Deltamu - LA SIGNATURE DES PROCESSUS D'ETALONNAGE LES ETALONNAGES VUS SOUS L'ANGLE STATISTIQUE PDF
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Inter-
Causes d'incertitude Erreur Maxi Loi Variance Variance longue
dépendance
Lecture 0,01 Uniforme 3,33333E-05 0% 0
Répétabilité / / 0,0001 0% 0
Reproductibilité inter-opérateurs / / 0,0004 100% 0,0004
Différence de température entre
20.10-6.L ArcSinus (20.10-6.L / √2)² 80% 0,8 x (20.10-6.L / √2)²
ambiance et référence
Différence de température entre
5.10-6.L Normale (5.10-6.L / 3)² 0% 0
instrument et étalons
Incertitude d'étalonnage des 0,002 + 4.10- Normale
(0,001 + 2.10-6.L)² 50% 0,5 x (0,001 + 2.10-6.L)²
étalons 6.L (95%)
Dérive des étalons 0,001 Normale 1,11111E-07 100% 1,11111E-07
0,01
0,005
La signature des processus 0
d’étalonnage -0,005
0 5 10 15 20 25 30
-0,01
En premier lieu il faut se convaincre qu’au moment de
l’étalonnage, on ne mesure pas l’erreur ponctuelle de -0,015
0,14
L’incertitude sur la correction
0,12
0,1 Dans le cas 2 du graphe ci-dessus, il convient de
0,08 déterminer l’incertitude sur les coefficients du modèle,
0,06 incertitude qui provient de l’incertitude d’étalonnage elle-
0,04 même constituée de variances longues et de variances
0,02
courtes. La méthode des moindres carrés donne les
0
0 5 10 15 20 25 30
formules qui permettent de déterminer l’incertitude sur les
coefficients. Cependant, elle impose 3 hypothèses qui ne
y = 0,0046x + 0,0072
sont pas respectées lors d’un étalonnage.
Première hypothèse : il ne doit pas y avoir d’incertitude en
En simulant n fois l’étalonnage d’un instrument parfait, on X (abscisse). Or, en métrologie, les étalons ont toujours
va trouver n équations provenant des variances longues, au une incertitude ce qui ne permet pas de respecter cette
degré et à la forme choisie, qui représenteront n équations hypothèse.
de gain attribuable au processus d’étalonnage et non à
l’instrument étalonné. Pour les équations de gain de forme Deuxième hypothèse : l’incertitude en Y est constante sur
polynomiale au premier degré (a + b.x), nous obtenons n le domaine. Là encore, l’hypothèse n’est pas respectée
doublets ai,bi issus des n simulations. Ces doublets peuvent dans la mesure où l’incertitude d’étalonnage augmente, en
être matérialisés graphiquement en portant par exemple en général, en fonction de la valeur de l’étalon.
abscisse la coordonnée ai du doublet et en ordonnée la
coordonnée bi : Troisième hypothèse : les incertitudes, en Y, doivent être
Dans le cas d’un modèle de degré supérieur, on obtient indépendantes. Là, ce sont les variances longues qui ne
autant de graphes que de degrés du polynôme. Ces graphes permettent pas de respecter cette dernière hypothèse.
représentent la signature du processus d’étalonnage.
De plus, l’incertitude calculée par la méthode des
moindres carrés cherche à inclure tous les écarts mesurés
(faire passer le modèle par tous les points mesurés) alors
que nous souhaitons discriminer la part systématique (le
modèle) et la part aléatoire (les résidus).
Le résiduel de justesse
Deux cas se dessinent ici. Soit l’instrument présente un
Cas 2 effet systématique et il convient alors de raisonner sur les
résidus observés autour du modèle déterminé (sous forme
de variance). Soit il n’en présente pas et il faut alors
travailler sur la variance des écarts observés.
Là encore, la simulation numérique nous donnera des La détermination du facteur k a été réalisée, une nouvelle
informations, soit autour du modèle apparent lié aux fois, par simulation numérique. Nous avons fait varier la
variances longues (variance des résidus), soit autour « du variance instrument entre 0 et 300 % (0<k<3) de la
zéro » avec la variance des écarts. variance du dénominateur pour simuler des valeurs
possibles du numérateur (instrument + laboratoire) afin
Suite à l’étalonnage, et suivant le cas qui se présente, il d’évaluer à partir de quand le test devient positif dans plus
suffit de tester si la variance expérimentale retenue (écarts de 5% des cas. Cette valeur représente le seuil de détection
ou résidus) est différente de la variance obtenue par du test, donc de la procédure d’étalonnage utilisée par le
signature. laboratoire. La courbe ci-dessous montre les résultats
obtenus pour différents nombres de points de référence :
Un test de type Fischer-Snédécor [5] [6] est
particulièrement adapté à cette problématique même s’il
mérite quelques modifications. Il s’agit de comparer la
120,00
variance expérimentale obtenue au moment de Confiance
100,00
l’étalonnage à la variance moyenne obtenue lors des 3 DDL
simulations. Le test ne peut donc s’appliquer directement 80,00 5DDL
Evidemment, nous avons conscience des profondes [5] J. POIRIER, Estimateurs et tests d’hypothèses,
modifications qu’elle impose mais les enjeux ne valent-ils Techniques de l’Ingénieur, R250.
pas ces efforts ? (Le lecteur remarquera néanmoins que
cette méthode n’induit pas de travail supplémentaire car [6] J. POIRIER, Analyse de la variance et de la régression.
seul le traitement des informations est réalisé Plans d’expérience, Techniques de l’Ingénieur, R260
différemment). En effet, comprendre mieux ce qui se passe