TP2 MSW
TP2 MSW
TP2 MSW
Buts du TP : le but du TP n°2 est l’étude générale des systèmes du premier ordre alimentés par un signal sinusoïdal
(réponse fréquentielle). Cette étude générale est illustrée par trois applications pratiques tirées de l’électricité et de la
mécanique.
1°) - Introduction.
Un système physique du premier ordre est un système dont la relation entrée e(t) → sortie X(t) peut être décrite par
une équation différentielle du premier ordre.
Si on suppose que le signal d’entrée e(t) est un signal sinusoïdal de fréquence , et comme le système est linéaire, tous
les signaux (entrée, sortie, …) sont sinusoïdaux de fréquence f. Ils ne différent seulement par leurs amplitudes et
par un éventuel déphasage entre les signaux.
On adopte donc la notation complexe suivante pour représenter les signaux :
les signaux de type s(t) = Smax . cos(ω.t + ϕ) seront représentés par le complexe s = [Smax ; ϕ ] où Smax sera le
module de s et ϕ l’argument de s.
on ne représente plus la fonction cos (ω.t) puisqu’on sait qu’elle est présente dans tous les signaux.
Montrer alors que, dans ces conditions, l’équation différentielle de départ est remplacée par un calcul sur des
additions de nombres complexes représentant les différents signaux. On pourra commencer par montrer que la
dérivée se transforme en une multiplication par j.ω, j étant le nombre complexe dont le carré vaut : j2 = -1.
On aura également souvent besoin des formules de mathématiques suivantes : si le nombre complexe s peut s’écrire :
s = a + j.b = [Smax ; ϕ ] où a est la partie réelle de s et b sa partie imaginaire, donner les quatre relations entre a, b,
Smax et ϕ, sachant que ϕ est déterminé à π près.
On définit donc la fonction de transfert complexe comme le rapport H entre les nombres complexes s et e,
représentants les signaux s(t) et e(t).
s
H=
e
FLEURIAULT Page 1 sur 9 TP2msw.doc 14/12/06
TP CPGE
TP n°2 : système du premier ordre (réponse fréquentielle).
Pour connaître tout du système, il suffira donc d’étudier les deux expressions suivantes, en fonction de f :
H et arg(H)
1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1
De plus, H représente le rapport entre l’amplitude de s(t) et l’amplitude de e(t) et on aimerait mieux visualiser les
rapports, en particulier si la sortie est 2 fois plus petite que l’entrée, ou 10 fois plus petite ou 100 fois.
On préfère donc tracer la fonction G = 20 . log( H ) plutôt que H car la fonction log dilate les intervalles si le
chiffre est plus petit que 1. On donnera à la fonction G le nom de GAIN et on lui donne l’unité décibel (dB)
On tracera donc les deux fonctions : G = 20 . log( H ) et ϕ = arg(H) en fonction de f sur une feuille
de papier semi-logarithmique. Ces deux courbes constituent le diagramme de BODE du système.
on a besoin de couper les signaux de haute fréquence (ex : les parasites) et de garder le signal basse fréquence
d’utilisation. On va donc générer un filtre dont le gain est constant jusqu’à une certaine fréquence et qui décroît
ensuite avec f : on l’appellera filtre passe-bas. Ses paramètres essentiels sont le gain dans la bande où le signal de
sortie n’est pas coupé, la fréquence à partir de laquelle on va considérer que le filtre commence à couper le signal
d’entrée (voir par la suite la définition de la fréquence de coupure) et la façon dont le filtre coupe le signal d’entrée
(on mesurera ce paramètre en mesurant la pente de la courbe de gain en dB/décade de f) :
on a besoin au contraire de couper un signal basse fréquence (par exemple un signal constant ou un signal à la
fréquence du réseau f = 50 Hz) et de garder un signal dont la fréquence est supérieure. On va donc générer un filtre
dont le gain est constant à partir d’une certaine fréquence et qui décroît ensuite si f décroît : on l’appellera filtre
passe-haut. Ses paramètres essentiels sont le gain dans la bande où le signal de sortie n’est pas coupé, la fréquence à
partir de laquelle on va considérer que le filtre ne coupe plus le signal d’entrée et la façon dont le filtre coupe le
signal d’entrée en dB/décade de f :
on a besoin d’isoler une certaine partie d’un signal dans une bande de fréquence et de couper toutes les autres
composantes du signal d’entrée. On va donc générer un filtre dont le gain est constant dans une bande de fréquence et
qui coupe le signal d’entrée avant et après deux fréquences définissant cette bande de fréquence. On l’appellera filtre
passe-bande. Ses paramètres essentiels seront le gain dans la bande de fréquence où le signal d’entrée n’est pas
coupé, les deux fréquences définissant cette bande et la façon dont le filtre coupe le signal e(t) en dB/décade de f :
Pour définir précisément la (ou les) fréquence à partir de laquelle le signal d’entrée est coupé, on se met d’accord sur
la définition suivante : la fréquence de coupure est la fréquence fc pour laquelle la puissance disponible en sortie est
égale à la moitié de la puissance de sortie maximale. Comme la puissance électrique est souvent proportionnelle au
2
U
carré des amplitudes des signaux (se rappeler la formule pour une résistance R, P = ), on démontre que cela
R
2
2 H max
revient à écrire : la fréquence de coupure est la fréquence fc pour laquelle : H = ou également :
2
H max
H (fc) =
2
Montrer qu’on peut trouver fc à partir du diagramme de BODE du gain en faisant : G(fc) = Gmax – 3 dB
2 - 4. diagramme asymptotique.
Le diagramme asymptotique est un diagramme de BODE simplifié formé de morceaux de droites et qui est égal au
diagramme de BODE réel sous certaines conditions : donnons un exemple pour mieux comprendre.
Imaginons qu’on ait trouvé la fonction de transfert complexe du filtre sous la forme : H = k
f
1+ j.
f0
où k et f0 sont deux constantes connues.
On trace ainsi ces deux droites sur la feuille de papier semi-logarithmique et elles représentent G(f) aux deux
conditions f << f0 et f >> f0.
3°) - Manipulations.
Trois manipulations sont proposées dans ce TP :
- deux manipulations sur des circuits électriques
- une manipulation sur la vitesse d’un moteur à courant continu.
D’autres manipulations sont possibles dans d’autres domaines de la physique. J’ai fourni quelques liens internet pour
y accéder.
R1 R1 = 1 kΩ
R2 = 2,2 kΩ
C = 10 nF
e(t) R2 C u(t)
2 - 1 -a Calculer la fonction de transfert complexe, c’est à dire le rapport entre les deux nombres complexes e
et u associés aux grandeurs réelles e(t) et u(t).
u k
2 - 1 -b Mettre cette fonction de transfert (que l’on notera T =( ) ) sous la forme : T =
e f
1+ j×( )
f0
Pour cela, il suffit de reprendre l’expression de T trouvée au 1) et d’exprimer k ainsi que f0 en fonction de R1, R2 et C.
2 - 1 -c Exprimer alors le module et l’argument (déphasage) de T , que l’on notera respectivement T et arg(T).
2 - 1 -d Donner les valeurs de T et arg(T) pour f = 0 et f → +∞. Donner le nom et l’ordre de ce filtre.
2 - 1 -f Imposer une tension d’entrée e(t) sinusoïdale de valeur maximale Ue = 3V environ et de fréquence f
variable.
Que vaut la valeur maximale de la tension de sortie Us ainsi que le déphasage de la sortie sur l’entrée pour les valeurs
de f suivantes : f = 100 Hz, f = 1 kHz, f = 10 kHz, f = 100 kHz et f = 1 MHz.
On mesurera ces valeurs approximativement, le but étant de déterminer si le filtre donne bien une réponse conforme à
la théorie.
2 - 1 -g Remplir alors le tableau suivant :
Us
Φ(φ)
G(f)
2 - 1 -h tracer sur une feuille de papier semi-logarithmique les fonctions G(f) et Φ(f).
Choisir correctement les échelles pour avoir la courbe la plus grande possible.
On tracera la fonction G(f) sur la même feuille que le diagramme de Bode asymptotique.
2 - 1 -i On définit la fréquence de coupure comme la fréquence pour laquelle la fonction G(f) vaut sa valeur
maximale (notée Gmax) moins 3 soit : G(f) = Gmax – 3 dB.
Trouver, à partir de votre graphique, la fréquence de coupure pratique.
Calculer également la fréquence de coupure théorique et comparer.
∞
R
ve vs
vs
Exprimer la fonction de transfert : H = où vs et ve sont les grandeurs complexes associées à vs(t) et ve(t).
ve
f
−k.j.
f0
Montrer que H peut se mettre sous la forme classique : H =
f
1+ j.
f0
Exprimer les deux paramètres k et f0 en fonction de R et C. Calculer leur valeur numérique.
Tracer une feuille de papier semi-logarithmique le diagramme de Bode asymptotique pour f variant de 100 Hz à
10 kHz (3 décades).
Calculer la valeur de G(f) pour f = f0/2, f = f0 et f = 2.f0. Tracer alors le diagramme de Bode théorique complet sur la
même feuille. Donner la fréquence de coupure théorique fc et le gain maximal dans la bande passante.
Même opération pour le signal suivant : ve(t) = 2 + 1. sin(2000.π.t). Quel changement observez-vous ?
2 - 3 -a : présentation du problème :
Le flux d’inducteur est donc constant et on rappelle le modèle équivalent du rotor de ce moteur :
i
R (résistance de l’induit)
En régime dynamique, écrire la relation entre u(t), i(t) et E aux bornes de l’induit.
On supposera par la suite que E est constante : cela revient à dire que la vitesse de rotation Ω est constante, puisque
la constante de temps mécanique (temps que met la machine à changer de vitesse) est beaucoup plus importante que
la constante de temps électrique (temps que met le courant à changer de valeur).
Cette hypothèse devra être vérifiée par la suite.
Si u(t) est une grandeur sinusoïdale, transformer le schéma avec les notations complexes et trouver la relation entre
2 - 3 -c : étude du montage hacheur série : l’induit du moteur à courant continu est alimenté par un montage
à transistor dont le schéma est le suivant :
e(t)
5V
t
v(t)
t = α .T t=T
15 V
On note F = (1/T) la fréquence du signal e(t) et de v(t). On montre alors que le signal v(t) peut être décomposé en
signaux sinusoïdaux de la façon suivante :
v(t) = V0 + V1. sin(2.π.F.t) + V2. sin(4.π.F.t) + V3. sin(6.π.F.t) + V4. sin(8.π.F.t) + ...
On alimente le moteur par le hacheur série. On rappelle qu’on considère que la vitesse est constante et que la relation
i=(v−E)× 1 avec : ω0 = R
1+ j. ω
entre le courant et la tension est, en notation complexe :
L
ω0
A l’aide de tout ce qui a été vu auparavant, donner la valeur minimale de F pour que le courant i(t) soit considéré
comme continu lorsque le moteur est à l’arrêt et que la valeur du rapport cyclique α est de 0,75.
On pourra commencer par calculer V0, et considérer qu’une composante est négligeable devant une autre si le
rapport des amplitudes est inférieur à 1 %.
Effectuer alors le montage complet avec α = 0,75, F = 10 kHz, U = 15 V et T un transistor NPN 1711.
Visualiser le courant i(t) dans l’induit du moteur : est-il continu ?
En maintenant α à sa valeur précédente, diminuer la fréquence et expliquer les changements sur la forme du courant.
En donnant à F une valeur suffisante pour que i(t) soit continu, diminuer la valeur de α et expliquer ce qui se passe.
4°) - Simulations.
Pour simuler la réponse d’un circuit du premier ordre à un signal d’entrée, on peut utiliser une animation (applet) en
JAVA.
J’ai retenu l’applet de Geneviève TULLOUE (www.sciences.univ-nantes.fr\physique\perso\gtulloue\index.html)
J’ai donc crée un fichier html tiré de celui de G.TULLOUE pour les systèmes du premier ordre : simu_premier_ordre
On peut y placer un signal d’entrée sinusoïdal et faire varier les paramètres du filtre pour trouver la forme du signal
de sortie.
J’ai crée un second fichier .html plus spécifique consacré aux systèmes du premier ordre alimentés par un signal
sinusoïdal : sinu_1ordre_sinus