OBII
OBII
OBII
M A S T E R SPECIALISE
INGENIERIE DES S Y S T E M E S AUTOMATISES INDUSTRIELS
I.S.A.I
P O L Y C O P I E D E C O U R S
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION
Ahmed Hanafi
Ahmedhanafi72@gmail.com
Année Universitaire
2011 - 2012
SOMMAIRE
Soit :
- les résistances R1 et R2 (en Ohm) ;
- le nœud A ;
- les tensions V et VA (volt) et les courants I et I’ (en ampère).
La relation liant les tensions VA et V n’est valable que si le courant I’ est
nul ou négligeable devant I. Ainsi :
VA = V x R2/ (R1+R2) car V = (R1+R2) x I
2. ELECTRONIQUE ANALOGIQUE
La diode de commutation est un composant équivalent à un interrupteur unidirectionnel qui ne supporte qu’un
courant dans le sens anode-cathode positif à l’état passant (iAK > 0) :
iAK
Diode Bloquée
Zone de Conduction
VAK < Useuil et iAK = 0
Zone de Blocage
UINV Max
Zone de Claquage
USeuil VAK
Diode Passante
VAK > Useuil et iAK > 0
Les diodes de commutation les plus courantes sont de la série 1N4148 ou 1N400X avec X = 1 à 8. Par
exemple, pour la 1N4007 : USEUIL = 0,6V et UINV Max = 1000V.
2.1.2. Utilisation :
Les paramètres suivants permettent de sélectionner une diode de commutation en fonction de son
application et afin d’éviter sa destruction :
Courant direct continue IF ou IO ;
Tension inverse maximale supportée UINV Max.
IC VEB IE
IB
Base VCE Base
VEC
IB
VBE IE IC
Emetteur IC = b.IB avec b :gain en courant Emetteur
IE = IC + IB
Le transistor bipolaire est utilisé en commutation lorsque son mode de fonctionnement s'apparente à un
interrupteur. Sa polarisation ne lui permet que deux modes de fonctionnement :
C C C C
B B
E E E E
IB = IC = 0 IC ≠ 0, VBE=0,7V et VCE≈0,2V
2.2.3. Polarisation :
Charge
R2
R1
R3 Ve T1
T2
Charge
R1
Ve T1
Charge
R2
R3
T2
R1
Charge
Ve R1
T1 Ve
T1
Pour le calcul de la polarisation, on va étudier la commande d’une LED par le schéma suivant :
Vcc
Etape N°1 : Choix du transistor T1 qui doit être du type PNP et supporter une tension 12V et un
courant de 20mA. On prendra par exemple :
2N2907 VEC0 = 40V, IC = 0,6A et bmin = 100
Etape N°2 : On choisit R1 pour polariser la LED et la protéger :
Etape N°3 : On calcul le courant de base min nécessaire pour le fonctionnement de la LED :
IB = IC/b = 200µA avec IC = 20mA
Etape N°4 : On applique un coefficient de sursaturation pour assurer la saturation du transistor. Il
correspond au rapport entre le courant IBSat et le courant de base min nécessaire au
fonctionnement. Ce coefficient est en général entre 3 et 10 : IB SAT = IB . 5 = 1mA
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I
6 COMPLEMENTS D’ELECTRONIQUE
A chaque fois que l'on commande un circuit inductif (inductance, relais, transformateur, moteur à courant
continu, etc.) avec un transistor, il est nécessaire de placer en parallèle avec celui-ci une DIODE dite DE
ROUE LIBRE permettant l'écoulement des charges stockées dans l'inductance lors du blocage du transistor
et empêchant la destruction de ce dernier :
· Supposons la commutation sur une charge L1. Lors du blocage Vcc
du transistor, la tension UL prend la valeur :
di di
U L L. Vce Vcc L. D1 L1 UL
dt dt
· Comme dt est faible, une surtension importante apparait aux
bornes du transistor et peut entrainer sa destruction. Pour éviter
cette dégradation, on place aux bornes de la charge une diode R1
de protection appelée DIODE de ROUE LIBRE : Uc T1
ü T1 saturé : D1 bloquée ett ne perturbe pas le montage
ü T1 bloqué : la tension négative UL rend la diode passante
permettant ainsi l'évacuation des charges emmagasinées dans L1
donc Vce est limitée à Vcc + 0,7V
2.2.5. Utilité :
Mise en forme de signaux issus d’un élément linéaire devant commander un élément T.O.R (Tout-Ou-
Rien) comme un capteur de température désirant commander le chauffage ;
Amplification de signaux Tout-Ou-Rien afin de fournir la puissance nécessaire pour piloter la charge ou
l'organe de puissance comme le pilotage d’un relais de puissance à partir d’une commande en courant
faible.
L'AOP est caractérisé par une amplification différentielle Ad très grande (105 ou plus). L'examen de sa
caractéristique de transfert fait apparaître deux modes de fonctionnements :
Régime linéaire d'amplification où Vs = Ad.Ε. Si on considère l'AOP idéal, sa valeur d'amplification
Ad est infinie, la conséquence pratique est la suivante :
Ε = Vs/Ad 0 et donc e+ = e-
Régime non linéaire de saturation où Vs peut prendre deux valeurs :
Vs = +V si ε > 0 et donc e+ > e- ;
Vs = -V si ε < 0 et donc e+ < e-.
Il est à noter que l’impédance d’entrée d’un AOP est très grande et peut être considérée comme infinie. La
conséquence pratique pour les deux régimes de fonctionnement est la suivante :
Impédance d'entrée : i+ = i- = 0
Dans ce mode de fonctionnement, tous les montages à base d’AOP ont une réaction négative. Ainsi, le
montage suivant représente un amplificateur de tension non inverseur avec la résistance R2 effectuant une
réaction négative :
Dans ce mode de fonctionnement, tous les montages à base d’AOP ont une réaction positive ou pas de
réaction.
Dans ce régime, la fonction de comparaison ou de mise en forme correspond à une conversion d'un signal
analogique en un signal logique comme le montre la figure suivante :
En effet, le comparateur à un seuil consiste à comparer le signal analogique d'entrée par rapport un seuil de
référence :
Si ce seuil est atteint, alors la sortie du comparateur est à un niveau logique ;
Si ce seuil n'est pas atteint, alors la sortie du comparateur est à l'autre niveau logique.
Le montage suivant représente un comparateur à un seuil à base d'AOP. Les calculs suivants déterminent le
seuil de basculement de ce comparateur ainsi que le mode de fonctionnement :
e+ = Ve et e- = Vref
Comme l’AOP fonctionne en régime non linéaire, il y a deux cas à envisager :
Si Ve > Vref alors : Vs = +V
Si Ve < Vref alors : Vs = -V
3. ELECTRONIQUE NUMERIQUE
NON a S a S
ou a S 0 1
Inverseur 1 0 + -
b a S
ET a 0 0 0 a b S
ou S 0 1 0
b
AND 1 0 0 + -
1 1 1
b a S S
b
OU a 0 0 0
ou S 0 1 1
b
OR 1 0 1 a
1 1 1 + -
b a S
NON-ET a 0 0 1
ou S 0 1 1
b
NAND 1 0 1
1 1 0
b a S
NON-OU a 0 0 1
ou S 0 1 0
b
NOR 1 0 0
1 1 0
b a S
OU Exclusif a 0 0 0
ou S 0 1 1
b
XOR 1 0 1
1 1 0
G B A Y0 Y1 Y2 Y3 Y0
1 X X A
DEC Y1
0
B 1/4 Y2
0
Y3
0 G
0
3.2.2. Multiplexeur :
Un multiplexeur permet de transmettre vers sa sortie un bit de donnée parmi les 2n bits d’entrée. Le rang
du bit transmis est indiqué par un mot de sélection de n bits : l’adresse. C’est un aiguillage de 2n vers 1
voie. L’exemple suivant représente un multiplexeur 4 vers 1 :
ADRESSE SORTIE
B A Y
0 0
0 1
1 0
1 1
3.2.3. Démultiplexeur :
Un démultiplexeur effectue l’opération inverse d’un multiplexeur. C’est une sorte d’aiguillage 1 voie vers 2 n
voies. L’exemple suivant représente un multiplexeur 4 vers 1 :
ADRESSE SORTIES
B A S0 S1 S2 S3
0 0
0 1
1 0
1 1
D
SET
Q CLR SET H D Q
1 0 X X 0
D H 0 1 X X 1
0 0 0 0
CLR Q 0 0 1 1
CLR SET H J K Q
SET
J Q 1 0 X X X 0
0 1 X X X 1
JK H 0 0 0 0 Q
0 0 0 1 0
K CLR Q 0 0 1 0 1
0 0 1 1
Un registre est constitué d’un assemblage de n bascules D permettant la mémorisation temporaire de n bits
avec ou sans décalage. L'information est emmagasinée sur un signal de commande (Horloge) et ensuite
conservée et disponible en lecture :
Dans un registre à décalage les bascules sont interconnectées de façon à ce que l'état logique de la bascule
de rang i puisse être transmis à la bascule de rang i+1 (ou i-1) quand un signal d'horloge est appliqué à
l'ensemble des bascules. On peut résumer les caractéristiques d’un registre à décalage comme suite :
Trois types de décalage : à droite, à gauche ou bidirectionnel ;
Deux types de chargement des données binaires : parallèle ou série ;
Deux types de lecture : parallèle ou série.
Il n’est plus nécessaire aujourd’hui d’effectuer la synthèse des registres que l’on utilise : un choix très
vaste est offert par les constructeurs comme le registre universel du type 74LS194 :
CLK : entrée de commande sur fronts montants.
CLR : entrée asynchrone de remise à zéro.
A, B, C et D : entrées de chargement parallèle.
SR (shift right) : entrée de chargement série côté droit (QA).
SL (shift left) : entrée de chargement série côté gauche (QB).
S0 et S1 : contrôle des modes de fonctionnement.
QA .. QD : sorties du registre.
S1 S0 Mode de fonctionnement
0 0 Inhibition et registre figé malgré l’horloge
Chargement série par l’entrée SR et déplacement de l’information
0 1
de la droite vers la gauche (QA à QD)
Chargement série par l’entrée SL et déplacement de l’information
1 0
de la gauche vers la droite (QD à QA)
1 1 Chargement parallèle par les entrées A, B, C et D
La figure suivante montre un exemple typique d’une chaine d’acquisition et de traitement numérique :
Visualisation,
Température – Pression – Niveau – Vitesse – etc.
Echange, etc.
Supervision,
Amplification - Mise en forme - Filtrage Opérateur, etc.
Capteur 1 Ensemble de Conditionnement
Multiplexeur
Capteur 2 Ensemble de Conditionnement
CAN
DOMAINE DOMAINE
ANALOGIQUE NUMERIQUE
Les informations sont prélevées sur le processus à contrôler par les capteurs ;
Les signaux recueillis subissent un conditionnement permettant de leur assurer un niveau suffisant
(amplification) et de qualité (respect de contraintes de bruit dues aux perturbations extérieures) ;
Les signaux analogiques sont convertis en leur représentation numérique : c’est le rôle des
convertisseurs analogique-numérique (CAN) ou Analog-Digital Converter (ADC) ;
Après le traitement numérique, une partie des grandeurs assure le contrôle des actionneurs. Pour cela,
elles doivent redevenir analogiques grâce aux convertisseurs numérique-analogique (CNA) ou Digital-
Analog Converter (DAC).
Il est à noter que le calculateur est le chef d’orchestre de la chaîne d’acquisition en délivrant des signaux de
commandes pour gérer plusieurs fonctions importantes et qui peuvent être regroupées sous trois rubriques :
1. Gestion de l’acquisition :
Sélection d’une voie d’entrée par envoi d’adresse au multiplexeur ;
Fixation du gain de l’amplificateur programmable ;
Déclenchement de la conversion analogique-numérique ;
Lecture de la donnée numérique à réception du signal de fin de conversion.
2. Traitements du signal requis par la précision et par la nature de l’information :
Correction des dérives causées par les grandeurs d’influence comme la température ;
Effectuer des opérations mathématiques pour analyser le signal corrigé.
3. Gère les périphériques classiques d’entrée-sortie :
Clavier permettant l’introduction d’ordres et la modification de paramètres de mesure ;
Mémoire pour l’archivage des mesures ;
Affichage du résultat de la mesure en cours.
Un capteur est un composant technique qui détecte un événement physique m se rapportant au fonctionnement du
système (présence d'une pièce, température, niveau, etc.) et traduit cet événement en un signal s de nature
électrique exploitable par la PC de ce système (charge, tension, courant ou impédance) :
CAPTEUR
DETECTER
Grandeur Physique m UN EVENEMENT Signal électrique s = f(m)
(Etat de la partie opérative PO) (Exploitable par la partie commande PC)
Logique : L’information ne peut prendre que les valeurs 1 ou 0 ; on parle alors d’un capteur Tout ou Rien
(TOR). La figure ci-dessous montre la caractéristique d’un capteur de position :
Analogique : L’information peut prendre toutes les valeurs possibles entre 2 certaines valeurs limites ;
on parle alors d’un capteur analogique. La figure ci-dessous montre la caractéristique d’un capteur de
température :
Numérique : L’information fournie par le capteur permet à la PC d’en déduire un nombre binaire sur n
bits ; on parle alors d’un capteur numérique.
Certains paramètres sont communs à tous les capteurs. Ils caractérisent les contraintes de mise en œuvre et
permettent le choix d’un capteur :
L'étendue de la mesure : c'est la différence entre le plus petit signal détecté et le plus grand
perceptible sans risque de destruction pour le capteur.
La fidélité : Un capteur est dit fidèle si le signal qu’il délivre en sortie ne varie pas dans le temps pour
une série de mesures concernant la même valeur de la grandeur physique d’entrée. Il caractérise
l’Influence du vieillissement.
Le temps de réponse : c'est le temps de réaction d'un capteur entre la variation de la grandeur
physique qu'il mesure et l'instant où l'information est prise en compte par la partie commande.
Caractéristique d’entrée – sortie : Elle donne la relation d’évolution de la grandeur de sortie en fonction
de la grandeur d’entrée. Elle est donnée par une courbe en régime permanent :
Finesse : C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer.
Cela permet d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure. On la définit non seulement vis à vis du
capteur mais aussi vis à vis de l’environnement d’utilisation du capteur. Finesse et sensibilité sont en
général antagonistes et il doit y avoir compromis ou correction. Par exemple, pour mesurer l’induction B,
un capteur à forte perméabilité sera très sensible, par contre sa présence aura tendance à perturber
les lignes de champ et la mesure de l’induction ne sera pas celle sans capteur, d’où une mauvaise finesse.
Linéarité : Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la valeur du mesurande.
Cette zone peut être définie à partir de la définition d’une droite obtenue comme approchant au mieux la
caractéristique réelle du capteur, par exemple par la méthode des moindres carrés :
Il est à noter que l’un des problèmes importants dans la conception et l’utilisation d’un capteur est la constance
de sa sensibilité S qui doit dépendre aussi peu que possible :
de la valeur de m (linéarité) et de sa fréquence de variation (bande passante) ;
du temps (vieillissement) ;
de l’action des grandeurs d’influence qui sont des grandeurs physiques de l’environnement du capteur
mais qui ne sont pas l’objet de la mesure.
Fonctionnant en générateur, un capteur actif utilise un effet physique qui assure la conversion en énergie
électrique de la grandeur physique à prélever : énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Les plus
classiques sont :
Effet thermoélectrique (fig. a) : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente,
dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force électromotrice e.
Effet pyroélectrique (fig. b) : Certains cristaux ont une polarisation électrique spontanée qui dépend
de leur température ; ils portent en surface des charges électriques proportionnelles à cette
polarisation et de signes contraires sur les faces opposées. Application : un flux de rayonnement
lumineux absorbé par un cristal pyroélectrique comme le sulfate de triglycine élève sa température ce
qui entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de tension aux bornes
d’un condensateur associé ;
Effet piézo-électrique (fig. c) : l’application d’une contrainte mécanique (pression par exemple) à
certains matériaux tels que le quartz entraîne l’apparition d’une déformation et d’une même charge
électrique de signe différent sur les faces opposées et donc l’apparition d’une tension électrique.
Effet d'induction électromagnétique (fig. d) : la variation du flux d’induction dans une bobine induit
une tension électrique à ses bornes : c’est le principe des génératrices ou des dynamos.
Effet photo-électrique : la libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un
rayonnement lumineux ou plus généralement d’une onde électromagnétique dont la longueur d’onde est
inférieure à un seuil caractéristique du matériau. Autrement dit, quand on éclaire un matériau donné, on
obtient une force électromotrice.
Ces capteurs transforment la variation d’une grandeur physique en une autre de type variation d'impédance, de
capacité ou d'inductance. La variation d'impédance résulte :
Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand nombre de
capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile.
Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, (pression, accélération)
appliquées soit directement soit indirectement au capteur (armature de condensateur soumise à une
différence de pression, jauge d'extensiométrie liée à une structure déformable).
L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant le capteur dans un circuit
électrique, par ailleurs alimenté et qui est son conditionneur :
CARACTERISTIQUE
MESURANDE TYPE DE MATERIAUX UTILISE
ELECTRIQUE SENSIBLE
Température Résistivité Métaux : platine, nickel, cuivre
Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteur
Résistivité Alliage de Nickel, silicium dopé
Déformation
Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Matériaux magnéto résistants :
Position (aimant) Résistivité
bismuth, antimoine d'indium
Humidité Résistivité Chlorure de lithium
C'est un composant réalisé par les techniques de la micro-électronique et qui regroupe sur un même substrat de
silicium : le capteur, le corps d'épreuve et l'électronique de conditionnement :
L’intégration apporte de multiples avantages : miniaturisation, diminution des coûts par la fabrication en grande
série, accroissement de la fiabilité par suppression de nombreuses connexions soudées, meilleure protection
vis-à-vis des parasites, le signal étant conditionné à sa source.
Un capteur intelligent est constitue d’une chaine de mesure pilotée par un microcontrôleur et une interface de
communication bidirectionnelle :
Les capteurs TOR fournissent une information logique, généralement sous forme d'un contact électrique qui se
ferme ou s'ouvre suivant l'état du capteur.
Ce type de capteur est constitué d'un contact électrique qui s'ouvre ou se ferme lorsque l'objet à détecter
actionne par contact un élément mobile du capteur (dispositif d'attaque). Les gammes de ce type de capteur sont
très variées ; elles sont fonction des problèmes posés par leur utilisation.
A l'inverse des capteurs avec contacts, les capteurs de proximité sont des détecteurs statiques (pas de pièce
mobile) dont la durée de vie est indépendante du nombre de manœuvres. Ils ont aussi une très bonne tenue à
l'environnement industriel (atmosphère polluante).
La technologie des détecteurs de proximité inductifs est basée sur la variation d’un champ magnétique à
l’approche d’un objet conducteur du courant électrique. Leur usage est uniquement réservé à la détection
d’éléments métalliques dans les secteurs de la machine-outil, l'agroalimentaire, la robotique, et les applications
de l'usinage, la manutention et le convoyage.
Les détecteurs inductifs existent suivant différents modèles ; ceci en fonction de leur mode de raccordement
comme c’est illustré à la figure suivante :
2 fils avec courant continu ou alternatif ;
3 fils avec courant continu type PNP ou NPN, en fonction de l’électronique interne.
La technologie des détecteurs de proximité capacitifs est basée sur la variation d’un champ électrique à
l’approche d’un objet quelconque. Ils permettent de détecter tout type d'objet :
Un interrupteur à lame souple (I.L.S.) est constitué d'un boîtier à l'intérieur duquel est placé un contact
électrique métallique souple sensible aux champs magnétiques. Il permet de détecter tous les matériaux
magnétiques dans le domaine de la domotique pour la détection de fermeture de portes et fenêtres et le
domaine pneumatique pour la détection de la position d'un vérin, etc.
Les cellules photoélectriques permettent de détecter sans contact tous les matériaux opaques (non
transparents), conducteurs d’électricité ou non. Ce type de capteurs se compose essentiellement d'un émetteur
de lumière associé à un récepteur photosensible. La figure suivante montre une illustration de quelques
capteurs photoélectriques :
Ces détecteurs sont utilisés dans les domaines industriels et tertiaires les plus divers comme :
La détection d'objets et de produits dans la manutention et le convoyage ;
La détection de pièces machine dans les secteurs de la robotique et du bâtiment ;
La détection de personnes, de véhicules ou d'animaux, etc.
Objet à détecter
OUI
Contact
avec l’objet
possible ?
OUI
L’objet a-il
L’objet est-il
une masse
métallique ?
= 500g ?
OUI OUI
OUI OUI
OUI
Frequence Espase de
de passage montage
= 1Hz ? important ?
OUI OUI
Interrupteurs de
Détecteurs de Détecteurs Détecteurs de
position
proximité inductifs photoélectriques proximité capacitifs
électromécanique
Ses impulsions sont comptabilisées de façon à donner une information concernant la position (nombre
d'impulsions délivrées depuis une position d'origine) et une information concernant la vitesse (nombre
d'impulsions par unité de temps).
EncA
EncB
La simple utilisation d'une bascule D associée à un compteur/décompteur permet d'obtenir une information
logique concernant le sens de rotation et la position :
SET
EncB D Q Up/Down
EncA Compteur
Decompteur N
CLR Q CLK
Le sens de rotation est donné par l'état du signal EncB à chaque transition positive du signal EncA. C’est
l’information donnée par la sortie de la bascule D :
· D = 0 : rotation dans le sens horaire ;
· D=1 : rotation dans le sens antihoraire.
Le compteur est incrémenté ou décrémenté a chaque front montant du signal EncA suivant le sens de
rotation donné par la sortie Q de la bascule D.
1.3. La résolution :
La résolution désigne le nombre de points par tour. Trois cas peuvent se présenter :
Le système de traitement n’utilise que les fronts montants de la voie A (exploitation simple). La
résolution est égale au nombre de points « n » ;
Le système de traitement utilise les fronts descendants et montants de la voie A (exploitation double).
La résolution est multipliée par 2 (2 x n).
Les codeurs absolus sont destinés à des applications de contrôle de déplacement et de positionnement d’un mobile
par codage. Ce concept a été développé pour pallier les contraintes générées par le codeur incrémental :
Sensibilité aux coupures du réseau : chaque coupure du courant fait perdre la position
réelle du mobile. Il faut alors procéder à la réinitialisation ce qui est pénalisant pour certaines
applications.
Sensibilité aux parasites en ligne : Un parasite reçu sur la ligne peut être comptabilisé
par le système de traitement comme un signal d’incrément, sauf en cas de traitement du signal
complémentaire.
Le nombre de bits du code a la sortie est le même que le nombre de pistes du codeur absolu. Suivant le mode de
traitement (automates, commandes numériques, ordinateurs), le choix se portera soit sur un code binaire pur,
soit sur un code de Gray :
3. CHOIX DU CODEUR :
On cherche une précision d’un centième, mouvement sans réducteur R = 1, avec une vis à bille de pas 20 mm
(donc P = 20), et de longueur 1m :
1 1
Nombre de points = R P = points/tour
1 20 2000
Ps 0,01
Le système de traitement n’utilise que les fronts montants de la voie A (exploitation simple, par
exemple : automates) La résolution est égale au nombre de points (n) cad un disque de 2000
périodes
Certains systèmes de traitement permettent d’utiliser les fronts descendants et montants de la voie
A. La résolution est multipliée par 2 (2 x n). Dans ce cas, il suffira d’un disque de 1000 périodes.
Il faut choisir un codeur absolu simple tour de plus de 2000 points de résolution en puissance de 2. Nous
pouvons choisir par exemple 211 = 2048 points.
Si l’on souhaite également connaître le nombre de tours effectués pour la distance de 1 m, il faut choisir un
codeur absolu multi-tours permettant de compter au minimum jusqu’à :
longueur 1000
50 tours.
pas 20
On choisira un codeur de résolution 2048 points par tour, 64 tours.
Il faut s’assurer de la compatibilité des caractéristiques électriques avec les entrées du système de
traitement dont notamment les fréquences admissibles. Pour un codeur incrémental, il est indispensable de
calculer la fréquence maximale d’utilisation :
f 1 NR
60
N = vitesse d’utilisation de l’axe entraînant (en tr/mn)
R = résolution souhaitée en période par tour (p/tr)
4. LA GENERATRICE TACHYMETRIQUE :
C’est un capteur analogique qui délivre une tension proportionnelle à sa vitesse de rotation. Son principal domaine
d'application se situe dans les asservissements (régulation) de vitesse d'un moteur électrique en permettant de
fournir une image complète de la vitesse, utilisée dans la boucle d’asservissement :
+
Consigne Uref
Vitesse Amplificateur e Amplificateur V
différentiel de puissance Réducteur
_
Um Moteur M Génératrice
électrique tachymétrique
Ω
Charge GS
Image
Vitesse Moteur
Asservissement de vitesse
L’utilisation de variateurs de vitesses numériques ou d’automates programmable favorise le contrôle de vitesse par
l’utilisation de capteurs numériques. Mais, la présence d’entrée analogiques 0-10V a rendu possible l’utilisation des
génératrices tachymétriques comme capteur de vitesse analogique.
La plus ancienne échelle de température est l'échelle centésimale (1742), attribuant arbitrairement les valeurs 0
et 100 degrés à la glace fondante et à l'eau bouillante, sous la pression atmosphérique normale. Actuellement, on
utilise l'échelle Celsius, définie à partir de l'échelle Kelvin par :
L’échelle Kelvin est celle du système international, ne dépend d'aucun phénomène particulier et définit donc des
températures absolues.
Ce sont des capteurs à dilatation de solide. En effet, orsqu'une tige métallique est portée à la température sa
longueur L varie :
L = L0.(1 + .)
avec :
L la longueur de la tige à la température en °C ;
Lo la longueur de la tige à 0 °C ;
le coefficient de dilatation linéaire du métal :
9 * 10-6 pour le platine ;
30 * 10-6 pour le Zinc ;
0,5 * 10-6 pour l'Invar.
Une bilame thermique est constituée de deux bandes d'alliage dont les coefficients de dilatation sont très
différents, soudées à plat sur toute leur surface :
Lorsqu'une telle bande est soumise à une variation de température, les dilatations différentes des deux faces
entrainent une incurvation de l'ensemble. Ainsi, pour des conditions de température données, le capteur peut
ouvrir le circuit de commande ou les relais de surcharge des moteurs :
Radiateurs électriques à thermostat mécanique ;
Réfrigérateurs ;
Systèmes de sécurité de moteurs électriques.
Les bilames sont utilisés pour détecter des températures excessives avec une étendue de mesure recommandée de
-25°C à +500°C. La sensibilité est excellente et le temps de réponse est bon. La précision est de l’ordre de 1% à
2% de l’étendue de l’échelle.
La température d’un conducteur électrique est liée à sa résistance ohmique par une fonction dépendant du
matériau employé. Les capteurs de températures RTD les plus connus sont :
3.1. Thermistances :
Les thermistances sont des composants semi-conducteurs constitués d’un aggloméré de poudres d’oxydes
métalliques (oxyde ferrique, aluminate de magnésium, titane de zinc) dont la résistance varie de façon non
linéaire avec la température. On distingue deux types de thermistances :
Les CTN (Coefficient de Température Négatif) sont des thermistances dont la résistance diminue de
façon uniforme avec la température ;
Les CTP (Coefficient de Température Positif) sont des thermistances dont la résistance augmente
fortement avec la température dans une plage de température limitée (typiquement entre 0 et
100°C), mais diminue en dehors de cette zone.
La forte sensibilité thermique des thermistances limite leur emploi à une étendue de mesure de l’ordre de 50
°C dans une gamme comprise entre –100 °C et 250 °C. Elles possèdent un temps de réponse qui peut avoisiner
l’ordre du centième de seconde mais résistent mal aux vibrations et aux chocs. Les caractéristiques des
thermistances ne sont donc pas adaptées aux mesures de température des procédés industriels.
Dans les mesures de température de procédés industriels, les résistances thermoélectriques métalliques sont
généralement réalisées en platine qui a une résistivité six fois plus grande que celle du cuivre et un coefficient
de température satisfaisant et sensiblement linéaire.
Selon la norme CEI 751, la relation de la résistance de platine R(Ω) avec la température T(°C), qui permet
de définir sa température à moins de 0,1 °C, est :
Pour une plage de –200 °C à 0 °C : R(T) = R(0°C) . [1 +A.T + B.T2 + C.(T – 100).T3]
Pour une plage de 0 °C à 850 °C : R(T) = R(0°C) . [1 +A.T + B.T2]
Les coefficients A, B et C sont déterminés par l’étalonnage. Pour les sondes industrielles, la valeur des
coefficients est :
A = 3,90802 × 10-3 °C-1 B =−5,80195 × 10-7 °C-2 C =−4,27350 × 10-12 °C-4
La valeur de la résistance normalisée Pt100 est 100Ω à 0 °C, soit R(0°C) = 100Ω
Le tableau suivant donne la correspondance entre température et résistance pour des sondes industrielles
Pt100 (Échelle Internationale de Température 1990 (EIT 90)) ;
Lorsque la valeur n’est pas dans ce tableau, on fait un calcul d’interpolation. Ainsi, pour T = 412°C, on pose la
relation :
La norme NF EN 60751 indique les tolérances d’interchangeabilité des résistances de platine Pt100 pour
deux classes de précision A et B :
Cas d’une sonde Pt100 classe A : la tolérance est ± 0,27Ω à 300°C. On constate que la valeur mesurée n’est
pas dans l’intervalle [212,05Ω − 0,27Ω : 212,05Ω + 0,27Ω] : la sonde n’est pas conforme.
Cas d’une sonde Pt100 classe B : la tolérance est ± 0,64Ω à 300 °C. On constate que la valeur mesurée est
dans l’intervalle [212,05Ω − 0,64Ω : 212,05Ω + 0,64Ω] : la sonde est donc conforme.
Le diamètre de l’élément sensible est de l’ordre de quelques dizaines de micromètres et la longueur de fil
d’environ une dizaine de centimètres. Après bobinage autour d’un mandrin en verre (–200 à 350 °C) ou en
céramique (–200 à 650 °C) la longueur de la sonde est de l’ordre de quelques centimètres :
L’élément en platine est placé par compactage minéral dans une gaine de protection cylindrique métallique,
déformable ou rigide appelée canne thermométrique. La nature de l’acier de cette protection détermine la
température maximale d’utilisation.
La sonde Pt100 est connectée à l’instrument de mesure (transmetteur, régulateur ou automate) par des fils
dont la résistance ohmique influence la valeur de la mesure de température. La connaissance de ce problème
de câblage permet de choisir parmi les sondes disponibles : à 2 ou 3 fils de raccordement.
Exemple : une distance de 25 m, entre une sonde Pt100 classe B et un transmetteur, nécessite une
longueur de 50 m de fils de cuivre. La résistance ohmique totale de ces fils est de 2Ω, et correspond à
une erreur d’environ 5 °C. Pour une mesure de 200 °C l’erreur relative due au câblage est de 2,5 %,
bien supérieure à la tolérance de 1,3 °C soit 0,65 %.
La résistance créée entre les conducteurs 1 et 2, est soustraite, par le circuit électronique de
l’appareil, de la valeur ohmique obtenue entre les conducteurs 1 et 3. La résistance des fils de
raccordement est limitée, mais la résistance des contacts de connexion n’est pas supprimée. Une
longueur de câblage de l’ordre de 100 m n’influence pas la précision de la chaîne de mesurage qui reste
pratiquement celle de la précision intrinsèque de la sonde.
4. LES THERMOCOUPLES:
4.1. Principe
Un thermocouple est un circuit électrique fermé, constitué par deux métaux différents A et B, soudés à l'une
de leurs extrémités "soudure chaude" et comportant à l'autre extrémité deux "bornes" de raccordement :
La jonction de mesure est soumise à la température TC à mesurer et la jonction de référence, reliant les bornes
de l’instrument de mesure, est à une température Tf connue qui est généralement la température ambiante ou
celle des bornes de l'appareil de mesure :
Lorsque TC est différente de Tf, il apparaît entre les bornes de raccordement une f.e.m. de Seebeck
notée qui dépend du couple métallique A/B et des températures TC différente de Tf, sans être
pour autant proportionnelle à (TC – Tf) ;
La f.e.m. est positive lorsque la température TC > Tf , négative dans le cas inverse, et nulle si les
températures TC = Tf
Dans la désignation d’un thermocouple A/B, le métal A est le conducteur positif et le métal B le négatif. Les
combinaisons les plus courantes sont données dans le tableau suivant :
Couleurs Erreur
Type Métal A (+) Métal B (-) Limites en °C
CEI 584-3 (+/-) Standard
K Chromel Alumel Vert/Blanc 2,2% à 0,75% -270 à 1372°C
J Fer Constantan Noir/Blanc 2,2% à 0,75% -210 à 1200°C
T Cuivre Constantan Brun/Blanc 1% à 0,75% -270 à 400°C
N Nicrosil Nisil Rose/Blanc 2,2% à 0,75% -270 à 1300°C
E Nickel 10% Chrome Constantan Violet / Blanc 1,7% à 0,5% -270 à 1000°C
R S Platine 10% Rhodium Platine Orange / Blanc 1,5% à 0,25% -50 à 1768°C
B Platine 30% Rhodium Platine 6% Rhodium Gris/Blanc 0,5% 0 à 1820°C
La relation entre la température et la f.é.m. étant une fonction polynomiale complexe, c’est-à-dire non linéaire,
il est d’usage d’utiliser des tables de référence normalisées (norme CEI 584.1) qui permettent qui permettent
d’obtenir la valeur de la température de la soudure chaude dans le cas d’une jonction de référence à 0°C. Le
tableau suivant donne la correspondance entre la température TC (par pas de 10 °C) et pour le
thermocouple type K :
Ce circuit est appelé circuit de compensation de soudure froide, souvent noté CSF, et intégré dans
l’instrument de mesure (transmetteur, régulateur ou automate).
Industriellement, comme la distance est éloignée entre la jonction de mesure et la jonction de référence, on
emploie soit des câbles d’extension soit des câbles de compensation. Leurs caractéristiques, telles que le
domaine de température d’utilisation, la tolérance ou le repérage par couleurs, sont données par la
normalisation NF C 42-324 :
Câbles d’extension :
Les câbles d’extension sont des fils de même nature que ceux du thermocouple et sont employés pour
le relier jusqu’à la jonction de référence. C’est la meilleure solution au point de vue précision, mais la
moins économique.
Câbles de compensation :
Les câbles de compensation sont des fils de nature différente de ceux du thermocouple mais dont les
propriétés thermoélectriques sont équivalentes dans un domaine restreint de température d’environ
100 °C à 200 °C entre Tr et Tf. C’est une solution économique, mais moins précise qu’avec l’emploi des
câbles d’extension.
Lorsqu’ils ne sont pas protégés, les conducteurs utilisés ne doivent pas réagir chimiquement avec l’atmosphère
environnante. Il existe trois possibilités :
Le thermocouple nu dont la soudure chaude est non isolée, chaque conducteur étant isolé
électriquement par un revêtement en PVC, en Téflon ou en soie de verre.
Le thermocouple chemisé est un ensemble constitué par les éléments du thermocouple insérés dans
une poudre minérale comprimée isolante dans une gaine déformable en acier. Trois options sont
possibles : à soudure isolée, à la masse ou à soudure exposée. Le choix se fait en tenant compte de
l’atmosphère dans laquelle est placé l’ensemble et du temps de réponse désiré.
La canne pyrométrique comprend le thermocouple chemisé surmonté d’une tête de raccordement
étanche protégeant le bornier de connexion et, en option, le transmetteur. Un raccord fileté est prévu
pour fixer la canne sur le procédé :
Un fluide (liquides et gaz) est formé d’un grand nombre de particules matérielles, très petites et libres de se
déplacer les unes par rapport aux autres ; c’est un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut
s’écouler. Les liquides et les gaz les plus usuels sont isotropes (propriétés identiques dans toutes les
directions), mobiles et visqueux ; seule la compressibilité les différencie.
Un fluide parfait est un fluide non visqueux (viscosité nulle). La viscosité indique l’attitude d’un fluide réel à
céder aux efforts de cisaillement, elle est une notion importante lors de l’étude des fluides en mouvement. La
relation entre la viscosité cinématique en m2/s et la viscosité dynamique η en Pa.s s’exprime par :
Un fluide réel s’écoule avec un frottement d’autant plus grand que sa viscosité est élevée. La viscosité
des fluides newtoniens, comme les gaz et les vapeurs, est indépendante de la vitesse d’écoulement.
Exemples :
Air à 20°C :
Eau à 20°C et 100°C :
1.2. La pression
La pression est la force appliquée à une surface ou répartie sur celle-ci. Elle se définit comme suit :
Pression absolue : pression exprimée par rapport au vide absolu, référence à 0 Pa abs. Le zéro absolu
représente une absence de pression. C'est la pression réelle utilisée dans les calculs sur les gaz.
Pression atmosphérique (ou barométrique) : C'est la pression exercée par l'atmosphère de la terre. La
pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1,012 bar. Elle peut varier de +/- 25 mbar avec la
pluie ou le beau temps. La valeur de la pression atmosphérique décroît lorsque l'altitude augmente.
Pression relative : C'est la pression au dessus de la pression atmosphérique. Elle représente la
différence positive entre la pression mesurée et la pression atmosphérique existante. La plupart des
capteurs sont soumis à la pression atmosphérique et mesurent la pression en relatif.
Pression différentielle : C'est une différence entre deux pressions, dont l'une sert de référence. Une
pression différentielle peut prendre une valeur négative.
P. Differentielle
Pression relative
3,013 2
Pression absolue
2,013 1
1,013 P. atmosphérique 0
Vide absolu
0 -1,013
Pression hydrostatique : À l'intérieur d'une colonne de fluide se crée une pression due au poids de la
masse de fluide sur la surface considérée. La pression hydrostatique P (Pa) de la masse exercée par une
colonne, de section S quelconque et de hauteur H, de fluide homogène de masse volumique ρ est :
Pour chacun des quatre récipients représentés, la pression au fond est identique est égal à :
1.3. Le niveau
On appelle niveau d’un liquide dans un réservoir, la différence de hauteur entre un plan de référence et le plan
d’interface liquide-gaz. Un niveau est aussi l’instrument donnant la valeur de cette hauteur de liquide.
La mesure d’un niveau sert soit à réguler la hauteur du produit permettant le contrôle du procédé, soit à
informer le service de gestion des stocks du volume manquant ou restant du réservoir.
Le jaugeage ou barêmage d’un réservoir consiste à établir, avec une incertitude maîtrisée, la relation V = f (h)
liant le volume V du liquide contenu dans le réservoir à la position h du niveau de ce liquide, repérée sur un axe
vertical défini à partir d’une origine de référence.
L’équation de l’hydrostatique P = ρ·g·h conduit à mesurer la pression pour obtenir la hauteur h de liquide, aux
conditions que la masse volumique ρ soit constante, et que l’accélération g de la pesanteur soit constante, cette
dernière condition étant pratiquement toujours vérifiée sur les processus.
Méthodes applicables sur tout réservoir ouvert, c’est-à-dire soumis à la pression atmosphérique, ou tout puits à
l’air libre. On peut utiliser 3 méthodes :
Transmetteur
Fixation avec
pince d’encrage
Sonde
Méthode applicable sur tout réservoir fermé soumis à une pression, inconnue ou variable, au-dessus du niveau à
mesurer. On utilise un capteur de pression différentielle avec deux montages différents :
Si l'atmosphère est sans condensation, on utilisera un montage avec une canalisation sèche :
Si l'atmosphère est avec condensation, le montage utilisera une canalisation humide.
Pour une mesure intrusive, le capteur est en contact avec le produit et peut perturber la grandeur mesurée.
Basé sur le principe d'Archimède, ce dispositif est formé d’un un cylindre immergé
(figure ci-contre) dont la hauteur est au moins égale à la hauteur maximale du liquide
dans le réservoir. Tout changement du niveau du liquide fait varier le poids apparent
du plongeur soumis à la poussée d’Archimède. Le capteur se trouve alors soumis à une
force F (le poids apparent), fonction de la hauteur L du liquide :
F = P – (ρ x g x s x L)
Parmi les capteurs utilisés, on distingue surtout le plongeur à tube de torsion (figure ci-dessous). Le plongeur
est accroché à l'extrémité d'un levier rigide appliquant sur un tube de torsion une variation d’angle
proportionnelle au changement du niveau du liquide. Ce petit déplacement angulaire (de quelques degrés
seulement) est transmis à un transmetteur électrique traduisant le déplacement en un signal standard 4..20mA.
Diélectrique
ε0 : Permittivité du vide (8,85.10-12 F/m) εr : Permittivité relative du diélectrique par rapport au vide
CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MASTER I.S.A.I
36 LES CAPTEURS DE NIVEAU
La mesure de niveau capacitive repose sur le changement de capacité d’un condensateur électrique formé par la
sonde et la paroi de la cuve (matériau conducteur) lorsque le niveau varie, le produit étant le diélectrique du
condensateur (figure ci-contre). Quand la sonde est dans l’air, ou le gaz, une capacité initiale est mesurée.
Cette dernière augmente d’autant plus que la sonde est recouverte. La variation ΔC correspondant à la variation
totale du niveau :
Les réservoirs en matériaux non conducteurs nécessitent un tube de masse comme contre-électrode. La sonde
ne doit pas être installée dans les zones de vidange ou de remplissage du réservoir. Une fixation de la sonde est
nécessaire pour les versions à câble pouvant être très longues pour éviter que la sonde ne touche la paroi.
Pour les produits conducteurs (eau, solutions salines, etc.), la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle. La
tige de la sonde est enrobée d'un matériau isolant, d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique. Les
armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la sonde et le liquide conducteur.
Domaine d'utilisation : tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides, pâtes, granuleux en
évitant les produits solides à granulométrie importante et les abrasifs
Gamme de mesure : 0 à 100 mm jusqu’à 0 à 6 m en rigide, et jusqu’à 0 à 32 m en version câble.
Température de -20 à 85 °C et pression de l'ordre de 40 bars
Ce type de sonde apporte une solution simple et économique pour la détection de niveaux pour les produits
conducteurs de l’électricité, même si leur conductivité est faible. La chaîne de détection se compose de deux
parties (Voir figure) :
Le Détecteur Electronique :
Nombre de Relais : un ou deux (Contact libre de potentiel),
Réglage de la sensibilité : avec ou sans,
Type de montage : en armoire sur Rail DIN ou en Extérieur.
La Sonde adaptée a votre installation (T°, pression, fixation, longueur, etc.) se compose de :
Une tête de raccordement électrique,
Une fixation process : Bride, Raccord Fileté, Raccord Clamp, etc.
Une ou plusieurs électrodes, rigides ou à câbles.
Le Détecteur Electronique délivre un courant alternatif qui traverse le circuit formé par :
Une ELECTRODE ajustée au niveau à détecter,
Une ELECTRODE de Référence (qui peut être le réservoir lui-même),
Lorsque le LIQUIDE à détecter ferme le circuit entre les électrodes, le courant agit sur le Détecteur, et sa
Sortie relais (contact inverseur) permet d'obtenir une alarme, une commande ou une régulation.
Détecteur
électronique
Ecarteur
Partie sensible
Pour une mesure non intrusive, le capteur n’est pas en contact avec le produit et n’influence donc pas la grandeur
mesurée par sa présence.
Pour les liquides, on utilise des fréquences comprises entre 30 et 70 kHz avec des échelles de mesure
de 5 à 25 m ;
Pour les solides en vrac/pulvérulents, on utilise des fréquences comprises entre 10 et 30 kHz avec des
échelles de mesure de 5 à 70 m
Pour corriger la durée de propagation du son en fonction de la température, un capteur de
température est intégré dans les sondes à ultrasons.
Il faut respecter un écart minimal (DB : dead band ou zone morte) entre la face inférieure du
transducteur et la surface du produit dans laquelle une mesure est impossible ;
La qualité de la surface, calme ou agitée, ou une production de poussière plus ou moins faible peut
réduire l’étendue de mesure ;
La figure montre les montages préconisés (2), ceux interdits (3 et 4) et les éléments perturbateurs à
éviter à cause de leurs échos parasites comme une sonde de température (5), des serpentins (6) ou des
pales d’agitateur.
Pour éviter de perturber la mesure avec des interférences fréquentielles, les câbles de la sonde ne
doivent pas être posés parallèlement aux câbles à haute tension.
Le principe de fonctionnement est le même que celui des ondes acoustiques, celle-ci
sont remplacée par des ondes électromagnétiques, dites radar. Ces impulsions micro-
ondes, à faible puissance d’émission (entre 6 et 25 GHz) sont émises à la vitesse de la
lumière c (300 000 km/s) vers le produit à mesurer par une antenne.
Cette technique de mesure s’applique à tous les liquides ou pulvérulents dans des
conditions de processus les plus difficiles des industries les plus diverses. En effet :
Les micro-ondes se propagent sans être influencées par la température, ou la pression ambiante, et
ces capteurs fonctionnent sous des pressions, selon les modèles, allant du vide à 160 bar et des
températures comprises entre – 40 et 400 °C.
La technique de mesure est indépendante de la poussière, des courants d’air provenant de remplissages
pneumatiques, insensible au bruit de remplissage, aux variations dans la composition du produit ou des
changements complets de produits, et aux mousses jusqu’à 100 mm d’épaisseur.
1. GENERALITES :
Le débit, c'est la quantité de fluide qui s'écoule ou qui est fournie par unité de temps. Il existe deux types de
débits :
Le débit volumique Qv : le volume de fluide écoulé pendant l'unité de temps (en m3/s) ;
Le débit massique Qm : la masse de fluide écoulée pendant l'unité de temps (en kg/s).
Le débit massique (Qm) et le débit volumique (Qv) sont liés par la relation :
Qm = ρ. Qv
ρ : la masse volumique du fluide (en kg/m3) avec pour l'eau douce : ρ = 1000 kg/m3
Un fluide incompressible, ou compressible à pression constante, a un débit constant en régime permanent quelle
que soit la section de la conduite qu’il traverse. Ce débit peut se mesurer à l’aide de sa vitesse moyenne V à
travers une section S connue. Le débit mesuré par cette méthode indirecte est le débit volumique Qv :
Qv = S . V
S : surface de section de la conduite en m² V : vitesse moyenne du fluide en m/s
Le régime laminaire d'un fluide s'effectue par glissement des couches de fluide les unes sur les autres sans
échange de particules entre elles, par opposition au régime turbulent.
Dans le cas d'un écoulement incompressible (pression = constante) et isotherme (température = constante), le
nombre de Reynolds suffit pour déterminer le type d'écoulement :
La sonde de Pitot est insérée dans la conduite selon la figure suivante. La méthode consiste à mesurer les
pressions statiques en deux points 1 et 2 par un capteur-transmetteur. La pression différentielle mesurée est
proportionnelle au carré de la vitesse :
Ue = B · L · V avec Qv = S · V
Le signal de mesure (4 – 20 mA) du transmetteur est proportionnel au débit volume et ces caractéristiques sont
les suivantes :
Domaine d'utilisation : Il est destiné au liquide propre, gaz ou vapeur et non recommandé pour la mesure de
faibles débits. Il entraîne une perte de charge, supporte des vitesses de fluide importantes
Diamètre de canalisations : 12 à 500 mm
Précision : 1 %
· t : temps en s ;
· c : vitesse de propagation du son dans le fluide en m/s ;
· U : vitesse du fluide en m/s ;
· Α : angle entre U et la direction définie par E/R.
Domaine d'utilisation : pour les écoulements turbulents des fluides non conducteurs (hydrocarbures) ;
Diamètre de canalisations : généralement important (6000 mm)
Précision : peut atteindre 0,5 %
Temps de réponse très rapide, jusqu'à 1 ms
L'une d'entre elles servant de sonde de température classique, l'autre d'élément chauffant. La sonde de
température surveille et enregistre la température de process réelle, tandis que la thermorésistance chauffée est
maintenue à une différence de température constante (par rapport à la température du fluide mesurée) grâce à
une régulation du courant électrique consommé par l'élément chauffant. L'intensité du courant nécessaire au
maintien d'une différence de température constante est d'autant plus importante que le débit massique passant
sur la thermorésistance réchauffée est grand. Le courant de réchauffement mesuré est de ce fait une mesure
directe du débit massique du gaz.
Domaine d'utilisation : pour les écoulements laminaires. Les mesures les plus usuelles sont sur les gaz ou sur
l’air comprimé dans des domaines variés comme les industries pharmaceutiques et agroalimentaires.
En règle générale, on peut monter ce débitmètre sur une conduite horizontale, verticale ou oblique.
Tout appareil quel qu’il soit, instrument de mesure, de contrôle-commande ou autre, doit fonctionner dans les
conditions de services imposées par le fonctionnement du processus sur lequel il opère, ainsi que dans le milieu
ambiant dans lequel il évolue :
L’examen attentif et exhaustif de l’environnement industriel d’un appareil définit toutes les qualités intrinsèques
indispensables pour qu’il reste opérationnel.
La corrosion dégrade les qualités de résistance mécanique de l’instrument notamment aux tenues à la température
et à la pression de service. Le choix primordial du matériau détermine la compatibilité à la corrosion, et se
détermine à partir de la composition chimique détaillée du produit en contact avec l’instrument.
Ambiance salée : les sondes à ultrason mesurant le niveau de la mer dans les écluses ne sont pas en contact
avec l’eau salée, mais les enveloppes de leurs transmetteurs doivent être protégées contre l’agressivité de l’air
salin.
Les valeurs des températures limites et pressions limites de service doivent être déterminées pour le
fonctionnement normal du processus. En fixant une marge de sécurité pour le couple pression-température
maximal, on détermine la série PN pour un matériau donné qui va satisfaire la résistance mécanique sous ces
conditions. Le tableau suivant montre la pression maximale amissible en bar en fonction de la température et de la
série ISO PN pour aciers selon norme NF E 29 006 :
Les services spécialisés des fabricants des instruments proposent des gammes complètes concernant les relations
« matériau-pression-température » :
Série PN : un débitmètre (acier A48CP) mesurant un débit d’air sec à une pression entre 5 et 15 bar et une
température maximale de 80 °C doit être de série PN16.
2. DEGRES DE PROTECTION
Tout matériel électrique est protégé par une enveloppe au point de vue poussières, pénétration de l’eau et impacts
mécaniques externes, dont les degrés de protection sont indiqués par les codes IP et IK.
C’est le degré de protection, selon la norme NF EN 60529 (C20-010), de l’enveloppe contre l’accès aux parties
dangereuses protégeant le personnel, la pénétration de corps solides étrangers et ou la pénétration de l’eau
protégeant le matériel lorsque la tension est inférieure à 72,5 kV.
Le code IP comprend 2 chiffres et deux lettres additionnelles non obligatoires : leurs significations sont
données dans le tableau suivant :
Exemple : un instrument IP33D est protégé des corps solides supérieurs à 2,5 mm et d’un outil, de la pluie,
et, protège également le personnel de l’accès par un fil.
C’est le degré de protection, selon la norme NF EN 50102 (C20-015), de l’enveloppe contre les impacts
mécaniques nuisibles. Le code IK comprend 2 chiffres correspondants à l’énergie d’impact E en Joule comme le
montre le tableau suivant :
Exemple : un instrument IK06 résiste à une énergie d’impact de 1 J, correspondant à une masse de 0,5 kg
chutant d’une hauteur de 0,2 m
3. DEGRES DE PROTECTION
C’est une atmosphère susceptible de devenir explosive par suite des conditions locales et opérationnelles.
Autrement dit, tout mélange d’air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme
de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières, susceptible, après inflammation, d’être sujet de combustion se
propageant à l’ensemble du mélange brûlé.
Le risque « poussières » est très difficile à apprécier car il n’existe pas d’analyseurs prévenant du niveau de
dangerosité comme pour le gaz. Sous certaines conditions de pression et de température ; quelques cm3de
farine en suspension dans 1 m peuvent suffire pour avoir un risque d’explosion. Un appareil IP6x présentera
un niveau suffisant d’étanchéité à la poussière.
Le tableau suivant montre la classification des zones des atmosphères explosibles (directives 1999/92/CE) et
catégories d’appareils (directive ATEX 1994/9/CE) :
D’après la directive 1994/9/CE, les appareils ATEX doivent comporter des informations obligatoires et
d’autres optionnelles (marquage supplémentaire). Le marquage doit comporter : la mention Ex, le groupe de
l’appareil, la catégorie de l’appareil et pour les groupes II, la lettre G ou D selon l’utilisation dans les gaz ou /et
dans les poussières comme le montre le tableau suivant :
Conformément aux exigences de la directive 1994/9/CE, la norme de la série EN 50014 prévoit un marquage
supplémentaire comprenant : le symbole Ex, une lettre désignant la protection utilisée, la classification du
groupe pour les lettres d, i ou q, et le symbole indiquant la classe de température ou la température maximale
de surface de l’appareil ATEX.
La température maximale de surface est la température la plus élevée atteinte en service dans les conditions
les plus défavorables. Elle doit toujours être inférieure à la température d’inflammation de l’atmosphère
explosive concernée. Le tableau suivant indique les Classes de température ou Température maximale de
surface :
4. COMPATIBILITE ELECTROMAGNETIQUE
C’est l’aptitude d’un appareil électrique à fonctionner de façon satisfaisante dans un environnement
électromagnétique. Un appareil, avec ses câbles d’alimentation et de signaux, doit être immunisé au mieux à un
environnement électromagnétique et ne doit pas générer de perturbations électromagnétiques nocives à son
environnement.
La directive européenne CEM 89/336/CEE exige que tout produit électrotechnique soit soumis à des essais de
résistance au brouillage et d’émissions parasites. Lorsque l’appareil testé respecte les critères stipulés par les
normes, il obtient le marquage CE (Communauté Européenne) attestant de sa conformité CEM avec ces normes :