Aee Iii Partie 6 Etri
Aee Iii Partie 6 Etri
Aee Iii Partie 6 Etri
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CHAPITRE I : LE SOUDURE ELECTRIQUE
Lorsqu'on assemble deux pièces de métal, on doit tenir compte de leurs propriétés
physiques, de l'usage auquel le produit final est destiné et des installations de
production disponibles. C'est pourquoi il existe plusieurs méthodes de soudage par
fusion ou par pression, adaptées à chaque cas de figure. Parmi les procédés de soudage
les plus employés aujourd'hui, on peut mentionner le soudage aux gaz, le soudage
aluminothermique, le soudage à l'arc, le soudage par résistance, le soudage laser et le
soudage par faisceau d'électrons.
Le soudage aux gaz est un procédé qui utilise la chaleur dégagée par la combustion
d'un gaz. Au moyen d'un chalumeau, on applique directement la flamme sur les bords
des métaux à assembler. On fait fondre sur le joint un métal d'apport en forme de
baguette. Le soudage au chalumeau a l'avantage de recourir à un équipement portable.
Par ailleurs, il ne nécessite pas d'alimentation électrique. Les surfaces à souder et la
baguette de soudage sont revêtues de fondant, un matériau fusible qui protège le métal
à souder de l'air.
1
Ass. Kasanda : Notes de cours d’Applications de l’Energie Electrique 2 ; Ed. ISPT/KIN 2011 - 2012
A. Propriétés électriques
Lorsqu’un arc est amorcé et entretenu entre deux électrodes placées en regard, ou plus
précisément entre une électrode et une métallique reliées aux bornes d’un générateur
approprié, on constate que le circuit est traversé par un courant I et qu’il apparaît aux
bornes une tension U. U2 et I2 ne sont pas indépendants et il existe entre eux une
relation U2 = f(I2, l,) représentée par un réseau de courbes appelé caractéristiques
d’arc (Fig. 2-Cette relation n’est pas simple car de nombreuses variables y figurent
parmi lesquelles, pour s’en tenir aux plus significatives : la nature del’atmosphère
gazeuse siège de l’ionisation, la nature, la forme et la distance des électrodes, le
pouvoir émissif de la cathode, etc. Compte tenu de la diversité des situations
rencontrées dans la pratique, il n’est possible de tracer ces courbes représentatives que
dans des cas particuliers où les conditions sont connues.
Is=100(D-1) I.2
Avec :
Is : courant de soudure en Ampère
Diamètre de baguette en mm
De la longueur de l’arc
Elle dépend du diamètre de l’électrodenutilisée et de la nature de
l’enrobe. Cette longueur peut varier entre 1,5 et 6mm, mais elle depend
aussi de la quantité de la soudure et son aspect.
Elle traduit l’existence le long de la colonne ionisée des trois chutes de potentiel
suivantes (Fig. 4) : chute anodique (a), chute cathodique (c) et chute dans la
colonne (b).
Ces trois dispositions sont physiquement différentes, elles ont chacune leur champ
d’application.
B. Propriétés thermiques
Différents procédés de soudage sont fondés sur les phénomènes précédents. Ils se
caractérisent chacun par deux éléments essentiels :
la nature de l’électrode : baguette, fil fusible ou tige réfractaire ;
la nature du milieu, gaz ou vapeurs, dans lequel s’établit la décharge
électrique et qui doit avoir des propriétés protectrices vis-à-vis de l’atmosphère
ambiante. On distingue ainsi (Fig.7) :
Chacun d’eux fait l’objet d’études particulières. Il existe en outre des procédés dérivés
des précédents dont les plus importants sont : le soudage au plasma, le soudage au fil
fourré, le soudage des fortes épaisseurs, le soudage à l’arc tournant et le soudage des
goujons. Seul le soudage à l’électrode enrobée fera l’objet des paragraphes suivants.
A. Principe du procédé
L’opérateur amorce l’arc électrique en grattant la surface d’une des pièces à souder
avec l’extrémité de l’électrode qu’il éloigne ensuite pour obtenir la longueur d’arc
désirée. L’amorçage établi, l’électrode fond ainsi que, localement, le métal constitutif
des éléments à assembler. L’âme métallique fond en gouttelettes qui sont projetées
dans le bain de fusion. Elles constituent, après refroidissement, le cordon de soudure.
B. Rôles de l’enrobage
Pour le soudage électrique à l’arc deux types de courant peuvent être utilisés, le
courant alternatif et le courant continu. Cependant, On distingue :
Le Poste statique : Il est relié au réseau triphasé ou monophasé 400/230V.
Dans ce cas, il est constitué de transformateurs, de redresseurs et de générateurs
électroniques à thyristors ou à transistors, selon la forme désirée du courant de
soudage: alternative, de fréquence 50 Hz, ou redressée.
Ce procédé fut pratiqué pendant des siècles par les forgerons et autres artisans. Les
métaux sont chauffés dans un four et soudés par martelage ou à l'aide de toute autre
pression mécanique. Le soudage à la forge est rarement utilisé dans l'industrie.
I.3.2.1. Principe
Dans le soudage par résistance, la chaleur provient de l'effet Joule produit par un
courant électrique qui traverse le métal. On fixe des électrodes sur le côté des pièces à
souder, puis on exerce une forte pression sur les pièces en y appliquant brièvement un
courant élevé. Le point où les deux métaux se touchent crée une résistance électrique
du métal au passage du courant. Cette résistance provoque un dégagement de chaleur
qui fait fondre les métaux et forme la soudure. Une soudure se décompose en trois
phases successives :
l'accostage (mécanique),
le soudage (électrique),
le forgeage (métallurgique).
Il y a quatre principaux types de machines qui peuvent être commandées par l'un ou
l'autre des procédés définis précédemment :
Machines à souder par point sur châssis (presse) ;
Pinces standard (transformateur intégré) ;
Pinces à câble (transformateur déporté) ;
Machines à souder à la molette
Pour toutes ces machines, une commande électronique permet de régler les cycles de
soudage, la durée du passage du courant et son intensité. Ces paramètres sont
programmés en fonction des pièces à souder. Il est possible de programmer un très
grand nombre de combinaisons de ces paramètres.
Les presses à souder par point (Figure 12) peuvent réaliser un point ou plusieurs
points simultanément. Elles sont utilisées pour le soudage de petites pièces qui peuvent
être facilement manipulées. Sur ces machines, le poste de travail est situé à l'avant de
la boucle de courant.
Les pinces de soudage à transformateur intégré (figure 2-5) sont utilisées pour
réaliser des soudures sur des pièces de grandes dimensions, lourdes qui ne peuvent pas
être manipulées par l'opérateur. Elles sont suspendues par des -systèmes de poulies et
pèsent entre 50 et 100 kg. Le poste de travail est situé à l'arrière, en amont du
transformateur.
Ces pinces (figures 14) sont plus légères et maniables que celles à transformateur
intégré. Elles sont utilisées pour des applications où l'accessibilité des points de
soudure est difficile, sur de gros volumes (par exemple : carrosserie de voiture).
Cette machine (figures 15) est un dérivé de la presse à souder par point. Elle permet de
réaliser un soudage par points répétitifs à intervalles contrôlés. La soudure a l'aspect
d'une ligne. Le poste de travail est situé face à la machine ou sur le côté des molettes.
Rappel
2. La nécessité pour le soudeur d’être protéger à l’aide d’un écrant de verre coloré
spéciaux on pour raison :
1. d’éviter d’être brûle
2. d’éviter d’arc contre soi-même
3. d’éviter l’émission des radiations ultra-violettes et infra rouges
pendant le jaillissement d’arc
4. de mieux réaliser le soudage
5. de faciliter le soudage
II.1.1.1. Introduction
Le four électrique à résistances est sans doute le plus connu des appareils
électrothermiques. Son utilisation industrielle remonte en effet au début des années
1920 et sa technique n’a cessé de se perfectionner depuis. Le principe de ce type de
four est extrêmement simple : il est constitué d’une enceinte chauffée à l’aide de
résistances électriques, très bien calorifugée pour réduire le plus possible les
déperditions thermiques. La charge à chauffer est placée dans cette enceinte. Le four à
résistances est un équipement à chauffage indirect, la chaleur produite par effet Joule
par les résistances est transmise à la charge par rayonnement et convection. La
robustesse et la fiabilité de ces équipements, leur facilité de mise en œuvre, la
simplicité de maintenance et leur efficacité énergétique élevée font que les
applications industrielles sont fort nombreuses.
II.1.1.2. Généralités
Une des propriétés les plus remarquables de l’électricité comme source d’énergie
thermique est son caractère protéiforme : elle est, en effet, mobilisable sous des formes
très diverses en fonction du mode de transmission de l’énergie électrique. Les
procédés électrothermiques peuvent être divisés en deux grandes catégories :
le chauffage indirect où la transmission d’énergie de la source vers le
récepteur (corps à chauffer) obéit aux lois usuelles de la thermique ;
le chauffage direct où le récepteur, parcouru par un courant électrique, est lui-
même le siège du dégagement de chaleur, les échanges ultérieurs de chaleur
s’effectuant selon les lois du thermique classique.
Le choix dans l’industrie d’une installation de chauffage pour élaborer ou traiter des
produits passe toujours par un bilan technico-économique complet permettant de
comparer les différents procédés techniques applicables. Le fait de se contenter trop
souvent de comparer uniquement les coûts énergétiques du processus de chauffage
peut condamner a priori l’utilisation de l’énergie électrique. Or les nombreux procédés
2 J.Y. Haggège, Cours de TECHNOLOGIE GENERALE, ISET de Radès Institut Supérieur des Etudes
Technologiques de Radès Département de Génie Electrique, 2003
3 Ass. Kasanda : Notes de cours d’Applications de l’Energie Electrique 2 ; Ed. ISPT/KIN 2011 – 2012
4
TROUILLE, Cours théorique et pratique d’électricité, Application électrotechniques, tome 1 et 2, Éd.
Collins, Charleroi
16 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
électrothermiques adoptés par les industriels continuent à se développer néanmoins
grâce aux facteurs suivants : très bon rendement énergétique, augmentation de la
productivité, amélioration des conditions de travail, qualité élevée et constance des
produits fabriqués, moindre pollution de l’environnement, prix de revient compétitif.
Les fours électriques à résistances constituent les équipements électrothermiques
industriels les plus connus et les plus répandus. Ils continuent à faire l’objet de
nombreux perfectionnements, fruits d’efforts soutenus de recherche et développement
: amélioration de la durée de vie des résistances, élaboration de nouveaux isolants
thermiques, mécanisation et automatisation des fours électriques, régulations plus
fines.
Q II.3
0,24P.t
Dans la plupart des fours électriques industriels, le flux de chaleur est la résultante
d’échanges thermiques par conduction, rayonnement et convection et qu’il convient
d’évaluer le plus précisément possible. Les principales règles régissant ces modes de
transfert thermique sont classifiées de manière suivante :
Tout corps, quelle que soit sa température pourvu qu’elle ne soit pas nulle, n’émet un
rayonnement provenant de l’agitation des atomes situés au voisinage de la surface. Le
flux émis obéit à la loi de Stefan-Boltzmann :
4
S T II.4
Avec :
: flux émis (en W)
: émissivité du matériau, égale au maximum à 1 (pour un corps noir)
: surface émettrice (en m2)
σ : constante de Stefan égale à 5,67 × 10−8W/(m2 · K4).
température en K
Ainsi par exemple, une surface de 1m², d’émissivité 0,7 émet approximativement 75
kW à 1 000 ˚C.
Appliquée à l’environnement d’un four, la surface formée par les parois du four, à
température sensiblement homogène Tf, entoure la surface externe qui forme une
surface réceptrice. Dans ce cas, l’énergie reçue par unité de temps par la charge de
surface S prend la forme :
4 4
Qc rSc (T f - T c) II.5
Avec :
Tf et Tc : respectivement températures du four et de la charge (en K)
émissivité résultante, qui dépend des émissivités respectives de la charge et du
four (celle du four dépend des caractéristiques d’émission des résistances et des
parois du four).
Le facteur géométrique influence donc l’intensité des échanges, mais dans les
applications industrielles concernées, pour lesquelles le rapport des surfaces
entre émetteur (parois internes du four) et récepteur (charge) est
approximativement égal à 2 et le pouvoir émissif toujours supérieur à 0,9 ; on
considère que l’intensité des échanges dépend principalement de l’émissivité du
matériau chauffé.
On arrive ainsi à considérer un bilan thermique évalué soit en énergie dans le cas d’un
cycle de chauffe, soit en puissance pour un régime permanent. Cela permet de
déterminer la puissance moyenne nécessaire et, partant de là, la puissance à installer
compte tenu d’un coefficient de sécurité dépendant, entre autres, du type d’éléments
chauffants, de la régulation et du vieillissement de l’installation. Ainsi, la puissance
utile, c’est-à-dire celle qui se retrouve dans la charge, ne représente qu’une partie
quelquefois très faible, la part de puissance consacrée aux pièces à traiter va de 50 à
80%.
Avec :
S (m) : surface de la paroi
t (s) : durée
T (˚C) : température de la couche i d’épaisseur ei(m) et de conductivité
thermique λi [W/(m.˚C)]
h et α : coefficients d’échange entre l’ambiance du four et la première paroi [de
l’ordre de 200 à 400W/(m.˚C)], et entre la paroi externe du four et la face
externe [de l’ordre de 10W/(m.˚C)].
Cette énergie peut être calculée à partir des capacités thermiques mi.Ci de chacun des
matériaux constituant les parois et du profil de température de celles-ci lorsque
l’équilibre thermique est atteint. La chaleur emmagasinée dans les parois joue le rôle
d’un volant thermique favorisant l’uniformisation de température dans tout le volume
de l’enceinte et permet d’éviter les variations de températures trop brutales.
Dans les fours traitant des produits au défilé, il n’est pas nécessaire de tenir compte de
l’énergie de mise en chauffe du four : le traitement des charges ne commençant
souvent qu’après que le four ait atteint son équilibre thermique. Dans ce cas, la
puissance à installer PC(kW) peut s’écrire :
23 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
PC = Wh +D II.11
Avec :
Wh (kW) : énergie absorbée par la production horaire
D (kW) : déperditions thermiques.
En série Réq=R1+R2
Si R1=R2 d’où Réq=2R
3U ²
( 3)² 3U ² 1 1 U²
P 2R 3 U ²2R 0,5
U² 2R
P 0,5 II.13
R R
3U ²
( 3 )² 3U ² 2 2U ²
P =
= R 3 R
2 R
2U ² II.14
P R
b) Couplage triangle
a) Triangle à un élément entre phase
P 3UI Or U U
I d’où P 3U
R R
3U ²
P R II.15
b) Triangle à deux éléments en série
Réq =2R U U² U²
et I d’où P 3 1,5
U :
U² R 2R
P 1,5
R II.16
2R R
c) Triangle à deux éléments en parallèle
P U R
; I ; Réq ; d’où I 2U
3UI R 2 R
P 3U U²
2U 6 R
R II.17
U²
P 6
R
a) Rendement électrique
b) Rendement thermique
Il est difficile de donner, dans l’absolu, des valeurs de rendement pratique des fours à
résistances. Néanmoins, l’expérience montre qu’il varie généralement entre 50 et 75%
pour les opérations industrielles usuelles.
Les fours à sole fixe, encore appelés fours à chambre ou fours box batch, sont les plus
simples et les plus classiques de tous les fours ; leur fonctionnement est discontinu.
D’un emploi universel, ils se rencontrent surtout dans les industries mécaniques,
métallurgiques, électriques, céramiques, agroalimentaires..., ainsi que dans les
laboratoires. Le volume de la chambre de chauffe est généralement limité à quelques
mètres cubes (voir figure 18).
Les fours à sole mobile sont des fours fixes à fonctionnement discontinu dont la sole,
chauffée ou non, est mobile et peut être sortie du four. Les opérations de chargement et
de déchargement sont ainsi facilitées. Pour augmenter la productivité d’un four, on
peut utiliser deux soles mobiles pour le desservir, gagnant ainsi sur le temps de
manutention de la charge à traiter (voir figure 19). Leur domaine d’utilisation est
sensiblement le même que celui des fours à chambre mais pour des charges plus
importantes, de quelques tonnes à plusieurs dizaines de tonnes.
La chambre de ce four repose sur des piliers, constituant ainsi une cloche fixe, et la
sole est mobile verticalement. La sole est abaissée pour le chargement et remontée
mécaniquement pour le traitement ; le four incorpore son mécanisme de levage de la
sole, ce qui permet de minimiser l’occupation au sol et d’éviter l’utilisation d’un pont
roulant. Ce type de four est surtout utilisé dans les industries mécaniques,
métallurgiques et de construction électrique pour traiter thermiquement des pièces
brutes (voir figure 20).
Ils ont la forme d’un tunnel circulaire. Leur sole, en forme d’anneau, est mobile sur un
chemin de roulement placé à l’extérieur de la chambre de chauffe. Elle est entraînée
par un dispositif pignon-crémaillère (voir figure 21). Ils présentent un bon rendement,
la sole mobile restant toujours dans la chambre de chauffe. Ce type de four est surtout
utilisé pour le chauffage avant formage (forgeage, estampage...) d’aciers et certains
traitements thermiques des métaux.
On trouve également des fours à sole inclinée qui utilisent la gravité pour assurer
l’avancement quasi continu des produits dans le four (pour le filage de billettes
d’alliages légers, par exemple); et des fours à sole vibrante dont la sole vibre par
l’intermédiaire d’un vibreur électromagnétique, qui sont surtout utilisés dans les
industries transformatrices des métaux pour traiter des petites pièces en vrac.
Le four se compose généralement d’une sole fixe et d’une cloche de section circulaire
ou rectangulaire (figure 23). Les résistances sont fixées sur les piédroits de cette cloche
et, éventuellement, en voûte et en sole. Ces fours à fonctionnement discontinu
nécessitent un pont roulant ou tout autre dispositif de manutention capable de soulever
Les fours à chaînes sont des fours continus à passage dans lesquels l’avancement des
produits est assuré par une ou plusieurs chaînes (figure 23). Les chaînes peuvent être
porteuses (elles sont chauffées en totalité) ou simplement tractées (elles sont placées
en zone relativement froide entraînant les pièces en partie inférieure de la sole du four
par des doigts ou par des palonniers placés en voûte du four). Les fours à chaînes ou à
convoyeur sont surtout utilisés dans les industries transformatrices des métaux :
chauffage de lopins ou de billettes, réchauffage ou traitement thermique de demi-
produits, séchage de produits légers avant émaillage ; leur avantage essentiel est la
faible masse du convoyeur par rapport à celle des pièces à traiter.
Dans ces fours tunnels, les produits à chauffer sont disposés sur des wagonnets (figure
24) dont la base constitue la sole mobile du four. Pour améliorer le rendement de ces
fours (l’énergie accumulée dans la sole est pratiquement perdue), ils sont souvent
munis d’un dispositif de récupération de chaleur (aéraulique ou double tunnel ou les
wagonnets circulent en sens inverse). Ces fours utilisés dans l’industrie céramique
peuvent trouver de nouveaux débouchés dans d’autres industries.
Résolution
Données Inconnue Formules Solution
21780..40
P=21,780 U= ? U²
P 2 U 2 =660
R
P..R
R=40Ω U 2 Ass.4
6
2. Dans un four à résistance à chauffage indirect, la chaleur est transmise en corps
à chauffer par :
1. Convection
2. Réfraction (Rep)
3. Dilatation
4. Diffusion
5. Diffraction
7
3. Un four triphasé à résistance de 2160W est couple en triangle chaque branche
comporte deux élément chauffant montés en parallèle dont chacun à une valeur
de 40Ω. Afin qu’il fournisse sa puissance nominale. Déterminer la tension
d’alimentation en V
1.110V 2.660V 3.390V 4.220 5.117
Solution
2160.40
U P.R 6
6 = 120V Ass.6
=
8
4. On donner un four à résistance par phase de 20Ω alimentées par 380V, pour
obtenir une puissance dissipée de 14440W on disposer de :
1. 2 éléments de résistance en // couple en triangle
2. 2 éléments de résistance en // couple en étoile
3. 1 élément de résistance couple en triangle
4. 2 éléments de résistance en série couple en triangle
5. 1 élément de résistance couple étoile
Solution
5
EXETA 2004
6
EXETA 2000
7
EXETA 2007
8
EXETAT 2005
32 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
U² (380)²
P 6 =6 =43320W
R 20
U² (380)²
P 2 2
Ass.2
14440W
R 20
Dans le cas d’un four à canal, le réservoir est en communication avec un canal dont les
deux extrémités débouchent dans le réservoir. Du point de vue électrique, le four à
canal est l’équivalent d’un transformateur avec circuit magnétique fermé, dont le canal
constituerait le secondaire.
Le métal s’échauffe dans le four à canal par effet Joule, sous l’action des courants
induits. La circulation du métal dans le canal s’effectue par effet de thermosiphon et
par effet électromagnétique. Cette migration du métal entre le canal et le creuset crée
un léger brassage (beaucoup plus faible que dans le cas des fours à creuset). Pour
mettre en fonctionnement le four à canal, on doit d’abord remplir le four avec du métal
liquide puis mettre les inducteurs sous tension.
Intérêt : Les fours à canal permettent la production d’un métal de haute qualité, et
l’élaboration d’alliage de bonne homogénéité, grâce à la température uniforme dans le
four et au léger brassage.
Les fours de fusion à induction ont obtenu un grand succès dans la fusion des métaux.
Des études adaptées ont été réalisées pour le choix de fréquences de travail
adéquates, afin de réduire au minimum la perte de métal et l’oxydation superficielle
au moment de la fusion.
La cuve d’un four à induction rempli de métal à fondre constitue le secondaire d’un
transformateur dont le primaire est alimenté par le réseau. La relation fondamentale du
transformateur N1 . I1 = N2 . I2 donne donc ici puisque N2 = 1
N1.I1
I2= II.20
N2
Ceci permet de réaliser des courants secondaires intenses par le choix des grandeurs
primaires appropriées.
II.2.4.2. Constitution
Four à creuset
L’enroulement primaire a été placé verticalement et enveloppe le bain ; cet
enroulement est formé d’un tube en cuivre refroidi par circulation d’eau.
Les courants induits dans le bain en fusion sont en opposition avec les courants
inducteurs du primaire ; il se s’exerce entre ces courants des forces électrodynamiques
intenses dont l’effet est le brassage du bain, ce qui est favorable à l’homogénéisation,
mais provoque l’érosion du revêtement réfractaire.
II.2.4.5. Utilisation
Les fours à induction basse fréquence sont utilisés dans l’industrie métallurgique. On
les utilise aussi pour la fusion du laiton, du zinc, du bronze et de l’aluminium. On les
utilise parfois aussi pour le maintien à température constante d’un bain de métal fondu.
Effet de peau
Note : Dans la plupart des cas, = 1, car, même pour les matériaux magnétiques,
ceux-ci perdent leurs propriétés magnétiques au-delà d’une certaine température (point
de Curie) ; les opérations de chauffage se font en général au-dessus de cette
température.
Un four à induction haute fréquence est, dans sa forme la plus simple un solénoïde
parcouru par un courant alternatif. Le corps à chauffer est exposé au champ
magnétique alternatif qui induira dans la masse métallique des tensions qui y feront
circuler des courants. Ces courants se concentrent, sous l’action de leur propre champ,
à la surface extérieure du bloc où apparait une nappe de courant semblable mais en
opposition de phase avec ceux de la bobine inductrice.
Quand la charge ne laisse pas de vide entre elle et la bobine, les courants de la charge
et de la bobine sont de même valeur. Les pertes dans la charge et dans la bobine sont
les mêmes. Puissance dans la charge = Puissance dans la bobine. La bobine est
souvent constituée d’un tube de cuivre, d’une part pour tenir compte de l’effet de peau
et d’autre part pour réaliser son refroidissement.
II.2.5.3. Fréquence
Nous avons vu que la pénétration des courants dans la masse à chauffer était
inversement proportionnelle à la racine carrée de la fréquence. Pour un métal donné, il
existe une limite inférieure de la fréquence en dessous de laquelle le rendement tombe
rapidement. A ce moment les tensions induites dans la masse sont trop faibles pour y
faire circuler des courants comparables à ceux de la bobine inductrice. Cette limite est
atteinte lorsque le diamètre de la charge n’est pas supérieur à quatre fois l’épaisseur de
pénétration du courant.
Le rapport d doit garder une certaine valeur (4). Pour un matériau considéré, des
tables donnent la fréquence à utiliser étant donné la grosseur des blocs de charge. La
fréquence peut varier de 100kHz à 5MHz.
II.2.5.4. Puissance réactive
Pour un four idéal et une charge idéale, l’énergie réactive est égale à l’énergie active
absorbée. Mais dès qu’augmentent les entrefers, l’écartement entre la bobine et la
charge, la puissance réactive augmente, le cosφ diminue ainsi que le rendement. On
adoptera par conséquent l’épaisseur minimum de réfractaire compatible avec la
sécurité, et la puissance réactive nécessaire pour obtenir un cosφ acceptable sera
fournie par une batterie de condensateurs.
Les fours à induction doivent être équipés d’écrans destinés à canaliser le flux
magnétique pour éviter que celui-ci ne se perde dans les masses métalliques voisines et
n’y crée des échauffements qui seraient à la fois couteux (perte de rendement) et
dangereux en raison des températures atteintes par ces masses métalliques.
II.2.5.6. Description
Soit par chauffage direct qui consiste à engendrer la chaleur directement dans la
charge métallique
Soit par chauffage indirect dans un creuset conducteur de courant (graphite) qui
devient récepteur d’énergie et transmet la chaleur à la charge par conductibilité
thermique.
On utilise le chauffage indirect dans les petites installations pour la fusion des métaux
à faible résistivité : bronze, cuivre, argent, la température est de l’ordre de 2000°C.
1° Installation
Ce sont des fours qui fonctionnent sous une fréquence de 500 à 10000Hz.
Leur construction est semblable à celle des fours basse fréquence. On utilise
essentiellement des fours à creuset. Leur intérêt est d’avoir un meilleur facteur de
puissance et de pouvoir utiliser des blocs de métal moins gros (la taille minimale des
blocs varie en sens inverse de la fréquence). Le brassage du bain de fusion est aussi
beaucoup moins important.
Les fours (à creuset) basse fréquence (50Hz) sont dédiés aux applications de taille
importante (en termes de puissance et de capacité). Les applications à fréquences
moyennes sont de taille plus modeste, mais offrent de plus grandes flexibilités de
production et sont plus compactes. On observe un remplacement progressif des
applications basses fréquences par des applications moyennes fréquences.
Exercices d’applications sur four à induction
9
1. Calculez la profondeur en (mm) de pénétration du courant dans un conducteur
froid d’une fréquence de 0,5kHz.
1.6, 5 2.4, 2 3.2, 9 4.2, 1 5.1, 2
Solution
1 107 107.1,7.10 2
2 1 Ass.3
=
f 2 2,9mm
500
10
2. De la théorie des fours à induction haute fréquence, donner la formule
correcte de la fréquence déduite de la formule de l’épaisseur de pénétration.
1 1 1 1
1. 107 2. ² 105 3. 107 4. 107
2 2 2 3
1 f f f ² f
5.
3 105
f
9
EXETA 2009
10
EXETAT 2013
42 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
II.3. CHAUFFAGE PAR INDUCTION
II.3.1. Introduction
Une caractéristique générale des courants alternatifs est de ne pas utiliser toute la
surface utile des conducteurs pour circuler. Il apparaît, en effet, qu’ils se concentrent
sur la périphérie des conducteurs : c’est l’effet de peau. Ainsi, les courants de
Foucault induits dans le matériau à chauffer sont plus importants en périphérie qu’au
cœur de l’objet. Il en résulte que la chaleur est principalement générée à l’extérieur.
L’effet de peau est caractérisé par la profondeur de pénétration Δ, qui se définit comme
l’épaisseur de la couche surfacique dans laquelle circule 87% de la puissance générée.
II.3.4.3. Inducteurs
Pour la plupart des applications, l’inducteur est un tube en cuivre creux se présentant
comme un enroulement venant couvrir l’objet à chauffer. Toutefois, l’inducteur peut
être placé de différentes façons selon l’application.
L’inducteur est le plus souvent en cuivre, afin de limiter les pertes électriques, et
refroidi par eau, dans la plupart des cas.
C’est l’effet Joule, dû aux courants de Foucault, qui est responsable de l’augmentation
de température de l’objet à chauffer. La formulation simple de la puissance P=RI² ne
peut pas être utilisée du fait de la non-uniformité de la distribution des courants dans le
conducteur.
La puissance déposée peut être décrite comme :
II.3.6.2. Inconvénients
Sur plan domestique, l´exemple le plus concret repose sur le fonctionnement d´une
plaque de cuisson utilisant le chauffage par induction.
Dans ce système, les échanges d’énergie s’effectuent entre la charge (le récipient et
son contenu) et un inducteur. Cet inducteur, associé au récipient, se comporte par
rapport à son alimentation comme une charge inductive constituée d’une inductance en
série avec une résistance R. Leurs valeurs numériques dépendent du diamètre et de la
nature du récipient.
Un diélectrique ou isolant, est une substance qui ne conduit pas d’électricité. Un corps
est dit isolant, s’il ne possède pas d’électrons libres susceptibles de transporter le
courant électrique. Cependant, Il a pour particularité d’être polarisable par un champ
électrique.
Un condensateur parfait qui possède donc un diélectrique de résistance infinie est
parcouru par un courant alternatif déphasé de 90° sur la tension ; il ne consomme donc
pas d’énergie active.
S
P E²d ²r.o 2f II.26
.tg
d II.27
E ².d .r.S. f .tg
P 18.109
Lorsqu’un isolant est placé dans un champ électrique, les électrons et les protons de
ses atomes se réorientent, induisant une polarisation à l’échelle moléculaire.
Ici, on explique cette absorption d’énergie par le fait que le champ électrique oriente
les molécules ; cette orientation est fonction du sens de la différence de potentiel
appliquée aux électrodes. Il ya donc inversion des molécules aussi souvent que la
différence de potentiel change de sens. Cette orientation des molécules provoque un
échauffement de la masse. La chaleur est donc engendrée à l’intérieur même du
diélectrique, ce qui est très favorable au rendement et à la régularité de chauffage.
Le chauffage diélectrique est d’autant plus énergique que la fréquence est élevée. On
utilise au minimum des fréquences de l’ordre de 10MHz
II.4.3. Générateurs
La puissance haute fréquence est produite par des générateurs haute fréquence, sous
des tensions redressées de 2 à 18kV. La gamme de fréquence s’étend de 8 à 250MHz,
alors que les puissances s’échelonnent de 0,5 à 50kW
Applications
Les applications sont nombreuses :
Produits alimentaires : stérilisation du lait, de la bière, etc. décongélation des
aliments, destruction des parasites
Industrie du bois : séchage accéléré (un générateur de 25kW permet le séchage
de 4m3 de bois en deux heures).
Industrie des matières plastiques : soudage des thermoplastiques,
préchauffage du chlorure de vinyle.
Industrie du caoutchouc : vulcanisation (addition du soufre au caoutchouc
pour lui faire garder ses propriétés).
Réduction importante de la durée de chauffage ;
Homogénéité du chauffage ;
Prix de revient élevé.
Exercices d’applications
11
1. La trempe superficielle d’une pièce métallique peut être obtenue à l’aide d’un
four à :
1. Chauffage diélectrique
2. Induction basse fréquence
3. Arc sur charge
4. Résistance
5. Induction haute fréquence
12
2. La figure 3 représente le graphique du chauffage diélectrique. AB désigne :
1. La puissance réactive
2. Le déphasage entre I et U
3. L’angle de perte
4. La puissance active
5. La puissance diélectrique
11
EXETAT 2002
12
EXETAT 2008
51 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
1314
CHAPITRE III : LA TRACTION ELECTRIQUE
III.1. BREF HISTOIRE DE LA TRACTION ELECTRIQUE
Une locomotive est un véhicule ferroviaire autopropulsé, utilisé pour tracter un convoi
de wagons ou de voitures. Les premières locomotives utilisèrent la traction à vapeur et
dominèrent le monde ferroviaire jusqu'en 1950. Elles furent alors peu à peu
supplantées par les locomotives électriques Diesel et les locomotives électriques.
Toutefois, dans certains pays pauvres en pétrole et riches en charbon tels que la Chine,
de nombreuses locomotives à vapeur demeurent en service.
Pendant près d'un siècle, la locomotive à vapeur régna en maître sur toutes les voies
ferrées, se perfectionnant sans cesse. L'ingénieur français Nicolas Cugnot fut le
premier à concevoir un véhicule automobile à vapeur en 1769. Mais la première
locomotive à vapeur fut construite en Grande-Bretagne en 1804 par le Britannique
Richard Trevithick. Quelques années plus tard, le Britannique Blackett montra qu'un
véhicule pouvait rouler sur des rails métalliques lisses, prouvant ainsi qu'on pouvait
obtenir une traction suffisante sans avoir recours à des pignons et à une voie à
crémaillère.
A partir des années 1950, on mit au point des locomotives à moteur Diesel, qui purent
développer une puissance importante. Cependant, à la suite des crises pétrolières des
années 1970, elle fut remplacée par la locomotive électrique (automotrice), beaucoup
plus économique.
13 ème
Notes des cours d’application de l’énergie électrique 2 partie, 6ème Electricité ITIG ; Ed.2012-2013
14 Ass. Kasanda : Notes de cours d’Applications de l’Energie Electrique 2 ; Ed. ISPT/KIN 2011 - 2012
En France, les premières lignes furent électrifiées en courant continu à partir de 1919.
Après la Seconde Guerre mondiale, on décida de changer de système en adoptant le
courant monophasé (50 Hz), c'est-à-dire un courant semblable à celui qui est distribué
sur le réseau électrique national. Ainsi le chemin de fer ne dépendit plus d'un système
53 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
électrique autonome. Actuellement, des locomotives bicourant permettent de se
déplacer sur l'ensemble du réseau national, mais également dans d'autres pays.
Au début de l’électrification des chemins de fer on a voulu utiliser le courant alternatif
triphasé, mais celui-ci posait trop de problèmes pour les lignes au voisinage des
aiguillages. On a alors essayé la traction électrique par des moteur série monophasés
50Hz, mais les problèmes de commutation n’aient pas été bien résolus pour cette
fréquence (la commutation est d’autant plus difficile que la fréquence est élevée).
Pour faciliter la commutation, on a alors utilisé la utilisé la tension monophasé à 16
2/3Hz. La moitié du réseau européen de traction électrique est électrifié en 15kV, 16
2/3Hz. Les problèmes liés à la production d’une tension alternative à 16 2/3Hz ont fait
adopter pour certains réseaux des tensions continues, mais il est difficile de construire
des moteurs à courant continu pour des hautes tensions. C’est ainsi que l’on trouve des
réseaux à courant continu à 1,5kV et 3Kv. L’utilisation des moteurs à courant continu
est due à la robustesse du moteur série et à son aptitude aux démarrages énergétique.
Mais, parce que la distribution d’énergie électrique s’est généralisée à 50Hz, les études
se sont poursuivies pour la mise au point de moteurs de traction pouvant fonctionner à
50Hz. C’est ainsi que depuis 1945 environ, on utilise à nouveau des lignes de traction
électrique fonctionnant sous 25kV, 50Hz. Grâce à l’utilisation des redresseur, qui au
début étaient à vapeur de mercure et actuellement au silicium, on a pu combiner le
transport d’énergie électrique sous haute tension alternative et la traction électrique par
des moteur en courant continu.
Il se trouve qu’actuellement des réseaux de traction électrique sont :
De plus, il existe des locomotives pouvant passer d’un réseau à l’autre : on a donc
construit des locomotives :
Bitension : 1500V et 3000V continu ;
Bifréquence : 16 2/3 Hz et 50Hz ;
Polycourant : pouvant fonctionner sous tous les réseaux.
Tout comme l’on retrouve des locomotives autonomes utilisant un système Diesel-
électrique
III.2.1.1. Constitution
La distance entre les sous-stations doit être telle que la chute de tension maximum ne
dépasse pas une valeur limite. Le calcul de cette chute de tension est complexe, car
elle dépend du nombre de trains circulant sur un tronçon et de la position de ceux-ci.
Plus la tension de service est élevée et plus la distance entre les sous-stations peut être
grande. Pour que la tension d’alimentation de la locomotive reste sensiblement
constante, quelle que soit la distance de celle-ci à la sous station, il faut que la chute de
tension le long de la ligne soit assez faible (environ 10%). Les sous-stations sont
distantes d’environ 20km pour les lignes alimentées sous 1500V, 40km pour celles à
3000V et de 60km en moyenne pour celles à courant alternatif à cause de la tension
plus élevée qu’en C.C.
Sur des voies électrifiées, les locomotives reçoivent l’énergie électrique par un fil
aérien situé au dessus de la voie, et sur lequel glisse le contact d’un pantographe placé
sur le dessus de la locomotive.
58 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
Figure 44: Alimentation d’une locomotive
La ligne d’alimentation et ses supports forment une caténaire alimentée par des sous
stations placées le long de la voie. Le retour du courant a lieu par les rails. La caténaire
doit avoir une section suffisante pour assurer d’une part le transport de l’énergie
électrique sans chute de tension excessive, d’autre part un bon captage du courant à la
vitesse du train.
Ces courants vagabonds empruntent les chemins de plus faible résistance et ont donc
tendance à suivre les canalisations métalliques enfouies dans le sol, les gaines de
câbles etc. S’il s’agit de courant continu, il ya risque d’électrolyse des pièces
59 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
60
métalliques portées à un potentiel positif par rapport à la terre ; c’est-à-dire que ces
pièces vont se décomposer par l’action du passage du courant-continu. S’il s’agit des
courants alternatifs, il n’y a pas de polarisation donc pas d’électrolyse, bien que le
courant alternatif puisse éventuellement être accidentellement redressé par son passage
à travers des oxydes métalliques.
On peut se protéger contre les courants vagabond par :
La diminution de la résistance électrique des rails par éclissage (plaque d’acier
qui unit deux rails) ou en soudant entre deux tronçons des conducteurs de
cuivre de forte section,
L’isolation des rails par rapport au sol ; il ya néanmoins un danger lors d’un
court-circuit entre ligne et rail. Il faut ajouter des protections supplémentaires,
Par soutirage électrique : on relie le rail à la canalisation à protéger par
l’intermédiaire d’une source à courant continu, de telle manière à porter la
canalisation à un potentiel négatif par rapport à la terre (figure 43).
Les rails sont réalisés en acier. Ils sont posés et boulonnés sur des traverses en acier ou
en bois (billes). Les traverses elles-mêmes sont maintenues par des pierres concassées,
appelées « ballast ».
Il faut prévoir un joint de dilatation entre chaque tronçon de rail pour éviter les
déformations lors d’une élévation de température. Les rails sont reliés entre eux par
des plaques d’acier appelés « éclisses », et par des connexions électriques pour assurer
le retour du courant.
Quel que soit le type de locomotive (à courant-continu), c’est toujours le moteur série
qui est utilisé. En effet, Les premiers tours de roues de la traction électrique en 1879
avec Siemens, ont été effectués grâce au moteur à courant continu à collecteur à
excitation série. Il répond parfaitement à l’exigence ferroviaire : couple élevé au
démarrage et grande plage de variation de ce couple en fonction de la vitesse (figure
45).
a. Démarrage
Le démarrage s’effectue par l’insertion des résistances en série avec les moteurs ; le
rhéostat de démarrage devra comporter un grand nombre de plots pour que le
démarrage puisse se faire sans à-coups.
b. Variation de la vitesse
Elle se fait par le shuntage des inducteurs. Supposons le régime établi, c’est-à-dire
l’égalité entre l’effort moteur et l’effort résistant, le train roulera à une vitesse
constante. Si le champ inducteur est affaibli artificiellement, à ce moment la force
contre-électromotrice diminue, le courant s’élève à nouveau, le moteur absorbe plus
de puissance, cette dernière est proportionnelle au courant absorbé. Le supplément de
puissance crée une augmentation du couple moteur, et la locomotive accélère à
nouveau. Le shuntage doit être appliqué prudemment. Il n’est pas question de
brancher en parallèle avec les inducteurs une simple résistance, ce qui provoquerait un
trouble brutal dans le fonctionnement du moteur. Il doit être réalisé par une self qui
permet au courant inducteur d’être dérivé progressivement dans la mesure où le permet
la valeur ohmique de la self.
Par rapport aux locomotives à courant continu à rhéostat, les locomotives à hacheur de
courant présentent de nombreux avantages :
Possibilité de faire varier de façon continue la tension aux bornes des moteurs,
Gain important d’énergie dû à l’absence de rhéostat,
Réduction des pointes de courant,
Le freinage par récupération reste efficace jusqu’à des vitesses très basses.
Un hacheur est un équipement qui, alimenté à partir d’une source à tension continu
fixe, peut fournir à une charge une tension continue variable.
Un interrupteur H est fermé régulièrement à des intervalles de temps égaux à T et reste
fermé pendant un certain temps δt tel que 0 ≤ δ ≤. La charge est ainsi soumise
périodiquement à une tension d’alimentation pendant une durée δt et à une tension
nulle pendant le reste de la période. En effet, Le thyristor hacheur joue le rôle d’un
interrupteur statique, nécessitant un circuit d’extinction, dont le temps de conduction
varie à la demande de sorte que l’on règle la valeur moyenne du courant traversant le
moteur. Le montage est complété par un filtre d’entrée (inductance + condensateur) et
la charge étant inductive (moteur), le courant dans la charge ne peut être interrompu
brusquement lorsque l’interrupteur s’ouvre.
C’est la raison pour laquelle, une diode dite de « roue libre » est branchée en parallèle
sur la charge ; elle permet la circulation du courant dans la charge lorsque le circuit est
ouvert.
La traction en courant monophasé permet d'utiliser une tension en ligne élevée qui est
abaissée sur la locomotive par un transformateur. La caténaire et les supports-
caténaires peuvent alors être considérablement allégés, les sous-stations plus espacées
64 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
(en moyenne 50 à 60 km). Tout d'abord on utilisa des moteurs fonctionnant
directement en courant alternatif (moteurs universels), mais pour des problèmes de
commutation au niveau des collecteurs et grâce aux progrès de l'électronique de
puissance, on a ensuite préféré utiliser des moteurs à courant continu et à excitation
série commandés par des redresseurs. Ces redresseurs convertissent le courant
alternatif délivré par le secondaire du transformateur de la locomotive en courant
ondulé pseudo-continu. Ils permettent d'obtenir un réglage continu de la tension
d'alimentation des moteurs.
Connu depuis ses débuts de la traction électrique, le moteur sans collecteur n’avait
jamais pu être adopté avec succès. Et pourtant, il était excellent dans la mesure où
l’absence de collecteur, donc de point d’usure, le destine particulièrement aux longs
parcours ferroviaires. Si le moteur asynchrone a pu trouver des applications
industrielles avec des petits moteurs ou sur certaines automotrices légères, le moteur
synchrone, lui, trouve enfin une possibilité d’application grâce à l’électronique, qui
permet, à partir de signaux captés sur son arbre, de «piloter» le moteur. En France par
exemple, Il triomphe depuis 1988, avec la locomotive BB 26000 et le TGV
Atlantique.
a. Redresseurs à thyristors
Pour ce type d’engins de traction, des ponts mixtes et / ou des ponts complets sont
utilisés. Ce type de redresseur équipe actuellement la majorité des locomotives du
réseau monophasé 25 kV / 50 Hz telles que par exemple :
les locomotives BB 15000 (Fig. 3-17) et TGV-PSE utilisant des moteurs à
courant continu à excitation série,
les TVG-Atlantique, TVG-Thalys et les BB 26000 utilisant des moteurs
synchrones alimentés par un onduleur de courant
À partir des années 1950, on mit au point des locomotives à moteur Diesel (figure 58),
qui purent développer une puissance importante. Cependant, à la suite des crises
68 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
pétrolières des années 1970, elle fut remplacée par la locomotive électrique
(automotrice), beaucoup plus économique.
III.3.3.3. Transmission
Le branchement direct des roues au moteur demande des dispositifs complexes. Il est
beaucoup plus avantageux d’utiliser le moteur Diesel pour entrainer un générateur
(dynamo ou alternateur) qui alimente des moteurs de traction classiques. Un moteur
diesel ne démarre pas seul ; il faut le lancer avant de l’utiliser; d’autre part son couple
moteur est faible à vitesse réduite ; on ne peut pas l’accoupler directement aux essieux;
69 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
70
un intermédiaire « souple » est donc obligatoire ; et pour ce faire, deux procédés sont
utilisés :
Une transmission hydraulique ou mécanique : La transmission mécanique
comporte comme pour un camion, un embrayage et une boite de vitesses, elle
convient jusqu’à 200kw. La transmission hydraulique utilise un embrayage
avec convertisseur de couple et une boite de vitesses, elle autorise des
puissances jusqu’à 300kw.
L’électrification des réseaux ferrés des divers pays ayant réalisée suivant les systèmes
différents, sur une ligne internationale il est éventuellement possible de rencontrer
deux systèmes différents de part et d’autres d’une frontière. Par ailleurs dans un même
pays deux systèmes différents peuvent également coexister.
Lorsqu’un train doit passer d’un réseau à un autre, deux solutions peuvent être
envisagées :
En plus du frein de sécurité qui est mécanique, il existe divers procédés de freinage
électrique, dont notamment le principe consiste à faire fonctionner les moteurs en
génératrices.
Pour alimenter la locomotive en énergie électrique, il faut capter le courant qui est
distribué par un câble, soit par le troisième rail ; la première disposition étant la plus
fréquente. Le retour du courant s’effectuant par les rails, il suffit donc de prévoir sur la
locomotive un frotteur s’appuyant sur le câble d’amené du courant; L’ensemble de ce
frotteur et de son dispositif (support) porte le nom de « pantographe ».
L’alimentation de la locomotive se fait donc au moyen d’un pantographe. Le captage
correct du courant exige les conditions suivantes :
Pression constante sur le fil,
Insensibilité au vent,
Usure réduite.
19
5. Compléter la vérité scientifique suivante par la proposition exacte « le freinage
par récupération des locomotives à redresseur exige que :
1. le moteur soit couplé en compound
2. le moteur soit couplé en génératrice
3. les thyristors fonctionnent en onduleurs
4. le moteur soit couplé en dérivation
5. les ponts redresseurs soient correctement raccordés.
15
EXETAT 2008
16
EXETAT 2007
17
EXETAT 2001
18
EXETAT 2009
19
EXETAT 2008
74 APPLICATION D’ENERGIE ELECTRIQUE IIIème PARTIE
Par : Ir.KINAMVUIDI KIBEFU Djolinha Electricien
CHAPITRE IV : CONSTRUCTION DES TRANSFORMATEURS ET
BOBINAGE TRIPHASE
Le couplage étant excellent, il s’en suit que la tension secondaire reste très proche de
N2/N1 fois la tension primaire. Cela assure une bonne régulation de la tension en
fonction de la charge. De plus, afin d’assurer un bon rendement, on cherche à limiter
les pertes Joule en minimisant les résistances primaire et secondaire R1 et R2.
Figure 64: Stator élémentaire dont les enroulements sont connectés en étoile
Par exemple un moteur triphasé à 4 pôles aura 4x3 = 12 groupes. Etant donné qu’un
groupe doit comporter au moins une bobine, il s’en suit que le nombre de bobines ne
peut pas être inférieur au nombre de groupes. Ainsi, un moteur triphasé à 4 pôles doit
posséder au moins 12 bobines.
Lorsque le stator est excité par une source de courant triphasée, un champ tournant
multipolaire est créé. La distance entre deux pôles adjacents s’appelle « pas polaire ».
Un pas polaire est égal à circonférence intérieure du stator divisée par le nombre de
pôles. Par exemple un stator à 12 pôles, 72 encoches, ayant un diamètre intérieur de
200mm aura un pas polaire de :
En pratique, le pas polaire est exprimé par le nombre d’encoches divisés par le
nombre de pôles. Ainsi, dans l’exemple que nous venons de donner, le pas polaire
serait :
Il s’ensuit qu’un pas polaire s’étend de l’encoche 1 à l’encoche 7. Le pas de bobine est
habituellement compris entre 80% et 100% du pas polaire.
Afin d’expliquer la façon dont l’enroulement imbriqué est installé dans les encoches,
considérons un stator possédant 24 encoches, et imaginons le déroule de sorte que la
circonférence devienne rectiligne (Fig. 64). Les 24 bobines sont tenues debout dans
chacune des 24 encoches.
Figure 68: Les bobines sont rabattues, créant ainsi l’apparence typique d’un
enroulement imbriqué
BIBLIOGRAPHIE
1. Livres
TROUILLET, Cours théorique et pratique d’électricité, Applications
électrotechniques, tome 1 et 2, Ed. Collins, Charleroi