TH3172
TH3172
TH3172
Présenté par :
BOUAMRANE SOUAD FATIMA ZOHRA
THEME
Jury
Pr BELDJILALI Bouziane Président Université d’Oran
Dr SENOUCI Mohamed Encadreur Université d’Oran
Dr BABA HAMED Latifa Examinatrice Université d’Oran
Dr ABDI Mustapha Kamel Examinateur Université d’Oran
INTRODUCTION GENERALE
L’avènement de l’Islam en Afrique du Nord a enrichi la pratique médicale par des soins non
encore hiérarchisés, et ce n’est que durant la colonisation française que fut créé le service
médical de colonisation, le 21 janvier 1853 par le maréchal De Saint Arnaud, ministre de la
Guerre de Napoléon III, chargé des affaires de l’Algérie. En 1835, on ne comptait que 81
médecins civils en Algérie. En 1855, ils n’étaient encore que 85 [Annexe1].
La méthodologie permettant de mener une étude au sein d’un hôpital est également cruciale:
les différences culturelles entre les domaines médical et industriel impliquent la mise en
œuvre de méthodes de travail adaptées pour l’analyse, la modélisation et la présentation de
résultats.
Objectifs scientifiques
L’objectif principal de ce mémoire repose sur la planification des admissions dans un système
hospitalier et de répondre autant que possible à la demande de soins étant donnée la capacité
finie des ressources tant humaines que matérielles.
La planification doit permettre aussi bien une optimisation de l’utilisation des ressources, que
la satisfaction d’une demande de soins de plus en plus exigeante. Il s’agit donc d’apporter aux
systèmes de soins des gains significatifs en termes d’efficacité et de productivité tout en
assurant qualité des soins et satisfaction des patients. Mais le problème essentiel de toute
planification des admissions réside dans les aspects aléatoires liés au milieu hospitalier avec
occurrences de situations complètement imprévisibles. Disponibilité de toutes les ressources
critiques intervenant dans ce processus.
L’approche proposée est illustrée par la planification des admissions dans les cas de processus
de soins passant par un service de chirurgie. En effet, ce type de processus représente une
bonne partie des cas d’hospitalisation. Le coût que représente le bloc opératoire et les attentes
importantes qu’il génère justifie le choix de cette étude.
A cet effet, nous présentons une méthode pour aider au suivi des admissions et à la
construction d’un planning opératoire, et en comparant son application dans le cadre de
différentes politiques de programmation opératoire. Les blocs opératoires représentent un
univers composite dans lequel s’exprime une multitude de professions et de cultures
différentes dont la finalité devrait être identique : les soins aux patients. La planification,
l’ordonnancement et l’optimisation du fonctionnement des blocs opératoires est un problème
vaste, complexe (caractère aléatoire du problème) et se trouve au conflit de plusieurs
disciplines et techniques ayant comme objectif l’obtention d’un programme opératoire
réalisable et efficace. De multiples contraintes telles que: L’emploi du temps des chirurgiens,
leurs compétences spécifiques, le matériel médical spécialisé, la disponibilité des lits
d’hospitalisation et les lits post opératoires,…doivent être pris en compte dans les
méthodologies de résolutions des gestionnaires pour assurer les meilleurs compromis entre
une offre de soins compatible aux besoins des patients, et afin de lui garantir une prise en
charge optimale.
Introduction Générale 9
Plan du mémoire
Cet état de l’art est crucial dans la mesure où il nous permet de dégager les problématiques
liées au contexte médical auxquelles nous nous efforçons de répondre au travers de ce
mémoire.
Le chapitre 4 propose la mise en œuvre de notre proposition avec les différents aspects de
l’implémentation ainsi qu’un aperçu de l’application proposée.
Revue de littérature :
Généralités sur les Systèmes
d’Informations Hospitaliers
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 11
1.1 Introduction
L’importance des travaux de recherche dans le milieu hospitalier a pris une nouvelle
dimension au cours des dix dernières années. En effet, confrontés à un contexte socio-
économique difficile, la majorité des établissements hospitaliers du monde entier doivent se
plier à de nouvelles règles de gestion afin de minimiser les coûts engendrés et de maximiser le
confort et les soins des patients. C’est pour cette raison que de nombreux chercheurs se sont
penchés sur ce problème, tentant d’apporter de nouvelles stratégies d’organisation et de
planification dédiées au milieu hospitalier.
L’hôpital occupe une place spécifique dans les systèmes de santé. Il est le lieu où exercent les
plus grands spécialistes de la médecine. Les contextes évoluent et l’hôpital doit s’adapter et se
moderniser, par conséquent il demande une organisation logistique et technique importante.
Dans ce chapitre, nous effectuons un survol sur différentes notions afin de mieux comprendre
l’utilité ainsi que les avantages que peuvent apporter les systèmes hospitaliers (SIH).
1.2 Généralités
1.2.1 Définition d’un système
Un système est un ensemble d’éléments qui interagissent entre eux dans un environnement
particulier en formant un tout. Il est donc le siège d’échanges et de relations plus ou moins
complexes, ses caractéristiques permettent de l’identifier en tant qu’un objet unique.
On le définit aussi comme étant la matérialisation d’une correspondance entre un ensemble de
variables d’entrées et un ensemble de variables de sortie et sa réponse dépend de son état et de
ses entrées, elle peut évoluer en fonction du temps (figure1.1) [Reix 02].
1.3.2 Objectif
Un système ne peut exister sans objectif [Reix 02] en effet, l’ensemble des éléments qui
interagissent dans le système sont organisés pour atteindre un objectif bien déterminé,
l’objectif est la raison d’être de tout système.
L’entreprise crée de la valeur en traitant de l'information, en particulier dans le cas des
sociétés de service. Ainsi, l'information possède une valeur d'autant plus grande qu'elle
contribue à l'atteinte des objectifs de l'organisation.
1.3.3 Fonctions
Peu importe les supports de cette information (informatiques ou télécommunications), un
système d’information réalise toujours les quatre grands fonctions suivantes :
- La collecte d’informations : il faut identifier le processus de « récolte » de
l’information brute.
- La conservation : mémoriser les informations brutes ou résultats de traitement.
- La transformation : traitement, rapprochement, calcul et comparaison d’information.
- Diffusion : accès à la mémoire et échange entre les acteurs.
1.3.4 Les composants
On peut préciser le contenu d’un système d’information en décrivant ses trois familles de
composants qui sont :
La matière informationnelle
Elle comprend :
La donnée : c’est la matière de base, par exemple une donnée chiffrée, le
contenu des cellules d’un tableur ou bien un ensemble de données non traitées.
L’information : c’est le résultat obtenu après traitement par le système
informatique.
La connaissance : est une information qui intègre un retour d'expérience
comme l’avis d'un expert.
La structure
Gère l’information, il est important de la structurer et de l’organiser avant de pouvoir
l’exploiter dans un domaine précis et pour cela on utilise des méthodes ou techniques
tels que : l’arborescence, les graphes, les classements, etc.
Les traitements
Ce sont les transformations des données en information, plus généralement, c'est la
transformation d'une matière informationnelle en une autre, on cite par exemple : le tri,
la recherche, la projection, la transformation, etc.
1.3.5 Organisation
Une organisation est un ensemble d'éléments en interaction, regroupés au sein d'une structure
régulée, ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l'information,
dans le but de répondre à des besoins et d'atteindre des objectifs déterminés.
L’organisation est un système complexe, ou sa mission est sa raison d’être, elle peut se
modifier avec le temps en fonction des transactions entre le système et son environnement.
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 14
Tous ces systèmes sont interdépendants et sont pour une large part centrés sur le dossier
patient. Ainsi même si l’information « médicale » et l’information « administrative » ne sont
pas recueillies par les même personnes, ne mettent pas en œuvre les mêmes procédures ni les
mêmes connaissances et ne s’intéressent pas a priori aux mêmes faits, l’action médicale ne
peut s’abstraire d’informations de type administratif (identité, profession, coût des
procédures), tandis que l’hôpital ne peut être convenablement géré sans considérer sa finalité
de soins (qualité des soins, progrès des connaissances, adaptation aux besoins de la
population).
1.4.6 Différentes approches du système d’information hospitalier
D'un point de vue pragmatique, le système d'information hospitalier peut être appréhendé
selon plusieurs approches [Ponçon 00] qui servent d’axe de description ou de modification du
système d’information, qu’il faut considérer comme complémentaires et non exclusives l'une
de l'autre.
1.4.6.1 Approche fonctionnelle
Le SIH est subdivisé en grandes fonctions, sous fonctions, tels que les : fonctions médicales
(dossier médical informatisé, prescription des actes), fonctions logistiques, fonctions
financières, etc.
Avantage :
vision simple à appréhender car on a un découpage par métier, donc lecture
immédiate.
Correspond souvent à l’offre des fournisseurs.
Inconvénient :
Ne permet pas d’informatiser les processus qui sont à cheval sur plusieurs
domaines.
Illustration : prescription des médicaments par le médecin, indissociable de son
administration par l’infirmière, indissociable de la dispensation ou la validation par
le pharmacien.
1.4.6.2 Approche structurelle (topologique)
Division du SIH selon le découpage organisationnel : unités de soins, plateau technique,
services administratifs.
Avantage :
Permet de gérer un projet ciblé.
Permet de superposer le groupe de travail au service.
Exemple : mise en place d’un dossier de spécialité dans un service de
Cardiologie.
Inconvénient :
Risque d’arriver à un SIH départementalisé.
Difficulté pour faire avancer la logique d’intégration.
Illustration : un dossier médical par unité de soins, sans communication avec
l’informatique administrative et encore moins entre eux (continuité des soins dans
une filière de soins).
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 18
1.4.6.3 Processus
A. Le SIH est analysé selon une suite d’activités, enchaînées les unes avec les autres.
Avantage :
Un seul découpage permettant d’informatiser à partir du patient (organisation
« centrée patient »)
Cohérent en termes d’intégration du SIH.
Inconvénient :
Complexité d’analyse (description des processus), peu d’offre (quelques agendas patients).
Difficulté à définir le périmètre du projet.
1.5.1 Planification
1.5.1.1 Définition
La planification est la programmation d’actions et d’opérations à mener dans un domaine
précis, avec des objectifs et des moyens précis et sur une durée précise. Elle se traduit par un
plan répondant de façon détaillée et concrète aux principaux aspects opérationnels du type
QQOQCC : qui, quoi, où, quand, comment, combien.
Elle permet de gérer des ressources limitées et de déterminer ce qui doit être réalisé et
comment aboutir à cette réalisation, il s’agit donc de répartir ses traitements dans un temps
défini, et pour les planifier on peut se contenter de définir des heures de lancement, on
décalera éventuellement les horaires pour aboutir à une répartition optimale. La gestion
devient problématique lorsque les durées de traitements sont variables.
Chaque action spécifie généralement des préconditions qui doivent être présentes dans l'état
actuel pour qu'elle puisse être appliquée, et des post conditions (effets sur l'état actuel).
La difficulté du problème de planification dépend des hypothèses de simplification qu'on
prend pour acquis.
Pelletier [Pelletier 99] considère la planification comme un instrument de gestion dont
l’objectif est d'aider les responsables à prendre des décisions sur une base rationnelle,
englobant l’organisation des services de production et la répartition équitable de l’ensemble
des ressources.
Cependant, la planification reste un outil récemment appliqué au domaine de la santé, et sa
définition n’est pas encore figée, ni unique, elle varie selon les acteurs impliqués.
Elle peut aussi bien signifier un processus d’action en santé publique, qu’une méthode de
résolution de problème, ou bien encore qu’un moyen de régulation ou de maîtrise des
dépenses [Frossard et Jourdain 97]. Les différences dans ces définitions résident dans
l’objectif poursuivi pour atteindre le résultat souhaité.
La planification est la programmation d'actions et d'opérations à mener :
- Dans un domaine précis (définir les travaux à réaliser) ;
- Avec des objectifs précis (fixer les objectifs) ;
- Coordonner les actions ;
- Avec des moyens précis (maîtriser les moyens) ;
- Et sur une durée (et des étapes) précise(s).
Les patients sont classifiés en groupes homogènes. Chaque groupe est caractérisé par une
distribution d’entrée avec une moyenne et une variance connues (étude statistique du modèle
de charge de l’hôpital).
Deux possibilités sont prises en compte :
- à long terme, ces distributions sont supposées relativement stables,
- à court terme, les fluctuations journalières de la charge du système sont prises en
compte dans le modèle par un vecteur d’information qui résume l’état du système.
L’évolution d’un patient dans le système est définie par un nombre fini d’états. Les états
représentent la localisation d’un patient dans l’hôpital, à un instant donné. Les probabilités de
transition d’un état i à un état j dépendent du temps passé par le patient dans l’état i. Le
cheminement des patients dans le système est donc gouverné par un processus semi
markovien puisqu’il dépend du facteur temps.
1.5.2 Ordonnancement
1.5.2.1 Définition
L’ordonnancement consiste à organiser dans le temps l’accomplissement de tâches, compte
tenu des contraintes temporelles (délais, contraintes d’enchaînement) et des contraintes
portant sur la disponibilité des ressources requises, il permet de définir des enchaînements
entre les traitements, ainsi on ne lance plus un traitement à une heure définie mais à la suite
d’un autre traitement. La notion de traitement peut être assez générale puisqu’il s’agit de toute
commande exécutable sur une ou plusieurs machines.
Ordonnancement « Scheduling », est une technique de contrôle de la production dont le but
est de permettre la réalisation du programme de production selon les délais établis, au coût
minimal. Il se caractérise par :
- La sélection ;
- Le séquencement ;
- Et l'affectation des opérateurs à des tâches à réaliser sur des postes de travail
individuels.
La théorie de l'ordonnancement est une branche de la recherche opérationnelle qui s'intéresse
au calcul de dates d'exécution optimales de tâches. Pour cela, il est très souvent nécessaire
d'affecter en même temps les ressources nécessaires à l'exécution de ces tâches. Un problème
d'ordonnancement peut être considéré comme un sous problème de planification dans lequel il
s'agit de décider de l'exécution opérationnelle des tâches planifiées.
Un problème d'ordonnancement consiste à organiser dans le temps la réalisation de tâches,
compte tenu de contraintes temporelles (délais, contraintes d'enchaînement) et de contraintes
portant sur la disponibilité des ressources requises.
En production (manufacturière, de biens, de service), on peut le présenter comme un
problème où il faut réaliser le déclenchement et le contrôle de l'avancement d'un ensemble de
commandes à travers les différents centres composant le système.
Un ordonnancement est défini par le planning d'exécution des tâches (« ordre » et
« calendrier ») et l'allocation des ressources et vise à satisfaire un ou plusieurs objectifs, il est
souvent représenté par un diagramme de Gantt [Brissard et Polizzi 90].
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 23
Tâches
Une tâche est une entité élémentaire localisée dans le temps par une date de début et/ou de fin,
dont la réalisation nécessite une durée, et qui consomme un moyen selon une certaine
intensité.
Selon les problèmes, les tâches peuvent être exécutées par morceaux, ou doivent être
exécutées sans interruption, on parle alors respectivement de problèmes préemptifs et non
préemptifs. Lorsque les tâches ne sont soumises à aucune contrainte de cohérence, elles sont
dites indépendantes.
Plusieurs tâches peuvent constituer une activité et plusieurs activités peuvent définir un
processus.
Ressources
La ressource est un moyen technique ou humain destiné à être utilisé pour la réalisation d'une
tâche et disponible en quantité limitée. Plusieurs types de ressources sont à distinguer.
Une ressource est renouvelable si après avoir été allouée à une ou plusieurs tâches, elle
est à nouveau disponible en même quantité (les hommes, les machines, l'équipement
en général), la quantité de ressource utilisable à chaque instant est limitée.
Dans le cas contraire, elle est consommable (matières premières, budget), la
consommation globale (ou cumul) au cours du temps est limitée. Une ressource est
doublement contrainte lorsque son utilisation instantanée et sa consommation globale
sont toutes deux limitées (l'argent en est un bon exemple).
Qu'elle soit renouvelable ou consommable, la disponibilité d'une ressource peut varier au
cours du temps. Sa courbe de disponibilité est en général connue a priori, sauf dans les cas où
elle dépend du placement de certaines tâches génératrices.
On distingue par ailleurs principalement dans le cas de ressources renouvelables les
ressources disjonctives qui ne peuvent exécuter qu'une tâche à la fois (machine-outil, robot
manipulateur) et les ressources cumulatives qui peuvent être utilisées par plusieurs tâches
simultanément mais en nombre limité (équipe d'ouvriers, poste de travail).
1.5.2.2 Objectifs
Dans la résolution d'un problème d'ordonnancement, on vise principalement à optimiser les
solutions. L'optimisation suppose que les solutions candidates à un problème puissent être
ordonnées de manière rationnelle selon un ou plusieurs critères d'évaluation numériques,
construits sur la base d'indicateurs de performances. On cherchera donc à minimiser ou
maximiser de tels critères. On note par exemple ceux :
liés au temps :
le temps total d'exécution ou le temps moyen d'achèvement d'un ensemble de tâches
le stock d'en-cours de traitement
différents retards (maximum, moyen, somme, nombre, etc.) ou avances par rapport
aux dates limites fixées ;
liés aux ressources :
la quantité totale ou pondérée de ressources nécessaires pour réaliser un ensemble de
tâches ;
- la charge de chaque ressource ;
- liés à une énergie ou un débit ;
- liés aux coûts de lancement, de production, de transport, etc., mais aussi aux
revenus, aux retours d'investissements.
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 24
Chaque tâche est représenté par un arc, auquel on associe un chiffre entre parenthèses qui
représente la durée de la tâche, entre les arcs figurent des cercles appelées « sommets » ou
« événement » qui marquent l’aboutissement d’une ou plusieurs tâches. Ces cercles sont
numérotés afin de suivre l’ordre de succession des divers évènements.
Ces outils portent sur la planification du temps (GANTT et PERT) et le partage de la charge
de travail (WBS : Working Breakdown Structure).
Autant que Gantt est un outil qui permet de modéliser la planification de taches nécessaires à
la réalisation d’un projet, autant le PERT et le WBS sont des méthodes comportant une
complexité relative de formalisation graphique permettant de gérer l’ordonnancement dans un
projet. Ces trois outils sont complémentaires et sont incontournables dans toute conduite de
projet.
1.5.3 Outils opérationnels
1.5.3.1 Résolution de problèmes et optimisation des organisations
Ces outils sont particulièrement simples d’utilisation, ils permettent de faciliter la recherche
de solution : Si la formule consacrée « un problème posé est déjà à moitié résolu » est exacte,
le fait de procéder à une analyse claire, précise et rigoureuse débouche implicitement sur la
définition des solutions envisageables, parmi ces outils on a Pareto, QQOQCP, Brainstorming
etc. …
QQOQCP (Qui, Quoi, Ou, Quand, Comment, Pourquoi) Créé depuis 1904 [Robertson 4], cet
outil n’a rien perdu de son efficacité pour analyser un processus ou une situation.
Le fait de poser de façon systématique ces questions élémentaires permet d’ordonner les idées
en vue de :
- Faire le bilan d’un problème.
- Recueillir et formaliser des informations
- Rechercher des causes de dysfonctionnement
- Franchir la première étape d’un projet d’amélioration
L’objectif étant de traiter un problème spécifique, et de l’améliorer de façon continue
[Deming 51], les étapes de sa formalisation sont :
- Avant : inventaire des différents problèmes à traiter avec hiérarchisation et priorité ;
- Poser le problème : contexte et périmètre, objectifs, contraintes, plan de travail (lettre
de mission et plan de travail) ;
- Décrire la situation : les informations à collecter (identification, collecte, mise en
forme) (rapport d’analyse) ;
- Comprendre la situation : identifier les causes, repérer la liberté de changement
(rapport d’analyse) ;
- Rechercher des solutions : les solutions ailleurs, les solutions traditionnelles et
nouvelles, retenir 2 ou 3 solutions, approfondir ces 2 ou 3 solutions (dossier de
choix) ;
- Décider ou faire décider : (fiche de décision) ;
- Mettre en œuvre : planifier, effectuer les travaux nécessaires, tester la solution en double
en accompagnant les opérateurs, standardiser le changement (tableau de bord) ;
- Suivre les résultats : constater, apporter les aménagements nécessaires, tableau de bord
du pilotage (bilan de mission).
Certains de ses outils sont fréquemment utilisés dans les hôpitaux.
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 26
Le programme opératoire est élaboré sur la base du planning d’ouverture habituelle du bloc
opératoire, il est composé des éléments suivants :
Période couverte par le programme opératoire ;
Identification des salles techniques ;
Horaires prévisionnels :
- Horaires des interventions ;
- Horaires des surveillances post-interventionnelles ;
- Plages réservées aux urgences ;
- Horaire de fermeture ;
Désignation des interventions ;
Identification des patients :
- Nom et prénom ;
- Numéro de dossier ;
- Identification du service, du numéro de chambre et du numéro de lit ou place,
où est hospitalisé le patient ;
Identification des intervenants ;
- Nom des praticiens opérateurs ;
- Nom des médecins anesthésistes réanimateurs ;
Validation du planning :
- Date de validation ;
- Identification des personnes ayant validé le planning.
La construction du programme opératoire est donc très complexe et son processus est très
variable d’un hôpital à un autre. Toutefois, quatre modèles ont pu être dégagés : la
programmation par allocation préalable de plages horaires « block scheduling », la
programmation ouverte « open scheduling », la programmation par allocation et ajustement de
plages « modified block scheduling » et Une programmation opératoire basée sur une
allocation du bloc opératoire central aux différentes spécialités médicales :
I. Une programmation ouverte (Open Scheduling)
Elle consiste à proposer un programme opératoire sans contraintes de placement. La
programmation opératoire consiste, dans ce cas, à ordonnancer les interventions en
satisfaisant l’ensemble des contraintes et en optimisant une fonction objective. [Marcon et
Kharraja 02b] distinguent deux manières de gérer le planning :
par remplissage chronologique suivant la règle premier demandeur, premier servi
ou suivant un processus de négociation entre les différents acteurs (Les membres de
l’équipe anesthésique et de l’équipe chirurgicale) dirigé par le responsable du bloc
après une collecte de l’ensemble des demandes d’intervention.
II. Une programmation par pré-allocation de plages horaires (Block Scheduling)
Consiste à allouer, au préalable, des plages horaires à des chirurgiens, des groupes de
chirurgiens ou des spécialités médicales. La décomposition du planning hebdomadaire en
blocs de temps s’effectue en créant un plan directeur de l’activité chirurgicale (Master
Surgical Schedule) pour la période d’une semaine en tenant compte des durées des
interventions à réaliser [Blake et al. 02] [Dexter et al. 99a] [Kharraja et Marcon 03]. L’idéal,
dans cette technique, est de trouver une décomposition qui ne change pas d’une semaine à une
autre. En réalité, le plan directeur de l’activité chirurgicale peut changer d’une semaine à une
autre.
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 29
L’étude de l’évaluation de la performance des programmes opératoires est l’une des plus
développées dans le domaine de la gestion hospitalière. Les indicateurs utilisés pour évaluer
cette performance sont variés. Citons les coûts variables périopératifs [Dexter et al. 02], la
durée d’attente moyenne, la durée d’attente maximale, le nombre d’interventions effectuées
[Gallivan 98], le taux d’utilisation des salles d’opération, les coûts des programmes
opératoires et l’allocation des budgets [Strum et al. 97] [Murphy et Sigal 85], le nombre des
équipes chirurgicales, les plages horaires, les coûts d’opération et les changements
d’allocation des interventions [Dexter et Macario 02].
1.6.3 Amélioration des programmes opératoires
Comme nous l’avons dit, l’efficacité d’un programme opératoire se base sur de nombreux
éléments car le fonctionnement d’un bloc opératoire implique presque tous les autres secteurs
chirurgicaux. Dans un établissement hospitalier idéal, tous les secteurs se coordonnent, les
durées d’opération des interventions sont connues, les équipements chirurgicaux sont toujours
en bon état, les chirurgiens sont disponibles, arrivent à temps, etc. Il n’y a ni incident ni goulot
d’étranglement. Bien que cette description soit utopique, tout doit être mis en œuvre pour se
rapprocher de cette situation idéale.
Selon la littérature, les moyens d’amélioration des programmes opératoires peuvent être
divisés en trois catégories :
1.6.3.1 Amélioration de la coordination des secteurs chirurgicaux
Pour ce faire, quelques chercheurs tentent d’améliorer la coordination des acteurs de soins
travaillant dans les blocs opératoires, comme les chirurgiens, les anesthésistes, les infirmières
de salle d’opération, les infirmières anesthésistes, les aides-soignants, les agents hospitaliers
etc., pour réduire le gaspillage de leur temps de travail et favoriser les conditions d’une
performance optimale du système. Par exemple, [Overdyk et al 98] mettent en relief une
méthodologie de travail et une réflexion multidisciplinaire, précisant le rôle de chacun ainsi
que sa responsabilité tout au long du processus opératoire, pour améliorer l’efficacité des
salles d’opération. Dans le même contexte, [Delesie 98] propose trois étapes pour établir un
rapprochement entre les cliniciens et les gestionnaires hospitaliers. [Dexter et al. 00a] nous
présentent un système d’information EWPS (Enterprise-Wide Patient Scheduling Information
System) pour coordonner le flux des patients entre le service clinique et les blocs opératoires
et ainsi augmenter l’efficacité des blocs opératoires. De plus, [Marty et al 01] donnent des
propositions pour coordonner les activités des acteurs pour une meilleure prestation avec le
maximum de sécurité et le moindre coût des blocs opératoires. D’autre part, quelques
chercheurs [HFMA 03] se concentrent sur l’amélioration de la coordination des secteurs
chirurgicaux dans les blocs opératoires pour rendre le processus des patients plus efficace et
réduire le coût total d’opération des blocs opératoires.
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 31
- Une autre priorité inévitable peut être basée sur le degré d’urgence des interventions,
ainsi les interventions les plus urgentes doivent être réalisées les premières. La priorité
peut concerner les interventions à réaliser dans une même salle d’opération, les
interventions à réaliser par un même chirurgien ou aussi toutes les interventions
indépendamment de la ressource.
En effet, les chirurgiens peuvent exprimer une priorité quant à l’ordre de réalisation des
interventions. Par exemple :
- Beaucoup de chirurgiens préfèrent opérer les interventions les plus graves en premier
[Guinet et Chaabane 03].
- Les patients peuvent également exprimer une préférence à être opérés en début de
journée ou au contraire, en fin de journée.
L’ordonnancement des interventions, en fonction de la configuration du bloc opératoire, peut être :
- Soit centré sur l’ensemble « salles d’opération SSPI (Salle de Soins Post
Interventionnelle)».
- Soit centré sur les salles d’opération : Un ordonnancement centré sur les salles
d’opération suppose un dimensionnement adéquat du nombre de lits de la SSPI et du
nombre d’infirmiers de la SSPI par rapport au nombre de salles d’opération.
1.6.6 Elaboration d’un programme opératoire
Bien que l’amélioration des programmes opératoires existants soit une idée pratique, il est
aussi important de chercher la meilleure façon d’obtenir un programme opératoire le plus
proche possible de l'optimum. Des recherches sont donc menées dans le domaine de
l’optimisation de la programmation opératoire vers l’aide à la décision pour les gestionnaires
hospitaliers.
Selon la littérature, comme synthétisé dans l’annexe [Annexe3], nous trouvons que de façon
générale, les travaux d’optimisation de la programmation opératoire consistent à :
Organiser au mieux l’activité des différentes salles d’opération de sorte à maximiser
leur utilisation [Dexter et al. 99b, 99c] [Dexter et Traub 02] ;
A minimiser leur coût d’utilisation [Dexter et al. 00b] [Fei et al. 04, 05a, 05b]
[Kharraja et al. 02] [Jebali et al. 03, 06] [Chaabane 04] ;
A maximiser les bénéfices de l’hôpital [Gerchak et al. 96] [Kuo et al. 03] ;
A satisfaire les besoins des patients [Dexter et al. 99e] [Guinet et Chaabane 03] ;
A atteindre un faible niveau d’annulation [Marcon et al. 01a, 01b] ;
Ou à satisfaire le plus possible d’objectifs en fonction de leur importance [Ogulata et
Erol 03] [Ozkarahan 95, 00] [Sier et al. 97].
1.6.7 Modélisation du fonctionnement d'un bloc opératoire
Pour faciliter les travaux et parvenir à un langage clair et commun permettant les échanges,
les établissements et les consultants ont défini un certain nombre de conventions, en ce qui
concerne la définition du périmètre étudié, l'harmonisation des données à recueillir, les
indicateurs à mesurer, les processus à représenter, ces conventions ont été validées avec les
professionnels de santé réunis en comité technique national [Meah 03].
Cette modélisation isole 5 macros processus :
Chapitre 1 : Revue de littérature : Généralités sur les Systèmes d’Informations Hospitaliers 34
1.7 Conclusion
Nous avons abordé dans ce chapitre, un état de l’art dans lequel nous nous sommes intéressés
à donner un aperçue sur les systèmes d’informations, les systèmes d’information hospitaliers,
les outils de planification et d’ordonnancement, l’organisation et la gestion du bloc opératoire
ainsi que sa modélisation de fonctionnement.
Dans la littérature, beaucoup de chercheurs se concentrent sur les études concernant le
problème de planification des interventions, seulement une petite partie de travaux a été
effectuée sur le problème de l’ordonnancement des interventions dans les salles opératoires.
De plus, un nombre encore plus restreint s’est intéressé à la planification suivie de
l’ordonnancement dans le bloc opératoire (salles d’opérations+SSPI). L’ [Annexe3] englobe
une synthèse de littérature concernant la programmation opératoire par rapport aux travaux de
la planification, aux travaux de l’ordonnancement et aux travaux de la planification et
d’ordonnancement.
Concernant les techniques utilisées pour la résolution du problème de planification, nous
constatant que presque tous ces problèmes sont décrits tout d’abord par un modèle
mathématique et ensuite résolus par un logiciel existant par exemple, EXCEL, CPLEX,
LINGO etc. Les méthodes les plus couramment utilisées sont les méthodes d’énumération,
telles que la procédure de Branch-and-Bound, la procédure de Branch-and-Price, ou des
procédures heuristiques comme par exemple, la procédure heuristique basée sur la technique
de recherche du couplage maximal, sur la méthode Hongroise, la méthode flow-shop, etc.
Cependant, les problèmes d’ordonnancement sont résolus dans leur majorité par des règles de
priorité, autrement dit des heuristiques simples par exemple, « premier arrivé premier servi »,
« Best Fit», « Best Fit Descending » etc., ou encore des procédures d’énumération.
CHAPITRE II
Méthodologie proposée
et analyse du processus de
fonctionnement
Chapitre 2 : Méthodologie proposée et analyse du processus de fonctionnement 37
2.1 Introduction
Dans cette partie, nous décrivons la notion de processus en général puis le processus de
fonctionnement du Service des Entrées et celui des services de chirurgie en donnant un
descriptif de la démarche du patient dès son arrivée au CHUO et jusqu’à son passage au bloc
opératoire si nécessaire. Nous essayerons par la suite de déterminer le Qui Fait Quoi au sein
de ces services afin de pouvoir faire le diagnostic d’amélioration de ces processus.
Suite à l’apparition de nouvelles exigences réglementaires et une demande de soin de plus en
plus croissante, les gestionnaires hospitaliers sont amenés à s’adapter par une concentration
des efforts et par un management pertinent. Une nouvelle réforme hospitalière est mise en
place depuis 2000 par le Ministère de la Santé, dans le but de traiter les différents aspects
financiers, institutionnels et organisationnels en relation avec la gestion quotidienne des
établissements de soins, elle permet de palier aux dysfonctionnements de la gestion des
ressources et les prestations de soins.
Le système d’information est souvent défaillant et non informatisé avec une traçabilité
pratiquement inexistante et des méthodes d’archivage souvent défaillantes, pour cela on a
procédé à une enquête par questionnaire sur les dimensions managériales du C.H.U d’Oran
investigués auprès des opérateurs de terrain.
2.2 Service des Entrées dans un Système d’information hospitalier
2.2.1 Définition
Un processus représente une succession de fonctions et/ou d’opérations réalisées à l’aide de
moyens tels que le personnel, les équipements, le matériel, les informations, les procédures.
Un processus est également caractérisé par ses éléments d’entrée (besoins, attentes, cahier des
charges…) et ses éléments de sortie (soins, résultats d’examens, programme de prévention…)
[Cattan et al. 03].
Un processus comporte les principaux éléments suivants :
- les marques de début et de fin du ou des processus,
- les activités,
- leurs interrelations (les transitions),
- les attributs qualifiant certains comportements de l'activité,
- les participants / rôles / groupes,
- les interactions / relations entre les acteurs et les activités,…
Il s’agit d’identifier un nombre fini de processus afin de présenter les différentes activités de
l’établissement. La difficulté est de définir des processus homogènes, chacun devant
représenter un système d’activités pas nécessairement linéaire mais cohérent et générant une
valeur ajoutée.
2.2.2 Cartographie de processus
Classiquement on distingue trois grands types de processus :
- les processus de management : qui permettent de conduire et de guider l’établissement, de
vérifier la pertinence des décisions, et d’anticiper ;
- les processus relatifs à la prise en charge des patients : ceux à valeur ajoutée directe,
cœur de métier ;
- les processus de soutient : qui contribuent au bon fonctionnement des autres processus ;
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 38
Ils peuvent être représentés sur une carte, (figure 2.1) [Mougin et Peyrat 06] afin d’obtenir
une vision globale de l’activité de l’établissement. On pourra représenter uniquement les
processus majeurs ou bien les détailler en processus voire en sous processus.
Pré-op Pos-op
Acteurs
1 A B C
2 D
3 E
Non
F
4 G
Oui
Oui
5 I
Non J
6 K
Fin
Fin consultation
Hospitalisation
Non Oui
Besoin interv ?
Oui
Besoin de soins
Intensif ?
Programmation Opératoire
Le diagramme de la (figure 2.7) décrit les trois activités de base pour opérer un patient.
Ces activités résument les trois grandes phases d’un processus opératoire :
Réalisation des consultations constitue la principale activité de la phase préopératoire,
un patient à opérer doit obligatoirement consulter un chirurgien et un médecin
anesthésiste réanimateur.
Réaliser l’intervention est la principale activité de la phase per-opératoire, une feuille
de suivie postopératoire est générée et le patient est apte à retourner dans sa chambre
en fin d’activité.
Suivre le patient en phase postopératoire définit l’activité principale de la phase
postopératoire. A la fin de cette activité le patient est apte à quitter le service de
chirurgie.
Dans ce qui suit, nous détaillons les trois phases.
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 48
Patient en Postopératoire
La (figure 2.10), propose les étapes postopératoires concernant un patient
- Brancardiers : ce sont les agents responsables du transfert des patients des services
d’hospitalisation (ou service des soins intensifs ou de réanimation) jusqu’au bloc
opératoire et inversement.
- IDE : Infirmier diplômé d’état c’est un infirmier qui n’est pas spécialisé comme les
IADEs ou IBODEs qui s’occupe des patients dans le service d’hospitalisation pendant
tout le séjour hospitalier.
- Secrétaire (assistant) : Assure les activités administratives d’un service de chirurgie
comme par exemple les prises des rendez-vous des patients, la gestion du dossier
médical, la gestion des agendas des chirurgiens,...
2.5.2 Les Ressources Matérielles (les salles)
Le bloc opératoire est composé de deux principaux types de salles :
Les salles d’opérations : ce sont les salles où les interventions chirurgicales sont
réalisées.
- Elles doivent être équipées de tous les moyens assurant pour chaque patient le
contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé électrocardioscopique et la
surveillance de la pression artérielle.
- Pour chaque intervention, les responsables (chirurgien et anesthésiste) doivent
préciser les matériels chirurgicaux et anesthésiques spécifiques et généraux à
préparer.
Les salles de surveillance post interventionnelle (SSPI appelée aussi salle de réveil) :
ces salles contiennent des lits pour accueillir les patients opérés en phase de réveil.
- Chaque lit doit être doté des dispositifs médicaux assurant le contrôle des
effets résiduels des médicaments anesthésiques et de leur élimination afin que
le patient puisse reprendre son autonomie respiratoire, son équilibre
circulatoire et sa récupération neurologique.
- Cette salle doit être située à proximité des salles d’opérations. Ses horaires
d’ouverture doivent tenir compte du tableau fixant la programmation des
interventions. Elle doit comporter en permanence au moins un IDE formé à ce
genre de surveillance, et si possible un IADE.
2.5.3 Les Ressources informationnelles
L’aspect informationnel à une grande importance pour un bon fonctionnement des blocs
opératoires. En effet, pendant tout le processus opératoire un nombre considérable
d’informations est échangé et circule entre les différents acteurs du bloc :
- Soit de manière orale : les indications du médecin anesthésiste réanimateur aux infirmiers
dans la salle de réveil lors du transfert du patient, …;
- Soit de manière écrite : les mesures prises tout au long de l’intervention chirurgicale, …;
Ces informations sont d’importance variable :
- Elles peuvent être purement médicales : représentées par le dossier médical du patient
(dossier chirurgical et dossier anesthésique) ;
- Elles peuvent concerner l’activité (les heures d’entrée, de sortie, …) ou l’aspect
organisationnel (préparation de la prochaine intervention, …) ;
- L’intérêt pour la gestion se porte sur les informations et les données qui concernent
l’activité du bloc opératoire (heure d’entrée de patient dans la salle d’opérations, heure de
sortie de la salle d’opérations, heure d’incision, …).
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 52
Ces informations constitueront les données qui aideront par la suite les travaux de
planification des blocs opératoires.
La réponse à ce besoin est la mise en place d’un système de recueil des données nécessaires
décrivant les différentes phases de l’activité.
2.6 Gestion des blocs opératoires
2.6.1 Contexte
Avec l’accroissement des préoccupations de la population, les besoins en santé augmentent
régulièrement et entraînent donc une hausse de l’activité hospitalière. Face à des contraintes
législatives de plus en plus strictes sur le temps de travail du personnel hospitalier, aux soucis
d’économie des pouvoirs publics sur le niveau de service, l’utilisation optimale des ressources
hospitalières est plus que jamais nécessaire, et face aussi à l’exigence accrue des patients,
dans ce contexte, les recherches dans le domaine de la gestion hospitalière sont en pleine
expansion.
Dans notre travail, nous étudions la gestion des blocs opératoires, et plus particulièrement la
planification et l’ordonnancement de ces blocs.
Le choix de l’étude de ce secteur hospitalier est lié au fait qu’il est réputé comme un lieu
hautement stratégique dans un établissement hospitalier, surtout en terme de coûts, il
représente 10% du coût total. Il est dès lors utile de s’intéresser à l’optimisation de
l’utilisation des ressources hospitalières.
Etant donné que l’optimisation du fonctionnement des blocs opératoires est un problème vaste
et complexe, nous nous focalisons sur deux sous problèmes réputés difficiles :
La Planification et l’Ordonnancement des interventions chirurgicales, ce sont des problèmes
centrés sur la programmation opératoire et dont l’objectif est d’obtenir un programme
opératoire réalisable et efficace du bloc.
2.6.2 Gestion d’un bloc opératoire
Le bloc opératoire est une structure indépendante dans laquelle sont pratiquées les
interventions chirurgicales et les gestes d’anesthésie réanimation nécessaires au bon
déroulement de l’intervention et à ses suites qui ont lieu en général à l’extérieur du bloc
opératoire.
Sa mission est d’offrir un cadre performant à toutes les interventions, électives ou d’urgences,
pour les patients présentant des affections chirurgicales réglées ou urgentes.
Le bloc opératoire constitue un élément essentiel du plateau technique d’un hôpital, en raison
de sa haute technicité, de l’investissement financier qu’il représente, de l’importance de la
ressource humaine qu’il mobilise, des enjeux en termes de sécurité des patients et
d’attractivité des établissements.
La gestion de ces services doit concilier activité programmée et activité en urgence, prendre
en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes, des infirmières des
blocs (IBODE) et anesthésistes (IADE), l’articulation avec les activités de stérilisation, de
brancardage et de logistique (approvisionnement en matériels divers) et enfin la disponibilité
de lits d’hospitalisation [Meah 06].
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 53
opératoire pratiquer dans les services avec moyenne d’effectifs de 6 000 personnes tous corps
confondus et une réalisation moyenne de 70 000 journées d’hospitalisations par an.
A ces modèles de programmation peuvent être associées des stratégies de programmation,
chacune étant caractérisée par l’objectif recherché au sein du bloc opératoire :
- La stratégie qualifiée de « durée fixée » d’occupation du bloc opératoire (Fixed Hours
system) : les interventions chirurgicales ne sont programmées que dans la mesure où
elles finissent avant une date fixée de fermeture du bloc opératoire, au risque d’une
sous utilisation des salles opératoires et d’un report de l’intervention d’un malade.
- La stratégie qualifiée de « choix du jour » (Any Workday) : elle est centrée sur la
satisfaction du patient et du chirurgien. Elle leur permet de choisir la date de
l’intervention à leur convenance.
- La stratégie intermédiaire de « délai raisonnable » (Reasonable Time system): où la
programmation n’est pas à l’initiative du patient ou du chirurgien, mais est réalisée par
le gestionnaire du bloc de façon à diminuer le temps d’attente de l’intervention.
Notre choix s’est porté sur cette troisième stratégie intermédiaire.
2.7.4 Hypothèses de planification dans le cadre de notre travail
Le problème de la planification opératoire se détaille comme suit :
- Plusieurs patients doivent subir une intervention dans un bloc opératoire.
- Le bloc opératoire est composé de plusieurs salles d’opérations (3 salles dans notre cas
d’étude)
- Deux salles de réveil (dont une seule utilisée la plupart du temps et la deuxième
utilisée provisoirement pour les cas particuliers qui subissent une intervention quand la
première salle est déjà pleine).
- Chaque réalisation d’intervention dans une salle d’opérations nécessite un lit dans la
salle de réveil sans temps d’attente entre la fin de l’intervention et le début du réveil.
- Une nouvelle intervention pourra être réalisée dans la salle d’opérations libérée après
un temps de nettoyage.
- Chaque patient doit recevoir un traitement anesthésique et un traitement chirurgical
pendant son intervention.
- Le traitement chirurgical est pris en charge par un chirurgien donné et peut nécessiter
un équipement de salle particulier.
- Le traitement anesthésique peut quant à lui être pris en charge plus indifféremment par
tout médecin anesthésiste réanimateur.
- Les chirurgiens et les médecins anesthésistes réanimateurs ne sont pas disponibles
constamment et ils ne peuvent réaliser qu’un nombre limité d’interventions en durée et
en fréquence.
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 59
ou d’intervention en un temps réduit. Pour cela, une méthode de recherche d’une date selon
des critères a été proposée.
Cet méthode est fondé sur une approche d’insertion qui tient compte de la disponibilité des
ressources critiques intervenant dans le processus de soins que doit suivre le patient, nous
montrons que cette dernière permet de déterminer une date d’hospitalisation ou
d’intervention en un temps réduit, mais cette date n’est pas nécessairement la plus optimale.
Afin d’améliorer la fiabilité de la date d’hospitalisation ou d’intervention communiquée au
patient en fin de consultation, une mise à jour cyclique de la matrice de disponibilité
résiduelle (mise à jour des plannings et affectation des ressources) a été proposée. L’objectif
de cette mise à jour est de prendre en compte les aléas qui ont pu avoir lieu, on prend
l’exemple d’indisponibilité de ressources critiques (médecin), dans ce cas on devra reporter,
ou s’étendre sur les heures supplémentaires, pour certains rendez-vous.
Retarder une prise en charge consiste à décaler les hospitalisations ou les interventions
chirurgicales programmées pour les patients dans la journée ou pour une journée ultérieure.
Pour cela, nous avons préconisé la mise en place d’un processus de confirmation des dates de
rendez-vous pour les consultations, interventions et hospitalisations à partir de la
construction du programme sur l’horizon de T jours.
Toutefois afin d’éviter certaines situations indésirables (ex : favoriser l’admission de patients
urgents) ou en cas de crise, nous avons proposé de faire appel à deux potentiels de flexibilité:
- Laisser une réserve de capacité comme marge de manœuvre au niveau de la
planification des admissions ;
- Faire appel aux heures supplémentaires d’ouverture du bloc opératoire
permises par la législation, ainsi qu’aux médecins disponibles par exemple
pour le cas d’une intervention : on fait appel aux médecins disponibles.
2.7.6 Hypothèse pour la construction du programme journalier
La construction du programme journalier comporte deux objectifs :
- Mettre à jour le programme établi sur l’horizon de T jours en intégrant les différents
aléas qui on pu avoir lieu dans le système de soins tel que le report d’interventions ou
d’hospitalisations à cause de la prise en compte de cas urgents.
- Préciser l’ordre de passage des patients en considérant les ressources critiques utilisées
dans le processus de soins ainsi la construction du programme opératoire journalier ce
fait en deux étapes :
a. Une étape d’affectation aux salles/aux lits: Cette étape permet de fixer les actes
médicaux à réaliser durant la journée concernée en minimisant l’attente des
patients et en maximisant l’exploitation des salles/lits.
b. Une étape d’ordonnancement: Cette étape permet de définir de façon plus précise
le programme, l’objectif de l’ordonnancement est d’aller vers une meilleure
utilisation des ressources critiques, et cela en minimisant le dépassement des
heures d’ouverture des salles, ainsi que les heures de travail des médecins et de
toutes les ressources humaines.
Nous avons abordé ici deux approches d’ordonnancement :
- Un ordonnancement centré sur les salles/lits
- Un ordonnancement centré sur l’ensemble des ressources.
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 61
Dans la (figure 2.13), le flux déterministe et prévisionnel correspond aux patients dont l’état
de santé pourrait respecter le processus préétabli suite aux consultations chirurgicales et
anesthésistes.
Cependant le flux stochastique indique qu’il y a eu des complications imprévues et que l’état
du patient s’est aggravé d’où la nécessité de le transformer immédiatement aux Soins Intensifs
pour plus de suivi et d’observations.
Nous voyons que le flux de patient passant par le bloc opératoire montre une diversité de
routages possibles.
Les deux routages les plus fréquents pour un patient programmé sont :
Lit d’hospitalisation - Salle d’opérations - SSPI - Lit d’hospitalisation.
Lit d’hospitalisation - Salle d’opérations – SSPI - Lit réanimation - Lit d’hospitalisation.
Ce modèle d’ordonnancement va se concentrer sur le bloc opératoire, c'est-à-dire l’ensemble
« Salles d’Opérations-SSPI ».
L’objectif de l’ordonnancement est de minimiser le coût des heures opératoires du bloc. Pour
se faire, il suffit de minimiser la durée d’accomplissement de toutes les interventions affectées
dans un planning pour les salles d’opération ainsi que pour la SSPI.
En prenant le flux prévisionnel dans la (figure 2.13), le problème du « flow-shop hybride » à
deux étages à résoudre s’énonce comme suit :
- Les salles d’opérations sont assimilées à des machines identiques parallèles M1 dans
l’étage1.
- Les lits de la SSPI sont assimilés à des machines parallèles M2 dans l’étage2 où
M1<M2.
- Les N travaux à ordonnancer modélisent les patients à opérer (interventions).
- Chaque patient doit passer tout d’abord dans une salle d’opérations et ensuite dans la
SSPI.
Un flow-shop hybride à deux étages définit donc l’organisation à ordonnancer :
- L’hypothèse des ressources identiques est retenue pour chaque étage.
- Les temps opératoires sont égaux aux durées d’interventions pour l’étage1, et aux
durées de réveil pour l’étage2.
- A l’étage1 une contrainte de nettoyage de la salle d’opérations doit être prise en
compte (constante).
2.7.7.2 Les hypothèses de l’ordonnancement
Pour résoudre le problème d’ordonnancement, certaines hypothèses sont agencées:
- Chaque intervention est déjà affectée à une équipe chirurgicale ;
- Les ressources humaines (à l’exception du chirurgien) et matérielles sont toujours
disponibles pour les demandes pendant cette journée ;
- Toutes les salles d’opération ouvrent simultanément ;
- Tous les patients sont prêts pour leur intervention, c’est-à-dire, nous ne prenons pas en
compte l’heure d’arrivée des patients (vu qu’ils doivent passée la nuit à l’hôpital) ;
- Les cas urgents ne sont pas pris en compte car ils sont traiter dans le service des
urgences médicochirurgicale ;
- Dès qu’une intervention commence, cette salle ne peut plus être affectée à d’autres
interventions pas de préemption;
- Si aucun lit en SSPI n’est disponible à la fin d’une intervention alors le patient reste
dans la salle d’opération jusqu’à ce qu’un lit se libère ou est transféré vers son lit
d’hospitalisation s’il se réveille avant qu’un lit de réveil ne se libère;
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 63
- Les lits de réveil dans la SSPI sont identiques, le patient peut être transféré vers
n’importe quel lit de réveil disponible ;
- Dès qu’un patient est installé dans un lit de réveil, il n’en bouge plus jusqu’à ce qu’il
se réveille.
2.7.7.3 Pilotage des services
Le fonctionnement de tous les services est déterminé par un programme prévisionnel qui
précise :
- Les patients à traiter dans la journée ;
- Les différentes ressources critiques affectées à chaque acte ;
- L’ordre de réalisation de ces actes.
Cependant, il est possible que ce programme ne soit pas respecté à cause des différents types
d’aléas qui peuvent survenir. Parmi ces aléas, nous pouvons citer l’incertitude dans la
prévision des temps opératoires, par exemple, des complications imprévues.
2.8 Validation de l’approche proposée
Afin de valider l’approche globale proposée dans cette étude, nous l’avons expérimentée et
utilisée dans un établissement hospitalier, le CHU d’Oran pour le cas du service des entrées,
les services ambulatoires, les services d’hospitalisations, et les services d’interventions.
Nous pouvons résumer la situation comme suit : 10% des séjours ne sont pas comptabilisés
(représentent près de 7000 séjours). Dans les 90% restants la moitié présente des données
incomplètes ou incohérentes, non comptabilisables. Seuls 45% de séjours restent éligibles au
remboursement. Reste alors à explorer le contenu, a ce propos 10% des séjours ne comportent
aucun acte médical, la prescription des traitements semble poser de sérieux problèmes, ainsi
nous retrouverons uniquement 6.71% des fiches documentées, tous ces chiffres nous les avons
récolté d’une études récente faite au niveau du CHUO, pour ces résultats nous nous sommes
appuyer sur une enquête sur la qualité des dossiers médicaux ; la pré enquête sur dossiers en
enregistrement à durée un semestre et l’enquête deux semestre [Chougrani 05]. C’est la même
constatation qui est retrouvée dans une étude américaine [Miller, Al. 02], où 87% des
prescriptions n’étaient pas enregistrées, de même que dans des études européennes [Agence
Nationale d’accréditation et d’évaluation en santé 03].
Ainsi, seuls près de 40% des séjours semblent contenir des données de bonne qualité et
contenir au moins un acte médical remboursable. La gestion de la qualité des données semble
être une composante primordiale du système à mettre en œuvre.
Chapitre 2 : METHODOLOGIE PROPOSEE ET ANALYSE DU PROCESSUS DE FONCTIONNEMENT 64
2.9 Conclusion
Le travail présenté dans cette partie s’intéresse aux trajets que peut suivre un patient au sein
d’un établissement hospitalier où il doit commencer par son passage du bureau des entrées,
consultations, hospitalisation et/ou subir une intervention.
L’analyse de processus du passage du patient, et l’identification des ressources humaines,
matérielles et informationnelles est très intéressante parce qu’elle permet de voir le nombre
considérable d’informations à recueillir pour la connaissance du fonctionnement de ce
processus, du bureau des entrées en passant par la consultation, l’hospitalisation, jusqu’à
intervention et sortie.
La principale caractéristique de ce processus est sa complexité qui s’explique par deux raisons
essentielles :
- Faire converger en un même lieu et en un même temps des ressources humaines,
matérielles et informationnelles différentes.
- Les activités peuvent se dérouler soit d’une façon séquentielle, soit d’une façon
parallèle, dans ce dernier cas, les mêmes types de ressources humaines ou matérielles
peuvent être utilisés.
Cette complexité montre que le processus opératoire ne peut pas être vu comme un système
de production classique, donc les outils et méthodes de gestions issues du milieu industriel
doivent lui être adaptés.
En effet cette approche apporte au système hospitalier des gains significatifs en termes
d’efficacité et de productivité tout en assurant la qualité des soins et la satisfaction des
patients, elle garantie la bonne exploitation des ressources critiques intervenant dans ce
processus.
Cela dit, l’approche proposée repose entièrement sur un processus dynamique de décision qui
s’illustre à travers quatre niveaux décisionnels :
- Admission des patients ;
- Construction du programme sur l’horizon de T jours ;
- Construction du programme journalier ;
- Pilotage des services ;
Qui sont détaillés au niveau du chapitre suivant à travers un ensemble de diagrammes UML,
organigrammes et algorithmes.
CHAPITRE III
DESCRIPTION ET
MODELISATION DES
APPROCHES PROPOSEES
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 66
3.1 Introduction
Dans ce chapitre nous analysons à travers différents outils les activités à optimiser pour une
meilleure performance au sein de l’organisation CHUO.
La première partie de ce chapitre, consiste à donner la liste exhaustive des tâches à exécuter
au processus de fonctionnement du service du bureau d’entrée et des autres services, à la suite
nous abordons une approche utilisée pour résoudre les problèmes de planification et
d’ordonnancement des interventions dans un bloc opératoire, qui se repose sur « la
programmation modified block Scheduling » dont l’objectif est de minimiser la sous
utilisation des salles d’opérations et maximiser les bénéfices tout en respectant le plus de
contraintes tels que la satisfaction des patients et le respect des plannings de l’équipe
chirurgicale.
Cette approche a été illustrée dans le cas de la gestion prédictive des blocs opératoires (la
planification et l’ordonnancement en particulier), que nous avons ajustés aux besoins de notre
cas d’études. L’approche consiste à traiter le problème de planification et d’ordonnancement
suivant quatre étapes qui ne sont pas indépendantes et où tout bornage de l’une d’entre elles
se répercute sur les autres.
La programmation opératoire consiste à répondre aux demandes d’intervention à programmer
en prenant en compte les horaires d’ouvertures du bloc, les disponibilités des chirurgiens et le
planning d’occupations des lits dans les services d’hospitalisation. A la fin de cette étape on
obtient un planning prévisionnel des interventions.
A partir de ce planning prévisionnel et de la disponibilité du personnel, on définit les durées
d’ouverture des salles d’opérations du bloc.
La planification du bloc est la troisième phase. A la fin de cette étape le planning du bloc est
généré, les demandes d’interventions, le planning d’occupations des lits, et les agendas des
chirurgiens sont mis à jour.
L’ordonnancement définit la dernière étape ou une détermination de l’ordre de passage des
interventions dans chaque salle d’opérations est faite à partir du planning du bloc.
3.2 Le choix des indicateurs pertinents
3.2.1 Program of Evaluation and Review Technique (Outil PERT).
Il existe un certain nombre d'outils de planification, qui se différencient essentiellement par
leur représentation graphique et leur type de liaisons entre tâches ou événements n'utilisant
que des liaisons directes (fin, début) non explicitées, exprimées implicitement dans des étapes,
et représentées graphiquement par un diagramme fléché.
L’outil PERT est l'occasion de procéder à des enquêtes systématiques sur tous les paramètres
utilisés pour estimer les durées (moyens envisagés, prise en considération des aléas, de la
complexité, ...) [Afitep 95].
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 67
Légende :
A 10 mn -
B 10 mn A
C 05 mn A
D 15 mn B-C
E 20 mn C
F 10 mn E
G 05 mn F
H 20 mn G
I 10 mn E
J 05 mn I
K 05 mn J
L 15 mn D-H-K
Tableau 3.1 : Liste des tâches au bureau d’entrée
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 69
Documents
Validatio
n
Etape de
l’approch
e de
gestion
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 71
Affectation des jours de congés « Day Off Scheduling » qui détermine le nombre d’employés
à affecter chaque semaine à une paire de jours de repos [Alfares 98], [Bedworth 87]. Vue la
grande capacité du CHU Oran, en appliquera l’approche shift Scheduling ou les plannings son
établis sans prendre en considération les jours fériés, pour l’affectation des intervenants aux
différentes équipes.
3.3.2.3 La planification du bloc opératoire
Le chirurgien du bloc responsable de la planification des interventions doit vérifier que le
planning prévisionnel préparé par le secrétaire du service chirurgical qui consiste en
l’affectation d’une salle d’opérations et un créneau horaire d’une journée à chaque
intervention programmée, prend en compte la disponibilité du personnel et les heures
d’ouverture des salles d’opérations définies, tout cela en respectant les contraintes suivantes :
Chaque patient est affecté à une période d’intervention de la journée et à une salle
d’opérations.
Un seul patient est opéré à la fois dans une période opératoire d’une journée et d’une
salle d’opérations.
La somme des durées des interventions réalisées sur une journée dans une salle ne doit
pas dépasser le nombre d’heures autorisées pour cette salle dans cette journée.
La somme des durées des interventions réalisées sur une journée ne doit pas dépasser
le nombre maximal d’heures autorisées pour ce jour, pour ce praticien.
La définition d’un seuil : Il s’agit du nombre d’heures opératoires maximal programmées pour
une semaine, par le chirurgien responsable du bloc opératoire tout en respectant le nombre
d’heures de travail de chaque praticien, les heures d’ouvertures du bloc, et les expériences
tirées par les planifications précédentes.
Le responsable du bloc consulte le planning prévisionnel, les agendas des chirurgiens, le
planning d’occupations des lits, ainsi que les demandes d’interventions non programmées et
affecte les interventions aux salles d’opérations en déterminant leurs dates précises et valide le
planning opératoire.
3.3.2.4 Ordonnancement des interventions
Le bloc opératoire est composé de m (1) salles d’opérations, et d’une ou deux salles de réveil
composée à son tour de m (2) lits équipés pour accueillir le patient après son intervention
chirurgicale et assurer son réveil. Il existe plusieurs cheminements du patient pendant son
séjour dans le bloc. La (figure 3.4), nous montre les destinations des patients avant et après
l’intervention.
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 74
Dans ce qui suit la (figure 3.6) définit l’architecture opératoire de notre système de
planification et d’ordonnancement des interventions chirurgicales :
Figure : 3.8 Diagramme de cas d’utilisation «Programmation des interventions par l’assistant»
La figure ci-dessus présente la première étape de notre approche qui est la programmation des
interventions et qui se fait par l’assistant du centre chirurgical.
Le but est celui d’établir un planning opératoire prévisionnel d’une semaine. Il consulte la
liste des demandes d’interventions à programmer qui est préparée par le service préopératoire
(consultation), il procède à la planification de ces interventions qui débute par la recherche
d’un chirurgien d’une spécialité du type de l’intervention et qui sera libre.
Une fois le chirurgien trouvé, la recherche d’une salle d’opérations libre, une fois trouvée, une
autre recherche est lancée pour trouver un lit d’hospitalisation libre la veille de l’intervention,
ensuite un lit pour les soins post opératoires.
Si toutes les ressources sont disponibles, l’intervention est positionnée dans le planning.
Chapitre 3 : DESCRIPTION ET MODELISATION DES APPROCHES PROPOSEES 79
3.5 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre la liste exhaustive des tâches à exécuter pour le
processus de fonctionnement du bureau d’entrée, des Services d’hospitalisation et de chirurgie
avec une description détaillée de l’approche de la planification et d’ordonnancement des
interventions chirurgicales, ainsi que la modélisation de cette approche sous forme de
différents organigrammes et diagrammes d’UML montrant ainsi les 3 modules composant le
système et les interactions avec les utilisateurs, tout en essayant d’atteindre les buts d’un tel
système, à savoir de faciliter la planification et l’ordonnancement des interventions dans un
bloc opératoire et par la suite l’optimisation de l’exploitation du plateau médical technique
pour un gain du temps précieux.
L’enquête que nous avons mené [Annexe5] a permis de vérifier que la réalisation d’un
questionnaire au près d’organismes complexes comme le C.H.U Oran reste réalisable avec
toutes les réserves qu’on pourrait leurs attribués :
- Temps exigé trop long ;
- Disponibilité des agents limitée ;
- Accès et accueil difficile.
Ainsi, la réalisation de ce travail d’investigation a mis en exergue les facteurs déterminants, les
enjeux, les interactions et éventuellement les conflits sociaux professionnels.
CHAPITRE IV
CONCEPTION ET
IMPLEMENTATION DES
APPROCHES PROPOSEES
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 84
4.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons décrire le cycle de conception de l’application proposée en
montrant les différentes phases de la réalisation selon la modélisation du système faite dans le
chapitre trois, pour mettre en œuvre l’ensemble des activités qui nous conduiront à l’écriture
et la mise au point de l’application. Nous essayerons de définir les principes et les notions qui
le caractérisent et ceci en ayant recours au langage d'analyse et de conception orienté objet
UML.
Nous terminerons par une vue plus formelle de notre application en détaillant son
fonctionnement par quelques exemples.
4.2 Etude Préalable
La recherche bibliographique lors de notre projet nous a permis de nous familiariser avec le
domaine de la santé publique. Elle nous a permis de mettre en lumière un état de l’art sur des
solutions utilisées pour répondre à des besoins de systèmes d’informations hospitaliers. Ces
lectures nous ont également permis d’amorcer la réflexion sur la conception de notre
application.
Cependant, cette revue littéraire, même si essentielle, elle n’est pas suffisante pour bien
comprendre les besoins actuels des intervenants dans le domaine évoqué, surtout que les
données, et les traitements change d’un établissement à un autre. Pour la compléter, nous
avons donc rencontré des employés de la direction de santé (DDS) et d’autres travailleurs dans
le service des entrées et autres services d’Hospitalisations et de Chirurgies de la wilaya d’Oran
(CHUO) afin de préciser avec eux le thème central de leurs activités, leurs méthodologies de
travail, et de cerner leur besoins en termes d’acquisition de données et d’analyse de celles-ci.
Les rencontres et les entretiens avec ces responsables nous ont permis de relever différentes
pratiques actuellement opérationnelles, à des degrés divers et avec une efficacité variable.
Nous nous sommes astreint aux pratiques confirmées dans le service des entrées, des services
dédiés à l’hospitalisation et d’autres à la chirurgie, ces dernières se résument en :
La déclaration obligatoire de chaque patient dans le Service des Entrées ;
La gestion des patients dès leur admission et jusqu’à leur sortie de l’hôpital;
Ceci comprend la saisie des renseignements liés à ces patients (Remplissage de la
fiche navette), leur affectation aux différents services de l’hôpital, l’établissement de
leur facture et d’autres sous pratiques que nous verrons par la suite ;
La déclaration obligatoire des décès incluant la mention de la cause immédiate et des
causes associées ;
La déclaration obligatoire des médecins travaillants dans les services ;
La déclaration obligatoire des maladies ;
La déclaration obligatoire des examens effectués pour chaque malade, les
prélèvements, l’imagerie s’il y a lieu et les prescriptions médicales ;
Mis à part ces entretiens ; Une étude des applications déjà existantes a été faite, il existe
plusieurs tentatives récentes d’implémentation de logiciel, mais aucune d’entres elles
n’a été implémenté au sein de l’hôpital, mis à part un ancien logiciel, commander par
l’hôpital et nommé « Patient ». A ce système nous en avons conclu ce qui suit :
Le logiciel « Patient » a été implémenté sous DBASE ;
Le logiciel est bien utilisable en l’état toutefois, il y a des jours où il marche et
d’autre non ;
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 85
Définition « d’Oracle »
Oracle est un système de gestion de bases de données relationnel (SGBDR). Il fait partie des
logiciels de gestion de bases de données les plus utilisées au monde, autant par le grand public
(applications web principalement) que par des professionnels, il permet d’assurer :
La définition et la manipulation des données ;
La cohérence des données ;
La confidentialité des données ;
L'intégrité des données ;
La sauvegarde et la restauration des données ;
La gestion des accès concurrents ;
Définition « Delphi »
Delphi est un environnement de développement intégré crée par Borland. Il permet de
développer des applications visuelles pour Windows.
La prise en main de Delphi est commode à adopter. Delphi permet de développer des
programmes Win32.
4.4 Architecture fonctionnelle
Nous présentons dans la suite l’architecture fonctionnelle globale ainsi que les trois modules de
notre système à savoir :
Un module inscription pour le Bureau des Entrées ;
Un module réservé aux Médecins ;
Un module réservé aux Plannings.
Qui partagent la même base de données, tout en décrivant leur fonctionnement.
Globalement, notre programmation prend en charge, les fonctionnalités suivantes:
L’identification du user ;
Renseigner une fiche d’admissions malades ;
Prendre des rendez-vous de consultations ;
Consultation des malades avec rendez-vous ;
Planifier des hospitalisations ;
Planifier des opérations ;
Prescription sortie des malades ;
Mise à jour médecins ;
Facturation.
Pour cela la (figure 4.1), définit l’architecture fonctionnelle détaillée du système. En entrée
elle permet d’inscrire les malades et de leurs prendre rendez-vous et en sortie un planning des
hospitalisations et interventions programmées.
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 87
Ajout de patients
Etablir un diagnostique
Entrée en système
Sinon
Si critére=’date’ et shr=vrai
Alors afficher (‘x’,’date’) ;
Mise a jour autorisée ;
Sinon
Afficher (‘ce patient n’existe pas’) ;
Fsi ;
Fsi ;
Fsi ;
Fsi ;
Fin
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 94
L’objectif de l’ordonnancement des interventions est d’aller vers une meilleure utilisation des
ressources critiques du bloc opératoire et ce, en minimisant le dépassement des heures
régulières d’ouverture des salles d’opération.
L’ordonnancement des interventions centré sur les salles d’opération s’identifie à un problème
d’ordonnancement sur « machines parallèles ». Les « machines » sont les salles d’opération.
Pour résoudre notre problème d’ordonnancement, des hypothèses ont été émises.
4.6.2.3 Hypothèses d’ordonnancement
L’ordonnancement des salles d’opérations a pour objectif de déterminer le détail de la
réalisation des interventions en salles d’opérations et en salle de réveil de manière à faciliter le
travail des infirmiers, des aides-soignants et des brancardiers.
Considérant l’aspect hybride, la complexité de résolution du problème flow-shop simple (sans
duplication de ressources), à deux étages sans attente peut être résolue de manière optimale en
un temps polynomial par l’algorithme de Gilmore et Gomory [Gilmore et Gomory 64].
Le problème hybride avec duplication de ressources sans temps d’attente est NP-difficile
[Hall et Sriskandarajah 96]. [Sriskandarajah 93] propose une heuristique pour ce dernier
problème qui partitionne tout d’abord le flow-shop hybride en plusieurs flow-shop simples,
ensuite répartit les travaux à ordonnancer entre les différents flow-shop et finalement
ordonnance chaque flow-shop à l’aide de l’algorithme de Gilmore et Gomory.
Pour notre cas d’étude :
- Chaque intervention a été affectée au préalable à une équipe chirurgicale ;
- Les ressources humaines à l’exception du chirurgien, et matérielles sont toujours
disponibles pour les demandes pendant cette journée.
- Nous tiendrons compte du fait qu’un chirurgien ne peut pas opérer deux interventions en
même temps ;
- Toutes les salles d’opération ouvrent simultanément, l’horizon d’ordonnancement est fixé
à une semaine ;
- Tous les patients sont prêts pour leur intervention, c’est-à-dire que nous ne prenons pas en
compte l’heure d’arrivée des patients ;
- Si aucun lit en SSPI n’est disponible à la fin d’une intervention alors le patient reste dans
la salle d’opération jusqu’à ce qu’un lit se libère ou est transféré vers son lit
d’hospitalisation s’il se réveille avant qu’un lit de réveil ne se libère.
- Les lits de réveil dans la SSPI sont identiques, c’est-à-dire que le patient peut être
transféré vers n’importe quel lit de réveil disponible ;
- Il n’y a ni urgence ni préemption dans les salles d’opération ainsi que dans la SSPI ;
- Le coût d’une heure d’ouverture d’une salle d’opération est beaucoup plus important
qu’une heure d’ouverture de la SSPI ;
- Les durées de reconfection des lits de réveil et les durées de nettoyage des salles
d’opération ne sont pas prises en compte.
Nous avons constaté certaines analogies entre le problème d’ordonnancement des blocs
opératoires et celui d’ateliers de production pour lesquels de nombreuses recherches ont été
réalisées, nous nous basons sur ces travaux pour résoudre le problème d’ordonnancement des
blocs opératoires.
En fait, notre problème s’apparente à un modèle d’ordonnancement de type flow-shop hybride
à deux étages où :
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 97
PAS 2 : /*
Si la date d’hospitalisation du patient est confirmée ;
Alors
MAJ de la matrice des disponibilités des ressources ;
Insérer le patient dans le planning des ressources et lui communiqué sa date
d’hospitalisation ;
Sortie du patient ;
Sinon
Aller au PAS 3 ;
Fsi ;
Fsi ;
PAS 3: /*
Si [(salle_interv) et (médecin) et date_interv є [date1, date2] et heure_interv є [h1, h2]
disponibles ;
Alors
Confirmer la date d’intervention ;
MAJ de la matrice des disponibilités des ressources ;
Insérer le patient dans le planning des ressources ;
Communiquer la date_interv au patient
Sinon
Déterminer une re-planification des patients non planifiés ;
Communiquer la date_interv au patient ;
Fsi ;
Fsi ;
Fin
Synthèse:
PAS 0 : Une vérification des ressources (Créneau horaire, médecins) est nécessaire afin de
valider la consultation du patient. Si non disponibilité de ressources alors le patient ne sera
pas autorisé à faire une consultation mais un rendez vous lui sera attribué pour une date
ultérieure. Après la consultation du patient par le médecin, si une hospitalisation s’avère
nécessaire on passe au PAS 1, sinon un traitement sera donné au patient et ce dernier rejoindra
son foyer.
PAS 1 : Dans le cas d’une hospitalisation on vérifier la disponibilité des ressources pour
l’hospitalisation, on effectue une initialisation de certains paramètres :
Tôt : date au plus tôt
Tard : date au plus tard
Los : longueur moyenne de séjour d’hospitalisation.
Si l’ensemble des ressources est disponible on passera alors au PAS 2.
PAS 2 : on vérifie si la date d’hospitalisation du patient est confirmée,
Si c’est oui :
On met à jour la matrice des disponibilités ressources : lit.
On insère le patient dans le planning et on lui communique sa date d’hospitalisation.
Après traitement une date de sortie lui serra communiquer et ce dernier rejoindra son
foyer.
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 101
Si c’est non :
Si une intervention s’avère nécessaire alors allez au PAS 3.
PAS 3 : Consiste à prendre en compte les patients pour lesquels une intervention s’avère
nécessaire après une hospitalisation.
Dans ce cas la, une vérification d’un ensemble spécifique est nécessaire, on défini les critères
de recherches : date_interv, heure_interv.
4.6.2.5 Recherche et Sélection des ressources
- La planification des interventions d’un bloc opératoire se fait pour une durée équivalente à
une semaine (Du Dimanche au Jeudi).
- La planification peut se faire à n’importe quel jour dans la semaine en cours, mais elle
sera validée pour la ou les semaines prochaines.
Pour éviter les conflits, nous observons le Jeudi après midi pour accomplir la
programmation.
Phases
- Une présélection de toutes les durées de disponibilités des créneaux horaires ;
- Une présélection de toutes les durées de disponibilités des chirurgiens ;
- Une présélection de l’intersection des deux tel que :
Créneaux. Spécialité= chirurgien. Spécialité, de façon à avoir comme résultat :
Les durées des disponibilités >= 1.
- Un patient non hospitaliser ne peut pas subir d’intervention.
- Une présélection de toutes les durées de disponibilités des lits (pré et post) tel que:
Durée >= 1
- Une intersection entre les durées des disponibilités du triplet (lit pré, intervention, lit
post) tel que :
Durée pré intervention <= durée libre du lit pré // <= du sens incluse ou égale
Et Durée post intervention <= durée libre du lit post // <= du sens incluse ou égale
Et Date et heure début du dispo lit pré + Durée pré d’intervention + durée
d’intervention = X
- Et durée post intervention <= Date et heure fin du dispo lit post – X // <= du sens
incluse ou égale
- Intersection entre le couple (Chirurgien, Salle) et le triplet (lit pré, intervention, lit
post) tel que : Spécialité Chirurgien = spécialité intervention
- Et Date et heure début dispo chirurgien + durée intervention = Y
- Et durée post d’intervention <= Date et heure fin du dispo lit post – Y
Remarque :
- 1 est tout simplement considérée pour avoir toutes les possibilités.
4.6.3 Présentation de quelques vues
Notre système propose une interface principale accessible via un premier module qui est le
module d’identification.
Le Patient, dès qu’il se présente au Service de l’Entrée, il faut lui renseigner une fiche
d’admission. S’il existe, il est possible de retrouver sa fiche et d’y faire des mises à jour, et de
chercher un rendez-vous libre vers le service d’hospitalisation de sa demande.
Le deuxième module concerne la relation malade médecin, ce dernier est amené à faire des
consultations aux malades ayant des rendez vous, lesquelles, il leurs prescris, des
Chapitre 4 : CONCEPTION & IMPLEMENTATION DES APPROCHES PROPOSEES 102
4.7 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons montré la démarche qui nous a permis de passer de la conception
à la mise en œuvre de notre prototype de prise de rendez-vous, suivi des admissions et
programmation des blocs opératoires pour le centre hospitalier universitaire d'Oran.
Les résultats obtenus lors d'une utilisation de la fiche administrative du patient ont mis en
évidence l’impact de la localisation des informations pour la prise de décision.
La planification des actes chirurgicaux a pour but d’optimiser l’utilisation des salles,
d’optimiser les ressources humaines, garantir une qualité et une sécurité de prise en charge.
A ce titre, nous avons présenté un problème d’ordonnancement journalier du bloc opératoire.
Ce dernier est modélisé comme un problème de low-shop hybride à deux étages et nous avons
proposé un algorithme hybride permettant de trouver un programme opératoire réalisable et
efficace pour une période fixe.
Le but est de montrer l’apport d’une méthode pour aider à la construction d’un planning
opératoire et de comparer son application dans le cadre de différentes politiques de
programmation opératoire.
Une méthode de planification est présentée et appliquée dans le cadre de blocs opératoires du
CHU d’Oran. Trois plannings ont été générés et comparés selon un ensemble de critères de
performance.
Le planning des rendez-vous, celui des hospitalisations et le planning opératoire issu de
l’application de la méthode de planification opératoire pour chaque plage horaire définies dans
le plan directeur qui a fournit de meilleurs résultats.
L’intérêt porté à la planification et à l’ordonnancement des interventions nous a permis
d’explorer une approche qui repose sur quatre niveaux décisionnels :
La programmation opératoire consiste à répondre aux demandes d’interventions à
programmer.
A partir de ce planning prévisionnel et de la disponibilité du personnel on définit des
durées d’ouverture des salles d’opérations du bloc. Ce qui permet d’obtenir les plages
horaires d’ouverture des salles.
Considérant le planning prévisionnel des interventions, les plages horaires d’ouverture
des salles, le planning d’occupation des lits et les agendas des chirurgiens, on effectue
la planification hebdomadaire du bloc.
L’ordonnancement définit la dernière étape de gestion. A partir du planning du bloc, il
détermine l’ordre de passage des interventions dans chaque salle d’opérations.
Pour évaluer les performances de l’approche proposée, nous avons réalisé des essaies test au
niveau de l’hôpital. On a calculer les temps employer à faire des admissions et des planning
hebdomadaire de programmation de bloc opératoire à l’anciennes et avec notre application, et
les résultats [Annexe 5] sont très encourageants comparativement à ce qui se passe réellement
dans l’établissements hospitalier actuellement, nous obtenons des gains appréciable en temps
ainsi qu’en exploitation des ressources et nous facilite l’accès à l’informations concernant la
disponibilité des ressources à chaque moment et par toute personne autorisée à le faire, et en
plus ce qui est encouragent c’est que nous avons vues l’engagement et l’intéressement des
dirigeants dans ces protocoles.
Conclusion Générale 104
5 Conclusion Générale
La réforme hospitalière attend beaucoup de la mise en place et de l’utilisation optimisée d’un
système de recueil de l’information. Elle y voit la solution indispensable à l’évaluation des
structures et la nécessite d’une politique de budgétisation cohérente, proportionnelle et adaptée
aux besoins de la population et aux performances et réalisations de prestations effectives ou
inapparentes des structures de santé.
Dans notre travail d’enquête et d’analyse du système hospitalier dans ses aspects
organisationnels, fonctionnels, de la culture et représentation de ces agents nous constatons
d’importants écarts entre le prescrit (hiérarchie, structures, bureaux, opérations et procédures)
et l’activité réelle (l’organisation informelle qui se substitue aux organismes, les procédures
qui sont tronquées ou réorientées…) d’une part et la volonté affichée de (ré) instaurer un ordre
nouveau par la réforme de l’état d’esprit, et l’accueil réservé par les agents hospitalier d’autre
part.
Ces caractéristiques socioprofessionnelles qui opèrent sur le terrain sont visibles pour nous à
travers les constatations que notre immersion dans ce milieu nous a permis de relever : Les
agents hospitaliers verbalisent difficilement sur leur travail ; ils ne déclarent que rarement être
informés des projets de réformes à venir ; ils adoptent dans leurs discours une position
d’observateurs exceptionnellement d’acteurs engagés dans le processus en cours.
Ce positionnement des sujets interviewés a rendu notre travail d’identification sur les activités,
aussi bien au Service des Entrées qu’au service d’hospitalisation et de chirurgie, relativement
ardu.
L’analyse des données recueillies par questionnaire auprès du personnel du C.H.U Oran
corrobore jusqu’à un certain point ces constatations.
De nombreuses questions qui impliquent de s’engager avec une opinion tranchée sur le
pouvoir, ne sont pas renseignées ou sont renseignées de façon identique.
Sur le management, ce sont ici les connaissances et la formation des agents qui semblent être
en cause :
En effet de nombreuses questions ne sont pas renseignées en raison de leur
caractère imperméable pour les sujets interrogés.
A titre d’exemple nous illustrons l’écart prescrit et réel par le faible pourcentage de
renseignement du logiciel « Patient » actuellement utilisé par le Bureau des Entrées
du CHU Oran.
Le retour de la fiche navette insuffisamment renseignée est un second exemple de
dysfonctionnement notable de cette institution.
Dans l’application que nous proposons nous apportons des améliorations de fond et de forme.
Au plan des outils de développement nous utilisons des produits plus performants, mieux
sécurisés, extensibles…
Plus conviviale, notre application prend surtout en charge plusieurs aspects de l’évaluation
préconisée par la réforme en cours [Annexe 1].
Perspectives 105
6 Perspectives
Nos perspectives de recherche sont de :
Valider nos modèles de planification et d’ordonnancement sur d’autres données réelles
provenant de plusieurs hôpitaux Algériens, sachant que la bonne qualité des résultats
obtenus est fortement liée à la bonne qualité et à l’exhaustivité des données utilisées ;
Prendre en considération la gestion du reste du personnel médical, à savoir :
Les infirmiers, les anesthésistes, les brancardiers, etc. pour que le travail soit beaucoup
plus général que spécifique ;
Le fonctionnement du bloc est déterminé par un programme opératoire prévisionnel qui
précise les patients à opérer dans la journée, les différentes ressources critiques
affectées à chaque intervention ainsi que l’ordre de réalisation des interventions.
Cependant, il est possible que ce programme opératoire ne soit pas respecté à cause des
différents types d’aléas qui peuvent survenir. Parmi ces aléas, nous pouvons citer :
l’incertitude dans la prévision des temps opératoires,
des complications imprévues.
C’est pourquoi un outil d’aide au pilotage temps réel nous a semblé approprié aux
besoins du bloc opératoire. De plus, un pilotage temps réel complète l’approche
décisionnelle proposée puisqu’il permet d’assister la décision prévisionnelle lorsqu’un
aléa se produit.
Il serait aussi intéressant d’intégrer :
la pharmacie ;
les services d’imagerie ;
Et de prélèvement
mais il faudrait d’abord les informatiser.
Faire exécuter l’applicatif sur une architecture 3-tière :
Gain de légèreté
Accessibilité.
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