Exercices Et Corrigés De Cdi-1: Version Β
Exercices Et Corrigés De Cdi-1: Version Β
Exercices Et Corrigés De Cdi-1: Version Β
Ivik Swan
Nicolas Richard
Laurent Claessens
Dernière modification : 22 novembre 2010
http://student.ulb.ac.be/~lclaesse/
2
Table des matières
Introduction 9
1 Rappels du secondaire 11
1.1 Binôme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 Les nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.1 Définitions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.2 Forme polaire ou trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . 13
2 Rappels 15
2.1 Séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.1 Rappels et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.2 Critères de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Critère de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Critère d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Critère du quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Critère de la racine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Critère d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.3 Série de puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Continuité et dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.1 Rappels et outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3 Développements de Taylor et Maclaurin . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.1 Exemple : un calcul heuristique de limite . . . . . . . . . . . 22
2.4 Équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4.1 Équations à variables séparées . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.2 Équations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.5 Topologie en général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6 Topologie dans Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.6.1 Ouverts et fermés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.6.2 Intérieur, adhérence et frontière . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.6.3 Bornés et compacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.6.4 Connexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3
4 TABLE DES MATIÈRES
3 Exercices de CdI 81
3.1 Supremum, maximum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
3.2 Suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.2.1 Suites définies par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
6 TABLE DES MATIÈRES
A Appendice 339
Appendix 339
A FAQ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
Bibliographie 341
Index 342
8 TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Autres notes
Un certain nombre de pré requis qui auraient pu ou dû être vus en secondaire
sont disponibles ici 1 .
Si vous avez besoin d’exercices de drill sur les limites, dérivées et primitives, il
y en a quelque uns dans les exercices de mathématique générale 2 .
Le site http://cel.archives-ouvertes.fr/ offre de nombreux cours sur dif-
férents sujets de mathématique, physique et autres sciences. Un site à retenir ; vous
pourriez en avoir besoin dans les années à venir.
9
10 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Rappels du secondaire
11
12 CHAPITRE 1. RAPPELS DU SECONDAIRE
a. zz̄ = a2 + b2 ;
b. z̄¯ = z ;
c. |z| = |z̄| ;
d. |zz ′ | = |z| |z ′ | ;
e. |z + z ′ | ≤ |z| + |z ′ |.
Rappels
2.1 Séries
2.1.1 Rappels et définitions
La notion de série formalise le concept de somme infinie. L’absence de certaines
propriétés de ces objets (problèmes de commutativité et même d’associativité) in-
citent à la prudence et montrent à quel point une définition précise est importante.
P
Soit (ak )k≥k0 une suite réelle. La série de terme général (ak ), notée ∞i=k0 ai ,
est la suite (sn )n≥k0 dont les termes sont donnés par
k
X
def
sn = ai
i=k0
Si la série ne converge pas, elle diverge et peut alors avoir une limite infinie (unique-
ment si le terme général est réel, on note alors +∞ ou −∞ sa limite) ou pas de
P P∞
limite. La série ∞ i=k0 ai converge absolument si la série i=k0 |ai | converge.
Proposition 3.
Les principales propriétés de la somme définie par la limite (2.1) sont
a. Si une série converge absolument, alors elle converge (simplement).
15
16 CHAPITRE 2. RAPPELS
Remarque 4.
Vue comme somme infinie, l’associativité et la commutativité dans une série sont
perdues. Néanmoins, il subsiste que
a. si la série converge, on peut regrouper ses termes sans modifier la convergence
ni la somme (associativité),
b. si la série converge absolument, on peut modifier l’ordre des termes sans
modifier la convergence ni la somme (commutativité).
Critère de comparaison
P P
Soient i ai et j bj deux séries à termes positifs vérifiant
0 ≤ ai ≤ bi
alors
P P
a. si i ai diverge, alors j bj diverge,
P P
b. si j bj converge, alors i ai converge (absolument).
Critère d’équivalence
P P
Soient i ai et j bj deux séries à termes positifs. Supposons l’existence de la
limite (éventuellement infinie) suivante
ai
lim = α ∈ R ou α = ∞.
i→∞ bi
Critère du quotient
P
Soit i ai une série. Supposons l’existence de la limite (éventuellement infinie)
suivante
ai+1
lim = L ∈ R ou L = ∞.
i→∞ ai
Alors
18 CHAPITRE 2. RAPPELS
Critère de la racine
P
Soit i ai une série, et considérons
q
lim sup i |ai | = L ∈ R ou L = ∞.
i→∞
Alors
a. si L < 1, la série converge absolument,
b. si L > 1, la série diverge,
c. si L = 1 le critère échoue.
Une preuve est donnée à la page 80.
Les critères de comparaison, d’équivalence, du quotient et de la racine sont des
critères de convergence absolue. Pour conclure à une convergence simple qui n’est
pas une convergence absolue, le critère d’Abel sera notre outil principal.
Critère d’Abel
Proposition 7 (Proposition 5, page 122).
P
Soit la série i ci zi avec
a. (ci ) est une suite réelle décroissante qui tend vers zéro,
b. (zi ) est une suite dans C dont la suite des sommes partielles est bornée dans
C, c’est à dire qu’il existe un M > 0 tel que pour tout n,
n
X
(2.3)
zi ≤ M.
i=1
P
Alors la série i ci zi est convergente.
Remarquons que ce critère ne donne pas de convergence absolue.
Exemple 8.
Le critère des séries alternées est un cas particulier de ce critère : si ci est une
suite décroissante à limite nulle, alors la série
∞
X
(−1)i ci
i=0
converge simplement.
2.1. SÉRIES 19
où z0 ∈ C est fixé, (ck ) est une suite complexe fixée, et z est un paramètre complexe.
Nous disons que cette série est centrée en z0 .
Théorème 9.
Considérons la série de puissances donnée par le terme général ck (z −z0 )k . Si nous
posons
1 q
α= = lim sup k |ck | (2.5)
R
alors la série converge absolument si |z − z0 | < R et diverge si |z − z0 | > R.
De plus, ce rayon de convergence peut être calculé par la formule alternative
1
ck+1
α= = lim (2.6)
R k→∞ ck
lorsque ck est non nul à partir d’un certain k.
Le disque |z − z0 | ≤ R est le disque de convergence de la série (2.4). Notez
que ce théorème ne dit rien pour les points tels que |z − z0 | = R. Il faut traiter
ces points au cas par cas. Et le pire, c’est qu’une série donnée peut converger pour
certain des points sur le bord du disque, et diverger en d’autres. Il y a un dessin
à la figure 2.1.
b
z0
parce que sur le bord, |z −z0 | = R. L’étude du terme général |ck |Rk a deux utilités :
P
a. Si la somme k |ck |Rk converge, alors la série converge uniformément sur le
bord,
b. si la suite |ck |Rk ne tend pas vers zéro, alors la série ne converge même pas
simplement sur le bord.
lim f (x)
x→a
f (x) − f (a)
lim
x→a
x6=a x−a
f ′ : A′ → R : a 7→ f ′ (a)
Définition 3.
Une fonction est continue (resp. dérivable) si elle est continue (resp. dérivable) en
tout point a ∈ A de son domaine.
Exemple 10.
Montrons que la fonction f : R → R : x 7→ x est continue et dérivable.
Continuité Soit a ∈ R, et montrons limx→a x = a. En effet, soit ǫ > 0, et
choisissons δ = ǫ. Si |x − a| < δ alors
ce qui prouve que f est dérivable et que sa dérivée vaut 1 en tout point a de
R.
f (x)
lim = 0. (2.8)
x→0 ϕ(x)
Proposition 12.
Soient I, un intervalle dans R et f : I → R une fonction de classe C k sur I telle
que f (k+1) existe sur I. Soient a ∈ Int (I) et x ∈ I. Alors il existe c strictement
compris entre x et a tel que
f (k+1) (c)
Rf,a,k (x) = (x − a)k+1 . (2.11)
(k + 1)!
Tout ceci n’est évidement pas très rigoureux, mais en principe vous avez tous les
éléments en main pour justifier les étapes.
y ′ = u(t)f (y)
dy = u(t)f (y)dt
dy
= u(t)dt
f (y) (2.17)
Z Z
dy
= u(t)dt
f (y)
G(y) = U(t) + C.
Proposition 14.
Soient u continue sur I et f continue sur J, et f (η) 6= 0 sur J. Soient t0 ∈ I et
y0 ∈ J. Alors il existe I ′ ⊂ I avec t0 ∈ I ′ et f ∈ C 1 (I ′ → J) tels que
a. y est solution de (2.15) sur I ′ et vérifie y(t0 ) = y0 ,
b. si z est une solution de (2.15) sur I ′′ ⊂ I ′ avec t0 ∈ I ′′ et z(t0 ) = y0 , alors
I ′′ ⊂ I ′ et z(t) = y(t) pour tout t ∈ I ′′ .
La technique pour résoudre cette équation est de commencer par résoudre l’équa-
tion homogène associée. Si U(t) est une primitive de u(t), nous avons
′
yH (t) + u(t)yH (t) = 0
′
yH
= −u(t)
yH (2.19)
ln(yH ) = −U(t) + C
yH (t) = e−U (t)+C = Ke−U (t)
où K = eC .
Cela fournit la solution générale de l’équation homogène. Il existe un truc génial
qui permet d’en tirer la solution générale du système non homogène. Lorsque nous
avons trouvé yH (t) = Ke−U (t) , le symbole K désigne une constante. La méthode
de variation des constantes consiste à essayer la solution
c’est à dire à dire que la constante est en réalité une fonction. Afin de trouver quelle
fonction K(t) fait en sorte que l’essai (2.20) soit une solution, nous la remplaçons
dans l’équation de départ y ′ + uy = v. Maintenant,
Notez que les termes en K se sont miraculeusement simplifiés. Cela est directe-
ment dû au fait que e−U est solution de l’équation homogène. Nous restons avec
l’équation
v
K ′ = −U (2.23)
e
pour K(t). La solution générale du problème non homogène est donc finalement
donnée par
y(t) = W (t) + C e−U (t) (2.24)
pour tout t ∈ I.
Définition 16.
Soit E, un ensemble et T , une partie de l’ensemble de ses parties qui vérifie les
propriétés suivantes
a. les ensembles ∅ et E sont dans T ,
b. Si I est n’importe quel ensemble et si pour tout i ∈ I, nous avons un élément
Oi ∈ T , alors ∪i∈I Oi ∈ T ,
c. Si J est un ensemble fini et si pour tout j ∈ J, nous avons un élément
Oj ∈ T , alors ∩j∈J Oj ∈ T .
Les deux dernières propriétés s’énoncent en disant que toute réunions d’éléments
de T est un élément de T et que toute intersection finie d’éléments de T est un
élément de T .
Un tel choix T de sous-ensembles de E est une topologie sur E, et les éléments
de T sont appelés des ouverts. Nous disons que un sous ensemble A de E est
fermé si son complémentaire, Ac est ouvert.
Dès que nous avons une topologie, nous avons une notion de convergence de
suite : nous disons qu’une suite xn d’éléments de E converge vers l’élément x
de E si pour tout ouvert O contenant x, il existe un K tel que k > K implique
xk ∈ O. Cette définition est exactement celle donnée pour la convergence de suites
dans Rn , à part que nous avons remplacé le mot « boule » par « ouvert ».
Dans un espace topologique, nous avons une caractérisation très importante
des ouverts.
26 CHAPITRE 2. RAPPELS
Théorème 17.
Une partie A de E est ouverte si et seulement si pour tout x ∈ A, il existe un
ouvert autour de x contenu dans A.
Démonstration. Le sens direct est évident : A lui-même est un ouvert autour de
x ∈ A, qui est inclus à A.
Pour le sens inverse, pour chaque x ∈ A, nous considérons l’ensemble Ox ⊂ A,
un ouvert autour de x. Nous avons que
[
A= Ox . (2.26)
x∈A
En effet A ⊂ ∪x∈A Ox parce que tous les éléments de A sont dans un des Ox , par
construction. D’autre part, ∪x∈A Ox ⊂ A parce que chacun des Ox est compris
dans A.
L’union du membre de droite de (2.26) est une union d’ouverts et est donc un
ouvert. Cela prouve que A est un ouvert.
Définition 20.
Le point x est dans l’adhérence de A si toute boule autour de x intersecte A.
L’ensemble de ces points est noté adh A ou Ā, et on a donc de manière plus précise
def
x ∈ adh A ⇐⇒ ∀ǫ > 0, B(x, ǫ) ∩ A 6= ∅ (2.29)
Proposition 21.
Pour A ⊂ Rn , nous avons
int A ⊆ A ⊆ adh A
Définition 22.
La frontière ou le bord de A est défini par ∂A = adh A \ int A. L’ensemble A est
un ouvert si A = int A, et c’est un fermé si A = adh A.
On vérifiera que les notations et les dénominations sont cohérentes en prouvant
la proposition suivante.
Proposition 23.
Pour ǫ > 0,
a. l’adhérence de B(x, ǫ) est B̄(x, ǫ),
b. l’intérieur de B̄(x, ǫ) est B(x, ǫ),
c. la boule ouverte B(x, ǫ) est un ouvert,
d. la boule fermée B̄(x, ǫ) est un fermé.
Nous avons également les liens suivants entre intérieur, adhérence, ouvert, fermé
et passage au complémentaire (noté c ) :
Proposition 24.
Si A ⊂ Rn et Ac = Rn \ A, nous avons
a. (int A)c = adh(Ac ) et (adh A)c = int(Ac ),
b. A est ouvert si et seulement si Ac est fermé,
c. int A est le plus grand ouvert contenu dans A,
d. adh A est le plus petit fermé contenant A,
28 CHAPITRE 2. RAPPELS
Proposition 26.
Toute réunion finie d’ensembles bornés est un ensemble borné. Toute partie d’un
ensemble borné est un ensemble borné.
Définition 27.
La partie A ⊂ Rn est compacte si et seulement si, pour tout recouvrement de A
par des ouverts (c’est-à-dire une collection d’ouverts dont la réunion contient A)
on peut tirer un recouvrement fini.
Proposition 28.
Une partie de Rn est compacte si et seulement si elle est fermée et bornée.
2.6.4 Connexité
Définition 29.
Le sous ensemble A ⊂ Rn est connexe par arcs si pour tout x, y ∈ A, il existe
un chemin 2 contenu dans A les reliant, c’est-à-dire une application continue
Dès que l’ensemble E est muni d’une distance, nous définissons une topologie
en disant que les boules
sont ouvertes.
Proposition 34.
Soit f : I ⊂ R → R, une fonction de classe C k au voisinage d’un point a ∈ Int I.
Supposons que
f ′ (a) = f ′′ (a) = . . . = f (k−1) (a) = 0, (2.31)
et que
f (k) (a) 6= 0. (2.32)
Dans ce cas,
a. Si k est pair, alors a est un point d’extremum local de f , c’est un minimum
si f (k) (a) > 0, et un maximum si f (k) (a) < 0,
b. Si k est impair, alors a n’est pas un extremum local de f .
Note : jusqu’à présent nous n’avons rien dit des extrema globaux de f . Il n’y a
pas grand chose à en dire. Si un point d’extremum global est situé dans l’intérieur
du domaine de f , alors il sera extremum local (a fortiori). Ou alors, le maximum
global peut être sur le bord du domaine. C’est ce qui arrive à des fonctions stricte-
ment croissantes sur un domaine compact.
Une seule certitude : si une fonction est continue sur un compact, elle possède
une minimum et un maximum global.
c. det M < 0 implique ni semi définie positive, ni définie négative (et donc pas
un extrema dans le cas où M = d2 f (a) par le point b de la proposition 36),
d. det M = 0 implique M semi-définie positive ou semi-définie négative.
Proposition 36.
Soit f : A ⊂ Rn → R une fonction de classe C 2 au voisinage de a ∈ Int(A).
a. Si a est un point critique de f , et si d2 f (a) est définie positive, alors a est
un minimum local strict de f ,
b. Si a est un minimum local, alors a est un point critique et d2 f (a) est semi-
définie positive.
La seconde partie de l’énoncé est tout à fait comparable au fait bien connu que,
pour une fonction f : R → R, si le point a est minimum local, alors f ′ (a) = 0 et
f ′′ (a) ≥ 0. Notez le fait que l’inégalité n’est pas stricte, ce qui correspond à d2 f (a)
semi-definie positive.
Pour rappel, dans le cas d’une fonction à deux variables, d2 f (a) est la matrice
(et donc l’application linéaire)
d2 f d2 f
(a) (a)
d2 f (a) = dx2 2 dx dy . (2.33)
d f d2 f
dy dx
(a) dy 2 (a)
sup{|v − l| | v ∈ Eδ } ≤ ǫ. (2.37)
Une façon classique de montrer qu’une limite n’existe pas, est de prouver que, pour
tout δ, l’ensemble Eδ contient deux valeurs constantes. Si par exemple 0 ∈ Eδ et
1 ∈ Eδ pour tout δ, alors aucune valeur de l (même pas l = ±∞) ne peut satisfaire
à la condition (2.37) pour toute valeur de ǫ.
Nous laissons à la sagacité de l’étudiant le soin d’adapter tout ceci pour le cas
limx→x0 f (x) = ±∞.
La proposition suivante semble évidente, mais nous sera tellement utile qu’il
est préférable de l’expliciter :
Proposition 37.
Soit f : D → R une fonction dont le domaine s’écrit comme une réunion finie
k
[
D= Ai
i=1
où k est un entier. Soit a ∈ adh D tel que a ∈ adh Ai pour tout i ≤ k, et soit
b ∈ R. Alors, la limite
lim f (x)
x→a
2.11. DIFFÉRENTIABILITÉ 33
lim f (x)
x→a
x∈Ai
existe et vaut b.
Démonstration. On sait déjà que si la limite de f : D → R existe, alors toute
restriction à Ai admet la même limite. Il suffit donc de prouver la réciproque.
Par hypothèse, pour tout i = 1 . . . k, nous savons que
2.11 Différentiabilité
2.11.1 Le pourquoi et le comment de la dérivée
La notion de dérivée est associée à la recherche de la droite tangente à une
courbe. Reprenons rapidement le cheminement. La dérivée de f : R → R au point
a est un nombre f ′ (a), qui définit donc une application linéaire dont le coefficients
angulaire est f ′ (a), et que nous notons dfa :
dfa : R → R
(2.38)
u 7→ f ′ (a)u.
∂f f (a + tu) − f (a)
(a) = lim (2.41)
∂u t→0 t
Géométriquement, il s’agit du taux de variation instantané de f en a dans la
direction du vecteur u, c’est-à-dire de la pente de la tangente dans la direction du
vecteur u au graphe de f au point (a, f (a)).
Remarque 40.
On peut reformuler la définition en écrivant x = a + u, on obtient :
f (a + u) − f (a) − T (u)
lim = 0. (2.42)
u→0
u6=0
kuk
Remarque 41.
Pourquoi avons-nous posé la condition kuk = 1 ? Le but de la dérivée directionnelle
dans la direction u est de savoir à quelle vitesse la fonction monte lorsque l’on se
déplace en suivant la direction u. Cette information n’aura un caractère « objectif »
que si l’on avance à une vitesse donnée. En effet, si on se déplace deux fois plus
vite, la fonction montera deux fois plus vite. Par convention, nous demandons donc
d’avancer à vitesse 1.
2.11. DIFFÉRENTIABILITÉ 35
Cas particulier où n = 2 :
a = (a1 , a2 ), u = (u1 , u2 ) et
∂f ∂f
= . (2.43)
∂xi ∂ei
Dans le cas d’une fonction à deux variables, nous avons donc les deux dérivées
partielles
∂f ∂f
(a) et (a) (2.44)
∂x ∂y
qui correspondent aux dérivées directionnelles dans les directions des axes. Ces
deux nombres représentent de combien la fonction f monte lorsqu’on part de a en
se déplaçant dans le sens des axes X et Y .
∂f ∂f
(a) = (a)
∂ej ∂xj
2.11.3 Différentielle
Définition 42.
Soit un point a ∈ int A. La fonction f est différentiable au point a si il existe
une application linéaire dfa : Rn → Rm telle que
f (x) − f (a) − dfa (x − a)
lim = 0. (2.45)
x→a kx − ak
Si f est différentiable en a, l’application dfa est appelée la différentielle de f en
a. Voyons comment cette application linéaire agit sur les vecteurs de Rn .
Le théorème suivant reprend pas principales propriétés d’une fonction différen-
tiable.
Théoreme 43.
Si f est différentiable en a ∈ Rn , alors
a. f est continue en a.
b. Toute les dérivées directionnelles ∂u f (a) existent et nous avons l’égalité
dfa : Rn → Rm
∂f X ∂f (2.46)
u 7→ dfa (u) = (a) = ui ,
∂u i ∂xi
Cas particuliers
n = 1 : f : R → R est dérivable en a si et seulement si f est différentiable en a et
f (a1 + v1 , a2 + v2 ) − f (a1 , a2 ) − [ ∂f
∂x
(a) v1 + ∂f
∂y
(a) v2 ]
lim q =0
(v1 ,v2 )→(0,0) v12 + v22
2.11. DIFFÉRENTIABILITÉ 37
Définition 44.
La courbe de niveau de f associée à a est donnée par
Sa = f −1 (f (a)) = {(x1 , . . . , xn ) ∈ Rn : f (x1 , . . . , xn ) = f (a)}
Nous avons maintenant en main les concepts utiles pour trouver l’équation du
plan tangent à une surface.
Affin d’éviter les confusions, il est parfois souhaitable de bien mettre les par-
enthèses et noter (∇f )(a) au lieu de ∇f (a).
Proposition 46.
∇f (a) ⊥ Sa
X ∂f
z = f (a) + (a)(x − a)i . (2.53)
i ∂f
Cas particulier où n = 2 :
Le plan Ta avec a = (a1 , a2 ) a pour équation dans R3 :
∂f ∂f
z = f (a1 , a2 ) + (a1 , a2 ) (x − a1 ) + (a1 , a2 ) (y − a2 ). (2.54)
∂x ∂y
En termes savants, dxi est le dual de ei . Si tu ne l’as pas encore compris, Jean
Doyen va te le faire comprendre !
Maintenant, dans la formule (2.46), nous pouvons remplacer ui par dxi (u), et
écrire
X ∂f X ∂f
dfa (u) = (a)ui = (a)dxi (u). (2.56)
i ∂xi i ∂xi
Ce qui arrive tout à droite est explicitement vu comme une forme sur R, dont
les composantes dans la base duale sont les dérivées partielles de f au point a,
agissant sur u. En faisant un pas en arrière, nous omettons le u, et nous écrivons
n
X ∂f
dfa = (a)dxi (2.57)
i=1 ∂xi
2.11. DIFFÉRENTIABILITÉ 39
Cette notation dxi pour la forme duale de ei est en réalité parfaitement logique
parce que dxi est la différentielle de la projection
xi : Rn → R
(2.58)
(x1 , . . . , xn ) 7→ xi .
Je te laisse un peu méditer sur cette différentielle de la projection. L’important est
que tu aies compris cela d’ici la fin de ta deuxième année.
Continuité
Le premier critère à vérifier est donc la continuité. Si une fonction n’est pas
continue en un point, alors elle n’y sera pas différentiable. Pour rappel, la continuité
en a se teste en vérifiant si limx→a f (x) = f (a).
Linéarité
Un second test est la linéarité de la dérivée directionnelle par rapport à la
direction : l’application u 7→ ∂f
∂u
(a) doit être linéaire, sinon dfa n’existe pas.
Exemple 47.
Examinons la fonction
f : R2 → R
xy 2
x2 +y 4
si (x, y) 6= (0, 0) (2.59)
(x, y) 7→
0 sinon.
ou non. Si oui, alors la différentielle existe et df(a,b) (u) = T (u), sinon 4 , la différen-
tielle n’existe pas.
Attention : dans la ZAP, les dérivées partielles ∂x f et ∂y f ne peuvent en général
pas être calculées en utilisant les règles de calcul (c’est bien pour ça que la ZAP
est une zone à problèmes). Il faut d’office utiliser la définition
∂f f (a1 + t, a2 ) − f (a1 , a2 )
(a1 , a2 ) = lim , (2.68)
∂x t→0 t
et la définition correspondante pour ∂y f .
Conclusion
Soient f : A ⊂ Rn → Rm , et a ∈ int A. Si f est différentiable en a,
∂fi
(dfa (ej ))i = d(fi )a (ej ) = (a) = [Jac(f )|a ]ij
∂xj
et la matrice de l’application linéaire dfa est la matrice jacobienne m × n de f en
a notée Jac(f )|a .
Si nous prenons un chemin dans G qui est, de plus, contraint à S, c’est à dire tel
que γ(t) ∈ S, alors γ ′ (0) sera tangent à G (ça, on le savait déjà), mais en plus,
γ ′ (0) sera tangent à S, ce qui est logique.
La morale est que si vous prenez un chemin qui se ballade dans n’importe quoi,
alors la dérivée du chemin sera un vecteur tangent à ce n’importe quoi.
En outre, si γ(t) ∈ S et γ(0) = a, alors
Définition 5.
Soit f : Rn → R une fonction différentiable en un point a. Le plan tangent au
graphe de f en (a, f (a)) est l’ensemble des points
1 2
d’intervalles E = [0, 1]×[0, 2]. Le théorème de Fubuni montre que nous pouvons
intégrer séparément sur l’intervalle horizontal et vertical :
Z Z Z !
2 2
f= (4 − x − y )dy dx. (2.73)
E=[0,1]×[0,2] [0,1] [0,2]
Ces intégrales sont maintenant des intégrales usuelles qui s’effectuent en calculant
des primitives.
1 2
n’est pas un rectangle. Nous allons donc utiliser l’astuce décrite à la page 462.
Considérons le domaine
β(x)
3
1
α(x)
1 2 3
Hélas, non ; la vie n’est pas aussi simple. Le théorème est celui de la page 480.
Théorème 56.
Soit g : A → B un difféomorphisme. Soient F ⊂ B un ensemble mesurable et borné
et f : F → R une fonction bornée et intégrable. Supposons que g −1(F ) soit borné
2.13. INTÉGRALES MULTIPLES 47
Coordonnées polaires
Les coordonnées polaires sont données par le difféomorphisme
Coordonnées sphériques
Les coordonnées sphériques sont données par
x = r cos θ sin ϕ r ∈ ]0, ∞[
y = r sin θ sin ϕ avec θ ∈ ]0, 2π[ (2.85)
z = r cos ϕ φ ∈ ]0, π[.
Le jacobien associé est Jg(r, θ, ϕ) = −r 2 sin ϕ. Rappelons que ce qui rentre dans
l’intégrale est la valeur absolue du jacobien.
Si nous voulons calculer le volume de la sphère de rayon R, nous écrivons donc
4
Z R Z 2π Z π
dr dθ r 2 sin(φ)dφ = 4πR = πR3 . (2.86)
0 0 0 3
Ici, la valeur absolue n’est pas importante parce que lorsque φ ∈ ]0, π, [, le sinus
de φ est positif.
Des petits malins pourraient remarquer que le changement de variable (2.85)
est encore une paramétrisation de R3 si on intervertit le domaine des angles :
θ: 0 → π
(2.87)
φ : 0 → 2π,
−r 2 sin(φ) pour φ entre π et 2π. Donc l’intégrale (2.88) n’est pas correcte. Il faut
la remplacer par
4
Z R Z π Z π Z R Z π Z 2π
dr dθ r 2 sin(φ)dφ − dr dθ r 2 sin(φ)dφ = πR3 (2.89)
0 0 0 0 0 π 3
F (x, y) = x2 + y 2 − 1. (2.90)
Nous pouvons bien entendu regarder l’ensemble des points donnés par F (x, y) = 0.
C’est le cercle dessiné à la figure 2.6. Nous ne pouvons pas donner le cercle sous la
b
P
Q b
P′
forme y = y(x) à cause du ± qui arrive quand on prend la racine carrée. Mais si on
se donne le point P , nous pouvons dire que autour de P , le cercle est la fonction
√
y(x) = 1 − x2 . (2.91)
Autour de ces deux point, donc, le cercle est donné par une fonction. Il n’est par
contre pas possible de donner le cercle autour du point Q sous la forme d’une
fonction.
Ce que nous voulons faire, en général, est de voir si l’ensemble des points tels
que
F (x1 , . . . , xn , y) = 0 (2.93)
peut être donné par une fonction y = y(x1 , . . . , xn ). En d’autre termes, est-ce qu’il
existe une fonction y(x1 , . . . , xn ) telle que
F x1 , . . . , xn , y(x1, . . . , xn ) = 0. (2.94)
tels que
a. ϕ(x̄) = ȳ ;
b. F (x, ϕ(x)) = 0 pour tout x ∈ U.
Le théorème de la fonction implicite a pour objet de donner l’existence de la
fonction ϕ. Maintenant nous pouvons dire beaucoup de choses sur les dérivées de
ϕ en considérant la fonction
x 7→ F x, ϕ(x) . (2.95)
Par définition de ϕ, cette fonction est toujours nulle. En particulier, nous pouvons
dériver l’équation
F x, ϕ(x) = 0, (2.96)
et nous trouvons plein de choses.
2.14. THÉORÈME DE LA FONCTION IMPLICITE 51
2.14.3 Exemple
Prenons par exemple la fonction
F (x, y), z = zez − x − y, (2.97)
et demandons nous ce que nous pouvons dire sur la fonction z(x, y) telle que
F x, y, z(x, y) = 0, (2.98)
donc z(0, 0) = 0.
Nous pouvons dire des choses sur les dérivées de z(x, y). Voyons par exemple
(∂x z)(x, y). Pour trouver cette dérivée, nous dérivons la relation (2.99) par rapport
à x. Ce que nous trouvons est
∂z 1
(x, y) = z . (2.102)
∂x e (1 + z)
Remarquez que cette équation ne donne pas tout à fait la dérivée de z en fonction
de x et y, parce que z apparaît dans l’expression, alors que z est justement la
fonction inconnue. En général, c’est la vie, nous ne pouvons pas faire mieux.
Dans certains cas, on peut aller plus loin. Par exemple, nous pouvons calculer
cette dérivée au point (x, y) = (0, 0) parce que z(0, 0) est connu :
∂z
(0, 0) = 1. (2.103)
∂x
G♭x : Rn → R
(2.105)
v 7→ hG(x), vi.
Nous connaissons la base duale de (Rn )∗ , ce sont les formes e∗i définies par
e∗i (ej ) = δij . Dans le cadre du cours d’analyse, nous allons noter ces formes 5
par dxi :
e∗1 = dx1 : v 7→ v1
.. (2.109)
.
e∗n = dxn : v 7→ vn
xi : Rn → R (2.108)
x 7→ xi
2.15. FORMES DIFFÉRENTIELLES ET SON INTÉGRALE SUR UN CHEMIN53
Étant donné que ces dxi forment une base de l’espace vectoriel (Rn )∗ , toute appli-
cation linéaire L : Rn → R s’écrit
Lv = a1 v1 + . . . + an vn
(2.110)
= a1 dx1 (v) + . . . + an dxn (v).
Plus abstraitement, nous notons
L = a1 dx1 + . . . + an dxn
n
X (2.111)
= ai dxi .
i=1
L’application L est une combinaison linéaire des dxi au sens de l’espace vectoriel
(Rn )∗ .
L’objet G♭ est la donnée, en chaque point de D, d’une telle forme sur Rn . Nous
donnons alors la définition suivante.
Définition 58.
Soit D, un domaine dans Rn . Une 1-forme différentielle ω sur D est une
application
ω : D → (Rn )∗
(2.112)
x 7→ ωx .
Étant donné que {dxi } est une base de (Rn )∗ , pour chaque x ∈ D, il existe des
uniques réels ai (x) tels que
ωx = a1 (x)dx1 + . . . + an (x)dxn . (2.113)
Nous disons qu’une 1-forme différentielle est continue si les fonctions ai sont
continues. La forme sera C k quand les ai seront C k .
Remarque 59.
L’ensemble des 1-formes différentielles forment un espace vectoriel avec les défini-
tions
(λω)x (v) = λωx (v)
(2.114)
(ω + µ)x (v) = ωx (v) + µx (v).
Lorsque une 1-forme différentielle s’écrit toujours sous la forme
X
ω= ai dxi (2.115)
i
L’isomorphisme musical
Nous savons qu’un champ de vecteur G produit la forme différentielle G♭ . La
construction inverse existe également. Si ω est une 1-forme différentielle, nous
pouvons définir le champ de vecteur ω ♯ par la formule (implicite)
6. J’offre un pot à qui ose écrire que f (x) est bien la fonction composée de f avec x sur sa
feuille d’examen du cours d’algèbre linéaire.
2.15. FORMES DIFFÉRENTIELLES ET SON INTÉGRALE SUR UN CHEMIN55
c’est à dire que df est une 1-forme différentielle dont les composantes sont
∂f ∂f
df (x) = (x)dx1 + . . . + (x)dxn . (2.122)
∂x1 ∂xn
Il est naturel de se demander si toutes les formes différentielles sont des dif-
férentielles de fonctions. Une réponse complète est délicate à établir, mais a d’in-
nombrables conséquences en physique, notamment en ce qui concerne l’existence
d’un potentiel vecteur pour le champ magnétique dans les équations de Maxwell.
Définition 60.
Deux classes importantes de formes différentielles sont à mettre en évidence
a. Une forme différentielle ω sur un ouvert D ⊂ Rn est exacte si il existe une
fonction différentiable f : D → R telle que
ωx = df (x) (2.123)
pour tout x ∈ D.
b. Une 1-forme de classe C 1 sur l’ouvert D est fermée si pour tout i, j =
1, . . . n, nous avons
∂ai ∂aj
= . (2.124)
∂xj ∂xi
Proposition 61.
Si ω est une 1-forme exacte de classe C 1 , alors ω est fermée.
Démonstration. Le fait que ω soit exacte implique l’existence d’une fonction f
telle que ω = df , c’est à dire
X X ∂f
ωx = ai (x)dxi = (x)dxi , (2.125)
i i ∂xi
∂f
c’est à dire que ai (x) = ∂x i
(x). L’hypothèse que ω est C 1 implique que f est C 2 ,
et donc que nous pouvons inverser l’ordre de dérivation pour les dérivées secondes
∂ij2 f = ∂ji
2
f . Nous pouvons donc faire le calcul suivant :
∂ai ∂ ∂f ∂ ∂f ∂aj
= = = , (2.126)
∂xj ∂xj ∂xi ∂xi ∂xj ∂xi
56 CHAPITRE 2. RAPPELS
Ceci est assez pour les formes différentielles pour cette année.
Dans les deux cas, le principe est que nous disposons de quelque chose (la fonction
f ou le vecteur G), et du vecteur tangent γ ′ (t), et nous essayons d’en tirer un
nombre que nous intégrons. Lorsque nous avons une 1-forme, la façon de l’utiliser
pour produire un nombre avec le vecteur tangent est évidement d’appliquer la
1-forme au vecteur tangent. La définition suivante est donc naturelle.
Définition 62.
Soit γ : [a, b] → Rn , un chemin de classe C 1 tel que son image est contenue dans le
domaine D. Si ω es une 1-forme différentielle sur D, nous définissons l’intégrale
de ω le long de γ le nombre
Z Z b
ω= ωγ(t) γ ′ (t) dt
γ a
Z b (2.128)
= a1 γ(t) γ1′ (t) + . . . + an γ(t) γn′ (t) dt.
a
Cette définition est une bonne définition parce que si on change la paramétri-
sation du chemin, on ne change pas la valeur de l’intégrale, c’est la proposition
suivante.
Proposition 63.
Si γ et β sont des chemins équivalents, alors
Z Z
ω= ω, (2.129)
γ β
c’est à dire que l’intégrale est invariante sous les reparamétrisation du chemin.
Démonstration. Deux chemins sont équivalents quand il existe un difféomorphisme
C 1 h : [a, b] → [c, d] tel que γ(t) = (β ◦ h)(t). En remplaçant γ par (β ◦ h) dans la
2.15. FORMES DIFFÉRENTIELLES ET SON INTÉGRALE SUR UN CHEMIN57
R
définition de γ ω, nous trouvons
Z b Z b
′
ωγ(t) γ (t) dt = ω(β◦h)(t) (β ◦ h)′ (t) dt. (2.130)
a a
R
Un changement de variable u = h(t) transforme cette dernière intégrale en β ω,
ce qui prouve la proposition.
Remarque 64.
Si γ est une somme de chemins, γ = γ (1) + . . . + γ (n) , où chacun des γ (i) est un
chemin, alors
Z n Z
X
ω= ω (2.131)
γ i=1 γi
c’est à dire que si l’on parcours le chemin en sens inverse, alors on change le signe
de l’intégrale.
L’intégrale d’une forme différentielle sur un chemin est compatible avec l’in-
tégrale déjà connue d’un champ de vecteur sur le chemin parce que si G est un
champ de vecteurs, Z Z
G♭ = G. (2.134)
γ γ
En effet,
Z Z b
= G♭γ(t) (γ ′ (t))
γG♭ a
Z b h i
= G1 (γ(t))dx1 + . . . Gn (γ(t))dxn γ1′ (t), . . . , γn′ (t)
Z
a
b
(2.135)
′
= hG(γ(t)), γ (t)i
Za
= G.
γ
58 CHAPITRE 2. RAPPELS
Proposition 66.
Soit
R
ω = df , une 1-forme exacte et continue sur le domaine D. Alors la valeur de
γ df ne dépend que des valeurs de f aux extrémités de γ.
Pour le sens inverse, supposons que F ♭ soit exacte. Dans ce cas, nous avons une
fonction V telle que F ♭ = dV . Il est facile de prouver qu’alors, F = ∇V .
En résumé, nous avons deux façons équivalentes d’exprimer que la force F
dérive du potentiel V : soit nous disons F = ∇V , soit nous disons F ♭ = dV .
2.16. INTÉGRALE SUR UNE VARIÉTÉ 59
Proposition 69.
Si F est une force conservative, alors le travail de F lors d’un déplacement ne
dépend pas du chemin suivit.
Démonstration. Le travail d’une force le long d’un chemin n’est autre que l’inté-
grale de la force le long du chemin, et le calcul est facile :
Z Z
Wγ (F ) = F = dV = V γ(b) − V γ(a) . (2.140)
γ γ
Donc si β est un autre chemin tel que β(a) = γ(a) et β(b) = γ(b), nous avons
Wβ (F ) = Wγ (F ).
∂F ∂F
(w), et (w). (2.142)
∂x ∂y
Remarque 72.
L’intégrale (2.151) n’est pas toujours bien définie. Étant donné que F est C 1 et
que f est continue, l’intégrante est continue. L’intégrale sera donc bien définie par
exemple lorsque B est borné et si la fermeture Ā est un compact contenu dans
F (w).
Le théorème suivant montre que le travail que nous avons fait jusqu’à présent
ne dépend en fait pas du choix de carte F effectué.
Théorème 73.
Soient F : W → F (w) et F̃ : W̃ → F̃ (W̃ ), deux cartes de la variété M. Soit une
partie A ⊂ F (W ) ∩ F̃ (W̃ ) telle que A = F (B) avec B ⊂ W mesurable. Alors
A = F̃ (B̃) avec B̃ ⊂ W̃ mesurable.
R R
Si f est une fonction continue, et si A f dσF existe, alors A f dσF̃ existe et
Z Z
f dσF = f dσF̃ . (2.152)
A A
2.16.3 Exemples
Intégrons la fonction f (x, y, z) sur le carré K = ]0, 1[ × ]0, 2[ × {1}. La première
carte que nous pouvons utiliser est
F : ]0, 1[ × ]0, 2[ → K
(2.153)
(x, y) 7→ (x, y, 1).
Nous trouvons aisément les vecteurs tangents qui forment l’élément de surface :
1 0
∂F ∂F
= 0 , = 1 , (2.154)
∂x ∂y
0 0
62 CHAPITRE 2. RAPPELS
2.16.4 Orientation
Soient F : W → F (w) et F̃ : W̃ → F̃ (W̃ ), deux cartes de la variété M. Nous
pouvons considérer la fonction h = F̃ −1 ◦ F , définie uniquement sur l’intersection
des cartes :
h : F −1 F (W ) ∩ F̃ (W̃ ) → F̃ −1 F (W ) ∩ F̃ (W̃ ) . (2.159)
Nous disons que F et F̃ ont même orientation si
G : ]0, 1[ × ]0, 1, [ → R2
(2.165)
(x, y) 7→ (x, (1 − y), 0),
nous avons
∂G ∂G
× = −e3 , (2.166)
∂x ∂y
et si g = G−1 ◦ F , alors Jg = −1.
L’orientation d’une carte montre donc si le vecteur normal à la surface pointe
d’un côté ou de l’autre de la surface.
Définition 74.
Une variété M est orientable si il existe un atlas de M tel que deux cartes quel-
conques ont toujours même orientation. Une variété est orientée lorsque qu’un
tel choix d’atlas est fait.
Proposition 75.
Soit M, une variété orientable et un atlas orienté {Fi : Wi → R3 }. Alors le vecteur
unitaire
∂F
∂x
(x, y) × ∂F
∂y
(x, y)
(2.167)
k ∂x (x, y) × ∂y (x, y)k
∂F ∂F
Dans cette expression, les facteurs ∂i hj sont des nombres, donc ils se factorisent
dans les produits vectoriels. En tenant compte du fait que ∂x F2 × ∂x F2 = 0 et
∂y F2 × ∂y F2 = 0, ainsi que de l’antisymétrie du produit vectoriel, l’expression se
réduit à !
∂F2 ∂F2
× (∂x h1 ∂y h2 − ∂x h2 ∂y h2 ). (2.170)
∂x ∂y
Par conséquent,
!
∂F1 ∂F1 ∂(F2 ◦ h) ∂(F2 ◦ h) ∂F2 ∂F2
× = × = × det Jh . (2.171)
∂x ∂y ∂x ∂y ∂x ∂y
Donc, tant que Jh est positif, les vecteurs unitaires correspondants au membre de
gauche et de droite sont égaux.
Corollaire 76.
Si nous avons choisit un atlas orienté pour la variété M, nous avons une fonction
continue G : M → R3 telle que kG(p)k = 1 pour tout p ∈ M. Cette fonction est
donnée par
∂F
∂x
(x, y) × ∂F
∂y
(x, y)
G(F (x, y)) = ∂F (2.172)
k ∂x (x, y) × ∂F
∂y
(x, y)k
sur l’image de la carte F .
Il est possible que prouver, bien que cela soit plus compliqué, que la réciproque
est également vraie.
Proposition 77.
Une variété M de dimension 2 dans R3 est orientable si et seulement si il existe
une fonction continue G : M → R3 telle que pour tout p ∈ M, le vecteur G(p) soit
de norme 1 et normal à M au point p.
Fi : Wi → Fi (Wi ).
2.17. VARIÉTÉS ET EXTREMA LIÉS 65
Si A ⊂ M est tel que pour chaque i, A ∩ Fi (Wi ) = Fi (Vi ) pour une ensemble
Vi mesurable dans R2 , alors nous considérons
A = A1 ∪ . . . ∪ Ap (2.175)
Le rang maximum est 1, mais en t = 0, la matrice vaut (0, 0) et son rang est zéro.
Pour toute autre valeur de t, c’est bon.
Une autre caractérisation des variétés est donnée par la proposition suivante
(proposition 3, page 274).
2.17. VARIÉTÉS ET EXTREMA LIÉS 67
Figure 2.7 – Quelque chose qui n’est pas de rang maximum et qui n’est pas une
variété.
Proposition 81.
Soit M ∈ Rn et 1 ≤ m ≤ n − 1. L’ensemble M est une variété si et seulement
si ∀a ∈ M, il existe un voisinage ouvert U de a dans Rn tel et une application
G ∈ C 1 (U, Rn−m ) tel que
a. le rang de dG(a) ∈ L(Rn , Rn−m ) soit maximum (c’est à dire n − m) en tout
a ∈ M,
b. M ∩ U = {x ∈ U | G(x) = 0}.
s 7→ a + sγ ′ (0). (2.178)
L’espace tangent de M au point a est l’ensemble décrit par toutes les tangentes
en a pour tous les chemins γ possibles.
Proposition 82.
Une variété de dimension m dans Rn a un espace tangent de dimension m en
chacun de ses points.
Théorème 83.
Soit A ⊂ Rn et
a. une fonction (celle à minimiser) f ∈ C 1 (A, R),
b. des fonctions (les contraintes) G1 , . . . , Gk ∈ C 1 (A, R),
c. M = {x ∈ A | Gi (x) = 0 ∀i},
d. un extrema local a ∈ M de f relativement à M.
Supposons que les gradients ∇G1 (a), . . . ,∇Gk (a) soient linéairement indépen-
dants.
Alors a = (x1 , . . . , xn ) est dans les solutions de ∇L = 0 où
k
X
L(x1 , . . . , xn , λ1 , . . . , λk ) = f (x1 , . . . , xn ) + λi Gi (x1 , . . . , xn ) (2.179)
i=1
γ : [0, 1] → Rn : t 7→ (1 − t)a + tb
Remarque 86.
Cette définition ne dépend pas de la paramétrisation choisie, ni du sens du chemin
(échange entre point de départ et point d’arrivée).
La formule qui donne la longueur d’un chemin est évidement l’intégrale de la
fonction 1 sur le chemin, c’est à dire
Z b
L= kγ ′ (t)kdt. (2.181)
a
Si on veut savoir la longueur d’une courbe donnée sous la forme d’une fonction
y = y(x), un chemin qui trace la courbe est évidement donné par
et Z b q
L= 1 + y ′ (t)2 . (2.184)
a
70 CHAPITRE 2. RAPPELS
Remarque 87.
Cette définition ne dépend pas de la paramétrisation choisie, mais le signe change
selon le sens du chemin.
ω : Rn → (Rn )∗
(2.185)
x 7→ ωx
Remarque 88.
Cette définition ne dépend pas de la paramétrisation choisie, mais le signe change
selon le sens du chemin.
Hélas, cette définition ne fonctionne pas parce que son signe dépend du sens de la
paramétrisation γ. Si la paramétrisation tourne dans l’autre sens, il y a un signe
de différence.
Nous allons définir Z Z 1
G= hGγ(t) , T (t)idt (2.188)
∂D 0
c’est à dire que l’intégrale de la forme différentielle est celle du champ de vecteur
associé. Le membre de droite est définit par (2.188), avec le choix d’orientation qui
va avec.
72 CHAPITRE 2. RAPPELS
où F ∗ ω est la forme différentielle définie sur ∂D par (F ∗ ω)(v) = ω dF (v) .
Cette définition est très abstraite, mais nous n’allons, en pratique, jamais l’u-
tiliser, grâce au théorème de Stokes.
c’est-à-dire qui relie l’intégrale de f ′ sur I = [a, b] aux valeurs de f sur le bord
∂I = {a, b}. Le signe − qui apparait vient de l’orientation ; celle-ci requiert de la
prudence dans l’utilisation des théorèmes.
Voici, pour votre culture générale, un énoncé général :
Théorème 89.
Si M est une variété orientable de dimension n avec un bord noté ∂M, alors pour
toute forme différentielle ω de degré n − 1 on a
Z Z
dω = ω.
M ∂M
Cette intégrale est en général très compliquée à calculer parce qu’il faut trouver
le champ de vecteur normal, puis une paramétrisation de la surface ∂D et ensuite
appliquer la méthode décrite au point 2.19.1.
Heureusement, il y a un théorème qui nous permet de calculer plus facilement :
sans devoir trouver de vecteurs normaux.
Il n’est pas plus contraignant d’énoncer ce théorème dans le cadre d’une hy-
persurface de Rn , ce que nous faisons donc :
Théorème 90 (Formule de la divergence).
Soit D un ouvert borné de Rn dont le bord est « assez régulier par morceaux »,
c’est-à-dire :
∂D = A1 ∪ . . . Ap ∪ N (2.194)
où
a. A1 , . . . , Ap , N sont deux à deux disjoints,
b. pour tout i ≤ p, Ai est un ouvert relatif d’une certaine variété Mi de dimen-
sion (n − 1)
c. Āi ⊂ Mi
d. N est un compact contenu dans une réunion finie de variétés de dimensions
(n − 2).
Supposons également qu’en chaque point de A1 ∪. . .∪Ap il existe un vecteur normal
extérieur ν.
Si G est un champ de vecteurs de classe C 1 sur D̄ alors
Z p Z
X
∇·G = hG, νi . (2.195)
D i=1 Ai
L’intégrale du membre de gauche est l’intégrale sur un ouvert d’une simple fonction.
γ̇
où chaque chemin γ formant le bord de D est orienté de sorte que T ν = kγ̇k
où T
représente la rotation d’angle + π2 .
Théorème 92.
Soit F : W ⊂ R2 → R3 une paramétrisation (carte) d’une surface dans R3 ,
supposée de classe C 2 . Soit D un ouvert de R2 vérifiant les hypothèses de la formule
de Green, et tel que D̄ ⊂ W . Soit G un champ de vecteurs de classe C 1 défini sur
F (D̄), et soit N le champ normal unitaire donné par la paramétrisation
∂F ∂F
∧
N =
∂F
∂u ∂v
∂F
(2.196)
∂u ∧
∂v
alors ZZ Z
hrot G, Ni dσF = G
F (D) F (∂D)
où les chemins formant le bord ∂D sont orientés comme dans le théorème de Green.
Notons, juste pour avoir une bonne nouvelle de temps en temps, que
∂F ∂F
dσF = (2.197)
×
dudv,
∂u ∂v
Mais nous aurions aussi pu mettre les coordonnées r et θ dans l’autre ordre :
r cos θ
F̃ (θ, r) = r sin θ . (2.200)
Les vecteurs normaux ne sont pas les même : la carte F donnera ∂r F × ∂θ F , tandis
que l’autre donnera ∂θ F̃ × ∂r F̃ . Le signe change !
Il faut savoir laquelle choisir. Le cercle C ⊂ R2 a une orientation donnée par
le théorème de Green. Nous choisissons l’ordre des coordonnées pour que 1θ et 1r
soient dans la même orientation que les vecteurs ν et T tels que donnés par le
théorème de Green, et tels que dessinés sur la figure 2.8.
Plus généralement, nous choisissons l’ordre des coordonnées u et v pour que
la base (1u , 1v ) ait la même orientation que (ν, T ) où T a le sens convenu dans le
théorème de Green.
1r
ν
1θ
Figure 2.8 – L’orientation sur le cercle. Si nous les prenons dans l’ordre, les
vecteurs (1r , 1θ ) ont la même orientation que celle donnée par les vecteurs (ν, T )
donnés par la convention de Green.
Nous pouvons montrer 8 que la seule fonction continue qui possède ces propriétés
est la fonction identité f (x) = x pour tout x ∈ R.
De la même manière, il est aisé de voir que les seules applications linéaires de
R dans R sont de la forme
f (x) = Ax (2.201)
pour une constante réelle A. Une question naturelle qu’on peut alors se poser est
la suivante :
Est-il possible de définir une fonction non continue ayant les propriétés
a et b ?
En fait, il est possible de démontrer que si E est un espace vectoriel de dimension
finie, alors toute application linéaire f : E → F (où F est un espace vectoriel) sera
continue. Ceci ne reste plus vrai si l’espace vectoriel E est de dimension infinie.
Donc une manière de trouver une réponse positive à la question posée plus haut,
serait de voir R comme espace vectoriel de dimension infinie. Après un peu de
réflexion, la réponse est venue à nous (merci à Nicolas et à Samuel).
Si nous admettons l’axiome du choix, alors nous pouvons appliquer le théorème
de Zorn et nous savons que tout espace vectoriel admet une base. En particulier,
l’ensemble des réels vu comme espace vectoriel sur Q admet une base, i.e. ∃(ei )i∈I
des éléments de R tels que tout réel s’écrit comme combinaison linéaire à coeffi-
8. et toi, tu le peux ?
2.22. PREUVES DE CERTAINS RÉSULTATS CITÉS 79
Au final,
|aK+n | < bn |aK |. (2.210)
P
Étant donné que la série n≥K bn converge (parce que b < 1), la queue de
P
suite i≥K ai converge, et par conséquent la suite au complet converge.
b. Si L > 1, on a
|aK | < |aK+1| < |aK+2| < . . . (2.211)
Il est donc impossible que la suite (ai ) converge vers zéro. La série ne peut
donc pas converger.
c. Par exemple la suite harmonique an = n1 vérifie L = 1, mais la série ne
converge pas. Par contre, la suite an = n12 vérifie aussi le critère avec L = 1
P
tandis que la série n n12 converge.
a. Si L < 1, il existe un r ∈ ]0, 1[ tel que |an |1/n < r pour les grands n. Dans
P
ce cas, |an | < r n , et la série converge absolument parce que la série n r n
converge du fait que r < 1.
b. Si L > 1, il existe un r > 1 tel que |an |1/n > r > 1. Cela fait que |an |
prend des valeurs plus grandes que n pour une infinité de termes. Le terme
général an ne peut donc pas être une suite convergente. Par conséquent la
suite diverge au sens où elle ne converge pas.
82 CHAPITRE 2. RAPPELS
Chapitre 3
Exercices de CdI
où ( √
1 − x2 x ≤ 0
ϕ=
x−2 x>0
Correction à la page 183.
Exercice 4
Reprenez les exercices g, h et k, et justifiez soigneusement vos réponses.
Correction à la page 183.
Exercice 5
Soient A et B des sous-ensembles bornées de R
a. Prouver que si A ⊂ B alors sup(A) ≤ sup(B). Que peut on dire pour inf ?
83
84 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
f, g : E → R
Prouvez que
x = lim xk
alors x = sup(E).
Correction à la page 186.
3.2 Suites
Exercice 9
Donner quand c’est possible un exemple de suite
a. convergente
b. périodique (non constante)
c. ayant une limite infinie
1. Vous reconaitrez l’ensemble des majorants de E.
3.2. SUITES 85
e. lim(−xk ) = −∞
Correction à la page 187.
Exercice 14
Soit xk une suite bornée et yk une suite tendant vers +∞. Démontrez que la
suite [k → xykk ] tend vers 0.
Correction à la page 188.
Exercice 15
Les suites suivantes convergent elles et si oui vers quel nombre ? Démontrez
soigneusement toutes vos affirmations.
k+(−1)k
a. xk = k+2
k
cos(kπ) d. k−(−1)k
1
+ k1 +1 e. xk = ik
b. k 7→ k3
5
+2
k3 f. k 7→ k 2 + 2
k 3 +k+1
c. k 7→ 5k 3 +2
g. xk = x2k−1 + 1, x1 = 1
a. Montrer qu’il existe deux suites qui tendent vers ∞ (ou 0) mais qui n’ont
pas la même vitesse d’approche.
3.2. SUITES 87
b. Montrer que pour toute suite qui tend vers ∞ (ou 0), il existe une suite qui
tend vers ∞ (ou 0) plus vite.
c. Donner une suite non exponentielle qui tend vers l’infini plus vite que la suite
xk = ek .
Correction à la page 190.
Exercice 18
Construire une suite {xn } telle que pour tout a ∈ R, il existe une sous suite
{xnk } qui converge vers a.
Correction à la page 191.
Exercice 19
Soient (an ) une suite convergente dans R et σ : N → N une fonction injective.
Posons bn = aσ(n) . Prouvez que (bn ) converge et que lim bn = lim an .
Correction à la page 191.
Exercice 20
Déterminez le supremum (sauf pour l’exercice g), l’infimum (sauf pour l’exercice
g), la limite, les limites supérieure et inférieure (s’ils existent) de chacune des suites
ci-dessous.
a. ( 12 , −2 , 3 , −4 , 5 , . . .)
3 4 5 6
b. (0, 1, 2, 1, 2, 3, 1, 2, 3, 4, 1, 2, 3, 4, 5, . . .)
(−1)k
c. 1 + k
ik
d. k
e. cos( π4 + k π2 )
f. (1 + 25
k2
)
sin(k)
g. k
h. 15
⌊ 7+k ⌋k 2 + (1 − ⌊ 7+k
15
⌋) k1
où ⌊r⌋ désigne le plus grand entier inférieur à r. Ainsi ⌊2, 5⌋ = 2 et ⌊−2, 5⌋ = -3.
Correction à la page 192.
Exercice 21
Reprenez les réponses a, b, c, e et g de l’exercice précédent et justifiez les
soigneusement.
Correction à la page 193.
Exercice 22
Soient xk et yk deux suites bornées de nombres réels.
a. Prouvez que lim sup(xk + yk ) ≤ lim sup(xk ) + lim sup(yk ).
b. Donnez un exemple dans lequel l’inégalité précédente est stricte.
c. Prouvez que si l’une des deux suite est convergente, il y a égalité.
88 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
d. Donnez un exemple pour lequel lim sup(xk yk ) > lim sup(xk ) lim sup(yk ).
e. Trouvez une condition suffisante pour que
en termes de e.
Correction à la page 195.
(a+2b)
d. Prouvez que xn → 3
.
Correction à la page 197.
Exercice 25
Démontrez que la suite définie par la récurrence suivante est convergente et
calculez sa limite
1
xk = , x1 = 1. (3.4)
1 + xk−1
Pour ce faire,
a. Trouvez un candidat limite en passant à la limite dans la relation de récur-
rence,
b. déterminez quels termes de la suite sont plus grands ou plus petit que le
candidat,
c. montrez que la suite des termes plus grands et la suite des termes plus petits
convergent toutes deux vers la même limite,
d. déduisez en que le candidat trouvé en a est bien la limite des xk .
Correction à la page 199.
a. limx→+∞ x+1
x2 +2
f. limx→0 ( sin(x)
1
− x1 )
b. limx→+∞ sin(x) g. limx→+∞ cos(2πx)
x
c. sin(x)
limx→0 x h. limx→+∞ sin(x)+2
x
+ ln(x) cos(x)
i. limx→+∞ ln(x)(sin(x)+2)
n
d. limx→+∞ xex x
1
e. limx→+∞ (1 + xa )x j. limx→+∞ x x
(Sont présentés ici différents types de problèmes auxquels on peut être confronté
lors du calcul de limites de fonctions. Cet exercice est un exercice de drill : n’essayez
pas de justifier à fond chaque étape du calcul.)
Correction à la page 200.
Exercice 27
Déterminez si les limites suivantes existent et dans l’affirmative calculez les.
a. limx→0 x sin( x1 )
b. limx→0 sin(sin(x))
x
90 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
1
c. limx→+∞ (ln(x)) 1−ln(x)
Correction à la page 204.
Exercice 28
Calculez les limites suivantes :
a. limx→+∞ ln(x)
xa
a
b. limx→+∞ ln(x)
xb
c. limx→+∞ ax
1
d. limx→+∞ a x
où a et b sont des réels positifs. (Le but de ces exercices est, aussi, d’acquérir un
peu de culture. On y compare la croissance du logarithme et des polynômes)
Correction à la page 204.
Exercice 29
Déterminez, pour chacune des suites suivantes, si elle converge et dans l’affir-
mative calculez sa limite.
a. k 7→ cos(2πk)
b. k 7→ cos( π3 k)
1
c. k 7→ k(a k − 1)
où a est une réel.
Correction à la page 206.
Exercice 30
Déterminez si la limite de chacune des suites suivantes existe et dans l’affirma-
tive calculez la.
a. limk→+∞( ak+1
k
)k
b. limk→+∞ sin( πkk)+1 + ln(k) cos( π5 k)
5
ln(k)(sin( π3 k)+1)
c. limk→+∞ k
√
d. limk→+∞ k(1 + 3k
3k
)
1 3k
où a est un réel.
Correction à la page 206.
a. c.
a
1 si x > 0 a si x = y
f (x, y) = (3.5) f (x, y) =
1
(3.7)
a2 si x ≤ 0 a2 sinon
b.
d.
a
1 si x > 0 et y > 0
f (x, y) = a
1 si x > ey
a
2 sinon f (x, y) = (3.8)
(3.6)
a
2 sinon
92 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
e. f.
a1
si x > 0 et y > 0
si x ≥ 0, y ≤ 0
a
2
f (x, y) = si xy > 0
a1
a3 si x < 0 et y < 0
f (x, y) = si xy < 0 (3.10)
a2
a4 sinon
(3.9)
a3 sinon
cos x, sin x, ex , ln x
d. x → x2
Correction à la page 215.
Exercice 39
Quelque questions sur les polynômes.
a. Prouver que les seules fonctions polynomiales (à coefficients réels) p[x] telles
que, pour tout x > 0, p[x]/x2 ∈ [2, 3] sont de la forme p[x] = Ax2 pour A
une constante réelle.
b. Donner un exemple de fonction continue f : [0, ∞) → R qui n’est pas un
polynôme mais telle que, ∀x > 0,
f (x)
2≤ ≤ 3.
x2
sinh(x)
f (x) = (3.11)
x
est de classe C ∞ .
Correction à la page 221.
Exercice 44
Montrez que la fonction
f: R → R
1 si x ∈ Q (3.12)
x 7→ f (x) =
6 Q
0 si x =
f: R→R
x si x est rationnel (3.13)
x 7→ f (x) =
0 si x est irrationnel
a. c.
a
1 si x > 0 a si x = y
f (x, y) = (3.14) f (x, y) =
1
(3.16)
a2 si x ≤ 0 a2 sinon
b.
d.
a
1 si x > 0 et y > 0
f (x, y) = a
1 si x > ey
a
2 sinon f (x, y) = (3.17)
(3.15)
a
2 sinon
3.5. DÉRIVÉES PARTIELLES ET DIFFÉRENTIABILITÉ 97
e. f.
a1
si x > 0, y > 0
si x ≥ 0, y ≤ 0
a
2
f (x, y) = si xy > 0
a1
a3 si x < 0, y < 0
f (x, y) = si xy < 0 (3.19)
a2
a4 sinon
(3.18)
a3 sinon
Note : ici et dans ces exercices, lorsque nous écrivons « a1 », nous sous-entendons
bien entendu « a1 (x, y) ». Le but de cet exercice est de permettre aux étudiants
de cerner rapidement quelles sont les zones à problèmes.
Correction à la page 234.
Exercice 54
Étudier la continuité et la différentiabilité des fonctions suivantes :
a. d.
xy si x > 0
f (x, y) =
1 si x > ey
x2 y 2 si x ≤ 0 f (x, y) =
(3.20) 1 − (x + y) sinon
b. (3.23)
sin(xy) si x > 0, y > 0 e.
f (x, y) =
xy sinon
(3.21)
xy si x > 0, y > 0
c. (x − 1)y
si x ≥ 0, y ≤ 0
ex−y2 f (x, y) =
si x = y
x(y − 1) si x < 0, y < 0
f (x, y) =
e sinon
(x − 1)(y − 1) sinon
(3.22) (3.24)
xy x−y
x2 y x+y
x2 y
(aide : pour vérifier que f est continue en (0, 0) prouvez que x4 +y 2
est borné ; pour
x2 y
prouver que est borné considérez les courbes de niveaux de f )
x4 +y 2
Correction à la page 242.
Exercice 59
Calculez les dérivées partielles premières par rapport à la première variable et
à la seconde variable des fonctions suivantes
x (3.27)
(x, y) 7→ ex/y ln( )
y
et
π
g : ]0, ∞[×]0, [ → R2
2 (3.28)
(r, θ) 7→ (r cos(θ), r sin(θ)).
√
a. Calculez df (1, 1) et dg( 2, π4 )
b. Calculez f˜ = f ◦ g
def
√
c. Calculez df˜( 2, π4 ) à partir de df et dg.
Correction à la page 243.
Exercice 61
Calculez les différentielles en (0, 0) des fonctions suivantes :
sin(π(15x3 + x2 + (y − 2)2 ))
quand le dénominateur est non nul
a. f1 (x, y) = π(x2 + (y − 2)2 )
1 ailleurs
b. f2 (x, y) = (x + 1)x+y
c. g1 : R2 −→ R2 : (u, v) −→ (ln(sin2 (u) + 1), uv)
d. g2 : R2 −→ R3 : (u, v) −→ (ln(tan2 (u) + 1), uv − π, cos(cos(uv)))
e. h = f1 ◦ g1
100 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
si
g : R2 → R : (x, y) → f (x2 − y 2)
Correction à la page 246.
Exercice 65
Soient f : R2 → R une fonction de classe C 2 et soit g : R → R une autre
fonction de classe C 2 . On définit la fonction h : R → R par la formule suivante
def
h(t) = f (t, g(t2 ))
{(x, y) | 4x2 + y 2 = 5}
Écrivez l’équation dans ces nouvelles variables et prouvez que les solutions
exhibées au point précédent sont les seules possibles.
d. Si vous êtes étudiant en physique, vous devriez être capable d’expliquer
pourquoi le paramètre c de l’équation d’onde est la vitesse de l’onde. Si vous
êtes étudiant en mathématique, cela ne vous dispense moralement pas de
vous poser la question. Remarquez l’analogie entre l’équation d’onde (3.29)
et l’équation
2ψ(x̄, t) = 0 (3.30)
2
où 2 = c12 ∂t
∂
2 − ∆. Cette dernière équation est l’équation (10.1.5) de la page
def ∂2 ∂2
∆f = f + f
∂x2 ∂y 2
3.6. SÉRIES ET SÉRIES DE PUISSANCES 103
def
a. Calculez le Laplacien en coordonnées polaires, c’est-à-dire, posant f˜(r, θ) =
f (r cos(θ), r sin(θ)) prouvez que :
∂2 ˜ 1 ∂ ˜ 1 ∂2 ˜
(∆f )(r cos(θ), r sin(θ)) = ( f )(r, θ) + ( f )(r, θ) + ( f )(r, θ)
∂r 2 r ∂r r 2 ∂θ2
√
b. Vérifiez que la fonction suivante F : (x, y) → ln( x2 + y 2 ) est une solution
de l’équation aux dérivée partielles ∆f = 0
Correction à la page 248.
∞
ãn X
ãn > 0, lim = 0, et ãn < ∞. (3.31)
n→∞ a
n n=1
(Dans l’ensemble des séries convergentes à termes positifs, il n’y a pas de plus lent)
Correction à la page 249.
Exercice 74
Montrez que la série convergente
1 1 1 1 1 1
− + − + − +··· (3.32)
2 2 3 3 4 4
104 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
Posons bn = aσ(n) . bn converge telle toujours dans R ? Si non, quand a-t-on cette
P
convergence ?
Correction à la page 250.
Exercice 76
Déterminez si les séries ci-dessous sont absolument convergentes, convergentes
ou divergentes.
P∞ P∞
a. 1
k=1 3k f. k=1 k 3 e−3k
P∞ P∞ (−1)k ln(k)
b. 1
k=2 (ln(k))k g. k=1 k
P∞ (−1)k
h.
P∞
c. k!
k=1 k k k=1 ka
P∞ P∞ cos(k)+i sin(k)
d. 1
k=1 k(k+1) i. k=1 k2
P∞ P∞ cos( kπ )+i sin( kπ )
e. 1
k=1 k 2 −cos(k) j. k=1
2
ka
2
désigne l’ensemble des éléments qui sont dans An pour tout n ∈ N. Remarquez que
l’infini n’est pas un élément de N ! L’intersection se fait donc de n = 1 à l’infini ;
l’infini non compris.
Prenons comme exemple le cas du point f de l’exercice 79. Étant donné que
An = ]− n1 , n1 [, on pourrait croire que A∞ = ]0, 0[ = ∅, et que par conséquent,
l’intersection ∩∞ n=1 est vide.
e. {(cos(t), sin(t), t) | t ∈ R}
Correction à la page 262.
Exercice 85
Justifiez soigneusement l’exercice b de l’exercice 79.
Correction à la page 262.
Exercice 86
Justifier soigneusement l’exercice c de l’exercice 84.
Correction à la page 263.
Exercice 87
Prouver que R0 n’est pas un sous-espace connexe de R.
Correction à la page 264.
Expliquer pourquoi le nom est approprié. Montrer qu’il s’agit bien d’une
métrique. Décrire Br (x) pour tout r > 0 et pour tout x ∈ X.
b. Dans X = R2 nous regardons la « métrique bureaucratique » (ou la « métrique
SNCF ») définie par
(
|x − y| si x, y sont linéairement dépendants,
d(x, y) :=
|x| + |y| si x, y sont linéairement indépendants.
Expliquer pourquoi le nom est approprié. Montrer qu’il s’agit bien d’une
métrique.
Correction à la page 264.
Exercice 89
Soit (X, d) un espace métrique. Prouver l’inégalité quadrilatère
pour tout a, b, u, v ∈ X.
Correction à la page 264.
Exercice 90
Montrer que pour tout x ∈ Rn et tout r > 0 la boule
n o
B(x, r) := y ∈ Rn | |x − y| < r
est ouverte.
Correction à la page 264.
Exercice 91
Soit f : (X, dX ) → (Y, dY ) et g : (Y, dY ) → (Z, dZ ) des applications continues
entre espaces métriques. Montrer que la composition g ◦ f : (X, dX ) → (Z, dZ ) est
continue.
Correction à la page 265.
Exercice 92
Soit f : E → R, une fonction continue sur l’espace métrique E.
a. Montrer que l’ensemble des x tels que f (x) = 0 est fermé.
b. Montrer que l’ensemble des points fixes 3 de f est fermé.
Correction à la page 265.
Exercice 93
Soit E, un espace métrique et A ⊂ E. La distance entre A et x ∈ E est définie
par
d(A, x) = inf d(a, x). (3.35)
a∈A
Prouver que la x 7→ d(A, x) définit une fonction continue (pourquoi est-ce que
cette fonction est bien définie ?).
Correction à la page 265.
Exercice 94
Soient (X, dX ), (Y, dY ) deux espaces métriques. Une application f : X → Y est
Lipschitzienne s’il existe une constante L ≥ 0 telle que
dY f (x), f (x′ ) ≤ L dX (x, x′ ) (3.36)
où b ∈ R+ et où a ∈]0, 1[.
Correction à la page 267.
Exercice 102
Soit P une fonction polynomiale de degré n de R dans R. Supposons que P ait
exactement n zéros distincts.
a. Démontrez que la fonction dérivée P ′ possède exactement n−1 zéros distincts
si n ≥ 1.
b. Quel est le nombre de zéros distincts de P (k) , où k ∈ N ?
c. Prouver que P est uniformément continue si et seulement si deg(P ) ≤ 1.
Correction à la page 269.
Exercice 103
Soit f une fonction continue de [−1, 1] dans R, dérivable sur ] − 1, 1[ et telle
que f (−1) = f (1) = 0. En utilisant la fonction auxiliaire g(x) = eλx f (x) montrez
que pour tout λ ∈ R, il existe a ∈] − 1, 1[ tel que f ′ (a) + λf (a) = 0.
Correction à la page 269.
Exercice 104
Soit f une fonction inversible définie sur un sous-ensemble connexe par arc I
de R à valeurs dans R. Démontrez que si f est continue sa réciproque l’est aussi.
Indication : commencer par prouver que f est monotone croissante ou décrois-
sante.
3.9. DÉVELOPPEMENTS DE TAYLOR ET MACLAURIN 111
a. x 7→ sin(x) d. x 7→ ln(1 + x)
√
b. y 7→ cos(y) e. t 7→ 1 + t
c. t 7→ et f. y 7→ 1
1+y
a. R → R : x 7→ ex cos(x) f. [−3, 3] → R : t 7→ t3 − 3t + 2
b. R+
0 → R : x 7→
ln(x)
x
g. [−2, 5[→ R : y 7→ 3x5 − 10x3 −
c. R → R : t 7→ sin (t) 3 45x + 7
d. R → R : t 7→ (1 − cos(t))2 h. R → R : x 7→ |x+1|
(2+2x+x2 )
√
e. ] − 3, 3[→ R : t 7→ t3 − 3t + 2 i. R → R : x 7→
3
x2
a. y ′ = (t3 + t)e−y d. y ′ = y 2
1
b. y ′ = 1 + y 2 e. y ′ = y 3
cos(t)
c. y ′ = 1+ey
f. yy ′ + (1 + y 2 ) sin(t) = 0
d. y′ = cos(t) , y( π2 ) = 3 h. y ′ = y 3 , y(0) = 0
1+ey
e. y′ = y 2, y(1) = 2 i. yy ′ +(1+y 2 ) sin(t) = 0, y(0) = 1
a. y ′′ − 2y ′ = 0 d. y ′′ − 4y ′ + 4y = 0
y(0) = 0, y ′(0) = 1 e. y ′′ + y = 0
b. 3y ′′ + 4y ′ + y = 0 y(3) = 0, y ′(3) = 1
c. y ′′ − 6y ′ + 9y = 0 f. y ′′ − 2y ′ + 3y = 0
y(1) = 0, y ′(1) = 1 g. y 4/ − 2y ′′′ − 3y ′′ + 8y ′ − 4y = 0
a. y ′′ − 2y ′ = et sin(t) d. y ′′ − 2y ′ + 3y = t3 + sin(t)
y(0) = 0, y ′(0) = 1 e. y ′′ − 4y ′ + 4y = t3 e2t + te2t
b. y ′′ + y = −2 sin(t) + 4t cos(t) y(0) = 0, y ′(0) = 1
c. y ′′ − y = et + 2 f. y ′′′ − y ′′ − 4y ′ + 4y = 2t2 − 4t − 1 +
y(3) = 0, y ′(3) = 1 2t2 e2t + 5te2t + e2t
Jθ′′ = −f θ′ + RT,
mz ′′ = mg − T
y ′ = −ky + I,
b. Z Z
4 2 5
( √ yex dx)dy (3.40)
0 y
3.13. THÉORÈME DE LA FONCTION IMPLICITE 121
de la façon suivante :
Z Z !
+R +R
2 −x2 −y 2
l = lim ( e dx)( e dy)
R→+∞ −R −R
ZZ
= lim e−(x
2 +y 2 )
dxdy (3.42)
R→+∞ K
ZZ
2 +y 2 )
= lim e−(x dxdy
R→+∞ CR
où K est le carré de demi côté R centré à l’origine et de côtés parallèles aux axes
et CR est le cercle de rayon R centré à l’origine.
a. Calculer la dernière intégrale et déduisez en la valeur de l.
b. Justifier les étapes du calcul.
Correction à la page 301.
Exercice 150
Soit f : [a, b] ⊂ R → R une fonction continue et positive. Calculer le volume
de la région limitée par la surface de révolution obtenue par rotation de la courbe
{(x, y, z) ∈ R3 | y = f (x), z = 0} autour de l’axe Ox et par les plans {(x, y, z) |
x = a} et {(x, y, z) | x = b}.
Correction à la page 301.
Exercice 151
Intégrer la fonction (x, y, z) 7→ x + y sur le domaine délimité par les surfaces
suivantes {(x, y, z) | y = 1 − x2 }, {(x, y, z) | z = 0}, {(x, y, z) | z = 2} et
{(x, y, z) | y = 1 − x}.
Correction à la page 301.
Exercice 152
Intégrer les fonctions 1 et (x, y, z) → y 2 sur le domaine délimité par les surfaces
4
suivantes {(x, y, z) | x2 − y4 + z 2 = 1}, {(x, y, z) | y = 0} et {(x, y, z) | y = 2}.
Correction à la page 302.
a. Prouver qu’il existe une fonction Z(x, y) dans un voisinage de (1, 1) telle que
F (x, y, Z(x, y)) = 0. Prouver l’unicité de Z(x, y).
b. Calculer (∂x Z)(x, y), (∂y Z)(x, y) et (∂xy
2
Z)(x, y) en fonction de x, y, Z(x, y).
Correction à la page 302.
Exercice 154
Calculer Y ′ où Y : D ⊂ R → R est définie implicitement dans un voisinage de
1 par l’équation y x = xy .
Correction à la page 304.
Exercice 155
Écrire le développement de Taylor d’ordre 2 en (0, 0) de la fonction Z : D ⊂
R → R définie implicitement par l’équation zez = x + y. Prouver l’unicité de Z.
2
y 2 + sin(xy) − 1 = 0
au point (0, 1). Donner les coordonnées d’un point où la tangente à cette courbe
est horizontale.
Correction à la page 306.
Exercice 159
Quelles sont les équations des plans tangents à la surface
4x2 + 16y 2 + 8z 2 = 1,
parallèles au plan x − 2y + 2z + 7 = 0 ?
Correction à la page 307.
3.14. VARIÉTÉS ET EXTREMA LIÉS 123
Exercice 160
Soit la fonction
a. Montrer que M est compact. Montrer que M est une variété C 1 dans R3 .
Quelle est sa dimension ?
b. Prouver qu’il existe des fonctions φ : R → R2 : y 7→ (X(y), Z(y)) définies
dans un voisinage V de y = 0 telles que F (X(y), y, Z(y)) = (0, 0) ∀y ∈ V .
c. Donner une approximation des fonctions y → X(y) autour de y = 0 par un
polynôme du premier degré en une indéterminée.
Correction à la page 308.
Exercice 161
Soit Φ : R × R2 → R2 : (t, v) → Φ(t, v) =: ϕt (v) une famille à un paramètre
de difféomorphismes de R2 (ϕt : R2 → R2 : v → ϕt (v) est un difféomorphisme de
R2 pour t ∈ R).
a. Montrer que si ϕ0 possède un point fixe v0 et que le spectre de (dϕ0 )(v0 ) ne
contient pas 1 (le réel 1 n’est pas une valeur propre de l’opérateur (dϕ0 )(v0 )
de R2 ) alors il existe ε > 0 tel que pour t ∈] − ε, ε[ le difféomorphisme ϕt
possède aussi un point fixe.
b. Montrer en exhibant un exemple que l’hypothèse sur le spectre de (dϕ0 )(v0 )
est essentielle.
Correction à la page 309.
f. {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = 1}
g. {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = z 2 }
h. {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 = 1}
i. {(x, y, z) ∈ R3 | ((x − 1)2 + y 2 )((x + 1)2 + y 2 ) = z}
j. {(x, y) ∈ R2 | ((x − 1)2 + y 2)((x + 1)2 + y 2) = 1}
Correction à la page 309.
Exercice 163
Trouver les extrema de f : R3 → R : (x, y, z) 7→ x2 y relativement à la sphère
{(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 = 1}.
Correction à la page 313.
Exercice 164
Trouver les extrema de la fonction f : R3 → R : (x, y, z) 7→ xy 2 z 3 relativement
à la portion de plan S := {(x, y, z) ∈ R3 | x + y + z = 12, x, y, z > 0}.
Aide : reconsidérer le même problème relativement à sa fermeture
qui est compacte mais plus une variété, pour prouver que le point que vous obtenez
par la méthode de Lagrange est bien un maximum.
Correction à la page 314.
Exercice 165
Trouver les extrema de la fonction d : R6 → R : (v, v ′) 7→ kv − v ′ k2 , c’est à dire
(x, y, z, x′ , y ′, z ′ ) 7→ (x − x′ )2 + (y − y ′ )2 + (z − z ′ )2 (3.45)
qui est borné et à sa fermeture S ∩ C qui est compact mais n’est plus une variété,
pour prouver que le point que vous obtenez par la méthode de Lagrange est bien
un minimum.
Correction à la page 314.
Exercice 166
Trouver les extrema de la fonction
f : R3 → R
(3.47)
(x, y, z) 7→ x2 + y 2 + z 2
c. la parabole y = x2
2
c. Z
(x + y)ds (3.48)
γ
x2 y 2 z 2
+ + =1 (3.53)
16 9 16
lorsque y ≥ 0 et par le cône d’équation x2 + z 2 = (y + 4)2 lorsque y < 0. Faire un
dessin peut vous aider.
Correction à la page 323.
Exercice 177
Calculer.
128 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
H
a. γ2(x2 +y 2 )dx+(x+y)2 dy où γ est le périmètre du triangle dont les sommets
sont les points a = (1, 1), b = (2, 2) et c = (1, 2).
H
b. γ xy 2 dx − x2 ydy où γ est la circonférence x2 + y 2 = R2 .
H
c. γ dx + xdy où γ est le cycle formé par y = x2 et y 2 = x.
d. l’aire de l’ellipse x = a cos θ, y = b sin θ.
H
e. γ−x2 ydx + xy 2 dy où γ est le cercle de rayon 1 centré en l’origine (0, 0) et
parcouru dans le sens horlogique.
Correction à la page 324.
Exercice 178
Calculer.
H
a. γy 2 dx + z 2 dy + x2 dz où γ est le périmètre du triangle de sommets (1, 0, 0),
(0, 1, 0), (0, 0, 1),
H
b. γy 2 dx + x2 dy + z 2 dz où γ est la circonférence x2 + y 2 = 1, z = 0. On prendra
comme surfaces successivement le disque dans le plan z = 0 et la sphère
unité,
c. la circulation du champ de vecteurs G(−x3 , y 3 , 2x + z 2 ) le long du cercle
(
z=0
x + y2 = 1
2
où γ est l’intersection de x2 + y 2 + z 2 = a2 et y = 0.
Correction à la page 326.
Exercice 179
2 2
Soit γ la courbe d’équations x2 + y2 + z 2 = 1, x2 + y 2 = y, z ≥ 0 où γ est
parcourue dans le sens indiqué par le vecteur (1, 0, 0) au point (0, 0, 1). Calculez
Z
y 3dx + (xy + 3xy 2 )dy + z 4 dz
γ
a. directement
3.17. RÉSERVE 129
3.17 Réserve
Exercice 182
<+Exoreserve0003+>
Correction à la page 329.
Exercice 183
<+Exoreserve0004+>
130 CHAPITRE 3. EXERCICES DE CDI
Bonnes vacances !
Chapitre 4
Travaux personnels
131
132 CHAPITRE 4. TRAVAUX PERSONNELS
no 1 no 2 no 3
√ √
a 4 + 5i a 4(cos√+i sin)( 5π
6
) a ±( 22 + 22 i)
1 2iπ
b 11i b −1+i 3
4
= 2e 3 b 3(cos +i sin)( π6 + 2kπ
6
)
c 31
21
− 207
i c π
√ (cos +i sin)( 6−3π
) c π 2kπ
(cos +i sin)( 6 + 6 )
d −1 + 7i d 2(cos +i sin)( 4 ) d 2(cos +i sin)(− π6 + 2kπ 6
)
e 58 e 4(cos +i sin)( π6 ) e 2kπ
(cos +i sin)( 3 )
f 23
30
− 2
15
i f 16
g 12+5i
13
g √
8i
2iπ
h 5−7i
74√
h −1− 3i
2
=e 3
i 6+2 7i
64
i √
1
8
j 1 j 2(cos +i sin)( −π
4
)
k 1 − 12i
Exercice 4
(a) Montrer que si (x + iy) est une racine carrée de (a + ib) où x, y, a, b ∈ R,
alors x et y sont solutions des équations
x2 − y 2 = a
2xy = b
133
134 CHAPITRE 5. CORRECTION DES EXERCICES DE RAPPEL
no 5 no
a 1±i
2√
f
b 3i± 23
4
g
c 2i
1−i
,−2 1+i
1−i
h π
−2 + 21/5 (cos +i sin)( 15 + 2kπ
5
)
d i
q √
e ±q1 + 2(cos +i sin)( π4 ) ,
√
± 2 − 1(cos +i sin)( −π
4
)
Il faut donc développer ∗ par la formule du binôme et égaler les deux membres.
Par exemple :
On trouvera alors :
cos 3x = 4 cos3 x − −3 cos x
cos 4x = 8 cos4 x − 8 cos2 x + 1
Exercice 7 √
a = 2, b = − 42 .
5.3 Dérivation
Les dérivations peuvent être effectuées sur votre ordinateur à l’aide du logiciel
libre wxmaxima. Pour l’installer sous Ubuntu, le paquet « wxmaxima » est tout
cuit.
5.4 Intégration
Petite note stratégique pour l’intégration par partie. Une partie de l’art est de
choisir correctement que u et quel dv on prend. Il y a une petite règle qui permet
de choisir assez souvent : l’ordre de priorité du choix pour u est
1. ln x
2. xn
3. ekx ,
c’est à dire que si il y a un logarithme, il faut le choisir comme u ; si il n’y a pas
de logarithme, mais une puissance de x, alors il faut choisir la puissance de x ; et
si il n’y a ni logarithme ni puissance, alors on choisit l’exponentielle si il y en a.
Un exemple d’intégrale pas simple
Dans la méthode de l’intégration de fraction rationnelles, l’apothéose est de
devoir intégrer Z
dt
Ks = . (5.1)
(1 + t2 )s
Afin de prouver la formule de récurrence, nous commençons par écrire le numéra-
teur sous la forme (1 + t2 − t2 )dt :
t2
Z Z
1
Ks = − . (5.2)
(1 + t2 )s−1 (1 + t2 )s
Le premier terme vaut Ks−1 , tandis que nous intégrons le second par partie en
posant
t
u=t dv =
(1 + t2 )s
(5.3)
1 1
du = dt v = · .
2(s − 1) (1 + t2 )s−1
Nous tombons sur
Z !
t 1 dt
Ks = Ks−1 − 2 s−1
− (5.4)
2(1 − s)(1 + t ) 2(1 − s) (1 + t)s−1
no 11 no 12
x3 sin3 (x2 +1) 2
1 3
+ 3x + ln(x) 1 6
10 3
(2 + t)3/2
x3 2 3/2 2
2 3
2 (t + 6) 11 3
(1 + ex )3/2
5
3 3 x5 + 2x + 3x3
3 sin(4 + y 3 ) 12 1
9
(1 + e3x )3
4x7/2 √
4 7
4 ln |x + 2| 13 2 ln|2 + x|
y5 −3
5 5
+ 2y − y 3 5 − ln | cos x| 14 − 21 ln 1 − ln(x)2
x2 3 5/2
6 2
+ x3 − 4x5 6 −1
14
ln |2 − 7x2 | 15 ln |x + sin x|
3x2 −6x)4 sin2 x
7 24
7 ln |1 + ln x| 16 √ 2
1
8 − sin(x) 17 2e x + 32 x3/2
1
9 16
ln |b + 4x4 |
no 13 no 14 no 17
52x √
1 2 ln 5
1 − 31 arctan √x−1
3
1 2 sin x
esin 2t 1 x−√5
2 2
2 √
2 5
ln | x+ 5
| 2 tan(x) − x
√ 2 sin( 3x )
x 1 x
3 2e 3 5
ln | x−5 | 3 3(cos( 3x
2
)−sin( 3x
))
2 2
1
4 etan y 4 2
arctan x2 4 1
π
sin(πx)
e4x −e−4x 1
5 4
− 2x 5 6
ln | −1+3x
1+3x
|
6 4
√ arctan 5x+3 √
26 26
4 −2+x
7 13
ln | 3+5x
|
no 15 no 16
1 x−1 x4 x3 x
1 3
arcsin 3
1 − 4 arctan x − 12
+ 4
− 41 arctan x
x4 ln |x| x4
2 arccosh(x +q1) 2 4
− 16
ex
and 2arcsinh( x2 ) 3 1+x
y
4 7−1/2 arcsinh −4+7x
√
47
4 − 14 (−1 + 2y ) cos 2y +
2
2
1 3x
4 √
arccosh(2x
√
+ 3)√
5 27
e (2 − 6x + 9x2 )
2 −2+x ln
√| −2+x+ x| cos2 x
5 2−x
6 2
− 81 cos 4x
√
6 −2 3 arcsin −2−3x √
19
7 1
4
(x2 − 2 cos x − 2x sin x)
7 √6 arcsinh −4+7x
7
√
45
8 Pas exprimable comme fonction élémentaire
9 −x cos x + sin x
10 (x − 1)ex
11 2x cos x + (x2 − 2) sin x
5.4. INTÉGRATION 137
no 18
1 x−1
1 12
(4x3 + 6 arctan x + 3 ln( x+1 )
2 x 2
+ √3 arctan( √3 ) + 3 ln(x − 1) − 3 ln(1 + x + x2 ) + 34 ln(x3 − 1)
4 1+2x 1
no 18 mal classés
1 − cos2 x − 101
cos(5x)
x 1
2 2
− 4 sin(2x)
3 arctan(ln(x))
1
4 2
ln[ −1+ln
1+ln x
x
]
5 x
138 CHAPITRE 5. CORRECTION DES EXERCICES DE RAPPEL
no 19
1
1 −x + tan(3x)
3
2 ln(cos x) + 21 sec2 (x)
3 A voir...
4 1
ab
arctan( b tan
a
y
)
x
5 5
+ 15 ln(3 cos x − sin x) + 13 ln(sin x)
4
(a−b) tan( x )
6 − √−a22 +b2 arctanh( √−a2 +b22)
7 A voir...
8 ln(−7 + cos(2x))
tan[x]
9 2
10 x − 31 tan( 3x
2
)
3 sin(x) 1
11 4
+ 12 sin(3x)
1
12 2440
[1225 sin x + 245 sin 3x + 49 sin 5x + 5 sin 7x]
1
13 192
[−60 + 60x − sin(6 − 6x) − 9 sin(4 − 4x) + 45 sin(2 − 2x)]
1
14 384
[24x − 3 sin(4x) − 3 sin(8x) + sin(12x)]
15 √ 1
−b2 +ac
arctan[ √b+c tan x
−b2 +ac
] + discussion
16 5cosec ( 5 ) − 4 cosec ( 5 ) + 5 ln(sin x5 )
2 x 5 4 x
1
17 35
[6 + cos(2x)] sec2 (x) tan5 (x)
18 A voir...
19 25[cos(x) + 31 cos(3x) − ln(cos( x2 )) + ln(sin( x2 ))]
20 − ln[cos( x2 )] + ln[cos( x2 ) + sin( x2 )]
21 − ln[cos( x2 )] + 21 ln[sin( x2 )] − 41 sec2 ( x2 )]
22 − 32 arctan[3cotg( x2 )]
x 8
23 5
− 15 arctanh[ 13 tan( x2 )]
24 − arctan[cos(x)]
25 (2 + sec2 [ x3 ]) tan( x3 )
no 20
√
1 2 arctan(
√
x)
z+1
2 ln √
3 √ z−11 √
3 2
ln(−3 + x)√
+ 2
ln(1 + x)
1 1+x−2
4 2
ln √1+x+2
5 −3 ln(−1 + x1/3 ) +qln x
2
√ q √
6 3
3 + 2x − 32 53 arctanh[ 35 3 + 2x]
La suite viendra.
5.4. INTÉGRATION 139
7 7
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
−3 −2 −1 1 2 −2 −1 1 2 3
x
(a) La fonction x 7→ e (b) La fonction x 7→ e −x
−3 −2 −1 1 2 −2 −1 1 2 3
−1 −1
−2 −2
−3 −3
−4 −4
−5 −5
−6 −6
−7 −7
7
5
6
4
5
3
4
2
3
1
2
1 −3 −2 −1 1 2
−1
−1 1 2 3 4 −2
(x−2)
(e) La fonction x 7→ e (f) La fonction x 7→ ex − 2
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
−1
−2
−3
(a) La fonction x 7→ ln x
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
−1
1 2
−1
(c) La fonction x 7→ ln (1/x)
Figure 5.2 – Des logarithmes. Aucune des deux ne monte très vite, et plus la base
augmente, moins ça monte vite.
5.4. INTÉGRATION 141
1
6
5 −2 −1 1 2
−1
4
−2
3
−3
2
−4
1
−5
−2 −1 1 2 −6
(a) La fonction x 7→ cosh x (b) La fonction x 7→ sinh x
−15 −10 −5 5 10
sin(x)
Figure 5.4 – La fonction x 7→ x
142 CHAPITRE 5. CORRECTION DES EXERCICES DE RAPPEL
−15 −10 −5 5 10
−1
−2
−3
−4
−5
cos(x)
Figure 5.5 – La fonction x 7→ x
5.4. INTÉGRATION 143
5
x 7→ |x|
4
3 x 7→ |x| − 1
2 x 7→ |(x − 2)|
−1
Exercices en vrac
Nous allons montrer que cette suite converge vers 0. Il faut donc prouver la chose
suivante :
∀ǫ > 0 ∃Kε ∈ N tq ∀k ≥ Kε , |xk − x| < ε (6.1)
Remarque : On pourrait également montrer que cette suite est de Cauchy pour
prouver qu’elle est convergente sans devoir déterminer sa limite.
1
∀ǫ > 0 ∃Kε ∈ N tq ∀k ≥ Kε , <ε (6.2)
k
Ceci est une conséquence immédiate de l’exercice précédent. On peut également le
montrer de la manière suivante : à ǫ positif donné, si nous arrivons à déterminer
l’indice Kε de (6.2) tel que ∀k ≥ Kε , k1 < ε, il est clair que la suite satisfait à la
définition. Or, k1 < ε ↔ 1ε < k. Donc si nous prenons Kε := plafond( 1ε ) + 1, on a
bien que ∀k ≥ Kε , k1 < ε, ce qui est ce qu’il fallait démontrer.
On remarque que cette suite tend vers zéro. (Il suffit de voir que le numérateur
est borné et que le dénominateur tend vers l’infini). Si on l’écrit sous la forme
145
146 CHAPITRE 6. EXERCICES EN VRAC
standard, on obtient :
(−1)k
x1 = 1, xk = ∀k ≥ 2
k
Donc, ce que nous voulons voir est que xk −→k→∞ 0, i.e. :
(−1)k
∀ǫ > 0 ∃Kε ∈ N tq ∀k ≥ Kε , | |<ε (6.3)
k
Étant donné que |(−1)k | = 1 ∀k, il est clair que l’équation (6.3) est la même que
l’équation (6.2), et donc que l’on peut affirmer que pour tout ǫ > 0, il suffit de
prendre K ≥ 1ǫ et la condition est satisfaite.
Exercice 7
y
et donc il suffit de prendre KM = max(KM
x
, KM ) dans (6.6) pour s’assurer que la
définition est satisfaite.
(d) Soit zk une suite tendant vers un réel a strictement positif. Prouvez
que lim(xk zk ) = +∞.
Prenons un ǫ tel que a − ǫ > 0. Par la deuxième partie de (6.8) on voit qu’il existe
un indice Kεz tel que ∀k ≥ Kεz , zk > a − ǫ > 0.
Prenons un M̃ tel que M = M̃(a − ǫ). Par la première partie de (6.8) on voit qu’il
existe un indice KM̃x
tel que ∀k ≥ KM̃
x
, xk ≥ M̃ .
et donc il suffit de prendre KM = max(KM̃ x
, Kεz ) dans (6.7) pour avoir que
∀k ≥ KM , xk zk ≥ M̃ (a − ǫ) = M.
Exercice 8
Une suite xk est bornée si ∃N > 0 tel que ∀k, |xk | < N.
On veut voir que xykk −→ 0, i.e.
xk
∀ǫ > 0 ∃Kǫ ∈ N tq ∀k ≥ Kǫ , | |<ǫ (6.9)
yk
Soit ǫ > 0. Comme la suite xk est bornée, on a que | xykk | < |yNk | ∀k. On utilise
maintenant le fait que yk −→ ∞. Prenons M = Nǫ . On peut écrire que ∃KM tel
que ∀k ≥ KM , yk ≥ M = Nǫ , et donc si dans (6.9) on prend Kǫ = KM on a :
xk N N
∀k ≥ Kε , | |< < = ǫ.
yk |yk | N/ǫ
Exercice 9
Pour cet exercice, on peut utiliser les règles de calcul. Il faut faire attention que
ces règles ne s’appliquent que si toutes les limites existent !
(a) xk = k+2
k
cos(kπ)
148 CHAPITRE 6. EXERCICES EN VRAC
On voit que cette suite va dans deux directions différentes, +1 et −1 à cause du fac-
teur cos(kπ) = (−1)k . Elle ne converge donc pas. Pour le prouver, on peut prendre
deux suites partielles de la suite xk qui convergent vers des limites différentes.
Choisissons (
yk = x2k = (2k)+2 2k
(−1)2k
(2k+1)+2
zk = x2k+1 = 2k+1 (−1)2k+1
Comme xk = k+1 k
= 1 + k1 et que k1 → 0, nous pouvons appliquer les règles de
calcul et en déduire que xk → 1. On fait la même chose pour yk .
k 3 +k+1
(c) xk = 5k 3 +2
k 3 1 + k1 + k13 1 + k1 + k13
∀k, xk = ( 3 ) =
k 5 + k23 5 + k23
Comme
1 1 1
∀k ≥ 1 ≤ ≤
k3 k2 k
et comme 1
k
→ 0, nous pouvons appliquer la règle de l’étau pour voir que
1 1
3
→ 0 et 2 → 0.
k k
En appliquant les règles de calcul à la suite xk transformée, on voit donc que
xk → 51 .
k+(−1)k
(d) xk = k−(−1)k
Or, comme les deux suites qui bornent la suite xk convergent toutes les deux vers
1, il est clair que xk converge aussi vers 1.
(d) xk = x2k−1 + 1, x1 = 1
1, 2, 5, 26, 677, . . .
6.2. CONTINUITÉ DE FONCTIONS RÉELLES 149
l = l2 + 1
ce qui implique qu’elle ne peut avoir de limite réelle finie. En regardant ses premiers
éléments, on remarque immédiatement qu’elle semble converger à l’infini. Nous
allons le prouver en utilisant la définition.
Soit M > 0. On a que
xk ≥ k ∀k.
En effet (par récurrence sur k) : il est clair que x1 ≥ 1. Supposons que xk ≥ k.
Ceci implique t-il que xk+1 ≥ k + 1 ? Par définition des xk , xk+1 = x2k + 1. Par
l’hypothèse de récurrence, on a donc xk+1 ≥ (k)2 + 1 ≥ k + 1 ce qui prouve le
résultat. Comme la suite yk = k converge à l’infini, il en est de même pour la suite
xk .
Travaux Personnels
BAC2 en sciences mathématiques et physiques
Exercice
1. Calculer
n les limites suivantes
2
a) lim 1 +
¯ n→∞ n−4
√
1 n
b) lim 1 +
n→∞ n
α x
c) lim 1 +
x→∞ x
log (1 + αx)
d) lim
x→0 x
a0 + a1 x + · · · + an xn
e) lim où aj , bj ∈ C et n, m ≥ 0
x→∞ b0 + b1 x + · · · + bm xm
√
1 − cos x
f) lim
x→0 x
Exercice 2. Prouver que
1
lim x x = lim+ xx = 1
a) x→∞
x→0
ln x
x
b) lim =0 càd ex croit plus vite que xln x
x→∞ ex
150 CHAPITRE 6. EXERCICES EN VRAC
n! m!
In,m =
(n + m + 1)!
La substitution x := 2t − 1 fournit
Z 1 Z 1
n m n+m+1
(1 + x) (1 − x) dx = 2 tn (1 − t)m dt = 2n+m+1 · In,m .
−1 0
Solution :
Z b √ b√ 1 √
s = 1 + 4x2 dx = 1 + 4b2 + ln 2b + 1 + 4b2
0 2 4
Exercice 5. La parabole de Neil ν est la courbe définie par ν(t) = (t2 , t3 ),
pour t ∈ R.
a) Esquisser la parabole de Neil.
b) Quelle est la signification du paramètre t ?
Solution : t = tan α
c) Calculer la longueur de l’arc {ν(t) | t ∈ [0, τ ]}.
Solution :
!
Z τ √ 8
9
3/2
s = 4t2 + 9t4 dτ = 1 + τ2 −1
0 27 4
a) Esquisser la hélice.
b) Expliquer le mot “pas”.
c) Calculer la longueur de l’arc sur la hélice si on fait un tour.
R √ √
Solution : 02π r 2 + h2 dt = 2π r 2 + h2
Solution :
a) ex , e−x , cos x, sin x
√ √ √ √
b) cos 2x, x cos 2x, sin 2x, x sin 2x
c) 1, x, ex cos 2x, ex sin 2x
b) q = sinh x,
c) q = 1/ sin x.
Solution :
a) x3 − 6x
b) 1
2
sinh x
c) sin x · ln | sin x| − x cos x
Solution :
L’équation homogène ÿ + k/m · y = 0 possède les solutions c1 + c2 e−k/m · t , où
c1 , c2 ∈ R.
L’équation inhomogène ÿ + k/m · y = g possède comme solution particulière
une fonction lineaire, càd yp = (mg/k)t). En tenant compte des conditions initiales
nous obtenons
mg m −k/m · t
y(t) = t − (1 − e ) .
k k
En particulier, v∞ = mg/k.
Solution : On a lim y(t) = 0 pour toute solution y ssi c’est vrai pour tout élé-
t→∞
ment d’un système fondamental. On a lim tk eλt = 0 ssi Re λ < 0, d’où l’affirmation
t→∞
suit.
6.4. CALCUL DE LIMITES 153
b. limx→+∞ sin(x)
x
sin(x)
c. limx→0 x
n
d. limx→+∞ xex
e. limx→+∞ (1 + xa )x
f. limx→0 ( sin(x)
1
− x1 )
g. limx→+∞ cos(2πx)
h. limx→+∞ 1
sin(x)+2
(x) + ln(x) cos(x)
ln(x)(sin(x)+2)
i. limx→+∞ x
1
j. limx→+∞ x x
Exercice 12. Déterminez si les limites suivantes existent et dans l’affirmative
calculez-les.
a. limx→0 x sin( x1 )
b. limx→0 sin(sin(x))
x
1
c. limx→+∞ (ln(x)) 1−ln(x)
Exercice 13. Calculez les limites suivantes :
ln(x)
a. limx→+∞ xa
a
b. limx→+∞ ln(x)
xb
c. limx→+∞ ax
1
d. limx→+∞ a x
où a et b sont des réels positifs.
Exercice 14. Déterminez, pour chacune des suites suivantes, si elle converge
et dans l’affirmative calculez sa limite.
a. k → cos(2πk)
b. k → cos( π3 k)
1
c. k → k(a k − 1)
où a est une réel.
a. limx→+∞ cos x
√
b. limx→±∞ 2x4 + 3 − x2
Exercice 16. Déterminez si la limite de chacune des suites suivantes existe et
dans l’affirmative calculez la.
a. limk→+∞( ak+1
k
)k
b. limk→+∞ sin( π1k)+1 (k) + ln(k) cos( π5 k)
6
ln(k)(sin( π3 k)+1)
c. limk→+∞ k
√
d. 3k
limk→+∞ k(1 + 3k 1 3k
)
où a est un réel.
6.5 Dérivabilité
Exercice 17. Déterminez l’ensemble des points où les fonctions suivantes sont
continues et celui où elles sont dérivables. Prouvez soigneusement vos résultats.
a. x → x]
b. x → |x|
(
1
si x 6= 0
c. x → x
0 sinon
d. x → x2
Exercice 18. Étudiez la dérivabilité et la continuité de la dérivée de chacune
des fonctions suivantes :
(
0 si x 6= 0
a. x →
1 sinon
(
sin( x1 ) si x 6= 0
b. x →
0 sinon
(
x sin( x1 ) si x 6= 0
c. x →
0 sinon
(
x2 sin( x1 ) si x 6= 0
d. x →
0 sinon
Le but de cet exercice est aussi d’exhiber des exemples illustrant les différents
types de comportements possibles, relativement à la continuité et la dérivabilité,
d’une fonction en un point.
Exercice 19. Étudiez la dérivabilité et la continuité de la dérivée de chacune
des fonctions suivantes :
6.5. DÉRIVABILITÉ 155
( 2x+a
1 si x 6= 0
a. x → 1+e x
0 sinon
(
sin(x)
si x 6= 0
b. x → x
1 sinon
( −1
ex si x > 0
c. x →
0 sinon
(
( sin(2x) )x+1 si x 6= 0
d. [− 21 , 21 ] →R:x→ x
1 sinon
où a et b sont des réels.
Exercice 20. Considérons la fonction
(
x si x est rationnel
f : R → R : x 7→ f (x) =
0 si x est irrationnel
{x ∈ R | f (x) = x}
6.6 Intégration
Exercice 24. Soient n, m ∈ N ∪ {0}. Calculer
Z 1 Z 1
xn (1 − x)m dx et (1 + x)n (1 − x)m dx
0 −1
Corrections en vrac
∂f 1 x x 1 x
(x, y) = ln( )e y + e y
∂x y y x
∂f
(1, 1) = e
∂x
∂f x x x x
(x, y) = − 2 ln( )e y − xe y
∂y y y
∂f
(1, 1) = e
∂x
Par les règles de calcul, f est différentiable en (1, 1). la différentielle df(1,1)
est donc représentée dans les bases canoniques de R2 et R par la matrice
jacobienne (ici gradient) :
df(1,1) = (e − e)
∂g1 ∂g1
(r, θ) = cos(θ) (r, θ) = −r sin(θ)
∂r ∂θ
∂g1 √ π √
2 ∂g1 √ π
( 2, ) = 2
( 2, ) = −1
∂r 4 ∂θ 4
∂g2 ∂g2
(r, θ) = sin(θ) (r, θ) = r cos(θ)
∂r ∂θ
∂g2 √ π √
2 ∂g2 √ π
( 2, ) = − 2
( 2, ) = 1
∂r 4 ∂θ 4
157
158 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
√
La fonction g est également différentiable en ( 2, π4 ) et sa matrice Jacobienne
est : √ !
2
−1
dg(√2, π ) = √22
4
2
1
b. f˜ = ecos(θ) ln(cos(θ)).
√
c. On voit d’abord que g( 2, π4 ) = (1, 1). Donc
32.
∂g ∂f ∂f
a. = ev (⋆, ⋆) + 2uv (⋆, ⋆)
∂u ∂x ∂y
∂g ∂f ∂f
b. = uev (⋆, ⋆) + (1 + u2 ) (⋆, ⋆)
∂v ∂x ∂y
v 2
où (⋆, ⋆) = (ue , v(1 + u )).
33.
34.
∂f ∂f
a. h′ (t) = (⋆, ⋆) + (⋆, ⋆)2tg ′(t2 )
∂x ∂y
∂2f ′ 2 ∂ f
2
2 ′ 2 2∂ f
2
h′′ (t) = (⋆, ⋆) + 4tg (t ) (⋆, ⋆) + 4t (g (t )) (⋆, ⋆)
b. ∂x2 ∂y∂x ∂y 2
∂f
+[2g ′(t2 ) + 4t2 g ′′ (t2 )] (⋆, ⋆)
∂y
où (⋆, ⋆) = (t, g(t2 )).
35.
h : R2 → R : (u, v) → f (g(uev ), g(v)(1 + u2 ))g(u+v)
Comme toujours il vaut mieux faire ce genre d’exercices prudemment. Renommons
donc les diverses composantes de cette fonction.
Alors h(u, v) = l(u, v)g(u+v) = eg(u+v) ln(l(u,v)) qui est facile à dériver :
∂h g(u + v) ∂l
a. = [g ′ (u + v) ln(l(u, v)) + (u, v)]l(u, v)g(u+v)
∂u l(u, v) ∂u
∂h g(u + v) ∂l
b. = [g ′ (u + v) ln(l(u, v)) + (u, v)]l(u, v)g(u+v)
∂v l(u, v) ∂v
26.
a. (x, y) → 3x2 + x3 y + x.
Combinaison linéaire de fonctions continues et différentiables sur R2 (Ex-
ercice : prouver rigoureusement que les polynômes sont bien des fonctions
continues et différentiables sur R2 ).
(
e si xy 6= 0
b. x →
ex+y sinon
N.B. : Il est toujours utile de se représenter le domaine de chacune des
fonctions.
La première remarque est que cette fonction est clairement continue et dif-
férentiable en tout point hors de {xy = 0} (fonction constante). Sur {xy =
0} ?
160 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
(a) Continuité :
Prenons un point dans {xy = 0}, par exemple le point (a, 0) (Remarquez
que le cas (0, b) est réglé par symétrie). Pour voir si la fonction est
continue en ce point il faut voir si
lim f (x, y) = f (0, 0) = ea .
(x,y)→(0,0)
∂f
(a) = 3u2 + 24uv
∂u
∂f
(b) = 12u2 − 15v 2
∂v
b. (u, v) → f (u2 ) ln(v)
∂f
(a) = 2uf ′(u2 ) ln(v)
∂u
∂f f (u2)
(b) =
∂v v
c. (x, y) → tan(x + y 2 )
∂f 1
(a) =
∂x cos (x + y 2 )
2
∂f 2y
(b) =
∂v cos (x + y 2 )
2
d. (r, θ) → r θ
∂f
(a) = θr θ−1
∂r
∂f
(b) = ln(r)r θ
∂θ
162 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
e. (x, y) → (x + 3)ex
∂f
(a) = ex (x + 4)
∂x
∂f
(b) =0
∂y
∂f vf ′ (uv)
(a) =
∂u f (uv)
∂f uf ′ (uv)
(b) =
∂v f (uv)
7.2. INTÉGRATION 163
32.
∂g ∂f ∂f
a. = ev (⋆, ⋆) + 2uv (⋆, ⋆)
∂u ∂x ∂y
∂g ∂f ∂f
b. = uev (⋆, ⋆) + (1 + u2 ) (⋆, ⋆)
∂v ∂x ∂y
∂f ∂f ∂f ∂f
où (⋆, ⋆) = (uev , v(1 + u2 )) et (⋆, ⋆) = (uev , v(1 + u2 )).
∂x ∂x ∂y ∂y
34. h(t) = f (t, g(t2)).
∂f ∂f
a. h′ (t) = (⋆, ⋆) + (⋆, ⋆)2tg ′(t2 )
∂x ∂y
∂2f ′ 2 ∂ f
2
2 ′ 2 2∂ f
2
h′′ (t) = (⋆, ⋆) + 4tg (t ) (⋆, ⋆) + 4t (g (t )) (⋆, ⋆)
b. ∂x2 ∂y∂x ∂y 2
∂f
+[2g ′(t2 ) + 4t2 g ′′ (t2 )] (⋆, ⋆)
∂y
où (⋆, ⋆) = (t, g(t2 )).
7.2 Intégration
7.2.1 Série A
Exercice 11
R x3 +3x+1 x3
a. x
dx = 3
+ 3x + ln(x)
R 3
b. x2 dx = x3
R R
c. 3(x + 1) dx = 3x4 + 6x2 + 3dx = 35 x5 + 2x3 + 3x
2 2
R
d. (3x2 − 6x)3 (x − 1)dx = 1
12
(3x2 − 6x)4
Exercice 12
R
a. sin2 (x2 + 1) cos(x2 + 1)xdx = 61 sin(x2 + 1)3
R
b. tan(x)dx = − ln |cos(x)|
R √
c. √1 √ dx = 2 ln(2 +
(2+ x) x
x)
R
ln(x)
d. x(1−ln2 (x)
dx = 1
2
ln 1 − ln2 (x)
Travaux perso 2 —————
1. Soit deux réels x et y vérifiant 0 < x < y. On veut montrer que pour tout
naturel k ≥ 2, on a √ √
√
0 < k y − k x < k y − x.
La première inégalité vient de l’inégalité x < y élevée à la puissance k1 .
164 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
√
On peut ré-écrire la deuxième, sachant que x > 0, en divisant par k x pour
obtenir r r
y y x
k
− 1 − k − 1 < 0 avec > 1
x x y
def √ √
ce qui s’écrit encore f (t) < 0 en posant f (t) = k t − k t − 1 − 1. On peut alors
étudier la fonction f . Étant donné que f (1) = 0, il suffirait que f soit strictement
décroissante sur ]1; ∞[ pour qu’on ait l’inégalité voulue, à savoir f (t) < 0 dès que
t > 1.
Pour le montrer, on voit que
1 1−k 1−k
f ′ (t) = t k − (t − 1) k
k
d’où on tire les équivalences suivantes
Exercice 1
a. Par exemple, B(x, r) avec x ∈ Rn et r > 0.
b. On utilise la densité de Q dans R pour voir que B(q, r) (q ∈ Qn et r > 0)
est également une base.
On observe ensuite que seuls les r « petits » sont utiles, donc on se restreint
aux boules de la forme B(q, 1/n) (q ∈ Qn et n ∈ N0 ). Cet ensemble de boules
Pourquoi ? est une base dénombrable de la topologie usuelle sur Rn .
qui relie p à p′ et qui vérifie γz (0) = pz > 0 et γz (1) = −pz < 0. Or γz (t) est
une fonction continue (car γ est continu), donc par le théorème des valeurs
intermédiaires, il existe t̄ qui vérifie γz (t̄) = 0. Or le seul point de C dont la
cote (coordonnée en z) soit nulle est le sommet 0 qui n’est pas dans V \ {0},
d’où la contradiction.
remSoient deux espaces topologiques E et F , et f : E → F un homéomor-
phisme. Pour toute partie A de E, l’espace E \ A est homéomorphe au sous-espace
F \ f (A) via la restriction f|E\A .
Lemme 7.2.2.
Soient deux espaces topologiques E et F , et f : E → F un homéomorphisme. E
est connexe par arc si et seulement si F l’est.
Démonstration. On montre en réalité que l’image d’un connexe par arc par une
application continue est un connexe par arc, ce qui implique chaque sens de l’équiv-
alence de l’énoncé.
Soient p et q des points de F . Il existe un chemin reliant un antécédant de p
et un antécédant de q (dans E). L’image de ce chemin est un chemin reliant p et
q (dans F ) puisque composé d’applications continues.
Lemme 7.2.3.
Une sphère de Rn est connexe par arc si n > 1
Démonstration. On voit qu’un cercle est connexe par arc car on a une paramétri-
sation en sinus et cosinus. Pour une sphère S de centre a en dimension n > 2, on
166 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
Lemme 7.2.4.
Un ouvert connexe par arc dans Rn (n ≥ 2) reste connexe par arc même si on lui
enlève un point.
Démonstration. En effet, soit U un tel ouvert connexe par arc, et p un point de
U. Soient x et y sur U \ {p}. Il existe un chemin γ de x à y. Si le chemin ne passe
pas par p, c’est gagné. Si il passe par p, on choisit une boule B fermée (de rayon
non-nul) centrée en p qui ne contient ni x ni y. On note
E = γ −1 (B) ⊂ [0; 1]
qui doit être vraie pour toute valeur de t. Un polynôme est nul si et seulement
chacun des coefficients est nul, donc l’équation se ramène au système
b + 4a + 4 =0
8a + 16 =0
Exercice 105.
4 t2
a. y(t) = ln( t4 + 2
+ K)
b. y(t) = tan(t + K)
c. L’intégration directe donne la relation
et il faut encore justifier l’éventuelle existence et/ou unicité d’un tel y(t).
Pour ce faire, nous aurons besoin du lemme suivant.
Lemme 93.
La fonction f : R → R : z 7→ z + ez est une bijection.
le théorème des valeurs intermédiaires (qui affirme que l’image d’une fonction
continue est un intervalle) dit que l’image de f contient n’importe quel inter-
valle arbitrairement grand, donc contient R entier. Ceci prouve la surjectivité
de f .
f (y(t)) = sin(t) + K
y′
=1
y2
yy ′
= − sin(t)
y2 + 1
7.3. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES DU PREMIER ORDRE 169
1
ln(y 2 + 1) = − cos(t) + K
2
Exercice 106. Il s’agit ici de reprendre les solutions générales de l’exercice ci-
dessus en sélectionnant la ou les solutions qui satisfont au problème de Cauchy.
Dans les cas agréables cela revient simplement à déterminer la constante. Dans les
autres cas, il faut vérifier l’existence et l’unicité de la solution.
Exercice 116. Dans chacun de ces exercices, il s’agit d’intégrer la fonction don-
née sur un domaine précisé.
a. Le domaine d’intégration est un rectangle, le choix des bornes est donc sim-
ple :
" #x=1
x3
Z 2 Z 1 Z 2
2 2
(4 − x − y )dx dy = 4x − − y 2x dy
0 0 0 3 x=0
Z 2
1
= 4 − − y 2dy
0 3
" #2
y3
1
= 4− y−
3 3 0
10
= 8−
3
b.
170 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
∂Z 1 ∂Z
+ −y = 0
∂x Z ∂x
∂Z 1 ∂Z
+ −x=0
∂y Z ∂y
y yZ x xZ
∂x Z = 1 = et ∂y Z = 1 =
1+ Z
1+Z 1+ Z
1+Z
On peut enfin dériver l’une ou l’autre de ces égalités pour obtenir les dérivées
secondes, en remplaçant ensuite les occurrences de ∂x Z et ∂y Z par leur ex-
pression ci-dessus, par exemple
où ∂xy
2
désigne la dérivée partielle seconde par rapport à y puis par rapport
à x.
7.4. THÉORÈME DE LA FONCTION IMPLICITE 171
Exercice 131. L’équation implicite pour (x, y) = (0, 0) devient zez = 0 dont
l’unique solution est z = 0, donc une telle fonction Z doit vérifier Z(0, 0) = 0.
Pour vérifier l’existence et l’unicité de la fonction Z, on considère la fonction
F : R3 → R : (x, y, z) 7→ zez − x − y.
On calcule ∂z F (0, 0, 0) = 1 6= 0, de sorte que le théorème de la fonction implicite
s’applique et fournit une unique fonction Z telle que demandée.
Pour écrire le polynôme de Taylor il suffit de calculer les dérivées de Z, ce qu’on
fait en utilisant la relation ZeZ = x + y :
e−Z
∂x Z(1 + Z)eZ = 1 ⇒ ∂x Z =
1+Z
e−Z
∂y Z(1 + Z)eZ = 1 ⇒ ∂y Z =
1+Z
où on note comme toujours Z = Z(x, y) pour simplifier l’écriture. On calcule
également les dérivées secondes :
2 2 2 Z + 2 −2Z
∂xx Z = ∂yx Z = ∂yy Z =− e
(1 + Z)3
et donc le polynôme de Taylor à l’ordre 2 s’écrit
Z(x, y) = x + y − x2 − 2xy − y 2 + o(k(x, y)k2 )
172 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
pour tout x dans un voisinage de 3/4. En particulier on peut dériver ces deux
équations pour obtenir (on note Y = Y (x) et Z = Z(x) pour alléger la notation) :
2x + 2Y Y ′ + 2ZZ ′ = 0
2x + 2Y Y ′ = 1
d’où on tire
Z ′ −1
= 2Z
Y ′ = 1−2x
2Y
où on remarque que la division par Y et par Z est bien définie si x est assez proche
de 3/4 puisque le jacobien partiel (*) est non nul.
Remarque 94.
La formule donnant la dérivée ne dépend pas explicitement du point autour duquel
on fait le calcul, mais dépend bien sûr encore de la valeur de Z en ce point.
F : R2 → R : (x, y) 7→ exy − 1 − x2 − y
exY − 1 = x2 + Y
Y (0) = Y ′ (0)
exY (Y + xY ′ )2 + exY (Y ′ + Y ′ + xY ′′ ) = 2 + Y ′′
Exercice 134. Au voisinage du point (0, 1) la courbe peut s’écrire sous la forme
y = Y (x) par application du théorème de la fonction implicite (le vérifier !). La
tangente à la courbe est alors donnée par l’équation
y − 1 = Y ′ (0)(x − 0)
174 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
et donc en x = 0, on obtient
Exercice 135. Nous savons que pour une surface donnée sous forme implicite
F (x, y, z) = k, le vecteur gradient ∇F en un point de la surface est normal à cette
surface.
Dans le cadre de cet exercice, on est donc ramené à chercher les points sur la
surface dont le gradient est un multiple de (1, −2, 2) (qui est le vecteur normal au
plan donné).
Le gradient au point (x, y, z) est donné par (8x, 32y, 16z), et on veut qu’il
existe λ 6= 0 tel que (8x, 32y, 16z) = (λ, −2λ, 2λ). Cette condition combinée à la
condition d’appartenance à la surface fournit une équation pour λ qu’il suffit de
résoudre.
La fin de l’exercice dépend de la manière de compléter l’énoncé, puisqu’il faut
expliciter l’équation des plans tangents.
Exercice 136.
a. Étant donné que M = F −1 (0, 0) et que {(0, 0)} est un ensemble fermé (ne
contient qu’un seul point !), on en déduit que M est l’image réciproque par
une fonction continue d’un fermé, donc M est un ensemble fermé (vérifier !).
Par ailleurs, M est complètement contenue dans la sphère de rayon 1, donc
est bornée. Ces deux propriétés fournissent la compacité.
L’ensemble M est donné sous forme implicite par l’annulation de deux fonc-
tions, dont les gradients sont (1, 1, 1) et (2x, 2y, 2z). Ces deux vecteurs linéaire-
ment dépendant si et seulement si x = y = z, ce qui n’est pas possible pour
un point de M. On en déduit que les gradients sont indépendants sur M, et
donc que M est une variété C 1 de dimension 3 − 2 = 1.
En fait, c’est l’intersection d’une sphère et d’un plan, c’est donc un cercle.
b. Pour y = 0, on observe qu’il faut que X(0) +√Z(0)√= 0 et X(0)2√+ Z(0) √
2
= 1.
On en déduit que (X(0), Z(0)) vaut soit 2 , − 2 ), soit (− 2 , 2 ). Pour
2 2 2 2
ce qui, pour y = 0, fournit X1′ (0) = Z1′ (0) = − 1/2. Et en mettant un indice 2
partout, on obtient la même chose X2′ (0) = Z2′ (0) = − 1/2.
Le polynôme de Mc Laurin pour X1 et X2 s’écrit donc
√
2 1
X1 (y) = − y + o(|y|)
2√ 2
2 1
X2 (y) = − − y + o(|y|)
2 2
Exercice 137.
a. Considérons l’application F : R × R2 → R2 : (t, v) 7→ v − ϕt (v). On sait
que F (0, v0 ) = 0 par définition de v0 . On sait également que pour t = 0, la
différentielle de l’application partielle R2 → R2 : v 7→ F (v) vaut Id −dϕ0 et
est donc inversible par hypothèse sur le spectre. On en déduit que le théorème
de la fonction implicite s’applique, et qu’il existe un voisinage ]−ǫ, ǫ[ de t = 0,
un voisinage U de v = v0 et une unique application
V : ]−ǫ, ǫ[ → U
telle que F (t, V (t)) = 0 pour tout t ∈ ]−ǫ, ǫ[. C’est-à-dire V (t) = ϕt (V (t))
pour t ∈ ]−ǫ, ǫ[, et donc V (t) est un point fixe de ϕt .
b. Les applications ϕt : (x, y) 7→ (x + t, y) n’ont pas de point fixe, sauf pour
t = 0. A titre d’information, on dit que c’est une action (la variable t « agit »
puisqu’elle translate vers la droite) libre (sans point fixe autre que t = 0) de
la droite R sur le plan R2 .
Z 2π q
a 2 − 2 cos(t)dt = 8a
0
Exercice 146′
a. On paramétrise ce cercle de la façon usuelle mais en prenant attention au
sens
γ(t) = (cos(−t), sin(−t)) = (cos(t), − sin(t)) t ∈ [0, 2π]
d’où on tire γ ′ (t) = (− sin(t), − cos(t)) et l’intégrale devient
Z 2π
(− sin3 (t) − cos3 (t))dt = 0.
0
L’intégrale est nulle parce que ces deux fonctions (sin3 et cos3 ) possèdent un
centre de symétrie, et qu’on les intègre sur une période complète.
b. Le chemin se paramétrise par
γ(t) = (cos(t), sin(t)) ⇒ γ ′ (t) = (− sin(t), cos(t))
et donc l’intégrale devient
Z 2π Z 2π
hG(γ(t)), γ ′ (t)i dt = − sin3 (t) + cos3 (t) dt = 0
0 0
Cette intégrale est nulle pour les même raisons que ci-dessus.
c. La paramétrisation est donnée, et on a
γ ′ (t) = (−a sin(t), a cos(t), b)
donc l’intégrale devient
Z 2π
a sin(t) − bt (−a sin(t)) + bt − a sin(t) a cos(t)
0
(7.7)
+ ab(cos(t) − sin(t)) dt
b. En coordonnées cylindriques (ρ, θ, z), le cylindre plein de rayon r tel qu’il est
décrit a pour équation
ρ ≤ r cos(θ)
et la sphère s’écrit ρ2 + z 2 = r 2 . On peut donc paramétriser la surface de-
mandée via
F1 ≡ x = ρ cos θ
F2 ≡ y = ρ sin θ
q
F3 ≡ z = ± r 2 − ρ2
où le signe ± indique qu’il y a deux morceaux de surface.
On peut calculer le produit vectoriel
1x 1y 1z
∂F ∂F −ρ2 cos θ −ρ2 sin θ
−ρ sin θ ρ cos θ 0 = (± 2
∧ = 2
,± 2 2
, −ρ)
∂θ ∂ρ
cos θ −ρ
sin θ ± r2 −ρ2 r − ρ r − ρ
= dθ = πr 2 − 2r 2 = r 2 (π − 2)
ρ = |z| 0<z<b
cos2 v = sin2 v
c’est-à-dire sin v = |cos v| (car sin v ≥ 0), donc les choix possibles sont
π 3π
v= ou v=
4 4
7.6. INTÉGRALES DE SURFACE 181
Exercice 150.
a. Si P (x, y) = 2(x2 +y 2 ) et Q(x, y) = (x+y)2 , l’intégrale demandée rentre dans
les conditions du théorème de Green, puisque le domaine est le périmètre γ
d’un triangle plein T , dont le bord admet clairement en chaque point un
vecteur normal extérieur. Dès lors
Z ZZ
2(x2 + y 2)dx + (x + y)2 dy = (2x − 2y)dxdy
γ T
Z 2Z y
= 2(x − y)dxdy
1 1
Z 2 y
2
= x − 2xy dy
1 1
Z 2 1
= (−y 2 − 1 + 2y)dy = −
1 3
b. Le théorème de Green s’applique, et il s’agit donc d’intégrer
ZZ
− 4xydxdy
S
182 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
Exercice 151.
a. Si on applique le théorème de Stokes dans le plan z = 0, cela revient en fait
à appliquer le théorème de Green, en effet le rotationnel vaut (0, 0, 2x − 2y)
et le vecteur normal vaut (0, 0, 1). L’intégrale devient donc une intégrale sur
le disque D unité dans le plan z = 0
ZZ ZZ
rot G · dS = (2x − 2y)dxdy
D D
où γ est le cercle donné, orienté par le vecteur (0, 0, 1) au point (1, 0, 0).
184 CHAPITRE 7. CORRECTIONS EN VRAC
Chapitre 8
Corrigés systématiques
Correction de l’exercice 3
Par convention, si le supremum n’existe pas, nous disons qu’il vaut l’infini. Cela
est logique pour la raison suivante : étant donné que toute partie majorée de R a
un supremum, le fait de ne pas en avoir signifie que la partie considérée n’est pas
majorée. Dans ce cas, il est logique de dire que son supremum est infini. (bien que
cela ne soit pas vrai au sens strict de la définition)
Correction de l’exercice 4
Pour le g, la suite est décroissante, donc le maximum est atteint (et est le pre-
mier terme), et l’infimum sera la limite si elle existe. Cette limite sera le minimum
si elle est atteinte. Ici, la limite est zéro, et n’est évidement pas atteinte.
185
186 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Pour le h, la suite est alternée. Il faut donc bien se garder de prendre le plus
petit en norme comme étant le minimum. La limite des termes positifs est 1, et
celle des termes négatifs est −1. Ce sont les candidats supremum et infimum. Étant
donné que ces deux sous suites sont croissantes en norme, ils sont effectivement
supremum et infimum. Comme ils ne sont pas atteints, il n’y a pas de maximum,
ni de minimum. En effet, quand il y a un supremum, un maximum ne peut que lui
être égal.
La fonction présente dans l’exercice k est paire et toujours positive ou nulle.
Le minimum (et donc infimum) est donc zéro : il est atteint et aucune valeurs
négatives n’est atteinte. La fonction x 7→ x2 est une fonction croissante de |x|,
donc il faut chercher le supremum sur le point du domaine le plus éloigné de
zéro, c’est à dire les points arbitrairement proches de −1. Prouvons que 1 est le
supremum de l’ensemble considéré. En effet, pour √ tout ǫ, le nombre 1 + ǫ n’est pas
dans l’ensemble parce qu’il serait l’image de ± 1 + ǫ qui n’est pas dans ] − 1, 12 [.
Correction de l’exercice 5
a. Étant donné que A ⊂ B, nous avons que, si sB = sup(B), alors ∀x ∈ B,
x ≤ sB , et en particulier,
∀x ∈ A, x ≤ sB . (8.1)
Si maintenant, sA = sup(A) et sA > sB , alors il existe un ǫ > 0 tel que
sB = sA − ǫ, et donc ∃y ∈ A tel que y > sB , ce qui contredirait (8.1).
De la même manière, si A ⊂ B, alors inf(A) ≥ inf(B).
b. Non. Par exemple A = {2} et B = {1, 2}.
c. Nous avons
sup(A ∪ B) = max{sup(A), sup(B)}. (8.2)
En effet, appelons m ce maximum. Pour tout x ∈ A ∪ B, nous avons x ≤ m,
et d’autre part, si ǫ > 0, alors m − ǫ est soit plus petit que sA , soit plus
petit que sB (soit les deux). Si m < sA , alors il existe un x ∈ A ⊂ A ∪ B
tel que x > m − ǫ, et, de la la même manière, si m < sB , alors il existe un
x ∈ B ⊂ A ∪ B tel que x > m − ǫ.
Nous n’avons par contre pas de rapport direct entre sup(A), sup(B) et
sup(A ∩ B), comme le montre l’exemple A = {1, 5} et B = {1, 7}. Par
contre, nous avons que
Correction de l’exercice 6
Une propriété fondamentale du supremum est la suivante : pour tout ǫ > 0,
∃a ∈ A | a ≥ sup(A) − ǫ/2
(8.4)
∃b ∈ B | b ≥ sup(B) − ǫ/2.
Affin d’obtenir l’inégalité dans l’autre sens, regardons ce que l’on peut dire de
sup(A + B) − ǫ. Nous écrivons la propriété fondamentale du supremum :
La dernière équation est juste le fait que a ≤ sup(A) et b ≤ sup(B). Les inégalités
(8.8) étant vraies pour tout ǫ, nous avons
Correction de l’exercice 7
Nous avons
sup{f (x) | x ∈ E} + sup{g(y) | y ∈ E}
= sup{f (x) + g(y) | (x, y) ∈ E × E}
≥ sup{f (x) + g(y) | (x, y) ∈ E × E, x = y}
= sup{f (x) + g(x) | x ∈ E}.
(8.10)
La première inégalité semble un peu mystérieuse. Elle n’est en réalité qu’une ap-
plication de l’exercice 6 avec
A = {f (x) | x ∈ E}
(8.11)
B = {g(y) | y ∈ E}.
1. Il est important que vous méditiez sur le fait que si x + ǫ ≥ y pour tout ǫ > 0, alors x ≥ y.
188 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Correction de l’exercice 8
Il faut prouver que ∀ǫ > 0, ∃y ∈ E tel que y > x − ǫ. Étant donné que
x = lim xk , il existe un xk tel que |x − xk | < ǫ, mais vu que x ∈ M(E), nous avons
xk < x et donc x − xk < ǫ, ou encore : x − ǫ < xk .
Correction de l’exercice 9
a. xk = 1 pour tout k,
b. xk = (−1)k
c. xk = k,
d. xk = (−1)k ,
e. Impossible parce que pour ǫ = 0.01, il n’y a pas d’entiers n tels que |n−π| ≤ ǫ,
f. xk = 1 − k1 ,
g. xk = (−1)k ,
h. xk = k1 ,
i. impossible par le théorème de la page 43,
j. impossible, en effet, par le point précédent, il faudrait une suite non bornée.
Donc pour tout M, il existe un K tel que xK > M. Mais, étant donné que
la suite est croissante, pour tout k > K, xk ≥ xK > M. Cela prouve que la
suite a l’infini comme limite.
k. Impossible parce que décroissant et divergent implique non bornée. Donc
∀M < 0, il existe un K tel que k > K implique xk < M. Toute sous suite
« converge » donc également vers −∞.
189
Correction de l’exercice 10
a. La suite k 7→ k1 est monotone décroissante, bornée vers le bas par zéro, elle
est donc convergente. Il n’est pas compliqué de prouver qu’elle converge vers
zéro.
b. Le candidat limite est 0, et en effet,
(−1)k
(−1)k 1
(8.14)
k
− 0
=
k
= → 0,
k
Correction de l’exercice 11
Une suite convergente vers 5 est faisable. Par exemple
(−1)k
k→
7 5+ . (8.15)
k
Pour une suite divergente, simplement prendre 4, 6, 4, 6, . . .
Correction de l’exercice 12
a. vrai.
b. faux. Le secret pour construire un contre exemple est de faire intervenir
la suite −1/k qui est croissante tout en restant négative. Avec cela, nous
construisons les suites xk = − k1 et yk = x3 . Le produit vaut (xy)k = −x2 qui
est décroissante.
Correction de l’exercice 13
a.
b. Soit M > 1, et K, L tels que k > K et l > L impliquent xk > M et yk > M.
Dans ce cas, m > max{K, L} implique (xy)m > M 2 > M.
c. Soit M > 0, K tel que k > K implique xk > M +1 et L tel que l > L implique
|zl −a| < 21 . Alors m > max{K, L} implique (x+ z)k > M + 1 ± 12 > M + 21 >
M.
190 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Correction de l’exercice 14
Nous prouvons que |xk /yk | → 0. La suite xk étant bornée, nous pouvons dire
que
x M
k
<
yk
(8.17)
yk
où nous considérons (quitte à passer à une queue de suite) que yk est toujours
positif. Notez que le M est prit indépendant de k. À partir d’ici, l’exercice revient
à montrer que si xk → ∞, alors (1/xk ) → 0.
Correction de l’exercice 15
a. Nous savons que (k + 2)/k → 1. Prenons donc K tel que k > K implique
(k + 2)/k > 12 . D’autre part, cos(kπ) = (−1)k+1 , donc à tout moment de la
suite, il y a un élément plus petit que −1/2 et un autre plus grand que 1/2.
Il n’y a donc pas de convergence parce qu’une telle suite ne peut pas être de
Cauchy.
b. On utilise la proposition de la page 39 du cours qui dit que la limite d’un
quotient est le quotient des limites. Or, la suite k13 + k1 + 1 tend vers 1 et la
suite k53 + 2 tend vers 2. La suite proposée tend donc vers 1/2.
c. Le secret est de mettre en évidence le terme de plus haut degré, et de sim-
plifier :
k 3 (1 + k12 + k13 )
xk = , (8.18)
5 + k23
ensuite on se souvient que la limite du quotient est le quotient des limites
(quand elles existent, ce qui est le cas après simplification par k 3 ). Nous
obtenons donc convergence vers 1/5.
d. En mettant k en évidence et en simplifiant, nous tombons sur la suite
(−1)k
1+
xk = k
(−1)k
, (8.19)
1− k
191
Résolution alternative
Considérons la suite xk+1 = x2k + 1. Si cette suite a une limite x, alors la suite
x 7→ x2k a pour limite limite x2 . Pour chaque k, nous avons xk+1 − x2k = 1,
de sorte que la suite k 7→ xk+1 − x2k est constante et a 1 pour limite. Mais la
différence de deux suites convergentes a pour limite la différence des limites,
de telle sorte qu’en passant à la limite, la suite x 7→ xk+1 − x2k a pour limite
x − x2 .
En d’autres termes, si nous supposons que xk → x, alors nous passons à la
limite dans la relation de récurrence
Correction de l’exercice 16
a. Tout nombre entier peut être écrit sous la forme 2n ou 2n + 1. Soit ǫ > 0, et
K tel que k > K implique que x2k et x2k+1 soient plus petit que ǫ. Dans ce
cas, à partir de 2K, la suite des xk est plus petite que ǫ.
b. Si pi est la suite des nombres premiers, alors une suite qui a les propriétés
imposées peut très bien avoir xpi = 1.
192 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
c. Oui : la suite 1, 2, 1, 2, 1, 2, . . .
d. idem.
e. La suite −1, 0, 1, −2, −1, 0, 1, 2, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, . . . qui consiste à énumérer
de −n à n puis de −(n + 1) à n + 1 et ainsi de suite.
f. Soient a > b, deux valeurs atteintes une infinité de fois par la suite. Soit
r ∈ R, et prouvons que la suite ne peut pas converger vers r. Disons que
r 6= a, dans ce cas, si |r − a| = σ, pour tout K > 0, il existe un k > K tel
que xk = a et donc tel que |xk − r| ≤ ǫ pour ǫ = σ/2 par exemple. Même
raisonnement si r 6= b.
Donc une suite périodique qui converge ne peut pas prendre deux valeurs
distinctes (ici : a et b). Nous en déduisons qu’elle doit être constante.
g. faux, comme le montre le contre-exemple de la suite constante xk = −1.
Nous avons kxk k → |1| et pourtant xk ne converge pas vers 1.
h. La sous suite bornée est monotone et bornée, donc elle converge. Soit a sa
limite. Supposons pour fixer les idées que la suite est monotone croissante.
La suite xk ne peut pas prendre de valeurs plus grande que a. En effet si
elle prend la valeur a + δ, elle ne peut plus, ensuite, prendre de valeurs
intermédiaires entre a et a + δ parce qu’elle est monotone croissante. Par
conséquent, il n’est pas possible d’avoir une sous suite convergente parce que
cette dernière devrait avoir des termes tels que |a − xk | < δ/2.
La suite elle-même est donc bornée par a et converge donc.
i. Pour trouver un exemple, il suffit de trouver une suite qui fait deux pas en
avant et un pas en arrière. Par exemple un = n + (−1)n . Nous avons
−1 si n est pair
un+1 − un = (8.23)
3 si n est impair,
Correction de l’exercice 17
a. xn = n et yn = n2 , et les inverses pour des suites qui tendent vers zéro.
b. Si xn → ∞, la suite x2n tend plus vite.
c. La suite xn = n! va plus vite que l’exponentielle. En effet, ek n’est rien
d’autre que e · e · . . . · e. Comparez
avec
1 · 2 · 3 · . . . · 10. (8.25)
193
ek e2
k−2
e
< · → 0. (8.26)
k! 2 3
Correction de l’exercice 18
Étant donné qu’il n’y a qu’une quantité dénombrable de rationnels, une simple
adaptation de la question e de l’exercice 16 donne une suite qui contient une infinité
de fois chaque rationnel. Toute suite de rationnels est une sous suite de cette suite,
et en particulier si r est un réel quelconque, une suite de rationnels qui converge
vers r est une sous suite de la suite considérée.
Résolution alternative
En réalité, toute suite qui énumère tous les rationnels convient. Il ne faut pas
spécialement que tous les rationnels arrivent chacun une infinité de fois. En effet,
soit r ∈ R, et B = B(r, ǫ), une boule de rayon ǫ autour de r. Si xk est une suite qui
énumère tous les rationnels, pour tout N, il existe une infinité de xn ∈ B (b > N),
parce que cette boule contient une infinité de rationnels, qui ne peuvent donc pas
être tous énumérés avant le Nième élément de la suite xk .
Correction de l’exercice 19
La première chose à remarquer est que la suite xn = σ(n) tend vers l’infini.
Maintenant, si nous désignons par a la limite de la suite (an ), et si nous prenons
ǫ > 0, nous avons un N tel que n > N implique |an − a| ≤ ǫ. Prenons K tel que
k > K implique σ(k) > N. Dans ce cas, |bk − a| = |aσ(k) − a| ≤ ǫ, ce qui prouve
que (bn ) converge vers la même limite que (an ).
Résolution alternative
Remarque 95.
Pour résoudre cet exercice, il faut bien comprendre la définition de la limite : celle-
ci dit qu’à ǫ fixé, il n’y a qu’un nombre fini de termes de la suite qui sont « ǫ-loin »
de la limite. Toute la question de l’exercice est de savoir combien de ces termes
« problématiques » on met dans bn . L’injectivité de σ assure que chaque terme
« problématique » ne peut apparaître qu’une fois au maximum, et donc qu’ils sont
en nombre fini.
def
Notons a la limite de la suite (an ), et montrons que (bn = aσ(n) ) converge vers
a. Par définition de la convergence de (an ), on sait que
qui existe bel et bien, car l’ensemble E est fini d’après l’injectivité de σ. Si k ≥ K,
alors k 6∈ E et donc σ(k) ≥ K ′ et
|bk − a| = aσ(k) − a < ǫ
Correction de l’exercice 20
Pour les questions où la suite est définie en termes de k, nous supposons qu’elle
commencent à k = 1 (et non k = 0).
a. Cette suite contient une sous suite qui tend vers 1 et une qui tend vers −1.
Tous les termes sont, par ailleurs, plus petit que 1 en norme.
sup = 1, inf = −1, lim sup = 1, lim inf = −1, lim = NAN (8.27)
b. Étant donné que le nombre 1 est présent dans toutes les queues de suites (et
que c’est le plus petit), nous avons que la limite inférieure est 1.
sup = NAN, inf = 0, lim sup = NAN, lim inf = 1, lim = NAN
(8.28)
c. Cette suite oscille autour de 1, avec des sauts de plus en plus petits. Le plus
grand terme de la suite est celui avec k = 2, le plus petit est avec k = 1.
1
sup = 1 + , inf = 0, lim sup = 1, lim inf = 1, lim = 1 (8.29)
2
d. Étant donné que nous n’avons pas considéré de relations d’ordre sur C, les
concepts d’infimum, supremum et de limites supérieures et inférieures n’ont
pas de sens. Le concept de limite, lui, par contre a encore un sens. Comme
la norme de ik est constamment 1, la limite est zéro.
sup = NAN, inf = NAN, lim sup = NAN, lim inf = NAN, lim = 0
(8.30)
e. Cette suite n’est rien d’autre qu’une alternance de cos(π/4) et − cos(π/4).
π π π π
sup = cos , inf = − cos , lim sup = cos , lim inf = − cos , lim = NAN
4 4 4 4
(8.31)
195
sup = 1 + 25, inf = 1, lim sup = NAN, lim inf = 1, lim = 1 (8.32)
Correction de l’exercice 21
Il faut toujours justifier soigneusement. Cet exercice n’est donc pas à propre-
ment parler un exercice. Si vous avez quelque chose à faire ici, c’est que vous avez
mal fait quelque chose plus haut . . . pas bien :p
Correction de l’exercice 22
a. Formellement, une suite (xk )k∈N est une fonction f : N → R : k 7→ xk , et le
résultat de l’exercice 7 s’applique. On en déduit que pour tout indice j, nous
avons
et on en déduit l’égalité.
Correction de l’exercice 23 k
Nous considérons la suite xk = 1 + k1
a. Montrons que (xk ) est croissante. Pour cela, utilisons la formule du binôme
de Newton :
k k
! i
1 X k (1−i) 1
1+ = 1
k i=0 i k
k
X k · (k − 1) · . . . · 2 · 1 1
=
i=0 i! · (k − i) · (k − i − 1) · . . . · 2 · 1 k
i
k
X k · (k − 1) · . . . · (k − i + 1) 1
=
i=0 i! ki
k
X 1 k k−1 k−2 k − (i − 1)
= · · · · ... ·
i=0 i! k k k k
k
X 1 1 2 i−1
= ·1· 1− · 1− · ... · 1 −
i=0 i! k k k
Par ailleurs, on observe que la suite est majorée par 3 : on peut majorer les
facteurs du type 1 − · k
par 1, et on en déduit que
k k
X 1 X 1
xk ≤ =
i=0 i! i=0 1 · 2 · 3 · . . . · i
k
X 1
≤ (8.41)
i=0 1 · 2
| · 2 ·{z. . . · 2}
i − 1 fois
k
X 1
=1+ <1+2=3
i=1 2i−1
où on utilise le fait que les sommes partielles de la série géométrique de raison
1
2
sont plus petites que la somme de cette série, c’est-à-dire 2.
b. Le premier point prouve déjà que la limite, notée e est inférieure à 3. De
plus, la suite étant croissante on a forcément
e ≥ x1 = 2
ce qui est le résultat annoncé.
√ √
c. Dans l’ordre : e, e, e, 1/e.
k+1 k
(a) Nous pouvons écrire 1 + k1 = 1 + k1 · 1 + k1 , et puis utiliser
le produit de deux suites convergentes.
√ √
(b) Il faut utiliser le fait que si xk est convergente, lim xk = lim xk . Nous
allons prouver cela « à la main » mais√sachez que c’est une conséquence
de la continuité de la fonction t 7→ t. Si la suite (xk ) converge vers
r 6= 0, alors nous pouvons faire la manipulation suivante en supposant
que k est assez grand pour que |xk − r| ≤ ǫ :
( x − √r)(√x + √r)
√
√ √ k k
| xk − r| =
√ √
xk + r
x −r
k
= √ √
xk + r
(8.42)
|xk − r|
≤ √
r
ǫ
≤√
r
√ √ √
où nous avons tenu compte du fait que xk + r ≥ r. Pour tout
ǫ > 0, il existe un K tel que k > K √ implique les inégalités (8.42). Si ǫ′
est donné, il suffit de prendre ǫ < rǫ′ pour obtenir
√ √
| xk − r| ≤ ǫ′ . (8.43)
199
n
" i−1 #
X 1
xn+1 = x1 + − (b − a) (regardez bien les indices !)
i=1 2
1 − (− 21 )n
= x1 + (b − a)
1 − (− 12 )
1 − (− 21 )n
= x1 + 3 (b − a)
2
et, étant donné que < 1, en passant à la limite on a
1
− 2
1 n
lim (− ) =0
n→∞ 2
ce qui montre que
1−0 2 2 1
lim (xn+1 ) = x1 + 3 (b − a) = a + (b − a) = b + a
n→∞
2
3 3 3
Correction de l’exercice 25
On obtient des candidats limite en appliquant les règles de calculs sur la relation
de récurrence xk (1 + xk−1 ) = 1. En effet, en supposant que la suite (xk ) converge
vers un réel x, alors ce réel doit satisfaire x(1 + x) = 1 puisque les suites k 7→ xk et
k 7→ xk−1 convergent toutes les deux vers x. Ceci donne les deux candidats limite
solutions de cette équation :
√ √
−1 − 5 −1 + 5
x− = et x+ = . (8.50)
2 2
Par récurrence, on prouve aisément (le faire !) que tous les termes de la suite sont
strictement positifs. Cela exclu la possibilité x− qui est strictement négatif 2 . Nous
savons donc que si la limite de la suite existe, alors cette limite est x+ .
Vérifions d’abord si la suite ne serait pas bornée vers le haut ou vers le bas par
x+ . Supposons que xk < x+ . Note que au moins x1 satisfait cette condition, donc
nous ne travaillons pas dans le vide. Nous avons alors 1 + xk ≥ 1 + x+ , et donc
1 1
xk+1 = ≤ . (8.51)
1 + xk 1 + x+
2. Une suite de réels strictement positifs peut avoir une limite nulle, mais pas strictement
négative. . . méditez là dessus.
202 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
xk+1 ≥ x+ (8.53)
dès que xk ≥ x+ . Donc la suite oscille en réalité autour de x+ . Les termes impairs
seront tous plus petits que x+ et les termes pairs seront tous plus grand que x+ .
Les suites (x2k ) et (x2k+1 ) sont donc à regarder séparément. Calculons pour voir
si ces suites sont croissantes ou décroissantes :
1 xk + 1
xk+2 = 1 = , (8.54)
1+ 1+xk
xk + 2
et donc
x2k + xk − 1
xk+2 − xk = − . (8.55)
xk + 2
Le dénominateur est toujours positif, tandis que le signe du numérateur dépend
de xk , et la valeur de changement de signe n’est autre que x+ . Pas mal hein !
Nous avons que
xk > x+ ⇒ xk+2 < xk
(8.56)
xk < x+ ⇒ xk+2 > xk
Donc la suite des (x2k ) est plus grande que x+ et décroissante, tandis que la suite
des x2k+1 est plus petite que x+ et décroissante. Or nous savons qu’une suite bornée
et monotone est convergente. Donc les deux suites sont convergentes.
D’après l’équation (8.54), nous avons xk+2 (xk + 2) = xk + 1, et donc la seule
limite possible vérifie x(x + 2) = x + 1, dont la seule solution acceptable est, encore
une fois, x+ .
Nous sommes maintenant dans le cas d’une suite xk donc les deux sous suites
x2k et x2k+1 sont convergentes et convergent vers la même limite, c’est à dire le
cas de la question a de l’exercice 16 : la suite des xk converge vers x+ .
Correction de l’exercice 26
Nous allons faire un usage intensif (et sans justifications trop poussées) des
choses dites autour de la règle de l’Hospital, aux pages 189, 190 et 191 du cours.
a. Nous commençons par mettre en évidence le plus haut degré de x au numéra-
teur et au dénominateur :
1
x+1 x 1+ x 1+ 1
= = x
. (8.57)
x2 + 2 x2 1 + 2
x 1 + x22
x2
203
Résolution alternative
En utilisant la règle de l’Hospital, nous trouvons tout de suite
x+1 1
lim
2
= lim = 0. (8.59)
x→∞ x + 2 x→∞ 2x
b. Le candidat limite n’est pas compliqué à deviner : c’est zéro parce que sin(x)
reste borné tandis que le x au dénominateur vient l’écraser. Nous avons très
vite une majoration
sin(x) 1
(8.60)
< → 0.
x x
La limite est donc zéro. Notez que la règle de l’Hospital n’est pas valable
parce que limx→∞ sin(x) n’existe pas.
c. Ici par contre, la règle de l’Hospital fonctionne parce que limx→0 sin(x) existe,
et vaut zéro. Nous avons donc
sin(x) cos(x)
lim = lim = 1. (8.61)
x→0 x x→0 1
d. Si n est un entier positif, nous trouvons
xn nxn−1 n!
lim = lim = . . . = lim x = 0, (8.62)
x→∞ ex x→∞ ex x→∞ e
en appliquant n fois la règle de l’Hospital. Dans le cas où n est un entier
négatif, nous tombons sur un cas 0 · 0 = 0.
e. Le changement de variable u = x/a donne
x au u a
a 1 1
1+ = 1+ = 1+ . (8.63)
x u u
t
En utilisant le fait que limt→∞ 1 + 1t = e (voir la remarque à la page 141),
nous trouvons alors
a x
lim 1 + = ea . (8.64)
x→∞ x
204 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
0
= = 0.
2
g. La limite n’existe pas parce que ∀X > 0, ∃x0 , x1 > X tels que cos(2πx0 ) = 1
et cos(2πx1 ) = 0.
h. Nous savons que sin(x) + 2 ∈ [1, 3], donc
x x x
+ ln(x) cos(x) > + ln(x) cos(x) > − ln(x), (8.66)
sin(x) + 2 3 3
Mais nous savons déjà que limx→∞ x1 ln(x) = 0, donc la limite cherchée est
e0 = 1.
Résolution alternative
a.
205
sin(x)
b. lim
x→∞ x
Par la règle de l’étau : −1
x
≤ sin(x)
x
≤ x1 . Comme x1 tend vers 0 quand x tend
sin(x)
vers ∞, on a que limx→∞ x = 0
sin(x)
c. lim
x→0 x
Un cas 00 . On peut donc appliquer la règle de l’Hospital :
sin(x) H cos(x)
lim = lim = cos(0) = 1
x→0 x x→0 1
où dans la dernière limite on utilise le fait que la fonction cos(x) est continue
en 0.
xn
d. lim x
x→∞ e
Un cas ∞ ∞
. On peut donc appliquer la règle de l’Hospital :
xn H nxn−1
lim = lim
x→∞ ex x→∞ ex
n(n − 1)xn−2
=H lim
x→∞ ex (8.70)
=H . . .
n!
=H lim x = 0
x→∞ e
ln(1 + xa ) 1/(1 + xa ) −a
x2 1
lim 1 =H lim −1 = a lim = a
x→∞ x→∞ x→∞ (1 + a )
x x2 x
Cet argument est valable quel que soit a, et le résultat final est donc
a x
lim (1 + ) = ea
x→∞ x
206 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
f.
g. lim cos(2πx)
x→∞
On voit que cette fonction ne peut converger en l’infini. Pour le prouver,
on peut par exemple prendre deux manières différentes d’aller vers l’infini
qui donneront deux limites différentes de la fonction. Si on prend xk = k,
et yk = 2k+1
2
, les deux suites tendent vers l’infini, mais lim cos(2πxk ) = 1
k→∞
alors que lim cos(2πyk ) = −1, ce qui prouve que la fonction ne converge pas
k→∞
quand x tend vers l’infini.
h.
ln(x)(sin(x) + 2)
i. x→∞
lim
x
Par la règle de l’étau :
Correction de l’exercice 27
a. Nous avons
1
− |x| ≤ x sin( ) ≤ |x|, (8.71)
x
et donc limx→0 x sin( x1 ) = 0 par la règle de l’étau.
sin(sin(x))
b. lim = 1 par l’Hospital.
x→0 x
c. Nous avons
ln ln(x)
1 1/(1−ln(x)) )
ln(x) 1−ln(x) = eln(ln(x) =e 1−ln(x) . (8.72)
Par la règle de l’Hospital, nous trouvons que
ln ln(x) 1
lim = − lim = 0. (8.73)
x→∞ 1 − ln(x) x→∞ ln(x)
Correction de l’exercice 28
207
ln(x)
a. lim
x→+∞ xa
Si a > 0 alors, par l’Hospital, nous trouvons limx→∞ ax1a , dont la limite est
nulle. Si a ≤ 0, elle vaut tout aussi clairement l’infini.
ln(x)a
b. lim
x→+∞ xb
Dans le cas où a ou b est nul, le résultat ne fait aucun doute. Si a et b n’ont
pas le même signe, le numérateur et le dénominateur vont dans le même sens,
et il n’y a aucun problèmes non plus. Il ne reste donc qu’à étudier le cas où a
et b sont strictement positifs (le cas négatif se traite en passant à l’inverse).
Pour tout x nous avons alors les inégalités
ln(x)a ln(x)
0≤ b
≤
x xb
et nous avons vu à l’exercice précédent que cette dernière tend vers 0. Le
terme le plus à droite de (8.75) se traite de la même façon, et sa limite est
également nulle. La règle de l’étau conclu que
ln(x)a
lim =0 (8.76)
x→+∞ xb
lorsque a et b sont des réels strictement positifs.
c. lim ax
x→+∞
Il y a trois cas possibles (on suppose a positif). Quels autres cas y aurait-il
eu si on avait admis a négatif ?
ln(ǫ)
(a) a < 1. Nous avons xx < ǫ dès que x > loga (ǫ) = ln(a) . La dernière
expression est plus grande que zéro dès que ǫ < 1 et a < 1.
(b) a = 1. lim ax = 1
x→+∞
Trivial
208 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
(c) a > 1. La dérivée de x 7→ ax est ax ln(a). Étant donné que a > 1, nous
avons ln(a) > 0 et ax > 1 (dès que x est assez grand). La dérivée de
ax majore donc ln(a), et il existe une constante c telle que la fonction
x 7→ ax + c soit plus grande que x → ln(a)x. Donc limx→∞ ax = ∞
lorsque a > 1.
Résolution alternative
Pour le cas a > 1. Par l’étau : ax = (1 + b)x ≥ 1 + nx pour x ≥ n.
Correction de l’exercice 29
a. La suite k 7→ cos(2kπ) n’est en réalité autre que la suite constante xk = 1.
Elle converge donc vers 1.
b. Parmi les sous-suites de la suite k 7→ cos( π3 π), se trouvent les sous suites
constantes xk = cos( π3 + 2kπ) et yk = cos( 4π
3
+ 2kπ) < 0. La suite ne peut
donc pas converger.
c. Nous étudions la limite de la fonction
f (x) = x a1/x − 1 (8.77)
1/x
(a1/x − 1)
lim x a − 1 = x→∞
lim
x→∞ 1/x
−a1/x ln(a)
x2
= lim
x→∞ −1/x2
(8.78)
Correction de l’exercice 30
k
a. limk→∞ ak+1 k
. Cette limite se calcule en essayant de se ramener à la limite
qui définit l’exponentielle. Pour ce faire, nous calculons
!k !k
ak + 1 1/a
lim = lim a 1+ = e1/a lim ak . (8.79)
k→∞ k k→∞ k k→∞
209
Si |a| < 1, alors ak → 0 et la limite est zéro. Si a < −1, l’alternance de signe
empêche de trouver une limite. Dans ce cas, nous ne pouvons que déterminer
une limite supérieure et une limite inférieure. Si a > 1, nous avons ak → ∞
et donc la limite recherchée est l’infini.
Ici nous avons implicitement utilisé les résultats de l’exercice 13.
b. limk→+∞ sin( πkk)+1 + ln(k) cos( π5 k). Étant donné que sin(πk/5) n’est jamais
5
égal à −1, le premier terme est toujours bien défini, et toujours positif. En
réalité, ce premier terme est même toujours plus grand que k2 . Le limite
que
nous cherchons est donc plus grande que celle de 2 + ln(k) cos 5 . Cette
k πk
L’expression la plus à droite tend clairement vers l’infini, tandis que celle la
plus à gauche tend également vers l’infini en vertu du travail fait en dessous
de l’équation (8.67) dans la correction de la question h l’exercice 26.
ln(k) sin( π3 k)+1
c. limk→+∞ k
. Si nous majorons la quantité sin(x) + 1 par 2, et
nous trouvons
ln(k) (sin(kπ/3) + 1) 2 ln(k)
lim ≤ lim = 0. (8.81)
k→∞ k k→∞ k
√ 3k
d. limk→+∞ 3k
k(1 + 3k
) .
1 3k
D’abord, la suite 1 + est une sous suite de
1
3k
l √ q√
3 k
1 + 1l qui converge vers e. Ensuite, nous avons 3k k = k, dont la
limite est 1 en vertu de la troisième suite particulière de la page 47 du cours.
Au final, la limite est e.
Correction de l’exercice 31
x2 y
a. lim
(x,y)→(0,0) x4 + y 6 + 1
Cette fonction est le quotient de deux polynômes. Le polynôme au dénomi-
nateur est non nul en (0, 0), donc la fonction est continue en (0, 0), et
xy 5
b. lim
(x,y)→(0,0) x6 + y 6
On « sent » qu’on n’aura pas convergence (comparer les degrés du numéra-
teur et du dénominateur). Prenons deux manières de tendre vers (0, 0) qui
donneront deux limites pour f différentes. Ceci suffira pour prouver que la
fonction n’admet pas de limite en (0, 0).
xy 5 t6
x=y=t lim = lim = 12
(x,y)→(0,0) x6 + y 6 t→0 2t6
xy 5 0
x = 0, y → 0 lim 6 6
= lim 6 = 0
(x,y)→(0,0) x + y y→0 y
Résolution alternative
Une autre façon de trouver ce résultat consiste à passer en coordonnées
polaires, fixer un angle θ et regarder que vaut la limite en tendant vers zéro
lorsque r → 0. Ceci revient à faire converger le long de la droite d’angle θ.
En posant x = r cos θ et y = r sin θ, nous trouvons aisément que
xy 5 cos(θ) sin5 (θ)
lim = . (8.83)
r→0 x6 + y 6 cos6 (θ) + sin6 (θ)
Pour θ = 0, nous trouvons que cela vaut zéro, tandis que pour θ = π/4, cela
vaut 12 .
x2 − xy + y 3
c. lim √ 2
(x,y)→(0,0) x + y2
On va appliquer la règle de l’étau trois fois, aux trois fonctions :
x2 |xy| |y 3|
√ , √ , √
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 + y 2
x2 x2 + y 2 √ 2
√ ≤ √ = x + y 2 −→(x,y)→(0,0) 0
x2 + y 2 √x 2 + y2
|xy| |y| x2 + y 2
√ 2 ≤ √ 2 = |y| −→(x,y)→(0,0) 0
x + y2 x + y2
|y|3 |y|(x2 + y 2 ) √
√ 2 2
≤ √ 2 2
= |y| x2 + y 2 −→(x,y)→(0,0) 0
x +y x +y
x2 − xy + y 3
ce qui prouve que lim √ 2 =0
(x,y)→(0,0) x + y2
Résolution alternative
Considérons une boule de rayon ǫ autour de (0, 0). Tout point à l’intérieur
de cette boule est de la forme (r cos θ, r sin θ) avec r ∈ [0, ǫ] et θ ∈ [0, 2π].
211
≤ 5r ≤ 5ǫ.
(8.84)
La fonction est donc bornée par 5ǫ dans la boule de rayon ǫ, et converge donc
vers zéro.
ln(3x4 + x2 + y 2 )
d. lim
(x,y)→(0,0) x2 + y 2
Passons en coordonnées polaires en posant x = r cos θ et y = r sin θ. Nous
avons
ln 3r 4 cos4 θ + r 2
f (x, y) = , (8.85)
r2
mais 3r 4 cos4 θ + r 2 ≤ 3r 4 + r 2 ≤ 4r 2 dès que r est assez petit. Par ailleurs,
si a, b < 1 et que a > b, alors ln(b) < −| ln(a)|. Dans notre cas, en utilisant
(8.85), nous trouvons que
| ln(4r 2 )|
f (r, θ) < − . (8.86)
r2
ln(4r 2 )
Or, nous savons que limr→0 r2
= −∞. La limite recherchée est donc −∞.
sin (3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1)
e. lim
(x,y)→(0,1) x2 + y 2 − 2y + 1
Celui-ci est un exercice avec plein d’astuces. D’abord, on se débarrasse du
sinus en faisant apparaître une limite de la forme sin(u)/u. Pour cela, nous
multiplions et divisons par 3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1 :
sin(3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1) 3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1
f (x, y) = · . (8.87)
3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1 x2 + y 2 − 2y + 1
Maintenant, si les deux facteurs ont une limite, alors la limite du produit
sera le produit des limites. Nous allons donc vérifier et calculer séparément
les deux. Le premier est de la forme sin(u)/u avec u → 0, dont la limite
existe et vaut 1. Ici, nous utilisons un « changement de variable », justifié
par la proposition 3 de la page 60 du cours.
Le deuxième facteur est un peu plus simple, vu qu’il s’agit une expression
algébrique. Nous commençons par, assez naturellement, la couper en deux :
3x3 + x2 + y 2 − 2y + 1 3x3 x2 + y 2 − 2y + 1
= + , (8.88)
x2 + y 2 − 2y + 1 x2 + y 2 − 2y + 1 x2 + y 2 − 2y + 1
212 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
dont le second terme vaut 1. Affin de traiter le premier terme, nous mettons
3x devant la fraction, de telle manière à garder le même degré en x au
numérateur et au dénominateur. Remarquons aussi que y 2 − 2t + 1 = (y − 1)2
est toujours positif :
3x3
x2
x2 + (y − 1)2
2 = 3|x| ≤ 3|x| 2 = 3|x|.
x + y 2 − 2y + 1 x2 + (y − 1)2 x + (y − 1)2
(8.89)
Nous avons pu ajouter (y−1)2 au numérateur parce qu’il est toujours négatif.
La dernière expression tend vers zéro lorsque (x, y) → (0, 1).
En remettant tous les bouts ensemble, ce que nous avons prouvé, c’est que
les limites suivantes sont valides :
3x3
sin(u)
f (x, y) = · +1 , (8.90)
u }
| {z x2 + (y − 1)2
| {z }
→1 →0
Résolution alternative
x
Bien que −→x→0+ 1, on va voir que la limite n’existe pas ici. Prenons
ln(x)
deux manières de tendre vers (0, 0) qui donneront deux limites pour f dif-
férentes. Ceci suffira pour prouver que la fonction n’admet pas de limite en
(0, 0).
x−y y
x = 0, y → 0+ lim = − lim+
(x,y)→(0,0) ln(x2 + y 2 + 1) y→0 ln(1 + y 2 )
1 + y2
=H − lim = −∞
2y
x−y x
x → 0+ , y = 0 lim = lim+
(x,y)→(0,0) ln(x2 + y 2 + 1) x→0 ln(1 + x2 )
1 + x2
=H lim = +∞
2x
x−y
g. lim
(x,y)→(1,1) ln(x2
+ y 2 − 1)
Passer en coordonnées polaires demande de poser x = 1 = r cos θ et y =
1+r sin θ. Nous trouvons donc l’expression suivante pour f (r, θ) (où le centre
des coordonnées polaires est (1, 1), et non (0, 0)) :
r(cos θ − sin θ)
. (8.94)
ln r 2 + 2r(cos θ + sin θ) + 1
Avec θ = π/4, nous trouvons que cela vaut toujours 0, ce qui prouve que dans
tout voisinage de (1, 1), la fonction f (x, y) prend la valeur zéro. En prenant
cos θ = 1 et sin θ = 0, nous trouvons par contre
r r
f (r) = = , (8.95)
ln(r 2 + 2r + 1) 2 ln(r + 1)
Résolution alternative
Prenons deux manières de tendre vers (1, 1) qui donneront deux limites pour
f différentes. Ceci suffira pour prouver que la fonction n’admet pas de limite
en (1, 1).
214 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
x−y 1−y
x = 1, y → 1 lim = lim
(x,y)→(1,1) ln(x2 + y 2 − 1) y→1 ln(y 2 )
−1
=H lim = 12
−2y/y 2
x−y x
x → 1, y = 1 lim = lim
(x,y)→(1,1) ln(x2 + y 2 − 1) x→1 ln(x2 )
1
=H lim = − 21
−2x/x2
xy 2
h. lim
(x,y)→(0,0) x2 + y 4
Prenons deux manières de tendre vers (0, 0) qui donneront deux limites pour
f différentes. Ceci suffira pour prouver que la fonction n’admet pas de limite
en (0, 0).
xy 2 y4
x = y2 lim = lim = 12
(x,y)→(0,0) x2 + y 4 y→0 2y 4
xy 2 0
x = 0, y → 0 lim 2 4
= lim 4 = 0
(x,y)→(0,0) x + y y→0 y
Correction de l’exercice 32
a. Nous avons f (0, y) = 0, tandis que f (x, x) = 1/2, donc il n’y a pas conver-
gence.
b. La tangente de π/2 n’est pas définie, mais on sait que la limite à gauche vaut
+∞, tandis que la limite à droite vaut −∞. Nous allons jouer là-dessus pour
prouver que la limite proposée n’existe pas. Ce qu’il faut faire, c’est trouver
deux chemins γi : [0, 1] → R2 tels que γ1 (1) = γ2 (t) = (1, 1), mais tels que
limt→1 (f ◦ γ1 )(t) 6= limt→1 (f ◦ γ2 )(t).
Les chemins
γ1 (t) = (1, t)
(8.96)
γ2 (t) = (1, 2 − t)
font l’affaire. Toute la subtilité était de mettre y → 1 avec dans un cas y > 1
et dans l’autre cas, t < 1.
c. Ici encore, on peut trouver un chemin qui fait tendre vers +∞ et un autre
qui fait tendre vers −∞. Cela est d’ailleurs souvent le cas lorsqu’on est en
présence d’un cas 1/0 : on peut souvent trouver un chemin qui fait 1/ + 0 et
un chemin qui fait 1/ − 0.
215
Correction de l’exercice 33
a. Le changement de variable est assez visible : u = x − 1 et v = y − 3. Dans
les nouvelles variable, la limite à trouver est
− sin(u4 + u2 + v 2 )
lim . (8.99)
(u,v)→(0,0) u2 + v 2
Cet exercice est maintenant similaire à l’exercice 31e. Affin de faire apparaître
sin(x)/x, nous multiplions et divisons l’expression par u4 + u2 + v 2 , et nous
arrivons sur
u4 + u2 + v 2 u4 u2 + v 2
lim = lim + lim . (8.100)
(u,v)→(0,0) u2 + v 2 u2 + v 2 | u{z 2 + v2
}
=1
Remarquons que quelle que soit la valeur de r, avec θ = π/2, nous trouvons
que cela vaut 1, tandis qu’avec θ = 0, cette expression est plus petite que
1/2. Donc, dans n’importe quelle boule centrée en (0, 0), la fonction prend
au moins une fois la valeur 1 et une fois une valeur plus petite que 1/2. Cela
prouve que la limite n’existe pas.
216 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
2(x2 + y 2 ) 2
lim 2 2 3
= lim = 2. (8.102)
(x,y)→(0,0) x + y + x r→0 1 + r cos3 (θ)
Étant donné que celle limite existe (et vaut 2), la limite demandée vaut
tan(π) = 0.
Correction de l’exercice 35
a. La fonction constante f (x) = 0
b. La fonction
1 si x = 0 ou si x = 1
f (x) = (8.103)
0 sinon.
c. Impossible : quelle que soit la valeur réelle mise en zéro, il y aura toujours
un point où f (x) sera plus grande que cette valeur dans tout voisinage de
x = 0.
d. La fonction
1 si x ∈ Q
f (x) = (8.104)
/ Q.
0 si x ∈
Celle-là, c’est un classique, ne l’oubliez pas !
Correction de l’exercice 36
Pour les définitions précises, voir cours. Voici des exemples.
a. N’importe quelle fonction qui fait un saut en la valeur a, ou qui y tend vers
l’infini. Par exemple f (x) = x−a
1
.
2
b. La fonction f (x) = xx−1−1
n’existe pas en x = 1. La fonction g(x) = x + 1,
toutefois, est égale à f partout et est continue en x = 1.
c. La fonction (8.104) fait évidement l’affaire. Moins tordu, on peut prendre
n’importe quelle fonction non continue en a.
Correction de l’exercice 37
La marge est trop étroite Pas de corrections pour cet exercice. Ça fait appel à des séries et tout ça . . .
pour répondre à ces ques-
tions, mais c’est une chose Au delà de l’exercice de calcul qu’il représente, cet énoncé donne l’occasion
à creuser.
de réfléchir au sens de la vie de ce qu’on fait quand on démontre quelque chose.
Le point crucial de cet exercice est « à partir des définitions ». Mais quelle est la
définition de cos(x) ? Quelle est la définition de « un angle de x radians » ? Quelle
217
est la définition de la longueur d’un arc de courbe ou de l’aire d’une surface définie
par une telle courbe ?
Correction de l’exercice 38
a. La fonction R → R : x 7→ x est partout dérivable et partout continue. Cela
a été démontré à titre d’exemple dans la partie rappels.
b. La fonction x 7→ |x| est continue sur R et dérivable sur R \{0}. Commençons
par montrer la non-dérivabilité en 0.
Analysons la limite suivante
|x| x
lim = lim = lim 1 = 1
|x| − |0| x→0 x x→0 x x→0
x>0 x>0 x>0
lim =
x→0 x−0 |x| −x
lim = lim = lim −1 = −1
x→0 x x→0 x x→0
x<0 x<0 x<0
Correction de l’exercice 39
a. Notons
p(x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + . . . + an xn
avec an 6= 0, de sorte que (en appliquant les règles de calculs)
p(x) ±∞ si a0 ou a1 est non-nul
lim =
x→0
x>0
x2 a2 si a0 = a1 = 0
Correction de l’exercice 40
p
a. Si q
est un quotient d’entiers strictement positifs, alors
p p p
qf ( ) = f ( ) + . . . + f ( )
q q q
| {z }
qf ois
p p
= f( + . . . + )
q q
| {z }
qf ois
p
= f (q ) = f (p) = f (1| + .{z
. . + 1})
q
p fois
donc f ( pq ) = pq .
b. On trouve f (0) = f (0+0) = f (0)+f (0) = 2f (0) donc f (0) = 0. Par ailleurs,
pour x ∈ R, on a
Correction de l’exercice 41
Dans ces exercices, les fonctions données sont dérivables et à dérivée continue
sur R0 car pour a ∈ R0 , il existe toujours une boule autour de a dans laquelle la
fonction est composée de fonctions dérivables (sin, x1 , . . .). L’intérêt de l’exercice
est donc d’établir (ou réfuter) la continuité et la dérivabilité en 0.
220 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Par ailleurs, en utilisant les règles de calcul usuelles sur les dérivées, nous
obtenons pour x 6= 0
′ 1 1 1
f (x) = sin − cos
x x x
qui est une fonction ne possédant pas de limite en 0 puisque, par exemple,
si xk est tel que
1 π
= + 2kπ
xk 4
alors la suite (xk )k∈N tend vers 0, mais f ′ (xk ) tend vers +∞ lorsque k → +∞.
La dérivée n’est donc pas continue en zéro.
Correction de l’exercice 42
Comme pour l’exercice précédent, toutes ces fonctions sont clairement contin-
ues, dérivables et à dérivée continue sur R0 (attention cependant à la dernière
fonction !). La question intéressante est donc de savoir ce qu’il se passe en 0.
a. Notons f cette fonction. On observe que
2x + a
lim 1 =0
x→0 1 + ex
x>0
lim f (x) = 2x + a
x→0
lim 1 =a
x→0 1 + ex
x<0
en utilisant les règles de calculs. La différence entre les deux résultats provient
du fait que limx→0 e1/x vaut soit ∞ soit 0 suivant que x → 0 en venant par
les positifs ou par les négatifs. Donc f est continue en 0 si et seulement si le
paramètre a = 0.
Regardons la dérivabilité de f en 0 lorsque a = 0. On obtient :
2
lim 1 =0
f (x) x→0 1 + ex
x>0
lim = 2
x→0 x
lim 1 =2
x→0 1 + ex
x<0
c’est-à-dire f ′ (0) = 0.
Par ailleurs si x 6= 0, les formules usuelles de dérivation donnent
x cos(x) − sin(x)
f ′ (x) =
x2
et la continuité de la dérivée revient alors à étudier la continuité de
x cos(x)−sin(x) si x 6= 0
f ′ (x) = x2
0 si x = 0
et, toujours grâce à l’Hospital (avec la même astuce de calcul), on voit que
cette fonction est également continue en 0.
En fait, cette fonction est indéfiniment dérivable, et toutes ses dérivées en 0
sont nulles malgré que la fonction elle-même soit non-nulle pour x > 0 ; en
d’autres termes c’est une fonction qui est très plate autour de 0, mais pas
constante.
d. Au lieu de calculer lim f (x), nous calculons lim eln f (x) (qui est égal, bien
entendu) :
!(x+1) !
sin(2x) sin(2x)
lim = lim exp (x + 1) ln
x→0
x6=0
x x→0
x6=0
x
!
sin(2x)
= exp lim (x + 1) ln
x→0
x6=0
x
= exp 1 · ln(2) = 2
Correction de l’exercice 43
Le seul problème se trouve éventuellement en x = 0. En utilisant la règle de
l’Hospital, nous voyons très vite que f y est continue. En ce qui concerne f ′ , nous
avons
x cosh(x) − sinh(x)
f ′ (x) = . (8.107)
x2
Encore une fois, la règle de l’Hospital nous dit que cette fonction est continue en
x = 0.
Pour passer aux dérivées d’ordre supérieur, nous remarquons qu’elles peuvent
toujours s’écrire sous la forme
Correction de l’exercice 44
Pour un même réel a, on peut trouver une suite (qi )i∈N de rationnels et une
suite (ri )i∈N d’irrationnels qui tendent toutes deux vers a. Mais alors f (qi ) = 1 et
f (ri ) = 0 pour tout i. Donc f (qi ) → 1 et f (ri ) → 0, ce qui montre que la limite
lim f (x)
x→a
n’existe pas.
Par contre, restreinte à Q comme proposé, la fonction devient constante... il
devient alors clair que, pour tout a ∈ Q,
puisque |f (x) − f (a)| = 0 (donc la condition est satisfaite pour n’importe quel δ).
Correction de l’exercice 45
Remarquons d’abord que si x est irrationnel ou nul, et que (qi ) est une suite
def
de rationnels qui tend vers x, alors fi = f (qi ) tend vers 0.
En effet, par l’absurde, supposons qu’il existe N ∈ N0 et une sous-suite (fik )
telle que pour tout k, fik > N1 . Mais alors N!qik est toujours un entier (car le
dénominateur de qik est inférieur à N, donc divise N!) et
1
lim N!qik = N!x ⇒ x = lim N!qik
k→∞ N! k→∞
ce qui montre que x est rationnel, car une suite d’entiers convergente est toujours
constante à partir d’un certain rang (et possède une limite entière). Ceci est une
contradiction avec « x irrationnel ». Par ailleurs, si x = 0, alors qik = 0 à partir
d’un certain k, mais alors fik = f (qik ) = 0 est une contradiction avec fik > N1 .
D’où la thèse.
Il est maintenant clair que si a est irrationnel ou nul, la limite
lim f (x) = 0
x→a
x∈Q
lim f (x) =
x→a lim f (x) = x→a
lim 0 = 0
R
x→a
x∈ \Q R
x∈ \Q
Correction de l’exercice 46
Posons g(x) = |x| et
−1 si x ∈ Q
f (x) =
1 sinon.
alors g(f (x)) = 1 pour tout x, donc g ◦ f est continue.
Correction de l’exercice 47
On a clairement pour tout x ∈ R,
0 ≤ |f (x)| ≤ |x|
ce qui montre que la limite à gauche n’existe pas. Idem pour la limite à droite.
Correction de l’exercice 49
a. Il suffit de prouver que ces fonctions sont continues en 0.
en effet : Supposons qu’on ait que limx→0 sin x = 0, limx→0 cos x = 1. Regar-
dons la limite en a réel quelconque
sin(x) P
O cos(x) A
" #
cos x − cos a −2 sin( x+a
2
) sin( x−a
2
) sin( x−a )
lim = lim = − sin a lim x−a2
x→a x−a x→a x−a x→a
2
" #
sin x − sin a 2 cos( x+a
2
) sin( x−a
2
) sin( x−a )
lim = lim = cos a lim x−a2
x→a x−a x→a x−a x→a
2
227
Ceci nous montre que, à condition que nous arrivions à prouver que limt→0 sin t
t
=
1, nous aurons montré que
(cos(x))′ |x=a = − sin(a),
(sin(x))′ |x=a = cos(a),
ce qui prouve que cos et sin sont dérivables en tout point, et même qu’elles
sont dérivables une infinité de fois et que chacune de ces dérivées est elle-
même continue.
Il reste donc à prouver que limt→0 sint t = 1. Prenons une fois de plus x > 0. Si
nous reprenons le graphe de la figure 8.1, nous pouvons écrire les inégalités
x 1
⇒1< <
sin x cos x
sin x
⇒1> > cos x
x
et cette dernière égalité permet d’utiliser l’étau et d’obtenir notre résultat.
Correction de l’exercice 50
a. Il suffit de prouver qu’elle est continue en 0.
b. Affirmation ∀x ∈ [0, 1], ∀n,
nx
1 − nx ≤ (1 − x)n ≤ 1 −
1 + (n − 1)x
en effet :
(a) 1 − nx ≤ (1 − x)n , ∀x ∈ [0, 1], ∀n, par induction directe sur n.
(b) (1 − x)n ≤ 1 − 1+(n−1)x
nx
, ∀x ∈ [0, 1], ∀n.
Réécrivons la autrement :
1−x
(1 − x)n ≤ 1+(n−1)x
⇐⇒
(1 + (n − 1)x)(1 − x)n ≤ 1 − x
Et, à nouveau par induction directe sur n.
228 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
c. lim ex = 1?
x→0
Nous allons nous restreindre, sans perte de généralité (pourquoi ?), à regarder
les x ∈ [0, 1]. Il suffit pour cela de montrer que limx→0 e−x = 1 (pourquoi ?).
Nous savons que, par définition,
x n
e−x = lim (1 − ) .
n→∞ n
En utilisant l’affirmation au point (ii), ∀n, ∀x ∈ [0, 1]
x x
1 − x ≤ (1 − )n ≤ 1 − .
n 1 + (1 − n1 )x
Correction de l’exercice 51
√
a. f (x) = x2 + y 2 . Les courbes de niveau f (x) = C sont des cercles (sauf
f (x) = 0 qui se réduit à un point). Les sections horizontales étant des cercles,
et le rayon de ces cercles augmentant linéairement, le graphe est une cône.
Nous pouvons nous en convaincre en vérifiant par exemple que la droite
t 7→ (t, 0, t) est bien entièrement contenue dans z = f (x, y).
Affin de déterminer la différentielle, nous calculons les dérivées partielles
∂f 1 x
= (x2 + y 2)−1/2 · 2x = √ 2 , (8.109)
∂x 2 x + y2
et
∂f y
=√ 2 . (8.110)
∂y x + y2
Pour le plan tangent, nous essayons d’utiliser la formule (2.53) ou bien (2.54).
Pour cela, nous devons trouver les dérivées partielles en zéro.
En vertu de la remarque 96 ci après, il ne suffit pas de calculer les limites
de 8.109 et de 8.110 pour trouver la différentielle de f en (0, 0). Il n’est par
229
contre pas très compliqué de remarquer que les dérivées partielles n’existent
pas en (0, 0), par exemple parce que
f (t, 0) − f (0, 0)
lim (8.111)
t→0 t
n’existe pas pour cause de limite différente pour t > 0 et t < 0. Il n’y a donc
pas de plan tangent. Ceci est conforme à l’intuition : il n’y a pas de plan
tangent à un cône en son sommet.
Nous pouvons faire une petite vérification √ du fait que le graphe est bien un
cône : la droite reliant (0, 0, 0) à (x, y, x2 + y 2) est entièrement contenue
dans le graphe de f . En effet si nous posons
q
γ(t) = (tx, ty, t x2 + y 2), (8.112)
pour tout t, nous avons γz (t) = f γx (t)2 + γy (t)2 .
Remarque 96.
Il est vite vu que la formule (8.109) n’a pas de limite pour (x, y) → (0, 0). Ceci
ne prouve pas que la différentielle de f n’existe pas en (0, 0). L’existence de la
différentielle implique la continuité de la fonction, et non de la différentielle
elle-même. En effet, une différentielle peut exister en un point sans qu’elle soit
la limite de la différentielle aux autres points. Nous avons vu par exemple,
dans l’exercice 41d, un exemple de fonction dérivable 4 en 0, mais dont la
dérivée n’est pas continue en zéro.
√
b. f (x, y) = 1 − x2 − y 2. Les courbes de niveau f (x, y) = C n’existent que
pour C ≤ 1, et ce sont des cercles
x2 + y 2 = 1 − C. (8.113)
Cette fois, le graphe est une coupole ce sphère. Nous allons en effet vérifier
que l’arc de cercle centré en (0, 0, 0) joignant se sommet (0, 0, 1) à (1, 0, 0)
dans le plan y = 0 est entièrement contenu dans le graphe de f . La symétrie
de f sous les rotations dans le plan x − y fait le reste. L’arc de cercle en
question est le chemin
q
γ(t) = 1 − t, 0, 1 − (1 − t)2 . (8.114)
∂f 1 −2x
(x, y) = √ , (8.116)
∂x 2 1 − x2 − y 2
et
∂f 1 −2y
(x, y) = √ . (8.117)
∂y 2 1 − x2 − y 2
Évaluées en (0, 0), ce deux dérivées partielles sont nulles. Donc si la différen-
tielle existe en (0, 0), elle sera nulle (voir l’expression (2.46)). Affin de voir
qu’elle existe, il faut juste montrer que df(0,0) (x, y) = 0 fonctionne dans la
définition 42.
c. f (x, y) = (x2 + y 2 )2 − 8xy. La courbe de niveau zéro, en coordonnées polaire
est donnée par q
r = 2 sin(2θ). (8.118)
Les dérivées partielles sont données par
∂f
(x, y) = 4(x2 + y 2)x − 8y
∂x
(8.119)
∂f
(x, y) = 4(x2 + y 2)y − 8x
∂y
Correction de l’exercice 52
a. C’est une fonction polynomiale à deux variables, elle est différentiable (et
donc continue) en tout point de R2 par les règles de calcul. Vous devriez
essayer de prouver rigoureusement que tout polynôme est différentiable.
b. Sur l’ouvert des points (a, b) vérifiant ab 6= 0, la fonction est constante, donc
différentiable et continue.
Il faut maintenant vérifier la continuité et la différentiabilité en les points
(a, b) vérifiant ab = 0, c’est-à-dire que a ou b est nul. Traitons le cas a = 0
(le cas b = 0 étant identique par symétrie).
Si a = 0 et b 6= 1, alors
x x2 + 1
lim = lim = −∞ =
6 0
x→0 ln(x2 + 1) x→0 2x
y=0 y=0
x<0 x<0
Cette dérivée directionnelle n’existe pas, donc la fonction n’est pas différen-
tiable en (0, 0).
f. Notons f cette fonction. En les points (a, b) avec a 6= b, la fonction est le
quotient de fonctions différentiables (dont le dénominateur ne s’annule pas)
donc est différentiable.
Regardons la continuité en un point de la forme (a, a). Pour s’approcher de
(a, a) sans croiser la droite x = y, on choisit de s’approcher via la perpen-
diculaire x + y = 2a, et on calcule
(2a − y)y 5 1
2
si a 6= 0
lim f (x, y) = lim =
y→a
x=2a−y
y→a (2a − y)6 + y 6 − 1
2
si a = 0
y6=a
qui dans aucun cas n’est égale à f (a, a) = 0, donc la fonction n’est continue
en aucun de ces points.
Résolution alternative
a. Cette fonction est différentiable et continue partout. En effet, la candidate
différentielle est donnée par la formule
∂f ∂f
dfa (u) = (a)ux + (a)uy , (8.121)
∂x ∂y
que l’on peut calculer et injecter dans la définition (2.45), affin de vérifier si
ça fonctionne.
233
Le long du chemin γ1 (t) = (0, (1 − t)a), la fonction vaut eta , et donc la limite
est ea . Le long du chemin γ2 (t) = (1 − t, a), la fonction est constante et vaut
e. La limite ne peut donc exister que si e = ea , c’est à dire a = 1.
Première conclusion : sur les axes, la fonction est au mieux continue en (0, 1)
et 5 (1, 0). Il n’est pas très compliqué de voir que, en fait, f est continue en
ces points.
Pour la différentiabilité, elle est assurée dans la zone xy 6= 0. Sur les axes,
elle ne peut avoir lieu que en (1, 0) ou (0, 1) parce qu’ailleurs, elle n’est pas
continue. Cherchons la différentielle de f en (1, 0) en partant de sa dérivée
directionnelle.
∂f f (1 + tu1 , tu2) − e
(1, 0) = lim . (8.123)
∂u t→0 t
La valeur de f (1 + tu1 , tu2 ) dépend de si u2 est nul ou non. Ce que nous
trouvons (il faut utiliser la règle de l’Hopital une fois) est
∂f 0 si u2 = 0
(0, 1) = (8.124)
∂u e(u1 + u2 ) si u2 6= 0.
En posant u = (1, 0) et puis u = (0, 1), nous en déduisons en particulier les
dérivées partielles
∂f
(1, 0) = 0
∂x
(8.125)
∂f
(1, 0) = e.
∂y
Par conséquent, si df(1,0) existe, nous avons
df(1,0) = edx1
(8.126)
df(1,0) (u) = eu1 .
Par ailleurs, la formule (8.124) nous donne directement une autre expression
pour la différentielle, si elle existe :
∂f 0 si u2 = 0
dfa (u) = (0, 1) = (8.127)
∂u e(u1 + u2) si u2 6= 0.
5. Parce qu’il est évident que tout ce que nous faisons sur l’axe Y est valable sur l’axe X.
234 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
mais
lim f t, y0 = ay0 (8.130)
t→0
Donc la fonction peut être continue en y0 = 0, mais nulle part ailleurs. Il
n’est pas très compliqué de vérifier que, effectivement, f est continue au point
(0, 0). Nous ne devons donc étudier la différentiabilité qu’en (0, 0).
∂f
Si la différentielle de f en (0, 0) existait, alors ∂u (0, 0) existerait aussi. Cal-
culons cette dérivée directionnelle par sa définition :
∂f f (tu1 , tu2 )
(0, 0) = lim . (8.131)
∂u t→0 t
Si u1 6= 0, prendre la limite avec t > 0 donne u1 + au2 , tandis que la limite
avec t < 0 est égale à u1 . Par conséquent, la limite (8.131) n’existe pas, et la
fonction n’est pas différentiable en (0, 0).
235
f.
Résolution alternative
a. (x, y) → 3x2 + x3 y + x.
Combinaison linéaire de fonctions continues et différentiables sur R2 (Ex-
ercice : prouver rigoureusement que les polynômes sont bien des fonctions
continues et différentiables sur R2 ).
(
e si xy 6= 0
b. x →
ex+y sinon
N.B. : Il est toujours utile de se représenter le domaine de chacune des
fonctions.
La première remarque est que cette fonction est clairement continue et dif-
férentiable en tout point hors de {xy = 0} (fonction constante). Sur {xy =
0} ?
(a) Continuité :
Prenons un point dans {xy = 0}, par exemple le point (a, 0) (Remarquez
que le cas (0, b) est réglé par symétrie). Pour voir si la fonction est
continue en ce point il faut voir si
∂f
df(1,0) u = (1, 0) = 0 ∀u 6= (±1, 0) ∈ R2
∂u
Les deux propriétés étant contradictoires, la fonction f ne peut être différen-
tiable en (1, 0) (ni en (0, 1) par symétrie).
( x
si y 6= 0
c. x → y
0 sinon
Continue et différentiable sur R − {y = 0}. Sur l’axe y = 0 elle n’est pas
continue.
(
x + ay si x > 0
d. x →
x sinon
Si a = 0 fonction continue et différentiable sur R2 . Si a 6= 0, fonction continue
et différentiable partout en dehors de l’axe x = 0. Sur cet axe, elle est
discontinue en tout point sauf en (0, 0) où elle est continue. Mais elle n’est
pas différentiable en (0, 0) car toutes ses dérivées directionnelles n’y sont pas
définies.
(
xy 5
si x 6= y
e. x → x6 +y 6
0 sinon
Fonction continue et différentiable partout en dehors de la droite x = y. La
fonction est discontinue en chacun des points de cette droite.
Correction de l’exercice 53
Il suffit de dessiner les « zones à problèmes », qui sont les frontières entre les
zones (c’est-à-dire les points qui ne sont pas dans l’intérieur d’une des zones). Cela
est dessiné à la figure 8.2.
Correction de l’exercice 54
237
∂f ∂f
(0, 0) = (0, 0) = 0, (8.135)
∂x ∂y
donc le candidat différentielle en (0, 0) est T(0,0) (u) = 0. Voyons si cette forme
linéaire satisfait la définition :
f (x, y) − f (0, 0) − T(0,0) (x − 0) f (x, y)
lim = lim √ 2 . (8.136)
(x,y)→(0,0) k(x, y)k (x,y)→(0,0) x + y2
xy sin(xy)
xy xy
Figure 8.3 – La fonction de l’exercice 54b. En rouge, les zones où la fonction n’est
pas trivialement différentiable.
Sur les axes, la fonction est nulle, mais sin(0) = 0, donc c’est une fonc-
tion continue partout. Calculons les dérivées partielles en (a, 0). La dérivée
partielle par rapport à x ne pose pas de problèmes et vaut 0 :
∂f
(a, 0) = 0. (8.137)
∂x
Celle par rapport à y demande de traiter les cas t < 0 et t > 0 séparément :
sin(ta) sin(ta)
∂f f (a, t) limt→0 t
= a limt→0 ta
= a si t > 0
(a, 0) = lim =
∂y t→0 t lim
t→0
ta
t
=a si t < 0.
(8.138)
239
En utilisant les coordonnées polaires autour de (a, 0), nous voyons que
ay a
q = sin(θ). (8.143)
(x − a)2 + y 2 2
Le tout tend donc vers zéro. Ceci conclu le calcul de (8.140) lorsque y > 0.
Faisons maintenant le calcul de (8.140) pour t < 0. En utilisant les coordon-
nées polaires x = a + r cos(θ) et y = r sin(θ), nous trouvons
xy − ay r 2 cos(θ) sin(θ)
lim q = lim = 0. (8.146)
(x,y)→(0,0) (x − a)2 + y 2 r→0 r
où on a bien sûr utilisé le fait que eb0 + b0 = 0. Étant donné que cette limite,
qui donne la dérivée partielle, n’existe pas la fonction n’est pas différentiable.
e. La « zone à problèmes » est formée par la réunion des deux axes. Considérons
le point (a, b) sur les axes.
Point de vue continuité : si b = 0, alors la fonction est continue pour a > 0,
non-continue si a < 0. Lorsque a = 0, la fonction est continue si b = 1,
non-continue sinon.
Elle n’est nulle part différentiable sur les axes.
Correction de l’exercice 55
L’expression de f est ici
xy si x < 0 et y > 0
si x ≥ 0 et y ≥ 0
x − y
f (x, y) =
x2 y si x > 0 et y < 0
x+y sinon.
241
On note que les deux axes forment une zone à problèmes. La zone hors des axes
est un ouvert sur lequel f est différentiable car composée de polynômes. Analysons
chacun des points de la forme (a, b) dans la zone à problèmes (c’est-à-dire si ab = 0).
Si a = 0 et b > 0 Un tel point (0, b) est sur l’axe verticale, dans la moitié
supérieure. Pour calculer la limite de f en ce point, on peut restreindre notre étude
au demi-plan ouvert y > 0, ce qui revient à comparer la limite
lim f (x, y) = lim x − y = 0 − b = −b
(x,y)→(0,b) (x,y)→(0,b)
y>0 y>0
x≥0 x≥0
avec la limite
lim f (x, y) = lim xy = 0b = 0
(x,y)→(0,b) (x,y)→(0,b)
y>0 y>0
x<0 x<0
qui sont différentes puisque b est supposé non-nul.
Conclusion : f n’est pas continue en un point du type (0, b) avec b > 0.
Si a = 0 et b < 0 Un tel point (0, b) est sur l’axe verticale, dans la moitié
inférieure. Pour calculer la limite de f en ce point, on peut restreindre notre étude
au demi-plan ouvert y < 0, ce qui revient à comparer la limite
lim f (x, y) = lim x2 y = 02 b = 0
(x,y)→(0,b) (x,y)→(0,b)
y<0 y<0
x≥0 x≥0
avec la limite
lim f (x, y) = lim x+y = 0+b=b
(x,y)→(0,b) (x,y)→(0,b)
y<0 y<0
x<0 x<0
qui sont différentes puisque b est supposé non-nul.
Conclusion : f n’est pas continue en un point du type (0, b) avec b < 0.
Si a > 0 et b = 0 Un tel point (a, 0) est sur l’axe horizontal, dans la moitié
droite. Pour calculer la limite de f en ce point, on peut restreindre notre étude au
demi-plan ouvert x > 0, ce qui revient à comparer la limite
lim f (x, y) = lim x−y =a−0 =a
(x,y)→(a,0) (x,y)→(a,0)
x>0 x>0
y≥0 y≥0
avec la limite
lim f (x, y) = lim x2 y = a2 0 = 0
(x,y)→(a,0) (x,y)→(a,0)
x>0 x>0
y<0 y<0
242 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Si a < 0 et b = 0 Un tel point (a, 0) est sur l’axe horizontal, dans la moitié
gauche. Pour calculer la limite de f en ce point, on peut restreindre notre étude
au demi-plan ouvert x < 0, ce qui revient à comparer la limite
avec la limite
lim f (x, y) = lim x+y =a+0 =a
(x,y)→(a,0) (x,y)→(a,0)
x<0 x<0
y≤0 y≤0
qu’on sépare en deux cas, car f (0, t) possède une formule différente si t < 0 ou si
t≥0:
f (0, t) 0+t
lim = lim =1
f (0, t) t→0
t<0
t t→0
t<0
t
lim = f (0, t) 0−t
t→0
t6=0
t lim = lim = −1
t→0
t≥0
t t→0
t≥0
t
ce qui prouve que la limite n’existe pas, donc que la dérivée directionnelle n’existe
pas, et finalement que la fonction n’est pas différentiable.
Conclusion : La fonction donnée est continue hors des axes et au point (0, 0),
mais discontinue partout ailleurs sur les axes. Elle est différentiable hors des axes,
mais ne l’est pas sur les axes.
243
Correction de l’exercice 56
Pour prouver que cette fonction n’est pas continue en (0, 0), il suffit de prouver
que sa limite n’est pas égale à sa valeur . . . ou tout simplement que la limite n’existe
pas, c’est bon aussi. Si je passe en polaire,
r cos(θ) sin(θ)2
f (r, θ) = . (8.148)
cos(θ)2 + r 2 sin(θ)4
Si nous prenons la limite r → 0 avec θ constant, cette limite vaut zéro. Mais nous
pouvons également prendre une limite sur un chemin plus subtil . . . un chemin
en
polaire. Prenons n’importe que r(t) → 0, et choisissons θ(t) tel que cos θ(t) =
r(t). Étant
donné que r(t) < 1, un tel θ existe toujours. Une conséquence est que
sin θ(t) → 1. Nous avons (nous ne recopions pas toujours toutes les dépendances
en t) :
2
r(t) cos θ(t) sin θ(t)
lim f r(t), θ(t) = lim 2 4
t→0 t→0
cos θ(t) + r(t)2 sin θ(t)
cos(θ)2 sin(θ)2
= lim
t→0 cos(θ)2 + cos(θ)2 sin(θ)4 (8.149)
sin(θ)2
= lim
t→0 1 + sin(θ)4
1
= .
2
Donc, la limite en (0, 0) de f n’existe pas, ce qui entraîne que la fonction n’est pas
continue et qu’elle n’est donc pas différentiable.
Une autre façon, plus simple si on y pense, de déduire la non continuité de
f en (0, 0) est de regarder la limite le long du chemin γ(t) = (t2 , t). Pourquoi ce
chemin ? Parce que le dénominateur est égal à x2 + y 4 . En utilisant ce chemin,
nous avons alors les même degrés dans les deux termes du dénominateur. Nous
calculons
t2 · t2 1
lim(f ◦ γ)(t) = lim 4 4
= . (8.150)
t→0 t→0 t + t 2
Résolution alternative
Soit (u, v) un vecteur fixé. Calculons la dérivées directionnelles de la fonction,
244 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
uv 2
= lim
t→0 u2 + t2 v 4
t6=0
uv2 = v2
si u 6= 0
u2 u
=
0 sinon
donc, quel que soit le vecteur (u, v), la dérivée directionnelle existe. Mais la fonction
n’est pas continue car :
y 2y 2 1 1
lim f (x, y) = lim = lim =
(x,y)→(0,0) (x,y)→(0,0) y 4 + y 4 (x,y)→(0,0) 2 2
x=y 2 x=y 2 x=y 2
y6=0 x6=0 x6=0
et 1
2
6= f (0, 0) = 0.
Correction de l’exercice 57
La continuité en (0, 0) est évidente parce que f (r, θ) est majorée par r dans la
boule B(0, r). Calculons la dérivée directionnelle de f dans la direction u au point
(0, 0). Ce que nous trouvons est
∂f f (tu1 , tu2 ) u1 si u1 u2 > 0
(0, 0) = lim = (8.151)
∂u t→0 t u 2 si u1 u2 ≤ 0.
Voyons si cette application est linéaire par rapport à u (une application définie
par morceau, c’est toujours un peu mal parti pour être linéaire). Affin d’aléger la
notation, nous notons A cette application.
Nous avons
A (1, 2) + (−3, 4) = A(−2, 6) = 6, (8.152)
tandis que
A(1, 2) + A(−3, 4) = 5 6= 6. (8.153)
L’application A n’est donc pas linéaire, ce qui fait que f n’est pas différentiable
en (0, 0).
Correction de l’exercice 58
Correction de l’exercice 59
245
a. (u, v) 7→ u3 + 12u2 v − 5v 3 .
∂f
= 3u2 + 24uv
∂u (8.154)
∂f
= 12u2 − 15v 2
∂v
b. (u, v) 7→ f (u2 ) ln(v).
∂f
= 2uf ′(u2 ) ln(v)
∂u (8.155)
∂f f (u2 )
=
∂v v
c. (x, y) 7→ tan(x + y 2 ).
∂f 1
=
∂x cos (x + y 2)
2
(8.156)
∂f 2y
=
∂v cos (x + y 2)
2
d. (r, θ) 7→ r θ
∂f
= θr θ−1
∂r (8.157)
∂f
= ln(r)r θ
∂θ
e. (x, y) 7→ (x + 3)ex
∂f
= ex (x + 4)
∂x
(8.158)
∂f
=0
∂y
f. (u, v) 7→ ln(f (uv)).
∂f vf ′ (uv)
=
∂u f (uv)
(8.159)
∂f uf ′ (uv)
=
∂v f (uv)
Correction de l’exercice 60
La différentielle df(1,1) existe parce que dans un voisinage de ce point, la fonction
est parfaitement C ∞ . Pour la calculer, nous calculons les dérivées partielles. D’une
part
" #
∂f 1 x 1 1
(1, 1) = ex/y ln( ) + ex/y = e ln(1) + e = e. (8.160)
∂x y y x/y y (1,1)
246 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
De la même manière,
∂f
(1, 1) = −e, (8.161)
∂y
ce qui nous donne
df(1,1) = e(dx − dy), (8.162)
c’est à dire
df(1,1) (u) = e(u1 − u2 ). (8.163)
Juste pour le plaisir, nous allons calculer les dérivées partielles de g en utilisant la
définition, mais vous devriez remarquer qu’il est tout à fait suffisant d’appliquer
les règles de calcul composante par composantes, sans vous laisser effrayer par le
fait que les variables s’appellent r et θ au lieu des habituelles x et y.
∂g g(r + t, θ) − g(r, θ)
(r, θ) = lim
∂r t→0
t
(r + t) cos(θ), (r + t) sin(θ) − r cos(θ), r sin(θ)
= lim
t→0
t (8.164)
t cos(θ), 0
= lim
t→0
t
= cos(θ), sin(θ) .
∂g
= − r sin(θ), r cos(θ) . (8.165)
∂θ
Magie ! Remarque que si tu fais le produit scalaire entre ∂θ g et g(r, θ), tu obtiens
zéro. En effet, g est la fonction qui transforme des coordonnées polaires en cartési-
ennes. Mais un déplacement infinitésimal de θ (c’est à dire ∂θ g) correspond à un
vecteur tangent au cercle de rayon r. Cette tangente est perpendiculaire au rayon.
Nous avons donc, au point demandé :
!
∂g √ π 1 1
( 2, ) = √ , √ ,
∂r 4 2 2 (8.166)
∂g √ π
( 2, ) = (−1, 1).
∂θ 4
En remplaçant g(r, θ) par sa valeur dans f , nous trouvons
!
1
f˜(r, θ) = e
1/ tan(θ)
ln . (8.167)
tan(θ)
247
Remarquons que cette fonction ne dépend que de l’angle. Affin de calculer main-
tenant la différentielle de la composée, analysons la formule donnée dans le cours :
d(f ◦ g)(a) = df g(a) ◦ dg(a). (8.168)
Correction de l’exercice 61
a. Le dénominateur ne s’annule qu’au point (0, 2). Étudions ce qu’il se passe
ailleurs. Les dérivées partielles par rapport à x et y ne sont pas compliquées
à calculer (quoiqu’un peu long) :
∂f1
(0, 0) = 0, (8.172)
∂x
et
∂f1
(0, 0) = −1, (8.173)
∂y
donc si la différentielle existe (et elle existe),
Correction de l’exercice 62
Correction de l’exercice 63
Correction de l’exercice 64
Correction de l’exercice 65
Correction de l’exercice 66
Correction de l’exercice 67
Correction de l’exercice 68
Les dérivées partielles sont
Nous voyons tout de suite que la fonction monte donc plus vite en suivant la
direction x (coefficient 8) qu’en
suivantla direction y (coefficient 2).
Le plan tangent à f en a, b, f (a, b) est donné par
∂f ∂f
T(a,b) (x, y) = f (a, b) + (a, b) · (x, y) − (a, b) + (a, b) · (x, y) − (a, b)
∂x x ∂y y
La différentielle est l’application linéaire dont la matrice est formée des « coeffi-
cients angulaires » du plan tangent. √
On demande de calculer ∂f ∂u
(a, b) avec u = ( 1
,
2 2
3
) et (a, b) = (1, 2). Étant donné
que f est différentiable, nous avons
∂f ∂f ∂f
(a, b) = df(a,b) (u) = (a, b)u1 + (a, b)u2
∂u ∂x ∂y
= 8au1 + 2bu2 (8.181)
√
= 4 + 2 3.
c’est le vecteur qu’il faut suivre en partant de (a, b) pour voir la fonction f monter
le plus vite possible. Nous avons, juste en remplaçant, que
y = −4x + 5. (8.184)
Correction de l’exercice 69
Correction de l’exercice 70
Le fait que l’ensemble des solutions soit un espace vectoriel découle de la linéar-
ité de l’opération de dérivation.
Calculons maintenant les dérivées par rapport à x et à t F (x, t) = φ(x + ct) +
ψ(x − ct). Cela est un exercice de dérivation partielle usuelle :
∂F
(x, t) = φ′ (x + ct) + ψ(x − ct),
∂x (8.185)
∂2F
2
(x, t) = φ′′ (x + ct) + ψ ′′ (x − ct).
∂x
250 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Étant donné que G est C 2 , nous savons que a est C 1 ; par conséquent, cette fonction
admet une primitive C 2 que nous notons φ. L’équation d’onde dans les nouvelles
variables (8.190) a pour solution
où C est une constante par rapport à ξ, c’est à dire que C peut dépendre de η. Au
final,
G(ξ, η) = φ(ξ) + ψ(η), (8.193)
ce qu’il fallait démontrer.
Correction de l’exercice 71
Correction de l’exercice 72
251
a. La série ∞
X 1
2
i=1 n
converge absolument.
b. On connaît la somme de la série géométrique de raison q, on en déduit que
∞
X 1 1
i
= 1 =2
i=0 2 1− 2
comme demandé.
c. La série harmonique
∞
X 1
i=0 i
Correction de l’exercice 73
La suite ãn = an /n fait l’affaire.
Correction de l’exercice 74
Si hk désigne le kième terme de la série harmonique, la somme proposée n’est
P
autre que k (hk − hk ). Nous pouvons le réarranger en espaçant les −hk de telle
manière à laisser la série monter de 1 entre deux arrivée d’un terme négatif. Plus
précisément,
Correction de l’exercice 75
k
Prenons k (−1)
P
k
. Cette somme converge (critère des séries alternées). Consid-
P (−1)σ(k)
érons maintenant l’application injective σ(k) = 2k. La série k σ(k)
, par contre,
diverge (le montrer !).
Correction de l’exercice 76
P
a. k (1/3 ). C’est une série de puissances avec q = 1/3. Étant donné que
k
et bien entendu, la limite supérieure de cette suite est zéro. Donc, conver-
gence.
Résolution alternative
Nous pouvons aussi dire que
1 1
k
< , (8.197)
ln(k) ln(3)k
Le truc est maintenant de voir que cette suite n’est pas loin d’être la suite
qui définit le nombre e, pour rappel
k
1
1+ → e. (8.199)
k
Nous avons
!k !−k !k −1
k k+1 k+1
= = → 1/e < 1. (8.200)
k+1 k k
Correction de l’exercice 77
a. La série ∞
X
zk
k=0
est une série de puissance de coefficients ck = 1 et de centre z0 = 0. Pour
trouver le rayon de convergence, nous utilisons la formule (2.5)
q √
k
lim sup k |ck | = lim sup 1 = 1.
Le rayon de convergence est donc donné par R = 1/1 = 1.
Si z vérifie |z| = 1, alors z k = 1 et
lim z k 6= 0
k→∞
ce qui prouve que la série ne converge pas sur le bord du disque de conver-
gence.
Remarquons que cette série est en réalité la série géométrique de raison z,
dont on connaît la somme explicitement (voir les exemples de la page 16)
b. La série
X∞
(z + 1)k
k=1 k
est une série de puissance de coefficients ck = k1 et centrée en z0 = −1. Nous
calculons s
1 1
α = lim sup k = lim sup √ k
= 1, (8.205)
k k
255
|z + 1|k 1
= , (8.206)
k k
qui n’est autre que le terme général de la série harmonique. Donc la série
des modules (qui donne la convergence absolue) est la série harmonique. On
en déduit que la série ne converge pas absolument sur le bord du disque de
convergence.
Pour appliquer Abel, toujours pour z tel que |z + 1| = 1, majorons les
sommes partielles suivantes
Xn Xn
k k
(z + 1) =
−1 + (z + 1)
k=1 k=0
1 − (z + 1)n+1
−1 +
=
1 − (z + 1)
1 − (z + 1)n+1
≤ 1+
−z
1 + (z + 1)n+1
≤1+
|z|
1 + |(z + 1)|n+1
=1+
|z|
2
=1+
|z|
c. La série
∞
X k!(z + i)k
(8.207)
k=1 kk
est une série de puissances de coefficients ck = kk!k et de centre z0 = −i. La
formule s
k k!
α = lim sup (8.208)
kk
ne nous ragoûte pas trop. Nous utilisons donc plutôt la formule alternative
(2.6) :
(k + 1)! k k kk 1 1
lim k+1 = lim k = lim k = (8.209)
k→∞ (k + 1) k! k→∞ (k + 1) k→∞
1+ 1 e
k
et elle ne converge que si a < −1 (qui est un cas déjà étudié) et diverge
sinon.
Conclusion : Indépendamment de a, le rayon de convergence vaut 1, et la
série converge absolument si |z − 5 + i| < 1 ; diverge si |z − 5 + i| > 1. En
ce qui concerne les points z vérifiant |z − 5 + i| = 1, la série y converge
absolument si et seulement si a < −1 ; converge simplement si a < 0 et
z 6= 6 − i ; diverge si a ≥ 0 ou si (0 > a ≥ −1 et z = 6 − i).
f. Pour le rayon de convergence, nous calculons la limite
√
(−1)k+2 k + 4
!2 s
(k + 2)2 k+2 k+4
α = lim
2
· √
= lim =1
k→∞ (k + 3) (−1) k+1 k+3 k→∞ k+3 k+3
(8.212)
Le rayon de convergence est donc 1 sans discussions.
Sur le bord, |z + 1 − i| = 1, la convergence absolue est étudiée par la série
√
X k+1
2
, (8.213)
k (k + 2)
P
qui se compare à la série k−3/2 , qui converge. Il y a donc convergence absolue
sur le bord du disque de convergence.
g. Ce qui est tout à fait boulversifiant dans la série
∞
X (−z + 2)k
,
k=1
2k + ln(k)
(−1)k
Nous sommes donc avec une série de puissances de coefficients ck = 2k+ln(k)
,
et centrée en z0 = 2. Le calcul de la limite
ck+1 2k + ln(k)
lim = lim =1
k→∞ ck k→∞ 2(k + 1) + ln(k + 1)
qui est équivalente à la série harmonique, et donc diverge. Il n’y a donc pas
convergence absolue sur le bord du disque. Rien n’est perdu cependant, il
est toujours possible que nous ayons une convergence simple.
Pour analyser la convergence simple, toujours sur le bord du disque, utilisons
le critère d’Abel : la suite 2k+ln(k)
1
est clairement décroissante et tend vers 0.
On écrit :
Xn n
X
+ 2)k = −1 + (−z + 2)k
(−z
k=1 k=0
n
X
k
≤ 1 + (−z + 2)
k=1
|1 − (−z + 2)n+1 | (8.215)
=1+
| − 1 + z − 2|
1 + |z − 2|n+1
≤1+
|z − 1|
1
=1+ .
|z − 1|
Cela nous fournit une borne pour les sommes partielles, tant que z 6= 1. Nous
avons donc prouvé la convergence (non absolue) sur le disque de convergence
moins le point z = 1. Ce dernier point reste à étudier.
Pour analyser le point z = 1, reprenons l’énoncé initial : on retrouve la série
∞
X 1
k=1 2k + ln(k)
Correction de l’exercice 78
a. Une boule ouverte {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 < 1}
b. Un cercle {(cos(t), sin(t), 1) | t ∈ R}
260 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
c. Pour un exemple non trivial, il faut être dans un espace topologique non
connexe. Par exemple dans l’hyperboloïde à deux nappes d’équation x2 +y 2 =
z 2 − 1 vu comme espace topologique, la nappe z > 0 est ouverte et fermée.
L’hyperboloïde lui-même est également un ouvert fermé de lui-même (c’est
vrai pour n’importe quel espace topologique).
Plus généralement, dans un espace topologique non connexe, les composantes
connexes sont ouvertes et fermées.
d. Dans Rn , n’importe quel ensemble de 8 points est compact (fermé et borné).
Nous pouvons aussi montrer que n’importe quel espace topologique qui pos-
sède un nombre fini de points est compact.
En effet, soit l’ensemble A = {a1 , . . . an }, et prenons un recouvrement de
cet ensemble par des ouverts Oα . Comme c’est un recouvrement, nous avons
A ⊆ ∪α Oα . Soit α1 tel que a1 ∈ Oα1 (ceci existe parce que a1 est dans un
des Oα ). Plus généralement, nous prenons i tel que ai soit dans Oαi pour
i = 1, . . . n.
Maintenant, A ⊆ ∪ni=1 Oαi , ce qui fait que nos Oαi forment un sous recouvre-
ment fini de A.
e. Une hélice {(cos(t), sin(t), t) | t ∈ R} dans R3 . Une simple droite dans R2
est bon aussi.
f. Pour obtenir un exemple non trivial (pas ∅ dans un espace métrique, ni
un espace topologique métrique borné vu comme sous-espace de lui-même),
il faut se placer dans un espace non connexe. Par exemple dans l’espace
topologique formé de l’une union disjointe de deux sphères S 2 ⊔ S 2 , chaque
sphère est ouverte, fermée et bornée.
Correction de l’exercice 79
Quelque remarques. N’oubliez pas que l’adhérence d’un ensemble non vide n’est
jamais vide : l’ensemble lui-même est toujours dans son adhérence.
a.
b.
c. L’ensemble Z n’a pas d’intérieur. En effet, prenons n ∈ Z et considérons
la boule B(n, e). Cette boule contient évidement des éléments qui ne sont
pas dans Z. Nous avons donc prouvé qu’aucune boule centrée en n n’est
entièrement comprise dans Z. Cela prouve que Z n’as pas d’intérieur.
L’adhérence de Z est réduite à Z lui-même parce que si x ∈/ Z, il existe un r
tel que B(x, r) ∩ Z = ∅, ce qui prouve que x n’est pas adhérent à Z.
d. L’ensemble Q n’as pas d’intérieur pour la même raison que Z : il existe un
élément hors de Q aussi proche que l’on veut de tout rationnel. L’adhérence
261
Les réponses complètes sont dans le tableau suivant. Parmi les propriétés d’être
ouvert, fermé, borné, compact ou connexe par arcs (c.p.a), les ensembles cités
jouissent des propriétés mentionnées mais pas des autres.
Ex. √ Intérieur
√ √ Adhérence
√ √Frontière
√ Propriétés
(a) ] − 3, 3[ ∪ ]10, 11[ [− 3, 3] ∪ [10, 11] {− 3, 3, 10, 11} borné
(b) ]2; 3[ \ {e} [2; 3] {2, e, 3} borné
(c) ∅ Z Z fermé
(d) R R ∅ ouvert, fermé, c.p.a
(e) ∅ { /i | i ∈ Z0 } ∪ {0}
1 { /i | i ∈ Z0 } ∪ {0}
1
fermé, borné,
(f) ∅ {0} {0}
compact, c.p.a
Correction de l’exercice 80
Prenons un recouvrement par des ouverts. Parmi tous les ouverts, il y en a
au moins un qui contient x, disons A1 . Cet ouvert contient une boule de rayon r.
Prenons maintenant K ∈ N tel que n > K implique |xn −x| ≤ r. Tous les éléments
de la suite à partir de K (y compris la limite) sont donc contenus dans A1 .
Il ne reste plus que K éléments à mettre dans un nombre finis d’ouverts. Ça
c’est facile : on prend un ouvert par point.
Si cet exercice t’a plu, alors l’exercice 95 va surement te donner tout plein de
plaisir.
Correction de l’exercice 81
On observe que
2 1
An = − 3 + , 2 −
n n
où −3 + n2 est une suite décroissante, et 2 − n1 est croissante. On a donc une suite
d’intervalles emboîtés
A1 ⊂ A2 ⊂ A3 . . .
donc la réunion vaut ] − 3, 2[ et l’intersection vaut A1 = [−1, 1]. On remarque que
chaque An est fermé, mais la réunion est ouverte.
262 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Correction de l’exercice 82
Montrons la première relation : soit x ∈ Ω. Alors nous avons les équivalences
suivantes :
!c !
[ [
x∈ An ⇐⇒ ¬ x ∈ An ⇐⇒ ¬ (∃n | x ∈ An )
n n
\
⇐⇒ ∀n, ¬(x ∈ An ) ⇐⇒ ∀n, x ∈ (An )c ⇐⇒ x ∈ (An )c
n
Correction de l’exercice 83
Quelque notes
a.
b.
c.
d.
e.
f.
g.
h.
i.
j. Le point (0, 0) est dans l’ensemble, et donc dans l’adhérence. L’adhérence
peut donc être notée indifféremment E ∪ [0, 1] × {0} ou E ∪ ]0, 1] × {0}.
k. Dans ce cas ci, par contre, le point (0, 0) n’est pas dans l’ensemble, donc
l’adhérence doit être écrite E ∪ [0, 1] × {0}.
l.
Parmi les propriétés d’être ouvert, fermé, borné, compact ou connexe par arcs
(c.p.a), les ensembles cités (toujours noté E) jouissent des propriétés mentionnées
mais pas des autres.
Ex. Intérieur Adhérence Frontière Propriétés
a ∅ E E fermé, c.p.a
b E {1 − xy ≥ 0} {1 − xy = 0} ouvert, c.p.a
c ∅ {|x| = 1} {|x| = 1} Néant
d {(x−3)2 +(y+2)2 <4} E {(x−3)2 +(y+2)2 =4} fermé, borné, compact, c.p.a
e {(x−1)2 +(y+2)2 <10} E {(x−1)2 +(y+2)2 =10} fermé, borné, compact, c.p.a
f {x2 + y 2 < 3 et |y| < 1} {x + y ≤ 3 et |y| ≤ 1}
2 2
{x2 +y 2 ≤3 et |y|=1} borné, c.p.a
∪{x2 + y 2 = 3 et |y| ≥ 1}
g ∅ 2 2
E = {x + y = 1} E fermé, borné, compact, c.p.a
h E = {x + y 2 < 4}
2
{x2 + y 2 ≥ 4} {x + y 2 = 4}
2
ouvert, borné, c.p.a
i ∅ E E fermé, borné, compact, c.p.a
C’est le segment joignant
(x0 , y0 ) à (x1 , y1 )
j ∅ E ∪ [0, 1] × {0} E ∪ ]0, 1] × {0} borné, c.p.a
k ∅ E ∪ [0, 1] × {0} E ∪ [0, 1] × {0} borné
l ∅ E ∪ {0} × [0, 1] E ∪ {0} × [0, 1] borné
263
264 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Pour l’ensemble e, remarquez que x2 −2x+y 2 +yy −5 = (x−1)2 +(y +2)2 −10 ;
c’est le coup classique de reformer les carrés.
Parmi les propriétés d’être ouvert, fermé, borné ou compact, les ensembles
considérés jouissent des propriétés citées et pas des autres.
a. Fermé (droite).
b. Fermé (hyperbole).
c. Aucune propriété (union disjointe de deux demi-droites et de deux segments
ouverts).
d. Fermé, borné, compact (disque).
e. Idem.
f. Borné (morceau de disque)
g. Fermé, borné, compact (cercle).
h. Ouvert, borné (disque ouvert de rayon 2).
i. Fermé, borné, compact (segment de droite ou point).
j. Borné (bouquet infini de segments)
k. Idem (idem sans le point 0).
l. Borné (union disjointe d’une infinité de segments).
Correction de l’exercice 84
Même esprit que l’exercice précédent.
a. Fermé, borné, compact (sphère).
b. Fermé (cylindre plein).
c. Fermé (pavé infini).
d. Ouvert (demi espace).
e. Fermé (hélice).
Correction de l’exercice 85
Soit A = [2, 3[ \ {e} et vérifions que int A = ]2, 3[ \ {e} :
a. Vérifions d’abord que 2 n’est pas un point intérieur à A. En effet, si on
considère la boule B(2, ǫ) autour de 2, le point 2 − ǫ/2 est bien dans cette
boule mais 2 − ǫ/2 < 2 (car ǫ > 0), donc 2 − ǫ/2 ∈/ A.
b. De plus, ]2, 3[ \ {e} est la réunion des ouverts ]2, e[ et ]e, 3[, c’est donc un
ouvert, qui est contenu dans A.
On en déduit que ]2, 3[ \ {e} est le plus grand ouvert contenu dans A, c’est
donc bien l’intérieur de A.
Similairement, pour l’adhérence, on veut montrer que adh A = [2, 3] :
265
a. Notons d’abord que pour n assez grand, les quantités e + 1/n et 3 − 1/n sont
dans A. Les suites correspondantes, xn = e + 1/n et yn = 3 − 1/n, tendent vers
e et 3 respectivement. On en déduit que e et 3 doivent être dans l’adhérence
de A.
b. D’autre part, l’ensemble [2, 3] étant fermé, c’est forcément le plus petit fermé
contenant A.
Le fait que A n’est pas ouvert ni fermé résulte des définitions car A n’est ni
égal à son adhérence, ni égal à son intérieur. Le fait que A n’est pas connexe par
arcs peut se justifier comme suit : A est inclus dans la réunion ]−∞, e[ ∪ ]e, +∞[.
Ces deux ouverts ]−∞, e[ et ]e, +∞[ sont disjoints, et aucun d’eux ne contient
entièrement A. Donc A n’est pas connexe, et en particulier n’est pas connexe par
arcs.
Correction de l’exercice 86
Soit E = {(x, y, z) | x2 ≤ 3}. Prouvons que E est fermé, car si (pk ) est une
suite de points (pk = (xk , yk , zk )) de E (c’est à dire (xk )2 ≤ 3) convergente dans
R3 vers une limite p = (x, y, z), alors en particulier la suite xk tend vers x. Comme
(xk )2 ≤ 3, on peut passer à la limite dans l’inégalité et donc x2 ≤ 3, ce qui prouve
que p = (x, y, z) est dans E, et donc adh E ⊂ E. Comme par ailleurs E ⊂ adh E,
on a bien l’égalité.
Remarque 97.
De manière plus générale, si f : Rn → Rm est continue, et si F ⊂ Rm est un fermé
de Rm , alors l’ensemble
f −1 (F ) = {p ∈ Rn | f (p) ∈ F }
def
est continu (il paramétrise le segment de droite joignant (a, b, c) à (x, y, z)). La
condition pour être dans E s’écrit |x| ≤ 3 et |a| ≤ 3. Par l’inégalité triangulaire,
on sait que
√ √ √
|tx + (1 − t)a| ≤ |t| |x| + |1 − t| |a| ≤ t 3 + (1 − t) 3 = 3
Correction de l’exercice 87
L’ensemble R0 n’est pas un sous-espace connexe de R parce que R0 = R−
0 ∪ R0
+
Correction de l’exercice 88
a. La topologie associée est la topologie discrète (les singletons sont ouverts,
car une boule ouverte de rayon 1 (ou 21 ) ne contient qu’un seul point.
b. C’est la distance usuelle si x et y sont sur une même droite (même ligne de
chemin de fer), mais dans les autres cas il faut repasser par le centre.
Correction de l’exercice 89
Pour tous a, b, u, v on a, par l’inégalité triangulaire
d’où on tire
Correction de l’exercice 90
Affin de prouver que la boule est ouverte, nous allons utiliser le théorème 17 :
nous prenons un point p ∈ B(x, r), et nous allons montrer qu’il existe une boule
autour de p qui est contenue dans B(x, r).
Étant donné que p ∈ B(x, r), nous avons d(p, x) < r. Prouvons que la boule
B p, r − d(p, x) est contenue dans B(x, r). Pour cela, nous prenons p′ ∈ B p, r −
d(p, x) , et nous essayons de prouver que p′ ∈ B(x, r). En effet, en utilisant l’iné-
galité triangulaire,
Correction de l’exercice 91
Soit ǫ > 0, on sait qu’il existe η tel que
d(f (x), f (y)) < η ⇒ d(g(f (x)), g(f (y))) < ǫ
par la continuité de g en f (x). Or on sait qu’il existe δ tel que d(f (x), f (y)) < η
est vrai dès que d(x, y) < δ par continuité de f en x. Donc si d(x, y) < δ, on a
bien d(g(f (x)), g(f (y))) < ǫ.
Correction de l’exercice 92
a. Il suffit de regarder le complémentaire, c’est-à-dire l’ensemble S des x véri-
fiant f (x) 6= 0. Vérifions que pour tout x ∈ S, on peut placer une boule
ouverte centrée en x complètement incluse à S. Soit ǫ = |f (x)|. Alors il ex-
iste δ > 0 tel que si d(x, y) < δ, on a d(f (x), f (y)) = |f (x) − f (y)| < ǫ. La
boule ouverte {y ∈ X| d(x, y) < δ est alors une boule incluse dans S : l’image
d’un point y ne peut pas être nulle, sinon l’inégalité |f (x) − f (y)| = ǫ < ǫ
n’est pas satisfaite.
b. On utilise le premier point sur la fonction g définie par g(x) = f (x) − x.
Correction de l’exercice 93
D’abord, on voit que cette fonction est bien définie, puisque la distance est
toujours minorée par 0 donc l’infimum existe toujours.
Pour la continuité, prenons x ∈ X et ǫ > 0. On veut trouver δ > 0 tel que
d(x, y) < δ ⇒ inf d(a, x) − inf d(a, y)
a∈A <ǫ
a∈A
Correction de l’exercice 94
268 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
minimal.
(c) On note que |ℜz − ℜz ′ | = |ℜ(z − z ′ )| ≤ |z − z ′ |. Dès lors L = 1 convient
et est minimal (prendre z = 2 et z ′ = 1).
(d) Idem (prendre z = 2i et z ′ = i).
(e) Cela découle directement de l’inégalité (8.218) utilisée pour montrer la
continuité.
Correction de l’exercice 95
Correction de l’exercice 96
L’ensemble proposé n’est évidement pas ouvert, parce que le point 1 ne satisfait
pas au théorème 17.
Pour qu’il soit fermé, il faudrait que le complémentaire soit ouvert. Hélas, le
complémentaire n’est pas ouvert parce que 0 (qui n’est pas dans l’ensemble) ne
satisfait pas au théorème : dans tout ouvert autour de 0, il y a des points de la
forme 1/n.
Correction de l’exercice 97
a. [−1, 1],
b. L’image est [0, 3e3 ] par ce que la fonction est strictement croissante (vérifier
la dérivée).
c. L’image est R parce que si M ∈ R, il existe x0 > M tel que sin(y0 ) =
1, et pour ce y0 , nous avons f (y0 ) = y0 > M, donc f prend des valeurs
arbitrairement élevées. De la même façon, en prenant y0 tel que sin(y0 ) = −1,
nous trouvons que f prend des valeurs arbitrairement basses. La continuité
et le théorème des valeurs intermédiaires font le reste.
Correction de l’exercice 98
Le théorème des accroissements finis nous dit qu’entre x et y, il existe un c tel
que
f (x) − f (y) = f ′ (c)(x − y) < M(x − y) (8.219)
si M est une majoration de f ′ sur ]a, b[.
269
Correction de l’exercice 99
Soit ǫ > 0. Il faut trouver un δ tel que |f (x) − f (y)| < ǫ dès que x, y ∈ I1 ∪ I2
et |x − y| < δ. Nous savons qu’il existe un tel δ1 pour I1 et un δ2 pour I2 .
Dans ce genre d’exercice, il est d’usage de choisi δ = min{δ1 , δ2 }, affin que
δ fonctionne à la fois pour I1 et pour I2 . Cependant, cela n’est pas suffisant ici
parce que nous n’avons aucune garantie sur ce qu’il se passerait sir x ∈ I1 \ I2 et
y ∈ I2 \ I2 (c’est à dire si aucun des deux n’est dans l’intersection de I1 et I2 ).
La solution, pour empêcher cette situation est de prendre, en plus, δ plus petit
que la moitié 7 de la taille de l’intersection entre I1 et I2 . De cette manière, deux
éléments x et y tels que |x − y| ≤ δ sont automatiquement tous les deux dans I1
ou tous les deux dans I2 .
l. Étant donné que limx→0 ln(x) = −∞, pour tout δ, il existe x et y tels que
|x − y| < δ et avec | ln(x) − ln(y)| > 1.
m. Cette fonction est uniformément continue parce que sa dérivée est bornée.
et il suffit de prendre x assez grand pour que m > ǫ/δ pour contredire l’uniforme
continuité.
f (x2 ) − f (x1 )
= −λf (a). (8.226)
x2 − x1
Étant donné que g(−1) = g(1) = 0, le théorème des accroissements finis dit qu’il
y a un point a dans ]−1, 1[ tel que g ′(a) = 0. Mais
(parce que f est inversible), donc elle ne peut pas changer de signe dans la partie
y > x.
Maintenant, la proposition 31 prouve l’exercice.
Elle vérifie f −1 (1) = 2, mais limy→1− f −1 (y) = 1, ce qui prouve que f −1 n’est pas
continue.
et plus généralement,
f (nǫ) = (1 + δ)n . (8.230)
Évidement, (1+δ)n tend vers l’infini lorsque n tend vers l’infini. Nous en déduisons
que [1, ∞[⊂ Im(f ).
Reste à voir que les valeurs entre 0 et 1 sont dans l’image et que les valeurs
négatives n’y sont pas. Affin de voir que les valeurs entre 1 et 0 sont dans l’image
de f , nous prenons le même argument que précédemment, mais en utilisant le fait
que f (−ǫ) = 1 − δ et que (1 − δ)n → 0 lorsque n → ∞.
Montrons que f (x) ≤ 0 n’est pas possible. Bien entendu, f (x) = 0 n’est pas
possible parce que nous aurions, pour tout y l’identité f (x + y) = f (x)f (y) = 0,
et donc f = 0.
Si f (x0 ) < 0, alors il existe x1 > x tel que f (x1 ) = 0 (parce que nous avons
déjà montré que f (nǫ) → ∞ quand n → ∞). Prenons
Étant donné que f est continue sur [x0 , x1 ], il existe c ∈ ]x0 , x1 [ tel que f ′ (c) > 0.
Mais, par définition de x1 , nous avons f (c) < 0, cela contredit la propriété f ′ = f .
donc VRAI.
(b) Nous avons limx→0 f (x)/x2 6= 0, mais x2 ∈ o(x), donc FAUX.
(c) En utilisant l’hypothèse limx→0 f (x)/x3 , nous trouvons
f (x) f (x)
lim = lim x =0
x→0 x2 x→0 x
f (x) f (x)
lim = lim x2 3 = 0 (8.233)
x→0 x x→0 x
f (x) f (x)
lim = lim x3 3 = 0.
x→0 1 x→0 x
avec a = 0 et f (x) = ex . Étant donné que les dérivées de tout ordre de l’exponen-
tielle sont ex , nous avons toujours f (k) (0) = 1, et donc
x2
P (x) = 1 + x + . (8.235)
2
Les graphes sont sur la figure 8.4.
Afin d’évaluer l’erreur commise entre e0,1 et P (0, 1), nous calculons le reste
donné par la proposition 12. Il existe un c entre 0 et 0, 1 tel que
ec
R2 (x) = · 0, 001, (8.236)
3
où c est entre 0 et 0, 1. La valeur de ec est bornée par e < 3, et donc
−2 −1 1 2
−1
et l’estimation
0,1 x2 0, 01
e =1+x+ = 1 + 0, 1 + = 1, 105 (8.238)
2 2
est acceptable. En effet, la valeur « exacte » est 1, 10517.
Correction de l’exercice 110
Le développement du logarithme autour de 1 est donné par
(x − 1)2 (x − 1)3
P (x − 1) = x − 1 − + , (8.239)
2! 3!
et est supposé approximer la fonction ln(x) autour de x = 1. En posant x = 1
dans (8.239), nous trouvons 0, ce qui est la valeur exacte du logarithme en x = 1.
Notons toutefois qu’en remplaçant avec x = 0, nous trouvons un nombre qui est,
en norme, borné par e, ce qui est une nettement plus mauvaise approximation de
ln(0) = −∞.
L’erreur commise en remplaçant ln(x) par le développement à l’ordre 384 est
donné par
ln(384) (c) 384! 1
R384 (1, 2) = · (0, 2)385 = 384 · (0, 2)385 (8.240)
(385)! c 385!
275
(0, 2)385
. (8.241)
385
c. Nous avons
f g(x) g(x)n f g(x)
lim = lim kn . (8.243)
x→0 xkn x→0 x g(x)n
Le premier point montre que limx→0 f g(x) /g(x)n = 0, et le second point
montre que g(x)n ∈ o(xkn ), donc la limite (8.243) est nulle.
x2 x4
cos(x) − 1 = − + + o(x4 ), (8.245)
2 4!
donc
cos(x) − 1 x3 x3 o(x4 )
=− + + (8.246)
x 2 4! x
Étant donné que o(x4 )/x = o(x3 ), nous avons que
cos(x) − 1 x3 x3
=− + + o(x3 ). (8.247)
x 2 4!
Par unicité,
x3 x3
+ − (8.248)
2 4!
est le développement de Taylor de la fonction proposée.
c.
d.
e. Étant donné les solutions de l’exercice 114, nous savons que
r s
2x4
1 + cos(x) − 1 = 1 + − 2x2 + + o(x4 )
3 (8.249)
2 3
A A A
=1+ − + + o(A3 ),
2 8 16
4
si nous appelons A la quantité −2x2 + 2x3 +o(x4 ). Nous ne cherchons que l’or-
dre 3, donc nous voulons débusquer tous les termes en o(x3 ), et les rassembler
sous le seul symbole « +o(x3 ) ».
En réalité, A = −2x2 + o(x3 ), donc A2 ∈ o(x3 ), et o(A3 ) ∈ o(x3 ), il ne reste
que r
1 + cos(x) − 1 = 1 − x2 + o(x3 ). (8.250)
Note : si nous avions cherché les termes jusqu’à l’ordre 4, alors il aurait fallu
par exemple garder le terme en x4 dans A2 , et au final,
r x4 2
1 + cos(x) − 1 = 1 − x − + o(x4 ). (8.251)
4
s’annule en ai = π4 + 2kπ et bi = 5π 4
+ 2kπ. Étant donné que f ′′ (x) =
−2ex sin(x), les premiers points ai sont des maxima locaux, et les points bi
sont des minima locaux.
1−ln(x)
b. La dérivée de f est f ′ (x) = x2
et s’annule en x = e, qui et un point de
maximum global.
c.
d.
e. La dérivée de f s’annule en t = ±1, où la dérivée seconde vaut respectivement
6 et −6, ce qui fait que 1 est minimum local, et −1 est maximum local. Ils
ne sont cependant pas extrema globaux.
f. Idem que le point précédent, mais −3 est minimum global et 3 est maximum
global.
g.
h. Le dénominateur ne s’annule jamais, donc c’est une fonction qui s’étudie de
façon usuelle pour x > 1 et pour x < −1 séparément (à cause de la valeur
absolue). Il faut cependant étudier le point x = −1 de façon séparée, parce
que la fonction n’y est pas dérivable.
Nous avons f (−1) = 0, alors que la fonction est toujours strictement positive
ailleurs. Nous concluons que x = −1 est minimum global.
L’hypothèse dit que ce nombre est strictement positif, donc ∃ǫ0 tel que ǫ < ǫ0
implique
f (b − ǫ) − f (b)
> 0, (8.262)
ǫ
et donc f (b − ǫ) − f (b) > 0, ce qui fait que f est un maximum.
a. Notons tout de suite qu’il n’y a pas d’extrema globaux, par exemple parce
que limx→±∞ (x, 0) = ±∞. La différentielle de f est donnée par
df (x, y) = (3x2 + 6x − 9, −3y 2 + 6y), (8.263)
qui s’annule en (−3, 0), (−3, 2), (1, 0), (1, 2). Ce sont donc ces seuls points qui
sont susceptibles d’être des extrema locaux. La matrice des dérivées secondes
est !
2 6x + 6 0
d f (x, y) = . (8.264)
0 −6y + 6
Les valeurs propres sont données par l’équation
6x + 6 − λ 0
det d2 f (x, y) − λ1 = (8.265)
,
0 −6y + 6 − λ
dont les solutions sont λ1 (x, y) = 6x + 6 et λ2 (x, y) = −6y + 6.
Il suffit maintenant de calculer λ1 et λ2 pour les différents points critiques.
Nous avons
(
λ1 (−3, 0) = −12 (8.266a)
λ2 (−3, 0) = 6, (8.266b)
(
λ1 (−3, 2) = −12 (8.267a)
λ2 (−3, 2) = −6, (8.267b)
(
λ1 (1, 0) = 12 (8.268a)
λ2 (1, 0) = 6, (8.268b)
(
λ1 (1, 2) = 12 (8.269a)
λ2 (1, 2) = −6, (8.269b)
Le point (1, 0) est donc minimum local parce que d2 f y est définie positive,
et le point (−3, 2) est maximum local parce que d2 f y est définie négative.
b. La différentielle est
df = (3x2 + 3y; 3y 2 + 3x), (8.270)
donc les points critiques sont donnés par le système
(
x2 + y = 0 (8.271a)
y 2 + x = 0, (8.271b)
dont les solutions réelles sont (0, 0) et (−1, −1). La matrice des dérivées
secondes est donnée par
!
2 6x 3
d f (x, y) = , (8.272)
3 6y
280 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
dont nous devons chercher les valeurs propres. L’équation det(A − λ1) = 0
est
(6x − λ)(6y − λ) − 9 = 0, (8.273)
et les solutions sont
q
λ± (x, y) = 3(x + y) ± 3 y 2 − 2xy + y 2 + 1. (8.274)
4
V (x, y) = 4xy − 2x2 y − xy 2 , (8.280)
3
qui est une fonction usuelle de R2 vers R à maximiser. Les équations pour les
points critiques sont
4
∂x V = 4y − 4xy − y 2 = 0
3 (8.281)
2 8
∂y V = 4x − 2x − xy = 0.
3
Évidement, nous refusons toute solution avec x ou y nuls, donc nous pouvons
simplifier la première par y et la seconde par x, ce qui donne le système
2
2 − 2x − y = 0 (8.282a)
3
4
2 − x − y = 0.
(8.282b)
3
La solution est ( 32 , 1). Étant donné que nous regardons V sur un compact, et que
le maximum n’est certainement pas sur un des bords (V s’y annule), le maximum
global (qui existe par compacité) doit être à l’intérieur, et donc sur un maximum
local. Il ne peut donc être que ( 22 , 1).
Nous pouvons le vérifier directement :
!
2 −4y 4 − 4x − 38 y
d V (x, y) = (8.283)
4 − 4x − 83 y − 83 x,
donc !
23 −1 −1/9
d V ( , 1) = 4 , (8.284)
3 −1/9 −2/3
et ses valeurs propres sont √
−15 ± 13
λ± = , (8.285)
18
qui sont, effectivement, toutes deux négatives, ce qui prouve un maximum global.
sur les bords, et nous ne recherchons que des minima locaux à l’intérieur. Les
équations pour les points critiques sont
(
∂x f (x, y) = y(y − 2x + 1) = 0 (8.286a)
∂y f (x, y) = (x − 1)(2y − x) = 0, (8.286b)
dont les solutions sont les points (0, 0), ( 23 , 31 ), (1, 0), (1, 1). Parmi eux, seul ( 23 , 13 )
n’est pas sur le bord, donc c’est lui le maximum local.
Correction de l’exercice 124
En calculant les dérivées successives de la solution imposée, nous trouvons
y(t) = t4 e2t
y ′(t) = (2t4 + 4t3 )e2t (8.287)
y ′′(t) = (4t4 + 16t3 + 12t2 )e2t .
En injectant le tout dans l’équation, nous trouvons l’équation
(4 + 4a + b)t4 + (16 + 8a)t3 = 0. (8.288)
Cette équation doit être vraie pour tout t, donc nous en déduisons a = −2 et
b = 4.
Correction de l’exercice 125
a. Nous manipulons un tout petit peu l’équation en utilisant y ′ = dy/dt :
ey y ′ = (t3 + t)
(8.289)
ey dy = (t3 + t)dt,
t4 2
que nous intégrons des deux côtés pour trouver ey = 4
+ t2 + C. De là, nous
déduisons la solution générale :
!
t4 t2
y(t) = ln + +C . (8.290)
4 2
b. y ′ = 1 + y 2. Nous avons u(t) = 1 et f (y) = 1 + y 2 qui ne s’annule jamais,
donc I = J = R. Petit calcul :
Z
dy
G(y) = = arctan(y). (8.291)
1 + y2
La solution est donc implicitement donnée par arctan y(t) = t + C, et donc
explicitement par
y(t) = tan(t + C). (8.292)
Notons
que, dans ce cas ci, nous sommes parvenu à isoler y(t) dans l’équation
G y(t) = U(t) + C. Cela n’est pas toujours possible, comme nous le verrons
dans d’autres exercices.
283
y + ey = sin(t) + C. (8.293)
Il n’est pas possible de résoudre cette équation pour isoler y, donc nous
devons nous contenter de cette forme. Toutefois, nous pouvons nous deman-
der sur quel domaine cette formule définit correctement la fonction y(t). Il
faudrait trouver les domaines I et J telles que la fonction z 7→ z + ez soit
bijective entre I et J.
Démontrons que la fonction f : z → z + ez est bijective sur R. D’abord, elle
est sur surjective parce que limz→±∞ f (z) = ±∞. Ensuite, elle est injective
parce que sa dérivée est toujours strictement positive. Si nous notons g son
inverse, alors
y(t) = g sin(t) + C (8.294)
est la solution.
d. y ′ = y 2. Nous avons u(t) = 1, donc I = R et f (y) = y 2, donc deux possibilités
de domaines connexes où f ne s’annule pas : J1 = R− 0 et J2 = R0 . Nous
+
e. y ′ = y 1/3 . Nous avons y ′/y 1/3 = 1, et donc, si y(t0 ) 6= 0, alors sur un voisinage
de t0 , la solution est donnée par 32 y 2/3 = t + C,
3/2
2t
y(t) = +C . (8.298)
3
L’étude du domaine de cette solution est intéressante. Ce domaine est a priori
l’intervalle A = ]− 3C
2
, ∞[. Pourquoi ne pas mettre le point −3C/2 dans le
domaine ? Parce que y = 0 en ce point, et nous avons dès le départ écarté
les solutions avec y = 0.
Cependant, même si y ′ n’est pas définit en −3C/2, il n’en reste pas moins
que nous pouvons raccorder y(t) avec la solution y(t) ≡ 0 en ce point :
0 si t ≤ −3C/2
y(t) = 3/2 (8.299)
2t
3
+C si t > −3C/2.
1 + y2
y′ = − sin(t). (8.300)
y
2
Nous avons f (y) = − 1+yy
qui ne s’annule pas, mais qui n’est pas continue
en y = 0. Donc une fonction y : R → R+ 0 ou y : R → R0 est solution de
−
y + ey = sin(t) + C. (8.311)
ln(yH ) = t2 + C, (8.315)
c’est à dire
2
yH (t) = Cet . (8.316)
La méthode de variation des constantes nous dit de chercher la solution du
2
système non homogène sous la forme y(t) = C(t)et . En remplaçant dans
2
l’équation, nous trouvons C ′ (t) = te−t , c’est à dire
1 2
C(t) = − e−t + K, (8.317)
2
et donc
1 2 2 1 2
y(t) = (− e−t + K)et = − + Ket . (8.318)
2 2
Le problème de Cauchy dit de résoudre
1
y(1) = − + Ke = e−1/2 , (8.319)
2
donc de prendre K = e−3/2 + 1
2e
.
b. Nous commençons par résoudre l’équation homogène yH
′
+ yH tan(t) = 0.
Cela donne !
1
ln(yH ) = − ln + C. (8.320)
cos(t)
Ici, nous effectuons un changement de nom pour la constante : C → ln(C), et
nous utilisons la formule de somme des logarithmes. Nous obtenons ln(yH ) =
ln(C cos(y)), et donc
yH (t) = C cos(t) (8.321)
comme solution générale de l’équation homogène. En ce qui concerne la so-
lution de l’équation non homogène, nous posons
donc A = − 21 et B = 21 .
b. Polynôme caractéristique : 3x2 + 4x + 1 = 0, solutions : x = − 31 et x = −1,
donc l’équation différentielle est résolue par
y1 (t) = e−3t
(8.342)
y2 (t) = te−3t ,
Étant donné que ex est déjà une solution de l’homogène, nous ne mettons
pas ex dans un essai de solution particulière, mais nous essayons plutôt axex ,
donc nous essayons
yP (x) = axex − 2. (8.364)
293
Nous allons chercher une solution particulière en deux parties. Une pour
obtenir x3 et une pour obtenir sin(x). Afin d’obtenir x3 , nous essayons un
polynôme :
yP 1 = ax3 + bx2 + cx + d
yP′ 1 = 3ax2 + 2bx + c (8.370)
′′
yP 1 = 6ax + 2b
Afin que yP′′ 1 − 2yP′ 1 + 3yP 1 = x3 , nous devons choisir
1 2 2 8
a= , b= , c= , d=− . (8.371)
3 3 9 27
Nous cherchons le second morceau de telle façon à ce que yP′′ 2 −2yP′ 2 +3yP 2 =
sin(x). Pour cela, nous regardons yP 2(x) = A cos(x) + B sin(x) et il est vite
vu que A = B = 14 . La solution particulière ainsi construite est
x3 2x2 2x 8 1 1
yP (x) = + + − + cos(x) + sin(x). (8.372)
3 3 9 27 4 4
3x
a. y ′′ − 6y ′ + 9y = ex2 . Le polynôme caractéristique de l’homogène a une racine
double x = 3, donc un système fondamental est donné par
y1 (x) = e3x
(8.373)
y2 (x) = xe3x .
Le Wronskien est
!
e3x x xe3x
W = det = e6x , (8.374)
3e3x e3x + 3xe3x
W1 1
c′1 = =−
W x (8.376)
W2 1
c′2 = = 2,
W x
ce qui donne c1 (x) = − ln(x) et c2 (x) = −1/x. Une solution particulière est
donc donnée par
yP (x) = − ln(x)e3x − e3x . (8.377)
Notons que le deuxième morceau est même une solution de l’équation ho-
mogène, nous pouvons donc l’oublier dans la solution particulière. En fin de
compte, la solution générale est
Il n’y a pas de solutions au problème de Cauchy parce que y(0) n’est pas
définie. Remarquez que le v(x) est e3x /x2 , donc 0 est en dehors du domaine
de continuité de v(x), et donc les théorèmes ne s’appliquent pas. Il n’est donc
pas choquant qu’il n’y ait pas de solutions.
b. y ′′ − t = e−t sin(e−t ) + cos(e−t ). L’équation homogène a pour système fonda-
295
(8.379)
De là, nous déduisons
e−2x
c′1= sin(e−x ) + ex cos(e−x )
2 (8.380)
1
′
c2 = − sin(e−x ) + ex cos(e−x ) .
2
La seconde s’intègre assez facilement et donne c2 (x) = ex cos(e−x )/2, tandis
que pour trouver c1 , il faut changer de variable et poser u = e−x pour trouver
1Z 1Z ′ 1
c1 = − u sin(u) + cos(u) = − u sin(u) = − e−x sin(e−x ).
2 2 2
(8.381)
c. y ′′ + y = 1/ sin(x). Le polynôme caractéristique admet les deux solutions
complexes ±i, et donc nous avons le système fondamental réel
y1 = cos(x)
(8.382)
y2 = sin(x).
W =
−x
e
h√ ex/2 cos(ωx) i h√ ex/2 sin(ωx)
i
− 21 3ex/2 sin(ωx) − ex/2 cos(ωx) − 12 3ex/2 sin(ωx) + ex/2 cos(ωx)
−x
−e
h√ i h√ i
− 21 3ex/2 sin(ωx) + ex/2 cos(ωx) − 12 3ex/2 sin(ωx) − ex/2 cos(ωx)
−x
e
= 3ω.
(8.387)
Les autres calculs ne sont pas plus faciles et donnent
W1 = ωe3x/2
1 √
W2 = − 3 sin(ωx) + 3 cos(ωx) (8.388)
2
1 √
W3 = − 3 sin(ωx) + 3 cos(ωx) .
2
Nous trouvons ensuite facilement que
2
c1 (x) = e3x/2 . (8.389)
9
Nous trouvons aussi
√
3 sin(ωx) + 3 cos(ωx)
c′2 (x) = − √
3 3
√
3 sin(ωx) − 3 cos(ωx)
c′3 (x) = − √
3 3 (8.390)
1 √
c2 (x) = − √ 2 sin(ωx) − 2 3 cos(ωx)
3 3
1 √
c3 (x) = − √ 2 3 sin(ωx) + 2 cos(ωx) .
3 3
297
−2 −1 1 2
−1
−2
carré vaut
Z 2 Z 2 Z 2
x+y
e dx dy = ey [ex ]2−2 dy = (e2 − e−2 )2 , (8.393)
−2 −2 −2
Au final, Z
f = (e2 − e−2 )2 − (e − e−1 )2 . (8.395)
E
8. Je crois qu’il y a une faute de coefficient dans le calcul (8.396) ; en tout cas la réponse
1/720 est correcte, parce que c’est ce que dit maxima.
integrate( integrate(integrate(x*y*z,x,0,1-z-y),y,0,1-z) ,z,0,1 ).
299
Z 1 16
4(1 − y 2)dy = . (8.417)
−1 3
donc √
8 √
Z 2π Z 1 Z 4−r 2
V = dθ dr √ rdz = 2 − 3 · 2π. (8.421)
0 0 − 4−r 2 3
P1 ≡ z = r 2
1 (8.422)
P2 ≡ z = r 2 + 2.
2
La paraboloïde P2 est plus haute que la paraboloïde P1 jusqu’à r = 2 (solution
de l’équation r 2 = 12 r 2 + 2). Nous allons donc calculer le volume contenu entre les
deux paraboloïdes en faisant la différence
Z Z
P2 − P1 , (8.423)
r≤2 r≤2
c’est à dire
Z 2π Z 2 Z (r 2 /2)+2 Z 2π Z 2 Z r2
dθ dr dz · r − dθ dr dz · r = 12π − 8π = 4π. (8.424)
0 0 0 0 0 0
où Kr est la carré de √
demi côté r et Cr est le cercle de rayon r. Le demi côté du
carré inscrit à Cr est 2, donc pour tout r nous avons
√
IK ( 2r) ≤ IC (r) < IK (r), (8.431)
de telle façon à ce que cette limite soit également égale à limr→∞ IC (t).
à vérifier pour le théorème est une matrice 1 × 1 parce qu’il n’y a que une seule
variable z que l’on veut exprimer en termes des autres (x et y) :
∂F 1
(1, 1, z0) = 1 + . (8.442)
∂z z0
Cela n’est pas nul parce que z0 = 1. Il existe donc un voisinage U de (1, 1) dans
R2 et un voisinage V de z0 dans R tels que ∀(x, y) ∈ U, il existe un et un seul
Z(x, y) solution de F (x, y), Z(x, y) = 0.
Pour calculer les dérivées de Z, il faut bien se rendre compte que, pour chaque
x et y, nous avons l’égalité
Z(x, y) + ln Z(x, y) − xy = 0. (8.443)
Nous pouvons dériver cette égalité partiellement par rapport à x pour obtenir 10
(∂x Z)(x, y)
(∂x Z)(x, y) + − y = 0. (8.444)
Z(x, y)
Nous devons encore substituer ∂x Z par sa valeur (8.444) pour trouver la réponse
finale !
∂2Z Z yZ yZ 2
(x, y) = +x − . (8.448)
∂x∂y z+1 (Z + 1)2 (Z + 1)2
10. Nous n’allons plus, dans l’avenir, toujours écrire explicitement les dépendances en x et y
11. parce que F est C 2 , voir l’énoncé du théorème.
306 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Correction de l’exercice
155
Nous avons f (x, y), z = zez − x − y. Évidemment, z(0, 0) = 0, et pour que le
théorème de la fonction implicite fonctionne, il faut que
∂F
(0, 0), 0 = (zez + ez )x=y=z=0 6= 0. (8.449)
∂z
Cette condition est vérifiée. Le développement de z(x, y) à l’ordre 2 autour de
(0, 0) est donné par
x2 2 y2
z(0, 0) + x∂x z(0, 0) + y∂y z(0, 0) + ∂x z(0, 0) + ∂y2 z(0, 0) + xy∂xy
2
z(0, 0). (8.450)
2 2
Tout l’exercice se réduit donc à calculer les dérivées partielles de z(x, y) par rapport
à x et à y jusqu’à l’ordre 2, et de les évaluer en (0, 0). La relation de définition de
z(x, y) est
z(x, y)ez(x,y) − x − y = 0. (8.451)
Nous
en extrayons
la valeur de z(0, 0) = 0. Pour le reste, nous dérivons la relation
F x, y, z(x, y) = 0, et nous évaluons en (0, 0). Par exemple pour ∂x z(0, 0), nous
commençons par écrire
∂z
(∂1 F )(0, 0, z(0, 0)) + (∂3 F )(0, 0, z(0, 0, 0)) (0, 0) = 0. (8.452)
∂x
Dans cette équation, ∂1 F dénote la dérivée de F par rapport à sa première variable.
Celle-là est toujours égale à −1 parce que F (x, y, z) = zez − x − y. D’autre part,
∂z 1
(0, 0) = z(0,0) = 1. (8.454)
∂x e (z(0, 0) + 1)
Le même genre de raisonnements amène les autres dérivées. Pour la dérivée par
rapport à y, nous écrivons
∂F ∂x1 ∂F ∂x2 ∂F ∂z
+ + = 0. (8.455)
∂x1 ∂y ∂x2 ∂y ∂x3 ∂y
| {z } | {z } | {z }
=0 =−1 =zez +ez
307
peut être résolue explicitement pour Y (x) et Z(x). En effet, la deuxième com-
posante dit que
x2 + Y (x)2 − x = 0, (8.458)
donc √
Y (±) (x) = ± x − x2 . (8.459)
Pour chacune de ces deux solutions possibles, l’équation pour la première com-
posante devient
Z(x)2 = 1 − x, (8.460)
de telle façon à ce que √
Z (±) (x) = ± 1 − x. (8.461)
Il y a donc bien 4 possibilités.
Nous trouvons que y(0) = 0, ce qui fournit une indétermination dans la limite à
calculer. Afin d’utiliser la règle de l’Hospital, nous devons trouver la dérivée de y
au point x = 0.
Pour cela, nous savons que
∂F x, y(x)
= (∂1 F ) x, y(x) + (∂2 F ) x, y(x) y ′ (x), (8.463)
∂x
donc
(∂1 F )(x, y)
y ′(x) = − . (8.464)
∂2 F (x, y)
308 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Hélas, nous tombons encore une fois sur une indétermination parce que
y(0)e0y(0) − 2 · 0
y ′ (0) = . (8.468)
0 · e0 · y(0) − 1
Nous devons donc utiliser encore une fois la règle de l’Hospital. C’est encore un
peu de calcul et la réponse est
y ′′ (0) = 2, (8.469)
ce qui fait qu’au final,
y(x) y ′′(x)
lim = lim = −2. (8.470)
x→0 cos(x) − 1 x→0 − cos(x)
y 2 + sin(xy) − 1 = 0 (8.471)
pour tout x.
Nous vérifions que y(0) = 1 résous bien cette équation et que le théorème de
la fonction implicite s’applique dans un voisinage de x = 0 et y = 1.
Nous dérivons cette équation par rapport à x (qui apparaît dans le y) :
y ′ 2y + x cos(xy) = −y cos(xy). (8.472)
Pour savoir le coefficient angulaire de la tangente au point (0, 1), nous devons poser
x = 0 et y = 1 dans cette équation. En tenant compte du fait que cos(0) = 1, nous
trouvons
1
y ′ (0) = . (8.473)
2
309
La droite recherchée est celle qui passe par le point (0, 1) et qui a −1/2 comme
coefficient angulaire 12 .
Trouver une tangente horizontale est un petit peu plus subtil. Si nous posons
y (x) = 0 dans la relation (8.472), nous trouvons l’équation suivante pour x :
′
y(x) cos xy(x) = 0. (8.474)
La première chose que nous voulons faire est de trouver un x tel que y(x) = 0.
Hélas, la relation de définition (8.471) donne 0 = −1 lorsqu’on pose y = 0. Cela
montre que la fonction y ainsi définie ne passe jamais par zéro.
La seconde chose à faire pour annuler le membre de gauche de (8.474) est
d’essayer de trouver x tel que xy(x) = π2 . Cela demanderais y = π/2x. Encore une
fois, cet essai échoue si on remplace dans l’équation (8.471).
Le troisième essai est de chercher un x tel que xy(x) = −π/2. Cette fois, en
remplaçant dans (8.471), ça fonctionne. Nous trouvons
π2
= 2, (8.475)
4x2
ce qui fait x = ± 2√ π
2
.
Nous ne sommes, cependant, pas sorti de l’auberge pour autant. En effet, nous
avons prouvé que la fonction y(x) existait dans √ un voisinage de x = 0 et y = 1.
Rien ne prouve que ce voisinage va jusqu’à ±π/2 2. Nous devons donc rappliquer
le théorème de la fonction implicite pour prouver que la√relation √ (8.471) définit
bien une fonction y(x) dans un voisinage de (x̃, ỹ) = (π/2 2, − 2). Il est d’abord
vrai que F (x̃, ỹ) = 0, et ensuite,
∂F √
(x̃, ỹ) = 2ỹ + x̃ cos(x̃ỹ) = −2 2 6= 0, (8.476)
∂y
donc la fonction y est bien définie au voisinage du point que nous avons sélec-
tionné.
Correction de l’exercice 159
La relation 4x2 + 16y 2 + 8z 2 = 1 définit bien z(x, y) pourvu que z 6= 0, en effet
∂F
= 16z. (8.477)
∂z
En procédant comme d’habitude, nous pouvons trouver les dérivées partielles ∂x z
et ∂y z. Nous pouvons même utiliser la formule explicite
s
1 − 4x2 − 16y 2
z(x, y) = ± . (8.478)
8
12. Si vous ne savez pas comment en déduire une équation paramétrique ou cartésienne de la
droite, demandez à madame Aude.
310 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Ce faisant, nous avons oublié une série de points : ceux où z = 0. Pour traiter ces
points, nous savons que si y 6= 0, alors nous avons l’expression
s
1 − 4x2 − 8z 2
y(x, z) = (8.479)
16
qui permet de trouver les plans tangents. Il reste enfin les points avec y = z = 0
donnés par x = ±1/4 qui doivent être traités séparément.
La seconde équation est celle d’une sphère de rayon 1, donc M est inclus à la
sphère et est donc bornée. D’autre part, tant la première équation (un plan dans
R3 ) que la seconde définissent des ensembles fermés. En tant qu’intersection de
fermés, l’ensemble M est fermé. Maintenant que nous savons que M est ferme et
borné, nous savons que M est compact.
Maintenant nous posons
F : R3 → R2
(8.481)
(x, y, z) 7→ (x + y + z, x2 + y 2 + z 2 ).
donc les solutions sont X(0) = ±1/2 et Z(0) = −X(0). Nous avons donc le choix
de travailler autour de deux points différents :
1 1
(x, y, z) = ( , 0, − ) (8.487)
2 2
ou bien
1 1
(x, y, z) = (− , 0, ). (8.488)
2 2
Nous trouvons X ′ (0) en dérivant les deux équations de définition (8.482) par rap-
port à y et en résolvant le système par rapport à X ′ (0). Le système à résoudre
est (
X ′ (y) + 1 + Z ′ (y) = 0
(8.489)
2X(y)X ′(y) + 2y + 2Z(y)Z ′(y) = 0.
La résolution donne
−2y + 2Z(y)
X ′ (y) = . (8.490)
2X(y) − 2Z(y)
Étant donné que nous connaissons les valeurs de X(0) et Z(0) données par (8.487),
nous trouvons
1
X ′ (0) = − . (8.491)
2
Dans ce cas, l’approximation est
1 1
X(y) ∼ − y. (8.492)
2 2
Si nous avions choisit de travailler avec la possibilité (8.488), alors nous aurions
obtenu
1 1
X(y) ∼ − − y. (8.493)
2 2
b P
Figure 8.6 – On ne peut pas trouver un atlas d’une seule carte pour le cerlce.
a. Il s’agit du cercle représenté sur la figure 8.6. Si nous prenons un point (x, y)
différent du pôle sud S, alors nous avons une carte autour du point donnée
par
π 3π
F1 : ]− , [ → R2
2 2 (8.494)
θ 7→ cos(θ), sin(θ) .
qui est toujours de rang maximum (c’est à dire 1) parce qu’il n’arrive jamais
que dF1 (θ) = (0, 0).
Autour du point S, nous pouvons prendre la carte F2 : ]−π, 0, [ → R2 définie
de la même manière.
Les cartes F1 et F2 forment un atlas pour le cercle (de nombreux autres
choix sont évidement possibles). Notons toutefois qu’il n’est pas possible de
trouver une seule carte qui paramétrise tout le cercle parce que le cercle est
fermé alors que les cartes doivent partir d’ensembles ouverts.
b.
c.
d. Il est apparent que cela ne va pas être une variété à cause des coins. Étudions
donc ce qu’il s’y passe en regardant la figure 8.7 Supposons avoir une carte
t 7→ F x(t), y(t) . (8.496)
313
b
N
t1 b b
t2
Figure 8.7 – Ceci n’est pas une variété. Même pas le dessin d’une variété.
Il y a un seul t0 tel que F (t0 ) = N. Si t1 est tel que f (t1 ) est à gauche de N,
nous avons
x(t1 )
= −1, (8.497)
y(t1 )
et si t2 est tel que F (t2 ) est à droite de N, alors
x(t2 )
= 1. (8.498)
y(t2 )
Il n’y a donc que (au maximum) un seul point (t0 ) où le rapport x(t)/y(t) 6=
±1. Il n’est donc pas possible d’avoir x(t) et y(t) continues parce que y(t)
ne s’annulant pas, si x(t) et y(t) étaient continues, alors le rapport serait
continu.
e.
f. L’ensemble x2 + y 2 = 1 dans R3 est un cylindre dont l’équation en coor-
données cylindrique est r = 1. Pour avoir un atlas, il faut donc simplement
prendre le même atlas que le cercle de rayon 1, et de le « multiplier » par R.
g. L’ensemble donné par l’équation x2 + y 2 = z 2 est un cône. Nous avons donc
des doutes quant au fait que ce serait une variété, à cause du sommet. Nous
allons montrer que ce n’est pas une variété parce que nous pouvons trouver
trois vecteurs tangents linéairement indépendants en (0, 0, 0), alors qu’une
variété de dimension deux ne peut pas en avoir plus que deux (proposition
82). Nous considérons les trois chemins
γ1 (t) = (−t, 0, t)
γ2 (t) = (t, 0, t) (8.499)
γ3 (t) = (0, t, t).
314 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Il n’est pas très compliqué de prouver que ces trois chemins sont contenus
dans l’ensemble. Les vecteurs tangents correspondants sont
−1
Grâce au −1, c’est toujours de rang 1. Donc oui, l’ensemble considéré est
une variété.
j. Cette fois, le −1 n’apparaît pas, donc nous ne pouvons pas utiliser la même
fonction pour prouver que G = 0 est une variété.
Autour de x = 0, nous pouvons résoudre par rapport à y :
q√
y=± 4x2 + 1 − x2 − 1. (8.503)
−1 1
x2 + 2λy = 0 (8.505)
2 2
x + y − 1 = 0.
Si x = 0, alors y = ±1 et λ = 0, ce qui fait rejeter la possibilité x = 0. Donc x 6= 0
et y = −λ. Il reste les équations
(
x2 − 2λ2 = 0
(8.506)
x2 + λ2 − 1 = 0.
q q
Il y a quatre solutions : x = ± 2/3 et y = ± 1/3. Ces points sont maxima et
minima locaux.
316 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
G1 =x−y
G2 =x−z
(8.509)
G3 = x′ − 1
G4 = y ′.
L(x, y, z, x′ , y ′, z ′ , λ1 , λ2 , λ3 )
= (x − x′ )2 + (y − y ′)2 + (z − z ′ )2 + λ1 (x − y) + λ2 (x − y) + λ3 (x′ − 1) + λ4 y ′.
(8.511)
317
c. Afin de ne pas s’ennuyer avec des racines carrés, il est plus facile de paramétrer
le chemin en regardant x comme fonction de y, c’est à dire
d. Le premier chemin est vertical et est γ1 (t) = (0, t), tandis que le second est
horizontal à la hauteur 1 et est γ2 (t) = (t, 1). Pour le premier, t ∈ [0, 1],
tandis que pour le second, t ∈ [0, 2]. Nous avons ωγ1 (t) = 0, donc le premier
chemin ne compte pas. Il reste à intégrer
donc Z !
2 1
2
(2tdx + t dy) = 4. (8.533)
0 0
Toutes les intégrales valent 4. La raison est que la forme ω est exacte,et que
l’intégrale d’une forme différentielle exacte entre deux points ne dépend pas du
chemin suivit. Afin de prouver que ω est exacte, il faut trouver une fonction f (x, y)
pour laquelle ω = df . Il faut donc que
∂f ∂f
= 2xy et = x2 . (8.534)
∂x ∂y
320 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
La première équation montre, par simple intégration par rapport à x, que f (x, y) =
x2 y + c(y). La fonction c(y) est la constante d’intégration ; elle est constante par
rapport à x, mais peut dépendre de y. La seconde équation fixe cette constante en
fonction de y. Nous avons que c(y) doit être une constante. Donc
ω = d(x2 y + c) (8.535)
t2
ωγ(t) = sin(t)dx + cos(t)dt + dz, (8.537)
4π 2
et donc Z Z 2π t2 1
ω= − sin(t)2 + cos(t)2 +
= . (8.538)
γ 0 8π 3 3
Notons que la forme ω est exacte. En effet, il faut une fonction f telle que
∂f
= y,
∂x
∂f
= x, (8.539)
∂y
∂f
= z2.
∂z
3
La dernière nous dit que f (x, y, z) = z3 + c(x, y). La seconde équation dit donc que
c(x, y) = xy + h(y), et enfin la première équation montre que h = 0. En résumé,
ω = df avec
z3
f (x, y, z) = xy + . (8.540)
3
Maintenant, on a
Z
1
ω = (f ◦ γ)(2π) − (f ◦ γ)(0) = f (1, 0, 1) − f (1, 0, 0) = . (8.541)
γ 3
a.
b.
c.
d. Cet exercice est intéressant parce qu’il est difficile de trouver une bonne
expression pour le chemin. Heureusement, cela n’est pas nécessaire. En effet,
dans le plan, P ≡ x + y + z = 0, nous avons
ω|P (x, y, z) = −xdx − ydy − zdz. (8.542)
Si maintenant nous considérons la forme ω ′ = −xdx − ydy − zdz, il est facile
de voir qu’elle est exacte et que ω ′ = df avec
x2 y 2 z 2
f (x, y, z) = − − − . (8.543)
2 2 2
Étant donné que le chemin γ considéré est contenu dans le plan P , nous
avons Z Z
ω = ω′ = 0 (8.544)
γ γ
parce que l’intégrale d’une forme exacte sur un chemin fermé est nulle.
R2
b. Un point (x, y) est sur le cercle lorsque (x − R2 )2 + y 2 = 4
. En passant aux
coordonnées polaires, l’intérieur du cercle est
que l’on peut simplifier par r parce que r est toujours strictement positif. Le
cylindre (plein) dont on parle est donc donné par
r 2 + z 2 = R2 . (8.552)
Ce sur quoi nous intégrons est le morceau de sphère au-dessus (et en dessous)
du cercle. Il est donc naturel d’utiliser ce dernier pour paramétriser la surface
sur laquelle on veut intégrer. La carte est donc
r cos θ
F (r, θ) = √r sin θ (8.553)
R2 − r 2
c. Une carte pour le cône (à part le sommet) est donnée par le cercle sur lequel
il se projette :
r cos θ
(8.557)
F (r, θ) = r sin θ ,
r
avec r : 0 → b et θ : 0 → 2π. Nous avons
cos θ −r sin θ
∂F ∂F
(8.558)
= sin θ , = r cos θ ,
∂r ∂θ
0 0
et √
dσ(r, θ) = r 2. (8.559)
Nous devons donc calculer l’intégrale
Z b Z 2π Z b Z 2π √ √ b3
rdσ(r, θ) = r2 2 = π 2 . (8.560)
0 0 0 0 2
d. Encore une fois, le cône va vers le haut et vers le bas. Il y aura donc lieu de
multiplier le résultat par deux. Cherchons à quelle hauteur le cône coupe la
sphère. Lorsque y = 0, nous√avons les équations z = x et x2 + z 2 = 1, ce
qui donne la hauteur z = 1/ 2. Nous devons donc intégrer
√ sur le morceau
de sphère qui flotte au dessus du cercle de rayon 1/ 2. Nous reprenons la
paramétrisation en coordonnées cylindrique donnée par (8.553), dont nous
connaissons déjà l’élément de surface, et nous devons simplement calculer
Z √ Z
1/ 2 2π r 1
√
2
dθdr = 2π(1 − √ ). (8.561)
0 0 1−r 2
Après multiplication par deux, nous avons la réponse
√
S = 2π(2 − 2). (8.562)
Nous voyons avec un tout petit peu de calcul que dσ(r, θ) = 1, de telle façon
à ce que la surface demandée soit
Z 2π Z θ/2π
1dzdθ = π. (8.564)
0 0
324 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
y = ρ sin(t)
z=1
325
avec pour vecteur normal unitaire extérieur (0, 0, 1). Donc le flux au travers
de C vaut
ZZ D E ZZ Z 2π Z 1
2 2
(y , x , 1), (0, 0, 1) = 1= ρdρdθ = π
C C 0 0
ce qui n’est pas insensé puisqu’on a intégré la fonction 1 sur un disque, donc
on retrouve l’aire de ce disque.
En conclusion, l’intégrale recherchée au départ vaut
ZZ ZZZ ZZ
2π π
G · dS = ∇·G − G · dS = −π =−
S V C 3 3
où kG(v)k est une constante (puisque le champ G est constant). Dès lors nous
avons ZZ ZZ
1
c(v) = hG(v), ν(v)i
∂D kGk ∂D
où la dernière intégrale est, par définition, le flux de G au travers de ∂D. Comme
G est constant, sa divergence vaut 0, et l’intégrale est donc nulle par le théorème
de la divergence.
puisque div G = y.
326 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Pour calculer l’intégrale sur le demi ellipsoïde, prenons des coordonnées sphériques
un peu modifiées :
x = 4r cos φ sin θ
y = 3r cos θ
z = 4r sin φ sin θ
y = ỹ − 4
z = ρ sin t
e. Cette fois, le sens de parcours est prescrit, et il est le sens inverse de celui où
Green fonctionne. Nous devons donc ajouter un signe :
Z Z Z Z
1 2π π
−x2 ydx+xy 2 dy = − (x2 +y 2 )dxdy = − r 3 dθdr = − . (8.572)
γ D 0 0 2
où G = (y 2 , z 2 , x2 ). Le rotationnel vaut
1 1y 1z
x
rot G = ∂x ∂y ∂z = (−2z, −2x, −2y)
2
y z 2 x2
∂F ∂F
∧ = (1, 1, 1)
∂u ∂v
et donc l’intégrale devient
Z 1 Z 1−u
−2dvdu = −1
0 0
b. Le rotationnel de G vaut
0
(8.574)
∇ × G = 2 0 .
x−y
329
T
ν
1v
1u
1
deux étant toujours nul, nous retrouvons le résultat comme quoi l’intégrale
demandée est nulle.
d. Le rotationnel de ce champ de vecteurs est toujours nul.
e. L’équation x2 +z 2 = a2 , y = 0 est un cercle dans le plan (x, z). Nous utilisons
Stokes : Z Z
hG, T i = h∇ × G, NidσF (8.583)
cercle disque
avec la paramétrisation
x
(8.584)
F (x, z) = 0
z
Le vecteur normal est donné par
0
∂F ∂F
(8.585)
N= × = − 1 .
∂x ∂z
0
N’oubliez pas de faire des petits dessins en 3D pour montrer que le bon ordre
des variables est bien (x, z). Le rotationnel du champ de vecteur est donné
par
y 1
(8.586)
∇ × G = ∇ × z = − 1 .
x 1
331
Cette fonction sert à ramener le problème sur Ω à un problème sur une droite.
Nous avons que
dg d h i X ∂f ∂γ
i
g ′ (t) = (t) = f γ(t) ] = γ(t) · (t). (8.589)
dt dt i ∂xi ∂t
∂f
Par hypothèse, df = 0, ce qui veut dire que ∂x i
(p) = 0 pour tout p ∈ Ω, et
en particulier
∂f
γ(t) = 0 (8.590)
∂xi
pour tout t ∈ [0, 1]. Donc nous avons prouvé que g ′(t) = 0, et donc que g est
une constante sur [0, 1]. Pour tout a ∈ Ω nous avons donc que f (a) = f (a0 ).
Cela finit de prouver que f est une constante.
T p (a) = a. (8.592)
y=0
z = r sin ϕ
Cartes et atlas Il y a bien entendu une infinité d’atlas faisant du tore une
variété, et un seul suffit à notre bonheur. Nous allons néanmoins donner plusieurs
possibilités, pour montrer plusieurs approches du problème.
Version 1 Étant donné le point p0 = (x0 , y0 , z0 ), nous allons définir une carte
(U, Fp0 ), où U sera un ouvert (relativement au tore) bien choisi autour de p0 , et
Fp0 une restriction de la paramétrisation ci-dessus.
L’idée est que la formule qui donne la paramétrisation du tore, ci-
dessus, est un bon candidat “carte”, mais trois problèmes s’enchainent
alors :
D’abord, ce n’est pas une bijection. Pour pallier à ce problème, nous
allons restreindre l’espace des paramètres ϕ, θ jusqu’à ce qu’on puisse
“inverser” la formule.
Deuxième problème, c’est qu’il est difficile d’inverser explicitement des
formules contenant des sinus et cosinus. Nous allons donc appliquer le
théorème de la fonction réciproque pour nous “simplifier la vie” (tout
est question de point de vue).
Troisième problème : le théorème de la fonction réciproque ne fonc-
tionne que d’un ouvert de Rn dans un ouvert de Rn , avec le même “n”.
Le tore “vit” dans R3 mais n’en est pas un ouvert, nous allons donc
l’épaissir (en laissant varier le petit rayon r) pour obtenir des “coor-
données toriques” valables dans un voisinage du tore. Ces coordonnées
toriques seront inversibles, et nous permettrons de nous en sortir.
Soit F l’application “coordonnées toriques” définie par
F : R+
0 ×R×R → R
3
(R + r cos ϕ) cos θ (8.595)
(ρ, ϕ, θ) 7→ (R + ρ cos ϕ) sin θ
ρ sin ϕ
(de sorte que le tore T est obtenu en fixant ρ = r et en laissant varier ϕ, θ). Le
déterminant de la matrice jacobienne de F , donné par J = −ρ(R + ρ cos ϕ), est
non nul sur le tore T puisqu’alors ρ = r > 0 et R − ρ cos ϕ ≥ R − ρ = R − r > 0.
Soit p0 = (x0 , y0 , z0 ) un point du tore, et soit (ϕ0 , θ0 ) un couple de réels tels
que F (r, ϕ0 , θ0 ) = p0 . Alors la différentielle de F en (r, ϕ0 , θ0 ) est un isomorphisme
335
et on pose U = f (W ).
Montrons que fW : W → U est une bijection : c’est évidemment une surjection
par définition de U, et il reste à montrer qu’elle est injective. Supposons avoir
(u, v) et (x, y) dans W tels que f (u, v) = f (x, y). C’est-à-dire :
ce qui montre que cos u = cos x (car r < R ⇒ R + r cos x > 0). D’autre part, on
sait que sin u = sin x. Deux angles dans un intervalle de longueur 2π n’ont même
sinus et même cosinus que s’ils sont égaux, ce qui prouve que u = x. Avec cette
information, les deux premières équations donnent alors v et y ont également même
sinus et même cosinus, donc v = y. On en déduit (u, v) = (x, y), et l’injectivité.
Les autres points à montrer pour avoir une carte (continûment différentiable,
inverse continue, de rang maximal) s’obtiennent de la même manière que dans la
première version.
Version 2 bis Plutôt que de construire une carte autour d’un point donné
du tore, on peut définir un atlas de quelques cartes bien choisies recouvrant la
totalité du tore. C’est par exemple le cas si on définit les ouverts (f désigne la
paramétrisation, comme ci-dessus)
Version 3 Une autre manière de construire des cartes se base sur l’idée qu’un
tore dont on enlève un cercle bien choisi est un cylindre. Et un cylindre est homéo-
morphe à un anneau : si on se donne le cylindre
et l’anneau
A ≡ {(x, y)| 1 < x2 + y 2 < 4}
on a l’homéomorphisme :
Il n’est alors pas très dur de construire des cartes basées sur ce principe.
Version 4 [Idée de Patrick Weber] Toujours sur l’idée que construire une
carte revient à enlever des points au tore et obtenir une surface qu’on sait déplier,
on peut se baser sur la paramétrisation
f : R × R → R3
(R + r cos ϕ) cos θ (8.598)
(ϕ, θ) 7→ (R + r cos ϕ) sin θ
r sin ϕ
Plan tangent
4(x0 2 + y0 2 + z0 2 − R2 − r2)x0 (x − x0 )
+ 4(x0 2 + y0 2 + z0 2 − R2 − r2)y0(y − y0 ) (8.599)
+ 4(x0 2 + y0 2 + z0 2 + R2 − r2)z0 (z − z0 ) = 0.
Ceci n’est valable que si la forme implicite est “la bonne” (il faut que le gradient
soit non-nul en chaque point du tore), ce qui est vrai mais est à démontrer.
338 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Volume du tore
y = (R + ρ cos ϕ) sin θ
z = ρ sin ϕ
pour 0 < ρ < r, 0 < ϕ < 2π et 0 < θ < 2π. Ceci paramétrise l’intérieur du tore
(à un ensemble de mesure nulle près), et la valeur absolue du jacobien de cette
transformation est ρ(R + ρ cos ϕ). Le volume du tore est donc l’intégrale
Z 2π Z 2π Z r
ρ(R + ρ cos ϕ)dρdϕdθ
0 0 0
Z Z
2π 2π 1 2 1 3
= Rr + r cos ϕ dϕdθ
0 0 2 3
Z 2π
= πRr 2 dθ
0
=2π 2 Rr 2
avec la remarque que c’est exactement le volume d’un cylindre de hauteur 2πR et
de rayon r, correspondant au tore qu’on aurait tranché comme un saucisson pour
le redresser.
où l’intégrale qui reste à calculer est exactement l’aire d’un demi disque de rayon
r, c’est-à-dire 12 πr 2 . On en déduit que le volume du tore est 2π 2 r 2 R.
340 CHAPITRE 8. CORRIGÉS SYSTÉMATIQUES
Annexe A
Appendice
donc si la limite existe, elle est égale à un (parce qu’il existe un chemin sur
lequel la limite vaut 1).
c. Affin de vérifier la différentiabilité en (0, 0), nous étudions l’existence de la
limite suivante :
f (0, 0) − f (0, 0) + t(u, v) sin(t3 v 3 ) u3
lim = lim = lim , (A.3)
t→0 t t→0 t2 (v 2 + u2 )t t→0 (v 2 + u2 )
341
d. Petit calcul :
sin(y 3 )
2 2 sin(y 3) 0
lim √ x 2+y 2 = lim √ = , (A.4)
(x,y)→(0,0) x +y (x,y)→(0,0) (x2 + y 2 ) x2 + y 2 0
Donc, la dérivée directionnelle existe dans toutes les directions, et donc f est
différentiable en (0, 0).
342
Bibliographie
343
Index
344
Jacobien, 50
Jacobienne
matrice, 50
Jordan
chemin, 76
Lagrangien, 68
Maximum
global, 29
local, 29
Mesure
dans une carte, 60
Nabla, 37
Normal extérieur
vecteur, 74
Orientable
variété, 63
Orientation, 62
Ouvert, 25, 27
Régulier
chemin, 76
Rang, 66
Série
de puissance, 19
Tangente à un chemin, 67
Théorème
Fubini, 45
Topologie, 25
Variété
orientée, 63
Variation des constantes, 24
345