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UNIVERSITE SIDI MOHAMMED BEN ABDELLAH

FACULTE DES SCIENCE DHAR EL MEHRAZ FES

M A S T E R SPECIALISE
INGENIERIE DES S Y S T E M E S AUTOMATISES INDUSTRIELS
I.S.A.I

P O L Y C O P I E D E C O U R S

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION

MODULE : ELECTRONIQUE INDUSTRIELLE

Ahmed Hanafi
Ahmedhanafi72@gmail.com

Année Universitaire

2011 - 2012
SOMMAIRE

COMPLEMENT D’ELECTRONIQUE .......................................................................................... 3

GENERALITES SUR LES CAPTEURS ...................................................................................... 11

LES CAPTEURS TOUT OU RIEN (T.O.R) ................................................................................ 16

LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION ...................................................................... 20

LES CAPTEURS DE TEMPERATURE ....................................................................................... 25

LES CAPTEURS DE NIVEAU ................................................................................................... 32

LES CAPTEURS DE DEBIT ...................................................................................................... 39

ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL DES INSTRUMENTS ........................................................ 43

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


CHAPITRE N°1
COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE

1. LOIS FONDAMENTALES : METHODES D’ANALYSE ET DE CALCULS

1.1. La loi d’Ohm


 Soit :
- Les potentiels VA et VB (VA>VB) des points A et B ;
- La tension U (en volt) et l’intensité du courant I (en ampère) ;
- La résistance R (en Ohm).
 On note Uab la tension entre les points A et B : Uab = VA – VB.
 Pour un dipôle récepteur (lampe, résistance), la relation qui lie R, U et I
est la loi d’Ohm :
U = R x I (I et U en sens opposé).
1.2. La loi des nœuds
 Soit
- Le point de connexion ou nœud A ;
- Les courants I1, I2, I3, I4 et I5.
 La somme des courants arrivants à un nœud est égale à la somme des
courants sortants de ce nœud.
 Dans l’exemple ci-contre : I1 + I2 + I4 = I3 + I5

1.3. La loi des mailles


 E, V1 et V2, les tensions des éléments de la maille, ont été
choisi arbitrairement.
 On décrit la maille dans le sens choisi et on considère la
somme algébrique des tensions nulle.
• Tension opposée au sens : signe –
• Tension dans le même sens : signe +
 Dans l’exemple ci-contre : E – V1 –V2 = 0

1.4. La règle du pont diviseur de tension

 Soit :
- les résistances R1 et R2 (en Ohm) ;
- le nœud A ;
- les tensions V et VA (volt) et les courants I et I’ (en ampère).
 La relation liant les tensions VA et V n’est valable que si le courant I’ est
nul ou négligeable devant I. Ainsi :
VA = V x R2/ (R1+R2) car V = (R1+R2) x I

1.5. Le théorème de MILLMANN


 Soit :
- les résistances R1, R2 et R3 ;
- le nœud A ;
- les tensions V1, V2 et V3.
 Le théorème de Millmann provient directement de la loi des
nœuds et de la loi des mailles. On désire connaître la valeur de la
tension au point A (VA). Après simplification :
V1 V 2 V 3
 
VA  R1 R 2 R3
1 1 1
 
R1 R 2 R3

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


4 COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE

2. ELECTRONIQUE ANALOGIQUE

2.1. Diode de commutation

2.1.1. Caractéristique et fonctionnement :

La diode de commutation est un composant équivalent à un interrupteur unidirectionnel qui ne supporte qu’un
courant dans le sens anode-cathode positif à l’état passant (iAK > 0) :
iAK
Diode Bloquée

Zone de Conduction
VAK < Useuil et iAK = 0

Zone de Blocage

UINV Max

Zone de Claquage
USeuil VAK

Diode Passante
VAK > Useuil et iAK > 0

Les diodes de commutation les plus courantes sont de la série 1N4148 ou 1N400X avec X = 1 à 8. Par
exemple, pour la 1N4007 : USEUIL = 0,6V et UINV Max = 1000V.

2.1.2. Utilisation :

Les diodes de commutation sont souvent utilisées pour :


 La production d’un courant redressé à partir d’un courant alternatif ;
 Le blocage (circuit anti-retour) ;
 Diode de roue libre pour l’absorption des surtensions aux bornes des circuits inductifs.

2.1.3. Critère de choix :

Les paramètres suivants permettent de sélectionner une diode de commutation en fonction de son
application et afin d’éviter sa destruction :
 Courant direct continue IF ou IO ;
 Tension inverse maximale supportée UINV Max.

2.2. Transistor bipolaire en commutation

2.2.1. Présentation générale :

Type : NPN Type : PNP


Collecteur Collecteur

IC VEB IE
IB
Base VCE Base
VEC
IB
VBE IE IC
Emetteur IC = b.IB avec b :gain en courant Emetteur
IE = IC + IB

2.2.2. La fonction de commutation :

Le transistor bipolaire est utilisé en commutation lorsque son mode de fonctionnement s'apparente à un
interrupteur. Sa polarisation ne lui permet que deux modes de fonctionnement :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE 5

Transistor bloqué si VBE < 0,7V Transistor saturé si IB >> IC/b

C C C C

B B

E E E E
IB = IC = 0 IC ≠ 0, VBE=0,7V et VCE≈0,2V

2.2.3. Polarisation :

Le choix de la polarisation et du type de transistor dépend de la charge et de la commande :

Charge à Vcc Charge à la masse

Vcc Vcc Vcc


Cde au niveau logique 0

Charge
R2
R1
R3 Ve T1
T2

Charge
R1
Ve T1

Vcc Vcc Vcc


Cde au niveau logique 1

Charge

R2
R3
T2

R1

Charge
Ve R1
T1 Ve
T1

Pour le calcul de la polarisation, on va étudier la commande d’une LED par le schéma suivant :
Vcc

Cahier des charges :


R2
Uc T1
· Tensions d’alimentation : Vcc = 12V
· Caractéristique de la LED : VF = 1,5V et IFnom = 20mA
· Commande de la LED se fait sur niveau logique 0 LED
· R1 a pour rôle la polarisation de la LED
· R2 a pour rôle la polarisation du transistor R1

Etape N°1 : Choix du transistor T1 qui doit être du type PNP et supporter une tension 12V et un
courant de 20mA. On prendra par exemple :
2N2907 VEC0 = 40V, IC = 0,6A et bmin = 100
Etape N°2 : On choisit R1 pour polariser la LED et la protéger :

Etape N°3 : On calcul le courant de base min nécessaire pour le fonctionnement de la LED :
IB = IC/b = 200µA avec IC = 20mA
Etape N°4 : On applique un coefficient de sursaturation pour assurer la saturation du transistor. Il
correspond au rapport entre le courant IBSat et le courant de base min nécessaire au
fonctionnement. Ce coefficient est en général entre 3 et 10 : IB SAT = IB . 5 = 1mA
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I
6 COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE

Etape N°5 : On choisit la résistance de polarisation R2 assurant la saturation de T1 :

2.2.4. Commutation sur charge selfique – Diode de roue libre - :

A chaque fois que l'on commande un circuit inductif (inductance, relais, transformateur, moteur à courant
continu, etc.) avec un transistor, il est nécessaire de placer en parallèle avec celui-ci une DIODE dite DE
ROUE LIBRE permettant l'écoulement des charges stockées dans l'inductance lors du blocage du transistor
et empêchant la destruction de ce dernier :
· Supposons la commutation sur une charge L1. Lors du blocage Vcc
du transistor, la tension UL prend la valeur :
di di
U L   L.  Vce  Vcc  L. D1 L1 UL
dt dt
· Comme dt est faible, une surtension importante apparait aux
bornes du transistor et peut entrainer sa destruction. Pour éviter
cette dégradation, on place aux bornes de la charge une diode R1
de protection appelée DIODE de ROUE LIBRE : Uc T1
ü T1 saturé : D1 bloquée ett ne perturbe pas le montage
ü T1 bloqué : la tension négative UL rend la diode passante
permettant ainsi l'évacuation des charges emmagasinées dans L1
donc Vce est limitée à Vcc + 0,7V

2.2.5. Utilité :

 Mise en forme de signaux issus d’un élément linéaire devant commander un élément T.O.R (Tout-Ou-
Rien) comme un capteur de température désirant commander le chauffage ;
 Amplification de signaux Tout-Ou-Rien afin de fournir la puissance nécessaire pour piloter la charge ou
l'organe de puissance comme le pilotage d’un relais de puissance à partir d’une commande en courant
faible.

2.3. Amplificateur opérationnel (A.O.P)


Caractéristique de transfert d’un AOP
2.3.1. Présentation générale :

Schéma d’un AOP

L'amplificateur opérationnel est un composant intégré constitué d'un assemblage de transistors et de


résistances. Il est caractérisé par :
 Deux bornes d'alimentation +V et –V ;
 Deux entrées e+ et e- ;
 Une tension différentielle ε de ses entrées : ε = e+ - e- ;
 Une sortie Vs.

L'AOP est caractérisé par une amplification différentielle Ad très grande (105 ou plus). L'examen de sa
caractéristique de transfert fait apparaître deux modes de fonctionnements :
 Régime linéaire d'amplification où Vs = Ad.Ε. Si on considère l'AOP idéal, sa valeur d'amplification
Ad est infinie, la conséquence pratique est la suivante :
Ε = Vs/Ad  0 et donc e+ = e-
 Régime non linéaire de saturation où Vs peut prendre deux valeurs :
 Vs = +V si ε > 0 et donc e+ > e- ;
 Vs = -V si ε < 0 et donc e+ < e-.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE 7

Il est à noter que l’impédance d’entrée d’un AOP est très grande et peut être considérée comme infinie. La
conséquence pratique pour les deux régimes de fonctionnement est la suivante :
Impédance d'entrée   : i+ = i- = 0

2.3.2. Régime de fonctionnement linéaire : Amplification

Dans ce mode de fonctionnement, tous les montages à base d’AOP ont une réaction négative. Ainsi, le
montage suivant représente un amplificateur de tension non inverseur avec la résistance R2 effectuant une
réaction négative :

Hypothèses pour un AOP idéal :


 i+ = i- = 0
 e+ = e-

R1 et R2 sont en série et donc on peut appliquer le pont


diviseur de tension ou le théorème de Millman :

2.3.2. Régime de fonctionnement non linéaire : Comparateur

Dans ce mode de fonctionnement, tous les montages à base d’AOP ont une réaction positive ou pas de
réaction.
Dans ce régime, la fonction de comparaison ou de mise en forme correspond à une conversion d'un signal
analogique en un signal logique comme le montre la figure suivante :

En effet, le comparateur à un seuil consiste à comparer le signal analogique d'entrée par rapport un seuil de
référence :
 Si ce seuil est atteint, alors la sortie du comparateur est à un niveau logique ;
 Si ce seuil n'est pas atteint, alors la sortie du comparateur est à l'autre niveau logique.

Le montage suivant représente un comparateur à un seuil à base d'AOP. Les calculs suivants déterminent le
seuil de basculement de ce comparateur ainsi que le mode de fonctionnement :

Schéma du comparateur Fonction de transfert du comparateur

e+ = Ve et e- = Vref
Comme l’AOP fonctionne en régime non linéaire, il y a deux cas à envisager :
 Si Ve > Vref alors : Vs = +V
 Si Ve < Vref alors : Vs = -V

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8 COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE

3. ELECTRONIQUE NUMERIQUE

3.1. Fonctions logiques de base

FONCTION TABLE DE EQUATION


SYMBOLE SCHEMA A CONTACT
LOGIQUE VERITE LOGIQUE

NON a S a S
ou a S 0 1
Inverseur 1 0 + -

b a S
ET a 0 0 0 a b S
ou S 0 1 0
b
AND 1 0 0 + -
1 1 1

b a S S
b
OU a 0 0 0
ou S 0 1 1
b
OR 1 0 1 a
1 1 1 + -

b a S
NON-ET a 0 0 1
ou S 0 1 1
b
NAND 1 0 1
1 1 0

b a S
NON-OU a 0 0 1
ou S 0 1 0
b
NOR 1 0 0
1 1 0

b a S
OU Exclusif a 0 0 0
ou S 0 1 1
b
XOR 1 0 1
1 1 0

3.2. Les systèmes logiques combinatoire

3.2.1. Décodeurs 1 par N :

Pour comprendre ce type de décodeur, étudions le décodeur 1 parmi 4 ou 2 vers 4 suivant :


 Les sorties sont actives sur niveau bas
 L’entrée G (Gâchette), active sur niveau bas, permet la validation du décodeur.

G B A Y0 Y1 Y2 Y3 Y0
1 X X A
DEC Y1
0
B 1/4 Y2
0
Y3
0 G
0

3.2.2. Multiplexeur :

Un multiplexeur permet de transmettre vers sa sortie un bit de donnée parmi les 2n bits d’entrée. Le rang
du bit transmis est indiqué par un mot de sélection de n bits : l’adresse. C’est un aiguillage de 2n vers 1
voie. L’exemple suivant représente un multiplexeur 4 vers 1 :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE 9

ADRESSE SORTIE
B A Y
0 0
0 1
1 0
1 1

3.2.3. Démultiplexeur :

Un démultiplexeur effectue l’opération inverse d’un multiplexeur. C’est une sorte d’aiguillage 1 voie vers 2 n
voies. L’exemple suivant représente un multiplexeur 4 vers 1 :

ADRESSE SORTIES
B A S0 S1 S2 S3
0 0
0 1
1 0
1 1

3.3. La logique séquentielle

3.3.1. Les bascules :

BASCULE SYMBOLE TABLE DE VERITE

D
SET
Q CLR SET H D Q
1 0 X X 0
D H 0 1 X X 1
0 0  0 0
CLR Q 0 0  1 1

CLR SET H J K Q
SET
J Q 1 0 X X X 0
0 1 X X X 1
JK H 0 0  0 0 Q
0 0  0 1 0
K CLR Q 0 0  1 0 1
0 0  1 1

3.3.2. Les compteurs binaires :

Up/Down : Selection mode de fonctionnement


Ø Up : compteur
Ø Down : décompteur Sortie de retenue
Ø CO (Carry Out) pour comptage
Ø BO (Borrow Out) pour décomptage
U/D Ø TC (Terminal Count) pour comptage et/ou décomptage
TC
H
Entrée HORLOGE Q0
active sur front montant Q1 Sorties du compteur
Q2
Q3 Avec n bits, on a comptage de 0 à 2n
CLR

CLEAR : entrée asynchrone de mise à 0

3.3.3. Les registres à décalage :

Un registre est constitué d’un assemblage de n bascules D permettant la mémorisation temporaire de n bits
avec ou sans décalage. L'information est emmagasinée sur un signal de commande (Horloge) et ensuite
conservée et disponible en lecture :

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10 COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE

Registre de mémorisation 4 bits Lecture/Ecriture parallèle

Dans un registre à décalage les bascules sont interconnectées de façon à ce que l'état logique de la bascule
de rang i puisse être transmis à la bascule de rang i+1 (ou i-1) quand un signal d'horloge est appliqué à
l'ensemble des bascules. On peut résumer les caractéristiques d’un registre à décalage comme suite :
 Trois types de décalage : à droite, à gauche ou bidirectionnel ;
 Deux types de chargement des données binaires : parallèle ou série ;
 Deux types de lecture : parallèle ou série.

La figure suivante résume les modes de fonctionnement d’un registre à décalage :

Un registre à décalage universel aura la structure suivante :

Il n’est plus nécessaire aujourd’hui d’effectuer la synthèse des registres que l’on utilise : un choix très
vaste est offert par les constructeurs comme le registre universel du type 74LS194 :
 CLK : entrée de commande sur fronts montants.
 CLR : entrée asynchrone de remise à zéro.
 A, B, C et D : entrées de chargement parallèle.
 SR (shift right) : entrée de chargement série côté droit (QA).
 SL (shift left) : entrée de chargement série côté gauche (QB).
 S0 et S1 : contrôle des modes de fonctionnement.
 QA .. QD : sorties du registre.

S1 S0 Mode de fonctionnement
0 0 Inhibition et registre figé malgré l’horloge
Chargement série par l’entrée SR et déplacement de l’information
0 1
de la droite vers la gauche (QA à QD)
Chargement série par l’entrée SL et déplacement de l’information
1 0
de la gauche vers la droite (QD à QA)
1 1 Chargement parallèle par les entrées A, B, C et D

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


CHAPITRE N°2
GENERALITES SUR LES CAPTEURS

1. CHAINE DE TRAITEMENT NUMERIQUE D’UN SIGNAL :

Le développement de l’électronique numérique a permis de remplacer des fonctions de traitement analogique


continu par des systèmes numériques. Les systèmes numériques actuelles utilisent des ensembles micro-
programmés à microprocesseur, microcontrôleur et DSP (Digital Signal Processor).

La figure suivante montre un exemple typique d’une chaine d’acquisition et de traitement numérique :

Visualisation,
Température – Pression – Niveau – Vitesse – etc.
Echange, etc.
Supervision,
Amplification - Mise en forme - Filtrage Opérateur, etc.
Capteur 1 Ensemble de Conditionnement

Multiplexeur
Capteur 2 Ensemble de Conditionnement
CAN

Capteur N Ensemble de Conditionnement Calculateur


Numérique
Processus
à contrôler Microprocesseur
Perturbations Microcontrôleur
(le plus souvent électromagnétique) DSP, etc.
Adaptation de puissance CAN
Actionneurs
Préactionneurs
Variateurs – Contacteurs - Distributeurs

DOMAINE DOMAINE
ANALOGIQUE NUMERIQUE

 Les informations sont prélevées sur le processus à contrôler par les capteurs ;
 Les signaux recueillis subissent un conditionnement permettant de leur assurer un niveau suffisant
(amplification) et de qualité (respect de contraintes de bruit dues aux perturbations extérieures) ;
 Les signaux analogiques sont convertis en leur représentation numérique : c’est le rôle des
convertisseurs analogique-numérique (CAN) ou Analog-Digital Converter (ADC) ;
 Après le traitement numérique, une partie des grandeurs assure le contrôle des actionneurs. Pour cela,
elles doivent redevenir analogiques grâce aux convertisseurs numérique-analogique (CNA) ou Digital-
Analog Converter (DAC).

Il est à noter que le calculateur est le chef d’orchestre de la chaîne d’acquisition en délivrant des signaux de
commandes pour gérer plusieurs fonctions importantes et qui peuvent être regroupées sous trois rubriques :
1. Gestion de l’acquisition :
 Sélection d’une voie d’entrée par envoi d’adresse au multiplexeur ;
 Fixation du gain de l’amplificateur programmable ;
 Déclenchement de la conversion analogique-numérique ;
 Lecture de la donnée numérique à réception du signal de fin de conversion.
2. Traitements du signal requis par la précision et par la nature de l’information :
 Correction des dérives causées par les grandeurs d’influence comme la température ;
 Effectuer des opérations mathématiques pour analyser le signal corrigé.
3. Gère les périphériques classiques d’entrée-sortie :
 Clavier permettant l’introduction d’ordres et la modification de paramètres de mesure ;
 Mémoire pour l’archivage des mesures ;
 Affichage du résultat de la mesure en cours.

2. DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES GENERALES D’UN CAPTEUR :

Un capteur est un composant technique qui détecte un événement physique m se rapportant au fonctionnement du
système (présence d'une pièce, température, niveau, etc.) et traduit cet événement en un signal s de nature
électrique exploitable par la PC de ce système (charge, tension, courant ou impédance) :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


12 GENERALITES SUR LES CAPTEURS

CAPTEUR
DETECTER
Grandeur Physique m UN EVENEMENT Signal électrique s = f(m)
(Etat de la partie opérative PO) (Exploitable par la partie commande PC)

 s : Grandeur de sortie ou réponse du capteur


 m : Grandeur d’entrée ou excitation.

2.1. Nature de l'information fournie par un capteur :

Suivant son type, L’information qu’un capteur fournit à la PC peut être :

 Logique : L’information ne peut prendre que les valeurs 1 ou 0 ; on parle alors d’un capteur Tout ou Rien
(TOR). La figure ci-dessous montre la caractéristique d’un capteur de position :

 Analogique : L’information peut prendre toutes les valeurs possibles entre 2 certaines valeurs limites ;
on parle alors d’un capteur analogique. La figure ci-dessous montre la caractéristique d’un capteur de
température :

 Numérique : L’information fournie par le capteur permet à la PC d’en déduire un nombre binaire sur n
bits ; on parle alors d’un capteur numérique.

2.2. Caractéristiques métrologiques d’un capteur :

Certains paramètres sont communs à tous les capteurs. Ils caractérisent les contraintes de mise en œuvre et
permettent le choix d’un capteur :

 L'étendue de la mesure : c'est la différence entre le plus petit signal détecté et le plus grand
perceptible sans risque de destruction pour le capteur.

 La sensibilité : ce paramètre caractérise la capacité du capteur à détecter la plus petite variation de la


grandeur à mesurer. C’est le rapport entre la variation s du signal électrique de sortie pour une
variation donnée m de la grandeur physique d’entrée : S = s / m

 La fidélité : Un capteur est dit fidèle si le signal qu’il délivre en sortie ne varie pas dans le temps pour
une série de mesures concernant la même valeur de la grandeur physique d’entrée. Il caractérise
l’Influence du vieillissement.

 Le temps de réponse : c'est le temps de réaction d'un capteur entre la variation de la grandeur
physique qu'il mesure et l'instant où l'information est prise en compte par la partie commande.

 Caractéristique d’entrée – sortie : Elle donne la relation d’évolution de la grandeur de sortie en fonction
de la grandeur d’entrée. Elle est donnée par une courbe en régime permanent :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


GENERALITES SUR LES CAPTEURS 13

Caractéristique d’un capteur d’humidité du type capacitif

 Finesse : C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer.
Cela permet d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure. On la définit non seulement vis à vis du
capteur mais aussi vis à vis de l’environnement d’utilisation du capteur. Finesse et sensibilité sont en
général antagonistes et il doit y avoir compromis ou correction. Par exemple, pour mesurer l’induction B,
un capteur à forte perméabilité sera très sensible, par contre sa présence aura tendance à perturber
les lignes de champ et la mesure de l’induction ne sera pas celle sans capteur, d’où une mauvaise finesse.

 Linéarité : Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la valeur du mesurande.
Cette zone peut être définie à partir de la définition d’une droite obtenue comme approchant au mieux la
caractéristique réelle du capteur, par exemple par la méthode des moindres carrés :

On définit à partir de cette droite l’écart de


linéarité qui exprime en % l’écart maximal entre la
courbe réelle et la droite approchant la courbe :

Il est à noter que l’un des problèmes importants dans la conception et l’utilisation d’un capteur est la constance
de sa sensibilité S qui doit dépendre aussi peu que possible :
 de la valeur de m (linéarité) et de sa fréquence de variation (bande passante) ;
 du temps (vieillissement) ;
 de l’action des grandeurs d’influence qui sont des grandeurs physiques de l’environnement du capteur
mais qui ne sont pas l’objet de la mesure.

3. LES CATEGORIES DE CAPTEURS :

En tant qu’élément de circuit électrique, le capteur se présente, vu de sa sortie :


 Soit comme un générateur, s étant une charge, une tension ou un courant et il s’agit alors d’un capteur
actif ;
 Soit comme une impédance, s étant alors une résistance, une inductance ou une capacité : le capteur est
alors dit passif.

3.1. Capteurs Actifs :

Fonctionnant en générateur, un capteur actif utilise un effet physique qui assure la conversion en énergie
électrique de la grandeur physique à prélever : énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Les plus
classiques sont :

 Effet thermoélectrique (fig. a) : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente,
dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force électromotrice e.
 Effet pyroélectrique (fig. b) : Certains cristaux ont une polarisation électrique spontanée qui dépend
de leur température ; ils portent en surface des charges électriques proportionnelles à cette
polarisation et de signes contraires sur les faces opposées. Application : un flux de rayonnement
lumineux absorbé par un cristal pyroélectrique comme le sulfate de triglycine élève sa température ce
qui entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de tension aux bornes
d’un condensateur associé ;

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


14 GENERALITES SUR LES CAPTEURS

 Effet piézo-électrique (fig. c) : l’application d’une contrainte mécanique (pression par exemple) à
certains matériaux tels que le quartz entraîne l’apparition d’une déformation et d’une même charge
électrique de signe différent sur les faces opposées et donc l’apparition d’une tension électrique.
 Effet d'induction électromagnétique (fig. d) : la variation du flux d’induction dans une bobine induit
une tension électrique à ses bornes : c’est le principe des génératrices ou des dynamos.
 Effet photo-électrique : la libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un
rayonnement lumineux ou plus généralement d’une onde électromagnétique dont la longueur d’onde est
inférieure à un seuil caractéristique du matériau. Autrement dit, quand on éclaire un matériau donné, on
obtient une force électromotrice.

MESURANDE EFFET UTILISE GRANDEUR DE SORTIE


Température Thermoélectricité Tension
Pyroélectricité Charge
Photo-émission Courant
Flux de rayonnement optique
Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force
Piézo-électricité Charge
Pression
vitesse Induction électromagnétique Tension
Position (aimant) Effet Hall Tension

3.2. Capteurs Passifs :

Ces capteurs transforment la variation d’une grandeur physique en une autre de type variation d'impédance, de
capacité ou d'inductance. La variation d'impédance résulte :

 Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand nombre de
capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile.
 Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, (pression, accélération)
appliquées soit directement soit indirectement au capteur (armature de condensateur soumise à une
différence de pression, jauge d'extensiométrie liée à une structure déformable).

L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant le capteur dans un circuit
électrique, par ailleurs alimenté et qui est son conditionneur :

CARACTERISTIQUE
MESURANDE TYPE DE MATERIAUX UTILISE
ELECTRIQUE SENSIBLE
Température Résistivité Métaux : platine, nickel, cuivre
Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteur
Résistivité Alliage de Nickel, silicium dopé
Déformation
Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Matériaux magnéto résistants :
Position (aimant) Résistivité
bismuth, antimoine d'indium
Humidité Résistivité Chlorure de lithium

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


GENERALITES SUR LES CAPTEURS 15

3.3. Capteur intégré :

C'est un composant réalisé par les techniques de la micro-électronique et qui regroupe sur un même substrat de
silicium : le capteur, le corps d'épreuve et l'électronique de conditionnement :

L’intégration apporte de multiples avantages : miniaturisation, diminution des coûts par la fabrication en grande
série, accroissement de la fiabilité par suppression de nombreuses connexions soudées, meilleure protection
vis-à-vis des parasites, le signal étant conditionné à sa source.

3.2. Capteur intelligent :

Un capteur intelligent est constitue d’une chaine de mesure pilotée par un microcontrôleur et une interface de
communication bidirectionnelle :

La chaine de mesure comporte :

 Le capteur principal de la grandeur à mesurer) et identifiable par un code stockée en PROM ;


 Les capteurs secondaires propres aux grandeurs d’influence ;
 Les dispositifs classiques de numérisation : conditionneur, multiplexeur, amplificateur,
échantillonneur/bloqueur, convertisseur analogique/numérique ;
 Un microcontrôleur pour la gestion de l’acquisition, la correction des effets des grandeurs d’influence au
moyen de paramètres stockés en PROM et des données fournies par les capteurs secondaires.

L’interface de communication bidirectionnelle assure la liaison du capteur à un calculateur central (API ou PC


industriel) via un réseau de terrain comme CAN ou PROFIBUS. Ainsi, on peut :
 De configurer le capteur à distance ;
 De brancher plusieurs capteurs sur la même ligne.

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CHAPITRE N°3
LES CAPTEURS T.O.R

Les capteurs TOR fournissent une information logique, généralement sous forme d'un contact électrique qui se
ferme ou s'ouvre suivant l'état du capteur.

1. CAPTEURS AVEC CONTACT :

Ce type de capteur est constitué d'un contact électrique qui s'ouvre ou se ferme lorsque l'objet à détecter
actionne par contact un élément mobile du capteur (dispositif d'attaque). Les gammes de ce type de capteur sont
très variées ; elles sont fonction des problèmes posés par leur utilisation.

Ainsi, la tête de commande et le dispositif d'attaque sont déterminés à partir de :


 La forme de l'objet : came 30°, face plane ou forme quelconque ;
 La trajectoire de l'objet : frontale, latérale ou multidirectionnelle ;
 La précision de guidage.

2. CAPTEURS SANS CONTACT :


Les capteurs sans contact ou de proximité détectent à distance et sans contact avec l’objet dont ils contrôlent la
position. Un contact électrique s'ouvre alors ou se ferme en fonction de la présence ou non d’un objet dans la zone
sensible du capteur.

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LES CAPTEURS T.O.R 17

A l'inverse des capteurs avec contacts, les capteurs de proximité sont des détecteurs statiques (pas de pièce
mobile) dont la durée de vie est indépendante du nombre de manœuvres. Ils ont aussi une très bonne tenue à
l'environnement industriel (atmosphère polluante).

Le choix d’un détecteur de proximité dépend :


 De la nature du matériau constituant l’objet à détecter,
 De la distance de l’objet à détecter,
 Des dimensions de l’emplacement disponible pour implanter le détecteur.

2.1. Capteurs inductifs :

La technologie des détecteurs de proximité inductifs est basée sur la variation d’un champ magnétique à
l’approche d’un objet conducteur du courant électrique. Leur usage est uniquement réservé à la détection
d’éléments métalliques dans les secteurs de la machine-outil, l'agroalimentaire, la robotique, et les applications
de l'usinage, la manutention et le convoyage.

Les détecteurs inductifs existent suivant différents modèles ; ceci en fonction de leur mode de raccordement
comme c’est illustré à la figure suivante :
 2 fils avec courant continu ou alternatif ;
 3 fils avec courant continu type PNP ou NPN, en fonction de l’électronique interne.

2.2. Capteurs capacitifs :

La technologie des détecteurs de proximité capacitifs est basée sur la variation d’un champ électrique à
l’approche d’un objet quelconque. Ils permettent de détecter tout type d'objet :

2.3. Capteurs magnétiques :

Un interrupteur à lame souple (I.L.S.) est constitué d'un boîtier à l'intérieur duquel est placé un contact
électrique métallique souple sensible aux champs magnétiques. Il permet de détecter tous les matériaux
magnétiques dans le domaine de la domotique pour la détection de fermeture de portes et fenêtres et le
domaine pneumatique pour la détection de la position d'un vérin, etc.

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18 LES CAPTEURS T.O.R

2.4. Capteurs Photoélectriques à distance :

Les cellules photoélectriques permettent de détecter sans contact tous les matériaux opaques (non
transparents), conducteurs d’électricité ou non. Ce type de capteurs se compose essentiellement d'un émetteur
de lumière associé à un récepteur photosensible. La figure suivante montre une illustration de quelques
capteurs photoélectriques :

Ces détecteurs sont utilisés dans les domaines industriels et tertiaires les plus divers comme :
 La détection d'objets et de produits dans la manutention et le convoyage ;
 La détection de pièces machine dans les secteurs de la robotique et du bâtiment ;
 La détection de personnes, de véhicules ou d'animaux, etc.

Pour réaliser la détection d'objets, 3 techniques de montages sont possibles:


 Système barrage caractérisé par :
· L'émetteur et le récepteur sont situés dans deux boîtiers séparés ;
· La portée la plus longue pour ce type de capteur (jusqu’à 30 m) ;
· Le faisceau est émis en infrarouge ;
· La détection des objets opaques ou réfléchissant quelque soit le matériau ;
· L’alignement entre émetteur et récepteur doit être réalisé avec soin.
 Système reflex caractérisé par :
· L'émetteur et le récepteur sont situés dans le même boîtier ;
· Utilisation d'un réflecteur qui renvoie le faisceau lumineux en cas d'absence de cible ;
· La portée peut atteindre jusqu’à 15 m ;
· Le faisceau est émis en infrarouge ;
· La détection des objets opaques et non réfléchissant quelque soit le matériau ;
 Système proximité caractérisé par :
· L'émetteur et le récepteur sont situés dans le même boîtier ;
· La présence de la cible renvoie le faisceau lumineux vers le capteur ;
· La portée dépend de la couleur de la cible, de son pouvoir réfléchissant et de ses dimensions. Elle
augmente si l'objet est de couleur claire ou de grande dimension.

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LES CAPTEURS T.O.R 19

3. GUIDE DE CHOIX DES CAPTEURS T.O.R :

Objet à détecter

L’objet est-il Liquides


solide ?

OUI

Contact
avec l’objet
possible ?

OUI

L’objet a-il
L’objet est-il
une masse
métallique ?
= 500g ?

OUI OUI

Vitesse de Distance Distance


passage objet/detecteur objet/detecteur
= 1,5ms ? = 48mm ? = 15mm ?

OUI OUI
OUI

Frequence Espase de
de passage montage
= 1Hz ? important ?

OUI OUI

Interrupteurs de
Détecteurs de Détecteurs Détecteurs de
position
proximité inductifs photoélectriques proximité capacitifs
électromécanique

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CHAPITRE N°4
LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION

Les domaines de production industrielle un besoin d’information continue sur :


 Le déplacement ;
 La position ;
 La vitesse des outils ou des produits.

On distingue deux catégories de capteurs qui répondent à ce besoin :


 La génératrice tachymétrique qui est un capteur analogique délivrant une tension proportionnelle à sa
vitesse de rotation ;
 Les codeurs otiques qui sont des dispositifs électromécaniques dont la sortie électrique représente sous
forme numérique une fonction mathématique de la position angulaire de l’axe d’entrée :

1. LE CODEUR OPTIQUE INCREMENTAL :

1.1. Principe de fonctionnement :

Le codeur incrémental est forme d’un disque rotatif


solidaire de l'arbre tournant du système à contrôler.
Ce disque comporte au maximum 3 pistes. La piste
périphérique A du disque est divisée en "n" fentes
régulièrement réparties. Un faisceau lumineux se
trouve derrière ces fentes dirigé vers une cellule
photosensible. Ainsi, pour un tour complet de l'axe du
codeur, le faisceau lumineux est interrompu n fois et
délivre à la sortie de la cellule photosensible "n"
signaux carrés.

Ses impulsions sont comptabilisées de façon à donner une information concernant la position (nombre
d'impulsions délivrées depuis une position d'origine) et une information concernant la vitesse (nombre
d'impulsions par unité de temps).

1.2. Détermination du sens de rotation :

Pour connaître le sens de rotation du codeur, on utilise deux pistes :

 Une piste A donnant n impulsions par tour ;


 Une piste B identique à voie A, mais dont les signaux sont déphasés de 90° (1/4 de tour).

L’exemple suivant montre un codeur incrémental forme de 8 fentes régulièrement reparties :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION 21

Pour comprendre la détermination du sens de


rotation, on suppose que le disque a subi une rotation
d'un demi-tour dans le sens horaire et d'un demi-
tour dans le sens antihoraire, à une vitesse constante.
Les signaux EncA et EncB correspondants à ce
mouvement sont les suivants :

EncA

EncB

Sens de rotation horaire Sens de rotation antihoraire

La simple utilisation d'une bascule D associée à un compteur/décompteur permet d'obtenir une information
logique concernant le sens de rotation et la position :

SET
EncB D Q Up/Down
EncA Compteur
Decompteur N
CLR Q CLK

 Le sens de rotation est donné par l'état du signal EncB à chaque transition positive du signal EncA. C’est
l’information donnée par la sortie de la bascule D :
· D = 0 : rotation dans le sens horaire ;
· D=1 : rotation dans le sens antihoraire.
 Le compteur est incrémenté ou décrémenté a chaque front montant du signal EncA suivant le sens de
rotation donné par la sortie Q de la bascule D.

1.3. La résolution :

La résolution désigne le nombre de points par tour. Trois cas peuvent se présenter :

 Le système de traitement n’utilise que les fronts montants de la voie A (exploitation simple). La
résolution est égale au nombre de points « n » ;
 Le système de traitement utilise les fronts descendants et montants de la voie A (exploitation double).
La résolution est multipliée par 2 (2 x n).

2. LE CODEUR OPTIQUE ABSOLU :

Les codeurs absolus sont destinés à des applications de contrôle de déplacement et de positionnement d’un mobile
par codage. Ce concept a été développé pour pallier les contraintes générées par le codeur incrémental :
 Sensibilité aux coupures du réseau : chaque coupure du courant fait perdre la position
réelle du mobile. Il faut alors procéder à la réinitialisation ce qui est pénalisant pour certaines
applications.
 Sensibilité aux parasites en ligne : Un parasite reçu sur la ligne peut être comptabilisé
par le système de traitement comme un signal d’incrément, sauf en cas de traitement du signal
complémentaire.

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22 LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION

2.1. Principe de fonctionnement :

Le disque du codeur comporte plusieurs pistes (jusqu’à 20) :


 Chaque piste est alternativement opaque et transparente et possède son propre système de lecture
(diode émettrice et diode réceptrice) ;
 Le nombre de pistes fixe le nombre de positions discrètes pouvant être définies :
n pistes  2n positions
 La piste intérieure est composée d’une moitié opaque et d’une moitié transparente. C’est le bit de poids
le plus fort (MSB = Most Significant Bit) ;
 La piste extérieure donne la précision finale et est appelée LSB = Least Significant Bit (bit de poids le
plus faible). Cette piste comporte 2n points : c’est la résolution du codeur ;
 Un codeur absolu délivre en permanence un code qui est l’image de la position réelle du mobile à
contrôler.

Codeur absolu 8 pistes

2.2. Mode de codage :

Le nombre de bits du code a la sortie est le même que le nombre de pistes du codeur absolu. Suivant le mode de
traitement (automates, commandes numériques, ordinateurs), le choix se portera soit sur un code binaire pur,
soit sur un code de Gray :

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LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION 23

2.3. Types de codeurs absolus :

On distingue deux types de codeurs absolus :


 Le codeur absolu simple tour qui donne une position
absolue dans chaque tour.
 Le codeur absolu multitours, qui, comme le précédent,
donne une position absolue dans chaque tour et permet
grâce à un système supplémentaire d’axes secondaires
d’indiquer le nombre de tours.

3. CHOIX DU CODEUR :

3.1. Calcul du nombre de points :

3.1.1. Mouvement circulaire


1
Nombre de points = 360  R
Ps
Ps = précision souhaitée en degré
R = rapport de réduction entre l’engrenage du mouvement
entraînant le codeur et le dernier engrenage entraînant
le mobile.

3.1.2. Mouvement de translation :


1
Nombre de points =  R P
Ps
Ps = précision souhaitée en mm ;
R = rapport de réduction entre l’engrenage du mouvement entraînant le codeur et le dernier engrenage
entraînant le mobile ;
P = rapport de conversion du mouvement de rotation en mouvement de translation.

3.2. Calcul de la résolution : exemple de calcul avec un mouvement de translation

On cherche une précision d’un centième, mouvement sans réducteur R = 1, avec une vis à bille de pas 20 mm
(donc P = 20), et de longueur 1m :

1 1
Nombre de points =  R P = points/tour
1 20  2000
Ps 0,01

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24 LES CAPTEURS DE VITESSE ET DE POSITION

3.2.1. Avec un codeur incrémental :

Deux cas peuvent se présenter :

 Le système de traitement n’utilise que les fronts montants de la voie A (exploitation simple, par
exemple : automates)  La résolution est égale au nombre de points (n) cad un disque de 2000
périodes
 Certains systèmes de traitement permettent d’utiliser les fronts descendants et montants de la voie
A. La résolution est multipliée par 2 (2 x n). Dans ce cas, il suffira d’un disque de 1000 périodes.

3.2.2. Avec un codeur absolu :

Il faut choisir un codeur absolu simple tour de plus de 2000 points de résolution en puissance de 2. Nous
pouvons choisir par exemple 211 = 2048 points.

Si l’on souhaite également connaître le nombre de tours effectués pour la distance de 1 m, il faut choisir un
codeur absolu multi-tours permettant de compter au minimum jusqu’à :
longueur 1000
  50 tours.
pas 20
On choisira un codeur de résolution 2048 points par tour, 64 tours.

3.3. Fréquence maximale d’utilisation

Il faut s’assurer de la compatibilité des caractéristiques électriques avec les entrées du système de
traitement dont notamment les fréquences admissibles. Pour un codeur incrémental, il est indispensable de
calculer la fréquence maximale d’utilisation :

f  1 NR
60
N = vitesse d’utilisation de l’axe entraînant (en tr/mn)
R = résolution souhaitée en période par tour (p/tr)

4. LA GENERATRICE TACHYMETRIQUE :

C’est un capteur analogique qui délivre une tension proportionnelle à sa vitesse de rotation. Son principal domaine
d'application se situe dans les asservissements (régulation) de vitesse d'un moteur électrique en permettant de
fournir une image complète de la vitesse, utilisée dans la boucle d’asservissement :
+

Consigne Uref
Vitesse Amplificateur e Amplificateur V
différentiel de puissance Réducteur
_
Um Moteur M Génératrice
électrique tachymétrique

Charge GS

Image
Vitesse Moteur

Asservissement de vitesse

L’utilisation de variateurs de vitesses numériques ou d’automates programmable favorise le contrôle de vitesse par
l’utilisation de capteurs numériques. Mais, la présence d’entrée analogiques 0-10V a rendu possible l’utilisation des
génératrices tachymétriques comme capteur de vitesse analogique.

Les caractéristiques essentielles d'une tachymétrie sont :


 Vitesse maximale de rotation (en tours par minute) ;
 Constante de f.e.m. (en volts à 1000 trs/mn ou en v/tr/mn) ;
 Linéarité (en %) ;
 Ondulation crête à crête (en %) ;
 Courant maximal.
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CHAPITRE N°5
LES CAPTEURS DE TEMPERATURE
1. GENERALITES :

La plus ancienne échelle de température est l'échelle centésimale (1742), attribuant arbitrairement les valeurs 0
et 100 degrés à la glace fondante et à l'eau bouillante, sous la pression atmosphérique normale. Actuellement, on
utilise l'échelle Celsius, définie à partir de l'échelle Kelvin par :

T(°C) = T(°K) – 273,15

L’échelle Kelvin est celle du système international, ne dépend d'aucun phénomène particulier et définit donc des
températures absolues.

Les capteurs de température peuvent être classés en 2 catégories :

 Capteurs de température de contact :


Basés sur les échanges de chaleur entre l'objet et le capteur jusqu'à l'équilibre
 Pyromètres optiques (sans contact) :
Basés sur la relation entre la température d'un corps et son rayonnement optique

2. LAMES BIMETALLIQUES (BILAMES) : (Contact)

Ce sont des capteurs à dilatation de solide. En effet, orsqu'une tige métallique est portée à la température  sa
longueur L varie :
L = L0.(1 + .)
avec :
 L la longueur de la tige à la température  en °C ;
 Lo la longueur de la tige à 0 °C ;
  le coefficient de dilatation linéaire du métal :
 9 * 10-6 pour le platine ;
 30 * 10-6 pour le Zinc ;
 0,5 * 10-6 pour l'Invar.

Une bilame thermique est constituée de deux bandes d'alliage dont les coefficients de dilatation sont très
différents, soudées à plat sur toute leur surface :

Lorsqu'une telle bande est soumise à une variation de température, les dilatations différentes des deux faces
entrainent une incurvation de l'ensemble. Ainsi, pour des conditions de température données, le capteur peut
ouvrir le circuit de commande ou les relais de surcharge des moteurs :
 Radiateurs électriques à thermostat mécanique ;
 Réfrigérateurs ;
 Systèmes de sécurité de moteurs électriques.

Les bilames sont utilisés pour détecter des températures excessives avec une étendue de mesure recommandée de
-25°C à +500°C. La sensibilité est excellente et le temps de réponse est bon. La précision est de l’ordre de 1% à
2% de l’étendue de l’échelle.

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26 LES CAPTEURS DE TEMPERATURE

3. RESISTANCES THERMOELECTRIQUES: (RTD - Resistance Temperature Detector)

La température d’un conducteur électrique est liée à sa résistance ohmique par une fonction dépendant du
matériau employé. Les capteurs de températures RTD les plus connus sont :

3.1. Thermistances :

Les thermistances sont des composants semi-conducteurs constitués d’un aggloméré de poudres d’oxydes
métalliques (oxyde ferrique, aluminate de magnésium, titane de zinc) dont la résistance varie de façon non
linéaire avec la température. On distingue deux types de thermistances :

 Les CTN (Coefficient de Température Négatif) sont des thermistances dont la résistance diminue de
façon uniforme avec la température ;
 Les CTP (Coefficient de Température Positif) sont des thermistances dont la résistance augmente
fortement avec la température dans une plage de température limitée (typiquement entre 0 et
100°C), mais diminue en dehors de cette zone.

La forte sensibilité thermique des thermistances limite leur emploi à une étendue de mesure de l’ordre de 50
°C dans une gamme comprise entre –100 °C et 250 °C. Elles possèdent un temps de réponse qui peut avoisiner
l’ordre du centième de seconde mais résistent mal aux vibrations et aux chocs. Les caractéristiques des
thermistances ne sont donc pas adaptées aux mesures de température des procédés industriels.

3.2. Les résistances thermoélectriques métalliques

Dans les mesures de température de procédés industriels, les résistances thermoélectriques métalliques sont
généralement réalisées en platine qui a une résistivité six fois plus grande que celle du cuivre et un coefficient
de température satisfaisant et sensiblement linéaire.

3.2.1. Relation, coefficient de température et précision :

Selon la norme CEI 751, la relation de la résistance de platine R(Ω) avec la température T(°C), qui permet
de définir sa température à moins de 0,1 °C, est :
 Pour une plage de –200 °C à 0 °C : R(T) = R(0°C) . [1 +A.T + B.T2 + C.(T – 100).T3]
 Pour une plage de 0 °C à 850 °C : R(T) = R(0°C) . [1 +A.T + B.T2]

Les coefficients A, B et C sont déterminés par l’étalonnage. Pour les sondes industrielles, la valeur des
coefficients est :
A = 3,90802 × 10-3 °C-1 B =−5,80195 × 10-7 °C-2 C =−4,27350 × 10-12 °C-4

La valeur de la résistance normalisée Pt100 est 100Ω à 0 °C, soit R(0°C) = 100Ω
Le tableau suivant donne la correspondance entre température et résistance pour des sondes industrielles
Pt100 (Échelle Internationale de Température 1990 (EIT 90)) ;

Lorsque la valeur n’est pas dans ce tableau, on fait un calcul d’interpolation. Ainsi, pour T = 412°C, on pose la
relation :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE TEMPERATURE 27

On peut linéariser la relation de la résistance avec la température en définissant un coefficient de


température α qui définit la valeur moyenne de la variation de la résistance entre 0 °C et 100 °C :

La norme NF EN 60751 indique les tolérances d’interchangeabilité des résistances de platine Pt100 pour
deux classes de précision A et B :

Tolérance des sondes Pt100 (± Ω)


Température (°C)
Classe A Classe B
-200 0,24 0,56
-100 0,14 0,32
0 0,06 0,12
100 0,13 0,3
200 0,20 0,48
300 0,27 0,64
400 0,33 0,79
500 0,38 0,93
600 0,43 1,06
650 0,46 1,13
700 0,17
800 1,28
900 1,34

Exemple : vérification d’une sonde Pt100


Une sonde Pt100 à vérifier est soumise à T = 300°C :
Valeur mesurée : 211,71Ω Valeur théorique : 212,05Ω

Cas d’une sonde Pt100 classe A : la tolérance est ± 0,27Ω à 300°C. On constate que la valeur mesurée n’est
pas dans l’intervalle [212,05Ω − 0,27Ω : 212,05Ω + 0,27Ω] : la sonde n’est pas conforme.
Cas d’une sonde Pt100 classe B : la tolérance est ± 0,64Ω à 300 °C. On constate que la valeur mesurée est
dans l’intervalle [212,05Ω − 0,64Ω : 212,05Ω + 0,64Ω] : la sonde est donc conforme.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


28 LES CAPTEURS DE TEMPERATURE

3.2.2. Constitution technique et câblage des sondes :

Le diamètre de l’élément sensible est de l’ordre de quelques dizaines de micromètres et la longueur de fil
d’environ une dizaine de centimètres. Après bobinage autour d’un mandrin en verre (–200 à 350 °C) ou en
céramique (–200 à 650 °C) la longueur de la sonde est de l’ordre de quelques centimètres :

L’élément en platine est placé par compactage minéral dans une gaine de protection cylindrique métallique,
déformable ou rigide appelée canne thermométrique. La nature de l’acier de cette protection détermine la
température maximale d’utilisation.

La sonde Pt100 est connectée à l’instrument de mesure (transmetteur, régulateur ou automate) par des fils
dont la résistance ohmique influence la valeur de la mesure de température. La connaissance de ce problème
de câblage permet de choisir parmi les sondes disponibles : à 2 ou 3 fils de raccordement.

 Sonde Pt100 à 2 fils :


La précision de la chaîne de mesurage est dégradée car il est impossible de distinguer les résistances
parasites dues au raccordement avec la résistance de la sonde. Pour maintenir une précision
satisfaisante, lorsque la longueur de câblage est importante, la solution consiste à mettre le
transmetteur dans la tête de raccordement de la sonde.

Exemple : une distance de 25 m, entre une sonde Pt100 classe B et un transmetteur, nécessite une
longueur de 50 m de fils de cuivre. La résistance ohmique totale de ces fils est de 2Ω, et correspond à
une erreur d’environ 5 °C. Pour une mesure de 200 °C l’erreur relative due au câblage est de 2,5 %,
bien supérieure à la tolérance de 1,3 °C soit 0,65 %.

 Sonde Pt100 à 3 fils :

La résistance créée entre les conducteurs 1 et 2, est soustraite, par le circuit électronique de
l’appareil, de la valeur ohmique obtenue entre les conducteurs 1 et 3. La résistance des fils de
raccordement est limitée, mais la résistance des contacts de connexion n’est pas supprimée. Une
longueur de câblage de l’ordre de 100 m n’influence pas la précision de la chaîne de mesurage qui reste
pratiquement celle de la précision intrinsèque de la sonde.

3.2.3. Propriétés générales :

 Fluides : Gaz, liquides, vapeurs


 Types : Platine, céramique, verre
 Gamme de température : - 200°C à + 650°C (usage intermittent jusqu’à 850 °C).
 Temps de réponse : dépend du diamètre de sonde et du milieu de mesure. Il peut être
exceptionnellement de 0,3 s pour une sonde miniature, mais le temps de
réponse courant à 95 % est de plusieurs secondes.
 Diamètres de sonde : de 0,5 mm en chemise rigide à environ 25 mm pour des cannes
pyrométriques. Les diamètres les plus courants sont entre 3 et 6 mm.
 Contraintes : Doit être en contact avec la surface à mesurer et environ 2 fois plus
cher qu’un thermocouple.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE TEMPERATURE 29

4. LES THERMOCOUPLES:

4.1. Principe

Un thermocouple est un circuit électrique fermé, constitué par deux métaux différents A et B, soudés à l'une
de leurs extrémités "soudure chaude" et comportant à l'autre extrémité deux "bornes" de raccordement :

La jonction de mesure est soumise à la température TC à mesurer et la jonction de référence, reliant les bornes
de l’instrument de mesure, est à une température Tf connue qui est généralement la température ambiante ou
celle des bornes de l'appareil de mesure :

 Lorsque TC est différente de Tf, il apparaît entre les bornes de raccordement une f.e.m. de Seebeck
notée qui dépend du couple métallique A/B et des températures TC différente de Tf, sans être
pour autant proportionnelle à (TC – Tf) ;
 La f.e.m. est positive lorsque la température TC > Tf , négative dans le cas inverse, et nulle si les
températures TC = Tf

Dans la désignation d’un thermocouple A/B, le métal A est le conducteur positif et le métal B le négatif. Les
combinaisons les plus courantes sont données dans le tableau suivant :

Couleurs Erreur
Type Métal A (+) Métal B (-) Limites en °C
CEI 584-3 (+/-) Standard
K Chromel Alumel Vert/Blanc 2,2% à 0,75% -270 à 1372°C
J Fer Constantan Noir/Blanc 2,2% à 0,75% -210 à 1200°C
T Cuivre Constantan Brun/Blanc 1% à 0,75% -270 à 400°C
N Nicrosil Nisil Rose/Blanc 2,2% à 0,75% -270 à 1300°C
E Nickel 10% Chrome Constantan Violet / Blanc 1,7% à 0,5% -270 à 1000°C
R S Platine 10% Rhodium Platine Orange / Blanc 1,5% à 0,25% -50 à 1768°C
B Platine 30% Rhodium Platine 6% Rhodium Gris/Blanc 0,5% 0 à 1820°C

4.2. Détermination de la température

La relation entre la température et la f.é.m. étant une fonction polynomiale complexe, c’est-à-dire non linéaire,
il est d’usage d’utiliser des tables de référence normalisées (norme CEI 584.1) qui permettent qui permettent
d’obtenir la valeur de la température de la soudure chaude dans le cas d’une jonction de référence à 0°C. Le
tableau suivant donne la correspondance entre la température TC (par pas de 10 °C) et pour le
thermocouple type K :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


30 LES CAPTEURS DE TEMPERATURE

La connaissance de la température de la soudure froide est indispensable pour déterminer la température de la


soudure chaude. Deux cas pratiques se présentent :

 Température de soudure froide constante à 0 °C :


Lorsque la soudure froide est à 0 °C, la mesure de la f.é.m. permet de connaître directement la
température de la soudure chaude à l’aide des tables de référence. Dans ce cas idéal, les conducteurs
de la soudure froide doivent être insérés dans un milieu thermostaté à 0 °C avec une précision
meilleure que celle du thermocouple (étalonnage en laboratoire).

 Température de soudure froide variable :


On utilise la loi des températures successives qui permet de déterminer la température TC de la
jonction de mesure à partir de la f.é.m. mesurée à la jonction de référence qui se trouve à une
température Tf :

Les étapes à suivre sont alors les suivantes :


 On mesure
 On note la température ambiante Tf de la jonction de référence ;
 On recherche dans la table de référence, la valeur de , que l'on ajoute à pour
obtenir ;
 On cherche dans la table de référence la valeur de TC associée à celle de .
Industriellement, c’est un circuit électronique qui mesure automatiquement la température de la
soudure froide et exécute les étapes pour fournir la tension à exploiter qui correspond à la
température mesurée :

Ce circuit est appelé circuit de compensation de soudure froide, souvent noté CSF, et intégré dans
l’instrument de mesure (transmetteur, régulateur ou automate).

4.3. Câbles d’extensions ou de compensation

Industriellement, comme la distance est éloignée entre la jonction de mesure et la jonction de référence, on
emploie soit des câbles d’extension soit des câbles de compensation. Leurs caractéristiques, telles que le
domaine de température d’utilisation, la tolérance ou le repérage par couleurs, sont données par la
normalisation NF C 42-324 :

 Câbles d’extension :
Les câbles d’extension sont des fils de même nature que ceux du thermocouple et sont employés pour
le relier jusqu’à la jonction de référence. C’est la meilleure solution au point de vue précision, mais la
moins économique.

 Câbles de compensation :
Les câbles de compensation sont des fils de nature différente de ceux du thermocouple mais dont les
propriétés thermoélectriques sont équivalentes dans un domaine restreint de température d’environ
100 °C à 200 °C entre Tr et Tf. C’est une solution économique, mais moins précise qu’avec l’emploi des
câbles d’extension.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE TEMPERATURE 31

4.4. Protection d’un thermocouple :

Lorsqu’ils ne sont pas protégés, les conducteurs utilisés ne doivent pas réagir chimiquement avec l’atmosphère
environnante. Il existe trois possibilités :
 Le thermocouple nu dont la soudure chaude est non isolée, chaque conducteur étant isolé
électriquement par un revêtement en PVC, en Téflon ou en soie de verre.
 Le thermocouple chemisé est un ensemble constitué par les éléments du thermocouple insérés dans
une poudre minérale comprimée isolante dans une gaine déformable en acier. Trois options sont
possibles : à soudure isolée, à la masse ou à soudure exposée. Le choix se fait en tenant compte de
l’atmosphère dans laquelle est placé l’ensemble et du temps de réponse désiré.
 La canne pyrométrique comprend le thermocouple chemisé surmonté d’une tête de raccordement
étanche protégeant le bornier de connexion et, en option, le transmetteur. Un raccord fileté est prévu
pour fixer la canne sur le procédé :

4.5. Propriétés générales d’un thermocouple :

 Le domaine de température est compris entre −270°C et 1 800 °C.


 La précision moyenne est de ±2,5°C.
 Le temps de réponse dépend du diamètre de sonde et du milieu de mesure (liquide, gaz, ou solide) allant
d’environ 0,1 s pour les thermocouples miniatures à plusieurs minutes pour certaines cannes
industrielles de 30 mm de diamètre.
 Les diamètres de sonde vont de 0,25 mm en chemise souple pour thermocouple miniature à environ
26mm pour des cannes pyrométriques. Les diamètres les plus courants sont entre 3 et 6 mm.
 Mesure ponctuelle et de surface possible par une taille réduite de la jonction d’extrémité (0,25 mm).
 Coût moindre que les sondes Pt100, mais les câbles spéciaux pour le raccordement (extension ou
compensation) sont plus chers que le cuivre.

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CHAPITRE N°6
LES CAPTEURS DE NIVEAU
1. GENERALITES :

 L’hydrostatique est l’étude de l’eau au repos, mais s’emploie à tout liquide ;


 L’hydrodynamique est l’étude de l’eau en mouvement, mais s’applique à tout liquide.
1.1. Les Fluides

Un fluide (liquides et gaz) est formé d’un grand nombre de particules matérielles, très petites et libres de se
déplacer les unes par rapport aux autres ; c’est un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut
s’écouler. Les liquides et les gaz les plus usuels sont isotropes (propriétés identiques dans toutes les
directions), mobiles et visqueux ; seule la compressibilité les différencie.

Un fluide parfait est un fluide non visqueux (viscosité nulle). La viscosité indique l’attitude d’un fluide réel à
céder aux efforts de cisaillement, elle est une notion importante lors de l’étude des fluides en mouvement. La
relation entre la viscosité cinématique en m2/s et la viscosité dynamique η en Pa.s s’exprime par :

Un fluide réel s’écoule avec un frottement d’autant plus grand que sa viscosité est élevée. La viscosité
des fluides newtoniens, comme les gaz et les vapeurs, est indépendante de la vitesse d’écoulement.

Exemples :
 Air à 20°C :
 Eau à 20°C et 100°C :

1.2. La pression

La pression est la force appliquée à une surface ou répartie sur celle-ci. Elle se définit comme suit :

P : pression en N/m² F : force en Newton S : surface en m²

Les différentes unités de pression :

On distingue plusieurs types de pression :

 Pression absolue : pression exprimée par rapport au vide absolu, référence à 0 Pa abs. Le zéro absolu
représente une absence de pression. C'est la pression réelle utilisée dans les calculs sur les gaz.
 Pression atmosphérique (ou barométrique) : C'est la pression exercée par l'atmosphère de la terre. La
pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1,012 bar. Elle peut varier de +/- 25 mbar avec la
pluie ou le beau temps. La valeur de la pression atmosphérique décroît lorsque l'altitude augmente.
 Pression relative : C'est la pression au dessus de la pression atmosphérique. Elle représente la
différence positive entre la pression mesurée et la pression atmosphérique existante. La plupart des
capteurs sont soumis à la pression atmosphérique et mesurent la pression en relatif.
 Pression différentielle : C'est une différence entre deux pressions, dont l'une sert de référence. Une
pression différentielle peut prendre une valeur négative.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE NIVEAU 33

bar abs Pressions bar

P. Differentielle

Pression relative
3,013 2

Pression absolue
2,013 1

1,013 P. atmosphérique 0

Vide absolu
0 -1,013

 Pression hydrostatique : À l'intérieur d'une colonne de fluide se crée une pression due au poids de la
masse de fluide sur la surface considérée. La pression hydrostatique P (Pa) de la masse exercée par une
colonne, de section S quelconque et de hauteur H, de fluide homogène de masse volumique ρ est :

Pour chacun des quatre récipients représentés, la pression au fond est identique est égal à :

1.3. Le niveau

On appelle niveau d’un liquide dans un réservoir, la différence de hauteur entre un plan de référence et le plan
d’interface liquide-gaz. Un niveau est aussi l’instrument donnant la valeur de cette hauteur de liquide.

La mesure d’un niveau sert soit à réguler la hauteur du produit permettant le contrôle du procédé, soit à
informer le service de gestion des stocks du volume manquant ou restant du réservoir.

Le jaugeage ou barêmage d’un réservoir consiste à établir, avec une incertitude maîtrisée, la relation V = f (h)
liant le volume V du liquide contenu dans le réservoir à la position h du niveau de ce liquide, repérée sur un axe
vertical défini à partir d’une origine de référence.

2. MESURES DE NIVEAU HYDROSTATIQUES :

L’équation de l’hydrostatique P = ρ·g·h conduit à mesurer la pression pour obtenir la hauteur h de liquide, aux
conditions que la masse volumique ρ soit constante, et que l’accélération g de la pesanteur soit constante, cette
dernière condition étant pratiquement toujours vérifiée sur les processus.

En fonction des conditions, deux méthodes génériques existent :


 La méthode directe qui emploie un capteur de pression relative mesurant la pression statique à un point bas
du réservoir :
 La méthode différentielle utilisant un capteur de pression différentielle, pour un niveau d’interface entre
liquides ou entre liquide et gaz, lorsque le réservoir est soumis à une pression différente de la pression
atmosphérique.

2.1. Mesures hydrostatiques directes

Méthodes applicables sur tout réservoir ouvert, c’est-à-dire soumis à la pression atmosphérique, ou tout puits à
l’air libre. On peut utiliser 3 méthodes :

 Capteur de pression à membrane affleurante


Un capteur de pression relative dont la membrane est affleurante à la paroi du réservoir est placé au
point bas désiré. La mesure de la pression est proportionnelle au niveau situé au-dessus de ce point bas
(Voir figure 1). Ce montage répond bien aux exigences d’hygiène des industries agroalimentaires car ces
capteurs résistent aux nettoyages et aux chocs thermiques des stérilisations.
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I
34 LES CAPTEURS DE NIVEAU

 Capteur à sonde plongeante


Constituée d’un capteur de pression relative plongé par le haut du réservoir, la sonde mesure la pression
hydrostatique et donc le niveau au-dessus d’elle. Le capteur est relié par un câble ou une prolongation
rigide au transmetteur situé à l’extérieur du réservoir. La pression atmosphérique est amenée à la cellule
de mesure par un capillaire interne à la prolongation qu’il ne faut ni obstruer, ni couper lors du montage.

Transmetteur

Fixation avec
pince d’encrage

Sonde

Capteur à membrane affleurante Capteur à sonde plongeante

 Mesurage par bullage


On injecte un débit d’air ou de gaz dans une canne creuse immergée dans le liquide dont on veut mesurer le
niveau (Voir figure). La pression nécessaire P pour chasser le liquide monté dans ce tube est
proportionnelle au niveau h et mesurée par un capteur de pression relative. Le régulateur de débit permet
de régler le bullage injecté et limite ainsi les pertes de charges dans la canne d’insufflation.
Cette méthode très employée sur les liquides très corrosifs dans les industries chimiques et
pétrochimiques est appelée également méthode du bulle à bulle, à insufflation ou à barbotage.

2.2. Mesures hydrostatiques différentielle

Méthode applicable sur tout réservoir fermé soumis à une pression, inconnue ou variable, au-dessus du niveau à
mesurer. On utilise un capteur de pression différentielle avec deux montages différents :
 Si l'atmosphère est sans condensation, on utilisera un montage avec une canalisation sèche :
 Si l'atmosphère est avec condensation, le montage utilisera une canalisation humide.

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LES CAPTEURS DE NIVEAU 35

3. MESURES DE NIVEAU INTRUSIVES

Pour une mesure intrusive, le capteur est en contact avec le produit et peut perturber la grandeur mesurée.

3.1. Capteur de niveau à plongeur

Basé sur le principe d'Archimède, ce dispositif est formé d’un un cylindre immergé
(figure ci-contre) dont la hauteur est au moins égale à la hauteur maximale du liquide
dans le réservoir. Tout changement du niveau du liquide fait varier le poids apparent
du plongeur soumis à la poussée d’Archimède. Le capteur se trouve alors soumis à une
force F (le poids apparent), fonction de la hauteur L du liquide :

F = P – (ρ x g x s x L)

P : Poids du plongeur S : Section du plongeur ρ : Masse volumique du liquide

Parmi les capteurs utilisés, on distingue surtout le plongeur à tube de torsion (figure ci-dessous). Le plongeur
est accroché à l'extrémité d'un levier rigide appliquant sur un tube de torsion une variation d’angle
proportionnelle au changement du niveau du liquide. Ce petit déplacement angulaire (de quelques degrés
seulement) est transmis à un transmetteur électrique traduisant le déplacement en un signal standard 4..20mA.

Le plongeur peut être monté à l’intérieur du réservoir,


mais en montage externe il subit moins les remous
internes au réservoir, et, muni de deux vannes
d’isolement et d’une vanne de purge, il facilite son
installation et sa mise en service :

Cette méthode de détection purement mécanique, est


très avantageux dans les cuves à hautes températures
et hautes pressions. Une gamme d’une dizaine de
capteurs couvre une échelle de mesure d’environ
300mm à 3000mm, utilisable jusqu’à 250 °C en version
standard, et jusqu’à 450 °C enoption spécifique.

3.2. Sonde Capacitive Armatures


On rappelle qu’un condensateur est formé par deux armatures métalliques séparées par
un isolant électrique appelé diélectrique. Il est caractérisé électriquement par sa
e
capacité C dont la relation la liant à ses caractéristiques géométriques est la suivante :

Diélectrique

ε0 : Permittivité du vide (8,85.10-12 F/m) εr : Permittivité relative du diélectrique par rapport au vide
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I
36 LES CAPTEURS DE NIVEAU

Le tableau suivant résume quelques valeurs de permittivités relatives :


Air Vapeur d’eau 20°C Eau 20°C Essence Farine Plâtre
1,0005 1,0080 80 2 3 2,5

La mesure de niveau capacitive repose sur le changement de capacité d’un condensateur électrique formé par la
sonde et la paroi de la cuve (matériau conducteur) lorsque le niveau varie, le produit étant le diélectrique du
condensateur (figure ci-contre). Quand la sonde est dans l’air, ou le gaz, une capacité initiale est mesurée.
Cette dernière augmente d’autant plus que la sonde est recouverte. La variation ΔC correspondant à la variation
totale du niveau :

Les réservoirs en matériaux non conducteurs nécessitent un tube de masse comme contre-électrode. La sonde
ne doit pas être installée dans les zones de vidange ou de remplissage du réservoir. Une fixation de la sonde est
nécessaire pour les versions à câble pouvant être très longues pour éviter que la sonde ne touche la paroi.

Pour les produits conducteurs (eau, solutions salines, etc.), la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle. La
tige de la sonde est enrobée d'un matériau isolant, d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique. Les
armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la sonde et le liquide conducteur.

 Domaine d'utilisation : tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides, pâtes, granuleux en
évitant les produits solides à granulométrie importante et les abrasifs
 Gamme de mesure : 0 à 100 mm jusqu’à 0 à 6 m en rigide, et jusqu’à 0 à 32 m en version câble.
 Température de -20 à 85 °C et pression de l'ordre de 40 bars

3.3. Sonde Conductive

Ce type de sonde apporte une solution simple et économique pour la détection de niveaux pour les produits
conducteurs de l’électricité, même si leur conductivité est faible. La chaîne de détection se compose de deux
parties (Voir figure) :
 Le Détecteur Electronique :
 Nombre de Relais : un ou deux (Contact libre de potentiel),
 Réglage de la sensibilité : avec ou sans,
 Type de montage : en armoire sur Rail DIN ou en Extérieur.
 La Sonde adaptée a votre installation (T°, pression, fixation, longueur, etc.) se compose de :
 Une tête de raccordement électrique,
 Une fixation process : Bride, Raccord Fileté, Raccord Clamp, etc.
 Une ou plusieurs électrodes, rigides ou à câbles.

Le Détecteur Electronique délivre un courant alternatif qui traverse le circuit formé par :
 Une ELECTRODE ajustée au niveau à détecter,
 Une ELECTRODE de Référence (qui peut être le réservoir lui-même),
Lorsque le LIQUIDE à détecter ferme le circuit entre les électrodes, le courant agit sur le Détecteur, et sa
Sortie relais (contact inverseur) permet d'obtenir une alarme, une commande ou une régulation.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE NIVEAU 37

Détecteur
électronique

Ecarteur

Partie sensible

Différentes combinaisons d’électrodes permettent de


nombreuses applications :
 Détection d’un ou plusieurs niveaux dans un
réservoir pour Sécurité de niveau haut et
Protection des pompes contre la marche à vide,
 Régulation entre deux niveaux dans un réservoir.

4. MESURES DE NIVEAU NON INTRUSIVES

Pour une mesure non intrusive, le capteur n’est pas en contact avec le produit et n’influence donc pas la grandeur
mesurée par sa présence.

4.1. Capteur de niveau à ultrasons

La sonde envoie des impulsions ultrasoniques en direction de la


surface du produit à la vitesse du son c (environ 340 m/s), où elles
sont réfléchies et reçues à nouveau par la sonde (Voir figure). Le
transmetteur mesure le temps t entre l’émission et la réception
d’une impulsion et détermine la distance d entre la membrane de la
sonde et la surface du produit par :
d = c · t /2

À partir de d, on obtient la valeur souhaitée du niveau ou du volume.


Il est à noter que :

 Pour les liquides, on utilise des fréquences comprises entre 30 et 70 kHz avec des échelles de mesure
de 5 à 25 m ;
 Pour les solides en vrac/pulvérulents, on utilise des fréquences comprises entre 10 et 30 kHz avec des
échelles de mesure de 5 à 70 m
 Pour corriger la durée de propagation du son en fonction de la température, un capteur de
température est intégré dans les sondes à ultrasons.

Pour le montage, il y a certaines règles à respecter :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


38 LES CAPTEURS DE NIVEAU

 Il faut respecter un écart minimal (DB : dead band ou zone morte) entre la face inférieure du
transducteur et la surface du produit dans laquelle une mesure est impossible ;
 La qualité de la surface, calme ou agitée, ou une production de poussière plus ou moins faible peut
réduire l’étendue de mesure ;
 La figure montre les montages préconisés (2), ceux interdits (3 et 4) et les éléments perturbateurs à
éviter à cause de leurs échos parasites comme une sonde de température (5), des serpentins (6) ou des
pales d’agitateur.
 Pour éviter de perturber la mesure avec des interférences fréquentielles, les câbles de la sonde ne
doivent pas être posés parallèlement aux câbles à haute tension.

4.2. Capteur de niveau à radar

Le principe de fonctionnement est le même que celui des ondes acoustiques, celle-ci
sont remplacée par des ondes électromagnétiques, dites radar. Ces impulsions micro-
ondes, à faible puissance d’émission (entre 6 et 25 GHz) sont émises à la vitesse de la
lumière c (300 000 km/s) vers le produit à mesurer par une antenne.

La saisie des dimensions du réservoir permet par configuration d’obtenir un signal


proportionnel au niveau ou au volume. Un réglage en réservoir vide ou plein n’est pas
nécessaire.

Cette technique de mesure s’applique à tous les liquides ou pulvérulents dans des
conditions de processus les plus difficiles des industries les plus diverses. En effet :
 Les micro-ondes se propagent sans être influencées par la température, ou la pression ambiante, et
ces capteurs fonctionnent sous des pressions, selon les modèles, allant du vide à 160 bar et des
températures comprises entre – 40 et 400 °C.
 La technique de mesure est indépendante de la poussière, des courants d’air provenant de remplissages
pneumatiques, insensible au bruit de remplissage, aux variations dans la composition du produit ou des
changements complets de produits, et aux mousses jusqu’à 100 mm d’épaisseur.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


CHAPITRE N°7
LES CAPTEURS DE DEBIT

1. GENERALITES :

 L’hydrostatique est l’étude de l’eau au repos, mais s’emploie à tout liquide ;


 L’hydrodynamique est l’étude de l’eau en mouvement, mais s’applique à tout liquide.
1.1. Le débit :

Le débit, c'est la quantité de fluide qui s'écoule ou qui est fournie par unité de temps. Il existe deux types de
débits :
 Le débit volumique Qv : le volume de fluide écoulé pendant l'unité de temps (en m3/s) ;
 Le débit massique Qm : la masse de fluide écoulée pendant l'unité de temps (en kg/s).

Le débit massique (Qm) et le débit volumique (Qv) sont liés par la relation :

Qm = ρ. Qv

ρ : la masse volumique du fluide (en kg/m3) avec pour l'eau douce : ρ = 1000 kg/m3

1.2. Équation de continuité :

Un fluide incompressible, ou compressible à pression constante, a un débit constant en régime permanent quelle
que soit la section de la conduite qu’il traverse. Ce débit peut se mesurer à l’aide de sa vitesse moyenne V à
travers une section S connue. Le débit mesuré par cette méthode indirecte est le débit volumique Qv :

Qv = S . V
S : surface de section de la conduite en m² V : vitesse moyenne du fluide en m/s

1.3. Régime d’écoulement :

Le régime laminaire d'un fluide s'effectue par glissement des couches de fluide les unes sur les autres sans
échange de particules entre elles, par opposition au régime turbulent.

Dans le cas d'un écoulement incompressible (pression = constante) et isotherme (température = constante), le
nombre de Reynolds suffit pour déterminer le type d'écoulement :

 V : vitesse moyenne de débit en m/s


 D : diamètre de la canalisation en mètre
 : viscosité cinématique du fluide en m²/s (eau douce n = 1,1 x 10-6 m²/s ) avec
 µ : viscosité dynamique du fluide en poise (1 centipoise = 1 millipascal.seconde)
 ρ : la masse volumique du fluide (en kg/m3).

2. MESURES DU DEBIT PAR LA VITESSE

2.1. Tube de Pitot

La sonde de Pitot est insérée dans la conduite selon la figure suivante. La méthode consiste à mesurer les
pressions statiques en deux points 1 et 2 par un capteur-transmetteur. La pression différentielle mesurée est
proportionnelle au carré de la vitesse :

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


40 LES CAPTEURS DE DEBIT

La sonde de Pitot peut être placée dans des conduites


cylindriques, rectangulaires ou d’autres formes et dans
de grandes dimensions, jusqu’à 3 ou 4 m2 si besoin.

Les tubes de Pitot sont utilisés dans le domaine du


génie climatique, ventilation, dépoussiérage, transport
pneumatique et les liquides propres ou visqueux.
Capteur-transmetteur de
2.2. Tube de Pitot pression différentielle

La sonde Annubar possède plusieurs orifices pour


la prise de mesure de la pression dynamique ; la
répartition de la vitesse débitante V dans la
conduite est mieux prise en compte qu’avec la
sonde de Pitot. C’est une sonde multipitot.

En fonction de la dimension de la conduite, un


coefficient de sonde K, dépendant du
positionnement et du nombre de ses orifices, est
donné par le fabricant pour la détermination du
débit à partir de la pression différentielle
mesurée :

3. MESURES DE DEBIT PAR ORGANE DEPRIMOGENE

Un resserrement de la conduite ou un changement de


direction créent entre amont et aval une différence de
pression ΔP liée au débit par une relation de la forme :

· Ρ : masse volumique du fluide


· k : constante fonction de l'organe.

Il existe une multitude d’organes déprimogènes


développés en fonction de besoins spécifiques ;
diaphragme, tuyère et venturi sont les principaux.
Chacun de ces organes possède ces qualités et
limites résumées dans le tableau suivant, mais
dans 85 % des cas, c’est le diaphragme, ou plaque
à orifice, qui est utilisé, certainement par sa
simplicité de fabrication, son prix et son
interchangeabilité.

Diaphragme Tuyère Venturi


Viscosité < 50 mPa.s < 50 mPa.s < 60 mPa.s
D (mm) Conduite 4 à 2000 10 à 1000 10 à 1200
Reynolds > 5000 > 20000 > 200000
Conditions du procédé Pression statique jusqu’à 400 bar et Température jusqu’à 450 °C
Vitesse d’écoulement Liquides : 0,05 à 8 m/s et Gaz, vapeurs : 1 à 60 m/s
β = d/D 0,2 à 0,75 0,2 à 0,8 0,3 à 0,75
Pression différentielle Liquides : 40 à 2500 mbar Gaz : 5 à 200 mbar Vapeurs : 60 à 600 mbar
Précision ± 1 % mesure ± 0,5 à 1,5 % mesure
Perte de charge 0,3 à 0,8 ΔP 0,2 à 0,7 ΔP 0,05 à 0,2 ΔP

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


LES CAPTEURS DE DEBIT 41

4. DEBITMETRE VOLUMIQUE ELECTROMAGNETIQUE

Selon la loi d'induction de Faraday une tension est induite dans un


conducteur se déplaçant dans un champ magnétique. Appliqué au
principe de mesure électromagnétique, c'est le liquide traversant le
capteur qui correspond au conducteur.
La tension induite Ue, proportionnelle à la vitesse de passage V, est
transmise à l'amplificateur par deux électrodes de mesure. On
calcule le débit volumique par le biais de la section de tube. Le
champ magnétique est engendré par un courant continu I alterné :

Ue = B · L · V avec Qv = S · V

· B induction magnétique (champ magnétique)


· L écart des électrodes
· V vitesse d'écoulement Proline Promag 10L
· S section de conduite
· I intensité du courant

Interdit aux gaz et vapeurs, ce débitmètre est réservé aux liquides de


conductivité supérieure à 1 mS/cm. Les nombreux revêtements possibles
permettent de s’adapter aux liquides visqueux, pâteux, chargés d’impuretés,
corrosifs ou abrasifs :

 Domaine d'utilisation : liquide visqueux, pâteux, chargés d'impuretés à


condition qu'ils soient conducteurs de l'électricité (pâtes, bouillies,
eau potable, eaux usées, boue de clarification, lait, yaourt).
 Diamètre de canalisations : 3 mm à 3 m
 Mesure ne dépendant pas des caractéristiques physique du liquide (viscosité, densité, granulométrie) et
possible à haute température (450 °C) et haute pression (1000 bars)

5. DEBITMETRE VOLUMIQUE A EFFET VORTEX

À partir d’une certaine vitesse, lorsqu’un fluide rencontre un


obstacle, des tourbillons, appelés vortex, se forment puis se
détachent sur les côtés en générant des variations de
pression (figure 16.2). Les variations oscillatoires de pression
sont détectées par un capteur de force situé sur l’obstacle
permettant le comptage des vortex.
Le nombre de vortex générés par unité de temps est
proportionnel à la vitesse débitante V moyenne :

Vitesse du fluide = fréquence des tourbillons / K

K dépend du nombre de REYNOLDS, mais est pratiquement


constant sur une vaste plage de débit.

Le signal de mesure (4 – 20 mA) du transmetteur est proportionnel au débit volume et ces caractéristiques sont
les suivantes :

 Domaine d'utilisation : Il est destiné au liquide propre, gaz ou vapeur et non recommandé pour la mesure de
faibles débits. Il entraîne une perte de charge, supporte des vitesses de fluide importantes
 Diamètre de canalisations : 12 à 500 mm
 Précision : 1 %

Le principe même de ce débitmètre exige impérativement un profil d’écoulement complètement développé : la


section de conduite droite en amont du débitmètre doit être suffisamment longue (entre 15 à 40 fois le diamètre
de la conduite). En cas de manque d’espace, un tranquillisateur de débit placé en amont permet de limiter la
longueur droite de 8 à 10 fois le diamètre.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I


42 LES CAPTEURS DE DEBIT

6. DEBITMETRE VOLUMIQUE A ULTRASON

Un émetteur ultrasonique émet des trains d'ondes. La mesure du


temps mis par le signal pour parcourir la distance L entre l'émetteur
et le récepteur nous permet de connaître la vitesse du fluide :

· t : temps en s ;
· c : vitesse de propagation du son dans le fluide en m/s ;
· U : vitesse du fluide en m/s ;
· Α : angle entre U et la direction définie par E/R.

Il existe deux sondes différentes : en montage interne ou en


montage externe et on distingue deux modes de fonctionnement :
 Mode direct ;
 Mode reflex.

L'intérêt de ce dispositif est qu'il est intrusif et l'ensemble


du dispositif est à l'extérieur de la canalisation. Il est donc
insensible à l'agressivité du fluide et n'entraîne aucune perte
de charge :

 Domaine d'utilisation : pour les écoulements turbulents des fluides non conducteurs (hydrocarbures) ;
 Diamètre de canalisations : généralement important (6000 mm)
 Précision : peut atteindre 0,5 %
 Temps de réponse très rapide, jusqu'à 1 ms

7. DEBITMETRE MASSIQUE THERMIQUE

Dans la section de mesure, le fluide passe sur deux thermorésistances PT 100 :

L'une d'entre elles servant de sonde de température classique, l'autre d'élément chauffant. La sonde de
température surveille et enregistre la température de process réelle, tandis que la thermorésistance chauffée est
maintenue à une différence de température constante (par rapport à la température du fluide mesurée) grâce à
une régulation du courant électrique consommé par l'élément chauffant. L'intensité du courant nécessaire au
maintien d'une différence de température constante est d'autant plus importante que le débit massique passant
sur la thermorésistance réchauffée est grand. Le courant de réchauffement mesuré est de ce fait une mesure
directe du débit massique du gaz.

 Domaine d'utilisation : pour les écoulements laminaires. Les mesures les plus usuelles sont sur les gaz ou sur
l’air comprimé dans des domaines variés comme les industries pharmaceutiques et agroalimentaires.
 En règle générale, on peut monter ce débitmètre sur une conduite horizontale, verticale ou oblique.

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CHAPITRE N°8
ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL DES INSTRUMENTS

Tout appareil quel qu’il soit, instrument de mesure, de contrôle-commande ou autre, doit fonctionner dans les
conditions de services imposées par le fonctionnement du processus sur lequel il opère, ainsi que dans le milieu
ambiant dans lequel il évolue :

L’examen attentif et exhaustif de l’environnement industriel d’un appareil définit toutes les qualités intrinsèques
indispensables pour qu’il reste opérationnel.

1. ADAPTATION AUX CONDITIONS DE SERVICE

La corrosion dégrade les qualités de résistance mécanique de l’instrument notamment aux tenues à la température
et à la pression de service. Le choix primordial du matériau détermine la compatibilité à la corrosion, et se
détermine à partir de la composition chimique détaillée du produit en contact avec l’instrument.

Ambiance salée : les sondes à ultrason mesurant le niveau de la mer dans les écluses ne sont pas en contact
avec l’eau salée, mais les enveloppes de leurs transmetteurs doivent être protégées contre l’agressivité de l’air
salin.

Les valeurs des températures limites et pressions limites de service doivent être déterminées pour le
fonctionnement normal du processus. En fixant une marge de sécurité pour le couple pression-température
maximal, on détermine la série PN pour un matériau donné qui va satisfaire la résistance mécanique sous ces
conditions. Le tableau suivant montre la pression maximale amissible en bar en fonction de la température et de la
série ISO PN pour aciers selon norme NF E 29 006 :

Les services spécialisés des fabricants des instruments proposent des gammes complètes concernant les relations
« matériau-pression-température » :

Série PN : un débitmètre (acier A48CP) mesurant un débit d’air sec à une pression entre 5 et 15 bar et une
température maximale de 80 °C doit être de série PN16.

2. DEGRES DE PROTECTION

Tout matériel électrique est protégé par une enveloppe au point de vue poussières, pénétration de l’eau et impacts
mécaniques externes, dont les degrés de protection sont indiqués par les codes IP et IK.

2.1. Code IP : International Protection

C’est le degré de protection, selon la norme NF EN 60529 (C20-010), de l’enveloppe contre l’accès aux parties
dangereuses protégeant le personnel, la pénétration de corps solides étrangers et ou la pénétration de l’eau
protégeant le matériel lorsque la tension est inférieure à 72,5 kV.

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44 ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL DES INSTRUMENTS

Le code IP comprend 2 chiffres et deux lettres additionnelles non obligatoires : leurs significations sont
données dans le tableau suivant :

Exemple : un instrument IP33D est protégé des corps solides supérieurs à 2,5 mm et d’un outil, de la pluie,
et, protège également le personnel de l’accès par un fil.

2.2. Code IK : Protection mécanique internationale

C’est le degré de protection, selon la norme NF EN 50102 (C20-015), de l’enveloppe contre les impacts
mécaniques nuisibles. Le code IK comprend 2 chiffres correspondants à l’énergie d’impact E en Joule comme le
montre le tableau suivant :

Exemple : un instrument IK06 résiste à une énergie d’impact de 1 J, correspondant à une masse de 0,5 kg
chutant d’une hauteur de 0,2 m

3. DEGRES DE PROTECTION

3.1. Atmosphères explosibles ATEX (contraction de ATmosphère et de EXplosible)

C’est une atmosphère susceptible de devenir explosive par suite des conditions locales et opérationnelles.
Autrement dit, tout mélange d’air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme
de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières, susceptible, après inflammation, d’être sujet de combustion se
propageant à l’ensemble du mélange brûlé.

Le risque « poussières » est très difficile à apprécier car il n’existe pas d’analyseurs prévenant du niveau de
dangerosité comme pour le gaz. Sous certaines conditions de pression et de température ; quelques cm3de
farine en suspension dans 1 m peuvent suffire pour avoir un risque d’explosion. Un appareil IP6x présentera
un niveau suffisant d’étanchéité à la poussière.

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ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL DES INSTRUMENTS 45

Depuis le 1 juillet 2006 :


 La directives 1999/92/CE, dite ATEX118a, définit les prescriptions minimales visant à améliorer la
protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs susceptibles d’être exposés au risque
 La directive 1994/9/CE, dite ATEX100a, définit la conception et la construction du matériel utilisable
en atmosphère explosible.
Pour satisfaire ces exigences, l’employeur est tenu d’évaluer s’il existe des risques d’explosion d’une ATEX, en
tenant compte :
 de la probabilité de formation d’ATEX ;
 de la probabilité d’inflammation de ces ATEX, y compris par des décharges électrostatiques ;
 de classer en zones les emplacements à risques où des ATEX peuvent se former ;
 d’installer dans ces zones des matériels électriques et non électriques conformes à la directive ATEX
1994/9/CE ;
 de prendre des mesures organisationnelles telles que la formation et l’information du personnel appelé
à travailler dans les zones à risque.

Le tableau suivant montre la classification des zones des atmosphères explosibles (directives 1999/92/CE) et
catégories d’appareils (directive ATEX 1994/9/CE) :

3.2. Marquage spécifique des appareils électriques en zone ATEX

D’après la directive 1994/9/CE, les appareils ATEX doivent comporter des informations obligatoires et
d’autres optionnelles (marquage supplémentaire). Le marquage doit comporter : la mention Ex, le groupe de
l’appareil, la catégorie de l’appareil et pour les groupes II, la lettre G ou D selon l’utilisation dans les gaz ou /et
dans les poussières comme le montre le tableau suivant :

Exemples de marquage : Ex I M2 ; Ex IIB 2 G ; Ex IIB 2 D ia T4 ; Ex II 1 G T6.

Conformément aux exigences de la directive 1994/9/CE, la norme de la série EN 50014 prévoit un marquage
supplémentaire comprenant : le symbole Ex, une lettre désignant la protection utilisée, la classification du
groupe pour les lettres d, i ou q, et le symbole indiquant la classe de température ou la température maximale
de surface de l’appareil ATEX.

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46 ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL DES INSTRUMENTS

Le tableau suivant montre le marquage supplémentaire des appareils électriques ATEX :

La température maximale de surface est la température la plus élevée atteinte en service dans les conditions
les plus défavorables. Elle doit toujours être inférieure à la température d’inflammation de l’atmosphère
explosive concernée. Le tableau suivant indique les Classes de température ou Température maximale de
surface :

4. COMPATIBILITE ELECTROMAGNETIQUE

C’est l’aptitude d’un appareil électrique à fonctionner de façon satisfaisante dans un environnement
électromagnétique. Un appareil, avec ses câbles d’alimentation et de signaux, doit être immunisé au mieux à un
environnement électromagnétique et ne doit pas générer de perturbations électromagnétiques nocives à son
environnement.

La directive européenne CEM 89/336/CEE exige que tout produit électrotechnique soit soumis à des essais de
résistance au brouillage et d’émissions parasites. Lorsque l’appareil testé respecte les critères stipulés par les
normes, il obtient le marquage CE (Communauté Européenne) attestant de sa conformité CEM avec ces normes :

 Les normes fondamentales décrivent les méthodes de mesure et de test de la compatibilité


électromagnétique au point de vue immunité (normes CEI 1000).
 Les normes génériques se rapportent à un environnement particulier (résidentiel, commercial et industrie
légère ou industriel) et fixent les spécifications de ces essais concernant l’émission et l’immunité et
distinguent des niveaux d’aptitude électromagnétique dans une zone entre 0 et 400 GHz.
 Les normes de familles de produit décrivent les limites à respecter pour l’immunité comme pour l’émission
à chaque catégorie d’appareils. Par exemple, la norme NF NE 61131 est relative aux automates
programmables.

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CHAPITRE N°9
INITIATION AU LOGICIEL LABVIEW

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