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Cycle de L'eau - Wikipédia

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Cycle de l'eau

cycle de l'eau

Schéma du cycle de l'eau

Le cycle naturel de l’eau.


Le cycle de l'eau (ou cycle hydrologique)
est un phénomène naturel qui représente
le parcours entre les grands réservoirs
d'eau liquide, solide ou de vapeur d'eau
sur Terre : les océans, l'atmosphère, les
lacs, les cours d'eau, les nappes d'eaux
souterraines et les glaciers. Le
« moteur » de ce cycle est l'énergie
solaire qui, en favorisant l'évaporation de
l'eau, entraîne tous les autres échanges.

La science qui étudie le cycle de l’eau est


l’hydrologie. Elle peut se décomposer en
hydrogéologie, hydrologie de surface,
hydraulique urbaine, etc.

Les différents réservoirs


Volume d'eau contenu dans
les différents réservoirs[1]
Réservoirs Volume Pourcentage
(106 km³) du total

Océans 1 370 97,25

Calottes glaciaires & glaciers 29 2,05

Eau souterraine 9,5 0,68

Lacs 0,125 0,01

Humidité des sols 0,065 0,005

Atmosphère 0,013 0,001

Fleuves et rivières 0,0017 0,0001

Biosphère 0,0006 0,00004

L'eau salée liquide des océans : le


réservoir le plus important
L'eau douce liquide : cours d'eau, lacs,
étangs d'eau douce, marais ;
Les glaciers : le flux peut être stocké
pour un temps sous forme de neige ou
de glace. Leur fonte est plus ou moins
importante suivant les variations du
climat ;
L'eau atmosphérique (vapeur d'eau).
Les flux entre réservoirs
L'évaporation

Les enveloppes terrestres contiennent de


l’eau, en quantités variables : beaucoup
au sein de l’hydrosphère, moins dans la
lithosphère et en faible quantité dans
l’atmosphère.

L’eau de l’hydrosphère, chauffée par le


rayonnement solaire, s’évapore. Cette
eau rejoint alors l’atmosphère sous
forme de vapeur d’eau. Cette évaporation
dépend du vent, de l'ensoleillement, de la
température… Lorsque l'atmosphère n'est
pas saturée en eau (d'avril à octobre),
une partie de la lame d'eau qui tombe est
immédiatement évaporée (et cette
évaporation peut également continuer
après l'épisode pluvieux, si l'atmosphère
n'est toujours pas saturée). Cette
évaporation est d'autant plus efficace
qu'on est proche de la surface du sol.
Puis s'il subsiste dans l'atmosphère une
zone non saturée, apparaît alors la
reprise évaporatoire. Celle-ci est
favorisée par la remontée capillaire.

Les évapotranspirations

Ensuite, la transpiration des végétaux


intervient, on parle d'évapotranspiration.
Le cycle décrit ci-dessus est
essentiellement géochimique. En réalité,
les êtres vivants, et plus particulièrement
les végétaux ont une influence sur le
cycle. Les racines des végétaux pompent
l’eau du sol, et en relâchent une partie
dans l’atmosphère. De même, une partie
de l’eau est retenue dans les plantes.
Lors de déforestation, le cycle de l’eau
est fortement modifié localement et il
peut en résulter des inondations.

Les précipitations

Les nuages sont formés de minuscules


gouttes d’eau. Lors des pluies, la totalité
de la lame d'eau tombe sur les océans
(pour 7/9) et les continents (pour 2/9)

Article détaillé : précipitations.


Le ruissellement

Le ruissellement désigne en hydrologie le


phénomène d'écoulement des eaux à la
surface des sols.

La recharge des nappes


souterraines

L’infiltration, à travers les fissures


naturelles des sols et des roches ;
La percolation, en migrant lentement à
travers les sols.

Plus le processus est lent, plus les eaux


ont le temps d’interagir chimiquement
avec le milieu qu'elles traversent . Au
contraire, plus le processus est rapide,
plus les phénomènes d’érosion seront
marqués. Cela est fonction aussi de la
qualité du support rocheux et des
interaction souterraines (hydrogéologie).

À travers l’infiltration et la percolation


dans le sol, l’eau alimente les nappes
phréatiques (souterraines), captives ou
libres.

On parle de zone vadose pour les eaux


issues du cycle décrit ci-dessus.

Les débits des eaux peuvent s’exprimer


en m³/s pour les fleuves, en m³/h pour
les cours d'eau plus modestes. La
vitesse d’écoulement des nappes
phréatiques est en revanche de quelques
dizaines de mètres cubes par an.

Perturbation du cycle de
l'eau
Augmentation du
ruissellement

La déforestation, les pratiques agricoles


dominantes, l'urbanisation ont pour effet
d'augmenter le ruissellement car non
seulement les racines ne retiennent plus
les sols, qui n'absorbent donc pas les
précipitations, mais les sols eux-mêmes
sont déstructurés (humus), qui eux aussi
absorbent les eaux de pluies).
Cela peut avoir pour conséquence de
rendre les inondations plus fréquentes.

Diminution de
l'évapotranspiration

La déforestation a pour effet de diminuer


l'évapotranspiration, comme
l'urbanisation et toutes formes
d'imperméabilisation des sols

Épuisement des nappes

Irrigation d'un champ de coton.


Le prélèvement de l'eau dans les nappes
peut ne pas avoir de conséquence s'il
respecte le quota d'eau apportée par les
pluies qui atteindra la nappe. Il est à
noter que les nappes profondes sont
rechargées par la météo de plusieurs
décennies voire de plusieurs siècles et
que les nappes superficielles se
rechargent généralement très
rapidement en quelques jours, en
quelques mois ou en quelques années.

Détournement de l'eau des


cours d'eau

L'irrigation par des canaux ou par


recouvrement est une méthode qui utilise
le détournement l'eau et l'apport d'eau en
grande quantité sur une durée très
courte. Cette méthode est extrêmement
consommatrice d'eau, contrairement à
des systèmes d'aspersion (pivots,
enrouleurs, quadrillage…) ou de goutte à
goutte, qui apportent l'eau en plus faible
quantité. Un exemple fort d'irrigation par
canaux est celui qui a eu pour
conséquence la baisse du débit des
fleuves, et l'assèchement de la mer
d'Aral. Toutefois, cette méthode
d'irrigation a prouvé qu'elle peut apporter
de l'eau dans des milieux en déficit
naturel, voire de réalimenter grandement
des nappes phréatique[2] comme en
Provence ou ce système ancestral
réalimente en permanence les masses
d'eau souterraines

Bien évidemment lorsqu'on détourne


l'eau d'une mer intérieure par des canaux
qui utilisent plus d'eau que celle de la
croissance végétale, on fait baisser le
niveau de la mer intérieure. Cet exemple
ne doit pas servir d'argument pour
pomper les nappes phréatiques en se
justifiant par la réduction du gaspillage
grâce à la technique du goutte à goutte.
L'eau des cours d'eau est le surplus, non
absorbé par le sol et la végétation, des
eaux d'un bassin versant dont le débit
varie tout au long de l'année. Détourner
l'eau des cours d'eau qui se jettent dans
les grands océans est différent et n'est
pas aussi grave que la même action sur
ceux qui se jettent dans une mer
intérieure.

Cycle atmosphérique et
cycle profond
Le cycle de l'eau n'est pas seulement dû
au soleil comme décrit sur cette page,
mais l'eau qui s'infiltre dans l'écorce
terrestre ne peut pas descendre plus bas
que là où le magma le lui permet.
Autrement dit l'eau souterraine n'est pas
seulement arrêtée par une surface
imperméable, mais par des contre
pressions d'une activité d'un cycle de
l'eau « magmatique ». Ce cycle de l'eau
magmatique fait tourner l'eau dans
l'écorce terrestre par des fentes et
espaces souterrains en transportant
chaleur et matière dissoute. En fait, on
peut dire que le cycle de l'eau est
composé de deux cycles de l'eau, l'un sur
l'autre, c'est-à-dire avec une frontière
(débit échangé : zéro). Ces deux cycles
de l'eau solaire et magmatique, ou
atmosphérique et souterrain profond,
échangent des volumes d'eau par les
geysers, les sources d'eau chaude et
minérales qui sont des remontées
« directes » du cycle profond dans le
cycle atmosphérique. Réciproquement le
cycle de l'eau atmosphérique redonne
ces volumes par infiltration de l'eau le
long des cours d'eau. L'eau des
précipitations n'est pas répartie
uniformément dans le temps et dans
l'espace. De plus, la nature des sols ne
permet pas de recharger les nappes sur
toute la surface du territoire. Une grande
partie du territoire garde les pluies en
surface pour être repris par la croissance
végétale ou ruisseler directement vers
les cours d'eau. Le rechargement des
nappes se fait donc rarement lors de
pluies significatives et sur les zones
inondables et donc temporaires et
partielles. Par contre, les rivières ont un
rôle de rechargement permanent de l'eau
souterraine sur la surface de leurs lits
mineurs.

L'eau restée stockée dans des réservoirs


naturels est caractérisée par des temps
moyens de résidence de durées
variables : il est estimé en moyenne à
« 9,5 jours dans l'atmosphère, 17 jours
dans les rivières et 1,8 an dans les sols,
30 ans dans les lacs d'eau douce, 3000
ans dans l'océan, et de près de 10 000
ans dans certains glaciers[3] »

Limites du modèle
Le cycle de l'eau aux échelles
géologiques est plus complexe que le
modèle ci-dessus. Au cours de sa longue
existence, 4 milliards d'années, la Terre a
perdu un quart de son eau[4]. Si les
molécules d'eau, H2O, sont trop lourdes
pour s'échapper directement dans
l'espace (voir échappement
atmosphérique), elles peuvent se
décomposer sous diverses actions
chimiques et bio-chimiques en
molécules d'oxygène et d'hydrogène (voir
Méthanogenèse, photosynthèse).
L'hydrogène, beaucoup plus léger,
s'échappe facilement dans l'espace. La
composition chimique de l'atmosphère
joue donc un rôle important dans
l'histoire de l'eau terrestre.
L'eau salée liquide des océans : le
réservoir le plus important 
l'eau douce liquide : cours
d'eau, lacs, étangs d'eau douce,
marais ;
Les glaciers : le flux peut être stocké
pour un temps sous forme de neige ou
de glace. Leur fonte est plus ou moins
importante suivant les variations du
climat ;
l'eau atmosphérique (vapeur d'eau).

Notes et références
1. PhysicalGeography.net. (en)
CHAPTER 8: Introduction to the
Hydrosphere , consulté le 24 octobre
2006.
2. BRGM, « modélisation de la nappe de
la Crau : résultats des simulations
d'exploitation », BRGM revue,
18 janvier 1996
3. Cathy Dubois, Michel Avignon, Philippe
Escudier, Observer la Terre depuis
l'espace. Enjeux des données spatiales
pour la société, Dunod, 2014, 256 p. (lire
en ligne ).
4. (en) Sybille Hildebrandt, « The Earth
has lost a quarter of its water » , sur
http://sciencenordic.com , 13 mars 2012
(consulté le 18 janvier 2016).

Annexes
Articles connexes
Nappe d'eau souterraine
Ressources en eau
Eau potable
Sécheresse
Énergie hydraulique
Hydrométéorologie
Observatoire de l'eau
Eau de ruissellement

Liens externes

Le Cycle de l'Eau - United States


Geological Survey Water Site
Le cycle d'eau sous forme d'animation
- Veolia Eau
Le cycle de l'eau - CIEAU
Portail de l’eau

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