Chimie Minerale1
Chimie Minerale1
Chimie Minerale1
Chimie minérale
Option génie des procédés
Deuxième année
Sana Almi
Maitre de conférences classe « B »
2017-2018
1
Table des matières
2
Table des matières
3
Chapitre I : Nomenclature des minéraux Mme S. Almi
Chapitre I
Nomenclature des minéraux
I- Introduction
4
Chapitre I : Nomenclature des minéraux Mme S. Almi
La valence : la valence est indiquée entre parenthèses pour Fe (II ou III), Cu (I ou II), Pb (II ou
IV), Hg (I ou II).
Sel ternaire (sel d'oxacide) X-ite ou X-ate de M (valence) K2 SO3 : sulfite de potassium
Fe2 SO4 : sulfate de fer (II)
5
Chapitre I : Nomenclature des minéraux Mme S. Almi
X-ite ou X-ate:
-ate -ite nom valence
-CO3 / carbon- II
Sels
La nomenclature est basée sur l'une des réactions de formation des sels :
acide + hydroxyde de métal -----> sel (métal-anion) + eau (H+OH-)
6
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Chapitre II
Cristallochimie
I- Introduction
Puisque la très grande majorité des minéraux sont des composés chimiques cristallisés, il est
normal d’essayer de comprendre les relations entre la composition chimique et la structure
cristalline adoptée par une espèce minérale.
Dans les minéraux, les liaisons sont principalement ioniques et covalentes et plus
accessoirement métalliques. Il est donc important de savoir comment les atomes s’organise nt
dans une structure cristalline, et de connaître les outils mathématiques qui permettent de décrire
et d’appréhender cette organisation.
La cristallochimie est la science qui explique non seulement les propriétés chimiques et
physiques des minéraux mais peut encore permettre une approche des conditions de formatio n.
Un polyèdre est une forme géométrique à trois dimensions ayant des faces planes qui se
rencontrent le long d'arêtes droites. Un polyèdre est caractérisé par sont nombre de sommets ,
d’arêtes et de faces. Les cinq polyèdres réguliers convexes (solides de Platon) sont : le tétraèdre,
l'hexaèdre (ou cube), l'octaèdre, le dodécaèdre et l'icosaèdre.
7
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
La répétition, dans les trois directions de l'espace, de la maille cristalline élémenta ire
constitue le réseau cristallin. La périodicité de la structure d'un cristal est donc représentée par
un ensemble de points régulièrement disposés. les points constituant le réseau sont appelés
nœuds du réseau.
Image HREM d’un cristal de cordiérite Mg2 Al4Si5 O18 Structures de la cordiérite
8
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Système monoclinique (C et P)
9
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
10
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
b) Assemblage triangulaire :
On obtient trois couches A, B, C lorsque les positions des particules de la 3 ème couche
coïncident à ceux de la 2ème couche.
La compacité C d'un édifice cristallin est la densité de remplissage, elle est définie par le
rapport du volume total occupé par les motifs d'une maille Vs à celui de la maille qui les contient
Vm. La compacité est donnée par :
𝐕𝐬
C=
𝐕𝐦
3. Les sites
C’est l’espace vide entre les atomes qui peut être occupé par d’autre type d’atome. On
distingue deux types de site :
a) Site tétraédrique :
Il est limité par quatre atomes, trois situés dans le même plan et le 4 ème en dehors de ce
plan.
b) Site octaédrique :
Il est limité par six atomes, quatre situés dans le même plan et les deux autres sont situés
de part et d’autre de ce plan.
11
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Un atome situé à un sommet est partagé entre 8 mailles, il compte donc pour 1/8 e dans la
maille. De même, un atome situé au milieu d'une face est partagé entre deux mailles, il compte
donc pour 1/2 dans la maille. Et celui situé sur une arête est partagé entre quatre maille, alors il
ne contribue que par ¼ dans la maille. Un atome situé au centre de la maille compte pour 1
puisqu'il n'est pas partagé.
5. Indice de coordination :
7. Masse volumique :
12
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Cristaux métalliques ;
Cristaux ioniques ;
Cristaux covalents ;
Cristaux moléculaires.
1- Structures métalliques :
La plupart des métaux présentent une structure cristalline qui permet de les assimiler à un
assemblage compact ou semi-compact de sphères identiques. Il en résulte trois structures
principales :
13
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
14
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Remarque :
2- Cristaux ioniques :
Les motifs sont des ions (cations et anions), liés par des interactions ioniques. On distingue
quatre types de structures ioniques :
- Composés AB (CsCl, NaCl, ZnS) ;
- Composés AB2 (CaF2 , Na2 O) ;
- Composés ABO3 (CaTiO 3 ) ;
- Composés AB2 O4 (MgAl2 O4 ).
2-1- Composés AB :
Type CsCl :
- Dans cette structure, les anions Cl- forment un réseau cubique simple : ils occupent les
sommets d’un cube d’arête a. Les cations Cs+ occupent le centre du cube. Cette structure
correspond à deux réseaux cubiques simples se déduisant l’un de l’autre par une translation de
type (1/2 1/2 1/2). Situation des tomes est : Cl-: (000) et Cs+: (1/2 1/2 1/2).
- Nombre de motifs : La maille élémentaire comporte 8 anions Cl- comptant chacun pour
1/8 et un ion Cs+ : le nombre de motifs ou groupements formulaires CsCl par maille
est donc : z=1.
15
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
- Coordinence : Chaque cation Cs+ est entouré par 8 anions Cl- situés à la même distance
a√3/2. De même chaque anion Cl- est entouré par 8 cations Cs+ à la même distance a√3/2.
L’indice de coordination est donc égal à 8 pour Cs + et pour Cl-. On dit aussi que c’est une
coordination 8-8.
- Compacité : La compacité se calcule de la même façon que pour les cristaux métalliq ues
avec le volume du motif égal à la somme des volumes des ions Cs + et Cl- qui le constituent.
2- Le cation Cs+ se plaçant dans les interstices laissés libres par les anions et dans
l’hypothèse du contact anion-cation:
16
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Donc
Type NaCl :
Dans cette structure, les ions Cl- constituent un réseau cubique à faces centrées (CFC): ils
occupent les sommets et les centres des faces d’un cube d’arête a. Les ions Na + occupent les
sites octaédriques du réseau c-a-d, le centre du cube et les milieux des arêtes du cube.
Cette structure correspond à deux réseau CFC d’arête a : l’un anionique et l’autre cationiq ue,
se déduisant l’un de l’autre par une translation de (1/2 0 0), (0 1/2 0) ou (0 01/2) c.-à-d. de a/2
selon une arête du cube.
- Les ions sont situés à : Cl-: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2)
Na+: (1/2 1/2 1/2) (1/2 0 0) (0 1/2 0) (0 0 1/2).
17
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
8 anions Cl- aux sommets du cube, chacun comptant pour 1/8 et 6 Cl- aux centres
des faces, chacun comptant pour 1/2, soit 4 anions Cl-.
12 cations Na+ aux milieux des arêtes, chacun comptant pour 1/4 et un ion Na +
au centre du cube, c.-à-d. 4 cations Na+.
- Coordinence :
Chaque cation Na+ est entouré de 6 anions Cl- situés à la même distance a/2, de même chaque
anion Cl- est entouré par 6 cations Na+ à la même distance a/2. L’indice de coordination est
donc 6 pour les cations Na+ et 6 pour les anions Cl- : coordination 6-6.
- Compacité :
- Conditions de stabilité :
Considérons une face du cube, la structure limite est obtenue quand les anions et les cations
sont tangents selon l’arête du cube, cela correspond à la relation :
2r+ + 2r- = a (8)
Les anions ne peuvent être à la limite, que tangents le long de la diagonale du carré c.-à-d. :
18
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Remarque :
- AgF, AgCl;
-les oxydes, sulfures, séléniures (composé qui contient le Se2-) , tellurures d’alcalino-
terreux(composé qui contient Te2- ) ;
- PbS, SnS……
L’examen de ces nouvelles coordonnées montre que les ions Zn2+ forment aussi un réseau
CFC. La structure ZnS blende peut donc être décrite par deux réseaux CFC, l’un constitué par
les anions S2-, l’autre par les cations Zn2+, décalés l’un de l’autre de 1/4 selon la diagonale du
cube c-à-d par une translation de type (1/4 1/4 1/4).
- Nombre de motifs :
La maille élémentaire ZnS blende comprend :
8 anions S2- aux sommets du cube, chacun comptant pour 1/8 et 6 anions S2- aux
centres des faces, chacun comptant pour 1/2, soit 4 anions S 2-.
19
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
- Conditions de stabilité :
Les ions Zn2+ et S2- sont tangents selon la diagonale d’un petit cube d’arête a/2, donc :
D’autre
part, pour que les anions n’empiètent pas les uns sur les autres sur la diagonale d’une face, il
faut que :
Compte tenu de la relation (17) et de la condition d’existence de la structure type NaCl (relation
12), la condition d’existence de la structure type ZnS blende est:
Remarque : ZnO, ZnS, CdS, CuCl, CuBr cristallisent dans le même type structural que ZnS
blende.
20
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
- Cette structure peut être décrite à partir d’un réseau H.C d’ions S 2- dans lequel
les cations Zn2+ occupent la moitié des sites tétraédriques.
La maille peut être décrite par une maille cubique d’arête a dans laquelle les ions F-
occupent les sommets, les centres des faces, les milieux des arêtes et le centre du cube:
soit un réseau cubique simple (CP) d’arête a/2. Les cations Ca 2+ occupent les centres de la
moitié des petits cubes d’arête a/2.
21
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Ca2+: (1/4 1/4 1/4) (3/4 3/4 1/4) (3/4 1/4 3/4) (1/4 3/4 3/4)
L’examen de ces nouvelles coordonnées montre que la structure fluorine peut aussi être
décrite par un réseau cubique dans lequel les cations Ca 2+ sont situés aux sommets et aux centres
des faces d’un cube d’arête a (CFC). Les anions F - occupent les centres des 8 petits cubes d’arête
a/2. Les deux réseaux se déduisent l’un de l’autre par une translation de type (3/4 3/4 3/4).
- Coordinence :
Chaque cation Ca2+ est entouré de 8 anions F- situés à la même distance a√3/4. Chaque anion
F- est entouré de 4 cations Ca2+ situés à la même distance a√3/4. Les indices de coordinatio n
sont donc 8 pour les cations Ca2+ et 4 pour les anions F- (coordination 8-4).
- Compacité :
- Masse volumique :
N: le nombre d’Avogadro
Exemples :
Ce type de structure existe dans CaF 2 , SrF2 , BaF2 , SrCl2 , SnF2 , PbF2 , CeO 2 …….
- Condition de stabilité :
22
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Remarque :
Il existe une structure antifluorine qui correspond à des solides de type M 2 X: elle
dérive de la structure fluorine par permutation des positions des anions et des cations.
C’est le cas des oxydes, des sulfures, séléniures, tellurures de lithium, sodium, potassium ainsi
que Cu2 S, Cu2 Se……….
La structure de type rutile cristallise avec une maille quadratique (a=b≠c) de paramètres
a=4.59Å et c=2.96 Å. Les ions Ti4+ occupent les sommets et le centre de la maille. Chaque ion
Ti4+ est entouré de 6 ions O 2-, 4 d’eux sont situés comme suite : 4 sur deux faces opposées et
les deux autres à l’intérieur de la maille.
-Ti4+: (0 0 0) (1/2 1/2 1/2)
- Nombre de motifs :
La maille élémentaire de TiO 2 rutile contient :
Coordinence
Ti4+ occupe le centre d’un octaèdre déformé délimité par 6 O 2-: 4 à la distance d1 =1.94 Å et 2
à la distance d2 =1.98Å.
O2- est entouré de 3 cations Ti4+ situés dans le plan (110) de la maille.
23
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
- Condition de stabilité :
Type BaTiO3 :
Il a une structure cubique de type perovskite ABO 3 , où les ions Ba2+ occupent les sommets
du cube, les ions de titane le centre de la maille et les ions oxygène les centres des faces.
La maille comprend un cation Ba2+ et un ion de Ti4+ et 6 ½=3 anions O 2-. Il y a donc un
groupement formulaire BaTiO 3 par maille.
- Coordinence :
Chaque cation Ti4+ est entouré de 6 anions O 2- la coordinance est de 6. Chaque anion O2- est
entouré de 4 cations Ba2+ soit la coordinance 4. Chaque ion Ba2+ est entouré de 12 ions de O2-
soit la coordination 12.
Détermination de l’énergie réticulaire des cristaux ioniques :
L’énergie réticulaire Eret d’un solide ionique est l’enthalpie molaire standard ∆H° de la
réaction de dissociation du solide en ions gazeux :
Les réactions de dissociation étant endothermiques, Eret est positif (Eret > 0).
Remarque : Certains auteurs définissent Eret comme étant l’enthalpie molaire standard de la
réaction inverse de la dissociation cad: Eret = -∆H°.
24
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Loi de Hess: ∆Hret = - ∆H°f (NaCl)+ ∆H°sub(Na)+ 1/2 ECl-Cl + Eion (Na) - ACl
3- Cristaux covalents
Les atomes qui les composent sont liés par des liaisons covalentes, comme par exemple les
carbones du diamant ou du graphite.
Caractéristiques :
Les atomes de carbone dans le diamant occupent un réseau CFC et un site tétraédrique sur
2 de coordinence 4 et compacité :
25
Chapitre II : Cristallochimie Mme S. Almi
Propriété du diamant : C’est cristal très rigide (ne casse pas, ne se déforme pas) et isolant.
4- Cristaux moléculaires
Les forces de Van der Waals et/ou les liaisons hydrogène permettent de fixer les molécules
les unes par rapport aux autres si la température est assez basse. Les liaisons formées sont assez
faibles. Exemple la glace cube ou « glace diamant » :
Glace III : Cette variété se forme, à T = 0 °C, pour des pressions de l'ordre de 3 kbar.
Elle a une maille cubique où les atomes d’oxygène occupent les mêmes positions que
dans la structure du carbone diamant.
Glace I : La plus courante a une maille hexagonale.
26
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Chapitre III
Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments
Partie A : Les Halogènes
L’astate, At, [Xe] (6s)2 (5d)10 (4f)14 (6p)5 , est radioactif comme l’indique son nom (qui veut dire
«instable ») .
Les halogènes n’existent pas à l’état libre, ils existent à l’état de combinaison X 2 : le
difluor F2 , le dichlore Br2 , le dibrome Br2 et le diiode I2 . Ces espèces chimiques sont très
nocives..
Dans la nature, on les rencontre uniquement sous forme d'ions monoatomiques portant
une charge négative : ion fluorure F -, chlorure Cl-, bromure Br- ou iodure I-. Ces ions forment
des composés ioniques de formules analogues, comme NaF, NaCl, NaBr et NaI. Ils précipitent
avec certains ions métalliques comme Ag+ et Pb2+ pour former des solides : AgCl, AgBr, AgI.
C’est le chlore qui est le plus abondant, et on trouve le fluor à l’état de sel non soluble
comme le CaF2 , Na3 AlF6 ou Ca3 PO4 .
Le chlore et le brome présente deux isothopes : 35 Cl, 37 Cl et 79 Br et 81 Br. Alors que le
fluor et l’iode n’ont pas d’isothope naturel.
27
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
28
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Comme on s’y attend, le rayon atomique augmente lorsqu’on descend dans la colonne. Le
fluor est toutefois particulièrement petit. Les électrons du fluor sont contraints à se trouver dans
une petite région de l’espace, et les effets de répulsion interélectronique seront particulière me nt
forts.
b. L’affinité électronique :
• Parfois notée AE ou A, est la quantité d’énergie dégagée suite à la capture d’un électron
par un atome en phase gazeuse. Plus l'affinité électronique est grande, plus la capture d'un
électron par l'atome dégage de l'énergie et plus cette capture est stable.
• Les halogènes, auxquels il ne manque qu'un électron pour adopter la structure électroniq ue
du gaz rare le plus proche, ont une grande tendance à capter un électron et former l'anion
correspondant (F-, Cl-, Br-, I- etc). Dans cette famille, les éléments ont une grande affinité
électronique car une de leurs orbitales p n’est pas entièrement remplie et peut recevoir un
électron.
• Ce processus est favorisé énergétiquement (exothermique). Ceci n’est pas le cas dans
l’éventualité d’un ajout d’un électron additionnel. Une telle réaction serait très endothermiq ue
car l’électron devrait être ajouté sur la couche électronique suivante de plus haute énergie. De
ce fait, l’électron est très peu attiré par le noyau.
• Pour le fluor, l’énergie sera particulièrement grande à cause de la petite taille des orbitales
(2p), d’où une affinité électronique assez faible.
c. L'électronégativité :
• D'un élément est une grandeur qui caractérise sa capacité à attirer les électrons lors de la
formation d'une liaison chimique avec un autre élément.
29
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Longueurs de liaison : On notera la faible distance entre les noyaux des atomes de fluor
dans F2.
Les températures de fusion et d’ébullition augmentent avec le numéro atomique. Il semble
que cela soit dû principalement à la plus grande polarisabilité des éléments lourds, qui augmente
les interactions intermoléculaires de type dipôle/dipôle induit (en effet, les molécules X 2
n’interagissent entre elles que par des interactions de type van der Waals.
Les couleurs caractéristiques des dihalogènes: incolore, mais absorbant dans l’UV pour
F2 , jaune-verdâtre pour Cl2 , rouge pour Br2 , violet pour I2.
Zn + Cl2 ZnCl2
30
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
S + Cl2 SCl2
P + Cl2 PCl2
HCl, HBr, et HI sont des acides de Brönsted forts en solution aqueuse. Cela signifie que
les réactions de déprotonation : HXaq ↔ H+aq + X-aq sont favorisées, en d’autres termes que
leur ΔrG° est négatif, ou encore, que le pKa de ces acides est négatif (pKa= Δ rG°/2,3RT). Celui
de HF est par contre positif : HF est un acide assez faible.
31
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Le brome :
2NaBr + MnO2 + 2H2SO4 Na2SO4 + MnSO4 + 2H2O + Br2
Iode :
2NaI + MnO2 + 2H2SO4 Na2SO4 + MnSO4 + 2H2O + I2
1- L’élément oxygène : O2 et O
- Oxygène triatomique O 3 .
a- l’oxygène O2 :
32
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
(0.203%).
Les oxydes :
L’oxygène est susceptible de réagir avec presque tous les éléments du tableau périodique pour
former des oxydes. On ne mentionnera ici que quelques grands principes de classification.
Classification structurale :
L’oxygène donne avec les éléments de faible électronégativité (les métaux) des oxydes à
caractère ionique (ex : MgO). Et avec les éléments de forte électronégativité (non métaux)
donne des oxydes moléculaires à caractère covalent (ex : CO 2 , P4 O6 ).
Classification chimique :
L’anion oxyde O 2- est une base très forte. Les oxydes qui le contiennent donnent donc,
au contact des alcalin et les alcalino-terreux des solutions très basiques et sont appelés « oxydes
basiques ».
2M (alcalin) + 1/2O2 M2O . ex: 2Li + 1/2 O2 Li2O
M (alcalino-terreux) + 1/2O2 MO . ex: Ca + 1/2 O2 CaO
Beaucoup d’oxydes moléculaires sont susceptibles de fixer une (ou plusieurs) molécules
d’eau pour donner un acide. Ces oxydes sont appelés des « anhydrides » ou oxydes acides.
33
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
S + O2 SO2
C + O2 CO2
4P + 5O2 P4O10
2NO + O2 2NO2
2H2S + O2 2S + 2H2O
Préparation de l’oxygène :
En laboratoire, on peut le préparer en petite quantité par électrolyse de l’eau acidifiée ou par
décomposition thermique du chlorate de potassium, en présence de dioxyde de manganèse qui
agit comme catalyseur.
150 °C, MnO2
34
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
b- L’ozone O3 :
L’ozone est un gaz bleu, diamagnétique (pas d’électrons célibataires), dont l’odeur
caractéristique est détectable dès 0,01ppm dans l’atmosphère.
Cette molécule possède un Δformation G° très positif (+163,2 kJ/mol) et est donc
thermodynamiquement instable : à l’équilibre, la réaction de décomposition spontanée de
l’ozone 2O 3 → 3O 2 (triplet) doit donc être extrêmement déplacée à droite. Mais la cinétiq ue
de cette réaction est lente et l’ozone est donc métastable. Une fois formé, par exemple par voie
photochimique dans la haute atmosphère, il peut subsister longtemps.
Il joue un rôle important dans la protection contre le rayonnement ultra-violet : la
molécule de O 3 absorbe en effet fortement la lumière entre 220 et 290 nm.
On ne peut représenter sa structure de Lewis qu’au moyen de formes de résonance :
Chimiquement, il s’agit d’un oxydant très fort. L’ion ozonure (O 3 )- existe, mais est
instable.
Hg + O3 HgO + O2
2Ag + O3 Ag2O + O2
Le principal couple redox impliquant O 3 est : O3 + 2 H+ + 2e- → O 2 + H2 O E° =
2,075V.
35
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
2Svapeur + C CS2
De faite de son caractère moins électronégatif que celui de l’oxygène, le soufre donne avec les
halogènes des composés très stables.
nF2 + S SF6 ou SF4 ou SF2 où n=3, 2 ou 1
Fe + S FeS
Cu + S CuS
Le sulfure d’hydrogène H2 S :
36
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
C’est un gaz incolore, plus dense que l’air, à odeur désagréable, et peu soluble dans
l’eau.
A l’état gazeux, il est extrêmement toxique (comparable à HCN) .
C’est un composé covalent moléculaire non associé comme l’eau par des liaiso ns
hydrogène.
H2 S est obtenu par synthèse directe :
S + H2 H2S
H2 S produit S2- qui peut précipiter sous forme des sulfures en présence des ions
métalliques :
M2+métal + H2S MS + 2H+aq
ex: Fe2+métal + H2S FeS(s) + 2H+aq
Dioxyde de soufre SO2 :
C’est un gaz incolore, plus dense que l’air et très soluble dans l’eau.
H2 SO 3 est un acide instable, les sels correspondant sont : NaHSO 3 (sulfite acide) et Na2 SO3
(sulfite neutre).
37
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
S + O2 SO2
catalyseur
SO2 + 1/2 O2 SO3
C’est un liquide visqueux incolore de densité 1.827g/cm. Il est soluble dans l’eau en toutes
proportions, en dégageant fortement de la chaleur.
Partie C : Pnictogènes
L’Azote et le Phosphore
Ces deux éléments sont présents dans tous les organismes vivants. Ils constituent la base de
l’industrie des engrais.
1- L’azote :
38
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
1200°C
N2 + 4C + 2NaOH H2 + 2CO + 2 NaCN
L’azote réagit avec certain métaux en formant des nitrures :
T ambiante
6 Li + N2 2Li3N
600°C
3Ca + N2 CaN2
Les dérivés de l’azote :
L’ammoniac NH3 :
L’ammoniac est gazeux dans les conditions ordinaires. Il a une odeur piquante, se liquéfie à
- 33 °C et à la pression de 100 kPa. Sa solution aqueuse, appelée l’ammoniaque, est basique et
il est très soluble dans l’eau.
NH3 (aq) + H2 O(l) NH4 +(aq) OH– (aq)
C’est un acide instable et il n’existe qu’en solution diluée à basse température. Il se décompose
facilement pour donner le trioxyde de diazote N 2 O3 .
39
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Les sels de l’acide nitreux peuvent être obtenus en faisant passer un mélange de NO et NO 2
dans une solution alcalin.
NO + NO2 + 2NaOH 2NaNO2 + H2O
nitrile de sodium
Les sels nitrite sont stables, ils sont utilisés dans la fabrication des colorants.
C’est un liquide incolore et il est peu stable, il est un acide fort et l’un des trois acide les plus
utilisé (HCl et H2 SO 4 ). A l’état naturel, il existe sous forme du nitrate (des sels : NaNO 3 , KNO 3).
N2 O4 tétraoxyde +4 liquide
de diazote incolore
+5 solide
incolore
N2 O5 pentaoxyde instable à
de diazote 25°C
40
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
2- Le phosphore :
Le phosphore a été découvert par Hennig Brandt (DE) en 1669. Le phosphore est l'éléme nt
chimique de numéro atomique 15, de symbole P. C'est un membre du groupe des pnictogènes.
Sa configuration électronique est 1s2 2s2 2p6 3s2 3p3 3d0. Contrairement à l’azote, les orbitales d
du phosphore peuvent participer à des réactions de coordination. Par conséquent, la valence du
phosphore sera plus grande que celle de l’azote.
Cet élément n’a qu’un seul isotope naturel de masse atomique 31 (mais 23 isotopes artificie ls),
se présente sous différentes formes allotropiques présentant des propriétés physique et
chimiques différenciées.
Le phosphore n’existe pas à l’état natif, On le trouve surtout, dans les roches phosphatées.
Le phosphore pur est obtenu par chauffage d’un mélange de roches phosphatées, de coke et de
silice à environ 1450 °C.
Le phosphore est utilisé dans la fabrication d'engrais et de détergents. On s'en sert aussi dans
les feux d'artifice, les allumettes et les armes incendiaires. Il est utilisé pour la production
d'acier, de bronze et d'autres produits.
41
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Synthèse du phosphore
Le protocole consiste à chauffer les roches entre 1400-1500 °C avec du sable et du coke. Il
se forme alors le phosphore blanc P4 selon la réaction :
- chaleur
42
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
Partie D : le Bore
I- Préparations du bore
- Le bore est obtenu en réduisant le B2 O 2 par le magnésium ou le sodium ou BCl3 par
B2 O3 + 3Mg 2B + 3 MgO
43
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
de liaisons ioniques. Donc ce sont les liaisons covalentes qui sont les plus courantes à
cause de sa petite taille.
III- Propriétés chimiques générales
Formation d’oxydes : L’anhydride borique B2 O3 est un anhydride acide. L’hydratation de ce
dernier conduit à plusieurs acides par fixation successive de 1, 2 ou 3 molécules d’eau.
Les boranes sont peu stables et présentent un caractère réducteur très marqué, exemples :
C’est le diborane qui est le plus étudié. On peut le préparer par plusieurs méthodes :
- Formation d’halogénures : Ceux du bore BX3 sont covalents et gazeux, ils subissent
l’hydrolyse aqueuse.
44
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
45
Chapitre III : Périodicité et étude approfondie des propriétés des éléments Mme S. Almi
46
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
Chapitre IV
Les Grandes Métallurgies
En général les traitements métallurgiques des métaux se font dans des fours portés à haute
température. L'opération consiste à assurer d'une part la fusion du minerai et d'autre part
l'élimination des éléments non désirés grâce au contact avec des agents ajoutés volontaireme nt.
Les opérations les plus importantes sont :
I- Le Fer Fe
47
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
Le fer est l'élément chimique de numéro atomique 26, de symbole Fe. Il fait partie du groupe
des éléments à l'origine des métaux de transition. Le fer pur est un métal de transition ductile.
Allié au carbone et avec d'autres éléments d'additions il forme les aciers
Le fer pur n'est pas un produit industriel, il est beaucoup trop coûteux. Le fer est toujours
accompagné d'éléments étrangers tels que : Le carbone (C), le silicium (Si), le manganèse (Mn),
le phosphore (P), le soufre (S). Les métaux ferreux sont classés en trois catégories :
- L'hématite rouge : Une espèce minérale composée d’oxyde de fer (III) de formule
Fe2 O 3 avec des traces de titane Ti, Al, Mn et d'eau H2 O.
Le fer et ses alliages sont obtenus par des opérations métallurgiques. Ces opérations se
déroulent dans des fours ou convertisseurs d'élaboration du métal comporte deux phases
essentielles :
b) Affinage du produit brut (Fonte) afin d'obtenir un second produit prêt à l'utilisa tio n
(l’acier).
a) Élaboration de la Fonte
Le produit principal du haut fourneau est la fonte appelée aussi fonte de première fusion.
Elle est obtenue à l'état liquide à une température près de 1400°C et avec une teneur en carbone
de 3,5 à 4,5% et de teneur variable en Si, Mn, P, S. Elle peut aussi renfermer d'autres éléments
tels que Ti, Cr, etc..
La fonte est définie comme un alliage de fer et de carbone dont la teneur en carbone est
supérieure à 2 % (voir diagramme Fer-Carbone). Le produit secondaire obtenu lors de
48
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
l'élaboration de la fonte est le laitier (scorie) dont les principaux composants sont CaO, SiO2 ,
AI2 O 3 et MgO
49
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
b- Élaboration de l'acier
L'acier est définit comme un alliage de fer et de carbone dont la teneur en carbone est
inférieure à 2%. Dans l'industrie l'acier est plus utilisé que la fonte, car il possède des propriétés
mécaniques relativement bonnes par rapport à ceux de la fonte.
L'acier est obtenu dans des fours ou convertisseurs par différentes opérations métallurgiq ues
tels que l'oxydation des différents éléments d'impuretés, décarburation de la fonte et addition
d'éléments alliés nécessaire pour améliorer les différentes propriétés.
- Ferraille.
- Additions.
La ferraille, le calcaire, les ferro-alliages et CaF2 sont introduits dans les fours ou
convertisseurs à l'état solide, dans certains cas sont chauffés au préalable. La fonte est introduite
- Soit à l'état liquide (1250°C) dans le cas des procédés par soufflage d'air ou d'oxygène ce
qui nécessite un préchauffage du four. La chaleur est obtenue lors de l'oxydation des
éléments alliés au fer dans la charge, ce procédé ne nécessite aucun apport de chaleur
extérieure pour atteindre la température de fusion de l’acier (1600°C).
- Soit à l'état solide, dans le cas des procèdes des fours à sole, ce qui exige à fournir de la
chaleur en grande quantité pour la fusion de la charge solide at atteindre la température
de fusion de l’acier, la chaleur utilisée est la chaleur de combustion du combustible tels
que mazout, gaz naturel ou énergie électrique.
50
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
II- Le Titane Ti
Le titane est l'élément chimique de numéro atomique 22, de symbole Ti. C'est un métal de
transition léger, résistant, d'un aspect blanc métallique, qui résiste à la corrosion. Le titane est
principalement utilisé dans les alliages légers et résistants, et son oxyde est utilisé
comme pigment blanc. On trouve cet élément dans de nombreux minerais mais ses principa les
sources sont le rutile et l'anatase. Il appartient au groupe des titanes avec le zirconium(Zr),
le hafnium (Hf) et le rutherfordium (Rf).
Il utilise l'ilménite ou les slags. Le minerai est finement broyé puis attaqué (réaction
exothermique) par de l'acide sulfurique concentré dans des tours d'attaque où s'effectue la
dissolution. Les résidus et boues inattaqués sont éliminés et la solution est traitée par du fer
métallique (feuillards) afin de réduire les ions ferriques :
2 Fe3+ + Fe 3 Fe2+
51
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
L'ajout de germes permet d'orienter la précipitation vers la forme anatase ou rutile. Le gel
d'hydrolyse séparé des eaux-mères est traité par une solution réductrice de Ti(III) pour
éliminer les métaux lourds éventuellement adsorbés. Il est lavé, conditionné, avec des
additifs de pigmentation, calciné à des températures de l'ordre de 800-1000 °C et broyé à
sec. On obtient ainsi le pigment de base.
Il suffit d'opérer à 1000°C par exemple pour que le coke réduise l'oxyde ferreux et non
l'oxyde de titane
Il utilise le rutile (naturel ou synthétique) ; les slags à haute teneur en TiO 2 (85 %); des
leucoxènes (ilménites altérées : teneur en TiO 2 : 80-90 %).
52
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
TiCl4 est un halogénure covalent donc de bas point d'ébullition (teb = 136 °C); il peut être
aisément séparé par distillation fractionnée des chlorures tels que FeCl3 , SiCl4 , puis condensé
et stocké à l'état liquide.
Cette opération est réalisée à 800 °C, sous atmosphère d'argon, dans un creuset en acier
chauffé par des brûleurs. Après refroidissement du creuset, le mélange solide Ti / NaCl est
extrait du creuset par dynamitage. Les morceaux obtenus sont broyés et le chlorure de sodium
éliminé par dissolution par l'eau acidulée par l'acide chlorhydrique. On récupère des granulés
de titane appelés éponge de titane.
53
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
La purification de l'éponge de titane est réalisée par fusion sous vide d'une électrode
consommable dans un four à arc électrique.
Cette électrode est réalisée par compactage dans une presse hydraulique des granulés
d'éponge de titane sous forme approximative de demi-cylindres qui assemblés, par soudage
sous argon ou sous vide, deux à deux puis bout à bout forment l'électrode consomma b le
sensiblement cylindrique. L'électrode est introduite dans le four à arc où l'arc électrique assure
sa fusion progressive.
Les impuretés sont volatilisées et éliminées par le système de pompage. Lors d'une première
fusion on peut ajouter avant compactage des chutes recyclables (copeaux) ou des alliages-
mères. Une seconde fusion est effectuée avec une électrode consommable provenant des lingots
de première fusion. Une troisième fusion suivant le même principe assure une pureté maxima le
4- Utilisation
Industrie : visserie, cuves, traitement de surface, panier titane ...
Médical : implant dentaire, matériel médical ...
Aéronautique : visserie, tuyauterie hydraulique, pièce de fuselage ...
Pétrochimie : visserie, vanne, corps de pompe, tube ...
Mode : bijouterie, montre, lunettes ...
Sports mécaniques : Auto, Moto ...
Sports et loisirs : raquette de tennis, club de golf, matériel d’alpiniste ...
54
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
III- Le Cuivre Cu
Le cuivre est un métal rougeâtre très ductile et malléable, en plus d’être un excelle nt
conducteur d’électricité. Il possède aussi une bonne résistance aux intempéries et de bonnes
caractéristiques mécaniques. Il ternit et se couvre de vert-de-gris. On l’utilise beaucoup dans la
fabrication de fils électriques ou en tuyauterie. Il est exploité à partir de minerai sulfurés (80%
de la production mondiale) ou de minerai oxydé.
Le type de minerai définit le processus à suivre pour l’obtention de cuivre pur :
Trois étapes cruciales que sont le grillage des sulfures, la lixiviation des minerais et
concentrés ainsi que l’électro-obtention en passant par l’extraction par solvant.
5- Lixiviation
Le processus suivant qui décrit la production des concentrés par le procédé de flottation, ne
concerne que les minerais sulfurés. Les minerais oxydés donnent lieu, de leur côté, à un
traitement particulier par voie chimique, dit procédé de lixiviation.
55
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
Par un traitement de flottation dans l'eau puis de décantation, qui consistent à faire remonter
à la surface la partie la plus riche du minerai pour le séparer des boues qui restent au fond du
bain, on obtient un concentré contenant 25 à 40 % de cuivre.
Le grillage a pour but de transformer le sulfure en oxyde. Dans un premier temps, à l’état
liquide en présence de fondants, on sépare par gravité et par grillage les stériles plus légers des
sels de cuivre plus lourds, pour obtenir la matte fortement chargée en soufre, contenant 40 à
60% de cuivre.
Dans un deuxième temps, un convertissage à environ 1 300° dans un four rotatif permet de
séparer le cuivre des autres constituants contenus dans la matte. Cette opération aboutit à la
production de blisters contenant 98 à 99,5 % de cuivre, qui se présentent sous forme de plaques :
blister (les cloques de leur surface oxydée)
Les blisters sont encore impropres à une utilisation dans l'industrie, parce que leur pureté est
insuffisante, et doivent subir par conséquent une nouvelle opération d'affinage.
7- L'affinage
Le blister doit être affiné pour obtenir la pureté nominale de 99,90 % utilisable dans la
plupart des applications. II existe deux procédés d'affinage :
L'affinage thermique
L'affinage électrolytique
Qui transforme le blister, préalablement coulé sous forme d'anode, en cathode par le procédé
de l'anode soluble. Le cuivre obtenu est pur mais il n'est pas encore utilisable en l'état à cause
de sa porosité et de la présence possible d'inclusions d'électrolyte.
Pour avoir à la fois le cuivre pur à 99,90 % ou davantage et les meilleures caractéristiq ues
de plasticité, on refond ultérieurement les cathodes suivant plusieurs procédés, qui permettent
d'obtenir les différentes qualités de cuivre utilisées dans l'industrie.
56
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
en solution, le cuivre est précipité sur la surface du fer selon les deux demi-réactions d’oxydo-
réduction suivantes :
L’ensemble Fe-Cu se conduit comme une pile que l’on court-circuite (E0 = + 0.78 V).
Malheureusement, bien que la théorie prévoie une dissolution du fer de 0,88 kg par kilogra mme
de Cu, il est nécessaire de dépenser 1,4 à 2 kg de Fe par kilogramme de Cu. Les métaux plus
électropositifs que Cu sont déposés, notamment l’arsenic qui constitue une impureté gênante.
IV- Le magnésium Mg
Le magnésium est l'élément chimique de numéro atomique 12, de symbole Mg. c’est
un métal alcalino-terreux, léger, résistant et très réactif. On le trouve dans la nature,
principalement à l’état de carbonate, tels que la magnésite et la dolomite, et de sels
solubles. Son oxyde, la magnésie, est la forme la plus commune utilisée.
1- Extraction du Magnésium
A- Voie électrolytique
Pour réaliser une électrolyse en sel fondu, il est nécessaire d’opérer avec MgCl2 anhydre ou
partiellement anhydre. Or, outre l’élimination des impuretés en solution, une difficulté majeure
consiste à déshydrater le chlorure de magnésium. En effet, 6 molécules d’eau sont liées au
chlorure ; sur ces 6 molécules, 4,5 peuvent être enlevées par chauffage, mais le restant,
57
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
1,5 molécule, est une eau liée, difficilement extractible et formant des produits indésirables lors
d’un chauffage poussé.
Lorsque l'eau de mer est la matière première, elle est traitée avec de la dolomie CaMg(CO 3 )2 qui a
été transformée en oxydes mixtes par chauffage à haute température. L'hydroxyde de magnésium
précipite, tandis que l'hydroxyde de calcium reste en solution. L'hydroxyde de magnésium est filtré et
le chauffage forme facilement l'oxyde pur.
La conversion en chlorure de magnésium est obtenue par chauffage de l'oxyde, mélangé au carbone,
dans un courant de chlore à haute température dans un four électrique.
58
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
Le métal fondu est enlevé et coulé dans des lingots. Le gaz chloré est recyclé dans le four
de chloration.
59
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
B- Voie métallo-thermique
Étape 1 : Le minerai de Dolomite est écrasé et chauffé dans un four pour produire un mélange
de magnésium et d'oxydes de calcium, procédé appelé calcination :
Étape 2 : consiste à réduire l'oxyde de magnésium. L'agent réducteur est le ferrosilicium (un
alliage de fer et de silicium) qui est fabriqué en chauffant du sable avec du coke et des restes de
fer, et contient typiquement environ 80% de silicium.
Étape 3 : Les oxydes sont mélangés avec du ferrosilicium écrasé et transformés en briquettes
pour le chargement dans le réacteur. L'alumine peut également être ajoutée pour réduire le point
de fusion des casses. La réaction s'effectue à 1500-1800 K sous une pression très basse, proche
du vide. Dans ces conditions, le magnésium est produit sous la forme d'une vapeur condensée
par refroidissement à environ 1100 K dans des condenseurs d'acier doublés, puis retirée et isolée
dans des lingots.
Étape 4 : La réaction dans le sens direct est endothermique et l'équilibre est en faveur de
l'oxyde de magnésium. Cependant, en éliminant la vapeur de magnésium produit, la réaction se
termine. La silice se combine avec de l'oxyde de calcium pour former le laitier fondu, le silicate
de calcium :
Ce processus donne le magnésium avec une pureté allant jusqu'à 99,99%, légèrement
supérieure à celle des procédés électrolytiques.
60
Chapitre IV : Les Grandes Métallurgies Mme S. Almi
2- Utilisation du magnésium
- Le magnésium est employé dans la protection des pièces d'acier soumises à une corrosion
par voie humide : cuves contenant de l'eau ou des liquides non déshydratés, canalisatio ns
enterrées, pieds d'ouvrages d'art métalliques, etc.
- Il est utilisé dans la fabrication de moulage pour les pièces d'avion, dans les membres
artificiels, les aspirateurs, les instruments optiques, skis, brouettes, tondeuses de gazon et
meubles d'extérieur.
- Le métal seul est utilisé dans les poudres des flash photographiques, les bombes
incendiaires et les feux de signalisation.
61
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
Chapitre V
Synthèses par voie électrochimique
I- Le difluore F 2
9- Généralités
Dans les conditions normales de température et de pression, le fluor est un gaz d’odeur
irritante, difficile à liquéfier. Il est très toxique par inhalation (pouvant provoquer un œdème
pulmonaire parfois mortel), très corrosif pour les yeux, le système respiratoire et la peau.
Le fluor est l’un des corps les plus réactifs de toute la chimie : il réagit avec quasiment toutes
les substances hormis trois gaz rares (néon, argon et hélium) et certains alliages spéciaux. Dans
tous ses composés, il prend la valence - 1 (ou 0 dans F2 ). Son énergie de dissociation est très
faible (153 kJ/mole) et son énergie de liaison très forte : F–C (490 kJ/mol), F–H (570 kJ/mol),
ou F–S (330 kJ/mol). Enfin, son point d’ébullition est faible (- 188 °C).
Le fluor est produit par électrolyse d’un sel fondu de composition KF-xHF. HF pur présente
en effet une faible conductivité ionique (10 -6 S/cm) et il est donc nécessaire de le rendre
conducteur par ajout d’un fluorure métallique (KF).
Au début du XIXe siècle, Edmond Frémy avait presque isolé le fluor en électrolysant des
fluorures de calcium et potassium fondus au moyen d’une électrode positive en platine. Il avait
effectivement constaté que cette électrode était attaquée au cours de l’électrolyse sous l’effet
d’un gaz doté d’une activité chimique exceptionnelle, si exceptionnelle que Frémy ne parvint
pas à le recueillir.
En 1886, Henri Moissan, se basant sur les travaux de son illustre prédécesseur, effectua
l’électrolyse de l’acide fluorhydrique contenant des traces de fluorure de potassium dans une
cellule constituée d’un tube en U en platine à basse température (< 0 °C). Il se dégagea alors de
l’hydrogène au pôle négatif et un gaz inconnu au pôle positif, qu’il identifia comme étant du
fluor gazeux ou du perfluorure d’hydrogène. C’est en effectuant ensuite l’électrolyse du
fluorhydrate de potassium qu’il démontra que ce gaz, entièrement absorbé par du fer rougi
62
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
(formation de fluorure de fer) et sans dégagement d’hydrogène, ne pouvait être du perfluor ure
d’hydrogène. C’est ainsi qu’Henri Moissan réussit à isoler le fluor [2]. Cependant, les bains «
basses températures » trop volatils (tension d’HF) n’ont jamais donné lieu à des
développements industriels probants.
La première cellule d’électrolyse de ce type construite par Argo en 1919 fonctionnait avec
un sel de Frémy de composition KF-HF à 250 °C. Le récipient en cuivre jouait le rôle de
cathode, l’anode était en graphite (inutilisable dans les conditions opératoires de Moissan).
Même si un développement industriel a été répertorié, notamment en Allemagne dès la Seconde
Guerre mondiale, ce procédé a été abandonné en raison de sa température d’utilisation qui
engendre des difficultés majeures pour maintenir un titre HF constant et une pollution du fluor
par le CF4 produit par la corrosion du graphite.
Pour remédier à la pollution du fluor par le CF 4 , Lebeau et Damiens proposèrent l’électro lyse
de KF-3HF à 65 < T < 75 °C. Le récipient en cuivre qui contenait le sel servait de cathode,
l’anode étant en nickel. Cady préconisait l’utilisation de KF-2,2HF à 75 °C car la pression de
vapeur de HF au-dessus de ce sel fondu est encore plus faible que pour KF-3HF. De fait, la
composition de l’électrolyte peut varier dans un domaine assez large sans entraîner de variatio ns
notables de la température d’utilisation.
Les cellules industrielles actuelles [5-6] sont cataloguées dans la rubrique cellules «
moyennes températures » car elles utilisent un sel fondu de composition KF-2HF (40,8 w%
HF) à environ 95 °C.
Les problèmes inhérents à l’utilisation d’anodes en graphite ont été résolus en remplaçant ce
dernier par du carbone non graphité. Les cellules AREVA/Comurhex opèrent à 6 kA (densité
de courant de 12 A.dm-2 ) avec des anodes en carbone parallélépipédiques et des cathodes en
acier. Le corps de cellule est en acier recouvert de Monel (alliage de cuivre et de nickel résistant
à la corrosion).
Les cellules ne comportent pas de séparateur des compartiments anodique et cathodique tels
que des diaphragmes, mais une simple garde hydraulique. De ce fait, contrairement au procédé
chlore-soude où les électrodes peuvent être proches de quelques millimètres seulement, il est
63
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
Lors de l’électrolyse de KF-2HF, les ions mis en jeu dans les réactions électrochimiques sont
les ions F- solvatés par (HF)n, avec n = 1 à 5. Le fluor et l’hydrogène sont produits
respectivement à l’anode et à la cathode suivant les deux demi-réactions :
et (n + 1) HF + e- → ½ H2 + F(HF)n - à la cathode.
L’importante chute ohmique observée résulte de la distance qui sépare l’anode de la cathode,
comme indiqué ci-dessus. La surtension anodique est sans conteste la plus importante parmi
tous les procédés électrolytiques de préparation de composés inorganiques.
II- Le dichlore Cl 2
1- Généralités
Le dichlore est un produit synthétique préparé par l'industrie chimique principalement par
oxydation électrochimique d'ions chlorure.
L'élément chlore est présent dans l'eau de mer sous forme d'ion chlorure (19 g.L-1 soit
26 1015 t de Cl-) et dans la croûte terrestre (0,03 %) sous forme de sels (NaCl, KCl...).
Il est également présent dans l'atmosphère sous forme de chlorure
d'hydrogène (production mondiale de 0,5 à 11 millions de t/an par les éruptions
volcaniques) et de chlorure de méthyle (5 millions de t/an provenant d'algues
marines...).
64
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
Le corps humain contient 0,15 % de sa masse en ions chlorure (le sang à une teneur
de 4,5 à 6 g.L-1 , la concentration des sucs gastriques est de 0,03 mol.L-1 d'acide
chlorhydrique).
Nous exploitons les trois types de procédés permettant de produire du chlore et de la soude
par électrolyse.
65
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
Le compartiment anodique de la cellule est alimente par une saumure épurée et saturée en
NaCl (26 %). Le chlorure est oxyde en chlore à l'anode et l'ion sodium solvate migre sous l'effet
du champ électrique du compartiment anodique vers le compartiment cathodique h travers une
membrane échangeuse de cations. L'eau alimentant le compartiment cathodique est réduite à la
cathode avec coproduction d'hydrogène et d'hydroxyde.
Pastilles de soude
À la fin du XIXe siècle l'avènement de l'électricité permet la production directe de soude par
électrolyse d'une solution de chlorure de sodium. Actuellement 99 % de la soude produite est
d'origine électrochimique.
La soude est obtenue par électrolyse du chlorure de sodium NaCl, et s'obtient pour l'insta nt
surtout par une électrolyse à mercure (anode : titane ; cathode : mercure).
66
Chapitre V : Synthèses par voie électrochimique Mme S. Almi
Cette technique était celle utilisée jadis. Elle est toujours utilisée en Amérique du Nord où
se trouvent des gisements naturels de carbonate de sodium. C'est un ajout de chaux au
carbonate de sodium. On parle de caustification ou de caustication. La réaction s'écrit :
67
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
Chapitre VI
Les grandes synthèses minérales.
I- L’acide sulfurique H 2SO4
C’est un liquide visqueux incolore de densité 1.827g/cm. Il est soluble dans l’eau en toutes
proportions, en dégageant fortement de la chaleur.
PROCEDE DE FABRICATION
L’acide sulfurique est obtenu à partir des sulfures métalliques :
chaud
1er étape: ZnS + 3/2 O2 SO2 + ZnO
cataly
2ème étape: SO2 + 1/2 O2 SO3
NO
SO2 + 1/2O2 SO3
V2O5
SO2 + 1/2O2 SO3
C’est un bon oxydant : il réagit avec les métaux avec dégagement de SO 2 s’il est utilisé
concentré et à chaud.
Il réagit avec les métaux avec dégagement de H2 s’il est utilisé dilué et à froid.
68
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
L’acide phosphorique (H3 PO4 ) peut être produit par 3 méthodes principales : procédé
humide, thermique et à four tournant. Le procédé humide est le plus utilisé et l’acide
phosphorique issu de cette voie peut être employé pour produire des engrais phosphatés (DAP,
MAP, SPA). L’acide obtenu par procédé thermique est d’une pureté beaucoup plus grande et il
est utilisé pour des produits pharmaceutiques, des détergents et des produits alimentaires. La
méthode à un four tournant, est une alternative prometteuse pour le développement durable et
qui peut en principe réduire les coûts.
Le procédé de fabrication de l’acide phosphorique utilisé est par voie humide, dans lequel
l’acide est obtenu par attaque directe du phosphate minéral par un acide fort (acide sulfuriq ue).
Il est largement utilisé dans le monde car il présente l’avantage de produire un acide ayant un
faible prix de revient. Les principaux procédés par voie humide ont pour nom : Rhône-Poule nc,
Prayon, Nissan, Mitsubishi.
o L’attaque filtration : Le phosphate broyé est attaqué par l’acide sulfurique concentré à 98,5%
et l’acide phosphorique moyen (18 à 22% de P 2 O5 ) est obtenu en milieux aqueux. Le
mélange donne une bouillie. La filtration de cette bouillie consiste à séparer l’acide
phosphorique 29% P2 O5 du phosphogypse (*) via un filtre rotatif. Le produit est ensuite
stocké dans des bacs de décantation.
69
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
Les conditions opératoires sont choisies afin de précipiter le sulfate de calcium soit dans sa
forme dihydrate, en produisant du P 2 O5 de concentration 26-32% à 70-80°C, soit dans la forme
d’hémihydrate avec du P2 O5 de concentration 40-52% à 90-110°C. L’évaporation du solvant
peut être utilisée pour concentrer l’acide par la suite.
2- Utilisations principales de l’acide phosphorique
- Fabrication d'engrais superphosphates (la matière première peut alors être sous forme
d'acide superphosphorique).
- Synthèse de détergents et de diverses formes de phosphates.
- Décapage et traitement antirouille de surfaces de métal.
- Nettoyage des surfaces métalliques et autres surfaces dures telles que les tuiles et la
porcelaine.
- Nettoyage des équipements de production de l'industrie alimentaire.
- Liants pour les matériaux réfractaires et céramiques.
70
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
- Produits de nettoyage tels que les détartrants pour cuvettes et urinoirs et les produits à
polir le métal.
- Synthèse de produits pharmaceutiques et traitement des eaux usées.
- Synthèse d'ignifugeants pour textiles.
- L'industrie alimentaire, comme agent acidifiant, notamment dans le cola.
- Coagulation du latex de caoutchouc et les catalyses acides en pétrochimie.
L’ammoniac est gazeux dans les conditions ordinaires. Il a une odeur piquante, se liquéfie à
- 33 °C et à la pression de 100 kPa. Sa solution aqueuse, appelée l’ammoniaque, est basique et
il est très soluble dans l’eau.
Pt
4NH3 + 3O2 4NO + 6H2O
redroidisement
NH3 + HCl NH4+,Cl-
chauffage
Il réagit avec les métaux alcalins à haute température en substituant un hydrogène pour
donner les anions « amidure NH2 - ».
T
NH3 + Na NaNH2 (amidure de sodium)
71
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
Le NH3 forme des liaisons coordinatives par l’intermédiaire de son doublet libre avec l’ion
d’hydrogène et les ions métalliques tel que le Cu2+, Zn2+, Co3+... pour former : les ions NH4 +,
[Cu(NH3 )2 ]2+, [Zn(NH3 )4 ]2+, [Co(NH3 )6 ]3+.
NH3 + H+ [H3N H]+
L’hydrazine H2 N-NH2 :
C’est un liquide incolore et toxique à température ambiante. Il y a deux méthodes pour le
préparer :
Les usages de l’hydrazine sont basés pour une bonne part sur ses propriétés de réducteur,
notamment sa réaction très exothermique avec le dioxygène, fournissant des produits non
nocifs :
L’hydrazine est utilisée pour la synthèse de carburants pour fusée, ou encore pour l’élimina tio n
de traces d’oxygène en solution.
Le N 2 H4 peut réduire les oxydants, comme l’oxygène O 2 dans un mélange de vapeur ou l’eau
oxygéné H2 O 2 dans un mélange liquide, pour donner l’azote :
72
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
N2H4 + O2 N2 + 2H2O
L’hydroxylamine NH2 OH :
C’est un solide blanc et une base faible, il est instable donc il doit être conservé à 0°C afin
d’éviter sa décomposition.
Le dihydrogène est obtenu par reformage du méthane (ou d'autres hydrocarbures plus lourds)
par la vapeur d'eau, suivi de la conversion du monoxyde de carbone. Les réactions principa les
sont les suivantes :
Reformage du méthane : Il est réalisé en deux étapes :
le reformage primaire que l'on peut représenter par la réaction suivante :
CH4 + H2 O ↔ CO + 3 H2
Le reformage secondaire (ou postcombustion) qui a lieu en présence d'air :
CH4 + 3/2 O 2 ↔ CO + 2 H2 O
H2 + 1/2 O 2 ↔ H2 O
Il permet par élimination du dioxygène qui réagit, de récupérer le diazote de l’air, réactif dans
la réaction de synthèse.
Conversion du monoxyde de carbone : par la vapeur d'eau
CO + H2 O ↔ CO 2 + H2
73
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
Pt
4NH3 + 5O2 4NO + 6H2O
600°C-800°C
Pt
2NO + O2 2NO2
600°C-800°C
* HNO3 H+ + NO3-
* HNO3 + NaOH NaNO3 + H2O
L’acide nitrique concentré est un oxydant puissant, qui attaque pratiquement tous les
Métaux. Dans ces réactions d’oxydoréduction, l’ion nitrate est réduit en un oxyde d’azote (NO,
NO2 , N2 O3 , N 2 O, N 2 , NH3 , dont la formule dépend du métal et des conditions expérimentales.
- Action de HNO 3 sur les métaux peu actifs (Cu, Hg, Ag...) :
Cu + 4HNO3 2NO2 + Cu(NO3)2 + 2H2O
- Action de HNO 3 dilué sur les métaux peu actifs :
3Cu + 8HNO3 2NO + 3Cu(NO3)2 + 4H2O
- Action de HNO 3 très dilué sur les métaux peu actifs :
74
Chapitre VI : Les grandes synthèses minérales Mme S. Almi
- Quatre métaux, l’or, le platine, le rhodium et l’iridium, ne sont pas attaqués par cet
acide : de ce fait, ils sont souvent qualifiés de nobles. Seule l’eau régale (un mélange d’acide
chlorhydrique HCl et d’acide nitrique concentrés HNO 3 en proportions respectives 1/3, est
capable de les dissoudre.
10 Au(s) + 36 H+(aq) + 6 NO 3 – (aq) + 40 Cl– (aq) 10 [AuCl4 ]– (aq) + 18 H2 O(l) + 3 N2(g)
L’acide nitrique comme oxydant : c’est un oxydant fort sur tous les non métaux sauf Cl, Br,
F, N.
L’acide nitrique comme agent de nitration : il manifeste ces propriétés nitrantes vis-à-vis
les hydrocarbures aromatiques :
H2SO4
C6H6 + 2HNO3 C6H5-NO2 + H2O
75
Références Bibliographiques et électroniques Mme S. Almi
[17] Pierre BLAZY, El- Aid JDID, Hydrométa llur gie du cuivre, Techniques de
l’ingé nie ur, 2002.
[18] L. David Roper, « World Minerals Recycling » [archive], 25 septembre 2012.
[19] Pierre BLAZY, Virginie HERMANT, Métallur gie du magnés ium, 10 mars 2013.
[20] S.BENSAADA, ELABORATION DES METAUX FERREUX (FONTES ET ACIERS),
76
Références Bibliographiques et électroniques Mme S. Almi
Références électroniques
1] http://www.proftnj.com/ch-nomen.htm#ixzz3MR7A8Nwx
[2] http://www.proftnj.com/ch- nomen.htm
[3] https://ecole-victor-brodeur.wikispaces.com/file/view/Chimie+BI+-+Nomenclature.pdf
[4] Chimie minérale systématique I Non-métaux et métalloïdes.
(https://www.unine.ch/files/live/sites/macrochem/files/shared/Cours/ChimieMinSyst-
IRD.pdf)
[5] http://www.paincroquant.com/hydroxyde_de_sodium.php
[6]http://guichon-vannes.com/faqs/acide-phosphorique-process-de-la-fabrication-de-lacide-
phosphorique/
[7] http://copperalliance.fr/le-cuivre/extraction-et-metallurgie
[8] http://metalpedia.asianmetal.com/metal/magnesium/extraction.shtml
[9]http://www.arcane-industries.fr/details-acide+phosphorique+ h3po4+procede+de+
fabrication+utilisation-61.html
[10] PARTIE C GENIE CHIMIQUE Fabrication industrielle de l'ammoniac,
http://eduscol.education.fr/rnchimie/conc_gen/annales/07/cg_gc_2007.pdf
[11] http://lycees.ac-rouen.fr/galilee/metallurgieti.html
77