Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
LE DOMAINE
CONTINENTAL ET SA
DYNAMIQUE
Chapitre 1 – La caractérisation du
domaine continental
Pauline Alméras
2018-2019
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Table des matières
Conclusion ...................................................................................................................................... 12
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CHAPITRE 1 – LA CARACTERISATION DU
DOMAINE CONTINENTAL
A la fin du 19e siècle, les géologues se sont intéressés à la répartition de l’altitude sur la Terre.
Celle-ci ne présente pas un pic unique de fréquence, comme on s’y attendait alors, mais deux :
on dit que la répartition de l’altitude est bimodale.
Cette répartition suggère que le domaine océanique et le domaine continental sont d’une nature
différente : leur distinction ne se limite pas à une question de terres immergées ou émergées.
Nous allons voir quelles sont les spécificités du domaine continental.
TP
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Croûte océanique Croûte continentale
(rappels de 1eS) (programme de TS)
Log
2,9 2,7
Densité moyenne
de la croûte ➔ La croûte continentale est moins dense que la
croûte océanique.
Epaisseur 30 km
moyenne de la
croûte 6 ou 7 km ➔ La croûte continentale est plus épaisse que la
croûte océanique.
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Rappel de la structure superficielle de la Terre :
La croute continentale est principalement formée de roches voisines du granite. Elle est d’une
densité plus faible que la croûte océanique, mais elle est plus épaisse.
1 – Le principe de la mesure
1- Répondre à la question 1 page 152
2- Précisez en quoi le couple rubidium/strontium est adapté à la datation de la formation
des roches.
3- Repassez en vert l’isochrone que l’on obtiendrait actuellement en mesurant les
rapports de rubidium et de strontium dans les différents minéraux de cette roche.
4- Ajoutez en rouge l’isochrone à t=0 (donc au moment de la cristallisation de la roche).
Q1 - La présence d’éléments radioactifs dans les roches permet de déterminer leur âge. En effet
tout élément radioactif se désintègre en suivant une loi de décroissance exponentielle : il a une
demi-vie fixe. Les proportions d’éléments pères et fils sont donc mathématiquement liées.
Q2 - Pour dater les roches de la croute, on utilise le couple Rubidium/Strontium, car le rubidium
a une demi-vie longue, proche de 50 Ma : on peut ainsi dater des roches très anciennes.
t = ln(a+1)/ λ
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Cette méthode est appelée radiochronologie. A un instant t, les rapports isotopiques des
différents échantillons d’une roche se positionnent sur une droite isochrone. Le coefficient
directeur de cette droite permet de calculer l’âge de la roche.
2 – Mise en pratique
TP : Datation d’un granite breton
Etape 1 :
- Ce qu’on fait : on cherche à savoir si les deux granites bretons proviennent d’un seul
épisode magmatique ou de deux épisodes magmatiques. Pour cela on vérifie si on peut
utiliser la radiochronologie ; si c’est le cas on appliquera la méthode afin de dater les 2
granites.
- Comment on le fait : pour savoir si on peut appliquer la radiochronologie, on vérifie si les
deux granites possèdent des minéraux pouvant contenir du rubidium et du strontium
(c’est le cas s’ils contiennent du potassium et du calcium). Si c’est le cas, on utilise les
données sur le rubidium et le strontium afin d’établir une droite isochrone pour chaque
granite. La pente de cette droite permet de calculer l’âge de la formation des granites.
- Résultats attendus Si ces granites ont un âge différent, on pourra en déduire que la
Bretagne a connu au moins 2 épisodes magmatiques.
➔ Demander les rapports isotopiques pour les roches
D’un point de vue technique : savoir faire un graphique. Veiller à ce que les valeurs soient
considérées comme des nombres et non comme du texte. Savoir faire une droite de régression
linéaire, obtenir son équation, préciser l’affichage. Entrer une formule de calcul.
Etape 3 : Présentation des résultats : photo ou schématisation de chaque lame avec mise en
évidence de la biotite et du plagioclase, les minéraux qui contiennent du rubidium et du
strontium. Impression de la droite isochrone. Présentation des 2 âges obtenus.
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3 – Généralisation
En utilisant la radiochronologie, on peut dater de nombreuses roches continentales puisque
celle-ci sont essentiellement de granites et de granitoïdes. On constate que les roches de la
croute continentales les plus anciennes ont un peu plus de 4 Ga (âge de la Terre = 4,6 Ga), et
remontent à la formation des premiers continents. C’est bien plus ancien que pour les roches du
domaine océanique, qui ont au plus 200 Ma.
Légende à placer :
2 - Modélisation numérique
➔ TP
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Ainsi sous une montagne de 3000 m (3Km) la racine crustale attendue est de 13,5 Km. Le relief
de la racine est nettement supérieur au relief observable en surface. Localement, la croute
continentale mesure donc 46,5 Km (3 km de relief positif (montagne) + 30 km de croute
« classique » + 13,5 km de racine).
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On constate que le Moho est plus profond au niveau des chaines de montagne : de 40 à 60 Km
de profondeur. Ces résultats sont conformes à ce qui est attendu avec le modèle.
Bilan :
En profondeur, dans le manteau, il existe une surface de compensation au niveau de laquelle les
contraintes exercées par les colonnes de roches sont équivalentes. Ainsi « l’excès » superficiel de
masse d’une montagne est compensé en profondeur par un « déficit » de masse, correspondant
à une racine crustale importante de densité plus faible que le manteau.
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B – Un équilibre dynamique
Les mesures GPS permettent de connaitre le mouvement absolu des continents. Les balises
placées sur la Scandinavie montrent une élévation des terrains.
• Il y a environ 10 000 ans, la plus grande partie de la Scandinavie était occupée par une
calotte glaciaire. Il y a 8 000 ans, cette calotte était considérablement réduite, ce qui
témoigne de la fonte des glaces. Actuellement celles-ci ont avoir totalement disparu.
• Le soulèvement semble donc être la conséquence de la disparition de la calotte glaciaire.
Modélisation :
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La mise en place de la calotte glaciaire a entraîné une surcharge à l’origine d’un affaissement de
la lithosphère, jusqu’à atteindre un nouvel équilibre isostatique. (Mouvement vertical dirigé vers
le bas.)
La disparition de la surcharge due aux glaces induit un nouveau déséquilibre isostatique qui
conduit à un soulèvement vertical dirigé vers le haut. On parle de rebond isostatique.
Bien que le glacier ait disparu depuis 6000 ans, le mouvement vertical se poursuit. On en
déduit que le réajustement isostatique n’est pas encore complètement achevé dans cette
région.
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III – Les indices d’un épaississement crustal
Les chaines de montagne se forment dans un contexte de convergence. Elles présentent une
racine crustale, donc un épaississement de la croûte. Dans les chaines actuelles (ex : Alpes) ou
passées (ex : massif armoricain), on doit pouvoir trouver des traces de cet épaississement.
Comment l’étude des paysages et des roches de ces régions permet-elle de montrer un
épaississement de la croûte continentale ?
Bilan du TP :
Les paysages observables dans les chaînes de montagne présentent des indices tectoniques de
compression, liés à une mise en place par convergence de plaques. -> voir annexe.
Ces contraintes entrainent un empilement des couches de roche et un raccourcissement, donc
un épaississement de la croûte continentale.
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B – Etude des roches : des indices pétrographiques
➔ Exercice
Définitions :
L’étude des roches permet de retracer une partie de leur histoire. On peut ainsi avoir une idée
des conditions de pression et de température qu’elles ont subies.
La présence des roches métamorphiques et d’anatexie dans les chaines de montagnes (actuelles
ou anciennes) montre qu’elles ont subi de fortes pressions liées au contexte de la convergence
et de l’épaississement crustal.
Bilan du III
L’étude conjointe des indices tectoniques et pétrographiques observables dans une chaine de
montagne permet de reconstituer son histoire (mouvements, intensités des contraintes). Tous
ces indices témoignent d’un épaississement de la croûte continentale, ce qui explique son
épaisseur relativement importante (30km en moyenne, jusqu’à 60-70km sous les chaines de
montagne).
Cet épaississement correspondant à un empilement de roches. Il est donc associé à un
raccourcissement de la croute, ce qui explique son épaisseur relativement importante (30km
en moyenne, jusqu’à 60-70km sous les chaines de montagne).
Conclusion
La croûte continentale ne correspond pas seulement aux terres émergées. Elle présente des
spécificités géologiques qu’on peut mettre en évidence et comprendre en étudiant les chaines
de montagne.
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