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Chap IV - Transformation Pluies-Debits

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I.

Fonction de production et de transfert

II. Bilan hydrologique

III. Notion de déficit d’écoulement

IV. Hydrogramme unitaire

Par :

Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE) (Groupe EIER-ETSHER)


UTER Gestion et Valorisation de l'Eau et l'Assainissement
E-mail: harouna.karambiri@2ie-edu.org
I. Fonction de production et de transfert
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Bassin versant :
Unité géographique fonctionnelle fondamentale
pour l'analyse du cycle hydrologique

2
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Réponse d’un bassin versant à une pluie

Caractéristiques de
l’hydrogramme de crue
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La fonction de production permet de déterminer le hyétogramme de pluie nette à


partir de la pluie brute.
La fonction de transfert permet quant à elle de déterminer l'hydrogramme de crue
résultant de la pluie nette.

D'après EPFL
IATE/HYDRAM
4
&$ * &$ & & "+ &," $& -
La fonction de production (de la pluie nette) : Pluie mesurée
- Infiltration
- Évaporation
- Transpiration
- Stockage dans les dépressions du sol
La fonction de transfert : Pluie ruisselée
- Ruissellement
- Écoulement hypodermique
- Écoulement souterrain
- Propagation hydraulique dans le cours d’eau

Débit à l’exutoire

5
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Estimation de l'évapotranspiration potentielle (ETP)

Formule de Turc :
ETP : évapotranspiration potentielle (mm/mois)
Tm Tm : température moyenne mensuelle (°C)
ETP = 0.4
Tm + 15
( Rg + 50 ) Rg : rayonnement moyen mensuel (cal/cm²/j)

Le coefficient 0.4 est valable pour les mois à 30


ou 31 jours. A remplacer par 0.37 pour février.
Formule de Penmann :
Extrêmement complexe avec 9 paramètres physiques à mesurer. Cette formule
est plus précise et la plus utilisée.
ET0 : évapotranspiration de référence [mm/s],
Rn : rayonnement net [W/m2],
ρ * c p *δ e ∆ : pente de la courbe de pression de vapeur à la température moyenne de l'air
Rn * ∆ + [kPa/C°],
ra ρ : densité de l'air à pression constante [kg/m3],
ETP = cp: capacité thermique de l'air humide [J/kg/C°],
rs δe : différence entre la pression de vapeur saturante [kPa] et la pression de
λ ∆ + γ 1+ vapeur effective dans l'air [kPa] (),
ra ra: résistance aérodynamique [s/m] (descripteur météorologique traduisant le
rôle des turbulences atmosphériques dans le processus d'évaporation),
λ : chaleur latente de vaporisation de l'eau [J/kg],
γ : constante psychrométrique [kPa/C°].
6
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Infiltration

Auteur Fonction Légende


i(t) : Capacité d’infiltration au cours du temps
Horton (cm/s)
I0 : capacité d’infiltration initiale (cm/s)
α : constante fonction de la nature du sol (min-1)
s : sorptivité (cm.s-0.5)
Philip A : composante gravitaire fonction de la
conductivité hydraulique à saturation (cm/s)
Ks : conductivité hydraulique à saturation
(mm/h)
h0 : charge de pression en surface (mm)
Green&Ampt hf : charge de pression au front d’humectation
(mm)
zf : profondeur atteinte par le front d’humectation
(mm)
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Ecoulement souterrain (zone saturée)

Loi de Darcy :
q : flux volumique d’eau [L/T]
Ks : conductivité hydraulique à saturation [L/T]
H : charge hydraulique [L]

Ecoulement hypodermique (zone non saturée)

Extention de la loi de Darcy :


. / "+ &$ " & "+ &

Ecoulement de surface
Manning-Strickler :

Q = KSR 2 / 3 I 1/ 2
Avec Q : débit (m3/s)
S
R=
R : rayon hydraulique (m) :
I : pente du chenal (m/m) L + 2 yn
S : section mouillée (m²) :
K : coefficient de rugosité de Manning-Strickler
L : largeur du canal (m) S = Lyn

Onde cinématique :

Avec c: célérité
II. Bilan hydrologique

Bilan en eau sur un bassin versant

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10
Bilan en eau sur une année hydrologique

P = ET + Q + ∆S

où P : précipitations (mm)
ET : évapotranspiration (mm)
Q : ruissellement (mm)
∆S : variation du stockage de l'eau dans le sol (mm)

Pendant une période de temps donnée, la somme des entrées


d’eau dans le bassin (précipitations) est égale à la somme des
sorties (évapotranspiration, ruissellement) et de la variation du
stockage dans le bassin (humidité du sol, eaux souterraines)

11
III. Notion de déficit d’écoulement

La balance entre précipitations et évaporation est un facteur clé


pour l’hydrologie tropicale. A l’échelle annuelle précipitation et
évaporation varient en sens inverse :
- dans les zones bien arrosées, les rivières s’écoulent de façon
pérenne.
- dans les régions arides ou semi-arides, l’évaporation est
importante, les cours d’eau ne sont généralement pas pérennes
(sauf les plus importants).

Le déficit d’écoulement D est donné par :

D=P-Q

Le déficit d'écoulement annuel d'un grand bassin versant est proche


de l'évapotranspiration et dépend très peu des caractéristiques
géologiques, pédologiques et topographiques du bassin. Il est lié à la
température moyenne et à la pluviométrie.
12
Estimation du déficit d’écoulement annuel

Formule de Turc :

P
D=
P2
0.9 +
300 + 25* T + 0.05* T 3
D : déficit hydrique (mm)
P : pluie moyenne annuelle (mm)
Formule de Coutagne : T : température moyenne annuelle ( C)

1
D = P − λ P2 avec λ =
0.8 + 0.14* T

1 1
Cette relation est valable si P ∈ ;
8λ 2λ
1
• Si P alors D = P et Q = 0

1 1 0.8 + 0.14* T
• Si P alors D = = = 0.20 + 0.035* T
2λ 4λ 4 13
IV. Hydrogramme unitaire

Proposé par Sherman (1932), l'hydrogramme unitaire permet le calcul des débits
de crues résultant d'un ruissellement superficiel important.

Hypothèses :
- Le bassin versant est homogène (du point de vue du ruissellement, de
ces caractéristiques hydrauliques, géologiques, morphologiques…)
- La taille du bassin permet d’avoir une pluie intense et homogène
- Les précipitations considérées sont homogènes et intenses, ce qui
permet d’avoir un ruissellement généralisé sur le bassin

Définitions :
Averse unitaire : c’est une averse, homogène dans le temps et dans
l’espace, assez intense pour que le ruissellement soit généralisé sur le
bassin et assez courte pour que le temps de montée de la crue soit
minimum.
Hydrogramme unitaire : hydrogramme de ruissellement généré par une
averse unitaire. Ce ruissellement correspond à une hauteur d'eau de 1
pouce (environ 25 mm). 14
Conséquences :
La forme de l’hydrogramme
unitaire est caractéristique
du bassin versant (et
dépend des facteurs
hydrauliques, géologiques,
géomorphologiques,
topographiques,
rugosité…)
Principes de base :

Pour un bassin donné, on


peut appliquer le principe
de superposition aux
hydrogrammes résultant
d'averses d'intensité
effective uniforme,
continues ou faiblement
séparées dans le temps. Principes de l'hydrogramme unitaire

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Hydrogramme en S :
Définitions :
Hydrogramme en S : courbe de montée de l’hydrogramme de crue
généré par une averse uniforme (temps et espace) de durée au
moins égale au temps de concentration (tc) du bassin.

Détermination :
On additionne n hydrogrammes unitaires (correspondant à des averses
unitaires de durée tp très inférieure à tc), décalés chacun d’un pas de
temps (dt). Le nombre n d’hydrogrammes est tel que n est entier
supérieur à tc/tp.

Il n'y a qu'un seul hydrogramme en S sur un bassin versant. Cette


hydrogramme dépend des caractéristiques de drainage du bassin.

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Hydrogramme
unitaire d'une averse
de 4 heures

Hydrogramme en S

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