La Douane Et Les Accords Internationaux
La Douane Et Les Accords Internationaux
La Douane Et Les Accords Internationaux
Depuis des décennies, le Maroc a fait de la politique d'ouverture un choix irréversible dicté par une volonté inflexible de
développer son économie, de tirer le meilleur parti de la libéralisation des échanges et de bénéficier des opportunités
qu'elle offre afin de se positionner sur de nouveaux marchés et d'accroître la compétitivité des entreprises nationales. La
Douane accompagne cette orientation nationale qui, plus qu'un choix devient un impératif pour le développement social
et économique engagé par le pays.
L'Accord de libre échange Maroc-USA qui vise à promouvoir les échanges commerciaux entre
les deux pays. Cet accord est caractérisé par les aspects suivants : il accorde aux exportations
marocaines une plus grande ouverture du marché américain et aux importations du Royaume une
plus grande compétitivité au niveau des sources d'approvisionnement. Il présente a priori les
conditions susceptibles de drainer des investissements tant américains qu'européens et asiatiques. Il
permet de renforcer l'ambition du Maroc à devenir une « plate forme » pour les investissements
extérieurs. Il comporte des volets nouveaux que le Maroc n'a jamais négocié dans un cadre bilatéral
dont l'environnement, la clause sociale, la transparence, les services, y compris les services
financiers, les marchés publics, les droits de propriété intellectuelle, etc.
Les accords de libre échange avec la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie et les Emirats
Arabes Unis.
DES ACCORDS MULTILATERAUX visant à asseoir les bases d'un partenariat fructueux et à
insuffler une nouvelle dynamique aux relations économiques établies.
Avec la Ligue Arabe : cet accord marque une étape majeure vers la fondation à terme
d'un marché arabe commun moderne, dynamique et compétitif au plan régional et international.
ALE avec les Pays Arabes Méditerranéens (Accord d'Agadir) : cette nouvelle
dynamique de libéralisation des marchés arabes souligne un pas positif vers un processus
d'intégration horizontale (UE, autres pays méditerranéens) et permet de consolider leurs acquis et
projeter leurs relations dans une perspective d'avenir porteuse de grands desseins. Cet accord
regroupe actuellement quatre (4) pays : le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie et
demeure ouvert à l'adhésion d'autres pays arabes méditerranéens .
DES ACCORDS INTERNATIONAUX : Ces accords s'inscrivent dans le sillage des relations
privilégiées qu'entretient le Maroc avec les différentes organisations internationales telles que
l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et l'Organisation de la
Conférence Islamique (OCI). Au niveau de l'OMD, le Maroc a adhéré à la plupart des accords et
conventions conclus sous l'égide de cette organisation dont les plus importants sont :
La convention internationale sur le système harmonisé de désignation et de codification des
marchandises ;
La convention internationale pour la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers
"Convention de KYOTO";
Le cadre des normes de l'OMD (SAFE)…
S'agissant de ses relations avec l'OMC, le Maroc n'a cessé de lui octroyer une importance particulière.
Il a adhéré au GATT le 18 mai 1987 et depuis la création de l'OMC, suite à la conférence de Marrakech
en 1994, il a ratifié tous les accords issus de cette organisation et auxquels l'ADII accorde une
attention spécifique dans leur application. Ces accords sont :
Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce ;
Accord de l'OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) ;
Accord General sur le Commerce des Services (AGCS) ;
Accord sur l'agriculture ;
Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires ;
Accord sur les obstacles techniques au commerce ;
Accord sur les règles d'origine ;
Accord sur les procédures de licence d'importation ;
Accords sur les règles ;
Accord sur les technologies d'information ;
Accord sur l'évaluation en douane.
Outre les accords précités et toujours dans le cadre de l'OMC, le Maroc a été parmi les pays pionniers qui se sont
engagés à octroyer des préférences tarifaires aux produits originaires et en provenance des PMA d'Afrique. Une initiative
traduite par la mise en place d'un plan d'action en faveur de ces pays et suivie de près par l'ADII. Le Maroc concrétise
ainsi la décision prise lors de la Conférence Ministérielle de l'OMC de Singapour, tenue entre le 9 et le 13 septembre
1996 et qui vise l'amélioration des conditions d'accès aux marchés pour les exportations des PMA.
Quant à la CNUCED et depuis sa création, le Maroc a activement participé à toutes les conférences ministérielles et
réunions de cet organe dans le but de contribuer à la concrétisation du principe de base de la CNUCED à savoir, aider
les pays en développement à exploiter au mieux les opportunités offertes par le commerce, l'investissement et le
développement, et à s'intégrer de façon équitable dans l'économie mondiale à travers ses deux programmes qui sont le
SGP et le SGPC, deux mécanismes suivis de près par l'ADII.
Pour ce qui est de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le Maroc est membre depuis sa création en 1969 et
s'est engagé à :
adhérer à ses principes notamment ceux pour le renforcement de la coopération entre les États membres dans
les domaines économiques, sociaux, culturels, scientifiques ainsi que dans les autres domaines d'importance vitale ; et
procéder à davantage de consultations entre les pays membres au sein des organisations internationales.
En 2008, la Maroc a signé le Protocole d'Istanbul relatif au schéma de tarifs préférentiels et l'accord sur les règles
d'origine du SPC-OCI, entre les Etats membres de l'OCI appelé (PRETAS), dont l'Administration des Douanes poursuit la
mise en oeuvre.
Enfin, l'ADII continue à jouer un rôle important dans la concrétisation de ces accords à travers l'étude, la veille, la
préparation et la mise en oeuvre des engagements contractés par le Maroc, de concert avec tous les intervenants.
Depuis le 13 octobre 2008, le Maroc bénéficie du « Statut avancé» visant à renforcer les échanges et la participation du
Maroc dans les programmes et agences communautaires. Un pas de plus vers l’adhésion.
Les deux parties ont adopté le Document Conjoint Maroc-UE sur le renforcement des relations bilatérales.
Le Statut Avancé vise à raffermir le partenariat dans des domaines stratégiques concernant les liens politiques, le
rapprochement juridique, le parachèvement du processus de libéralisation des échanges des biens, des services et des
droits d’établissement, la libre circulation des capitaux et des moyens de paiement, la facilitation des mouvements des
personnes à des fins professionnelles, la coopération en matière sécuritaire et de contrôle des flux migratoires ainsi que
l’implication des partenaires économiques et des acteurs sociaux dans les deux parties.
Ce statut se justifie par la proximité géographique du Maroc avec le continent européen, son histoire, l'intensité des flux
commerciaux et humains ainsi que sa contribution à la politique européenne de sécurité et de défense.
Le statut avancé permettra au Maroc d’aboutir à un marché commun avec l’UE, un espace de libre échange reposant sur
un marché unique, un régime d’investissements ouvert, un rapprochement des législations et une interconnexion des
réseaux énergétiques. En tant que voisin de l’UE, le Maroc pourrait ainsi accéder à de meilleures opportunités
commerciales et à des coûts moins élevés.
En effet, sur le plan économique, la mise en oeuvre des dispositions de ce document devrait aboutir à la mise en place
d’un espace économique commun entre les deux parties, caractérisé par une intégration poussée de l’économie
marocaine à celle de l’UE et s’inspirant des normes qui régissent l’Espace Economique Européen.
Afin de permettre d’atteindre cet objectif global, les deux parties sont appelées à oeuvrer pour la réalisation de certains
objectifs spécifiques impliquant la mise en oeuvre d’un ensemble d’actions et de mesures. Ceux qui interpellent
l'Administration des Douanes portent, notamment, sur :
« Douane et facilitation du commerce » devant doit faire l'objet de négociations entre les deux parties. Dans
ce cadre, les efforts de modernisation des instruments et procédures de l'Administration des douanes et leur
adaptation aux standards et normes internationaux seront poursuivis et soutenus.
« Droits de la propriété intellectuelle et industrielle » : La douane marocaine a mis à profit la coopération
bilatérale et l’expérience acquise dans le cadre de programmes et de séminaires euro-méditerranéens pour
l’acquisition des bonnes pratiques, méthodes et procédures communautaires notamment pour lutter contre la
contrefaçon et la piraterie.
« Adaptation des règles d’origine » : cette question sera poursuivie dans le cadre existant des discussions pan-
euromed. Le Comité de Coopération Douanière (CCD) assure, également, un suivi des travaux d’adaptation des règles
d’origine.
« Renforcement du dialogue en matière de lutte contre la contrefaçon et le piratage » : ce dialogue est assuré,
également, par le CCD.
Depuis l'an 2005, la Douane marocaine a procédé à la concrétisation des axes d'action la concernant versant
principalement dans :
http://www.douane.gov.ma/web/guest/accords-et-conventions#http://www.douane.gov.ma/accords/?