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Enseignant : Samir Kenouche - Départ. des sciences de la matière.

Travaux Pratiques
Chimie des surfaces
1er semestre 2015/2016

Tp N ◦ 4 - Adsorption d’un polluant organique sur charbon actif


microporeux
eme
3 année Licence - Chimie analytique

Samir KENOUCHE
Université M. Khider de Biskra
Département des sciences de la matière

1
Enseignant : Samir Kenouche - Départ. des sciences de la matière.

Les lois de l’adsorption sont gouvernées par (1) les forces de Van Der Waals qui sont à l’ori-
gine de l’adsorption physique et (2) les liaisons de valence qui sont responsable de l’adsorption
chimique. La capacité d’adsorption est intimement liée au rapport spécifique : surface/poids de
l’adsorbant. Ainsi, les adsorbants les plus efficaces présentent des surfaces spécifiques supérieures
à 600m2 /g. Après un temps de contact suffisant, on atteint un équilibre d’adsorption dépendant
de la nature de l’adsorbant, de la molécule à adsorber et de la température. L’adsorbant le plus
utilisé dans l’industrie est incontestablement le charbon actif. Ce dernier est obtenu à partir du
chauffage du bois à très haute température en absence de l’air. Lorsque le bois est chauffé à
plus de 900 C ◦ , le charbon obtenu est dépourvu de toute contamination. Il existe sous forme de
grain ou en poudre. Le charbon actif possède une structure poreuse très développée. En effet,
broyé finement le diamètre des grains peut être < 0.5 nm et sa surface spécifique avoisinant
' 1500 m2 /g.

Dans un grain, un pore est définit comme étant une cavité fermée ou ouverte. Cette cavité
doit être plus profonde que large. Ainsi, la largeur d’un pore est comptée pour la dimension
la plus faible. Selon la nomenclature IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemis-
try), il existe trois gammes de distribution poreuse : Macropores (φpores > 50 nm), Mésopores
(2 nm < φpores < 50 nm), Micropores (φpores < 2 nm) et les Mégapores (φpores > 7.5 µm). Le
suivi de l’adsorption, pour un système Solide-Liquide, est atteint en portant la quantité en so-
luté adsorbé par gramme de l’adsorbant en fonction de la concentration en soluté dans la phase
liquide. L’adsorption est un phénomène exothermique et la chaleur dégagée est appelée chaleur
d’adsorption. Elle diminue si la température augmente. Par contre, la désorption (relargage de la
molécule adsorbée) est un phénomène endothermique. Il y’a lieu de préciser également que toute
étude du phénomène d’adsorption doit être inéluctablement précéder par la détermination du
temps de contact. Ce dernier traduit le temps nécessaire à la saturation de l’adsorbant considéré.

De nombreuses applications du processus d’adsorption existent dans l’industrie. On peut


citer à titre illustratif, la décoloration des produits pétroliers, la purification de l’air, l’élimination
des traces d’humidités dans les essences, traitement des eaux usées et le fractionnement des
d’hydrocarbures. Dans ce TP, nous utiliserons l’acide acétique comme une substance modèle de
pollution organique. Le but de ce TP sera donc le traitement des eaux de rejets afin d’éliminer
des polluants organiques présents dans les effluents industriels.

1. Rappels théoriques

1.1 Modèles mathématiques appliqués à l’adsorption


De nombreux modèles mathématiques existent dans la littérature pour décrire les relations
graphiques du phénomène de l’adsorption. On peut citer particulièrement :

1.1.1 Modèle de Freundlich


Ce modèle suppose que la chaleur d’adsorption décroit exponentiellement avec le taux de
saturation de la surface du solide. Dans le cas de l’adsorption des solutés, l’équation est donnée
par :

2
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1
Qa = Kf × Ceq
n
(1)
Qa est la quantité adsorbée (mmol/g) et Ce concentration à l’équilibre (mol/L). Kf et
n sont respectivement les constantes de Freundlich indicatives de l’intensité et de la capacité
d’adsorption. Pour n > 1 l’adsorption est favorable.

1.1.2 Modèle de Langmuir


Dans le cas de l’adsorption des solutions aqueuses, l’équation de Langmuir est modifiée par
Stumm et Morgan sous la forme :

Q∞ kL Ceq
Qa = (2)
1 + kL Ceq
La linéarisation de cette équation conduit à :

1 1 1
= ∞+ ∞ (3)
Qa Q Q kL Ceq
En portant Q1a = f ( C1eq ), on obtient une droite permettant de calculer les paramètres
d’ajustement kL et Q∞ . Ainsi, la surface spécifique du solide adsorbant peut être déterminée
par : SAA = Q∞ × s × ℵ. Avec, Q∞ (mmol/g) capacité maximale d’adsorption à l’équilibre, s
surface occupée par une molécule et ℵ nombre Avogadro.

1.1.3 Modèle de Temkin


Ce modèle prend en considération les interactions intermoléculaires à la surface du solide.
Ainsi ces interactions latérales sont exprimées à travers le paramètre A, selon l’équation :

RT
Qa = B × ln(A × Ceq ) avec B= (4)
b
Avec, A(l/g) est la constante de l’isotherme de Temkin, b(J/mol) constante exprimant la
chaleur d’adsorption, R est la constante des gaz parfaits et T température absolue (K).
– A > 0 : interactions répulsives
– A = 0 : isotherme de Langmuir
– A < 0 : interaction attractives

1.1.4 Modèle de Dubinin-Radushkevich


Ces auteurs ont proposé une relation décrivant l’adsorption des solutés sur de charbon actif
qui s’écrit :

Qa = QD × exp(−ε2 BD ) (5)

1
ε = RT × ln(1 + ) (6)
Ceq
QD (mol/g) est la capacité maximale d’adsorption. BD (mol/KJ) constante reliée à la
chaleur d’adsorption par la relation E = (2B 1 )1/2 .
D

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Dubinin-Astakhov ont généralisé la relation de Dubinin-Radushkevich, en introduisant un


exposant n variable qui tient compte de l’hétérogénéité du solide adsorbant. En effet, plus il est
élevé plus la surface du solide est homogène, selon :

Qa = QD × exp(−εn BD ) (7)
Bien évidemment cette liste de modèles n’est pas exhaustive et il existe également des
modèles pour l’étude des cinétiques d’adsorption.

2. Partie expérimentale
2.1 Matériel et réactifs
- Réactifs : eau distillée, charbon actif (φpores < 100µm), 5 solutions d’acide acétique (50mL
chacune dans 5 erlenmeyers) de concentration : 0.01 ; 0.05 ; 0.085 ; 0.125 ; 0.165 (mol/L), so-
lution de NaOH (0.1 mol/L), la phénolphtaleine.

- Matériel : étuve, bain thermostaté, thermomètres, balance électronique, dessiccateur d’air,


10 erlenmeyers (100 mL), 10 barreaux magnétiques, accessoires nécessaires au titrage acido-
basique, 10 béchers (100 mL), pipettes et pro-pipettes.

2.2 Préparation de l’adsorbant


Dans cette première étape, les échantillons de charbons doivent subir une opération de
broyage et de tamisage à 100 µm. Ensuite il faut les sécher à l’étuve à une température de 110
C ◦ pendant 24 h. Après cela, le refroidissement est effectué dans un dessiccateur mené d’une
substance hygroscopique.

2.3 Test d’adsorption


Les expériences d’adsorption qu’on se propose d’étudier au cours de ce TP seront menées
en régime statique. On commence par introduire une masse m = 1 g de l’adsorbant dans cinq
erlenmeyers. Puis on rajoute 50 ml de solution d’acide acétique de concentration connue dont la
gamme varie comme : 0.01 ; 0.05 ; 0.085 ; 0.125 ; 0.165 (mol/L). Ces erlenmeyers sont ensuite
fermés, placés dans un bain thermostaté réglé aux températures (T1 = 30 C ◦ et T2 = 40 C ◦ )
et maintenus sous agitation régulière. Les mélanges sont enfin filtrés après 40 min de contact.
Après filtration, et pour chaque erlenmeyer, on prélève un volume de 10 mL qu’on titre avec
une solution de NaOH (0.1mol/L). Afin d’observer le changement de couleur à l’équivalence,
ajouter quelques gouttes de la phénolphtaleine. À l’issue de cette étape, la quantité de soluté
adsorbée par gramme de l’adsorbant est calculée suivant :

C0 − Ceq
Qa = ×V (8)
m
Avec, Qa (mol/g) quantité adsorbée à l’équilibre, C0 et Ceq (mol/L) sont respectivement
les concentrations initiale et à l’équilibre de l’acide acétique. m (g) étant la masse de l’adsorbant
et V (mL) volume de la solution.

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2.4 Détermination de la chaleur d’adsorption


Les deux tests d’adsorption sont conduits à des températures assez voisines. Dans ces condi-
tions on peut donc quantifier la chaleur d’adsorption ∆Had (J/g), en considérant un pas de
saturation constant de la surface du solide. En effet, Clausius-Clapeyron ont formulé la relation
suivante :

∆Had dT
dln Cm = − × 2 (9)
R T
T2
∆Had 1 T2
Z  
∆Had dT
ln Cm =− =⇒ ln Cm = +
R T1 T2 R T T1
 
∆Had 1 1
=⇒ ln Cm =+ −
R T2 T1
Avec, Cm étant la concentration de l’acide acétique correspondant à la quantité adsorbée à
la saturation de la surface du solide (Q∞ ).

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3. Compte-rendu de TP

Titre du TP ..................................................................................................................

Nom ................................. Prénom .............................. Section ........... Groupe ............

1. Quelle est la caractéristique fondamentale qui fait du charbon actif, un adsorbant efficace ?

.....................................................................................................................................

2. Comment peut-on optimiser l’efficacité de l’élimination des polluants organiques ?

.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

3. Quels sont les objectifs du traitement des eaux ?

.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

4. L’adsorption observée obéit-elle au modèle de Langmuir ?

.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

5. Calculer la surface spécifique du charbon, sachant que l’aire occupée par une molécule de
l’acide acétique vaut : 21 (A◦ )2 . Commenter.

.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

6. Discuter l’influence de la température sur l’adsorption ?

.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

7. Calculer la chaleur d’adsorption. Commenter


.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................
.....................................................................................................................................

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