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La
LA REHABILITATION DES KSOUR
DE LA VEILLE VILLE DE NIGRINE,
Cas d'études :
(Types de maisons ksouriennes)
- Introduction……………………………………………………………....8
- Problématique…………………………………………………………...10
- Hypothèses ……………………………………………………………...10
- Objectifs…………………………………………………………………11
Chapitre I: Techniques de préservation du patrimoine architectural
1. Les opérations de conservation du patrimoine
1.1. Introduction……………………………………………………………12
1.2. Les concepts de conservation…………………………………………12
1.2.1. La conservation……………………………………………….…..12
1.2.2. La sauvegarde…………………………………………………….13
1.2.3. La préservation……………………………………………….…...13
1.3. Les opérations de la conservation……………………………………..13
1.3.1. La réhabilitation……………………………………………….….13
1.3.2. La restauration…………………………………………….……...14
1.3.3. La rénovation…………………………………………….……….14
1.3.4. La restructuration………………………………………….……...14
1.4. Conclusion………………………………………………………..……15
2. La réhabilitation
2.1.Introduction………………………………………………………..……16
2.2.Définition réhabilitation……………………………………………..….16
2.3.Formes de la réhabilitation …………………………………………..…17
2.3.1. La réhabilitation subjective ……………………….…………17
2.3.2. La réhabilitation objective …………………………….…….17
2.4. Types de réhabilitation…………………………………….………18
2.4.1. La réhabilitation légère………………………………….……18
2.4.2. La réhabilitation moyenne…………………………………....18
2.4.3. La réhabilitation lourde………………………………………18
2.4.4. La réhabilitation exceptionnelle……………………………...18
2.5. Démarche de la réhabilitation……………………………………..18
2.5.1. La connaissance de bâti……………………………………....19
2.5.2. Pré-diagnostic………………………………………….……..19
2.5.3. Diagnostic……………………………………………….……20
2.5.4. L’entretien ……………………………………………..……..20
2.6. Conclusion…………………………………………………..……..21
Pour atteindre les objectifs que nous nous somme fixés et apporter des réponses a la
problématique établie, nous suivrons une approche méthodique structurée autour de 3
chapitres.
Le premier chapitre recouvre toute la partie théorique ,il s'articule autour de 3 grands
titres dont le premier est une représentation des techniques de conservation du patrimoine
d'ou nous visons a établir la distinction entre les différentes opérations de préservation ; la
restauration, la rénovation, la restructuration et la réhabilitation , il vise aussi bien maitriser
les différents concepts concernant la préservation du patrimoine tel que la sauvegarde, la
conservation et la préservations
Le deuxième chapitre inclut a son tour trois grands titres : Le premier titre est toujours
théorique consiste à définir les ksour, et sa composition latente et son histoire. Pour que
nous ayons une connaissance suffisante sur l'environnement ou notre cas d'étude est
implanté
Malgré le climat, aride la nature difficile du territoire désertique Algérien qui occupe
4/5 de la superficie totale du pays, des populations ont choisi de s'installer, de vivre et de
s'adapter dans ce milieu agressif.
ces populations ont inventé tout leur savoir faire et leur génie pour créer des établissements
humains qui peuvent les protéger contre les facteurs gênants de cette région, ces
établissements sont connus sous le nom de "ksour", ils sont le produit d'une culture et d'un
ensemble des valeurs morales, ils reflètent la capacité de la population de s'adapter et de
s'intégrer dans des milieux contraignants , les ksour représentent ainsi un patrimoine
hautement qualifié a causes de ses valeurs et ses qualités architecturales et urbaine, ils se
caractérisent par une architecture typique fortement liée dans l 'histoire par la disponibilité de
l'eau , des matériaux de constructions et aussi l'environnement géomorphologique, elle est
homogène qui s'inspire ses fondement et ses caractéristiques de la génie de l'homme a
s'adapter dans son milieu, les ksour abritent des maisons 'habitat' typiques qui compose 90%
de la totalité de ksour, l'aménagement d'intérieur d'une maison montre une bonne distribution
des espaces, des activités et des espaces de vie, comme il fait apparaitre la mitoyenneté
existante entre les habitants et leurs animaux , de ce regroupement de maisons se dégage un
sentiment de solidarité, entraide entre les habitants .
Jadis les ksour ont été un symbole d'équilibre et d'une parfaite harmonie avec le milieu
aride, malheureusement aujourd'hui ils ne reflètent plus leur fonction d'antan , les dernières
décennies les ksour algériens et notamment ceux de Negrine ont connus une dégradation
touchante, ce patrimoine est délaissé et dépeuplé sans cesse ce qui peut engendrer sa
disparition totale ,plusieurs facteurs sont réunis, contribuent et accélèrent la dégradation de
ce prestigieux patrimoine dont le facteur principal est l'inexistence absolue de l'entretien et
les opérations de réhabilitions nonobstant plusieurs d'autres ksour sont bénéficiés des
activités intenses du sauvegarde programmées sous le cadre légal de la lois 98-04, du 15 juin
1998 portant sur la protection du patrimoine culturel et qui est conforme aux théories et
doctrines universelles sur la sauvgarde.
Pour remédier à cette situation, des interventions telles qu’une opération de
réhabilitation sont plus que nécessaires, afin de permettre aux générations futures de
s’imprégner de la culture de leurs ancêtres et pourquoi pas les réintégrer à nouveau dans ces
habitations à caractère patrimonial ou tout simplement les reconvertir, dans le cadre d’un
8
tourisme saharien durable, en maisons d’hôtes cela participe au développement local et
revient par le bénéfice au pays.
9
Problématique:
Ainsi le cas pour la wilaya de Tébessa et notamment les ksour de la daïra de Negrine
souffrent a son tour d'un délaissement absolu, une dégradation et marginalisation grave, ces
habitats sont en voie de disparition : un état de désordre, de dépérissement.
Suite aux observations, constats, investigations, expériences et réflexions menés sur le sujet
abordé dans notre présente recherche et en réponse aux questions posées dans notre
problématique, nous pouvons émettre les hypothèses suivantes:
Les hypothèses :
la mise une place d'une démarche technique fondées tout d'abord sur la connaissance
des techniques de construction, la composition de l'espace et surtout les éléments
constructifs et ensuite l'utilisation des matériaux disponibles compatible avec le
milieu aride, lors de la réhabilitation.
10
la cause principale de la dégradation est sans doute l’inexistence totale de l'entretien
et toute opération de préservation aussi des facteurs liés à la nature (climat ...) causent
le désordre et la dégradation de l'habitat de ksour de Negrine
Les objectifs :
L'objectif principal de la recherche est de préserver l'habitat de ksour de Negrine
spécifiquement et l'architecture ksourienne en général par une opération de
réhabilitation, dans le but de revaloriser le patrimoine, pour le reconvertir dans le
tourisme saharien durable
inventer cette recherche comme un guide technique pour ceux qui veulent réhabiliter
ou bien ceux qui veulent construire une maison tenant compte les technique et les
bases de la construction de l'habitat de ksour
identifier les causes majeures de la dégradation et le désordre de l'habitat ksourien.
11
Chapitre I : Les techniques de préservation du patrimoine
1
12
1.2.2. La sauvegarde :
La sauvegarde est concept générique qui présente toute ces concepts ;
l’identification, la protection, la conservation, la restauration, la réhabilitation, l’entretien
et la revalorisation de l’ensemble du patrimoine historique et de son environnement.
Chaque ensemble historique ou traditionnel et son environnement devraient être
considérés dans leur globalité comme un tout cohérent dont l’équilibre et le caractère
spécifique dépendant de la synthèse des éléments qui le composent et qui comprennent les
activités humaines ainsi que les bâtiments, la structure spatiale et les zones
d’environnement.
Il est préférable de remplacer la notion de protection d'un monument par la
sauvegardé d'un ensemble constitué par des monuments et des sites historiques inclus dans
une zone dont le caractère fonctionnel devait être respecté.
1.2.3. La préservation :
La préservation : Terme synonyme de sauvegarde, définit comme action globale
consistant à assurer la protection du patrimoine architectural et naturel contre l’action
destructrice des hommes, par une législation appropriée, et sa conservation dans le temps
à l’aide de techniques d’entretien, de consolidation et de restauration…
13
Selon la norme Française la réhabilitation désigne un ensemble d'intervention sur un
bien historique immobilier dans le but de lui restituer une fonctionnalité antérieur
présumée, de l'adapter à une fonction différente ou à des normes de confort, de sécurité et
d'accès moderne
Cette opération est considérée comme une amélioration de l’habitat, mais en réalité
c’est une opération plus poussée. Elle peut en fait comporter la restructuration interne
d’un logement, voire même la division d’un immeuble en appartements pour adapter à des
exigences de taille ; en particulier, l’installation d’un ascenseur, la réfection des toitures,
le ravalement et la consolidation des façades…etc. Elle suppose un respect du caractère
architectural du bâtiment, elle s’oppose à la restauration qui implique un retour à l’état
initial, au moins des façades et toitures.1
1.3.2. La restauration :
Selon le dictionnaire Larousse l’action de restaurer, désigne : réparer, remettre la
chose en bon état premier.
La restauration est la remise en état d'un édifice en conformité avec un état
historique antérieur, elle une opération qui comprend les mesures techniques qui sont mise
en œuvre afin d'arrêter les dommages survenus en cours, elle a comme objectif la mise en
valeur des quartiers anciens ainsi la mise aux normes d’habitabilité des logements.
1.3.3. La rénovation :
Selon Larousse la rénovation est l’action de remettre à neuf quelque chose. "Rebâtir
a neuf "
Elle est relative à une intervention profonde sur le tissu urbain. Elle peut comporter
la destruction d’immeubles vétustes et la construction sur le même site d’immeubles
normaux de même nature, le dictionnaire d'urbanisme a définit la rénovation comme une
opération d’ensemble qui concerne la totalité, ou l’essentiel, du bâti d’un secteur. Elle
peut être motivée par la mauvaise qualité des bâtiments.
1.3.4. La restructuration:
Il s’agit d’une opération plus large que la précédente dans la mesure où elle est
relative à une intervention sur les voiries et réseaux divers et l’implantation de nouveaux
équipements. Cette opération peut comporter une destruction partielle d’îlots ainsi que la
1
14
modification des caractéristiques du quartier, notamment, par des transferts d’activité et de
réaffectation des bâtiments.
1.4. Conclusion :
D’après cette partie les opérations de conservation se changent selon l’état du bâti
ou plutôt selon les objectifs fixés. La réhabilitation ici se définit comme l’action qui
consiste a amélioré l’état physique de l’habitat, c’est l’opération la plus complexe qui vise
d’un part d’améliorer le confort et l’état de patrimoine et de garder l’aspect historique de
ce patrimoine d’un autre part. Dans notre recherche nous nous suivrons cette vaste
intervention de réhabilitation sur laquelle nous allons mettre l’accent dans la prochaine
partie.
15
2. La réhabilitation :
2.1. Introduction:
Dans ce chapitre nous allons présenter la réhabilitation comme une technique de
sauvegarde du patrimoine architectural ou nous allons mettre l'accent sur la réhabilitation de
Réhabimed, qui consiste à traiter l'architecture méditerranéenne .Dans cette partie nous
définissons cette opérations, connaissons ses formes et ses types et déterminons ses étapes en
soulignant les plus importantes.
2.2. La réhabilitation ; éléments de définitions
Yassine Ouagueni dans une autre perspective définit la réhabilitation en disant que "il
s'agit avant tout d'entendre la réhabilitation d'un bien culturel, à l'état matériel ou immatériel,
en sa qualité de produit collectif mis au point pour répondre à un besoin existentiel ou
spirituel et dans lequel tout le savoir de la collectivité est mis à contribution, comme étant un
acte de reconduction des valeurs significatives de ce produit collectif auquel sont intégrés tous
1
Choay Françoise, Merlin Pierre, 1988, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, Ed. PUF, Paris, p 710
2
Dossier documentaire, " la réhabilitation urbaine ". Cf. http://www.urbanisme.equipement.gov.fr/cdu , p 8
16
1
les aspects nécessaires en vue de son adaptation aux ( exigences normatives ) en vigueur."
donc la réhabilitation est une opération technique faite sur un bien culturel mais elle est
fortement liée a une autre forme de réhabilitation celle de nature culturelle qui vise a
reconnaitre les valeurs et les cultures en essayant les rétablir dans l'état actuel de construction
La réussite de cette opération dépend à deux facteurs essentiels ; aspect culturel en relation
avec l’humain et l’aspect technique en relation avec le bâti. elle fait appel comme toute
opération a des spécialistes compétents dans les divers domaines (architectes, ingénieurs ,
artisans . sociologues) pour effectuer un bon travail en redonnant au bien son authenticité.
pour l'obtention d'un meilleur résultat lors de la réhabilitation .il est nécessaire d'associer
les deux actions de réhabilitation : " la réhabilitation du bâti" et "la réhabilitation
culturelle", ceux ont deux faits indissociables et qui assurent la bonne réussite de
l'intervention.
1
Y. Ouagueni. Rétrospective et actualité de la réhabilitation en Algérie. Colloque international,
Réhabilitation et revitalisation urbaine, Oran, 2008. Pp. 64-65.
17
2.4. Les types de réhabilitations :
Nora Simon et Bertrand Eveno1 distinguent quatre types ou degrés de réhabilitation :
2.4.1. La réhabilitation légère :
Ce type ne demande pas des interventions approfondies vu le bon état du bâti, les
travaux de réhabilitation ici sont superficiels, ils sont limités à l’équipement, le coté décoratif
et esthétique :
2.4.2. La réhabilitation moyenne :
Cette réhabilitation est plus approfondie que celle de précédente, elle consiste à terminer
les travaux par la peinture et la réfection d'électricité, ce type reste encore superficiel.
2.4.3. La réhabilitation lourde :
Les travaux ici consistent à la réorganisation des pièces .la réparation des toitures. il
s'agit des interventions approfondies qui touchent une grande partie de l'édifice même sa
structure
2.4.4. La réhabilitation exceptionnelle :
Ce type est destiné aux édifices qui souffrent d'une dégradation qui touchent
profondément ses éléments constructifs.
Le choix du type de réhabilitation se fera en fonction de l’état de conservation du bâti,
établi lors d’une étape de diagnostic.
2.5. La démarche de la réhabilitation :
2
X Casanovas ; E. Fiori.G ; Nourissier. Méthode de rehabimed.la réhabilitation des bâtiments, 2007 .P 21
18
bâti un meilleur état et évitera pour plus tard une autre intervention encore couteuses. Il
convient que les travaux exécutés dans cette réhabilitation soient effectués par des
intervenants compétents ayant des formations et connaissances suffisantes sur l'histoire et la
culture de ce patrimoine dégradé.
Nos recherches se limitent sur les deux premières phases : la connaissance du bâti et le
diagnostic.
2.5.1. La connaissance du bâti :
2.5.2. Pré-diagnostic :
Cette phase commence dés que la première visite est faite, des différents documents
(graphiques, écrits) sont réunis lors de cette étape, cette dernières permet aux intervenants de
savoir la situation juridique des habitants si sont locataires ou bien propriétaires. dans notre
cas de recherche les ksour sont dépeuplés depuis longtemps, ses habitants étaient propriétaires
et qui habitent loin de ses ksour actuellement.
"Au cours de cette première visite d’ordre visuel, nous aurons une appréciation
1
X Casanovas ; E. Fiori.G ; Nourissier .Opt citer .P 22
19
Une fois la phase est terminée, les informations seront collectées sous un rapport écrit appelé
"rapport de pré-diagnostic "1 ce rapport sera le support sur lequel toute personne que se soit
intervenant ou propriétaire se réfère. Ce document écrit contient toutes les informations
nécessaires sur l'état de préservation de l’habitat, cela facilite après au futur les interventions
de préservation.
2.5.3. Diagnostic:
Cette phase s'établit sur la base des études et des recherches pluridisciplinaires .elle
consiste a rédiger un rapport d'expertise qui contient les atouts et les déficits du bâtiment,
ainsi toutes informations collectées pendant toute l’opération, ces rapports aident a faciliter la
compréhension de l'état du bâti.
2.5.4. L’entretien :
L'entretien selon la charte de Burra est : «l’action continue qui prodigue des soins
protecteurs à la matière et au contexte d’un lieu ou d’un bien patrimonial»2il présente les
travaux ayant comme objectif la préservation du patrimoine. Cette étape peut arriver après le
pré-diagnostic directement lorsque le bâtiment est en bon état, l'entretien ici est préventif, et si
l'état de désordre est avancé l'entretien prend sa place normale dans le processus et sera un
entretien curatif.
Entretien
1
X Casanovas ; E. Fiori.G ; Nourissier .Opt citer .P 22
2
Charte du Burra : charte d’Australie pour le conservation des biens patrimoniaux culturels,1979
20
2.6. Conclusion :
D’après cette partie théorique on a obtenu que la réhabilitation est une opération qui
consiste a la remise en état physique de patrimoine bâti en améliorant les conditions de vie
des occupants tout en gardant l’authenticité et l’originalité de ce patrimoine. Cette opération
peut avoir deux formes : la réhabilitation objective ou subjective, articulation de ces deux
formes assure une meilleure opération de réhabilitation.
La réhabilitation se classifie en quatre types, légère, moyenne, lourde et exceptionnelle,
le choix d’un type se repose sur l’état de patrimoine choisi, cette intervention passe par un
processus composé de plusieurs étapes commençant par la connaissance de bâti ensuite le pré
diagnostic, puis l’étude pluridisciplinaire, le diagnostic et finalement l’entretien, la réussites
des premières étapes nous permet d’une bonne connaissance de patrimoine sur tous les
niveaux (architectural, historique, technique) ce qui assure un bon diagnostic de patrimoine ,,
tout ça conduit a la mise en place les interventions convenables et adéquates pour la
réhabilitation du bâti
Dans les chapitres suivants nous allons présenter une description de ksar de Negrine ses
composants en se focalisant sur l’habitat typique lorsque il présente la totalité de composition
de ksar et lorsque les habitats sont pareils de point de vue compositionnel. Nous analysons
donc l’habitat, sa composition, ses éléments constructifs et aussi les matériaux de
construction.
21
Chapitre II : Présentation de l'architecture ksourienne
Le ksar "(pluriel ksour), village Saharien souvent fortifié et/ou aggloméré à fonction
Caravanière. " 1 "L'organisation spatiale du ksar se décline autour de la mosquée qui en est le
point de centralité. Les quartiers sont reliés entre eux par un réseau de rues étroites
sinueuses»2, l’architecture y est massive, les habitations sont densément blotties autour des
mosquées aux minarets généralement carrés. L’utilisation des seuls matériaux disponibles sur
place (la pierre - grès primaires blancs, gris, verts ou rouges - l’argile des bas-fonds de
carrières utilisé comme torchis, pisé ou banco) concourt à une continuité visuelle;
profondément ancrée dans le sol dont elles émergent, les ksour se confondent avec leur
environnement; l’intervention humaine y demeure minimaliste; la symbiose est totale " Le
ksar est un espace de vie collective répondant à la fois à une organisation politique
d’autodéfense et à une organisation sociale visant à faire respecter la segmentation sociale et
raciale. Le rôle de la Jmaa (assemblée consultative ou conseil du ksar) est primordial quant à
l’organisation de la vie politique et la gestion des ressources économiques au sein du ksar "3
Le ksar, comme le dit si bien Aba Sadki, est l’œuvre collective d’une société
harmonieusement adaptée à son milieu. Il doit son existence à la cohérence économique
sociale et culturelle de la société oasienne.
1.3 Les ksour, éléments de définition :
Selon Larousse : "pluriel de ksar ; village fortifié de l'Afrique du Nord présaharienne, le
long des oueds, au débouché des torrents montagnards."
1
HAFSI Mustafa, mémoire de magister ; La réhabilitation des ksour cas d’étude wilaya Ourgla ; 2003. P56
2
Espace te société ; la restauration des ksour ; institution de patrimoine et enjeux mémoire. P 154
3
HAFSI Mustafa, mémoire de magister ; La réhabilitation des ksour cas d’étude wilaya Ourgla ; 2003. P56
22
"Ksour, singulier de ksar est un mot arabe qui signifie le palais, ils sont le produit d'une
architecture vernaculaire créée par une population qui a exploiter tout son savoir faire pour
ces ksour. Ces dernier peuvent être définis comme l'ensemble des établissements humains
fortifiés par une enceinte, ce regroupement est implanté sur un berger, dans une vallée ou
bien au sein d'une oasis». 90% de sa composition sont des habitats qui sont réunis autour de la
mosquée qui a un minaret de forme carrée en général ,les rue et les ruelles sont réparties dans
tout le ksar , les places et les placettes sont destinées pour les activités collectives , Le ksar
possède une ou plusieurs entrées monumentales remarquables, parfois décorées avec finesse.
Les ksour n'ont seulement un aspect physique mais ils ont aussi des aspects moraux.
Des valeurs morales, des mœurs, des coutumes et des symboles plus profonds, les ksour
reflètent la solidarité entre les habitants, la foi, l'intimité et l'humanité. Tous ces aspects sont
concrétisés dans le style architectural, la distribution des espaces et leurs fonctions.
Donc, "étymologiquement le ksar signifie palais, mais localement le ksar est l'ensemble
des maisons entassées, accolées les unes aux autres pour former un habitat compact,
répondant à la fois à une organisation politique d'autodéfense et à une organisation sociale, de
nos jours et avec la disparition des préoccupations défensives, le ksar désigne toute
agglomération saharienne anciennement construite et de tendance rurale.»
Photo 01 : ksour de wilaya d'Ourgla Photo02 : ksour de wilaya d'Adrar
23
1.4 Contenu latent des ksour :
L'architecture ksourienne est le produit d'une culture de masse nourrie de la
quotidienneté, de l'environnement et du génie local et non pas une production d'élite. Cette
architecture exprime les contraintes environnementales et les valeurs locales existantes chez
les occupants de ksour ce dernier est souvent réalisé sur une hauteur , constituait d’un habitat
très condensé et qui fait 90% de la composition du ksar, la distribution intérieure dans le ksar
se fait au moyen de ruelles plus au mois étroite , parfois d’impasses, dans ce système tout ce
qui a trait à la vie communautaire était présent ; la mosquée , l’école coranique , les lieux de
rassemblement de Djemaa ,places et des placette , des ateliers d'artisanat, les espaces
réservés aux animaux domestiques, les greniers a grains , les dépôts d’armes . Ceux sont des
éléments qu’il faut préserver afin de sauvegarder l’identité du ksar.
1.4.1 L’habitat :
C’est le composant essentiel du ksar, l’habitat est formé des unités entassées et accolées
les uns aux autres, le découpage d’intérieur se fait selon une conception du sacré et non
seulement en fonction de besoins concrets et objectivables, l’organisation spatiale de la
maison reste homogène et s’articule autour d’un espace central multifonctionnel et de
distribution , la maison se caractérise par sa hiérarchisation et son adaptation avec le site et
son climat, et ainsi les valeurs morales des occupants , la maison et sa composition seront
notre objet d’étude dans le chapitre suivant .
1.4.2 La mosquée :
Elle est considérée comme le noyau de ksar, c’est un espace de pouvoir religieux et
juridique, elle est considérée aussi comme un lieu d’enseignement et d’apprendre les
diverses connaissances elle est composée de plusieurs espaces : salle de prière, meidha, les
zaouïas
1.4.3 les ruelles :
Ceux sont les éléments qui composent la structure du ksar, elles desservent les différentes
maisons, et sont de formes variables, linéaires ou sinueuses changeant à chaque fois de directions. Ces
ruelles sont parallèles aux courbes de niveau
La différence entre la ruelle et l’impasse est que cette dernière se termine en cul de sac
24
et se décrit comme un espace caché. Dans ce cas, seules les personnes issues d’un même
groupement peuvent avoir accès aux impasses, ce qui donne une impression de rejet à
l’étranger de passage. Ces impasses sont le résultat de contraintes techniques et
fonctionnelles.
C’est la place où se déroulaient les réunions du village afin de résoudre les problèmes
des habitants, et où les sanctions étaient prononcées pour les voleurs ou autres éléments
nuisibles à la société ; mais c’est également un espace où se rencontraient les hommes pour
se détendre, un espace exclusivement masculin
1.4.6 les places et les placettes :
Ces espaces sont destinés pour les activités collectives, les activités commerciales,
spectaculaires et aussi pour les activités de détente.
1.4.7 les ateliers d’artisanat :
Sont les espaces où les artisans se pratiquent leurs métiers : la poterie, le tissage …etc.
1.4.8 Les lieux réservés aux animaux :
Les populations ont pensé à leurs animaux dans l’architecture ksourienne, ils ont
réservé des espaces pour leurs animaux, ce qui reflète la mitoyenneté entre les habitants et
les animaux, ces espaces servent protéger ces animaux domestiques.
1.4.9 les dépôts :
Ceux sont des espaces du stockage, on distingue deux types le premiers est destiné à
stocker les grains et le second destiné à stocker les armes.
1.5 Conclusion :
Dans cette partie on a essayé de représenter une description de ksar .sa définition et sa
composition, le ksar est doté des maisons qui reflètent une architecture témoignant la culture
et le géni savoir de leurs occupants, l’hiérarchisation et l’organisation intérieure de ksar est
exprimées par la bonne distribution des espaces. L’habitat fait 90% de la composition totale
de ksar, ils sont semblable selon leur composition et la distribution des espaces c'est-à-dire
ils sont typiques. Dans le prochain chapitre nous allons mettre l’accent sur ce type d’habitat
et faire une analyse sur sa composition, ses éléments constructifs et les matériaux de
construction concernant notamment l’habitat de ksar de Negrine.
25
2. Présentation du site « Negrine »
2.1 La situation :
La commune de Negrine situe dans l’extrême Sud-est de la wilaya de Tébessa,
classifié du secteur ressemble désertiques, il s’étend sur une superficie de 1552km² la siège
de la commune situe à :
Du Est : les frontières tunisiennes
Du nord et nord est : la commune de Bir El Ater
Du nord Theligene
Du sud : wilaya d’El Oued
La vieille ville de Negrine se situe dans l’est de la nouvelle ville, elle s’éloigne du
centre ville environ de 15 km, cette vieille ville est implantée dans une oasis très riche de
palmiers et de source d’eau.
26
Carte 02 : situation de la vieille ville Photo 05: vue d’ensemble de negrin
2.2 Population
Dans l’année 2008 la commune a inclut environ 10096 habitants et dans l’année
2014 la population est devenu environ 12000 a 13000 habitants.
Graphe 01 : la population
Source : l’auteur
27
2.3 Aperçu historique :
La ville est surnommée Enkerin porte du désert, plusieurs civilisations sont passées par
cette ville ; préhistoire, Romaine, Islamique et coloniale. Si on se réfère aux différents écrits
l’histoire de ksour remonte à bien des siècles, l’archéologie et l’épigraphie n’ont apporté que
très peu d’éléments pouvant fixer avec exactitude les origines et les implantations humaines
dans ces régions.
Cette image n'existe plus actuellement, le ksar subit aujourd'hui d'une dégradation
marquante, de négligence et marginalisation .cela menace sa disparition si des mesures ne
sont pas prises.
28
3. Analyse thématique :
3.1 Introduction :
la maison traditionnelle abrite une ou plusieurs familles à la fois, elle s'organise autour
d'un espace central multifonctionnel ou se déroule toute les activités quotidiennes et qui relie
les espaces intérieurs connu sous le nom de wast dar , les chambres ou Biout et la skifa en
chicane pour préserver l'intimité si la porte reste ouverte : cette dernière est placé toujours
dans l'angle contre le vent . Concernant les dimensions sont déterminées en fonction de la
fonction et aussi les matériaux.
Qui est une entrée en chicane, conçue pour préserver l'intimité du groupe des regards
étrangers. Le skifa est l’espace le plus frais de la maison.
Elle est identifiée par sa position par rapport à la rue, elle est orientée de façon à être
contre le vent et si possible hors de la vue des passants... elle est souvent ouverte pendant l'été
les femmes et les enfants y entre librement mais ce n’est pas le cas pour les hommes ils
doivent faire signe pour que les femmes mettent leurs foulards. Donc l'intimité est un facteur
important et indispensable qui doit être pris en considération lors de la conception d'une
maison à Negrine.
29
3.2.3 West El Dar :
3.2.4 La cuisine :
Espace pour préparer le repas, possède une cheminée, la cuisson se faisait au bois sur
âtre disposé au coin, parmi les objets qu'on trouve dans la cuisine : des plats a galette en terre
(fane), des barattes en peau de mouton bol (assiette), trépied pour la cuisson jarre, lampe à
l’huile, ces objets sont soit rangé sur des étagères, entassé ou bien suspendue, elle est souvent
d'une surface réduite. Elle ne contient pas des canaux d’assainissement, l'eau s'est évacuée par
une bonde vers la cour.
Elle occupe l’un des coins de la chambre surélevée de 20a 80 cm. elle prend
généralement la forme d’un arc, de cercle et l’espace la délimitant forme une importante
banquette accessible par l’intermédiaire de 2 ou3 marches, la fumé est évacuée à travers une
ouverture dans le toit protégée par une pierre plate ou un vieux pot.
B. Le lieu de tissage :
Il est toujours situé le long de l’un des murs de la chambre centrale, en face de la
source de lumière, qui est fournie pour la plupart par la porte et parfois par les petites
ouvertures
3.2.6 Chambre d’invité :
Elle est toujours grande utilisée pour recevoir les invités, elle est toujours située près de
l’entrée est accessible soit par la skifa ou bien directement de l’extérieur pour raison
d’intimité.
3.2.7 La Chambre
C’est une pièce (espace) destiné et organisé pour la fonction nuit .Si cette chambre est unique
elle sera réservée au chef de famille. Si plusieurs ménages résident dans la maison cette
30
espace sera celui des parents. A la mort du père se sera le ménage du fils ainé qui prendra la
chambre.
31
Plan 02 : analyse spatiale d'habitat ksourien
Les matériaux dire locaux sont ceux utilisés localement depuis longtemps par les
populations sans avoir recours à de moyens importants, onéreux ou mécanique pour leur
exploitation ou leurs mise en œuvre. Ces matériaux sont disponibles dans leur milieu, ses
caractéristiques de résistance sont élevées.
32
3.3.1 La pierre :
Gros blocs de dimensions variables .elle utilisé dans les murs; les fondations, elle
présente des caractéristiques indéniables de résistance mécanique, d’isolation phonique et
thermique.
Source : l'auteur
3.3.2 La terre :
L’usage de la terre est très ancien. Elle était utilisée autant dans les campagnes que
dans les villes, le toub est plus fréquent que le pisé. Les maisons traditionnelles sont faites de
terre associée à d’autres matériaux (végétaux ou minéraux).
3.3.3 Toub:
Touba qui est une brique d’argile et de sable séché au soleil, souvent, armée de fibres
végétales (Paille, hachures de palme), est un matériau très avantageux : économie, isolation
thermique. Le Toub est l’un des matériaux le plus ancien en zones sahariennes, car c’est un
mélange de sable et d’argile, sans adjuvant stabilisateur ou liant.
33
3.3.4 Le bois :
Ils utilisent les troncs des palmiers plus que d’autre arbre + les palmes, ces troncs sont
utilisés comme des éléments poutrelles.
3.3.5 Timchent :
Sorte de plâtre traditionnel de couleur grise obtenu à partir d’un gypse hydraté de la
Cheb ka. On emploie traditionnellement un enduit de plâtre. Il est couramment d'usage aussi
bien à la ville qu'à la campagne, en plaine et en montagne.
3.3.6 La boue:
Ce matériau est destiné pour les revêtements des murs comme il est utilisé comme une
couche supérieure de toit.
Les murs sont les témoins les plus durables de l’architecture traditionnelle ksourienne
de Negrine , en effet, la chute des toitures, la destruction des planchers se produisent tandis
que les quatre murs restent debout, son rôle est purement structurel car ils conduisent les
charges et les surcharges des toitures au bon sol , selon le matériaux on distingue deux types
de murs :les murs en pierre sèche , et les murs en pierre hourdé de mortier de terre .
34
Photo 8 et 9 : les murs porteurs
Source : l'auteur
Ils sont constitués de deux couches, la première présente la disposition des troncs de
palmiers ils jouent le rôle des poutrelles. Le seconde est une couche épaisse en boue qui
couvre les palmes et assure l’étanchéité de la pluie de précipitation.
3.4.3 La colonne :
Il est un support vertical dont le plan est un cercle (colonne cylindrique) ou carrée .il est
construit en compactant la pierre avec la boue comme mortier
3.4.4 L’arc :
Les portes des maisons ksourienne de Negrine sont toutes semblables par leur forme
rectangulaire et leur matériau en bois ; parfois le percement des murs et des portes est en
forme d’arc.
B. les fenêtres :
Comme pour les portes, les fenêtres des constructions sont toutes en bois. Elles sont
constituées d’un linteau et de jambages qui forment le cadre de la fenêtre. Les ouvertures qui
les reçoivent sont de simples interruptions dans le mur. Elles sont d'une dimension réduite vue
au climat aride et chaud ainsi pour des raisons d'intimité.
35
Photo 10 : les types d'ouvertures Photo 11 : le toit
Source : l'auteur
Source l’auteur
36
4. Les expériences de réhabilitation
4.1 Introduction :
"Le projet Montada est une action de coopération euro-méditerranéenne qui s’inscrit
dans le cadre du programme Euromed Heritage IV de l’Union européenne dont l’objectif
principal est de dynamiser un processus participatif pour l’appropriation du patrimoine bâti
traditionnel et immatériel de la ville par la population et les élus. Il s’agit de contribuer à
forger une « culture participative » afin de créer un changement de mentalité, de perception et
d’organisation à l’échelle locale pour faire du patrimoine culturel un véritable moteur du
développement durable des villes."1
Trois pays et six villes du Maghreb (Sousse, Kairouan, Dellys, Ghardaïa, Salé et
Marrakech) ont été bénéficiés de la mise en place de ce processus de Montada, dont lequel on
va présenter deux exemples : Marrakech du Maroc et Delly de l'Algérie.
37
- Le manque de l’entretien efficace et durable.
les remparts de Marrakech sont classés par le dahir1 dés 1914 comme monument
historique, Ce dahir impose leur conservation et leur sauvegarde. Ce monument est inscrit
dans le patrimoine universel de l’humanité d’UNESCO vue à la beauté de l’ouvrage et son
1
Dahir : décret émis par le roi du Maroc
38
caractère historique, l’état de conservation de ces ouvrages est différent selon les zones ; mais
en général ils sont sujets à de graves désordres particulièrement du côté interne. Les
matériaux utilisés dans la construction des remparts de Marrakech sont le pisé (mélange damé
de tout-venant et de la chaux), la brique cuite traditionnelle et les schistes du mont Guéliz
(situé à proximité) et la terre (souvent extraite sur place). Les enduits recouvrant cette
muraille sont à base d’argile et de chaux et sont encore apparents dans quelques endroits,
après neuf siècles de leur application. Ce qui prouve la légitimité du choix.
« Ces remparts ont résisté jusqu’à maintenant au temps, mais ils souffrent de réelles
faiblesses et sont sensibles à l’eau, surtout les parties- paradoxalement-qui ont connu des
interventions de « restauration » pendant ces dernières décennies étant donné que ces
interventions manquaient d’identification et de diagnostic scientifique. »1
1
XCasanovac et al : Op Citer .P 10
39
Photo12 : Remontées capillaires Photo 13: effondrement
40
4.2.5. Les étapes de la réhabilitation :
A. Démolition, nettoyage, curage.
Cette étape consiste à démolir les parties non stables du mur pour les préparer pour le
traitement des fissures, les opérations de démolition et d’élimination sont réalisées par des
moyens manuels (pioche, pelle, vérin, marteau), elle consiste également à nettoyer, brosser et
arroser sous l’eau pour éliminer toute la poussière.
Photo 18et 19 : nettoyage de poussière photo 19,20 : démolition des parties non stables
B. Fondation :
Les fondations servent à assurer une base stable au mur, elles transmettent les charges
au sol équitablement, la fondation est la base du mur, elle doit être enterré et plus large que le
mur, elle sert à poser le mur sur un bon sol, pour qu’il ne soit pas subit des effondrements et
des fissures causées par les mouvements du sol (chaleur, froid, vent), les fondations
traditionnelle ne sont pas armées et aussi ne sont pas protégées contre la remonté capillaire.
C. Traitement de la base des murs et maçonnerie en élévation :
« Le traitement de la base des murs sera effectué moyennant la pierre sur une
profondeur de 30cm, et une hauteur de 1m, dont une hauteur de 0.50m en sous œuvre. Le
mortier de jointement de la pierre sera composé de : 50% de Sable de et 50% de chaux la
reprise des parties des murs vétustes existants (trous, fissurations, mal disposition,
affaissement,…) en veillant à leur raccommodage avec les parties des murs restants. La
reprise des parties des murs vétustes existants (trous, fissurations, mal disposition,
affaissement doit se faire convenablement. »1
- Les parties décrochées de mur seront construites en brique traditionnelle, les surfaces
de poses doivent être nettoyées et débarrassées de toute partie inadéquate
1
XCasanovac et al : Op Citer .P 22
41
- ces surfaces doivent avoir deux trous ou plus afin qu'ils permettent l'ancrage des
maçonneries en briquette dans le corps du mur
- Le mortier de jointement des briquettes en terre cuite sera composé de 50% de sable et
50% de chaux
- les briques doivent être mises dans l'eau au moins une journée pour éviter le sel qui
peut être trouvé dans l'argile
42
D. Travaux d’enduits
« Le choix du mortier d’enduit doit tenir compte de la rudesse des conditions
climatiques, de la résistance des éléments de maçonnerie, de la compatibilité du mortier
d’assise et des éléments de maçonnerie, des conditions de mise en œuvre et de cure du mortier
et des principes de la conservation des maçonneries traditionnelles. Lors de la préparation du
mortier des couches d’enduit des remparts, on doit viser leur durabilité et la conservation de
leur authenticité historique. Le mortier conçu doit avoir une résistance à la compression
inférieure à celle des éléments »1
L’enduit sera réalisé en trois couches suivantes :
- Couche d’accrochage : cette couche est faite par un mortier fluide dosé de chaux, elle
doit avoir une épaisseur de 2 à 4 MM.
- Dressage de l’enduit : cette couche assure au support l’imperméabilité, la solidité elle
d’une épaisseur de 8à 10 mm composée de 40% sable et 60% de chaux, cette couche est
appliquée après 8 ou 10 jours de la couche d’accrochage
- Couche de finition : cette couche est une couche d’achèvement ; elle est réalisée de
30% de sable et 70% de chaux
D’après l’enduit est fini, il va endurcir et avoir une bonne résistance meilleure que celle de
début, les enduits à la chaux durent longtemps.
Photo 26.27.28 : travaux d’enduit
43
E. Couronnement et protection des murs :
Les enduits de murs se tachent par le haut, pour réduire ce problème les murs traditionnels
Etaient couronnés par des briques posés à plat, « les couronnements devront avoir d’une
forme finie légèrement convexe bombée avec un aspect lisse pour faciliter les écoulements
des eaux selon les étapes suivantes » 1 :
- Décapage de la partie supérieure du mur.
- Brossage des parties décapées à l’aide de brosses métalliques et souples.
- Arrosage des parties décapées et lavage à l’eau sous pression jusqu’à l’élimination
complète des poussières, matières pulvérulentes et enduits friables.
1
XCasanovac et al : Op Citer .P 27
44
4.3 Réhabilitation des habitations de la casbah de Dellys :
4.3.1 Présentation de la casbah de Dellys :
1
X casanovas et alt.manuel pour la réhabilitation de la ville de Dellys, Euromed, Montada.2012.P22
45
carte 04 : situation de casbah Plan4 : de R.D.C d’une maison
46
4.3.2 Pathologie et désordre :
1
X casanovas et alt.manuel pour la réhabilitation ;Op citer P150
47
Photo 32 : dégradation de murs schéma 7.8 : flambement du mur
48
raisons. D’abord, l’évolution de la construction reflète une culture constructive, des
connaissances et savoir-faire ayant contribué à la constitution d’une identité locale.
L’introduction d’éléments étrangers à la dimension artisanale de la production met à mal tant
les traditions constructives que l’identité locale. En outre, le fonctionnement mécanique des
matériaux diffère, le béton armé ne fonctionne en effet pas de la même manière que les
matériaux traditionnels employés dans la casbah. Cette différence peut produire des réactions
imprévues dans l’ensemble du système structurel si ce dernier est soumis à des mouvements
dynamiques. Les enjeux, d’ordre culturel et technico-structurel, impliquent donc de porter une
attention particulière lors de l’emploi de matériaux issus des techniques de construction
contemporaines dans le cadre d’interventions sur le bâti ancien.
Cette démarche doit être assortie d’une connaissance approfondie de la construction
traditionnelle et de sa compatibilité avec les nécessaires innovations constructives.
Schéma12 : l’affaissement Schéma13 : l’affaissement Schéma14 : poussée transmise
des fondations (angle) des fondations (mur) par la couverture
49
4.3.3 Réhabilitation des constructions en murs de maçonnerie :
Lorsque les murs sont soumis à une forte dégradation, une des interventions les plus
efficace est alors le remplacement physique de la partie endommagée, selon la méthode
consistant à « découdre et recoudre ». Cette intervention permet de restituer la continuité
structurelle du mur, elle doit donc être réalisée avec un matériau dont la résistance et la
déformabilité est similaire à l’originel. Il est nécessaire d’écarter l’emploi de matériaux
hétérogènes qui provoqueraient une discontinuité structurelle, affectant à la fois le
comportement mécanique et thermo-hygrométrique. La méthode du remplacement physique
peut être adoptée dans le cas de la reconstruction ponctuelle d’une portion de mur mais
également pour reconstruire une importante partie de mur dont les dommages sont
irréparables.1
La stabilité du mur est sérieusement mise en péril lorsque l’angle est défaillant. Ce cas
critique implique d’intervenir en plusieurs temps : dans un premier temps, il est nécessaire de
mettre en sécurité la structure en étayant de manière appropriée les portions de murs
détachées ; ensuite, on réalise la mise à plomb des parements du mur afin de retrouver la
verticalité de ce dernier, on réalise enfin le remplacement physique (la « couture ») afin de
restaurer la capacité portante de l’élément endommagé. Cette technique peut être réalisée avec
différents matériaux comme des pierres de caractéristiques semblables aux existantes,
récupérées des ruines ou sur place (à condition qu’elles soient entières et réutilisables), ou
bien des briques.
Schéma15 : rupture des murs d’angle et effondrement de schéma16 : la mise en sécurité par
La maçonnerie étaiement
50
Schéma17 : remplacement physique de l’angle grâce à la superposition d’assises en briques
Historiquement, une des techniques les plus répandues et efficaces pour renforcer la
cohésion entre les différents murs d’une même construction consiste à mettre en place des
tirants et des chaînages. On observe également l’utilisation de dormants en bois, pièces de
bois linéaires incrustées dans l’épaisseur du mur, qui jouent le rôle de cerclage de la
construction dans les parties supérieures de la maçonnerie (au niveau où s’appuient les
charpentes soutenant la couverture).1
Ces techniques permettent de renforcer la fonction structurelle de liaison entre les
différents murs parallèles qu’assurent les poutres des planchers et les éléments de la
charpente. Les dormants en bois doivent être disposés au niveau de la connexion entre le mur
et la charpente afin de contribuer à la cohésion de l’angle formé par le mur et la toiture, et
faire face à un éventuel détachement de ces derniers du fait des poussées horizontales
provoquées par les arbalétriers. Au même titre que les chaînages et tirants, les dormants
assurent la rigidité et la cohésion du système structurel. Ils contribuent par ailleurs, du fait de
la continuité de la zone d’appui, à une meilleure répartition des charges transmises par la
couverture. Il est important de préciser que ce type d’intervention peut être mis en œuvre dans
les cas de dégradation considérable voire d’effondrement, étant donné qu’elle implique la
dépose complète de la couverture et la reconstruction entière de la partie supérieure des murs2.
Les tirants et chaînages permettent de limiter, par le biais des têtes d’ancrage, les poussées
horizontales provoquant des déformations transversalement au plan des murs. Ils doivent donc
1
X casanovas et alt.manuel pour la réhabilitation ; Op citer P156
2
X casanovas et alt.manuel pour la réhabilitation ; Op citer P156
51
être disposés perpendiculairement aux dommages repérés ou aux murs ayant subi des
dégradations.
52
4.4 Conclusion :
D’après cet exemple on arrive que la réhabilitation est processus long et compliqué
s’établit a partir de plusieurs étapes successive et importantes dont le pré-diagnostic et le
diagnostique sont des étapes primordiales, Les intervenants de réhabilitation doivent évaluer
l’état du monument à conserver afin de dégager toutes les informations qui permettront de
hiérarchiser la portée et la nature de l’entretien, des réparations et des modifications
nécessaires. Outre cette évaluation, qui doit comprendre une étude exhaustive de la
composition et de l’état des éléments de maçonnerie, les acteurs de cette opération doivent
élaborer une perspective historique des modifications apportées au bâtiment et des éléments
qui se sont détériorés prématurément et le pourquoi de leur détérioration, ainsi que des détails
des travaux de réparation effectués au fil des ans. Il est préférable également veiller à un
choix judicieux d’entrepreneurs qualifiés.
La réussite du de la réhabilitation repose également sur le choix de maçons qualifiés
avec une expérience affirmée ou encadrés par un maçon ayant une expérience semblable.
53
Chapitre III : Pathologie et remède de l'habitat de ksour de Negrine
1. Pathologie :
1.1. Introduction
Au fil du temps le patrimoine historique et notamment l’habitat de Negrine subit de divers
désordres (physique, biologique, mécanique etc.…) en outre, l’action de l’home est considéré
comme un facteur primordial de la dégradation de ce patrimoine a traves le manque d’entretien ,
l’abandon et la marginalisation totale ou les opérations d’entretien inefficaces, dans ce chapitre ,
nous essayons de présenter les facteurs les plus courants et ses actions sur les élément
constructifs de bâtiments : les facteurs climatiques (chaleur , les inondations le vent) ,
les facteurs liée aux séismes …etc.
Comme nous l’avons indiqué dans le premier chapitre, une bonne connaissance du bâti
nous permettra d’établir un bon diagnostic. Il s’agira dès lors de recenser toutes les pathologies et
les désordres afin d’organiser les interventions suivant le degré de dégradation. Une fois l’origine
des désordres détectée, nous pourrons procéder à la réhabilitation du bâti suivant la méthode
adaptée. Ce chapitre sera donc consacré d’une part à répertorier les différents facteurs de
dégradation des matériaux (pierre, terre cuite ou crue, bois…), d’autre part à étudier les
conséquences de ces facteurs sur la stabilité de la construction, et enfin, à proposer un ensemble
de remèdes en vue d’une opération de réhabilitation.
1.2 Pathologies sous l’action de l’eau
1.2.1 Différentes sources d’eau
Il existe différentes formes d’humidité dans le bâti, et, trouver leurs origines est en partie
régler le problème. Elle provient de l’extérieur mais également de l’intérieur d’une maison, ses
sources peuvent être occasionnelles ou constantes. Cette humidité provoque des désordres, en
effet, lorsque celle-ci sature les pores des matériaux, leurs résistances mécanique et thermique
diminuent ; elle se manifeste par infiltrations directes, par condensations et par remontées
capillaires1
A. Infiltrations directes :
Ce type d’infiltrations a pour origine l’eau de pluie : les ruissellements ; les
rejaillissements2 , et les infiltrations des eaux de pluie par les joints3. La force pluviale entraîne
une pénétration de l’eau dans les enduits et peut même atteindre la maçonnerie qu’elle soit en
pierre o ; les murs exposés aux vents forts sont plus touchés. Ces dégradations sont encore plus
1
Yves Baret. Traiter l’humidité. Chantiers pratiques. Editions : Eyrolles. Février 2011. P. 36 à 47.
2
Yves baret. Op. Cite. P. 41.
3
Bruno Duquoc. Entretenir sa maison en 10 leçons. Eyrolles. 2007. Op. Cite. P. 43 – P. 19.
1
visibles dans zones maritimes où les pluies sont chargées d’embruns et déposent les sels sur les
maçonneries1
B. Remonté capillaire
Elles se produisent lorsque les eaux provenant du sol remontent par capillarité dans les
fondations, atteignant ainsi les murs2, ce genre de phénomène est accentué si les matériaux sont
poreux. Il existe des matériaux à porosité ouverte et d’autres à porosité fermée3 .
1
G. Duval. Restauration et réutilisation des monuments anciens. Mardaga. 1990
2
Jean et Laurent Coigner. Maçonnerie de pierre. Op. Cite. P. 75.
3
B. Abraham, J‐L. Salagnac, J. Fontan, D. Quenard, S. Gilliot, C. Pompéo. Transfert d’humidité à travers les
parois. Evaluer les risques de condensation. CSTB le futur en construction. 2009. P. 11.
2
Photo 37: Dégradation de maçonnerie :
Source : l’auteur
C. Sur le plancher
Construits avec le matériau bois, les planchers se fragilisent par l’action de l’eau
provenant d’infiltrations au niveau des murs (appui sur le mur) ou de l’humidité intérieure
(condensation). Elle provoque lors de l’absorption des variations dimensionnelles (gonflement
et retrait) et un pourrissement réduisant la section du bois et sa durabilité. Cette humidité
favorise la présence de moisissures (champignons) mais aussi d’insectes (termites) qui
aggravent les dégradations de la structure en bois, notamment au niveau de ses résistances
mécaniques (compression, traction,…).1
Source : l’auteur
1
ALILI Sonia, mémoire de magister, réhabilitation des maisons kabyle, 2003, P 75
3
1.3 Pathologies sous l’action du climat :
1.3.1 L’action du vent
A. Sur les murs :
L’action du vent sur les murs en pierre est nuisible car elle entraîne des dégradations sur les
éléments qui les composent.
La pierre est un matériau qui s’altère naturellement à l’état de roche, et son utilisation dans
la construction ne fait qu’accentuer ce phénomène d’altération, celui- ci est dû aux
modifications des contraintes mécanique et physico-chimique ainsi qu’à une exposition
prolongée aux vents1
Schéma 21 : l’action du vent sur le mur
Source : l’auteur
1
Melle ALILI Sonia: mémoire de magister en architecture _guide technique de réhabilitation du patrimoine
villageois en Kabylie 2013 ,P :78
4
B. Sur la toiture :
Le vent est un facteur climatique qui a un effet très important sur les toits, il peut
engendrer, une érosion du matériau créant un amincissement de la couche de terre qui, à terme, peut
provoquer des désordres (infiltrations) sur la toiture.
Photo 40: effet du vent sur les toits
Source l’auteur
1
Marc Mamillan. Connaissance de la pierre. 2001. P. 71.
5
Schéma22 : effet de tassement différentiel sur les fondations
De formes diverses et variées, les fissures sont le témoignage d’efforts auxquels le mur et
autres éléments de la bâtisse ont été exposés. Ces fissures peuvent apparaitre de manière brutale
ou progressive, elles peuvent être actives (évolutives) ou inertes (stabilisées).
Les fissures recensées dans les constructions en pierre sont de formes variées : verticale,
horizontale, oblique, en forme d’escalier et formant un angle de 45°. En effet, la pierre étant un
matériau dur, les fissures se produisent généralement au niveau des joints. Quant à celles
recensées au niveau des murs en pisé, leur forme est généralement linéaire (verticale ou
inclinée). Une fois la cause des fissures repérée et traitée, la réhabilitation peut commencer
Source : l’auteur
6
B. Flambement des murs :
Le flambement est une pathologie qui engendre dans un premier temps une perte de planéité du
mur, dans un second une désolidarisation de ces éléments pour finalement se terminer par
l’écroulement partiel voire total du mur 1
Source : l’auteur
Source : l’auteur
1
Jean et Laurent Coigner. Maçonnerie de pierre. P. 70.
7
D. Déformation de la toiture :
Les déformations de la toiture sont dues à des charges permanentes (poids propre de la toiture) .
Ces déformations peuvent se manifester, dans ce cas d’une charpente non traditionnelle, par une
dissociation des éléments formant la charpente (entrait, panne...), par un fléchissement ou une
rupture des éléments la composant, et enfin par son écroulement.
Le plancher, conçu pour recevoir des charges permanentes ou/et occasionnelles, subit des
désordres lorsque ces charges sont augmentées, ces désordres se manifestent soit par des
fissurations de ses éléments soit par un fléchissement de la structure.
Source : l’auteur
F. Fissure de la pierre :
Parfois, dans un mur constitué de pierres issues de la même carrière et subissant les mêmes
conditions climatiques, nous retrouvons des altérations affectant quelques éléments du mur,
notamment des fissurations au niveau de la pierre elle-même, diminuant ainsi de sa résistance.
Cela est dû au fait que, lors de la genèse de la roche, certaines stratifications présentent une plus
grande fragilité que d’autres.
1.5 Pathologie liées à l’homme :
Tout d’abord, le facteur primordial lié à l’homme est celui de l’inexistence de l’entretien ce
qui accélère la dégradation de la maison et même s’il existe des petites interventions.
Plusieurs pathologies sont liées à ces interventions de l’homme, elles sont dues à
l’intégration de matériaux nouveaux incompatibles avec ceux traditionnels. La mise en œuvre
peut également être responsable de certaines pathologies ; celles-ci sont localisées à divers
endroits de la construction.
8
2. Traitement des pathologies :
2.1. Traitement des pathologies liées à l’humidité
2.1.1. Traitement des ruissellements et remontées capillaires
Pour lutter contre les remontées capillaires et canaliser les eaux de pluies à la base du mur,
il est recommandé de procéder à un drainage périphérique au pied du mur, ou bien à proximité
de ce dernier. Toutefois, nous noterons que « la première vocation du drain périphérique n’est
pas d’évacuer l’eau mais de permettre aux pieds du mur de sécher. Ce drain favorise la
ventilation des fondations dans un milieu où il y a peu d’échanges ce qui permet de réduire les
remontées capillaires. Dans le but d’éviter les ruissellements des eaux de pluie à la base des
murs, le revêtement du sol avec du béton est à proscrire, les pierres et les pavés remplaceront
idéalement le béton. Lorsque le drainage extérieur n’est pas possible à cause de la mitoyenneté
des constructions, il conviendra de réaliser un drain intérieur.1
2.1.2. Traitement contre les infiltrations directes des eaux
Le traitement du mur contre les infiltrations directes des eaux varie selon la partie à traiter.
Concernant la partie supérieure, il y a lieu de réaliser un prolongement de la toiture pour éviter
que l’eau ne puisse attaquer le haut du mur. Pour la partie basse, il s’agira de donner une forme
de pente au sol afin d’acheminer et d’évacuer les eaux directement vers un collecteur2 qui sera
crée pour assurer une meilleure canalisation. En outre, pour cette partie, les dallages bétonnés
sont à proscrire pour éviter les rejaillissements d’eau vers la base du mur. Concernant la
partie courante du mur, il s’agira d’enduire celle-ci avec un enduit perméable à la vapeur et
imperméable à l’eau.
Schéma 23 : réalisation d’un drainage
Le traitement de l’humidité dans les sols (parterres) des constructions traditionnelles a Negrine
1
Melle ALILI Sonia: mémoire de magister en architecture . Opt citer, P :84
2
Yve baret ; Opt citer , P 41
9
peut se concrétiser par un drain intérieur ou extérieur afin de permettre à l’eau de s’évaporer. On
peut également traiter cette humidité en supprimant la couverture étanche du sol (ciment),
souvent rajoutée par les propriétaires pour un meilleur confort. Puis, si cela s’avère nécessaire, il
conviendra de réaliser, une couche de drainage sur toute la surface au- dessus de laquelle une
couche de terre sera étalée. L’opération se terminera par la pose de
Carreaux de terre ou de dalles de pierre qui seront rejointoyés avec du mortier de terre afin de
faciliter l’échange hygrométrique entre le sol et l’intérieur de la maison1.
Une fois la partie décroutée, ils seront nettoyés et dépoussiérés, « soit à la brosse dure, soit à
l’air comprimé à une pression adaptée à la friabilité des moellons et des mortiers, puis
humidifiés »3. Dans un second temps, un nouveau mortier sera appliqué en veillant à ce qu’il ait
les mêmes caractéristiques que l’existant. Il est utile de rappeler ici qu’avant d’entamer
l’opération de réhabilitation, l’étude des types de joints et de la composition du mortier est
essentielle pour choisir ses outils de travail4.
2.3. Traitement des pathologies liées aux charges et aux sollicitations dynamiques :
2.3.1. Traitement des pathologies liées aux tassements différentiels
1
Patrice de bandois,Opt citer. P 32
2
Melle ALILI Sonia: mémoire de magister en architecture. Opt citer ,P :88
3
Ibid. P. 86.
4
Jean et Laurent Coignet. Maçonnerie de pierre. P. 103
5
Melle ALILI Sonia: mémoire de magister en architecture. Opt citer, P : 89
11
fondation 1; la même opération sera répétée pour l’autre moitié de la semelle. On reproduira le
même travail tous les mètres (par puits alternés) jusqu'à l’élargissement complet de la fondation.
Les tirants : L’utilisation des tirants est recommandée lorsque deux parties opposées
sont divisées en deux au risque de provoquer un déversement des façades. Ces tirants
joueront le rôle de lien entre les deux parties scindées.
Le chaînage périphérique : L’utilisation du chainage périphérique est recommandée
lorsque la structure présente des lésions situées à plusieurs endroits. Ce procédé
permet de relier toutes les parties du bâtiment et donc de mieux répartir les charges4.
1
Fiche technique : renforcer une fondation, reprise en sous œuvre ; Corpus levant
2
X casanovas et al : manuel pour la réhabilitaion de la ville de Dellys, Montada 2007, P 157
3
Exposé, Forum biskra, les techniques de consolidation
4
Melle ALILI Sonia: mémoire de magister en architecture. Opt citer, P : 90
12
On peut le réaliser soit en ajoutant un chainage au niveau de la partie supérieure ce
qui augmentera la hauteur de la bâtisse, soit en creusant sur le mur. Une fois ces
étapes effectuées, la reprise de la fissure peut être entamée.
La reprise de toute fissure suppose que celle-ci est passive (non évolutive). Avant
d’entamer toute réhabilitation, on procédera au nettoyage de la cavité en profondeur, en se
débarrassant de tous les éléments ayant perdu leur cohésion, ce qui permettra ainsi aux éléments
nouveaux de s’encastrer sur toute la surface de la cavité. Une fois la partie nettoyée, il faudra
l’humidifier au fur et à mesure sans pour autant créer des ruissellements, ce qui permettra une
meilleure adhérence et une meilleure prise du mortier. Ensuite, vient l’étape du rebouchage des
creux de la fissure si celle-ci est superficielle1.
Si la fissure est plus importante, il convient de procéder soit au remplacement de toutes les
pierres qui entourent la fissure et de reconstruire la partie lézardée2, soit de mettre en place une
série d’agrafes qui longeront la fissure et assureront son renforcement. Néanmoins, ce dernier
procédé est contesté par José Luis Gonzalez Moreno-Navaro qui estime que l’emploi de ces
agrafes est dépourvu de sens. Selon lui, « quand on a remédié a u x causes, les agrafes ne
servent à rien, et si les causes sont encore actives, elles sont tout aussi inutiles, vu que la
maçonnerie ne peut pas assumer les tractions et, à défaut de céder sur la zone « agrafée », elle
cédera un peu plus loin»3
Schéma26 : reprise des fissures
D’abord il faut étayer la charpente puis encastrer une planche de bois ( qui se situera au-
dessous de la poutre et jouera le rôle de répartiteur des charges de la toiture sur le mur, sur une
surface plus importante1 . Après avoir effectué cette opération, nous pouvons entamer le
traitement de la fissure. Si ce type de fissure est recensé sur différentes parties du mur et à des
distances rapprochées, il est recommandé de réaliser un chaînage périphérique qui sera le
support des différents éléments composant la toiture. Ce chaînage ne doit pas être en béton
a r m é car ce dernier peut provoquer des déformations différentielles avec le pisé. En effet, «
pour une même contrainte le béton se déformera cents fois moins que la terre.
Lorsque les planchers n’arrivent plus à soutenir leur propre poids, un ajout de poutres est
nécessaire, elles seront placées en travers de la poutre à renforcer, ce qui permettra de réduire sa
portée2. Il est nécessaire de bien traiter les nouvelles parties qui seront encastrées dans les
murs pour éviter d’éventuels désordres dus à l’humidité.
1
Restaurer son bâti en terre. Diagnostiquer, réparer, reboucher, protéger et améliorer votre bâti en terre crue.
Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Mai 2010. P. 14.
2
M. Olivier. Restauration des structures en terre crue en fonction de leur technologie de construction.Op. Cite.
Laboratoire Géomatériaux de l’ENTPE, E. P. du CNRS n°J 0160
14
Conclusion générale :
Malheureusement cette image n'existent plus dans nos jours, ce patrimoine est subit
d'un dépeuplement sans cesse ce qui cause sa dégradation et accélèrent son dépérissement,
des divers facteurs engendrent le désordre de ces ksour, des facteurs climatiques, facteurs
d'humidité, le manque absolu d’entretien..etc. D’ici la sauvegarde de ce patrimoine est
plus que nécessaire afin de le revaloriser et améliorer son état, pour imprégner les
générations futures des valeurs architecturales de cet héritage et de se bénéficier de
patrimoine au secteur de tourisme ou même pour la fonction d'habitat.
Nos remerciements vont aussi aux enseignants de département du français pour leur
compréhension et leurs conseils notamment messieurs DHEMANE, HAMBLI, HIDOUCI,
MENACER, DJEDDI, NABAT
BRIK Bouthaina :
Mes remerciements les plus aimables à ma famille, mes parents qui sont mon plus cher
trésor dans cette vie, les prunelles de mes yeux mes chères sœurs ASMA, IMEN et MIA,
mes petits adorable frères CHADI et BAHA.
SMAALI Amira :
Mes remerciements les plus aimables à ma famille, mes parents qui sont la raison pour
laquelle je respire encore, et mes adorables petites sœurs SELMA et AMENI.
Que dieu les garde et protège.
Nous remercions ainsi nos proches et nos amis, ASSIA, LILY, INSAF, KARIMA,
ZINOUBA, HALLA, ICHRAK, ABDELOUAHAB, ABDELALI, ABDELWAHED,
SWILEH, YOUCEF et MOHAMMED, et a tous nos amis que nous n'avons pas pu
mentionner,
À tous qui ont participé en cachète que nous n'ai pas pu citer et qui ont contribué de près ou
de loin dans l'aboutissement de ce travail.
Dédicace :
" Nous dédions notre travail à toutes les personnes qui nous aiment et qui nous
souhaitent du bien "
BOUTHAINA. AMIRA