Rapport PFE Final PDF
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Dieu Merci
Nidal
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Résumé
Le maintien d’une qualité de service acceptable pour un opérateur est une obligation pour
satisfaire ses clients et garantir ses revenus. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés dans
notre projet de fin d’étude à la réalisation d’une application Android de mesures Drive Test des
réseaux cellulaires de deuxième et troisième génération et aussi l’amélioration du réseau mobile.
Après une description de diverses méthodes d’évaluation des performances d'un réseau
mobile, nous présentons en détail la méthode de mesure Drive Test sur laquelle nous nous sommes
basés. Les mesures drive test sont récupérée par notre application afin d'effectuer une analyse de
l’état du réseau et nous proposons ainsi des solutions d'optimisation et d'ingénierie en cas de
problèmes de QoS constatés.
L'application Ulysse développée intègre également des fonctionnalités telles que deux
fichiers .txt et KML pour mieux analyser les mesures drive test introduites.
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Avant-propos
Ce projet a été effectué au sein de l’entreprise Orange Tunisie. Le but du projet est de concevoir et
de développer une application Android de mesures Drive Test pour réseaux 2G et 3G ainsi que
l’optimisation et l’amélioration du réseau mobile dans le gouvernorat de Bizerte.
C’est avec un grand plaisir que je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé de près ou loin à
réaliser ce projet, je tiens à exprimer ma sincère gratitude et ma profonde reconnaissance à mes
encadrants Mr Sofiane EL KAMEUL, ingénieur Radio au sein de Orange Tunisie et Mme Samar
CHANGUEL maître assistante à ISSATM, pour leurs soutiens et les conseils qui m’ont aidés à
finaliser ce projet.
Enfin, je veux remercier tous les enseignants de ISSATM pour la formation qu’ils m’ont donnée.
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Sommaire
Acronymes .................................................................................................................................................. 11
CHAPITRE 1 ................................................................................................................................................... 17
CHAPITRE 2 ................................................................................................................................................... 34
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II.4. Les codes en UMTS ......................................................................................................................... 42
III. Configuration des voisines et impacts ............................................................................................. 43
III.1. Impact d’un manque de voisines ................................................................................................... 44
III.2. Impact d’un surplus de voisines ..................................................................................................... 44
III.3. Limitations du nombre de voisines ................................................................................................. 44
Conclusion ................................................................................................................................................... 45
CHAPITRE 3 ................................................................................................................................................... 46
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ANNEXE ......................................................................................................................................................... 70
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Liste des figures
Cadre du projet
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
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Figure 20 : Exemple de couverture pour différents valeurs d’Azimuts…………………………….37
Chapitre 4
Figure 40 : Légende…………………………………………………………………………………56
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Liste des tableaux
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Acronymes
A
ADT Android Development Tools
ARFCN Absolute Radio-Frequency Channel Number
AuC Autentication Center
B
BER Bit Error Rate
BCCH Broadcast Control Channel
BCC BTS Color Code
BSC Base Station Controller
BSS Base Station Sub-system
BTS Base Tranceiver System
C
CBCH Cell Broadcast Channel
CCCH Common Control Channel
CDMA Code Division Multiple Access
CDR Call Detail Record
CEPT Conférence Européenne des Postes et Télécommunications
CPICH Common Pilot Channel
CS Circuit Switched
D
DCCH Dedicated Control Channel
DPCH Dedicated Physical Channel
DSC Digital Cellular Telecommunications System
DTX Discontinuous Transmission
EDGE Enhanced Data rates for GSM Evolution
EIR Equipment Identity Register
F
FCCH Frequency Correction Channel
FH Frequency Hopping
G
GMSK Gaussian Minimum Shift Keying
GPRS General Packet Radio Service
GPS Global Positioning System
GSM Global System for Mobile Communications
H
HLR Home Location Register
HBA Hauteur Base Antenne
HSN Hopping Sequence Number
HSDPA High Speed Downlink Packet Access
I
IDE Integrated Development Environment
IMEI International Mobile Equipment Identity
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IMT International Mobile Telecommunications
ITU International Telecommunication Union
K
KPI Key Performance Indicator
L
LA Location Area
LTE Long Term Evolution
M
MA Mobile Allocation
MAIO Mobile Allocation Index Offset
MS Mobile Station
MSC Mobile Switching Centre
N
NCC Network Color Code
NSS Network Sub-System
O
OMC Operation and Maintenance Center
OSS Operation Support Subsystem
P
PCCH Paging Control Channel
PCH Paging Channel
PCU Packet Controller Unit
PLMN Public Land Mobile Network
PS Packet Switched
Q
QAM Quadrature Amplitude Modulation
QoS Quality of Service
QPSK Quadrature Phase Shift Keying
R
RA Routing Area
RAT Radio Access Technology
RACH Random Access Channel
RLT Radio Link Timeout
RNC Radio Network Controller
RSCP Received Signal Code Power
RSSI Received Signal Strength Indicator
S
SACCH Slow Associated Control Channel
SC Scranbling Code
SCH Synchronization Channel
SDCCH Stand-alone Dedicated Control Channel
SGSN Serving GPRS Support Node
SQL Structured Query Language
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T
TCH Traffic Channel
TDMA Time Division Multiple Access
TRX Transceiver
U
UMTS Universal Mobile Telecommunications System
URA UMTS Registration Area
UTRAN Universal Terrestrial Radio Access Network
V
VLR Visitors Location Register
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Introduction Générale
Le Monde de la téléphonie mobile a connu un essor prodigieux avec l'apparition de la norme
« Global System for Mobile Communication» GSM dite aussi de deuxième génération. Depuis, les
normes se sont succédées et les systèmes de télécommunications n’ont cessé d’évoluer afin de
satisfaire la clientèle croissante et de plus en plus exigeante en termes de qualité de service QoS.
Les opérateurs télécoms se devaient donc de gérer la mobilité de tous ces abonnés tout en leurs
offrant une bonne QoS. Pour cela, chaque opérateur de radiotéléphonie se doit d’assurer le bon
fonctionnement de son réseau tout en garantissant une bonne répartition des charges et une
exploitation optimale des ressources.
Le personnel, toutes spécialités confondues, joue un rôle primordial pour permettre à un opérateur
de réseaux mobiles d’atteindre de tels objectifs. L’aspect radio est l’un des plus déterminants dans
la stratégie de l’opérateur puisqu’un réseau ne fonctionne correctement que s’il a été bien configuré.
Il est donc indispensable que l’équipe radio paramétrer convenablement les entités du réseau dés
lors de la phase de son implémentation initiale. Leurs tâches est d’autant plus importantes puisque
le réseau est en évolution continue, il faut donc savoir intégrer et paramétrer les nouveaux sites tout
en prenant en considération la configuration actuelle. Le but principal est évidement d’éviter la
dégradation des performances du réseau et d’optimiser son fonctionnement.
Avant de nous investir en détails dans le présent rapport, nous allons présenter en premier lieu le
cadre du projet. Ce préambule servira à présenter l’entreprise d’accueil dans laquelle le stage a été
effectué et définir le sujet et ses objectifs.
Mise à part la brève présentation du cadre du projet, le rapport comporte quatre chapitres organisés
comme suit :
Nous présenterons tout d’abord la partie théorique qui comprend un récapitulatif sur les
normes des réseaux télécoms et la gestion de mobilité sous ses différents aspects.
Ensuite, dans un second chapitre nous survolerons les paramètres radio relatifs au processus
d’optimisation et utilisés lors du suivi des indicateurs de performances radio.
Dans une troisième étape, nous présenterons notre étude pratique sur l’optimisation et
l’amélioration du réseau mobile dans le gouvernorat du Bizerte.
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Cadre du Projet
i. Entreprise d’accueil
Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, a été
créé en 1994 puis racheté par le groupe France Télécom en 2000. Elle compte
aujourd’hui plus de 131 millions de clients répartis dans 32 pays et englobant différents
services (ADSL, télévision, radiotéléphonie…). En octobre 2009 elle intègre le marché
tunisien sous le nom d’Orange Tunisie et s’identifie ainsi comme étant le deuxième
opérateur de télécommunications privé à obtenir une licence de téléphonie mobile en
Tunisie. Elle bénéficie même depuis plus de deux ans maintenant de l’exclusivité sur la
License d’un réseau 3G dans le marché Tunisien. Ce n’est que le 5 mai 2010 que le
lancement commercial de ces activités a eu lieu. Un investissement d’un milliard de
dinars (500 millions d’euros) lui a permis d’installer son réseau 2G et 3G sur le territoire
Tunisien et d’activer ses services.
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Ci-dessous quelques informations caractéristiques sur l’opérateur Orange Tunisie.
Pour assurer un bon fonctionnement de son réseau et une bonne prestation de services, Orange
Tunisie se base sur l’interaction de plusieurs directions et départements complémentaires. Ce projet
a été réalisé au sein de la direction technique et plus précisément au département réseaux d’accès
Radio. L’organigramme de la direction technique de l’entreprise est explicité dans la figure
suivante.
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CHAPITRE 1
ETAT DE L’ART
Introduction
Les systèmes de communication développés au début du siècle précédent (morse, téléphonie
fixe…) étaient analogiques et limités. La mobilité des utilisateurs présentait une contrainte de taille
sur laquelle les opérateurs européens se sont penchés. Ceci a permis de définir en 1982 à travers le
CEPT (Conférence Européenne des Postes et Télécommunications) le premier système de
communication numérique s’identifiant comme la norme GSM. Ce concept de système
radiotéléphonique (téléphonie utilisant les fréquences radios comme moyens de transmission) a
permis d'abolir les frontières du réseau traditionnel et de constituer un nouveau marché, européen au
départ, pour des équipements d'infrastructure et de terminaux standardisés. Les services et les
technologies utilisés n’ont cessé d’évoluer depuis La mise en service du GSM au début des années
1990, du GPRS au HSPA en passant par l’EDGE et l’UMTS. Aujourd'hui, il existe plus de 690
opérateurs répartis dans 213 pays.
I.2 Réseau 2G
Le réseau 2G est constitué de deux parties, une responsable de la commutation de circuit CS
pour la transmission de la voix (GSM) et une autre utilisant la commutation de paquets PS pour le
transfert des données (GPRS/EDGE). Mais ces deux systèmes sont complémentaires et possèdent
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une portion commune de l’architecture du réseau. Cette section sera donc divisée en trois sections,
une qui sera dédiée au GSM, une autre pour le GPRS et une dernière pour l’EDGE.
I.2.1 GSM
La norme GSM unifie depuis 1995 les systèmes GSM 900 et DCS 1800 offrant aux opérateurs
une plus grande flexibilité en termes d’occupations spectrales:
Le réseau GSM900 : Il a été le premier type de réseau mobile cellulaire numérique
européen et il utilise des fréquences porteuses dans la gamme de fréquences des 900 MHz.
Plus précisément, la bande 890-915 MHz a été dédiée pour le lien montant (Uplink) et la
bande entre 935-960 MHz pour le lien descendant (Downlink). Ces bandes sont divisées en
fréquences porteuses au nombre de 124 porteuses de largeur 200 KHz chacune. Mais il s’est
avérée que ces ressources n’étaient pas suffisantes vu l’augmentation du nombre d’abonnés
et d’opérateurs dans le monde. D’où la définition de l’E-GSM (Extended GSM) qui exploite
les bandes 880-890 MHz et 925-935 MHz.
Le réseau DCS1800 (Digital Cellular Telecommunications System) : Il utilise des
fréquences porteuses dans la gamme des 1800 MHz. Plus précisément, la bande 1710-1785
MHz a été dédiée pour le lien montant (Uplink) et la bande entre 1805-1880 MHz pour le
lien descendant (Downlink). ces bandes sont divisées en fréquences porteuses du nombre de
374 porteuses de largeur 200 KHz chacune.
Le système GSM est constitué des entités suivantes :
La Station Mobile (MS, Mobile Station) : C’est l'équipement physique utilisé par
l’abonné pour se connecter au réseau GSM afin d’accéder aux différents services de
télécommunication offerts. Cette interaction est possible grâce la carte SIM
(Suscriber Identity Module) qui sert pour l’interfaçage avec le réseau.
Le Sous-Système Radio (BSS, Base station Sub-System) : C’est la partie qui assure
les transmissions radioélectriques entre le MS et le réseau en plus de la gestion des
ressources radio. Parmi ses entités nous citons :
Les BTS (Base Transceiver Station) : qui se présentent comme un ensemble
d’émetteurs-récepteurs radio (TRXs) responsable de la couverture réseau et
de l’interfaçage radio avec les stations mobiles.
Les BSC (Base Station Controller) : qui jouent le rôle de concentrateurs de
trafic entre la partie cœur de réseau et les BTS. De plus, ils assurent la
gestion des ressources radio : allocation des canaux, utilisation des mesures
récoltées par les BTS, contrôle de puissance… [1]
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Le Sous-Système Réseau (NSS, Network Sub-System) : Il est considéré comme
étant la partie cœur du réseau, il assure l'ensemble des fonctions nécessaires à
l'établissement des appels et à la gestion de la mobilité des usagers. Parmi ses entités
nous distinguons :
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I.2.2 GPRS
Le standard GPRS (General Packet Radio Service) se présente comme une évolution de la
norme GSM à travers la transmission de données. Il est important de savoir que le GPRS ne
remplace pas le GSM mais que les deux se complètent pour offrir à l’utilisateur une panoplie de
services innovants.
Le GPRS exploite les mêmes porteuses du GSM grâce à une planification et répartitions des
intervalles de temps qui peut se faire soit d’une manière statique soit dynamique selon le type et le
volume d’informations à véhiculer.
Remarque : Dans le cas d’Orange Tunisie, une cellule exploite deux TRXs. Un TRX dédié
totalement au trafic voix (TCH) et un deuxième TRX organisé tel que pour une trame de 8 slots de
temps, le premier et deuxième slot sont dédiés respectivement au BCCH (canal balise) et SDCCH
(SMS, mise à jour de localisation…), le reste des slots est répartis dynamiquement. C’est-à-dire
selon le besoin en ressources, à noter que selon le volume de trafic, on utilise également le DCS afin
d’améliorer la qualité de la cellule en terme de trafic et d’accès et ce avec les mêmes organisations
des TRX par cellule, comme le montre la figure suivante :
I.2.3 EDGE
Le standard EDGE vise donc à optimiser la partie radio du réseau mobile concernant la
transmission des données afin d’augmenter les débits principalement sur la voie descendante
(Téléchargement). Parmi les principes apportés par de cette version : Une Modulation (GMSK et
8PSK) à plus forte efficacité spectrale pour la transmission de données haut débit et une technique
d’adaptation de lien optimisant le taux de codage en fonction des conditions de propagation. [2]
Malgré toutes ses améliorations, l’EDGE atteint ses limites quand il s’agit de gérer divers services
en temps réels, surtout du type multimédia. Il a donc fallut définir une nouvelle norme apportant des
changements radicaux, plus précisément au niveau accès du réseau. Ceci a donné naissance à
l’UMTS. Le réseau GSM/EDGE demeure fonctionnel et les opérateurs qui ont investi auparavant
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dans son déploiement l’utilisent comme complément au réseau UMTS surtout dans les zones rurales
et suburbaines.
I.3 Réseau 3G
Le réseau 3G inclue une version de base pour le réseau appelée Release99 et qui a été
succédée par d’autres releases apportant chacune de nouveaux ajouts et améliorations. Cette partie
sera donc divisée en deux sections, une qui sera dédiée à la 3G dans sa version initiale (UMTS R99)
et l’autre parcourra l’ensemble des releases et leurs apports.
I.3.1 UMTS
L’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) désigne une technologie retenue
dans la famille de l’IMT 2000 (International Mobile Telecommunications) comme norme pour les
systèmes de télécommunications mobile dits de troisième génération (3G), venant succéder
progressivement au standard du GSM. Parmi les objectifs de la 3G :
- Un accès plus rapide à Internet depuis les téléphones portables, par une augmentation
significative des débits des réseaux de téléphonie mobile (pouvant atteindre 2Mbit/s).
- Une amélioration de la qualité des communications en tendant vers une qualité d’audition
proche de celle de la téléphonie fixe.
- Une conception d’une norme à l’échelle mondiale, contrairement aux technologies
précédentes (les normes utilisées aux Etats-Unis et au Japon ne sont pas toutes compatibles avec le
GSM).
Cette augmentation des débits est rendue possible grâce à l’évolution des mécanismes radio qui
permettent une meilleure efficacité spectrale et une exploitation des bandes de fréquence meilleures
que celles des normes antérieures. La norme UMTS utilise de nouvelles marges du spectre
différentes de celles du GSM. En effet, elle exploite la bande 1920-1980 MHz pour la voie
montante (Uplink) et la bande 2110-2170 MHz pour le lien descendant (Downlink). [2]
Remarque : A partir de la release 7, l’exploitation par l’UMTS de la bande 900 dédiée à la base au
GSM est devenue possible. Cette adaptation est due au fait que plus la fréquence est élevée, plus la
sensibilité des signaux aux perturbations est importante et donc une portée plus petite. Ceci s’ajoute
au fait que les fréquences sont limitées et que les opérateurs existants possèdent par défaut la
License pour l’exploitation des bandes 900Mhz.
Ci-dessous les bandes de fréquences utilisées par Orange Tunisie et exploitées pour véhiculer les
données relatives à l’ensemble des services 3G offerts.
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Couche FDD1 FDD2 FDD3 U900
Bande UL (MHz) 1965.1-1970 1970.1-1975 1975.1-1980 884.4-889.2
Bande DL (MHz) 2155.1-2160 2160.1-2165 2165.1-2170 929.4-934.3
Tableau 2. Fréquences exploitées par Orange Tunisie
Les différences entre les normes GSM et UMTS rendent nécessaires le déploiement de nouveaux
réseaux de stations de base qui supportent les nouvelles technologies radio, ceci est valable aussi
bien pour les opérateurs existants que pour les nouveaux opérateurs. Le nouveau système comprend
les entités suivantes:
L’UTRAN (Universal Terrestrial Radio Access Network) regroupe deux entités :
Le NodeB : est un ensemble d’émetteurs-récepteurs qui assurent la couverture d'une
cellule pour les terminaux UMTS (équivalent à une BTS pour le GSM).
Le RNC (Radio Network Controller) : gère les ressources radio de la zone dont il a
le contrôle et qui regroupe plusieurs NodeB. Il assure la mobilité des usagers et la
concentration du trafic relatif à des zones de localisation définies sous le nom d’URA
(UMTS Registration Area).
Le Core Network de l’UMTS quant à lui n’a pas beaucoup changé, il est composé de 3
parties:
Le domaine CS (Circuit Switched) utilisé pour la téléphonie. (MSC, GMSC,VLR)
Le domaine PS (Packet Switched) pour la commutation de paquets. (SGSN,
GGSN)
Les éléments communs aux deux domaines CS et PS. (HLR, AuC, EIR)
Ci-dessous une figure représentant l’architecture de la norme UMTS.
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Qualité de Services en UMTS
I.3.2 Releases :
- R99 (Mars 2000): Première version de la norme UMTS, Introduction de l’UTRAN, peu de
modifications du cœur de réseau.
- R4 (Mars 2001) : Evolution du transport dans le cœur de réseau, Séparation des données et du
contrôle dans le cœur CS, Premières étapes vers les NGN.
- R5 (figée en Juin 2002) : HSDPA (High Speed Downlink Packet Access), Introduction de l’IMS
(pour le plan contrôle, avec le domaine PS pour le plan transport), IP dans l’UTRAN.
- R6 (Décembre 2004) HSUPA (High Speed Uplink Packet Access), MBMS (Multimedia
Broadcast and Multicast Services), MIMO (Multiple Input Multiple Output), Améliorations IMS
(services temps réel, convergence avec le fixe, intégration de modes d’accès alternatifs (WLANs,
xDSL,…))
- R7 (2006): Evolution vers le tout-IP, UMTS 2,6 GHz, UMTS 900 MHz…
Remarque : Orange Tunisie a adopté au début la Release7, en ce moment elle adopte la Release 8
(le Dual Carrier) sur quelques zones du grand Tunis.
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I.4 Conclusion
Le marché des télécoms jouit d’une croissance sans précédents et les services offerts exigent
un débit très important et une qualité irréprochable. D’ailleurs les technologies n’ont cessé
d’évoluer et ont donné naissance à LTE (Long Term Evolution) dit aussi 4ème génération et qui
apporte sa propre infrastructure et de nouveaux mécanisme afin de répondre à toutes les attentes
futures
Nous avons présenté dans la section précédente quelques notions sur les réseaux de 2éme et 3éme
génération. Dans le volet suivant nous allons détailler les procédures de la gestion de mobilités des
différentes normes.
Outre le référencement selon le concept cellulaire, le réseau est divisé en des aires de
localisation appelé Location Area (LA) qui sert à limiter la zone de recherche du mobile (pagging)
afin de pouvoir lui acheminer les appels entrants et les informations. Ce principe de localisation est
géré par les MSCs, en effet un MSC est responsable d’une ou de plusieurs LAs référencée chacune
par un identifiant unique appelé LAI (Location Area Identifier). En idle-mode, nous distinguons
deux types de manœuvres, à savoir la sélection de cellule et la resélection de cellule.
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Remarque : Chaque cellule diffuse grâce au canal BCCH les informations nécessaires au mobile
pour communiquer avec le réseau (ex. puissance d'émission maximale, fréquence des cellules
voisines,...). Ce message diffusé sera abordé en détails ultérieurement dans ce rapport.
La sélection de cellule :
Ce mécanisme est réalisé uniquement à la mise sous tension du mobile. En effet, la première
action réalisée par le mobile est de scruter les canaux du système en se basant sur une liste établie
lors de la dernière phase d'activité et qui est enregistrée dans la carte SIM. Cette étape est suivie de
la sélection d’une porteuse parmi les plus puissantes et d’un recueil des informations diffusées : état
de la cellule, paramètres d’accès, localisation, liste des cellules voisines, emplacement des canaux
en fréquence et en temps, ... Une fois les informations recueillies sont validées, la MS envoi au
réseau un message d’attache pour finaliser le processus de sélection et annoncer son adhésion à la
cellule élue. Plusieurs contraintes peuvent altérer le processus de sélection : Les signaux reçus sont
tous inférieurs au seuil minimal de puissance (problème de couverture ou d’interférences), la cellule
élue est interdite (Barred) ou trop chargée…
Ce qui se passe concrètement au niveau radio, est que le mobile commence par scruter les
bandes définies par la carte SIM à la recherche du canal FCCH (Frequency Correction Channel)
pour se caler dessus. Ensuite, il y consultation du canal SCH (Synchronisation Channel) pour
récupérer le BSIC de la cellule, se synchroniser et connaitre la séquence d’apprentissage qui lui
permettra dans une dernière étape de décoder le canal BCCH. Ce dernier lui fournit les informations
nécessaires à son interaction avec le réseau. Une fois la sélection de cellule terminée, le MS cherche
régulièrement s'il n'y a pas de meilleure cellule. Si oui, celle-ci est sélectionnée. Cette manœuvre est
appelée resélection de cellule.
La resélection de cellule :
La resélection de cellule est réalisée lors du déplacement du mobile. L’objectif est que le
réseau soit constamment au courant de la zone où se trouve le MS. Pour cela, ce dernier est
contraint d’effectuer différentes mesures comme le niveau du signal reçu sur le canal de diffusion
BCCH (de la cellule à laquelle est rattaché le mobile ainsi qu’a celles de ses voisines). Le MS
moyenne ce niveau de puissance sur une période de 3-5 secondes pour chaque cellule détectée. De
plus, elle décode toutes les données du BCCH de la cellule de service au moins une fois toutes les
30 secondes et ceux du BCCH des cellules voisines les plus puissantes (au maximum 6 voisines) au
moins une fois toutes les 5 minutes. La liste des fréquences des cellules voisines diffusée par la BTS
est appelée BA List.
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Le processus de resélection est déclenché si l'un des événements suivants est vérifié : Un
affaiblissement de puissance reçue trop important et l’existence d’une meilleure cellule, un échec de
signalisation, une cellule sélectionnée est devenue interdite, des tentatives d'accès aléatoire toujours
inefficaces (en vue d’initiation d’appel par le MS). [6]
Le principe est le même que dans le cas du GSM à quelques différences prés. En effet, le
réseau GPRS est lui aussi découpée en zone géographiques limitées appelées zone de routage RA
(Routing Area). Chaque SGSN contrôle une aire de service contenant un ensemble de RAs. Il n’y a
pas de relation particulière entre aire de service d’un MSC LA et aire de service d’un SGSN. Le
découpage choisi dans un réseau GPRS est plus fin que celui du réseau GSM afin de minimiser
l'usage des ressources radio pour des procédures de signalisation.
Remarque : Le dimensionnement des zones de localisation, est fonction de plusieurs critères comme
la densité du trafic et le nombre d’abonnés par zone. L’opérateur doit trouver un compromis pour
définir les tailles de ces zones car une zone trop grande (surdimensionnée) impliquera un nombre de
cellules et de MS importants, et par suite des durées pagging relativement imposantes pour localiser
le mobile. Alors qu’une zone trop petite (sous-dimensionnée) impliquerai un excès de signalisation
et un nombre élevé de location update LA.
Pour un réseau UMTS, le principe est à peu près le même que les normes précédentes sauf
que le canal de diffusion est appelé CPICH (Common Pilot Channel) et que les paramètres de
décisions se manifestent à travers le RSCP (Received Signal Code Power) qui doit être supérieure
ou égale à -95 dBm (pour le mode FDD) ainsi que par le rapport signal sur bruit Ec/No doit être
supérieur à -17 dB.
Le découpage en zone de localisations appelées URA est encore plus fin pour l’UMTS. Un
RNC est responsable d’une ou plusieurs URA. Contrairement à la norme précédente, il peut y avoir
un chevauchement de ses zones et une cellule peut appartenir à deux URAs. Ceci permet d’éviter
l’excès de signalisation lors des mises à jour de localisations dues à l’effet ping-pong (Un va et
vient entre deux cellules appartenant à des zones différentes). Ci-dessous une figure qui résume les
combinaisons possibles des zones de localisation des différents systèmes. [3]
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Figure 5 : Schéma de la disposition des zones de localisation de différents systèmes
Remarque : Aucune relation particulière ne lie les URAs à ses équivalents pour les normes précédentes.
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1. Mesures et supervision du lien : Pendant la communication, le lien radio est évalué
périodiquement et maintenu tant qu’il n’y a pas d’anomalie. En même temps le mobile
actualise sa liste des cellules voisines en fonction des signaux reçus.
2. Détermination de la cellule cible et déclenchement : En cas de problème ou d’une situation
anormale, le réseau est alerté par les mesures rapportés du mobile et doit lui fournir une
cellule destination.
3. Exécution du H.O : Ceci implique une nouvelle affectation de ressources et un transfert
effectif des liens.
Les caractéristiques des H.O différent d’une technologie à l’autre. Dans la partie suivante nous
évoquerons en premier lieu le H.O dans la norme 2G sous ses différents aspects, et pareil dans une
autre section pour le cas de la 3G.
Les H.O pour la 2G, plus précisément pour le GSM, sont liés directement ou indirectement à
l’étendue de la mobilité. Nous pouvant distinguer différents types de H.O selon plusieurs niveaux
de mobilité: Cellule, BTS, BSC, MSC… A titre d’exemple, un Inter-BSC Handover est un
changement de canal (fréquence porteuse) qui se fait entre deux cellules appartenant à deux BSC
différents. Il est considéré aussi forcément comme un Inter-Cell Handover. Par contre, cet Inter-
BSC Handover peut être un Inter-MSC Handover (cas où les BSCs appartiennent à deux différents
MSC) ou un Intra-MSC Handover (cas où les deux BSCs sont contrôlées par le même MSC).
Remarque : Le H.O dans le cas du GSM adopte le principe de « break before make » et qui sera
définit par la suite sous le nom Hard-Handover. Il sera abordé dans la section relative à la 3G.
Les causes peuvent être liées soit à la partie radio soit au réseau. Dans le premier cas
différents critères peuvent déclencher un H.O parmi eux : la qualité du lien radio, le niveau du
champ et la distance entre la MS et la BTS. Ces trois causes radio sont considérées comme critiques
et doivent respecter certaines régles pour réussir à maintenir l’appel. Les HO radio résultent
généralement soit suite au déplacement du mobile vers le bord de la cellule (Inter-Cell H.O) soit en
cas d’interférences au sein des mêmes cellules (Intra-Cell H.O).
Parmi les causes radio, moins critiques que les précédentes, nous trouvons le cas où il existe un
canal radio permettant d'économiser de la puissance. Par contre, pour les causes relatives au réseau
nous distinguons celle relative à une congestion de cellule. Dans ce cas le H.O est déclenché
indépendamment de mesures rapportées par le mobile.
Page29
II.3.1.2 Mesures
Page30
Qualité du signal : RxQual
La qualité du signal est mesurée via le paramètre Rxqual. Il est obtenu en effectuant une
quantification du taux d'erreurs binaires BER (Bit Error Rate) suivant la correspondance du tableau
suivant :
Soft Handover :
Le Soft Handover exige que les liens radios soient retirés et affectés d’une manière telle que
l’UE garde toujours au moins une liaison avec l’UTRAN. Ceci est possible grâce à la
macrodiversité. Généralement le Soft H.O est utilisé pour les handovers du type :
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Intra-Fréquences : entre deux cellules appartenant au même RNC (Intra-RNC Inter-
NodeB) ou à deux RNCs différents (Inter-RNC). L’interface Iur, reliant deux RNCs, dans
le derniers cas joue un rôle majeur pour assurer la réussite du H.O.
Softer Handover :
C’est un cas particulier du soft Handover pour lequel l’ensemble des liens ajoutés
et/ou supprimés appartiennent au même NodeB (cas de H.O intra-NodeB entre secteurs
voisins). Un débit et une qualité optimale sont offerts grâce à ce mécanisme.
Hard Handover :
Le Hard Handover implique que tous les liens radio sont retirés au UE avant
l’établissement des nouveaux liens. Ce type de H .O peut être transparent ou non
transparent vis-à-vis de la perception de l’utilisateur.
Les décisions au sujet du H.O sont généralement traitées par le RNC. Il surveille en
permanence les informations concernant les signaux reçus par l'UE et NodeB .Quand le niveau du
champ d’un lien particulier tombe en dessous du niveau requis et qu’un autre canal meilleur est
disponible, il initie le Handover. Pour cela, l'UE mesure le niveau du signal reçu Received Signal
Code Power (RSCP) en s’appuiyant sur la valeur du Received Signal Strength Indicator (RSSI),
ainsi que sur la valeur relative du signal par rapport au bruit Ec/No.
Selon les paramètres précédents, Le mobile établit deux listes de cellules :
Active Set : Cellules impliquées dans une situation de soft handover (toutes les cellules
de cet ensemble sont connectées au mobile à travers une ou plusieurs liaisons). L’UE peut
donc être lié à plusieurs RNC en même temps, le RNC principal auquel est rattaché le
mobile est appelé Serving-RNC, les autres portent le nom de Drift-RNCs. Dans le cas de
Orange Tunisie, la liste active set est configurée de manière à contenir au maximum 3
cellules.
Monitored Set : Cellules mesurées en permanence par le mobile mais pour lesquelles la valeur
de Ec/No n’est pas suffisante pour être incluses dans l’Active Set.
II.4. Conclusion
Nous venons de voir globalement comment les réseaux 2G et 3G arrivent à gérer
simultanément la mobilité des clients en prenant en considération s’ils sont en communication ou
pas. Le processus de gestion demeure dépendant de l’efficacité des paramètres radio et de la
déclaration des voisines pour chaque cellule.
Page32
Conclusion
Nous avons survolé dans ce chapitre quelques généralités qui caractérisent les réseaux de
seconde et troisième génération, aussi bien du côté architecture physique du réseau que du côté de
la gestion de mobilité. Dans le chapitre suivant, nous allons définir quelques-uns de ces paramètres
qui participent à l’assurance du bon fonctionnement du réseau.
Page33
CHAPITRE 2
Introduction
I. Optimisation
L’optimisation des paramètres radio est un processus important visant à garantir la qualité
de la communication, la performance du réseau, et le taux d'utilisation des ressources par
Page34
équipement. Leur ajustement se fait selon les caractéristiques actuelles des canaux radio, les
spécifications du trafic, et la charge de signalisation. L’objectif est évidement de profiter
pleinement des ressources radio existantes et de les exploiter efficacement.
Remarque : Il est important de savoir que le modèle de réutilisation des ressources pouvant être
adopté pour configurer son réseau dépend fortement de leurs disponibilité. Etant le troisième
opérateur du pays, Orange Tunisie s’est trouvée confrontée à une limitation réelle des ressources
2G_900, vue que la bande 900Mhz du GSM/EDGE est déjà exploitée par les autres opérateurs et
que l’implémentation de l’UMTS 900 exploite pas moins de 5Mhz. Pour remédier à cela, Orange
Tunisie a eu recours à l’exploitation de la bande DCS 1800MHz pour véhiculer les communications
2G et répartir la charge entre les bandes 900MHz et 1800Mhz.
Page35
Figure 6 : Logigramme du cycle d'ajustement et d’optimisation
Il faut savoir que de nombreux paramètres radio sont établis en se basant sur la disposition des
cellules et des zones de localisation (LA, RA, URA…). Comme les paramètres inter-région sont
souvent étroitement liés, il faut tenir compte au cours des ajustements de leurs impacts sur d'autres
domaines, en particulier sur les cellules adjacentes. Dans le cas échéant, le réglage pourra entraîner
des conséquences négatives sur les performances du réseau dans cette zone. D'ailleurs, quand un
problème survient dans une cellule et après s’être assuré qu’il n’est pas causé par une défaillance de
l'équipement (problème hardware), nous aurons recours aux ajustements des paramètres radio.
Dans la section suivante nous allons parcourir les paramètres qui suscitent particulièrement
l’attention d’un ingénieur radio et qui peuvent être sujet aux ajustements comme : les fréquences
BCCH, les identifiants BSIC, les paramètres de saut de fréquence et les codes utilisés en UMTS.
Page36
L’identité de la BTS à travers le CI (Cell Identity) et le BSIC (NCC + BCC),
Les mécanismes supportés et les caractéristiques de la cellule (niveau de puissance
minimal et maximal autorisé, utilisation de la transmission discontinue DTX, utilisation
du contrôle de puissance…).
la liste des fréquences des voies balises des cellules voisines aussi appelée ARFCN
(Absolute Radio-Frequency Channel Number).
l’organisation des canaux de contrôle commun et les paramètres d’accès aléatoire utiles en
cas d’initiation d’une communication.
le LAI identifiant la zone de localisation à laquelle appartient la cellule.
Vu l’importance des données diffusées par le canal BCCH, il est impératif que le mobile
reçois et décode correctement les informations de la cellule. Mais en pratique, une cellule utilisant
une fréquence F0 peut être gênée par une cellule relativement proche qui utilise la même fréquence
ou une fréquence adjacente (±1). Ce type d’interférences a lieu dans deux cas. Le premier concerne
les Co-BCCH et se manifeste si la différence des niveaux de puissance des cellules utilisant la
même fréquence est inférieure à 12dB. Le deuxième cas concerne plutôt les Adjacent-BCCH et se
manifeste quand la différence des niveaux de puissance des cellules utilisant des fréquences
adjacentes est inférieure à 9dB. [5]
Sachant que les ressources en Fréquences sont limitées et que les fréquences BCCH
particulièrement doivent être statiques. Il était impossible d’identifier une cellule en se basant
seulement sur ce critère. En effet, malgré les avantages du principe de réutilisation des fréquences,
il arrive que deux cellules soient contraintes d’utiliser la même fréquence BCCH. Partant de ce
principe, il est évident que deux cellules ne doivent jamais utiliser une même fréquence sinon le
mobile sera confus en accédant à cette fréquence qui, à son tour, devient sujet aux interférences. Il
existe néanmoins le cas où une cellule possède deux voisins, qui ne se voient pas forcement entre
eux, mais qui utilisent la même fréquence BCCH. C’est là où le paramètre BSIC intervient en
permettant de les différencier et éviter ainsi toutes confusions possibles. Donc il faut prévoir dès
lors de la planification initiale, les couples BSIC-BCCH unique par zone de voisinage. Ceci garanti
un mobile ne doit en aucun cas se situé dans une zone de couverture régie par deux cellules ayant le
même couple (BSIC, BCCH).
Ci-dessous, une figure illustrant un exemple de configuration où une cellule serveuse possède deux
voisines ayant la même fréquence BCCH et qui n’interférent pas forcément entre-elles...
Page37
Figure 8 : Exemple illustrant l’utilité du couple (BSIC, BCCH)
Remarque : En pratique, généralement l’opérateur fait en sorte que le couple (BSIC, BCCH) soit
unique par LA. Cette condition est difficile à garantir en se basant uniquement sur la fréquence
BCCH seulement, en effet, Orange Tunisie possèdent un total de 15 fréquences BCCH pour la
marge de fréquence de 900MHz.
II.2. Le BSIC
Le BSIC (Base Station Identity Code) est un identifiant local sur 6 bits permettant, avec la
valeur de la fréquence BCCH de définir une cellule d’une manière unique. La valeur du BSIC est
inspirée d’un code de couleur tel que BSIC= [BCC, NCC] et défini comme suit :
3 bits (8 valeurs) de BCC (BTS Color Code), un code identifiant une station de base
dans un réseau donné d’un opérateur.
3 bits (8 valeurs) de NCC (Network Color Code), un code identifiant un PLMN (Public
Land Mobile Network) qui désigne un réseau de télécommunications.
Ci-dessous un exemple d’utilisation du BSIC pour différencier deux cellules de deux opérateurs
possédants des réseaux limitrophes.
Page38
II.3. Le Saut de Fréquence
Le saut de fréquence FH (Frequency Hopping) est un mécanisme radio qui apporte une
sorte de diversité fréquentielle. En effet, vu la répartition du temps en trame de 8 slots chacune, une
communication se voit attribuer un intervalle de temps périodiquement et utilise à chaque fois une
fréquence porteuse différente de celle utilisée au cours de la trame précédente.
L’apport de cette technique réside dans la répartition de l’effet du fading et des interférences
pouvant affecter le signal. Ainsi, si à un moment donné, une bande de fréquences est soumise à de
fortes perturbations (interférences, fading, multi-trajets…), seule une petite quantité de données sera
perturbée. Par suite, une communication utilisant des fréquences différentes pour la transmission de
ses bursts bénéficiera d’une qualité moyenne nettement plus constante que si la fréquence porteuse
était fixe. Ceci assure un taux d’erreurs minimal permettant aux algorithmes de détection et de
correction d’erreurs de remédier aux anomalies pouvant altérer le signal reçu. De plus le saut de
fréquence apporte une sécurité additionnelle puisque l’écoute devient quasi-impossible. [6]
Base Band Hopping : Pour ce type de FH, chaque TRX de la cellule utilise une
fréquence unique qui lui est propre. C’est-à-dire que pendant une communication, la BTS change
de TRX à chaque trame. Dans ce cas, le nombre de fréquences disponible est égal au nombre de
TRX. Par exemple si un secteur comporte 3 TRX, donc 3 fréquences, un cycle de période 3 trames
se répètent pour l’acheminement des informations comme le montre la figure suivante. Ce type ne
nécessite pas une version hardware ou software particulière.
Page39
disponible. Il faut noter que ce type de saut de fréquence nécessite des caractéristiques matérielles et
logicielles particulières. Orange utilise ce type de saut de fréquence synthétisé.
Remarque : le slot 0 dédié aux diffusions BCCH, géré par un TRX donné et par cellule, ne doit en
aucun cas être sujet au saut de fréquence. Cette fréquence balise doit impérativement être fixe afin
de permettre au mobile de s’orienter et de décoder correctement le message BCCH.
La norme GSM définit l’affectation des fréquences aux différentes communications soit
d’une manière cyclique, soit d’une manière pseudo-aléatoire. Ce parcours de fréquence comprend
au plus 64 fréquences porteuses. Habituellement, un algorithme standardisé génère une suite
pseudo-aléatoire de nombres compris dans une liste de N fréquences définies et disponibles pour les
sauts. Dans le cas de Orange, la séquence comprend 12 fréquences porteuses en 900 et 24 en 1800
vu la disponibilité d’une large bande.
Hopping Mode: Un indicateur utilisé par la BTS, incluant trois options: no hopping, Base Band
Hopping et Synthesized Frequency hopping.
Mobile Allocation (MA) List: La liste des numéros des fréquences disponibles pour les sauts.
Elle comprend un maximum de 64 fréquences et sont généralement utilisées pour les canaux de
trafic TCH.
Hopping Sequence Number (HSN): Une valeur comprise entre 0 et 63, servant à initialiser le
générateur pseudo-aléatoire et définir l’algorithme de saut utilisé. Il faut noter que tous les TRX
d’un secteur possèdent le même HSN. Dans le cas de Orange, on utilise le même HSN pour tout le
site que ce soit en 900 ou en 1800 pour cause d’optimisation de ne pas tomber dans des
interférences, la valeur du HSN est comprise particulièrement entre 1 et 63.
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Mobile Allocation Index Offset (MAIO) : Une valeur comprise entre 0 et 63 qui indiquent les
valeurs de fréquence initiale de la liste de fréquence utilisée. Si le saut est appliqué au niveau des
trames (8 slots), Il est recommandé lors de la configuration de choisir un MAIO unique pour tous
les canaux d’un TRX, et de définir un MAIO différent pour chaque TRX. La première règle garantit
que le MAIO du même slot de temps pour les différents TRX ne sont jamais égaux, même en
utilisant le même HSN et MA. Ceci évite les collisions co-canaux. Par contre, si le saut est
appliqué au niveau de chaque slot, il est possible de configurer différents MAIO pour les canaux
d’un même TRX. [5]
Remarque : Dans les cas de Orange Tunisie, les paramètres de sont limités et définit comme suit :
- Une MA liste contenant 12 fréquences pour la 2G_900 et 24 fréquences pour la 2G_1800.
- Le HSN sont définit tel que tous les secteurs d’un même site possèdent la même valeur du
HSN, et par suite utilise le même algorithme de saut. En choisissant des MAIO différents, ceci
assure que ces cellules Co-Site n’utilisent pas les mêmes fréquences pour les même slots et éviter
par suite toute collision.
- Trois valeurs statiques du MAIO pour chaque site tri-sectoriel, à savoir le 0,4 et 8 pour le
GSM et le 0,3 et 6 pour le DCS.
Ci-dessous un exemple de configuration des paramètres de saut sur un site tri-sectorielle. Chaque
secteur possède 4 TRXs dont 1 qui ne profite pas du FH (TRX dont le slot 0 de chaque trame est
dédié à la diffusion BCCH). Si nous considérons le premier secteur de la BTS (généralement le
secteur dont la valeur d’azimut est la moins importante), pour une MA liste de 18 fréquences, un
HSN donné et un MAIO nulle, la séquence de saut résultante est telle que : 1, 2, 10, 7, 8, 16… Par
analogie nous pouvant déduire la configuration des autres TRXs du site comme le montre l’exemple
ci-dessous.
Page41
II.4. Les codes en UMTS
La technique d’accès multiple basée sur l’AMRC (Accès Multiple par Répartition dans les
Codes ou CDMA) utilisée en 3G part du principe que la totalité de la bande de fréquence, de largeur
5MHz, est alloué à l’ensemble des communications en même temps tout en garantissant l’absence
d’interférences. En effet, chaque communication est représentée par une combinaison de codes
permettant de la caractériser.
Pour cela, deux types de code sont utilisés à savoir les codes de canalisation (Channelisation Codes)
et les codes d’embrouillages (Scrambling Codes).
Remarque : En UMTS, un canal physique est défini par une fréquence porteuse, un code
d’embrouillage et un code de canalisation.
Codes d‘embrouillage :
Ces codes sont appelés aussi Pseudo Noise Codes et se caractérisent par une propriété
d’auto-décorrélation parfaite même lorsqu’il y a des décalages temporels entre les signaux (cas des
séquences non synchronisées). Ils servent à distinguer les cellules entre elles en downlink et à
distinguer les différents flux pour différents utilisateurs en uplink. Ils sont au total 512 codes (de 0 à
511) répartis en 64 groupes de 16 codes chacun (1 code primaire et 15 codes secondaires et peuvent
être répartis selon le type de sites comme le montre la figure suivante. [7]
Les codes d’embrouillages ou Scrambling Codes (SC) doivent être planifiés et optimisés
tout comme l’allocation des fréquences TDMA/FDMA en GSM. Ci-dessous un exemple de
planification et de répartition des codes par zone et par cellule.
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Figure 14 : Exemple de paramétrage des SC
Comme nous venons de voir, les deux types de codes se complètent pour garantir une orthogonalité
bidirectionnelle des communications. Le tableau suivant résume cette complémentarité des codes.
La stratégie d’Orange Tunisie pour définir les Scrambling Codes des sites est telle que les trois
secteurs de chaque BTS utilisent des valeurs de SC successives.
Page43
d’incohérences. Cette fonctionnalité est abordée plus en détails dans la partie pratique du
rapport.
Un nombre minime de voisine peut engendrer des pertes d’appel (Call Drop) dues à des H.O
qui n’aboutissent pas, cet incident est connu sous le nom de : Call drop Due to H.O Failure.
En effet, si le mobile quitte la cellule vers une autre et que cette dernière s’avère très chargée et
donc incapable de gérer l’arrivée de ce mobile, et si de plus la zone n’est pas couverte par une
autre cellule non déclarée comme voisine, alors le H.O du mobile vers la cellule chargée
n’aboutira pas et la communication sera perdu. De plus, la puissance émise augmente sur les
bords de la cellule pour remédier à ce manque de voisines, ce qui peut gêner les autres sites et
augmenter le niveau du bruit.
Un nombre de voisine exagéré peut avoir de mauvaise répercutions sur l’activité du réseau.
En effet, ceci implique plus de concurrence lors de l’élection de la cellule destination, et donc
plus de signalisation et d’interférences. De plus, la durée du processus (mesures, décision,
transition) devient supérieur à ce qu’elle devrait être et engendre un retard considérable pour la
prise de décision. Coté mobile, la durée de vie de la batterie est affectée à cause d’une scrutation
exagérée du réseau.
Le nombre de voisine par cellule demeure relatif et dépend plusieurs paramètres comme le
trafic, la mobilité, le nombre d’usagers, la densité du réseau… Mais ce nombre possède des
limitations hardware et software dépendantes des couches concernées par les déclarations de
voisinages comme explicités dans le tableau suivant.
Page44
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons décrit globalement dans un premier volet le processus
d’optimisation des paramètres radio. Puis nous avons présenté ces paramètres ainsi que les règles
d’ingénierie adoptées pour leurs configurations. Plus précisément, nous avons traité le cas de la
fréquence BCCH, l’identifiant BSIC, les paramètres de saut de fréquence, les codes en UMTS et
nous avons terminé par les déclarations des relations de voisinage des cellules.
Page45
CHAPITRE 3
Optimisation et amélioration
Introduction
L’amélioration du débit utile pour l’abonné dépend essentiellement des conditions radio et de
son entourage car le choix du schéma de codage utilisé est borné par des seuils du rapport de signal
sur bruit. Ainsi, dans le but de minimiser le niveau de bruit reçu par la station mobile, il faut
diminuer les interférences engendrées par les cellules voisines entre elles dans le réseau.
Dans le cadre de ce chapitre, nous allons traiter le problème de couverture et d’interférence
intercellulaire par le biais de l’optimisation et de paramétrage de l’interface radio. Un bref descriptif
des modifications possibles tant bien en design qu’en paramètres de l’interface Um occupera la
première partie du chapitre. Nous discuterons en suite la partie ingénierie d’optimisation et
finalement, nous dresserons les résultats trouvés et les recommandations retenues.
I. Procédé d’optimisation
Il y a plusieurs procédés d’optimisation possible pour ce cas de problème. Nous avons décidé
de jouer sur le design des sites existants en termes de tilt, azimut, hauteur base antenne (HBA) et de
puissance afin de diminuer l’interférence interagissant entre ces cellules. Une deuxième approche
consiste à modifier les paramètres de l’interface Um si la modification du design n’est pas, ou
qu’elle n’a pas d’influence sur la cause de l’interférence. Nous décrivons par la suite l’effet de
chaque modification possible.
I.1. Design
Page46
Figure 15 : Schéma d’un site
I.1.1. Tilt
Le tilt est l’inclinaison de l’antenne par rapport à l’horizontal pour les macros cellules
uniquement. Il y a deux types de tilt : Un tilt mécanique réalisé par inclinaison physique de
l’antenne et un tilt électrique dont les dipôles à l’intérieur de l’antenne du panneau sont inclinés
d’un certain angle comme montré dans la figure 16.
Page47
Figure 17 : Diagramme de gain en downtilt
La figure 18 décrit l’effet d’un downtilt sur la couverture d’une cellule. Mais, il reste à noter
qu’une diminution de couverture risque de diminuer le trafic supporté par cette cellule. Le trafic
perdu sera soutenu par les cellules voisines qui seront peut-être congestionnées. Il faut, en outre,
tenir compte de ne pas provoquer un effet de terrasse ou d’obstacle (effet fantôme) qui dégrade les
indicateurs de performance de la cellule. Donc, il est conseillé de bien étudier les effets possibles du
downtilt avant de décider de l’action à faire.
I.1.2. Azimuts
Les azimuts d’un site en réseau cellulaire sont les angles par rapport au nord géographique des
secteurs constituant le site. En cas général, l’objectif de chaque opérateur est d’avoir une maille de
réseau bien régulière pour minimiser l’interférence et équilibrer la charge de trafic entre les
cellules. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas en réalité ou quelques fois afin de satisfaire le besoin
de trafic ou de couverture dans une région un peu isolée, nous procédons à prendre des valeurs
d’azimuts irrégulières.
Page48
Un changement d’azimuts peut modifier totalement la couverture d’une région et provoquer dans le
cas extrême la création d’un point noir susceptible de créer des défaillances dans le réseau. Un
exemple de modification de la couverture après un changement de l’azimut est présenté par la
figure 20.
I.1.4. Puissance
La puissance émise par la BTS varie selon le type de BTS, la configuration du site, la classe
de TRX utilisé et le constructeur. Dans le cas général, la puissance est de l’ordre de 20 à 50 W. Les
BTS micro et les BTS pico sont à faible puissance par rapport aux BTS macro. Néanmoins, il faut
prendre en considération le type de coupleur utilisé pour calculer la puissance émise par l’antenne et
ainsi prédire sa couverture.
La réduction de la puissance ou l’ajout d’un troisième ou quatrième TRX diminue le niveau
de puissance à la sortie de l’antenne.
Page49
I.1.5. Indicateurs de performance KPI
L’analyse des indicateurs de performance KPI (Key Performance Indicator) permet le suivi
de la qualité de service. En effet, ces indicateurs permettent la localisation des anomalies dans le
réseau et par la suite, l’identification des causes de ces problèmes afin de faire les actions
correctives nécessaires.
Il existe deux types d’indicateurs :
- Les indicateurs globaux : ils résument l’efficacité de tout le réseau. Ils sont employés pour la
quantification globale du réseau, pour l’estimation de l’impact d’une mauvaise qualité sur le
client et permettent aussi la comparaison entre les réseaux (concurrence, etc…).
- Les indicateurs intermédiaires : ils nous renseignent sur l’efficacité des services
intermédiaires du réseau, et par conséquent, ils impliquent les indicateurs globaux. Ces
indicateurs permettent : la détection, l’identification et la localisation des problèmes dans le
réseau, ainsi que l’identification des causes.
Les principaux indicateurs qui nous intéressent dans ce projet sont :
- CSSR : Taux de réussite d’établissement d’appel.
- DCR : Taux de coupure d’appel.
Page50
Ajout des sites
- Un changement : cette action permet d'augmenter plusieurs paramètres de l'antenne tels que
l'ouverture du digramme de rayonnement ou la puissance d'émission.
Page51
* Up Tilt:
Le nombre des utilisateurs a légèrement augmenté car on a changé le tilt de -7° à -5° (si on a plus
uptilté on risque de charger les cellules U2100).
Page52
Figure 25 : Augmentation des UE en 3G
Dans des communications radioélectriques et dans le cas de plusieurs émetteurs répartis sur
une zone donnée, les stations mobiles vont recevoir un ensemble d'ondes provenant de plusieurs
stations de base. Les interférences sont dues à la réutilisation de fréquences. En effet, deux signaux
de même fréquence interfèrent entre eux, ce qui mène à un mélange de deux communications. Par
conséquent, le signal résultant est incompréhensible : ce type d'interférence est appelé interférence
"co-canal". L'interférence peut avoir lieu également entre deux signaux des fréquences adjacentes,
Page53
elle est alors dite interférence du canal adjacent, mais ses influences sur la communication sont
moins graves que la première.
Pour éviter ce problème, l'opérateur doit bien choisir son motif de réutilisation de
fréquences.
Mais en dépit de ces techniques, le problème d'interférence persiste encore dans les réseaux
cellulaires et on se voit parfois obligé, dans le cas d'une mauvaise configuration, de procéder à un
changement de fréquences sur des cellules particulières à condition, bien sûre, de ne pas affecter
d'autres cellules et entraîner de nouvelle de l'interférence.
Page54
Inter-RAT (Radio Access Technology) : lors du changement de norme ou de système
de télécommunication (exemple : 3G vers 2G ou inversement qui n’est pas utilisé chez
Oragne)).
Page55
problème de congestion ; sinon, il s'impose de vérifier le taux de coupure des canaux SDCCH (Drop
SDCCH). S'il se trouve qu'il a augmenté, il faudrait en rechercher les causes.
Aussi on a des causes au niveau de support :
- Congestion au niveau support de transmission
- Congestion au niveau support de transmission entre BSC et RNC
b) Drop Handover
Si la tentative de handover échoue et si le mobile ne réussit pas à reprendre son ancien canal,
l'appel est coupé. Il faut donc analyser les causes d'échec du handover.
- Manque de déclaration des HO d’où la solution c’est de faire le clean up HO
c) Drop Radio
Dans ce cas l'appel est coupé suite à un problème au niveau de l'interface air, ou problème
d’interférence, ou problème de couverture. Pour situer l'origine de la coupure, nous sommes
amenés à étudier la répartition des causes de handovers :
i) Si la plupart des HO se font sur la qualité, les causes peuvent être dues :
- à une mauvaise couverture de la cellule.
- au fait qu’une ou plusieurs fréquences de la cellule sont interférées. Dans ce cas, il s'avère
indispensable de vérifier la conformité du plan de fréquence aussi bien dans la cellule de
service (fréquence du BCCH si la plupart de handovers se font sur qualité du Down Link) ou
TCH si la plupart de handovers se font sur qualité du Up Link) du site considéré que dans
les sites voisins.
- Tilter les antennes des sites voisins interférents.
ii) Si la plupart des handovers se font sur niveau, les causes peuvent être :
- Une mauvaise couverture de la cellule.
- Un problème au niveau des composants aériens de la cellule (antennes, câbles).
iii) Si la plupart des handovers se font sur interférence, la cellule devrait probablement
être interférée. Il faudrait alors vérifier la conformité de la répartition des
Page56
fréquences de la cellule avec celles de ses voisines, sinon tilter les antennes des sites
voisins.
a) Congestion TCH
Si le site présente une congestion TCH, la procédure à suivre est la suivante :
i) Tester si les sites voisins sont congestionnés et, si ce n'est pas le cas, activer le handover sur
trafic. En effet, si la charge d'une cellule dépasse son seuil maximum (High Trafic Load), le
BSC responsable essayera de relayer les stations mobiles situées aux frontières de cette cellule
vers les cellules voisines les moins congestionnées.
ii) Vérifier si l'antenne du site congestionné ou les antennes des sites voisins sont mal titlées.
En effet, en améliorant les tilts des sites voisins, ces derniers pourront supporter un trafic
supplémentaire provenant de sites congestionnés. Attention, toutefois, aux interférences !
iii) Si les cellules voisines sont aussi congestionnées ou si l'activation du handover sur trafic ne
résoud pas le problème, activer l'utilisation mi-débit (Half Rate). Cette technique permet à
16 utilisateurs d'utiliser une même trame radio au lieu de 8, mais avec un débit qui est réduit
à la moitié. L'inconvénient de cette technique est qu'elle consomme beaucoup de ressources
BSC.
En fait, le BSC contient des cartes de contrôle dont chacune est capables de gérer 4 TRX en Full
Rate, mais uniquement 2 en Half Rate.
b) Congestion SDCCH
Si le site présente une congestion SDCCH, il faut d'abord voir s'il présente une congestion
TCH. Si c'est le cas, il faut alors commencer par résoudre la congestion TCH, sinon étudier la
répartition des causes de prises de canaux SDCCH et suivre la démarche suivante :
i) Si la plupart des prises de SDCCH se font pour la mise à jour de localisation (Location
Update), c'est que ce site est situé entre deux zones de localisation différentes.
ii) Si la plupart des prises de SDCCH se font pour l'établissement d'appel ou l'envoi de SMS
(Short Message Service) alors il faut voir si les ressources BTS permettent de remplacer
un ou plusieurs.
iii) Canaux TCH en canaux SDCCH, sans que ceci ne cause une congestion TCH. Si le
nombre de TCH est optimal, on pourrait étudier la possibilité de combiner le BCCH
avec le SDCCH.
Page57
II.6.2. Congestion 3G
La congestion en 3G est due essentiellement à l’augmentation du nombre d’utilisateur ce qui
impact la qualité de service offerte (diminution du débit, délai d’attente..) ; plusieurs solutions sont
possible afin de diminuer l’impact client.
a) Redesign
Date
Figure 28 : Résultat de redesign
Page58
b) Cell splitting
C’est une technologie qui sert à doubler les ressources radio en 3G sur la bande 2100 MHz
(stratégie de Orange Tunisie).
On ajoute une autre antenne, contrairement à l’antenne ordinaire avec sa ouverture de lobe
de 60° (angle utilisée par défaut pour les opérateurs), l’antenne utilisée pour le cell splitting utilise
deux lobes adjacentes de 30° chacune. Ce que nous permettra de doubler les ressources radio pour
une même surface à couvrir comme l’indique la figure 30.
Le Drive Test est un outil nécessaire pour chaque opérateur durant le cycle de vie de son
réseau. C’est un moyen pour analyser convenablement les problèmes qu’on peut les rencontrer dans
l’interface radio dans le lien descendant avec une bonne précision de géolocalisation des anomalies.
Le principe de cette opération est d’utiliser une voiture qui contient des équipements (représentée
par la figure 31) aptes à détecter et enregistrer des paramètres logiques reflétant des mesures radio
dans une zone géographique donnée et qui agissent directement sur la QoS.
Page59
Figure 31 : Processus d’optimisation avec la méthode Drive Test
Cette méthode permet d’évaluer la couverture, la capacité et l’interférence. Aussi, elle donne
des informations sur les Handovers, les coupures de lien radio, les cellules voisines,…
A partir de ces mesures, l’opérateur peut diagnostiquer les problèmes et intervenir pour régler
les pannes. De plus, ces mesures sont primordiales pour un processus d’optimisation
La méthode de Drive Test utilise les équipements embarqués sur une voiture qui sont présentés dans
la figure 32.
Page60
Le fonctionnement de chaque équipement est :
Mobile à trace : C’est un mobile de test équipé d’un logiciel spécial capable de
s’interconnecter à un micro-ordinateur pour transférer les mesures effectuées.
Équipement GPS : Le GPS (Global Positioning System), qui est appelé « système de
positionnement mondial » en français, est un système de positionnement par les satellites.
Ordinateur portable doté d'un logiciel d'acquisition : Cet ordinateur nous permet de
traiter les données récupérées par le mobile à trace et le GPS en les visualisant en temps réel
et les enregistrer dans des fichiers pour l’analyser.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons achevé la phase d’étude des problèmes du réseau mobile ainsi
dans un deuxième lieu on a cité des exemples concrets d’amélioration et l’optimisation de ces
problèmes avec des différentes méthodes selon la technologie 2G ou 3G.
Encore dans ce chapitre, nous avons décrit avec une façon détaillée les principales procédures
d’évaluation et d’optimisation des ressources radio pour que le client bénéficiera une bonne qualité de
service et qu’il soit satisfait de son utilisation de notre réseau.
Le dernier chapitre sera consacré à la réalisation de l’outil de Drive Test « Ulysse » qui sert a faire des
mesures
Page61
CHAPITRE 4
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons avancer dans la description des techniques et les méthodologies
employées lors de la phase de conception et de développement.
Dans une première partie, nous allons mettre en relief le besoin et l’intérêt d’une telle application.
Par la suite, on va décrire la démarche de conception. Et finalement nous allons tenir à expliquer le
fonctionnement de l’application avec une description de ces différentes procédures.
I. Intérêt et besoin
L’application que nous allons développer nommée Ulysse n’est autre que l’embarquement
d’une chaîne de mesure Drive test pour les réseaux cellulaires de deuxième et troisième génération,
dans un environnement Android. Le fonctionnement de cet outil est très simple, en fait, l’utilisateur
de l’application n’a qu’à prendre son téléphone dans lequel s’exécute l’application et tester sur les
zones où on désire évaluer la QoS (Quality of Service). A la fin de cette procédure, l’utilisateur
retrouve les mesures nécessaires enregistrées dans la carte mémoire de son appareil mobile. Par
conséquent, il pourra bénéficier d’un tas de service y compris ceux de post traitement, qu’on va
détailler plus tard dans les études. La figure illustre le logo de l’application développée.
Android est la première plateforme mobile open source et entièrement paramétrable, plus
qu’une trentaine de compagnie contribue à Android à travers l’Open HandSet Alliance. Pour chaque
amendement de version, une nouvelle API apparait, qui correspond à la version de la plateforme du
système.
C’est dans l’API niveau 7 correspondant à la plateforme de version 7 ou plus, que notre application
s’introduit. Au fait, des nouveaux packages tel que android.telephony.gsm, android.telephony.cdma,
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la classe TelephonyManager, etc. seront considérés utiles pour pouvoir extraire des mesures radio,
des paramètres systèmes, des paramètres réseaux opérateurs, etc.
Eclipse est l’Environnement de Développement Intégré (ou IDE) le plus utilisé pour la
programmation Java ; très performant, il est de plus gratuit et open source.
Le langage privilégié pour le développement des applications Android est justement Java. Google a
donc tout naturellement conçu un plugin pour Eclipse (un plugin est un module qui complète un
logiciel hôte pour lui apporter de nouvelles fonctionnalités). Android Development Tools, ou ADT,
est très complet et surtout très pratique : conception graphique d’interfaces utilisateurs, Debug
distant sur un téléphone, gestion de l’architecture de fichiers d’une application, etc.
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Figure 35 : Diagramme de séquence
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getNetworkOperatorName permet de connaitre le nom de l’opérateur du réseau mobile, sa syntaxe
est la suivante :
String nomOperateurReseau = telephonyManager.getNetworkOperatorName ();
Android permet aussi d’informer sur le niveau du signal reçu par le mobile ainsi que sa
qualité pour la cellule courante et même pour les cellules voisines et ce pour différents types de
réseaux mobiles (GSM, GPRS, EDGE, CDMA, UMTS). en voici quelques exemples :
III.2. Fonctionnement
L’application Ulysse est formée par un seul onglet qui nous donne des informations sur les
paramètres réseau de la cellule courante suivant le type du réseau, en effet les mesures sont prises
chaque fois que le niveau de signal reçu change et ceci grâce à la méthode
onSignalStrenghtChanged ().
Cet onglet permet d’afficher en temps réel les informations relatives à la QOS de la cellule
courante dans laquelle le mobile est enregistré. Ces informations sont essentiellement, le type du
réseau (Netwrok Type), le nom de l’operateur (Network Operator), le niveau du signal reçu
(Signal).En plus de ces paramètres, cet onglet informe sur l’identifiant de la cellule (Cell Id) ainsi
que sa zone de localisation (LAC), ces deux derniers paramètres sont maintenus à jour grâce à la
fonction onCellLocationChanged(CellLocation location).
Ces paramètres seront ensuite enregistrés, dans un fichier txt, sur une carte mémoire (si c’est
disponible) ou sur la mémoire interne du Smartphone.
Il fallait tester l’application sur un terminal Android pour s’assurer de son bon fonctionnement.
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Figure 36 : l’interface de l’application
comme suit :
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Après avoir fait copier et le coller dans un fichier Excel on obtient :
a) MapInfo :
MapInfo est un logiciel puissant pour les analyses géographiques des données crée dans les
années 1980 aux Etats-Unis. Il est conçu pour pouvoir visualiser les relations entre les données et la
géographie. Ce logiciel est utilisé dans plusieurs domaines. On s’intéresse au domaine de
télécommunication. [7]
Avec MapInfo, nous pouvons analyser les données d’un fichier Drive Test
géographiquement. La figure 39 Représente un exemple de l’utilisation de MapInfo pour afficher le
paramètre RXLEV (en GSM) mesuré sur une carte graphique.
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On peut faire une légende qui permet de nous indiquer chaque couleur correspond à quel niveau de
Signal
Figure 40 : Légende
On peut également exporter le trajet où on a fait le drive test les dans cette zone. Par exemple dans
ce cas on va exporter les sites du Gouvernorat de Bizerte
Conclusion
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Conclusion Générale
Ce rapport présente notre travail de projet de fin d’études qui avait déroulé sous le thème
optimisation, amélioration et développement d’un outil des mesures Drive Test pour les réseaux
mobiles.
En effet, il s’agit d’évaluer, d’améliorer et d’optimiser le réseau mobile 2G/3G d’une zone
« Gouvernorat de Bizerte » ainsi que le développement d’une application Android.
Pour la réalisation de ce projet, nous avons tout d’abord commencé à exprimer l’importance
de la qualité de service dans le cycle de vie d’un réseau ainsi que les méthodes de maintenance qui
aide l’opérateur mobile à satisfaire ce besoin.
Ensuite nous avons abordé les procédures nécessaires pour la détection des problèmes en
utilisant des solutions d’amélioration et d’optimisation avec les résultats obtenus. De plus, nous
avons présenté les résultats obtenus par des taches d’améliorations et d’optimisations que l’on a
réalisés.
Enfin j’ai développé une application Android qui permet à l’utilisateur de faire des mesures
sur le lien radio sans avoir besoin d’une chaine de Drive Test.
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ANNEXE
Outils utilisés durant le projet :
iManager 2000 :
Osiris :
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Bibliographie & Netographie
[1] "Réseaux GSM-DCS", Sami Tabbane, Lagrange Xavier et Godlewski Philippe, 4éme édition,
HERMES Science Publication, Paris, 1999.
[2] " GPRS : Principes et Architecture" & "Réseau d’Accès UMTS ", Simon Znaty, Etude et
FORmations en Télécommunications EFFORT, 2005.
[3] " Les Aspects Radio Dans Les Réseaux Cellulaires", Mohamed Ayadi, Sup’Com 2011.
[4] "Handover Parameter Description", Hu Lianfang, Wang Yiyun ,1éme édition, Huawei
Technologies Co.2009
[7] "Cours MapInfo - Livret 1/2/3", Pascal Barbier, Ecole Nationale des Sciences Géographiques,
France, 2005.
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