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Chapitre IV :

Calcul du décanteur

37
Pour le calcul d’un décanteur, on a besoin de savoir quelques caractéristiques sur la
suspension à décanter, tels que l’indice de boue et la concentration en matière en suspension
MES ainsi il faut déterminer l’influence du flux massique afin de calculer la surface de base
nécessaire pour la rétention des particules solides contenant dans la suspension liquide.

 Indice de boue

L’indice de boue est la mesure de la capacité de la boue à décanter. Il est défini par la relation
suivante :

VD30 : volume de dépôt dans l’éprouvette après 30 minutes de décantation (exprimé en ml).

MES : concentration en matières en suspension contenue dans l’éprouvette (exprimé en g/l). il


représente le volume occupé par un gamme de boue après 30 minutes de décantation dans une
éprouvette en verre d’un litre.

Le volume décanté (VD30 < 250ml) étant alors proportionnel à la concentration dans
l’éprouvette, l’indice est donc une caractéristique fiable de la boue.

Sa valeur caractérise l’aptitude de la boue à décanter :

 Des indices<à 100ml/g des MES correspondent à des boues décantant bien et
facilement.
 Des indices> à 200ml/g correspondent à des boues difficilement décantables et
confrontées à un développement de bactéries filamenteuses.

Tableau 1:Domaine de charge en fonction de MES et IB.

Domaine de charge MES (g/l) IB (ml/g de MES)

Forte charge 2 à 2,5 50-120

Moyenne charge 2,5 à 3,5 150

Faible charge /aération prolongée 3à4 200

38
 Influence du flux massique

Dans le cas de la décantation freinée des particules floculées où les phénomènes


d'épaississement interviennent, le flux massique est généralement déterminant pour le
calcul de la surface de décantation. Soit un décanteur de section S alimenté par un débit
d'entrée Q avec la concentration en MES CE; les boues sont soutirées à sa partie inférieure à
un débit QS avec la concentration CS.
En l'absence de réactions chimiques ou biologiques influençant les
concentrations en MES, et en considérant un rendement d'élimination de 100 %, on a:
 Débit traité : Q = QE- QS
 Bilan matières : QS*CS = QE*CE
Ou en flux massique :
𝑸𝑺 ∗ 𝑪𝑺 𝑸𝑬 ∗ 𝑪𝑬
=
𝑺 𝑺

39
1. Décanteur simple
1.1. Décanteur rectangulaire à flux horizontal

Figure 1: Schéma d'un décanteur horizontal


Le principe de la décantation à flux horizontal est représenté de manière simplifiée par le
modèle de Hazen. Selon ce modèle, une particule de vitesse de chute Vc décantant sur une
hauteur H est retenues dans un bassin de longueur L et de surface horizontale S traversé par
un débit Q si : Vc>VH, avec VH : vitesse de Hazen.

Vitesse de chute des particules en régime laminaire:


(𝝆𝒇 − 𝝆𝒑 )𝒅𝒑 𝟐
𝑽𝑪 = 𝒈
𝟏𝟖µ

Avec :

Vc : Vitesse de chute des particules (m/s).

ρf : La masse volumique du fluide (kg/m3).

ρp : La masse volumique des particules solides (kg/m3).

dp : Diamètre des particules en suspension (m).

µ : La viscosité dynamique du fluide (kg/m.s).

g : L’accélération de la pesanteur (m/s2).

𝑸
Vitesse de Hazen : 𝑽𝑯 = 𝑺

Avec :

Q : le débit en (m3/h).

S : la surface de base (m2).

40
Figure 2: Schéma d'un décanteur horizontal (Théorie de Hazen)
Avec :

L : longueur du décanteur (m).

l : largeur du décanteur (m).

H : hauteur du décanteur (m).

Pour le dimensionnement de ce type du décanteur, il faut que le régime soit laminaire


alors que le nombre de Reynolds Re < 800.

𝑽𝑯 𝒅𝒉
𝑹𝒆 =
ʋ𝒍

Avec :

VH : La vitesse de Hazen (m/s).

ʋl : La viscosité cinématique du liquide (m2/s).

dh : Le diamètre hydraulique du décanteur (m).

Pour un décanteur rectangulaire :

𝟐∗𝑳∗𝑯
𝒅𝒉 =
𝑳 + 𝟐𝑯
L : Longueur du décanteur (m).

H : Hauteur du décanteur (m).

41
Par ailleurs, le nombre de Froude permet d'apprécier la stabilité d'un processus circulatoire
lorsque l'écoulement est influencé principalement par la force de gravité et les forces d'inertie.
Plus la circulation est stable, plus la distribution des vitesses est uniforme sur toute la section
du bassin et meilleure est la séparation. Or, des circulations stables se caractérisent par des
nombres de Froude élevés. [4]

𝑽𝑯 𝟐
𝑭𝒓 =
𝒈 ∗ 𝒅𝒉

VH : La vitesse de Hazen (m/s).

g : Accélération de la pesanteur (m/s2).

dh : Le diamètre hydraulique du décanteur(m).

En pratique, on peut définir le rapport H/L optimal, en se fixant un temps de séjour de deux
heures, Schmidt Bregas donne la recommandation suivante [17]:

𝟏 𝑯 𝟏
< <
𝟑𝟓 𝑳 𝟐𝟎
Ainsi, il faut vérifier l’inégalité suivante :
𝑽𝒔 𝑽𝑯
≥ (*)
𝑯 𝑳

Sur ces critères, des rendements hydrauliques favorables pourraient être escomptés.

VS : La vitesse de sédimentation (m/s).

VH : La vitesse de Hazen (m/s).

L : Longueur du décanteur (m).

H : Hauteur du décanteur (m).

 Exemple d’application :

Q : Débit d’alimentation (300m3/h).

d: Diamètre des particules (0,2mm).

g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2).

ρp : Masse volumique des particules (1100 kg/m3).

ρf : masse volumique du liquide (1000 kg/m3).

42
µ : La viscosité dynamique du fluide (10-3 kg/m.s).

ts : Temps de séjour des particules (2h).

 Calcul de la vitesse de chute :

(𝜌𝑓 − 𝜌𝑝 )𝑑𝑝 2 (1100 − 1000) ∗ (0,2 ∗ 10−3 )2 ∗ 9,81


𝑉𝐶 = 𝑔=
18µ 18 ∗ 0,001

𝑽𝑪 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟐𝟏𝟖𝒎/𝒔

Pour un débit Q=300m3/h, on fixe une vitesse de Hazen de VH=0,8m/h.

Et le rapport H/L=0,04.

Ce choix est fait après plusieurs itération afin de vérifier les conditions qui sont en relation
avec le nombre de Reynolds, nombre de Froude et l’inégalité(*).

 Le volume du décanteur :

𝑉 = 𝑄 ∗ 𝑡𝑠 = 300 ∗ 2 =≫ 𝑽 = 𝟔𝟎𝟎 𝒎𝟐

 La surface du base du décanteur :

𝑄 300
𝑆= = =≫ 𝑺 = 𝟑𝟕𝟓 𝒎𝟐
𝑉𝐻 0,8

 La hauteur du décanteur :

𝑉 600
𝐻= = =≫ 𝑯 = 𝟏, 𝟔𝒎
𝑆 375

 La longueur du décanteur :
𝐻 1,6
𝐿 = 0,04 = 0,04 =≫ 𝑳 = 𝟒𝟎𝒎

 La largeur du décanteur sera :

𝑆 375
𝑆 = 𝐿 ∗ 𝑙 =≫ 𝑙 = = =≫ 𝒍 = 𝟗, 𝟑𝟕𝟓𝒎
𝐿 40
Calcul le nombre de Reynolds :

𝑉𝐻 𝑑ℎ
𝑅𝑒 =
ʋ𝑙

On calcul le diamètre hydraulique du décanteur :

2 ∗ 𝐿 ∗ 𝐻 2 ∗ 40 ∗ 1,6
𝑑ℎ = = = 2,96𝑚
𝐿 + 2𝐻 40 + 2 ∗ 1,6

43
0,9 ∗ 2,96 ∗ 1000
𝑅𝑒 = = 658,44 < 800
0,001 ∗ 3600

On déduit que le régime d’écoulement est laminaire.

Les résultats du calcul sont récapitulés dans le tableau(5).

Tableau 2:Résultats du calcul d'un décanteur rectangulaire

Débit d’alimentation Q (m3/h) 300


Temps de séjour t(h) 2
Vitesse de chute VC (m/h) 7,85
Volume du décanteur V(m3) 600
Vitesse de Hazen VH (m/h) 0,8
Hauteur du décanteur H(m) 1,6
Hauteur/Longueur H/L 0,04
Longueur du décanteur L(m) 40
Largeur du décanteur l(m) 9,375

Pour un débit de 300 m3/h de l’eau floculée avec un temps de séjour des boues de 2h, il faut
un décanteur de 40 m de longueur, une largeur de 9,375 m et une hauteur de 1,6m pour
éliminer les boues contenant initialement dans l’eau.

44
1.2. Décanteur cylindrique à flux vertical

Figure 3: Décanteur cylindrique

On détermine la charge hydraulique superficielle (ou vitesse de Hazen) VH dans le


clarificateur à l'aide de l'abaque ci-dessous :

VH=f(Vc)
2
1.8
1.6
1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 4: Charge hydraulique superficielle limite en fonction du volume corrigé (décanteurs


secondaires à flux vertical), d'après CTGREF, 1979

45
Pour le décanteur à flux vertical, les modèles les plus précises étaient à Reynolds
proche de 2600.[4]

Ainsi, le nombre de Froude soit élevé pour que la circulation de l’eau reste stable

Fr>10-5.

En pratique, on peut définir le rapport H/R optimal, en se fixant un temps de séjour de deux
heures, Schmidt Bregas donne la recommandation suivante [17]:

𝟏 𝑯 𝟏
< <
𝟖 𝑹 𝟔
Avec :

R : Le rayon du décanteur (m).

H : La hauteur du décanteur (m).

Les cotés de ces réservoirs sont verticaux dans la partie supérieure avec une légère
pente de 7% et inclinés à 60° dans la partie inférieure pour former le fond de la trémie. Les
eaux usées pénètrent au fond du décanteur, ou la floculation se produit lorsque les particules
se joignent aux agrégats.[21]

La vitesse d’écoulement ascendant diminue avec l’augmentation de la section transversale


de la cuve, ce qui favorise la floculation des particules. Les masses floculées tombent
facilement au fond de la cuve, formant un voile de boue. Les eaux usées qui pénètrent dans le
décanteur montent à travers la nappe de boues et sont clarifiées.[21]

 Exemple d’application :
Q : Débit d’alimentation (300m3/h).

ts : Temps de séjour des particules (2h).

MES : Concentration de matières en suspension (4 g/l).

IB : Indice de boue (150 ml/g).

ρf : masse volumique du liquide (1000 kg/m3).

µ : La viscosité dynamique du fluide (10-3 kg/m.s).

g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2).

ts : Temps de séjour des particules (2h).

46
V : Volume du bassin d’aération (250 m3).

Su : Surface du décanteur au niveau de la fosse à boue (15 m2).

sa’ : Variation de concentration dans le bassin (1 g/l).

 Le volume corrigé Vc :
Vc=MES*IB

Vc= 150*4=600 ml/l

 La vitesse de Hazen :

D’après l’abaque de la figure, la vitesse correspondante à un volume corrigé de 600 ml/l est :

VH=0,8m/h

 La surface du décanteur :

𝑄 300
𝑆= = =≫ 𝑺 = 𝟑𝟕𝟓𝒎𝟐
𝑉𝐻 0,8

 Le diamètre su décanteur :

𝜋𝐷 2 4𝑆 4∗375
On a : 𝑆 = =≫ 𝐷 = √ =√ =≫ 𝑫 = 𝟐𝟏, 𝟖𝟔𝒎
4 𝜋 𝜋

 Le volume du décanteur :
V=Q*ts= 300*2= >> V=600m3
 La hauteur du décanteur :

V 600
H= = =≫ 𝐇 = 𝟏, 𝟔𝐦
S 375

 On calcul la valeur de H/R :


𝐻 1,6
= = 0,146
𝑅 10,93

On déduit que cette valeur appartient à l’intervalle recommandé par Schmidt Bregas [4].

 La hauteur de la zone d’épaississement :

Sa hauteur est définie par la formule suivante :


𝐼𝐵∗𝑀𝐸𝑆 150∗4
H1 = 1000
= 1000
=≫ 𝑯𝟏 = 𝟎, 𝟔𝒎

47
 La hauteur de la zone de stockage :

La hauteur de cette zone est calculée à partir de la relation suivante :

𝑠𝑎′ ∗ 𝑉 ∗ 𝐼𝐵
𝐻2 =
1000 ∗ 𝑆𝑢
1 ∗ 250 ∗ 150
𝐻2 =
1000 ∗ 15
H2=2,5m

 Le nombre du Reynolds :
𝑽𝑯 𝑫
𝑹𝒆 =
ʋ𝒍

Le diamètre hydraulique pour un décanteur cylindrique est équivalent à son diamètre.

0,8 ∗ 10,93 ∗ 1000


𝑅𝑒 =
0,001 ∗ 3600

𝑹𝒆 = 𝟐𝟒𝟐𝟖, 𝟗
La valeur de Reynolds est donc vérifiée.

Les résultats du dimensionnement sont regroupés dans le tableau 6.

Tableau 3:Résultats de calcul d'un décanteur cylindrique

Débit d’alimentation Q (m3/h) 300


Vitesse de Hazen VH (m/h) 0,8
Volume du décanteur V (m3) 600
Surface du décanteur S(m2) 375
Diamètre du décanteur D (m) 21,86
Hauteur /Rayon H/R 0,146
Rayon du décanteur R(m) 10,93
Hauteur du décanteur H(m) 1,6
Hauteur 1 H1 0,6
Hauteur 2 H2 2,5

48
2. Décanteur lamellaire
Les équations caractéristiques du décanteur lamellaires sont les suivantes:

𝑸
𝑺𝑻𝑷 =
𝑽𝑯

𝑺𝑻𝑷 = 𝒏. 𝒍𝒑(𝑳𝒑. 𝐜𝐨𝐬𝜶 + 𝒆. 𝒔𝒊𝒏𝜶)

Avec :

STP : surface totale projetée (qui est la projection au sol de la surface de décantation) en m2.

lp : largeur des lamelles (m).

Lp : longueur des lamelles (m).

n : nombre total de lamelle sur l’étape de décantation lamellaire.

α : inclinaison des plaques (°).

Figure 5: Décanteur lamellaire


Tableau 4:Données pour le calcul d'un décanteur lamellaire

Données
IB (Ml/g) 150
Lp (m) 2,5
lp (m) 2
α (°) 60
Q (m3/h) 300
V (m3) 250
Sa'(g/l) 1
Su (m2) 15
MES (g/l) 4
e (cm) 10

49
Q : Débit de pointe (m3/h).

MES : la concentration des boues dans le bassin biologique (g/l).

IB : indice de boues (ml/g).

lp : largeur d’une lamelle (m).

Lp : longueur d’une lamelle (m).

α : angle d’inclinaison des lamelles par rapport à l’horizontal (°).

e : écartement entre les lamelles (m).

V : Volume du bassin d’aération (m3).

Su : décanteur au niveau de la fosse à boue (m2).

Sa’ : Variation de concentration dans le bassin (g/l).

L’équation de Hazen est valable pour les plaques inclinées, mais dans ce cas, la
surface projetée horizontalement est le paramètre important.

L'efficacité d'un décanteur lamellaire est conditionnée par la surface projetée


correspondant à la projection à l'horizontal des plaques du décanteur ; cette caractéristique est
fonction de l'angle d'inclinaison des plaques, l'écartement des plaques permettant, dans un
même volume, d'augmenter la surface totale projetée, et l'inclinaison des lames favorisant ou
non l'autocurage du faisceau lamellaire.
Ainsi, pour optimiser le fonctionnement de ces décanteurs, il est possible de
diminuer l'inclinaison des plaques, en vue d'augmenter la surface totale projetée, et/ou limiter
l'espace inter-lames, pour augmenter la surface totale projetée.
Toutefois, la diminution de l'espace inter-lames favorise l'obstruction des canaux
donc il est recommandé d’utiliser un écartement de 10cm entre les lamelles, ainsi la
diminution de l'inclinaison des plaques limite l'autocurage des lames et peut même le
supprimer, et dans ce cas de figure, une angle d’inclinaison de 60° est recommendé.[20]
Ces recommandations sont faites de telle sorte d’avoir un écoulement laminaire
Re<2000 et une stabilité de circulation caractérisée par un nombre de Froude> 10-5.

50
 La vitesse de Hazen :

On détermine la charge hydraulique superficielle (ou vitesse de Hazen) VH dans le


clarificateur à l'aide de l'abaque ci-dessous :

VH=f(Vc)
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 6: Charge hydraulique superficielle limite en fonction du volume corrigé (décanteurs


lamellaire), d'après CTGREF, 1979

 Le volume corrigé Vc :
Vc=MES*IB

Vc= 150*4=600 ml/l

D’après l’abaque de la figure, la vitesse correspondante à un volume corrigé de 600 ml/l est :

VH=0,8m/h

 La surface totale projetée : STP= Q/VH

300
𝑆𝑇𝑃 =
0,19

STP=1540,22 m2

 La surface d’une lamelle: S P = lp . L p

Sp=2*2 ,5

Sp= 5 m3

51
 Le nombre de lamelles est :
𝑺𝑻𝑷 = 𝒏. 𝒍𝒑(𝑳𝒑. 𝐜𝐨𝐬𝜶 + 𝒆. 𝒔𝒊𝒏𝜶)

𝑆𝑇𝑃
𝑛=
𝑙𝑝 (𝐿𝑝 ∗ 𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑒 ∗ 𝑠𝑖𝑛𝛼)

1540,22
𝑛=
2 ∗ (3,5 ∗ cos(60) + 0,1 ∗ sin(60))

n= 112 lamelles

 Les hauteurs du décanteur lamellaire :

h1 : Zone d’eau clarifiée au dessus des plaques

Sa valeur correspond à la distance entre le haut des plaques et le niveau d’évacuation des
eaux.

La distance préconisée souhaitable en l’absence de calcul précis est de 1m.

h1=1m

h2 : Zone de décantation

Cette zone correspond à la hauteur occupée par les plaques.

h2=Lp*sin(α)=2,5*sin(60)

h2 =2,17m

h3: Zone d’épaississement

Sa hauteur est définie par la formule suivante :


𝐼𝐵∗𝑀𝐸𝑆 150∗4
h3 = = =≫ 𝒉𝟑 = 𝟎, 𝟔𝒎
1000 1000

h4 : Zone de stockage

La hauteur de cette zone est calculée à partir de la relation suivante :

𝑠𝑎′ ∗ 𝑉 ∗ 𝐼𝐵
ℎ4 =
1000 ∗ 𝑆𝑢
1 ∗ 250 ∗ 150
ℎ4 =
1000 ∗ 15
h4=2,5m

52
La hauteur est donc : H=h1+h2+h3+h4 H=6,26m

 La longueur du décanteur lamellaire :

a : représente la zone d’introduction de la boue. Elle sert généralement pour dissiper l’énergie,
il convient usuellement de prendre une longueur de 0,5m.

a=0,5m

b : la longueur projetée de la dernière plaque.

b= Lp*cosα= 5*cos(60)

b = 1,25m

c : la longueur totale occupée par les lamelles

c = (n-1)*e= 0,1*(112-1)

c =11,1m

Donc, la longueur du décanteur est : L =a+b+c = 0,5+1,25+61,61

L=63,36m

 La largeur du décanteur lamellaire :

La largeur du décanteur correspond à la largeur d’une plaque soit 2m.

L=2 m

Le tableau (8) regroupe tous le résultat du dimensionnement du décanteur lamellaire:

Tableau 5:Résultats du calcul d'un décanteur lamellaire

Débit d’alimentation Q (m3/h) 300


Vitesse de hazen VH(m/h) 0,19
Surface totale projetée STP(m2) 1540,22
Surface d’une lamelle Sp(m2) 5
Nombre des lamelles n 112
Zone d’eau clarifiée au dessus des plaques h1(m) 1
Zone de décantation h2(m) 2,165
Zone d’épaississement h4(m) 0,6
Zone de stockage h5(m) 2,5
Hauteur totale H(m) 6,26
Zone d’introduction des boues a(m) 0,5
Longueur projetée de la dernière plaque b(m) 1,25
Longueur totale occupée par les lamelles c(m) 11,1
Longueur du décanteur L(m) 12,85

53
Conclusion

Afin de calculer un décanteur, plusieurs paramètres entre en jeux :

 La nature des particules : la forme des particules et leur niveau d'agglomération


influencent grandement leur vitesse de sédimentation. Une particule sphérique
sédimente beaucoup plus rapidement qu'une particule de forme quelconque.
 L'effet de la concentration des particules : dans un bassin, lorsqu'un fluide contient
une certaine concentration de particules, la sédimentation de chaque particule est
influencée par les autres particules et par la présence des parois du bassin. Dans ce cas,
il ne s'agit plus de la sédimentation libre d'une particule mais de sédimentation
entravée. La sédimentation entravée résulte de la collision des particules entre elles et
avec les parois du bassin. L'ajout d'une forte concentration de particules réduit l'espace
de déplacement.
 La différence de densité entre le fluide et les particules.
 La vitesse de sédimentation augmente avec la différence de masse volumique
particule-fluide et le diamètre de la particule (son carré en régime laminaire) et
diminue lorsque la viscosité du milieu augmente.

Afin de pouvoir dimensionner un décanteur, on a pris en considération l’influence de ces


paramètres qui rentrent en jeu lors du calcul, et donc avoir une valeur de la surface de base du
décanteur la plus exacte possible pour l’élimination des matières en suspension et avoir en
sortie une eau épurée.

Le choix de type d’appareil va dépondre principalement à la surface de base et l’espace


disponible pour la décantation ainsi du coût d’investissement et de fonctionnement et le
rendement de la décantation.

54
Bibliographie

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[2]Les Eaux continentales, Ghislain de Marsily.

[3] Technique de l’ingénieur, Aspects théorique de la décantation (volume J).

[4] Traitement des eaux usées urbaines par boues activées au niveau de la ville de Borj Bou
Arreridj en Alérie effecuté par la station d’épuration des eaux usées ONA
par Soror Wahiba Dekhil, Université Mohamed El Bachir Elibrahimi - Master de chimie et
microbiologie de l'eau 2012.

[5] BEAUDRY J.P., 1984 : « Traitement des eaux ». Edition de Griffon d’argile.

[6] Alain Boivin ; « Etude expérimental sur le compactage de la boue rouge dans un
décanteur semi - industriel », Mémoire présente a l'université du Québec à chicoutimi, Juillet
2004.

[7] Raymond Desjardins; « le traitement des eaux » édition de l’école polytechnique de


Montréal, 1997.

[8] Emmanuel JESTIN, « La production et le traitement des eaux destinées à l’alimentation et


à la préparation de denrées alimentaires » AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE.

[9] pravarini.Decantation.

[10] J. P. BECHAC-P. BOUTIN-B. MERCIER-P. NUER ,1984." Traitement des eaux usées
"Ed.EYROLLES,Paris (Mémoire de fin d’études « Dimensionnement d’une station
d’épuration à boue activée pour la ville de Ouargla » 2007).

[11] Emmanuel JESTIN, « La production et le traitement des eaux destinées à l’alimentation


et à la préparation de denrées alimentaires » AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE.

[12]1994, « Décantation lamellaire des boues activée ». Rapport du Fond National pour le
développement des adductions d’eau.

[13]Dr. BESSEDIK Madani, « cours traitement des eaux », Licence 2016 en Hydraulique.

[14] : Degrémont ; Mémento technique de l’eau ; 9e édition 1989.

55
[15] Raymond Desjardins; « le traitement des eaux » édition de l’école polytechnique de
Montréal, 1997.

[16] Technique de l’ingénieur ; volume (J) Article J 3450 et J 3451 03-1999 ; Pierre Blazy ; «
Décantation Aspects théoriques ».

[17] Claude Cardot ; « les traitement de l'eau», Procèdes physico–chimiques et biologique -


cours et problèmes résolus – Edition Marketing.S.A.1999.

[18] Technique de l’ingénieur ; volume (J) Article J 3450 et J 3451 03-1999 ; Pierre Blazy ; «
Décantation Aspects théoriques ».

[19]Modélisation 1D du comportement d’un clarificateur à partir du logiciel GPS-X,


CEMAGREF,Sciences, eaux et territoires.

[20] Culp and Al (1967), Water treatement unit processes.

[21] Modelling in the Technology of Wastewater Treatment

56

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