inscrire les éta- Dans les années 80, on a assisté à l’irruption de la
blissements scolaires dans une dynamique de pro- notion de risques majeurs appelant de nouveaux modes
tection vis-à-vis de toute une série de dangers poten- de réponse. Aujourd’hui, les niveaux d’enjeux sont per-
tiels qui présentent des caractéristiques bien plus çus comme bien plus complexes encore dans la mesure
sévères que par le passé. Il s’était fixé comme objec- où les situations de crise occasionnées par les nou-
tif d’engager dès 2005 un travail de préparation des veaux risques entraînent une perte des repères de base.
responsables académiques à la réactivité dans l’ur- Cela nécessite de nouvelles compétences enracinées
gence, au travail en réseau en cas d’accident majeur, dans une nouvelle culture.
à la conduite de cellule de crise face à des situations
Si par définition, on ne peut pas prévoir l’imprévi-
imprévisibles.
sible, il faut néanmoins se préparer à y faire face
Organisé à l’initiative de l’Observatoire par l’Ecole en se gardant des réponses tactiques toutes faites
Supérieure de l’Education Nationale (ESEN), s’est tenu au moyen de fiches réflexes, valables dans le cas de
à MOISSAC (82) les 31 mai et 1er juin derniers un pre- situations de crises classiques, mais bien insuffi-
mier séminaire expérimental consacré à la prévention santes quand les mises en cause sont profondes.
et au pilotage des situations de crise profonde. Animé Dans ce cas, la réplique adéquate exige du ques-
par Patrick LAGADEC, spécialiste des nouveaux risques tionnement, de l’écoute attentive et une implica-
et de la conduite des crises majeures dont les travaux tion au plus haut niveau. Les réponses apportées,
font autorité à l’échelle internationale, il a réuni les fortes et précises doivent avant tout permettre de
recteurs des académies de Bordeaux et Toulouse, leurs développer l’énergie collective et de rassembler,
inspecteurs d’académie et proches collaborateurs d’organiser des plateformes d’appui au service des
concernés par la gestion des situations de crise. équipes confrontées à la crise.
Ce compte rendu se bornant à l’essentiel, nous avons
fait le choix de publier en partie annexe l’un des plus Objectifs fixés au séminaire
récents articles de Patrick LAGADEC, “Sécurité col- Trois lignes d’exigence ont été fixées pour cerner les
lective et nouvelles menaces : des résistances à objectifs à atteindre :
dépasser, des chemins à ouvrir”, afin que chaque lec-
teur du rapport 2005 puisse se familiariser avec cette - Des capacités d’urgences pour se trouver en mesure
nouvelle approche des situations de crise profonde. de traiter les événements avec réactivité, cohérence
et les capacités de direction d’équipe et de conduite
d’opération.
Enjeux et cadrage général
- Des capacités de crise faisant appel à la faculté de
Lors des séances de préparation à ce séminaire, Patrick
travailler en réseau, à haute vitesse, avec de nom-
LAGADEC avait défini la problématique générale. Dans
breux acteurs au rang desquels les médias eux-
un monde structurellement instable, les grandes orga-
mêmes, sur des situations graves et à évolution
nisations doivent se préparer aux situations de crise
rapide.
non conventionnelles marquées par des dysfonction-
nements majeurs et d’importants phénomènes de réso- - Des capacités de pilotage stratégique face à des
nance. Elles nécessitent de fortes mobilisations bien situations de ruptures conduisant à affronter des
coordonnées. Les options stratégiques à prendre et les situations “inconcevables”, hors de nos cadres de
postures fondamentales nécessairement novatrices ne références. Ce qui exige des capacités de gouver-
souffrent pas l’improvisation. D’où l’impératif d’y pré- nance repensées.
parer les dirigeants et leurs équipes.
Le principe même du séminaire consistait donc à fon-
Patrick LAGADEC n’a pas manqué de rappeler les trans- der l’exigence collective de préparation sur un sujet
formations qui se sont produites depuis 30 ans dans vécu comme inquiétant et situé la plupart du temps
les réponses apportées aux situations de crise. Dans hors du cadre habituel de travail. L’objectif majeur
les années 70, les capacités d’urgence étaient du était donc bien de construire une équipe ou un réseau
domaine exclusif des services de secours alors que de de personnes engagées dans la durée sur ces sujets
nos jours toutes les organisations peuvent se trou- extraordinairement difficiles qui, la plupart du temps,
ver propulsées en première ligne et doivent par consé- s’attirent des comportements d’évitement.

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Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Méthode des cas concrets en France et à l’étranger une ana-


lyse de situations de crises majeures. Alternant avec
Partant du principe que ce séminaire s’adressait aux ces présentations à l’ensemble des participants, des
plus hautes autorités académiques, Patrick LAGADEC exercices de production et de traitement de scénarii
a considéré que la meilleure préparation pour faire de crises ont été réalisés en sous-groupes. Ils por-
face aux situations de crises profondes consistait à taient principalement sur les réflexes, le pilotage et
éviter aux participants de longs exposés théoriques l’organisation, les postures et la communication.
et de les plonger directement dans un travail collec-
tif construit sur quelques lignes forces : Toute une partie du séminaire a été consacrée au
cadrage des réponses qui précisait des grammaires de
- du questionnement à partir de l’expérience, pilotage de crise, la réalisation d’un tableau de bord
stratégique et la répartition des rôles. Des vidéos ont
- des mises en situation à travers des simulations,
présenté à ce stade des exemples de gestion de crise
- la présentation et l’analyse de cas concrets de réus- réussie. Le travail sur les actions à engager pour se
sites et d’échecs, perfectionner a été nourri par des expériences, des
exemples d’initiatives novatrices, donnant lieu à dis-
- l’apport de références pour comprendre les pièges cussions et propositions.
et assimiler des “grammaires de réponse”,
La formule proposée par Patrick LAGADEC, tant dans
- des propositions pour les démarches innovantes à le contenu que l’organisation, semble avoir convenu
engager. aux participants qui se sont fortement impliqués en
Encore une fois, il ne s’agissait pas de fournir des acceptant de se projeter au-delà de leurs cadres habi-
outils logistiques, mais de repérer le plus vite pos- tuels. Compte tenu de l’excellent niveau d’ensemble,
sible les pathologies qui s’emparent d’une collecti- les principaux objectifs ont pu être atteints : prise
vité, d’aider à trouver des marques fondamentales en de conscience de la complexité des crises profondes,
situation de rupture, de concevoir des schémas d’or- capacité à anticiper, à diriger des équipes, à poser
ganisation pertinents, de définir les postures essen- les questions essentielles et à communiquer. A tra-
tielles. Il n’était donc pas tant question de “former” vers les simulations sur des scénarii inventifs cons-
puisque n’était pas visé un contenu “technique”, que truits par les participants eux-mêmes, les stagiaires
de préparer à des attitudes et à un partage de repè- ont pu prendre conscience de quelques pièges tels
res. C’est la raison pour laquelle s’est trouvé privilé- que l’enfermement dans des recettes techniques ou
gié l’apport de cas concrets permettant la prise de représentations mentales classiques à leur milieu
distance. habituel. Par la méthode qui a consisté à situer déli-
bérément les participants dans des champs incluant
Déroulement du séminaire certes, mais dépassant aussi le domaine scolaire et
de la crise gérée au seul niveau des établissements,
Dès l’ouverture du séminaire, Patrick LAGADEC a pré- ce stage aura permis de travailler les réponses aux
senté un cadrage des problématiques quand on passe crises profondes qui imposent une organisation par-
de l’urgence aux crises et aux ruptures, en dévelop- tenariale particulièrement pertinente faisant appel à
pant les pathologies classiques à connaître pour les beaucoup de créativité sans se départir nullement de
éviter. Des présentations vidéo ont permis à travers toute la rigueur indispensable.

Proposition
Préparer les responsables académiques à la prévention et au pilotage des situations de crise
profonde.

80
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Le guide de surveillance
des équipements et matériels sportifs
Dans le cadre de ses missions, l’Observatoire parti- sition des établissements scolaires dans le cadre des
cipe au développement d’une culture de la sécurité conventions tripartites d’utilisation prévues par l’arti-
au sein de la communauté scolaire en réalisant des cle 40 de la loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 (Code de
outils d’aide et de conseils à destination des éta- l’éducation article L 214-4).
blissement scolaires.
Ayant constaté la difficulté pour les responsables des Quel est son objectif ?
établissements et pour les utilisateurs d’exercer leur Seuls certains équipements sont soumis par la régle-
vigilance sur l’état des équipements sportifs, la com- mentation à des contrôles périodiques (vous trouve-
mission “équipements sportifs-accidentologie” a sou- rez en annexe une synthèse des textes réglementai-
haité proposer cette année une version complétée du res). “Les documents attestant de ces contrôles et
guide de surveillance des équipements et matériels vérifications périodiques doivent pouvoir être consul-
sportifs présenté dans le rapport 2004. tés aisément par les membres de la communauté édu-
cative” (circulaire n° 2004-138 du 13 juillet 2004).
Il sera disponible sur le site internet de l’Observa-
toire et fera l’objet d’une publication lors du premier Or, la majorité des accidents qui surviennent lors de
trimestre 2006. la pratique des activités physiques sont dus à des
chocs liés à l’entretien du matériel ou des équipe-
A qui est-il destiné ? ments. De ce fait, qu’ils soient soumis à la régle-
mentation ou pas, tous nécessitent des vérifications
Ce guide est destiné aux responsables des établisse- simples. D’une manière générale, ces actions de sur-
ments scolaires, chargés de la maintenance et de l'en- veillance doivent être conduites de façon régulière,
tretien courant des matériels et équipements utilisés au moins chaque trimestre.
par les élèves des établissements scolaires dans le
cadre des enseignements obligatoires et des pratiques Trois types de décisions peuvent être envisagés :
volontaires associatives de l'établissement. - La neutralisation de l’équipement impliquant l’ar-
Les personnels chargés de l’entretien courant des rêt de son utilisation dans l’attente d’une répara-
matériels et équipements d’un EPLE non spécialisés tion ou de son remplacement.
dans la maintenance lourde des équipements et maté- - L’intervention afin de réparer, de remettre en ordre
riels sportifs, s’appuieront sur une méthodologie de de fonctionnement ; l’intervention devant être
contrôle simple, par une approche visuelle et rapide.
manuelle : “regarder les matériels et les manipuler si
besoin est”. - Le signalement nécessitant l’information aux ges-
tionnaires de l’équipement et aux utilisateurs afin
Ce guide pourra aussi être utile à tous les gestionnaires d’exercer une vigilance accrue sur l’évolution de l’état
d’équipements (collectivités territoriales ..) mis à dispo- de l’équipement, l’intervention pouvant être différée.

Ce guide peut constituer une aide pour les enseignants chargés de l’éducation physique et sportive. La
note de service n° 94-116 du 9 mars 1994 rappelle qu’avant le cours d’EPS, l’enseignant doit vérifier
le bon état du matériel et des équipements utilisés pour l’enseignement. Du fait de ses connaissances
techniques et des objectifs pédagogiques qu’il poursuit, l’enseignant peut avoir un point de vue sur
l’état des matériels et équipements utilisés.
La circulaire n° 2004-138 du 13 juillet 2004 (BOEN n° 32 du 9 septembre 2004) précise “Il convient
également de rappeler qu’hormis le petit matériel, il n’appartient pas aux utilisateurs d’assurer
l’entretien et la maintenance des matériels pédagogiques. Cette responsabilité incombe aux per-
sonnels spécialisés des établissements gestionnaires ou propriétaires, généralement aux collectivi-
tés territoriales. Toutefois dans le cadre de sa responsabilité pédagogique, l’enseignant doit être
attentif à l’état des matériels utilisés et doit signaler, par écrit, toute défectuosité au gestionnaire
de ces équipements.”

81
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les équipements et matériels réglementés


Nature Eléments Méthode Critères Décisions à prendre
des équipements à observer utilisée retenus
Locaux - Issues de secours - Visuelle - Obstruction - Dégagement de l’accès
des établissements libre d’accès.
recevant
du public (ERP) - Manuelle - Non fonctionnement - Intervention
du système
- Moyens d’alerte - Visuelle - Non fonctionnement - Intervention
des secours - Non accessibles

- Extincteurs - Visuelle - Péremption - Intervention


de la validité
- Non intégrité - Intervention
du système
- Eclairage standard et - Manuelle et visuelle - Non fonctionnement - Intervention
éclairage de secours
Espaces - Rangements - Visuelle - Fragilité des fixations, - Signalement et intervention
de rangement ancrages ou supports
(Éléments constitutifs - Éclairage - Visuelle - Insuffisance - Signalement et intervention
d’un ERP d’éclairage
et réglementés
uniquement à ce titre) - Zone obscure - Signalement et intervention
Cages de football, - Ensemble d’un but - Manuelle : - Instabilité et/ou - Si possible ajustement immédiat
de handball manipulation latérale déplacement des fixations. Sinon neutralisation
et de hockey et d’avant en arrière et intervention
(prise à deux mains à
hauteur des épaules)
(décret n° 96-495 - Assemblages - Manuelle : - Jeu entre les - Si possible ajustement immédiat
du 4 juin 1996) des montants et manipulation des éléments ou des fixations. Sinon neutralisation
des porte-filets éléments assemblés les liaisons et intervention
- Demande de maintenance si jeu
supérieur à 3mm et atteinte
des éléments vissants
- Revêtements - Visuelle - Corrosion en surface - Signalement
(peinture, ...)
- Corrosion - Risque d’atteinte structurale :
en profondeur neutralisation et intervention
- Petits éléments - Manuelle et visuelle - Eléments dégradés - Signalement
(crochets, éléments
de fixation de filet,
…)
Buts - Poteau(x), structure - manuelle : - Instabilité, - Neutralisation et intervention
de basket-ball manipulation latérale déplacement,
et d’avant en arrière ébranlement
(décret n° 96-495 (prise à deux mains à
du 4 juin 1996) hauteur des épaules)
- Fixation au sol - Visuelle - Corrosion en surface - Signalement

- Corrosion - Risque d’atteinte structurale :


en profondeur neutralisation et intervention
- Revêtement - Visuelle - Corrosion en surface - Signalement
(peinture, ...)
- Corrosion
en profondeur - Risque d’atteinte structurale
neutralisation et intervention
- Panneau et cercle - Visuelle et manuelle : - Instabilité et/ou - Neutralisation et intervention
manipulation latérale déplacement
et d’avant en arrière

82
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les équipements et matériels réglementés


Nature Eléments Méthode Critères Décisions à prendre
des équipements à observer utilisée retenus
Équipements - Cordage - Manuelle et visuelle - Absence de l’un des - Neutralisation et remplacement
de protection 2 marquages
individuelle (EPI) – Type/Longueur
classe 3 – escalade
- Ame et gaine non - Neutralisation et remplacement
solidaires aux
(Cf. norme XP 572 701 extrémités
de juin 2004)
- Ame de la corde - Neutralisation et remplacement
apparente

- Non élasticité - Neutralisation et remplacement


( même ponctuelle)
- Harnais - Manuelle et visuelle - Coutures fragilisées - Neutralisation et remplacement

- Déformation/fissure - Neutralisation et remplacement


sur bouclerie de
sécurité
Aires de jeux : - Surfaces de glisse - Visuelle et tactile - Fractures/Fissures - Signalement
toboggans, ou d’appui
tourniquets,
balançoires, - Aspérité, rugosité - Si possible correction, sinon
manèges neutralisation et intervention

- Coincement de - Neutralisation et intervention


cordons de capuchons
de vêtements,
coincement de tête
Décret n° 94-699 - Socles - Visuelle - corrosion en surface - Signalement
du 10 août 1994
- corrosion en - Risque d’atteinte structurale
profondeur neutralisation et intervention
- Manuelle - Jeu entre les - Si possible ajustement immédiat
(Manipulation latérale éléments ou les des éléments, sinon neutralisation
et d’avant en arrière) liaisons et intervention
Décret n° 96-1136 - Surface amortissante - Visuelle - Trous/fissures... - Si superficiels : signalement
du 18 décembre 1996 synthétique Si conséquents : neutralisation et
intervention

- Obstacles dans la - Dégagement


zone de sécurité
NB : il n’est pas possible - Autre surface - Tactile - Dureté - Si légère : signalement et
d’apprécier les qualités amortissante (sable, intervention. Si conséquente :
amortissantes d’un sol gravillons, copeaux neutralisation et intervention
sans matériel de mesure de bois, ...)
normalisé - Obstacles dan la - Dégagement
zone de sécurité

Lors de leur réception, tous les matériels doivent être accompagnés


d’une “instruction d’utilisation” ou “notice d’emploi” délivrée par le fabricant et comportant
entre autres, des informations sur l’entretien et la maintenance.

83
Introduction Outils d’observation Dossiers
Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les matériels non réglementés


Nature Type Procédure Critères Décisions à prendre
des équipements d’observation utilisée retenus ou à suggérer
Murs d’escalade - Structure - Visuelle - Altération - Si superficielle : signalement
SAE de surface Si conséquente : neutralisation
et intervention
- Point d’assurage - Visuelle - Fissures/Déformations/ - Neutralisation et/ou intervention
Fractures

- Manuelle - Fixations desserrées - Neutralisation et intervention (en


respectant les prescriptions du
fabricant)
- Prises - Visuelle - Fracture - Neutralisation

- Manuelle - Instabilité - Neutralisation et intervention


Fixations desserrées - (fixer la prise en respectant les
prescriptions du fabricant)
- Blocs - Manuelle - Jeu entre les - Neutralisation et intervention
différents éléments (vérifier les liaisons entre les
constitutifs différents éléments)
- Risques d’instabilité - Neutralisation, isolement de la zone
générale et intervention
Matériels de - Surface amortisante - Visuelle - Discontinuité, - Neutralisation et intervention
réception arrachement,
(XP P 90-311 et 312) déchirure, trous
- Mauvais dimention- - Neutralisation et intervention
nement de la zone
de réception
Sols sportifs - Surface - Visuelle - Discontinuité, - Neutralisation et intervention
(bien que présent dans arrachement,
tout ERP, le sol sportif déchirure, trous
n’est pas réglementé)

NB : il n’est pas possible


d’apprécier les qualités
amortissantes d’un sol
sportif sans matériel
de mesure normalisé

Agrès de gymnastique : - Supports - Manuelle - Instablité et/ou - Neutralisation et intervention


poutre, cheval de saut, déplacement
plinth, table de saut
- Système de réglage - Manuelle - Difficultés - Intervention et neutralisation
en hauteur serrage/verrouillage si impossibilité de verrouillage
- Surface - Visuelle - Usure - Si superficielle : signalement
Si conséquente : neutralisation et
intervention

- Manipulation - Stabilité - Demande d’intervention


- Solidité des liaisons et mise hors service
Agrès de gymnastique : - Supports, câbles - Manuelle - Instabilité, - Neutralisation et intervention
barres fixes, parallèles, déplacement,
asymétriques, anneaux ébranlement
- Montant, système de - Manuelle - Difficultés - Intervention et neutralisation
réglage (hauteur, serrage/verouillage si impossibilité de verrouillage
largeur)
- Porte mains - Visuelle - Aspérités, fissures, - Neutralisation et intervention
fractures, échardes

84
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les matériels non réglementés


Nature Type Procédure Critères Décisions à prendre
des équipements d’observation utilisée retenus ou à suggérer
Matériel - Revêtement de surface - Visuelle - Déchirure, trous - Neutralisation et intervention
d’amortissement : (toile, enduit ...) coutures décousues
(tapis, matelas)
- Tapis, matelas - Visuelle et tactile - Talonnement, cuvette - Neutralisation
de déformation,
sensation de contact
avec le sol
- Système d’assemblage - Visuelle - Discontinuité, - Neutralisation et intervention
déchirure (vérifier solidité des liaisons
entre les différents éléments)
Tremplin, - Piètements - Manuelle - Instabilité - Neutralisation et intervention
mini-trampoline,
trampoline
- Ressorts, élastiques - Visuelle - Absence, déformation, - Neutralisation et intervention
rupture
- Surface - Visuelle - Déchirure, usure - Neutralisation et intervention
importante de la toile
- Système de - Visuelle - Déchirure, usure, - Neutralisation et intervention
protection absence
Matériel éducatif - Ensemble - Manuelle - Instabilité - Neutralisation et intervention
de motricité
NF S 54-300
- Aire de réception - Visuelle - Absence d’espace - Neutralisation et intervention
de chute

Lors de leur réception, tous les matériels doivent être accompagnés


d’une “instruction d’utilisation” ou “notice d’emploi” délivrée par le fabricant et comportant
entre autres, des informations sur l’entretien et la maintenance.

Les adresses utiles


Association Française de Normalisation (AFNOR) Comité Professionnel de la Prévention et du Contrôle
Technique (COPREC)
11, avenue Francis de Pressensé
Les Quadrant, 3 avenue du Centre
93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
78182 Guyancourt
Tél. : 01 41 62 80 00
Tel. 01 30 12 80 00 - Fax 01 30 12 82 61
Fax : 01 49 17 90 00

Fédération française des industries du sports et des


Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade
loisirs (FIFAS)
(FFME)
3, rue Jules Guesde
8-10 Quai de la Marne
92300 Levallois Perret
75019 Paris
Tél. : 01 47 31 56 23 - Fax : 01 47 31 56 32
Tel : 01 40 18 75 50
Fax : 01 40 18 75 59

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Dossiers2003
2005
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Fiche de surveillance des équipements et matériels sportifs


Cette fiche peut être renseignée par le responsable de la maintenance et de l’entretien lorsqu’il s’agit d’équi-
pements sportifs intégrés ou par le gestionnaire des sites mis à disposition des établissements. Elle peut aussi
l’être par un enseignant chargé de l’éducation physique et sportive puis remise au gestionnaire pour l’alerter
sur une défectuosité de l’un ou de plusieurs équipements / matériels.

Nom de l’établissement
utilisateur : ............................................................................................................................

Dénomination et lieu .......................................................................................................................................


de l’installation
.......................................................................................................................................

Coordonnées du gestionnaire .......................................................................................................................................


de l’installation
.......................................................................................................................................

Équipements ou matériels Description sommaire Neutralisation Intervention Signalement


concernés du désordre

Observateur : - Nom, prénom .......................................................................................... Date de l’observation :


- Fonction ..................................................................................................... .....................................

La neutralisation de l’équipement implique l’arrêt de son utilisation dans l’attente d’une réparation ou de son remplacement.
L’intervention afin de réparer, de remettre en ordre de fonctionnement ; l’intervention devant être rapide.
Le signalement nécessite l’information aux gestionnaires de l’équipement et aux utilisateurs afin d’exercer une vigilance accrue sur
l’évolution de l’état de l’équipement, l’intervention peut être différée.
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Informations concernant les matériels réglementés

Les cages de but de football, de handball, de hockey sur gazon en salle


et les buts de basket-ball

Décret n° 96-495 du 4 juin 1996 et note de la DGCCRF du 23 décembre 1996


Les principales dispositions font obligation :
- de munir les équipements neufs de dispositifs de fixation destinés à leur donner une résistance suffisante
pour empêcher tout risque de chute, basculement ou renversement ;
- de vérifier tous les équipements déjà installés ;
- d’assurer un entretien régulier des équipements mis à la disposition du public.
Champ d’application
Sont concernés tous les équipements quels que soient leur destination, leur lieu d’implantation (gymnases,
plateaux d’EPS, cours d’établissements scolaires, tous lieux d’accès public) ou leur mode d’installation.
Le décret prévoit la possibilité d’utiliser des équipements munis de contrepoids sous certaines conditions :
manifestations ponctuelles, en dehors des installations sportives traditionnelles, sous la surveillance cons-
tante de l’organisateur. Les contrepoids doivent répondre aux exigences de sécurité du décret (article 3).

Exclusions
Les seuls équipements explicitement exclus du champ d’application sont ceux de taille réduite, spécifique-
ment conçus et adaptés aux capacités des jeunes enfants. Il s’agit des produits portant le marquage CE confor-
mément aux exigences de sécurité du décret relatif aux jouets.
Il s’agit également des équipements de taille réduite et légers destinés aux enfants en âge de fréquenter les
écoles maternelles et élémentaires. Le respect des exigences de sécurité peut être attesté par la conformité
aux recommandations spécifiques élaborées par le Ministère de l’Éducation nationale et la Commission cen-
trale des marchés.

Essais
Il n’est pas prévu d’obligation de faire appel à des organismes habilités.

Handball, football et hockey


- un essai statique avec une charge de 180 kg suspendue verticalement au milieu de la barre transversale pen-
dant une minute, la charge à 20 cm du sol ;
- un second essai en appliquant une force horizontale de 110 kg pendant une minute au milieu de la barre
transversale au moyen d’une corde de 3 m de long ;
- l’équipement et le système de fixation ou de contrepoids ne devront pas avoir subi de rupture, déplacement
ou déformation.
Basket-ball
- un essai statique d’une minute avec une charge de 320 kg suspendue verticalement au point d’ancrage reliant
le cercle du panier au panneau, la charge à 20 cm du sol et le système de fixation ou de contrepoids ne
devront pas avoir subi de rupture, déplacement ou déformation.
Une déformation permanente limitée à 10 mm pour les équipements neufs peut être acceptée après plusieurs
essais. De même pour les équipement anciens déjà installés.
La déformation doit être inscrite sur le registre d’entretien des équipements.

Périodicité des vérifications


- un plan de vérification et d’entretien est établi et prévoit une périodicité des vérifications ;
- un registre est tenu et mis à la disposition des agents chargés du contrôle.
Les vérifications lourdes ne sont pas à répéter trop fréquemment. Des vérifications plus simples, visuelles et
avec essais manuels peuvent être faites une fois par mois pour tester la solidité des fixations.

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Les équipements de protection individuelle (EPI)


Directive européenne 89/686/CEE
Définition
On entend par EPI tout dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la pro-
téger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité.

Travaux du groupe de travail EPI du Comité 89/392/CEE


L’article 8 de la directive européenne précise la catégorie de certification correspondant aux EPI cités et les
équipements qui n’entrent pas dans le cadre de la directive.

Procédures d’évaluation de la conformité pour chaque catégorie de certification


- Catégorie de certification I : déclaration de conformité du fabricant sous sa seule responsabilité, par exem-
ple les lunettes et masques de ski ;
- Catégorie de certification II : déclaration de conformité du fabricant après examen “CE” par organisme noti-
fié, par ex : casques pour VTT, roller, escalade, ski, canoë-kayak, brassières, bouées… Les casques pour véhi-
cules à moteur à deux ou trois roues n’entrent pas dans cette catégorie ;
- Catégorie de certification III : déclaration de conformité du fabricant après examen “CE” de type par un
organisme notifié et après un contrôle “qualité”. Par exemple : matériels d’escalade ou de plongée.

EPI Escalade
Il convient de rappeler que les EPI de protection contre les chutes de hauteur peuvent désormais être utili-
sés par location ou prêt. Pour cela ils doivent être vérifiés régulièrement selon une procédure définie par une
norme expérimentale XP S72-701 de juin 2004 qui définit les modalités de contrôle et de suivi de ces EPI.
Sont concernés tout particulièrement les cordes, les sangles, les harnais, les mousquetons, etc.

Les aires de jeux et leurs équipements

Définition
Les aires collectives de jeux sont toutes les zones spécialement aménagées et équipées pour être utilisées,
de façon collective, par des enfants à des fins de jeux, y compris celles situées dans les enceintes des éta-
blissements accueillant des enfants et celles implantées dans un parc aquatique ou parc d’attraction.
Le décret «Équipements d’aires collectives de jeux» n° 94-699 du 10 août 1994 fixe les exigences de sécu-
rité relatives aux équipements d’aires collectives de jeux.
Ceux-ci sont définis comme « des matériels et ensemble de matériels destinés à être utilisés par des enfants
à des fins de jeu, quel que soit le lieu de leur implantation. »
La conformité aux normes de sécurité françaises et étrangères ou la conformité à un modèle certifié atteste
la conformité aux exigences de sécurité.
Le décret «Aires collectives de jeux» n° 96-1136 du 18 décembre 1996 fixe les prescriptions de sécurité
relatives aux aires collectives de jeux.
Les exigences de sécurité portent sur des prescriptions d’ordre général et sur des prescriptions spécifiques
concernant des risques particuliers tels que site, aménagement, matériaux de revêtement et de réception,
entretien et maintenance.
L’exploitant doit tenir un dossier à la disposition des autorités de contrôle. Il comprend notamment un his-
torique des contrôles et des interventions de maintenance, un plan de situation , les notices d’emploi et d’en-
tretien des équipements, les informations concernant la raison sociale des fournisseurs des équipements.
Voir le dossier “aires de jeux” sur le site de l’Observatoire à la rubrique “publications”.

88
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les établissements recevant du public


«Tout bâtiment, local ou enceinte dans lesquels des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une
rétribution ou une participation quelconque ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant
ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admi-
ses dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel».
Selon la réglementation française, les lieux de pratique sportive sont des établissements recevant du public
(E.R.P.) qui sont soumis aux visites de la commission de sécurité et la tenue du registre de sécurité incendie.
La sécurité du public impose des mesures préventives constructives et techniques permettant :
- d’assurer une protection suffisante compte tenu des risques encourus ;
- d’évacuer le public par un nombre suffisant de sorties ;
- d’assurer une circulation des personnes dans de bonnes conditions ;
- d’avertir rapidement les occupants de tout danger par un système d’alarme adapté et d’alerter les secours ;
- de lutter immédiatement contre un début de sinistre par des moyens de secours ;
- la mise en oeuvre des mesures particulières pour assurer la protection des personnes handicapées circulant
en fauteuil roulant.
Les établissements sont classés en types selon la nature de l’exploitation.
En ce qui concerne les équipements sportifs, on peut retenir :
- le type X : établissements sportifs couverts (piscines, patinoires, gymnases, manèges, salles polyvalentes,
dont la surface de l’aire est inférieure à 1 200 m² et la hauteur sous plafond égale ou supérieure à 6,5 m) ;
- le type L : salle polyvalente à dominante sportive dont l’aire d’activité est supérieure à 1200 m² ou la hau-
teur sous plafond inférieure à 6,5 m ;
- le type PA : établissements de plein air (stade…).
les établissements sont classés en groupes et catégories en fonction du nombre de personnes accueillies
(public plus dans certains cas le personnel) :
Le 1er groupe est constitué des établissements des 1ère, 2ème, 3ème et 4ème catégories :
- 1ère catégorie : au-dessus de 1500 personnes ;
- 2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes ;
- 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes ;
- 4ème catégorie : moins de 301 personnes à l’exception des établissements de 5ème catégorie.
Le 2ème groupe est constitué des établissements de 5ème catégorie dans lesquels l’effectif n’atteint pas le
seuil fixé par la règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.
Le règlement de sécurité a un objectif de prévention contre les risques d’incendie et de panique dans les
établissements recevant du public :
- assurer la sécurité des personnes par l’évacuation du public ;
- assurer la protection des biens en limitant les risques de naissance du feu et la propagation de l’incendie ;
- permettre et faciliter l’engagement des secours.

89
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les propositions de l’Observatoire

Sécurité bâtiment et risque incendie


1 - Intégrer dans le contrat annuel d’entretien du système de sécurité incendie une heure de
formation sur site pour les personnels chargés de son exploitation.
2 - Prendre en compte lors des exercices d’évacuation, les particularités des gymnases (vestiaires,
sanitaires,...) et des lieux de restauration où ils peuvent être réalisés éventuellement en dehors
des heures des repas.
3 - Réaliser dans tous les établissements possédant un internat, sans exception, des exercices
d’évacuation de nuit en pensant au(x) lieu(x) de mise à l’abri (gymnase, restaurant, ...).

Accueil des personnes en situation de handicap


4 - Informer les chefs d’établissement de leurs obligations réglementaires en matière de sécu-
rité incendie afin qu’ils prennent en compte les personnes handicapées dans les actions de
prévention.
5 - Réaliser un guide à l’usage des responsables des établissements d’enseignement sur la prépara-
tion à l’accueil des personnes en situation de handicap à l’initiative conjointe du ministère de
l’éducation nationale et du ministère de l’intérieur.
6 - Promouvoir l’idée de la compatibilité entre l’accessibilité et la sécurité.
Formation professionnelle, technologique et expérimentale
7 - Harmoniser efficacement les dispositions prises par les ministères concernés (travail, éducation
nationale, agriculture) pour l’attribution des dérogations en parvenant à articuler la prise en
compte du risque lié à l’outil ou à la machine utilisée et le risque lié à l’état de santé physique
et psychologique du jeune mineur.
Risques majeurs
8 - Former tous les élèves à la prévention des risques sismiques à travers les programmes scolaires
et les préparer aux gestes de protection en veillant à ne pas laisser s’installer les mauvais réflexes
telle que l’évacuation instantanée lors des premières secousses.
9 - Préparer les responsables académiques à la prévention et au pilotage des situations de crise
profonde.
Activités expérimentales
10 - Informer par voie administrative les chefs d’établissement et les enseignants de sciences
physiques des nouvelles réglementations relatives à la protection des personnes et des tra-
vailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants et veiller à la formation et à la nomi-
nation des personnes compétentes en radioprotection.
11 - Missionner les responsables de laboratoires SVT et sciences physiques et chimiques en matière
de prévention et sécurité comme les chefs de travaux des lycées technologiques et profes-
sionnels.

91
Introduction Outils d’observation Dossiers 2003
2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Equipements sportifs
12 - Renforcer la sécurité des élèves qui pratiquent l’EPS dans des installations éloignées de
l’établissement par :
- la présence dans tous les cas d’un téléphone d’urgence directement accessible,
- le développement du gardiennage de ces installations,
- l’actualisation régulière des connaissances et gestes techniques de premiers secours pour
les enseignants d’EPS.
13 - Clarifier le décret du 4 juin 1996 sur les exigences de sécurité auxquelles doivent répondre
les cages de buts de football, de hand-ball et de hockey sur gazon en salle et les buts de
basket-ball, en particulier en ce qui concerne la nature des tests, la périodicité des contrô-
les , le statut des contrôleurs.
Sécurité, santé, hygiène
14 - Imposer la présence des registres réglementaires, outils indispensables à la sensibilisation
et à la participation de l’équipe éducative dans la démarche de prévention au regard des
règles d’hygiène et de sécurité.
15 - Rappeler le nécessité absolue d’une formation obligatoire aux gestes de premiers secours
pour tous les personnels de l’équipe éducative et pour tous les élèves.
16 - Favoriser la formation de moniteurs aux gestes de premiers secours parmi le personnel des
établissements d’enseignement.
Maintenance
17 - Prendre en compte la maintenance des bâtiments et des équipements des EPLE dans les plans
de formation académiques à tous les niveaux de responsabilité.
18 - Créer au niveau académique un réseau ressources sur les problèmes techniques concernant
les questions de santé liées à l'environnement (radon, amiante, plomb, légionelles, ...) en
relation avec les autorités départementales.

92
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport
Rapport d’activité
d’activité Annexes

L'activité des instances

Avec l’année 2005 débute le 4ème mandat de l’Ob- François FILLON a souhaité que l’Observatoire pour-
servatoire. Son président, Jean-Marie SCHLÉRET, a suive ses travaux de manière objective. Il a appré-
été reconduit dans ses fonctions par arrêté du cié son action indispensable en matière de risques
20/12/2004. Les nouveaux membres, nommés par internes et externes. Pour ce qui concerne les risques
arrêtés des 7/01/2005 et 29/03/2005, ont été externes, la sensibilisation des personnels à la ges-
installés par M. François FILLON, ministre de l’édu- tion de crise mais aussi à l’éducation à la perception
cation nationale, de l’enseignement supérieur et de des risques par les élèves tout comme l’apprentis-
la recherche lors de la première assemblée plènière sage des gestes de premiers secours sont fonda-
du 29 mars 2005. mentaux. Quant aux risques internes aux établis-
sements, l’Observatoire doit accentuer ses efforts
Le ministre a précisé que la question de la sécurité
pour apporter une aide aux responsables de la ges-
dans les établissements d’enseignement est à ses
tion dans les domaines de la maintenance, des
yeux fondamentale, qu’elle est l’affaire de tous dans
risques accidentologiques, de la sécurité des bâti-
une chaîne de responsabilité collective qui lie les
ments et des équipements.
collectivités locales, les administrations et les usa-
gers. Il a indiqué que l’Observatoire est un outil qui Le ministre a remercié le président pour son grand
a fait ses preuves en matière de bonne évaluation professionnalisme, il a salué l’apport de M. Robert
des risques mais aussi d’éducation et de sensibilisa- CHAPUIS, rapporteur général, pour sa connaissance
tion par la formation. Ses fiches et dossiers sont du secteur scolaire et du fonctionnement des col-
appréciés par les chefs d’établissement, ses experti- lectivités locales et a remercié les membres de l’as-
ses font autorité et ses propositions sont suivies de semblée plénière pour leur engagement.
modifications réglementaires.

Les travaux des commissions


Lors de la première assemblée du 29/03/05, il a été décidé - 12 comités de pilotage,
la poursuite des travaux de trois commissions, à savoir :
- 10 réunions de la commission "risques majeurs",
- sécurité bâtiment et risque incendie, - 10 réunions de la commission "sécurité bâtiment et
- équipements sportifs-accidentologie, risque incendie",
- risques majeurs, - 8 réunions de la commission "équipements sportifs-
accidentologie",
et la création de quatre nouveaux groupes de travail :
- 10 réunions de la commission "accueil des person-
- accueil des personnes en situation de handicap, nes en situation de handicap",
- premier degré, - 5 réunions de la commission "premier degré",
- enseignement supérieur, - 5 réunions de la commission "formation profes-
sionnelle, technologique et expérimentale",
- formation professionnelle, technologique et expé-
rimentale, - 4 réunions de la commission "enseignement supérieur".

afin de mener une réflexion sur les thématiques à Pour l’ensemble des commissions, sauf “premier
retenir au cours de ce nouveau mandat. degré” et “enseignement supérieur”, les travaux font
l’objet des dossiers du présent rapport.
Lors de l’assemblée plénière du 6 juillet 2005, après
examen de leurs propositions, les groupes de travail “Premier degré”
ont été érigés en commissions.
Depuis son installation, cette nouvelle commission
Au cours de la présente année, le secrétariat géné- est chargée de la coordination de toutes les ques-
ral, sous la responsabilité de Claire ARIBAUD et de tions ayant trait aux écoles afin d’avoir une vision
Nadine VIERS depuis le 1er juin 2005, a organisé 71 globale. Elle a fait des propositions sur :
réunions des instances de l'Observatoire :
- le guide sur les exercices d’évacuation afin qu’il soit
- 7 assemblées plénières, mieux adapté aux enfants des écoles maternelles et
93
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport
Rapport d’activité
d’activité Annexes

élémentaires (exercices à réaliser pendant des temps “Enseignement supérieur”


particuliers : sieste, accueil, sortie) et implique plus
les parents d’élèves. La commission lors de ses 4 premières réunions a
défini un plan de travail qu’elle mettra en oeuvre au
- la mise au place d’une enquête rapide sur la réali- cours des deux prochaines années. Elle s’attachera a
sation des PPMS dans les établissements du 1er étudier :
degré dont les résultats ont été analysés par la com- - la prise en compte du bien être au travail dans l’acte
mission “risques majeurs” et font l’objet d’un dos- de construire,
sier du présent rapport.
- la médecine de prévention avec le suivi des étu-
Elle s’est prononcée contre l’amendement n° 176 ter diants en stage et la prise en charge de la méde-
au “projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’é- cine du travail pour les étudiants,
cole” voté au Sénat qui stipule que les DDEN ne peu-
vent exercer leur mission que dans des établissements - la mise en place du plan santé au travail notam-
autres que ceux de leur commune de résidence compte ment son action 23 : Développer, dans les écoles et
tenu de leur connaissance de l’environnement et de par la formation continue, la sensibilisation des
leur proximité qui sont fort utiles à la mission d’a- ingénieurs et des techniciens aux questions de santé
lerte et de contrôle de ces bénévoles. Son avis a été au travail,
retenu par l’Observatoire. - le pilotage de la prévention des risques au niveau
de l’établissement : son organisation, la prise en
En 2006, la commission continuera de travailler sur
compte d’indicateurs, le rôle des inspecteurs
la rédaction d’un guide d’hygiène et de sécurité pour
hygiène et sécurité.
les écoles du 1er degré en relation avec le projet
proposé par les chargés d’inspection hygiène et Elle a par ailleurs analysé la partie “activités expéri-
sécurité. Ce guide pourrait paraître pour la rentrée mentales” des résultats 2005 de la base de données
scolaire 2006-2007. ESOPE.

Les auditions
11/01/2005 Audition par le groupe de travail “accueil des personnes en situation de handicap”
de Mme ECOCHARD, déléguée à l’éducation au conseil général des Bouches du Rhône -
Présentation de l’étude d’accessibilité des collèges.

8/03/2005 Audition par la commission “risques majeurs” de Mme LEHOT, chargée de l’écologie et
du développement durable à la mairie de Colombes -
Mise en place des PPMS.

24/05/2005 Audition par la commission "Enseignement professionnel, technologique et expéri-


mental” de Mme HO-DINH-VRIGNAUD, de la direction des relations du travail au
ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale -
Le point sur la dérogation prévue à l’article R.234-22 du code du travail
permettant d’affecter un mineur à des travaux dangereux pour les besoins de
sa formation.

31/05/2005 Audition en comité de pilotage de M. Sylvain MERLEN, s/directeur de la gestion prévi-


sionnelle des emplois et des compétences, et de l’action sanitaire et sociale au
ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche -
Présentation du plan d’action “amiante” ministériel.

28/06/2005 Audition par la commission "Enseignement professionnel, technologique et expéri-


mental” de M. Guy MENANT, inspecteur général de l’éducation nationale -
Présentation du projet de document sur l’éducation à la responsabilité et au risque
dans l’enseignement SVT.

28/06/2005 Audition par la commission “Premier degré” de M. Joël BIDOIS, IHS au rectorat
de Caen, et de M. Francis MINIER, IHS au rectorat d’Orléans -
Présentation du document sur l’hygiène et la sécurité dans les écoles du 1er degré.

94
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

28/09/2005 Audition en assemblée plénière de M. Jacky SIMON, médiateur de l’éducation


nationale -
Présentation du rapport 2004.

31/05/2005 Audition en comité de pilotage de M. Sylvain MERLEN, s/directeur de la gestion prévi-


sionnelle des emplois et des compétences, et de l’action sanitaire et sociale au
ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche -
Présentation des projets de loi et de décret concernant les conséquences de la décen-
tralisation des personnels TOS sur la mise en oeuvre des règles relatives à l’hygiène et
à la sécurité dans les EPLE.

9/11/2005 Audition en assemblée plénière de M. J-Philippe CICUREL, secrétaire général de


la commission de sécurité des consommateurs, et de Mme Muriel GRISOT, conseil-
seillère technique -
Présentation de l’avis sur la sécurité des fenêtres, porte-fenêtres et balcons.

Les visites et les déplacements


22/02/2005 Villeneuve Visite par le groupe de travail “accueil des personnes en situation de
d’Ascq handicap” du lycée Raymond Queneau et du collège du Triolo.

22/03/2005 Beauvais Visite par le groupe de travail “accueil des personnes en situation de
handicap” des réalisations de cette ville pilote dans le cadre de la
“charte de l’accessibilité”.

25/05/2005 Grenoble Visite par le groupe de travail “accueil des personnes en situation de
handicap” des réalisations “accessibilité-sécurité de l’université de
Grenoble.

27/09/2005 Paris Visite par la commission formation professionnelle, technologique et


expérimentale” des laboratoires des sciences de la vie et de la terre
et de chimie du lycée Saint-Louis.

18/10/2005 Caen Visite par la commission “accueil des personnes en situation de


handicap” de la bibliothèque universitaire.

20/10/2005 Cergy Visite par la commission “sécurité bâtiment et risque incendie” des
établissements SCHUBB spécialisés en détection et protection
incendie.

15/11/2005 Paris Visite de l’Ecole normale supérieure 45, rue d’Ulm

Les avis
L’Observatoire a émis un avis sur :
- les projets de loi et décret concernant les consé-
- le projet de décret relatif à la sensibilisation à la préven- quences de la décentralisation des personnels TOS
tion des risques, à la mission des services de secours et à sur la mise en oeuvre des règles relatives à l’hy-
la formation aux premiers secours en milieu scolaire ; giène et à la sécurité dans les EPLE.

95
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

Les activités extérieures de l’Observatoire

Participation à des colloques et des actions de formation

4/02/2005 Ecole supérieure de l’éducation nationale à Poitiers -


Groupe de pilotage du module de formation sur le plan
particulier de mise en sûreté face aux risques majeurs Claire ARIBAUD

16/03/2005 Ecole nationale des Ponts et Chaussées - Gérer le patrimoine


immobilier des lycées et collèges J-Marie SCHLÉRET

20/04/2005 Lycée Santos Dumont de Saint-Cloud - Formation des


personnels de direction stagiaires de l’académie de
Versailles - La sécurité incendie dans les établissements Claire ARIBAUD

23/05/2005 Amiens - Groupe de pilotage du module de formation sur le


plan particulier de mise en sûreté face aux risque majeurs -
Premier module expérimental de formation en regroupement
interacadémique (Amiens, Lille, Rouen) Claire ARIBAUD

31/05-1/06/05 MOISSAC - Séminaire inter académique (Toulouse et Claire ARIBAUD


Bordeaux) sur la prévention et le pilotage des situations Robert CHAPUIS
de crises profondes J-Marie SCHLÉRET

16-17/06/2005 Paris - Colloque MEDD sur les résultats du Programme EPR Nadine VIERS
“Evaluation et Prise en compte des Risques naturels et
technologiques”

21/06/2005 Paris - Conférence-débat sur les suites au tsunami Nadine VIERS


sous la présidence de M. Christian KERT, député des
Bouches-du-Rhône

24-26/10/2005 Fort de France - Séminaire IFFO-RME “apprendre à vivre avec


le risque dans les Caraïbes - Exemple du risque sismique” J-Marie SCHLÉRET

10-13/11/2005 Nice - Réunion nationale des formateurs RMé “apprendre J-Marie SCHLÉRET
à vivre avec le risque sismique”

29/11/2005 Lyon - Formation “la gestion de crise” organisée par le Nadine VIERS
CNFPT Rhône-Alpes Lyon et l’IRA de Lyon

6-7/12/2005 PARIS - Séminaire des chargés d’inspection hygiène et J-Marie SCHLÉRET


sécurité académiques

96
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Rapport d’activité Propositions Annexes

Participation à des instances paritaires et des travaux interministériels


Le président de l'Observatoire est membre en qua- Le conseil national de la protection civile a entendu
lité de personne qualifiée ou de personne associée le président de l’Observatoire dans le cadre de son
de plusieurs instances ministérielles : projet de modification du réglement de sécurité
concernant la mise à l’abri en cas de risque techno-
- Comité consultatif de l'établissement public du cam-
logique.
pus de Jussieu ;
- Comité central d'hygiène et de sécurité du minis- Par ailleurs, l'Observatoire participe à deux groupes
tère de l'éducation nationale, de l’enseignement de travail interministériels :
supérieur et de la recherche - Enseignement
- Action 29 du PNSE : rédaction d’un guide métho-
scolaire ;
dologique de recensement des risques sanitaires
- Comité central d'hygiène et de sécurité du minis- environnementaux dans les bâtiments accueillant
tère de l'éducation nationale, de l’enseignement des enfants piloté par le ministère de l’écologie et
supérieur et de la recherche - Enseignement du développement durable.
supérieur et recherche ;
- Pollution de l’air dans les lieux de vie fréquentés
- Conseil d'administration du centre national des par les enfants piloté par l’Observatoire de la qua-
œuvres universitaires (arrêté du 25/03/2003) ; lité de l’air intérieur.
- Conseil national de sécurité civile (arrêté du
Il a été également associé aux travaux relatif à la
21/09/2005) institué auprès du ministère de l’in-
mise en place du plan d’action “amiante” concernant
térieur par la loi du 13 août 2004 et chargé d’éva-
le suivi médical des personnels et la surveillance des
luer l’état d’avancement des risques et de leur
bâtiments dans lesquels exercent les agents de l’é-
connaissance, les mesures de prévention et la pré-
ducation nationale, de l’enseignement supérieur et
paration face aux risques. Il est appelé à émettre
de la recherche.
des avis sur la prévention, la veille, l’alerte, la ges-
tion de crise, les actions de protection et d’infor- Il collabore régulièrement a un groupe de travail avec
mation du public. l’inspection générale et la direction de l’enseigne-
Il est également expert auprès du Programme pour la ment scolaire du ministère de l’éducation nationale,
construction et l'équipement de l'éducation de l'OCDE de l’enseignement supérieur et de la recherche, sous
et membre du comité scientifique de l'IFFO-RME la direction de M. Guy MENANT, inspecteur général,
(Institut Français des Formateurs-Risques Majeurs et en vue de la réalisation d’un document sur l’éduca-
protection de l'Environnement). tion à la responsabilité et au risque dans l’enseigne-
ment des sciences de la vie et de la terre qui devrait
Le président de l’Observatoire a été auditionné : paraître au cours du premier semestre 2006.
- le 6 avril 2005 par la mission commune d’informa-
L’Observatoire a également participé à la rédaction
tion du Sénat sur le bilan et les conséquences de la
d’un cahier détachable sur la maintenance des EPLE
contamination par l’amiante,
pour la revue “Objectif établissement” réalisée par la
- le 6 juillet 2005 par la mission d’information de l’As- direction des affaires financières du ministère de l’é-
semblée nationale sur les risques et les consé- ducation nationale, de l’enseignement supérieur et
quences de l’exposition à l’amiante. de la recherche.

97
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

La base de données sécurité des établissements ESOPE

L’accueil de personnes en situation de handicap


(élèves et personnels)
Nombre de
projets d’accueil Accueil de
0 % 1 et plus % malentendants 0 % 1 et plus %
individualisé
Collège 452 44% 571 56% Collège 825 80% 208 20%
Lycée 106 55% 87 45% Lycée 126 61% 80 39%
Lycée agricole 71 90% 8 10% Lycée agricole 75 82% 17 18%
Lycée 141 57% 106 43% Lycée 195 74% 69 26%
professionnel professionnel

Accueil de Accueil
malvoyants 0 % 1 et plus % d’handicapés 0 % 1 et plus %
moteurs
Collège 930 90% 99 10% Collège 823 79% 219 21%
Lycée 152 72% 59 28% Lycée 119 56% 92 44%
Lycée agricole 87 94% 6 6% Lycée agricole 82 87% 12 13%
Lycée 236 90% 27 10% Lycée 196 73% 73 27%
professionnel professionne

Travaux Oui Non Total Prescriptions


d’accessibilité
Oui Non Total
relatives à
depuis 3 ans N % N % N % ’accessibilité N % N % N %
Collège 286 24% 893 76% 1179 100% Collège 77 7% 1069 93% 1146 100%
Lycée 96 38% 157 62% 253 100% Lycée 28 11% 220 89% 248 100%
Lycée agricole 37 38% 61 62% 98 100% Lycée agricole 12 13% 83 87% 95 100%
Lycée 91 31% 206 69% 297 100% Lycée 28 10% 264 90% 292 100%
professionnel professionnel
Total 510 28% 1317 72% 1827 100% Total 145 8% 1636 92% 1781 100%

Des aménage- Accueil élèves


Oui Non Total Oui Non Manque infos
ments sont-ils handicapés
souhaitables ? N % N % N % dans lieux
% % %
pédagogiques
Collège 553 49% 580 51% 1133 100% Collège 51% 45% 4%
Lycée 128 52% 119 48% 247 100% Lycée 63% 34% 3%
Lycée agricole 54 56% 43 44% 97 100% Lycée agricole 64% 34% 2%
Lycée 142 49% 146 51% 888 100% Lycée 57% 40% 3%
professionnel professionnel
Total 877 50% 888 50% 1765 100% Total 55% 42% 3%

99
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Accueil élèves Oui Non Manque infos Accueil élèves Oui Non Manque infos
handicapés handicapés
dans lieux EPS % % % dans cantine % % %
Collège 61% 30% 9% Collège 73% 25% 2%
Lycée 64% 32% 5% Lycée 79% 20% 1%
Lycée agricole 67% 30% 3% Lycée agricole 77% 20% 3%
Lycée 63% 26% 11% Lycée 83% 16% 1%
professionnel professionnel
Total 62% 30% 9% Total 76% 22% 2%

Accueil élèves Accueil élèves


Oui Non Manque infos
handicapés Oui Non Manque infos
handicapés
dans CDI % % % dans salles
spécialisées
% % %
Collège 66% 33% 2% Collège 50% 46% 4%
Lycée 76% 24% 0% Lycée 55% 41% 4%
Lycée agricole 75% 23% 2% Lycée agricole 53% 41% 6%
Lycée 78% 21% 1% Lycée 52% 46% 3%
professionnel professionnel
Total 70% 29% 1% Total 51% 45% 4%

Refus d’élèves
Oui Non Total
pour raison
d’accessibilité N % N % N %
Collège 91 8% 1062 92% 1153 100%
Lycée 28 12% 215 88% 243 100%
Lycée agricole 4 4% 94 96% 98 100%
Lycée 12 4% 282 96% 294 100%
professionnel
Total 135 8% 1653 92% 1788 100%

100
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

La sécurité incendie

Nombre de Collège Lycée Lycée Lycée


Les bâtiments à structure métallique bâtiments agricole professionnel
démontables
% % % %
Présence bâtiment(s) à
structure métallique Oui Non O 79% 71% 58% 80%
Collège 15% 85% 1 10% 7% 8% 7%
Lycée 12% 88% 2 5% 6% 18% 4%
Lycée agricole 30% 70% 3 2% 2% 3% 3%
Lycée professionnel 16% 84% 4 1% 2% 2% 4%
Total 15% 85% 5 et plus 3% 12% 10% 3%

Collège Lycée Lycée Lycée


Procédés
de structure métallique agricole professionnel
N % N % N % N %
Fillod 24 13% 0 0% 1 3% 2 5%
Geep/Snci 10 6% 0 0% 0 0% 1 3%
Bender 4 2% 0 0% 0 0% 1 3%
Constructions modulaires/Pailleron 37 20% 6 21% 0 0% 4 11%
Smbi 0 0% 0 0% 0 0% 0 0%
Dumez 4 2% 0 0% 0 0% 1 3%
Cimt 4 2% 0 0% 0 0% 0 0%
Vissol 2 1% 0 0% 0 0% 1 3%
Autres 29 16% 5 18% 16 55% 10 26%
Inconnu 67 37% 17 61% 12 41% 18 47%
Total 181 100% 28 100% 29 100% 38 100%

Collège Lycée Lycée Lycée


Type
de travaux effectués agricole professionnel
N % N % N % N %
Aucun travaux 98 37% 14 35% 13 42% 20 39%
Démolition partielle 3 1% 1 3% 0 0% 2 4%
démolition totale 9 3% 2 5% 1 3% 0 0%
Reconstruction partielle 14 5% 2 5% 1 3% 3 6%
Reconstruction totale 20 8% 3 8% 0 0% 0 0%
Réhabilitation partielle 58 22% 9 23% 8 26% 12 24%
Réhabilitation totale 40 15% 6 15% 6 19% 9 18%
Travaux sur structure 24 9% 3 8% 2 6% 5 10%
Total 266 100% 40 100% 31 100% 51 100%

101
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les commissions de sécurité

Catégorie “incendie” de l’établissement Collège Lycée Lycée Lycée


ou du bâtiment recevant le plus
d’élèves si les bâtiments sont classés agricole professionnel
différemment N % N % N % N %
1ère catégorie 19 2% 47 20% 0 0% 16 7%
2ème catégorie 285 28% 131 57% 6 6% 82 33%
3ème catégorie 526 52% 38 17% 40 43% 111 45%
4ème catégorie 140 14% 11 5% 38 41% 28 11%
5ème catégorie 41 4% 3 1% 9 10% 9 4%
Total 1011 100% 230 100% 93 100% 246 100%

Collège Lycée Lycée Lycée


Activités annexes
(autres que le type R) agricole professionnel
N % N % N % N %
Restauration (N) 864 73% 214 53% 75 46% 221 66%
Gymnase (X) 256 22% 143 35% 52 32% 93 28%
Salle de spectables (L) 56 5% 47 12% 36 22% 22 6%
Total 1176 100% 404 100% 163 100% 336 100%

Dernièr avis Favorable Défavorable Collège Lycée Lycée Lycée


de la commission Remarques
agricole professionnel
de sécurité N % N %
Absence 10% 9% 12% 8%
Collège 952 92% 85 8%
de documents
Lycée 208 87% 31 13%
Dispositions 11% 13% 14% 15%
Lycée agricole 78 87% 12 13% Constructives

Lycée professionnel 233 89% 29 11% Installations 25% 27% 27% 22%
électriques
Total 1471 90% 157 10%
Moyens de 9% 12% 11% 12%
secours

Collège Lycée Lycée Lycée Conditions 7% 11% 12% 10%


Date d’exploitation
du dernier agricole professionnel
passage Divers 38% 28% 24% 33%
% % % %
2000 3% 1% 2% 1%
2001 8% 1% 6% 8%
Présence registre de
2002 18% 18% 18% 15% sécurité incendie Oui Non
2003 26% 33% 28% 34% Collège 98% 2%
2004 30% 30% 32% 27% Lycée 99% 1%
2005 12% 16% 13% 13% Lycée agricole 90% 10%
Avant 2000 3% 1% 2% 2% Lycée professionnel 98% 2%
102
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Dernière Présence
d’un internat Oui Non
mise à jour Année Année Année Ne sait
du registre en cours N-1 N-2 pas Collège 6% 94%
Lycée 60% 40%
Collège 91% 4% 2% 3%
Lycée agricole 93% 7%
Lycée 97% 2% <1% <1%
Lycée professionnel 64% 36%
Lycée agricole 83% 5% 3% 9%
Total 15% 85%
Lycée 93% 2% 2% 4%
professionnel

Nbre d’exercices 0 1 2 3 4
Les exercices d’évacuation d'évacuation et plus
de nuit
% % % % %
Affichage consignes
et plans d’évacuation Oui Non Collège 20% 35% 26% 18% 0%
Collège 98% 2% Lycée 5% 46% 24% 23% 2%
Lycée 99% 1% Lycée agricole 11% 51% 25% 11% 2%
Lycée agricole 100% 0% Lycée 6% 38% 30% 22% 4%
professionnel
Lycée professionnel 99% 1%

Nbre d’exercices 0 1 2 3 4 Heure du Avant 22 h/ 0 h/ 2 h/ 4 h/


d'évacuation et plus dernier exercice 22 h 24 h 2h 4h 6h
de jour de nuit
% % % % % % % % % %
Collège 2% 18% 36% 42% 3% Collège 46% 50% 0% 0% 4%
Lycée 3% 22% 34% 37% 5% Lycée 22% 57% 2% 2% 18%
Lycée agricole 23% 32% 27% 14% 4% Lycée agricole 12% 52% 4% 1% 31%
Lycée 4% 24% 34% 31% 7% Lycée 22% 49% 6% 3% 20%
professionnel professionnel

Date dernier Collège Lycée Lycée Lycée Durée Collège Lycée Lycée Lycée
exercice agricole professionnel
exercice agricole professionnel
d’évacuation d’évacuation
de jour % % % % de nuit % % % %
2003 6% 6% 7% 14% >3 et <=5mn 91% 68% 59% 65%
2004 44% 48% 51% 45% >5 et <=10 mn 9% 28% 32% 31%
2005 49% 46% 41% 41% >10 mn 0% 4% 9% 4%
Avan 2003 1% 0% 1% 0%

Durée Internat dans bâtiment


Collège Lycée Lycée Lycée réservé à cet usage Oui Non
exercice agricole professionnel
d’évacuation Collège 28% 72%
de jour % % % % Lycée 29% 71%
>3 et <=5mn 6% 6% 7% 14% Lycée agricole 30% 70%
>5 et <=10 mn 44% 48% 51% 45% Lycée professionnel 64% 36%
>10 mn 49% 46% 41% 41% Total 40% 60%
103
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Etage où Collège Lycée Lycée Lycée


se situe agricole professionnel La détection incendie
l’internat % % % %
Présence de
détecteurs d’incendie Oui Non
Rdc 0% 4% 11% 6%
Collège 50% 50%
1er étage 41% 21% 35% 29%
Lycée 81% 19%
2ème étage 39% 34% 36% 34%
Lycée agricole 99% 1%
3èm étage 16% 29% 14% 23%
Lycée professionnel 84% 16%
4ème et plus 5% 13% 5% 8%

Désignation responsable Surveillance de


en cas sinistre nocturne Oui Non la centrale d’alarme Oui Non
Collège 60% 40% Collège 83% 17%
Lycée 85% 15% Lycée 94% 6%
Lycée agricole 83% 17% Lycée agricole 87% 13%
Lycée professionnel 80% 20% Lycée professionnel 87% 13%

La formation à la manipulation
des moyens de secours Formation personnel
Oui Non
chargé de sa surveillance
Nombre 0 1 2 3 4 Collège 57% 43%
d’enseignants et plus Lycée 78% 22%
formés % % % % % Lycée agricole 70% 30%
Collège 87% 2% 2% 2% 7% Lycée professionnel 75% 25%
Lycée 88% 3% 3% <1% 7%
Lycée agricole 76% 3% 6% 2% 12%
Surveillance permanente
Lycée 73% 2% 7% 3% 16% en présence des élèves Oui Non
professionnel Collège 83% 17%
Lycée 94% 6%

Nombre 0 1 2 3 4 Lycée agricole 87% 13%


d’IATOSS et plus Lycée professionnel 87% 13%
formés % % % % %
Collège 47% 23% 12% 4% 14%
Incendie durant
Lycée 47% 9% 9% 7% 29% l’année scolaire en cours Oui Non

Lycée agricole 56% 4% 9% 6% 25% Collège 5% 95%

Lycée 40% 11% 12% 9% 27% Lycée 13% 87%


professionnel Lycée agricole 15% 85%
Lycée professionnel 9% 91%
Personnes désignées et
entraînées à la sécurité Oui Non
Collège 40% 60%
Lycée 53% 47%
Lycée agricole 30% 70%
Lycée professionnel 45% 55%
104
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Formation continue Oui Non


Sécurité, santé, hygiène
Collège 51% 49%
Lycée 59% 41%
Les ACMO Lycée agricole 79% 21%
Lycée professionnel 56% 44%
Présence d’un ACMO Oui Non Total 55% 45%
Collège 83% 17%
Lycée 82% 18% Les registres réglementaires
Lycée agricole 91% 9%
Registre signalement
Lycée professionnel 89% 11% danger grave Oui Non

Total 80% 20% Collège 48% 52%


Lycée 48% 52%

Lettre de mission Lycée agricole 57% 43%


Oui Non
Lycée professionnel 53% 47%
Collège 34% 66%
Total 49% 51%
Lycée 27% 73%
Lycée agricole 83% 17%
Signalement d’un danger
Lycée professionnel 34% 66% depuis le début de l’année Oui Non
Total 36% 64% Collège 6% 94%
Lycée 8% 92%
Précision temps consacré Lycée agricole 12% 88%
à la mission Oui Non
Collège 16% 84% Lycée professionnel 8% 92%

Lycée 13% 87% Total 7% 93%

Lycée agricole 36% 64%


Lycée professionnel 13% 87% Registre d’hygiène
et de sécurité Oui Non
Total 17% 83% Collège 72% 28%
Lycée 76% 24%
Temps dégagé dans
son activité Oui Non Lycée agricole 85% 15%
Collège 27% 73% Lycée professionnel 79% 1%
Lycée 20% 80% Total 75% 25%
Lycée agricole 47% 53%
Lycée professionnel 28% 72% La présence d’infirmier(e)
Total 27% 73%
Présence
d’infirmier(e) Oui Non
Collège 86% 14%
Formation initiale Oui Non
Lycée 90% 10%
Collège 76% 24%
Lycée agricole 69% 31%
Lycée 78% 22%
Lycée professionnel 91% 9%
Lycée agricole 86% 14%
Total 86% 14%
Lycée professionnel 80% 20%
Total 78% 22%

105
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Dernière visite
Les visistes d’inspection de l’inspecteur Année Année Année Ne sait
du travail en cours N-1 N-2 pas

Dernière Collège 5% 4% 5% 86%


visite Année Année Année Ne sait
de l’IHS en cours N-1 N-2 pas Lycée 11% 3% 6% 79%
Lycée agricole 13% 14% 10% 66%
Collège 8% 8% 10% 74%
Lycée 19% 6% 10% 65%
Lycée 13% 9% 11% 67% professionnel
Lycée agricole 28% 11% 40% 21% Total 9% 5% 6% 80%
Lycée 11% 9% 13% 67%
professionnel
Présence rapport
Total 10% 9% 13% 68% d’observations Oui Non
Collège 23% 77%
Présence rapport Lycée 27% 73%
d’observations Oui Non
Lycée agricole 39% 61%
Collège 33% 67%
Lycée professionnel 46% 54%
Lycée 38% 62%
Total 29% 71%
Lycée agricole 62% 14%
Lycée professionnel 41% 59%
L’évaluation des risques
Total 41% 59%
Présence document
d’évaluation des risques Oui Non
Collège 24% 76%
Dernière
visite services Année Année Année Ne sait
Lycée 28% 72%
vétérinaires en cours N-1 N-2 pas
Lycée agricole 52% 48%
Collège 36% 22% 23% 19%
Lycée professionnel 31% 69%
Lycée 46% 16% 23% 15%
Total 27% 73%
Lycée agricole 40% 24% 20% 15%
Lycée 39% 22% 21% 18%
professionnel Présence programme
annuel de prévention Oui Non
Total 38% 21% 22% 19%
Collège 19% 81%
Lycée 24% 76%
Présence rapport Lycée agricole 36% 64%
d’observations Oui Non
Lycée professionnel 23% 77%
Collège 77% 23%
Total 21% 79%
Lycée 78% 22%
Lycée agricole 92% 8%
Lycée professionnel 78% 22% Communication au CA du
programme de prévention Oui Non
Total 78% 22%
Collège 23% 77%
Lycée 25% 75%
Lycée agricole 28% 72%
Lycée professionnel 26% 74%
Total 25% 75%

106
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Enseignants Collège Lycée Lycée Lycée


La formation premiers secours titulaires agricole professionnel
AFPS ou SST % % % %
Présence formateur
AFPS ou SST Oui Non 0 31% 21% 12% 6%
Collège 27% 73% 1 13% 9% 12% 9%
Lycée 44% 56% 2 9% 13% 24% 19%
Lycée agricole 48% 52% 3 8% 4% 15% 9%
Lycée professionnel 73% 27% 4 et plus 39% 53% 36% 57%
Total 39% 61%

Chef d’établissement
titulaire AFPS ou SST Oui Non
Collège 20% 80%
Lycée 14% 86%
Lycée agricole 13% 87%
Lycée professionnel 11% 89%
Total 18% 82%

Session de formation
des personnels Oui Non
Collège 27% 73%
Lycée 45% 55%
Lycée agricole 46% 54%
Lycée professionnel 47% 53%
Total 34% 66%

Session de formation
des élèves Oui Non
Collège 45% 55%
Lycée 72% 28%
Lycée agricole 78% 22%
Lycée professionnel 87% 13%
Total 58% 42%

Nbre IATOSS Collège Lycée Lycée Lycée


titulaires agricole professionnel
AFPS ou SST % % % %
0 33% 22% 19% 21%
1 23% 15% 9% 18%
2 20% 12% 15% 19%
3 9% 13% 15% 13%
4 et plus % 38% 42% 29%

107
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

La maintenance

Les contrats

Collège Lycée Lycée Lycée


Equipements présents agricole professionnel
N % N % N % N %
Ascenseurs 391 48% 161 82% 47 53% 176 79%
Systèmes de sécurité 596 77% 167 91% 71 83% 190 88%
Détection incendie 460 58% 162 85% 88 99% 200 89%
Alarme incendie 849 99% 197 100% 89 100% 224 99%
Désenfumage 729 89% 187 96% 84 94% 218 97%
VMC 567 73% 164 89% 80 92% 191 87%
Gaz combustibles 655 83% 172 91% 84 97% 202 90%
fioul 214 28% 47 27% 56 67% 51 26%
Appareils de cuisson 735 90% 187 95% 85 96% 204 90%
Appareils de levage 44 6% 56 32% 46 57% 100 49%
Chariots automoteurs élévateurs 5 <1% 15 9% 7 9% 31 16%
à conducteur accompagné
Chariots automoteurs élévateurs 5 <1% 16 9% 16 21% 36 18%
à conducteur porté
Portes et portails automatiques 328 42% 139 75% 34 41% 156 73%
Monte-charges 274 36% 124 69% 34 41% 125 59%
Machines (compacteurs à déchets, 219 29% 93 53% 36 46% 97 47%
presses, massicots ...)
Appareils sous pression 234 31% 95 54% 56 67% 129 63%
Réservoirs enterrés (liquides inflammables) 133 18% 30 18% 37 46% 37 19%
Paratonnerre 130 18% 71 41% 34 41% 40 21%
Equipements frigorifiques (fluides 483 64% 142 79% 66 77% 148 74%
frigorigènes de charge
Aires de jeu collectives 397 52% 110 62% 55 65% 93 44%

Contrats d'entretien Collège Lycée Lycée Lycée


(obligations découlant du règlement agricole professionnel
de sécurité ERP)
N % N % N % N %
Ascenseurs 400 81% 165 94% 48 84% 174 93%
Détection incendie 613 92% 175 95% 83 98% 208 96%
Portes automatiques (public) 194 48% 90 64% 17 40% 93 56%

108
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Contrôles et vérifications périodiques Collège Lycée Lycée Lycée


(obligations du règlement agricole professionnel
de sécurité ERP)
N % N % N % N %
Ascenseurs 408 82% 164 96% 50 83% 173 90%
Systèmes de sécurité 448 88% 142 96% 62 91% 168 92%
des catégories A et B
Systèmes de sécurité hors catégories A 626 95% 156 96% 75 97% 187 97%
et B, équipements d’alarme
Installations électriques, éclairage 779 98% 187 97% 84 97% 223 100%
Désenfumage 678 92% 176 96% 75 94% 215 97%
Chauffage, ventilation 731 97% 181 97% 78 96% 210 98%
Installations aux gaz combustibles et 672 95% 178 98% 80 99% 201 96%
hydrocarbures
Appareils de cuisson 649 89% 174 96% 79 94% 196 92%
Moyens d’extinction contre l’incendie 766 98% 188 99% 83 98% 217 98%

Contrôles et vérifications périodiques Collège Lycée Lycée Lycée


(obligations découlant agricole professionnel
d'autres réglementations)
N % N % N % N %
Appareils de levage 30 15% 47 61% 32 64% 88 70%
Chariots automoteurs élévateurs 4 2% 14 26% 7 26% 27 36%
à conducteur accompagnant
Chariots automoteurs élévateurs 6 3% 15 27% 12 36% 35 42%
à conducteur porté
Portes et portails automatiques 226 60% 110 80% 22 50% 113 73%
Machines (compacteurs à déchets, 66 25% 44 51% 10 27% 43 45%
presses à balles, massicots)
Monte-charges 249 67% 110 89% 28 65% 118 89%
Appareils sous pression 111 40% 67 73% 38 70% 96 71%
Réservoirs enterrés contenant 69 29% 16 24% 21 50% 16 21%
des liquides inflammables
Rafraîchissement, climatisation 77 34% 29 45% 22 55% 40 45%
Aération des locaux de travail 95 38% 34 48% 18 49% 38 46%
Paratonnerre 37 15% 27 32% 10 27% 12 18%
Equipements frigorifiques 319 69% 107 82% 41 73% 108 79%
(frigorigènes de chage > kg)
Cuisine : assainissement des bacs à graisse 571 91% 155 96% 68 88% 179 95%
Aires de jeu collectives 272 67% 86 79% 41 75% 71 63%

109
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Montant annuel Moins de de 3 000 à de 5 000 à de 10 000 à de 25 000 à 50 000 euros Total
des contrats / 3 000 euros 5 000 euros 10 000 euros 25 000 euros 50 000 euros et plus
Surface bâtie
N % N % N % N % N % N % N %
2
Moins de 1000 m 13 44.8% 9 31% 1 3.4% 5 17.2% 1 3.4% 0 0% 29 100%
2
de 1000 à 3000 m 53 23.7% 40 17.9% 82 36.6% 43 19.2% 6 2.7% 0 0% 224 100%
2
de 3000 à 5000 m 23 9.8% 32 13.7% 85 36.3% 80 34.2% 13 5.6% 1 0.4% 234 100%
2
de 5000 à 10000 m 10 4% 25 10% 58 23% 121 48.2% 31 12.4% 6 2.4% 251 100%
2
10000 m et plus 1 0.6% 5 3.1% 16 9.9 66 41% 55 34.2% 18 11.2% 161 100%
Total 100 11% 111 12.3% 242 26.9 315 35% 106 11.8 25 2.8 899 100%

Les personnels
2

Nbre d'agents Moins 2 de 1 000 2 de 3O00 2 de 5 000 2 10 000 m Total


de maintenance / de 1 000 m à 3 000 m à 5 000 m à 10 000 m et plus
Surface bâtie
N % N % N % N % N % N %
0 10 31% 23 9% 6 3% 7 3% 2 1% 48 5%
de 1 à 5 17 53% 191 77% 232 84% 231 81% 100 53% 771 75%
de 5 à 8 4 13% 15 6% 8 3% 18 6% 50 27% 95 9%
de 8 à 10 0 0% 9 4% 14 5% 3 1% 9 5% 35 3%
de 10 à 15 1 3% 10 4% 6 2% 16 6% 11 6% 44 4%
de 15 à 20 0 0% 0 0% 6 2% 5 2% 4 2% 15 2%
20 et plus 0 0% 0 0% 4 1% 4 1% 12 6% 20 2%
Total 32 100% 248 100% 276 100% 284 100% 188 100% 1028 100%

Leur qualification (OEA, OP, OPP, MO, autres)

Nombre Collège Lycée Lycée Lycée Nombre Collège Lycée Lycée Lycée
d'agents agricole professionnel d'agents agricole professionnel
OEA OP
% % % % % % % %
O 43.6% 32.3% 28.8% 32.4% 0 9.6% 2.6% 17.5% 1.7%
de 1 à 5 37.9% 52.5% 67.8% 48.6% de 1 à 5 90.2% 87% 82.5% 90.4%
de 5 à 8 11% 1% 1.7% 4.5% de 5 à 8 0.2% 9% 0% 6.8%
de 8 à 10 5.7% 0% 0% 2.7% de 8 à 10 0% 0% 0% 0.6%
de 10 à 15 1.7% 6% 0 5.4% de 10 à 15 0% 1.3% 0% 0.6%
de 15 à 20 0% 2% 0% 5.4% de 15 à 20 0% 0% 0% 0%
20 et plus 0% 6% 1.7% 1%

110
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Nombre
Nombre Collège Lycée Lycée Lycée Nombre Collège Lycée Lycée Lycée
d'agents agricole professionnel d'agents agricole professionnel
OPP
OPP MO
% % % % % % % %
0 56.2% 22.9% 25.6% 47.2% O 69% 9.9% 34.8% 23.6%
1 40.2% 51.8% 48.8% 43.8% de 1 à 5 30.9% 88.4% 65.2% 74.8%
2 2.6% 16.9% 20.9% 7.9% de 5 à 8 0% 1.7% 0% 1.6%
3 0.3% 7.2% 4.7% 1.1% de 8 à 10 0% 0% 0% 0%
4 0.3% 0% 0% 0% de 10 à 15 0% 0% 0% 0%
5 0% 1.2% 0% 0% de 15 à 20 0% 0% 0% 0%

Leur niveau de formation

Nombre Collège Lycée Lycée Lycée Nombre Collège Lycée Lycée Lycée
d'agents agricole professionnel d'agents agricole professionnel
niveau CAP niveau BEP
% % % % % % % %
0 8% 2% 8% 4% 0 32% 13% 23% 12%
1 65% 29% 32% 42% 1 56% 27% 36% 55%
2 19% 22% 30 25% 2 7% 32% 28% 22%
de 3 à 5 4% 25% 25% 16% de 3 à 5 3% 13% 10% 8%
de 5 à 8 2% 15% 5% 9% de 5 à 8 1% 9% 3% 2%
de 8 à 10 1% 1% 0% 2% de 8 à 10 0% 3% 0% 0%
10 et plus 1% 6% 0% 2% 10 et plus 1% 3% 0% 1%

Nombre Collège Lycée Lycée Lycée Nombre Collège Lycée Lycée Lycée
d'agents agricole professionnel d'agents agricole professionnel
niveau BAC niveau BTS
% % % % % % % %
0 62% 18% 46% 24% 0 84% 59% 87% 71%
1 37% 57% 33% 67% 1 15% 41% 13% 29%
2 1% 20% 21% 9% 2 1% 0% 0 0%
3 0% 2% 0% 0%
4 0% 3% 0% 0%

Agents Collège Lycée Lycée Lycée Agents Collège Lycée Lycée Lycée
habilités agricole professionnel habilités agricole professionnel
en électricité en électricité
niveau B0 % % % % niveau B1 % % % %
0 22% 11% 28% 10% 0 29% 14% 34% 9%
1 66% 43% 39% 53% 1 61% 52% 46% 61%
de 2 à 5 12% 39% 30% 34% de 2 à 5 10% 31% 19% 28%
5 et plus 0% 7% 3% 3% 5 et plus 0% 3% 1% 2%

111
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Agents Collège Lycée Lycée Lycée Inventaire Oui Non Total


habilités des autres
agricole professionnel
machines
en électricité N % N % N %
niveau HTBT % % % %
Collège 367 73% 135 27% 502 100%
0 78% 49% 70% 58%
Lycée 100 78% 28 22% 128 100%
1 20% 30% 22% 34%
Lycée agricole 29 53% 26 47% 55 100%
de 2 à 5 2% 21% 8% 8%
Lycée 103 80% 25 20% 128 100%
professionnel

Agents Total 599 74% 214 26% 813 100%


Collège Lycée Lycée Lycée
ayant suivi agricole professionnel
une
formation % % % % Maintenance Oui Non Total
de la
O 60% 45% 72% 49% conformité N % N % N %
1 33% 23% 18% 31% Collège 496 80% 122 20% 618 100%
de 2 à 5 7% 30% 10% 19% Lycée 123 85% 21 15% 144 100%
de 5 à 10 0% 1% 0% 0% Lycée agricole 64 79% 17 21% 81 100%
10 et plus 0% 1% 0% 1% Lycée 153 91% 16 9% 169 100%
professionnel
Total 836 83% 176 17% 1012 100%
Nbre de Collège Lycée Lycée Lycée
jours de agricole professionnel
formation
% % % % Elèves Collège Lycée Lycée Lycée
ayant une agricole professionnel
0 58% 44% 69% 47% dérogation
% % % %
1 3% 5% 4% 4%
O 88.3% 80.6% 30.5% 54.7%
2 9% 9% 10 12%
de 1 à 20 4.7% 2.2% 1.7% 2.8%
3 8% 3% 6% 11%
de 20 à 50 5.3% 1% 27% 2.8%
4 5% 9% 1% 7%
50 et plus 1.7% 16.1% 40.7% 39.6%
5 et plus 17% 30% 9% 19%

La maintenance des machines EPI Élèves Enseignants IATOSS


à disposition
% % %
Inventaire Oui Non Total Collège 62% 65% 79%
des machines
enseignement N % N % N % Lycée 77% 75% 86%

Collège 328 66% 171 34% 499 100% Lycée agricole 90% 87% 91%

Lycée 72 61% 47 39% 119 100% Lycée 88% 88% 90%


professionnel
Lycée agricole 32 58% 23 42% 55 100%
Lycée 92 77% 28 23% 120 100%
Intervention
professionnel Oui % Non %
EMOP
Total 524 66% 269 34% 793 100%
Collège 406 53% 366 47%
Lycée 102 55% 84 45%
Lycée agricole 8 9% 77 91%
Lycée 118 55%% 95 45%
professionnel

112
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Dossier Oui Non Total


Les analyses environnementales technique
amiante N % N % N %
Collège 198 43% 260 57% 458 100%
Le radon
Lycée 54 50% 55 50% 109 100%
Situation dans Oui Non Total
département Lycée agricole 34 54% 29 46% 63 100%
prioritaire N % N % N % Lycée 73 55% 60 45% 133 100%
Collège 101 16% 540 84% 641 100% professionnel

Lycée 29 19% 122 81% 151 100% Total 359 47% 404 53% 763 100%

Lycée agricole 15 21% 55 79% 70 100%


Les peintures au plomb
Lycée 35 19% 146 81% 181 100%
professionnel Repérage Oui Non Total
des peintures
Total 180 17% 863 83% 1043 100% au plomb N % N % N %
Collège 107 17% 512 83% 619 100%
Mesures Oui Non Total Lycée 28 18% 132 83% 160 100%
de radon
effectuées N % N % N % Lycée agricole 14 19% 59 81% 73 100%
Collège 137 21% 506 79% 643 100% Lycée 30 17% 143 83% 173 100%
professionnel
Lycée 30 20% 120 80% 150 100%
Total 179 17% 846 83% 1025 100%
Lycée agricole 19 25% 58 75% 77 100%
Lycée 35 20% 141 80% 176 100%
professionnel
Présence de Oui Non Ne sait pas
Total 221 21% 825 79% 1046 100% peintures
au plomb N % N % N %

L’amiante Collège 10 1% 266 39% 407 60%


Lycée 4 2% 59 35% 107 63%
Diagnostic Oui Non Total Lycée agricole 3 4% 22 28% 53 68%
amiante
N % N % N % Lycée 5 3% 65 36% 110 61%
Collège 580 84% 109 16% 689 100% professionnel

Lycée 163 94% 11 6% 174 100% Total 22 2% 412 37% 677 61%

Lycée agricole 76 93% 6 7% 82 100%


Lycée 176 89% 21 11% 197 100% Peintures Oui Non Ne sait pas
professionnel au plomb
dégradées N % N % N %
Total 995 87% 147 13% 1142 100%
Collège 1 <1% 292 44% 374 56%
Lycée 4 2% 62 36% 105 61%

Date du 19/02/01 Non Total Lycée agricole 2 3% 26 33% 51 65%


diagnostic
N % N % N % Lycée 3 2% 76 43% 99 56%
professionnel
Collège 286 50% 287 50% 573 100%
Total 10 1% 456 42% 629 57%
Lycée 81 51% 78 49% 159 100%
Lycée agricole 35 47% 40 53% 75 100%
Lycée 35 47% 40 53% 75 100%
professionnel
Total 83 49% 87 51% 170 100%

113
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Travaux Oui Non Programmés Si oui, mesures


effectués Présence nécessaires prises
N % N % N % Les légionelles
Collège 4 3% 138 97% 1 <1%
N % N %
Lycée 3 7% 40 93% 0 0%
Collège 19 10% 17 89%
Lycée agricole 0 0% 10 71% 4 29%
Lycée 32 28% 30 93%
Lycée 1 2% 51 96% 1 2%
Lycée agricole 16 33% 16 100%
professionnel
Lycée 30 24% 30 100%
Total 8 3% 239 95% 6 2%
professionnel

Les canalisations en plomb Les transformateurs à pyralène


Présence bran- Oui Non Ne sait pas Présence Oui Non Ne sait pas
chement public transformateur
en plomb N % N % N % à pyralène N % N % N %
Collège 18 3% 323 46% 363 52% Collège 46 7% 475 69% 169 24%
Lycée 12 7% 96 55% 66 38% Lycée 20 12% 121 70% 31 18%
Lycée agricole 1 1% 38 48% 41 51% Lycée agricole 7 9% 58 73% 14 18%
Lycée 3 2% 88 47% 98 52% Lycée 7 9% 58 73% 14 18%
professionnel professionnel
Total 34 3% 545 47% 568 50% Total 80 8% 712 70% 228 22%

Repérage des Oui Non Total


canalisations
au plomb N % N % N %
Collège 99 18% 448 82% 547 100%
Lycée 48 36% 87 64% 135 100%
Lycée agricole 15 23% 51 77% 66 100%
Lycée 24 17% 121 83 145 100%
professionnel
Total 186 21% 707 79% 893 100%

Les légionelles

Diagnostic Oui Non Total


de légionelles
N % N % N %
Collège 187 27% 498 73% 685 100%
Lycée 112 67% 55 33% 167 100%
Lycée agricole 48 59% 33 41% 81 100%
Lycée 127 64% 70 36% 197 100%
professionnel
Total 474 42% 656 58% 1130 100%

114
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les équipements sportifs

Les gymnases

Nombre 0 1 2 3 4 et plus
de gymnases
utilisés N % N % N % N % N %
Collège 25 5% 334 69% 99 20% 15 3% 11 2%
Lycée 0 0% 59 19% 39 33% 15 13% 7 6%
Lycée agricole 1 2% 41 73% 10 18% 4 7% 0 0%
Lycée professionnel 5 5% 72 65% 22 20% 9 8% 3 3%
Total 31 4% 506 66% 170 22% 43 6% 21 3%

Localisation Intégré(s) Contigu(s) Moins d'un Km Plus d'un Km Total


du ou des gymnases
N % N % N % N % N %
Collège 104 13% 267 33% 361 44% 82 10% 814 100%
Lycée 100 44% 47 21% 56 24% 26 11% 229 100%
Lycée agricole 44 49% 6 7% 23 26% 16 18% 89 100%
Lycée professionnel 64 28% 50 22% 79 25% 34 15% 227 100%
Total 312 23% 370 27% 519 38% 158 12% 1369 100%

Présence d’un Gardiennage permanent


téléphone d’urgence Oui Non pendant utilisation Oui Non
Collège 89% 11% Collège 48% 52%
Lycée 97% 3% Lycée 61% 39%
Lycée agricole 72% 9% Lycée agricole 40% 60%
Lycée professionnel 94% 6% Lycée professionnel 54% 46%
Total 91% 9% Total 51% 49%

Les salles spécialisées

Nombre de salles 0 1 2 3 4 et plus


spécialisées
utilisées N % N % N % N % N %
Collège 180 41% 99 23% 52 12% 33 8% 72 17%
Lycée 36 34% 22 21% 13 12% 12 11% 22 21%
Lycée agricole 15 30% 16 32% 8 16% 1 2% 10 20%
Lycée professionnel 29 31% 33 35% 9 9% 10 11% 14 15%
Total 260 38% 170 25% 82 12% 56 8% 118 17%

115
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Localisation Intégrée(s) Contiguë(s) Moins d'un Km Plus d'un Km Total


salles spécialisées
N % N % N % N % N %
Collège 179 49% 36 10% 100 27% 49 13% 364 100%
Lycée 58 58% 16 16% 13 13% 13 13% 100 100%
Lycée agricole 32 65% 3 6% 6 12% 8 16% 49 100%
Lycée professionnel 54 45% 10 8% 29 24% 26 22% 119 100%
Total 323 51% 65 10% 148 23% 96 15% 632 100%

Présence d’un Gardiennage permanent


téléphone d’urgence Oui Non pendant utilisation Oui Non
Collège 82% 18% Collège 56% 44%
Lycée 90% 10% Lycée 76% 24%
Lycée agricole 87% 13% Lycée agricole 59% 41%
Lycée professionnel 88% 12% Lycée professionnel 60% 40%
Total 85% 15% Total 60% 40%

Les terrains de grands jeux

Nombre de terrains 0 1 2 3 4 et plus


de grands jeux
utilisés N % N % N % N % N %
Collège 95 21% 217 49% 102 23% 26 6% 7 2%
Lycée 14 13% 48 44% 33 31% 7 6% 6 6%
Lycée agricole 4 7% 32 57% 18 27% 5 9% 0 0%
Lycée professionnel 16 15% 57 53% 27 25% 6 6% 1 <1%
Total 129 18 354 49% 177 25% 44 6% 14 2%

Localisation Intégré(s) Contigu(s) Moins d'un Km Plus d'un Km Total


terrains
de grands jeux N % N % N % N % N %
Collège 109 20% 141 26% 195 36% 92 17% 537 100.0%
Lycée 50 37% 24 18% 30 22% 32 24% 136 100.0%
Lycée agricole 41 57% 4 6% 17 24% 10 14% 72 100.0%
Lycée professionnel 34 23% 25 17% 56 38% 34 23% 149 100.0%
Total 234 26% 194 22% 298 33% 168 19% 894 100.0%

Présence Gardiennage permanent


téléphone d’urgence Oui Non pendant utilisation Oui Non
Collège 66% 34% Collège 45% 55%
Lycée 68,4% 31,6% Lycée 63% 37%
Lycée agricole 75% 25% Lycée agricole 44% 56%
Lycée professionnel 69% 31% Lycée professionnel 50% 50%
Total 68% 32% Total 49% 51%
116
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les plateaux d’E.P.S.

Nombre de plateaux 0 1 2 3 4 et plus


sportifs utilisés N % N % N % N % N %
Collège 73 16% 289 64% 64 14% 18 4% 10 2%
Lycée 17 15% 71 61% 14 12% 7 6% 8 7%
Lycée agricole 6 12% 40 77% 3 6% 2 4% 1 2%
Lycée professionnel 23 21% 65 60% 14 13% 5 5% 1 <1%
Total 119 16% 465 64% 95 13% 32 4% 20 3%

Localisation Intégré(s) Contigu(s) Moins d'un Km Plus d'un Km Total


plateau(x) d’EPS
N % N % N % N % N %
Collège 209 41% 131 26% 129 25% 42 8% 511 100.0%
Lycée 65 51% 19 15% 23 18 21 16% 128 100.0%
Lycée agricole 35 61% 8 14% 9 16% 8 9% 57 100.0%
Lycée professionnel 46 41% 12 11% 31 27% 24 21% 113 100.0%
Total 355 44% 170 21% 192 24% 92 11% 809 100.0%

Présence Gardiennage permanent


téléphone d’urgence Oui Non Oui Non
pendant utilisation
Collège 75% 25% Collège 47% 53%
Lycée 80% 20% Lycée 69% 31%
Lycée agricole 80% 20% Lycée agricole 36% 64%
Lycée professionnel 78% 22% Lycée professionnel 54% 46%
Total 76% 24% Total 51% 49%

Les piscines

0 1 2 3
Nombre de piscines utilisées
N % N % N % N %
Collège 108 22% 353 73% 18 4% 4 <1%
Lycée 32 26% 81 67% 6 5% 2 2%
Lycée agricole 23 43% 29 54% 2 4% 0 0%
Lycée professionnel 47 43% 61 56% 1 <1% 0 0%
Total 210 27% 524 68% 27 4% 6 <1%

117
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Localisation Intégrée Contiguë(s) Moins d'un Km Plus d'un Km Total


piscine(s)
N % N % N % N % N %
Collège 6 1% 16 3% 138 29% 313 66% 473 100.0%
Lycée 4 4% 5 4% 31 27% 73 65% 113 100.0%
Lycée agricole 1 2% 0 0% 8 20% 32 78% 41 100.0%
Lycée professionnel 0 0% 1 1% 30 37% 50 62% 81 100.0%
Total 11 2% 22 3% 207 29% 468 66% 708 100.0%

Présence Surveillance d’un mns


téléphone d’urgence Oui Non attaché à la piscine Oui Non
Collège 98% 2% Collège 96% 4%
Lycée 100% 0% Lycée 90% 10%
Lycée agricole 100% 0% Lycée agricole 100% 0%
Lycée professionnel 97% 3% Lycée professionnel 97% 3%
Total 98% 2% Total 95% 5%

Les buts de sports collectifs soumis au décret du 4.06.1996


Présence de buts Vérifications en dehors
de sports collectifs Oui Non Oui Non
contrôle périodique
Collège 100% 0% Collège 92% 8%
Lycée 100% 0% Lycée 91% 9%
Lycée agricole 100% 0% Lycée agricole 72% 28%
Lycée professionnel 100% 0% Lycée professionnel 82% 18%
Total 100% 0% Total 89% 11%

Dernier Cahier de l’état et


Année Année Année Ne sait suivi des matériels Oui Non
contrôle
réglementaire en cours N-1 N-2 pas Collège 53% 47%

Collège 50% 27% 15% 8% Lycée 60% 40%

Lycée 48% 32% 17% 3% Lycée agricole 46% 54%

Lycée agricole 48% 24% 28% 0% Lycée professionnel 63% 37%

Lycée 42% 45% 10% 3% Total 55% 45%


professionnel
Vérification et
Total 48% 30% 16% 6% entretien autres Oui Non Ne sait pas
équipements de
% % %
l’établissement
Statut du Bureau Enseignant IATOSS Autres Collège 67% 8% 25%
contrôleur contrôle
Lycée 79% 6% 15%

Collège 84% 2% 7% 7% Lycée agricole 76% 14% 11%

Lycée 85% 3% 8% 4% Lycée 74% 10% 16%


professionnel
Lycée agricole 80% 2% 12% 6%
Total 71% 9% 20%%
Lycée 92% 1% 6% 0%
professionnel
Total 85% 2% 8% 5%
118
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Connaissance Vérification et
Oui Non Ne sait pas entretien autres Oui Non Ne sait pas
PV de contrôle
(buts/panneaux) % % % équipements hors
% % %
établissement
Collège 35% 41% 24% Collège 43% 2% 56%
Lycée 35% 40% 24% Lycée 38% <1% 61%%
Lycée agricole 50% 23% 27% Lycée agricole 48% 2% 50%
Lycée 33% 40% 27% Lycée 40% 2% 57%
professionnel professionnel
Total 36% 39% 25% Total 42% 2% 56%

Les structures artificielles d’escalade

Utilisation Non Oui Oui en dehors Entretien Oui Non Ne sait pas
d’une SAE intégrée établissement régulier
% % %
Collège 78% 8% 14% Collège 58% 8% 35%
Lycée 59% 21% 20% Lycée 71% 3% 25%
Lycée agricole 66% 25% 9% Lycée agricole 75% 14% 11%
Lycée 66% 11% 23% Lycée 60% 2% 39%
professionnel professionnel
Total 72% 12% 16% Total 62% 6% 31%

Dernier Vérifications en dehors


contrôle périodique Oui Non
contrôle Année Année Année Ne sait
réglementaire en cours N-1 N-2 pas Collège 89% 11%
Lycée 89% 11%
Collège 19% 17% 8% 57%
Lycée agricole 73% 27%
Lycée 30% 23% 9% 39%
Lycée professionnel 82% 18%
Lycée agricole 23% 15% 15% 46%
Total 87% 13%
Lycée 25% 17% 2% 57%
professionnel
Total 22% 18% 7% 52%

119
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les activités expérimentales

Les salles de travaux pratiques et leurs équipements

Salles spéci- Salle de


fiques pour TP Oui % Non % technologie Oui % Non %

Collège 728 97% 21 39% Collège 738 99% 10 1%


Lycée 180 99% 1 <1% Lycée 121 70% 52 30%
Lycée agricole 79 96% 3 4% Lycée agricole 47 59% 33 41%
Lycée 194 97% 6 3% Lycée 135 70% 59 30%
professionnel professionnel

Salles de
préparation Oui % Non % Hottes présence entretien vérification
chimiques
Collège 614 82% 131 18% % % %
Lycée 176 97% 5 3% Collège 6% 58% 60%
Lycée agricole 68 83% 14 17% Lycée 58% 50% 50%
Lycée 166 84% 32 16% Lycée agricole 50% 63% 63%
professionnel
Lycée 43% 57% 57%
professionnel

Ventilation
spécifique Oui % Non %
Sorbonnes présence entretien vérification
Collège 260 41% 380 59%
% % %
Lycée 118 77% 36 23%
Collège 12% 42% 43%
Lycée agricole 50 67% 25 33%
Lycée 73% 50% 35%
Lycée 114 66% 59 34%
professionnel Lycée agricole 55% 51% 45%
Lycée 38% 56% 39%
professionnel
Cartouches
de gaz Oui % Non %
Collège 77 12% 570 88%
Lycée 20 13% 135 87% Hottes à flux présence entretien vérification
laminaire
Lycée agricole 8 10% 69 90% % % %
Lycée 31 18% 146 82% Collège <1% 67% 33%
professionnel
Lycée 17% 60% 44%
Lycée agricole 31% 64% 45%
Lycée 10% 60% 33%
professionnel

120
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Poste sécurité
microbio- présence entretien vérification
logique
% % %
Collège <1% 100% 0%
Lycée 8% 90% 50%
Lycée agricole 10% 100% 71%
Lycée 4% 100% 67%
professionnel

Les produits manipulés et les matériels utilisés

Collège Lycée Lycée Lycée


Type de produits présents
agricole professionnel
dans les établissements
N % N % N % N %
Inflammables 551 82% 161 97% 73 96% 168 89%
Explosifs 110 17% 81 54% 32 45% 60 35%
Toxiques 487 74% 158 96% 70 90% 163 88%
Corrosifs 532 80% 153 94% 71 93% 159 86%
Gaz asphyxiants 34 5% 42 28% 17 24% 17 10%
Cancérogènes 60 10% 69 47% 27 39% 30 18%
Mutagènes 15 2% 39 27% 14 22% 19 12%
Toxiques pour la reproduction 21 3% 42 29% 14 21% 14 9%
Echantillons d'origine humaine 42 7% 22 15% 4 6% 12 7%
Micro-organismes non pathogènes 132 21% 71 48% 26 39% 32 19%
pour l'homme
Micro-organismes pathogènes 11 2% 14 9% 14 21% 8 5%
pour l'homme
Animaux de laboratoires 81 13% 37 24% 14 20% 15 9%
Organismes génétiquement modifiés 0 0% 8 6% 1 1% 2 1%
Sources radioactives scellées 1 <1% 52 34% 1 1% 27 16%
Sources radioactives non scellées 0 0% 31 21% 4 6% 10 6%

121
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Collège Lycée Lycée Lycée


Produits manipulés par les élèves agricole professionnel
N % N % N % N %
Inflammables 168 31% 127 84% 55 77% 102 65%
Explosifs 16 4% 42 35% 12 22% 17 15%
Toxiques 134 27% 110 76% 46 69% 84 57%
Corrosifs 213 40% 120 85% 56 81% 102 70%
Gaz asphyxiants 8 2% 25 24% 6 14% 5 5%
Cancérogènes 2 <1% 35 32% 14 31% 8 7%
Mutagènes 0 0% 19 19% 7 17% 8 8%
Toxiques pour la reproduction 0 0% 15 14% 7 17% 6 6%
Echantillons d'origine humaine 27 8% 16 15% 4 11% 9 9%
Micro-organismes non pathogènes 78 22% 57 49% 21 49% 20 19%
pour l'homme
Micro-organismes pathogènes 4 1% 13 13% 11 28% 4 4%
pour l'homme
Animaux de laboratoires 52 15% 34 34% 15 37% 10 9%
Organismes génétiquement modifiés 0 0% 8 8% 1 3% 1 <1%
Sources radioactives scellées 1 <1% 15 14% 0 0% 7 6%
Sources radioactives non scellées 0 0% 7 7% 1 3% 2 2%

Présence Présence Sources Sources


Exposition liste liste Autorisation radioactives radioactives
aux CMR des élèves des personnels CIREA scellées non scellées
N % N % N % N %
Collège 2 <1% 12 5% Collège 1 100% 1
Lycée 21 24% 40 43% Lycée 13 25% 5 16%
Lycée agricole 8 21% 10 23% Lycée agricole 1 100% 0 0%
Lycée 4 5% 9 10% Lycée 11 57% 2 20%
professionnel professionnel
Total 35 8% 71 15% Total 26 32% 8 18%

Organismes Personne Contrôle annuel


Animaleries Génétiquement Sources compétente par organisme
Agrément radioactives en radioprotection agréé
Modifiés
N % N % N % N %
Collège 3 4% 1 Collège 2 <1% 0 0%
Lycée 5 14% 4 50% Lycée 4 4% 2 2%
Lycée agricole 1 7% 0 0% Lycée agricole 1 2% 0 0%
Lycée 1 7% 0 0% Lycée 1 <1% 1 1%
professionnel professionnel
Total 10 7% 5 45% Total 8 1% 3 <1%
122
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

lasers classes Inventaire


3A, 3B, 4 Oui % Non % des produits Oui % Non %

Collège 55 8% 605 92% Collège 389 68% 179 32%


Lycée 72 46% 83 54% Lycée 143 92% 13 8%
Lycée agricole 15 20% 59 80% Lycée agricole 64 88% 9 12%
Lycée 43 24% 137 76% Lycée 137 80% 35 20%
professionnel professionnel

Bouteilles gaz
comprimés Oui % Non % Produits incom-
patibles séparés Oui % Non %
Collège 312 48% 339 52%
Collège 469 88% 61 12%
Lycée 100 62% 61 38%
Lycée 139 93% 11 7%
Lycée agricole 31 39% 49 61%
Lycée agricole 63 88% 9 13%
Lycée 56 31% 123 69%
professionnel Lycée 152 94% 10 6%
professionnel

Gaz neutres Gaz dangereux


Présence (azote, argon, (chlore, HCl, Etiquetage
de gaz hélium, CO2,...) hydrogène,...) réglementaire Oui % Non %
N % N % Collège 382 79% 103 21%
Collège 121 39% 54 17% Lycée 139 95% 7 5%
Lycée 43 43% 41 41% Lycée agricole 56 86% 9 14%
Lycée agricole 12 39% 14 45% Lycée 130 88% 18 12%
Lycée 22 39% 26 46% professionnel
professionnel

Le stockage des produits dangereux Fiches données


Oui % Non %
sécurité
Local stockage Oui % Non % Collège 232 46% 268 54%
Collège 421 63% 246 37% Lycée 112 75% 37 25%
Lycée 125 75% 41 25% Lycée agricole 46 72% 18 28%
Lycée agricole 56 69% 25 31% Lycée 107 70% 45 30%
professionnel
Lycée 137 72% 52 28%
professionnel
Total 739 67% 364 33%
Armoires de Présence Ventilation
Ventilation stockage dans
du local Oui % Non %
salles de TP
Collège 314 63% 188 37% N % N %
Lycée 119 83% 25 17% Collège 146 24% 84 57,5%
Lycée agricole 48 71% 20 29% Lycée 40 25% 29 72,5%
Lycée 119 75% 39 25% Lycée agricole 27 37% 16 59,2%
professionnel
Lycée 58 32% 54 93,1%
Total 600 69% 272 31% professionnel
123
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Bordereau
Armoires suivi déchets Oui % Non %
de stockage Présence Ventilation industriels
dans salles
de préparation Collège 55 11% 425 89%
N % N %
Lycée 79 60% 53 40%
Collège 459 78% 243 53%
Lycée agricole 40 59% 28 41%
Lycée 129 83% 101 78,3%
Lycée 73 51% 71 49%
Lycée agricole 56 84% 41 73,2% professionnel
Lycée 131 78% 101 77,1%
professionnel

Traitement
Le stockage des déchets des déchets manipulés en TP d’infirmerie
à risques
infectieux
Local N % N %
spécifique Oui % Non %
Collège 21 6% 139 32%
Collège 43 7% 597 93% Lycée 35 43% 56 50%
Lycée 40 25% 117 75% Lycée agricole 15 38% 30 53%
Lycée agricole 19 24% 60 76% Lycée 27 34% 81 64%
Lycée 46 26% 134 74% professionnel
professionnel

Collecte déchets piquants, déchets déchets


radioactifs Oui % Non %
Collecteurs coupants, infectieux infectieux
normalisés tranchants en TP d’infirmerie
Collège 8 2% 371 98%
% % %
Lycée 7 9% 73 91%
Collège 26% 3% 27%
Lycée agricole 1 3% 32 97%
Lycée 41% 22% 52%
Lycée 6 7% 84 93%
professionnel Lycée agricole 49% 26% 47%
Lycée 60% 29% 59%
professionnel
Collecte déchets
chimiques Oui % Non %

Collège 174 32% 371 68% Les moyens de secours et les EPI
Lycée 129 82% 28 18%
Lycée agricole 66 86% 11 14%
Lave-oeil / présence entretien vérification
Lycée douches
professionnel 128 75% 43 25% oculaires
% % %

Collecte déchets Collège 14% 55% 58%


infectieux Oui % Non %
Lycée 65% 59% 57%
Collège 64 16% 347 84% Lycée agricole 79% 65% 52%
Lycée 41 39% 64 61% Lycée 49% 43% 36%
professionnel
Lycée agricole 17 37% 29 63%
Lycée 44 38% 71 62%
professionnel
124
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Protection des
Douches présence entretien vérification personnels Blouse Gants Lunettes Vestiaire
de sécurité
Collège 63% 61% 56% 52%
% % %
Lycée 97% 95% 93% 75%
Collège 5% 58% 55%
Lycée agricole 91% 88% 84% 51%
Lycée 46% 57% 53%
Lycée 88% 87% 84% 63%
Lycée agricole 76% 55% 48% professionnel
Lycée 27% 49% 49%
professionnel
L’information et la formation

Incendie Accident Utilisation


Affichage ou incident matériels
Extincteurs présence entretien vérification sur risques
à CO2 % % %
% % % Collège 93% 57% 50%
Collège 92% 87% 87% Lycée 98% 77% 72%
Lycée 98% 91% 93% Lycée agricole 96% 71% 62%
Lycée agricole 97% 99% 100% Lycée 92% 73% 71%
professionnel
Lycée 90% 87% 88%
professionnel

Information Élèves Enseignants IATOSS


sur les risques
Couverture Armoire % % %
anti-feu 1ère urgence Collège 68% 53% 53%
présence entretien présence entretien Lycée 87% 68% 72%
Collège 28% 61% 29% 75% Lycée agricole 88%% 63% 50%
Lycée 71% 58% 52% 75% Lycée 88%% 66% 66%
Lycée agricole 779% 64% 70% 96% professionnel
Lycée 48% 59% 48% 69%
professionnel

Protection
des élèves Blouse Gants Lunettes Vestiaire

Collège 21% 29% 33% 7%


Lycée 91% 90% 92% 16%
Lycée agricole 88% 80% 82% 33%
Lycée 79% 76% 74% 19%
professionnel

125
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les risques majeurs

L’identification et la connaissance Exposition Collège Lycée Lycée Lycée


des risques risques agricole professionnel
naturels % % % %
Connaissance Oui Non Total
Innondation 40% 37% 46% 34%
des risques
N % N % N % Coulée de boue
Collège 462 64% 255 36% 717 100% Mouvement 28% 23% 34% 25%
de terrain
Lycée 121 67% 59 33% 180 100%
Séisme 23% 27% 2% 30%
Lycée agricole 43 52% 40 48% 83 100%
Tempête 10% 13% 18% 10%
Lycée 136 68% 64 32% 200 100%
professionnel
Total 762 65% 418 35% 1180 100%
Exposition Collège Lycée Lycée Lycée
accidents agricole professionnel
techno-
logiques % % % %
Source Collège Lycée Lycée Lycée
d’infor- agricole professionnel Nucléaire 13% 24% 42% 21%
mation
% % % % Chimique ou 13% 29% 36% 22%
industriel
Mairie 40% 37% 46% 34%
Transports 14% 23% 38% 25%
Préfecture 28% 23% 34% 25%
dangereux
Réseau E.N. 23% 27% 2% 30%
Canalisations 13% 24% 41% 23%
Internet 10% 13% 18% 10% gaz, hydrocarbures

Connaissance Oui Non Total Commune Oui Non Ne sait pas


du DDRM soumise
N % N % N % à un PPR % % %
Collège 297 43% 392 57% 689 100% Collège 25% 27% 49%
Lycée 63 36% 113 64% 176 100% Lycée 29% 16% 55%
Lycée agricole 20 25% 61 75% 81 100% Lycée agricole 24% 12% 64%
Lycée 85 44% 109 56% 194 100% Lycée 24% 22% 54%
professionnel professionnel
Total 465 41% 675 59% 1140 100% Total 25% 23% 51%

Présence Oui Non Ne sait pas Situation dans Oui Non Ne sait pas
dossier RM périmèpre défini
dans commune % % % par le PPR % % %
Collège 38% 12% 50% Collège 19% 30% 51%
Lycée 35% 10% 56% Lycée 21% 21% 58%
Lycée agricole 30% 10% 60% Lycée agricole 15% 21% 64%
Lycée 41% 8% 52% Lycée 18% 23% 58%
professionnel professionnel
Total 37% 11% 52% Total 19% 27% 54%

126
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Situation à pro- Oui Non Ne sait pas Oui Non Total


Information
ximité d’instal-
des parents
lations classées % % % N % N % N %
Collège 16% 55% 29% Collège 218 36% 387 64% 605 100%
Lycée 19% 54% 28% Lycée 42 28% 106 72% 148 100%
Lycée agricole 10% 51% 39% Lycée agricole 5 7% 70 93% 75 100%
Lycée 18% 57% 25% Lycée 40 26% 115 74% 155 100%
professionnel professionnel
Total 16% 55% 29% Total 305 31% 678 69% 983 100%

Connaissance Oui Non Total


circulaire du
29/05/2002 N % N % N %
Collège 283 64% 160 36ù 443 100%
Lycée 75 65% 41 35% 116 100%
Lycée agricole 15 32% 32 68% 47 100%
Lycée 85 72% 33 28% 118 100%
professionnel
Total 458 63% 266 37% 724 100%

La mise en place des PPMS

Mise en place Oui Non Total


d’un PPMS
N % N % N %
Collège 299 43% 390 57% 689 100%
Lycée 67 39% 104 61% 171 100%
Lycée agricole 13 17% 64 83% 77 100%
Lycée 74 39% 114 61% 188 100%
professionnel
Total 453 40% 672 60% 1125 100%

Réalisation Oui Non Total


exercice de
mise en sûreté N % N % N %
Collège 80 12% 596 88% 676 100%
Lycée 16 9% 155 91% 171 100%
Lycée agricole 3 4% 77 96% 80 100%
Lycée 9 5% 171 95% 180 100%
professionnel
Total 108 10% 999 90% 1107 100%

127
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Les contrôles et les vérifications périodiques1


Installations électriques
Vérifications périodiques CCH art R 123-43 et réglement de sécurité art GE6 à 9
ERP du 1er groupe 1 an Règlement de sécurité art EL19§2
Paratonnerre 1 an Règlement de sécurité art EL19§1 et 2
ERP du 2ème groupe Arrêté du 22/06/90 – art PE4 §3
IGH 1 an GH59 b) pour les installations visées à GH43 §1b)
3 ans GH59 c) pour les installations des parties communes
5 ans GH59 d) pour les paratonnerres

Vérifications ponctuelles CCH art R123-43 et réglement de sécurité art GE6 à 9

ERP du 1er groupe Règlement de sécurité art GE7 §1


avant mise en service des installations
soumises à permis de construire
ou à autorisation de travaux
ERP du 2ème groupe Arrêté du 22/06/1990 – art PE4 §1
pendant la construction et avant
l’ouverture des établissements
à sommeil
IGH GH 59
Avant l’occupation des locaux
et lorsque des modifications
importantes sont apportées
aux aménagements de l’immeuble
Vérifications sur mise en demeure
ERP du 1er groupe Règlement de sécurité – art GE 7 §2
ERP du 2ème groupe Règlement de sécurité – art PE 4 §3.

Incendie
Vérifications périodiques Semestrielles ERP : par organisme agréé articles GE6 à GE9 et MS73
Pour tous les équipements ou annuelles Voir également Règles APSAD.
Code du travail - art. R. 232-1-12 et R. 232-12-21

Robinets d’incendie armés 1 an Règlement de sécurité – Art. MS 73 et PE 4 – GH 59


si bâtiment classé IGH
Norme NF S 62-201
Règle R5 de l’APSAD – Art. 4-2
Extincteurs automatiques
 A eau de type sprinkler 1an Règlement de sécurité – art.GE6 à GE9 MS 73
et PE 4 – art. GH 59 si bâtiment classé IGH
Semestrielles Voir également règles APSAD si établissements
(APSAD) soumis (règle R1)+ révision trentennaire.
Projet triennale
à l’étude
 Aux gaz 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et PE 4 –
art. GH 59 si bâtiment classé IGH
 Au CO2 6 mois Note d’information technique 239 du 16/09/1980 – art. 4
Règle R3 de l’APSAD – Art. 10-6
 A mousse à haut foisonnement 6 mois Règle R12 de l’APSAD – Art. 5-4
 A gaz inertes et gaz inhibiteurs 6 mois Règle R13 de l’APSAD – Art. 5-2
Extincteurs portatifs ou sur roues 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et PE 4 – art. GH 59
si bâtiment classé IGH
trimestrielle Règle R4 de l’APSAD – Art. 5-1-2

129
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Installations de désenfumage 1 an Règlement de sécurité – art. DF 10 et PE 4 –


art. GH 59 si bâtiment classé IGH
Règle R17 de l’APSAD – Art. 12-3
Norme NF S 61-933 Annexe A
Pour les Ets code du travail :
art. 15 de l’arrêté du 05/08/1992 modifié

Installations de détection 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et PE 4


automatique semestrielle(APSAD) Norme NF S 61-933 Annexe A + règle R7 APSAD

Systèmes de sécurité incendie 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et PE 4


Systèmes de sécurité incendie 3 ans Norme NF S 61-933 Annexe A
catégories A et B

Equipement d’alarme et d’alerte 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et PE 4 –


art. GH 59 si bâtiment classé IGH
Norme NF S 61-933 Annexe A + art. 15 de l’arrêté
du 04/11/93 en code du travail.

Portes, rideaux, trappes, volets 1 an Règlement de sécurité – art. MS 73 et DF 10 –


et autres éléments de fermeture art. GH 59 si bâtiment classé IGH
Norme NF S 61-933 Annexe A
Règle R16 de l’APSAD – chapitre 5 (dispositifs coupe feu).

Vérifications ponctuelles Code du travail – art. R 235-4 et R 232-12-21


avant mise en service Règlement de sécurité – art. MS 73, PE 4 et GE7
CCH art. R123-23.

Installations thermiques
Installations consommant de l’énergie 3 ans Décret n° 98-833 du 16/09/1998
thermique

Installation de production 1 an Règlement de sécurité – art. CH 58


de chaleur ou de froid

Stockage de combustible 1 an Règlement de sécurité – art. CH 58

Installation de traitement d’air 1 an Règlement de sécurité – art. CH 58


et de ventilation

Appareils indépendants de 1 an Règlement de sécurité – art. CH 58


production-émission

Ascenseurs et monte-charge
ERP – habitation - Travail
 Installations complètes 1 an Code du travail – art. R 232-2-12
Décret du 10/07/1913 modifié par décret n° 44-800
du 23/04/1945 – art. 11f
CCH – art. R 123-43
 Câbles et chaînes de suspension 6 mois Décret du 10/07/1913 modifié par décret n°44-800
du 23/04/1945 – art 11 f
Arrêté du 18 novembre 2004.
Règlement de sécurité – art AS8, AS9 et GE9
 Contrôle technique des ascenseurs 5 ans CCH – art L 125-2-4 (décret du 9 septembre 2004).
seulement
Tous les IGH
Vérification du bon fonctionnement 6 mois CCH – art R 122-16
Règlement de sécurité – art. GH 4 et GH 59

130
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Installation d’appareils de cuisson ou de remise en température


Installation dans grande cuisine isolée 1 an Règlement de sécurité – art. 22
ou non
Installation dans office de remise 1 an Règlement de sécurité – art. 22
en température
Installation dans îlots de cuisson 1 an Règlement de sécurité – art. 22

Installations de gaz
Toutes installations Périodicité Code du travail – art. r 231-1-12
appropriée en Règlement de sécurité – art. GZ 30
code du travail
1 an en ERP

Gaz médicaux
Toutes installations 1 an Règlement de sécurité – art. U 64

Éqipements sous pression


Vérifications périodiques
Inspections périodique :
 Récipients sous pression 40 mois Décret du 13/12/1999 – art. 17
 Générateurs de vapeur et récipients 18 mois Arrêté du 15/03/2000
à couvercle amovible
et à fermeture rapide
 Tuyauteries sous pression Aussi souvent
que nécessaire
 Surveillance des accessoires
de sécurité Périodicité
identique à celle
de l’équipement
protégé
Vérifications ponctuelles Décret n° 99-1046 du 13/12/1999 – art. 18
Contrôles de mise en service : Arrête du 15/03/2000 modifié
 Générateurs de vapeur ou d’eau
surchauffée PV>6000 bar.l
 Générateurs de vapeur ou d’eau
surchauffée PMA>32 bar et V>25 l
 Générateurs de vapeur ou d’eau
surchauffée V>2400 l
 Equipements sous pression
à couvercle amovible
Requalification 10 ans Décret n° 99-1046 du 13/12/1999 – art. 18
Arrête du 15/03/2000 modifié

Contrôle après réparation Décret n° 99-1046 du 13/12/1999 – art. 18


ou modification Arrête du 15/03/2000 modifié

Aération - assainissement
Vérifications périodiques

Locaux à pollution non spécifique 1 an Code du travail – art. R. 232-1-12


Arrêté du 8/10/1987 – art. 3

Locaux à pollution spécifique 1 an Arrêté du 8/10/1987 – art. 4


(laboratoires, stockage de produits
dangereux, locaux sanitaires,
ateliers, etc.)

131
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Systèmes de recyclage 6 mois Arrêté du 8/10/1987 – art. 4

Vérifications ponctuelles Code du travail – art. R. 232-5-10


Sur mise en demeure Arrêté du 8/10/1987 – art. 1

Portes et portails automatiques


6 mois Arrêté du 21/12/1993

Équipements de travail - levage


Vérifications périodiques
Elévateurs de personnel mus à la main 3 mois Arrêté du 1/03/2004
Grues auxiliaires de chargement 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
sur véhicules
Bras ou portiques de levage 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
pour bennes amovibles
Chariots élévateurs/Hayons élévateurs 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
Monte meubles/monte matériaux 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
de chantier
Engins de terrassement équipés 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
pour le levage
Grues mobiles automotrices ou 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
sur véhicule porteur ne nécessitant
pas de montage ou de démontage
de parties importantes
Tracteurs poseurs de canalisations 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
Plates-formes élévatrices mobiles 6 mois Arrêté du 1/03/2004 – art. 20§2
de personnes
Autres appareils de levage de charge 1 an Arrêté du 1/03/2004
Accessoires de levage : élingues, 1 an Arrêté du 1/03/2004
plafonniers, etc
Echelles en bois 6 mois Arrêté du 15/07/1993 – art. 7
Vérifications ponctuelles
Lors de la mise ou remise en service Arrêté du 1/03/2004 – sections 3 et 4
d’un appareil ou d’un accessoire
de levage
Diagnostic de conformité des appareils Décret n° 98-1084 du 2/12/1998
de levage en service non « CE »
Etat de conformité d’appareils Code du travail – art. R 233-84 annexe 1
de levage « CE »
Etat de conformité à la demande Code du travail – art. L 233-5-2, R 233-80, R 233-82
de l’inspection du travail

Équipements de travail - machines


Vérifications périodiques
Compacteurs à déchets 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Presses mécaniques et hydrauliques 3 mois Arrêté du 5/03/1993
pour le travail à froid des métaux
Presses à vis 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Presses à mouler 3 mois Arrêté du 5/03/1993
par injection ou compression

132
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Presses à mouler les métaux 3 mois Arrêté du 5/03/1993


Massicots 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Presses à façonner 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Presses à platine 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Systèmes de compactage des BOM 3 mois Arrêté du 5/03/1993
Moto houe, motoculteurs 1 an Arrêté du 24 juin 1993
Arbre à cardans 1 an Arrêté du 24 juin 1993
Centrifugeuses 1 an Arrêté du 5/03/1993
Vérifications ponctuelles
Etat de conformité à la demande Code du travail – art. L 233-5-2, R 233-80, R 233-82
de l’inspection du travail

Etat de conformité des machines Décret n° 98-1084 du 2/12/1998


mobiles non « CE »

Etat de conformité des machines Décret n° 93-40 du 11/01/1993


mobiles en service non « CE »

Etat de conformité des machines « CE » Code du travail – art. R 233-84 annexe 1

Rayonnements ionisants
Vérifications périodiques
Sources et appareils émetteurs 1 an Code du travail – art. R 231-84-1 et R 231-84-II 4
par organisme agréé (sauf dérogation pour appareil
soumis à contrôle qualité)

Contrôles d’ambiance Continu ou à Code du travail art R 231-84-2 par la PCR ou le SCR
minima mensuel
1 an Code du travail – art. R 231-86-2 par organisme agréé
Vérifications ponctuelles
Contrôle de l’efficacité 1 an Code de la santé publique – art. R 1333-43
de l’organisation et des dispositifs par organisme agréé
mis en place pour la radioprotection
Radioprotection, sources Code du travail – Art. R 231-84-1
et appareil émetteurs :
- à la réception dans l’entreprise
- avant première utilisatio Code du travail art R231-84-I2°
- lorsque les conditions d’utilisation Code du travail art R 231-84-I-3°
sont modifiées
- Contrôle périodique des instruments Code du travail art R 231-84-I-5°
de mesure
- en cas de cessation définitive d’emploi Code du travail art R 231-84-I-6°
(sources non scellées)

Bruit
Mesurage de l’exposition au bruit 3 ans Code du travail – art. L 232-8-1
Mesurage de l’exposition au bruit
après modification des installations Code du travail – art. R 232-8-1, R 238-8-7

1
Source : COPREC-construction

133
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Sécurité collective et nouvelles menaces


Des résistances à dépasser, des chemins à ouvrir
Patrick Lagadec1

«Le feu tue,


les idées périmées aussi»
Foch

«Si la réalité est inconcevable,


alors il faut forger des concepts[des démarches] inconcevables»
Hegel
Nous sommes aujourd’hui à une période de ruptures en matière de risques et de sécurité collective – sur tous
les fronts, qu’il s’agisse d’environnement, de climat, de santé publique, de technologie, de dynamiques socia-
les, de géostratégie et de violence. L’ombre du 11 septembre est présente dans tous les esprits, mais ce n’est
pas là le seul enjeu. Il nous faut nous saisir de ces questions, massives et enchevêtrées, qui souvent relèvent
de «l’impensable». Certes bien sûr pour nous «protéger», mais bien ambitieusement pour inscrire et dévelop-
per nos projets collectifs dans ces univers tourmentés, mêlant l’illisible, la menace d’effondrement brutal, ou
le rebond positif «inconcevable».2
Cela suppose que nous reconnaissions effectivement ces nouveaux horizons du risque. Cela suppose surtout
que nous dépassions les résistances profondes et multiformes qui souvent bloquent nos réflexions, nos actions,
nos visions. Pour engager des ruptures positives, créatrices, déterminées.
En raison de la sensibilité du sujet, et des inquiétudes qu’il lève instantanément, deux exigences doivent –
dès l’abord – être posées :
L’exigence de lucidité. Le mot de Foch!a été mis en exergue. «Être en retard d’une guerre»3 est un piège
naturel, tant il est confortable de se rassurer à partir du passé, en ruminant les mots de l’Ecclésiaste
(1:8-10) : «Rien de nouveau sous le soleil» et en les opposant d’emblée à toute interrogation. Ce qui
conduit à des épreuves cinglantes, comme ce fut le cas en 1914 : «On est entré dans l’ère industrielle avec
l’état d’esprit de l’âge agraire de l’époque antérieure.» 4
L’exigence de courage : très souvent, lorsque l’on aborde ces sujets, de bons esprits se font un devoir de
rappeler bruyamment que le simple fait de poser question est le signe d’un coupable et pathologique
penchant pour le «pessimisme». L’optimisme est d’une autre trempe : il ne saurait se fonder sur l’aveu-
glement et l’esquive. Un optimisme de façade, qui fuit questionnement, implication personnelle, et créa-
tivité forte sur les sujets les plus difficiles n’est que l’habillage peu honorable d’un esprit d’abandon.
Loin de toute capitulation masquée nous avons besoin ici de vues fermes, larges, positives.

1 Directeur de Recherche à L’École polytechnique (laboratoire d’Econométrie), membre de l’Académie des Technologies de France, co-
fondateur de l’European Crisis Management Academy.
http://www.patricklagadec.net
2 Patrick Lagadec et Xavier Guilhou : La fin du risque zéro, Eyrolles, 2002.
3 Films pédagogiques réalisés par Patrick Lagadec :
«Complexity Crises – Never Fight the Last War», Mike Granatt, A Partner of Luther Pendragon, London; Visiting Professor, University
of Westminster. Previously: Head of the Cabinet Office Civil Contingencies Secretariat, Head of the UK Government Information and
Communication Service, Communication Director of three major departments, Communication Director of London's Metropolitan Police
Service, talking to Patrick Lagadec, editing Aurélien Goulet, June 2004.
4 Général Bachelet, in Patrick Lagadec : Ruptures créatrices, Eyrolles, 2000, p. 179.
135
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

En son temps, j’ai souligné qu’il fallait se saisir de l’enjeu des risques majeurs, qui appelaient de nouveaux
paradigmes, de nouvelles pratiques. Aujourd’hui, le même type de saut intellectuel, opérationnel, et de gou-
vernance est à opérer – avec des défis et des écarts bien plus imposants encore. Où en sommes-nous des
grands problèmes de sécurité et de vulnérabilité, de risques majeurs et de crise ? Quelles difficultés ? Quel-
les propositions ?
J’aborderai ici trois thèmes de réflexion :
1. Les nouvelles frontières de notre sécurité collective, et les défis qui vont de pair avec ces nouvelles fron-
tières, au-delà des énoncés habituels en termes de typologies de menaces ;
2. Les freins et résistances qui nous handicapent lourdement sur ce dossier et menacent de nous conduire de
fiascos en fiascos. Si on ne fait pas l’effort d’une exploration des couches profondes de notre appréhension
du domaine, il ne saurait y avoir de rebond prometteur ;
3. Les dynamiques positives et fortes à engager de façon à dépasser nos résistances, et à répondre – positive-
ment – aux défis de notre temps.
Il est certain que ces sujets sont difficiles, que les bases de connaissances validées sont encore bien fragiles.
Et donc que nos réflexions ne peuvent être que très partielles. Nous disposons toutefois d’assez d’indices, d’ex-
périences, pour mesurer l’urgence et l’importance d’un examen hardi, hors de nos cadres habituels. Les certi-
tudes, les démonstrations sans failles, comme la chouette de Minerve, ne pourront venir que trop tard. Certes,
il faut avoir la patience du sage, pour éviter de s’engouffrer dans la première impasse ou la première illusion
venue. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer l’urgence de ces questions en demandant encore et toujours
plus de données, plus de doctes définitions, plus de robustes modèles. Comme le fait dire Camus à son héros
dans La Peste, en réponse au Préfet qui attend pour agir de savoir si les symptômes répondent bien au modèle
de la peste : «Ce n’est pas une question de vocabulaire, c’est une question de temps».5
Ma conviction est claire : ne laissons pas aux circonstances, ni aux terroristes, le monopole du questionne-
ment « hors cadre ». Sinon l’échec sera systématiquement au rendez-vous. Plus positivement, si nous voulons
tirer du tumulte actuel des opportunités sérieuses, il nous faut nous engager à partir de cette posture : luci-
dité, créativité, détermination.6
L’enjeu est bien de se saisir du défi, sans se laisser pétrifier par ce qu’il a assurément de difficile et d’inquié-
tant. La peur, souvent au rendez-vous, ne doit ni nous paralyser, ni nous emprisonner dans une fascination
morbide, une créativité destructrice. Cela exige volonté et engagement résolus, pour ouvrir au contraire la
dynamique sur des perspectives positives à explorer et construire – avec ce Goût de l’Avenir que Jean-Claude
Guillebaud7 nous a proposé, il y a peu, comme ligne porteuse de sens.

I – LA SÉCURITÉ COLLECTIVE!EN QUESTIONS

1. De violents franchissements de seuil


Dans le sillage de l’après-11 septembre, la réflexion sur le «Homeland Security», notamment sous l’angle des
«infrastructures critiques» (les grands réseaux vitaux de nos pays : énergie, eau, transports, systèmes d’in-
formation, systèmes bancaires, systèmes de santé publique, etc.), est désormais engagée dans nombre d’ins-
tances. Les colloques sur le sujet se multiplient à travers le monde ; en France, il faut noter le dynamisme du
Haut Comité Français pour la Défense Civile sur ce front, et la détermination de son président, le Sénateur
Girod.8
Dès 1997-98, la question avait été posée dans toute son ampleur par un comité mis en place par le Président
Clinton :
«La prolifération et l’intégration rapides des systèmes de télécommunication et des systèmes informatiques ont
lié les infrastructures les unes aux autres pour parvenir à un réseau complexe d’interdépendances. Ces liens ont

5 Albert Camus : La Peste, Gallimard, (Livre de Poche n° 132, p. 43).


6 Patrick Lagadec : Ruptures créatrices, Eyrolles, 2000.
7 Jean-Claude Guillebaud : Le Goût de l’avenir, Seuil, 2003.
8 Haut comité français pour la défense civile : Livre Blanc, préface du sénateur Paul Girod, 2003. Voir aussi les Colloques «Homeland
Security – protection des infrastructures critiques», Cambrai, 13-14 novembre 2003, 18-19 novembre 2004.
136
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

créé de nouvelles dimensions de vulnérabilités qui, quand elles sont combinées avec une constellation inédite
de menaces, induisent des risques sans précédents pour la sécurité nationale. […]. Nous devons apprendre à
négocier une nouvelle géographie, dans laquelle les frontières ne sont plus pertinentes, les distances n’ont plus
de signification, dans laquelle un ennemi peut porter atteinte à des systèmes vitaux sans s’attaquer à notre sys-
tème de défense militaire. La défense nationale n’est plus du ressort exclusif de l’exécutif, et la sécurité écono-
mique échappe à la seule sphère des affaires».9
Le rapport de la Commission sur le 11 septembre, aux Etats-Unis, n’a pas hésité à clarifier le fossé existant
entre ces menaces et les compétences classiques dont nous disposons :
«Nous pensons que les attentats du 11 septembre ont révélé quatre types d’échecs : un échec de l’imagi-
nation, mais aussi un échec de politique, de moyens et de gestion» (p. 395)
«On prête rarement à la bureaucratie le don de l’imagination» (p. 401)
«C’était différent de tout ce que le gouvernement avait jamais connu» (p. 405)
«Pourquoi entreprendre un effort majeur face à un problème quand celui-ci semble encore mineur ? Une
fois que le danger s’est pleinement matérialisé et qu’il est devenu patent aux yeux de tous, la mobilisation
sonne comme une évidence — mais il est peut-être déjà trop tard» (p. 407)
«Parfois, les agences gouvernementales ont aussi tendance à adapter leurs moyens à leurs missions en
excluant le volet le plus difficile de leur travail. Elles font souvent preuve de passivité, acceptant ce que
chacun considère comme immuable, y compris l’idée que les efforts qui permettraient d’identifier des points
vulnérables à des menaces dangereuses et d’y remédier serait trop coûteux, trop sujets à controverses ou
trop perturbants.» (p. 41)
«Des informations n’ont pas été communiquées. Des opérations efficaces n’ont pas été lancées. Les infor-
mations qui auraient dû être transmises n’ont pas franchi le mur séparant les agences extérieures des agen-
ces intérieures du gouvernement.
Ces problèmes constituent des symptômes de l’incapacité générale du gouvernement à adapter son dispo-
sitif de réaction aux nouveaux défis du XXIè siècle. Ses agences ressemblent à des spécialistes dans un hôpi-
tal, où chacun, de son côté, recommande des examens, cherche des symptômes, prescrit des médicaments…,
mais sans qu’il y ait de médecin coordinateur qui veille à ce que tous travaillent en équipe». (p. 411)10
Mais il ne faut pas faire du terrorisme le seul sujet de préoccupation!en matière de sécurité collective. Notre
monde, on l’a noté d’entrée, est en proie à des ruptures majeures, accélérées et entrecroisées, sur tous les
tableaux. Le 11 septembre fut sans aucun doute l’événement le plus spectaculaire, qui nous projeta dans ce
nouvel univers profondément instable – mais il n’est pas le seul.
Que l’on songe au phénomène du SRAS (2003), combinaison puissante du virus inconnu et du jet. Au black-
out électrique qui affecta le quart nord-est de l’Amérique du Nord le 14 août 2003 – “un événement de 9-10
secondes”. Au black-out qui, peu après, plongea l’Italie dans le noir (28 septembre 2003). Aux 15 000 morts
de la canicule 2003 en France, phénomène climatique inédit qui, tel l’ace au tennis, laissa nos systèmes comme
absents. A la tragédie d’AZF à Toulouse (2001). Aux alertes informatiques majeures que l’on a connu à travers
le monde. Ou aux turbulences causées par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou “vache folle”).
Ce n’est pas tant tel ou tel front d’incertitude qui pose question, mais la plongée dans un univers déroutant
– qui transforme les conditions de fond d’appréciation des risques, de gestion des crises, de définition des
visions d’avenir. Et cela sans même que les risques s’actualisent effectivement!: le simple fait qu’un nouvel
univers se soit ouvert transforme le champ de fond en comble, et les conditions de gouvernance de notre
temps.11
2. Des défis génériques
Il est d’usage de dresser la liste des risques et de clarifier pour chacun d’eux les menaces, les réponses pos-
sibles. Mais, comme je viens de le noter, au-delà de tel ou tel risque spécifique, il faut mesurer les problèmes
génériques que posent ces nouvelles frontières. L’essentiel n’est pas tant le contenu spécifique de chacun de
ces champs de risques. Fondamentalement, ces constellations de difficultés prennent à revers nos paradig-
mes, nos organisations, nos moyens. Au nombre des lignes de faille à considérer :

9 President’s Commission on Critical Infrastructure Protection, Critical Foundations, Protecting America’s Infrastructures, Washington
D.C., 1998, p. ix.
10 «11 septembre», Rapport de la Commission d’enquête, Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre
les Etats-Unis, Préface de François Heisbourg, Edition des Équateurs, Paris, 2004.
11 Les films pédagogiques de Patrick Lagadec : "Crisis, Complexity and Governance – From Emergency to Political Science ", Arjen
Boin , Crisis Research Center, Leiden University (NL), talking to Patrick Lagadec, editing Aurélien Goulet, April 2004.
137
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Discontinuité : les menaces s’inscrivent désormais dans des univers instables, aux frontières mal définies,
dans lesquels les moyennes, les régularités statistiques, les enseignements historiques ne sont plus des
points d’ancrage suffisants, voire pertinents. Nous avions les meilleurs instruments pour traiter des phé-
nomènes massifs et autres nuages de points, voici que l’essentiel peut tenir à un point singulier, qui
devient point de basculement. Nous avions coutume d’écarter les écarts trop manifestement hors de la
moyenne d’ensemble, nous voici confrontés à des phénomènes hors de proportion. Nous avions, par exem-
ple, des mécanismes de couverture des dommages qui fonctionnaient globalement bien ; avec les risques
actuellement en développement, nos paradigmes d’assurance sont à revoir.12 Nous avions coutume de
travailler dans des contextes stabilisés, connus, avec certes quelques perturbations à la marge ; voici que
l’inconcevable envahit le champ du possible au quotidien, passe de la périphérie (que l’on pouvait négli-
ger) au centre.13
Ignorance : nous avions coutume d’interroger l’expertise avant de décider, puis d’informer. Désormais,
l’expert est rapidement hors du champ de validité de ses modèles. Qu’il s’agisse de vache folle, de Sras
ou de résistance des tours jumelles, à chaque fois l’expertise s’est retrouvée démunie, au moins pour
répondre dans le temps de la décision. La posture traditionnelle de l’expert – celui qui peut délivrer le
savoir de référence – est à transformer. Dominique Dormont, à partir de son expérience sur le prion, avait
ainsi traduit cette rupture : «Le premier message à faire passer doit concerner les limites des connaissan-
ces à disposition».14 Et, alors que les décideurs s’enferment dans leur volonté de “rassurer”, on mesure
bien vite que, là aussi, des barrières se désagrègent, comme le souligne un spécialiste vétérinaire : «On
tombe sur une impossibilité : la science expérimentale est incapable de dire que quelque chose n’existe
pas».15 La même indétermination, délibérément construite, se vérifie naturellement en matière de ter-
rorisme.
Effets domino massifs, contagion à haute vitesse, effets erratiques : nous avions coutume d’intervenir en
urgence sur des accidents délimités, nous découvrons les effets de contagions massifs, ultra-rapides, et géo-
graphiquement dispersés. La source d’une menace peut fort bien être très éloignée du point d’impact ; les
effets de propagation peuvent être surprenants. Ainsi avec le Sras : de HongKong à Toronto (le virus,
inconnu, voyage à la vitesse de l’avion, emprunte les hubs), d’hôpital en hôpital (dès lors que du per-
sonnel a un service réparti sur trois hôpitaux, tous les points clés de la défense sont rapidement inves-
tis). Ainsi avec l’anthrax : ce n’est pas la lettre qui est le problème, mais la contagion dans les systèmes
de tri – le réseau se met au service de l’attaque et lui donne une puissance toute industrielle.16
Informations submergeantes, Larsen médiatique : les sources d’information sont d’emblée innombrables
(un même phénomène se diffracte différemment, la complexité des organisations démultiplie les mises
en écho) ; la mise en réseau médiatique mondial est instantanée dès lors qu’il y a forte incertitude et
inquiétude possible. L’émotion devient le facteur central de toute réalité, puisque c’est le nerf média-
tique essentiel. L’effet Larsen – recyclage en boucle de tout bruit avec niveau de sortie montant aux
extrêmes – menace bien vite les tentatives de traitement. Il est certes possibles d’exceller sur le terrain
médiatique, même en crise ; il devient difficile de surfer sur l’événement lorsque l’on est soufflé par une
avalanche d’ampleur gigantesque. Structurellement encore, les réseaux médiatiques élisent et recyclent
ce qui cadre avec leur outil – «camera-ready disasters» : des histoires simples, des formulations binai-
res, combinant émotion maximale et simplification d’autant plus recherchée et vendeuse que la com-
plexité menace l’ensemble de l’édifice de conditionnement des données.

12 Howard Kunreuther, Erwann Michel-Kerjan : "Dealing with Extreme Events: New Challenges for Terrorism Risk Coverage", April 2004.
“La couverture des situations hors normes : de nouveaux repères à inventer”, in O. Godard, Cl. Henry, P. Lagadec, Erwann Michel-Ker-
jan : Traité des nouveaux risques, Gallimard, Folio actuel, 2002 (p. 464-548).
13 Films pédagogiques réalisés par Patrick Lagadec :
"Inconceivability – From the periphery to the core ", Pr. Uriel Rosenthal , Chairman CRT, Institute for Safety, Security and Crisis Mana-
gement, The Hague, Professor of Management Studies, Leiden University, Member of the Dutch Senate, talking to Patrick Lagadec,
editing Aurelien Goulet, April, 2004.
14 Dominique Dormont : “L’expertise dans les grands épisodes de crises et de ruptures”, in Patrick Lagadec, Ruptures créatrices, op.
cit. p. 342.
15 Philippe Baralon!: “Sécurité des aliments : une rupture pour les filières alimentaires”, in Patrick Lagadec, Ruptures créatrices, op.
cit. p. 358.
16 Dans la configuration qui était celle de 2001, corrigée depuis. Patrick Lagadec and Uriel Rosenthal (Eds) : «Anthrax and Beyond»,
special issue, Journal of Contingencies and Crisis Management, Volume 11 Number 3, 2003.
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Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Le citoyen en première ligne : la commission sur le 11 septembre l’a bien souligné, le modèle habituel :
«L’Etat intervient, le citoyen reçoit de l’aide» arrive en butée. «La leçon que la population civile et les ser-
vices de secours ont à tirer du 11 septembre est simple : dans le nouvel âge de la terreur, ils (nous) sont
(sommes) des cibles prioritaires. Les dégâts que l’Amérique a subis ce jour-là ont mis en évidence à la fois
la gravité de la menace terroriste et la nécessité corrélative de s’y préparer pour y faire face. Les services
de secours vivent aujourd’hui dans un monde transformé par les attaques du 11 septembre. Compte tenu
du fait que personne ne peut sérieusement envisager de pouvoir prévenir n’importe quelle forme d’attaque
concevable, la population civile et les services de secours vont à nouveau se retrouver en première ligne.
Nous devons nous préparer à cette perspective. Se consacrer à nouveau à cette tâche est peut-être le meilleur
moyen d’honorer la mémoire de ceux qui sont morts ce jour-là.»17 De même, l’épisode des grandes pluies
verglaçantes de 1998 au Québec conduisit à la conclusion qu’il fallait à l’avenir demander aux adminis-
trés de s’assurer une autonomie de subsistance («une autonomie de trois jours, mise en ouvre par chaque
citoyen et applicable en toute période»18) notamment en matière énergétique, de façon à laisser les
autorités s’occuper des réseaux vitaux sans avoir à intervenir sur tous les fronts à la fois, et de façon
éclatée.
Dynamique de déstructuration, avec perte de sens, perte de références : chacun des phénomènes identi-
fiés se combinant, ce qui était le socle de connaissance, de prise sur le monde, paraît sujet à caution,
voire faux ou annihilé. Ainsi de cette barrière des espèces pour les questions de santé. Ou de la perte
des caractéristiques d’un climat tempéré. Ou du fait qu’un attaquant s’inscrive avec résolution dans une
logique de mort – ce qui anéantit le fondement des techniques de négociation, à savoir que l’on négo-
cie avec quelqu’un qui tient à la vie. Dès lors que «l’on joue à un autre jeu», nos modes d’action, de prise
de parole, nos postures, sont d’emblée mises à mal. L’événement non conventionnel applique le précepte
de Sun Tzu : «S’attaquer à la stratégie de l’ennemi».
Non pas la “communication”, mais la gouvernance. Ces épisodes sont de véritables «crises» au sens grec
du terme : des heures de vérité. Ce qui est en cause, c’est le sens. «Gérer» ne suffit plus. Il faut redon-
ner des visions, refonder les choix, réorganiser les logiques d’acteurs – et cela ne ressort plus de l’ex-
pertise technique, fût-elle managériale. Et, comme le dit avec force Xavier Raufer : «L’art de la politique
ne consister pas à gérer».19 Dans cette ligne, les «bonnes méthodes de gestion de crise», les «bonnes
recettes de communication de crise» s’avèrent bien limitées, voire trompeuses.
De la rationalité au pari ? C’est en définitive le plus déstabilisant : les crises émergentes nous placent
régulièrement dans des situations dont personne ne peut dire au début, avec quelque assurance, si elles
seront, au final, mineures, gravissimes, monstrueuses, ou… des non-événements. On ne s’inquiéta guère
du sida à ses débuts : il devient une menace historique pour l’Afrique. On se demanda pour l’ESB si on
ne devrait pas faire face à une hécatombe mondiale : le bilan s’évalue en centaines au Royaume-Unis,
en unités en France ; et pas du tout en millions de morts. On pourrait dire, après-coup, «plus de peur
que de mal», pour le SRAS ; sur le moment, nul ne pouvait cerner la gravité du problème – et la direc-
trice du Center for Disease Control d’Atlanta, premier centre d’expertise mondiale, précisa dans les médias
que le bilan pourrait conduire à quelque 16 millions de morts en cas de pandémie. Pour la canicule, per-
sonne ne tomba dans la sur-estimation, le lanceur d’alerte clé fit état de 50 morts : on en compta finale-
ment près de 15 000. Le registre du terrorisme pousse le problème au paroxysme : qui peut exclure quoi ?
Et c’est le risque du sous-dimensionnement des mesures de protection, ou à l’inverse du sur-dimension-
nement. Ou même, bien rapidement, le risque de ne plus pouvoir clarifier ce qu’il faut appeler sous-réac-
tion ou sur-réaction, le basculement pouvant s’opérer à tout instant, en tout lieu, à partir de n’importe
quel événement ou annonce d’événement, fondé ou non.
Nos logiques de gouvernance peuvent se fracasser sur ce nouvel univers. C’est le risque d’évitement, d’atten-
tisme paralysé. Le risque aussi de coups de barre dans les politiques, rapidement incompréhensibles, et tou-
jours avec un coup de retard. La menace de l’enfermement pathologique dans une logique de peur, qui se nour-
rit elle-même et peut conduire à toutes les dérives, sous couverture de protection – non discutable, sous peine
d’accusation de trahison. Sans même frapper, et en ne jouant que sur la capacité du système à s’enfermer lui-

17 «11 septembre. Rapport de la Commission d’enquête», op. cit. p. 378.


18 Rapport de la Commission scientifique et technique chargée d’analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue
du 5 au 9 janvier 1998 : «Pour affronter l’imprévisible – Les enseignements du verglas de 98», Rapport Nicolet, Les Publications du
Québec, 1999, p. 236.
19 Xavier Raufer : “Terrorisme et sécurité dans le nouveau désordre mondial”, in Patrick Lagadec, Ruptures créatrices, op. cit. p. 209.
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Annexes

même, le terrorisme peut ainsi étendre son empire – et les autres risques renforcer dramatiquement le senti-
ment comme la réalité de perte de repères, alimentant toujours davantage le cycle déni-hébétude-manipula-
tion de la peur. Pour contrer cette dynamique létale, il nous faut construire de nouvelles capacités d’intelli-
gence comme de gouvernance. Par construction, les acquis sont embryonnaires. A nous de les développer. En
commençant par tenter de bien comprendre ce qui peut venir freiner, bloquer, la nécessaire ré-invention de
nos leviers d’action.

II – UN TERRAIN QUI INQUIÈTE ET PARALYSE

1. Des résistances farouches


C’est toujours une expérience très troublante – celle qui domine et écrase tout autre perception – pour qui
s’est un jour donné pour objectif de tenter de développer une culture de crise dans des organisations, par delà
la pratique désormais à la mode du «média-training». Aussi bien des spécialistes externes que des responsa-
bles internes, même dûment mandatés, dressent encore et encore les mêmes constats. Un constat de résis-
tance sauvage à tout effort véritable d’acquisition de meilleures compétences pour se saisir du défi des cri-
ses de notre temps.
Aussi longtemps que, par crise, on entend une situation un peu délicate exigeant des matériels particuliers,
des règles organisationnelles spécifiques, des plans et des check-lists adaptés, le gestionnaire n’a guère de
difficultés. Il demande que lui soit préparée la liste des risques et crises possibles, il prévoit qu’un collabo-
rateur pourra rédiger un plan et des fiches de réponse, il recommande la tenue d’exercices pour vérifier que
toutes les réponses préparées sont bien en ordre de marche. La crise, une fois mise en cadre, dotée des répon-
ses voulues, est bien domestiquée, canalisée ; elle acquiert par là-même son brevet d’acceptabilité.
Il en va tout autrement si l’on tente de faire travailler les individus et les groupes sur les enjeux essentiels
de la crise : un événement hors-cadre, pour lequel, par construction, on ne dispose pas de toutes les batte-
ries de réponses souhaitées.
L’expérience conduit aux observations suivantes, d’une récurrence étonnante :
Poser question, sur le mode «What if ?», sur des hypothèses sous-jacentes de sécurité jamais exami-
nées ? Les réactions sont brutales, instantanées et définitives : «Monsieur, on est ici pour répondre aux
problèmes, pas pour en poser». «Monsieur, moi, je suis pragmatique. Nous ne sommes pas des théori-
ciens, mais des opérationnels».
Suggérer qu’il pourrait y avoir contournement des défenses affichées – que les Ardennes ne sont peut-
être pas aussi infranchissables que ne le prévoient les plans de crise ? C’est la mise en cause : «Monsieur,
ici, nous sommes optimistes».
Ouvrir, à un niveau plus intermédiaire, l’idée d’un exercice ? C’est rapidement se faire préciser : «Ici, Mon-
sieur, on ne fait pas jouer la haute direction, elle ne le supporterait pas. D’ailleurs, on ne vérifie jamais
qui serait apte à intervenir véritablement parmi les dirigeants de permanence».
Suggérer, au cours d’un exercice, que l’on pourrait introduire une question difficile, hors des logiques
rituelles ? C’est la réplique effarouchée : «Surtout pas, vous allez casser l’exercice».
Prescrire un travail de fond, par exemple dans un grand groupe international, sur des vulnérabilités for-
tes ? C’est se heurter à un refus rapide sur le mode : «Non, ce dont nous avons besoin, c’est d’un plan et
d’un media training pour certains de nos directeurs. Le reste serait inacceptable».
Soulever l’idée qu’un président, un ministre pourrait s’impliquer lors d’un exercice, prendre un peu de
temps pour se pencher sur ces questions de crises non conventionnelles ? Souvent, cela soulèvera gêne
et soupirs : «On ne dérange pas cet étage avec ce type de question ; et d’abord ils n’ont pas le temps.
Faites une fiche. Mais ils iront peut-être faire un tour.»
Suggérer une initiative forte, hors-cadre, à la suite d’un épisode difficile, par exemple un retour d’expé-
rience, une initiative avec d’autres ? C’est la remarque : «Ecoutez, nous avons réussi à nous en sortir,
vous n’allez pas maintenant compliquer les affaires».
Evoquer l’idée que l’on pourrait envisager quelque partenariat ? C’est la leçon souveraine sur le fait que
l’on est en concurrence féroce et que tout partage d’information pourrait être préjudiciable au partage
du marché, des budgets, des territoires. Et il n’y a pas de différence notable entre le monde privé et le
monde public : partout, les concurrences de territoire sont farouches, fondatrices, identitaires.
Suggérer à une brillante équipe de direction que l’on pourrait faire réfléchir aux nouvelles frontières du
risque pour l’entreprise ? «Impossible, nos équipes font des calculs, suivent leurs modèles, ceux qui sont
dans leurs habitudes. Ils ne supporteraient pas un questionnement ouvert.»

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Annexes

Suggérer, dans des institutions internationales, que l’on pourrait mettre ces problèmes de gouvernance
en univers hautement instable à l’ordre du jour ? «Non, nous organiserons un colloque avec des techni-
ciens, qui feront des exposés spécifiques sur les risques nucléaires, biologiques, chimiques. Le reste est
exclu ». «Nous ne pouvons rien décider s’il n’y a pas de demande de tous nos membres, et ce n’est pas
le cas actuellement».
On pourrait multiplier les exemples précis. L’important est de bien mesurer la constance dans le retrait : pas
de questionnement, pas d’anticipation au-delà de ce que l’on connaît déjà, pas d’implication des plus hauts
niveaux, pas d’exercice hors déroulement et questionnement ritualisé, pas d’initiative, pas de partenariat auda-
cieux… La crise a le champ libre.
Il faut surtout bien mesurer la profondeur de ces résistances.
Exemple : invité à intervenir dans le cadre de l’OTAN en mai 1989 à Ottawa sur le thème des nouvelles
formes de crise, le Général qui me tendit le micro eut le temps de me chuchoter : «Surtout, ne les effrayez
pas ». C’était quelques mois avant la chute du mur de Berlin.
Exemple : invité onze ans plus tard, en juin 2001, en préfecture de zone à Marseille, sur le même thème,
je fus à un moment interrompu par un haut fonctionnaire de défense (HFD) descendu de Paris pour la
journée. Fortes paroles du HFD : «Je ne laisserai pas tenir ces propos. En France, les choses sont sous
contrôle. Moi, je suis optimiste». Peu après, le même haut fonctionnaire, venait me trouver au cocktail
pour me confier : «Vous avez raison, mais on ne peut tout de même pas dire cela devant des préfets !».
C’était deux mois avant le 11 septembre.
À toute suggestion de travail sur ces terrains, la ligne la plus favorable aujourd’hui est la suivante : «Laissez-
moi voir comment on pourrait vendre l’idée pour éviter un barrage immédiat». Il serait souhaitable de passer
à un accueil plus créatif.
Nous ne sommes pas ici dans le registre de la résistance au changement. Les blocages sont bien plus viscé-
raux. Les enjeux sont trop importants. Et ce sont bien ces enjeux qu’il faut tenter de comprendre.
2. Sonder les résistances
Ici aussi plusieurs lignes de failles s’entrecroisent pour donner un tableau préoccupant appelant action cor-
rectrice puissante.
Handicap intellectuel
Ce qui relève de l’inédit, de l’exceptionnel, du non linéaire, est instinctivement rejeté. Comme si nous étions
restés les disciples des naturalistes du XVIIIème siècle :
«Des causes dont l’effet est rare, violent et subit ne doivent pas nous toucher, elles ne se trouvent pas dans
la marche ordinaire de la Nature ; mais des effets qui arrivent tous les jours, des mouvements qui se suc-
cèdent et se renouvellent sans interruption, des opérations constantes et toujours réitérées, ce sont là nos
causes et nos raisons» (Buffon, 1749)20 .
Uriel Rosenthal, l’un des pionniers des études sur les crises, relève que cette tradition se poursuit et bloque
notre approche des crises :
«Les scientifiques ne se sentent guère à l'aise avec ces phénomènes qui semblent hors du champ des théo-
ries bien nettes et ciselées qu'ils ont développées à partir des circonstances et événements inscrits dans la
normalité».21
Ce qu’A. Weinberg revendique de la façon la plus tranchée :
«Science deals with regularities in our experience ; art deals with singularities»22
Dès lors, les problèmes non conventionnels ont toute chance de rester orphelins : ils feront fuir les scienti-
fiques, qui ont leurs exigences de régularité, de reproduction des phénomènes, de mesures ; l’appui des artis-
tes risque fort de ne pas suffire. Et quiconque s’y intéresse aura quelque difficulté à se faire reconnaître comme
«sérieux».

20 Dans :Théorie de la Terre (1749), Cité par Jean Delumeau et Yves Lequin : Les Malheurs des temps – Histoire des fléaux et des
calamités en France ; Mentalités : vécu et représentations, Larousse, 1987, p. 397.
21 Uriel Rosenthal, Michael T. Charles, Paul 't Hart (Ed.) : Coping with crises. The Management of Disasters, Riots and Terrorism, Char-
les C. Thomas Publisher, Springfield, Illinois, 1989 (p.5).
22 Weinberg, A., Science and its Limits : The Regulator’s Dilemma. Issues in Science and Technology 2 (1) : 59-72.
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Annexes

Handicap managérial
Ralph Stacey, professeur de management stratégique le constate :
«Au moins 90% du contenu des manuels de management stratégique est consacré à la facette du mana-
gement qui pose le moins de difficulté – conduire la machine organisationnelle selon un mode qui exclut
au maximum la surprise […]. Bien au contraire, la véritable fonction du management est de conduire les
exceptions, rapidement et sous pression, quand elle surviennent de façon non prévue […]. La véritable
mission des responsables est de traiter la non prédictibilité, l’instabilité, l’irrégularité, le non sens et le dés-
ordre».23
Dès lors, si l’on est projeté de force dans cet univers, on risque fort d’être maladroit, décontenancé. Et toute
invitation à venir se préparer à l’anormal passe pour une sollicitation infondée, illégitime et sans doute même
provocatrice.
Handicap de gouvernance
La question des crises, des événements non conventionnels, ne s’inscrit guère à l’agenda. Les arguments oppo-
sés à de véritables prises en compte stratégiques, à de véritables implications personnelles – comme Rudolph
Giuliani, alors maire de New York sut le faire en s’impliquant personnellement dans des exercices de crise très
ambitieux, notamment en juillet 200124 – sont récurrents.
Handicap psychologique
C’est sans doute là le plus déterminant. Se confronter à la perte de sens, à la perte des cadres structurants, à
la perte de tout ce qui a justifié la place sociale tenue (responsabilité, respectabilité, pouvoir, identité), au
risque de non-maîtrise et de montée aux extrêmes (comme le dit le mot chinois rappelé par Sun Tsu : «N’est-
ce pas ici que, si je fais un demi-pas dans la mauvaise direction, je risque de me retrouver à des milliers de
kilomètres ?») provoque des effets de déstabilisation, profondément déstructurants, chez qui n’a pas été pré-
paré. Il faut y insister lourdement : la crise, ce n’est pas un calcul, un modèle parfait. C’est d’abord l’expé-
rience du vertige, devant l’incompréhensible, le provoquant. Et rien ne peut venir hâtivement effacer ce vide.
Une interrogation de nature psychanalytique est ici justifiée, en raison des affects puissants, souvent irré-
pressibles, qui marquent individus et groupes en situation critique (et même la simple perspective d’un exer-
cice déclenche régulièrement ces mêmes déstabilisations).
L’expérience conduit à suggérer la lecture attentive de ces lignes de la psychanalyste Nicole Fabre sur Des-
cartes si l’on veut comprendre le niveau de résistance rencontré :
«Sa pensée forme un tout. Son ouvre aussi. Aucun interstice n’existe par où elle serait attaquable. Aucun
vide. Comme aucun vide n’est à ses yeux pensable dans la nature. Sa controverse sur le vide, notamment
avec Pascal à l’occasion des «!expériences du vif-argent», son refus du vide, sont si surprenants chez un
homme qui se référa tant à l’expérience chaque fois que cela lui était possible, que l’on ne peut pas ne pas
y voir l’expression de sa personnalité ou de sa problématique. Si bien que c’est en termes de résistance que
j’en parlerai. Si Descartes résiste à l’idée du vide, si le vide lui apparaît inconcevable et choquant à ce point,
c’est parce que le vide est le symbole du néant, ou du chaos. Il est un risque de désordre. En rejetant si
vigoureusement ce concept, Descartes manifeste sous des apparences rationnelles l’angoisse du néant (de
la mort ?) et la crainte de perdre la solidité d’un système qui ne tient que parce qu’il n’y demeure aucune
faille».25
Je verserai à la réflexion quelques lignes de Freud, en y apportant tout au plus quelques corrections [entre
crochets]. Dans son ordre, le monde de la crise est aussi étranger au penseur et au gestionnaire des phéno-
mènes «normaux», que le monde de la psychanalyse a pu l’être au moment de sa construction aux experts et
médecins de l’époque. Il faut relire Introduction à la psychanalyse sous cet angle – son entrée en matière
serait sans doute la meilleure approche pour aborder les situations de crise – monde étrange qui prend l’ana-

23 Ralf Stacey : Strategic Management & Organisational Dynamics, Second Edition, Pitman Publishing, London, 1996, p. XiX.
24 Exercice suivi de la décision d’en organiser un autre, le 12 septembre 2001, qui prévoyait notamment l’évacuation du centre de
crise – ce qu’il fallut faire dans l’événement réel du 11 septembre.
Les films pédagogiques de Patrick Lagadec :
«World Trade Center, 11 septembre 2001», Entretien avec James Ellson , Conseiller Technique des autorités le 11 septembre 2001,
ancien responsable de la planification d'urgence de la municipalité de New York pour la question des menaces terroristes, juillet 2002,
montage, sous-titrage : Aurélien Goulet, 2002.
25 Nicole Fabre : L’inconscient de Descartes, Bayard, 2004, p. 91

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lyste comme le gestionnaire à contre-pied ; qui déstabilise et déclenche toutes sortes de mécanismes de rejet.
«Je vous montrerai que toute votre culture antérieure et toutes les habitudes de votre pensée ont dû faire
de vous, inévitablement, des adversaires de la psychanalyse [de la crise], et je vous dirai ce que vous devez
vaincre en vous-mêmes pour surmonter cette hostilité instinctive».26 […]
«C’est pourquoi vous êtes restés étrangers à la manière de penser [spécifique au domaine des crises] et c’est
pourquoi aussi vous avez pris l’habitude de considérer celle-ci avec méfiance, de lui refuser tout caractère
scientifique et de l’abandonner aux [journalistes, aux cinéastes, aux victimes, aux juges, et plus encore aux
terroristes]. Cette limitation est certainement préjudiciable à votre activité de [gouvernance] […] et je crains
fort que vous soyez obligés, pour votre châtiment, d’abandonner aux profanes, aux rebouteux et aux mys-
tiques que vous méprisez tant, une bonne part de l’influence […] que vous cherchez à exercer».27
On pourra trouver ces références surprenantes, voire déplacées. Elles sont au contraire essentielles. La situa-
tion de crise, de perte de référence, conduit quasi-automatiquement à amener au premier plan la dimension
psychologique, tant pour les groupes que pour les individus. Et l’inquiétude ressentie conduit régulièrement
à exacerber les handicaps intellectuels, managériaux et de gouvernance. La déstabilisation profonde conduit
à la négation, la rationalisation maladive, l’évitement…
Ces handicaps ne seraient pas particulièrement préoccupants si notre conquête de l’incertain ne cessait de
gagner du terrain, si l’ignorance se réduisait comme peau de chagrin. Mais il n’en est rien, comme le souli-
gne Bernstein lui-même dans son livre culte : Against the Gods.
Après avoir étudié les apports magnifiques de tous ceux qui ont permis de mieux cerner et maîtriser l’aléa à
travers l’histoire, Bernstein fait acte d’intelligence et de lucidité :
«Discontinuities, irregularities, and volatilities seem to be proliferating rather than diminishing.»28
3. Un quotidien auto-bloquant
Les difficultés de fond que l’on vient de pointer ne sont pas les seules à considérer. Les décideurs se heurtent
à une tyrannie du quotidien qu’il ne faudrait pas sous-estimer. Le “temps réel” s’étend à toutes les activités,
la complexité produit des effets de saturation tous azimuts, la conduite tactique des opérations absorbe toute
l’énergie comme la totalité du temps disponible. C’est là un leitmotiv des dirigeants : aucun temps ne peut
être consacré à des réflexions décalées, à des questionnements, à des initiatives, à de la fertilisation croisée.
L’accélération, l’éclatement et la globalisation, dans le monde des affaires, la violence des chocs qui appel-
lent des actions administratives de plus en plus lourdes (qu’il s’agisse de contrôle, d’accompagnement, de
réparation, etc.), la crispation de chacun sur ce qui semble encore tenir face aux bouleversements en cours,
laissent très peu de marges… au moment précisément où seule l’ouverture de marges de manouvre peut per-
mettre de passer les obstacles tactiques immédiats.
Il faut mesurer la faiblesse de ces marges de liberté avant de préconiser des lignes de progrès. Sinon, on court
le risque de l’échec, conduisant aux ornières rituelles : édicter une priorité nationale nouvelle tous les deux
jours, au gré des avatars de l’actualité ; communiquer à défaut de gouverner ; compenser le manque d’impli-
cation personnelle par des règles à l’emporte-pièce s’imposant aux autres ; et d’aboutir finalement sur chaque
point à la conclusion qu’il faut «mieux former nos enfants dès l’école maternelle».
Certes, les voies de réponses sont tout sauf évidentes. Mais la pression du réel est là. Les violents franchis-
sements de seuils que nous connaissons en matière de risques, les handicaps qui bloquent nos capacités de
préparation et de réaction, d’implication et de leadership, conduisent à des logiques extrêmement préoccu-
pantes. Trois dynamiques de déstabilisation sont même désormais à l’ouvre, et semblent s’accélérer :
Le désarroi des spécialistes et responsables, confrontés à des enchevêtrements inédits de vulnérabilités,
sur fond de plages d’ignorance de plus en plus envahissantes, dans des contextes d’une instabilité exa-
cerbée.
La défiance de plus en plus puissante des publics concernés, qui constatent parfois la vacuité des assu-
rances verbales d’hier sur le mode «tout est sous contrôle», et le virage rapide sur le thème «nous som-
mes impuissants, mais nous communiquerons bien, dans la transparence».

26 Sigmund Freud : Introduction à la psychanalyse, Payot, 2001, p. 10.


27 Idem, p. 15-16.
28 Peter L. Bernstein : Against the Gods. The remarkable Story of Risk, John Wiley & Sons, 1996, 1998, p. 329.
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La menace de découplage entre cercles responsables et société civile. Avec pour ligne d’horizon, sus-
ceptible de se rapprocher à haute vitesse, le risque d’un passage brutal, en cas de crise majeure, du
consensuel : «Plus jamais ça !», au terrible : «Qu’ils s’en aillent tous !». Le passage de l’explosion à l’im-
plosion, dynamique autrement plus déroutante.29
Les difficultés sont explorées. Il convient d’y répondre.

III – DES DYNAMIQUES CRÉATRICES À IMPULSER

Les questions évoquées ne sont pas de celles que l’on résout par quelque recommandation rapide, addition-
née d’une check-list simple. Il s’agit de vrais enjeux, comportant de vrais tournants – avec toutes les surpri-
ses, les chocs, les impensables, les opportunités positives aussi, qui vont de pair avec les vrais tournants.
Deux lignes de conduite sont à engager : un travail au fond, pour se donner les capacités de prendre en charge
les nouveaux enjeux, aux frontières parfois du chaotique ; un travail d’ajustement-sauvegarde, qui permettra
d’aider à mieux affronter les turbulences immédiates.
On ajoutera à cette double exigence un impératif qui doit courir au long de la démarche, tel un fil rouge de
sécurité, étant donné la gravité des enjeux et le caractère embryonnaire de nos compétences : toujours s’in-
terroger sur les pièges possibles qui vont de pair avec l’action. Ainsi par exemple, en matière de terrorisme,
il serait gravissime de construire une nation, un monde sur des principes de peur pour combattre la peur, des
principes de morts pour sauver la vie. On tomberait bientôt dans le pire des pièges tendus, le terrorisme ayant
finalement vaincu sans même ces attaques redoutées. “Vaincre l’ennemi sans combat” dit Sun Tzu…30
1. Construire des capacités de fond
Nous avons besoin de ruptures créatrices, sur de nombreux fronts. Je m’en tiendrai ici à quelques orientations
de fond, non exhaustives bien sûr.
Un travail intellectuel en rupture
La feuille de route tient largement de la page blanche, avec tout ce que ce vide peut avoir de paralysant. Un
véritable renversement de perspective est à opérer : ce qui était autrefois tenu comme « à la marge » vient
au cour et doit être traité comme tel. Il n’y a plus le monde connu, dans lequel nous inscrivons nos projets,
nos activités, nos reconnaissances d’excellence, avec en lisière des incertitudes discrètes n’ayant droit de cité
que si elles sont déjà enregistrées dans des théories validées, des séries statistiques bien robustes, et dépouillées
de tout excès. Ce que nous avions exclu de nos domaines de travail intellectuel doit être inscrit au nombre
des nouvelles frontières à explorer d’urgence : discontinuité, irréversibilité, montée aux extrêmes, volatilité,
basculement, cristallisation, résonance. Ceci dans toutes les disciplines, et en transdisciplinaire. Ce ne doit
plus relever du tabou. Ce n’est pas une concession à faire à la marge, pour conserver une quiétude générale.
Il y a là un défi à relever, qui doit mobiliser les meilleurs cerveaux et spécialistes. Si ce mouvement n’est pas
engagé, avec détermination et conviction, le monde intellectuel risque fort le décrochage : quand les gran-
des turbulences et pertes des repères s’invitent de force en nos “jardins à la française”, on ne peut continuer
à considérer que tout ce qui “sort du cadre”, relève de tout sauf de la science. Il s’agit de se doter de moyens
nouveaux d’appréhender les défis de notre temps ; et plus ces moyens pourront être apportés à ceux qui ont
la charge de ces défis, moins ils auront tendance à refuser l’obstacle.
Une forte implication des plus hauts niveaux
Lorsque l’on est confronté à des questions aussi lourdes, rien ne peut être fait sans implication forte, per-
sonnelle et directe, des clés de voûte des organisations. On a vu Rudolph Giuliani à New York, dont l’implica-
tion avant, et pendant les événements tragiques de septembre 2001 – bien au-delà d’une simple «communi-
cation médiatique» de circonstance – fut déterminante pour la tenue de l’ensemble. Rien de tout cela n’est
bien nouveau, mais on avait eu tendance à l’oublier : qui occupe des emplois élevés est attendu sur les lignes

29 Patrick Lagadec et Laura Bertone, avec Xavier Guilhou : «Voyage au cour d’une implosion – ce que l’Argentine nous apprend , Eyrol-
les Société, septembre 2003. Ruptura y reconstruction – Lo que la experiencia argentina nos enseño, Evolucion, Buenos Aires, noviem-
bre 2003.
30 Sun Tzu : «L’art de la guerre», Flammarion, 1972, p. 114.
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Annexes

de failles, sur les enjeux majeurs, sur la mobilisation des acteurs. Des signes forts devront être donnés en la
matière. Pour l’heure, les résultats d’un simple audit sur l’implication directe et personnelle des dirigeants en
cette terra incognita serait à coup sûr impubliables – et ce quels que soient les pays interrogés.
Des capacités de réflexion en recul
Plongées dans des mondes hautement turbulents, les organisations doivent être pilotées, mobilisées et respon-
sabilisées sur des registres nouveaux. Il ne leur suffit plus de se doter de quelque arsenal technique rigide
pour situation exceptionnelle. Une anticipation longue, une réactivité forte, sur signaux faibles, sont néces-
saires pour anticiper les turbulences, se saisir des dérives, ouvrir les réseaux d’acteurs nécessaires. Tout par-
ticulièrement, en raison des surprises, de la complexité, de l’aberration des phénomènes, il faut développer
une nouvelle qualité de veille dans les organisations. Il faut pouvoir disposer, auprès des dirigeants, de per-
sonnes rompues aux univers de crises et de ruptures, aptes à se mettre en recul dès lors que l’on se trouve en
situation délicate. Cela pour contrer notamment les pathologies les plus graves qui vont de pair avec les nou-
velles formes de crise : le blocage de la réflexion («En crise, on n’a pas le temps de réfléchir») ; la tendance
à la “bunkersisation”, chacun se repliant sur son alvéole ; le traitement purement technique des problèmes,
sans examen des postures ; et surtout, la course aveugle aux options les plus contre-productives.
Les grandes crises, plus encore aujourd’hui qu’hier, se perdront sur des déficits de réflexion et de capacités
stratégiques de pilotage. Et ce qui est vrai au niveau des entreprises l’est plus encore dans l’espace public :
il est inquiétant de voir nos Etats, nos grandes organisations internationales, largement dépourvus de ces
capacités de réflexion en recul. Le cas de l’Espagne et de sa gestion du Prestige31 , puis du fiasco du 11 mars
200332 , devrait constituer ici un dernier avertissement, pour tous les pays, et notamment pour l’Europe au
plus haut niveau exécutif.
Lors d’une récente simulation internationale nous avons pu observer à quel point le déficit de capacité stra-
tégique en ces matières était déterminant. En deux heures, il n’y avait plus de capacité «politique». Ce que,
en charge du débriefing, j’avais repris sous le titre : «Crises as Institutions Killers».33
Des clubs de partage de questionnement et d’expérience
Je l’ai souligné : le blocage critique est celui des inquiétudes profondes que lève instantanément toute ques-
tion non cadrée, se présentant sans réponse codifiée et validée. Il faut aider les uns et les autres – surtout
aux plus hauts niveaux – à mieux approcher et travailler ces territoires difficiles. Une excellente voie, déjà
engagée à des degrés certes embryonnaires, est de proposer des clubs où chacun puisse partager des problè-
mes qu’il a rencontrés, ses questions, ses pistes. L’expérience montre que ces partenariats, modestes mais forts,
sont particulièrement prisés par ceux qui ont fait le pas. Le constat est que chacun, ainsi, apprivoise peu à
peu ce monde insaisissable de l’impensable, de la surprise majeure, et se trouve bien plus à l’aise ensuite pour
s’y mouvoir et y exercer ses responsabilités. Le club ne lui a certes pas apporté de check-list spécifique, mais
là n’est pas la question – et chacun le sait bien : il lui a apporté la possibilité de faire ensuite, dans son cadre
propre, ouvre de pilotage plus adapté, en phase avec les défis actuels. Il faut seulement savoir que ces clubs
ne perdurent que s’ils sont animés, si on leur apporte quelque fil rouge, des recadrages de temps à autres. Là
aussi, le professionnalisme est indispensable. Il ne suffit pas de décréter que l’on va se réunir…
Une société civile remise dans la boucle
Il faut en finir avec l’idée qu’en cas de situation délicate, tout est immédiatement confié à quelque structure
d’Etat, sous commandement unique, dans une espèce de logique militaire considérant que la société civile ne
peut que “paniquer”. L’exemple de l’épisode des pluies verglaçantes au Québec en 1998 est très intéressant à
cet égard. Le retour d’expérience (largement ouvert, extrêmement approfondi – là aussi, la France souffre de
toute comparaison, si l’on s’en tient au cas d’AZF) a fortement souligné la nécessité de concevoir la réplique
en lien étroit avec la société civile.
Toute autre stratégie ne peut conduire qu’à l’impuissance de l’ensemble et à la dramatisation de la défiance.
Il ne s’agit pas là de vue militante prônant quelque «basisme» dangereux. Les chocs qui iront de pair avec les

31 Film pédagogique : "La marée noire du Prestige ", Débat à la Commission mixte pour l'Union Européenne, Congrès des Députés,
Madrid, 5 décembre 2002, intervention de M. Zapatero sur le pilotage de la crise, TVE2 (présentation, sous-titrage : Catherine Lebrun,
Vidéo-Adapt)
32 Patrick Lagadec, France-Info, 11 mars 2003, in : www.patricklagadec.net.
33 UNDP Conference for South-East European Countries: "Building Transnational Crisis Management Capacity : an exploration of via-
ble ways to improve civil security in South-East Europe", Bratislava, Slovakia, 23-25 January 2003.
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Annexes

nouveaux univers du risque exigeront des modes de fonctionnement qui ne pourront plus reposer sur nos visions
d’un Etat apportant les solutions à des groupes humains inertes ou anesthésiés à coup de “communication de
crise” médiatique.
Cela suppose, notamment, d’autres visions de la science. Il faudra pour cela s’extraire de logiques positivis-
tes, en méditant par exemple ces mots d’un ancien Chief Scientific Adviser britannique, Sir Robert May, lors
d’une récente conférence européenne sur la science et la gouvernance : «Sur de nombreux grands enjeux – tout
à la fois de sécurité et d’éthique – la science donne rarement à elle seule des réponses indiscutables. Comme l’a
écrit Brecht dans sa pièce La Vie de Galilée : “La fonction principale de la science n’est pas d’ouvrir une porte
sur la sagesse infinie, mais de fixer une limite à l’erreur infinie».34
Il faudra revoir nos conceptions de l’information, de la démocratie, à l’heure de l’incertitude, fortement mar-
quée par l’ignorance. Le même Sir Robert May, dans une déposition à la commission d’enquête sur la crise de
l’ESB en Grande-Bretagne (encore un retour d’expérience de haute qualité que l’on pourrait méditer en France)
indiquait des voies qui exigent préparation : “On peut parfois avoir la tentation de retenir des informations pour
qu’il soit possible de mener une discussion interne et d’arriver à la formation d’un consensus de telle sorte qu’un
message simple puisse être exprimé à l’extérieur. Mon opinion est très ferme : il faut résister à cette tentation,
et c’est tout le processus, désordonné, par lequel se construit la compréhension scientifique, avec toutes ses
contradictions, qui doit être ouvert à l’extérieur”.35
Il est vrai que nous touchons là au cour de nos conceptions de la gouvernance. Lors d’une grande réunion des
collaborateurs d’un grand ministère technique tenue voici quelques années à la suite de plusieurs épisodes
météorologiques difficiles, l’un des responsables territoriaux plaida devant ses collègues pour une nouvelle
conception du positionnement de l’Etat. Il le fit en proposant une citation : “Prétendre résoudre tous les pro-
blèmes et répondre à toutes les questions serait une fanfaronnade si effrontée et une présomption si extrava-
gante qu’on se rendrait aussitôt par là indigne de confiance – Emmanuel Kant, Critique de la raison pure”. La
salle sut faire sentir à quel point elle était en harmonie avec ce propos. Un haut responsable fit part de son
indignation, pour souligner à quel point l’Etat avait au contraire tous les moyens de ses nobles missions. Nous
sommes là au cour de nos discussions sur les risques en émergence : une occasion d’ouvrir des questions et
des prises de responsabilité ? ou, au contraire, un danger qui doit voir réaffirmé le principe du “tout est sous
contrôle”, pourtant vidé de ce qu’il a pu avoir de “rassurant” ?
Ici encore il faudra ouvrir, partager, inventer. Ce qui supposera d’autres modalités de travail. Voici quelques
années, après le 21 septembre 2001, alors qu’une réunion publique allait se tenir à Toulouse sur la question
des risques, j’avais attiré l’attention des organisateurs sur le fait qu’il fallait bien évidemment trouver une
forme de discussion avec les participants qui soit bien adaptée aux circonstances locales – éminemment gra-
ves. Réponse : «Les discours sont prêts». Il s’agit bien évidemment de passer désormais à d’autres horizons,
d’autres pratiques. Encore faut-il ne pas être tétanisé face à pareille exigence.
De même, dans les préparations, le citoyen devrait être fortement impliqué. Dans les exercices, il serait bon,
tout particulièrement, d’aller trouver les directeurs d’établissements, par exemple les hôpitaux, les écoles, les
maisons de retraite, etc. pour savoir à l’avance ce qui serait pour eux le plus utile de tester. On renverserait
ainsi la perspective. Non plus : «Ne faites rien, attendez les ordres». Mais : «Qu’est-ce qui vous serait le plus
utile, et que nous pourrions tester avec vous ?». On ne récolte la confiance que si on sait la semer.
Formation
La conférence des Grandes Ecoles 2002, qui avait choisi pour thème : «Systèmes et Risques», avait démon-
tré que le plus grand nombre des directeurs d’établissements étaient extrêmement intéressés par ces nou-
veaux champs disciplinaires – qui restent d’ailleurs largement à construire et à structurer.36 L’enjeu n’est pas
mince : aussi longtemps que ces régions n’auront pas été explorées au temps de la formation initiale, il sera
très difficile de mettre les questions ici discutées à l’agenda des décideurs. Trop étrangers à leur culture de
référence, à leurs cadres identitaires, à leur course aux honneurs, ces sujets resteront tabous, soulèveront trop
de peurs incontrôlables pour que des issues créatrices puissent être construites.

34 Sir R. May, “ Bringing Science into Governance ”, in European Commission, Science and Governance in a Knowledge Society : The
Challenge for Europe. Brussels, October 2000.
35 Lord Phillips of Worth Matravers, J. Bridgeman et M. Ferguson-Smith : The BSE Enquiry, vol. 1 : Findings and Conclusions, London,
Stationery Office, october 2000 (§1297).
36 Il est naturellement plus responsable d’inscrire effectivement ces questions difficiles dans les cursus de formation des futurs décideurs
que de préconiser, comme on le fait rituellement en fin de tout colloque, l’inscription du sujet dans les programmes de maternelle.
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Annexes

Plus positivement, la grande interrogation est la suivante : de quel bagage faut-il désormais doter les futurs
responsables (entre autres) pour qu’ils puissent trouver vision, équilibre, compétence, écoute, dans un monde
traversé de crises et de ruptures permanentes. Non plus un monde stable dont il s’agit de «gérer» les soubre-
sauts rares et ponctuels. Mais un monde dans lequel la dynamique de rupture et de crise devient structurelle.37
2. Des initiatives créatrices immédiates
A côté d’actions inscrites dans le temps long, il faut se doter de points d’appui plus immédiats. Nous risquons
d’en avoir besoin à court terme.
Des groupes d’appui à la réflexion stratégique opérationnelle
Les grandes situations de rupture entraînant d’emblée fermetures, crispations, montées des blocages, enga-
gements dans des impasses, il est urgent de se doter, dans nos pays, de groupes à culture diversifiée, de per-
sonnes mobilisables pour de l’appui multiforme en cas d’épreuve lourde. Comme cela a pu manquer sur le drame
d’AZF, notamment. Il s’agit de repérer, mobiliser, faire travailler ensemble selon des modalités souples mais
efficaces, des personnes n’étant pas d’emblée tétanisées par ces questions de risques et de ruptures hors-
cadre. Elles existent, le plus souvent dispersées. Il faut les réunir, les entraîner, élargir leur questionnement,
leur expérience, leur aptitude à venir en appui à des décideurs aux prises avec des situations non conven-
tionnelles. En se gardant de l’ornière courante, bien entendu : il ne s’agit pas de groupes composés de mem-
bres es qualité. Et pour être certain de garantir l’ouverture d’esprit nécessaire, on veillera ici à intégrer : des
étrangers, des femmes, des jeunes. Ce type de perspective fait désormais l’objet d’échanges entre spécialis-
tes européens, notamment dans le cadre de l’European Crisis Management Academy. Il reste à passer de l’idée
à l’action.
Une préparation minimale des hauts responsables
Pour l’heure, en matière de crise, deux thèmes dominent toutes les sollicitations et préoccupa-tions : la rédac-
tion de plans de crise (que l’on sous-traite), et surtout, la “communication de crise”, le média-training. Il est
urgent de dépasser ces compartiments de jeu quelque peu étriqués, de passer de ces réponses «rassurantes»
aux préparations effectives pour le «grand large». Directions générales, comités exécutifs, cabinets dans les
ministères, devraient considérer comme urgent une préparation aux situations non conventionnelles. Et sans
opposer à l’idée qu’ils font déjà cela tous les jours.
Partenariats dans l’action et les préparations
Les crises émergentes conduisant d’emblée à des problèmes sans frontières organisation-nelles, il devient
urgent d’engager les opérateurs – notamment les gestionnaires de réseaux – à des questionnements, des entraî-
nements en commun. L’idée de partenariat domine tous les colloques sur la question des «infrastructures cri-
tiques» depuis quatre ans. Il reste à passer du verbe aux actes. Il s’agirait, par exemple, de travailler en com-
mun des scénarios du type de celui mis en scène par la BBC sur le thème «The Day Britain Stopped» (BBC,
2002) qui voit la conjonction de phénomènes habituels en matière de difficulté de transport dans le pays se
muer bientôt en solidification des flux – route, air, fer. La posture de chacun dépend de celle des autres38,
les défis font boule-de-neige, les gestions séparées deviennent inopérantes. Certes, il s’agit là d’un scénario
médiatique, mais, s’il manque de rigueur (comme cela a parfois été souligné outre-Manche), pourquoi en lais-
ser le monopole aux journalistes ? Pourquoi faudrait-il que les responsables soient absents de la réflexion et
du travail à accomplir ?
Des initiatives fortes, ciblées, hardies
Quand le champ opératoire est aussi vaste et complexe, le principe d’avancer par étape bien précise, bien spé-
cifique, mais hardie s’impose. A travers un projet, bien spécifique pour que l’on soit en mesure de le mener à
bien, on est capable d’apprendre et, tout aussi important, de se persuader que l’on peut faire des progrès, que
l’action n’est pas suicidaire, mais au contraire féconde. Le caractère ciblé des initiatives est également cru-

37 Films pédagogiques réalisés par Patrick Lagadec :


«Aux prises avec le chaotique», à l’écoute de Maurice Bellet, Philosophe, montage Aurélien Goulet, mai 2004. «Gouvernance et Respon-
sabilité dans des mondes explosés», à l’écoute de Christian Frémont, préfet de la zone de défense sud, préfet de la région Pro-
vence–Alpes-Côtes-d’Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, précédemment directeur de l’administration au ministère de l’intérieur, direc-
teur des stages à l’Ecole nationale d’administration, montage Aurélien Goulet, avril 2004.
38 Geoffrey Heal and Howard Kunreuther, "Interdependent Security : A General Model", The Wharton School, Risk Management and
Decision Processes Center, University of Pennsylvania, July 2004.
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Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

cial en raison de la contrainte que notée précédemment et qui doit être prise en compte : le très faible temps
disponible, qui ne permet pas d’engager des projets lourds.
Exemple : l’autoroute Aix-Nice, en février 2001, a connu un grave épisode de neige qui a bloqué 4 000 per-
sonnes sur la chaussée pendant près de 36 heures, par suite de conditions météorologiques inédites et non
annoncées – 80 cm de neige en quelques heures. Au lieu de plaider la “force majeure”, le président de la
société d’autoroute concernée (Escota), engagea un retour d’expérience public. Tous les acteurs intéressés
furent invités par voie de presse à venir partager leur expérience au cours d’une réunion publique trois mois
plus tard. Davantage : le travail collectif fut complété en séance par une réflexion commune sur ce que les
uns et les autres pourraient apporter comme contribution à la sécurité d’un grand réseau comme celui d’un
axe routier comme celui-là (qui suppose par exemple, en cas de nécessité de coupure au niveau du Var, que
les poids lourds soient retenus à la frontière espagnole, à la frontière italienne). Le résultat fut particulière-
ment intéressant, tant pour une meilleure compréhension de l’épisode et des difficultés à traiter, que pour la
préparation de l’avenir. En un mot, la réunion permit de prendre mieux conscience des maillages en jeu, et
surtout permit d’engager de nouveaux maillages entre les acteurs – société d’autoroutes, autorités, élus locaux,
stations services, météo, camionneurs, etc.
Exemple : avec un grand opérateur, en 2002, nous avons fait un nouveau retour d’expérience public, dans le
même esprit. Avec le même résultat : des participants particulièrement surpris de voir qu’ils ne venaient pas
pour écouter des responsables leur dire que tout était «sous contrôle» et que le mieux qu’ils avaient à faire
était de se taire en faisant confiance ; des responsables intéressés à voir le sérieux des propositions venues
de la société civile (“je suis médecin, vous devriez à l’avance mieux mobiliser nos compétences”). Et la démar-
che de progrès put s’engager sur un terrain sain, l’opérateur clarifiant : «Cela, nous pouvons et devons le met-
tre en chantier, et certains points le sont déjà. Cela, il ne faut pas y compter, c’est hors des possibilités tech-
niques de l’heure. Cela, il est possible de le faire, mais il faut bien en mesurer le coût : ce sera un choix à
faire, et il faudra que nous l’arrêtions après débat, au-delà de notre entreprise». Nous sortions de l’impasse :
«Je vous dis que tout est sous contrôle» / «je vous prends au mot : si jamais quelque chose survient, j’exi-
gerai de vous l’impossible, en l’occurrence ce risque nul».39
Exemple : après les attaques à l’anthrax de 2001 aux Etats-Unis, et les milliers d’alertes en Europe, j’ai sug-
géré aux opérateurs postaux de lancer une opération internationale de retour d’expérience et de réflexion sur
des initiatives opérationnelles fortes à engager. Le Président de La Poste donna immédiatement son accord,
et en 2002 des représentants clés d’une trentaine d’opérateurs se réunissaient à Paris pour partager leurs expé-
riences, leurs enseignements, et mettre en place une capacité d’alerte et d’information inter-réseaux. Un mois
plus tard, cette capacité était mise en place et fut utilisée pour répondre à une alerte en provenance, à nou-
veau, du réseau US. La clé de la réussite : écoute, consultation, proposition – en dehors de chemins habi-
tuels.40
Dans combien d’épisodes graves ose-t-on, aujourd’hui, engager de tels retours ? Nombre de grands acteurs,
sur le drame de Toulouse, disent leur regret d’un tel déficit sur le drame d’AZF41 . Sur l’épisode du SRAS, il
aurait de même été important de lancer une initiative internationale forte, pour réunir monde de la santé
publique, monde des villes et gouvernements, monde des transports pour cerner les questions, les bonnes
idées, les pistes de progrès.
Mais il n’y a pas que les retours d’expérience. Sur bien d’autres fronts des initiatives fortes sont à lancer!:
questionnements, simulations, formation, débats publics internationaux, etc.
L’heure est à la créativité. Il nous faut être aussi inventifs et proactifs que les crises émergentes sont désor-
mais surprenantes et furtives. Avec une conviction au cour de la démarche : c’est précisément en prenant ce

39 Voir Traité des nouveaux risques, op.cit. p. 285-291.


40 Patrick Lagadec and Erwann Michel-Kerjan : “ Meeting the Challenge of Interdependent Critical Networks under Threats: The Paris
Initiative – Anthrax and Beyond”, Ecole Polytechnique, Laboratoire d'Econométrie, Cahier n° 2004-014. Patrick Lagadec and Erwann
Michel-Kerjan : " A Framework for Senior Executives to Meet the Challenge of Interdependent Critical Networks under Threats : The
Paris Initiative – Anthrax and Beyond ", Working Paper, Center for Risk Management and Decision Process, The Wharton School, The
University of Pennsylvania, July 2004, WP#04-028
Voir aussi!le numéro spécial du Journal of Contingencies and Crisis Management, consacré à cette initiative, Patrick Lagadec et Uriel
Rosenthal, Editeurs (vol 11, n° 3, September 2003).
41 Comme cela est ressorti clairement au travers des témoignages d’acteurs de l’urgence au cours du Congrès de Médecine de Cata-
strophe tenu à Toulouse les 4-6 décembre 2002.
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Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

risque de la nouveauté que l’on est en mesure d’ouvrir des opportunités créatrices. C’est, paradoxalement, en
prenant des risques que l’on ne reste pas prisonniers des risques. La condition est naturellement d’être pré-
paré, pour que prendre des risques limités soit moins tétanisant que la perspective d’un fiasco assuré.
Conclusion
Chacun se souvient du film «A la poursuite d’Octobre Rouge» et de ce moment où le Commandant du sous-
marin soviétique annonce à ses officiers qu’il a informé le Kremlin de son projet de passer à l’Ouest avec son
bâtiment. Ses officiers s’insurgent avec véhémence contre cette petite vanité personnelle de leur leader : «Par-
faitement suicidaire !». Il leur réplique : «Mais, les Russes, ce n’est pas le problème ! Je connais leur tactique
!». Nous avons là le défi crucial de toute situation à haut risque : ne pas compter du tout dans l’engagement,
pour la simple raison que l’on est totalement hors course, engoncé dans des grammaires d’un autre âge.
«Ils prennent les villes sans donner l’assaut et renversent un Etat sans opérations prolongées […] Alors il
leur suffira d’un garde champêtre pour les capturer !»42
C’est là notre risque majeur actuel. Ressasser encore et encore que «tout est sous contrôle», «qu’il ne faut pas
être pessimiste, et que donc il ne faut pas se poser de question», tout en exigeant du citoyen qu’il abandonne
l’idée du «risque zéro», et en déplorant en toute circonstance la «judiciarisation maladive» de la société. Si
nous ne faisons pas preuve d’initiatives fortes, déterminées, ouvertes, nous risquons la bunkerisation de plus
en plus pénalisante. Car les risques, eux, n’attendent pas. Et si nous allons de fiascos en fiascos, les énergies,
la confiance, viendront à s’effondrer, renforçant les peurs – des citoyens, des officiels – alimentant une dyna-
mique morbide.
«L’échec n’est pas une option». Sur tous les fronts – intellectuel, managérial, de gouvernance, psychologique
–, il nous faut désormais acquérir les compétences et les ouvertures qu’impliquent les nouveaux enjeux de
sécurité. Il s’agit de se porter avec résolution sur ces nouvelles frontières, pour les mieux connaître, se doter
de meilleures compétences – en vision, en logiques d’approche, en outils. Pour rester acteur de notre histoire,
qui s’annonce particulièrement mouvementée.
Mais en nous gardant, en dépit de toutes les tentations et de tous les bénéfices collatéraux, de vouloir vain-
cre la peur en nous plaçant sous sa bannière.
À Philadelphie, berceau de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique, sur son symbole — la
Liberty Bell — on peut lire : «Proclaim Liberty throughout all the land unto all the inhabitants thereof» (Levi-
ticus 25:10).
Évitons de prêter la main aux terroristes, qui triompheraient s’ils parvenaient à graver dans nos esprits, en
lieu et place de «Freedom», cet autre mot si proche et pourtant si funeste, qui signerait leur victoire: «Fear-
dom».

Quelques leçons des tempêtes de 199943

«Quelques semaines encore avant ces tempêtes, lors de l’élaboration au sein du SGDN de différents scénarios de
catastrophes possibles et spécialement des travaux de préparation au passage à l’an 2000, les représentants
d’EDF estimaient tout à fait irréaliste l’éventualité d’être confronté, sur le territoire, à une rupture des réseaux
d’alimentation en énergie qui soit aussi étendue et dépasse en durée 4 heures. Les gestionnaires de réseaux tant
d’eau que de télécommunications confirment avoir reçu des assurances dénuées de toute ambiguïté de la part
d’EDF à ce propos.
Or, effectivement, il a fallu au mois de décembre dernier un certain temps, aussi bien sur le terrain que dans les
ministères et à EDF, pour se rendre compte que la situation qui se décantait progressivement n’était pas de l’or-
dre du «classique». En fait, personne ne semble avoir anticipé, dès les premiers signes alarmants, le scénario
d’emballement qui a eu cours. Sans doute faut-il voir là un indice, dans l’organisation administrative des dispo-
sitifs en place, de la surestimation de la fonction de réaction sur celle de réflexion stratégique sur les dynamiques
en ouvre. Il serait évidemment idéal de mener continuellement en parallèle cette réflexion.

42 Sun Tzu, op.cit. p. 115.


43 Premier Ministre : «Evaluation des dispositifs de secours et d’intervention mis en ouvre à l’occasion des tempêtes des 26 et 28
décembre 1999», Rapport d’étape de la mission interministérielle, juillet 2000, p. 37-38.
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Annexes

Aucune cellule spécialisée, plus détachée à ce moment-là des contingences de l’urgence et sans doute trop rare-
ment prévue dans les organigrammes, n’a d’ailleurs été mise en place ou activée pour assurer cette mission.
Les possibilités de bifurcations multiples d’évolution des crises systémiques imposent, en effet, des modalités
d’approches des problèmes qui prennent elles-mêmes mieux en compte l’imprévu, voire préparent celui-ci en tant
que tel et abandonnent quelque peu des «logiques de réponses souvent trop codifiées pour des logiques de ques-
tionnement ouvert».44
Certes, l’intérêt de disposer de catalogues de ressources et des fiches réflexes reste entier. Mais, face à «l’aber-
rant», à des circonstances dont les formes n’entreront jamais complètement dans des quadrillages exhaustive-
ment préétablis, l’essentiel apparaît plus encore de développer l’apprentissage en soi de la réactivité collective,
et de mieux apprendre à travailler efficacement en équipes et en réseaux.
Face à des réalités qui peuvent être mouvantes, empreintes de fortes incertitudes, où les problèmes de commu-
nication sont critiques, les moyens d’information et de commandement défaillants, les modes d’action habituels
inadaptés, les responsables doivent avoir été eux-mêmes, autant que faire se peut, préalablement formés à inter-
venir dans ce type de situation de rupture.»

Cet article est paru dans


la revue “Gérer et Comprendre” (n° 80, juin 2005, pages 8 à 22) des Annales des Mines.
Il est reproduit avec l’autorisation de l’auteur et des éditions ESKA.

44 Patrick Lagadec, Ruptures créatrices, éditions d’organisation, 2000.


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Annexes

Le décret constitutif de l’Observatoire


Décret n° 95-591 du 6 mai 1995 (J.O. du bilier scolaire et universitaire, composé de dix-sept
7 mai 1995) modifié par décret n° 96-690 membres titulaires et de deux suppléants pour chaque
membre titulaire :
du 7 août 1996 (J.O. du 8 août 1996)
Un représentant de l'Assemblée nationale ;
Article 1er - Il est créé, auprès du ministre chargé Un représentant du Sénat ;
de l'éducation nationale et de l'enseignement supé- Trois présidents ou vice-présidents de conseil régio-
rieur, un Observatoire national de la sécurité des éta- nal ;
blissements scolaires et d'enseignement supérieur. Trois présidents ou vice-présidents de conseil général ;
Article 2 - L'Observatoire national de la sécurité des Sept maires ;
établissements scolaires et d'enseignement supérieur Un représentant de la Fédération nationale des orga-
étudie, au regard des règles de sécurité et dans le nismes de gestion de l'enseignement catholique
respect des compétences des commissions centrale et (F.N.O.G.E.C.) ;
locales de sécurité et de celles des inspecteurs du tra- Un président d'université désigné par la conférence
vail, les conditions d'application des règles de sécu- des présidents d'université (C.P.U.).
rité, l'état des immeubles et des équipements affec- 2° - Collège des représentants des personnels et des
tés aux établissements scolaires, aux établissements usagers, composé de dix-sept titulaires et de deux
d'enseignement supérieur et aux centres d'information membres suppléants pour chaque membre titulaire
et d'orientation ou qui sont utilisés par eux de façon nommés sur proposition des organisations représen-
régulière. tatives :
Il informe des conclusions de ses travaux les collec- Représentants des établissements publics :
tivités territoriales, les administrations, les chancel- Trois représentants de la Fédération syndicale unitaire
leries des universités, les établissements d'enseigne- (F.S.U.) ;
ment supérieur ou les propriétaires privés concernés. Trois représentants de la Fédération de l'éducation
Il peut porter à la connaissance du public les infor- nationale (F.E.N.)12 ;
mations qu'il estime nécessaires. Dans le respect du Un représentant du Syndicat général de l'éducation
droit de propriété, du principe de la libre administra- nationale (S.G.E.N.-C.F.D.T.) ;
tion des collectivités locales et de l'autonomie des Un représentant de la Confédération générale du tra-
établissements d'enseignement supérieur, il peut sol- vail Force ouvrière (C.G.T.-F.O.) ;
liciter tous renseignements et demander à consulter Un représentant du Syndicat national des lycées et
sur place tous documents qu'il estime, en toute indé- collèges (S.N.A.L.C.-C.S.E.N.) ;
pendance, utiles à sa mission. Il remet au ministre Un représentant de la Confédération générale du tra-
chargé de l'éducation nationale et de l'enseignement vail (C.G.T.) ;
supérieur, le 31 décembre de chaque année, un rap- Trois représentants de la Fédération des conseils de
port qui est rendu public. parents d'élèves (F.C.P.E.) ;
Article 3 - L'Observatoire national de la sécurité des Un représentant de la Fédération des parents d'élèves
établissements scolaires et d'enseignement supérieur de l'enseignement public (P.E.E.P.) ;
est compétent pour les établissements scolaires du Un représentant de l'organisation syndicale d'étudiants
premier et du second degré, publics et privés sous la plus représentative au Conseil national de l'ensei-
contrat, ainsi que pour les établissements publics d'en- gnement supérieur et de la recherche (C.N.E.S.E.R.).
seignement supérieur et ceux visés à l'article L. 813- Représentants des établissements privés :
10 du code rural. Un représentant de la Fédération de l'enseignement
Article 4 - L'Observatoire national de la sécurité des privé (F.E.P.-C.F.D.T.) ;
établissements scolaires et d'enseignement supérieur Un représentant de l'Union nationale des associations
est composé de cinquante et un membres. Ceux-ci de parents d'élèves de l'enseignement libre
ainsi que, s'il y a lieu, leurs suppléants sont nommés (U.N.A.P.E.E.L.).
pour une durée de trois ans par arrêté du ministre 3° - Collège des représentants de l'État, des chefs d'é-
chargé de l'éducation nationale et de l'enseignement tablissement et des personnalités qualifiées nommées
supérieur. par lui, composé ainsi qu'il suit :
Ils se répartissent de la manière suivante : Onze représentants des ministres et deux suppléants
pour chaque membre titulaire :
1° - Collège des élus et des gestionnaires de l'immo- Deux représentants du ministre chargé de l'éducation

151
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Un représentant du ministre chargé de l'enseignement et d'enseignement supérieur, le président, pour une


supérieur ; durée de trois ans, par arrêté.
Un représentant du ministre de l'intérieur ;
Un représentant du ministre chargé des collectivités Article 6 - Des experts peuvent être entendus par
locales ; l'Observatoire national de la sécurité des établisse-
Un représentant du ministre chargé du budget ; ments scolaires et d'enseignement supérieur.
Un représentant du ministre chargé de la fonction Article 7 - L'Observatoire national de la sécurité des
publique ; établissements scolaires et d'enseignement supérieur
Un représentant du ministre chargé de l'agriculture ; élabore son règlement intérieur. L'Observatoire déter-
Un représentant du ministre chargé des D.O.M.-T.O.M. ; mine notamment la périodicité, la nature et les condi-
Un représentant du ministre chargé de l'équipement ; tions de ses travaux ainsi que les conditions dans les-
Un représentant du ministre chargé de la jeunesse et quelles les collectivités ou les propriétaires privés
des sports. présentent les remarques que leur suggèrent les infor-
Deux membres titulaires représentants des chefs d'é- mations transmises par l'Observatoire.
tablissement et deux membres suppléants pour
chaque titulaire, nommés sur proposition des orga- L'ordre du jour des séances est fixé par le président,
nisations représentatives : ou sur demande d'au moins un quart des membres de
Un représentant du Syndicat national des personnels l'Observatoire national de la sécurité des établisse-
de direction de l'éducation nationale (S.N.P.D.E.N.) ; ments scolaires et d'enseignement supérieur. Il choi-
Un représentant du Syndicat national des chefs d'é- sit, en son sein, un rapporteur.
tablissement de l'enseignement libre (S.N.C.E.E.L.) ;
Quatre personnalités qualifiées désignées en fonction
Article 8 - Le ministère de l'éducation nationale
assure le secrétariat de l'Observatoire national de la
de leurs compétences.
sécurité des établissements scolaires et d'enseigne-
Article 5 - Le ministre chargé de l'éducation natio- ment supérieur et met à sa disposition un secréta-
nale nomme, parmi les membres de l'Observatoire riat ainsi que les moyens nécessaires à son fonc-
national de la sécurité des établissements scolaires tionnement.

152
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les membres de l’Observatoire


Organismes Titulaires 1er Suppléant 2ème Suppléant

Assemblée nationale Lionel LUCA Yvan LACHAUD Geneviève COLO


Député des Alpes maritimes Député du Gard Député de l'Essonne

Sénat Jean-Luc MIRAUX Annie DAVID Jean-Marc TODESCHINI


Sénateur de l’Eure Sénateur de l’Isère Sénateur de la Moselle

A. R. F. Bernard STOESSEL Alain BUSSIERE Elisabeth GOUREVITCH


(Association des régions de France) Vice-président du conseil régional Vice-présidente du conseil régional Vice-présidente du conseil régional
d'Alsace d'Auvergne d’Ile de France

Marc LIPINSKI Michel MORIN Max LEVITA


Vice-président du conseil régional Vice-président du conseil régional Vice-président du conseil régional
d’Ile de France de Bretagne du Languedoc-Roussillon

Laurent BEAUVAIS Patrick RIEHL Claudine BARTHELEMY


Vice-président du conseil régional Vice-président du conseil régional Vice-présidente du conseil régional
de Basse-Normandie du Centre de Lorraine

A.D. F. Yves ACKERMANN Monique GOGUELAT


(Assemblée des départements Président du conseil général Conseillère générale de l'Essonne
de France) du Territoire de Belfort

Serge BOULANGER Gérard MAYAUD


conseiller général de la Seine-maritime Vice-président du Conseil général
de l'Indre

Alain FOUCHÉ Daniel LAURENT


Président du conseil général Vice-président du conseil général
de la Vienne de la Charente maritime

A.M.F. Ange ANZIANI Albert GIBELLO Alain BILBILLE


(Association des maires de France) Maire de MEAUX (77) Maire d’ALBERTVILLE (73) Maire de DAMPIERRE-SUR-AVRE (28)

Pierre MARTIN Patricl BEAUDOUIN Gérard HAMEL


Sénateur-Maire de HALLENCOURT (80) Député-Maire de SAINT-MANDÉ (94) Député-Maire de DREUX (28)

Laurent LAFON Marcel BAUER René BENOIT


Maire de VINCENNES (94) Maire de CELESTAT (67) Maire de DINAN (22)

Jacques GAUTIER Philippe LEROUX Jean-Yves BOUHOURD


Maire de GARCHES (92) Maire de LILLEBONNE (92) Maire de l'ETANG-LA-VILLE (78)

Alain LACOMBE Gilles POUX Alain ROMANDEL


Maire de FOSSES (95) Maire de LA COURNEUVE (93) Maire d’OTHIS (77)

Jean-Pierre PELLETIER Michèle VALLADON Noël PEREIRA


Maire de SÉES (61) Maire de VILLEPREUX (78) Maire de PIERREFITTE-NESTALAS (65)

Françoise RIBIERE Eric FERRAND Jean-Pierre BEQUET


Maire d’IGNY (91) Adjoint au maire de PARIS (75) Maire d'AUVERS-SUR-OISE (95)

F.N.O.G.E.C. Jean PODEVIN Richard MALLET Anne FORGET


(Fédération nale des organismes
de gestion de l'enseig. catholique)

153
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

Collège des représentants des personnels et des usagers


Organismes Titulaires 1er Suppléant 2ème Suppléant

F.S.U. Michèle OLIVAIN J-Paul TOURNAIRE Pierre PIEPROZOWNIK


(Fédération syndicale unitaire) SNES SNEP SNASUB

Gilles MOINDROT Michel GROSMANN Chantal CHANTOISEAU


SNUIPP SNESUP

Monique CHANTIER Thierry CARTAYRADE Joël THEURIER


SNUEP SNETAP

UNSA-Education Dominique STALIN André CADEZ Jean-Charles DROUET


SNAEN SIEN Sud-Recherche

Jean BERGER Anne-Marie GIBERGUES Patrick GONTHIER


SE-UNSA UNSA-Education UNSA-Education

Jean-Marc BOEUF Hélène CHARCOLIN Daniel MOQUET


A&I SNPTES

S.G.E.N. - C.F.D.T. Gilbert HEITZ Guy POUPIN Alain ANDRÉ


(Syndicat général
de l'éducation nationale)

C.G.T. - F.O.
(Confédération générale du travail
force ouvrière)

S.N.A.L.C. - C.S.E.N. René BRUGIERE Bernard KALOUDOFF Evelyne HUGUET


(Syndicat national
des lycées et collèges)

C.G.T. Bernard JOLY Ana MACEDO-RIVIERE


(Confédération générale du travail)

F.C.P.E. Georges DUPON-LAHITTE Dominique NUSSARD Gilbert LAMBRECHT


(Fédération des conseils
de parents d'élèves) Faride HAMANA Didier BERNARD Françoise MOUGIN

Mireille PASQUEL Jean-Jacques HAZAN Michèle DEROCHE

P.E.E.P. J-Pierre RIQUOIS Yves POISSON Gil COTTENET


(Fédération des parents d'élèves
de l'enseignement public)

F.E.P. - C.F.D.T. Jacques VIDAL Pascal BARTKOWKI Pierre MAGNUSZEWSKI


(Fédération formation
enseignement privé)

U.N.A.P.E.E.L. Michel COULON Jean CALVO Dominique LE PAGE


(Union nationale des associations
de parents d'élèves
de l'enseignement libre)

154
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Collège des représentants de l'État, des chefs d'établissement


et des personnalités qualifiées

Organismes Titulaires 1er Suppléant 2ème Suppléant


Ministère Michel AUGRIS Fathie BOUBERTEKH Jeanne-Marie URCUN
de l'éducation nationale, chargé de mission à la sous-direction Chef du bureau de l’action sanitaire médecin conseiller technique
de l’enseignement supérieur de la gestion prévisionnelle des emplois et sociale (DPMA) auprès du directeur de la DESCO
et des compétences et de l’action
et de la recherche sanitaire et sociale (DPMA)

Dominique RAYNAUD Jean-Michel BAZIRE Patrick FETER


Chef du bureau de la réglementation Chargé de mission à la sous-direction Chef du bureau des affaires
et de la vie des écoles de la logistique de l’administration patrimoniales (DPMA)
et des établissement (DESCO) centrale (DPMA)

Christine COSTE Valérie BOURGHOUD Yvan LOZANO


Sous-directrice de l'aménagement Sous-direction de l'aménagement Chef du bureau de l’architecture
et de la carte universitaires (DES) et de la carte universitaires (DES) et de l’urbanisme (DEX)
Ministère de l'intérieur et
de l’aménagement du territoire J-Pierre PETITEAU Bernard NOUVIER Catherine GUENON
Direction de la défense Chef du bureau de la réglementation Adjoint au chef de bureau Adjointe au chef du bureau
incendie et des risques de la réglementation incendie des risques majeurs
de la vie courante et des risques de la vie courante
Direction générale
des collectivités locales J-Christophe MORAUD Oriane CHENAIN Jacqueline LANCON
Sous-directeur des finances locales Chef du bureau du financement Bureau du financement
et de l'action économique des transferts de compétences des transferts de compétences

Ministère du budget et de Michel DHOUAILLY Armelle DEGENEVE Alexandre GROSSE


la réforme de l’Etat Contrôleur financier près le ministre Direction du budget Direction du budget
de l'éducation nationale, de l’enseignement 3ème sous-direction - bureau 3B 3ème sous-direction - bureau 3B
spérieur et de la recherche
Ministère de la fonction
publique Pierre GABETTE Bénédicte RENAUD
Chef du bureau des affaires sociales Bureau des affaires sociales
à la direction générale de
l’administration et de la fonction publique

Ministère de l'agriculture
et de la pêche Michel THIBIER Christine HESSENS Laurent NOUCHI
Directeur général de l'enseignement Chargée de mission hygiène bureau des établissements
et de la recherche et sécurité à la sous-direction d'enseignement supérieur
de la communauté éducative

Ministère de l'Outre-mer M-Hélène DUMESTE Hervé SANCHEZ


Chef du département de l'éducation Chargé de mission au département
de la recherche et des actions de l'éducation de la recherche
culturelles et sportives et des actions culturelles et sportives
Ministère des transports,
de l’équipement,
Jean-Pierre BARDY Marie-Christine ROGER Bruno SENECAT
du tourisme et de la mer Sous-directeur dela qualité de la Chef du bureau de la qualité technique Chef de projet au bureau de la qualité
construction à la direction générale et de la prévention à la sous-direction technique et de la prévention
de l’urbanisme, de l’habitat et de la de la qualité de la construction
construction

Ministère de la jeunesse, Chantal BRAULT Luc DEIBER Bernard VERNEAU


des sports et de la vie Sous-directrice de l'action territoriale Chef du bureau de l'équipement, bureau de l'équipement,
associative de l'aménagement du territoire de l'aménagement du territoire
et de l'économie du sport et de l'économie du sport

S.N.P.D.E.N. J-Claude LAFAY Pascal BOLLORE Alain GUICHON


(Syndicat national des personnels Proviseur du lycée Saint-Louis Principal du collège Courbet Proviseur du lycée professionnel
de direction de l'éducation nationale) Paris Pierrefitte sur Seine (93) Pontarcher à Vesoul (70)

S.N.C.E.E.L. Alain COPIN Jean-Michel BELLARD


(Syndicat national Directeur du lycée Notre-Dame de Sion Directeur de l'institut
des chefs d'établissement Marseille (13006) St Joseph du Moncel
de l'enseignement libre) Pont Ste Maxence (60)

Personnalités qualifiées Jean-Marie SCHLÉRET


Robert CHAPUIS
Edgard MATHIAS

155
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

L'Observatoire s'est attaché le concours de cinq experts généralistes ci-après qui l'assistent de leur compé-
tence technique, notamment lors des réunions du comité de pilotage :
Hélène FORTIN, architecte au ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative ;
Jean-Paul HENRY, COPREC-construction.
Capitaine Guy JOGUET, fédération nationale des sapeurs-pompiers de France ;
Jeanne-Marie PALLIER-DUPLAT, ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement ;
Major RIVIERE, brigade des sapeurs-pompiers de Paris ;

156
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

Les membres des commissions


Commission "risques majeurs" Michel BOISSON (université de Nantes)
Membres de l'Observatoire : Jean-Paul GRAS (FDDEN)
Michel GUIBOURGEAU (Conseil général 92)
Lucien SCHNEBELEN, rapporteur
Xavier LOTT (CNOUS)
Pascal BARTOWSKI (FEP-CFDT)
Michel COULON (UNAPEL) Commission "Equipements sportifs -
J-Charles DROUET (UNSA-Education) accidentologie"
Catherine GUENON (ministère de l’intérieur) Membres de l'Observatoire :
Christine HESSENS (ministère de l'agriculture)
Jean-Paul TOURNAIRE (FSU - SNEP), rapporteur
Pierre MAGNUSZEWSKI (FEP-CFDT)
Michel COULON (UNAPEL)
Jean-Pierre RIQUOIS (PEEP)
Hélène CHARCOLIN (UNSA-Education)
Frédéric THIMONIER (FSU-SNUIPP)
Chantal CHANTOISEAU (FSU)
Expert :
Christine HESSENS (ministère de l'agriculture)
Claude RZASA (COPREC-construction)
Expert :
Consultants :
Stéphane BRIS (COPREC Construction)
Chantal DAUPHIN (MEDD)
Consultants :
Hervé DEVILLE (FDDEN)
Jacques FAYE (MEDD) Jean-Charles MARIN
Françoise LAGARDE (MJENR - DESCO) Didier GHEUX (FNOMS)
Gérard MIGNOT (IFFO-RME) Christine KERNEUR (MEN - DESCO)
Yvette THELLIER (rectorat de Lille) Odile PRIVÉ (MEN - DESCO)
Yves TOUCHARD (MEN - DESCO)
Commission "sécurité bâtiment
et risque incendie" Commission "enseignemen supérieur”
Membres de l'Observatoire : Membres de l'Observatoire :
J-Michel LIOTTÉ, rapporteur Michel AUGRIS (MEN - DPMA), rapporteur
Jean-Marc BOEUF (A&I) Valérie BOURGHOUD (MJENR - DES)
Valérie BOURGHOUD (MJENR - DES)
Chantal CHANTOISEAU (FSU)
René BRUGIERE (SNLAC-CSEN)
Michel COULON (UNAPEL)
André CADEZ (UNSA)
J-Charles DROUET (UNSA-Education)
Michel COULON (UNAPEEL)
Gilbert HEITZ (SGEN-CFDT)
Cdt Dominique KOLB (ministère de l'intérieur)
Evelyne HUGUET (SNALC-CSEN)
Christine HESSENS (ministère de l'agriculture)
Jean-Pierre RIQUOIS (PEEP)
Gilbert HEITZ (SGEN-CFDT)
Pierre MAGNUSZEWSKI (FEP-CFDT) Lucien SCHNEBELEN, personne qualifiée
Jean PODEVIN (FNOGEC) Experts :
Experts : Jacques SIMONS (INSERM)
Cpt Guy JOGUET (Fédération nationale Consultants :
des sapeurs-pompiers de France)
Pascal BOUYSSOU (université d'Orléans)
Michel GRABOWSKI (COPREC-Construction)
Jean-Pierre BUREN (I.N.P.L. Nancy)
Major Guy RIVIERE (Brigade des sapeurs-pompiers Christophe CONAN (Inspecteur hygiène et sécurité
de Paris) au ministère de l'agriculture)
Consultants Monique HALARY (université Paris VII)
Cdt Benoist AUGER (conseil régional du Centre) Rose-Marie MOUREL (institut national agronomique)
157
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

David SAVY, IHS ministère de l’équipement)


Annie PERUFEL (université Paris 5) Dominique FERTÉ (université de Grenoble)
Commission "formation profession- Hélène FORTIN, (ministère de la jeunesse, des sports
et de la vie associative)
nelle, technologique et expérimentale"
Patrick GOHET (délégué interministériel aux person-
Membres de l'Observatoire : nes handicapées)
Robert CHAPUIS, rapporteur Soraya KOMPANY (délagation interministérielle aux
René BRUGIERE (SNALC) personnes handicapées)
André CADEZ (UNSA) Consultants :
Thierry CARTAYRADE (FSU-SNETAP)
Sylvie AUBEL (ville de Nancy)
Christine HESSENS (ministère de l'agriculture)
Pascal BELHACHE (ministère de l’intérieur - DDSC)
Bernard JOLY (CGT)
Christian CARON (association de paralysés de France)
Gilbert LAMBRECHT (FCPE)
Guy POUPIN (SGEN-CFDT) Jean-Pierre GANTET (association Paul Guinot - vice-
président du CNCPH)
Françoise RIBIERE (AMF)
Jean-François JAMET (MENESR - DESCO)
Jeanne-Marie URCUN (MENESR-DESCO)
Jacques VIDAL (FEP-CFDT) Jean-Michel LIOTTÉ (IHS académie de Strasbourg)
Expert : Michelle PALAUQUI (MENESR - DES)
Jeanne-Marie PALLIER-DUPLAT (ministère del’emploi, Annie PERUFEL (université Paris 5)
de la cohédion sociale et du logement)
Commission "premier degré"
Consultante :
Membres de l'Observatoire :
Annie DUFOUR
Mireille PASQUEL (FCPE), rapporteur
Commission "Accueil des personnes en Jean BERGER (UNSA-Education)
situation de handicap" André CADEZ (UNSA-Education)
Membres de l'Observatoire : Ana MACEDO-RIVIERE (CGT)
Jean-Marie SCHLERET, président Michèle OLIVAIN (FSU)
Valérie BOURGHOUD (MENESR - DES) Jean PODEVIN (FNOGEC)
Michel COULON (UNAPEL)
Consultants :
Jacques GAUTIER (AMF)
Christine HESSENS (ministère de l'agriculture) M. CHARDONNET (ville de Meaux)
Bernard JOLY (CGT) Frédéric DAYMA (FSU-SNUIPP)
Françoise MOUGIN (FCPE) François DONTENWILLE (MENESR - IGAENR)
Yves POISSON (PEEP) Elyane GUEZ (FDDEN)
Experts : Sophie MAYEUX (ville de Nancy)
Catherine BACHELIER (déléguée à l’accessibilité au Michel VOLCKCRICK (IEN)

158
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes

La table des sigles

ACMO : Agent Chargé de la Mise en Œuvre des règles d'hygiène et de sécurité


AFPS : Attestation de Formation aux Premiers Secours
AGEFIPH / Association nationale de GEstion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des Personnes
Handicapées
AIS : Aides d’Intégration Scolaires (devenues AVS)
AMP : Aide Médico-Pédagogique
ATOS : personnels Administratifs, Techniques, Ouvriers et de Services
(Ministère de l'Education Nationale)
ATOSS : Personnels Administratifs, Techniques, Ouvriers, de Services et de Santé
AVS : Auxiliaire de Vie Scolaire
BAOBAC : Base d'Observation des Accidents
BEP : Brevet d'Étude Professionnelle
BOEN : Bulletin Officiel de l'Éducation Nationale
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
BT : Basse Tension
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
CA : Conseil d’Administration
CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale Précoce
CAP : Certificat d'Aptitude Professionnelle
CAPSAIS : Certificat d’Aptitude aux Actions Pédagogiques Spécialisées
CAPES : Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré
CCH : Code de la Construction et de l'Habitation
CCDSA : Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité
CCPE : Commission de Circonscription Préélémentaire et Elémentaire
CCSD : Commission de Circonscription du Second Degré
CDCPH : Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées
CE1 : Cours Elémentaire 1ère année
CE2 : Cours Elémentaire 2ème année
CHS : Commission (Comité) d'Hygiène et de Sécurité
CEM : Centre d’Education Motrice
CHS : Commission (Comité) d’Hygiène et de Sécurité
CLAD : CLasse d’Adaptation (placement temporaire)
CLIPA : CLasse d’Initiation Professionnelle par Alternance
CLIS : CLasse d’Intégration Scolaire
CLIS 1 : CLasse d’Intégration Scolaire pour handicapés mentaux
CLIS 2 : CLasse d’Intégration Scolaire pour handicapés auditifs
CLIS 3 : CLasse d’Intégration Scolaire pour handicapés visuels

159
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

CLIS 4 : CLasse d’Intégration Scolaire pour handicapés moteurs


CM1 : Cours moyen 1ère année
CM2 : Cours moyen 2ème année
CMP : Centre Médico-Psychologique
CMPP : Centre Médico-Psycho-Pédagogique
CMR : produits Cancérogènes, Mutagènes et toxiques pour la reproduction
CNCPH : Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées
CNEFEI : Centre National d’Etudes et de Formation pour l’Enfance Inapaptée
CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique
COTOREP : Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel
CP : Cours Préparatoire
CPGE : Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles
CREAI : Centre Régional pourl’Etude et l’Action en faveur des personnes handicapées
CTNERHI : Centre Technique National de Rechrches sur les Handicaps et les Inadaptations
DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs
DDSC : Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles
DESCO : Direction de l'Enseignement SCOlaire
DGCCRF : Direction Générale de Concurrence, de la Consommation et de la Représion des Fraudes
DICRIM : Dossier d'Information Communale sur les Risques Majeurs
DPMA : Direction des Personnels, de la Modernisation et de l’Administration
DSDEN : Directeur des Services Départementaux de l’Education Nationale
EMOP : Equipe Mobile d’Ouvriers Professionnels
EPI : Equipement de Protection Individuelle
EPLE : Etablissement Public Local d'Enseignement
EPRP : Enseignement de la Prévention des Risques Professionnels
EPS : Education Physique et Sportive
ERDV : Etablissement Régional pour Déficients Visuels
EREA : Etablissement Régional d’Enseignement Adapté
ERP : Etablissement Recevant du Public
ESEN : Ecole Supérieure de l’Education Nationale
ESOPE : Enquête Sécurité de l'Observatoire Pour les Etablissements
ETS : Educateur Technique Spécialisé
GS : Grande Section de maternelle
HT : Haute Tension
IA : Inspection Académique
IATOS : Ingénieurs et personnels Administratifs, Techniques, Ouvriers et de Service
IATOSS : Personnels Ingénieurs Administratifs, Techniques, Ouvriers, de Services et de Santé
IEM : Institut d’Education Motrice
IEN : Inspecteur de l’Education Nationale
IENAIS : Inspecteur de l’Education Nationale chargé d’Adaptaton et d’Intégration Scolaire

160
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

IES : Institut d’Education Sensorielle


IFFORME : Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement
IGAENR : Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche
IGH : Immeuble de Grande Hauteur
IHS : Inspecteur d'Hygiène et de Sécurité
INRS : Institut National de Recherche sur la Sécurité
INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
IRP : Institut de Rééducation Psychothérapeutique
IUFM : Institut Universitaire de Formation des Maîtres
IUT : Institut Universitaire de Technologie
JO : Journal Officiel
LEA : Lycée d’Enseignement Adapté
LP : Lycée Professionnel
MEDD : Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable
MISILL : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés Locales
MENESR : Ministère de l'Éducation Nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche
MNS : Maître Nageur Sauveteur
MO : Maître Ouvrier
MS : Moyenne Section de maternelle
MSI : Maître de Sontien à l’Intégration ou Maître Spécialisé Itinérant
OCDE : Organisation du Commerce et du Développement Economique
OEA : Ouvrier d'Entretien et d'Accueil
OGM : Organisme Génétiquement Modifié
OP : Ouvrier Professionnel
OPP : Ouvrier Professionnel Principal
PCB : Polychlorobiphényles
PCS : Plan Communal de Sauvegarde
PMI : Prévention Maternelle et Infantile
PPI : Plan Particulier d'Intervention
PPMS : Plan Particulier de Mise en Sûreté
PPR : Plan de Prévention des Risques
PS : Petite sections de maternelle
PSM : Poste de Sécurité Microbiologique
RDC : Rez-De-Chaussée
RME : Risque Majeur et Environnement
RMé : Risque Majeur éducation
SAAAIS : Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (pour déficients visuels)
SAE : Structure Artificielle d’Escalade
SAFEP : Service d’Accompagnement Familial et d’Education Précoce
SDIS : Service Départemental d'Incendie et de Secours

161
Introduction Outils d’observation Dossiers 2005 Propositions Rapport d’activité Annexes
Annexes

SEDDAD : Service d’Education et de Soins Spécialisés A Domicile


SEGPA : Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté
SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civile
SSEFIS : Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire
SSI : Système de Sécurité Incendie
SST : Sauveteur secouriste du travail
STS : Section de Techniciens Supérieurs
SVT : Sciences et Vie de la Terre
TEN : Technicien de l'Education Nationale
TP : Travaux Pratiques
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Sciences et la Culture
UPI : Unité Pédagogique d’Intégration (second degré)

162
Compétent pour les établissements scolaires publics et privés sous contrat, les établissements d’enseignement supérieur et l’enseigne-
ment agricole, l’Observatoire est chargé d’étudier l’état des bâtiments et équipements et d’évaluer les conditions d’application des
règles de sécurité. Composé d’élus désignés par l’assemblée nationale, le sénat et les collectivités territoriales, de gestionnaires de
l’immobilier scolaire privé, d’organisations représentatives des personnels, des parents d’élèves et des étudiants, de représentants des
huit ministères signataires du décret constitutif et de personnes qualifiées, il associe depuis 1995 dans une démarche d’observation
partagée l’ensemble des acteurs de la prévention.

Les éléments présentés dans ce rapport s’appuient sur les bases de données sécurité et accidents (ESOPE et BAOBAC) de
l’Observatoire ainsi que sur les évolutions législatives touchant à la modernisation de la sécurité civile ou à la participation et à la
citoyenneté des personnes handicapées. Ils concernent par exemple le risque sismique, objet tout récemment d’un plan national de
prévention, la question de la gouvernance des nouveaux risques et la mise en place des plans particuliers de mise en sûreté. Est éga-
lement développé l’accueil des personnes en situation de handicap. Les dérogations accordées aux élèves pour travail sur machines
dangereuses font l’objet d’un dossier spécifique. Trois documents d’aide sont proposés : l’outil pédagogique amélioré des exercices
d’évacuation, le mode d’emploi d’un système de sécurité incendie et le guide de surveillance des équipements et matériels sportifs.

Accessible en ligne, ce rapport, après avoir été remis au Ministre de l’Education Nationale, est adressé à l’ensemble des partenaires
nationaux et locaux de l’Observatoire, ainsi qu’aux correspondants des pays étrangers associés aux programmes du Conseil de
l’Europe et de l’OCDE. Enrichi par leurs expériences, il ambitionne de contribuer à de nouvelles avancées d’une culture partagée de la
sécurité.

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA SÉCURITÉ


DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES ET D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
61-65, rue Dutot - 75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : 01 55 55 70 73 - Fax : 01 55 55 64 94
www.education.gouv.fr/syst/ons/

Atelier imprimerie du M.E.N.E.S.R.


N° ISBN : 2-11-096164-3 97, rue de Grenelle- Paris 7e
SYNTHÈSE DU RAPPORT ANNUEL 2005

Ce 10ème rapport annuel de l’Observatoire remis au Ministre de l’Education nationale de


l’enseignement supérieur et de la recherche le 4 janvier 2006 est rendu public lors d’un point
presse le 17 janvier au Lycée Saint Louis de Paris. De nouveaux membres ont été nommés par
arrêté en mars dernier pour un 4ème mandat de trois ans sur la base du décret de mai 1995
confiant à cette instance l’évaluation de l’application des règles de sécurité. Voici
sommairement repris les principaux points développés dans ce rapport de 160 pages.

I – LE SUIVI DES ACCIDENTS SCOLAIRES [page 7]


Initiée depuis 10 ans, l’enquête BAOBAC recense en 2004-2005 60 342 dossiers d’accidents
survenus dans les écoles, collèges et lycées publics et privés (24 879 dans le premier degré,
28 883 dans le second degré et 3 410 dans l’enseignement agricole). Moins accidentogènes
que le cadre de la vie courante, les établissements scolaires ont eu à déplorer 1 418 accidents
d’une certaine gravité qui ont entraîné une hospitalisation d’au moins une nuit.
Dans le premier degré [page 7] la fréquence des accidents est de 0,43%, soit 1 accident sur
232 élèves, sensiblement équivalent à l’année précédent e (1/228). Passant d’un accident pour
315 élèves en maternelle à 1/206 dans les classes élémentaires, la fréquence atteint 1/160 dans
les classes d’adaptation et d’intégration scolaire. Du CP au CM2, on constate une
augmentation considérable puisque l’on passe d’un accident sur 245 élèves (1/290 en 2003-
2004) à un accident sur 144 (1/178 en 2003-2004).
Ce sont toujours les accidents survenant en cour de récréation qui sont de loin les plus
nombreux (jusqu’à 82% du total en CM2, un pourcentage en augmentation), dépassant
largement ceux qui se produisent durant les activités sportives où ressort pourtant une
fréquence accrue en natation pour les classes de CP et CE1. Il convient de souligner le
nombre des accidents qui se produisent dans les sanitaires (666), notamment en petite section
de maternelle avec des atteintes au visage. Pour les élèves de classes élémentaires, on relève
principalement des atteintes aux doigts liées notamment à la fermeture des portes. De façon
générale, au cours des premières années de scolarisation, les dommages les plus fréquents
concernent le visage et les dents. A partir du CE2 prédominent les atteintes aux chevilles. 664
accidents ont donné lieu dans le premier degré à hospitalisation (2,4% d’accidents plus
graves) en augmentation sensible, notamment lors des sorties éducative, classes transplantées
ainsi qu’en EPS. Ce sont les atteintes à la tête qui dominent.
Au collège, [page 10] la 6ème demeure la classe où se produisent le plus d’accidents (1/161
contre 1/196 en moyenne générale). Comme les années précédentes, l’EPS demeure l’activité
la plus accidentogène. Pour aider à réduire le nombre d’accidents liés à une carence de
maintenance ou d’entretien des équipements et matériels sportifs, un guide de surveillance est
proposé dans le rapport [page 81]. Il liste les points à surveiller en priorité et les conséquences
à tirer en cas de défectuosité. Traumatismes des os et des articulations représentent les
atteintes les plus fréquentes à une période de croissance chez les adolescents. En ce qui
concerne les accidents les plus graves, une augmentation apparaît (596 hospitalisations soit
3,3% du total). Plus importante que dans le premier degré, cette proportion s’aggrave encore
en SEGPA (4,3%).
Au lycée, [page 12] si la fréquence des accidents est comparable à celle du collège (1 accident
pour 194 élèves), on constate cependant de fortes différences entre les sections. En Bac pro et
en B.E.P, elle est respectivement d’1/121 et 1/113 pour atteindre un point culminant d’1/80 en
C.A.P (1/73 en 2004). Si les lésions les plus fréquentes demeurent les traumatismes des os ou
des articulations, il convient de signaler les atteintes encore trop nombreuses par des brûlures
notamment au niveau des yeux et survenant principalement dans les locaux servant aux
activités scientifiques. 1,9% d’accidents plus graves marque une légère augmentation au
lycée.
Dans l’enseignement agricole [page 13] l’accidentologie observée dans les filières générale
et technologique atteint une proportion très préoccupante en classe de première avec un
accident pour 20 élèves. De façon globale, la fréquence des accidents graves dans
l’enseignement agricole dépasse de beaucoup celle constatée dans les établissements de
l’Education Nationale avec 4,2%. Quant aux accidents survenus en stage [page 15], ils sont
les plus nombreux pour les élèves de classe de troisième, principalement en exploitations
agricoles et centres équestres. Comme l’année dernière, la filière hippique paraît la plus
exposée avec un accident pour 8 élèves.

II - PRINCIPAUX CONSTATS POUR LES LYCÉES ET COLLÈGES


De notre base ESOPE qui cette année recense les données d’environ 3 000 établissements
ressortent principalement les éléments suivants.
La sécurité contre les risques d’incendie et de panique
Les avis défavorables [page 102] émis par les commissions de sécurité sont des constats de
non respect des règlements de sécurité à un moment précis. Ils sont suivis habituellement
d’une application rapide des prescriptions permettant de lever le plus vite possible l’avis
défavorable. Une légère augmentation est constatée avec 8% en collège (7% l’année
précédente) et 13% en lycée (11% en 2003-2004) où la présence d’internats est de nature à
renforcer les exigences de la commission. Les prescriptions motivant ces avis concernent
d’abord les installations électriques, notamment dans les collèges. La tenue des registres de
sécurité paraît très majoritairement acquise, à l’exception des lycées agricoles où 17% des
établissements ne sont pas à jour.
Au niveau du système de sécurité incendie [page 39] sont relevées une confusion assez
répandue entre détecteurs incendie et déclencheurs d’alarme ainsi qu’une absence trop
fréquente de personnels formés à la centrale d’alarme (43% des collèges et 22% des lycées).
Plus préoccupant encore, en 2004-2005, 1/5e des collèges et lycées n’ont pas réalisé les deux
exercices d’évacuation pourtant obligatoires [page 33]. Dans l’enseignement agricole, un
lycée sur trois ne s’acquitte pas de cette obligation. Deux guides sont proposés dans le rapport
sur la réalisation des exercices d’évacuation et sur les systèmes de sécurité incendie (SSI).
L’hygiène et la sécurité [page 25]
Bien que soit constatée une progression dans la mise en place du document unique (résultat de
l’évaluation des risques pour la sécurité et la santé mis à jour annuellement), la moitié des
établissements ne dispose pas de registre de signalement d’un danger grave et imminent, un
quart se trouve dépourvu de registre d’hygiène et de sécurité et 44% n’ont pas réuni la
commission hygiène et sécurité. 61% des établissements du second degré ne disposent pas de
formateurs premiers secours.

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Les contrôles des nuisances environnementales [page 27]
Si les diagnostics amiante ont légèrement progressé, seuls 47% des établissements disposent
de leur dossier technique. Ce dernier est de la compétence du propriétaire et doit être tenu à la
disposition du chef d’établissement. Il est consulté par toute entreprise intervenant sur le
bâtiment. Alors que s’impose aussi la vérification du réseau intérieur de distribution d’eau, il
apparaît que 50% des établissements ignore s’ils sont alimentés par un branchement public en
plomb. En matière de légionelles, 42% ont réalisé un diagnostic qui s’est avéré positif pour un
cinquième et les mesures appropriées ont été prises.
Les activités expérimentales : le stockage et les moyens de secours [page 30]
Le stockage des produits dangereux n’est pas réalisé dans 37% des collèges et 25% des lycées
alors qu’est interdite la présence de produits toxiques ou de liquides inflammables en
quantités non justifiées par les travaux en cours. De plus 32% des collèges et 20% des lycées
professionnels ne réalisent pas l’inventaire de ces produits. Les armoires de stockage,
lorsqu’elles existent, ne sont pas ventilées dans 72% des cas en collège et 48% en lycée
professionnel. Quant aux déchets, ils ne sont toujours pas correctement pris en compte
puisque 86% des établissements ne disposent pas de local affecté et une majorité
d’établissements n’organise pas de collecte.
La présence de douches de sécurité (46% des lycées) et de douchettes oculaires (65%)
demeure insuffisante compte tenu du nombre d’accidents oculaires constatés. Une grande
majorité d’établissements (93%) dispose cependant d’extincteurs appropriés pour leurs salles
de travaux pratiques. En revanche, l’armoire de première urgence est absente dans près de la
moitié des lycées. Le port de blouse et de lunettes de protection est lui aussi loin d’être
respecté partout. Tandis que l’affichage des consignes incendie se trouve presque généralisé
(94%), 2/3 seulement des lycées apposent des consignes spécifiques pour la bonne utilisation
des matériels et en cas d’accident.

III – LE TRAVAIL DES ÉLÈVES MINEURS SUR MACHINES DANGEREUSES


[page 57]
La situation qui prévaut actuellement dans ce domaine n’est guère acceptable. Des élèves
mineurs peuvent être amenés à travailler sur des machines dangereuses avant autorisation en
raison d’une planification difficile des visites médicales. Une harmonisation des dispositions
prises par les différents ministères concernés, conformément aux directives européennes et un
rapprochement avec l’inspecteur du travail devrait permettre une prise en compte efficace des
risques liés à la machine et au jeune âge de l’élève.
Il ne suffit pas par ailleurs de pouvoir faire état de machines aux normes et contrôlées. La
dangerosité peut provenir également des capacités insuffisantes, de la formation incomplète et
du manque d’expérience des élèves. L’Observatoire rappelle que la vérification doit porter sur
tout cet ensemble comportant aussi bien les conditions d’utilisation des matériels que la
corrélation avec les capacités de l’utilisateur. Une telle évaluation ne doit pas être faite une
fois pour toutes, mais doit se reproduire lors de modifications conséquentes des conditions de
travail.

IV – LA PRÉVENTION DES RISQUES MAJEURS


L’état d’avancement des plans particuliers de mise en sûreté – PPMS [page 61]
Préconisés par voie de circulaire depuis mai 2002, les PPMS en sont à la troisième année de
mise en application. Dans le premier degré où l’Observatoire vient de conduire une première
enquête à ce sujet [page 62], on constate que 16 départements ont d’ores et déjà un taux de
réalisation supérieur à 50%. Dans 8 départements (08, 18, 19, 34, 47, 52, 54, 79) plus des trois
quart des écoles ont déjà produit un PPMS au prix d’un important travail d’impulsion des

3
responsables académiques (formations et actions d’accompagnement), en lien avec les
mairies.
Dans le second degré [page 61] où apparaît une nouvelle progression dans le taux de
réalisation, on constate pourtant une étonnante méconnaissance des questions relatives aux
risques majeurs. C’est ainsi qu’en métropole, 1/3 des établissements ignore la proximité
d’installations classées en raison d’un risque technologique et soumises à autorisation. Plus de
la moitié ne savent pas si leur commune est concernée par un plan de prévention des risques
(PPR). Quant à la réalisation d’exercices d’entraînement, elle reste totalement insuffisante.
Une mise en garde s’impose par ailleurs aux responsables qui seraient tentés de faire élaborer
les PPMS par des cabinets d’audits alors qu’ils doivent être conçus dans le cadre d’une
démarche associant l’ensemble de la communauté scolaire.
Le risque sismique et les situations de crise profonde
Parmi les nouveaux thèmes abordés par l’Observatoire figure le risque sismique
régulièrement alimenté par l’actualité internationale [page 67]. Evoquant les travaux de deux
séminaires récents consacrés à la question en milieu scolaire, ce rapport fait état du nouveau
plan national de prévention [page 77] qui concernera plus d’établissements scolaires que par
le passé. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la prévention passe par l’éducation.
C’est ce message que l’Observatoire fera passer au nouveau conseil national de la sécurité
civile dont il vient d’être désigné membre associé.
Dans le rapport 2005 se trouve également mise en évidence la question de la gouvernance des
nouveaux risques abordée concrètement par l’Observatoire lors d’un séminaire expérimental
pour les responsables académiques, consacré aux situations de crise profonde [page 79].

V – L’ACCUEIL DES ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP [page 45]


Avant même l’entrée en application de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des
chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, une évolution sensible
s’est produite dans le secteur scolaire où plus de 130 000 élèves en situation de handicap sont
déjà accueillis. L’enquête ESOPE fait cependant ressortir des disparités notoires selon les
types de handicaps. C’est ainsi que seulement 13,5% des établissements du second degré
accueillent au moins un élève déficient visuel, contre 30,6% pour des élèves déficients
auditifs et 32,4% pour des élèves handicapés moteurs.
Au cours des trois dernières années, 28% de ces établissements ont réalisé des travaux de
mise en accessibilité. 66% des autres estiment nécessaires des travaux dans ce domaine. Les
commissions d’accessibilité n’ont adressé des observations que pour 8% des établissements.
Résultant notamment d’un manque de vision globale de l’usage même du cadre bâti, apparaît
l’idée trop répandue que sécurité et accessibilité ne sont guère compatibles. Elle doit être
combattue. Il est vrai que les situations particulières à chaque établissement dans sa
configuration propre ne permettent pas de réponses techniques uniques. Les diagnostics
devant permettre une évaluation précise vont devoir être engagés sans tarder par les
collectivités territoriales concernées en lien étroit avec les personnels des établissements. Les
programmations pour une mise en accessibilité progressive dans les 10 ans prescrits vont se
faire. Dans l’immédiat, l’Observatoire préconise la réalisation d’un guide sur l’accueil des
élèves handicapés associant l’Education nationale et les ministères de l’intérieur, du
logement, des transports.

Plus que jamais l’Observatoire, dans un contexte où accessibilité, risques bâtimentaires,


technologiques et naturels sont de plus en plus indissociables, devra informer, prévenir, faire
des recommandations pour que chaque acteur du système éducatif puisse acquérir une
véritable culture de la sécurité et des gestes de premiers secours.

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