A Livre Ouvert
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A Livre Ouvert
En guise d’hommage à la regrettée Lilyan Kesteroot rappelée à Dieu il y a exactement deux ans, le 28
février 2018. Le magazine du week-end publie in extenso un article paru en 1997 dans la mesure des
études littéraires Africaines à Montréal et dans lequel la grande critique littéraire fait une analyse
très fine du « Choix de l’Ori »de votre ami et fidèle collaborateur, l’écrivain Louis Camara. Rappelons
ce véritable bijou littéraire, Grand prix du Président de république pour les lettres en 1996, est inscrit
au programme des œuvres littéraires à l’étude dans les classes de seconde des lycées du Sénégal.
« Le conteur d’IFA » a bien voulu nous envoyer cette note de lecture d’une grande qualité et nous le
remercions une fois de plus pour sa précieuse collaboration.
ASG
Voilà nos trois garçons sur les routes des nuages, un peu à l’aveuglette,
mais avec tout de même l’autorisation d’Engubgun le dieu ancêtre et trois
recommandations : aller tout droit sans se retourner, chercher Ajala le
potier fabricant de têtes qui leur fera choisir chacun la sienne, pratiquer la
politesse et le respect envers les ainés rencontrés.
Vous avez déjà compris qu’il s’agit d’un récit initiatique yorouba, que les
héros vont se mouvoir dans une mythologie qui n’est pas celle de nos
savanes, mais que leurs péripéties font écho à d’autres que nous
connaissons bien, comme celles de Kem Tan (Birago Diop) ou de Kaïdara
(Hampaté Ba).
Qu’est ce que cela peut bien signifier ? Tout le monde sait que la tête
(bopp) commande toute la personnalité. Mais elle détermine aussi les
relations sociales, selon qu’elle aimable ou difforme. Enfin en Afrique on
dira qu’elle est chanceuse ou calamiteuse.