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ÉTUDE FAO: ALIMENTATION ET NUTRITION 14a 2

ISSN 10142
-909

manuels
sur le contrôle de la qualité
des produits alimentaires

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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR
L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE ROME
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ÉTUDE FAO: ALIMENTATION ET NUTRITION 14/12

manuels
sur le contrôle de la qualité
des produits alimentaires
12. assurance de la qualité dans
le laboratoire d'analyse
microbiologique des aliments

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE


Rome, 1992
Les appellations employées dans cette publication et la présentation
des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de
position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones,
ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

M-82
ISBN 92-5-203053-0

Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite,
mise en mémoire dans un système de recherche bibliographique ni transmise sous
quelque forme ou par quelque procédé que ce soit: électronique, mécanique, par
photocopie ou autre, sans autorisation préalable. Adresser une demande motivée
au Directeur de la Division des publications, Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie, en
indiquant les passages ou illustrations en cause.

© F AO 1992
AVANT-PROPOS

Le contrôle de l'innocuité et de la qualité des aliments fait partie intégrante des


programmes nationaux de développement. Les systèmes nationaux de contrôle des denrées
alimentaires visent à protéger la santé et le bien-être des consommateurs, à faciliter le
commerce des produits alimentaires et à protéger les intérêts des producteurs, industriels
ou négociants loyaux et honnêtes contre la concurrence malhonnête et déloyale. L'accent
est mis sur la prévention des risques d'ordre chimique et biologique découlant de la
contamination, du frelatage ou simplement d'une mauvaise manutention des aliments. Tout
aussi important est le maintien de la qualité des vivres en général.

Aucun système national de contrôle des aliments ne saurait se passer d'un service
de laboratoires dotés de compétences en matière d'analyse chimique et microbiologique.
Dans chacun de ces domaines techniques, il faut appliquer des spécifications et des
procédures différentes afin de pouvoir organiser et maintenir des activités analytiques de
haute qualité.

La présente publication est un manuel pratique pour l'établissement d'un


programme d'assurance de la qualité dans les laboratoires de contrôle microbiologique des
aliments. Son objectif fondamental est de garantir que chaque laboratoire microbiologique
obtienne des résultats analytiques de haute qualité accompagnés en permanence d'une
documentation cohérente donnant des informations claires, exactes et incontestables sur le
déroulement des analyses. Un manuel analogue destiné aux laboratoires d'analyse chimique
est en préparation.

Ce manuel s'adresse aux administrateurs et analystes des laboratoires de


microbiologie, mais il pourra être utilement consulté par les fonctionnaires des services de
réglementation et toutes autres personnes intéressés désirant connaître les problèmes que
posent l'élaboration et l'exécution d'un programme d'assurance de la qualité dans un
laboratoire de contrôle microbiologique des aliments.

La FAO tient à exprimer sa gratitude au Dr Wallace Andrews, Division de


microbiologie, Food and Drug Administration (FDA), Washington DC, Etats-Unis, qui a
préparé le manuel. Elle remercie également de leur concours d'autres fonctionnaires de la
FDA, notamment Mmes Lois Tomlinson (mise en page technique) et Donna Alesia Newman
(dactylographie de la version initiale). Une partie du texte a été rédigée par M. Peter Martin
de la firme Lynn, Martin and Radford, Public Analysts, Reading, Berkshire, Angleterre.

La version provisoire du manuel a été revue par les experts suivants: M. B. Amia,
Directeur de l'Institut central de recherche technologique sur les aliments, Mysore, Inde;
M. T. Karki, Directeur du Laboratoire central de recherche bromatologique, Ministère de
l'agriculture, Katmandou, Népal; M. H. Leonhardt, Directeur de la Coopération scientifique
internationale, Institut Robert von Ostertag, Berlin, Allemagne; et M. H. Mol, ancien
Directeur du Service national d'inspection des aliments, Utrecht, Pays-Bas. La FAO
remercie chaleureusement ces experts de leur précieuse collaboration.
Le manuel est à la disposition des particuliers et des organisations. Observations
et suggestions en vue de leur incorporation éventuelle dans des éditions ultérieures du
manuel devraient être envoyées à l'adresse suivante:

Chef du Service de la qualité des aliments et des


normes alimentaires
Division des politiques alimentaires et de la
nutrition
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
et l'agriculture
Viale delle Terme di Caracalla
00100 Rome (Italie)
AVERTISSEMENT

Les méthodes d'analyse décrites dans le présent manuel doivent être appliquées par
un personnel qualifié dans un laboratoire dûment équipé. De même que pour beaucoup
d'autres travaux de laboratoire, les méthodes indiquées comportent parfois la manipulation
de substances dangereuses.

Pour que ces méthodes soient exécutées correctement en toute sécurité, il est
indispensable que le personnel de laboratoire observe des normes de sécurité.

Bien qu'on ait accordé le plus grand soin à la présentation des informations ci-
incluses, la FAO décline expressément toute responsabilité pour les dommages de toutes
sortes que les usagers pourraient encourir par suite de l'application des méthodes décrites.

En outre, l'inclusion dans le présent manuel de ces méthodes d'assurance de la


qualité ne doit pas les faire considérer comme étant des procédures officielles.
ASSURANCE DE LA QUALITE DANS LE LABORATOIRE
D'ANALYSE MICROBIOLOGIQUE DES ALIMENTS

TABLE DES MATIERES

Page

1. ADMINISTRATION 1

1.1 Objectifs du laboratoire 1


1.2 Assurance et contrôle de la qualité: définitions 2
1.3 Avantages d'un programme d'assurance de la qualité 3
1.4 Détermination des responsabilités 4
Responsabilités de l'administration 4
Responsabilités de l'unité de l'assurance
de la qualité 6
Responsabilités de l'analyste 7
1.5 Références 9

2. LE PROGRAMME D'ASSURANCE DE LA QUALITE 10

2.1 Définition 10
2.2 Préparation 10
2.3 Le manuel sur l'assurance de la qualité 12
2.4 Application 12
2.5 Références 14

3. LE LABORATOIRE 15

3.1 Conception du laboratoire 15


Généralités 15
Le laboratoire de microbiologie 15
3.2 Surveillance de l'environnement 18
Généralités 18
Le laboratoire de microbiologie 18
3.3 Services de nettoyage 19
3.4 Références 21

4. PERSONNEL 22

4.1 Sélection et qualifications 22


4.2 Formation 23
4.3 Comportement professionnel 25
Généralités 25
Programmes de contrôle par sondage 25
4.4 Références 28
5. ECHANTILLONS 29

5.1 Responsabilité 29
5.2 Identification et intégrité 30
5.3 Echantillonnage aux fins d'analyse 31
5.4 Entreposage et destruction des échantillons 32
5.5 Emballage et expédition 32
5.6 Références 36

6. MATERIEL 37

6.1 Maintenance et réparation 37


Etuves à incubation 37
Bains-marie 38
Réfrigérateurs et congélateurs 38
Autoclaves 38
Fours à air chaud 40
Balances 40
pH-mètres 40
Mélangeurs 41
Hotte à flux laminaire 41
Microscopes 41
Programme de maintenance et réparation 42
6.2 Etalonnage 42
Etuves à incubation 42
Bains-marie 43
Réfrigérateurs et congélateurs 44
Autoclaves 44
Fours à air chaud 44
Balances 44
pH-mètres 44
Mélangeurs 45
Hotte à flux laminaire 45
Microscopes 45
6.3 Tests de performance 45
Etuves à incubation 45
Bains-marie 46
Réfrigérateurs et congélateurs 47
Autoclaves 47
Fours à air chaud 47
Balances 47
pH-mètres 47
Mélangeurs 48
Hotte à flux laminaire 49
Microscopes 49
6.4 Verrerie 49
6.5 Références 51
7. PRODUITS CHIMIQUES/MILIEUX DE CULTURE/REACTIFS 52

7.1 Spécifications et commandes 52


7.2 Préparation et emploi 53
7.3 Conservabilité et conditions d'entreposage 55
7.4 Spécifications fonctionnelles 56
7.5 Références 60

8. SUBSTANCES ETALONS 61

8.1 Spécifications et commandes 61


8.2 Préparation et emploi 62
8.3 Conservabilité et conditions d'entreposage 62
8.4 Spécifications fonctionnelles 62
Pureté 62
Morphologie 63
Réactions biochimiques 63
Réactions sérologiques 64
8.5 Références 65

9. METHODOLOGIE 66

9.1 Choix des méthodes 66


9.2 Témoins 68
Echantillons témoins 68
Témoins analytiques positifs 68
Témoins analytiques négatifs 68
Stérilité de la verrerie 69
Cultures témoins pour les bains-marie 69
9.3 Validation des méthodes 69
9.4 Echantillons de référence 71
9.5 Références 72

10. UTILISATION D'ANIMAUX DE LABORATOIRE 73

10.1 Hygiène personnelle 73


10.2 Achat et quarantaine 73
10.3 Animalerie 73
10.4 Cages 74
10.5 Soins et alimentation 74
10.6 Sélection aux fins d'analyse 75
10.7 Contention et voies d'injection 75
10.8 Elimination 75
11. DOCUMENTATION 76

11.1 Repérage 76
11.2 Fiches d'échantillonnage 77
11.3 Comptes rendus d'analyse 79
11.4 Autres documents 83

12. INSPECTIONS ET VERIFICATIONS DE L'ASSURANCE


DE LA QUALITE 85

12.1 Examen des activités courantes 85


12.2 Etudes rétrospectives 86
12.3 Accréditation 87
12.4 Activités de suivi 88
12.5 Références 88
ANNEXES

Annexe 1 Exemple de manuel sur l'assurance de la qualité 89


Annexe 2 Contrôle des surfaces - Méthode par contact au tampon 96
Annexe 3 Contrôle des surfaces - Méthode par contact direct sur
gélose (méthode ROD AC) 97
Annexe 4 Exemple de fiche de prise en charge d'un échantillon 98
Annexe 5 Exemple de bande de fermeture pour échantillon 99
Annexe 6 Entreposage des échantillons de produits alimentaires 100
Annexe 7 Etalonnage d'un thermomètre à immersion partielle 107
Annexe 8 Etalonnage d'un microscope 108
Annexe 9 Détermination du pouvoir bactéricide des lampes
à rayons ultraviolets 109
Annexe 10 Détermination des résidus de substances
bactériostatiques/bactéricides à la surface de la
verrerie de laboratoire 110
Annexe 11 Détermination de la qualité de l'eau servant à
préparer les milieux et réactifs microbiologiques 111
Annexe 12 Conservation des cultures-mères microbiologiques 115
Annexe 13 Exemple de certificat sanitaire vétérinaire 124
Annexe 14 Procédure d'immobilisation des souris pour pratiquer
une injection intrapéritonéale 125
Annexe 15 Méthodes de sacrification euthanasique des souris 126
Annexe 16 Exemple d'ordinogramme pour les échantillons à
analyser en laboratoire 127
Annexe 17 Exemple de fiche d'échantillonnage 128
Annexe 18 Exemple de compte rendu d'analyse 129
Annexe 19 Résumé des résultats de l'analyse bactériologique 130
Annexe 20 Rapport d'analyse bactériologique 132
Annexe 21 Rapport sur la recherche de Salmonella 135
Annexe 22 Rapport sur la recherche de Shigella 136
Annexe 23 Analyse d'un aliment en conserve -
Feuillet complémentaire 137
Annexe 24 Recherche de Botulinum - Feuillet complémentaire 138
Annexe 25 Fruits de mer - Rapport d'analyse bactériologique 139
Annexe 26 Liste des opérations de contrôle pour l'assurance de
la qualité 140
ASSURANCE DE LA QUALITE DANS LE LABORATOIRE
D'ANALYSE MICROBIOLOGIQUE DES ALIMENTS

1. ADMINISTRATION

1.1 Objectifs du laboratoire

Les objectifs du laboratoire devraient être clairement définis, et énoncés en termes


aussi simples que possible. Cela est d'une extrême importance, car c'est sur des définitions
précises que reposeront toutes les activités du laboratoire. Le directeur du laboratoire
devrait en fixer les objectifs après avoir entendu les avis de personnes compétentes et
compte tenu des instructions de ses supérieurs. Cet exercice devrait prendre en considération
les éléments suivants: qualité, ponctualité et rapport coût-utilité des résultats. Ces objectifs
pourront comprendre un certain nombre de buts secondaires. Tous les facteurs revêtant un
intérêt fondamental pour les opérations du laboratoire devraient entrer en ligne de compte,
sans toutefois être analysés en détail.

Le laboratoire a pour objectif principal de fournir des résultats fiables, point qui
doit donc faire l'objet d'une attention approfondie. En fait, tout laboratoire dont les résultats
seraient trop souvent peu sûrs ne saurait certainement être agréé dans un dispositif
gouvernemental. Garantir la qualité des résultats ne représente pas une tâche ou activité
supplé- mentaire facultative; il s'agit de l'un des instruments indispensables dont disposent
le directeur et son personnel pour assurer la pleine réalisation de leurs opérations.

Les objectifs en matière de qualité doivent être aussi réalistes que ceux concernant
d'autres domaines. On pourrait dire que l'objectif général du laboratoire est de fournir des
données analytiques d'une exactitude et d'une fiabilité adéquates en un laps de temps
acceptable et pour un coût convenable.

L'objectif qualitatif pourrait être considéré comme étant aussi sûr que possible s'il
permet d'obtenir à peu près le résultat juste. Cela mérite quelques explications. Que faut-il
entendre par "aussi sûr que possible"? Cette expression signifie que l'objectif est tellement
sûr que, s'il se révélait ultérieurement incorrect, les raisons de ce fait ne devraient pas
porter atteinte à l'intégrité, à la probité et à la compétence technique du personnel du
laboratoire. Et comment faut-il comprendre "à peu près"? Cela veut dire obtenir un résultat
suffisamment bon pour les fins auxquelles il sera utilisé. Si un échantillon présente une
grave carence en un élément particulier, l'entité précise de la carence n'aura probablement
pas une grande importance pratique pour, par exemple, un recours en justice ou le refus
d'une livraison. Si la quantité de l'élément considéré est voisine de la limite légale,
l'exactitude du résultat de l'analyse, lorsque celui-ci s'approche de la limite, compte plus
que le degré de précision de la méthode. Ainsi, exactitude et précision doivent être plus
élevées dans le cas des échantillons marginaux que pour ceux qui s'écartent beaucoup d'une
norme ou d'une limite.
- 2 -

Le programme d'assurance de la qualité (AQ) représente la fonction administrative


qui garantit la qualité des résultats. Il s'agit d'une activité qui devrait être réalisée dans la
mesure nécessaire, ni trop ni trop peu, et faire partie intégrante des fonctions
administratives quotidiennes. La question, il importe de la noter, est non seulement
d'obtenir le résultat juste mais encore de pouvoir démontrer, documentation à l'appui, que
le résultat juste a été obtenu. L'introduction pour la première fois dans un laboratoire de
procédures AQ écrites peut exiger d'importantes modifications d'attitudes. Quand elle est
présentée de manière correcte, l'AQ contribue à améliorer le moral des analystes dont la
confiance en leurs résultats se trouve accrue et qui sont capables de pouvoir démontrer la
véracité de ces résultats. Le programme AQ attire l'attention sur les aspects pertinents des
activités quotidiennes et sur les besoins en matière de formation, et aide les opérateurs à
développer leur compétence professionnelle et à poursuivre leur carrière.
1.2 Assurance et contrôle de la qualité: définitions
Bien que l'expression "assurance de la qualité" puisse sembler s'expliquer d'elle-
même, elle est souvent confondue avec une autre expression, "contrôle de la qualité", et
utilisée à sa place. Garfield (8) définit le contrôle de la qualité comme un "système planifié
d'activités qui ont pour but de fournir un produit de qualité". Dans le cas d'un laboratoire
de contrôle des aliments, ce produit de qualité sera un résultat analytique valable. Le même
auteur définit l'assurance de la qualité comme un "système planifié d'activités visant à
fournir l'assurance que le programme de contrôle de la qualité est réellement efficace."
Garfield recourt à l'expression "assurance de la qualité" pour recouvrir les deux définitions.
Des expressions et définitions quelque peu différentes sont employées par Taylor
(6, 9) selon qui l'objectif d'un programme d'assurance de la qualité consiste à ramener les
erreurs à un niveau acceptable et à donner l'assurance que les données ont une haute
probabilité d'être d'une qualité acceptable. Deux autres notions entrent aussi en jeu: pour
Taylor, le "contrôle de la qualité" est le "mécanisme institué pour limiter les erreurs", alors
que dévaluation de la qualité" est le "mécanisme visant à vérifier que le système
fonctionne dans des limites acceptables".
Une autre expression encore est usitée: il s'agit du "système de qualité" qu'un
groupe de travail de la Conférence internationale sur l'accréditation des laboratoires (7) a
défini comme "l'ensemble des structures, responsabilités, activités, ressources, etc. d'une
organisation qui engendrent des procédures et des méthodes d'exécution organiques propres
à garantir la capacité de l'organisation de satisfaire aux spécifications qualitatives". Selon
le groupe de travail, le système de qualité englobe tous les éléments du contrôle et de
l'assurance de la qualité.
On peut donc considérer que le contrôle de la qualité est la combinaison des
systèmes, procédures, activités, instructions et études de gestion qui contrôlent et améliorent
la qualité des travaux accomplis. D'autre part, l'assurance de la qualité est le système
d'activités donnant à l'administration la certitude que les systèmes de contrôle de la qualité
sont en place et permettent avec efficacité d'obtenir des résultats analytiques de la plus haute
qualité.
- 3 -

1.3 Avantages d'un programme d'assurance de la qualité


Un bon programme d'assurance de la qualité offre plusieurs avantages. Tout
d'abord, il fournit une série de relevés qui garantissent l'intégrité des échantillons,
permettent de vérifier le fonctionnement correct des appareils de laboratoire et attestent que
les résultats des analyses ont été obtenus en conformité de protocoles agréés. Cette
documentation est particulièrement importante dans le cas des laboratoires officiels dont les
analyses doivent être inattaquables devant un tribunal.
Un deuxième avantage est représenté par les économies en termes de temps et de
coûts. Même si le programme d'assurance de la qualité peut sembler au début limiter la
productivité d'un laboratoire, il peut à long terme entraîner des économies puisque les
analyses seront d'emblée correctes.
En troisième lieu, un programme d'assurance de la qualité concourt à cerner les
besoins des analystes en matière de formation. Celle-ci ne devrait pas être limitée aux
nouveaux employés; elle devrait aussi concerner les analystes en poste dont le rendement
laisse à désirer ou qui requièrent un cours de perfectionnement.
Un quatrième avantage découlerait de la confiance accrue des analystes en la
fiabilité de leurs résultats, ce qui contribuerait à l'amélioration du moral et du
comportement du personnel.
Le programme présente d'autres avantages encore, notamment:
Il garantit que les erreurs sont réduites au minimum ou éliminées. Toutes les
erreurs ne peuvent certes être supprimées, mais il est possible de garantir que
très peu d'erreurs graves ne seront pas repérées avant la publication des
résultats.
Il garantit la crédibilité juridique. De manière générale, les tribunaux sont
très prudents quant à la recevabilité des preuves. Les critères appliqués pour
admettre qu'une preuve est scientifiquement valable sont très rigides, mais
cela ne signifie pas nécessairement que l'élément de preuve répondra aux
statuts et règlements du tribunal ou lui sera compréhensible. Par exemple,
même si la preuve juridique est acquise "en toute certitude", il se pourrait
que le tribunal éprouve quelque difficulté à l'assimiler à une donnée
statistique probabiliste.
Dans le cas d'une enquête ou d'un litige, il donne à l'administration la
certitude que les résultats d'analyse sont justes. Cette certitude découle des
preuves graduellement acquises quant à l'efficacité des travaux du
laboratoire.
Dans le cas d'une enquête, d'un litige ou d'une faute, il garantit la présence
d'archives pour résoudre le problème. Les dossiers devraient être conservés
assez longtemps, de préférence pendant six ans.
- 4 -

Il permet de relever les insuffisances, fautes et doléances de manière à


prendre les mesures systématiques qui s'imposent pour améliorer la situation.
Il garantit que l'utilisation des ressources est optimale. Il s'agit souvent là
d'un processus lent, mais à mesure que s'accumulent les données sur le
fonctionnement du laboratoire il est plus facile d'évaluer le degré d'efficacité
de l'utilisation de ses ressources. Par exemple, il est plus facile de vérifier
si des réactifs utilisables sont disponibles.
Il fournit des informations suffisamment fiables pour être insérées dans des
bases de donnée aux fins de politiques locales, nationales et internationales
en matière de contrôle des aliments, de santé publique, de nutrition, etc. Ces
bases de données sont extrêmement utiles pour la surveillance continue des
denrées alimentaires. Elles permettent de déceler l'évolution des produits
dans le temps et de comparer très facilement les résultats des analyses. Si les
bases de données ne contiennent pas de renseignements fiables, on pourrait
aisément en tirer des conclusions erronées.
1.4 Détermination des responsabilités
Responsabilités de l'administration
Bien souvent hélas, la composante assurance de la qualité des travaux d'un
laboratoire n'est pas suffisamment prise en considération ou n'est pas bien interprétée. Par
exemple, elle peut être détaillée au point d'englober pratiquement chaque attribution
analytique. Bien qu'apparemment séduisant et avantageux, ce type de programme risque de
se révéler écrasant et frustrant pour le personnel du laboratoire. Ce qui semble au début une
entreprise admirable peut donc finir par engendrer découragement et faillite du programme.
A l'opposé, un programme trop flou sera dénué d'utilité. Il incombe à l'administration de
déterminer le champ d'application et le degré de priorité du programme d'assurance de la
qualité applicable à un laboratoire déterminé, sur la base d'un calcul du rapport coût-
efficacité. Une fois qu'elle a choisi un programme, l'administration doit veiller à sa mise
en route, à son exécution et au respect de ses principes. Si le personnel a l'impression que
l'administration se désintéresse du programme, on peut s'attendre à une certaine
indifférence de sa part.
Lorsqu'un programme d'assurance de la qualité est devenu partie intégrante des
opérations journalières, l'administration a le devoir de dégager des ressources pour son
exécution et pour la mise en place d'une unité chargée de suivre son application.
L'administration doit donner une image positive du programme d'assurance de la qualité.
Celui-ci ne devrait pas être perçu comme quelque chose de menaçant, comme une source
d'affrontements ou comme un surcroît de travail. Il devrait au contraire être compris comme
un moyen d'améliorer les activités du personnel et d'attester et récompenser un travail
exceptionnel.
- 5 -

Beaucoup d'analystes ont commencé leur carrière dans des laboratoires où


l'assurance de la qualité, au sens actuel du terme, n'était pas pratiquée. Même si leur
nombre diminue, il existe encore des laboratoires de ce genre. A un moment ou à un autre,
l'analyste devra modifier sa façon de travailler et considérer positivement le concept
d'assurance de la qualité. Mais de nombreux obstacles devront être surmontés.
L'analyste peut éprouver le sentiment que toutes ses activités passées sont remises
en cause du fait qu'elles n'ont pas été réalisées selon le nouveau système. Au début,
l'application de l'assurance de la qualité prend du temps. L'analyste estimera probablement
qu'il en fait déjà assez et qu'aucune de ses opérations n'est superflue. Pour lui, le nouveau
système est irréalisable, inutile et prend beaucoup de temps. L'administration peut
facilement expliquer cette attitude négative par de médiocres compétences, un manque de
conscience professionnelle et une mauvaise compréhension. Il faut malheureusement
reconnaître que les programmes d'assurance de la qualité sont souvent instaurés à la suite
de pressions extérieures, pour recevoir une accréditation ou pour reconquérir une réputation
ternie par une faute.
Il faudra peut-être promouvoir le concept d'assurance de la qualité aussi bien à
l'intérieur que hors du laboratoire. En premier lieu, il pourra se révéler nécessaire de
convaincre les personnes qui interviennent dans les décisions relatives au financement du
laboratoire. Parfois sera-t-il difficile de persuader les gestionnaires et les juristes, dont les
connaissances techniques peuvent être limitées, de la nécessité d'une dépense supplémentaire
alors qu'à leur avis le laboratoire semble avoir donné satisfaction pendant longtemps avec
l'ancien système et que de nouvelles dépenses ne sauraient donc se justifier.
Les raisons pour lesquelles la situation évolue doivent fréquemment être explicitées.
Le risque de voir mis en doute les résultats d'un laboratoire existe depuis toujours, mais il
augmente à mesure que d'autres laboratoires adoptent des programmes d'assurance de la
qualité et améliorent leur technologie et leur gestion. Les décideurs doivent tenir compte
de l'évolution des concepts concernant la technologie appliquée. L'automatisation et
l'informatisation croissantes détournent l'attention des techniques de manipulation imposées
par des analyses souvent lentes et assommantes pour la porter sur les méthodes
d'administration et de gestion requises pour garantir la qualité d'une importante quantité de
données. Il se produit donc aussi une évolution à l'intérieur même du laboratoire où l'on
passe du prélèvement d'échantillons au hasard à des programmes d'échantillonnage bien
élaborés, d'un tout petit nombre de prélèvements à une quantité optimale d'échantillons d'un
même type de produit, de la virtuosité analytique à des résultats qualitativement garantis,
de la réaction événementielle à une politique d'application du droit alimentaire. L'optique
habituelle des gestionnaires, à savoir améliorer la rentabilité et l'utilisation des ressources,
n'est plus valable si elle ne tient pas compte de l'assurance de la qualité.
Les décisions concernant la nature et l'ampleur de l'unité chargée de l'assurance
de la qualité incombent à l'administration. Dans les grands laboratoires pluridisciplinaires,
cette unité peut comprendre deux ou plusieurs agents ayant pour unique rôle de veiller à
l'efficacité du programme d'assurance de la qualité. La direction des laboratoires plus petits
ne voudra peut-être pas créer une unité s'occupant exclusivement de l'assurance de la
qualité et chargera un analyste de contrôler à temps partiel l'observance d'un programme
agréé d'assurance de la qualité.
- 6 -

La fréquence des vérifications formelles du degré d'application du programme


d'assurance de la qualité est aussi déterminée par l'administration. Divers administrateurs
peuvent se prononcer pour des inspections trimestrielles, voire mensuelles. D'autres
pourront décider d'effectuer des revues mensuelles sommaires et un contrôle annuel
complet. Quelle que soit la fréquence des inspections, l'administration se fonde sur les
données et les recommandations préparées par l'unité de l'assurance de la qualité et peut
décider de récompenser les employés qui ont le mieux suivi les prescriptions du programme
d'assurance de la qualité. Par exemple, un système de plus en plus utilisé est celui des
"primes de productivité" pour récompenser un employé. La décision de décerner une telle
prime pourrait se baser entre autres sur la notion d'assurance de la qualité, ce qui permet-
trait à l'administration d'encourager le personnel à appliquer strictement le programme
d'assurance de la qualité. Lorsque ce programme est mal observé, l'administration pourrait
être amenée à prendre des mesures disciplinaires.
Outre l'examen des recommandations formulées par l'unité de l'assurance de la
qualité, l'administration devrait revoir périodiquement la politique et le programme en
matière d'assurance de la qualité. Bien que la politique et le programme doivent être
observés scrupuleusement, il faudrait prévoir une certaine souplesse pour permettre des
écarts raisonnables lorsque les dispositions du programme original d'assurance de la qualité
sont trop spécifiques ou ne le sont pas assez. Si les écarts sont trop spécifiques, il faudra
peut-être modifier le programme. Il incombe à l'administration de passer constamment en
revue la politique et le programme d'assurance de la qualité pour y introduire les
amendements nécessaires.
En résumé, l'assurance de la qualité ne saurait devenir partie intégrante des
activités d'une organisation sans engagement et efforts de la part de l'administration. Il y
a beaucoup à faire au début: rédiger un manuel sur la qualité, produire des données sur le
contrôle qualitatif et organiser le système relatif à la qualité. A ce stade, le soutien de
l'administration est essentiel: encouragements, conseils et fourniture de ressources
adéquates. L'assurance de la qualité tombe en discrédit quand l'administration est encline
à recourir aux anciennes méthodes de travail pour atteindre un objectif à court terme, par
exemple fournir très vite un rapport d'échantillonnage pour répondre à certaines pressions.
C'est typiquement dans ce cas que se commettent des erreurs. L'administration peut aussi
faire connaître de manière très efficace l'importance qu'elle attribue au programme en
insistant sur la stricte observation du calendrier des inspections et examens et en manifestant
son intérêt pour toutes les mesures de suivi. Les inspections et les mesures qui en découlent
constituent le mécanisme d'évolution incorporé dans le système d'assurance de la qualité
et sont en grande partie le reflet de l'efficacité du programme.
Responsabilités de l'unité de l'assurance de la qualité
La première étape de la création d'une unité de l'assurance de la qualité consiste
généralement à obtenir l'approbation budgétaire à la nomination d'un cadre chargé de
l'assurance de la qualité ainsi que de ses collaborateurs, ou bien à conclure un accord pour
réaffecter à l'unité du personnel et des fonds existants. Le titulaire de l'unité devrait de
préférence posséder des qualifications bien établies en matière d'assurance de la qualité,
mais cela n'est pas toujours possible. Le plus souvent, on désignera à ce poste un analyste
qui devra entreprendre des études personnelles, suivre des cours, etc. Cette personne devra
- 7 -

être un analyste expérimenté dont les compétences techniques lui vaudront le respect de ses
collègues. Le responsable de l'assurance de la qualité devra s'efforcer de comprendre les
principes de l'AQ et de les appliquer correctement.
Le chargé de l'AQ doit pouvoir disposer d'inspecteurs qui seront habituellement
choisis parmi les analystes. Une équipe de deux personnes suffira dans un petit laboratoire
pour inspecter toutes les sections, y compris les services administratifs, mais non les leurs
propres. Dans un plus grand laboratoire, le chef de l'unité aura peut-être besoin de
collaborateurs permanents, mais les effectifs demeurent généralement faibles. Une
proportion adéquate sera probablement d'un chargé de l'AQ pour dix à vingt analystes. Plus
la variété des analyses effectuées est grande et le niveau général d'expérience est bas, plus
l'assurance de la qualité est nécessaire.
L'unité de l'assurance de la qualité a pour fonction d'élaborer le plan ou le manuel
d'assurance de la qualité et de veiller à ce que le personnel du laboratoire applique le
programme. Elle assure la liaison entre l'administration, qui a fourni les fonds pour
permettre le succès du programme, et le personnel du laboratoire, qui est directement
responsable de la réalisation pratique du programme. L'unité fait appel aux employés, en
particulier les analystes et le chef d'équipe, pour obtenir les données techniques nécessaires
durant la rédaction du plan d'assurance de la qualité.
L'unité AQ fait directement rapport à l'administration. Son personnel doit non
seulement programmer et diriger les inspections, mais encore adresser à l'administration des
recommandations sur la base des résultats de ces enquêtes, recommander à la direction la
politique à suivre en matière d'assurance de la qualité, participer à son élaboration,
identifier les besoins de formation du personnel et émettre des directives concernant tous
les aspects pratiques du programme AQ.
Un des moyens dont dispose l'administration pour appuyer ces activités est de
porter une attention vigilante aux inspections et aux mesures de suivi. Ces interventions
régulières et assez formelles suscitent la discipline requise pour l'application constante du
programme. Le titulaire de l'unité d'assurance de la qualité et, en tant que de besoin, ses
colla- borateurs doivent pouvoir consulter directement le directeur du laboratoire ou son
adjoint. De cette façon, il sera possible d'examiner sans délai un rapport d'inspection ou
une irrégularité et de prendre immédiatement les mesures qui s'imposent.
Il faudrait organiser une ou deux fois par an des réunions d'étude au cours
desquelles, en consultation avec le chef AQ et les analystes principaux, l'administration
pourra décider des modifications à apporter éventuellement à la politique et au programme.
La nécessité de telles modifications découlera des inspections relatives à la qualité.
Responsabilités de l'analyste
L'analyste joue un rôle clé dans la mise en oeuvre du programme d'assurance de
la qualité. L'analyste dûment formé est responsable de la qualité des données et des activités
connexes du laboratoire; c'est la première personne capable de déceler un mauvais
fonctionnement du système analytique. Le personnel du laboratoire d'analyse doit être en
mesure de faire la distinction entre une irrégularité normale due au hasard et une faute
anormale.
- 8 -

Aussi bien l'administration que l'unité AQ attendent des analystes collaboration et


données techniques pour l'élaboration du programme d'assurance de la qualité. Certains
analystes peuvent être invités à rédiger une partie du programme qui sera ensuite revue et
approuvée par l'unité AQ et l'administration. Participer à la formulation du programme peut
être un élément de motivation pour le personnel qui aura ainsi le sentiment d'avoir contribué
de manière créative au programme d'assurance de la qualité.
Le personnel du laboratoire est responsable de l'observation du plan approuvé, dont
le succès ou l'échec dépend en fin de compte du comportement des analystes. Ceux-ci, qui
constituent en pratique le premier échelon de la "gestion" de tout programme d'assurance
de la qualité, doivent exécuter correctement leur travail, le documenter et en faire la critique
pour garantir qu'il répond à des normes acceptables.
Ainsi, chacun des trois groupes précités (analystes, unité AQ et administration) doit
apporter sa contribution à la bonne exécution du programme d'assurance de la qualité. Les
analystes apportent leurs compétences techniques, qui sont nécessaires à la préparation du
programme, et veillent à son application dans leurs activités quotidiennes.
L'unité AQ contrôle l'observation du programme par le personnel et, sur la base
de ses inspections, adresse des recommandations à l'administration, laquelle étudie les
rapports de l'unité et se prononce sur ses recommandations.
- 9 -

1.5 Références
Les publications signalées ci-dessous contiennent des données générales sur la
gestion des programmes d'assurance de la qualité:
1. NAMAS Executive 1989. General criteria of Competence for Calibration and
Testing Laboratories. National Physical Laboratory, Teddington, TW11 OLW,
U.K.
2. Uelner, A.F. 1984. The Watchdog of the Industry, Concepts, Toxicol. 1 (93-102)
Karger, Basel.
3. Kilshaw, D. Quality Control & Assurance, MLW, June 1986, pp 25 and 26.
4. Loftus, P. 1986. Quality Assurance. Water Bulletin Supplement 21.3.86, pp 3 and
4.
5. Waddell, A. 1988. The Importance of Quality, International Good Laboratory
Practice Conference, Stratford, England.
6. Taylor J.K. The Quest for Quality Assurance, American Laboratory, October
1985, 67-75.
7. Anonyme. 1984. Report of Task Force "D" at the International Laboratory
Accreditation Conference, London, U.K. Department of Trade and Industry,
London, U.K.
8. Garfield, F.M. 1984. Quality Assurance Principles for Analytical Laboratories.
Association of Official Analytical Chemists, Arlington, VA.
9. Taylor, J.K. 1987. Quality Assurance of Chemical Measurements, Lewis
Publishers, Inc., Chelsea, MI.
10. Weatherwax, J., and P.G. Martin. 1986. Manuals of Food Quality Control. 1. The
Food Control Laboratory, 2nd ed. Food and Agriculture Organization of the United
Nations, Rome, Italy.
- 10-

2. LE PROGRAMME D'ASSURANCE DE LA QUALITE

2.1 Définition
Un programme d'assurance de la qualité peut être défini comme étant un
mécanisme qui sert à garantir que les données produites par un laboratoire sont de la plus
haute qualité. Pour obtenir cette garantie, il faut veiller à ce que toutes les opérations du
laboratoire soient faites comme il se doit. En outre, la documentation disponible permet de
réactualiser les données selon les besoins.
2.2 Préparation
La préparation d'un programme d'assurance de la qualité doit tenir compte de tous
ses divers éléments. L'Institut national de la sécurité et de la médecine du travail des Etats-
Unis (1) a identifié plus de vingt éléments qui peuvent être inclus dans un programme
d'assurance de la qualité:
a) Exposé des objectifs
b) Déclarations de politiques
c) Organisation
d) Planification qualitative
e) Procédures opérationnelles standard
f) Registres
g) Procédures de garde
h) Mesures correctives
i) Formation en matière de qualité
j) Contrôle de la documentation
k) Etalonnage des appareils
1) Maintenance préventive
m) Réactifs et étalons de référence
n) Achats et contrôles
o) Identification et contrôle des échantillons
P) Analyses et contrôles en laboratoire
q) Programmes d'essais inter et intralaboratoires
r) Manutention, entreposage et fourniture des échantillons
s) Contrôle qualitatif statistique
t) Validation des données
u) Inspection du système
L'élément e), à savoir Procédures opérationnelles standard (POS), décrit toutes les
procédures autres que les méthodes d'analyse. Il peut s'agir d'une procédure administrative
de routine non analytique, par exemple le montage d'un instrument, ou d'une quelconque
autre procédure appliquée dans le laboratoire. En général, les POS décrivent des activités
de manière suffisamment détaillée pour qu'elles puissent être effectuées sans supervision et,
parfois, sans formation préalable. Une méthode d'analyse peut figurer dans les POS, mais
il vaut mieux qu'elle fasse l'objet d'un document distinct. L'assurance de la qualité couvre
toutes les opérations d'un laboratoire, et non uniquement les analyses. Toutes ces opérations
sont contrôlées et ne peuvent l'être que s'il existe un relevé écrit de ces activités (ou peut-
-11 -

être un enregistrement sur ordinateur, mais dans ce cas on dispose de sorties d'imprimante).
L'ensemble de ces documents écrits constituent les POS.

En raison de la nature diverse des laboratoires de contrôle des aliments, un


programme uniforme unique ne saurait englober toutes les activités de laboratoire. Un
programme d'assurance de la qualité doit être adapté aux fonctions de tel ou tel laboratoire.
Il ne doit cependant pas être spécifique au point de ne pouvoir être appliqué que dans un
seul laboratoire. Un bon programme doit être suffisamment souple pour qu'il puisse, avec
de petites modifications, être utilisé par différents laboratoires qui accomplissent des tâches
fort semblables.

Un programme efficace d'assurance de la qualité est simple. Il doit être clair,


concis, intelligible, non excessivement long et ennuyeux et ne pas contenir trop de détails
inutiles ou sans importance. Un programme compliqué suscitera probablement l'hostilité et
donc le désintérêt des analystes.

Un programme efficace d'assurance de la qualité doit être pratique en ce qui


concerne la durée et le coût des analyses. Si son application requiert une proportion
excessive de la journée de travail des analystes, cela signifie qu'il n'est pas correctement
équilibré. Un programme efficace devrait aboutir à une réduction de la durée et du coût des
analyses, vu qu'il sera rarement nécessaire de les refaire.

Il n'est pas indispensable que tous les 21 éléments précités soient pris en compte
dans un programme d'assurance de la qualité. Une importance variable pourra être attachée
à chacun de ces éléments selon le programme en cause. Garfield (2) propose une
formulation beaucoup plus simple des programmes d'assurance de la qualité, prévoyant trois
éléments essentiels:

a) La prévention, qui exige une planification ordonnée et une série d'actions


positives avant ou pendant les analyses pour garantir que tous les systèmes
analytiques fonctionnent convenablement (par exemple étalonnage et entretien
des appareils, utilisation de milieux de culture microbiologiques standard,
formation).

b) L'évaluation, forme de contrôle qui comporte l'étude périodique du


rendement des analystes (par exemple essais de vérification sur échantillons,
validation des méthodes).

c) Les mesures correctives: détermination des causes des défauts de qualité et


restauration du bon fonctionnement des opérations analytiques (par exemple
suppression de l'origine du mauvais fonctionnement des appareils,
réévaluation des méthodes, organisation de cours de perfectionnement).

La forme finale à donner au programme d'assurance de la qualité relève d'une


décision à la fois scientifique et administrative. Les opérations analytiques quotidiennes du
laboratoire de contrôle des aliments serviront à déterminer les éléments à inclure dans le
programme. L'administration devra ensuite établir le degré de priorité de ces éléments et
l'ampleur des ressources analytiques à allouer au programme.
- 12 -

2.3 Le manuel sur l'assurance de la qualité


Tout laboratoire qui applique un programme d'assurance de la qualité devrait
disposer d'un manuel relatif à ses opérations. L'Agence de protection de l'environnement
des Etats-Unis (3) définit ainsi le manuel sur l'assurance de la qualité: document écrit qui
décrit les politiques, l'organisation, les finalités, les opérations fonctionnelles et les activités
concrètes d'assurance de la qualité conçues pour atteindre les objectifs qualitatifs du
laboratoire. Un manuel standard pourrait contenir les éléments suivants:
a) Page de titre, avec la signature de tous les agents certificateurs.
b) Table des matières.
c) Organigramme, avec indication exacte du point où s'insère le laboratoire.
d) Objectifs du programme d'assurance de la qualité.
e) Principes essentiels du programme d'assurance de la qualité (voir plus haut).
f) Fiches de documentation.
g) Rendement et fréquence des inspections.
h) Mesures correctives et de suivi.
Le manuel AQ devrait contenir un exposé, tant général que spécifique, de la
politique d'assurance de la qualité. Par exemple, le manuel d'assurance de la qualité du
Bureau des denrées alimentaires de l'Administration des aliments et drogues (FDA) des
Etats-Unis (4) comporte une déclaration de politique générale: "Le programme d'assurance
de la qualité du Bureau des denrées alimentaires a pour objet de maintenir au plus haut
niveau la qualité et l'intégrité des données du Bureau. Les politiques, procédures et
instructions du présent manuel instituent un programme d'assurance de la qualité
uniformément applicable à tous les services de laboratoire du Bureau. Le manuel couvre les
études non cliniques et autres du laboratoire et les échantillons réglementaires. Tout le
personnel qui participe à la supervision ou à la conduite des travaux du laboratoire est tenu
de suivre les instructions du manuel."
En plus de cette déclaration de politique générale, on trouve dans le manuel précité
des informations plus spécifiques, par exemple la définition des responsabilités aux divers
niveaux organisationnels pour l'application du programme, la liste des laboratoires (quel que
soit leur emplacement) visés par le programme d'assurance de la qualité, des références sur
les méthodes de laboratoire recommandées, les droits de propriété des données du
laboratoire et les dérogations aux déclarations de politique.
L'Annexe 1 donne un exemple, accompagné de commentaires, de certains des
éléments qui pourraient être inclus dans un manuel AQ.
2.4 Application
L'application effective d'un programme d'assurance de la qualité est un effort
coopératif auquel participent l'administration, les membres de l'unité AQ et les analystes.
L'administration décide du montant des ressources à affecter au programme d'assurance de
la qualité. Cette décision délimite la nature et l'ampleur de l'unité AQ. Durant l'élaboration
- 13 -

du plan d'assurance de la qualité, l'unité bénéficie du concours technique des analystes. Une
fois formulé par l'unité et approuvé par l'administration, le plan d'assurance de la qualité
devient opérationnel. Dès lors, les analystes sont responsables de son application
journalière. L'unité AQ vérifie périodiquement le niveau d'observation du plan et transmet
ses rapports et recommandations à l'administration qui intervient en conséquence pour
faciliter la réalisation du programme.
- 14 -

2.5 Références

1. National Institute of Occupational Safety and Health. 1976. Specification for


Industrial Hygiene Laboratory Quality Program Requirements. National Institute
for Occupational Safety and Health, Cincinnati, OH.

2. Garfield, F.M. 1984. Quality Assurance Principles for Analytical Laboratories.


Association of Analytical Chemists, Arlington, VA.

3. U.S. Environmental Protection Agency. 1980. Guidelines and Specifications for


Preparing Quality Assurance Project Plans. U.S. Environmental Protection Agency,
Cincinnati, OH.

4. U.S. Food and Drug Administration. 1982. Bureau of Foods Laboratory Quality
Assurance Manual. U.S. Food and Drug Administration, Washington, DC.
- 15 -

3. LE LABORATOIRE

3.1 Conception du laboratoire

Même si les plans définitifs du laboratoire sont établis par des architectes et des
ingénieurs, les analystes devraient être consultés à propos de certaines décisions qui
affecteront en fin de compte leur milieu et leurs conditions de travail. On expose ci-après
divers points que les analystes devraient examiner au cas où ils seraient appelés à participer
à la conception de leur laboratoire.

Weatherwax et Martin (1) ont procédé à un examen complet et détaillé de la


création d'un laboratoire de contrôle des aliments. Celui-ci peut avoir plusieurs fonctions:
analyser les métaux-traces, les additifs, les nutriments et les substances toxiques, et aussi
réaliser des analyses microbiologiques de base. On discutera dans ce chapitre des questions
à prendre en consi- dération lors de la conception d'un laboratoire de microbiologie
alimentaire.

Généralités

Le plan de masse du laboratoire devrait être préparé en fonction de critères


d'efficacité. Par exemple, la distance que le personnel doit parcourir pour effectuer les
diverses étapes des activités analytiques devrait être aussi brève que possible.

Il faut aussi prévoir l'emplacement des services auxiliaires, par exemple un atelier,
à moins de pouvoir faire appel à des contractants extérieurs pour tout ce qui touche à la
maintenance du laboratoire (plomberie, électricité, appareils électroniques et électriques non
utilisés pour les analyses).

Il faut aussi prévoir des locaux pour le secrétariat, des toilettes et des lavabos, ainsi
qu'une cantine, même simple, sans oublier des magasins pour les échantillons,
l'équipement, les produits chimiques et la verrerie. Le lieu de stockage des échantillons doit
être protégé contre les parasites.

Le laboratoire de microbiologie

L'idéal serait que le laboratoire de microbiologie soit non pas un local polyvalent,
mais comporte une série de salles séparées pour l'entreposage de la verrerie, le stockage
des milieux déshydratés, la préparation et la stérilisation des milieux, l'animalerie
(éventuellement), la décontamination des substances pathogènes ou dangereuses, ainsi que
pour le personnel. Les laboratoires de réglementation ont besoin de locaux distincts pour
entreposer les échantillons à analyser et garder des portions d'échantillons déjà analysés.
En réalité, cela n'est pas toujours possible et il faut alors parvenir à une solution de
compromis. De nombreux laboratoires de microbiologie disposent d'une seule pièce avec
une paillasse centrale où sont préparés milieux et réactifs et où sont effectuées les analyses
micro- biologiques. Dans cette pièce peuvent aussi être aménagés des espaces de grandeurs
diverses pour le stockage des milieux et de la verrerie. D'autres opérations, comme la
décontamination des matières pathogènes, l'entreposage des échantillons à analyser, le
- 16-

stockage des échantillons de réserve, le maintien de l'animalerie, etc., ne devraient


cependant être conduites dans un seul et même local. Les milieux, les réactifs et la verrerie
qu'il faut garder dans le local où sont réalisées les analyses microbiologiques devraient être
tenus dans des récipients hermétiquement fermés et tous ces articles devraient être conservés
dans des armoires dépourvues de poussière et dotées si possible de portes coulissantes. Sauf
en cas d'utilisation, les portes devraient être fermées en permanence.

L'autoclave à chargement latéral représente sans doute l'appareil le plus coûteux


de nombreux laboratoires microbiologiques. Il est cependant recommandé d'utiliser des
autoclaves différents pour stériliser les milieux et décontaminer les matières pathogènes afin
de réduire au minimum le risque de contamination croisée. Idéalement, les deux autoclaves
devraient se trouver dans des locaux distincts ou, en tout cas, suffisamment éloignés l'un
de l'autre s'ils sont dans la même pièce.

Alors que les grands laboratoires de microbiologie peuvent faire nettoyer leur
verrerie par un service centralisé indépendant, le personnel des petits laboratoires devra
probablement laver sa propre verrerie. Si tel est le cas, la verrerie peut être lavée dans la
pièce contenant l'autoclave de décontamination ou, au besoin, dans celle où se trouvent
deux autoclaves (décontamination et stérilisation).

Il convient d'envisager l'aménagement d'un local, même petit, destiné au personnel,


non seulement pour assurer un plus grand degré de sécurité aux analystes, mais aussi pour
garantir l'intégrité des échantillons. Il sera toujours déconseillé, voire souvent interdit, de
manger, de boire et de fumer dans le laboratoire proprement dit; il incombe à
l'administration de prévoir une autre pièce à cet effet.

Pour faciliter une évacuation rapide en cas d'incendie, etc., il faut ménager au
moins deux issues de secours dans chaque local, si la chose est réalisable. Les entrées
devraient être conçues de manière à réduire au minimum le transit des personnes.

Lors de la conception d'un nouveau laboratoire, il faudrait prendre en compte


l'expansion possible des effectifs et des activités. Dans la plupart des laboratoires inaugurés
depuis peu, dès le début des opérations le personnel semble trouver les locaux trop petits.
Les administrateurs devraient donc garder présentes à l'esprit les projections relatives au
personnel, au nombre et au type des échantillons, ainsi qu'aux besoins en matériel.

Les murs devraient être revêtus de peinture imperméable et anti-moisissure, laissant


une superficie lisse, étanche et facile à nettoyer.

Dans beaucoup de laboratoires microbiologiques, la surface des parois n'est pas


suffisamment utilisée. Cet espace devrait si possible servir à l'installation de rayonnages
supplémentaires, protégés par des plaques de verre coulissantes pour entreposer des milieux
de culture, des produits chimiques et d'autres matières en un lieu exempt de poussière.

Comme les microbiologistes doivent rester debout plusieurs heures pendant une
journée de travail normale, les sols devraient être relativement confortables. Il est
recommandé d'utiliser des carreaux de céramique résistants, imperméables et faciles à
nettoyer. Pour accroître le confort, des tapis de caoutchouc peuvent être disposés en divers
points choisis du laboratoire. Il est déconseillé de mettre des plaques de linoléum sur des
- 17 -

dalles de ciment car les interstices entre les plaques ne peuvent être correctement nettoyés.
En outre, avec le temps, le linoléum se fendillera, créant ainsi de nouvelles zones propices
à la prolifération des bactéries.

Dans la mesure du possible, le laboratoire de microbiologie devrait être éloigné de


toute source de gaz et de fumée. Ses problèmes de contamination sont exceptionnels et il
convient d'installer un système de climatisation centralisé. La climatisation centralisée
présente plusieurs avantages. Tout d'abord, l'air est filtré, ce qui réduit le risque de
contamination du laboratoire. Ensuite, comme les fenêtres sont fermées, il y a peu de
courants d'air susceptibles de provoquer une contamination croisée. En troisième lieu, la
fermeture des fenêtres abaisse la possibilité de contamination des échantillons et des surfaces
libres du laboratoire par les mouches et autres insectes volants. Quatrièmement, la
climatisation régularise l'hygrométrie (un taux de 50 % est optimal), atténuant ainsi les
problèmes posés par les milieux et produits chimiques hygroscopiques, notamment dans les
pays tropicaux. En outre, une humidité excessive pendant de longues périodes peut favoriser
la prolifération des moisissures dont les spores, en suspension dans l'air, peuvent fausser
le résultat des analyses. Enfin, la climatisation stabilise la température ambiante, ce qui
permet aux incubateurs de mieux fonctionner. Etant donné que de nombreux incubateurs à
air chaud n'ont pas de système de réfrigération incorporé, la température la plus basse qu'ils
peuvent maintenir correspond à celle du milieu ambiant, soit 21-23°. Dans les pays
tropicaux, la température ambiante peut dépasser 30 ou même 35°, et les incubateurs ne
peuvent fonctionner efficacement si la température du local est supérieure à 23°.

L'incapacité de maintenir la température ambiante à une valeur relativement


constante peut aussi interférer sur le fonctionnement des pH-mètres. Une température élevée
peut aussi dérégler la composition ou l'intégrité des milieux et réactifs thermosensibles ou
réduire la viabilité des cultures de base qui sont normalement conservées à 21-23°.

Les ventilateurs ne représentent pas un système de ventilation efficace: ils soulèvent


la poussière et peuvent être une importante cause de contamination croisée dans le
laboratoire de microbiologie.

Même si la climatisation est centralisée, de la suie et d'autres fines particules


passeront à travers les orifices de sortie du réseau de ventilation. Il faudrait donc placer des
filtres sur ces orifices et les changer au moins une fois par an, ou plus fréquemment si le
besoin s'en fait sentir. Le personnel du laboratoire devrait indiquer par écrit dans un
registre la date à laquelle il convient de remplacer les filtres.

Lors de la préparation des plans du laboratoire, les microbiologistes pourraient


demander l'installation de hottes d'aération ou d'aspiration. Chaque hotte devrait avoir son
propre système d'approvisionnement en gaz, eau, air comprimé et électricité. Les acides
forts, les solvants et les substances similaires devraient être utilisés sous ces hottes. Pour
assurer le maximum d'efficacité, le châssis des hottes devrait être placé à la hauteur
préconisée par le fabricant. Un représentant de l'usine ou le personnel d'entretien des
bâtiments devrait vérifier chaque année l'efficacité de la ventilation. Le personnel du
laboratoire devrait cependant tenir un registre de ces contrôles. Il ne faut pas utiliser les
hottes pour y entreposer du matériel pendant un certain temps. On ne devrait garder sous
la hotte qu'une quantité de produits chimiques correspondant à trois jours d'utilisation.
- 18 -

La présence de fenêtres n'est nullement déconseillée; toutefois, les milieux de


culture, les produits chimiques et les réactifs devraient être conservés dans des endroits non
directement exposés à la lumière solaire qui pourrait les altérer. De même, les analyses ne
doivent pas être faites directement à la lumière solaire, car les résultats pourraient être
faussés.

Le banc de travail ou paillasse est le centre d'activité du laboratoire de


microbiologie. Il doit servir exclusivement aux analyses microbiologiques et ne doit pas être
utilisé pour entreposer du matériel, des milieux de culture et d'autres articles. Il ne devrait
pas servir de support à des rayonnages. La paillasse devrait être construite en matériaux non
poreux, imperméables, exempts de craquelures, de lignes d'assemblage apparentes et
d'autres défectuosités où pourraient se nicher des microorganismes. L'espace situé sous la
paillasse peut être utilisé pour y loger de petites armoires ou des meubles à tiroirs, mais il
faut prévoir des renfoncements d'au moins 90 cm pour que les analystes puissent travailler
commodément assis. La paillasse devrait être convenablement approvisionnée en gaz, pompe
à vide, air comprimé, électricité, eau distillée et eau courante chaude et froide.

En plus du banc principal ou central, on devrait prévoir une ou plusieurs paillasses


auxiliaires. Certains appareils de laboratoire, par exemple les bains-marie, engendrent des
vibrations et ne devraient donc pas être placés sur une même paillasse à côté d'instruments
délicats tels que microscopes et balances analytiques.

3.2 Surveillance de l'environnement

Généralités

Il importe de surveiller l'environnement où se trouvent les échantillons, leurs


extraits, le personnel et l'équipement afin que la qualité des résultats ne soit pas affectée.
Les relevés de surveillance devront établir que:

1. les échantillons sont réceptionnés, entreposés, manipulés et analysés dans des


conditions environnementales non susceptibles de nuire aux analyses;

2. la température, l'hygrométrie et l'illumination sont convenablement contrôlées dans


les zones névralgiques pour protéger les échantillons, leurs extraits, le personnel
et l'équipement;

3. les résultats de l'inspection du milieu ambiant du laboratoire sont consignés dans


un registre.

Le laboratoire de microbiologie

D'ordinaire la surveillance microbiologique de l'environnement comporte l'examen


des superficies et de l'atmosphère du laboratoire pour rechercher la présence de
microorganismes. Le contrôle des superficies permettra de déterminer la propreté d'une
zone de travail au cours d'une période prolongée ou de diverses zones à un moment donné,
la fréquence requise des opérations de nettoyage, l'efficacité des désinfectants sur les
paillasses, la fréquence nécessaire des opérations de désinfection des paillasses et l'efficacité
de la hotte à flux laminaire. Le contrôle de l'atmosphère servira à déterminer l'efficacité
- 19 -

des filtres à air et la fréquence optimale de leur remplacement, ainsi qu'à détecter
d'éventuelles sources environnementales de contamination des échantillons.

Le dénombrement des microorganismes sur les superficies du laboratoire peut se


faire soit selon la méthode par contact au tampon (Annexe 2), soit selon la méthode
ROD AC par contact direct à la gélose (Annexe 3). La méthode ROD AC est particuliè-
rement indiquée pour les surfaces plates et imperméables. Elle ne devrait pas être utilisée
dans le cas des surfaces irrégulières ou crevassées. Elle convient parfaitement pour les
surfaces plates qui ont été nettoyées et désinfectées ou stérilisées. Dans le cas des surfaces
fortement contaminées, on observera une énorme prolifération dans les boîtes de Petri de
la méthode ROD AC.

Il faudrait contrôler la qualité microbiologique de l'air du laboratoire au moins deux


fois par semaine pour s'assurer que le milieu ambiant ne constitue pas une source de
contamination importante. A cet effet, une méthode simple mais efficace est celle de la
sédimentation ou des "retombées" sur plaques. On dispose en divers points du laboratoire
des boîtes de Petri contenant un milieu non sélectif, par exemple de la gélose; le choix de
ces emplacements peut se faire sur la base de facteurs tels que la circulation des personnes
ou l'ampleur relative des travaux analytiques. Après une exposition de 15 minutes, les
boîtes sont couvertes et mises à incuber à 35° pendant 48 ± 2 heures. Ensuite, les résultats
de dénombrement sont consignés dans un registre relié. S'il y a plus de 15 colonies par
boîte, cela signifie que la qualité microbiologique de l'atmosphère ne convient pas pour les
analyses. Dans ce cas, il faudra interrompre l'activité du laboratoire, désinfecter toutes les
superficies et réévaluer la qualité microbiologique de l'air ambiant avant la reprise des
opérations normales du laboratoire. Pour les laboratoires qui souhaiteraient recourir à une
procédure plus perfectionnée, il existe divers types d'échantillonneurs d'air ambiant, par
exemples des échantillonneurs à tamis, des échantillonnées à fractionnement et des
échantillonnées centrifuges, tous instruments décrits en détail dans un recueil de méthodes
pour l'examen microbiologique des aliments publié par l'Association américaine de la sauté
publique (2).

3.3 Services de nettoyage

Les sols, les paillasses et autres superficies du bâtiment doivent être nettoyés. Il
faut aussi nettoyer les sorbonnes, les dépoussiéreurs, le matériel et la verrerie. Les
congélateurs et les réfrigérateurs doivent être vidés et nettoyés de temps à autre, sans nuire
à l'intégrité de leur contenu. Les préposés au nettoyage dépourvus de formation technique
peuvent hésiter quelque peu à nettoyer le matériel analytique de crainte de l'endommager.
Inversement, les analystes peuvent redouter leurs interventions. Dans ce cas, l'adminis-
tration devra décider que les analystes s'occuperont du lavage de leur matériel, tandis que
le personnel de nettoyage sera responsable des autres secteurs. Il faudra alors établir des
plans de nettoyage diversifiés.

Toutes les superficies devraient être fréquemment nettoyées avec un chiffon


humide. L'absence de poussière sur les rayonnages est l'indice d'un nettoyage correct. Les
sols devraient être régulièrement passés à la serpillière humide et désinfectés pour empêcher
l'accumulation de résidus où les bactéries pourraient survivre et proliférer. L'encausticage
fréquent donne lieu à l'accumulation de cire souillée, notamment sur les plinthes, et n'est
donc pas conseillé.
-20-

II faudrait tenir des relevés des opérations de nettoyage, qui permettront d'établir
que ces dernières ont été effectuée conformément au programme prévu. On devrait aussi
s'assurer de temps à autre du degré du propreté du laboratoire.

Si les bancs de travail sont encaustiqués, il convient d'éliminer périodiquement la


cire par raclage pour empêcher l'accumulation de saleté.

Il faut établir un programme préventif de désinsectisation pour combattre les


mouches, les cafards et d'autres insectes. Ces insectes sont attirés en particulier par les
grandes quantités de denrées entreposées. L'emmagasinage prolongé d'aliments en vrac,
bien que généralement déconseillé, est parfois inévitable dans les laboratoires de
réglementation où les échantillons faisant l'objet d'un contentieux peuvent devoir être gardés
pendant de longues périodes. La désinsectisation peut être réalisée par le personnel du
laboratoire ou par une entreprise commerciale. On devrait tenir un registre indiquant la date
des opérations de désinsectisation.
- 21 -

3.4 Références
1. Weatherwax, J., and P.G. Martin. 1986. Manuals of Food Quality Control. 1. The
Food Control Laboratory, 2nd ed. Food and Agriculture Organization of the United
Nations, Rome, Italy.
2. American Public Health Association. 1984. Compendium of Methods for the
Microbiological Examination of Foods, 2nd éd., M.L. Speck (Ed.). American
Public Health Association, Washington, DC.
- 22 -

4. PERSONNEL
Un laboratoire type de microbiologie alimentaire a généralement deux catégories
de techniciens, les analystes qui effectuent les analyses et le personnel auxiliaire qui, formé
et supervisé par les analystes, prépare les milieux de culture et les solutions, nettoie la
verrerie et les appareils, et pèse les portions à analyser.
Les auxiliaires devraient comprendre l'importance de leurs fonctions et savoir
quand signaler à leur chef toute circonstance dépassant leurs connaissances et compétences.
On ne discutera pas ici de la formation du personnel auxiliaire puisqu'elle relève
directement des cadres et que ses fonctions sont habituellement bien définies. La discussion
portera sur l'analyste, lequel peut transmettre une partie de ses connaissances au personnel
auxiliaire.
4.1 Sélection et qualifications
La sélection du personnel repose sur un principe simple: choisir le candidat le
mieux qualifié pour chaque poste. Les avis de vacance devraient comporter une description
détaillée du poste à pourvoir, couvrant au moins trois éléments: 1) un paragraphe introductif
résumant les fonctions assignées au poste et indiquant avec exactitude la place de ce dernier
dans l'organigramme; 2) description détaillée de toutes les tâches et responsabilités de
l'analyste; 3) indication du niveau général de supervision et du degré d'autonomie de
l'analyste dans son travail.
Certains postes d'analyste dans un laboratoire de microbiologie n'exigent pas
nécessairement une formation universitaire. Lors du choix des candidats, il faudrait alors
tenir compte de l'expérience pratique, notamment dans la spécialité du poste à remplir.
Indépendamment de ses études et de son expérience, le candidat doit être
physiquement capable d'assumer les fonctions du poste. Le candidat retenu doit être en
mesure de manipuler les flacons, tubes à essai, boîtes de Petri et autre verrerie de manière
correcte et avec rapidité, d'utiliser et d'entretenir le matériel de laboratoire et de pouvoir
travailler debout ou assis pendant de longues périodes.
Il faut aussi prendre en considération la personnalité de l'analyste. Dans certains
cas, celui-ci devra faire partie d'une équipe et être capable de collaborer avec ses collègues
à la réalisation d'un objectif commun. Dans d'autres, il devra travailler de façon plus
indépendante. La description de poste devrait indiquer clairement le type de travail à
accomplir afin d'éviter des conflits de personnalité.
Le superviseur immédiat, qui connaît parfaitement la nature du poste et travaillera
quotidiennement avec l'analyste, devrait participer à la sélection finale du candidat.
- 23 -

4.2 Formation
La formation devrait être organisée en vue de la réalisation des objectifs du
laboratoire en général. Un cadre supérieur devrait être chargé de la formation. Les besoins
en matière de formation dépendent des objectifs définis du laboratoire. Il faudra parfois
assurer une formation dans des domaines analytiques précis, habituellement sur place car
il est peu probable que les écoles avoisinantes délivrent un tel enseignement. Il importe
aussi que les analystes connaissent bien les principes scientifiques des méthodes qu'ils
utilisent. Cette connaissance devrait avoir été acquise lors des études académiques mais, en
cas de lacunes, celles-ci doivent être identifiées et comblées par le biais de cours de brève
durée, de séminaires, de lectures ou de formation sur place. C'est l'interprétation des
résultats qui exige le plus de compétences. Celles-ci peuvent généralement s'acquérir sur
le tas, cas par cas.
Les objectifs généraux de la formation pourraient être définis comme suit:
1. garantir que les analystes connaissent à fond les techniques d'analyse;
2. garantir que les analystes développent leur esprit analytique et perfectionnent
leurs compétences interprétatives;
3. garantir que les analystes fournissent des données analytiques d'un degré
d'exactitude connu et significatives, et concourent à la réalisation des
objectifs du laboratoire.
Chaque nouvel employé devrait recevoir des informations générales sur son milieu
de travail: horaire, charge de travail, présentation aux collègues et administrateurs,
emplacement de la bibliothèque, repas, congés, rémunération, emplacement des laboratoires,
méthodes d'élimination des déchets et des matières contaminées, mesures de sécurité et
vêtements de travail.
Le nouvel analyste est alors prêt à suivre un programme de formation scientifique
sous la direction du superviseur ou d'un analyste d'encadrement. Cette formation devrait
se faire directement entre l'instructeur et l'analyste et être conduite en trois étapes. Durant
la première phase, l'analyste se familiarise avec tous les aspects du programme d'assurance
de la qualité, notamment le fonctionnement et l'entretien des appareils, l'établissement de
la documentation relative aux échantillons, la préparation des fiches de travail des analystes,
etc. Selon l'ampleur et/ou les particularités du programme d'assurance de la qualité, cette
formation pourra durer deux à quatre semaines.
La deuxième phase de la formation pourrait porter sur l'étude des méthodes
d'analyse en général, l'utilisation des appareils et la préparation des solutions, des étalons,
des milieux, etc. Cette étape peut durer environ deux semaines.
La troisième phase est la plus longue. Elle concerne les techniques analytiques
spécifiques du laboratoire. Dans tous les laboratoires de microbiologie alimentaires, il faut
enseigner au minimum les méthodes d'identification et/ou de dénombrement des organismes
ou groupes d'organismes ci-après: microflore aérobie totale (dénombrement standard sur
plaque, dénombrement des aérobies sur plaque ou dénombrement des mésophiles sur
- 24 -

plaque), coliformes totaux, coliformes fécaux, Escherichia coli. Salmonella. Staphylococcus


aureus. Selon le type de produits envoyés au laboratoire pour analyse, une formation
complémentaire pourra être nécessaire dans les domaines suivants: Campylobacter (volailles,
porc, lait cru), Yersinia enterocolitica (viande réfrigérée, légumes crus, produits de la
pêche, produits laitiers), Listeria monocytogenes (viande, produits laitiers, légumes), Vibrio
cholerae et Vibrio parahaemolyticus (produits de la pêche), Shigella (légumes crus), levures
et moisissures (fruits à coque, épices, céréales, aliments en conserve), Bacillus cereus (riz,
blé, autres céréales) et Clostridium perfringens (viande). Si le laboratoire doit analyser des
conserves alimentaires, l'analyste devrait être formé aux techniques d'identification des
organismes susceptibles de détériorer les aliments en conserve. La durée de cette troisième
phase de formation dépend de l'ampleur des sujets à couvrir.
Durant l'enseignement de ces techniques d'analyse, l'instructeur ne devrait pas se
borner à démontrer une méthode. Il lui faut expliquer les précautions à prendre lors de
l'application de la méthode et la nécessité d'analyser sur le champ certains produits,
d'entreposer à une température déterminée les échantillons à analyser, d'utiliser un milieu
disponible dans le commerce, de recourir à des températures et/ou des durées d'incubation
inhabituelles et de veiller à la présence éventuelle de souches atypiques sur une plaque de
gélose.
En plus des précautions à observer, l'instructeur devrait indiquer les limites de telle
ou telle méthode. Ainsi, une méthode peut ne pas convenir pour tous les aliments, étant
insuffisamment spécifique ou ayant une sensibilité réduite.
Pendant toutes les phases de la formation, l'instructeur et son élève devraient
s'entretenir fréquemment chaque jour. Il importe d'expliquer les "comment" et les
"pourquoi" de chaque étape analytique. Si l'élève ne pose pas de questions durant la période
de formation, l'instructeur pourra encourager la discussion en demandant à l'analyste
comment il comprend les diverses phases de sa formation. Il convient de tenir un compte
rendu de la formation comme indiqué à l'Annexe 1.
En résumé, la formation permet à l'analyste de fournir des résultats d'une qualité
acceptable. La formation est donc une activité très importante du laboratoire, dont
l'évaluation est fort utile pour en déterminer l'impact et l'efficacité. Cette évaluation devrait
se faire pour chaque stagiaire au moyen de colloques singuliers et par l'examen des comptes
rendus de formation. Elle peut être effectuée par un superviseur ou un membre de l'unité
d'assurance de la qualité. Une ou deux évaluations par an suffiront normalement, à moins
que la formation ait été particulièrement intensive. Les résultats des évaluations devraient
être discutés avec l'administration en vue d'identifier éventuellement le besoin de modifier
le programme de formation, de faire suivre une nouvelle formation aux analystes et de
reconsidérer les procédures d'évaluation.
- 25 -

4.3 Comportement professionnel

Généralités

Le programme d'assurance de la qualité peut être intégré dans le mécanisme


d'étude et d'évaluation du personnel (une ou deux fois par an). L'examinateur doit faire en
sorte que l'analyste ne conçoive l'évaluation comme un acte négatif ou menaçant. La finalité
de l'évaluation n'est pas uniquement de tester les connaissances de l'analyste; elle doit aussi
servir à établir les besoins à court et à long terme en matière de formation, à donner à
l'analyste la possibilité unique d'exposer divers problèmes liés à son travail, à permettre au
superviseur de reconnaître, louer et documenter le rendement satisfaisant de l'analyste, et
à fournir à l'un et à l'autre l'occasion de proposer des améliorations.

Programmes de contrôle par sondage

Un programme de contrôle par sondage est un type de test interlaboratoires servant


à déterminer les aptitudes analytiques des participants. Un laboratoire de référence prépare
des échantillons d'épreuve homogènes contenant théoriquement des proportions identiques
d'éléments microbiologiques. Ces échantillons sont envoyés aux techniciens qui participent
au programme, les analyses devant toutes commencer un jour donné.

Il se peut que, pour faire bonne impression, un directeur de laboratoire charge son
"meilleur" analyste d'examiner ces échantillons d'épreuve. Sachant qu'il s'agit d'une
vérification, l'analyste fera certainement de son mieux. Pour évaluer avec plus de précision
la capacité d'un analyste, le superviseur et/ou le directeur du laboratoire peut décider de
cacher à l'analyste que les substances à examiner sont en fait des échantillons d'épreuve.
Durant leur période d'instruction initiale, les analystes devraient être informés qu'ils
pourront être appelés à analyser de tels échantillons dans le cadre du programme
d'assurance de la qualité pour apporter la preuve de leur compétence relativement à certains
types d'analyses. Il importe que chaque année le plus grand nombre possible d'analystes
aient la possibilité d'examiner des échantillons d'épreuve.

Les résultats de l'analyse (quantitative ou qualitative) des échantillons d'épreuve


sont communiqués au laboratoire de référence aux fins d'évaluation statistique.

Le laboratoire de référence établit la moyenne des résultats individuels de chaque


laboratoire, puis calcule la moyenne des moyennes obtenues par tous les laboratoires et
détermine l'écart type. Sur la base d'une distribution normale, 95 % des moyennes pour
chaque série de résultats analytique devraient se situer entre + 2 et -2 écarts types de la
moyenne des moyennes. Il est admis que 5 % (ou 1/20) des moyennes des laboratoires
peuvent se trouver en dehors de ces limites. Si toutes les moyennes sont dans la marge de
+ 2 écarts types, il est possible que l'écart type soit trop grànd. Une moyenne supérieure
à ± 3 écarts types ne devrait être enregistrée qu'exceptionnellement.

Lorsque les analyses de vérification sont uniquement qualitatives, la procédure est


quelque peu différente. Le laboratoire de référence envoie à chaque laboratoire participant
une série d'échantillons d'épreuve, les uns positifs et les autres négatifs. Chacun des
échantillons d'épreuve positifs peut contenir diverses proportions (élevées, moyennes et
faibles) de l'élément à déterminer. Toutefois, au moins un échantillon positif devrait
- 26 -

présenter une concentration de l'élément à laquelle l'épreuve doit permettre d'opérer une
distinction entre résultats positifs et résultats négatifs (seuil de détermination). Les analystes
examinent les échantillons d'épreuve et communiquent leurs résultats au laboratoire de
référence en indiquant s'ils sont positifs ou négatifs.

Le laboratoire de référence colationne les résultats de tous les participants et les


classe comme suit:

a. conformes - l'analyste a trouvé l'élément dans les échantillons positifs ou ne


l'a pas identifié dans les échantillons négatifs.
b. faussement positifs - l'analyste a signalé la présence de l'élément dans un
échantillon négatif.
c. faussement négatifs - l'analyste n'a pas indiqué la présence de l'élément dans
un échantillon positif.

L'existence de résultats aberrants (faussement positifs et faussement négatifs) est


une cause de préoccupation. Par exemple, l'identification microbiologique de pathogènes
dans des denrées destinées à la consommation humaine est habituellement qualitative car la
présence de ces organismes, même à des niveaux très faibles, pourrait représenter une grave
menace pour la santé des consommateurs. En ce cas, un résultat faussement négatif serait
beaucoup plus dangereux qu'un résultat faussement positif.

Des circonstances atténuantes, indépendantes de la volonté de l'analyste, peuvent


cependant être invoquées pour expliquer l'existence de résultats faussement négatifs. Si un
résultat de ce genre a été obtenu avec un échantillon microbiologique contenant très peu de
pathogène, il se pourrait que ce dernier n'ait plus été viable au moment de l'analyse.
Contrairement aux produits chimiques, les microorganismes sont relativement instables et
leur devenir dans un aliment est plus difficile à prévoir.

Un résultat faussement négatif peut aussi s'expliquer par une distribution non
uniforme de l'organisme dans l'échantillon. Bien que l'idéal serait d'utiliser des échantillons
d'épreuve homogènes, dans bien des cas la réalité est totalement différente. Il est beaucoup
plus difficile d'obtenir une répartition uniforme d'un microorganisme dans un milieu solide
que dans un milieu liquide. On peut même imaginer qu'un microorganisme soit absent d'un
échantillon ayant reçu un inoculum très dilué, ce qui conduira à un résultat faussement
négatif.

L'obtention de résultats faussement négatifs avec des échantillons auxquels a été


administré un inoculum de concentration moyenne ou élevée devrait en revanche préoccuper
aussi bien l'analyste que le superviseur. Si ces résultats n'ont aucune justification logique,
l'analyste devrait suivre un cours de formation complémentaire.

Bien que les résultats faussement positifs aient une importance moindre que les
résultats faussement négatifs, il ne faut pas en sous-estimer la gravité. Quand la proportion
de résultats faussement positifs dépasse 10 %, il est impossible d'interpréter les résultats
de l'analyse en ce qui concerne la présence ou l'absence de pathogènes (1).
- 27 -

Un autre type d'évaluation est constitué par les études interlaboratoires qui
permettent de tester l'efficacité d'une méthode. Le laboratoire de référence prépare des
échantillons d'épreuve homogènes et les envoie aux analystes des laboratoires participants.
Travaillant de façon autonome, les analystes examinent les échantillons d'épreuve avec la
méthode à valider et transmettent leurs résultats au laboratoire de référence. Celui-ci
procède à une analyse statistique et l'efficacité de la méthode est exprimée en termes
d'exactitude, de reproductibilité et de répétabilité. Chaque analyste reçoit un exemplaire de
cette évaluation, ce qui lui permet de comparer ses aptitudes avec celles des autres
participants.

Si l'on observe des manquements dans la participation d'un analyste à un


programme de contrôle par sondage ou d'évaluation des compétences, le superviseur devrait
prévoir une formation complémentaire pour cette personne.
- 28 -

Références

Committee on Interlaboratory Studies. 1988. Guidelines for collaborative study


procedure to validate characteristics of a method of analysis. J. Assoc. Off. Anal.
Chem. 71:160-162.
- 29 -

5. ECHANTILLONS

Il existe divers types d'échantillons, chacun ayant sa propre finalité. Les


échantillons d'enquête fournissent des renseignements sur les pratiques industrielles à propos
d'un sujet déterminé. On peut procéder à une enquête pour établir s'il existe un risque
microbiologique associé à une denrée ou à un groupe d'aliments particuliers. Les
échantillons pour normes alimentaires donnent des indications servant à l'élaboration de
telles normes. Les échantillons officiels sont ceux qui, en cas d'infraction, déclencheront
des poursuites judiciaires. Ce chapitre concerne uniquement les échantillons officiels.

5.1 Responsabilité

D'un point de vue juridique ou réglementaire, il est indispensable de tenir un


registre permettant de déterminer qui est responsable des échantillons. Autrement dit, il faut
que ce registre réponde de l'intégrité d'un échantillon entre son prélèvement et son
utilisation finale. En fait, dans les grands laboratoires, l'échantillon officiel est remis non
pas directement à l'analyste mais à un employé chargé de le manipuler et de l'entreposer.
Dans les petits laboratoires en revanche, l'analyste peut recevoir directement les échantillons
à examiner.

Le type de registre à tenir dépend des circonstances. Il peut s'agir d'un registre
relativement complexe comme celui adopté par la FDA (Food and Drug Administration) des
Etats-Unis (voir Annexe 4), ou d'un modèle plus simple. Si l'on ne dispose pas d'un
système informatique, il est recommandé de recourir à des fiches qui peuvent être plus
facilement regroupées, classées et consultées. Les fiches doivent cependant contenir un
minimum de données. Celles-ci peuvent ou non se trouver dans d'autres documents
d'échantillonnage (par exemple rapport de prélèvement, fiche d'analyse, etc.) et permettent
de suivre l'échantillon du moment dès son prélèvement à celui de son élimination. Les
données et informations minimales à consigner sur la fiche sont les suivantes:

1. Numéro de l'échantillon. ]
Kpour repérer la fiche)
2. Nom du produit. ]

3. Date du prélèvement.

4. Date de réception au laboratoire (pour le registre de garde).

5. Méthode d'entreposage (à sec, sous réfrigération, sous


congélation, etc.)

6. Lieu d'entreposage (en code pour faciliter le repérage).

7. Date de la remise à l'analyste (si elle diffère de la date de


l'analyse).

8. Nom de l'analyste (celui-ci devrait parapher l'accusé de


réception).
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9. Date à laquelle l'échantillon a été renvoyé.


10. Nom de la personne qui a renvoyé l'échantillon (s'il ne s'agit
pas de l'analyste lui-même).
11. Méthode et lieu d'entreposage de l'échantillon de réserve.
12. Utilisation finale ou destruction de l'échantillon, méthode
employée et date.
La personne qui réceptionne l'échantillon devrait noter le numéro, le type et l'état
du conteneur (sac de papier, sachet de matière plastique, bocal, etc.). Elle devrait signaler
immédiatement à l'administration les échantillons endommagés ou les conteneurs ouverts.
Pendant toute la période de présence de l'échantillon dans le laboratoire, il faut en
assurer l'intégrité physique, qu'il soit entreposé dans une armoire ou qu'il se trouve entre
les mains de l'analyste.
5.2 Identification et intégrité
Chaque échantillon est individuellement identifié par un numéro de divers chiffres
qui lui est exclusivement attribué. Le plus souvent, un échantillon est constitué de plusieurs
sous-unités qui sont chacune identifiées par un numéro ou une lettre inscrit sur un ruban •
adhésif imperméable. Cette série de numéros ou de lettres peut servir à identifier les sous-
unités d'un échantillon. Quand on prélève des sous-échantillons dans un lot, on peut utiliser
une combinaison de chiffres arabes et de lettres pour les reconnaître. Par exemple, si l'on
prend deux boîtes (a et b) dans chaque caisse d'un lot, on peut les marquer comme sous-
unités la, lb, 2a, 2b, etc. provenant des caisses 1, 2, etc.
L'intégrité de l'échantillon entre le moment de son prélèvement et celui de sa
consignation au personnel de garde ou à l'analyste du laboratoire de microbiologie est
garantie par un emballage cacheté (voir l'exemple donné à l'Annexe 5). Sur ce type
d'emballage, l'inspecteur ou le réceptionniste inscrit le numéro de l'échantillon, la date de
réception et appose sa signature. Les emballages de papier sont collés sur les conteneurs des
échantillons de manière à ne pouvoir être ouverts sans que cela ne puisse être noté.
Lorsque le paquet cacheté parvient au laboratoire, le réceptionniste contrôle l'état
de l'emballage. S'il a été ouvert ou manipulé, il en informe immédiatement l'administration.
Une fois que l'analyste a pris la partie de l'échantillon nécessaire pour l'examen,
la portion de réserve devrait être renvoyée à l'entrepôt sous emballage cacheté. Il est
possible que l'échantillon de réserve ait besoin de plusieurs emballages cachetés. Si le
cachet brisé est toujours en place, l'analyste doit veiller à ce qu'il demeure visible quand
il applique le nouveau cachet. Cela garantit l'intégrité permanente de l'échantillon.
- 31 -

5.3 Echantillonnage aux fins d'analyse


Avant de prélever la portion à examiner, l'analyste doit s'assurer que tous les
registres sont corrects, que l'intégrité de l'échantillon est préservée, que les conteneurs
d'échantillons sont intacts et que l'inspecteur a rassemblé et consigné les résultats du
contrôle des échantillons (voir plus bas).
Lors du prélèvement sous aseptie d'échantillons microbiologiques, l'inspecteur ou
le préposé au prélèvement devrait soumettre chaque échantillon à cinq types de contrôle:
a. Stérilité du récipient non ouvert. Un récipient stérile non ouvert, stérilisé
comme dans le cas des conteneurs utilisés pour les échantillons, devrait être
soumis.
b. Stérilité du récipient ouvert. Au moins un récipient vide, stérilisé comme
dans le cas des conteneurs utilisés pour les échantillons, devrait être ouvert
puis fermé dans l'aire d'échantillonnage et soumis en même temps que
l'échantillon.
c. Stérilité des gants à jeter après emploi. Si l'on utilise des gants stérilisés à
jeter après emploi pour manipuler l'échantillon, il faudrait soumettre un gant
non utilisé dans un conteneur stérile.
d. Matériel d'échantillonnage stérile en emballage non ouvert. Si des
instruments d'échantillonnage préstérilisés (cuillères, spatules, ciseaux,
couteaux, etc.) ont été utilisés, on devrait soumettre au moins un ustensile
de chaque type dans un emballage non ouvert.
e. Matériel d'échantillonnage stérile en emballage ouvert. Au moins un
instrument d'échantillonnage de chaque type, mais non utilisé dans l'aire de
prélèvement, devrait être soumis sous emballage stérile.
Ces objets doivent être soumis au même examen microbiologique que les portions
à analyser, ce qui démontrera si la méthode d'échantillonnage aseptique a influé sur les
résultats de l'analyse.
Pour l'examen, l'analyste commence par extraire une portion de chaque sous-
échantillon. Si la denrée se présente sous forme pulvérulente, moulue ou triturée, le sous-
échantillon sera brassé convenablement avec un instrument stérile avant le prélèvement de
la portion à analyser. Les sous-échantillons d'aliments liquides ou pâteux en récipients
entièrement remplis peuvent être secoués rapidement 25 fois avant l'extraction des portions
à analyser. Les sous-échantillons de produits liquides ou pâteux en récipients remplis à
moitié ou aux trois quarts devront être secoués 25 fois selon un arc de 30 cm en l'espace
de 7 secondes. Les portions à analyser devront être prélevées immédiatement après avoir
mélangé les sous-échantillons liquides ou pâteux.
Il est préférable de ne pas décongeler avant l'analyse les sous-échantillons congelés.
Toutefois, s'il faut décongeler ou tempérer un sous-échantillon pour obtenir des portions à
analyser, on pourra effectuer la décongélation pendant 18 heures à une température de 2-5°.
- 32 -

Si la décongélation doit être plus rapide, le sous-échantillon peut être décongelé à une
température inférieure à 45° pendant 15 minutes. La décongélation rapide doit se faire sous
agitation constante dans un bain-marie à thermostat. Il ne faut pas retirer le produit de son
conteneur pour en favoriser la décongélation.
Après avoir prélevé les portions d'essai, mais avant que ne commence l'examen
microbiologique, l'analyste doit décider s'il convient d'analyser les portions
individuellement ou collectivement. Toutefois, à quelques rares exceptions près, les portions
destinées à l'analyse microbiologique sont en général examinées individuellement, surtout
s'il faut dénombrer ou quantifier les microorganismes.
5.4 Entreposage et destruction des échantillons
Entre le moment de la réception au laboratoire et le début de l'analyse, les
échantillons de denrées périssables non congelées doivent être conservés à une température
comprise entre 0 et 4°, et les aliments congelés doivent être maintenus dans cet état. Tous
les échantillons périssables et congelés devraient être examinés dans les 36 heures suivant
leur arrivée. Les échantillons périssables qui ne peuvent être examinés dans les 36 heures
consécutives à leur prélèvement devraient être congelés. Toutefois, la congélation
d'échantillons microbiologiques réfrigérés risque de détériorer ou même de tuer les cellules
microbiennes. Par conséquent, il ne faudrait recourir à cette pratique qu'en dernier ressort
et non de façon systématique.
Dans le cas d'échantillons microbiologiques de produits de la pêche non congelés,
des mesures spéciales de conservation sont applicables (1). Ces échantillons devraient être
examinés dans les 6 heures qui suivent leur prélèvement. Les échantillons conservés à 0-4°
pendant plus de 24 heures ne devraient pas être analysés.
Les denrées non périssables en boîte ou sèches peuvent être entreposées à la
température ambiante.
Une fois que les portions d'essai ont été extraites de l'échantillon, la partie restante
est à nouveau emmagasinée. Selon le type des denrées, les échantillons devraient être
conservés dans les conditions recommandées à l'Annexe 6.
Les portions de réserve des échantillons microbiologiques contenant des
microorganismes pathogènes et/ou des toxines microbiennes devraient être étuvées avant
leur élimination. Les aliments secs devraient être étuvés en plus faibles quantités (0,5 -
1 kg) pour garantir une pénétration adéquate de la vapeur afin de détruire tous les
organismes pathogènes viables. Il convient d'ajouter environ 1 litre d'eau par 500 g
d'aliment sec pour permettre une production suffisante de vapeur pendant le cycle de
stérilisation. Au besoin, l'échantillon de réserve sec peut être additionné d'eau pour
dissoudre ou défaire les gros grumeaux de matière solide.
5.5 Emballage et expédition
En règle générale, l'inspecteur ou le collecteur est responsable de l'emballage et
de l'expédition des échantillons de produits alimentaires. A l'occasion, cependant, l'analyste
devra envoyer un échantillon à un autre laboratoire pour une analyse de confirmation ou
- 33 -

pour une autre raison. Les échantillons doivent être emballés et expédiés de telle sorte que
leur intégrité soit maintenue. Le conteneur où se trouve l'aliment peut être placé dans un
sac en matière plastique et fermé hermétiquement au moyen d'un plomb ou d'une agrafe
métallique. Les récipients rigides comme les bocaux de verre peuvent être fermés avec de
la cire à cacheter qui pourra porter une marque officielle d'identification.
Les échantillons congelés à expédier devraient être conditionnés avec de la neige
carbonique dans des cartons isothermes. Des précautions particulières doivent être observées
dans ce cas: ne pas manipuler la neige carbonique à mains nues, ne pas la transporter dans
un véhicule insuffisamment ventilé, ne pas la mettre dans des conteneurs hermétiquement
fermés qui pourraient exploser sous l'effet d'une pression excessive, et indiquer clairement
que le paquet contient de la neige carbonique de manière que le transporteur prenne les
précautions nécessaires. La congélation à la neige carbonique n'est efficace que pendant
48 heures au maximum. Il ne faut jamais utiliser moins de 15 kg de neige carbonique pour
une expédition d'une douzaine d'heures. Avec un échantillon pesant moins de 15 kg, utiliser
15 kg de neige carbonique et en ajouter 1 kg pour chaque portion supplémentaire de 500 g
d'échantillon. La quantité de neige carbonique devrait être augmentée si le transport dure
longtemps ou lorsque le temps est particulièrement chaud. Dans tous les paquets contenant
de la neige carbonique, celle-ci devrait autant que possible être également répartie. Si des
sous-échantillons ont été mis dans des sacs en matière plastique, il faut envelopper la neige
carbonique de feuilles de papier pour éviter qu'elle ne touche directement les sacs. En effet,
le froid intense engendré par la neige carbonique rend les matières plastiques friables.
Pour s'assurer que les échantillons microbiologiques ne se sont pas décongelés
durant le transport, on peut placer dans le paquet un conteneur, identique à ceux des
échantillons, et le remplir à moitié d'éthylène-glycol. A l'arrivée au laboratoire, on pourra
mesurer et noter la température du conteneur témoin. Comme autre indicateur de
décongélation, on peut utiliser un sac étanche rempli de glace en écailles.
Pour expédier des échantillons périssables sous réfrigération, il est possible
d'employer soit de la glace normale, soit des sachets commerciaux de gel cryogène. Comme
ces sachets contiennent un produit chimique, il faudrait les placer dans des sacs en matière
plastique hermétiquement fermés pour protéger l'échantillon de toute contamination au cas
où le sachet de cryogène se romprait durant le transport. On devrait utiliser des conteneurs
ou des caisses isothermes. Pour s'assurer que la température maximale requise n'a pas été
dépassée durant le transport, on peut inclure dans le paquet un conteneur d'eau du même
type que celui renfermant les échantillons. A l'arrivée, la température de l'eau peut être
mesurée et notée.
Les échantillons secs non périssables devraient être conditionnés dans des boîtes de
carton fort avec des matériaux d'emballage appropriés pour éviter toute rupture pendant le
transport.
Les échantillons devraient être acheminés le plus rapidement possible et le
transporteur devrait aviser le destinataire du moment où on lui livrera l'échantillon.
L'emballage et l'expédition d'agents étiologiques ou d'autres produits biologiques
requièrent des précaution spéciales. Une solution serait de conditionner ces substances dans
des conteneurs étanchéisés à l'intérieur pour empêcher toute fuite. Pour l'envoi de produits
- 34 -

non secs, le récipient interne devrait être emballé avec suffisamment de matériel amortisseur
absorbant capable de s'imprégner du contenu en cas de fuites. Le matériel amortisseur et
le récipient interne de produit liquide ou pâteux devraient ensuite être placés dans un
conteneur externe imperméable et hermétiquement fermé; ce dernier peut aussi servir de
conteneur de transport.
La procédure de transport des cultures recommandée par l'American Type Culture
Collection (2) est la suivante (voir figure 1): la culture est sur une lame oblique contenue
dans un tube à couvercle à vis (conteneur primaire) hermétiquement fermé avec un ruban
adhésif; le tube est bien protégé par du matériel d'emballage absorbant dans le conteneur
secondaire, lui aussi à couvercle à vis et hermétiquement fermé avec un ruban adhésif; le
conteneur secondaire est placé dans le conteneur d'expédition et protégé avec du matériel
absorbant; enfin, le couvercle est vissé et, à l'extérieur du conteneur de transport, sont
apposées une étiquette avec l'adresse du destinataire et une autre qui signale la présence
d'agents étiologiques.
- 35 -

CONTENEUR
PRIMAIRE DE
LA CULTURE
EMBALLAGE ET ETIQUETAGE
DES AGENTS ETIOLOGIQUES
MATERIEL
ABSORBANT

COUVERCLE

CONTENEUR
SECONDAIRE

COUVERCLE
RUBAN
ETANCHE

CULTURE

CODE DU
SPECIMEN
(HSM 3.203)

CONTENEUR
D'EXPEDITION

ETIQUETTE
MATERIEL
AE
ABSORBANT

ADRESSE DU
DESTINATAIRE

SCHEMA D'UN CONDITIONNEMENT


CORRECT

Figure 1
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5.6 Références
1. American Public Health Association. 1985. Laboratory Procedures for the
Examination of Seawater and Shellfish, 5th éd., A.E. Greenberg and D.A. Hunt
(Eds.). American Public Health Association, Washington, DC.
2. ATCC Quality Control Methods for Cell Lines. 1985. R.J. Hay (Ed.). American
Type Culture Collection, Rockville, MD.
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6. MATERIEL

6.1 Maintenance et réparation


Pour produire des données microbiologiques fiables, il est essentiel d'avoir du
matériel qui fonctionne bien. On trouvera ci-après une liste des appareils nécessaires pour
réaliser des analyses microbiologiques de base, ainsi que des indications sur la façon
correcte de les entretenir et réparer.
Etuves à incubation
L'étuve à circulation d'air est l'appareil le plus couramment utilisé dans tout
laboratoire de microbiologie alimentaire. Bien que la plupart des fabricants affirment que
la température interne n'est pas affectée par les variations normales de la température
ambiante, certains modèles sont au contraire très sensibles à des écarts minimes de cette
dernière. Etant donné que le maintien d'une température ambiante stable ne dépend pas
toujours de l'analyste, celui-ci devrait être attentif à toute variation importante, notamment
lors du passage d'une saison à l'autre, afin de pouvoir appliquer les mesures correctives
nécessaires. Le degré de température à maintenir dans les étuves devrait être clairement
indiqué à l'extérieur des appareils.
Certaines étuves à circulation d'air sont pourvues d'un dispositif de régulation du
degré hygrométrique à l'intérieur de l'enceinte, utilisant de l'eau adoucie ou partiellement
déionisée. Même si bon nombre de dispositifs sont construits en acier inoxydable non
corrosif, ils demeurent cependant corrodables. Au moins une fois par mois, il faudrait ôter
du thermocouple le thermomètre "humide", vider le dispositif et le nettoyer avec de l'eau
douce.
En cas de débordement accidentel, il faut immédiatement nettoyer et désinfecter
l'étuve pour empêcher toute contamination croisée ultérieure. Au moins une fois par mois,
on devrait nettoyer toutes les parois intérieures avec une solution peu concentrée de
détergent et les sécher convenablement avec un chiffon souple. Dans les points
particulièrement critiques, on pourra utiliser de la paille de fer non pas ordinaire mais
inoxydable. Les plaques de graisse ou d'huile peuvent être éliminées avec du toluène, un
diluant à base de naphte ou un solvant analogue. Si les parois en acier inoxydable présentent
des taches de rouille, on nettoiera les zones atteintes avec une solution d'acide nitrique à
20 % et d'acide fluorhydrique à 1,5 % ou avec une solution chaude d'acide oxalique à 2-
5 %. Après 1 ou 2 minutes, la superficie sera rincée avec de l'eau propre pour éliminer
toute trace d'acide, puis séchée avec soin. Quand il utilise ces solution acides, l'analyste
devrait porter des gants de caoutchouc et bien aérer le local.
Les récipients placés dans les étuves devraient porter clairement le nom de
l'analyste, ainsi que le jour et l'heure du début de l'incubation. Au cas où des produits
auraient été laissés par inadvertance trop longtemps dans une étuve, il faudra les enlever,
les passer à l'autoclave et les détruire.
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Bains-marie
Des bains-marie thermostatiques devraient être utilisés chaque fois que la
température doit être maintenue à une valeur constante à 0,1° près. Le couvercle devrait
être bien ajusté pour éviter une évaporation excessive de l'eau.
Le rôle essentiel de l'entretien est de prévenir ou de retarder les dommages dus à
la corrosion. Il faut contrôler souvent les bains-marie, car une corrosion négligée peut finir
par détériorer la pompe à eau et d'autres pièces. Un bain-marie qui demeurera inutilisé
pendant plus de deux semaines doit être vidé, lavé avec un détergent léger et soigneusement
épongé avec un chiffon souple. Lorsque les bains-marie sont en fonction, on peut ajouter
à l'eau un inhibiteur de corrosion. Seule de l'eau distillée devrait être employée dans les
bains-marie.
Réfrigérateurs et congélateurs
Tout laboratoire de microbiologie alimentaire devrait avoir un réfrigérateur réglé
à 4° et un congélateur réglé à -20° pour la conservation des échantillons, spécimens,
milieux, sérums, réactifs et cultures. La température à maintenir dans les réfrigérateurs et
les congélateurs devrait être indiquée à l'extérieur de ces appareils.
Il faudrait nettoyer les parois externes au moins une fois par mois avec un chiffon
humide. Le compartiment de congélation des réfrigérateurs devrait être dégivré tous les 3
mois et toutes les surfaces internes devraient être nettoyées. Le congélateur devrait être
dégivré tous les 6 mois et toutes les surfaces internes devraient être nettoyées. Le système
d'alarme signalant une température excessivement élevée dans les réfrigérateurs et les
congélateurs devrait être maintenu en état de marche. Tous les récipients placés dans ces
appareils devraient avoir une étiquette portant les mentions suivantes: identification du
produit, nom du responsable et date du dépôt dans le réfrigérateur ou le congélateur.
Autoclaves
L'autoclave est indispensable pour stériliser la plupart des milieux micro-
biologiques. Il doit être d'une taille suffisante pour stériliser ces milieux sans entassement.
Il est généralement déconseillé d'employer des autoclaves verticaux ou à chargement par
le haut en raison d'un entassement inévitable et de la difficulté de régler et de maintenir une
température de stérilisation adéquate. Il est toujours préférable de recourir à des autoclaves
horizontaux à chargement latéral, en particulier dans les laboratoires qui doivent examiner
un grand nombre d'échantillons. L'autoclave doit pouvoir maintenir une température interne
de 121° sous une pression de 1 bar; il doit être muni d'un thermomètre étalonné pour
mesurer la température dans le compartiment de stérilisation, ainsi que d'un manomètre et
de soupapes de sûreté en raccordement direct avec l'alimentation en vapeur saturée; il doit
aussi être capable d'atteindre en 30 minutes la température souhaitée. L'autoclave devrait
aussi être muni d'un thermomètre enregistreur fournissant un relevé permanent du cycle de
stérilisation.
L'autoclave devrait servir surtout à la stérilisation des milieux et des solutions. Il
n'est pas recommandé de stériliser dans l'autoclave les pipettes et la verrerie graduée, car
l'humidité accumulée nuirait à leur débit.
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Les interventions ou ajustements faits sur l'autoclave par des personnes inexpertes
peuvent donner lieu à de graves lésions et/ou à de coûteuses réparations. Celles-ci devraient
être confiées à des spécialistes pleinement familiarisés avec le matériel. L'entretien courant,
en revanche, peut et devrait être effectué par le personnel du laboratoire.

Etant donné que les divers types d'autoclaves diffèrent beaucoup les uns des autres,
on ne donnera ici que des indications générales pour leur entretien. Les travaux de
maintenance peuvent être classés en fonction de leur périodicité: quotidienne, hebdomadaire,
mensuelle et trimestrielle.

Deux opérations devraient être faites chaque jour. Tout d'abord, retirer le relevé
journalier des températures et le conserver comme il convient. En second lieu, l'intérieur
du compartiment de stérilisation doit être nettoyé tous les jours avec une solution peu
concentrée de détergent, rincée à l'eau et séchée avec un chiffon non pelucheux. Il faudrait
aussi enlever le filtre du tuyau d'évacuation pour le libérer de tous fils et sédiments. Le
filtre est ensuite nettoyé au jet et remis en place.

Trois opérations devraient être faites chaque semaine. Premièrement, il faut laver
au jet le tuyau d'évacuation, retirer le filtre et rincer le tuyau avec une solution chaude de
phosphate trisodique (2 cuillères à soupe pour un quart d'eau). Au bout de 5 minutes, on
rincera le tuyau avec un jet d'eau chaude et le filtre sera remis en place. La deuxième
opération consiste à contrôler les signaux de commande et l'état de l'appareil. Après avoir
vidé le compartiment de stérilisation, les interrupteurs à molette sont mis en fonction pour
1 minute. A mesure que la stérilisation procède, il faut observer attentivement le panneau
de commande. Si un témoin demeure éteint, on doit appeler un technicien qualifié. La
troisième opération consiste à laver au jet le générateur de vapeur. Cette opération varie
selon le modèle utilisé et il faudrait suivre les instructions du fabricant.

Une fois par mois, il faudrait graisser les gonds de la porte du compartiment.

Les opérations à effectuer trimestriellement sont nombreuses. Pour commencer, les


graisseurs du montant des portes sont lubrifiés avec de la graisse pour températures élevées.
Puis, il convient d'examiner les joints d'étanchéité de la porte: s'ils sont cassants ou
crevassés, il faut les changer. En troisième lieu, il convient de contrôler les soupapes de
sûreté du compartiment et du générateur de vapeur. On s'assurera qu'il n'y a pas
d'accumulation de rouille, d'incrustations ou d'autres substances qui empêcheraient les
soupapes de fonctionner. Il est recommandé d'utiliser de l'eau d'une dureté d'au maximum
5 pour les générateurs de vapeur afin de réduire les incrustations. Chaque levier ou anneau
de fermeture devrait être actionné à plusieurs reprises. Le levier doit se mouvoir librement
et retourner à la position de fermeture après chaque opération. Une fois que le
compartiment et le générateur de vapeur ont atteint la pression de service, il faut vérifier
que les soupapes de sûreté ne fuient pas. Un technicien qualifié devrait être chargé de
remplacer les soupapes défectueuses. Enfin, il faut nettoyer et désincruster le générateur de
vapeur conformément aux instructions du fabricant.
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Fours à air chaud


Le four à air chaud sert à stériliser une grande partie de la verrerie de laboratoire.
Il devrait avoir des dimensions suffisantes pour éviter l'entassement du matériel, pouvoir
produire des températures uniformes et être doté d'un thermomètre étalonné enregistrant
avec précision les températures comprises entre 160 et 180°. Si possible, il devrait aussi
être muni d'un thermographe permettant d'enregistrer en permanence le cycle de
stérilisation. L'entretien du four à air chaud est très simple: il suffit de nettoyer une fois par
mois l'enceinte interne avec une solution légère de détergent, de la rincer à l'eau courante
et de la sécher.
Balances
Le laboratoire de microbiologie devrait posséder deux balances à accès vertical
ayant respectivement une portée de 2 000 et 100-200 g et une sensibilité de 0,1 g et 1 mg.
L'entretien est réduit: remplacer un poids défectueux, nettoyer la cage et les plateaux. Si
l'on nettoie simultanément plus d'une balance, il faut veiller à ne pas intervertir les étriers
et les plateaux.
pH-mètres
Sauf indication contraire, le pH des diluants, des milieux réhydratés et autres
substances devrait être ajusté à l'aide d'un pH-mètre plutôt que de papiers indicateurs.
L'entretien du pH-mètre est minime: il suffit de nettoyer le boîtier et la housse de
protection.
Contrairement au pH-mètre, les électrodes ont besoin de soins particuliers. Toutes
les électrodes nécessitent une mise en condition initiale. Le bulbe de verre d'une électrode
neuve doit être mis à tremper pendant au moins une heure dans de l'eau déminéralisée ou
légèrement acide ou dans une solution tampon à pH 4, afin d'hydrater la membrane sensible
au pH.
Il faut toujours rincer les électrodes avant de les faire passer de la solution étalon
à la solution d'essai. Bien qu'il soit préférable d'utiliser une portion de la solution d'essai,
on peut employer pour le rinçage de l'eau déminéralisée. Les électrodes sont placées au-
dessus d'un bêcher pendant le rinçage, puis séchées avec du papier absorbant.
La garde des électrodes dépend de leur type. Les électrodes de verre sont tenues
dans une solution tampon de pH 7 ou dans une solution légèrement acide. Les électrodes
de référence sont conservées dans une solution 0,1 M de KC1 afin de maintenir le raccord
humide et dégagé. Le niveau de la solution de remplissage de l'électrode de référence
devrait toujours être maintenu au-dessus du niveau de la solution d'essai ou de trempage
afin que la pression frontale soit positive et force la solution de remplissage à travers le
raccord. Les électrodes mixtes devraient être maintenues dans un mélange 50-50 % de
solution tampon de pH 7 et de solution 0,1 M de KC1.
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Mélangeurs
Mélanger est sans doute l'opération la plus courante durant la préparation de
l'échantillon. Bien souvent, cette opération entraîne une perte de produit. Dans ce cas, le
socle du mélangeur doit être immédiatement désinfecté pour empêcher la contamination
d'autres échantillons et du lieu de travail. Une fois désinfecté, le socle devrait être lavé avec
une solution chaude de détergent, puis rincé pour éviter l'accumulation de dépôts secs.
Hotte à flux laminaire
Toutes les analyses microbiologiques comportant la présence d'organismes
pathogènes, utilisation de milieux stériles ou le contrôle de la stérilité d'aliments en
conserve devraient se faire sous des hottes à flux laminaire, si possible du type à courant
vertical. Le filtre principal et le filtre aspirateur d'air empoussiéré de grande capacité
(HEPA) devraient pouvoir éliminer 99,99 % des particules d'un diamètre minimal de
0,3 micromètre. L'équipement standard devrait comprendre une prise électrique protégée
contre les éclaboussures, d'un robinet de gaz à électro-aimant, d'une connexion de régime
avec la pompe à vide, d'un adaptateur pour l'installation d'aspiration, d'un compteur
d'heures de fonctionnement et d'une lampe fluorescente extérieure. Contrairement à la
pratique courante, les hottes ne doivent pas fonctionner en permanence ou pendant de
longues périodes, par exemple durant tout le week-end. Elles ne doivent être opérationnelles
qu'au moment où l'on doit les utiliser. Il n'est non plus pas conseillé d'utiliser sous la hotte
des becs Bunsen, Fisher, etc. L'emploi de ces brûleurs pourrait créer une colonne d'air
ascendante plus puissante que le flux d'air stérilisé descendant en provenance du filtre
HEPA, ce qui annulerait l'efficacité de la hotte.
Il faut vérifier les filtres une fois par mois, détecter les obturations et les
accumulations de poussière, et les remplacer au besoin. Il faut aussi libérer l'installation
d'aspiration d'éventuelles obstructions et nettoyer deux fois par mois les lampes
fluorescentes avec un chiffon souple imbibé d'éthanol. Tous les trois mois, il faut contrôler
les lampes à rayons ultraviolets avec un photomètre. Si la lampe émet moins de 80 % de
son débit nominal, elle devrait être remplacée. Comme les rayons ultraviolets ne sont pas
pénétrants, la hotte doit être entièrement vidée pour garantir l'efficacité de la lampe. Celle-
ci devrait être allumée 10 minutes avant l'utilisation de la hotte et n'être éteinte que
10 minutes après la fin de l'analyse.
L'intérieur de la hotte doit être désinfecté non seulement avec la lampe UV, mais
encore avec des solutions appropriées. Il est recommandé d'utiliser des désinfectants
différents avant et après l'analyse pour obtenir une action bactéricide optimale. L'efficacité
de la désinfection peut être vérifiée à l'aide de plaques RODAC (méthode par contact direct
à la gélose, voir Annexe 3). Les résultats de ces vérifications devraient être consignés dans
un registre contenant les informations suivantes: date, lieu ou site d'échantillonnage dans
la hotte, désinfectant utilisé avant et après l'analyse, dénombrement microbiologique, nom
de l'analyste.
Microscopes
La plupart des typages taxonomiques effectués dans un laboratoire de microbiologie
reposent sur l'examen microscopique des caractères morphologiques et des réactions de
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coloration. Il est recommandé d'utiliser à cet effet un microscope composé et un


stéréoscope. Le premier devrait être si possible un microscope binoculaire avec un objectif
à immersion à l'huile de 1,8 mm, un condenseur Abbe sur support à crémaillère d'une
ouverture numérique d'au moins 1,25, un diaphragme iris, un miroir plan si l'éclairage
n'est pas un élément essentiel ou s'il est monté sur le statif, une platine mécanique et des
oculaires donnant des grossissements de 100, 400 et 1 000 x. Le stéréoscope devrait de
préférence être du type binoculaire, avec sa propre source lumineuse et donner un
grossissement de 60 x.

Les microscopes devraient être placés sur un plan antivibrations et maintenus


toujours au même endroit. Quand ils ne sont pas utilisés, il faudrait les protéger des
poussières avec une housse. Le statif devrait être nettoyé selon les besoins avec un chiffon
ou une peau de chamois. Les parties vernissées peuvent être nettoyées avec un chiffon
humide. Les petites taches sur la platine peuvent être éliminées avec de la paraffine liquide
ou de la vaseline sans acide. Les lentilles doivent être nettoyées après chaque utilisation
avec des serviettes et solution spéciales du commerce. Lors du nettoyage, il ne faut pas
démonter les objectifs.

Il y a lieu de conclure un contrat d'entretien pour que les microscopes soient


contrôlés une fois par an par un représentant du fabricant. Le personnel du laboratoire ne
devrait jamais essayer de réparer un microscope.

Programme de maintenance et réparation

Il convient d'élaborer un programme préventif de maintenance et de réparation pour


tous les appareils les plus importants du laboratoire. Leur principal utilisateur devrait être
chargé de l'entretien et de la réparation de chaque appareil. Le relevé des opérations de
service de chaque appareil pourrait constituer un fichier distinct, avec les indications
suivantes: date, nom et titre des personnes intervenues, nature de la panne (le cas échéant),
brève description des travaux d'entretien ou de réparation et, au besoin, coût de
l'intervention. Le mode d'emploi ou le manuel d'utilisation des principaux appareils devrait
se trouver en un lieu facilement accessible pour le personnel du laboratoire. Avant d'utiliser
un appareil, le personnel doit en connaître à fond le fonctionnement et l'entretien.

6.2 Etalonnage

L'étalonnage consiste à mesurer, comparer et régler le fonctionnement d'un


appareil par rapport à une norme acceptée. En général, certaines tolérances sont prévues
et le matériel étalonné doit fonctionner compte tenu de celles-ci.

La section suivante traite de l'étalonnage du matériel de base d'un laboratoire de


microbiologie alimentaire.

Etuves à incubation

La température interne d'une étuve est réglée par un ou plusieurs thermomètres


dont le nombre est fonction des dimensions de l'appareil. Il existe deux grands types de
thermomètres: à immersion partielle et à immersion totale. Chaque type doit être utilisé
comme il convient et il faut contrôler fréquemment s'il y a ou non rupture de la colonne de
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mercure. Un thermomètre à immersion partielle sert à mesurer la température interne des


étuves à air chaud. Il devrait être gradué en dixièmes de degrés. Ce thermomètre devrait
être placé dans un tube à essai vertical contenant de l'eau au moins jusqu'au trait de
graduation. Pour réduire l'évaporation au minimum, on peut garnir l'ouverture du tube de
mastic. Il est recommandé, dans les étuves de grandes dimensions, de placer un
thermomètre à immersion partielle aux niveaux supérieur, moyen et inférieur de l'appareil.
Avant d'utiliser un thermomètre à immersion partielle, il faut l'étalonner par
rapport à un thermomètre certifié par une organisation officielle de normalisation. Un
procédé d'étalonnage des thermomètres à immersion partielle est décrit à l'Annexe 7. Tous
les thermomètres à immersion partielle devraient être recalibrés chaque année.
Bains-marie
Le second type principal de thermomètre, celui à immersion totale, sert surtout à
contrôler la température des bains-marie. Contrairement au thermomètre à immersion
partielle, il n'a pas de trait de graduation car il est toujours en position horizontale plongé
entièrement dans le bain-marie. Les graduations des thermomètres de ce type ne devraient
pas dépasser 0,1°.
La méthode d'étalonnage est plus simple dans le cas des thermomètres à immersion
totale que dans celui des thermomètres à immersion partielle. Le thermomètre à étalonner
et le thermomètre de référence sont immergés entièrement à proximité l'un de l'autre dans
un bain-marie à thermostat. La température du bain-marie est réglée à une valeur égale ou
presque à celle à laquelle le thermomètre devra fonctionner. Après une période
d'équilibrage d'au moins une heure, on relève la température des deux thermomètres. Pour
déterminer la température exacte, on consulte le certificat de correction du thermomètre de
référence. On établit le facteur de correction à appliquer (la quantité à ajouter ou à
retrancher de la lecture du thermomètre à étalonner pour obtenir la température correcte ou
réelle). Ce facteur de correction et un numéro d'identification sont inscrits sur un ruban
adhésif appliqué sur le thermomètre à immersion totale qui vient d'être étalonné. Ces
données d'étalonnage doivent aussi être consignées dans le registre des températures. Tous
les thermomètres à immersion totale devraient être étalonnés une fois par an.
En plus du type et du nombre appropriés de thermomètres pour chaque étuve ou
bain-marie, il faudrait disposer d'un thermographe pour enregistrer en continu (24 heures)
la température. De même que les thermomètres à colonne de mercure, les thermographes
devraient être étalonnés par comparaison avec un thermomètre de référence approprié. Pour
cet étalonnage, le thermographe et le thermomètre de référence sont placés côte à côte en
un point où la température ne risque pas de fluctuer. Après une période de stabilisation de
trois heures, on note la température du thermomètre de référence et celle du thermographe:
la différence correspond au facteur de correction. Contrairement à la procédure suivie avec
les thermomètres à immersion partielle ou totale où le facteur de correction est inscrit sur
un ruban adhésif collé le cas échéant sur le thermomètre, le facteur de correction n'est pas
indiqué sur le thermographe: en revanche, celui-ci fait l'objet d'un ajustement manuel. Sur
la partie postérieure du thermographe se trouve un dispositif d'ajustement qui est actionné
de manière que le thermographe enregistre la même température que le thermomètre de
référence. Quand on utilise un thermographe, il faut veiller à changer les fiches
d'enregistrement pour éviter toute surimpression.
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Réfrigérateurs et congélateurs
La température interne des réfrigérateurs et congélateurs doit être régulée avec des
thermomètres à immersion partielle étalonnés par rapport à un thermomètre de référence
approprié. Les graduations de ces thermomètres pour basses températures ne devraient pas
dépasser I . La méthode d'étalonnage est identique à celle qui a été décrite pour les
o

thermomètres à immersion partielle. Les données d'étalonnage doivent être consignées dans
le registre des températures. Tous les thermomètres pour basses températures devraient être
étalonnés une fois par an.
Autoclaves
En dehors des opérations courantes de nettoyage et d'entretien par les laborantins,
tout étalonnage ou ajustement devrait être effectué exclusivement par des spécialistes. Il est
recommandé de conclure des contrats d'entretien annuel des autoclaves.
Fours à air chaud
La température interne des fours à air chaud doit être régulée avec des
thermomètres capables de mesurer des températures jusqu'à 200°. Leurs graduations ne
devraient pas être supérieures à I . Ces thermomètres devraient être étalonnés par rapport
o

à un thermomètre de référence approximativement à la température d'utilisation. On peut


aussi employer un thermomètre à échelle annulaire, à condition qu'il ait été calibré par
rapport à un thermomètre de référence. L'étalonnage devrait être fait une fois par an. Il faut
rechercher, par des mesures de température, d'éventuels "points chauds" dans les fours.
Balances
L'exactitude de toutes les balances analytiques de haute précision devrait être
vérifiée au moins tous les trois mois avec des poids étalonnés. Une balance ayant une portée
d'environ 2 000 g devrait présenter à 200 g une exactitude de 0,1 g et celle d'une balance
ayant une portée de 100-200 g devrait être de 1 mg.
Il est en outre recommandé que toutes les balances analytiques de haute précision
soient nettoyées et étalonnées chaque année par un agent du fabricant. Les étalonnages
annuels sous contrat des balances devraient être consignés dans un registre ou inscrits dans
un fichier si le fabricant fournit des certificats d'étalonnage.
pH-mètres
Avant chaque utilisation, les pH-mètres doivent être étalonnés. Des solutions
tampons certifiées sont disponibles à cet effet dans le commerce. Bien que celles-ci se
trouvent à toutes les valeurs comprises entre 1,00 et 11,00 à intervalles de 1,00, les
solutions tampons les plus couramment utilisées en microbiologie alimentaire ont un pH de
4,00, 7,00 et 10,00. On peut faire un étalonnage soit avec une seule solution tampon, quand
une précision très élevée n'est pas nécessaire, soit avec deux solutions. Comme les
méthodes d'étalonnage varient d'un modèle à l'autre, nous ne pouvons donner ici des
instructions détaillées à ce sujet. Toutefois, certaines précautions doivent être observées
dans l'étalonnage d'un tampon ou la détermination du pH avec un pH-mètre de quelque type
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que ce soit: il faut mettre une quantité adéquate de solution de remplissage dans l'électrode,
tous les échantillons et solutions tampons doivent être à la même température (à moins
d'utiliser un correcteur de température automatique) avant la lecture des mesures, et les
solutions tampons et d'essai doivent être remuées avec un agitateur magnétique pendant la
prise des mesures.
Mélangeurs
Il est recommandé d'employer un mélangeur du commerce à vitesse variable. Bien
que les vitesses de rotation soient habituellement indiquées en tours par minute (tpm) par
le fabricant, il convient d'étalonner les mélangeurs tous les trois mois avec un cinémomètre,
de préférence photoélectrique, pour mesurer le nombre effectif de tpm pour chaque vitesse
indiquée. Les données d'étalonnage devraient être consignées dans un registre,
accompagnées des informations suivantes: date, numéro du mélangeur, nombre de tpm
mesurés pour chaque vitesse, et nom de l'analyste.
Hotte à flux laminaire
Il n'est pas nécessaire que l'analyste procède à un étalonnage.
Microscopes
Voir Annexe 8.
6.3 Tests de performance
Etuves à incubation
Pour tester le fonctionnement des étuves à air, on mesure la température et
l'humidité. La température intérieure se vérifie avec des thermomètres étalonnés, deux fois
par jour: le matin avant de commencer les analyses et l'après-midi à la fin du travail. Si
l'on utilise un thermomètre enregistreur, une seule lecture journalière est suffisante. Les
températures avant et après correction sont consignées dans un registre où sont en outre
indiqués le numéro de l'étuve, la position des étagères, la date, l'heure, le numéro du
thermomètre et le nom de l'analyste. En cas d'utilisation d'un thermographe, les
enregistrements doivent être conservés à part pendant au moins 3 ans. Les fiches
d'enregistrement doivent être paraphées et datées lors de leur insertion dans le thermographe
et lors de leur retrait. La température intérieure des étuves à air doit se maintenir à une
valeur constante, avec une marge de tolérance de ± 2° et si possible de + I . o

Le taux d'humidité à l'intérieur de l'étuve est déterminé indirectement tous les trois
mois par calcul du pourcentage de la perte pondérale de plaques de gélose incubées dans
des conditions spécifiées. Une méthode simple consiste à disposer en divers endroits de
l'étuve des plaques couvertes de 15 x 100 mm contenant 20 ml de gélose solidifiée. Après
incubation à 35° pendant 48 ± 2 heures, on calcule le pourcentage de perte pondérale de
la gélose. Les données suivantes devraient être inscrites dans le registre contenant les
relevés de température: numéro de l'étuve, position des étagères, date et heure du début de
l'incubation, poids de 20 ml de gélose avant incubation, date et heure de la fin de
l'incubation, poids de 20 ml de gélose après incubation, quantité et pourcentage de perte
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pondérale de la gélose. Si ce pourcentage excède 15 %, il faut augmenter l'humidité. Au


cas où l'étuve ne serait pas dotée d'un humidificateur intégré, un plateau rempli d'eau peut
être placé dans l'étuve.

Les étuves et cellules anaérobies devraient contenir des indicateurs d'anaérobiose.


Il existe dans le commerce des bandes indicatrices qu'il faut renouveler tous les jours.

Bains-marie

La fonction principale d'un bain-marie thermostatique à niveau constant est de


maintenir avec précision une température élevée donnée, avec une marge de tolérance
relativement faible, en générale 0,1°. Bien que ce type d'appareil puisse fonctionner à
diverses températures, il est le plus souvent utilisé à 44,5 ou 45,5° pour confirmer l'origine
fécale des coliformes. Comme le maintien précis de ces températures revêt une importance
plus grande que dans le cas des températures habituellement employées dans les étuves à
air chaud (25, 35 ou 37°), il est recommandé d'équiper les bains-marie de thermographes
étalonnés pour surveiller en permanence la température. Si cela n'est pas réalisable, on
pourra tester le fonctionnement des bains-marie en notant les températures mesurées avec
des thermomètres étalonnés à immersion totale, tout d'abord le matin, puis 3 ou 4 fois
durant la journée de travail, et en dernier lieu à la fin de l'après-midi. On consignera dans
le registre les températures avant et après correction, le numéro du bain-marie, la date,
l'heure, le numéro du thermomètre et les initiales de l'analyste.

Si l'on n'utilise pas un thermographe, il est possible de vérifier que la température


n'a pas dépassé la tolérance admise pendant les heures de repos en employant des cultures
microbiologiques appropriées, par exemple des cultures d'Escherichia coli et d'Enterobacter
aerogenes mêlées aux cultures à déterminer. Le bain-marie fonctionne convenablement si
les cultures d'E. coli dégagent des gaz et si celles d'K aerogenes n'en produisent pas dans
des tubes inoculés EC incubés à 44,5 ± 0,1° ou à 45,5 ± 0,1° (selon les spécifications de
la méthode appliquée) pendant 24 + 2 heures. Si les cultures d'R çoii ne produisent pas
de gaz, cela signifie que la température du bain est montée à un niveau inacceptable. La
production de gaz par les cultures d'K aerogenes indique que la température est demeurée
trop basse. Quand les bains-marie sont en fonction, on devra employer une nouvelle série
de ces deux cultures à intervalles de 24 heures. Les réactions de ces cultures seront
consignées dans le registre des températures.

En plus de contrôler la température, il faut vérifier son uniformité dans l'ensemble


du bain-marie. Durant l'utilisation des appareils, il convient de mesurer au moins une fois
par jour la température en divers points du bain-marie. Si la température en un ou plusieurs
emplacements dépasse la tolérance admise, il importe de contrôler la circulation de l'eau
dans le bain. Il arrive que les tuyaux d'arrivée et de sortie de la pompe à eau soient coincés
sous l'étagère ou le plateau métallique soutenant les tubes à essai incubés, de sorte que le
débit devient insuffisant et que la température n'est plus uniforme. Il faut donc contrôler
chaque jour la position des tuyaux d'arrivée et de sortie de la pompe à eau lorsque les
bains-marie sont en fonction.
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Réfrigérateurs et congélateurs

Bien que le son d'un avertisseur de température élevée puisse signaler une
défaillance du réfrigérateur ou du congélateur, il faut surveiller leur température une fois
par jour à l'aide de thermomètres étalonnés. Dans les grands réfrigérateurs, il faudrait
placer des thermomètres sur les étagères supérieure, médiane et inférieure; un seul
thermomètre suffira dans le cas des congélateurs et des réfrigérateurs ménagers. Les
températures relevées devraient être consignées dans un registre, en même temps que le
numéro de l'appareil, la date, l'heure et les initiales de l'analyste.

Autoclaves

On peut contrôler le fonctionnement des autoclaves par des procédés physiques et


microbiologiques. Il est recommandé de charger un spécialiste contractuel d'effectuer une
fois par an des vérifications thermoéletriques en divers points de l'enceinte de stérilisation.
Les analystes du laboratoire devraient toutefois utiliser un indicateur microbiologique, par
exemple une ampoule des spores de Bacillus stearothermophilus. ou un thermomètre
enregistreur à maximums pour s'assurer de la stérilité de l'autoclave avant chaque
utilisation. On peut aussi employer à cet effet des indicateurs de stérilité disponibles sur le
marché.

Fours à air chaud

La performance des fours à air chaud s'évalue par la mesure des températures au
moyen d'un thermomètre étalonné ou d'un thermographe. Il convient de tenir un registre
indiquant la date, l'heure, le numéro du lot, la durée de la stérilisation, la température
effective et le nom de l'analyste pour chaque opération. Il est aussi recommandé d'employer
des indicateurs disponibles sur le marché.

Balances

L'exactitude des pesées devrait être contrôlée tous les trois mois avec des poids
étalonnés. Si une balance ne correspond pas aux spécifications du fabricant, un représentant
du constructeur ou un technicien autorisé devrait procéder aux réglages nécessaires.

pH-mètres

A la longue, l'efficacité des électrodes diminue: réponse lente ou électriquement


brouillée, ou lectures hors étendue de mesure. Cette baisse d'efficacité peut être due à une
contamination ou à des fuites de la membrane, ou encore au colmatage du raccord poreux.

Pour rétablir l'efficacité des électrodes, il faut nettoyer la pointe et les autres
surfaces contaminées. Les couches protéiques peuvent être enlevées avec de la pepsine ou
de l'acide chlorhydrique 0,1 M- Pour supprimer les concrétions de matières inorganiques,
on peut laver la pointe des électrodes avec de l'acide éthylènediaminetétracétique. Dans le
cas des pellicules graisseuses ou huileuses, la pointe des électrodes peut être nettoyée avec
de l'acétone, du méthanol ou de l'éther diéthylique.
- 48 -

Si ces procédés simples ne réussissent pas à rendre les électrodes à nouveau


fonctionnelles, les réponses aberrantes du pH-mètre peuvent être dues à un blocage ou une
obstruction du raccord. Pour désobstruer un raccord, on peut recourir aux méthodes
suivantes: remplacer la solution de remplissage, mettre le raccord à tremper pendant une
nuit dans une solution de KC1 0,1 M, envoyer de l'air sous pression dans le raccord, faire
bouillir le raccord pendant 10 minutes dans une solution diluée de KC1, poncer le raccord
avec du papier d'émeri n° 600.

Si l'efficacité demeure toujours faible, il faudrait reconditionner ou régénérer la


membrane de détection des électrodes de verre en immergeant la pointe alternativement dans
une solution d'HCl 0,1 M (15 secondes) et une solution de KOH 0,1 M (15 secondes) à 3
ou 4 reprises. S'il n'y a encore aucune amélioration, on peut tremper la pointe de
l'électrode dans une solution de bifluorure d' ammonium à 20 % pendant 3 minutes ou dans
de l'acide fluorhydrique à 10 % pendant 15 secondes au maximum. Avertissement: ces
solutions fluorées sont extrêmement dangereuses et des mesures de sécurité doivent être
prises avant de les manipuler. Après le traitement fluoré, il faut rincer l'électrode sous un
jet d'eau courante, la tremper un bref instant dans de l'HCl 5 N pour éliminer les fluorures,
puis la rincer à nouveau sous l'eau du robinet. L'électrode ainsi traitée est ensuite immergée
pendant 3 à 4 heures dans une solution tampon de pH 4 avant un nouveau test de
performance. Si le pH-mètre ne fonctionne pas bien, mieux vaut remplacer l'électrode.

Mélangeurs

Il est regrettable que les divers manuels de microbiologie recommandent des


vitesses de fonctionnement différentes. On note même un manque de concordance au sujet
des spécifications pour les mélanges à haute et à faible vitesse. Par exemple, l'American
Public Health Association (APHA) recommande de mélanger les aliments à faible vitesse
(8 000 tpm) pour un dénombrement standard sur plaque (1). L'Association of Officiai
Analytical Chemists pour sa part estime qu'une faible vitesse se situe entre 10 000 et 12 000
tpm (2). Le Bacteriological Analytical Manual de la Food and Drug Administration des
Etats-Unis recommande une vitesse de rotation élevée (18 000 - 21 000 tpm) pour la
recherche de Bacillus cereus (3), tandis que de nombreux laboratoires considèrent que
14 000 - 18 000 tpm représentent une haute vitesse de rotation. Si une vitesse de rotation
est spécifiée pour une méthode d'analyse déterminée, il faut l'observer. Si aucune vitesse
n'est recommandée, la denrée devrait être mélangée à la vitesse la plus faible qui assure une
homogénéisation complète en un temps raisonnable (1-2 minutes). Le mélange à des vitesses
excessivement élevées et/ou pendant des durées excessivement longues peut être
préjudiciable aux microorganismes thermosensibles et pourrait donc fausser les résultats de
l'analyse.

Pour déterminer la performance du mélangeur, on procède à une observation


visuelle de l'homogénat après mélange. La présence de morceaux d'aliment non
homogénéisés signifie soit qu'il faudra sans doute augmenter la vitesse et/ou la durée du
mélange pour la denrée en cause, soit qu'il y aura lieu d'ajuster la position des lames du
mélangeur. Toutefois, si la paroi externe du bol du mélangeur est chaude au toucher, la
vitesse/durée de rotation a peut-être été excessive et il conviendrait de la réduire pour la
denrée en cause.
- 49 -

Hotte à flux laminaire

On contrôle une fois par mois le rendement de la hotte à flux laminaire en exposant
des boîtes de gélose au sang au courant d'air pendant 1 heure. Les boîtes sont ensuite
incubées à 35° et examinées au bout de 24 et 48 heures. Aucune colonie ne devrait être
observée. Au cas où une ou plusieurs boîtes présentent des colonies, il faut répéter le test
pour déterminer si la contamination est due à un mauvais fonctionnement de la hotte ou à
un défaut de la technique d'analyse. Si trois essais consécutifs indiquent la présence d'une
contamination, on en déduit que la hotte fonctionne mal: un technicien devrait être appelé
pour vérifier le débit de l'air et rechercher s'il existe des trous dans les filtres ou dans la
hotte. Les résultats de la surveillance microbiologique devraient être notés dans un registre
avec les informations suivantes: date et heure de l'exposition des boîtes de Petri,
emplacement exact des échantillonnages effectués dans la hotte, dénombrements
microbiologiques (éventuels) et nom de l'analyste. Le diagnostic du technicien devrait être
consigné dans un registre.

Après la mise en place d'une nouvelle lampe à rayons ultraviolets, puis tous les 3
mois, il faudrait en vérifier l'efficacité. La procédure à suivre est décrite à l'Annexe 9.

Microscopes

On considère qu'un microscope fonctionne bien quand l'image focalisée présente


une définition dure et est suffisamment contrastée. L'image peut parfois apparaître floue si
les lentilles de l'objectif ne sont pas correctement montées ou si elles sont recouvertes de
poussière ou d'huile d'immersion. Il faudrait vérifier le montage des lentilles et les nettoyer
avec du papier mousseline ou un papier spécial imbibé de produit à nettoyer pour lentilles.
Si l'image reste floue, il faudra s'adresser à un représentant autorisé du fabricant.

Les microscopes à fluorescence sont souvent utilisés en microbiologie. La pureté


de l'isothiocyanate de fluorescéine, très employé dans les essais aux anticorps fluorescents,
varie entre 30 et 100 % dans les produits du commerce (4). L'idéal serait d'avoir des
colorants purs à 100 %. Des colorants d'une pureté moindre peuvent être utilisés si le
coefficient indiquant la composante protéinique du sérum tient compte des impuretés et si
celles-ci n'augmentent pas la coloration non spécifique. Au moyen d'une échelle allant de -
à + + + + (voir les spécifications pour la performance des sérums, section 7.4), il faudrait
déterminer pour chaque utilisation les réactions de cultures fluopositives et fluonégatives
connues. Des réactions inférieures à + + avec une culture positive indiquent soit un
mauvais fonctionnement du microscope à fluorescence, soit la présence d'un lot défectueux
d'antisérums marqués avec une substance fluorescente. Des réactions positives de n'importe
quelle intensité avec des cultures négatives indiquent des réactions non spécifiques
indésirables avec les antisérums.

6.4 Verrerie

La verrerie de laboratoire devrait être fabriquée en verre de borosilicate peu alcalin.


Après chaque utilisation, il faudrait examiner la verrerie et éliminer les articles qui
présentent des bords ébréchés ou des surfaces internes corrodées. En particulier, la pointe
des pipettes devrait être observée de près, car une pointe ébréchée délivrera des volumes
inexacts. L'embouchure des flacons pour dilution devrait aussi être examinée attentivement,
- 50 -

car la présence d'ébréchures pourrait provoquer des fuites du contenu du flacon lorsque
l'analyste procède aux dilutions.
Les bouchons ou couvercles neufs en matière plastique des flacons pour dilution
doivent être traités afin d'éliminer tout résidu toxique. Il faudrait les passer à l'autoclave
à deux reprises quand ils sont immergés dans de l'eau distillée ou bien les laver deux fois
dans une solution détergente chaude.
Etant donné que des résidus acides ou alcalins peuvent demeurer sur la verrerie
après nettoyage, il convient de vérifier le pH de lots aléatoires de verrerie en ajoutant
quelques gouttes de bleu de bromothymol à 0,04 % et noter la réaction colorée. Cet
indicateur vire au jaune (acide), au bleu-vert (neutre) et au bleu (basique) dans l'intervalle
de pH compris entre 6,5 et 7,3. Pour préparer la solution de bleu de bromothymol à
0,04 %, ajouter 16 ml de NaOH 0,01 N à 0,1 g de bleu de bromothymol et diluer à 250 ml
avec de l'eau distillée.
En plus du contrôle du pH, il faut vérifier chaque année si les superficies de la
verrerie lavée ne présentent pas de dépôts de substances bactériostatiques ou bactéricides.
La procédure à suivre est décrite à l'Annexe 10. Les résultats devraient être consignés dans
un registre avec les informations suivantes: date, nom du détergent utilisé pour laver la
verrerie, provenance et numéro de lot ou numéro de contrôle des boîtes de Petri
préstérilisées, fabricant et numéro de lot de la gélose pour dénombrement sur plaque,
dénombrements microbiologiques et nom de l'analyste.
La stérilité de la verrerie de laboratoire devrait être contrôlée systématiquement.
On peut vérifier par sondages les boîtes de Petri stérilisées en versant de la gélose dans des
boîtes prises au hasard, en incubant les plaques solidifiées et en recherchant la présence de
colonies. Il faut contrôler la stérilité des objets tels que le matériel d'échantillonnage, les
flacons pour dilution et les pipettes en les rinçant avec du tampon phosphaté de Butterfield
et en filtrant les liquides de rinçage à travers une membrane; celle-ci est placée sur un
milieu non sélectif et incubée dans les conditions prescrites par la méthode. Pour contrôler
les tubes à essai stérilisés, on peut y verser du bouillon liquide au thyoglycolate et observer
la présence éventuelle de colonies après incubation.
Toute la verrerie graduée devrait répondre aux spécifications de l'American Public
Health Association (5). Les pipettes et les flacons pour dilution devraient satisfaire aux
exigences du NBS ou d'un organisme de normalisation équivalent. Les traits de jauge
ébréchés des flacons pour dilution et les marques des cylindres gradués devrait être vérifiés
par comparaison avec un cylindre certifié par le NBS. On peut utiliser des instruments
jetables en matière plastique à condition de contrôler de façon aléatoire mais systématique
leur toxicité et l'exactitude des traits de jauge.
- 51 -

6.5 Références

1. American Public Health Association. 1984. Compendium of Methods for the


Microbiological Examination of Foods, 2nd éd., M.L. speck (Ed.). American
Public Health Association, Washington, DC.

2. Association of Official Analytical Chemists. 1990. Official Methods of Analysis of


the Association of Official Analytical Chemists, 15th éd., K. Helrich (Ed.).
Association of Official Analytical Chemists, Arlington, VA.

3. U.S. Food and Drug Administration. 1984. Bacteriological Analytical Manual, 6th
ed. Association of Official Analytical Chemists, Arlington, VA.

4. Bordner, R., J. Winter, and P. Scarpino. 1978. Microbiological Methods for


Monitoring the Environment. U. S. Environmental Protection Agency, Cincinnati,
OH.

5. American Public Health Association. 1985. Standard Methods for the Examination
of Dairy Products, 15th ed. G.H. Richardson (Ed.). American Public Health
Association, Washington, DC.
- 52 -

7. PRODUITS CHIMIQUES/MILIEUX DE CULTURE/REACTIFS

7.1 Spécifications et commandes

Il est préférable d'employer des milieux de culture déshydratés du commerce pour


garantir l'uniformité méthodologique et la commodité des analystes. Toutefois, si un milieu
n'est pas disponible dans le commerce, il faut le préparer sur place.

Les méthodes sont habituellement décrites en termes généraux, de sorte qu'il est
rarement recommandé d'employer telle ou telle marque particulière de milieu. Mais il est
parfois bon d'utiliser une marque déterminée lorsque sa supériorité est patente.

Il ne faudrait pas commander en une seule fois une quantité de milieux supérieure
à un an d'utilisation. Dans les climats très humides, les milieux déshydratés une fois ouverts
peuvent s'agglomérer, ce qui risque de nuire à leur performance. En outre, les milieux
alcalins peuvent absorber de l'anhydride carbonique et voir ainsi leur pH se modifier. Dans
la mesure du possible, il faudrait exiger que les flacons de milieux de culture du commerce
portent une date de péremption. L'étiquette de tous les milieux déshydratés devrait présenter
les mentions suivantes: date de réception, date d'ouverture et date limite d'utilisation. Si la
date de péremption n'est pas indiquée, le milieu ne devrait plus être utilisé au-delà d'un an
après sa réception au laboratoire. Les milieux visiblement altérés (décoloration,
agglutination ou humidité excessive) devraient être éliminés.
*

Divers réactifs sérologiques, comme les sérums de typage, sont souvent employés
pour l'identification des microorganismes. Presque toujours, ces sérums ont une date limite
de validité. Dans la majorité des laboratoires, les quantités commandées en une seule fois
ne devraient pas dépasser les besoins de 6 mois de travail.

Beaucoup de produits chimiques sont utilisés comme constituants de milieux de


culture, agents sélectifs, indicateurs et colorants aux fins de diverses recherches
microbiologiques. Etant donné que des impuretés chimiques peuvent inhiber ou bien
stimuler la prolifération microbienne, ou encore provoquer des réactions indésirables, il ne
faudrait employer que les substances répondant aux spécifications de l'American Chemical
Society ou d'un organisme équivalent. Les colorants du commerce devraient être examinés
avec la plus grande prudence en raison des importantes variations entre un lot et l'autre
concernant le pourcentage de colorant, le complexe colorant, les substances insolubles et
les matières inertes présentes. On ne devrait utiliser que les colorants certifiés par la
Biological Stain Commission ou un organisme équivalent. Contrairement à la plupart des
milieux de culture déshydratés, les produits chimiques sont rarement livrés avec une date
limite d'utilisation. Aussi est-il recommandé de ne pas commander en une seule fois des
quantités supérieures aux besoins de 2 ans de travail.

Il faudrait procéder tous les 3 mois à un inventaire des milieux déshydratés, des
sérums lyophilisés et des produits chimiques. Les substances dont la date de péremption est
dépassée devraient être éliminées. On ne doit en aucun cas employer des produits périmés
- 53 -

pour des recherches d'importance critiques comme l'analyse d'échantillons à des fins
réglementaires, l'analyse d'échantillons pour le contrôle de la qualité ou le rassemblement
de données analytiques destinées à la publication.
7.2 Préparation et emploi
Dans la préparation des milieux et réactifs microbiologiques, la qualité de l'eau
utilisée revêt une importance capitale (1). Il faudrait toujours se servir d'eau distillée ou si
possible déionisée. A titre d'exemple, on peut signaler que les fluorures, parfois ajoutés
intentionnellement à l'eau courante, ne sont pas éliminés par la distillation.
L'American Public Health Association (APHA) a publié des directives (2) pour la
conduite de tests visant à déterminer l'idonéité de l'eau servant à préparer les milieux et
réactifs microbiologiques. Ces directives figurent à l'Annexe 11.
Chaque fois qu'il ouvre un flacon de milieu déshydraté ou de composé chimique
ou une ampoule de sérum lyophilisé, l'analyste devrait y apposer ses initiales et la date. Les
données relatives à la préparation de tous les milieux réhydratés et des réactifs chimiques
devraient être consignées dans un registre. Dans le cas des milieux réhydratés, ces données
devrait comprendre le nom du milieu déshydraté, la provenance commerciale, le numéro
du lot, le nom du préparateur, la date de la préparation, la quantité du milieu déshydraté
prélevée, le volume d'eau ajoutée, le pH ajusté final avant le passage à l'autoclave et la
durée de l'incubation. En ce qui concerne la préparation des solutions de réactifs, les
renseignements suivants devraient être notés: liste de tous les produits chimiques utilisés,
provenance commerciale, numéro des lots, nom du préparateur, date de la préparation,
quantité(s) de produit(s) chimique(s) prélevée(s) et volume de l'eau ajoutée.
Lorsqu'il prépare des milieux de culture réhydratés, l'analyste devrait utiliser des
récipients d'une capacité équivalant au moins au double du volume final du milieu. Pour
empêcher que le milieu déshydraté n'adhère sur le fond du récipient de préparation, il
convient de verser dans celui-ci environ un quart du volume total d'eau avant d'introduire
le milieu déshydraté. Il faut bien agiter le contenu pour mouiller le milieu et obtenir une
pâte. Le restant de l'eau est ajouté à cette pâte en 2 ou 3 portions. La plupart des milieux
déshydratés se dissolvent facilement sous l'effet de l'agitation et d'un chauffage modéré;
toutefois, certains milieux tels que le bouillon au tétrathionate ou la gélose au sulfite de
bismuth contiennent un ou plusieurs ingrédients insolubles. Il faut veiller à ne pas trop
chauffer les milieux de culture car ils peuvent s'altérer s'ils sont exposés à une température
élevée pendant une période prolongée. Il peut être nécessaire d'agiter fréquemment ou
constamment le mélange pour éviter une surchauffe. On peut utiliser à cet effet un agitateur
magnétique sur plaque chauffante.
Dans la majorité des cas, le pH final des milieux microbiologiques est spécifié. Il
faut les mesurer avec un pH-mètre, et non avec un papier indicateur, aussi bien avant
qu'après la stérilisation. Il pourra être nécessaire d'ajuster le pH avec de l'HCl 1 N ou du
NaOH 1 N avant le passage à l'autoclave afin d'obtenir le pH final après stérilisation, selon
la méthode indiquée par le fabricant.
- 54 -

Lors de la préparation des réactifs chimiques, l'analyste devrait porter le volume


de toutes les solutions au trait de jauge des flacons volumétriques. Les réactifs sont ensuite
transférés dans des flacons en verre de borosilicate pour y être conservés. Chaque flacon
devrait porter une étiquette avec les mentions suivantes: nom de la solution, concentration,
nom ou initiales du préparateur, date de la préparation et date de péremption.
La plupart des milieux microbiologiques sont stérilisés à l'autoclave pendant 15
minutes à 121° sous une pression de 1 bar. Certaines substances particulièrement
thermosensibles, par exemple les hydrates de carbone ou "sucres", sont autoclavées à une
température plus basse et/ou pendant une durée plus courte. Les milieux réhydratés ne
devraient normalement pas être stérilisés en quantités supérieures à 1 litre. Avec les milieux
conditionnés en tubes, on peut utiliser des couvercles encliquetés. Les récipients de plus
grandes dimensions (bouteilles ou flacons) peuvent être fermés avec un bouchon fileté ou
avec un tampon de coton qui permet la pénétration de vapeur pendant la stérilisation.
Comme précaution supplémentaire contre une contamination possible après la stérilisation,
il faudrait recouvrir les tampons de coton avec du papier poreux avant passage à
l'autoclave. Les bouchons filetés ne doivent pas être vissés à fond avant la stérilisation de
manière que la vapeur puisse pénétrer dans le récipient. Il convient de ne pas trop charger
l'autoclave, car cela empêcherait la vapeur de circuler librement en cours de stérilisation.
Dès que la pression à l'intérieur de l'autoclave devient nulle après le cycle de stérilisation,
il faudrait retirer les milieux et bien visser aussitôt que possible les bouchons filetés des
bouteilles et flacons.
Après stérilisation et refroidissement, il faudrait examiner les tubes de milieux avec
fioles de fermentation inversées pour vérifier qu'il n'y a pas de bulles d'air faussement
positives. Les milieux gélosés stérilisés à utiliser dans les boîtes de Petri doivent être portés
à une température de 44-46° avant emploi. Pour mesurer et réguler cette température, on
place un thermomètre dans un flacon de gélose exposé aux mêmes conditions de chauffage
et de refroidissement que les autres bouteilles contenant le même type de gélose. La gélose
fondue maintenue à 44-46° pendant plus de 3 heures ne devrait plus être utilisée.
Il faudrait inscrire les renseignements suivants dans un registre spécial de
stérilisation: durée du passage à l'autoclave (avec renvoi à la durée utilisée pour la
préparation des milieux), numéro de l'autoclave, durée et température de la stérilisation,
nom de l'opérateur et date. Il convient d'utiliser des autoclaves distincts pour stériliser les
milieux et pour décontaminer les matières pathogènes.
Certaines substances thermosensibles ne peuvent être stérilisées en autoclave et
doivent être filtrées. Les filtres ne doivent contenir aucune matière susceptible d'inhiber ou
de stimuler la croissance des micro-organismes, ni aucune matière qui pourrait perturber
les systèmes indicateurs bactériologiques dans le milieu. Au moins 70 % de la surface du
filtre doit être constituée de pores d'un diamètre moyen de 0,45 ± 0,04 micromètre. Le
débit à travers le filtre devrait être d'au moins 55 ml/min/cm à 25°. Les filtres devraient
2

pouvoir être stérilisés en autoclave à 121° pendant 10 minutes. La filtration devrait se faire
autant que possible dans une hotte à flux laminaire ou une enceinte de sécurité.
- 55 -

Comme certains réactifs sont autostérilisants, il n'est pas nécessaire de les passer
à l'autoclave ni de les filtrer. On prépare quelques solutions colorantes, par exemple, en
ajoutant de l'eau stérile au colorant dans un récipient stérile et en laissant la solution
s'autostériliser.
7.3 Conservabilité et conditions d'entreposage
La durée de conservation des milieux déshydratés et des sérums lyophilisés est
fonction de la date de péremption; celle des produits chimiques organiques est moins facile
à déterminer. Il est à la fois scientifiquement valable et économiquement rentable d'éliminer
les produits chimiques 2 ans après leur réception au laboratoire. Toutefois, si l'apparence
du produit présente des modifications manifestes avant cette date, il faudrait l'éliminer. Les
stocks de milieux déshydratés, de sérums lyophilisés et de produits chimiques devraient être
soumis à rotation pour réduire au minimum la quantité de matériel caduc dont il faut se
débarrasser. Le contenu des flacons ouverts de milieux déshydratés devrait être utilisé dans
les 6 mois ou éliminé. Dans les climats humides, il peut être nécessaire de garder dans un
exsiccateur les flacons ouverts de milieux déshydratés.
Les milieux déshydratés et les produits chimiques devraient être entreposés dans
un lieu frais et sec, protégé contre les rayons solaires ou une lumière artificielle directe. Si
l'espace est suffisant, il faudrait conserver les flacons de milieux déshydratés dans leur
emballage original pour mieux les protéger contre la lumière et la poussière. Les sérums
lyophilisés sont normalement entreposés sous réfrigération comme recommandé par le
fabricant.
Les directives servant à déterminer la durée de conservation des milieux réhydratés,
des sérums et des réactifs chimiques ne sont pas aussi précises que dans le cas des milieux
déshydratés et des réactifs lyophilisés. Plusieurs facteurs influent sur la conservabilité des
milieux réhydratés: volume du milieu, température d'entreposage, type de récipient, type
de fermeture du récipeint et nature propre du milieu de culture. De la gélose ou du bouillon
en tubes à bouchon fileté se conservent jusqu'à 3 mois à 4°. Ces mêmes substances en
tubes à couvercle encliqueté se conservent pendant une semaine au maximum à 4°. Dans
le cas des tubes sous réfrigération contenant des ampoules de fermentation inversée, il faut
les examiner à la température ambiante avant utilisation pour s'assurer qu'il n'y a pas de
bulles gazeuses faussement positives. Pour déterminer les déperditions d'humidité dans les
tubes de bouillon, on marque le niveau initial du liquide dans plusieurs tubes de chaque lot
de milieux fraîchement préparés. Si la perte estimative dépasse 10 % du volume initial, les
tubes doivent être éliminés. Les boîtes de Petri à couvercle non étanche dans des sachets
scellés de matière plastique se conservent jusqu'à 2 semaines à 4°, alors que la gélose en
grands flacons à bouchon fileté peut être gardée pendant 3 mois à cette température. Tous
les milieux réhydratés sans exception doivent être conservés à l'abri de la lumière.
Les directives ci-dessus ne sont pas applicables dans tous les cas. Par exemple,
certains milieux sélectifs peuvent perdre leur sélectivité avec le temps et doivent être
préparés de façon extemporanée, tandis que d'autres milieux doivent être préparés à
l'avance. Dans ces cas, les directives générales recommandées plus haut ne sont pas
valables.
-56-

Les sérums réhydratés ne devraient pas être conservés pendant plus de 30 jours.
Parfois, ces milieux deviennent troubles ou contiennent un précipité. Avant d'utiliser ces
sérums, il faut les clarifier et vérifier qu'ils réagissent correctement avec des cultures
témoins. Les sérums réhydratés ne devraient pas séjourner longtemps à la température
ambiante. En cours d'entreposage, il ne faudrait pas les congeler et décongeler à diverses
reprises, car cela abaisserait leur teneur en anticorps.

Il n'existe pas de directives uniformes pour la conservation des solutions de réactifs


chimiques. Certaines d'entre elles doivent être préparées extemporanément, alors que
d'autres peuvent être conservées quelques jours ou même plusieurs semaines avant leur
utilisation; certaines solutions doivent être gardées sous réfrigération, tandis que d'autres
peuvent être tenues à la température ambiante (24-26°); certaines solutions doivent être
conservées dans des flacons étanches bouchés à l'émeri, alors que cette précaution n'est pas
nécessaire dans d'autres cas. Il est toutefois une prescription commune pour tous les
réactifs: on doit les tenir à l'abri de la chaleur et de la lumière. Cela dit, il faudrait
conserver les réactifs dans des conditions conformes à la méthode d'analyse utilisée. Si ces
conditions ne sont pas précisées, il faut prévoir des contrôles adéquats pour garantir la
bonne performance des solutions de réactifs.

7.4 Spécifications fonctionnelles

Chaque fois qu'un nouveau lot de milieu déshydraté parvient au laboratoire, il faut
mesurer sa performance par rapport aux spécifications concernant les normes physiques et
la productivité. Pour ce qui est des normes physiques, les milieux déshydratés devraient être
secs et non agglutinés. La plupart de ces milieux devraient être totalement solubles dans
l'eau distillée; à cet égard, le bouillon au tétrathionate et la gélose en sulfite de bismuth
constituent des exceptions notoires. Après réhydratation, la majorité des bouillons devraient
être transparents ou translucides, mais, ici encore, il y a des exceptions. Le pH non ajusté
devrait être relativement proche ( ± 0,1 unité de pH) du pH final indiqué par le fabricant.

Pour contrôler la deuxième spécification fonctionnelle, à savoir la productivité, on


compare la performance du nouveau lot avec celle d'un lot de référence. L'American Public
Health Association (APHA) fournit de la gélose de référence à cet effet. Le lot testé est
acceptable s'il permet d'obtenir des dénombrements semblables à 10 % près à ceux de la
gélose de référence (3).

L'APHA ne dispose malheureusement pas de lots de référence pour d'autres types


de gélose et le laboratoire devra utiliser une autre approche. Dans le cas des géloses non
sélectives, on compare en parallèle les dénombrements obtenus avec la gélose testée et avec
la gélose du laboratoire (lot de référence) sur au moins cinq échantillons d'épreuve positifs.
Pour réduire au minimum l'influence des variables, il faudrait que l'eau, la verrerie et les
appareils utilisés soient tous de la même provenance. Après incubation dans les conditions
propres à la méthode employée, on examine les boîtes de Petri pour déterminer l'aspect et
la dimension des colonies éventuelles sans procéder à un dénombrement. Toute apparence
ou dimension atypique de colonies devrait être notée. On dénombre ensuite les colonies et
les valeurs obtenues sont transformées en logarithmes. On calcule la différence d entre les
deux valeurs logarithmiques de chaque échantillon, en l'affectant du signe + ou -. On établi
ensuite la moyenne d et l'écart type Sd de toutes les différences. La valeur Sd s'obtient
-57-

comme suit:

Tjx-x)2
V. a-1

où x est toute valeur observée, x est la moyenne de toutes les valeurs observées et n est le
nombre de déterminations. La valeur î du test de Student se calcule avec la formule suivante:

fn
-i
Si t ne dépasse pas 2,78 les deux lots ne donnent pas des dénombrements
sensiblement différents et le lot testé est acceptable à condition que la dimension et l'aspect
des colonies soient typiques. Si t est supérieur à 2,78 les dénombrements obtenus avec le
lot testé et le lot de référence sont sensiblement différents et le lot testé n'est pas acceptable.
On peut tester de façon semblable les milieux non sélectifs liquides en utilisant des
méthodes de dilution-extinction pour comparer les lots nouveaux et les lots standard.

L'acceptabilité des milieux sélectifs est déterminée un peu différemment. On


inocule les milieux liquides avec des organismes susceptibles et non susceptibles de se
développer. Après incubation selon les conditions prescrites, on dénombre les colonies de
chaque organisme. Un lot est acceptable si le nombre d'organismes susceptibles de
proliférer est élevé et celui des organismes censés ne pas se développer est faible.
L'acceptabilité des milieux sélectifs solides se détermine de manière analogue. Le nombre
d'organismes cibles doit être comparable à celui obtenu avec une gélose non sélective
appropriée. Les organismes dont la croissance est censée être inhibée doivent être très peu
nombreux, sinon absents.

Les filtres à membrane doivent répondre à deux spécifications microbiologiques.


Tout d'abord, la moyenne arithmétique de cinq dénombrements obtenus avec la technique
de filtration doit correspondre à 10 % près à la moyenne arithmétique des dénombrements
obtenus avec cinq plaques de gélose à étalement en utilisant la même quantité d'échantillon
testé et de gélose. En second lieu, le filtre doit pouvoir retenir une suspension de 100 ml
de Serratia marcescens contenant 1 x 103 cellules/ml (2).

Les spécifications pour les sérums du commerce portent sur l'aspect physique du
matériel réhydraté et sur l'intensité des réactions d'agglutination avec des cultures témoins
connues. Les sérums réhydratés doivent être limpides, de couleur ambre ou paille, et sans
précipité. Il peut advenir qu'une fiole de sérum réhydraté dégage une odeur extrêmement
désagréable sans autre anomalie. Si ce sérum réagit fortement avec des cultures connues,
il peut être utilisé.

Selon l'organisme analysé, les réactions sérologiques peuvent comporter l'emploi


d'antigènes flagellaires et/ou d'antigènes somatiques. La sérologie flagellaire s'effectue
normalement dans un tube à essai, et le précipité résultant d'une réaction positive est fin,
délicat et "neigeux". Pour la sérologie somatique, on utilise généralement des lames de
- 58 -

verre, et le précipité résultant d'une réaction positive est grossier et granuleux. Les
réactions flagellaires peuvent prendre jusqu'à 1 heure, tandis que les somatiques sont
relativement rapides (1 à 2 minutes, selon l'organisme en cause). Les réactions
d'agglutination sont généralement quantifiées comme suit:

+ + + + agglutination totale
+ + + agglutination à 75 %
+ + agglutination à 50 %
+ agglutination à 25 %
± agglutination à moins de 25 %
agglutination nulle

Les sérums réhydratés donnant des réactions d'agglutination inférieures à + + avec


des cultures témoins sont inacceptables.

Les spécifications pour les réactifs chimiques sont applicables aux agents sélectifs
et aux colorants utilisés en microbiologie. Des colorants, des produits tensio-actifs, des
antibiotiques, des sulfamides et des solutions d'ions métalliques servent couramment
d'agents sélectifs dans plusieurs types de milieux. Le degré de pureté et, donc, de toxicité
de ces agents sélectifs varie d'une marque à l'autre, voire d'un lot à l'autre d'un même
fabricant.

Deux systèmes sont utilisés pour déterminer la toxicité relative de divers agents
sélectifs. Le premier consiste à inoculer 1 ml d'une culture préenrichie (dilution 105) de
l'organisme cible dans des tubes distincts contenant 10 ml d'une solution d'enrichissement
sélective préparée avec le lot standard et le lot testé de l'agent sélectif. Après incubation
dans les conditions prescrites, le nombre d'organismes cibles dans le milieu
d'enrichissement sélectif est déterminé soit par la technique du nombre le plus probable, soit
par celle de l'étalement sur plaque. Si les dénombrements obtenus avec le lot testé
équivalent à au moins 90 % des numérations fournies par le lot standard, le lot examiné est
acceptable.

Le deuxième système est une procédure de dilution-extinction. A partir d'une


culture préenrichie de l'organisme cible incubée pendant 18-24 heures, on inocule 1 ml
d'une série de dilutions au dixième dans 10 ml de milieux d'enrichissement sélectifs
contenant soit le lot standard, soit le lot testé d'agent sélectif. Les tubes inoculés sont
incubés dans les conditions prescrites, puis leur contenu est étalé sur des plaques de gélose.
Un lot testé est acceptable si l'organisme cible est récupéré dans le milieu d'enrichissement
préparé avec l'agent sélectif examiné à un niveau égal ou supérieur à celui obtenu avec le
milieu d'enrichissement préparé avec le lot standard de l'agent sélectif.

Des colorants sont utilisés pour colorer des spores bactériennes, des flagellés et des
parois cellulaires, ainsi que pour faciliter l'observation de certaines réactions comportant
la production d'entérotoxines. A la différence des spécifications pour les agents sélectifs,
celles applicables aux colorants sont non pas quantitatives mais plutôt subjectives. Des
cultures témoins donnant des réactions de coloration connues sont colorées avec les
colorants appropriés. Si les caractères morphologiques à détecter (par exemple spores) sont
nettement visibles, le colorant est acceptable. Etant donné que les différences entre diverses
- 59 -

techniques de coloration peuvent donner lieu à des variations dans les réactions colorées,
tout colorant qui donne initialement un résultat inacceptable devrait être réexaminé par le
même analyste et, si possible, par au moins un autre analyste. Il est aussi recommandé de
réexaminer le colorant avec d'autres cultures témoins.
- 60 -

7.5 Références
1. Geldreich, E.E., and H.F. Clark. 1965. Distilled suitability for microbiological
applications. J. Milk Food Technol. 28:351-355.
2. American Public Health Association. 1985. Standard Methods for the Examination
of Water and Wastewater, 16th éd., A.E. Greenberg, R.R. Trussell and L.S.
Clesceri (Eds.). American Public Health Association, Washington, DC.
3. American Public Health Association. 1985. Standard Methods for the Examination
of Dairy Products, 15th éd., G.H. Richardson (Ed.). American Public Health
Association, Washington, DC.
- 61 -

8. SUBSTANCES ETALONS

Les substances étalons fondamentales sont des produits homogènes dont les
propriétés - identité, pureté et activité - ont été mesurées et certifiées par le National
Institute of Standards and Technology, l'U.S. Pharmacopeial Convention, l'American
Society for Testing and Materials ou un autre organisme équivalent. Les chimistes utilisent
ces étalons pour préparer des étalons de travail pour l'analyse de produits chimiques et
médicamenteux.

Même si la microbiologie est une science relativement moins astreignante que la


chimie, le laboratoire de microbiologie alimentaire utilise des étalons de référence. Les
microbiologistes emploient des cultures de référence pour déterminer les milieux qui
donnent les meilleurs résultats du point de vue qualitatif.

8.1 Spécifications et commandes

Aux Etats-Unis, les principales sources de cultures de références sont les suivantes:

1. American Type Culture Collection


12301 Parklawn Drive
Rockville, MD 20852

2. U.S. Department of Health and Human Services


Public Health Service
Centers for Disease Control
Atlanta, GA 30333

3. Difco Laboratories
P.O. Box 1058
Detroit, MI 48232

4. BBL Microbiology Systems


P.O. Box 243
Cockeysville, MD 21030

L'American Type Culture Collection (ATCC) est de loin le plus grand producteur
de ces cultures. Les Difco Laboratories et les BBL Microbiology Systems sont surtout des
distributeurs qui s'approvisionnent essentiellement auprès d'ATCC. Les cultures sont en
général lyophilisées et chaque souche de culture ATCC a son propre numéro codé
d'identification ou de référence. Le plus souvent, les cultures lyophilisées sont fournies en
ampoules de verre et conservées sous réfrigération (4-8°) avant emploi.

En plus des poudres lyophilisées, les distributeurs commerciaux peuvent fournir des
cultures ATCC sous forme de disques de papier filtre imprégnés. Aussi bien les cultures
lyophilisées que celles sur disques ont une date limite d'utilisation au-delà de laquelle elles
ne devraient pas être employées. Lorsqu'il passe commande de ces cultures, l'analyste
- 62 -

devrait procéder à une rotation des stocks. En outre, il devrait effectuer tous les trois mois
un inventaire de ces cultures de référence du commerce. Les cultures dont la date limite
d'utilisation est dépassée devraient être passées à l'autoclave et détruites.

8.2 Préparation et emploi

Pour réhydrater les cultures lyophilisées, on casse aseptiquement le col de


l'ampoule et l'on ajoute la poudre à un milieu non sélectif approprié pour la croissance de
l'organisme; la culture réhydratée est ensuite incubée dans les conditions recommandées
pour l'organisme en cause. Avec une anse de platine, on étale la culture sur une plaque de
gélose pour obtenir des colonies isolées. La plaque est mise à incuber dans les conditions
prescrites. L'analyste utilise ensuite les colonies selon les besoins.

Pour réhydrater les cultures sur disques, on retire aseptiquement un disque de la


fiale avec des pinces stériles et on le place dans un tube contenant une infusion de cervelle
et coeur ou du bouillon de soja-trypticase. Avec une anse de platine, on étale la culture en
solution sur une plaque de gélose pour obtenir des colonies isolées. La plaque est mise à
incuber dans les conditions prescrites. L'analyste utilise ensuite les colonies selon les
besoins.

8.3 Conservabilité et conditions d'entreposage

Après avoir réhydraté les cultures lyophilisées ou sur disques, l'analyste doit
conserver les cultures mères. Les conditions de conservation varient d'un microorganisme
à l'autre. Les méthodes d'entreposage des organismes les plus utilisés en microbiologie
alimentaire sont décrites à l'Annexe 12.

L'analyste devrait aussi tenir un registre contenant les données suivantes: nom de
la culture (genre et espèce), désignation de la souche, provenance de la culture
(commerciale ou originale, par exemple type d'aliment ou de spécimen clinique à partir
duquel la culture a été initialement isolée), date de réception, date de réhydratation, date
de préparation en série de toutes les sous-cultures à partir de la culture mère réhydratée,
nom de tous les milieux utilisés (prolifération, purification et entreposage), durée et
température d'incubation pour la prolifération et la purification, température d'entreposage,
localisation de la culture et initiales de l'analyste qui effectue chaque opération
d'entreposage.

8.4 Spécifications fonctionnelles

Les cultures bactériennes de référence doivent répondre à des critères de pureté,


de morphologie, de réactions biochimiques et de réactions sérologiques.

Pureté

Pour déterminer la pureté d'une culture microbiologique, on procède à un étalement


sur une plaque de gélose sélective, non sélective et/ou différentielle. La gélose sélective
contient un ou plusieurs ingrédients qui inhibent la croissance des organismes non analysés
ou concurrents, ce que ne fait pas la gélose non sélective. La gélose différentielle signale
- 63 -

simplement par un changement de couleur des indications biochimiques sur la culture


inoculée. Pour vérifier la pureté d'un organisme, il est préférable d'utiliser en même temps
une gélose sélective et une gélose différentielle. Si l'on ne dispose pas d'une gélose
différentielle pour un organisme particulier, on peut employer à sa place une gélose non
sélective.
L'apparition de plus d'un type morphologique de colonie signifie que la culture est
peut-être contaminée. Toutefois, l'existence de différents types morphologiques peut être
due à la présence de mutants, d'organismes affaiblis ou détériorés ou de milieux défectueux.
Dans ce cas, il faut purifier une ou plusieurs colonies de morphologie typique. Deux
méthodes sont applicables:
La première consiste à inoculer les colonies prélevées dans un bouillon approprié,
à les incuber dans les conditions prescrites et à les étaler sur des plaques de gélose.
L'avantage d'un bouillon, surtout s'il n'est pas sélectif, est qu'il donne à l'organisme la
possibilité de ressusciter, ou de revivre, et de parvenir à une forte densité de population.
Un inconvénient, en revanche, est que le bouillon peut fournir l'occasion à des organismes
concurrents de se développer beaucoup plus que l'organisme cible. Quoi qu'il en soit, si
toutes les colonies sur la plaque de gélose sont morphologiquement semblables, on peut
raisonnablement en déduire que la culture a été purifiée.
Avec la seconde méthode, les colonies prélevées sont directement étalées sur des
plaques de gélose appropriée. L'avantage de cette méthode par rapport à la précédente est
qu'elle permet de gagner du temps. Il est cependant plus difficile parfois d'obtenir avec elle
des colonies isolées. En outre, prélever les organisme dans une gélose sélective et les étaler
directement sur une autre gélose sélective sans phase de ressuscitation risque d'être
extrêmement stressant pour eux. Quoi qu'il en soit, si toutes les colonies sur la plaque de
gélose sont morphologiquement semblables, on peut raisonnablement en déduire que la
culture a été purifiée.
Morphologie
En plus de servir à déterminer la pureté d'une culture, l'examen de la morphologie
des colonies permet de s'assurer que les milieux utilisés sont satisfaisants. Les organismes
produisent des colonies qui présentent un aspect caractéristique, ou typique, sur diverses
géloses. Un aspect atypique peut indiquer un milieu défectueux ou une préparation erronée.
L'analyste devrait connaître l'aspect des colonies provenant de l'étalement d'une culture
pure susceptible d'avoir subi une ou plusieurs mutations. Ce type de culture peut contenir
des organismes qui produiront des colonies très dissemblables. Des organismes très affaiblis
ou détériorés dans une culture par ailleurs pure peuvent aussi donner lieu à des colonies
morphologiquement différentes.
Réactions biochimiques
On peut exécuter une série de réactions biochimiques pour confirmer l'identité d'un
organisme. Plusieurs cultures de référence connues devraient être incluses dans la procédure
d'identification afin de garantir que les tests biochimiques sont réalisés correctement. Il
existe des manuels traitant des réactions individuelles pour ces cultures de référence (1-3).
- 64 -

Les réactions biochimiques typiques (classiques ou rapides) des cultures de


référence montrent que ces dernières sont pures et que les tests biochimiques fonctionnent
correctement. Une ou plusieurs réactions biochimiques atypiques d'une culture de référence
particulière indiquent que celle-ci a été contaminée ou a subi des mutations et/ou que le test
biochimique est défectueux.
L'analyste devrait essayer de déterminer la cause des réactions biochimiques
atypiques en obtenant et testant différents doubles des mêmes souches des cultures de
référence (par exemple une autre sous-culture de P. vulgaris ATCC 13315), des cultures
de référence entièrement différentes (par exemple Klebsiella pneumoniae ATCC 13883 ou
Enterobacter cloacae ATCC 13047 au lieu de Proteus vulgaris ATCC 13315), différents lots
de substrats conventionnels pour tests biochimiques, et différents lots ou codes du fabricant
de nécessaires pour diagnostic rapide.
Réactions sérologiques
Les réactions sérologiques sont un complément utile et indispensable des réactions
biochimiques pour l'identification des organismes. Utilisés pour les sérotypages définitifs,
les antigènes somatiques et les antigènes flagellaires sont identifiés sérologiquement. Dans
les deux cas, des cultures de référence sont employées pour déterminer l'intensité et la
spécificité de la réaction immunologique.
Si l'on se sert d'une échelle allant de 0 à + + + + (voir section 7.4) pour quantifier
l'intensité de la réaction d'agglutination entre une culture de référence connue (antigène) et
son antisérum homologue (anticorps), des réactions inférieures à + + indiquent soit que la
culture est contaminée, soit que la culture est pure mais peut contenir des antigènes
flagellaires et/ou somatiques détériorés, ou encore que les antisérums ont un titre insuffisant
ou un autre défaut.
En plus de l'intensité d'une réaction entre une culture de référence connue et
l'antisérum homologue (par exemple antigène de Salmonella et antisérum de Salmonella),
il faut aussi déterminer la spécificité de la réaction. La réactivité d'une culture de référence
connue est mesurée avec un antisérum non homologue (par exemple antigène d'Escherichia
coli et antisérum de Salmonella). Les réactions d'un quelconque degré d'activité, c'est-à-
dire + ou davantage, indiquent que la culture de référence est contaminée, ou est pure mais
contient des antigènes "bruts" ou autoagglutinables, ou encore que l'antisérum est
défectueux.
Pour garantir que des cultures de référence connues grossières ainsi que des
cultures d'essai inconnues ne seront pas utilisées, une culture témoin en solution
physiologique devrait accompagner chaque détermination sérologique. Pour ce contrôle, la
culture proprement dite est mélangée avec une petite quantité de solution physiologique sur
une lame de verre ou dans un tube à essai, selon le type de détermination sérologique
effectuée. Une réaction positive de quelque degré que ce soit indique que la culture est
grossière et ne peut être typée sans traitement spécial additionnel.
- 65 -

8.5 Références
1. Ewing, W.H. 1986. Edwards and Ewing's Identification of Enterobacteriaceae. 4th
ed. Elsevier Science Publishing Co., Inc., New York, NY.
2. Krieg, N.R. 1984. Bergey's Manual of Systematic Microbiology, Vol. 1. Williams
and Wilkins, Baltimore, MD.
3. Sneath, P.H.A. 1986. Bergey's Manual of Systematic Microbiology,
Vol. 2. Williams and Wilkins, Baltimore, MD.
-66-

9. METHODOLOGIE

9.1 Choix des méthodes

Les méthodes doivent être choisies en fonction de leurs mérites, dont les plus
importants au plan technique sont les suivants:

1. Exactitude, ou absence de déviation ou d'erreur systématique; mesure dans laquelle


elles s'approchent de la réponse juste.
2. Précision, ou absence de fluctuation autour de la moyenne.
3. Spécificité et absence de dépendance matricielle.
4. Propriétés pratiques (gamme d'utilisation, pertinence,
applicabilité).
5. Fiabilité, résistance, reproductibilité.
6. Sensibilité (réponse par concentration unitaire).
7. Limite de détection.

Il faut aussi tenir compte de considérations pratiques: rapidité, économie et


simplicité.

Il n'y a pas pénurie de méthodes pour l'analyse microbiologique des aliments. Du


fait de leur abondance, le microbiologiste doit choisir les plus appropriées, car le recours
à différentes méthodes pour analyser un aliment déterminé peut conduire, et souvent
conduit, à des résultats analytiques différents.

Le microbiologiste devrait connaître les finalités et fonctions des principaux


manuels d'analyse microbiologique des aliments. Le plus notoire est sans doute le recueil
intitulé Official Methods of Analysis (OMA) de l'Association of Official Analytical
Chemists (AOAC) (1). Il s'agit d'un répertoire de méthodes microbiologiques et chimiques
ayant fait l'objet d'études interlaboratoires au cours desquelles plusieurs analystes travaillant
indépendamment les uns des autres ont obtenu des résultats équivalents en utilisant une
méthode donnée pour doser un élément particulier dans des échantillons d'essai identiques.
Les études interlaboratoires sont décrites plus en détail dans la section 9.3. Les méthodes
microbiologiques soumises avec succès à des études interlaboratoires figurent dans le
chapitre 46 de l'OMA.

Un autre manuel de méthodes microbiologiques, à ne pas confondre avec l'OMA,


est le Bacteriological Analytical Manual (BAM) publié par la Food and Drug Administration
des Etats-Unis (USFDA) (2). Le BAM a pour principal objectif de "fournir aux laboratoires
de terrain de l'USFDA des méthodes qui se sont révélées efficaces pour détecter les
microorganismes et leurs dérivés présents dans les aliments". Il n'est pas prétendu que ces
méthodes sont les meilleures, mais elles sont appliquées par la FDA pour analyser des
échan- tillons officiels à des fins réglementaires. Dans plusieurs cas, les méthodes OMA et
BAM pour doser un élément spécifique dans une denrée donnée sont identiques. Toutefois,
ce qui différencie les deux recueils c'est que toutes les méthodes AOAC ont par définition
- 67 -

été soumises à des études interlaboratoires, alors que le BAM contient diverses méthodes
qui ne l'ont pas été. En outre, les méthodes BAM sont applicables à une gamme plus
étendue d'aliments que ne le sont les méthodes recommandées par l'AOAC.
L'American Public Health Association (APHA) a publié un Compendium of
Methods for the Microbiological Examination of Foods (3) qui est similaire aux recueils de
l'AOAC et de l'USFDA. Comme dans le cas du BAM, certaines méthodes de l'APHA ont
fait l'objet d'études interlaboratoires, les autres non. Une différence importante entre ces
trois répertoires est en rapport avec le mode de présentation. L'OMA et le BAM ne donnent
guère ou pas d'explications sur les étapes analytiques de leurs méthodes. En revanche, le
manuel de l'APHA fournit des informations générales sur les diverses procédures, indique
les précautions à observer, signale les limites de chaque méthode, donne des clés pour
l'interprétation des résultats et présente de nombreuses références.
Santé et Bien-Etre Canada (4) a publié également une série de méthodes pour
l'analyse microbiologique des aliments; celles-ci servent à identifier et/ou à dénombrer une
grande variété de microorganismes dont la présence dans les denrées alimentaires peut avoir
de l'importance.
Le quatrième volume d'une série de manuels sur le contrôle de la qualité des
produits alimentaires, publiés par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), est consacré à l'analyse microbiologique des aliments (5). Ce manuel
a été préparé "en vue de constituer une source de documentation unique sur les méthodes
et informations utiles pour l'examen microbiologique, le contrôle de la qualité et la
surveillance des produits alimentaires dans les pays en développement". Il a été conçu en
vue d'un emploi quotidien dans les programmes de qualité et de sécurité des aliments et il
contient des renseignements pratiques à cette fin. Il est actuellement en cours de révision.
Plusieurs autres organisations internationales s'intéressent aux critères
microbiologiques applicables aux aliments, en liaison avec la protection de la santé publique
dans le monde entier, ainsi qu'à l'élaboration, à l'étude et à la normalisation des méthodes
microbiologiques utilisées par les analystes de divers pays qui participent au commerce
international. Parmi ces organisations, on peut citer la Commission internationale sur les
spécifications microbiologiques pour les aliments, la Commission du Codex Alimentarius,
le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire, le Comité mixte FAO/OMS d'experts de
l'hygiène alimentaire, la Fédération internationale de laiterie et l'Association internationale
de science et de technologie céréalières.
Les méthodes ne manquent donc pas; le problème est de déterminer celles qu'il
convient d'utiliser. La décision est en général prise par l'administration après examen de
facteurs tels que la fiabilité, la durée et le coût de l'analyse (voir section 1.1). Les méthodes
retenues doivent être pratiques; toutefois, ce qui est jugé pratique dans un laboratoire peut
ne pas l'être dans un autre. Il faudra donc se prononcer cas par cas sur l'applicabilité
pratique et l'acceptabilité finale de toute méthode.
Les administrateurs des laboratoires chargés de la certification microbiologique des
exportations doivent tenir compte des méthodes d'analyse utilisées par le ou les pays
importateurs. Il est toujours judicieux d'utiliser les méthodes employées par les autorités
- 68 -

compétentes du pays de destination. Le laboratoire de microbiologie devra donc peut-être


appliquer différentes méthodes pour le même type de denrées exportées vers différents pays.
9.2 Témoins
Les laboratoires de microbiologie bien souvent n'accordent pas une attention
suffisante à l'utilisation correcte de témoins, qui est cependant indispensable pour étayer la
validité des résultats analytiques.
Echantillons témoins
Voir section 5.2.
Témoins analytiques positifs
Il existe deux types de témoins analytiques positifs.
Le premier type, qui comprend les milieux ou cultures témoins, garantit que les
milieux sont satisfaisants. On inocule au milieu initial l'élément à analyser et l'on applique
le protocole analytique complet utilisé avec les échantillons d'essai. Le milieu témoin
devrait aussi permettre le développement typique de l'élément sur toutes les plaques de
gélose utilisées.
Le deuxième type de témoin analytique positif, à savoir l'échantillon témoin d'essai
(à ne pas confondre avec les échantillons témoins), remplit le même rôle que les milieux
ou cultures témoins. Ici, la denrée est inoculée avec l'élément et suit toute la procédure
analytique utilisée avec les échantillons d'essai. Les témoins de ce type peuvent comprendre
des milieux ou cultures témoins, mais est en fait préférable car il permet de prendre en
compte l'effet de la matière matricielle de la denrée sur la performance des milieux.
Il n'est pas nécessaire que le niveau de l'élément dans ces témoins analytiques
positifs soit voisin de la limite de sensibilité de la méthode, mais il devrait être
suffisamment élevé pour garantir la présence de cellules viables de l'élément le jour où
commence l'analyse.
Témoins analytiques négatifs
Il existe trois types de témoins analytiques négatifs; toutefois, le nombre effectif
à utiliser dépend du type des analyses microbiologiques.
Le premier - milieu témoin négatif - permet de vérifier que les milieux analytiques
ne sont pas contaminés par l'élément à déterminer. Le milieu initial non inoculé passe par
tous les stades du protocole analytique, tout comme les échantillons d'essai.
Le deuxième type de témoin analytique négatif - culture témoin - permet le
développement d'éléments autres que ceux à déterminer (par exemple des microorganismes
concurrents) dans les divers milieux ou indique que ces organismes ne proliféreront pas dans
- 69 -

les milieux utilisés pour les essais. Pour préparer les témoins de ce type, on inocule
l'organisme étranger à la recherche dans le milieu initial, qui passe ensuite par toutes les
étapes de la procédure à l'instar des échantillons d'essai.
Le troisième type de témoin analytique négatif - témoin environnemental - offre une
garantie raisonnable que le milieu ambiant n'est pas une source de l'élément à doser. A
quelques exceptions près, on expose à cet effet le milieu initial à l'air libre pendant toutes
les opérations analytiques faites le premier jour des analyses. Par exemple, le témoin peut
être un flacon ouvert de bouillon lactosé s'il s'agit d'identifier Salmonella dans des oeufs
en poudre; un flacon ouvert de bouillon de soja-trypticase pour rechercher Salmonella dans
de la levure active déshydratée; un tube ouvert de bouillon au sulfate de lauryle-tryptose
pour dénombrer les coliformes; ou une plaque de milieu de Baird-Parker pour le
dénombrement de Staphylococcus aureus. Toutefois, si l'on entend dénombrer la microflore
aérobie totale dans un produit alimentaire, il ne convient pas d'exposer une boîte de Petri
à l'air libre pendant toute la durée de l'analyse. Dans ce cas, il y a lieu d'exposer à l'air
libre pendant 15 minutes une boîte de Petri de 15 x 100 mm contenant 20 ml de gélose pour
numération. La présence d'au maximum 15 colonies dans la boîte incubée signifie que
l'environnement du laboratoire est satisfaisant pour réaliser un dénombrement total (voir
section 3.2, Surveillance de l'environnement). Après le premier jour d'analyse, tous les
témoins environnementaux négatifs sont traités de la même manière que les échantillons
d'essai. Les témoins environnementaux négatifs peuvent comprendre des milieux témoins
négatifs.
Stérilité de la verrerie
Voir section 6.4.
Cultures témoins pour les bains-marie
Voir section 6.3.
9.3 Validation des méthodes
Avant d'utiliser systématiquement une méthode dans un laboratoire, il faut qu'elle
soit convenablement validée par une organisation extérieure et par le laboratoire lui-même.
La plus grande organisation chargée de la validation des méthodes d'analyse est
certainement l'AOAC qui a pour fonction essentielle "d'élaborer, améliorer, développer,
tester et adopter des méthodes uniformes, précises et exactes pour l'analyse des produits
alimentaires" (6). Avant d'être officiellement acceptée par l'AOAC, une méthode doit
satisfaire à trois critères.
Tout d'abord, la méthode doit donner des résultats d'un degré prévisible de
précision et d'exactitude quand elle est appliquée par des analystes qualifiés. La précision
permet d'apprécier la variabilité des résultats obtenus avec la méthode dans un laboratoire
et entre différents laboratoires. L'exactitude indique la mesure dans laquelle la méthode
donne la proportion réelle de l'élément analysé.
- 70 -

Le deuxième critère de validation est la praticabilité: la méthode doit être aussi


simple et rapide que possible, tout en demeurant fiable. Il arrive parfois que la seule
méthode fiable disponible soit peu pratique, c'est-à-dire d'exécution coûteuse et longue.
Dans ce cas, l'AOAC peut l'accepter au motif qu'elle est nécessaire. Les analystes devraient
cependant continuer à rechercher une méthode à la fois fiable et pratique.

Le troisième critère est la "disponibilité" de la méthode: elle ne doit pas être grevée
d'un "secret commercial" ni comporter la consultation de documents confidentiels
inaccessibles à tous les analystes intéressés. Dans la mesure du possible, l'AOAC encourage
la description des méthodes en termes généraux.

Toute méthode répondant à ces critères doit faire l'objet d'une étude
interlaboratoires satisfaisante avant d'être reconnue officiellement par l'AOAC. L'étude
interlaboratoires est le mécanisme utilisé pour valider une méthode de manière officielle:
des analystes compétents et expérimentés, travaillant de façon indépendante dans différents
laboratoires, utilisent une méthode donnée pour analyser un organisme déterminé dans des
échantillons d'essai homogènes. Il s'agit de démontrer qu'une méthode peut être employée
dans plusieurs laboratoires indépendants pour fournir des résultats essentiellement
équivalents. Des recommandations pour la conduite des études interlaboratoires figurent
dans une autre publication (7).

Un laboratoire peut devoir valider lui-même une méthode à utiliser couramment


quand aucune autre n'a encore été validée pour une analyse particulière. Dans d'autres cas,
un laboratoire pourra souhaiter revalider une méthode précédemment validée par l'AOAC
ou une autre organisation internationale. Plusieurs facteurs peuvent motiver une
revalidation. Tout d'abord, le laboratoire peut vouloir s'assurer que la méthode convient
pour les denrées spécifiques qu'il examine. En effet, beaucoup de méthodes validées sont
applicables à l'analyse d'un seul type ou d'un petit nombre de produits alimentaires précis.
Si la méthode n'est pas utilisable avec les denrées analysées par un laboratoire déterminé,
celui-ci devrait procéder à la validation d'une méthode d'analyse convenant pour les
aliments en question.

En second lieu, un laboratoire peut désirer vérifier la spécificité d'une méthode.


Par exemple, si une étude interlaboratoires a évalué une méthode pour identifier trois des
plus de 1 700 sérotypes de Salmonella dans divers aliments, un laboratoire peut vouloir
s'assurer que la méthode peut servir à identifier d'autres sérotypes ou déterminer le
comportement d'organismes autres que Salmonella avec la méthode.

Troisièmement, il peut être bon de savoir que l'utilisation de la méthode dans tel
ou tel laboratoire peut donner lieu à des problèmes. Une étude interlaboratoires est alors
effectuée dans des conditions strictement contrôlées et, même si la méthode a précédemment
été déclarée fiable, rapide et rentable, il se pourrait que pour une raison inconnue elle ne
puisse absolument pas être utilisée systématiquement dans un laboratoire particulier.

En quatrième lieu, le laboratoire peut vouloir vérifier les capacités professionnelles


d'un analyste dans l'utilisation de la méthode. Si l'on n'obtient pas de résultats satisfaisants,
le laboratoire devrait recourir à une autre méthode également acceptable ou envisager de
faire suivre à l'analyste un cours de formation complémentaire.
- 71 -

Dans la mesure du possible, la méthode à valider devrait être comparée avec une
méthode existante ou standard. Durant la procédure de validation ou de revalidation d'une
méthode, l'analyste devrait utiliser des aliments naturellement contaminés par l'organisme
à analyser. Si de tels aliments ne sont pas disponibles, l'analyste contaminera
artificiellement les produits avec l'organisme cible. En préparant les échantillons d'essai
pour une étude de validation, l'analyste devrait envisager la possibilité d'utiliser des cellules
cibles affaiblies et normales; le type et le degré de stress (congélation, déshydratation,
chauffage, irradiation et chloration); les doses d'inoculation; l'inclusion d'organismes non
cibles; l'utilisation d'organismes atypiques; et le nombre d'échantillons d'essai. Andrews
(8) a donné des indications relatives à la préparation des échantillons destinés aux études
interlaboratoires de l'AOAC sur les méthodes de microbiologie alimentaire. Ces mêmes
recommandations peuvent aussi être adaptées aux fins de la préparation des échantillons
d'essai pour une étude de validation réalisée par un seul laboratoire.

9.4 Echantillons de référence

Au lieu d'échantillons de référence, les microbiologistes utilisent des échantillons


analytiques témoins positifs (voir section 9.2). Ces témoins non seulement garantissent que
les milieux sont satisfaisants, mais encore servent de référence, l'analyste pouvant comparer
les réactions d'échantillons inconnus avec celles de l'échantillon "de référence".

En analysant l'échantillon "de référence" et les échantillons inconnus ou échantillon


d'essai, l'analyste devrait suivre strictement la méthode recommandée. On est souvent tenté
d'"améliorer" ou de modifier une méthode officielle ou standard. Toutefois, des
modifications à première vue mineures peuvent compromettre l'intégrité des résultats
analytiques et contredire ainsi la méthode officielle ou standard.
- 72 -

9.5 Références
1. Association of Official Analytical Chemists. 1990. Official Methods of Analysis,
15th éd., K. Helrich (Ed.). Association of Official Analytical Chemists, Arlington,
VA.
2. U.S. Food and Drug Administration. 1984. Bacteriological Analytical Manual, 6th
ed. Association of Official Analytical Chemists, Arlington, VA.
3. American Public Health Association. 1984. Compendium of Methods for the
Microbiological Examination of Foods, 2nd éd., M.L. Speck (Ed.). American
Public Health Association, Washington, DC.
4. Health Protection Branch. 1989. Compendium of Analytical Methods for the
Microbiological Analysis of, and the Detection of, Extraneous Materials in Foods.
Poly Science Publications, Inc., Montreal, Canada.
5. Refai, M.K. 1979. Manuels sur le contrôle de la qualité des produits alimentaires.
4. Analyse microbiologique. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
et l'agriculture, Rome, Italie.
6. Association of Official Analytical Chemists. 1982. Handbook for AOAC Members,
5th ed. Association of Official Analytical Chemists, Arlington, VA.
7. Committee on Interlaboratory Studies. 1988. Guidelines for collaborative study
procedure to validate characteristics of a method of analysis. J. Assoc. Off. Anal.
Chem. 71:160-172.
8. Andrews, W.H. 1987. Recommendations for preparing test samples for AOAC
collaborative studies of microbiological procedures for foods. J. Assoc. Off. Anal.
Chem. 70:931-936.
- 73 -

10. UTILISATION D'ANIMAUX DE LABORATOIRE


Plusieurs espèces d'animaux (souris, rats, hamsters, cobayes, lapins, chats, chiens,
singes et poulets) sont utilisées dans les laboratoires. La souris est toutefois l'animal le plus
employé en raison du coût relativement faible de son achat et de son élevage. Bien que l'on
puisse recourir à de plus grands animaux, tels que les lapins, pour produire des anticorps
ou mesurer des réactions cutanées ou oculaires toxiques, les souris sont utiles en
microbiologie pour déterminer par exemple la présence de toxines de Clostridium botulinum
ou de ciguatera. C'est pourquoi ce chapitre traitera exclusivement de l'emploi des souris.
10.1 Hygiène personnelle
Lorsqu'ils travaillent avec des animaux, les analystes doivent observer des
précautions spéciales en matière d'hygiène personnelle. Ils devraient se laver soigneusement
les mains avant de manipuler les souris, puis avant de quitter l'animalerie. Ils devraient
porter des gants jetables en matière plastique, pour éviter tout contact cutané, durant les
opérations d'alimentation, d'abreuvage, de manipulation ou d'élimination de souris
infectées. Pendant et après la manipulation de souris, l'analyste ne devrait jamais se toucher
le visage, le nez, les yeux ou la bouche. Quand il manipule des seringues, l'analyste doit
porter des chaussures fermées et non des sandales pour éviter tout accident. Il est interdit
de manger, boire, fumer ou conserver des aliments dans l'animalerie. Toute personne qui
pénètre dans un local où se trouvent des animaux infectés devrait porter un masque de
chirurgien et des survêtements jetables pouvant être ôtés avant que l'analyste quitte le local.
Ces articles devraient être déposés dans un sac en matière plastique antirisques biologiques,
pour être ensuite traités en autoclave.
10.2 Achat et quarantaine
Lors de la commande des souris, l'analyste devrait préciser l'espèce, la souche, le
sexe, l'âge, le poids, le type de cage de carton, le nombre des animaux et la date de
livraison. La réception des souris devrait se faire durant l'horaire de travail normal.
Dès leur arrivée, les souris devraient être examinées par un inspecteur vétérinaire
ou son représentant officiel et tenues en quarantaine pendant au moins une semaine, ou plus
selon les indications de l'inspecteur, dans les mêmes conditions environnementales et
nutritionnelles qui seront appliquées durant l'étude. La quarantaine s'effectuera dans un
local distinct de l'animalerie. Les souris nées au laboratoire ne nécessitent pas de quaran-
taine. A la fin de la quarantaine, l'inspecteur devrait remettre les animaux au chercheur,
avec un certificat sanitaire vétérinaire (voir Annexe 13).
10.3 Animalerie
Des pièces séparées, sous pression négative, devraient être aménagées pour
accueillir les animaux. Chacune de ces pièces doit héberger une seule espèce animale. Par
exemple, le local destiné aux souris ne doit pas contenir d'autres animaux de laboratoire.
Chaque pièce devrait disposer d'un lavabo avec eau chaude et froide. Les sols doivent être
balayés et nettoyés tous les jours avec une solution désinfectante; les parois doivent être
- 74 -

dépoussiérées et désinfectées au moins une fois par mois. La partie supérieure des
paillasses, les clayettes, les portes vitrées et les lavabos doivent être désinfectés avant
chaque expérience.
La température et l'humidité de l'animalerie doivent être contrôlées en permanence
par un hygrothermographe. En théorie, la température devrait être maintenue entre 18 et
26°, et l'humidité entre 40 et 70 %.
Pour la température, l'hygro thermographe sera étalonné comme indiqué à la section
6.2. Pour l'humidité, on placera l'hygrothermographe dans un sac en polyéthilène avec une
tasse d'eau. Au bout de 6 heures, on admet que l'hygrométrie devrait raisonnablement être
de 96 %, c'est-à-dire située dans la gamme de sensibilité de l'instrument. Au besoin, on
peut régler le stylet inscripteur pour refléter ce niveau d'humidité sur le diagramme.
Les papiers pour diagrammes circulaires de l'hygrothermographe devraient être
remplacés chaque semaine pour éviter les surimpressions. L'analyste qui insère et retire les
papiers devrait parapher et dater ces enregistrements. Une fois retirés, les enregistrements
devraient être conservés dans un registre.
L'analyste devrait contrôler l'illumination du local. Il faudrait y installer une
minuterie électrique pour maintenir des cycles jour/nuit normaux, c'est-à-dire une alternance
de 12 heures de lumière et d'obscurité.
10.4 Cages
Les souris devraient être gardées dans des cages en matière plastique ou en acier
inoxydable faciles à nettoyer. Il faudrait changer au moins deux fois par semaine les cages,
les couvertures des cages et les litières.
Les cages devraient être suffisamment spacieuses pour éviter tout encombrement,
et avoir une hauteur de 13 cm. La superficie dont a besoin une souris dépend de son poids:
39 cm /10 g; 52 cm /10-15 g; 77 cm /15-25 g; et 97 cm /plus de 25 g.
2 2 2 2

Chaque cage devrait porter une étiquette avec les mentions suivantes: numéro du
programme et/ou de l'expérience, type de toxine ou de bactérie inoculée, date de
l'inoculation, dose inoculée, nom du chercheur. Ces renseignements devraient aussi figurer
dans un registre.
10.5 Soins et alimentation
Il convient de nourrir les souris avec un aliment du commerce nutritionnellement
équilibré. Les souris gestantes devraient recevoir un aliment commercial spécialement
formulé. Les aliments pour souris devraient être changés deux fois par semaine, et les
bouteilles d'eau trois fois. Il faudrait tenir un registre indiquant la fréquence du
remplacement des aliments et de l'eau.
Il faudrait contrôler chaque jour la santé et l'aspect général des souris. Parmi les
symptômes de maladie chez les souris, on peut citer les suivants: amaigrissement,
diminution de l'activité et perte de poils avec zones d'alopécie, notamment autour du cou
-75 -

et sur le dos. Les souris qui semblent malades devraient être mises en quarantaine jusqu'à
disparition des symptômes. Celles qui ne guérissent pas doivent être sacrifiées, passées à
l'autoclave et éliminées comme indiqué à la section 10.8.
10.6 Sélection aux fins d'analyse
Pour réduire au minimum le risque d'erreur dans le choix des souris pour les
travaux de laboratoire, on peut utiliser la méthode aléatoire ci-après. Toutes les souris d'un
même lot qui ont subi la période de quarantaine et se sont acclimatées sont pesées et placées
dans des cages séparées en fonction de leur poids.
Voici un exemple de sélection aléatoire: soit un lot de 10 souris, 5 dans la cage de
poids "x" et 5 dans la cage de poids "y". Si deux groupes expérimentaux doivent être testés,
on met dans chaque groupe une souris de la cage "x". Puis une souris de la cage "y" est
jointe à chaque groupe. Et ainsi de suite jusqu'à ce que chaque groupe expérimental compte
5 souris. Il pourra falloir redistribuer quelques souris afin que l'écart des poids moyens de
chaque groupe ne dépasse pas 3-6 g.
Une fois que les souris ont été affectées à un groupe expérimental, on peut les
munir d'une étiquette ou leur colorer la queue pour les reconnaître. Pour préparer des
colorants rouges (safranine O), violets (cristal violet) ou verts (vert brillant), dissoudre 0,1 g
de colorant dans 100 ml dans un mélange en quantités égales d'acétone et d'alcool. Ces
réactifs devraient être identifiés et étiquetés comme indiqué à la section 7.2. On applique
le colorant sur la queue des souris avec un tampon de coton.
10.7 Contention et voies d'injection
Les procédures de contention et d'injection des souris de laboratoire sont décrites
à l'Annexe 14. Bien qu'il existe plusieurs voies d'injection (intrapéritonéale,
intramusculaire, sous-cutanée, intradermique, intraveineuse, et par sonde), c'est la voie
intrapéritonéale qui est la plus utilisée en microbiologie.
10.8 Elimination
Toutes les souris inoculées, même celles qui survivent à l'injection expérimentale,
doivent être sacrifiées (Annexe 15), si nécessaire, et passées à l'autoclave. Les souris non
inoculées qui sont mortes pour des raisons apparemment naturelles ou inexpliquées doivent
passer à l'autoclave. En outre, leurs litières et leurs cages doivent être autoclavées. Il est
recommandé que tous les matériels soient traités à l'autoclave pendant au moins 30 et si
possible 45 minutes, à 121°. Les carcasses des animaux autoclavés doivent être incinérés.
-76-

11. DOCUMENTATION

Il faut tenir un registre systématique et documenté de tous les renseignements


pratiques intéressant les analyses exécutées. Une documentation peut être nécessaire pour
reconstituer une situation analytique beaucoup de temps plus tard. Par exemple, dans le cas
d'un échantillon réglementaire, il se peut qu'un laps de temps très long s'écoule entre la
communication des résultats analytiques et leur discussion devant un tribunal.

Les registres devraient aussi être tenus de manière que, si une seconde analyse
s'impose, celle-ci puisse se faire dans les mêmes conditions et de la même façon que la
première. Tous les renseignements et calculs devraient être consignés clairement, si possible
à l'encre. Les données erronées devraient être biffées tout en demeurant lisibles, et les
indications correctes devraient être inscrites au-dessus.

Les registres doivent être conservés pendant une durée minimale, souvent fixée par
la législation nationale, et protégés contre les détournements, les disparitions et les dégâts.
Dans le cas de registres informatisés, il faut prévoir des codes de sécurité.

11.1 Repérage

La documentation permet de suivre le sort d'un échantillon de son prélèvement


jusqu'à son élimination. On trouvera à l'Annexe 16 un organigramme indiquant les rapports
entre les diverses étapes ou démarches documentaires.

Dans la plupart des cas, l'échantillon est prélevé par un inspecteur et non par
l'analyste du laboratoire. L'échantillon est scellé et envoyé au laboratoire, avec un compte
rendu du prélèvement. Quand un échantillon parvient au laboratoire, le responsable de la
garde des échantillons inscrit dans un registre les données permettant de l'identifier et de
le retrouver, la date d'arrivée et le nom de la personne chargée de son entreposage. Le chef
du laboratoire désigne un ou plusieurs analystes pour analyser l'échantillon. Le registre des
échantillons contient aussi la date de consignation et le nom des agents entre les mains
desquels est passé l'échantillon.

Tous les résultats de l'analyse de l'échantillon sont notés dans le compte rendu
analytique, et un rapport contenant une version abrégée de ce dernier est préparé. Ce
rapport et le compte rendu d'analyse sont envoyés aux archives où ils pourront être
retrouvés, le cas échéant. Il faut noter le nom des personnes qui retirent et remettent en
place ces documents, ainsi que la date des opérations en cause.

Une fois réalisée l'analyse de laboratoire, il peut être nécessaire de conserver


l'échantillon pendant une longue période dans l'attente d'une action judiciaire. Le lieu et
les conditions de conservation, le nom des responsables de l'entreposage, ainsi que la
signature (et la date) des personnes (gardien des échantillons et analystes) qui ont manipulé
l'échantillon pendant cette période.

La séquence des annotations (rapport d'échantillonnage, sceau officiel de


l'échantillon, registre des échantillons et compte rendu de l'analyste) devrait constituer une
ligne documentaire continue illustrant de façon claire, exacte et incontestable du sort de
- 77 -

l'échantillon, tous les éléments de cette documentation devant être cohérents. On devrait
pouvoir choisir un échantillon en tout point de son passage dans le laboratoire, retrouver
tous les documents y relatifs, reconstruire son histoire du moment de son arrivée au
laboratoire et recueillir toute donnée pertinente.
11.2 Fiches d'échantillonnage
La fiche d'échantillonnage est normalement remplie par l'inspecteur. L'analyste doit
toutefois veiller à ce que les données de la fiche correspondent exactement à l'identité de
l'échantillon envoyé au laboratoire et s'assurer que les renseignements de son compte rendu
(section 11.3) correspondent à celles de la fiche d'échantillonnage.
Un exemple de fiche d'échantillonnage figure à l'Annexe 17. Il s'agit du formulaire
utilisé par la Food and Drug Administration des Etats-Unis pour ses besoins propres. Etant
donné que certains points n'intéressent pas d'autres agences ou organisations, on
n'examinera ici que ceux d'application générale.
a. Point 1, Introduction. Toutes informations spéciales concernant l'état du lot
ou la manutention de l'échantillon.
b. Point 2, Type d'échantillon. On peut distinguer divers types d'échantillons.
Les échantillons officiels sont ceux qui, s'ils contreviennent aux normes,
servent de base à des actions juridiques. Les échantillons d'investigation sont
prélevés pour étayer des observations ou corroborer des conclusions
réglementaires ou autres, et comprennent les prélèvements à l'usine (matières
premières et produits finis, pour déterminer les conditions de fabrication), les
échantillons d'enquête (pour fournir des données sur les pratiques
industrielles relatives à une question particulière), et les échantillons
d'instance (en cas de lésion et d'intoxication). Les échantillons en rapport
avec les normes alimentaires fournissent des données servant à l'élaboration
des spécifications microbiologiques pour les aliments.
c. Point 3, Numéro de l'échantillon. Chaque échantillon porte un numéro non
réutilisable.
d. Point 7, Date du prélèvement. Si le prélèvement a pris plus d'un jour, il faut
indiquer l'intervalle de temps (par exemple ler-3 avril 1989).
e. Point 12, Echantillons connexes. On indique le numéro des autres
échantillons de la même livraison ou d'autres échantillons éventuellement
apparentés.
f. Point 17, Nom et identification du produit. On indique la dénomination
précise du produit. A cet effet, il faut signaler le type de conditionnement
(vrac, sac de papier, récipient jetable, bocal en matière plastique, etc.), ainsi
que les mentions pertinentes de l'étiquette (marque, appellation générique,
contenu, nom et adresse du fabricant ou du distributeur, code).
- 78 -

Lorsque le produit est conditionné dans un carton, un conteneur ou un autre


récipient similaire, il faudra rapporter les mentions d'étiquetage de
l'étiquette.

Quand on reproduit les mentions d'étiquetage, il faut utiliser la même


graphie (orthographe, majuscules, ponctuation et disposition) que sur
l'étiquette originale.

g. Point 18, Motif du prélèvement. Il faut indiquer en détail la raison pour


laquelle l'échantillon a été prélevé, ainsi que l'infraction suspectée et
l'analyse à faire. Les mémorandums, lettres et autres documents d'instruc-
tions entre districts ou régions, ou provenant du siège, doivent être
suffisamment bien référencés pour faciliter leur recherche.

h. Point 19, Codes de fabrication. Il faut indiquer tous les codes, numéros des
lots et codes de contrôle des lots figurant sur les étiquettes, cartons et
emballages.

i. Point 20, Fabricant. Il faut noter le nom et l'adresse (rue, ville, Etat et code
postal) du fabricant.

j. Point 21, Transporteur. Il faut noter le nom et l'adresse (rue, ville, Etat et
code postal) du transporteur.

k. Point 22, Négociant. Il faut noter le nom et l'adresse (rue, ville, Etat, code
postal) et le numéro de téléphone du négociant d'où provient l'échantillon.

1. Point 23, Taille du lot échantillonné. Il faut indiquer la dimension du lot


avant l'échantillonnage, conformément à l'inventaire effectué par
l'échantillonneur. On inscrit le nombre de caisses d'expédition et la taille des
constituants, par exemple 250 sacs de 50 kg.

m. Point 27, Description de l'échantillon et de la méthode de prélèvement. Il


faut décrire l'échantillon, noter le nombre et la taille des échantillons ou
sous-échantillons, et indiquer comment ils ont été prélevés, par exemple
"trois boîtes de chaque caisse dans un lot de 20 caisses scellées choisies au
hasard".

n. Point 28, Mode de préparation. On indique comment l'échantillon a été


préparé avant d'être envoyé au laboratoire, comment l'échantillon ou les
sous-échantillons sont identifiables et comment l'échantillon a été emballé et
scellé. On indique aussi sous quelle forme l'échantillon a été envoyé au
laboratoire (sac de papier, carton original, etc.).

o. Point 29, Identification de l'échantillonneur sur le paquet et/ou l'étiquette.


L'échantillonneur signale l'identification placée sur les emballages, les
étiquettes, etc., par exemple "79-180-121 10-15-78 SHR".
- 79 -

p. Point 30, Identification de l'échantillonneur sur le cachetage.


L'échantillonneur note l'identification utilisée sur le cachetage officiel final
appliqué sur l'échantillon, par exemple "79-180-121 10-15-78 Sylvia H.
Rogers".
q. Point 31, Destinataire. On indique le nom de la personne à qui l'échantillon
a été livré. Si l'échantillon est remis au gardien des échantillons sous scellés,
on pourra écrire par exemple "Remis en personne au gardien John Doe". Si
l'échantillon est confié à un analyste, on pourra écrire par exemple "Remis
en personne à l'analyste John Doe". Si l'échantillon est expédié, il faudrait
indiquer le nom du transporteur et éventuellement le numéro du document
d'expédition.
r. Point 32, Date de livraison. On note la date de livraison ou d'expédition au
laboratoire.
s. Point 33, Laboratoire. On indique le nom du laboratoire auquel l'échantillon
a été envoyé.
t. Point 35, Protocole de prélèvement original. On indique le nom du
laboratoire auquel le protocole de prélèvement original a été remis.
u. Point 36, Documentation rassemblée. Tous les documents réunis par
l'inspecteur sont énumérés: type, numéro et date, par exemple numéro et
date de la facture, document d'expédition, certificats officiels.
v. Point 37, Observations. Si cette case est utilisée, il faut indiquer le numéro
des cases auxquelles les observations se rapportent.
w. Point 41, Echantillonneur. L'échantillonneur devra écrire son nom et signer
le protocole d'échantillonnage. Le rapport doit être signé uniquement par la
personne qui a identifié et scellé l'échantillon, dont les initiales figurent sur
les sous-échantillons et dont le nom est indiqué sur le cachetage.
11.3 Comptes rendus d'analyse
Les fiches de l'analyste constituent un compte rendu écrit des résultats analytiques
du laboratoire. Bien qu'il existe divers modèles de fiches, celles-ci doivent satisfaire à un
certain nombre de critères:
a. Tous les renseignements de base doivent être transcrits directement sur la
fiche avant de commencer l'analyse. Dès que la fiche est établie, l'analyste
devrait la parapher. Le plus grand nombre possible de cases de la fiche
devraient être remplies dès le début.
b. Toutes les annotations devraient être clairement lisibles et écrites à l'encre.
- 80-

c. Aucune annotation ne devrait être effacée ou surchargée. Dans le cas d'une


annotation erronée, l'analyste devrait la biffer, écrire au-dessus la mention
juste et apposer ses initiales.

d. Aucune donnée ne devrait être supprimée sans explication. S'il s'avère


nécessaire d'éliminer une annotation, l'analyste devrait la biffer, parapher,
dater et donner les raisons de la suppression.

e. La méthode d'analyse utilisée devrait être indiquée clairement et


complètement. Si la méthode est inédite, il faudrait la décrire en détail sur
la fiche ou sur un feuillet complémentaire. Nombre de méthodes ne
fournissent pas de détails sur la préparation des échantillons. Si la méthode
employée est de ce type, l'analyste devrait indiquer en détail comment
l'échantillon a été préparé.

f. Si l'analyse a été exécutée en double, en triple, etc., il importe de consigner


le résultat de chaque essai et de résumer l'ensemble des résultats obtenus.

g. Il faudrait indiquer le nombre approprié de décimales. Un nombre de


décimales plus élevé que ne le justifient les limites de la méthode donne une
fausse impression de son exactitude.

h. Si plus d'un analyste ont participé à l'analyse, il faut indiquer clairement sur
la fiche qui a brisé le cachetage et qui a effectuée chaque phase de l'analyse.

i. Les feuillets complémentaires joints à la fiche d'analyse devraient être


numérotés de façon consécutive.

Un exemple de compte rendu d'analyse figure à l'Annexe 18. Sur cette fiche, les
renseignements à donner sont les suivants:

a. Point 1, Produit. L'analyste devrait suivre d'aussi près que possible la


terminologie du rapport d'échantillonnage (Annexe 17, point 17). Il devrait
utiliser autant que possible le nom courant du produit (par exemple mélange
de givrage, chocolat au lait ou cuisses de grenouilles congelées). Si le
produit n'a pas de dénomination courante, il faudrait employer une
expression descriptive telle que "poudre brune dans un sac en matière
plastique".

b. Point 2, Numéro de l'échantillon. L'analyste devrait noter fidèlement le


numéro de l'échantillon qui figure dans le rapport d'échantillonnage (Annexe
17, point 2).

c. Point 3, Cachetage de l'échantillon. Si l'échantillon est cacheté, il faudrait


indiquer dans la case appropriée si le cachetage est intact ou brisé. Il faudrait
aussi signaler si l'échantillon n'est pas cacheté.

d. Point 4, Date de réception. On indiquera la date de réception par l'analyste


de l'échantillon à analyser.
- 81 -

e. Point 5, Livreur. On indiquera le nom complet de la personne qui a


effectivement livré l'échantillon à l'analyste. Si celui-ci retire l'échantillon
de l'entrepôt, il devra en indiquer l'origine, par exemple congélateur.

f. Point 6, District ou laboratoire. On indiquera le nom du laboratoire chargé


de l'analyse.

g. Point 7, Description de l'échantillon. Il faudrait donner une description


complète de l'échantillon, coïncidant autant que possible avec le rapport
d'échantillonnage (Annexe 17, point 25). On indiquera le nombre et le type
des emballages (par exemple boîte de carton, sac de papier), ainsi que le
nombre et le type de chaque récipient dans le paquet. Si ces récipients ne
portent pas une mention du poids net, il faudra en décrire la dimension et le
type (par exemple "sac de papier contenant 5 livres de produit").

Il faudra reproduire littéralement l'inscription du cachetage et l'identification


de l'inspecteur, et indiquer l'emplacement du cachetage, les numéros
d'identification et les numéros des sous-échantillons.

Le cas échéant, il faudra déclarer si l'échantillon était entièrement congelé


à son arrivée, s'il était décongelé ou s'il semblait avoir été décongelé et
recongelé. On devrait signaler toute odeur inhabituelle. Si des portions de
l'échantillon sont endommagées, il faudra indiquer l'état de l'échantillon et
le nombre des sous-échantillons détériorés.

h. Point 8, Contenu net. On indiquera le contenu net déclaré sur l'étiquette du


produit et le résultat d'un contrôle de routine du contenu net. On cochera la
case appropriée.

i. Point 9, Etiquetage. On indiquera dans les espaces blancs avant les mentions
"ORIGINAUX JOINTS" et "COPIES JOINTES" le nombre de chaque type
d'étiquette soumise par l'analyste et/ou l'inspecteur dans son rapport.
Lorsque l'étiquette est présentée par l'inspecteur, on indiquera dans la case
9, Etiquetage, que l'étiquette était jointe au rapport d'échantillonnage. Si
aucune étiquette n'a été fournie avec l'échantillon ou dans le rapport
d'échantillonnage, on cochera la case "AUCUNE".

j. Point 10, Résumé de l'analyse. Les renseignements suivants devraient être


fournis:
RECIPIENT - On décrira la taille, le type, la couleur et le mode de
fermeture du récipient commercial immédiat du produit et le mode de
fermeture des récipients pour la vente au détail. Toute anomalie ou condition
insolite relative au récipient (par exemple boîte ouverte, fuites, cachetage
commercial rompu) devrait être signalée et il faudrait décrire les récipients
utilisés par l'inspecteur.

ETIQUETAGE - On indiquera de quelle manière le récipient est étiqueté (par


exemple emballage de papier imprimé, étiquette frontale). L'analyste
reportera toutes les mentions d'étiquetage concernant l'échantillon, y compris
- 82 -

celles des cartons d'expédition, des encarts et des emballages des


échantillons. Toutes les mentions d'étiquetage transcrites par l'analyste
doivent être accompagnées du numéro de l'échantillon, de la date et des
initiales figurant sur l'étiquette et sur le papier où elle est apposée.
CODE - On signalera les codes employés, en indiquant leur type et leur
emplacement. Si l'échantillon ne porte pas de code mais si le rapport
d'échantillonnage en indique un (Annexe 17, point 19), celui-ci doit être
mentionné.
PRODUIT - On fera une description complète et exacte du produit, en
indiquant le cas échéant sa couleur, son odeur et son aspect général. Il ne
faut en aucun cas goûter un échantillon envoyé pour analyse micro-
biologique. On signalera le nom courant des produits aisément recon-
naissables (par exemple cuisses de grenouilles congelées, petits pois en
conserve, champignons de couche frais) et toute anomalie observée (par
exemple odeur putride, décoloration ou boîtes bombées).
ANALYSE - L'analyste fera un résumé des résultats de l'analyse
microbiologique et indiquera la méthode utilisée ou la décrira si elle est
inédite. Il indiquera avec exactitude comment l'échantillon d'essai a été
prélevé dans l'échantillon total, ainsi que toutes les étapes préparatoires avant
la prise d'une portion pour l'analyse (par exemple mélange, formulation,
mouture). Il faudra aussi indiquer les substances témoins utilisées et les
résultats obtenus avec elles.
k. Point 11, Echantillon de réserve. Il convient de décrire clairement
l'échantillon de réserve et de signaler le cachetage utilisé par l'analyste. Si
l'échantillon de réserve n'est pas remis au gardien des échantillons, l'analyste
doit indiquer comment et où il est entreposé.
1. Point 12, Signature de l'analyste. L'analyste signe de son nom complet. Si
plusieurs personnes ont participé à l'analyse, celle qui a brisé le cachetage
doit apposer sa signature dans le cadre 12a et cocher la case
"DECACHETAGE".
m. Point 13, Vérification du compte rendu d'analyse. L'exactitude, la
complétude et la compatibilité des comptes rendus avec d'autres documents
doivent être contrôlées par le chef du laboratoire ou son représentant. Le
vérificateur signe et date cette section. Si une erreur est décelée, le
superviseur ne doit apporter lui-même aucune correction; il signale l'erreur
à l'analyste, lequel fera la correction.
n. Point 14, Date du compte rendu. La date indiquée est celle de la présentation
du compte rendu par l'analyste au chef du laboratoire.
Le nombre total de pages, la numérotation de chaque page et le nombre d'annexes
sont indiqués en bas de page sur le compte rendu d'analyse.
- 83 -

Le verso du compte rendu est utilisé comme suit:

a. Le numéro de l'échantillon est inscrit dans l'angle supérieur droit avant que
toute autre mention n'y soit portée. Cela donne à l'analyste l'assurance qu'il
remplit la fiche juste (sans se rapporter au recto) quand plus d'un échantillon
sont analysés en même temps.

b. La méthode utilisée est indiquée avec exactitude. Si des modifications lui ont
été apportées, il faut les signaler et en donner les raisons.

c. Tous les calculs sont clairement indiqués, avec le nombre approprié de


décimales.

d. En ce qui concerne les pesées, on indique le poids brut, la tare et le poids


net.

e. On explique comment les dilutions ont été faites.

f. On indique les témoins utilisés et les résultats obtenus avec eux.

g. Les données et calculs figurant dans les annexes ou les feuillets


complémentaires sont résumés sur le verso du compte rendu.

Plusieurs types de feuillets complémentaires peuvent être utilisés pour des analyses
microbiologiques particulières. En voici quelques exemples:

a. Résumé des résultats d'analyse bactériologique (Annexe 19).


b. Rapport d'analyse bactériologique (Annexe 20).
c. Rapport sur la recherche de Salmonella (Annexe 21).
d. Rapport sur la recherche de Shigella (Annexe 22).
e. Feuillet complémentaire pour l'analyse d'un aliment en conserve (Annexe
23).
f. Feuillet complémentaire pour la recherche de Botulinum (Annexe 24).
g. Fruits de mer, rapport d'analyse bactériologique (Annexe 25).

En raison de la diversité de ces feuillets complémentaires, il serait peu pratique de


les examiner un à un. On les a reproduits en annexe pour donner au lecteur un aperçu des
différentes façons de rapporter des données microbiologiques. Sur le verso des feuillets
complémentaires appropriés, l'analyste devrait indiquer les milieux, produits chimiques et
sérums utilisés, ainsi que leur provenance (fabricant) et numéro de lot.

11.4 Autres documents

Des registres à couverture rigide et aux pages prénumérotées sont utilisés pour
consigner des données et observations analytiques distinctes de celles provenant de l'analyse
d'un échantillon officiel dont les résultats doivent être inscrits dans le compte rendu
d'analyse et non dans des registres.
- 84 -

Comme indiqué plus haut, toutes les données concernant l'assurance de la qualité
doivent figurer dans des registres: étalonnage des poids et des appareils, maintenance et
réparation de l'équipement, préparation des milieux et des réactifs, surveillance de la qualité
microbiologique de l'air du laboratoire, et surveillance de la température des étuves. Il est
bon de réserver les premières pages des registres pour la table des matières.
En plus des données sur l'assurance de la qualité, on peut consigner dans les
registres des informations sur les recherches. Les directives générales concernant la
rédaction des comptes rendus d'analyse valent aussi pour la transcription des informations
sur les recherches.
Le contrôle du comportement professionnel des analystes a été discuté dans la
section 4.3. Chaque analyse d'un échantillon d'épreuve et ses résultats devraient être
enregistrés. Il faudrait encourager les analystes à consulter périodiquement les dossiers pour
évaluer leur rendement. Les superviseurs devraient examiner périodiquement ces dossiers
pour déterminer s'il convient d'augmenter la fréquence des analyses d'échantillons
d'épreuve ou si une formation supplémentaire est nécessaire.
- 85 -

12. INSPECTIONS ET VERIFICATIONS DE L'ASSURANCE


DE LA QUALITE
Les inspections et vérifications permettent à l'administration d'évaluer l'efficacité
du programme d'assurance de la qualité. Sur la base de leurs résultats, elle prend des
décisions concernant par exemple les besoins futurs en matière de formation, la réaffectation
du personnel, les ajustements budgétaires, les mesures correctives nécessaires et les
recommandations. D'une année à l'autre, les inspections et vérifications devraient révéler
une augmentation régulière du niveau d'application du programme d'assurance de la qualité,
de la capacité professionnelle des analystes et de la fiabilité des données analytiques, et cela
même si la rotation du personnel est importante, à condition que le programme d'assurance
de la qualité soit valable et bien géré.
12.1 Examen des activités courantes
Le superviseur devrait contrôler le travail des analystes de façon systématique,
voire quotidienne. Il pourra utiliser les comptes rendus d'analyse, principaux produits finals
du laboratoire, pour surveiller la qualité du travail analytique. Chaque compte rendu devrait
avoir une case pour la signature du superviseur, attestant ainsi qu'il en a vérifié l'exactitude
et la complétude. Avant d'apposer sa signature, le superviseur devrait s'assurer que les
prescriptions suivantes sont satisfaites:
a. L'échantillon d'essai et son état lors de sa réception sont décrits de manière
claire et exhaustive.
b. Les données du compte rendu sont comparables à celles du rapport
d'échantillonnage. Ces deux documents peuvent servir à prouver l'intégrité
de l'échantillon.
c. Les cultures témoins de référence, les autres témoins, les milieux (et leurs
numéros de lot) et les réactifs utilisés sont clairement signalés.
d. Les calculs mathématiques sont exacts et faciles à comprendre.
e. Si plusieurs analystes ont participé à l'analyse, chacun d'eux a paraphé la
partie dont il était chargé.
f. Le compte rendu d'analyse indique où se trouve l'échantillon de réserve ou
le sort réservé à l'échantillon d'essai.
En plus de l'examen du compte rendu écrit, le superviseur peut demander à
l'analyste un rapport oral durant lequel celui-ci expliquera toutes les phases de l'analyse et
en discutera les résultats.
Le superviseur devrait en outre vérifier fréquemment divers éléments du contrôle
de la qualité, comme l'entretien et l'étalonnage des appareils, les conditions d'entreposage
des cultures mères de référence, la préparation des milieux, le soin et l'alimentation des
- 86 -

animaux de laboratoire, etc. Il devrait s'assurer que ces éléments et d'autres facteurs en
rapport avec le contrôle de la qualité sont convenablement documentés selon les dispositions
du programme approuvé d'assurance de la qualité.

12.2 Etudes rétrospectives

En plus des contrôles quotidiens susmentionnés, les travaux du laboratoire devraient


faire l'objet d'études rétrospectives détaillées, conduites par l'unité de l'assurance de la
qualité et selon une fréquence fixée par l'administration. La périodicité de ces études varie
entre trois mois et un an.

Comme indiqué à la section 1.4, la nature et la dimension de l'unité de l'assurance


de la qualité sont déterminées par l'administration. Dans les grands laboratoires, l'unité peut
comprendre deux personnes ou plus devant exclusivement contrôler le programme
d'assurance de la qualité. Dans les petits laboratoires, un ou plusieurs microbiologistes
peuvent être chargés de cette fonction à temps partiel. Dans ce dernier cas, les préposés
devraient être aussi objectifs que possible et ne pas contrôler leurs propres travaux ou les
activités effectuées sous leur direction. En tout état de cause, les vérificateurs devraient
posséder des connaissances scientifiques et une expérience suffisantes pour comprendre la
nature des travaux scientifiques inspectés.

Il est d'usage que les vérifications de l'unité de l'assurance de la qualité soient


annoncées à l'avance. L'administration et les superviseurs directs sont informés de la date
exacte de la vérification pour donner au service le temps de se préparer et de réduire au
minimum le dérangement des opérations normales du laboratoire. Toutefois, dans certains
cas, il peut être avantageux de procéder à une inspection par surprise qui permettra au
contrôleur d'observer le fonctionnement quotidien du laboratoire sans que les analystes aient
pu se préparer d'avance à l'inspection. La fréquence de ces contrôles imprévus devrait
cependant être aussi faible que possible.

La nature et la durée des inspections varient considérablement. Certaines visites


peuvent prendre 15 minutes, d'autres durer toute une journée. On trouvera à l' Annexe 26
une liste des opérations de contrôle à l'usage des analystes et des inspecteurs. L'analyste
peut utiliser cette liste pour se préparer à l'inspection, tandis que l'inspecteur l'emploiera
pour sa vérification. Si l'on souhaite que l'inspection soit brève tout en étant utile, une
possibilité consisterait à utiliser une ou deux sections de la liste pour chaque contrôle. Par
exemple, une vérification portera sur l'entretien des appareils, et une autre sur la
documentation. Si l'administration décide de débloquer les ressources nécessaires,
l'inspection pourra être longue et complète, couvrant tous les points de la liste.

Pour ne pas susciter d'appréhension et faciliter l'obtention de réponses moins


réticentes, un membre du personnel devrait accompagner les inspecteurs de l'unité de
l'assurance de la qualité. Les inspecteurs devraient poser des questions sur tout point obscur
et donner toutes possibilités aux analystes pour dissiper d'éventuels malentendus.

Après la visite d'inspection, les membres de l'unité de l'assurance de la qualité


devraient se réunir avec le directeur du laboratoire et le membre du personnel qui les a
accompagnés. Les inspecteurs exposeront leurs conclusions et soumettront des
recommandations pour améliorer des situations critiques particulières.
- 87 -

Enfin, l'unité de l'assurance de la qualité devrait préparer un rapport écrit. Il


importe que ce rapport soit rédigé en temps utile, normalement durant la semaine qui suit
l'inspection. Avant de soumettre le rapport à l'administration, le directeur du laboratoire
et le personnel devraient avoir l'occasion de l'examiner afin de corriger d'éventuelles
erreurs et méprises. Le rapport devrait être rédigé dans un langage objectif, impersonnel
et non provocateur.
Le rapport devrait signaler les éventuelles insuffisances et indiquer les locaux où
elles ont été observées. Si ces insuffisances se répètent ou n'ont pas été corrigées à la suite
de l'inspection précédente, il faudra le noter. Les diverses insuffisances devraient être
énumérées par ordre de gravité. Le rapport devrait proposer des recommandations
constructives pour remédier aux manquements, notamment les plus importants.
12.3 Accréditation
Il existe à travers le monde de nombreux systèmes d'accréditation appliqués par des
services gouvernementaux, des associations professionnelles et d'autres organismes
nationaux ou internationaux. Un système, obligatoire ou volontaire, peut être utilisé pour
un pays, une région, une industrie ou un secteur technique particulier. Les laboratoires
participants doivent avoir atteint un certain niveau qualitatif et l'organe d'accréditation doit
s'en assurer. Les évaluations sont faites par des professionnels, habituellement des experts
du domaine d'activité du laboratoire, ayant suivi un cours de formation sur l'évaluation des
laboratoires.
Il y a deux facteurs critiques pour l'accréditation ou la certifi- cation d'un
laboratoire: la professionnalité de l'analyste dans un programme d'évaluation des
compétences et la visite sur place de l'agent certificateur.
Le programme de contrôle des compétences est réalisé au moins une fois par an et
tous les analystes doivent y participer. L'organe certificateur envoie des échantillons
"fractionnés" à tous les participants à qui il est demandé d'effectuer certaines analyses, par
exemple dénombrement des aérobies ou nombre le plus probable de coliformes totaux.
Toutes les analyses sont faites dans des conditions rigoureusement contrôlées: tous les
analystes commencent à travailler à la même heure, utilisent la même méthode, préparent
les milieux de culture conformément à des directives précises, procèdent aux
dénombrements des microorganismes sur plaques ou en tubes ou à leur interprétation de
façon similaire, etc. Après avoir terminé les analyses, les analystes participants envoient
rapidement leurs résultats au laboratoire ou organe certificateur. Les résultats sont examinés
sur une base statistique et les participants sont informés des conclusions.
Le deuxième facteur critique d'accréditation est représenté par les résultats de la
visite sur place des agents certificateurs. La forme, le style et la conception de cette visite
sont semblables à ceux de l'inspection ou de la vérification de l'assurance de la qualité.
L'observation d'un bon programme d'assurance de la qualité est fondamentale pour la visite
d'accréditation. Les agents certificateurs utilisent une liste de pointage pour déterminer
l'observation d'éléments clés du programme d'assurance de la qualité comme la structure
du laboratoire, la formation et les qualifications du personnel, la responsabilité et l'intégrité
des échantillons, l'entretien et la réparation des appareils, la préparation des milieux de
culture, l'emploi de méthodes appropriées et, point très important, la documentation.
- 88 -

L'Organisation internationale de normalisation (1) et le Department of Trade and


Industry du Royaume-Uni (2) ont élaboré des directives pour le contrôle des compétences
analytiques des laboratoires investigateurs. L'organisme britannique a préparé un manuel
d'assurance de la qualité qui expose clairement les éléments du programme et leur
application dans le laboratoire investigateur.
Les programmes d'accréditation des laboratoires présentent divers avantages. Tout
d'abord, ils renforcent la fiabilité des résultats analytiques. En second lieu, ils permettent
des économies en ce sens que les résultats d'un laboratoire peuvent être acceptés sans qu'il
faille répéter l'analyse ailleurs. Troisièmement, l'accréditation accroît la crédibilité, le
prestige et le statut des laboratoires homologués. Enfin, ils fournissent des données de
rétroaction sur l'idonéité des méthodes d'essai pour les organes de normalisation, ce qui
peut conduire à l'amélioration des méthodes d'analyse.
12.4 Activités de suivi
Après l'inspection réalisée par l'unité de l'assurance de la qualité, une étude de
suivi devrait déterminer si les insuffisances ont été corrigées, et de quelle manière. Cette
étude permettra aux membres de l'unité de savoir dans quelle mesure leurs recomman-
dations ont été appliquées. Par définition, l'étude de suivi devrait être brève (quelques
minutes au maximum).
En théorie, l'intervalle entre le contrôle de l'assurance de la qualité et l'étude de
suivi ne devrait pas excéder 2-4 semaines. Il ne faut cependant pas oublier que certaines
conditions indépendantes de la volonté de l'analyste, par exemple mauvais fonctionnement
du système d'aération ou présence d'insectes, peuvent nécessiter plus de temps pour être
corrigées.

12.5 Références
1. International Organization for Standardization. 1982. General requirements for the
technical competence of testing laboratories, ISO/IEC Guide 25-1982(E).
International Organization for Standardization, Switzerland.
2. Anonymous. 1984. Report of Task Force "D" at the International Laboratory
Accreditation Conference, London, U.K. Department of Trade and Industry,
London, U.K.
- 89 -

ANNEXE 1

Exemple de manuel sur l'assurance de la qualité

MANUEL SUR L'ASSURANCE DE LA QUALITE


A L'USAGE D'UN LABORATOIRE NATIONAL OU
REGIONAL DE CONTROLE DE L'APPLICATION
DES NORMES ALIMENTAIRES

Le présent manuel est publié sous la


responsabilité du Directeur du laboratoire

(signature)

No. D'EDITION (OU DE PUBLICATION):


DATE DE PUBLICATION:
EXEMPLAIRE No.:
ENVOYE A:
- 90 -

TABLE DES MATIERES


Contenu du manuel, par sections et paragraphes.
EXPOSE SUR LA POLITIQUE EN MATIERE DE QUALITE
L'exposé doit être concret et ne pas se limiter à une suite de lieux communs, sans
pour autant contenir des déclarations spécifiques. Il devrait être direct et indiquer la
personne chargée de la mise en oeuvre de la politique.
ECHANTILLONNAGE DE CONTROLE
Il convient que le laboratoire participe à des programmes extérieurs
d'échantillonnage de contrôle. Le manuel AQ devrait fournir les détails de cette activité.
Quand il n'existe pas de tels programmes ou lorsqu'ils sont trop dispendieux, et s'il y a
plusieurs laboratoires raisonnablement proches géographiquement, il vaut la peine
d'effectuer un programme collectif d'échantillonnage de contrôle.
RESPONSABILITE DU MANUEL
La personne (souvent appelée agent d'assurance de la qualité) ou les personnes
chargées de rédiger, distribuer, amender et maintenir le manuel sur l'assurance de la qualité
devraient être indiquées dans cette section.
PROCEDURE D'AMENDEMENT
Il faudrait établir un système d'enregistrement et de recherche des amendements
apportés de temps à autre au manuel. Les possesseurs du manuel disposeront ainsi d'un
document actualisable. Ce système peut prendre la forme du formulaire représenté à la
figure 1. L'agent AQ peut lui-même insérer les amendements dans le manuel, retirer les
pages devenues inutiles, ou envoyer les modifications aux possesseurs du manuel en les
priant de les y insérer. Toutes les pages périmées doivent être détruites, sauf une qui sera
gardée comme référence. Une partie du processus d'inspection consistera à vérifier que les
exemplaires du manuel sont complets et à jour.
ORGANISATION DU LABORATOIRE
Il faudra préparer un exposé sur l'organisation interne du laboratoire, ainsi que
dans un contexte plus étendu. Des organigrammes pourront être insérés (voir figure 2).
L'exposé devrait décrire les responsabilités de chacun et les éventuelles délégations de
pouvoirs.
MANDAT DE L'UNITE D'ASSURANCE DE LA QUALITE
Dans ce chapitre sera défini le mandat de l'unité AQ. Le cas échéant, on décrira
les fonctions de l'agent AQ.
- 91 -

Figure 1

MANUEL SUR L'ASSURANCE DE LA QUALITE FICHE D'AMENDEMENT


POUR LE LABORATOIRE DE CONTROLE PAGE: a
DES NORMES ALIMENTAIRES ENVOYEE PAR: nom du responsable
DATE DE PUBLICATION:
FICHES D'AMENDEMENT EXEMPLAIRE No: c

L'agent d'assurance de la qualité inscrira dans le tableau ci-dessous tous les amendements apportés au
manuel AQ.

Amendement Elimination Insertion


Signature de
l'agent AQ
Numéro Date Section Page Section Page
- 92 -

Figure 2
Modèle d'organigramme

L A B O R A T O I R E DE C O N T R O L E D E S A L I M E N T S

Structure du personnel

DIRECTEUR DU LABORATOIRE

I
ADMINISTRATEUR/DIRECTEUR ADJOINT

ADMINISTRATEUR ADJOINT

GROUPE 1 GROUPE 2 GROUPE 3 GROUPE ADMINISTRATIF

ANALYSTE ANALYSTE PRINCIPAL (1)


I I
ANALYSTE JANALYSTE PRINCIPAL (1) ADMINISTRATEUR (1)~
PRINCIPAL (1) PRINCIPAL (1) (microscopie et microbiologie)
UNITE DE DEVELOPPEMENT ANALYTIQUE !

Analyste principal adjoint (1) S E C R E T A I R E S (2)

PRINCI- Analyste principal ad- I


Analyste principal adjoint (1 ) DACTYLOGRAPHES (3)
)INT (1) joint (1)

rES AD- Analyste adjoint (1) Analyste adjoint (1) Analyste adjoint (1) Analystes adjoints (3) Chercheur scientifique (1)
'S (3)

¡ciens (3) Technicien (1) Analyste adjoint (1) Techniciens (2) Technicien (1) Technicien (2)

Laborantins (2) L a b o r a n t e (2) Service de nettoyage


Superviseur (1)

Nettoyeurs (4)
- 93 -

Le manuel devrait indiquer les objectifs de la formation et la façon de les réaliser.


Le personnel d'un certain niveau devrait suivre des cours sur l'assurance de la qualité. Une
fiche de formation, comme celle de la figure 3, devrait être prévue dans le manuel, avec
modèle en annexe. Le manuel devrait aussi indiquer comment tenir la fiche et exposer la
politique générale en matière de formation.

(La formation est discutée plus en détail au chapitre 4)

Figure 3

LABORATOIRE DE CONTROLE DES ALIMENTS


FICHE DE FORMATION

NOM DE L'ANALYSTE:

Code de Méthode Date fin Date fin pratique Fin du cours: Approuvé par
la théorie Explication/pratique Signature Signature l'administrateur
méthode démonstration stagiaire instructeur du laboratoire
signature/date

1. Humidité (séchage
en étuve)

2. Humidité (Dean et
Stark)

3. Cendres

4. Lipides

5. Protéines

6. Teneur énergétique

7. Fibres (Van Soest)

8. Sucres

9. Amidon

10. Sodium

11. Acides gras


- 94 -

PROCEDURES OPERATIONNELLES STANDARD


Tous les travaux réalisés au laboratoire sont des opérations. Celles-ci peuvent toutes
être décrites et illustrées dans des Procédures opérationnelles standard (POS). Les
procédures administratives devraient être établies sous forme de POS. Dans cette section,
le manuel peut renvoyer à un fichier permanent de POS ou à une liste de POS citées en
annexe. Cette seconde formule risque de ne pas être satisfaisante si les procédures sont
amendées fréquemment ou si de nouvelles procédures sont adoptées.
Il faudrait établir des POS pour les procédures administratives suivantes:
tenue et recherche des dossiers
responsabilité des échantillons
affectation et contrôle des analyses
comptes rendus des résultats
Ces POS et les procédures qui y sont décrites ne constituent pas une partie directe
du programme d'assurance de la qualité, mais elles doivent être consignées par écrit afin
que l'on puisse les vérifier durant une inspection. L'inspection est une partie intégrante du
programme d'assurance de la qualité.
VERIFICATION DE LA QUALITE
Les inspections permettent d'évaluer la performance du programme d'assurance de
la qualité. Dans cette section, il faudrait décrire les objectifs des inspections et indiquer
comment et par qui elles doivent être effectuées.
Les inspections doivent être:
1) planifiées avec un calendrier précis pour garantir leur efficacité;
2) pleinement documentées, avec enregistrement officiel de leurs résultats et
identification des mesures correctives requises;
3) réalisées en conformité d'un programme préétabli et dans un esprit positif.
La personne qui procède à l'inspection ne devrait pas être un membre du
laboratoire contrôlé; il pourra s'agir d'un superviseur ou d'un analyste d'une autre section.
Dans la mesure du possible, il importe d'éviter les auto-inspections.
Le manuel devrait comprendre le programme d'inspection établi par
l'administration.
- 95 -

EXAMEN DES VERIFICATIONS

L'administration et l'équipe d'assurance de la qualité se réunissent et examinent les


rapports d'inspection et autres activités touchant à la qualité. Le manuel devrait indiquer en
détail les domaines à examiner et le système à utiliser à cette fin.

AUTRES QUESTIONS

Cette section traitera d'autres parties du programme AQ non précédemment


abordées, ainsi que des prescriptions en matière de documentation. Un grand nombre de ces
points ont été discutés dans les chapitres 5 à 11.
- 96 -

ANNEXE 2
Contrôle des surfaces -
Méthode par contact au tampon

1. Découper des éponges de cellulose en morceaux d'environ 5 x 5 cm et les passer


à l'autoclave en sacs de papier.

2. Humidifier les mourceaux d'éponge stérilisés avec environ 10 ml de bouillon


nutritif ou d'eau peptonée à 0,1 %.

3. En opérant sous asepsie, saisir l'éponge stérile humidifiée avec des pinces ou des
gants stériles et frotter vigoureusement un mètre carré de la superficie choisie.

4. Placer l'éponge dans un sac stérile en matière plastique et ajouter 100 ml de


diluant.

5. Malaxer vigoureusement l'éponge pendant 1 minute pour en extraire les


microorganismes.

6. Transférer des fractions de 1 ml sur des plaques de gélose. Faire d'autres dilutions
au besoin.

7. Mettre les plaques à incuber à 35° pendant 48 ± 2 heures.

8. Dénombrer les microorganismes compte tenu de la surface tamponnée, de la


quantité de diluant utilisée et du volume de 1'inoculum déposé sur la plaque. Par
exemple, si l'on a dénombré 80 colonies à partir d'un inoculum de 1 ml provenant
d'un morceau d'éponge dans 100 ml de diluant ayant servi à tamponner une surface
de 1 m2, le résultat sera exprimé comme suit: 8 000 unités formatrices de colonies
par mètre carré.

9. Noter les résultats dans un registre.


- 97 -

ANNEXE 3
Contrôle des surfaces -
Méthode par contact direct sur gélose (méthode RODAC)
1. Acquérir dans le commerce les plaques RODAC ou les préparer dans le
laboratoire. Dans ce dernier cas, remplir des boîtes de Petri (15 x 100 mm) avec
de la gélose pour dénombrement, de sorte que le ménisque de gélose dépasse le
bord de la boîte.
2. Enlever le couvercle de la boîte de Petri et presser la gélose sur la surface à
échantillonner. Exercer une pression circulaire sur le fond de la boîte pour garantir
que le ménisque de gélose entre bien en contact avec la surface examinée.
3. Remettre le couvercle sur les boîtes et les incuber à 35° pendant 48 + 2 heures.
4. Compter les colonies et exprimer les résultats en nombre de colonies par centimètre
carré.
- 98 -

ANNEXE 4

Exemple de fiche de prise en charge d'un échantillon

A. Sortie et retour - magasin des échantillons

L. S T O R A G E LOCATION 2. N A M E OP PRODUCT 3 . S A M P CE N O

P R O I E " S ^ ' - ' N F - 7 1 - 8 ? O

I r t e l i à NAME ANO ADDRESS OF RESPONSIBLE FI RM


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Frïelfr A TTc»V.r>sen Pi'iU Co. I -a^pa , pl er.'tla ! 1 SPLIT SAMPLE

5 OATE SAMPLE R E CE I V E O 6 A . AV W H O M R E C^ ÉV I O C^p^-fíX ¡I. ^ j l U . 68. OIST/OIV 7. D A T E R E C O R O S


REC'D.
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8. A. P E R S O N A L L Y FROM ' C. S H I P P E D F R O M

MET:IOO
OF B. V I A fClm-k tmr) D. B/L NO.
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Q p p OBUS OFREIGHT SI AI R ;

9 A. NUMBER TYPE CONDITION


SHIPPING.
DESCRIPTION
OF
CONTAINERS 1 t)r, Î " Car+ort O K
B. NUMBER SIZE. T Y P E . ETC. CONDITION
SHIPMENT SAMPLE
2- C S R J B O A R J C J R + T L <5 K
PACKAGES
C. COPY IN FULL CONDITION
SEAL
INSCRIPTION L / S / P L S.'Jne, C. Koierj •jTrt-I- AE-L
10. S A M P L E DELIVERY 11. S A M P L E RETURNED

OATE AMOUNT F ROM TO DATE | AMOUNT TO FROM

\ A o / i < \ Z (3't-onS ¿ S U
i / l o / f s 1 Cïr+»n 9 - t r
¿ s o )

12. SAMPLE A. D A T E SDN a. O A T E DESTROYED C. D E S T R U C T I O N METHOD D. A M O U N T O E S T R O Y E D E. BY W H O M F. R E A S O N


DISPOSITION

C o n t i n u e o n reverse: also record o n S A M P L E A C C O U N T A B I L I T Y R E C O R D


r e v e r s e d e t a i l s f o r w h i c h s p a c e is l a c k i n g a b o v e

Remise directe de l'inspecteur à l'analyste, retour au magasin des échantillons

T. S T O R A G E LOCATION 2. N A M E Q F PRODUCT 3. S A M P L E NO.

r r e j X . S p ''i J c ^
¿L d. N A M E A N O A O O R E S S C/F R E S P O N S I B L E El RM ~ / ~ )
R f f - O f - J - O f

RM S ' o u . H e " ' . W F r a . ; f L »


I
I
| CRx/OEA
| SPLIT SAMPLE
SPL

5. D A T E S A M P L E RECEIVED C . dB aY w
c rof O M fR E eC Ex I V aE Ds ¿ ¿ 6B. OIST/OIV 7. O A T E R E C O R O S
REC'O.
G T A ? ~ D û
8. ' A^EERSONALLY FROM - C. S H I P P E D FROM
MET:IOO
J J o r s / A ^ A - U u a / i e r
OF a . V I A fOirek on¿¡ D. B / L NO.
SHIPMENT
• PP Qaus DFREIGHT OAIR
9. A. NUMBER TYPE CONOITION
SHIPPING
DESCRIPTION
CONTAINERS
OF
B. NUMBER S I 2 £ - T Y P E . ETC. / CONDITION
SHIPMENT SAMPLE
PACKAGES z . ñ r o u / y n z o e r D J ? o k
C. COPY IN F U L L J / ! CONOITION
SEAL
INSCRIPTION 3 - Z , + x 4

2
J - U f r / e *

t
13. SAMPLE A. OATE SON B. D A T E D E S T R O Y E O C. D E S T R U C T I O N METHOO O. A M O U N T D E S T R O Y E D E. BY W H O M F. R E A S O N
DISPOSITION

C o n t i n u e o n r e v e r s e : also r e c o r d o n S A M P L E A C C O U N T A B I L I T Y R E C O R D
r e v e r s e d e t a i l s f o r w h i c h s p a c e is l a c k i n g a b o v e
- 99 -

ANNEXE 5

Exemple de bande de fermeture pour échantillon

DATE en
U.S. DEPARTMENT OF ' w - - /o- oo
HEALTH AND HUMAN SERVICES SIGNATURE
S3
PUBLIC HEALTH SERVICE J.
2
FOOD AND DRUG ADMINISTRATION PfUKT NAME & TTTL-E (Investigator, Inspecter, Analyst, etc.)
Dà lias FDA /Leon S' 8<ay&r , fihzijsf Q

O Noter le numéro de l'échantillon. Le


cas échéant, utiliser des abréviations © Nom en caractères d'imprimerie
(un tampon peut être utilisé, mais
comme "Doc", "ENV", etc. éviter les bavures).

Indiquer la date de fermeture du © Titre en caractères d'imprimerie.

paquet (mois, jour, année) (voir


ci dessous lorsque la bande est
déchirée).
© District, province (ne pas utiliser
d'abréviations ou de symboles)
(un tampon peut être employé).
Signature habituelle.

SAMPLE N
U.S. DEPARTMENT OF
Ï L l k z J J l /-¿/-F? >
£
HEALTH AND HUMAN SERVICES
PUBLIC HEALTH SERVICE
FOOD AND DRUG ADMINISTRATION
SIGNATURE
"tOoJttu,
Analyst etc.)
> Ci
i

-PRINT NAME « T I T L E (Investigator, lns¡ "/04, W ife./ . T


D¿II FDA /^OSfcS R. VJ ALTtfr Inspector V} *** a O

© Lorsque la bande a été déchirée pour


une raison ou une autre, apposer les
initiales et indiquer la date de la
déchirure.
- 100 -

ANNEXE 6
Entreposage des échantillons de produits alimentaires

Denrée Entreposage"

Produits de boulangerie
Pains, petits pains Congélation
Pains, petits crus réfrigérés ou
congelés Congélation
Pâtisseries congelées Congélation
Tartes Congélation
Pâte réfrigérée ou congelée Congélation
Galettes et biscuits Congélation
Autres produits de boulangerie Congélation
Gâteux fourrés de crème Congélation
Boissons
Eau Réfrigération
Boissons non alcooliques Réfrigération
Café instantané Réfrigération
Café en grains Réfrigération
Thé Réfrigération
Thé instantané Réfrigération
- 101 -

Denrée Entreposage8

Produits de pâtisserie

Chocolat et produits cacaotés Temp, ambiante

Fruits confits et confiseries Temp, ambiante

Gomme à mâcher Temp, ambiante

Sirops et mélasses Réfrigération

Miel Réfrigération

Sucres liquides Congélation

Sucres déshydratés Congélation

Produits laitiers

Beurre Réfrigération

Dérivés du beurre Réfrigération

Crème Réfrigération

Fromage Congélation

Dérivés du fromage Congélation

Lait entier liquide Congélation

Produits à base de lait liquide Congélation

Laits concentrés Congélation

Succédanés de produits laitiers Congélation

Lait entier en poudre Temp, ambiante

Lait écrémé en poudre Temp, ambiante

Caséine Temp, ambiante

Glaces à la crème Congélation


- 102 -

Denrée Entreposage8

Glaces au lait Congélation

Crèmes glacées et sorbets Congélation

Mélanges pour glaces à la crème Congélation

Mélanges pour glaces au lait Congélation

Oeufs et dérivés

Oeufs et ovoproduits liquides et congelés Congélation

Oeufs et ovoproduits en poudre Temp, ambiante

Oeufs en coquille Réfrigération

Produits de la mer

Poisson congelé Congélation

Poisson frais Congélation

Poisson en conserve Réfrigération

Poisson séché Congélation

Autres produits (pâté, laitance) Congélation

Coquillages congelés Congélation

Coquillages frais Congélation

Coquillages en conserve Réfrigération

Coquillages déshydratés Congélation

Fruits de mer (crabes, salades) Congélation

Cuisses de grenouilles Congélation

Poisson fumé Congélation


- 103 -

Denrée Entreposage8

Coquillages fumés Congélation

Crustacés fumés Congélation

Farines et dérivés

Macaronis Temp, ambiante

Nouilles Temp, ambiante

Galettes salées, frites et spécialités Temp, ambiante

Farine Temp, ambiante

Farine de maïs Temp, ambiante

Préparations à base de lait en poudre


et d'oeufs en poudre Temp, ambiante

Fruits, jus de fruits et dérivés

Fruits frais Réfrigération

Fruits congelés Congélation

Fruits en conserve Réfrigération

Fruits déshydratés Réfrigération

Jus de fruits Réfrigération

Jus de fruits congelés Congélation

Confitures, gelées et pâtes de fruits Réfrigération

Pâte de figues Réfrigération

Olives Réfrigération
- 104 -

Denrée Entreposage*

Céréales et produits céréaliers


Céréales pour petit déjeuner Temp, ambiante
Graines et haricots entiers Réfrigération
Riz Temp, ambiante
Flocons d'avoine Temp, ambiante

Aliments pour enfants en bas âge


Céréales Réfrigération
Aliments lactés déshydratés Réfrigération
Aliments lactés liquides Réfrigération
Aliments en conserve pour la première enfance Réfrigération

Viande et chair de volaille


Viande et produits carnés Congélation
Volaille et dérivés Congélation

Sous-produits divers
Sous-produits oléagineux
(farine de coton) Réfrigération
Sous-produits animaux
(farine d'os) Réfrigération
Sous-produits de poisson
Réfrigération
(farine de poisson)
Réfrigération
Sous-produits de volaille
Réfrigération
Sous-produits de fruits et légumes
- 105 -

Denrée Entreposage 8

Sous-produits laitiers Réfrigération


Sous-produits céréaliers Réfrigération

Fruits à coque et dérivés


Fruits à coque Réfrigération
Dérivés Réfrigération

Aliments pour animaux


Aliments secs Réfrigération
Aliments humides Congélation
Aliments en boîte Réfrigération
Aliments secs pour animaux domestiques Réfrigération
Aliments humides pour animaux domestiques Congélation
Aliments en boîte pour animaux domestiques Réfrigération

Aliments traités et préparés


Mélanges secs pour desserts Temp, ambiante
Mélanges secs pour gâteaux Temp, ambiante
Plats congelés Congélation
Plats en boîte Réfrigération
Salades préparées Congélation
Potages en boîte Réfrigération
Plats déshydratés Réfrigération
- 106 -

Denrée Entreposage8

Gélatine (déshydratée) Temp, ambiante

Levure (déshydratée) Temp, ambiante

Epices. aromatisants et condiments

Epices intégrales Temp, ambiante

Epices moulues Temp, ambiante

Mélanges d'épices Temp, ambiante

Extraits et arômes Réfrigération

Huiles essentielles Réfrigération

Matières premières pour extraits Réfrigération

Sauces pour salades Réfrigération

Mélanges déshydratés de sauces pour salades Réfrigération

Autres condiments Réfrigération

Légumes et dérivés

Légumes frais Congélation

Légumes congelés Congélation

Légumes en conserve Réfrigération

Légumes déshydratés Temp, ambiante

Légumes en saumure Réfrigération

Huiles végétales Réfrigération

"Températures d'entreposage: température ambiante (21-23°); réfrigération (4°);


congélation (-20°).
- 107 -

ANNEXE 7

Etalonnage d'un thermomètre à immersion partielle

1. Avec une feuille de matière plastique souple, couvrir un bac mesurant environ
13 x 23 x 46 cm. Fixer la feuille avec un ruban adhésif afin que l'étanchéité soit
aussi grande que possible.
2. Ménager une ouverture refermable pour introduire et retirer le thermomètre de
référence étalonné par un organisme de normalisation approprié.
3. Verser 4 litres d'eau distillée dans le bac.
4. Placer le thermomètre de référence dans le bac, soutenu de manière à ne pas se
trouver en contact avec ses parois.
5. Boucher convenablement l'ouverture pour empêcher 1 Evaporation de l'eau.
6. Mettre le bulbe du thermomètre à étalonner aussi près que possible du bulbe du
thermomètre de référence.
7. Sceller le bac et le placer dans une étuve réglée plus ou moins à la température à
laquelle le thermomètre sera utilisé.
8. Laisser les thermomètres s'équilibrer pendant au moins 3 heures.
9. Retirer le thermomètre à étalonner et noter sa température à l'aide d'une loupe.
Relever la température à un dixième de degré près.
10. Retirer de l'étuve le bac contenant le thermomètre de référence.
11. Aussi rapidement que possible, extraire le thermomètre de référence et noter la
température qu'il indique à l'aide d'une loupe. Appliquer le facteur de correction
du thermomètre de référence pour obtenir la température exacte.
12. Calculer le facteur de correction (chiffre à ajouter à la lecture du thermomètre à
étalonner, ou à soustraire à cette lecture pour obtenir la température correcte ou
exacte).
13. Inscrire ce facteur de correction et le numéro du thermomètre sur un ruban adhésif
qui sera collé sur le thermomètre à immersion partielle qui vient d'être étalonné.
Consigner ces données d'étalonnage dans le registre des températures.
- 108 -

ANNEXE 8

Etalonnage d'un microscope

1. Placer un micromètre oculaire - trame de 1 mm avec linéature de 10 micromètres -


dans un des oculaires du microscope (grossissement 10 x).

2. Placer un micromètre - trame de 2 mm avec linéature de 10 micromètres - sur la


platine du microscope.

3. Avec l'objectif le plus faible du microscope, focaliser le micromètre de l'oculaire


sur celui de la platine.

4. Aligner les deux trames de manière que les lignes de gauche se superposent.

5. Compter le nombre de lignes du micromètre de la platine recouvertes par 100


lignes du micromètre de l'oculaire.

6. Avec un grossissement de 10 x, si les 100 lignes du micromètre de l'oculaire


recouvrent 60 lignes (600 micromètres) du micromètre de la platine, la distance
entre chaque ligne du micromètre de l'oculaire est de 6 micromètres.

7. Avec un grossissement de 40 x, si les 100 lignes du micromètre de l'oculaire


recouvrent 15 lignes (150 micromètres) du micromètre de la platine, la distance
entre chaque ligne du micromètre de l'oculaire est de 1,5 micromètre.

8. Avec un grossissement de 100 x, si les 100 lignes du micromètre de l'oculaire


recouvrent 6,5 lignes (65 micromètres) du micromètre de la platine, la distance
entre chaque ligne du micromètre de l'oculaire est de 0,65 micromètre.

9. Si un spécimen microbiologique observé sous un grossissement de 100 x présente


une longueur de 4 lignes du micromètre de l'oculaire et une largeur de 2,5 lignes,
sa longueur et sa largeur sont égales à 2,6 et 1,63 micromètres respectivement.
- 109 -

ANNEXE 9

Détermination du pouvoir bactéricide


des lampes à rayons ultraviolets

1. Verser de la gélose pour dénombrement (20 ml) dans des boîtes de Petri de
15 x 100 mm.
2. Préparer une série de dilutions au dixième d'une culture d'Enterobacter aerogenes
de manière que 0,5 ml d'inoculum donne 200-250 colonies par boîte.
3. Pour chaque dilution, déposer avec une pipette une volume de 0,5 ml sur la surface
de quatre boîtes de Petri.
4. Avec une baguette de verre stérile, étaler 1'inoculum uniformément sur toute la
surface de la gélose.
5. Répéter cette opération sur les autres boîtes. Utiliser une baguette de verre
différente pour chaque dilution.
6. Pour chaque dilution, ôter le couvercle des quatre boîtes de Petri. Exposer deux
boîtes à la lampe à rayons ultraviolets pendant 2 minutes aux endroits que l'on
désire stériliser. En outre, exposer deux boîtes à la lumière ordinaire pendant
2 minutes.
7. Recouvrir les boîtes et les incuber à 35° pendant 24-48 heures.
8. Retirer les boîtes de l'étuve et dénombrer les colonies. Les boîtes exposées à la
lumière du laboratoire devraient contenir 200-250 colonies. Les boîtes ayant reçu
un inoculum de dilution identique et exposées aux rayons ultraviolets devraient
présenter un nombre de colonies inférieur de 99 %. Si la réduction est de moins
de 80 %, la lampe doit être remplacée. Inscrire les résultats dans un registre.
- 110-

ANNEXE 10

Détermination des résidus de substances


bactériostatiques/bactéricides à la surface
de la verrerie de laboratoire

1. Laver six boîtes de Petri selon la procédure habituelle - il s'agira du groupe A.

2. Laver de la même manière six autres boîtes de Petri et les rincer 12 fois avec de
l'eau distillée - il s'agira du groupe B.

3. Laver de la même manière six autres boîtes de Petri et les sécher sans les rincer -
il s'agira du groupe C.

4. Stériliser les boîtes des groupes A, B et C selon la procédure normale.

5. Si l'on souhaite tester des boîtes de Petri en matière plastique préstérilisées,


prendre six boîtes qui constitueront le groupe D.

6. Dans chaque boîte, verser 1 ml d'une culture pure d'Enterobacter aerogenes qui
donnera 50-150 colonies par boîte.

7. Dans chaque boîte, ajouter 20 ml de gélose et mélanger soigneusement avec


l'inoculum.

8. Après solidification, incuber les boîtes à 35° pendant 48 + 2 heures, puis


dénombrer les colonies.

9. Interpréter les résultats comme suit:

a. Une différence inférieure à 15 % entre les numérations des boîtes des groupes
A, B, C et D indique qu'il n'y a pas de résidu de détergent à propriété
bactériostatique ou bactéricide ou que les boîtes préstérilisées sont acceptables.

b. Une différence supérieure à 15 % entre les groupes A et B ou D et B indique


la présence d'un résidu de détergent inhibiteur.

c. Une différence inférieure à 15 % entre les groupes A et B et supérieure à 15 %


entre les groupes A et C indique que le détergent a des propriétés inhibitrices
qui disparaissent au cours du lavage.
- Ill -

ANNEXE 11

Détermination de la qualité de l'eau servant à


préparer les milieux et réactifs microbiologiques

Principe

Cette procédure se fonde sur la prolifération d'une culture de 24 heures


d'Enterobacter aerogenes dans un milieu chimiquement défini de croissance minimale. Si
la prolifération de cette culture est inférieure ou supérieure à 20 % au moins de celle d'une
culture témoin, la conclusion est que l'eau contient un agent stimulateur ou inhibiteur.

Verrerie

Il faudrait utiliser uniquement de la verrerie de borosilicate soigneusement rincée


avec de l'eau distillée avant stérilisation à la chaleur sèche.

Réactifs

Il faut utiliser des produits chimiques du plus haut degré de pureté. Les réactifs
sont préparés avec de l'eau fraîchement distillée dans un alambic de verre. Les réactifs
nécessaires sont les suivants:

a) Solution de citrate de sodium. Dissoudre 0,29 g de citrate de sodium


(Na3C6H607.2H20) dans 500 ml d'eau.

b) Solution de sulfate d'ammonium. Dissoudre 0,60 g de sulfate d'ammonium


[(NH4)2S04] dans 500 ml d'eau.

c) Solution d'un mélange de sels. Dissoudre 0,26 g de sulfate de magnésium


(MgS0 4 .7H 2 0), 0,17 g de chlorure de calcium (CaCl2.2H20), 0,23 g de sulfate
ferreux (FeS0 4 .7H 2 0) et 2,50 g de chlorure de sodium (NaCl) dans 500 ml
d'eau.

d) Solution mère de tampon phosphaté. Dissoudre 34,0 g de phosphate


dihydropotassique (KH2P04) dans 500 ml d'eau distillée, ajuster le pH à
7,2 ± 0,5 avec de l'hydroxyde de sodium (NaOH) 1 N et porter le volume de
la solution à 1 litre avec de l'eau distillée.

e) Solution tampon phosphatée. Diluer à 1:25 la solution mère de tampon


phosphaté avec de l'eau distillée.

Faire bouillir les solutions mères pendant 1 à 2 minutes pour détruire les
cellules bactériennes végétatives; les conserver dans des flacons stériles bouchés
à l'émeri à 5° dans l'obscurité pendant 3 mois au maximum. Avant d'utiliser
- 112 -

ces solutions entreposées, il convient d'en vérifier la stérilité. La solution de


mélange de sels devient trouble au bout de 3 à 5 jours car le sel ferreux se
transforme en sel ferrique. Si l'on envisage un entreposage de longue durée,
préparer la solution de mélange de sels sans le sulfate ferreux; juste avant
l'emploi ajouter la quantité voulue de sulfate ferreux pour compléter la
composition de la solution. Ne jamais utiliser une solution trouble.
Echantillons
Verser environ 200 ml d'eau de qualité inconnue et 200 ml d'eau témoin dans des
flacons de verre de borosilicate et faire bouillir pendant seulement 1-2 minutes pour éviter
toute modification chimique de l'eau. Redistiller l'eau témoin de manière qu'elle réponde
aux spécifications suivantes: conductivité supérieure à 0,5 mégaohms de résistance ou
inférieure à 2 micromhos/cm à 25°, pH 5,5-7,5, carbone organique total inférieur à
1,0 mg/litre, métaux lourds individuels (Cd, Cr, Cu, Ni, Pb et Zn) inférieurs à
0,5 mg/litre, métaux lourds totaux inférieurs ou égaux à 1,0 mg/litre, azote ammoniacal/
organique inférieur à 0,1 mg/litre, chlore résiduel total inférieur au seuil de détection et
dénombrement des organismes hétérotrophes inférieur à 1 000 colonies/ml.
Préparation des constituants des fioles
Préparer cinq fioles contenant les constituants indiqués au tableau 1.
Préparation de l'inoculum d'E. aerogenes
Un jour avant de commencer le test d'idonéité, inoculer une souche d'E. aerogenes
sur la gélose nutritive ayant une inclinaison d'environ 6,3 cm et contenue dans un tube de
16 x 125 mm à bouchon fileté. Etaler l'inoculum uniformément sur toute la surface et
incuber à 35° pendant 18-24 heures. Avec une pipette, introduire dans la culture 1-2 ml
d'eau stérile prélevée 99 ml d'eau témoin et émulsifier doucement avec la pipette. Au
moyen d'une pipette, remettre la suspension dans les 99 ml d'eau témoin. Procéder à une
dilution 1:100 du flacon original dans un second flacon d'eau témoin, à une autre dilution
1:100 du second flacon dans un troisième, puis à une autre dilutions 1:10 dans un quatrième
flacon d'eau témoin. Cette procédure devrait permettre d'obtenir une suspension contenant
30-80 cellules viables par ml. Pipeter 1,0 ml de la quatrième dilution (1:10 ) dans chacune
s

des fioles comme indiqué au tableau 1.


Vérifier la densité cellulaire avec une série de numérations sur plaques au moyen
de la troisième dilution. Prendre une quantité appropriée de celle-ci qui, une fois diluée
avec les 30 ml des fioles A, B, C, D et E, contiendra 30-80 cellules viables par ml.
Calculs
Pour déterminer la présence d'une substance inhibant la croissance des organismes,
on utilise le coefficient ci-après:
nombre de colonies/ml. fiole B
Coefficient = nombre de colonies/ml, fiole A
- 113 -

Un coefficient de 0,8-1,2 indique l'absence de substances inhibitrices dans l'eau.


Un coefficient inférieur à 0,8 indique la présence de telles substances, alors qu'un
coefficient supérieur à 1,2 indique la présence dans l'eau de sources stimulant la croissance
des microorganismes.
Pour déterminer la présence de substances azotées et carbonées favorisant le
développement des organismes, on utilise le coefficient ci- après:
nombre de colonies/ml. fiole C
Coefficient = nombre de colonies/ml, fiole A
Pour déterminer la présence de substances azotées favorables à la croissance des
organismes, on utilise le coefficient ci-après:
nombre de colonies/ml. fiole D
Coefficient = nombre de colonies/ml, fiole A
Pour déterminer la présence de substances carbonées facilitant la prolifération des
organismes, on utilise le coefficient ci-après:
nombre de colonies/ml. fiole E
Coefficient = nombre de colonies/ml, fiole A
Interprétation des résultats
Quand le rapport entre les nombres de colonies dans les fioles B/A dépasse 1,2,
on peut supposer qu'il se trouve des substances stimulatrices. Cette procédure est toutefois
très délicate et, dans la pratique, des coefficients allant jusqu'à 3,0 revêtent peu
d'importance. Ainsi, dans le cas de coefficients compris entre 1,2 et 3,0, les tests C, D et
E (tableau 1) ne sont pas effectués.
Lorsque le rapport entre les nombres de colonies dans les fioles B/A est inférieur
à 0,8, on peut présumer que l'eau contient des substances toxiques. Ce test comporte toutes
les tolérances admissibles, et des mesures correctives doivent être prises sur le champ quand
le coefficient est inférieur à 0,8. Ces mesures comprennent l'inspection de l'équipement de
distillation et un contrôle minutieux de la production et de la manutention de l'eau distillée.
- 114 -

Tableau 1. Constituants des fioles pour le test d'idonéité de l'eau*

Test de contrôle Tests facultatifs


(ml) (ml)

Témoin Eau distillée Aliment Source Source de


inconnue disponible d'azote carbone
Constituant B D

Solution de 2,5 2,5 2,5


citrate de
sodium
Solution de 2,5 2,5 2,5
sulfate
d'ammonium
Solution de 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
mélange de sels
Tampon phosphaté 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
(pH 7,3 ± 0,1)
Echantillon d'eau 21,0 21,0 21,0 21,0
inconnue
Eau redistillée 21,0 5,0 2,5 2,5
témoin
Volume total 30,0 30,0 30,0 30,0 30,0
par fiole
* Extrait de la référence 3, Geldreich, E.E., and H.F. Clark, 1965.
J. Milk Food Technol. 28:351-355. Avec l'autorisation de l'éditeur.
- 115 -

ANNEXE 12
Conservation des cultures-mères microbiologiques
Bacillus cereus
A. Brève durée
1. Inoculer un tube de gélose incliné et incuber à 30-35° pendant 24 + 2
heures.
2. Maintenir à température ambiante (21-23°) pendant 1-2 jours pour que la
sporulation soit complète.
3. Réfrigérer le bouillon de culture à 4°.
4. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube de gélose incliné et incuber à 30-35° pendant 24 + 2
heures.
2. Maintenir à température ambiante (21-23°) pendant 1-2 jours pour que la
sporulation soit complète.
3. Mettre en suspension avec de l'eau distillée les organismes qui se sont
développés sur la gélose et mélanger 1:1 avec une solution salée de glycérine
à 20 %. Pour préparer cette solution, dissoudre 4,2 g de NaCl et porter le
volume à 800 ml avec de l'eau distillée. Ajouter 12,4 g de K HP0 2 4

(anhydre), 4,0 g de KH P0 (anhydre) et 200 ml de glycérine (qualité


2 4

analytique). Ajuster le pH à 7,2 et passer à l'autoclave pendant 15 minutes


à 121°.
4. Congeler immédiatement des quantités de 3 ml du mélange 1:1 dans du C0 2

solide ou dans un congélateur à température ultra-basse et conserver à une


température comprise entre -55 et -90°.
5. Faire des sous-cultures tous les 2 ans.
Campylobacter jejuni
Pour toutes les incubations, il faut utiliser une atmosphère modifiée: 85 % de N , 2

10 % de C0 et 5 % de 0 .
2 2

A. Brève durée
1. Inoculer un tube contenant 10 ml d'un bouillon d'acides casaminés, d'extrait
de levure et de sels. Pour préparer ce bouillon, dissoudre les ingrédients
suivants dans 1 litre d'eau distillée: 20 g d'acides casaminés, 6 g d'extrait de
levure, 2,5 g de NaCl et 8,71 g de K HP0 (anhydre). Ajuster le pH de sorte
2 4

qu'après le passage à l'autoclave, sa valeur atteigne 8,5 ± 0,2. Autoclaver


pendant 15 minutes à 121°.
2. Incuber le milieu inoculé pendant 48 + 2 heures à 41-44°.
- 116 -

3. Etaler la culture sur de la gélose au chocolat ou de la gélose au sang dans


des tubes inclinés et incuber à 41-44° pendant 48 ± 2 heures.
4. Faire des sous-cultures chaque semaine.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube contenant 10 ml d'un bouillon d'acides casaminés, d'extrait
de levure et de sels, et incuber à 41-44° pendant 48 + 2 heures.
2. A la culture, ajouter du glycérol jusqu'à une concentration finale de 10-
20 %.
3. Congeler des portions de 2-3 ml à -70° ou moins.
4. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.
Clostridium botulinum
A. Brève durée
1. Inoculer un bouillon de viande cuite désaéré ou un bouillon à base de
trypticase-peptone-glucose-extrait de levure avec de la trypsine (TPGYT) et
incuber à 26 ou 35° selon le type de souche utilisée. Le bouillon de viande
cuite, incubé à 35°, est préférable pour les souches protéolytiques des types
A, B, F et G. Le TPGYT, incubé à 26°, est préférable pour les types non
protéolytiques B, E et F.
Pour préparer le bouillon de viande cuite, ajouter 12,5 g de milieu
commercial à 100 ml d'eau distillée froide. Mélanger et laisser reposer 15
minutes pour que les particules s'imbibent bien. Autre procédé: distribuer
1,25 g de milieu commercial dans des tubes de 20 x 150 mm, ajouter 10 ml
d'eau distillée froide et mélanger soigneusement pour que toutes les
particules s'imbibent. Passer à l'autoclave pendant 20 minutes à 121°. La
valeur du pH final devrait être de 7,2 ± 0,2.
Le TPGYT ne se trouve pas dans le commerce et doit être préparé
extemporanément. Pour faire la base, dissoudre les ingrédients suivants dans
1 litre d'eau distillée: 50 g de triptycase, 5 g de peptone, 20 g d'extrait de
levure, 4 g de glucose et 1 g de thioglycolate de sodium. Répartir des
portions de 15 ml dans des tubes de 20 x 150 mm et les autoclaver pendant
10 minutes à 121°. La valeur du pH final devrait être de 7,0 ± 0,2.
Réfrigérer les milieux stérilisés et ajouter la trypsine immédiatement avant
leur utilisation.
Pour préparer la solution de trypsine, ajouter 1,5 g de trypsine (1:250,
Difco) à 100 ml d'eau distillée. Agiter le mélange pour obtenir une
suspension. Laisser les particules décanter et filtrer/stériliser le liquide
surnageant à travers une membrane de 0,45 micromètre.
Avant l'emploi, faire bouillir ou traiter à la vapeur la préparation de base
pendant 10 minutes pour éliminer l'oxygène dissous. Ajouter 1 ml de
solution de trypsine à chaque portion de 15 ml de base.
- 117 -

2. Incuber les milieux inoculés pendant 5 jours ou plus aux températures


indiquées.

3. Conserver à 4° pendant 6 mois au maximum.

B. Longue durée

1. Cultiver la souche dans le bouillon comme indiqué plus haut.


2. Centrifuger une portion de la culture TPGYT dans des tubes stériles pour
faire sédimenter les spores.
3. Laver à deux reprises la suspension de spores avec 10-20 ml d'eau distillée
stérile.
4. Remettre en suspension les spores lavées dans de l'eau distillée stérile et
conserver à 4°.
5. La suspension de spores devrait demeurer stable pendant
10-20 ans.

Clostridium perfringens

A. Brève durée

1. Inoculer un tube contenant 10 ml de bouillon liquide au thioglycolate


fraîchement désaéré et incuber en aérobie à
35-37° pendant 18-20 heures.
2. Faire une sous-culture du bouillon désaéré de viande cuite et incuber en
aérobie à 35-37° pendant 24 + 2 heures.
3. Maintenir à température ambiante (21-23°) pendant 1-2 jours pour que la
sporulation soit complète.
4. Réfrigérer le bouillon de culture à 4°.
5. Faire des sous-cultures tous les 30 jours.

B. Longue durée

1. Inoculer un tube contenant du bouillon (tamponné) à base de trypticase-


peptone-glucose-extrait de levure. Pour préparer ce milieu, dissoudre les
ingrédients ci-après dans 1 litre d'eau distillée: 50,0 g de triptycase, 5,0 g
de peptone, 20,0 g d'extrait de levure, 4,0 g de glucose, 5,0 g de Na 2 HP04
et 1,0 g de thioglycolate de sodium. Ajuster le milieu à pH 7,3 ± 0,2;
verser des portions de 15 ml dans des tubes de 20 x 150 mm et passer à
l'autoclave pendant 8 minutes à 121°. Conserver le milieu autoclavé sous
réfrigération jusqu'au moment de son utilisation.
2. Incuber le milieu inoculé pendant 18 heures à 35-37°.
3. Ajouter 1 portion de bouillon de culture à 1 portion de lait écrémé stérile et
lyophiliser des portions de 1-2 ml. Ou bien ajouter 1 portion de bouillon de
culture à 1 portion de solution salée de glycérine à 10 %. Pour préparer cette
solution, dissoudre 4,2 g de NaCl et porter le volume à 900 ml avec de l'eau
distillée. Ajouter 12,2 g de K 2 HP0 4 (anhydre), 4,0 g de KH 2 P0 4 (anhydre)
et 100 ml de glycérine (qualité analytique). Ajuster le pH à 7,2 + 0,2 et
passer à l'autoclave pendant 15 minutes à 121°.
- 118 -

4. Congeler des portions de 1-3 ml du mélange 1:1 de bouillon de culture et de


solution salée de glycérine avec du C0 2 solide et un congélateur à ultra-basse
température. Conserver à une température comprise entre -55 et -90°.
5. Faire des sous-cultures tous les 2 ans.

Escherichia coli

A. Brève durée

1. Inoculer une gélose inclinée (infusion de cervelle et de coeur) et incuber à


35° pendant 2 heures.
2. Réfrigérer la culture à 4°.
3. Faire chaque mois des sous-cultures.

B. Longue durée

1. Inoculer une gélose inclinée (infusion de cervelle et coeur) et incuber à 35°


pendant 24 + 2 heures.
2. Faire une sous-culture dans un tube contenant 10 ml d'infusion de cervelle
et coeur.
3. Incuber à 35° pendant 24 + 2 heures.
4. Centrifuger la suspension cellulaire et laver les cellules à deux reprises avec
10 ml de tampon phosphaté de Butterfield.
5. Mettre les cellules lavées en suspension dans 10 ml de tampon phosphaté de
Butterfield.
6. A l portion de suspension de cellules lavées, ajouter 1 portion de lait écrémé
en poudre reconstitué (double concentration) que l'on prépare en dissolvant
200 g de lait écrémé en poudre dans 1 litre d'eau distillée, le tout passant à
l'autoclave à 121° pendant 15 minutes.
7. Surgeler et lyophiliser des portions de 1-2 ml de ce mélange 1:1.
8. La culture est stable pendant 4-5 ans à la température ambiante (21-23°).

Listeria monocytogenes

A. Brève durée

1. Inoculer un tube contenant 10 ml de bouillon trypticase-soja avec 0,6 %


d'extrait de levure ou 10 ml de bouillon phosphaté et tryptosé.
2. Incuber à 30-35° pendant 48 ± 2 heures.
3. Faire des sous-cultures sur gélose inclinée (trypticase-soja) avec 0,6 %
d'extrait de levure ou sur gélose nutritive inclinée.
4. Incuber à 30-35° pendant 48 + 2 heures.
5. Réfrigérer les cultures à 4°.
6. Faire chaque mois des sous-cultures.
- 119 -

B. Longue durée

1. Inoculer un tube contenant 10 ml de bouillon trypticase-soja avec 0,6 %


d'extrait de levure ou 10 ml de bouillon phosphaté tryptosé.
2. Incuber à 30-35° pendant 48 ± 2 heures.
3. A la culture, ajouter du glycérol (concentration finale 10 %).
4. Congeler à -70° ou moins des portions de 2-3 ml.
5. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.

Salmonella

A. Brève durée

1. Inoculer de la gélose inclinée (infusion de cervelle et coeur) et incuber à 35°


pendant 24 + 2 heures.
2. Maintenir la culture à température ambiante (21-23°) à l'obscurité.
3. Faire des sous-cultures tous les 15 jours.

B. Longue durée

La lyophilisation n'est pas recommandée pour la conservation à long terme des


cultures de salmonelles car les antigènes flagellaires et somatiques peuvent s'altérer.

1. Inoculer une gélose au sang inclinée pour obtenir une prolifération sur la plus
grande partie de la surface et incuber à 35° pendant 24 + 2 heures.
2. Prélever les organismes avec une anse stérile.
3. Inoculer la culture dans un tube contenant de la gélose
semi-solide à base de trypticase (sans rouge de phénol). Pour préparer ce
milieu, dissoudre 20,0 g de trypticase et 3,5 g de gélose dans 1 litre d'eau.
Introduire 1-2 ml dans des tubes de 10 x 75 mm qui seront bouchés avec une
feuille d'aluminium. Stériliser les tubes à 116-118° (sous une pression non
supérieure à 12 livres) pendant 15 minutes. Après refroidissement, boucher
aseptiquement les tubes avec des bouchons de liège macérés pendant
5 minutes dans de la paraffine bouillante.
4. Incuber les tubes inoculés pendant 24 + 2 heures à 35°.
5. Conserver les cultures à température ambiante (21-23°) à l'obscurité.
6. Faire des sous-cultures tous les 3 ans.

Shigella

A. Brève durée

Comme pour E. coli.

B. Longue durée

Comme pour E. coli.


- 120 -

Staphylococcus aureus
A. Brève durée
1. Inoculer un tube de 10 ml de bouillon trypticase-soja et incuber à 35°
pendant 24 + 2 heures.
2. Etaler la culture sur une gélose inclinée de trypticase-soja et incuber à 35°
pendant 24 + 2 heures.
3. Conserver à température ambiante (21-23°).
4. Faire des sous-cultures chaque semaine.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube de 10 ml de bouillon trypticase-soja et incuber à 35°
pendant 24 + 2 heures.
2. Ajouter du glycérol (concentration finale 20 %) et congeler des portions de
2-3 ml à -80°. Autre formule: ajouter suffisamment d'huile minérale stérile
pour recouvrir la culture sur gélose inclinée de trypticase-soja.
3. Avec les deux types de conservation de longue durée, faire chaque année des
sous-cultures.
4. Autre méthode: ajouter 2 ml de culture de 6-12 heures sur bouillon de
trypticase-soja à 2 ml de glycérol stérile à 80 % dans un cryotube et congeler
immédiatement à -70°. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.
Vibrio cholerae
A. Brève durée
1. Inoculer un tube de milieu T,N, par grattage profond du milieu. Préparation
du milieu: dissoudre les ingrédients ci-après dans 1 litre d'eau distillée: 10 g
de trypticase, 10 g de NaCl et 20 g de gélose. Répartir des portions de 4 ml
dans des tubes à bouchon fileté de 13 x 100 mm. Passer à l'autoclave
pendant 15 minutes à 121°. Il n'est pas nécessaire d'ajuster le pH.
2. Dévisser légèrement les bouchons et incuber les tubes inoculés à 35° pendant
24 + 2 heures.
3. Revisser les bouchons et conserver à 4°.
4. Faire des sous-cultures chaque semaine.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube de 10 ml de bouillon TjN, et incuber à 35° pendant 6-12
heures.
2. Ajouter 2 ml de culture de 6-12 heures sur bouillon à 2 ml de glycérol
T J N J

stérile à 80 % dans un cryotube et congeler immédiatement à -70°.


3. Faire'des sous-cultures tous les 6 mois.
- 121 -

Vibrio parahaemolvticus
A. Brève durée
1. Inoculer un tube de milieu de conservation par grattage profond du milieu
semi-solide. Préparation du milieu: dissoudre les ingrédients ci-après dans 1
litre d'eau distillée: 3 g d'extrait de levure, 10 g de peptone, 30 g de NaCl
et 3 g de gélose. Répartir des portions de 4 ml dans des tubes à bouchon
fileté de 13 x 100 mm. Passer à l'autoclave pendant 15 minutes à 121°. Il
n'est pas nécessaire d'ajuster le pH.
2. Dévisser légèrement les bouchons et incuber les tubes inoculés à 35 ° pendant
24 ± 2 heures.
3. Revisser les bouchons et conserver uniquement à température ambiante (21-
23°). Ne pas réfrigérer.
4. Faire des sous-cultures chaque semaine.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube de 10 ml de bouillon trypticase-soja avec 3 % de NaCl
(concentration finale) et incuber à 35° pendant 6-12 heures.
2. Mélanger 0,09 ml de sulfoxyde diméthylique stérile avec 1 ml de la culture
dans des cryotubes stériles et congeler immédiatement à -70°.
3. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.
Vibrio vulnificus
A. Brève durée
Comme pour V. parahaemolvticus.
Levures et moisissures
A. Brève durée
Avant de faire les sous-cultures, observer les cultures à l'oeil nu pour déceler la
présence éventuelle de contamination par d'autres levures et moisissures. Utiliser un
microscope de dissection pour déterminer la présence d'acariens.
1. Faire un étalement sur une plaque de 30 ml de gélose au dextrose de pomme
de terre additionnée d'acide tartrique ou d'antibiotiques, comme indiqué ci-
dessous. Les antibiotiques sont préférables à l'acide tartrique car les solutions
mères sont d'une préparation relativement facile et n'ont pas un pH faible qui
inhiberait certaines espèces de levures et de moisissures.
- 122 -

Utiliser une solution à 10 % d'acide tartrique pour ajuster le pH de la gélose


à 3,5 ± 0,1. Stériliser la solution par filtration sur une membrane de 0,45
micromètre. Titrer pour déterminer la quantité de solution nécessaire pour
ajuster le pH à 3,5. Après avoir ajouter la solution au milieu, vérifier la
valeur du pH en faisant solidifier une portion du milieu et en contrôlant avec
un pH-mètre.
L'antibiotique préféré est la chlortétracycline-HCl à la concentration de 40
ppm. On peut utiliser d'autres antibiotiques, comme le chloranphénicol ou
la streptomycine, mais toujours à la même concentration de 40 ppm et en
plus de la chlortétracycline-HCl. Préparation de la solution mère
d'antibiotique: dissoudre 1 g d'antibiotique dans 100 ml d'eau distillée stérile
et filtrer sur une membrane de 0,45 micromètre. Conserver les solutions
mères à l'obscurité à 4-8°. Leur conservabilité ne dépasse pas 1 mois. Porter
les solutions mères à la température ambiante (21-23°) immédiatement avant
leur emploi. Si le milieu gélosé est réparti en portions de 250 ml, ajouter
1 ml de la solution mère (100 ml) pour obtenir une concentration de 40 ppm.
Avec d'autres quantités de gélose au dextrose de pomme de terre, ajouter le
volume approprié de la solution d'antibiotique.
2. Incuber la plaque de gélose à 22-25° jusqu'à l'apparition de colonies de 3-
5 cm (environ 1 semaine pour les moisissures et 2 semaines pour les
levures).
3. Prélever une colonie bien isolée sur la gélose inclinée au dextrose de pomme
de terre additionnée d'acide tartrique ou d'un antibiotique (voir plus haut).
4. Incuber les tubes à 22-25° pendant 1 (moisissures) ou 2 (levures) semaines.
5. Réfrigérer les cultures à 4°.
6. Faire des sous-cultures tous les 2 mois.
B. Longue durée
1. Inoculer une gélose inclinée de dextrose de pomme de terre aditionnée
d'acide tartrique ou d'antibiotiques (voir plus haut).
2. Incuber les tubes à 22-25° pendant 1 (moisissures) ou 2 (levures) semaines.
3. Recouvrir la culture sur gélose inclinée avec de l'huile minérale stérile ou du
glycérol.
4. Conserver à 4°.
5. Faire des sous-cultures tous les 6 mois.
6. Autre méthode: submerger la culture en prolifération sur la gélose inclinée
avec de l'eau distillée stérile. Agiter pour que les spores/cellules viennent en
suspension.
7. Transférer 1 ml de suspension dans un tube à essai contenant 5 g de boue
argilleuse (autoclavée pendant 1 heure à 121°).
8. Conserver à 4°.
9. Faire des sous-cultures une fois par an.
- 123 -

Yersinia enterocolitica
Les plasmides servant à la détermination de la pathogénicité peuvent être détruits
si les cultures sont incubées au-dessus de 30° ou si les sous-cultures sont trop fréquentes.
A. Brève durée
1. Inoculer un tube contenant 10 ml d'infusion de veau ou d'infusion de cervelle
et coeur, et incuber à 26° pendant 48 + 2 heures.
2. Etaler la culture sur de la gélose inclinée de trypticase-soja et incuber à 26°
pendant 48 ± 2 heures.
3. Conserver à température ambiante à l'obscurité.
4. Faire des sous-cultures chaque mois.
B. Longue durée
1. Inoculer un tube contenant 10 ml d'infusion de veau ou d'infusion de cervelle
et coeur, et incuber à 26° pendant 48 + 2 heures.
2. Ajouter du glycérol (concentration finale 10-20 %).
3. Congeler des portions de 2-3 ml à -70° ou moins.
4. Faire des sous-cultures tous les 4-6 mois.
- 124 -

ANNEXE 13

Exemple de certificat sanitaire vétérinaire

CERTIFICAT SANITAIRE VETERINAIRE

Transport:

Date: Vendeur Bon d'achat No.-

Réception:

Date: Heure Pièce No.-

Réceptionnaire -

Description:

Espèce Souche Nombre

Poids - Sexe

Etat des animaux:

Quarantaine:

Date d'entrée Date de sortie Pièce No.

Observations

Test(s) diagnostiquéis) réalisé(s):

Elimination:

Directeur de l'étude: Projet No.

Vétérinaire officiel

Date
- 125 -

ANNEXE 14

Procédure d'immobilisation des souris pour pratiquer


une injection intrapéritonéale

1. Remplir la seringue avec la quantité appropriée d'inoculum à injecter. La mettre


de côté.

2. Saisir la souris près de la racine de la queue. Ne pas tenir trop longtemps la souris
par la queue, car cela provoquerait chez elle une situation de stress.

3. Retirer la souris de sa cage et la poser sur une surface dure.

4. Tout en continuant de tenir la souris par la racine de la queue, avec l'autre main
la saisir par la peau de la nuque.

5. Avec la même main qui tient la souris par la nuque, placer la queue de l'animal
entre les doigts de l'analyste pour immobiliser et contrôler la souris.

6. Une main immobilisant complètement l'animal, utiliser l'autre main pour frotter
la zone à injecter avec de l'éthanol à 70 %.

7. Introduire l'aiguille dans le quadrant inférieur gauche ou droit de l'abdomen selon


un angle de 30°. Il n'y a pas d'organes vitaux dans ce secteur.

8. Procéder à une aspiration légère avec la seringue pour s'assurer que l'aiguille se
trouve à l'endroit juste. Tout signe de sang ou de liquide indique que l'aiguille est
mal placée; dans ce cas, la retirer puis l'introduire à nouveau.

9. Injecter l'inoculum de façon régulière et continue.

10. Une fois l'injection faite, placer rapidement la seringue et l'aiguille dans un bac
non perforable, autoclaver et jeter.

11. Après l'injection, tamponner le site de l'inoculation avec de l'éthanol à 70 %.


- 126 -

ANNEXE 15

Méthodes de sacrification euthanasique des souris

A. Dislocation cervicale

1. Saisir la souris près de la racine de la queue.

2. Retirer la souris de sa cage et la poser sur une surface dure.

3. Tirer lentement mais fermement la queue jusqu'à ce que la souris se trouve


étendue.

4. Appuyer fermement une pièce métallique, par exemple des ciseaux ou une
pince, sur la nuque de la souris.

5. Tirer brusquement la queue vers le haut pour disloquer la nuque et provoquer


une mort instantanée.

B. Gazage à l'anhydride carbonique

1. On peut utiliser un exsiccateur de laboratoire comme chambre à gaz. Placer


de la neige carbonique sous le plateau de l'exsiccateur. La neige carbonique
ne doit pas entrer en contact direct avec la souris.

2. Verser suffisamment d'eau chaude sur la neige carbonique pour provoquer un


dégagement d'anhydride carbonique.

3. Remettre en place le couvercle de l'exsiccateur de manière à former une


enceinte étanche.

4. Laisser l'anhydride carbonique saturer l'intérieur de l'exsiccateur.

5. Déplacer légèrement le couvercle, introduire la souris dans l'enceinte saturée


d'anhydride carbonique et refermer immédiatement l'exsiccateur.
- 127 -

ANNEXE 16
Exemple d'ordinogramme pour les échantillons à analyser en laboratoire

Opérations effectuées
avec l'article ou l'échantillon Registre établi Données
enregistrées

Prélèvement Cachetage — Date et signature des agents


qui ont cacheté l'envoi

Documentation permettant d'identifier


Rapport de prélèvement
l'article et motif de l'examen en laboratoire

Soumission au laboratoire . Réception Date et signature du transporteur


et du réceptionnaire

Registre de responsabilité —|
Identité et lieu d'entreposage de l'article - date et nom
h de la personne qui a entreposé l'article
Entreposage au laboratoire _ J
!
r Nom du nouveau responsable
et date de l'échange
Assignation pour examen i

Examen au laboratoire Fiche d'analyse Détails de l'examen


(voir examen de laboratoire)

Entreposage au laboratoire Nom du nouveau responsable et date de l'échange


(Registre de responsabilité)

Résumé des résultats de l'analyse


Rapport d'examen Rapport du laboratoire
pour chaque article

Archives Tous les registres concernant un échantillon.


Garde de s registres
Registre officiel de l'échantillon

Aucune
action
officielle Action officielle (p. ex. procès)

Retrait de 'entrepôt

Nom du nouveau gardien et


date de l'échange
( Registre de responsabilité )
Retour à l'<entrepôt

Disposition

Tiré de "Optimizing Chemical Laboratory Performance through the Application of Quality Assurance Principles", par Frederick M. Garfield, Nancy
Palmer et George Schwartzman, Proceedings of a Symposium, Association of Official Analytical Chemists, 94th Annual Meeting, Oct. 22-23,1980,
Washington, D.C. Reproduit avec l'autorisation de l'éditeur.
- 128 -

ANNEXE 17

Exemple de fiche d'échantillonnage

1. F L A G SURVEILLANCE • COMPLIANCE • 2. T Y P E SAMPLE 3. S A M P L E NUMBER

Dealer voluntarily holding thru 10-30-89 8 9 _ 180-121


4. CF N O . 5. DATE COLLECTED 6. P R O D U C T CODE 7 . R ESP F I R M 8 . P R O G R A M A S S I G N CODE 9 . HOURS

2289653 10-15-89 54AFA03 M i. 55008A l. 5


10. R E L A T E D S P L 11. PC 12. C O L L N O . 13. S P L I N G D I S T 14. C O L L DIST 2. 2.
ifarve 2 057 90S BOS 3. 3.
15. PRODUCT NAME ANO IDENTIFICATION (Quote pertinent labeling including firm name and address)

Vitamin B 2 Harén ífcn-Rx. Glass bottle Ibid in part with stickcn label "Boltcn's 500 CT
Riboflavin tablets 5 milligram******
Distributed by Boltcn Fharmacals, Inc.,ftirtland,>feine 04111**"

Bottles in cardboard case, case labeled in part "12-500 bottles**


Boltcn Riboflavin**"

16. REASON FOR COLLECTION tIncicste analysis needed Á document assignment. Include CP So. 17. MFG COOES (Labels, pkg. shipping con-
and/or Assignment No. if applicable.) tainers)
Bottle label "71921"
NYK/B2S mero 10-10-89, Label mix-up. Check identity.
Slipping carton "71921-4"
18 MANUFACTURER (Xante, address á ZIP) 19. SHIPPER (Name, address <4 ZIP) 20. DEALER (Name, address. ZIP i telephone1
Margo Drug Cb. Mercy Hospital Pharmacy
2747 Pine St. same as #18 1500 Cuincy Avenue
Yanks rs, >few York 10701 Portland, Maine 04111
207-632-5687

21. SIZE OF L O T F R O M W H I C H SAMPLED 22. EST VALUE 23. RECEIPT ISSUED 24. D A T E SHIPPEO & O O C REF
2 cases/12/500 tab bottles & FDA4 7j|FOA484l NONE
3/500 tab bottles. Stock fran same * $32.00 |XXX 10/9/89 F/B
2 5 . D E S C R I P T I O N OF S A M P L E A N O M E T H O D OF C O L L E C T I O N /Number and size of units, etc.)

Three 500 tablet bottles, taken at random fran shelf stock, all of sane code.

26. HOW PREPARED


Each bottle label identified as on line #27. All three battles wracced together in brtwn parer bag
with pflriding and bag off. Sealed as cn line #28. Efecked to ship.
27. C O L L I D E N T O N P K G A N D / O R LABEL 28. C O L L E C T O R ' S I D E N T I F I C A T I O N O N S E A L
"89-180-121 10-15-89 SHR" "89-130-121 10-15-89 Sylvia H. Rogers"
29. SAMPLE D E L I V E R E D T O 30. D A T E DELIVERED 31. L A B

p.p. Portland, Maine 10-15-89 NYK


32. L A BW / S P L I T SAMPLE 33. ORIG C / R& RECORDS TO
NYK
OBTAINED

>. I N V O I C E N O . A N O D A T E b. SHIPPING RECOHO (BIL.FIB. Waybill. Affidavit, etc.) NO. AND DATE
#4789 -10-8-89 F/B # 09012 10-9-89
RCDS

c. O T H E R D O C U M E N T S ( A f f i d a v i t s from dealers, etc.) SIGNER'S NAME A N O D A T E

Mr. Iam Wright, Reg. Pharm., Dealer Firm, dtd. 10-15-89


34.

36. REMARKS (1f additional space u needed, attach Form FDA 46*0. C/R Continua non Sheer)
* #21. aiioment also cn hand aensists of: 2/100 tablet bottles S 3/1000 tablet bottles labeled
as cn line #15 above, e.xcept for quantity of contents statement. All 27/500 tab. btls. examined
visually and each contained apprax. 80% brown tablets S approx. 20% dark red tablets. All 100 S
1C0C tablet btls. examined visually ccntained uniform-brown tablets.

36. CONSUMER COMPLAINT 37. A M T . S 4.25 38. 704(d) SPL 39. COJ_LECTOR (Typed narze and signature)
NO. OR R E C A L L NO.
CREo.ax c v a YES NO
N/A • A • • • g Sylvia H. Rogers »
COLLECTION REPORT
- 129 -

A N N E X E 1 8

Exemple de compte rendu d'analyse

1. P R O D U C T 2. S A M P L E NUMBER
ANALYST WORKSHEET
F r o z e n S r g - j j e j S l g r . ' m p S - t z - 1 2 3

3.SEAL-S (2 INTACT 4. D A T E REC'O 5. R E C E I V E D FROM S. O l S T R I C T OR L A B O R A T O R Y


• none G b r o k e n i g W • O w e n P E K ) - b o
7. D E S C R I P T I O N O F S A M P L E « | «
T ^ O r . a r t l W o a r d c a r i o u s e 3 c U s e a l e d * A-l-fr
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m . H s o l s h J 4 - 3 - " P L * . flU ¿ o k *

r e t e . y e j U t r d - C r o f c g * • C k . ' j Y ^ <Toi¿r& - f r a ? « r t .

• NOT APPLICABLE DECLARE/UNIT IO ft ? .ORIGINAL(S) SUBMITTED


NET
CON- NOT DETERMINED AMOUNT FOUND LABEL-
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UNITS E X A M I N E D S OF DECLARED • none A 4 - V a « t » « d +<s

10. S U M M A R Y O F A N A L Y S I S . . I . , 1 "II 1 . . J

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C o j e v L O O S o W s 2 4 . - 3 3 c o J e d * X L s - ^ m p c J l o p . í C . 2 r V < * i s .

CJd) S o t s 3 4 c o d e J " X L - 3 - 2 7 " s 4 3 J p f c J o -Ç c î r ^ j .

P r o d u c t F r o z e n , r " a w p e e l e d : k r ' « n p / c 6 3 J um'4-W ( © r e s d i V i j

t n - a + e r ¡ 3 l . R a w m a V e o a l ¡ * - l í « e S u b s .

/ \ r \ a V y 5 » \ 5 : S o t s » - 4 3 « i W n . J <-• 1 • £ • , d

S j ^ p k ^ V e c o r c u s a u r e u s M P N 's U a J ¿ e r o ^ c cou*4.

M - e ^ W o d : A O À C T T v ^ o i l -

tfesuUs: 0 ) S e e S u m ^ r y o £ & U ^ c a l f a j « Z

( 2 j A P C g e o m e - V r i c s v e r s j e »o _sul>.s - C . V s k e d f r o J u c l .

c o d e d " X L - 4 - 3 " l ^ s o ^ o o o / j . A R C g e o ^ e ^ - ' c

- C : n , " s U e J ^ . r . J u C * c s d . J _ 3 _ 2 . 7 " 2 , 1 0 0 , 0 0 0 / 3 . S<ee_

A 4 4 ^ c U m e f t l À •

CS) P o f U i v e c o n t r o l s fO* ¡i-sé, e.c.nA-rdl.1

« x e g - a V ' v e . S p t p ^ a e s ' 3 1 4 .
11. R E S E R V E SAMPLE
C ? « ; g ^fc I 1 - 2 5 e a e . ^ uji'-Us

1 9 0 3 C S u j ^ ? 4 J n J -5~ ^•'•VU ^ 0 0 j ) . C a j g -at- 2 . c o n l a . n . n j 2 4 - 3 J

12. a. A N A L Y S T S I G N A T U g £ ^Si-ofct S e a / 2 1 !

WORK-
SHEET . u>-s 1 c.
CHECK

14. D A T E REPORTED

• 4 - 1 4 -
PAGE I OF I^PAGES
- 130 -

ANNEXE 19

Résumé des résultats de l'analyse bactériologique

S U M M A R Y OF B A C T E R I O L O G I C A L R E S U L T S ! I I . ' . X - K T U M I T M , Ï C I / . ¡ > K ! 1 \ . T < >'.>'! -AI, 2 ; - F4=JC-I


1 '••(CIWCT 2. ;A.V:PLS M J M S :

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- 131 -

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- 132 -

ANNEXE 20

Rapport d'analyse bactériologique

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ANNEXE 21

Rapport sur la recherche de Salmonella

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- 136 -

ANNEXE 22
Rapport sur la recherche de Shigella
- 137 -

ANNEXE 23

Analyse d'un aliment en conserve - Feuillet complémentaire

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ANNEXE 24

Recherche de Botulinum - Feuillet complémentaire

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- 139 -

ANNEXE 25
Fruits de mer - Rapport d'analyse bactériologique

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PAGE 3 OF ^ PAGES 9^-13-252-

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- 140 -

ANNEXE 26

Liste des opérations de contrôle


pour l'assurance de la qualité

Environnement

1. Les canalisations, le chauffage, l'éclairage, l'aération, etc. sont vérifiés


régulièrement de manière qualitative par le personnel du laboratoire qui en
contrôle l'adéquation pour les activités qui y sont effectuées

( ) Oui ( ) Non

2. L'état des locaux est satisfaisant: encombrement, accès, sécurité, nettoyage


régulier. Un préposé contrôle ces conditions en l'absence des principaux
usagers des locaux.

( ) Oui ( ) Non

3. Les paillasses sont maintenues propres en vue des analyses.

( ) Oui ( ) Non

4. Les hottes ne servent pas à l'entreposage de longue durée des produits


chimiques ou des réactifs.

( ) Oui ( ) Non

5. Les portes coulissantes des armoires contenant la verrerie ou les milieux de


culture sont toujours fermées.

( ) Oui ( ) Non

6. La qualité microbiologique de l'atmosphère est mesurée tous les 15 jours et les


résultats sont consignés. A cet effet, on peut exposer à l'air une plaque de
gélose pendant 15 minutes. Le nombre de colonies après incubation ne devrait
pas dépasser 15. Dans le cas contraire, les activités du laboratoire sont
suspendues et les locaux sont désinfectés.

( ) Oui ( ) Non

7. Il n'y a pas de ventilateurs.

( ) Oui ( ) Non
- 141 -

8. Des désinfectants ininflammables sont utilisés pour nettoyer les paillasses avant
et après l'analyse des échantillons.
( ) Oui ( ) Non
9. Le système d'élimination des substances pathogènes est satisfaisant.
( ) Oui ( ) Non
10. Des mesures sont prises pour prévenir, supprimer ou réduire l'infestation par
les insectes et les rongeurs.
( ) Oui ( ) Non
11. Quand le laboratoire recourt aux services d'une entreprise commerciale de
désinfestation, il tient un registre indiquant les dates des pulvérisations de
pesticides.
( ) Oui ( ) Non
12. Des normes sont applicables quant à l'intégrité des échantillons et aux
conditions du milieu ambiant (fumer, manger et boire dans le laboratoire). Il
est interdit de fumer, de manger et de boire sur les lieux de travail.
( ) Oui ( ) Non
13. Les carences environnementales indépendantes de la volonté du personnel du
laboratoire sont rapidement signalées à l'administration.
( ) Oui ( ) Non
B. Echantillonnage
1. Avant d'examiner un échantillon, l'analyste s'assure que l'on a appliqué un
plan d'échantillonnage correct.
( ) Oui ( ) Non
2. Si l'échantillon a été mal prélevé, l'échantillonneur en est avisé et est prié de
prélever un échantillon valable.
( ) Oui ( ) Non
3. Il existe un système permettant d'établir qui est responsable des échantillons.
( ) Oui ( ) Non
- 142 -

4. Il existe un système permettant d'établir qui est responsable des échantillons


(cultures mères) de référence.

( ) Oui ( ) Non

5. Si l'échantillon comporte plusieurs sous-unités, chacune de celles-ci est


étiquetée de manière à conserver son individualité au cours de l'analyse.

( ) Oui ( ) Non

6. Si l'échantillon comporte plusieurs sous-unités, chacune de celles-ci est


analysée individuellement, sauf indication contraire.

( ) Oui ( ) Non

7. L'analyste s'assure que chaque échantillon est accompagné d'une fiche de


prélèvement contenant les renseignements suivants: type de denrée ou
d'échantillon, numéro de l'échantillon, date de prélèvement, nom ou numéro
d'identification de l'échantillonneur, motif du prélèvement, nom et adresse du
fabricant, code du fabricant, taille du lot échantillonné, description de
l'échantillon, méthode de prélèvement et destination de l'échantillon.

( ) Oui ( ) Non

8. Si les échantillons sont prélevés sous asepsie, les instruments utilisés


(récipient, gants et ustensiles stériles) sont joints aux échantillons.

( ) Oui ( ) Non

9. L'analyste s'assure que l'intégrité microbiologique de l'échantillon a été


préservée durant le transport en relevant la température du thermomètre à
maxima.

( ) Oui ( ) Non

10. Si l'échantillon ne peut être analysé dès son arrivée au laboratoire, l'analyste
s'assure qu'il est entreposé dans des conditions propres à en maintenir
l'intégrité microbiologique.

( ) Oui ( ) Non

11. Avant de procéder à l'analyse, l'analyste contrôle l'état physique du récipient


de l'échantillon pour vérifier l'absence de déchirures, de piqûres, etc.

( ) Oui ( ) Non
- 143 -

C. Appareils
1. Généralités
a. Tous les appareils se trouvent dans un milieu qui en garantit le bon
fonctionnement.
( ) Oui ( ) Non
b. Tous les appareils sont utilisés conformément aux recommandations du
fabricant.
( ) Oui ( ) Non
c. Les appareils sont étalonnés/normalisés avant emploi et selon les besoins.
( ) Oui ( ) Non
d. Les manuels concernant les appareils se trouvent en un lieu facilement
accessible par le personnel du laboratoire.
( ) Oui ( ) Non
e. Le laboratoire dispose d'un programme de maintenance préventive des
appareils qui peut être appliqué par son propre personnel. Toute
irrégularité dans le fonctionnement des appareils est immédiatement
signalée au superviseur.
( ) Oui ( ) Non
f. Tout appareil non utilisé régulièrement ou ne fonctionnant pas
correctement est immédiatement individualisé.
( ) Oui ( ) Non
g. On tient un registre de la maintenance des appareils du laboratoire.
( ) Oui ( ) Non
h. On connaît les principaux utilisateurs des appareils délicats.
( ) Oui ( ) Non
i. Le personnel sait quoi faire pour la réparation des appareils.
( ) Oui ( ) Non
- 144 -

2. Points spécifiques
a. Etuves
(1) L'enceinte interne est propre et ne présente aucune infiltration.
( ) Oui ( ) Non
(2) La température interne est contrôlée par un ou plusieurs
thermomètres à immersion partielle, dont le nombre dépend de la
dimension de l'étuve. Les relevés sont faits au début et à la fin de
la journée de travail et transcrits dans un registre.
( ) Oui ( ) Non
(3) Les étuves thermostatées à 35° maintiennent cette température,
avec une tolérance de 2°.
( ) Oui ( ) Non
(4) On procède une fois par an à l'étalonnage des thermomètres à
immersion partielle, et les résultats sont enregistrés.
( ) Oui ( ) Non
(5) Les graduations des thermomètres à immersion partielle ne
dépassent pas 0,1°.
( ) Oui ( ) Non
(6) On contrôle quotidiennement les colonnes de mercure liquide des
thermomètres à immersion partielle pour vérifier qu'il n'y a pas
d'interruption.
( ) Oui ( ) Non
(7) Les thermogrammes sont signés et datés lors de leur insertion et de
leur retrait.
( ) Oui ( ) Non
(8) Les thermogrammes sont changés pour éviter toute surimpression.
( ) Oui ( ) Non
(9) Les thermogrammes sont conservés pendant trois ans.
( ) Oui ( ) Non
- 145 -

(10) On détermine indirectement le niveau d'humidité de l'étuve tous les


trois mois en calculant le pourcentage de perte pondérale de
plaques de gélose incubées à 35° pendant 48 ± 2 heures, et cette
donnée est consignée dans le registre des températures.

( ) Oui ( ) Non

(11) Le pourcentage de perte pondérale des plaques de gélose incubée


à 35° pendant 48 + 2 heures ne dépasse pas 15 %.

( ) Oui ( ) Non

b. Bains-marie

(1) Les bains-marie sont propres et exempts de rouille.

( ) Oui ( ) Non

(2) Les couvercles s'adaptent bien.

( ) Oui ( ) Non

(3) La température des bains-marie est contrôlée par un thermomètre


à immersion totale étalonné. Les relevés se font au début et à la fin
de la journée de travail et de 3 à 4 fois pendant l'horaire normal de
travail. Ces relevés sont consignés dans le registre des
températures.

( ) Oui ( ) Non

(4) Les thermomètres à immersion totale sont étalonnés une fois par an
et les lectures sont enregistrées.

( ) Oui ( ) Non

(5) Les graduations des thermomètres à immersion totale ne dépassent


pas 0,1°.

( ) Oui ( ) Non

(6) On contrôle quotidiennement les colonnes de mercure liquide des


thermomètres à immersion totale pour vérifier qu'il n'y a pas
d'interruption.

OOui ( ) Non
- 146 -

(7) Les thermogrammes sont signés et datés lors de leur insertion et de


leur retrait.

( ) Oui ( ) Non

(8) Les thermogrammes sont changés pour éviter toute surimpression.

( ) Oui ( ) Non

(9) Les thermogrammes sont conservés pendant trois ans.

( ) Oui ( ) Non

(10) Faute de thermomètre enregistreur, on utilise des cultures


d'Escherichia coli et d'Enterobacter aerogenes pour s'assurer que
la température n'a pas dépassé la tolérance admissible pendant les
heures non ouvrables.

( ) Oui ( ) Non

c. Réfrigérateurs et congélateurs

(1) L'intérieur est propre et ne présente aucune infiltration.

( ) Oui ( ) Non

(2) La température interne des réfrigérateurs (4°) et des congélateurs


(-20°) est contrôlée par un ou plusieurs thermomètres à immersion
partielle étalonnés. Les relevés quotidiens sont transcrits dans le
registre des températures.

( ) Oui ( ) Non

(3) On procède une fois par an à l'étalonnage des thermomètres à


immersion partielle, et les résultats sont enregistrés.

( ) Oui ( ) Non

(4) Les graduations des thermomètres à immersion partielle ne


dépassent pas I o .

( ) Oui ( ) Non

(5) On contrôle quotidiennement les colonnes de mercure liquide des


thermomètres à immersion partielle pour vérifier qu'il n'y a pas
d'interruption.

( ) Oui ( ) Non
- 147 -

d. Autoclaves

(1) L'autoclave peut maintenir une température interne de 121° sous


une pression de 15 psi.

( ) Oui ( ) Non

(2) Un cycle complet ne demande pas plus de 45 minutes.

( ) Oui ( ) Non

(3) L'autoclave a un manomètre et un thermomètre du côté de


l'évacuation et une soupape de sécurité.

( ) Oui ( ) Non

(4) L'autoclave a un thermographe qui donne un relevé permanent du


cycle de stérilisation.

( ) Oui ( ) Non

(5) Les thermogrammes de l'autoclave sont conservés pendant au


moins 3 ans.

( ) Oui ( ) Non

(6) Il n'y a pas de bulles d'air produites dans les fioles de fermentation
pendant la dépressurisation.

( ) Oui ( ) Non

(7) On utilise avec chaque chargement un indicateur microbiologique,


comme Bacillus stearothermophilus (spores), un thermomètre
enregistreur à maxima ou un bouchon indicateur de stérilité.

( ) Oui ( ) Non

(8) Pour chaque chargement, on note la durée et la température.

( ) Oui ( ) Non

(9) L'autoclave est révisé chaque année et les résultats sont consignés
dans un registre.

( ) Oui ( ) Non
- 148 -

Etuves à air chaud

(1) L'étuve dispose d'un thermomètre étalonné pouvant enregistrer les


températures entre 160 et 180°.

( ) Oui ( ) Non

(2) Le thermomètre est étalonné chaque année et les résultats sont


notés.

( ) Oui ( ) Non

(3) Les graduations des thermomètres ne dépassent pas I o .

( ) Oui ( ) Non

(4) On note la durée et la température de chaque cycle de stérilisation.

( ) Oui ( ) Non

(5) Avec chaque chargement, on utilise une bande indicatrice


commerciale de stérilité.

( ) Oui ( ) Non

Balances

(1) Les plateaux de la balance sont propres.

( ) Oui ( ) Non

(2) Toutes les balances de haute précision sont nettoyées et calibrées


une fois par an.

( ) Oui ( ) Non

(3) Les résultats des étalonnages annuels sont consignés dans un


registre ou conservés dans les archives.

( ) Oui ( ) Non

pH-mètres

(1) L'étui du pH-mètre est propre et exempt de poussière.

( ) Oui ( ) Non
- 149 -

(2) Hors emploi, les électrodes de verre sont maintenues dans une
solution tampon à pH 7.

( ) Oui ( ) Non

(3) Hors emploi, les électrodes de référence sont maintenues dans une
solution de KC1 0,1 M-

( ) Oui ( ) Non

(4) Les pH-mètres sont étalonnés avant chaque utilisation.

( ) Oui ( ) Non

(5) On n'utilise que des solutions tampons valides.

( ) Oui ( ) Non

(6) Les portions de solutions tampons ne sont par réutilisées.

( ) Oui ( ) Non

Mélangeurs

(1) Le socle du mélangeur est propre.

( ) Oui ( ) Non

(2) La vitesse de rotation du mélangeur a été étalonnée avec un


tachymètre, avec annotation dans un registre.

( ) Oui ( ) Non

Hotte à flux laminaire

(1) Toutes les procédures comportant la présence d'organismes


pathogènes, l'emploi de milieux stériles ou la détermination de la
stérilité de conserves alimentaires s'effectuent sous une hotte à flux
laminaire.

( ) Oui ( ) Non

(2) Avant chaque utilisation, les surfaces internes de la hotte sont


nettoyées avec un désinfectant liquide.

( ) Oui ( ) Non
- 150 -

(3) Dans la hotte, ou utilise des becs Bunsen, Fischer, etc.

( ) Oui ( ) Non

(4) On vérifie chaque mois le fonctionnement de la hotte en exposant


pendant 1 heure au courant d'air des plaques de gélose au sang.
Après incubation à 35° pendant 24 et 48 heures, aucune colonie
n'est observée. Ces résultats sont notés.

( ) Oui ( ) Non

(5) La hotte est révisée chaque année par un technicien qualifié, et les
résultats sont consignés dans un registre.

( ) Oui ( ) Non

Microscopes

(1) Les microscopes ne se déplacent pas.

( ) Oui ( ) Non

(2) Hors emploi, les microscopes sont protégés de la poussière par une
housse.

( ) Oui ( ) Non

(3) Le statif des microscopes est propre.

( ) Oui ( ) Non

(4) Les objectifs sont propres.

( ) Oui ( ) Non

(5) Les microscopes sont révisés chaque année, et les résultats sont
notés.

( ) Oui ( ) Non

Verrerie

(1) La verrerie du laboratoire est en verre de borosilicate.

( ) Oui ( ) Non

(2) La verrerie est exempte de craquelures et d'ébréchures.

( ) Oui ( ) Non
- 151 -

(3) Les extrémités des pipettes de verre ne sont pas ébréchées.


( ) Oui ( ) Non
(4) Les cols des flacons de dilution ne sont pas ébréchés.
( ) Oui ( ) Non
(5) La verrerie est propre et exempte de résidus ou de milieu desséché.
( ) Oui ( ) Non
(6) Les flacons à bouchon fileté ont des chemisages étanches, ion
toxiques, pouvant supporter des passages répétés à l'autoclave
pendant 15 minutes à 121°.
( ) Oui ( ) Non
(7) La verrerie calibrée a des traits de jauge clairement visibles.
( ) Oui ( ) Non
D. Produits chimiques, milieux de culture et réactifs
1. On tient un inventaire de tous les produits chimiques et des milieux
déshydratés.
( ) Oui ( ) Non
2. Seuls des colorants certifiés pour usage bactériologique sont utilisés.
( ) Oui ( ) Non
3. Les flacons de milieux et de produits chimiques sont datés et paraphés quand
ils sont réceptionnés et ouverts.
( ) Oui ( ) Non
4. Les milieux, sérums et réactifs expirés sont éliminés.
( ) Oui ( ) Non
5. Les milieux déshydratés coagulés ou décolorés ne sont pas utilisés.
( ) Oui ( ) Non
- 152 -

6. Les milieux déshydratés et les produits chimiques sont conservés dans des
flacons étanches à l'abri de la poussière, de l'humidité excessive et de la
lumière solaire directe.

( ) Oui ( ) Non

7. Tous les milieux sont préparés avec de l'eau pure.

( ) Oui ( ) Non

8. Les milieux déshydratés sont entièrement dissous avant utilisation.

( ) Oui ( ) Non

9. On tient un registre de la préparation de tous les milieux réhydratés et réactifs


chimiques.

( ) Oui ( ) Non

10. On vérifie le pH de chaque lot de milieu après préparation et autoclavage.

( ) Oui ( ) Non

11. Les milieux sont autoclavés conformément aux recommandations précises


(durée, température et pression) de la méthode utilisée.

( ) Oui ( ) Non

12. Les milieux en tubes de fermentation sont examinés à leur sortie de


l'autoclave. Les tubes de fermentation présentant des bulles d'air sont
éliminés.

( ) Oui ( ) Non

13. On tient un registre d'autoclave pour pouvoir déterminer les conditions de


stérilisation de chaque lot de milieu de culture.

( ) Oui ( ) Non

E. Etalons

1. On contrôle la pureté et l'authenticité des souches bactériennes mères avant


leur utilisation. Les résultats sont consignés dans un registre.

( ) Oui ( ) Non
- 153 -

2. Les cultures de référence sont gardées à long et à court terme pour garantir
la viabilité et la stabilité de leurs caractéristiques biochimiques, sérologiques
et pathogéniques.
( ) Oui ( ) Non
Méthodes
1. On applique la méthode d'analyse appropriée. Dans la mesure du possible, il
s'agit d'une méthode officiellement approuvée par une organisation comme
l'Association of Official Analytical Chemists, le Comité nordique d'analyse
des aliments, la Commission internationale des spécifications microbiologiques
pour les aliments, etc.
( ) Oui ( ) Non
2. Toutes les méthodes utilisées sont appliquées au pied de la lettre.
( ) Oui ( ) Non
3. Si des circonstances spéciales exigent la modification d'une méthode officielle,
tous les changements sont notés dans le compte rendu d'analyse.
( ) Oui ( ) Non
4. Quand il faut utiliser une méthode non officielle, celle-ci est validée dans le
laboratoire de l'analyste.
( ) Oui ( ) Non
5. Des témoins appropriés (voir section 9.2) sont utilisés dans chaque analyse
d'échantillons.
( ) Oui ( ) Non
Tests avec animaux
1. Les souris sont placées en quarantaine au moins 1 semaine avant le test.
( ) Oui ( ) Non
2. Le sol de l'animalerie est balayé et nettoyé chaque jour avec un désinfectant.
( ) Oui ( ) Non
3. Les murs de l'animalerie sont désinfectés au moins une fois par mois.
( ) Oui ( ) Non
- 154 -

4. La température et l'humidité de l'animalerie sont surveillées à l'aide d'un


hygrothermographe.

( ) Oui ( ) Non

5. Les bandes d'enregistrement de l'hygrothermographe sont changées chaque


semaine pour éviter toute surimpression.

( ) Oui ( ) Non

6. L'analyste qui insère la bande de l'hygrothermographe et celui qui la retire y


apposent leurs initiales et inscrivent la date de l'opération.

( ) Oui ( ) Non

7. Après utilisation, les bandes d'enregistrement de l'hygrothermographe sont


conservées dans un registre.

( ) Oui ( ) Non

8. L'animalerie est pourvue d'un compteur de temps pour assurer l'alternance


toutes les 12 heures de la lumière et de l'obscurité.

( ) Oui ( ) Non

9. Les cages sont suffisamment spacieuses pour éviter tout encombrement.

( ) Oui ( ) Non

10. Les cages portent des étiquettes ou d'autres formes d'identification complète.

( ) Oui ( ) Non

11. La nourriture des animaux est changée 2 fois par semaine.

( ) Oui ( ) Non

12. L'eau est changée 3 fois par semaine.

( ) Oui ( ) Non

13. On note dans un registre la fréquence du renouvellement de la nourriture et


de l'eau des souris.

( ) Oui ( ) Non
- 155 -

14. On applique les procédures appropriées (voir section 10.7) pour immobiliser
et injecter les souris.
( ) Oui ( ) Non
15. On applique les procédures appropriées (voir section 10.8) pour supprimer les
souris.
( ) Oui ( ) Non
Documentation
1. Les données du compte rendu d'analyse sont compatibles avec celles de la
fiche d'échantillonnage.
( ) Oui ( ) Non
2. Le compte rendu d'analyse décrit complètement l'aspect de l'échantillon et
son état lors de sa réception par l'analyste.
( ) Oui ( ) Non
3. Le compte rendu d'analyse reflète de manière complète et exacte la continuité
et l'intégrité de l'échantillon.
( ) Oui ( ) Non
4. Tous les types de milieux et de produits chimiques utilisés, ainsi que leurs
numéros de lot, sont indiqués dans le compte rendu d'analyse.
( ) Oui ( ) Non
5. Toutes les cultures de référence utilisées sont indiquées dans le compte rendu
d'analyse.
( ) Oui ( ) Non
6. Tous les calculs indiqués dans le compte rendu d'analyse ont subi une
vérification de leur exactitude et sont faciles à comprendre.
( ) Oui ( ) Non
7. Quand plusieurs personnes ont participé à l'analyse, leurs noms sont
clairement indiqués dans le compte rendu d'analyse.
( ) Oui ( ) Non
- 156 -

8. Le compte rendu d'analyse indique clairement si l'échantillon a été envoyé à


la réserve ou a été éliminé.

( ) Oui ( ) Non

9. Tous les résultats reportés dans le compte rendu d'analyse sont écrits à
l'encre.

( ) Oui ( ) Non

10. Toute erreur dans le compte rendu d'analyse est biffée d'un seul trait. La
donnée correcte est inscrite au-dessus, paraphée et datée.

( ) Oui ( ) Non

11. Les données figurant sur la fiche de prise en charge de l'échantillon sont
exactes, complètes et compatibles avec celles de la fiche d'échantillonnage et
du compte rendu d'analyse.

( ) Oui ( ) Non

12. La fiche de prise en charge de l'échantillon rend correctement compte de sa


manutention et de son entreposage.

( ) Oui ( ) Non

13. Les fiches d'échantillonnage sont convenablement conservées.

( ) Oui ( ) Non

14. Les échantillons sont entreposés dans un local propre et bien fermé dans des
conditions appropriées de température et d'humidité.

( ) Oui ( ) Non
ISBN 92-5-203053-0 ISSN 1014-2908

9 ,
M 82 T0451F/1/11.82/1200

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