Cours - BECHEUR Abdelhamid - STRUCTURES METALLIQUES PDF
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BEJAIA
FACULTE DE TECHNOLOGIE
COURS DE STRUCTURES
METALLIQUES
Abdelhamid BECHEUR
Enseignant chercheur
Université de Bejaia
Préambule
Cet ouvrage est le fruit d'efforts pédagogiques accomplis à l'issue de nombreuses années
enseignées dans cette spécialité. Son objectif est de faire partager un certain nombre de connaissances
jugées essentielles. Son ambition est de faire aimer aux étudiants un domaine aussi porteur que celui de
la construction métallique.
Par ailleurs, la construction métallique a toujours été une spécialité commune aussi bien au
domaine de la construction mécanique qu' au domaine de la famille de la construction (architecture,
travaux publics et génie civil). En effet, la vérification et le dimensionnement des appareils de levage
(tels que grues, palans, ponts roulants, etc,..), ne peuvent être effectués sans avoir recours aux lois et aux
règles énoncées dans les documents techniques réglementaires (DTR) régissant la construction
métallique. En toute évidence, les structures métalliques du monde de la construction (telles que les
hangars ou halles industrielles, bâtiments contreventés par des portiques métalliques et/ou par palées de
stabilité, ponts métalliques, etc,..), sont également conçus et calculés selon les mêmes règles. Cela étant
dit, en traitant les notions de base concernant la conception, le calcul et le dimensionnement des éléments
de structures métalliques, cet ouvrage s'adresse aussi bien aux étudiants de Mécanique que de génie
civil, d'architecture et de travaux publics.
Il y a lieu de signaler que la maitrise des différentes méthodes de calcul exposées dans cet
ouvrage, ne peut être acquise sans une bonne compréhension des phénomènes physiques. Toutefois, ceci
n'est pas suffisant, car l'étudiant doit au préalable avoir pris connaissance de certaines notions de base
de la résistance des matériaux (telle que les notions de sections transversales droites, d'axes principaux
d'inertie, de traction simple, de compression simple, de flexions simple et composée, de cisaillement, de
modes de transmission d'efforts, etc..). En tenant compte de ces deux aspects, à travers des rappels et
des explications de certains phénomènes physiques ainsi que de brefs rappels de certaines notions
importantes de la RDM, cet ouvrage se fixe pour objectif de servir comme outil de travail pouvant aider
aussi bien dans l'acquisition des connaissances, la préparation des examens ainsi que dans la réalisation
de projets de fin d'études.
L’auteur
2
Sommaire N° page
3
Notations utilisées
Des symboles normaux peuvent aussi être utilisés comme indices, et les indices sont souvent
combinés, par exemple:
Rd résistance de calcul
Sd valeurs de calcul d'une sollicitation
Les indices peuvent être disposés en séquence le cas échéant, séparés par un point décimal –
par exemple :
Npl.Rd résistance axiale plastique de calcul.
Nous utilisons une liste complète de symboles dont les plus courants sont donnés ci-dessous :
Axes des éléments. La convention suivante est adoptée pour les axes des éléments :
x-x suivant la longueur de l'élément
y-y axe de la section transversale parallèle aux semelles
z-z axe de la section transversale perpendiculaire aux
semelles
4
Pour les cornières les axes y-y et z-z sont parallèles à l'aile la plus petite et la plus grande
respectivement, et les axes de forte et faible inertie sont donnés avec la notation suivante :
uu Axe de forte inertie
vv Axe de faible inertie
Tableau 03 Cas des semelles de poutres ou parois internes parallèles à l’axe de flexion
5
Liste des figures
Figure 01 Poutre métallique en double Té
Figure 02 Poteau métallique en double Té
opérations de laminage à chaud pour profilés en double Té et larges plats
Figure 03
(Extrait du Traité de G civil EPFL Hirt et Bez)
Figure 04 Section transversale d’une poutre PRS
Figure 05 Exemple de poutres (ou de fermes) trapézoïdales en treillis
Figure 06 Triangle stable formé de trois barres articulées aux extrémités
Figure 07 Juxtaposition de deux triangles
Figure 08 Quadrangle instable formé de quatre barres articulées aux extrémités
Différents types de poteaux en treillis composés de deux membrures en U ou en I
Figure 09
ou de 04 cornières
Figure 10 Vue en élévation de quelques poteaux en treillis
Figure 11 Arc à deux articulations soumis à des charges gravitaires (du haut vers le bas)
Poutre Vierendeel avec des liaisons rigides aux nœuds reliant les montants et les
Figure 12
membrures
voilement de la semelle comprimée et de la partie comprimée de l'âme d'une
Figure 13
poutre fléchie
Figure 14 Pont à arc métallique à tablier supérieur
Figure 15 Vue du portique (orientation des sections transversales)
Figure 16 schéma statique du portique uniformément chargé avec liaisons rigides aux nœuds
Figure 17 Déformée du portique sous le chargement de la figure 16 précédente
Figure 18 Déformée du portique sous G + 1.5 W
Figure 19 schéma statique du portique chargé horizontalement
Mécanisme de ruine pour cause de système hypostatique (ici les liaisons
Figure 20
rigides poteaux poutres ont été supprimées)
Figure 21 panneau stabilisé grâce à l'insertion d'une barre en diagonale
Figure 22 portique poteau poutre à liaison articulée et stabilisé par palée de stabilité
Portique poteau-poutres à liaisons articulées et contreventé par une seule palée de
Figure 23
stabilité
Figure 24 Schéma de portique en treillis : la triangulation doit être continue
courbe contraintes déformations selon la nuance (ou bien la teneur en
Figure 25
carbone)
Figure 26 sections transversales de quelques laminés marchands
Figure 27 Exemples de profilés en double Té
Figure 28 Exemples de profilés en U
Figure 29 Exemples de produits façonnés à froid
Figure 30 Parois internes et parois en saillie
Figure 31 Notations de calcul de l’aire nette en zone de perçage d’un élément tendu
Figure 32 Distribution des contraintes de cisaillement dans les sections transversales
Figure 33 Courbe de flambement d’Euler et courbe réelle
Figure 34 Courbes de flambement de la CECM
6
Figure 35 Déversement d’une poutre en I chargée par moments d’extrémités
Exemples de modes de transmission par cisaillement d’un couvre joint
Figure 36
d’âme
Figure 37 Exemple de mode de transmission par traction
Assemblage poteau poutre transmettant simultanément un effort tranchant
Figure 38
et un moment fléchissant
Figure 39 Composants et terminologie utilisés au niveau d’un boulon
Figure 40 illustration du phénomène de cisaillement de bloc
Figure 41 Résistance des soudures d’angle
Figure 42 Abaque de prédimensionnement de la gorge a
Figure 43 Vue du portique (orientation des sections transversales)
Figure 44 Détail de l’assemblage
Figure 45 Diagrammes des efforts internes sous 1.35G + 1.5Q
Figure 46 Diagrammes des efforts internes sous G + 1.5W
Figure 47 Déformée du portique sous 1.35 G + 1.5 Q
Figure 48 Déformée du portique sous G + 1.5 W
Figure 49 Disposition des rangées de boulons
Figure 50 Détail d’assemblage boulonné d’une simple cornière sur un gousset
Détail d’assemblage boulonné d’une palée de stabilité à un nœud de
Figure 51
portique
7
1 Introduction aux structures métalliques
1-1 Notion de paroi
La particularité des éléments de structures métalliques réside dans le fait qu'ils soient
composés uniquement de parois. Le terme paroi désigne ici l'élément dont l'épaisseur est
relativement faible devant ses autres dimensions (ie : sa largeur et sa longueur). A titre
d'exemple, une poutre métallique horizontale ( connue sous le nom d'IPE ou de HEA que nous
verrons plus loin) est généralement constituée de (voir figure 01):
- deux parois horizontales, l'une appelée semelle supérieure et l'autre semelle inférieure
- d'une paroi verticale appelée âme.
semelle supérieure
M M
âme
L
semelle inférieure
Elévation Coupe
Plan
Figure 01 : Poutre métallique en double Té
L autre exemple que nous pourrons citer, est celui d'un poteau vertical constitué de (voir
figure 02) :
- deux parois verticales et parallèles appelées semelles
- d'une paroi verticale appelée âme.
semelle
âme
semelle
Cette forme de section métallique "en parois" est due aux deux principales
caractéristiques de l'acier, à savoir : sa grande densité (matériau lourd dont la masse volumique
≈ 7850 Kgf/m3) et sa haute résistance (généralement comprise entre 230 et 500 MPa). Ainsi,
il serait inadmissible (voir aberrant) de concevoir un élément de structure métallique dont la
section transversale soit de forme rectangulaire pleine ou circulaire pleine.
Par ailleurs, étant liée par ses deux extrémités aux deux semelles, l'âme est considérée
comme une paroi interne. Tandis que les semelles sont considérées comme des parois
externes. Toutefois, chaque semelle est constituée de deux ailes. Ces ailes sont considérées
comme des parois externes "en console". Ces notions de parois internes, externes et en console
8
sont très importantes. Nous les reverrons en détail plus loin dans la classification des sections
transversales.
9
cordon de soudure
longitudinale âme
semelle
Figure 06 triangle stable formé de trois barres articulées Figure 07 : juxtaposition de deux triangles
10
Figure 08 : quadrangle instable formé de quatre barres articulées aux extrémités.
Par ailleurs, les poutres en treillis peuvent être considérées comme étant formées de :
- barres horizontales continues nommées membrures supérieures et membrures inférieures
- barres verticales nommées montants
- et de barres inclinées nommées diagonales.
Par analogie à une poutre continue (de type laminée ou PRS), les membrures supérieures et
inférieures équilibrent les moments fléchissants. Ainsi, dans les zones où le moment fléchissant est
maximal (à mi-travée par exemple), les efforts normaux dans ces membrures sont également maximaux.
Par contre dans les zones où l'effort tranchant y est maximal (au voisinage des appuis), les efforts de
compression dans les montants et les efforts de traction dans les diagonales de type PRATT (figure 05)
ou bien les efforts de compression dans les diagonales de type Howe (figure 05) sont maximaux.
Cela étant dit, l'augmentation de la hauteur de la poutre en treillis dans les zones de moments
max (autrement dit l'augmentation du bras de levier du couple d'efforts normaux agissant sur les
membrures) contribue à réduire considérablement les intensités de ces efforts normaux et donc à
augmenter la capacité portante de cette poutre. Ceci contribue également à l'augmentation de la rigidité
flexionnelle (en augmentant le moment d'inertie de la section composée des membrures seules). Ce qui
fait diminuer la flèche.
Toutefois, l'un des inconvénients de ces fermes de grande hauteur, réside dans le fait que
certaines barres soient très élancées et pour les quelles une très grande vigilance doit être accordée aussi
bien au niveau des calculs qu'au niveau de la réalisation. Du point de vue calculs, la non prise en
considération de tous les cas possibles de chargement relatifs aux actions climatiques (vent et neige)
constitue l'une des causes majeures des cas de ruine. En effet, le cas de charge de soulèvement dû au
vent ( cas de dépression en toiture) provoquant la flexion vers le haut de la poutre et engendrant la
compression de toutes les barres initialement tendues et qui se voient exposées parfois à des risques de
flambement entrainant la ruine. Aussi des dégâts peuvent se produire suite à des accumulations de neige
provoquant des efforts locaux de compression supplémentaires non prévus par les calculs.
11
Figure 09 : Différents types de poteaux en treillis composés de deux membrures en U ou en I ou de 04
cornières. Les pointillés représentent les plans de triangulation
12
f
Figure 11 : arc à deux articulations soumis à des charges gravitaires (du haut vers le bas)
Il est important de signaler que le phénomène de voilement ne se produit pas dans les
zones soumises à des contraintes de traction. Il concerne uniquement les zones comprimées
dues soit à des efforts normaux de compression, soit à des moments fléchissants, ou enfin à des
13
efforts tranchants (par exemple : les bandes comprimées et inclinées situées au voisinage des
appuis).
Les poutres en treillis sont utilisées dans de nombreuses structures de ponts métalliques de
grandes portées ainsi que dans les structures de Hangars (ou de Halles) de grandes portées (par
exemple les hangars de maintenance aéronautique dont la portée dépasse 100 m). Par contre,
pour des raisons de rentabilités et de couts, elles sont moins utilisées dans les bâtiments car elles
les opérations de découpage et de soudage sont nombreuses.
Quant aux poteaux en treillis, ceux-ci sont rencontrés dans les cas d'éléments de structures de
très grande hauteur tels que les étais provisoires utilisés pour le coffrage des tabliers de ponts
ou bien dans les poteaux de portiques en treillis de hangars aéronautiques qui nécessitent des
hauteurs assez importantes en vue de permettre les entrées et les sorties des avions. Par ailleurs,
en contribuant à la manutention des câbles de hautes, moyennes et basses tensions, des poteaux
en treillis dits télescopiques ( dont la section est de hauteur variable) constituent des éléments
essentiels dans le transport de l'électricité et ce à cause de leur performance; car ils peuvent
résister à des vents dépassant parfois la vitesse de 160 Km/h.
Les ponts en arcs sont très utilisés pour les grandes et moyennes portées (figure 14). Les arcs
modernes en acier atteignent des portées de l'ordre de 300 m. Dans les régions montagneuses,
les ponts en arc constituent souvent une excellente solution tant du point de vue esthétique que
du point de vue structural. Les arcs sont également utilisés pour les halles et les bâtiments et
offrent de grand gabarit d’espace libre sur de longues portées
14
Figure 14 : Ponts à arc métallique à tablier supérieur
1-10 Les portiques métalliques à cadres (ou autostables), avec palées de stabilité
et en treillis
Un portique métallique à cadres (dit également autostable) est constitué d'un ensemble de
poteaux et de poutres liés rigidement. Pour bien comprendre cette notion de liaison rigide,
considérons un portique constitué de deux poteaux et d'une poutre horizontale chargée
verticalement dans son plan par une charge gravitaire (dirigée du haut vers le bas) provoquant
ainsi la flexion vers le bas de cette poutre (figures 15, 16 et 17). Deux questions peuvent alors
être posées. La première consiste à tracer les déformées des deux poteaux suite à ce chargement.
La seconde (plus importante) consiste à expliquer comment s'est effectuée cette déformée.
Figure 16 : schéma statique du portique uniformément chargé avec liaisons rigides aux nœuds
15
La réponse à la première question est illustrée sur la figure 17 ci-dessous où les poteaux
fléchissent vers l'extérieur.
Par contre si le chargement change de sens (dirigé du bas vers le haut), la poutre va fléchir vers le
haut et la déformée des poteaux se fera vers l'intérieur comme montré sur la figure 18 suivante.
En réponse à la seconde question, l'interprétation de ces deux déformées des figures 17 et 18,
consiste en le fait que lorsque la poutre fléchit, sa section d'extrémité subit une rotation. Par
exemple, la section d'extrémité située à gauche de la poutre de la figure 17 tournera dans le sens
des aiguilles d'une montre. Vu que les sections d'extrémités de la poutre et du poteau sont liées
rigidement, alors la section d'extrémité de la poutre qui a tourné entrainera avec elle en
mouvement de rotation la section d'extrémité du poteau dans le même sens (sens des aiguilles
d'une montre). Ce qui fait fléchir le poteau vers l'extérieur. Cela étant dit, et en suivant le même
raisonnement, il est clair que la flexion de la poutre vers le haut, entrainera la flexion des
poteaux vers l'intérieur.
Signalons également qu'en cas d'un chargement horizontal H (dû au vent ou au séisme par
exemple), appliqué sur ce portique, ce sont ces liaisons rigides qui équilibreront (ou qui
reprendront) cet effort H. En effet, en résistant aux moments créés en ces nœuds suite à
l'application de cette force H, ces deux nœuds reliant les sections d'extrémités s'opposeront à
leur rotation. On dit alors que ce portique cadre est contreventé grâce à ses liaisons rigides
situées dans ces zones nodales. Pour comprendre davantage l'importance et l'utilité de ces
liaisons rigides, essayons de remplacer ces deux liaisons par des liaisons articulées. Ce qui
16
signifie que la rotation de l'extrémité de la poutre n'entrainera pas avec elle celle de la section
d'extrémité du poteau. Dans ce cas, le portique poteau-poutre deviendra instable (hypostatique)
et subira un mécanisme de ruine (voir figure 20)
Par ailleurs, faute d'avoir des liaisons rigides entre la poutre et les poteaux, l'insertion d'une
barre en diagonale rendra le système isostatique et deviendra stable (figure 21 ci-dessous)
diagonale tendue
Cette barre insérée équilibrera l'effort H appliqué tout en étant tendue (soumise à la traction).
Si l'effort H change de sens, cette barre deviendra comprimée. Etant généralement élancée, cette
barre comprimée risque de subir le phénomène de flambement. Ce qui provoquera la ruine de
la structure. Pour remédier à ce problème, essayons de rajouter une seconde barre en diagonale
et le système deviendra comme illustré en figure 22 où quelque soit le sens de la force H, il y
aura toujours une barre tendue.
17
H
Figure 22 : portique poteau poutre à liaison articulée et stabilisé par palée de stabilité
L'ensemble de ces deux barres diagonales, les deux poteaux et la poutre forment un système en
treillis stable appelé palée de stabilité.
Cela étant dit, on pourra stabiliser toute une file de poteau et de poutres liées par des
articulations par une seule palée de stabilité (figure 23).
Figure 23 : Portique poteau-poutres à liaisons articulées et contreventé par une seule palée de stabilité
En ce qui concerne le détail des schémas des liaisons rigides et des liaisons articulées, nous
renvoyons le lecteur au chapitre relatifs aux calculs d'assemblages.
Par ailleurs, les portiques en treillis sont composés de poteaux en treillis et de poutres en treillis.
Il est important de noter que la triangulation dans ce type de portique doit être continue. Plus
précisément, il ne doit y avoir aucune interruption de cette triangulation de l'extrémité du
portique à l'autre extrémité opposée. En particulier, cette triangulation doit impérativement être
présente dans les zones de liaison entre le poteau et la poutre en treillis, comme illustré dans la
figure 24 suivante :
18
1-11 Avantages et inconvénients de la construction métallique
1-11.1 Avantages : Essentiellement, on recense les avantages suivants :
a - La fiabilité : Les constructions métalliques étant fabriquées le plus souvent en acier. L'acier
étant un matériau très homogène. Ce qui nous permet de garantir la composition chimique et
les qualités mécaniques. Les contraintes réelles et celles calculées sont voisines les unes des
autres. Comparé au matériau béton, c'est un matériau qui exige peu de contrôle.
b - la ductilité : Une ossature métallique peut subir des surcharges accidentelles (séisme par
exemple) d'une intensité assez forte, et ce, sans aller à la ruine. Les déformations élastiques
suivies de déformations plastiques n'engendrent pas de fissures.
c - La Transformation : On peut modifier un bâtiment par simple démontage de certains
éléments et ce, sans immobiliser l'ensemble du bâtiment. On peut également renforcer certains
éléments sur place.
d - Avantages de la légèreté : Il est bien connu que les structures métalliques sont plus légères
que les structures en béton. Toutefois, cette légèreté possède des avantages et également des
inconvénients. Cela étant dit, il existe deux avantages essentiels, à savoir :
- la possibilité de réaliser des ouvrages en acier sur des sols de très mauvaises qualités
(sols à faible capacité portante)
- Les structures métalliques ne contenant pas de plancher en béton ont des masses
assez faibles. Ces masses mises en vibration lors d'une excitation sismique engendrent des
forces d'inertie (ou sismiques) de faibles intensités puisque ces forces d'inertie sont directement
proportionnelles aux masses et aux accélérations : fi = mi i
e - Préfabrication et rapidité d'exécution : L'acier nous confère le pouvoir de réaliser des
bâtiments et des ouvrages en des temps records. C'est un produit qui s'adapte bien à la
préfabrication et à l'industrialisation de la construction. Le travail en chantier peut être réduit
aux opérations de montages et d'assemblages simples.
1-11.2 Inconvénients
a - Faible résistance au feu : L'acier perd 50 % de la valeur de sa résistance limite lorsque sa
température atteint T ≈ 500 °C. La température de fusion de l'acier est T≈ 1550 °C. La
température de fusion des aciers fortement alliés est T≈ 650 °C. Des moyens pratiques existent
pour augmenter la résistance au feu tel que l'enrobage des structures métalliques par un isolant
placé entre l'acier et l'atmosphère ambiante pour retarder l'élévation de température.
Ces isolants placés doivent être incombustibles, des faibles conducteurs de chaleur et doivent
également résister à l'élévation de la température. On peut citer à titre d'exemple : les fibres
minérales, les ciments de vermiculite, la perlite, le plâtre (pour le plâtre il faut faire attention au
risque de corrosion : c'est un produit qui n'est pas très conseillé dans des atmosphères humides)
. Ces isolants sont appliqués soit par projection, soit par plaques vissées.
19
Les surfaces métalliques peuvent être efficacement protégées par des peintures (par exemple :
les peintures anti rouille contenant du plomb, du Chrome, du zinc, etc..) ou par galvanisation
qui consiste en une immersion de l'acier dans un bain de zinc. Ce qui permet la formation d'une
couche résistante et protectrice mais dont la durée d'efficacité est limitée dans le temps. Ainsi,
il ne faut pas perdre de vue que les structures galvanisées ne sont pas "éternellement protégées"
!!
2 Le matériau acier
2-1 Fabrication de l'acier
L'acier est généralement obtenu par une opération en deux phases :
- Seconde phase : Il est procédé à la conversion de cette fonte liquide en acier à une température
de 1500°C environ. l'acier obtenu possède une teneur en carbone ne dépassant pas 1% . Pour
cela, il existe plusieurs procédés de conversion (THOMAS, MARTIN, etc.)
20
2-4 Caractéristiques des aciers de construction
2-4.1 Propriétés physiques
Les propriétés physiques sont caractérisées par la couleur, le poids spécifique, la température
de fusion, le coefficient de dilatation thermique, la chaleur massique, la conductibilité
thermique, électriques, acoustique, etc.
Le poids spécifique ou volumique de l'acier est acier = 7800 kg / m3
Le coefficient de dilatation thermique de l'acier α = 11.10-06 (à 20°C)
La température de fusion comprise entre 1300 et 1550 °C
La conductibilité thermique de l'acier k = 40 à 45 Kcal / (m h °C)
La conductibilité thermique des alliages légers k = 175 Kcal / (m h °C)
Figure 25 : courbe contraintes déformations selon la nuance (ou bien la teneur en carbone)
(extrait du traité de génie civil vol 10 EPFL auteurs : Manfred A Hirt et Rolf Bez)
Ces courbes présentent deux domaines différents : le premier élastique qui est restreint avec
0% ≤ ≤ 1% et un second domaine dit plastique large 1% ≤ ≤ 20 à 25 % selon la nuance
d'acier. Certains paramètres nécessaires pour effectuer les calculs, peuvent être relevés à savoir
:
- le module d'Young ou d'élasticité longitudinale E = 210 000 MPa
- la contrainte limite d'élasticité fy = 235 MPa (pour l'acier de nuance S235)
et fy = 355 MPa (pour l'acier de nuance S355)
- la contrainte limite à la rupture fu = 360 MPa (pour l'acier de nuance S235)
et fu = 510 MPa (pour l'acier de nuance S355)
- l'allongement relatif élastique y ≈ 1 % pour les deux nuances d'acier
- l'allongement relatif ultime u ≈ 25 % pour l'acier S235
et u ≈ 20 % pour l'acier S355
A partir de cet essai, le coefficient de Poisson mesurant le rapport de la déformation transversale
sur la déformation longitudinale = 0.3 et en utilisant la formule
21
𝐸
𝐺=
2(1 + 𝜈)
on aura G= 80769.23 MPa.
Par ailleurs, ces courbes mettent clairement en évidence les qualités essentielles de l'acier à
savoir : une bonne résistance dépassant les 200 MPa, une bonne raideur E = 210 GPa et enfin
un palier plastique assez large qui permettra au phénomène d'adaptation plastique ( ou bien au
phénomène de redistribution favorable des efforts internes dans la structure) d'avoir lieu.
Notons également l'existence d'un intervalle assez large entre la contrainte ultime et la limite
élastique. Toutefois, il ne faut perdre de vue qu'en cas d'écrouissage, cet intervalle aura
tendance à se rétrécir. Il y a lieu de rappeler que l'écrouissage du matériau se produit lorsque le
matériau rentre dans le domaine plastique tout en faisant augmenter la limite élastique tandis
que la résistance ultime ainsi que l'allongement ultime demeurent inchangés. Ceci a pour effet
de faire diminuer l'écart entre fy et fu pour les contraintes ainsi que le palier plastique
représentant l'écart entre y et u
- L'essai de dureté donne la résistance à l'abrasion. Cet essai n'est nécessaire qu'en cas de
présence de forces tangentielles de frottement de forte intensité (par exemple : cas de forces de
freinages de forte intensité des galets sur rail des ponts roulants)
- L'essai de résilience : qui est un essai qualitatif qui permet de donner la classe de qualité de
l'acier utilisé (voir norme EN 10 025) et d'en fixer son prix. Par ailleurs, cet essai permet de
donner une meilleure appréciation sur la ductilité du matériau utilisé selon trois situations :
1°) situation de chargement brusque et de forte intensité : choc ou séisme ,
2°) situation de concentration de contraintes : cas de changement brusque de section
ou au voisinage des trous de perçage,
3°) situation de haute et basse températures : auxquelles certaines impuretés (soufre et
phosphore) qui en cas de taux de présence élevé, influeront considérablement sur la fragilité
du matériau.
- L'essai de fatigue : Lorsqu'on soumet un matériau à des efforts répétés, alternés et variables,
il peut se fissurer et se rompre alors que le niveau de sollicitations est inférieur à la limite de
rupture à la traction. Cette perte de résistance qui se produit au cours du temps est appelée «
fatigue ». Dans le cas où la structure est soumise à des cycles de chargements déchargements,
l'acier utilisé doit subir des tests de fatigue. C'est le cas par exemple des poutres métalliques de
ponts qui sous un trafic routier de forte intensité subissent quotidiennement des cycles alternés
de chargement déchargements qui au bout d'un certain temps pourront provoquer une rupture
par fatigue.
22
Par ailleurs, les impuretés présentes dans l'acier exercent une influence négative sur ses qualités.
En effet, le souffre provoque la fragilité à haute température. Par contre, le phosphore provoque
la fragilité à basse température. Cela étant dit, la teneur en impuretés doit être strictement
limitée.
Au niveau européen, les divers aciers de construction sont réglementés par la norme européenne
EN 10 025 qui concerne les aciers non alliés et laminés à chaud et destinés à la fabrication
d'éléments de construction métallique. Cette norme définit les nuances d'acier qui
correspondent à leurs caractéristiques mécaniques.
Elle définit également pour une nuance donnée les classes de qualité (JR, JO, J2, G3) qui se
distinguent entre elles par leur ductilité et leur soudabilité
Ces trois nuances d'acier satisfont aux exigences de calcul en plasticité à savoir :
Figure 26 : sections transversales de quelques laminés marchands (Traité génie civil vol 10 epfl)
23
3-1.2 Les tôles et larges plats
Les larges plats sont des feuilles d'acier laminées à chaud sur les quatre faces. Leur dimensions
varient dans les limites suivantes : largeur 160 à 600 mm et épaisseur 5 à 50 mm.
Quant aux tôles, celles-ci sont laminées à chaud seulement sur les grandes faces. On relève
essentiellement trois catégories :
- les tôles fortes dont l'épaisseur t ≥ 5 mm
- les tôles moyennes : 3mm ≤ t ≤ 5 mm
- les tôles fines , t ≤ 3 mm
Les profilés en double Té à ailes étroites (figure 27) ont un moment d'inertie Iz (par rapport
à l'axe faible z) petit vis-à-vis du moment d'inertie Iy (par rapport à l'axe fort Y). Ils sont utilisés
principalement comme éléments fléchis. On distingue la série légère IPE dont les ailes sont
d'épaisseur constante, et la série IPN légèrement plus lourde avec les faces internes des ailes
inclinées.
Les profilés en double Té à larges ailes (figure 27) ont un moment d'inertie Iz plus élevé que
celui des profilés à ailes étroites. Ils sont utilisés aussi bien en flexion simple, déviée, composée
ou bien soumis à un effort normal. On distingue trois types de sections : les HEA, les HEB et
les HEM. Pour une distance égale entre les deux ailes, le HEA est le plus léger et le HEM est
le plus lourd. Les profilés HEA présentent le meilleur rapport performance poids et sont les
plus utilisés.
Figure 27 : Exemples de profilés en double Té (extrait du Traité de génie civil vol 10 epfl)
24
3-1.4 Les profilés en U
Les profilés en U sont souvent utilisés comme éléments secondaires. On distingue la série UPN
avec les faces internes des ailes inclinées et la série UAP à épaisseur d'ailes constante (figure
28 ci-dessous).
Les poutres reconstituées soudées PRS (déjà expliqué dans les paragraphes précédents)
peuvent symétriques ou dissymétriques (cas des poutre métalliques de ponts). Elles peuvent
également avoir des hauteurs constantes ou variables, des largeurs d'ailes constantes ou
variables.
Les tôles et profilés à froid : Ils sont caractérisés par leur faible épaisseur .des exemples de
sections sont illustrés en figure 29.
Les profils creux : Ils sont en général fabriqués à partir de tôles minces ou moyennes. Ils
subissent un formage suivi d'un soudage généralement automatique. Si le soudage est effectué
selon la génératrice, les profils creux obtenus ont des diamètres ne dépassant pas les 400 mm.
Pour des diamètres plus grands, la ligne de soudure est de forme hélicoïdale. Les profilés creux
sont de plus utilisés en construction métallique. Les tubes en particulier ont la particularité
d'avoir une bonne résistance vis-à-vis du flambement vu que tous les axes passant par leur
CDG sont principaux (la même inertie). Ils sont souvent préférés car ils présentent un aspect
plus esthétique
25
4 Aspect réglementaire des calculs
En substitution aux anciennes règles CM66 et additif80, le CCM97aujourd’hui en vigueur dans
notre pays, constitue le premier règlement algérien de conception et de calcul de structures
métalliques. La disposition des sections du CCM97 est fondée sur des critères de calcul tels que
la flèche, la traction, la compression, la flexion, le cisaillement, le flambement etc., plutôt que
sur les types d'éléments individuels, comme les poutres, les poteaux, etc. Par ailleurs, il est
important de citer le DTR-BC 2-4.10 relatif aux structures mixtes acier-béton.
Quant à l’Eurocode 03, celui ci a été élaboré dans le but d'harmoniser la conception des
constructions métalliques au sein de l'union européenne. Il est à signaler qu’il existe neuf
eurocodes structuraux. Ceux en relation avec les structures en acier sont l'EC1, l'EC3 et l'EC4.
L'Eurocode 1 (EC1) traite les actions. Il concerne principalement les charges appliquées.
L'Eurocode 3 (EC3) et l'Eurocode 4 (EC4) traitent les structures en acier et les structures mixtes
acier-béton respectivement.
Par ailleurs, le caractère variable, principalement des actions et des matériaux, est pris en
compte par des coefficients partiels de sécurité.
Il est également important de noter que ces deux règlements définissent trois situations de calcul
(ou de projet) :
- la situation durable : correspondant à l'utilisation normale de la structure,
- la situation provisoire , par exemple en cours de construction ou de montage
- la situation accidentelle (cas de séisme par exemple)
Pour le calcul des structures en acier, les principaux aspects qui doivent être vérifiés sont la
résistance (y compris la plastification, et la transformation en mécanisme), la perte de stabilité
(qui peut se produire soit par flambement, soit par déversement, soit par voilement), l’équilibre
statique d’ensemble (par exemple : le renversement de la structure par le vent) et la rupture par
fatigue dans le cas structure soumise fréquemment à des nombres élevés de cycles de
chargements déchargements.
Pour tenir compte de la sécurité, l'état limite ultime doit être examiné dans des conditions de
charges pondérées. En général, les efforts internes sur les éléments structuraux individuels sont
déterminés par l'analyse de la structure. Chaque élément est alors traité de manière isolée pour
la vérification de sa résistance et de sa stabilité.
26
5-2 Les états limites de service ELS
Les états limites de service concernent les états où la structure, bien que « fonctionnelle »,
commence à se comporter de façon non satisfaisante en raison, par exemple, de vibrations ou
de déformations excessives. Les vérifications consistent à s'assurer que la structure remplira sa
fonction de façon satisfaisante lorsqu'elle sera soumise à ses charges de service ou
d'exploitation. A cet effet, l'état limite de service consiste à vérifier que les flèches ne sont pas
excessives dans des conditions d'utilisation normale.
Interne
Âme Âme Interne
Âme
(a) Profilé en I laminé (b) Profil creux (c) Profil en caisson soudé
L'EC3 définit quatre classes de sections transversales. La classe à laquelle appartient une section
transversale particulière dépend de l'élancement de chaque paroi et de la distribution des
contraintes de compression.
Les sections transversales de Classe 1 sont celles qui peuvent former une rotule
plastique, et possèdent une grande capacité de rotation laquelle est exigée pour l'analyse
plastique et ce, en donnant lieu à des redistributions favorables de moments fléchissant
dans la structure (phénomène d’adaptation plastique).
Les sections transversales de Classe 2 sont celles qui, bien qu'elles soient capables de
former une rotule plastique, ont une capacité de rotation limitée et ne conviennent donc
pas pour les structures calculées par analyse plastique. En effet, ces sections ne peuvent
permettre des redistributions favorables à cause de l’apparition du voilement local
« immédiatement » après la formation de cette rotule.
27
Les sections transversales de Classe 3 sont celles où la contrainte calculée dans la fibre
comprimée extrême peut atteindre la limite d’élasticité mais où le voilement local
empêche le développement du moment résistant plastique. En effet, le voilement local
apparaît « immédiatement » après la plastification des fibres extrêmes.
28
Modèle de Mom.de résistance Capacité de rotation Classe
comportement
Moment M
Moment plastique Mpl
Suffisante
sur section brute
M pl
Voilement
fy
1
local 1
rot
pl
1
pl
Moment M
Moment plastique Mpl Limitée
sur section brute
Mpl fy 1
Voilement
local 2
1
pl
Moment M
Moment élastique Néant
Mpl
sur section brute
Mpl
Mel
fy
1
Voilement
local
3
1
pl
Moment
Moment plastique sur M Néant
Mpl
Mpl
section efficace
M el fy
1 4
Voilement
local
pl
1
29
Tableau 02 : Cas des âmes de poutres ou parois internes perpendiculaire à l’axe de flexion
30
Tableau 03 : Cas des semelles de poutres ou parois internes parallèles à l’axe de flexion
31
Tableau 04 : Cas des semelles en console
32
6-2 La traction simple
N'étant soumis à aucun risque de perte de stabilité de forme, les éléments tendus ne nécessitent
que la vérification de la résistance de leurs sections transversales.
La résistance d'un élément tendu est calculée selon l'hypothèse que la section entière s'est
plastifiée. La résistance de calcul pour un élément tendu est généralement prise égale à la plus
petite des deux valeurs suivantes: la plastification de la section brute ou la rupture de la section
nette.
Pour les éléments tendus assemblés sans boulons, la résistance de calcul à la traction de la
section transversale est la résistance de calcul plastique de la section transversale brute.
Af y
N pl.Rd (1)
M0
A représente l'aire brute de la section transversale
fy représente la limite élastique de l'acier
M0 = 1.1 pour le CCM97 ( M0 =1.0 selon l’EC3 si acier agréé) représente le coefficient
partiel de sécurité pour l'acier
Pour les éléments assemblés au moyen de boulons, la résistance de la section est affaiblie par
la réduction de l'aire de section transversale due à la présence des trous et une vérification
supplémentaire est exigée. Bien que les trous induisent des concentrations de contraintes, la
ductilité de l'acier permet de supposer qu'à l'état limite ultime la répartition des contraintes dans
la section nette est uniforme. Ainsi, la résistance ultime de calcul de la section nette est prise
égale à:
A f
N u.Rd 0,9 net u (2)
M2
Anet ; représente l'aire nette de la section transversale
fu ; représente la résistance ultime à la traction de l'acier
M2 = 1.25 représente le coefficient partiel de sécurité pour la résistance de la section nette
Le facteur 0,9 est un coefficient de réduction prenant en compte les excentricités inévitables,
les concentrations de contraintes etc. La résistance de calcul à la traction (Nt.Rd) est donc prise
égale à la plus petite valeur donnée par les relations 1 et 2 et comparée à la valeur de calcul de
l’effort de traction appliquée (Nsd).
Pour les assemblages utilisant des boulons précontraints, la résistance plastique de calcul de la
section nette (Nnet.Rd) est limitée à la plastification au niveau de la section nette, donc :
A net f y
N net.Rd (3)
M0
Dans le cas où un comportement ductile est exigé (pour le calcul sismique, par exemple), il est
nécessaire de s'assurer que la condition limite est la plastification de la section brute et non la
ruine au niveau de la section nette. Donc,
Nu.Rd Npl.Rd (4)
33
Cette condition est satisfaite si
Anet [ f y / f u ][ M 2 / ]
M0
(5)
A 0,9
L'aire nette de la section transversale est l'aire brute diminuée des trous de fixation et autres
ouvertures (figure 31).
1,2
Diamètre de trou, d
p B
Sens de la
contrainte
Epaisseur de plaque, t
s s
2 1
Figure 31 : Notations de calcul de l’aire nette en zone de perçage d’un élément tendu
Dans une poutre simple à travée unique, la ruine survient lorsque la valeur du moment
fléchissant (Msd) dépasse le moment de résistance de la section transversale, dont la grandeur
dépend de la forme de la section, de la résistance du matériau et de la classe de la section.
34
Dans les cas où l'effort tranchant exercé sur une section transversale peut être considéré comme
assez faible pour que l'on puisse négliger son effet sur le moment de résistance de calcul (l'EC3
et le CCM97 fixent une valeur d'effort tranchant de 50% de la résistance de calcul plastique au
cisaillement), le moment de résistance de calcul (Mc.Rd) peut alors être pris égal aux valeurs
suivantes.
L'acier en cisaillement se plastifie à une contrainte approximativement égale à 1/ 3 fy. Par
conséquent, la valeur de calcul de l'effort tranchant (VSd) au niveau de chaque section
transversale est comparée avec la résistance de calcul plastique au cisaillement, Vpl.Rd ,de l'aire
de cisaillement (Av).
( f y / 3)
V pl .Rd Av (9)
MO
35
3V
max
2ht
h
Vhb h
tf max 1
2I 4b
h
Vhb
tw 2I
Section transversale
Variation de la contrainte
de cisaillement
Figure 32: Distribution des contraintes de cisaillement dans les sections transversales
Lorsque l'effort tranchant de calcul (VSd) est supérieur à 50% de la résistance de calcul plastique
au cisaillement (Vpl,Rd), le moment de résistance de calcul de la section transversale est minoré
pour prendre en compte l'interaction moment-effort tranchant. On suppose que, sous l'effet
d'une combinaison de contraintes normales et de cisaillement, l'acier se plastifie conformément
à la formule d'interaction suivante :
2 2
1 (10)
f
y y
Une section transversale d’une poutre en flexion transmettant aussi un effort tranchant
significatif se dimensionne en prenant une limite d’élasticité réduite pour l’aire de cisaillement.
fred = (1-).fy
Cette résistance réduite adoptée par les deux règlements dépend du rapport de l’effort tranchant
de calcul à la résistance de calcul plastique au cisaillement selon la relation
2
2V
Sd 1 (11)
V pl . Rd
Pour une section de poutre en I ou en H fléchie par rapport à son axe de forte inertie, le moment
de résistance de calcul plastique réduit (Mv.Rd) compte tenu de l’effort tranchant est
36
A2 f
M v.Rd Wpl v y mais M v.Rd M c.Rd (12)
4tw Mo
Les poutres fléchies selon les deux axes de la section transversale ont un axe neutre plastique
incliné par rapport aux axes orthogonaux d'une valeur qui dépend du rapport des moments
appliqués et de la forme précise de la section. La forme de l'interaction peut s'exprimer par :
M y .Sd M z .Sd
1 (13)
Mc yRd M czRd .
Les coefficients et sont donnés pour diverses formes de section et tiennent compte de
l’effort normal (article 5.4.8 du CCM97).
Outre les vérifications de résistance décrites ci-dessus, il est également nécessaire de vérifier le
comportement des poutres aux états limites de service.
Le présent paragraphe concerne les éléments simplement comprimés et, par conséquent, il
concerne très peu les poteaux réels car pour ces derniers, les excentricités d'efforts normaux et
les efforts transversaux ne sont en général pas négligeables.
Vu que la plupart des éléments comprimés en acier sont assez élancés, un flambement peut se
produire. Toutefois, ce cours décrit brièvement les différentes sortes d'éléments comprimés et
explique le comportement tant des poteaux courts (ou dits trapus) que des poteaux élancés. Les
courbes de flambement utilisées pour le calcul des poteaux élancés sont également présentées.
Les poteaux courts, donc trapus, ont un élancement très faible, de telle sorte qu'ils ne sont pas
affectés par un flambement global. Dans ce cas, la résistance à la compression de l'élément est
dictée par la résistance à la compression de la section transversale, qui est fonction de la
classification de la section. Les sections transversales de Classes 1, 2, 3 sont toutes insensibles
au voilement local à ce niveau de la charge axiale et donc la résistance à la compression de
calcul est prise égale à la résistance plastique de calcul de la section:
Pour les sections transversales de Classe 4, le voilement local dans une ou plusieurs parois de
la section transversale empêche d'atteindre la charge d'écoulement plastique, et donc la
résistance à la compression de calcul est limitée à la résistance au voilement local :
37
où Aeff représente l'aire de la section transversale efficace déterminée selon l'article 5.3.5. (cf
également Voilement Local).
Nous allons montrer ci-dessous (figure 33) qu'en fonction de leur élancement, les éléments
comprimés peuvent avoir deux types de comportement différents: ceux qui sont très élancés
présentent un comportement de flambement "peu sensible" aux imperfections, tandis que ceux
qui sont moyennement élancés sont "très sensibles" aux effets des imperfections.
En effet, si cr représente la longueur critique de flambement, la charge critique d'Euler Ncr sera
égale à
2 EI
N cr 2
(16)
cr
N cr 2 EI
cr 2 (17)
A cr A
1 [ E / f ]0,5 93,9
y
(19)
donc 1 est égal à 93,9 pour la nuance d'acier S235, à 86,8 pour la nuance d’acier S275 et à
76,4 pour la nuance d'acier S355.
38
P
fy
Point
d'inflexion
1
En réalité, le comportement réel des poteaux en acier est assez différent du comportement
idéalisé décrit ci-dessus. En effet, les études expérimentales de poteaux réels donnent les
résultats illustrés par des courbes qui sont en dessous des courbes d’Euler (figure 33). Ce qui
montre que les poteaux subissent une ruine par flambement avant d'atteindre la charge de
flambement d'Euler en raison de diverses imperfections de l'élément "réel" : défaut de rectitude
initial, contraintes résiduelles, excentricité des efforts normaux appliqués et écrouissage. Toutes
ces imperfections affectent le flambement et, par conséquent, la résistance ultime du poteau..
Ce comportement réel montre de plus grandes différences avec la courbe théorique dans le
domaine d'élancement moyen (représentant les éléments les plus couramment utilisés) que dans
le domaine d'élancement élevé. La réduction la plus importante de la valeur théorique se situe
au voisinage de l'élancement critique 1.
Pour sa part, l'EC3 définit l'élancement réduit (élancement normalisé) de la façon suivante :
A
0.5
(21)
1
où A 1 pour les sections transversales de classes 1, 2, 3 et A = A eff / A pour la classe 4.
La Figure 34 montre les courbes de flambement de la CECM (a,b,c et d). Elles donnent la valeur
du coefficient de réduction de la résistance du poteau en fonction de l'élancement réduit pour
différents types de sections transversales (rapportée à différentes valeurs du facteur
d'imperfection ).
39
1.2
1
a
0.8 a b
0.6 c b c
d d
0.4
0.2
0
0,2 1 2 3
1
2
1 (22)
[ 2 ]0,5
2
0,5[1 ( 0,2) ] (23)
Courbe de flambement a b c d
Facteur d'imperfection 0,21 0,34 0,49 0,76
40
Tableau 06: Choix des courbes de flambement
41
où min Min ( y , z ) représente le facteur de réduction pour le flambement des poteaux, et
y N Sd
k y 1 mais k y 1,5
y Af y
z N Sd
kz 1 mais k z 1,5
Et z Af y
où My et Mz représentent des facteurs de moments uniformes équivalents prenant en compte
la non uniformité du diagramme des moments, cf tableau 7.
Moments d'extrémités
M , 1,8 0,7
42
MQ
M M , ( M ,Q M , )
Moments provoqués par M
les charges latérales plus
les moments d'extrémité
où:
et
N Sd k y M y .Sd k z M z .Sd
1 (25)
min Af y / M1 Wel .y f y / M1 Wel .z f y / M1
On constate que la seule différence par rapport au cas précédent consiste uniquement à
remplacer Wpl par Wel. Les autres expressions demeurent inchangées.
N Sd k y ( M y .Sd N Sd e N .z ) k z ( M z .Sd N Sd e N .y )
1 (26)
min A eff f y / M1 Weff .y f y / M1 Weff .z f y / M1
où
Aeff. représente l'aire de section transversale efficace pour la compression pure
Weff.y et Weff.z représentent les modules de résistance efficace pour la flexion pure
eN.z,y représentent les décalages d'axes neutres en comparant la section transversale brute
avec la section transversale efficace (calculée en supposant une compression pure) utilisée
pour prendre en compte le voilement local
43
6-6 Vérification vis-à-vis du risque de déversement
6-6.1 Cas des poutres soumises à la flexion seule
Les poutres fléchies selon l'axe de forte inertie peuvent présenter une ruine par instabilité dans
le plan de faible inertie. Cette forme d’instabilité implique à la fois une flèche latérale de la
partie de la poutre en compression et une rotation de torsion des sections - le déversement. Le
moment appliqué atteint lorsqu'une poutre flambe par déversement, est appelé moment critique
élastique de déversement. Une approche de dimensionnement de poutres exposées au
déversement doit prendre en compte un grand nombre de facteurs - y compris la forme du profil,
le degré de maintien latéral, le type de chargement, la distribution des moments fléchissants,
les conditions de maintien aux appuis et les imperfections initiales.
La Figure 35 montre le déversement d’une poutre en I chargée par des moments d'extrémité.
Cette poutre n'est pas maintenue latéralement sur sa longueur sauf à chaque extrémité où la
flèche latérale et la rotation de torsion des sections sont empêchées, mais où leur rotation est
libre à la fois dans le plan et hors du plan.
z
x
u
M M
L
y
Elévation Coupe
Plan
44
Dans le cas d'une poutre à section transversale constante symétrique par rapport à l'axe de faible
inertie pour une flexion suivant l'axe de forte inertie, le moment critique élastique de
déversement est donné par la formule générale :
avec
It = moment d'inertie de torsion
Iw = moment d'inertie de gauchissement
Iz = moment d'inertie de flexion suivant I'axe de faible inertie
L = longueur de la poutre entre points latéralement maintenus
C1, C2 et C3 sont des facteurs dépendant des conditions de charge et d'encastrement,
k et kW facteurs de longueur effective.
Le facteur k concerne la rotation de l'extrémité en plan. II est analogue au rapport l/L d'un
élément comprimé.
Les valeurs de Cl, C2 et C3 sont données aux tableaux 08 et 09 ci-dessous pour différents cas de
charge, ainsi que l'indique la forme du diagramme du moment de flexion sur la longueur L entre
appuis latéraux. Les valeurs en sont données pour différentes valeurs de k.
45
Tableau 08 : Valeurs des coefficients C1, C2 et C3 dans le cas de poutres
soumises à des moments d'extrémités
46
Tableau 09 : Valeurs des coefficients C1, C2 et C3 dans le cas de
poutres soumises à des charges transversales
N Sd k LT M y .Sd k z M z .Sd
1 (30)
z Af y / M1 LT Wpl .y f y / M1 Wpl .z f y / M1
où z représente le facteur de réduction pour le flambement des poteaux selon l'axe faible, LT
représente le facteur de réduction pour le déversement des poutres, et où M,LT est un facteur
prenant en compte la non uniformité du diagramme des moments, cf Tableau 7.
47
N Sd k LT M y .Sd k z M z .Sd
1
z Af y / M1 LT Wel .y f y / M1 Wel .z f y / M1
(31)
N Sd k LT M y .Sd N Sd e N ,z k z ( M z .Sd N Sd e N .y )
1 (32)
z Af y / M1 LT Weff .y f y / M1 Weff .z f y / M1
7 Calcul d’assemblages
Il existe deux familles d’assembleurs : les boulons et les cordons de soudure. Toutefois, l’usage
de pièces intermédiaires, telle que platine ou gousset, est indispensable.
Par ailleurs, les calculs sont basés sur les modes de transmission d’efforts, à savoir :
48
a) transmission d’un moment fléchissant
Figure 36 : Exemples de modes de transmission par cisaillement d’un couvre joint d’âme.
49
La transmission par traction et cisaillement identifiée l’empêchement simultané du
glissement relatif et du décollement au niveau des surfaces de contact. (figure 38)
Il est à noter que chaque mode de transmission d’efforts, lui correspond plusieurs modes de
ruine vis-à-vis desquels des vérifications de résistance doivent être effectuées.
Les principales caractéristiques géométriques des boulons sont représentées dans le tableau 10
50
Avec :
d : diamètre de la partie non filetée de la vis ;
d0 : diamètre nominal du trou ;
A : section nominale du boulon ;
As : section résistante de la partie filetée ;
dm : diamètre moyen entre le cercle circonscrit et le cercle inscrit à la tête du boulon.
FVSd FVRd
avec
FVSd : l’effort tranchant sollicitant de calcul revenant à un seul boulon
FVRd : l’effort tranchant résistant de calcul revenant à un seul boulon
FVRd = 0.6 As. fub / Mb pour les classes de boulons ductiles à savoir : 4.6 ; 5.6 et 8.8
FVRd = 0.5 As. fub / Mb pour les classes de boulons fragiles à savoir : 4.8 ; 5.8 ; 6.8 et 10.9
Avec Mb : un coefficient partiel de sécurité pris égal à 1.25 dans ce cas.
La vérification à faire consiste à vérifier que l’effort résultant dû aux pressions exercées
latéralement par un boulon (à l’intérieur du trou de perçage) sur la paroi considérée, ne doit pas
provoquer de rupture « par déchirement » en raison des possibilités suivantes :
- Epaisseur insuffisante de cette paroi
- Pince ou pas longitudinaux insuffisants
- Forte intensité de l’effort exercé en raison du nombre insuffisant de boulons
51
Avec Mb : un coefficient partiel de sécurité pris égal à 1.25 dans ce cas.
Rupture en cisaillement de bloc (article 6.5.2.2) où l’arrachement d’un « morceau »
de la pièce à assembler se produit suivant deux lignes délimitées par les trous de perçage
(figure 40 )
avec
Fp,Cd : précontrainte de calcul,
μ : coefficient de frottement, fonction du traitement de surface, donné comme suit :
μ = 0.5 pour surfaces grenaillées ou sablées et non peinte (classe A)
μ = 0.4 pour surfaces grenaillées ou sablées mais peinte (classe B)
μ = 0.3 pour surfaces nettoyée par brossage métallique ou à la flamme (classe C)
μ = 0.2 pour surfaces non traitée (classe D)
n : nombre d’interfaces de frottement,
ks : coefficient fonction des dimensions des trous et donné par le tableau 2,
γ Ms : coefficient partiel de sécurité ; les valeurs recommandées à utiliser sont :
γMs,ult = 1,25 pour les résistances au glissement à l’ELU (état limite ultime)
γMs,ult = 1,40 pour les résistances au glissement à l’ELU (état limite ultime)
pour trous surdimensionnés et oblongs
γ Ms,ser = 1,10 pour les résistances au glissement à l’ELS (état limite de service)
52
FtSd FtRd
avec
FtSd : l’effort de traction sollicitant de calcul revenant à un seul boulon
Ft,Rd : la résistance de calcul en traction par boulon est obtenue par la formule :
Avec Mb : un coefficient partiel de sécurité pris égal à 1.50 dans ce cas.
Cette vérification s’applique aussi bien pour les boulons ordinaires que précontraints. Toutefois,
la principale différence réside dans le comportement où lorsque les boulons sont précontraints
80 % de l’effort de traction appliqué est repris par les pièces en contact. Ceci est
particulièrement utile en cas de chargement cyclique où le risque de rupture vis-à-vis de la
fatigue devient imminent.
Une autre vérification vis-à-vis du risque de poinçonnement des pièces à assembler est
importante. En effet, l’effort de traction appliqué ne doit pas dépasser l’effort résistant Bp,Rd.,
telle que :
Ft,Sd Bp,Rd
avec
Avec Mb : un coefficient partiel de sécurité pris égal à 1.25 dans ce cas.
Par ailleurs, il est également nécessaire de vérifier les risques de rupture vis-à-vis:
o de la pression diamétrale
o du cisaillement de bloc
o et du poinçonnement.
53
Sachant que la plaque équilibre environ 80 % de la force extérieure, la pression de contact :
Fc = Fpcd – 0.8 Ft
Selon la géométrie des pièces à assembler, il existe plusieurs types de cordons : d’angles, en
entaille, en bout à pleine pénétration, en bout à pénétration partielle, et en bouchon (voir le
tableau 12 ci dessous).
54
Toutefois, du point de vue des calculs, et moyennant une définition appropriée des plans
critiques pour chaque type de cordon, nous pouvons retenir essentiellement deux types, à
savoir :
Les soudures en bout à pleine pénétration où aucun calcul de résistance n’est nécessaire,
pour peu qu’il assure la continuité de la matière sur toute l’épaisseur des pièces à
assembler et que le métal d’apport ait une résistance au moins égale à celle du métal de
base.
Les cordons d’angle : lesquels peuvent être vérifiés par deux méthodes : la méthode
réelle et la méthode simplifiée. La méthode réelle est la plus précise. Toutefois, elle
nécessite des calculs plus développés, et qui consistent à faire des projections de
contraintes normales et tangentielles sur un repère tridimensionnel lié au plan critique.
Ensuite, la vérification du cordon se fait vis-à-vis du critère de rupture de Von Mises.
Quant à la méthode simplifiée, celle-ci est moins précise que la précédente. Elle est
cependant plus facile à utiliser et ses résultats mettent d’avantage en sécurité. Elle est
brièvement exposée ci-dessous.
La méthode simplifiée est basée sur des résultats expérimentaux obtenus suite à l’étude du
comportement réel d’un cordon d’angle en fonction de la direction de l’effort auquel il est
soumis (figure 37). En effet, en fonction de l'orientation du cordon par rapport à la direction de
l'effort P appliqué, il est relevé sur cette figure des comportements différents allant du cordon
frontal (θ=90° où la résistance est maximale mais en contrepartie la ductilité est minimale) au
cordon latéral (θ=0°où la résistance est minimale mais en contrepartie la ductilité est maximale)
55
Ainsi, les courbes tracées sur cette figure 41 montre que le cordon latéral est celui qui résiste le
moins. En effet, la valeur de sa résistance constitue la borne inférieure des résistances des
cordons de soudure.
Cela étant dit, quel que soit l’orientation du cordon considéré, le principe de la méthode
simplifiée consiste à supposer, le cordon comme étant latéral. Par conséquent, les contraintes
développées dans le plan critique seront supposées réduites uniquement aux contraintes
tangentielles longitudinales. La vérification de cette contrainte peut s’écrire :
fu
𝜏 ≤ fv,wd avec fv,wd =
βw γMw √3
Fw ,Rd a.L.f v ,wd a.L.f u / w Mw 3
Finalement, quelle que soit la direction de l’effort sollicitant Fwsd par rapport au cordon, on
doit vérifier :
Fwsd Fw,Rd
Par ailleurs, en ce qui concerne la gorge a, celle-ci doit faire l’objet d’un prédimensionnement,
et ce, afin d’assurer que l’apport d’énergie apporté lors du soudage soit suffisant pour faire
fondre localement le métal de base, d’une part. Et d’autre part, une gorge surdimensionnée est
synonyme de grande quantité de chaleur susceptible de fondre excessivement les pièces à
assembler. Il faut alors trouver un compromis entre ces deux extrêmes de manière à obtenir un
cordon qui satisfait ces deux exigences.
Une méthode pratique de prédimensionnement de la gorge est donnée en figure 42. Il s’agira
ensuite de vérifier les résistances réglementaires.
56
8 Exemples de calcul
57
Figure 43 : Vue du portique (orientation des sections transversales)
58
a) Moments fléchissants Myy sous 1.35G + 1.5Q
59
a) Moments fléchissants Myy sous G + 1.5W
60
Figure
Figure 47 : Déformée du portique sous 1.35 G + 1.5 Q
Solution de l’exemple 01
61
Coté poutre : 𝑴𝒔𝒅𝒚 =356.9KN.m
𝑽𝒔𝒅𝒛 = 99. 67 KN
𝑵𝒔𝒅 =-69. 23 KN …………….. (Compression)
Nous constatons que les efforts dus à la première combinaison sont supérieurs à ceux de la deuxième.
Par conséquent, la vérification portera sur les efforts dus à (1.35G+1.5Q).
Classe des sections transversales :
fy 1 23.5 1
𝑉𝑝𝑙𝑧 = 𝐴𝑣𝑧 ∗( )∗ = 93.2* ( )* 1.0
√3 𝛾 𝑀0 √3
𝑉𝑝𝑙𝑧 = 1264.5 KN
Vplz
On voit bien que 𝑉𝑚𝑎𝑥 = (99.67 KN) < ( 2
) = (532.25KN)
Il s’agit de sections comportant des semelles, la condition de non interaction entre M et N est :
𝟎.𝟓∗𝑨𝒘∗𝒇𝒚
𝑵𝒎𝒂𝒙≤ Min (0.25* 𝑵𝒑𝒍 ; 𝜸 𝑴𝟎
) avec : 𝑵𝒑𝒍 = A* 𝒇𝒚
𝑵𝒑𝒍=226.46*23.5=5321.8 KN; 𝑨𝒘 = 𝑨 − 𝟐 ∗ 𝒃 ∗ 𝒕𝒇
𝐀𝐰=76.46cm2 ⟹ 𝑵𝒎𝒂𝒙 (=99.67) < Min (1330.45 ; 898.4 KN)
⟹ Pas de réduction due à N
⟹ La vérification aura lieu uniquement sur M
⟹ 𝑴𝒔𝒅𝒚 ≤ 𝑴𝒑𝒍𝒚 avec 𝑴𝒔𝒅𝒚 = 356.9 KN.m
𝒇𝒚 23.5
ET 𝑴𝒑𝒍𝒚 =𝑾𝒑𝒍𝒚 *𝜸 𝑴 = 5350.38* 1.0 = 1257.34 KN.m
𝟎
62
On voit bien que 𝑴𝒔𝒅𝒚 ≤ 𝑴𝒑𝒍𝒚 ⟹ toutes les sections du portique sont, sous les deux combinaisons,
vérifiées à l’E.L.U de résistance des sections transversales.
2. Vérification vis-à-vis des risques de flambement :
Il s’agit d’effectuer des vérifications pour des éléments qui doivent être comprimés et fléchis.
Toute fois, sous la combinaison (G+1.5W) les éléments du portique ne sont pas comprimés mais
tendus !!
Par conséquent, la combinaison G+1.5W n’est pas concernée par cette vérification .nous nous
limiterons uniquement aux efforts dus à la combinaison 1.35G+1.5Q.
Par rapport à l’axe y : courbe (a) et Par rapport à l’axe z : courbe (b)
ℎ
(Car 𝑏
> 1.2 et 𝒕𝒇 < 40mm) ⟹ 𝜒𝑦 = 0.982 et 𝜒𝑧 = 0.989 ⟹ 𝜒𝑚𝑖𝑛 =𝜒𝑦 =0.982
La vérification à faire :
𝑁𝑐,𝑠𝑑 𝑀𝑠𝑑𝑦
+ 𝑘𝑦 +0≤1
𝑓𝑦 𝑀𝑝𝑙𝑦
𝜒𝑚𝑖𝑛 𝐴 𝛾 𝛾𝑀1
𝑀1
⟹ 𝒌𝒚 =0.996 ≃ 𝟏. 𝟎𝟎
Finalement, la vérification des poteaux se fera comme suit :
𝑁𝑐,𝑠𝑑 𝑀𝑠𝑑𝑦 99.67 356.91
𝑓𝑦 + 𝑘𝑦 𝑓𝑦 = 23.5 +1 23.5∗0.01
𝜒𝑚𝑖𝑛 𝐴 𝑊𝑝𝑙𝑦 0.982∗226.46 5350.39
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 1.1 1.1
63
𝒍𝒌𝒚 𝟐𝟓𝟎𝟎 𝟐𝟓𝟎
𝝀𝒚 = 𝒊𝒚
=𝟐𝟒.𝟗𝟕=100.11 ; 𝝀𝒛 =𝟕.𝟎𝟔 = 𝟑𝟓. 𝟒𝟏
𝟏𝟎𝟎.𝟏𝟏 𝟑𝟓.𝟒𝟏
𝝀𝒚 = √𝟏=1.07 ; 𝝀𝒛 = √𝟏 =0.38
𝟗𝟑.𝟗 𝟗𝟑𝟎𝟗
69.23 356.91
23.5 + 1.031 23.5∗0.01 = 0.023 + 0.32 = 0.34 < 1vérifié
0.617∗226.46 5350.39
1.1 1.1
3.) vérification à l’E.L.U vis-à-vis des risques de déversement et ce, uniquement sous G+1.5W
Sous cette combinaison, les éléments du portique sont à la fois fléchis et tendus ⟹ la vérification au
déversement se fera uniquement vis-à-vis des moments fléchissant :
𝑓𝑦
𝑀𝑠𝑑𝑦 ≤ 𝜒𝐿𝑇 ∗ 𝛽𝑊 ∗ 𝑊𝑝𝑙𝑦
𝛾𝑀1
3.1) vérification des poteaux :
Dans ce cas 𝑀𝑠𝑑𝑦 = 347.37 𝐾𝑁. 𝑚
Pour la longueur de maintien latéral L, on prendra la hauteur total du poteau, ce qui constitue le cas le
plus défavorable. A noter que dans ce cas de combinaison (G+1.5W), les lisses de bardage ne peuvent
pas empêcher le déversement des poteaux et ne peuvent donc pas constituer des appuis latéraux ⟹
L=7.5 m
64
157.98
𝜓=− ≃ −0.5 ⟹ 𝑐1 = 2.704; 𝐾 = 𝐾𝑤 = 1
347.37
Le poteau n’étant pas chargé latéralement ⟹
𝜋 2 ∗ 𝐸 ∗ 𝐼𝑧 𝐾 2 𝐼𝑊 (𝐾 ∗ 𝐿)2 ∗ 𝐺 ∗ 𝐼𝑡
𝑀𝑐𝑟 = 𝑐1 √[( ) + ]
(𝐾 ∗ 𝐿)2 𝐾𝑊 𝐼𝑍 𝜋 2 ∗ 𝐸 ∗ 𝐼𝑧
𝛽𝑊 𝑊𝑝𝑙𝑦 𝑓𝑦
𝑀𝑐𝑟 = 4495.7 𝐾𝑁. 𝑚 ⟹ 𝜆𝐿𝑇 = √ 𝑀𝑐𝑟
= 0.536
23.5
𝑀𝑠𝑑𝑦 (= 347.37) < 0.911 ∗ 5350.39 ∗ 1.1
∗ 10−2 =1041.3 KN.m
Donc la stabilité des poteaux est vérifiée.
L= la portée totale de la poutre = 25.00 m (les pannes ne peuvent constituer des appuis latéraux sous
la pression de soulèvement due au vent).
𝐾 = 𝐾𝑊 = 1.00 𝑒𝑡 𝑐1 = 1.285 𝑒𝑡 𝑐2 = 1.562
𝜋 2 ∗ 𝐸 ∗ 𝐼𝑧 𝐾 2 𝐼𝑊 (𝐾 ∗ 𝐿)2 ∗ 𝐺 ∗ 𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝑐1 2
{√[( ) + 2
+ (𝑐2 𝑧𝑔 ) ] − 𝑐2 𝑧𝑔 }
(𝐾 ∗ 𝐿) 𝐾𝑊 𝐼𝑍 𝜋 ∗ 𝐸 ∗ 𝐼𝑧
65
𝜋 2 21000 ∗ 11271.3
𝑀𝑐𝑟 = 1.285
(1 ∗ 2500)2
(1∗2500)2 ∗0.4∗397.81
*{√[798.06 + 𝜋2 ∗11271.3
+ (1.562 ∗ 29.5)2 ] − 1.562 ∗ (−29.5)}
= 723.07 KN.m
𝑀𝑐𝑟 = 723.07 𝐾𝑁. 𝑚 ⟹ 𝜆𝐿𝑇 =1.318 ≃ 1.32 > 0.4
Courbe (a) (profilé laminé) ⟹ 𝜒𝐿𝑇 = 0.459
23.5 ∗ 10−2
⟹ 𝑀𝑠𝑑𝑦 (= 258.55𝐾𝑁. 𝑚) < 0.459 ∗ 5350 ∗ = 524.65𝐾𝑁. 𝑚
1.1
⟹ La stabilité de la poutre est vérifiée
4.) Vérification de l’assemblage :
Dans cet assemblage, nous avons :
sous 1.35G+1.5Q :𝑀𝑠𝑑𝑦 = 265.65 𝐾𝑁. 𝑚; 𝑉𝑠𝑑𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝑁𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 = 69.23 𝐾𝑁
Sous G+1.5W :𝑀𝑠𝑑𝑦 = 258.55 𝐾𝑁. 𝑚; 𝑉𝑠𝑑𝑦 = 0 𝑒𝑡 𝑁𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 67.38 𝐾𝑁
Les efforts étant assez proche et a fin de simplifier la vérification tout ont restant dans le cas le plus
défavorable, nous prendrons un moment max
𝑴𝒔𝒅𝒚 = 𝟐𝟔𝟓. 𝟔𝟓 𝑲𝑵. 𝒎 (du à la première combinaison) et un effort normal de traction (du a la
seconde combinaison) 𝑵𝒕,𝒔𝒅 = 𝟔𝟕. 𝟑𝟖 𝑲𝑵.
C=95mm
80 mm
80 mm
80 mm
80 mm
80 mm
C=95mm
Les distances d1, d2 et d3 des rangées supérieures par rapport au centre de gravité de la semelle inférieure
sont comme suit :
𝑡𝑓
𝑑1 = ℎ − 𝑐 − = 482.5𝑚𝑚
2
𝑑2 = 𝑑1 − 80 = 402.5𝑚𝑚
𝑑3 = 𝑑2 − 80 = 322.5𝑚𝑚
66
Distribution de 𝑵𝒕,𝒔𝒅 et de 𝑴𝒔𝒅𝒚 sur les rangées des boulons
La transmission de ces efforts se fera par traction, l’effort normal revenant à chaque rangée (i) de
boulons s’écrit : 𝑵𝒊 = 𝑵𝒊,𝑴 + 𝑵𝒊,𝑵
𝑴𝒔𝒅𝒚 Étant appliqué / au CDG de la section ⟹ seules les trois rangées supérieures ou (inferieures)
sont tendues.
⟹ 𝑴𝒔𝒅𝒚 = 𝑵𝟏,𝑴 𝒅𝟏 + 𝑵𝟐,𝑴 𝒅𝟐 + 𝑵𝟑,𝑴 𝒅𝟑 = ∑𝟑𝒊=𝟏 𝑵𝒊𝑴 𝒅𝒊
En supposent une distribution linéaire élastique de Msdy entre les rangées des boulons, on peut écrire :
𝑁1𝑀 𝑁2𝑀 𝑁3𝑀 𝑁1𝑀 2 𝑁2𝑀 2 𝑁3𝑀 2
= = ⟹ 𝑀𝑠𝑑𝑦 = 𝑑 + 𝑑 + 𝑑
𝑑1 𝑑2 𝑑3 𝑑1 1 𝑑2 2 𝑑3 3
𝑁
= 𝑑1𝑀 (𝑑1 2 + 𝑑2 2 + 𝑑3 2 )
1
𝑁1𝑀 3
= ∑𝑖=1 𝑑𝑖 2
𝑑1
𝑑1 48.25
⟹ 𝑁1𝑀 = 𝑀𝑠𝑑𝑦 ∗ = 265.65 ∗ = 257.16 𝐾𝑁
∑𝑖=1 𝑑𝑖 2
3 4988.8
𝑑2 𝑑3
𝑁2,𝑀 = 𝑁1,𝑀 ∗ = 214.52𝐾𝑁 𝑒𝑡 𝑁3,𝑀 = 𝑁1,𝑀 ∗ = 171.88𝐾𝑁
𝑑1 𝑑1
Vérification :
a) Vérification vis à vis du décollement des platines :
67
c) Vérification au poinçonnement de la platine :
N1 / 2= 134.2 KN
Bp,Rd = 0.6 dm tp fu / Mb = 0.6 * .* 3.45 * 3.5 * 34 / 1.25 = 619.09 KN
vérifié
Par conséquent : soient 𝐹𝑓𝑠𝑑 𝑒𝑡 𝐹𝑊𝑠𝑑 les efforts revenant à chaque cordons semelle-platine et âme-
platine respectivement.
𝑠𝑑𝑦 𝑀
Avec : 𝐹𝑓𝑀 = 2(ℎ−𝑡 ) 𝑓
𝑁𝑡𝑠𝑑
𝐹𝑓𝑁 = 6
on peut également calculer la longueur totale des cordons et diviser Nt,sd proportionnellement la
longueur.
𝑀
𝑠𝑑𝑦 𝑁𝑡𝑠𝑑 265.65∗102 67.38
⟹ 𝐹𝑓𝑠𝑑 = 2(ℎ−𝑡 )
+ 6
= 2(59−2.5)
+ 6
= 246.32 KN
𝑓
𝑁𝑡𝑠𝑑 67.38
Et 𝐹𝑤𝑠𝑑 = 𝐹𝑤𝑁 = = =11.23 KN
6 6
Les vérifications :
1) 𝐹𝑓𝑠𝑑 ≤ 𝐹𝑓𝑅𝑑 (cordons platines-semelle)
246.32∗√3∗1.25∗0.8
A.N : 𝑒𝑓 ≥ 28.7∗36
⟹ 𝑒𝑓 ≥ 4.13 𝑚𝑚
68
Et 6.5mm≤ 𝑒𝑓 ≤ 17𝑚𝑚 (semelle) ⟹ 9.5𝑚𝑚 ≤ 𝑒𝑓 ≤ 17𝑚𝑚 (A∩B)
𝑂𝑛 𝑎𝑑𝑜𝑝𝑡𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝒆𝒇 = 𝟏𝟎𝒎𝒎
𝐹𝑊𝑠𝑑 ∗√3∗𝛽𝑤 ∗𝛾𝑀𝑤
2) 𝐹𝑤𝑠𝑑 ≤ 𝐹𝑤𝑅𝑑 ⟹ 𝑒𝑤 ≥ 𝑙𝑤 ∗𝑓𝑢
Une cornière 100×100×10, chargée en traction, doit être assemblée à un gousset de 10 mm d’épaisseur.
La cornière et le gousset sont constitués d’un acier de nuance S235. Huit boulons en acier de 16 mm de
diamètre et de classe de qualité 5.8 sont disposés en quinconce pour attacher une aile de la cornière au
gousset. Calculer selon l’EC03, l’effort résistant de calcul de l’assemblage présenté sur la figure 50 ci-
dessous.
Solution de l’exemple 02
69
b- Effort résistant vis a vis de la pression diamétrale :
Le risque d e rupture par pression diamétrale existe aussi bien dans le gousset que la
cornière. Toutefois, ces deux pièces ont la même épaisseur et sont soumises à la même force.
Donc la vérification d’une seule pièce suffit.
36
α=0.555 𝐹𝑏𝑟𝑑 = 2.5 × 0.555 × 1.6 × 1.0 × 1.25 = 63.9 𝐾𝑁.
𝑉𝑅𝑑 = 𝑛 × 𝐹𝑏𝑟𝑑 = 8 × 63.9 = 511.25 𝐾𝑁.
𝑉𝑅𝑑2 = 511.2 𝐾𝑁.
VRd=251.2 KN.
Assemblage long :
l: distance entre les boulons extrêmes.
l=7*3=21 cm.
15d=15*1.6=24 cm.
70
Gousset ép 13 mm
2*(120 * 120*12)
Solution de l’exemple 03
Nu 400
On a, 𝐹𝑣𝑠𝑑 = n.p 𝐹𝑣𝑠𝑑 = 2.2
= 100 KN.
Boulons de classe 6.8 fyb=480 MPa et fub=600 MPa
𝑓
Classe fragile 𝑓𝑣𝑟𝑑 = 0,5 𝐴𝑆 𝛾𝑢𝑏 ≥ 𝑓𝑣𝑠𝑑
𝑚𝑏
𝛾𝑚𝑏 𝑓𝑣𝑠𝑑 1,25 .100
𝐴𝑆 ≥ 0,5 𝑓𝑢𝑏
𝐴𝑆 ≥ 0,5.60
2
𝐴𝑆 ≥ 4,16𝑐𝑚 .
71
𝑁𝑢 𝑓
𝑓𝑏𝑠𝑑 = =100 KN. Et 𝑓𝑏𝑟𝑑 = 2,5 𝛼. 𝑑. 𝑡. 𝛾 𝑢
2𝑥2 𝑚𝑏
On dispose les boulons de telle sorte que =1.
Il faut adopter une disposition symétrique par rapport à la bissectrice de telle sorte que la réaction
résultante𝑅⃗, soit portée par cette même bissectrice. Pour cela, il faut que :
72
𝑁𝑢 = 𝑅 = 𝑅𝐴 + 𝑅𝐵
Et 𝑅𝐴 . 𝑑1 = 𝑅𝐵 . 𝑑2 on prend 𝑑1 = 𝑑2
𝑁
𝑅𝐴 = 𝑅𝐵 𝑁𝑢 = 2. 𝑅𝐴 = 2. 𝑅𝐵 d’où 𝑅𝐴 = 𝑅𝐵 = 2𝑢
𝑓𝑡𝑠𝑑 =35,35 KN
𝑅
Distribution de 𝑅𝐴𝑉 : calcul de 𝑓𝑉𝑠𝑑 = 𝐴𝑉
4.1
La vérification à faire :
𝑓𝑡𝑠𝑑 𝑓
1,4.𝑓𝑡𝑟𝑑
+ 𝑓𝑣𝑠𝑑 ≤ 1
𝑣𝑟𝑑
𝑓𝑢𝑏 𝑓𝑢𝑏
𝑓𝑡𝑟𝑑 = 0,9. 𝐴𝑠 . 𝛾 Et 𝑓𝑣𝑟𝑑 = 0,5. 𝐴𝑠 . 𝛾
𝑀𝑏=(1,5) 𝑀𝑏=(1,25)
𝑓𝑡𝑠𝑑 𝑓𝑣𝑠𝑑
𝐴𝑠 ≥ 𝑓 + 𝑓 𝐴𝑠 ≥ 0,701 + 1,473 𝐴𝑆 ≥ 2,174 𝑐𝑚2
1,4.0,9. 𝑢𝑏 0,5. 𝑢𝑏
1,5 1,25
On adopte des boulons de type M20, avec 𝐴𝑆 = 2,45 𝑐𝑚2 et 𝑑0 = 2,2 𝑐𝑚
Vérification supplémentaire à la traction seule :
𝑓𝑢𝑏
𝑓𝑡𝑠𝑑 ≤ 𝑓𝑡𝑟𝑑 Avec 𝑓𝑡𝑟𝑑 =0,9.𝐴𝑆 . 𝛾
𝑀𝑏(=1,5)
60
𝑓𝑡𝑟𝑑 = 𝑜, 9.2,45. =88, 2 KN
1,5
𝑓𝑡𝑠𝑑 ≤ 𝑓𝑡𝑟𝑑 C’est vérifié
𝑅𝐴𝑣
𝑓𝑏𝑠𝑑 = = 35,35 𝐾𝑁
4
73
On dispose nos boulons de telle sorte que :
𝑒1 > 3𝑑0 Et 𝑝1 > 3,75 𝑑0
𝑒1 > 3.2,2 =6,6 cm on prend 𝑒1 = 8 𝑐𝑚
𝑝1 > 3,75. 2,2 = 8,25𝑐𝑚 𝛼=1
𝑓 34
𝑓𝑏𝑟𝑑 = 2,5 𝛼. 𝑑. 𝑡. 𝑢 𝑓𝑏𝑟𝑑 = 2,5 . 1 . 2,0 . 2 . =272 KN
𝛾𝑚𝑏 1,25
𝑓𝑏𝑠𝑑 < 𝑓𝑏𝑟𝑑 C’est vérifié
Vérification au poinçonnement de la platine :
74
Références bibliographiques
1. DTR BC 2.44 «Règles de conception et de calcul des structures en acier CCM97" CGS
Alger 1999.
5. Jean Morel "Calcul des structures métalliques selon l'Eurocode 03" Editions Eyrolles
2005
6. Pierre Maitre "Formulaire de la construction métallique selon l'Eurocode 3" Editions Le
Moniteur 2013
75