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Etude de Cas :Atelier+Logement ENTROPIE

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Année de construction : Octobre 2015

Lieu : Rue Les Appreaux - 38710 Mens (Auvergne-Rhône-Alpes)


Maitrise d’ouvrage : Association Entropie, Christophe André propriétaire.
Architectes : Mathilde Lapierre et Florent Papet
Charpentier et encadrant du participatif : Stéphane Robert

Etudiants
Max PERRAULT – Phuc NGUYEN – Johan MARIN-MONTOYA

Tronc Commun Pratique Diversifications des métiers de l’architecture


Stéphanie Dadour, Théa Manola (resp.) et al. 2018-2019

ECOLE NATIONAL SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE


Max PERRAULT – Phuc NGUYEN – Johan MARIN-MONTOYA 2

Localisation

Plan RDC

Plan Etage
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Façade Sud

Façade Nord

Façade Est

Façade Ouest
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Processus de Construction - Sélection du bois et sciage

Terrassement et fondations
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Processus de Construction - Chantier participatif ossature en bois


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Processus de Construction
Max PERRAULT – Phuc NGUYEN – Johan MARIN-MONTOYA 7

Introduction
La réflexion du métier de l’architecte aujourd’hui demande une révision obligée de son rôle
dans la société contemporaine. L’évolution continue de modes de production et la
technologie, créent de plus en plus des cadres spécifiques dans toutes les disciplines.
L’architecture contemporaine s’associe avec différents domaines qui épaulent une ouverture
vers la complexité de la pratique. Les approches de développement technique, les études de
matériaux, les méthodes de fabrication de l’habitat, la simulation spatiale, la paramétrisation
de phénomènes physiques, la transition énergétique, la participation sociale dans la
production de la ville, entre autres, évoquent la multiplicité d’axes qui aborde la profession.
Voilà pourquoi il semble important les études de cas qui peuvent être démonstratif d’une
diversification de la pratique de l’architecture. Dans ce sens le projet Atelier+Logement
Entropie peut être envisagé comme un objet [un modèle] démonstratif des alternatives vers
la diversification de la pratique de l’architecture.
À l’origine les besoins du projet sont liés aux valeurs de l’association Entropie, un espace pour
accueillir les machines de l'association et disposer d'un hébergement sur place pour les
stagiaires des formations à l'auto-construction.
Entropie est créée en 2008 par l’initiative de Christophe André, ingénieur en génie mécanique
qui à partir de son expérience de formation et dans la vie professionnelle, prend en regard
critique face à la production d’objets avec un principe d’obsolescence en favorisant la
consommation.
En contre parti il propose d’aller « du consommateur au prosommateur » où les gens peuvent
se procurer les objets desquels ils ont besoin, en privilégiant le travail à taille humaine et les
savoirs-faires. Cette idée est abordée et mis en pratique à partir de l’autoproduction et le
« design libre » principe fondant de l’association Entropie.
Ainsi l’association propose des ateliers ouverts à tout public pour concevoir, fabriquer et
produire ses propres objets, notamment des mobiliers en bois. Cette démarche avec
l’engagement pour une démocratisation du savoir-faire et les partage des connaissances
comme opposition au modèle de consommation contemporain.
L’association ressemble différents domaines entre salariées, bénévoles et jeunes en service
civique, dont ingénieurs de design, architectes, diplômées en sciences sociales y participent.
Pour l’année 2014 se fait évident la nécessité d’une espace d’accueil pour les bénévoles et un
atelier de travail, d’où émerge le projet de la construction du projet Atelier +Logement à Mens.
Depuis le début ce projet se voulait démonstratif et expérimentale de l’application des
principes d’Entropie à l’échelle d’un bâtiment. Ce défi est porté sur l’engagement pour
construire autrement avec principes écologiques, dans la basse du participatif et l’auto-
construction.
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Illustration 1. Processus de construction Atelier+Logement Entropie.


Prise de : https://www.asso-entropie.fr/fr/design-libre/atelier/chantier-
participatif/le-batiment-finit/

Le parti pris architectural a été de penser les deux entités du bâtiment (habitation / atelier)
sous un toit commun tout en ayant un traitement des ouvertures et des bardages identiques
afin de créer une unité. Pour profiter des apports solaires, le bâtiment a été orienté de manière
à avoir sa façade principale (mur gouttereau) ainsi que sa toiture au Sud. Cette façade est
fortement vitrée, la dépassé de toiture permet de s'abriter confortablement. Le bâtiment
présente un bardage bois vertical ainsi que des menuiseries et des volets en bois. Le toit a été
réalisé en tuile rouge vieillie avec des gouttières en zinc. La pente de la toiture de 70%, les
dépassés de : 50cm en pignon Ouest, 85cm en pignon Est afin de pouvoir couvrir l'escalier
extérieur, 50cm en mur gouttereau Nord et 170cm au Sud pour la coursive.

Les étapes du Projet


En premier moment le projet émerge des besoins de l’association avec un estimatif du butget
géré par elle-même, de cette manière Entropie est qui fixe aussi le programme en tant que
maitre d’ouvrage. L’élaboration du programme a été mené par une architecte qui faisait partie
de l’association en Service civil en accord avec les autres membres de l’association. Pour la
conception il y a eu une collaboration continue entre Christophe André qui apportait le savoir
méthodologique et organisationnel. Mathilde Lapierre qui mené le savoir de la conception
architecturale et l’expérience de Florent Papet, architecte collaborateur qui a déposé le permit
de construire.
Cette étape de conception a été développé en consensus de façon autonome en interne dans
l'association, ce qui a permis un travail sur mesure. Puis la mise à point du la conception et
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l’élaboration de plan d’exécution ont été accompagné pour les professionnelles qui ont adhéré
le projet fur et à mesure.
D’ailleurs le budget étant très serré, la piste de l'autoconstruction a rapidement été avancée.
Les membres de l'association avaient également le souhait d'acquérir des compétences dans
les métiers du bâtiment et d'en faire l'expérience en participant au chantier.
C’est dans cet esprit de démarche que les différents acteurs du projet étaient sélectionnés, en
attendant au moins des professionnelles ouvertes à ces possibilités. Pour ce but Il a été
nécessaire d’étudier les étapes du chantier où pourrait être abordée le participatif, car les
exigences normatives restreignent cette possibilité et demandent une expertise qui assure la
performance du bâtiment.
Le début de chantier avec les ouvres de terrassement et soubassement ont été menée par des
professionnels BTP Balcon Est a réalisé le terrassement et Pilot Construction a réalisé la
maçonnerie. Une décision établie pour avoir accès à la garantie décennale et à la qualité
optimal des grosses œuvres.
D’autre part mais en parallèle une démarche logistique devait être suivi pour la mise en
marche du chantier participatif. Ce travail regroupait différentes tâches : rechercher des
bénévoles à travers de la plateforme Twiza, préparation du terrain pour accueillir 15 personnes
(WC, Ombre, Eau, une cuisine, une caravane pour y entreposer des objets de moyenne valeur),
préparation du lieu d'hébergement de ces personnes. En outre, des outils pédagogiques sur le
chantier pour permettre une bonne compréhension du projet : maquette, poster, fiches
techniques.

La construction du bâtiment en lui-même devait être une expérimentation pédagogique pour


l’association et à la fois pour ceux qu’y ont participé. C’est pour cela que la construction
devrait être simplifié et planifier en fonction de la mise en valeurs de la transmission du savoir-
faire et l’autonomie de gens venues à se former.
Cette condition devait être mise en correspondance avec les besoins constructives et spatiale
de la commande. A cet égard la réponse avec une structure en vois a été envisagée comme
meilleur option, ainsi l’ossature bois semblait plus adaptée à un chantier participatif du fait
que la technique de fabrication peut se simplifier. D’autre part le travail avec le bois fait appel
à des outils facilement appropriables, à la collaboration in situ entre le gens et la manipulation
de éléments relativement léger.
Six semaines de chantier participatif sont proposées incluant l’étape de sciage du bois encadré
par Xavier Poulat, artisan local et le montage de l’ossature du bâtiment dirigé pour Stéphane
Robert, charpentier avec l’expérience pédagogique du participatif. Vingt et quatre bénévoles
y ont participé de la construction, avec l’intervention de professionnels en taches ponctuel
qui demandait une certaine complexité dont les montages des menuiseries, l’application de
finissions intérieur et l’isolations du sol.
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Une architecte à double casquette


Une des acteurs principaux identifié pour le projet est l’architecte Matilde Lapierre qui avait
un statut particulier dont en service Civique au seine de l’association. Cette condition
particulière lui a permis d’avoir à la fois un rôle de conceptrice, élaboratrice de la
programmation et suivi d’exécution du projet. A partir de son savoir-faire de la conception
elle a créé le lien entre les idées et le besoin manifesté pour les membres de l’association et la
matérialisation du projet. Une des atouts de sa participation a été en tant que membre de
l’association entropie l’architecte cherchais à réaliser le bâtiment avec les principes d’auto
production et le « design libre » préconisée pour l’association.
« Le statu de service civique c’était avantageux pour l’association, car au niveau rémunération
était très peu couteux, et pour moi c’était à la fois formation et expérimentation. Pour la
première fois je me suis confronté à la réalisation. » (Lapierre, Mathilde)
Pour ce moment-là, elle se définit comme accompagnatrice du processus de conception et de
fabrication du projet. Cependant, à aujourd’hui l’architecte prend un certain écart à cette rôle
car il peut aller en détriment du projet architectural, c’est pour ça qu’elle précise que
l’accompagnement et le participatif dois être prise avec tact pour ne pas tomber dans l’idéal.
« J’avais une idéal beaucoup moins autoritaire, j'avais vraiment l’idéal d'être dans
l’accompagnement, quelque chose de très participatif, or je me rend compte que faire
participer le gens, qui ont une moins vision que moi dans l'espace, qui ont moins de capacité
que moi à se projeter, qui n'ont pas en tête tous les contraintes, c'est très compliqué. Voilà je
ne fais plus ça maintenant. Il faut trouver le juste milieu pour défendre le projet
architectural » (Lapierre, Mathilde)
Ce que ressort de la définition du métier d’architecte comme « Accompagnatrice » met en
exergue l’élément du processus dans les pratiques du projet. Cet élément était absent jusqu’à
la fin des années 90 où la légitimité du projet était centrée sur les résultats, est une
démonstration de l’accru mutation de la pratique de l’architecture. « On assiste entre autres
à une ouverture des fonctions opérées par les architectes : apparition d’une grande
diversification des postures et des démarches professionnelles, tentatives de dépasser la
séquence conception pour aller vers des visions plus complexes » (Prost, 1999)
D’ailleurs, deux éléments essentielles coïncident pour une démarche atypique du projet où ici
la pratique de l’architecture prend une particularité. En premier l’intérêt de l’association pour
que ce soit un chantier pédagogique et démonstratif de l’autoconstruction à l’échelle d’un
bâtiment. Et en deuxième, le double rôle de conceptrice et exécutrice de l’architecte l’a permis
une approche or du cadre conventionnel de la pratique professionnelle. Les conditions des
acteurs et le contexte du projet ont diluée la séparation stricte habituel du projet architectural,
maitre d’ouvrage, maître d’œuvre et constructeur.
Comme décrit Florent Champy « l’organisation formelle du travail peut reposer soit sur une
séparation claire de ses fonctions, soit au contraire sur un regroupement de deux d’entre elles,
voire des trois, sur la responsabilité d’un même intervenant, personne physique ou morale. »
(Champy, 2001)
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Cette expérience du projet l’architecte la décrit comme une liberté et une richesse car la
collaboration des autres acteurs lui a permis d’enrichir le savoir technique qu’elle ne pas eu
pendant sa formation. Une besoin manifeste pour d’autres architectes au moment de finir ses
études et se trouvent dans une pratique conventionnel limité à la conception et représentation
graphique du projet.

Un maître d'Ouvrage « prosommateur »


A l’initiative du projet de construction Christophe André fut le maître d’ouvrage et
commanditaire de l’association Entropie en ce qui concerne le financement et l’ordonnateur
de la partie logistique.
Le participatif faisant partie de l’association Entropie dans l’accompagnement à l’élaboration
de projet, sa mission consistait en la restauration des différents bénévoles retenus pour le
chantier ainsi que des différents professionnels intervenants au fil de l’avancée du projet, sa
présence sur le chantier permis de garder le dynamisme et la cohésion nécessaires au bon tenu
des différentes phases lors de l’intervention des bénévoles.
C'est une première en tant que mandataire et maître d'ouvrage pour son propre compte et
au profit de son association que Christophe André a décidé de faire construire : Le
logement+atelier à Mens dans la triéve sur un terrain qu'il possède.
Avec comme Volonté de transparence sur la mise en œuvre du projet de construction de
l'atelier en corrélation avec l'idée d'échange de savoirs et de compétences sur la base d'un
projet participatif, totalement en accord avec les principes de l'association Entropie pour le
design libre.
Les choses se sont faites petit à petit au début quant au programme et à la forme constructive
désirée mais très vite les contraintes liées au budget à disposition vont aboutir à un système
constructif permettant d'y intégrer le participatif au sein du projet.
Son rôle sera ensuite de gérer le recrutement des bénévoles et d'organiser leur hébergement
et restauration.
En tant que maître d'ouvrage inexpérimenté, selon son propre aveu, il a fallu quand même
assumé ce rôle et il a fortement été épaulé par la jeune architecte Mathilde Lapierre, qui s'est
totalement investit dans le projet et les différents intervenants par la suite pour le chantier à
proprement parlé. Il a fallu donc apprendre au fur et à mesure, et ses compétences et
connaissances antérieur sur la méthodologie de projet.
Il faut donc savoir bien s'entourer, savoir déléguer aux autres et choisir les bons professionnels
pour que le projet se déroule de la meilleure des façons
Si c'était à refaire il le referait peut-être différemment au niveau de la conception pour
anticiper et respecter les coûts. Notamment sur les contraintes concernant la typologie du
bâtiment imposé par les règles d'urbanisme. Et sur le chantier en lui-même s'il fallait le refaire
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il passerait par plus de professionnels pour réduire le temps de la réalisation qui pour lui a été
assez éprouvant.
Un artisan « maïeuticien »
L’autre acteur majeur identifié, à la bonne marche du projet de construction, fût le
charpentier Christophe Robert retenu après une mise en concurrence que se soit en termes
de devis le mieux disant ou de compétences en conception et exécution de structures à
ossature bois afin de gérer un groupe de bénévoles selon la volonté du maître d’ouvrage, le
participatif étant à la base du fonctionnement de l’atelier Entropie, il a accompagné
l’architecte dans le dessin des plans d'exécutions et ainsi définir les aspects techniques du
modéle constructif le plus simple et l’ adapter à la mise en oeuvre par des personnes qui
souvent ne connaissent rien ou ayant quelques notions mais soucieux d’apprendre et de
participer à leur aventure.Il a également encadré le chantier participatif pour le montage de
l'ossature, l'isolation et la couverture pour faire le hors d’eau en quatres semaines, ce qui a
été rendu possible grace à une trés bonne préparation en amont .
A la question, comment définiriez-vous votre métier aujourdh’ui, Christophe Robert est un:
« Un Maïeuticien de la construction, ça m'irait bien », selon ses propres mots, « un
maïeuticien, c'est l'accoucheur en fait, c'est le nom savant de sage-femme…. Bon c'est pas les
sages femme qui accouchent mais qui aident à accoucher ».
Comme il le précise sur son site : faire ensemble pour instaurer une autre relation.
La dimension humaine doit y être intégrée, et il faut dés le départ être transparent sur, qui
construit ? Dans quelles conditions ? et pour qui ? De définir les règles et méthodes pour
pouvoir partager ses compétences mais aussi ses interrogations avec d'autres professionnels,
échanger du temps et mutualiser des services ou des moyens, c'est ce que je pratique au sein
de la coopérative Cabestan.
« En charpente, couverture, isolation... la plupart des tâches peuvent être réalisées avec l'aide
d'une ou plusieurs personnes non qualifiées. Ce fonctionnement nécessite cependant une
grande rigueur dans sa manière de travailler (mise en sécurité, explication du fonctionnement
des outils...), dans ses choix techniques (explication des techniques et de matériaux choisis, du
niveau d'exigence de mise en œuvre...), dans son suivi de chantier (calcul du temps économisé
grâce à l'aide du client). Enfin, en travaillant avec son client, on ne peut pas tricher, une grande
transparence est indispensable à tous les niveaux : financier, technique, compétences... »
(Stéphane Robert)
Toute la partie technique de programmation et le système constructif ayant été élaborés dans
les moindres détails, lors de deux ou trois réunions, entre l’architecte et le maître d’ouvrage,
pour à la fois être au plus proche des coûts et à leur mise en place au moment du chantier.
L’implication de Stéphane Robert va au delà de la simple exécution c’est une philosophie de
vie de partage mutuel :
« C'est pourquoi, convaincu de l'urgence de bâtir sain et économe en énergie mais avec des
matériaux socialement et environnementalement respectueux, je mets mes compétences à
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votre disposition pour formaliser un projet globalement cohérent et vous aider à faire les
meilleurs compromis. » (Stéphane Robert)

Conclusion
A partir de différentes rencontres des acteurs principales du projet on a pu avoir une vision
globale de la complexité dans la pratique architecturale, notamment le bâtir. Tel complexité
va de soit dans le sens où matérialiser une idée implique une diversité d’acteurs et de
domaines que dans le processus du bâtir ils se rapprochent, voire s’amalgame
significativement.
La communication et les savoir- faire deviennent essentielles pour un tel démarche, mais aussi
il faut faire face aux facteurs externes. La régulation de la ville, le développement
technologique, la production de nouveaux matériaux et l’impact environnementale arrivent
au même niveau d’importance que la production de l’objet bâti. Voilà pourquoi la pratique de
l’architecture et le rôle de l’architecte asservissent une mutation. Ce phénomène ne doit pas
être perçu en tant que crise mais plutôt comme évolution du métier qui demande certains
éléments de requalification.
Si on parle plutôt d’une « recomposition » comme le signale Robert Prost1, ça pose aux
nouveaux professionnels un défi au choix à faire. Le travail collaboratif, l’égalité de genre,
l’accessibilité, construire dans le construit, Zéro déchets, la sobriété, entre autres sont les
sujets que de plus en plus s’installent comme obligées dans la pratique du métier. Aussi au
niveau de la formation ce phénomène oblige à pousser les traditions pédagogiques en
architecture dont c’est important à le dire, il n’est pas négligeable les parcours alternatifs qui
commencent à émerger dans les écoles d’architecture de l’Europe.
Par ailleurs, au niveau des structures organisationnelles ce nouveau contexte, demande une
ouverture des frontières du savoir-faire dans le sens où l’évolution de l’architecte demande
une connaissance plus importante du processus de la production architecturale. Comme on
l’a vue dans notre étude de cas l’Atelier+Logement Entropie l’architecte doit acquérir les plus
possible de connaissance pratique pour le permettre avoir un langage commun avec les
différents agents de différents disciplines, artisans, programmistes, professionnels des bureau
d’études, les habitants, etc
Ainsi l’engagement et l’énergie déployés montrent bien les relations et les enjeux suivi,
traduction de cette mutation des différents métiers qui passent nécessairement par « une
culture commune » (Marie Blanckaert, 2015, Patrick Bouchain, 2013)
Un autre élément qui peut sembler remarquable pour contribuer à une recomposition du
métier de l’architecture est la production collaborative, et l’intérêt pour diffuser des pratiques
alternatives de la production architecturale. C’est ce que nous avons pu constater dans la
rigueur pour élaborer et anticiper dans les moindres détails l’ensemble du projet.

1
PROST, Robert. 1999, « Les pratiques architecturales en mutation », En : Les cahiers de la recherche
architecturale et urbaine/ Métiers n° 2 – 3, Editions du patrimoine, Pages 85 -94
Max PERRAULT – Phuc NGUYEN – Johan MARIN-MONTOYA 14

Sur le site internet, toutes les étapes, de la conception à la réalisation, ont été référencés de
manières méthodique pour à la fois grader une trace de l’aventure mais surtout envisagé
comme un outil de suivi pédagogique du projet.
De cette façon on voie plusieurs éléments qui émergent dans un tel sujet où les
transformations cause toujours de réticences et créent d’autres cadres que parfois poussent
les cadres conventionnels vers d’autres frontières inattendus. Un Sujet toujours d’actualité.
Pas anodin à ce qu’on assiste aujourd’hui : la reconstruction de la charpente de Notre Dame,
à l’identique ou de manière contemporaine? Tradition Vs Modernité, le Sacré et le profane.
C’est un vrai questionnement, doit-on reconstruire à l’identique ou rénover de manière à
traduire une volonté de créer un nouveau récit en phase avec notre époque? Et qu’est- ce
que cela implique?
La réflexion a été abordé avec le charpentier concernant le métier inscrit dans la pratique
traditionnelle concernant la charpente de la halle de Crémieux qui se voulant être reconstruite
à l’identique, subit aujourd’hui les ravages d’une mauvaise utilisation et méconnaissance des
assemblages originels qui supportaient une couverture en lauze (pierre). Le poids des
nouvelles pierres utilisées n’ayant pas été pris en comptes lors de la rénovation.
Et aussi la question de disponibilité des matériaux et de leurs coûts parfois astronomiques au
vue de la valeur patrimoniale.
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BIBLIOGRAPHIE
CHAMPY, Florent. 1999, « Vers la déprofessionnalisation. L’evolution des competences des
architectes en France depuis les années 80 », En : Les cahiers de la recherche architecturale et
urbaine/ Métiers n° 2 – 3, Editions du patrimoine, Pages 27- 38.
CHAMPY, Florent. 2011, « Sociologie de l’architecture », Editions La découverte, Paris, p. 122
FAREL, Alain. 2008, « Le métier à tisser de l'architecte contemporain » Le Seuil «
Communications » 2008/1 n° 82, pages 113 à 117. [En ligne] cairn. Info, consulté le 12 janvier
2019. URL : https://www.cairn.info/revue-communications-2008-1-page-113.htm
PROST, Robert. 1999, « Les pratiques architecturales en mutation », En : Les cahiers de la
recherche architecturale et urbaine/ Métiers n° 2 – 3, Editions du patrimoine, Pages 85 -94
TAPIE, Guy. 1999, « Professions et Pratiques. La redistribution des activités des architectes »
En : Les cahiers de la recherche architecturale et urbaine/ Métiers n° 2 – 3, Editions du
patrimoine, Pages 65- 74.
TAPIE, Guy. 2014 « Olivier Chadoin, Être architecte : les vertus de l’indétermination. De la
sociologie d’une profession à la sociologie du travail professionnel », Les Cahiers de la
recherche architecturale et urbaine [En ligne], 30/31 | 2014, mis en ligne le 14 septembre
2017, consulté le 04 décembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/crau/436
FAREL, Alain. 2008, « Le métier à tisser de l'architecte contemporain »Le Seuil«
Communications » 2008/1 n° 82, pages 113 à 117. [En ligne] cairn. Info, consulté le 12janvier
2019.URL :https://www.cairn.info/revue-communications-2008-1-page-113.htm
BLANCKAERT, Marie. 2015, « Projets humains, bien-être urbains » Conférence donnée le 2
avril 2015, ENSAG, Ajoutée le 26 oct. 2017 https://www.youtube.com/watch?v=YvQtRofAUxU

Site internet association Entropie


Documentations relatifs au projet : Iconographies et textes explicatifs
https://www.asso-entropie.fr/fr/design-libre/atelier/documents/
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Protocole d’interview Projet Atelier+Maison Association Entropie


Acteurs interviewées
Maitrise d’ouvrage : Christophe André
Architecte : Mathilde Lapierre
Charpentier et encadrant du participatif : Stéphane Robert

1. pourriez-vous vous présenter et nous faire un résumé de votre parcours ?


2. Qu'est-ce qui vous a motivé à participer au projet Atelier+Maison Asso Entropie
3. Quel a été votre rôle dans le projet Atelier Entropie ?
4. Quel était les enjeux dans le projet pour vous en tant qu’architecte (ingénieur,
charpentier) ?
5. Comment a été structuré la relation avec les autres acteurs du projet ? et comment était
pensée les moments d’intervention de différents acteurs ?
6. Est-ce qu’il y a eu de contradictions ou désaccords avec les autres acteurs ? quels ?
7. Qu’est-ce que le projet et l’échange avec les autres acteurs vous ont apporté pour votre
métier ?

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