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Exercices chapitre 9 9.

2 Mise en place d’une resurchauffe


Version du 31 janvier 2015
CC-by-sa Olivier Cleynen — thermo.ariadacapo.net L’installation de Porcheville décrite dans l’exercice 9.1 est
modifiée pour accueillir une série de tubes de resurchauffe.
La détente de l’eau est interrompue à 18 bar dans la turbine,
Les propriétés de l’eau sont toutes tabulées dans les et la vapeur est ramenée à la température maximale du cycle
abaques n°1, 2 et 3. (c’est-à-dire 545 ◦C).
L’air est considéré comme un gaz parfait. La centrale est alimentée au fioul lourd dit « TBTS », de
cv(air) = 718 J kg −1
K −1
R air = 287 J kg −1
K −1 masse volumique 1 050 kg m −3 et de pouvoir calorifique
40,2 MJ kg −1 .
c p(air) = 1 005 J kg −1
K −1
γair = 1,4
L’air utilisé pour la combustion pénètre dans la chaudière
à température de 15 ◦C et pression de 1 bar. Il est porté à
température de 820 ◦C par combustion à pression constante,
avant de passer autour des conduits d’eau. Lorsqu’il quitte
9.1 Cycle de Rankine surchauffé la chaudière, sa température est de 180 ◦C.
La centrale EDF de Porcheville (figure 9.23) reçoit de la 1. Quel est le nouveau rendement thermique de la cen-
chaleur issue de la combustion de fioul, et utilise un cycle à trale ?
vapeur pour alimenter une génératrice électrique.
2. Quelle est sa nouvelle consommation spécifique ?
Dans la centrale l’eau évolue entre les pressions de 0,1 bar
3. Quel débit d’air faut-il admettre dans la chaudière
et 140 bar. La vapeur atteint 545 ◦C, et les turbines ont une
pour maintenir une puissance mécanique nette de 60 MW ?
efficacité isentropique de 80 %.
4. Quelle est l’efficacité de la chaudière ?
Pour les besoins de l’exercice, nous considérons que le cycle
est basé sur un cycle de Rankine surchauffé. 5. Quel est le débit volumique horaire de carburant ?
6. Un/e ingénieur/e propose de faire passer le conduit
1. Schématisez le circuit physique de l’eau dans la cen-
d’air d’admission au travers des gaz d’échappement
trale ; tracez le cycle suivi sur un diagramme température-
(sans pourtant les mélanger) pour augmenter la tem-
entropie, de façon qualitative (c’est à dire sans re-
pérature de l’air avant combustion. Cela vous paraît-
présenter les valeurs numériques) en y représentant
il être une bonne idée ?
aussi la courbe de saturation.
2. Quelle est l’enthalpie de l’eau à la sortie des turbines ?
3. Quelle est l’enthalpie de l’eau à la sortie des pompes ?
4. Quel est le rendement thermodynamique de l’instal-
lation ?
5. Quelle est la consommation spécifique de l’installa-
tion, c’est-à-dire la masse de vapeur ayant traversé la
turbine lorsque l’installation a généré 1 kWh d’éner-
gie mécanique ?
6. Quel débit horaire de vapeur faut-il faire circuler
dans le circuit pour obtenir une puissance mécanique
de 60 MW ?

Figure 9.24 – Le 50 Let Podeby, brise-glace de 25 000 t


à propulsion nucléo-turbo-électrique (deux réacteurs
de 171 MWchaleur , trois moteurs de 17,6 MWméch. ). Sa
construction a débuté en 1989 mais il n’est entré en
service qu’en 2007.
Photo CC-by-sa par l’utilisateur·rice Commons Kiselev d

Figure 9.23 – Centrale électrique de Porcheville, ali-


mentée au charbon jusqu’en 1987 et fonctionnant dé-
sormais au fioul. Elle sert principalement les demandes
de pointe.
Photo CC-0 o.c.

Thermodynamique – CC-by-sa Olivier Cleynen 299


9.3 Cycle avec régénération
Dans un navire brise-glace polaire (figure 9.24), une instal-
lation à vapeur alimente les hélices à partir d’un réacteur
nucléaire.
Le cycle est basé sur un cycle de Rankine surchauffé à 310 ◦C
(par contact avec les conduites de l’eau pressurisée qui, elle,
traverse le réacteur), entre les pressions de 30 et 0,5 bar5.
Pour ne pas surcharger cet exercice, nous considérons que
la turbine est parfaitement isolée et isentropique.

1. Quel est le rendement thermodynamique de l’instal-


lation ?
2. On définit la consommation spécifique de vapeur
comme l’inverse de la puissance nette de l’installa-
tion. C’est la masse de vapeur ayant traversé la tur-
bine lorsque l’installation a généré 1 kWh d’énergie
mécanique.
Quelle est la consommation spécifique de l’installa-
tion ?

Un/e ingénieur/e propose de modifier le cycle pour le rendre


régénératif, en prélevant de la vapeur de la turbine pour
l’insérer dans le circuit de compression.
Il/elle propose de séparer la compression en deux étapes,
l’une de 0,5 à 6 bar, et la seconde de 6 à 30 bar ; puis d’insé-
rer la vapeur prélevée entre les deux pompes. Le débit de
vapeur prélevé est tel que l’eau à la sortie du mélangeur est
exactement à saturation.
Pour simplifier nos calculs, nous considérons que la puis-
sance de pompage n’est pas modifiée par la régénération
(une approximation sans grande incidence).

3. Schématisez l’installation proposée (c’est-à-dire le


circuit physique suivi par la vapeur).
4. Représentez le cycle thermodynamique sur un dia-
gramme température-entropie de façon qualitiative
en y représentant aussi la courbe de saturation de
l’eau.
5. Quelle proportion du débit de vapeur faudrait-il pré-
lever à 6 bar dans la turbine, pour chauffer l’eau à
saturation entre les deux pompes ?
6. La puissance aux hélices augmente-t-elle ou diminue-
t-elle, et de combien ?
7. Le rendement de l’installation augmente-t-il ou diminue-
t-il, et de combien ?

5. En réalité, entre 29 et 0,75 bar, valeurs qui ne sont pas


tabulées dans nos abaques.
300 Thermodynamique – CC-by-sa Olivier Cleynen
Solutions des exercices
9.1 1) Voir les figures 9.14 et 9.15 ; 2) Avec s E = s D = 6,5399 kJ kg −1 et ηT = 80 %,
nous obtenons h E = 2 287,7 kJ kg −1 comme à l’exemple 9.2 ;
3) Avec l’équation 9/4 nous obtenons h B = 205,9 kJ kg −1 comme à l’exemple 9.1 ;
4) ηthermique = (h E −h D )+(h B −h A ) = 35,29 % (6/4) ; 5) SSC = 3,15 kg/(kW h) ;

(h D −h B )
6) ṁ eau = 52,5 kg s .
−1

9.2 1) h D2 = 2 960,8 kJ kg −1 , h E2 = 3 570,3 kJ kg −1 , h F = 2 642,7 kJ kg −1 , ainsi l’efficacité atteint ηthermique 2 =


36,31 % (+1 pt, une amélioration déjà appréciable) ; 2) SSC 2 = 2,576 kg/(kW h) (−18 %, un beau
résultat) ; 3) Dans la chaudière, la chaleur perdue par
−Q̇ eau Ẇnet 1
l’air est gagnée par l’eau : ṁ air = c p ∆T = η thermique c p (T air 3 −T air 2 ) = 256,9 kg s −1 .
Q̇ reçue par l’air
4) ηchaudière = Q̇ eau
Q̇ reçue par l’air
= 79,5 % 5) V̇carb. = ρ carburant c carburant η chaudière = 17,7 m3 h −1 .
6) C’est une excellente idée. On réduit ainsi la chaleur emportée par les gaz d’échappement à la
sortie de la chaudière, ce qui a pour effet immédiat d’augmenter ηchaudière .

9.3 1) Avec le schéma des figures figures 9.14 et 9.15, h A = 340,5 kJ kg −1 , h B = 343,54 kJ kg −1 , h D =
3 017,4 kJ kg −1 , h E = 2 284,5 kJ kg −1 , ainsi ηthermique = 27,294 % ;
2) SSC = 4,93 kg/(kW h) ; 3) Voir figure 9.20 ;
4) Voir figure 9.21 ; 5) h prélèvement = 2 673,9 kJ kg −1 , h pré-mélange =
341,1 kJ kg −1 , h post-mélange = 670,4 kJ kg −1 : Ainsi la proportion permettant de saturer l’eau après
mélange est z = 14,1 % ; 6) w net 2 = −674,87 kJ kg −1 (−9,2 % : drame !) ;
7) q chaud. = 2 344,4 kJ kg −1 , ainsi ηinst. 2 = 28,786 % (+1,49 pt : est-ce vraiment désirable dans cette
application ?).

Thermodynamique – CC-by-sa Olivier Cleynen 301


302 Thermodynamique – CC-by-sa Olivier Cleynen

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