Guide de Verification Des Entrepots en Structure Metallique en Situation
Guide de Verification Des Entrepots en Structure Metallique en Situation
Guide de Verification Des Entrepots en Structure Metallique en Situation
Client demandeur
SCMF
Références et date de commande
Membre du Comité de Coordination des Centres de Recherche en mécanique / Siret : 775 728 785 00038 Code Naf : 731Z
Arrêté du 5 août 2002
Guide de vérification des entrepôts en structure
métallique en situation d’incendie
Date Auteur(s)
7 juin 2006 Christophe RENAUD
Indice de révision
F
Nombre de pages
54
Établissement certifié qualité ISO 9001 : 2000, le CTICM assure un suivi de chaque étude conformément à ses procédures qualité
SRI – 05/78f – CR/NB
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SOMMAIRE
1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................4
7 RÉFÉRENCES ........................................................................................................................................ 32
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1 INTRODUCTION
Les deux critères relatifs au comportement structurel de l’entrepôt (structure porteuse, façades,
toiture et murs coupe-feu séparatifs) qui doivent être vérifiés pour satisfaire les objectifs de sécurité
pour les personnes (occupants et personnels d’intervention) en termes de comportement
structurel, définis dans l’article 6 de l’arrêté du 5 août 2002, sont :
• En cas d’incendie se déclarant dans une des cellules de l’entrepôt, sa structure ne doit pas
s’effondrer vers l’extérieur. C’est le critère dit de non-effondrement vers l’extérieur.
• En cas d’incendie se déclarant dans une des cellules de l’entrepôt, la ruine de celle-ci ne
doit pas entraîner la ruine des structures des cellules adjacentes. C’est le critère dit de
non-effondrement en chaîne
L’objectif du présent document est de fournir aux bureaux d’études des règles de calcul simplifiées
et des méthodes de calcul associées à des détails constructifs permettant de vérifier que le
comportement au feu de la structure d’un entrepôt en charpente métallique, en cas d’incendie dans
une des cellules, respecte les critères permettant de satisfaire les objectifs de sécurité pour les
personnes (occupants et personnels d’intervention) en termes de comportement structurel, défini
dans l’article 6 de l’arrêté du 5 août 2002.
2 DOMAINE D’APPLICATION
• Entrepôts compartimentés en une ou plusieurs cellules séparées par des murs coupe-feu,
ces murs étant soit perpendiculaires au sens porteur de la structure, soit parallèles à cette
direction (voir figure 2-1).
La figure suivante montre des exemples de portiques et la localisation du foyer d’incendie dans la
cellule sinistrée. L’incendie est considéré se généraliser à l’ensemble de la cellule sinistrée.
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Mur CF
Mur CF
Mur CF
Mur CF
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L’utilisation des éléments de façade pour les entrepôts en structure métallique n’est pas limitée.
Cependant, quel que soit le type de façade adopté, son intégrité, sa compatibilité et son maintien
par rapport au mouvement de la structure principale de l’entrepôt doivent être assurés pour que
l’effondrement de ces éléments, s’il y a lieu, se produise vers l’intérieur de l’entrepôt. Les façades
autostables sont à proscrire dans la mesure où elles présentent toujours dans cette configuration
une tendance à la ruine vers l'extérieur par effet bilame. On ne les admettra que si leur
comportement a été évalué par modèle de calcul avancé permettant la prise en compte des effets
de second ordre, ou si leur structure porteuse est placée à l'extérieur, et donc suffisamment
protégée d'un échauffement.
Dans la suite de ce document, ces deux phases sont nommées respectivement phase de
poussée et phase de traction.
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Condition d’échauffement
Ce comportement est également illustré par la figure 3-2 qui donne le déplacement latéral à
différents instants au niveau de la toiture, à l’extrémité de la charpente métallique d’un entrepôt. Le
déplacement latéral en phase de poussée est largement inférieur à celui en phase de traction.
Cependant, ce déplacement peut s’élever, par exemple, pour une cellule de 30 m de portée, à
plusieurs dizaines de centimètres, et donc causer des désordres au niveau de la façade ou de
l'élément séparatif si celui-ci n’est pas suffisamment ductile ou n'est pas correctement attaché.
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F, δ
Déplacement latéral
Temps
0
Effort axial
• Dès le début de cette phase, les extrémités du compartiment incendié se dirigent rapidement
vers l'intérieur de la cellule sinistrée..
• Soumise alors principalement à la traction, la structure de toiture a désormais une déformée
de type chaînette.
• Les déplacements latéraux aux extrémités du compartiment incendié et l’effort de traction
passent chacun par un maximum.
• En phase finale, la structure se couche vers l'intérieur de la cellule sinistrée.
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Par contre, en ce qui concerne la ruine vers l’extérieur de l’entrepôt dans la direction hors-plan des
portiques, le schéma constructif, et principalement les schémas de stabilité, doivent être conçus de
manière appropriée pour permettre d’éviter ce mode de ruine.
Par ailleurs, en phase de poussée, bien que la structure principale ne se ruine pas vers l’extérieur,
elle se déplace toutefois vers l’extérieur avant de s’effondrer vers l’intérieur. Dans ce cas, les
parois périphériques doivent pouvoir tout d’abord absorber ce mouvement vers l’extérieur et
ensuite, soit rester stables de manière autonome, soit rester solidaires de la structure porteuse
lorsque celle-ci s’effondre vers l’intérieur de l’entrepôt.
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Risque
d’effondrement
A éviter
Risque
d’effondrement
A éviter
Conforme
Conforme
Ainsi, la prise en compte de ces modes de ruine en chaîne nécessite de vérifier en premier
lieu au niveau structural la capacité de résistance à l’état limite ultime (combinaison
accidentelle) de la partie de structure restée froide.
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Phase de poussée
Phase de traction
Le phénomène de ruine en chaîne inter-cellules n'est évidemment à examiner que lorsque les
structures de deux cellules voisines sont attachées entre elles. Il n'est pas à envisager si la
conception du mur séparatif autorise une séparation des structures qui s'affaissent sans mettre en
danger la fonction du mur et la stabilité des structures froides voisines. Il suffit dans cette situation
de vérifier l'occurrence d'un mode de ruine acceptable vers l'intérieur de la cellule sinistrée
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Incompatible
Incompatible
Conforme
Conforme
Figure 4-3 : Risque de ruine en chaîne par endommagement des murs de séparation
5 MÉTHODE DE VÉRIFICATION
5.1 Généralités
Les modes de ruine des entrepôts sont liés non seulement à la résistance de la partie de structure
froide, en particulier en phase de traction, et à la résistance de la partie de structure soumise
directement au feu, mais aussi aux déplacements à l’extrémité du compartiment. Ce critère peut
s'avérer primordial pour évaluer la tenue au feu des éléments de séparation (par exemple murs
CF) et des parois périphériques ; la méthode de dimensionnement pour les entrepôts en structure
métallique doit pouvoir, d’une part vérifier la stabilité de la partie de structure froide sous l’effet de
la ruine de la partie de structure échauffée, et d’autre part estimer les déplacements engendrés à
l’extrémité du compartiment à la fois au cours de la phase de poussée et au cours de la phase de
traction.
Ces calculs s'opèrent sur les structures froides. Ils peuvent donc être menés à bien à l'aide des
outils classiques de calcul des structures, à condition de pouvoir évaluer les efforts engendrés par
le comportement des structures sinistrées. Nous donnons dans la suite des méthodes permettant
une évaluation sécuritaire de ces efforts.
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Des méthodes de dimensionnement simples à utiliser, plaçant en sécurité, sont données dans la
partie principale de ce document. Des méthodes de dimensionnement plus précises, donc moins
simples d’utilisation, sont données dans les annexes. Il est à noter que des méthodes analogues
aux premières, mais moins précises, sont recommandées dans la norme américaine NFPA 221 [9]
L'annexe A propose une méthode de calcul en phase de poussée pour les entrepôts métalliques
de type portique en profilés laminés à chaud, faisant appel à un logiciel de calcul en élasticité.
L'annexe B donne une méthode de calcul en phase de poussée pour les entrepôts composés de
poutres treillis et de poteaux en profilés de type H ou I.
Par ailleurs, les méthodes de calcul avancées [1, 5 et 10], de type outil numérique aux éléments
finis à température élevée, qui ont déjà été utilisées pour valider les méthodes données ci-dessus,
peuvent être également utilisées pour permettre de vérifier le comportement au feu de la structure
des entrepôts.
δ1 δ2
m1 = 1 n=1 m2 = 2
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment au milieu d’un entrepôt, les déplacements δi
[m] induits aux extrémités du compartiment (voir figure 5-1) peuvent être obtenus de la manière
suivante :
c p nql
δi = (5.1)
Ki
où
• c p est un coefficient empirique (fonction de la pente de la toiture) donné par le tableau 5-
1. Pour des valeurs intermédiaires de pente, on peut interpoler linéairement ;
Pente de la toiture cp
0% 1,19
5% 1,16
10% 1,10
Tableau 5-1
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Dans la relation (5-1), le produit cp.n.q.l représente l'effort engendré au point d'ancrage de
l'élément considéré par la masse qu'il porte et qui s'effondre.
Dans la pratique, surtout pour les portiques métalliques irréguliers, les déplacements seront
calculés directement à l’aide des logiciels habituels de calcul de structure (voir Annexe C).
Pour les portiques métalliques réguliers (portée constante, même type de profilé métallique d’une
travée à l’autre), la rigidité latérale équivalente K i peut être calculée de manière approximative en
fonction du nombre de travées à l’aide des relations suivantes :
Pour m i = 1 :
Ki =k (5.2)
avec :
α 12EI c Ib h + f
k= ⋅ [N/m], et α= ⋅ (5.3)
1 + 2α (h + f ) 3 Ic l
où :
Pour m i ≥ 2 :
m
i 2α + 1
Ki =ck avec c =1+ ∑ (5.4)
i=2 2 1 + 2iα
f
Ib
Ic h
l l
mi=2
Figure 5-2 : Définition des paramètres des parties froides
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δ1 δ2
n=1 m2 = 3
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment à l’extrémité d’un entrepôt (voir figure 5-3), les
déplacements latéraux δi induits aux extrémités du compartiment peuvent être obtenus de la
manière suivante :
Kt
δi = nc th l (5.5)
Ki
où :
K1 K 2
• Kt = , avec K 1 et K 2 les rigidités équivalentes pour les déplacements latéraux
K1 + K 2
δ1 et δ2 du portique métallique (voir figure 5-3).
• cth est une valeur forfaitaire définie selon le tableau 5-2. Pour des valeurs intermédiaires
de pente, on peut interpoler linéairement ;
La valeur de K 1 est définie comme la rigidité de la cellule soumise à l’incendie et peut être
obtenue comme suit :
La valeur de K 2 est définie comme la rigidité latérale de la partie de structure froide. Elle peut être
calculée à partir de la relation (5.2) ou (5.4) ou encore à l’aide d’un logiciel classique de calcul de
structure (voir Annexe C).
Les déplacements ainsi obtenus permettent de vérifier que les éléments de façade et les éléments
séparatifs sont compatibles avec les déplacements induits aux extrémités de la cellule soumise à
l’incendie afin d’éviter la ruine vers l’extérieur et la ruine en chaîne des cellules d’un entrepôt.
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Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment au milieu d’un entrepôt, la force de traction F
horizontale aux extrémités du compartiment (voir figure 5-1) peut être obtenue de la manière
suivante :
F = c p nql (5.6)
Les différents paramètres de la relation précédente sont identiques à ceux explicités pour la phase
de poussée (voir relation 5.1).
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment à l’extrémité d’un entrepôt (voir figure 5-3), la
force de traction horizontale F induite à l’extrémité de la cellule voisine du même entrepôt peut être
obtenue de la manière suivante :
Pour n = 1 :
F = 0,5c p ql (5.7)
Pour n ≥ 2 :
F = c p ql (5.8)
La force de traction ainsi obtenue doit être utilisée pour vérifier non seulement la bonne tenue
mécanique de la structure métallique des cellules voisines non impliquées dans l’incendie, mais
aussi la condition de compatibilité de déplacement entre les éléments séparatifs et la structure
métallique.
Une fois l’effort de traction déterminé, les déplacements maximums δmax,i induits en tête des
poteaux supports des éléments de compartimentage peuvent être calculés de la manière suivante ;
δ max,i = F / K i (5.9)
où Ki est la rigidité latérale de la partie de structure froide considérée. Elle peut être calculée à
partir de la relation (5.2) où à l’aide d’un logiciel de calcul de structure (voir Annexe C).
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Les déplacements induits en tête des poteaux situés aux extrémités de la cellule sinistrée peuvent
être obtenus à l’aide de la relation suivante :
Kt n
δ i = 0,009. .∑ l i . (5.10)
K i i =1
où
• l i est la portée de la travée i soumise au feu [m] ;
• n est le nombre de travées en feu ;
K1K 2
• Kt = [N/m], avec K1 et K 2 les rigidités équivalentes pour les déplacements
K1 + K 2
latéraux δ1 et δ2 de la structure (voir figure 5.4).
Il convient de noter que les rigidités latérales équivalentes de la charpente métallique des parties
de structure restées froides doivent être déterminées à l’aide d’un logiciel classique de calcul de
structure.
δ1 K1 δ2 K2
n travées échauffées, m travées froides,
Elément de
compartimentage
l1 ln
La valeur de K 2 est définie comme la rigidité latérale de la partie de structure froide.
La valeur de K1 est la rigidité de la cellule soumise à l’incendie qui peut être approchée par :
δ1 δ2
m1 travées froides, K1 n travées échauffées m2 travées froides, K2
Elément Elément
séparatif séparatif
l1 ln
Les valeurs de K1 et K 2 sont définies comme les rigidité latérales des parties de structure
froide.
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Dans le cas d’une seule travée échauffée située au milieu de l’entrepôt (figure 5-5), la force de
traction horizontale appliquée aux extrémités du compartiment peut être obtenue de la manière
suivante :
F = c p .q.l (5.11)
où :
• q =G +0,2Sn est la charge linéique sur toiture [Nm-1] (égale à la charge surfacique
multipliée par l'espacement des portiques) appliquée sur la traverse et calculée en
situation d’incendie (avec G la charge permanente incluant le poids propre de la charpente
et les surcharges d'équipement et Sn est la charge de neige) ;
• l est la portée de la travée [m] ;
• cp est un coefficient pris égal à 1,45 ;
F,δmax F,δmax
Elément Elément H
séparatif séparatif K1 K2
Une fois l’effort maximum déterminé, les déplacements δmax,i en tête des poteaux supports des
éléments de compartimentage peuvent être calculés de la manière habituelle ;
δ max,i = F / K i (5.12)
Les déplacements en tête des poteaux supports des éléments de compartimentage et les efforts
transmis aux parties de structure restées froides peuvent être déterminés en appliquant les
relations précédentes à la (ou les) travée(s) échauffée(s) contiguë(s) aux cellules non sinistrées
comme indiqué figure 5-6.
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F,δmax
H H
K
l
1 travée échauffée
F =1,45ql et δ max = F / K
F,δmax
H H
K
l1 ln
ln
F1,δ1,max
H H
K1
l1
F2,δ2,max
l1 ln
H H
n travées échauffées K2
ln
Le tableau 5-3 présente une synthèse des types de méthodes qui sont disponibles pour les
entrepôts métalliques.
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Portique en profilés
Portique avec treillis
laminés à chaud
Moyen de calcul Complexité
Régulier Irrégulier Régulier Irrégulier
Modèles de calcul
disponible disponible disponible disponible élevée
avancés
(*)
Résistance des matériaux, pour le calcul des rigidités des parties de structures "froides"
(**)
Résistance des matériaux, pour le calcul de la stabilité au feu de la structure "chaude"
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Entrepôt
(*)
Sélection scénario de feu
(voir figure 5-8)
Phase de traction :
Calcul des efforts de traction Fi
(voir figure 5-9)
Oui
Oui
Dispositions constructives Portique à simple
en pied de poteaux nef isolé
Oui
non
Fin de
vérification
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Mur CF Mur CF
q = G + 0,2S
Pente de la toiture cp
0% 1,19 cp = 1,45
5% 1,16
10% 1,10
Cellule en feu
neff neff = 1,0
Nombre Position de la cellule
de travées
extrémité milieu
n=1 0,5 1,0
n≥2 1,0 2,0
F = c p neff ql (*)
Figure 5-9 : Logigramme pour le calcul de l’effort de traction (voir § 5.2.2 et § 5.3.2)
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K1
travées k 1 et k 2 sont les rigidités latérales
n=1 0,2K 2 aux extrémités de la cellule en feu
n≥2 0,3K 2
- K2 calculées par RDM
Pour le déplacement latéral vers l’extérieur à l’extrémité de Pour les cellules voisines restant
l’entrepôt, lorsque la cellule en feu se situe à l’extrémité de froides :
l’entrepôt:
F = Fp
F = max Fp , Ft{ }
F
δi =
(*) l correspond à la portée de la travée de la cellule en feu
Ki
Figure 5-10 : Logigramme pour le calcul des déplacements – Structure avec poutres treillis (§ 5.3)
Pour le déplacement latéral vers l’extérieur à l’extrémité de Pour les cellules voisines restant
l’entrepôt, lorsque la cellule en feu se situe à l’extrémité de froides :
l’entrepôt:
F = Fp
F = max Fp , Ft{ }
F
(*) l correspond à la portée de la travée de la cellule en feu δi =
Ki
Figure 5-11 : Logigramme pour le calcul des déplacements – Structure en portique standard (§ 5.2)
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6 DÉTAILS CONSTRUCTIFS
En plus de l'application des méthodes de vérification permettant de déterminer les déplacements et
les efforts générés dans la structure métallique d'un entrepôt soumis à l'incendie, les détails
constructifs proposés dans le présent document contribuent à éviter les risques de ruine vers
l'extérieur et d'effondrement en chaîne.
Ainsi, dans la plupart des cas, ces exigences conduiront à appliquer une protection sur les poteaux
des portiques (voir figure 6-1). Certaines précisions sur le calcul de l'épaisseur de protection
rapportée sur les poteaux sont données dans l'Annexe F.
Lorsque le mur coupe-feu est accolé à une semelle de poteau, afin d’éviter le possible désordre
généré par la ruine de la traverse au voisinage du mur coupe-feu, une protection contre l’incendie
de la traverse doit être mise en œuvre, côté mur, sur une longueur minimale de 200 mm au-delà
du mur (voir figure 6-1b). L’épaisseur de protection rapportée à la traverse peut être calculée
forfaitairement en considérant une section exposée sur quatre faces, pour une exposition au feu
conventionnel d'une heure et un échauffement limité à 500°C pour l'élément en question (traverse
ou panne). En fait, le but recherché par cette protection est de décaler du mur la rotule plastique
qui va se former à chaud.
Lorsque le mur coupe-feu est inséré entre les semelles des poteaux (figure 6-1a), aucune
protection contre l’incendie des traverses n’est nécessaire au voisinage des éléments séparatifs.
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traverse traverse
panne
panne
Traverse
Traverse
protégée
Mur coupe feu
panne
panne
Poteaux
Poteaux protégés
protégés
Mur coupe feu
Traverse
a) Mur inséré entre les semelles des poteaux b) Mur accolé à une semelle des poteaux
Chaque cellule doit comporter ses propres palées de stabilité. On veillera en particulier (voir figure
6-2) :
• à mettre en œuvre aux deux extrémités d'un mur coupe feu un système de
contreventement supplémentaire incendie qui doit être dimensionné pour résister à une
charge latérale prise égale à 20 % de la charge normale du vent (pondération de la
combinaison incendie) calculée pour une surface de pignon limitée à la largeur d’une seule
travée de portique (s=h×l);
• à doubler de part et d’autre d'un mur coupe-feu ou à protéger les systèmes de
contreventement précédents.
Toutefois, dans chaque configuration particulière, la définition et la mise en œuvre des ces
contreventements devront s’effectuer sans perdre de vue leur rôle : assurer le contreventement de
la structure en situation d’incendie en cas de perte du système de contreventement principal d'une
cellule sinistrée quelconque. Il faudra donc s’assurer éventuellement que le contreventement
supplémentaire ne bride pas la structure pour les conditions normales d’exploitation (variations
thermiques à température ambiante). Par exemple, les assemblages d'un contreventement vertical
auxiliaire possèdent un jeu de quelques centimètres autorisant un déplacement correspondant
avant qu'il ne devienne efficace. Ce jeu correspond aux variations dimensionnelles attendues en
service normal.
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Mur CF
Extrémité de
l’entrepôt
Extrémité de
l’entrepôt Contreventement en
service normal
Doublage du
système de
contreventement
Une solution pour éviter tout risque d’effondrement vers l’extérieur des éléments de façade ou
d'effondrement des éléments séparatifs de l'entrepôt consiste à solidariser ces éléments avec les
poteaux de la structure portante, au moyen de systèmes de fixation appropriés. Par exemple, des
plats métalliques horizontaux ou des lisses uniformément réparties sur la hauteur du bâtiment,
disposés de poteau à poteau, et séparés d’une hauteur maximale de 3 m, pourraient être utilisés
pour les éléments ayant une ductilité réduite de type mur en parpaing ou en brique (voir figure 6-3).
Par ailleurs, les attaches mises en œuvre pour la fixation des éléments de compartimentage et de
façade sur les poteaux doivent être dimensionnées pour résister aux efforts générés par le vent et
par le poids propre des éléments séparatifs sous l’effet du déplacement latéral induit par la
structure métallique de l’entrepôt. Si ces fixations sont en acier et non protégées, elles doivent être
dimensionnées à température normale pour résister chacune à l'effort d'arrachement suivant:
F = W + 5.p.δ i .d / n (5.14)
où:
− W est l'effort de vent non pondéré utilisé pour le dimensionnement à froid et appliqué à
chaque fixation [N];
− p est le poids propre du mur [N/m²];
− d est l'espacement entre portiques [m];
− n est le nombre total de fixations (uniformément reparties sur la hauteur);
− δ i est le déplacement latéral induit par la structure métallique de l’entrepôt [m];
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3m 3m
Les éléments métalliques qui traversent un mur coupe-feu ne doivent affecter ni la stabilité du mur,
ni le critère d'isolation thermique pour la performance coupe-feu. Il est donc nécessaire d’envisager
des solutions afin que la ruine de la toiture au voisinage du mur coupe-feu n’entraîne pas la
détérioration du mur lors d’un incendie.
Par exemple, lorsque le mur coupe-feu est accolé à l’ossature métallique et en présence d'un joint
de dilatation du bâtiment à cet endroit, une solution consiste à mettre en œuvre à travers le mur
des éléments de support rigides fixés sur les traverses (voir figure 6-4b).
Dans le cas de pannes continues, une solution consiste à mettre en œuvre de part et d'autre du
mur, une protection contre l’incendie sur les pannes, sur une longueur minimale de 200 mm au-
delà du mur. L’épaisseur de protection rapportée sur les pannes peut être forfaitairement admise
comme celle correspondant une durée d'exposition au feu conventionnel de 1 heure et un
échauffement limité à 500°C pour l'élément en question. En fait, le but recherché par cette
protection est de décaler du mur la rotule plastique qui va se former à chaud.
Tous les éléments supportés d’un côté ou de l’autre du mur doivent pouvoir se dilater et échapper
à leurs supports sans provoquer de détérioration du mur. Si le mur séparatif coupe feu n’est pas à
même d'encaisser les efforts induits par la dilatation des éléments supportés, des dispositions
constructives doivent être mises en œuvre afin que ces éléments viennent au contact du mur.
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élément de Traverse
Traverse
support rigide protégée
protégée
mur CF Poteau
Poteau mur CF
protégé
protégé
Mur CF
Mur CF pannes
pannes
Eléments
rigides
Traverse
protégée
Traverse
protégée
Poteaux
protégés
Poteaux
protégés
a) Mur coupe-feu aligné avec l’ossature b) Mur coupe feu accolé à l’ossature métallique
métallique
Lorsque la paroi coupe-feu se trouve entre deux portiques, les éléments porteurs verticaux de cette
paroi ne peuvent être sollicités en situation normale que par des pressions ou dépressions dues au
vent. Il convient de ne pas perdre de vue que l'affaissement de la structure d'un côté ou de l'autre
de la paroi va engendrer des charges verticales sur cette paroi. De ce fait, les éléments porteurs
verticaux de cette paroi doivent être dimensionnés en conséquence pour la situation d'incendie
compte tenu de l'exigence de résistance au feu.
F=1,19 q (5.14)
Lorsque le mur coupe-feu est accolé à l’ossature métallique, ces éléments de contreventement
doivent être fixés, côté mur, le cas échéant, sur les éléments rigides mis en œuvre pour supporter
les pannes.
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La charge horizontale est à appliquer au droit de chaque noeud du treillis, et sera calculée pour
tout élément traversant le mur.
Système de
contreventement
Mur CF
Mur coupe-feu
Portique à simple nef
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Afin d’éviter le possible désordre généré par la ruine de la poutre treillis au voisinage du mur
coupe-feu, une protection contre l’incendie de la poutre doit être mise en œuvre sur une longueur
minimale prise égale à la distance séparant le mur du premier montant vertical, le montant compris
(voir figure 6-7).
Les épaisseurs de protection rapportée sur les éléments constitutifs de la poutre treillis doivent être
déterminées en considérant une section exposée :
pour une durée d’exposition au feu conventionnel d’une heure et un échauffement limité à 500°C.
Protection Protection
incendie Poutre treillis incendie Poutre treillis
a) Mur coupe-feu inséré entre les semelles des b) Mur coupe feu accolé à une semelle des poteaux
poteaux
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corbeau ≥ 200 mm
panne panne panne panne
Lorsque le mur coupe-feu est accolé à l'ossature métallique, l’exigence d’un comportement de la
structure métallique compatible avec la conservation du rôle des éléments séparatifs et l'exigence
de non-effondrement en chaîne conduisent à appliquer une protection sur les portiques (poteaux
et poutres treillis) avoisinant le mur coupe-feu.
Lorsque le mur est inséré entre deux parties de structure, aucune protection contre l’incendie des
portiques n’est nécessaire au voisinage des éléments séparatifs (figure 6-8a).
Les éléments métalliques qui traversent un mur coupe-feu ne doivent affecter ni la stabilité du mur,
ni le critère d'isolation thermique pour la performance coupe-feu. Il est donc nécessaire d’envisager
des solutions afin que la ruine de la toiture au voisinage du mur coupe-feu n’entraîne pas la
détérioration du mur lors d’un incendie.
Par exemple, pour un mur coupe-feu accolé à l’ossature métallique, une solution consiste :
Les épaisseurs de protection rapportée sur les éléments constitutifs de la poutre treillis doivent être
déterminées en considérant une section exposée :
pour une durée d’exposition au feu d’une heure et un échauffement limité à 500°C.
Les épaisseurs de protection rapportée sur les pannes et les bracons doivent être déterminées en
considérant une section exposée sur quatre faces pour une durée d’exposition au feu
conventionnel d’une heure et un échauffement limité à 500°C.
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Lorsque la structure porteuse de la toiture est constituée de poutres treillis, les poutres treillis ne
permettent pas d'intégrer à l'ossature métallique un mur continu jusqu'à la toiture. Une solution
consiste à découper l'entrepôt en deux structures indépendantes en y insérant un mur coupe feu.
7 RÉFÉRENCES
[1] LENAS – Logiciel de simulation du comportement mécanique des structures métalliques
soumises à un incendie – Article de la Revue Construction Métallique n°3 – 1999.
[4] XP ENV 1993-1-2 - Eurocode 3 "Calcul des structures en acier" et Document d’Application
Nationale – Partie 1-2 : Règles générales – calcul du comportement au feu.
[5] ANSYS, "ANSYS User’s Manual for Revision 8.0 – Volume IV – Theory", Swanson Analysis
SYSTEM, INC., Houston USA, 1992.
[7] O'Meagher, AJ, Bennetts, ID, Dayawansa, PH and Thomas, IR, "Design of Single Storey
Industrial Buildings for Fire Resistance" , Journal of the Australian institute of Steel
Construction, Vol. 26, n°2, May 1992.
[8] O'Meagher, AJ, Bennetts, ID, Dayawansa, PH and Thomas, IR, "Fire protection of steel
framing" AUBRCC Research project AP25 BHP Research & New Technology,
BHPRML/CM7/90/001, December 1990.
[9] NFPA 221, "Standard for Fire Walls and Fire Barrier Walls", 2000.
[10] Software SAFIR , "A Computer Program for Analysis of Structures Submitted to the Fire",
Université de Liège, Département Structures du Génie Civil, Service Ponts et Charpentes;
2000.
[11] K. PILLANT, J-P MUZEAU, O. VASSART, "Etude par éléments finis de la sécurité au feu
des halls de stockage" CUST, Département Génie Civil ; 2004
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La méthode consiste à déterminer, à l’aide d’un logiciel de calcul de structure, les efforts et
déplacements à partir d’une analyse élastique linéaire du portique, en intégrant l’évolution en
fonction de la température des propriétés thermiques (dilatation thermique) et mécaniques
(facteurs de réduction pour la limite élastique et pour le module d’Young) de l’Eurocode 3 partie 1-2
+ DAN.
1°/ Choix des scénarios d’incendie, c’est à dire choix des éléments (poutres et poteaux)
qui seront échauffés et sur lesquels sera appliquée la réduction de leurs propriétés
mécaniques selon l’Eurocode 3 partie 1-2 + DAN, due aux températures atteintes. Ces
scénarios sont définis en fonction de la configuration de l’entrepôt (structure et
compartimentage) comme indiqué sur la figure A-1. Il est à noter que les poteaux supports
des murs CF sont considérés protégés contre l'incendie.
Mur CF Mur CF
2°/ Application des charges mécaniques (G, Q, W) selon les combinaisons d’actions
incendie de l'Eurocode.
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Pour les éléments non échauffés, les propriétés à température normale sont affectées.
L’expérience montre que la fin de la phase de dilatation se produit pour des températures dans
la traverse de l’ordre de 550° - 600°C. La procédure pourra donc être appliquée à partir de
300°C, avec des incréments de température ne dépassant pas 50°C.
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Etape 0
Modélisation de la structure pour le
dimensionnement
et la vérification à froid
Etape 1
Scénario d’incendie
Choix de la cellule "incendiée"
Etape 2
Application du chargement
modification de la conception
mécanique (combinaison
d’actions incendie)
θ = 300°C
Etape 3
θ = θ +50°C
Application du chargement thermique (θ)
sur les éléments structurels de la cellule
Modification de leurs propriétés sous θ
Etape 4
Calcul élastique
oui Etape 5
Stabilité de la traverse échauffée satisfaite
non
Etape 6
Identification des déplacements
et des efforts
non Etape 7
Vérification de la conception
oui
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La méthode proposée dans la présente annexe consiste à déterminer par un calcul incrémental les
déplacements aux extrémités d’un compartiment sinistré par l’incendie, en prenant en compte
l’évolution et la distribution des températures en fonction du temps, ainsi que leurs influences sur
les propriétés thermiques (dilatation thermique) et mécaniques (facteurs de réduction pour la limite
élastique et le module d’élasticité) des matériaux.
Etape 1 : Choix des scénarios d’incendie, c’est à dire le choix des éléments (poutres
treillis) qui seront échauffés. Ces scénarios sont définis en fonction de la configuration de
l’entrepôt (structure et compartimentage) comme illustré sur la figure B-1.
Mur CF
Mur CF Mur CF
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Etape 4 : Calcul des déplacements maximaux en tête des poteaux supports des
éléments séparatifs et de façade à partir des efforts générés dans la structure froide.
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Scénarios de feu
(*)
Choix de la poutre treillis échauffée
Calcul de la température
des éléments
(§ B.1.1.1)
Elément i : θi,
non
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δ1 δ2
K1 K2
Elément de Elément de
compartimentage compartimentage
Les températures des éléments métalliques sont calculées conformément à la méthode de calcul
simplifiée de l’Eurocode 3 partie 1.2 + DAN en fonction de la durée et du facteur de massiveté.
Pour une utilisation pratique, les températures atteintes dans des éléments métalliques peuvent
être également déterminées à partir des températures données dans le tableau B-1, en fonction du
facteur de massiveté des éléments. Pour des valeurs intermédiaires de facteur de massiveté,
l'interpolation linéaire peut être faite.
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La procédure de calcul résumée sur la figure 5.2 est alors appliquée en considérant
successivement pour chaque type d'élément les températures préalablement calculées.
Ainsi, par exemple, pour une poutre treillis composées des élément suivants :
la procédure de calcul est appliquée en procédant par étape jusqu'à la ruine de la poutre treillis
échauffée avec les températures suivantes :
Aussi, pour évaluer les déplacements à considérer dans la vérification, il est nécessaire de
déterminer l'échauffement des membrures horizontales au moment de la ruine de la poutre treillis
soumise au feu, en vérifiant pour chaque élément métallique la condition où l’effort interne appliqué
à l’élément atteint la résistance en compression, c’est à dire :
où :
• Nfi,Rd,θ est la résistance de calcul de l'élément métallique, en situation d’incendie, pour la
température θ
• Nfi,θ est l’effort interne dans l’élément métallique, en situation d’incendie, pour la
température θ, défini par :
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où :
• Nfi,θ=20°C est l’effort interne à l’élément calculé à température ambiante pour la combinaison
de charges à l’incendie. Cet effort doit être calculé à l’aide d’un logiciel classique de calcul
de structure ;
• ∆Nfi,θ est l’effort de compression additionnel, pour la température θ, généré par
l’empêchement partiel de dilatation ;
L’expérience montre que la vérification de résistance peut se limiter aux éléments métalliques
suivants :
• Les éléments de la membrure inférieure situés aux extrémités du compartiment (c’est à
dire au niveau des poteaux supports des éléments de compartimentage) ;
• Pour chaque type de section utilisée pour les éléments verticaux, l'élément le plus sollicité
à froid ;
• Les diagonales sollicitées en compression ;
Où :
• χfi est le coefficient de réduction pour le flambement par flexion dans le calcul à l’incendie ;
• ky,θ est le facteur de réduction de la limite d’élasticité de l’acier à la température θ.
Pour une utilisation pratique, le coefficient de flambement χfi peut être déterminé à partir des
valeurs données dans le tableau B-2 en fonction de l'élancement réduit à froid λ de l'élément et de
la nuance d'acier.
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Nuance d'acier
λ
S235 S275 S355
0.2 0.8480 0.8577 0.8725
0.3 0.7767 0.7897 0.8096
0.4 0.7054 0.7204 0.7439
0.5 0.6341 0.6500 0.6752
0.6 0.5643 0.5800 0.6050
0.7 0.4983 0.5127 0.5361
0.8 0.4378 0.4506 0.4713
0.9 0.3841 0.3951 0.4128
1 0.3373 0.3466 0.3614
1.1 0.2970 0.3048 0.3172
1.2 0.2626 0.2691 0.2794
1.3 0.2332 0.2387 0.2473
1.4 0.2081 0.2127 0.2200
1.5 0.1865 0.1905 0.1966
1.6 0.1680 0.1714 0.1766
1.7 0.1520 0.1549 0.1594
1.8 0.1381 0.1406 0.1445
1.9 0.1260 0.1282 0.1315
2 0.1153 0.1172 0.1202
2.1 0.1060 0.1076 0.1102
2.2 0.0977 0.0991 0.1014
2.3 0.0903 0.0916 0.0936
2.4 0.0837 0.0849 0.0866
2.5 0.0778 0.0788 0.0804
2.6 0.0725 0.0734 0.0749
2.7 0.0677 0.0686 0.0699
2.8 0.0634 0.0642 0.0653
2.9 0.0595 0.0602 0.0612
3 0.0559 0.0565 0.0575
λ = (λ / λ1 ).(β A )
0 .5
(B.4)
où :
• (
λ1 = 93.9. 235 / fy )
0.5
;
Pour les éléments métalliques constituant les poutres treillis, la longueur de flambement en
situation d’incendie lfi à prendre en considération dans les calculs est la suivante :
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• Diagonales : l fi = 0,65l ;
B.1.1.2.2 Calcul des efforts internes dans la poutre treillis soumise au feu
En phase de poussée, la montée de température conduit à une élongation longitudinale de la
poutre treillis qui se traduit par une augmentation des efforts internes (efforts de compression
additionnels) sous l’effet de l’empêchement de dilatation induit par les parties de structures froides.
Afin de pouvoir vérifier la stabilité au feu de la poutre treillis échauffée et de pouvoir calculer les
déplacements à l’extrémité du compartiment en feu, il est nécessaire de calculer l’effort de
compression additionnel généré par l’empêchement partiel de dilatation dans la membrure
horizontale inférieure, ainsi que l’effort dans la membrure supérieure.
Hypothèses :
• Les membrures horizontales de la poutre treillis sont considérées comme des poutres
isostatique sur appuis simples (figure B-5), combinées à un ressort horizontal prenant en
compte les parties de structure froide situées au-delà des éléments séparatifs, agissant
dans le sens transversal, et dont la rigidité Keq est équivalente à la rigidité en translation
des parties de structure froide. Puisque la phase étudiée est la phase de poussée, ces
ressorts sont unidirectionnels et apportent une réponse à la dilatation ;
fy,θ
fp,θ E’θ = (fy,θ − fp,θ)/(0,02− εp,θ)
M Lb, Kb M Keq
Eθ
ε
εp,θ ε=0,02
Figure B-5 : Poutre statique Figure B-6 : Relation contrainte-déformation de
l’acier
L’empêchement de dilation des poutres dû aux parties de structure restées froides conduit dans la
membrure inférieure à un effort additionnel de compression qui peut être calculé par la relation
suivante :
α.L b .( θ − 20) 1/ K b − 1/ K bi
∆N mi ,θ = − Nel, θ (B.5)
1/ K eq + 1/ K bi 1/ K eq + 1/ K bi
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Où :
où :
Eθ et E’θ sont les modules d’élasticité pour la température θ tels que définis dans la figure B-6 et A
est l’aire de la section transversale de la membrure.
αL b (θ − 20) − δ 0 1/ K b − 1/ K bi
∆Nms,θ = − Nel,θ (B.7)
1/ K eq + 1/ K bi 1/ K eq + 1/ K bi
Où δ0 (= ∆Nmi,θ / K eq ) est le déplacement induit par l’effort de compression additionnel généré dans
la membrure inférieure pour la température θ.
Les rigidités axiales Kb et Kbi sont définies pour la température θ par :
• Kb=A.Eθ/Lb
• Kbi=Kb si Nms,θ=20°C+∆Nms,θ ≤ Nel,θ ; (B.8)
• Kbi= A.E’θ/Lb si Nms,θ=20°C+∆Nms,θ > Nel,θ ;
Les études menées sur la base de calculs avancés montre que les efforts internes dans les
diagonales en compression restent approximativement constants malgré l’augmentation des
températures.
Concernant les montants verticaux, l’élévation des températures ainsi que l’empêchement partiel
de dilatation induit par les membrures horizontales conduit à une légère augmentation des efforts
de compression dans ce type d’élément. Toutefois, les calculs montrent que l’instabilité des
montants verticaux, lorsqu’elle à lieu, se produit toujours pour un effort de compression proche de
la valeur de l’effort interne obtenu à température ambiante pour la combinaison de charges à
l’incendie.
C’est pourquoi les valeurs des efforts internes obtenus à température ambiante pour la
combinaison de charges à l’incendie peuvent être utilisées pour vérifier la stabilité en situation
d’incendie des diagonales en compression et des montants verticaux.
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où :
Par exemple , le déplacement en tête des poteaux supports des éléments séparatifs sera égal à la
somme des déplacements de chaque travée échauffée, en appliquant la méthode de B.1.1 avec
des valeurs de rigidité K1 et K2 adéquates comme indiqué sur la figure B-7.
δ11 δ12
K1 K2
δ21 δ22
K1 K2
δ1=δ11+δ21 δ2=δ21+δ22
Pour une utilisation pratique, en alternative à la méthode de superposition, les déplacements aux
extrémité du compartiment peuvent être obtenus en appliquant le schéma de base présenté au §
B.1 à une cellule constituée d'une seule travée échauffée de portée égale à la somme de toutes
les travées échauffées avec les valeurs de rigidité K1 et K2 appropriées (voir figure B-8).
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K1 K2
Figure B-8
n1
δ1 =α .∑li . (θ c − 20 )−δ 2
dilat (B.10)
i =1
où :
δ2 K2
K1
δ1=αL∆T-δ2 δ2
Figure B.9 : Calcul des déplacements dans le cas d’une cellule en feu à l’extrémité de l’entrepôt
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Les rigidités latérales des parties de structure restées froides peuvent être calculées à l’aide d’un
logiciel de calcul de structure en procédant de la manière suivante.
F F
δ δ
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En fait, cette idée est la conséquence directe des craintes tout à fait justifiées par les dégâts
(fissurations locales du béton, mouvements dérangeants dans les joints, etc.) que la dilatation des
structures peut induire en service normal. Ces craintes sont amplifiées par le phénomène physique
d’augmentation du coefficient de dilatation thermique en fonction de la température.
Dans la réalité, la dilatation joue effectivement un rôle, mais surtout dans les premières minutes qui
suivent un embrasement. Une ruine quasi immédiate – d’un mur, par exemple – pourrait être
imputée à la dilatation thermique des éléments métalliques si ces éléments sont particulièrement
rigides et très peu chargés, ce qui est cependant assez rare.
Dès que se produit l’instabilité, la poussée engendrée par la dilatation se transforme à l’inverse en
traction. Des pannes de toiture et des sablières se mettent en chaînette. Les simulations
numériques montrent qu’elles sont soumises à la traction si elles sont attachées à un mur qui
prend une courbure dans le sens opposé au foyer lorsqu’il est autoportant.
Dans un élément poutre ou dalle de plancher ou de toiture, cet effet du gradient thermique s’ajoute
à l’action des charges pour amplifier la flèche verticale. Toute action tendant à empêcher ou à
limiter une rotation sur appui a pour résultat bénéfique de diminuer la flèche verticale et de retarder
la ruine (Figure E-1).
Figure E-1
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Dans le cas d’un poteau ou d’une paroi, le gradient provoque un ventre qui a pour résultat
d’amplifier l’effet du second ordre (effet P-∆). Un moment de flexion grandissant s’ajoute à l’action
des charges verticales éventuelles ou au seul poids propre de l’élément. C’est ce moment
additionnel qui finit par accentuer le flambement et provoquer la ruine de l’élément (Figure E-2).
Face froide
Face chaude
Figure E-2
Dans un système à rotation d’appui libre (poteau ou paroi bi-articulés), le gradient tend à faire
tourner les extrémités hautes et basses en direction du foyer. Si cette rotation est empêchée en
pied ou en tête, la dilatation de la face exposée tendra à établir la courbure convexe vers le foyer
en déplaçant horizontalement la structure par rapport à ses appuis au sol. (Figure E-3).
P P P
H H
∆ ∆
Face
froide
Face
froide
Face
froide
Figure E-3
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E.2.1 Généralités
Le système statique adopté influence considérablement le mode de ruine de la structure soumise à
un incendie. Une étude paramétrique par simulation numérique du comportement de structures
métalliques diverses a été réalisée en Australie dans les années 1990. Cette étude a conclu que
les structures entièrement métalliques présentaient dans toutes les configurations usuelles un
mode de ruine acceptable vers l’intérieur du compartiment en feu. Cette conclusion a été confirmée
par les études paramétriques effectuées par le CTICM et par ses partenaires européens pour les
systèmes statiques usuels impliquant des portiques généralement à nefs multiples ou des
systèmes isostatiques à poutres en treillis.
Figure E-4
Commentaire : Dans les deux cas présentés sur la figure, le flambement du poteau en dehors du
plan du portique ou l’affaissement très rapide des fermes pourraient garantir un affaissement de la
structure dans le périmètre qu’elle recouvre. Par contre, si la ruine se produit par flambement et
flexion du poteau central dans le plan du portique, il est clair que la structure risque d’être
entraînée vers l’extérieur, à gauche ou à droite.
Commentaire : Un élément travaille mieux en compression qu’en flexion, c’est bien connu. En
conséquence, la ruine est essentiellement dirigée par l’affaissement des poutres. Les poteaux
suivent le mouvement induit par les poutres, car une rotule plastique à chaud se produit toujours à
la limite des zones protégées et non protégées. La protection n’influencera éventuellement que
l’état de rectitude du poteau.
E.2.5 Fermes métalliques reposant sur des voiles ou des murs porteurs
Lorsque les voiles ou les murs porteurs sont stables par eux-mêmes pour pouvoir supporter
l’action du vent, ils seront soumis à un gradient thermique interne qui aura tendance à initier leur
ruine vers l’extérieur du foyer. Il est important dans cette situation :
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Commentaire : L’affaissement des fermes de manière ductile attirera les murs vers l’intérieur,
mais seulement si les structures de toiture sont bien attachées aux murs.
Allongement
Allongement de
la face chaude
Dans les anciennes constructions, la dilatation de l’entrait induit une poussée de l’arbalétrier sur la
tête du mur vers l’extérieur, accentuant la tendance naturelle du mur à se déformer vers l’extérieur
sous l’effet du gradient thermique interne. Ce phénomène a donné lieu à de nombreux accidents
dramatiques.
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L’épaisseur de protection rapportée sur les poteaux en profil métallique au voisinage des éléments
de séparation peut être déterminée en considérant :
• une température critique de 500°C pour une durée d’exposition au feu identique au critère
coupe-feu du mur, et
• le facteur de massiveté donné dans le tableau F-1 ou le tableau F-2 en fonction de la
configuration de mur coupe-feu : mur CF perpendiculaire au sens porteur de la structure,
mur CF parallèle au sens porteur de la structure.
A ep1
Poteau
Mur coupe- feu
V 1 A b + 2t f
= f
V 1 bf tf
tf tw
h A b f + 2h
A =
V 2 t f .b f + (h − t f ).t w
V 2
bf Protection
e
a) Mur CF inséré entre les semelles du poteau
mur coupe-feu
A b + 2(b f − t w ) + 2h
tw = f
protection V 2.t f .b f + (h − 2.t f ).t w
tf ep
poteau
bf
A b f + 2h
tw =
poteau h V 2.t f .b f + (h − 2.t f ).t w
tf
protection
ep bf
Tableau F-1 : Facteur de massiveté d’un poteau métallique protégé au voisinage d’un mur CF
perpendiculaire au sens porteur de la structure
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Mur CF A 2.b f + (b f − t w ) + h
h tw =
tf V 2.t f b f + (h − 2.t f ).t w
Protection
bf
ep Poteau
Mur CF
tw
h A 2.b f + h
tf =
V 2.t f .b f + (h − 2.t f ).t w
Protection
bf
em
ep
Mur CF
Poteau
bf
Protection
bf
em
ep
Mur CF
Poteau
A 2.(b f − e m ) + 2.h
h =
tf tw V 2.t f .b f + (h − 2.t f ).t w
bf
Protection
bf
Figure F-2 : Facteur de massiveté d’un poteau métallique au voisinage d’un mur CF
parallèle au sens porteur de la structure
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