2.structures en Acier
2.structures en Acier
2.structures en Acier
Bibliographie
◦ Calcul de résistance.
▪ Charges majorées : x 1,5
M max
▪ On imposait (pour une section symétrique) : σ max= ≤σlimite avec
W el
2
σlimite =24 kN /cm pour l'acier de construction S 235.
2. Eurocode 3
a) Charges
Voir Partie « Notions générales ».
▪ Profilés marchands :
Les classes sont données dans les catalogues.
c) Contrôle de la résistance
L'effort tranchant V dans chaque section transversale doit rester inférieur ou égal
à l'effort tranchant résistant V pl .
Il faut V ≤V pl =0,58 f y Avz
avec:- Avz = A−2bt f +(t w +2r) t f pour les profilés marchands (donné dans
les catalogues.
- Avz =(h−2t f )t w pour les PRS.
Le moment résistant plastique M Rpl d'une section transversale est réduit par la
présence de cisaillement.
Si l'effort tranchant est faible ( V ≤0,5V pl ), cette réduction est négligeable et
on impose comme précédemment : M ≤M Rpl .
Si par contre, l'effort tranchant est important ( V >0,5V pl ), il y a lieu d'en tenir
ρ A2v
compte et on impose : M ≤M V =(W pl − )fy
4t w
2
2V
avec :- ρ=( −1)
V pl
- Av =ht w
d) Calcul de la flèche
Inchangé
POUTRES D'EGALE RESISTANCE A LA FLEXION
PRINCIPE DE CALCUL (MODE ELASTIQUE)
1. Introduction
◦ Généralement, le moment fléchissant varie d'un point à l'autre d'une pièce fléchie. Si l'on
maintient partout la même section conditionnée par la valeur maximum du moment
fléchissant, le matériau est sous-utilisé sauf là où précisément, le moment fléchissant est
maximum. En fait, σ max=Mv/ I (et σ ' max =Mv ' / I ) sera égal à σlimite ( σ ' limite )
uniquement dans la section où M est maximum. Cela conduit bien évidemment à un
gaspillage de matériau particulièrement important lorsque les poutres ont une grande
portée.
◦ Si l'on veut maintenir σ max ( σ ' max ) constant et égal à σlimite ( σ ' limite ), il faut
faire varier le module de flexion W (W') avec la valeur de M. En fait, il faudra le
diminuer quand M diminue, de manière à avoir idéalement dans chaque section :
σ max=σlimite (et σ ' max =σ ' limite )
◦ Pour atteindre cet objectif, on fera varier la section de la poutre en faisant varier sa
hauteur, sa largeur, la largeur et/ou l'épaisseur des ailes. Dans le cas de profilés
métalliques, on peut également envisager de souder des plats sur les ailes.
a. Poutre reposant sur 2 appuis d'extrémité, de section rectangulaire, sollicitée par une
charge uniformément répartie
On a :
2 2
plx px plx− px
◦ M= − =
2 2 2
M (x) by
2
3p(lx−x 2)
Or : σ max ( x)= et : W = → σ max ( x)=
W 6 by 2
pl 2
2
pl 8 3pl2
◦ M max =M c = et σ max (C )= 2 = =σ limite
8 bh 4bh2
6
◦ Et puisque on doit avoir partout : σ max=σlimite =σmax (C ) , il vient :
3p(lx−x 2 ) 3pl 2 2h
= → y= √ lx−x 2
by 2 4bh 2 l
b. Poutre reposant sur 2 appuis , de section rectangulaire, sollicitée par une charge
ponctuelle centrée F
que : y=h
2x
l√ .
◦ Données :
▪ poutre de 10 m de long
▪ charge (majorée, poids propre inclus) de 8 kN/m
▪ on impose : σlimite = 20 kN/cm2
▪ profilé HEA 180
▪ plats de 1 cm d'épaisseur et de 16 cm de large
◦ On demande de composer la poutre la + économique.
2
pl 8. 10
2
M max 10000
◦ M max = = =100 kNm → W ≥ σ = =500 cm3
8 8 limite 20
→Il faudra renforcer le profilé car son module de flexion est insuffisant :
3 3
W HEA180 =296,3 cm <500 cm requis.
◦ Longueur de renforcement
Tant que M max≤M (résistant HEA180) →HEA180 OK
Dés que M max >M (résistant HEA180) , le profilé doit être renforcé
M (résistant HEA180) =W HEA180 . σlimite =293,6 . 20=5872 kNcm=58,72 kNm
Il faudra renforcer le profilé si : M ( x )≥M (admissible HEA180 ) → Or M(x) = 40x – 4x2 → On
doit résoudre l'inéquation : 40 x−4x 2≥58,72
◦ On trouve : 1,78≤x≤8,22 →il faut donc renforcer le profilé entre 1,78 et 8,22 m .
Af
• N max = γ Ry
avec :
◦ A : section d'acier
◦ fy : limite d'élasticité
◦ γR =1,1
• Remarque : si l'effort normal est un effort de compression, il faut encore bien entendu
contrôler le flambement.
Anet
N max =0,9 f u
1,25
avec :
◦ Anet = section nette (section – les trous)
◦ fu : contrainte de rupture
LES ASSEMBLAGES – GENERALITES
◦ On distingue :
▪ les assemblages articulés qui transmettent uniquement les efforts normaux et
tranchants mais qui sont incapables de transmettre un moment,
▪ les assemblages rigides qui outre les efforts normaux et tranchants transmettent les
moments fléchissants → fonctionnent comme des encastrements,
▪ les assemblages semi-rigides.
◦ Différents diagrammes des moments fléchissants pour une poutre fixée à 2 poteaux
suivant la rigidité de l'assemblage
▪ On voit assez clairement sur ces diagrammes l'intérêt des assemblages semi-rigides
(moment en travée = moments sur appuis → bonne utilisation de l'acier de la poutre).
Un assemblage constitue un point faible d'une structure. C'est pourquoi il est souvent
conseillé de surdimensionner les assemblages plutôt que les éléments de poutre . Si un
élément de poutre n'est pas assez résistant, ce fait sera constaté à temps par des déformations
excessives. En revanche, si c'est l'assemblage qui est trop faible, celui-ci se rompra sans
avertissement avec tous les risques que cela implique.
LES ASSEMBLAGES BOULONNES (PAR BOULONS ORDINAIRES)
◦ Les boulons utilisés en construction en acier sont désignés par la lettre M, suivie du
diamètre d en mm et, éventuellement de la longueur l b de la tige en mm . Dés que le
diamètre nominal est fixé, les autres caractéristiques sont connues. Voir tableau ci-
dessous.
◦ La qualité d'acier des boulons ordinaires est désignée par 2 chiffres : le premier chiffre
est égal au 1/100 de la contrainte de rupture en traction f ub , et la limite d'élasticité
f y est égale à 10 fois le produit des 2 chiffres (unité : MPa).
◦ Les 2 dernières lignes du tableau indiquent quels boulons il est conseillé d'utiliser en
fonction de l'épaisseur de la plus mince des tôles ou de la longueur des ailes des
cornières.
◦ La qualité d'acier la plus utilisée est la qualité 4.6 (tout au moins pour les boulons
ordinaires).
◦ Notons encore que dans le cas des boulons ordinaires, il n'y a aucun contrôle de l'effort
de serrage : les boulons ne sont soumis qu'à un serrage initial correspondant à l'effort
d'un homme appliquant sa pleine force sur une clé de serrage ordinaire.
◦ Pour les assemblages boulonnés ordinaires, l'EC 3 impose des prescriptions relatives au
positionnement des boulons qui sont totalement indépendantes des contrôles de
résistance.
◦ Il semble notamment évident que les trous de forage ne peuvent pas se trouver trop près
des bords des tôles, mais ils ne peuvent pas non plus en être trop éloignés, pour éviter
que de l'eau ou de la poussière ne s'infiltre.
◦ Les exigences de l'EC 3 sont résumées dans le tableau ci-dessous :
3. Dimensionnement
▪ Il faut vérifier :
• la résistance au cisaillement des boulons,
• la résistance à la pression diamétrale des pièces (si l'effort de cisaillement exercé
par un boulon sur les tôles est trop important, il peut déchirer les tôles
assemblées).
▪ Résistance des boulons au cisaillement par plan de cisaillement
A
• Pour les qualités 4.6, 5.6 et8.8 : F V =0,6. f ub . γ
Mb
A
• Pour les qualités 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9 : F V =0,5. f ub . γ
Mb
t
F B =2,5. α . f u . d . γ
Mb
e 1 p 1 1 f ub
avec : α = Min{ ; − ; ;1 }
3d0 3d 0 4 f u
– les 2 premières valeurs dépendent du positionnement des
boulons
– fu : contrainte de rupture de l'acier constitutif des pièces
assemblées ( f u=360 MPa pour l'acier S235, 430 MPa
pour l'acier S275, 510 MPa pour l'acier S355)
– t : épaisseur de la plus mince pièce assemblée.
F
On devra contrôler que F B≥F (repris par un boulon)=
nombre de boulons
A
La résistance en traction d'un boulon vaut : F T =0,9. f ub . γ s (avec γ Mb=1,5 )
Mb
1. Principe
◦ Dans le cas d'un assemblage avec boulons précontraints, c'est le frottement entre les
pièces assemblées qui empêche le déplacement, le glissement des pièces en question.
◦ Le comportement des assemblages avec des boulons précontraints est donc conditionné
par le frottement entre les pièces assemblées. Les pièces dans une première phase ne
peuvent glisser les unes par rapport aux autres et ne viennent donc pas en contact avec la
tige des boulons. Il est bien évident que le frottement entre les pièces est proportionnel à
la force de précontrainte des boulons et dépend également de l'état de surface des pièces
assemblées.
◦ Enfin, dans une deuxième phase, si l'on augmente l'effort tendant à séparer les pièces,
elles vont finir par glisser les unes par rapport aux autres et par se mettre en contact avec
les tiges des boulons. A partir de ce moment, l'assemblage fonctionne comme un
assemblage boulonné classique. Notons néanmoins que les boulons précontraints ne sont
pas conçus pour fonctionner de la sorte, c'est-à-dire pour fonctionner en « obstacle » en
cisaillement.
F p : effort de précontrainte axiale dans le boulon → effort qui pince les pièces entre
elles de manière à ce que l'assemblage se réalise par frottement ; c'est aussi en
vertu du principe de l'action et de la réaction l'effort de traction qui se développe
dans la tige du boulon.
F s : effort de cisaillement transmis par l'assemblage
μ :coefficient de frottement des pièces assemblées
→Il faut : F s≤μ F p (formule complète : V.P.L.)
2. Précautions constructives
◦ La tête des boulons ne doit pas poinçonner les pièces assemblées (d'où interposition
d'une rondelle).
◦ La force de précontrainte doit bien être appliquée à sa valeur de calcul (d'où l'importance
du couple de serrage et la nécessité d'employer des clés dynamométriques ou
pneumatiques - V.P.L.).
◦ Le coefficient de frottement μ doit correspondre à sa valeur de calcul. Cela nécessite
une préparation des surfaces qui sont classées comme suit :
◦ Force de précontrainte
L'effort de précontrainte autorisé dans les boulons vaut : F p=0,7 f ub . As
• A s : section résistante du boulon
• f ub : contrainte de rupture de l'acier du boulon (800 MPa pour les boulons de
classe 8.8, 1000 MPa pour les boulons de classe 10.9).
◦ Notons encore que dans un assemblage réalisé avec des boulons précontraints, le serrage
doit être effectué progressivement et dans un ordre préétabli.
5. Dimensionnement
1. Description – Généralités
◦ Un cordon de soudure est destiné à créer une continuité entre 2 pièces d'acier par un
apport d'acier en fusion qui est mélangé à du matériau de base localement fondu par
échauffement.
◦ Notons encore que la soudure est le procédé d'assemblage le plus utilisé pour la
fabrication en atelier. Son emploi sur chantier est cependant moins répandu à cause des
conditions climatiques qui peuvent être parfois défavorables.
2. Techniques de soudage
◦ Soudures bout-à-bout
◦ Soudures d'angle
◦ Assemblages en T
4. Précautions constructives
La résistance du métal d'apport déposé lors du soudage étant supérieure ou égale à celle
du matériau des pièces assemblées, il n'est pas utile de contrôler la résistance de ces
cordons (les tôles rompront avant les cordons de soudure).
N √3
Il faut que : a Σ l≥β w γ Mw avec :
fu
▪ a :épaisseur de gorge du cordon,
tw
Il faut que : a Σ l≥β w γ Mw (tw : épaisseur de l'âme)
2
COMPLEMENTS SUR LES ASSEMBLAGES
1. Introduction
◦ La structure porteuse d'une toiture usuelle est constituée de pannes reposant sur les
traverses de cadres ou sur les fermes.
◦ Le rôle principal des pannes est de supporter la couverture et les charges appliquées à
celle-ci (neige, vent) et de les transmettre aux cadres ou aux fermes.
◦ Les pannes sont disposées dans le plan des versants, parallèlement à la ligne de faîtage.
◦ En plus de reporter les charges de la couverture, elles contribuent à assurer le
contreventement de la toiture (elles contribuent à assurer la stabilité transversale des
fermes et portiques).
◦ L'entraxe des pannes (distance entre 2 pannes voisines), le plus souvent constant est
déterminé par la portée admissible des éléments de la couverture (donnée ainsi que le
poids propre dans les catalogues des fabricants), pratiquement de 1 m (plaques ondulées
en fibrociment) à 4 m (tôles profilées de couverture).
◦ De plus, lorsque les pannes reposent sur des fermes en treillis, elles doivent passer par
les noeuds supérieurs de ceux-ci.
◦ La portée des pannes correspond à l'entraxe des portiques ou fermes (de 5 m à 15 m).
◦ Lorsque la toiture est plate, les pannes dont l'âme est verticale, sont fléchies suivant leur
axe fort. On utilise alors des profilés IPE qui conviennent bien à ce type de sollicitation.
◦ Lorsque la toiture est inclinée, on les dispose le plus souvent perpendiculairement au
versant et il en résulte qu'elles sont alors sollicitées en flexion oblique (flexion suivant
l'axe fort + flexion suivant l'axe faible). Les profilés HEA sont alors couramment
utilisés.
◦ Il est encore fait usage de profilés minces (tôles pliées à froid) de section en Z, U ou Σ.
◦ Les pannes sont posées sur les fermes ou montants de cadre et assemblées par
boulonnage.
◦ Lorsque la toiture est inclinée, elles sont assemblées aux fermes par l'intermédiaire de
pièces en équerre appelées échantignoles, le but de ces pièces étant d'éviter le glissement
ou le basculement des pannes lors du montage.
5. Systèmes statiques
◦ On considère les appuis des pannes sur les fermes ou montants de cadre comme des
appuis simples.
◦ Le système statique des pannes peut être de plusieurs types : poutre simple (poutre sur 2
appuis d'extrémité), poutre cantilever ou poutre continue.
6. Liernes
◦ Afin de palier la flexion s'exerçant suivant l'axe faible des pannes (et tenant compte de la
faible inertie transversale des profils de pannes), on peut réduire leur portée en les reliant
entre elles par des liernes, situées à mi-portée ou au tiers de la portée.
7. Calcul
1. Portique
◦ Les bâtiments à portiques sont en général des structures de faible hauteur, comprenant
des poteaux et des traverses horizontales inclinées, liés par des assemblages résistants
aux moments (assemblages rigides).
◦ Les portiques à pieds de poteaux articulés sont en général préférés aux portiques à pieds
de poteaux encastrés.
◦ Calcul des efforts : utilisation logiciel RDM 6 Ossatures
◦ Table de pré-dimensionnement : voir Doc CM 3 Page 19.
◦ Les assemblages ne transmettent pas les moments fléchissants. Par suite, les poteaux
sont sollicités principalement exclusivement en compression, ce qui permet l'utilisation
de poteaux de plus faibles dimensions. Par contre, la poutre aura des dimensions plus
importantes (moment plus importants).
◦ Calcul des efforts : utilisation logiciel RDM 6 Ossatures
◦ Table de pré-dimensionnement : voir Doc CM 3 Page 22.