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Projet présenté pour l'obtention d

.. plôme de la licence §ondamentale en


Finanee et Comptabili

de F,n
de
--- SOUS LE THEME ---

Ja Gestioa.
Fia.aa.cière de
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ca a m
éalisé par: Mr AZZOUZI Moname
A e Universita· : 2017 /2018
REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Directeur de


mémoire Madame AIT SOUDANE Jalila. Je la remercie de m'avoir
encadré, orienté, aidé et conseillé.

J'adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et


toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs
critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté à me rencontrer et
répondre à mes questions durant mes recherches.

Je remercie mes très chers parents, qui ont toujours été là pour moi, « Vous
avez tout sacrifié pour vos enfants n'épargnant ni santé ni efforts. Vous
m'avez donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis
redevable d'une éducation dont je suis fier».

Je remercie mes frères, et ma sœur pour leur encouragement. Je remercie


très spécialement mes amis de classe qui ont toujours été là pour moi. Je
tiens à les remercier pour leur amitié, leur soutien inconditionnel et leur
encouragement.

À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma


gratitude.

2
PLAN

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : CONCEPTION GENERALE SUR LA PME MAROCAINE

INTRODUCTION CHAPITRE 1

Section 1 : Définition de la PME selon différentes approches

Section 2 : Image des PME dans l'économie marocaine

I. La PME facteur de développement régional


Il. La PME marocaine facteur d'emploi
Ill. L'apport de la PME à l'économie marocaine

Section 3 : Forces et faiblesse des PME au Maroc

I. Les forces de la PME


Il. Les faiblesses de la PME

CONCLUSION CHAPITRE 1

CHAPITRE Il : LA GESTION DE LA TRESORERIE APPLIQUEE A LA PME

INTRODUCTION CHAPITRE Il

Section 1 : Généralité sur la gestion de trésorerie

I. La position de trésorerie au jour Je jour


11. La notion de « trésorerie zéro »
Ill. t'équilibre financier et trésorerie
Section 2 : Optimisation de la gestion de la trésorerie des PME

I. Étudier les équilibres financiers du bas du bilan


Il. Prévoir les besoins en trésorerie
Ill. Recourir aux moyens de financement: sources de crédit
Section 3 : Étude de cas

CONCLUSION CHAPITRE Il

CONCLUSON GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

3
FIGURES ET ABREVIATIONS

LISTE DES FIGURES :

Figure 1 : les seuils quantitatifs fixés par la Commission européenne


pour définir les PME

Figure 2 : la distribution des PME au Maroc par région

Figure 3 : la participation de la PME à la promotion l'emploi social

Figure 4: Synthèse de la construction du budget de trésorerie

ABREVIATIONS :

PME : Petites et moyennes entreprises

BFR : Besoin en fonds de roulement

FR : fond de roulement

CGEM : confédération générale des entreprises du maroc

AGE : Assemblée Générale Extraordinaire

AGO: Assemble Générale Ordinaire

CA : Chiffre d'affaires

IR : Impôt sur le revenu

IS : Impôt sur les sociétés


4
INTRODUCTION GENERALE

Les PME sont une composante importante de l'économie mondiale. Elles représentent
plus de 95% des entreprises et créent une partie considérable des nouveaux emplois au sein des
économies de l'OCDE. Dans l'Union Européenne, elles représentent plus de 99% de toutes les
entreprises. Bien que les définitions de la PME n'y soient pas identiques, on note la même
tendance dans les pays du Maghreb. Ainsi, au Maroc, on estime que les PME représentent près
de 95% du tissu productif national, contribuent à 40% des investissements privés et à 30% des
1
exportations.

L'importance de la PME vient du fait qu'elle est dotée d'un certain nombre d'atouts
irremplaçables. Cette catégorie d'entreprise peu capitaliste, mais dont la contribution à l'emploi
est intéressante, surtout dans un pays comme le Maroc où le problème du chômage tend à
s'intensifier chaque année, elle permet de décentraliser les investissements, de mobiliser
l'épargne privée, par conséquent favoriser la régionalisation et enfin, rationaliser la production
par la diminution des coûts qui permet l'amélioration de la concurrence de l'économie sur les
marchés étrangers.

Si l'importance des PME est ainsi partout vérifiée, on doute néanmoins de leurs
difficultés de trésorerie, les trous de trésorerie représentent la principale difficulté financière
rencontrée par les dirigeants des PME, il s'agit d'une insuffisance du fonds de roulement en
haut du bilan (faible capital social, investissements excessifs) soit d'un mauvais financement du
besoin en fonds de roulement (bas de bilan).

1
LA CONSTRUCTION DE LA CROISSANCE DES PME AU MAROC, Chafik Bentaleb,

5
L'objet de ce mémoire c'est contribuer à étudier de différents démentions le problème de la
trésorerie des PME au Maroc.

Dans quelle mesure la gestion financière


des PME contribue-t-elle à surmonter les
difficultés de la trésorerie ?

De ce fait, afin de répondre à cette problématique, nous allons présenter dans un premier
chapitre, les définitions de la PME selon différentes approches, Image de la PME dans
l'économie marocaine, Forces et faiblesse de la PME au Maroc, Le deuxième chapitre sera
consacré à une étude empirique afin de dégager les difficultés de la trésorerie chez les PME
marocaines et suggérer des recommandations pour leur épanouissement.

6
7
Aujourd'hui les petites et moyennes entreprises sont l'un des acteurs du monde
économique les plus souvent cités par les décideurs et les responsables de la politique
économique, pour rappeler qu'elle compose l'essentiel du tissu productif, souligner sa
contribution à l'emploi, insister sur son rôle actif dans le processus de croissance et signaler
ses nombreuses difficultés à naître, se développer, se financer.

Au Maroc, la PME souffre de certains problèmes qui nuisent à son développement, et


qu'on peut qualifier d'obstacles et contraintes à sa survie.

Toutefois bien que la PME est un facteur clé du positionnement du Maroc, sa part
dans la création de la valeur ajoutée est très faible. Elle ne dépasse pas 20% de l'ensemble de
la valeur ajoutée engagée.

C'est pourquoi le soutien aux PME a constitué un sujet de débats et de rencontres,


qui ont abouti à la naissance de la nouvelle charte en 2002, qui constitue un cadre
réglementaire de cette entité.

L'adoption de cette charte par la Maroc est une importante avancée pour la
promotion et le développement des PME.

En effet, la PME connait un regain d'intérêt et constitue désormais la clé de voûte de


tout édifice économique solide et performant. On essaiera dans ce chapitre, de mener dans la
première section les différentes approches de la PME, puis l'image et la place des PME dans
l'économie marocaine, et forces et faiblesse de la PME au Maroc feront l'objet de la
deuxième section.

8
Section 1 : Définition de la PME selon différentes approches

Qu'est ce qui distingue une PME d'une entreprise de grande taille ? Il n'existe pas à
l'heure actuelle un consensus entre les chercheurs dans ce domaine. En effet, une définition
standard et universelle de la PME a fait l'objet de nombreuses tentatives et recherches mais a
été néanmoins rapidement abandonnée au profit des définitions propres à chaque pays.

1. Sur le plan Marocain :

Au Maroc, le concept de la PME a évolué au fil des années donnant naissance à


une pléthore de définitions en l'occurrence :

la définition de Bank Al Maghreb de 1987 qui relève le total bilan à quinze millions de
dirhams (15 000 000 DH) et le programme d'investissement à sept millions de dirhams (7 000 000
DH) pour que la PME soit éligible à son concours financier. Depuis 1988, la Banque Mondiale avait
porté ce montant à 8 millions de dirhams, actualisables tous les six mois. 2

Les dispositions du fonds de garantie de la mise à niveau (Fogam) : géré par la CCG pour
le compte de l'Etat, est destiné à :

• Garantir les crédits octroyés par les Banques pour les projets de mise à niveau,
• Faciliter l'accès des entreprises aux crédits bancaires, à des conditions avantageuses, afin
de permettre le financement des programmes de mise à niveau pour les entreprises remplissant
les conditions suivantes à savoir :

- Avoir un total bilan (avant investissement) n'excédant pas 50 000 000 DH;
- Avoir un programme de mise à niveau dans la limite de 25 000 000 DH;
- Avoir un chiffre d'affaires ne dépassant pas 75 000 000 DH;
- Etre potentiellement viable et présenter un programme de mise à niveau ayant pour objet
l'amélioration des facteurs de compétitivité.

Et tout récemment, la définition, plus élaborée, proposée par la Sous-commission PME/PMI


à l'origine du plan de développement économique et social (PDES) de 2000-2004. Une définition
qui tenait compte de plusieurs critères tels que :

- Moins de 200 employés permanents ;


- Moins de 50 millions de dirhams de chiffre d'affaires ;
- Total du bilan annuel inferieur à 40 millions de dirhams ;
- Coût de l'investissement de l'ordre de 75000 dirhams par emploi ;
- Aucune participation d'un groupe dans le capital de la PME.

2 PME au Maroc - AMMC

9
Par ailleurs, d'autres institutions avaient mis en place leurs propres définitions. Ainsi, pour
les banques, les PME sont les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires tournant autour de 200
millions de DH.

Pour le département du Commerce extérieur et la Société Marocaine d'assurance à


l'exportation (Smaex), les PME sont les sociétés dont le chiffre d'affaires à l'export dépasse les 10
millions de DH.

Outre les critères quantitatifs cités ci-dessus, d'autres critères, dits qualitatifs, furent
adoptés mettant en avant certaines caractéristiques en vue de différencier et d'identifier davantage
les PME des autres entreprises de grande taille. Au regard de ces critères la PME est l'entreprise
ayant les caractéristiques suivants :

- Rôle omniprésent du dirigeant à la fois propriétaire et gestionnaire ;


- Manque de spécialisation pour le personnel de direction ;
- Une part de marché restreinte ;
- L'indépendance vis-à-vis d'un groupe;
- L'inaccessibilité aux marchés financier et bancaire;

La combinaison entre ces deux familles de critères ( quantitatifs et qualitatifs) a donné


naissance, en 2002, lors de la promulgation de la loi 53-00 formant charte de la PME à une
définition légale de la PME dans son article premier : « en entend par PME, toute entreprise
gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires
ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capitale ou des droits de vote par
une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprise ne correspondant pas à la définition
de la PME .3

Ce seuil peut être dépassé si l'entreprise est détenue par :

• Des fonds collectifs d'investissement ;


• Des sociétés d'investissement en capital ;
• Des organes de capital risque ;
• Des organismes financiers dûment habilité à faire appel à l'épargne publique en vue
d'effectuer des placements financiers, à condition que ceux-ci n'exercent, à titre
individuel ou conjointement, aucun contrôle sur l'entreprise.

3
LOI N° 53-00 FORMANT CHARTE DE LA PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE

10
En outre, les PME doivent répondre aux conditions suivantes :

Pour les entreprises existantes, avoir un effectifpermanent ne dépassant 200 personnes et


avoir réalisé, au cours de deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel hors taxe
n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de billon annuel n'excédant pas 50 millions de
dirhams; lorsqu'il s'agit d'une PME, qui détient directement ou indirectement plus de 25% du
capital ou des droit de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait addition des effectifs
permanents et des chiffres d'affaires annuel hors taxe ou des totaux des bilans annuels de la dite
PME et des autres entreprises précitées, sont toutefois que le total de chacun de ces critères
dépasse les seuils fixés ci-dessus;

Pour les entreprises nouvellement créées, engager un programme d'investissement initial


global n'excédant pas 25 millions de dirhams et respecter un ratio d'investissement par emploi de
moins de 250 milles dirhams.

On entend par entreprise nouvellement créée, toute entreprise ayant moins de deux années
d'existence ».

A l'heure actuelle, la définition de la PME continue de susciter l'intérêt des chercheurs en


la matière. En effet une autre définition proposée conjointement par les Ministères de l'industrie
et du Commerce, des Finances, l'Agence nationale pour la promotion des PME (ANPME) et
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ne retenant comme critère de
différenciation que le chiffre d'affaire, est déjà prête et n'attende que la validation du Ministère de
finances. 1

En somme, on peut déduire que le concept de la PME est un concept évolutif et fonction de
la période et de l'espace dans lesquels évolue la PME. En d'autres termes la définition d'une PME
n'a de sens qu'au regard des éléments suivants :

- Le secteur de l'entreprise en question ;


- L'économie dans laquelle elle évolue ;
- Le marché dans lequel elle débouche ;
- La période dans laquelle elle est utilisée ;

1
(L'économiste, le 19/03/2010; Hafsa BENMCHICH)

11
1. Sur le plan Européen :

Pour faire face à la divergence des définitions données par les différents pays européens aux
PME, la Commission Européenne est intervenue en 2003 pour modifier et standardiser cette
définitionl . Ainsi, est considérée comme PME toute entreprise ayant :

• Un effectif de moins de 250 personnes


• Un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 50 Millions d'euros ou un total bilan
n'excédant pas 43 millions d'euros
• L'indépendance : l'entreprise ne doit pas être contrôlée à plus de 25% par une autre
entreprise qui n'est pas elle-même PME. Trois cas de figure existent :

Le critère de l'effectif demeure l'un des plus significatifs et est imposé comme critère
principal selon la Commission européenne. Cependant, des critères financiers ont été
introduits dans le but d'appréhender la véritable importance d'une entreprise, sa
performance et sa situation par rapport à la concurrence. Il est important de noter, que le
chiffre d'affaires, ne pourrait pas être retenu comme le seul critère financier déterminant de la
PME car il pourrait varier largement selon la nature du secteur d'activité. C'est la raison pour
laquelle la Commission européenne a combiné ce critère avec celui du total bilan qui reflète
l'ensemble de la richesse de l'entreprise.

Le tableau ci-dessous résume les seuils quantitatifs fixés par la Commission européenne pour
définir les PME : 1

TYPE D'ENTREPRISE EFFECTIF CHIFFRES D'AFFAIRES ou TOTAL DU BILAN


Moyenne Entreprise < 250 UT. ~ 50 millions € ~ 43 millions €
0 2
Petite Entreprise <50 UT.
(a
Micro Entreprise < 10 UT

1
Voir la recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micros, petites
et moyennes entreprises (2003/361/CE)

12
1. Aux Etats Unis :
Contrairement aux états européens, la définition donnée aux PME aux Etats-Unis diffère
selon le secteur d'activité de cette dernière. En effet, la PME est définie selon deux critères
cumulatifs :

L'indépendance tant pour la détention du capital que pour la gestion


L'absence de position dominante dans son marché.

Les autres critères purement qualitatifs varient selon les secteurs d'activité. Selon le Small
Business Act (SBA), le seuil de l'effectif global d'une PME est fixé à 500 salariés mais
pourrait être étendu à 1500 dans l'industrie manufacturière. Le chiffre d'affaires varie
également selon les secteurs : il doit être inférieur à 5 millions de dollars dans les services, à
13,5 millions dans les activités commerciales et ne doit pas excéder 17 millions de dollars
dans le secteur de construction.

2. Au Canada :

Selon la confédération générale des petites et moyennes entreprises, les PME se répartissent
selon la manière suivante :

• Petites entreprises : effectif de 5 à 50 salariés


• Moyennes entreprises : se définissent de manière variable selon les provinces et le
secteur d'activité, avec un plafond fixé à 500 employés.

Pour toutes les entreprises considérées comme PME, le total des actifs ne doit pas excéder 25
millions de dollars canadiens et, à l'instar de l'Union Européenne, elles ne doivent pas être
détenues de plus de 25% par une entreprise de taille supérieure.

13
Section 2 : Image des PME dans l'économie marocaine

L'analyse de la croissance économique dans plusieurs pays développés démontre que


ce sont les PME qui créent les emplois, innovent et contribuent au développement de façon
déterminante.

Le rôle socio-économique des PME dans la stratégie de développement des pays est important
vu leur difficulté d'adoption aux différentes créativités d'emploi, leur mobilisation de
l'Epargne individuel et son orientation dans les investissements productifs.

1 - La PME facteur de développement régional :

Le développement régional ne peut se faire sans les PME, car de par leur taille et la
nature de leur activité. Donc la promotion des PME hors des villes exerce un impact direct sur
celle-ci et contribue à la résolution des problèmes urbains.

La PME contribue au ralentissement, voir même à la suppression des bidons villes qui
croissent dans les périphéries de la ville, et permet donc l'amélioration du niveau de vie des
habitants de villes. Elle contribue aussi à réduire et voire même éponger les problèmes
d'emploi, d'habitation, de transport etc.

«La petite et moyenne entreprise constitue un véritable levier de développement régional, elle
permet de promouvoir la classe moyenne et d'assurer l'intégration sociale, la PME apparaît
ainsi comme le seul élément capable de relancer l'investissement et de créer des emplois. ».

En terme de nombre d'entreprises, le poids de la PME représente 98% de l'ensemble du tissu


productif national. La part des PME est de plus de 90% dans toutes les branches d'activité
sauf celle du production et distribution d'électricité, gaz et eau, où cette participation est
uniquement de 50%. 1

La participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est de 21 %. Cette
participation est très variable allant de 0,2% pour la branche de la production et distribution
d'électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche de l'immobilier et services aux entreprises. Elle
s'élève à 20% dans le cas des industries manufacturières.

Les données de la direction des statistiques révèlent que la grande Casablanca regroupe 41 %
des PME-PMI, les régions de Tanger-Tétouan 9%, de Rabat-Salé-khémisset 8%, de Meknes-
Fés 9% et que les 33% restantes se repartissent sur les 14 dernières régions.

1
Les PME au Maroc Éclairage et Propositions, ministère de l'économie et de finances

14
PME

• la grande Casablanca
• Tanger-Tétouan
• Rabat-Salé-khémisset
• Meknes-Fés
• Autres régions

Source : Les PME au Maroc Éclairage et Propositions, ministère de l'économie et de finances

2 - PME marocaine facteur d'emploi :

L'importance en nombre et en emploi de la PME n'est plus à prouver, elle se trouve


souvent à la base du dynamisme de nouvelles régions et du renouveau économique des villes.

La PME est au cœur des transformations de nos économies dans le cadre de la 3éme évolution
industrielle ou de la mutation de nos économies.

En effet, aucun ne retient l'importance économique et sociale de la PME pour les pays en voie
de développement. Les PME constituent un instrument efficace de promotion de l'emploi. Des
études ont démontré que le nombre d'emploi crées par rapport aux investissements est plus
élevé dans les petites entreprises.

Elles stimulent le développement économique, soit par une contribution direct à l'activité
nationale, soit par des activités complémentaires à celle des grandes entreprises. Le
développement des PME en milieu rural peut réduire l'exode rural vers les villes.
La création intensive des PME qui exploitent une main d'œuvre considérable dans les
différentes régions du pays (50% de la main d'œuvre) permettra l'essor de toutes les régions
économiques nationales et partant de toute l'économie nationale, ce qui permettra de faire de la
PME un instrument fondamental pour le développement économique et social des pays.

Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME participe
efficacement à la promotion l'emploi social. On estime qu'actuellement les PME emploient
plus de 80% de la population active repartie comme suit : 1

1
Selon I' AN PME

15
Secteurs d'activité Oà5 6 à 200 > 200 Total
Affaires immobilières 946 308 8 1262
Autres services (y compris jeunesse et sports) 14239 1853 37 16129
Commerce 21354 7185 144 28683
Hôtellerie et restauration 3181 1698 58 4937
Hygiène 1785 324 36 2145
Intermédiaires et auxiliaires du commerce et de l'industrie 3328 1377 25 1247302
Matériaux de construction et travaux publics 8501 4859 213 13573
Services domestiques 22 11 1 34
Transports et communications 4463 1578 68 6109
Sous total 1 57819 19193 590 77602
Bois et ameublements divers 442 267 11 720
Cuir et chaussures 236 292 18 546
Extraction et préparation de minéraux et minerais divers 235 282 7 524
Industrie alimentaire. boissons .tabacs 2105 1573 82 3760
Industrie chimique. parachimique et pharmaceutique 400 516 30 946
Papier et carton. imprimerie. presse et édition 897 536 14 1447
Pêche 37 97 17 151
Pétrole et carburant, combustibles et minéraux solides 20 28 2 50
Textiles et confections 1361 1528 299 3188
Transformation de métaux 3685 1438 63 5186
Sous total 2 9418 6557 543 16518
TOTAL 67237 25750 1133 94120

3 - L'apport de la PME à l'économie marocaine :

Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que la PME est la cheville
ouvrière de la croissance économique au Maroc, c'est d'elle que dépend une partie la
promotion de l'emploi de l'industrie au pays. On peut dire que la PME est le parent pauvre
d'une politique industrielle, c'est le moyen efficace de contribuer à notre expansion
économique pour diverses raisons :

La création des PME constitue un moyen de diversifier les activités industrielles


orientées vers la substitution aux importations et autre moyen de chercher la
croissance, la rentabilité et l'emploi avec des capitaux pas trop grands.
La PME contribue à rationaliser la production industrielle et diminuer les coûts ainsi
qu'elle améliore la concurrence, la décentralisation et garantie la qualité des produits et
la rationalité des prix.
Leur implantation régionale renforce les liens existant entre agriculture et industrie.

Les PME constituent la base de développement industrielle régional, car par leur taille et la
nature de leur activité, ses PME s'adoptent aisément aussi bien dans les grandes
agglomérations que dans les petites et moyennes villes.

16
Section 3 : Forces et faiblesse des PME au Maroc

1 - Les forces de la PME :


La PME ne peut être considérée comme un simple modèle réduit de l'entreprise ou pire
encore comme l'inverse de la grande entreprise .Elle est une entité propre qui possède des
atouts originaux, qui sont principalement au nombre de trois :

1.1- La flexibilité:
La flexibilité peut être définie comme la capacité de s'adapter rapidement aux
variations qualitatives et quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la
conjoncture est essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez les PME. Cela revient à
dire que les grandes entreprises se caractérisent par une certaine rigidité de structure
défavorable à l'adaptation rapide au changement, ce sont souvent handicapés et paralysées par
leur bureaucratie interne et la longueur de leur communication. Le tissu de la PME réagit à un
déséquilibre économique de manières différentes selon des situations respectives des
entreprises.

1. 2- L 'efficacité:
Etant donné que les charges de structures sont plus faibles dans ce type d'entreprise.
Les PME vont obtenir par conséquent un coût de revient plus faible que celui des grandes
firmes. De ce fait elles peuvent aisément maîtriser l'ensemble des données de leur
environnement.

1.3- La qualité et simplicité des relations sociales:


La modestie de la taille des PME leur permet une gestion du personnel plus efficace et
plus économe : Plus efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse
d'utilisation de la main d'œuvre et par une meilleure implication de celle-ci, Plus économe
parce que la main d'œuvre y est en générale moins qualifiée et peu syndicalisée ce qui tend à
réduire le coût du travail.

17
1 - Les faiblesses de la PME :
Malgré leur dominance en nombre dans le tissu économique marocain, la contribution des
PME marocaines à la croissance réelle du pays demeure en deçà des pays industrialisés. Le
dispositif statistique actuel n'est pas en mesure de permettre une bonne visibilité sur le
comportement des PME mais nous pourrions néanmoins dénombrer les grandes lignes
directrices qui permettent de détecter les faiblesses de ces entreprises qui constituent le noyau
de notre économie. En effet, beaucoup de contraintes se dressent devant l'évolution des PME
marocaines. Ces contraintes pourraient être classées en deux catégories : des facteurs
intrinsèques à l'entreprise elle-même et des facteurs externes.

2.1 - Facteurs Intrinsèques

Dans la première famille on pourrait lister plusieurs facteurs qui n'encouragent pas le
développent des PME locales. Il s'agit en premier lieux de la fragilité de leurs structures et
d'une sous-capitalisation presque généralisée. De plus, les PME manquent de moyens
techniques et financiers et elles ont souvent un capital humain en manque d'encadrement, de
formation et de compétences. Ceci se traduit le plus souvent par une sous-performance des
PME marocaines, un manque de compétitivité et un taux d'échec élevé.

2.2-Facteurs externes

S'agissant de la deuxième catégorie, les sources de faiblesse des PME pourraient également
être dues aux lourdeurs administratives et à la fiscalité désavantageuse dont souffrent ces
entreprises. Les problématiques liées aux financements sont également très importantes et
souvent citées parmi les premiers challenges face aux développements des PME au Maroc. Ces
défis rendent le développement de la PME et son évolution très difficiles, et la poussent à se
focaliser sur la survie à la place de l'innovation contrairement aux pays développés. Le
problème de financement constitue la contrainte la plus visible des PME marocaines, et un
important élément de blocage de leur croissance. Les difficultés que rencontrent les PME par
rapport à l'offre de financement, sont dues à plusieurs facteurs.

18
Le premier est lié à la prudence des banques à financer les PME dans un contexte de manque de
liquidité et de concurrence élevés pour les crédits surtout s'il s'agit de financer les PME lors de
la phase de création ou d'expansion. Le second est en rapport avec la méconnaissance des
entrepreneurs et dirigeants de PME de la palette des produits financiers disponible dans notre
pays. Un troisième facteur pourrait être le manque d'adaptation de ces produits financiers aux
besoins d'une grande population de PME, d'autant plus que la grande majorité des PME
marocaines sont en effet des TPE (très petites entreprises). Un autre facteur qui contribuerait
négativement aux financements des PME serait lié à l'existence d'une forte asymétrie
d'information entre l'investisseur et la PME et le manque de transparence souvent lié à la
fragilité de la structure de cette dernière.

19
CONCLUSION CHAPITRE 1

Il est indubitable que, du fait de son ouverture grandissante, l'économie marocaine ne


pourra pas échapper au tassement de la conjoncture à l'échelon international comme
conséquence directe de cette crise. Les entreprises marocaines, en particulier les PME,
continueront de souffrir sans aucun doute du recul des commandes, du resserrement
concomitant de la production et donc de la baisse de la croissance qu'elle engendre.
Aussi, est-il devenu indispensable pour tous les décideurs publics, les groupements
professionnels, les banques de mettre, en œuvre des actions courageuses visant à atténuer
l'impact de la crise actuelle sur le tissu productif composé essentiellement des PME.
Par railleurs, la réglementation du traitement des difficultés des entreprises au Maroc
souffre toujours d'un manque de clarté, d'une insuffisance des procédures des modes de
prévention et des sanctions prévues à l'encontre des différentes personnes qui auraient pu
contribuer à la cessation de paiement de l'entreprise.
L'impact de cette situation sur le tissu économique et social donne à une telle question
un caractère prioritaire que le législateur se doit de prendre en compte afin de protéger
l'économie nationale, de préserver l'emploi et d'accroître la compétitivité du marché
marocam.
Retenons à la fin que la prévention des difficultés des entreprises nécessite des mesures
préventives effectives, car, l'objectif de leur performance est de permettre la continuité de
l'exploitation de ces entités et par là même, maintenir l'emploi. Or leur efficacité est
nécessairement liée aux comportements des acteurs appelés à appliquer efficacement les
dispositions résultant de la loi afin d'éviter au dirigeant de l'entreprise en difficulté qu'il ne
soit acculé à la cessation des paiements.

19
20
Toute société, quelle que soit sa taille, doit se préoccuper de la gestion financière, du
choix des modes de financements et de placements, de la gestion de ses relations bancaires. Et
cette préoccupation, du fait même de sa nature, est quotidienne. Mais une entreprise d'une
certaine taille, et il s'agit en particulier des grandes entreprises, peut affecter un ou plusieurs
collaborateurs aux tâches de trésorerie alors qu'une PME/PMI rencontre souvent des
problèmes de moyens et/ou des volumes d'affaires insuffisants pour justifier un emploi à
temps complet. Parfois, il y a également une insuffisance d'appréciation des enjeux réels de la
gestion de trésorerie alors qu'il est connu que les difficultés de trésorerie sont un des facteurs
principaux des dépôts de bilan des PME/PMI. C'est pourquoi, une PME/PMI doit optimiser
la gestion de sa trésorerie afin d'atteindre les objectifs fixés par la stratégie d'entreprise.

La trésorerie est donc un domaine très sensible qu'il faut gérer de façon quotidienne avec
quelques outils et surtout une véritable stratégie. Mais si la problématique semble basique: «
récupérer l'argent qui est dehors », la combinaison des contraintes rend les choses plus
complexes. A la maîtrise des échéances sociales et fiscales s'ajoute, entre autres, la
planification des paiements fournisseurs ( dont les délais doivent être compatibles avec la
capacité à recouvrer les créances clients), le climat de confiance à instaurer avec les
banquiers, les prévisions de l'activité de l'entreprise et la disponibilité de fonds propres
suffisants.

21
Section 1 : Généralité sur la gestion de trésorerie

La trésorerie d'une entreprise peut être analysée comme l'ensemble de ses possibilités de
paiement considéré par rapport à l'ensemble des engagements qu'elle a contractés. La situation de
trésorerie découle des conditions dans lesquelles disponibilités et vont se présenter les unes par
rapport aux autres dans le temps. C'est ce qu'exprime la notion de solvabilité définie comme
l'aptitude d'un agent économique à faire face à ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance. La
gestion optimale de la trésorerie consiste à prévoir, contrôler et maîtriser la dimension et la date des
exigibilités et celles des disponibilités spontanées résultant du fonctionnement de l'entreprise, et, à se
procurer en temps voulu et au moindre coût les disponibilités complémentaires qui sont
éventuellement nécessaires. Autrement dit la gestion optimale de la trésorerie a pour objectif
d'assurer la liquidité de la firme au moindre coût.

1. position de trésorerie au jour le jour :

L'encaisse, solde des comptes caisse et banque, représente un actif financier oisif Elle ne
rapporte rien si elle est débitrice, mais si elle est créditrice, sous forme de découverts
bancaires par exemple, elle coûte cher en intérêts. L'objectif de l'entreprise est donc de
réduire au minimum le niveau de l'encaisse, afin d'avoir, en principe, sur chaque compte une
« trésorerie zéro »

Afin d'atteindre cet objectif, le trésorier doit donc connaître à tout moment le niveau de
l'encaisse et son évolution possible dans les jours qui suivent. La gestion de la trésorerie
s'appuie donc sur le plan de trésorerie et la comptabilité des flux de liquidité en temps réel. La
gestion de la trésorerie repose sur le principe de l'unité de la caisse et de la non-affectation
des recettes et des dépenses.

Une comptabilité de trésorerie à jour permet d'avoir une connaissance en temps réel du
montant de l'encaisse. C'est cette information qui autorise l'entreprise à effectuer des
règlements à des tiers : fournisseurs, salariés, organismes sociaux. Toute entreprise prend soin
de négocier avec son banquier une ligne de découvert éventuel. Ainsi, elle a la possibilité
jusqu'à un certain niveau de faire des règlements malgré un solde bancaire négatif. 5

22
2. La notion de « trésorerie zéro » :

L'objectif fondamental de la gestion de trésorerie en date de valeur est d'atteindre, dans la


mesure du possible, la trésorerie zéro. Cet objectif reste évidemment théorique car tous les
flux de recettes et de dépenses ne sont pas parfaitement prévisibles et donc connus avec
certitude.

Pourquoi rechercher la trésorerie zéro ? La réponse est liée à la transformation même de la


gestion de trésorerie moderne dans laquelle cette fonction est conçue comme un centre de
profit à part entière. À très court terme, c'est-à-dire d'un jour à quelques jours, le trésorier
contribue par sa gestion à accroître les profits financiers de l'entreprise en plaçant au mieux
les éventuels excédants ou bien encore à diminuer ses charges financières en finançant au
mieux ses éventuels déficits de trésorerie.

En agissant de cette manière, la bonne gestion de trésorerie maximise le résultat financier de


l'entreprise et au-delà, améliore sa rentabilité financière.

23
3. L'équilibre financier et trésorerie :

Les analystes utilisent le terme trésorerie pour mesurer les liquidités disponibles à un instant.
Le bilan indique à une date donnée le niveau des avoirs liquides en banque ou en caisse
( compte « caisse » et « banque » débiteurs, trésorerie active) et le niveau des tirages sur les
crédits bancaires à court terme ( compte « banque » créditeur, ce que certains auteurs appellent
la « trésorerie passive » ).

Cette « trésorerie » permet-elle de mesurer le risque de faillite ? Les documents de synthèse, à


partir des indications données par les comptes « caisse » et « banque » par lesquels transitent
les flux de liquidités, peuvent-ils correctement renseigner sur la capacité de l'entreprise à
rembourser ses dettes ?

Il faut distinguer les concours bancaires courants « correspondant à des découverts


momentanés » des autres, qui constituent un financement bancaire normal.

Tant que l'entreprise ne dépasse pas les ouvertures de crédits (découverts autorisés, ligne de
crédit de trésorerie, etc.), il s'agit d'emprunts bancaires d'une nature particulière, à court
terme certes, mais qui ne sont pas le signe de difficultés particulières. Dès lors que ces lignes
de crédit sont dépassées, alors on peut penser que l'entreprise a du mal à payer ses
fournisseurs, la TV A, ses échéances d'emprunts . 8

8
Khalid Herradi, Les performances des PME au Maroc Analyses à partir de l'accès aux TIC

24
Section 2 : Optimisation de la gestion de la trésorerie des PME

Une bonne situation financière se caractérise par l'aptitude à conserver un degré de


liquidité suffisant au patrimoine afin d'assurer en permanence la solvabilité de l'entreprise.
Celle-ci résulte donc de l'opposition entre la liquidité des actifs et l'exigibilité de
l'endettement. C'est pourquoi l'une des préoccupations fondamentales du responsable
financier est le contrôle de l'équilibre financier de la firme. Le fonds de roulement et les ratios
sont les instruments de mesure de l'équilibre les plus utilisés. Mais le contrôle de l'équilibre
financier au travers de ces instruments reste insuffisant pour l'expliquer. Aussi, doit-on
compléter cette première analyse par celle des mouvements financiers qui ont conduit à
l'équilibre constaté. Cette seconde analyse permet d'apprécier la situation de trésorerie à un
moment donné, d'anticiper les mouvements à venir, et partant, de disposer des informations
indispensables pour entreprendre le cas échéant, les actions correctives nécessaires.

I - Le contrôle de l'équilibre financier:

Le contrôle de l'équilibre financier se limite en général à l'examen du fonds de


roulement et au calcul d'un certain nombre de ratios.

Le fonds de roulement, indicateur de l'équilibre financier.


De tous les instruments d'appréciation de la situation financière d'une firme, le fonds de
roulement est le plus souvent utilisé tant par les dirigeants de l'entreprise que car ses
banquiers. Mais cette notion donne à lieu à une pluralité de définitions dont l'imprécision est
une source fréquente d'ambiguïté et de confusion. Le fonds de roulement est la part des
capitaux permanents qui finance le cycle d'exploitation. Il exprime la « capacité de trésorerie
» de la firme et apparaît comme la source de financement privilégiée des besoins de trésorerie.

1 - Le fonds de roulement, moyen de financement des besoins de trésorerie.


Selon le principe fondamental et traditionnel de l'équilibre financier , les différentes valeurs
d'actifs doivent toujours être financées par des capitaux restant à la disposition de la firme
pendant un temps au moins égal leur durée de vie. Ainsi les immobilisations constituant par
définition des emplois à long terme ne devraient pas être financées par des crédits à court
terme susceptibles de ne pas être reconduits ou de disparaître d'eux-mêmes. Cependant cet

25
équilibre est fragile. Il faut le consolider en constituant une marge de sécurité : le fonds de
roulement.

1.1 - La détermination du fonds de roulement.


Le fonds de roulement est calculé de deux manières :
• excédent des capitaux permanents sur les immobilisations nettes ;
• actif circulant - dettes à court terme (après affectation des bénéfices).

A - La référence aux capitaux permanents.


L'existence d'un fonds de roulement positif signifie qu'une partie des actifs circulants est
financée par des capitaux à long terme. Les besoins en fonds de roulements sont la part des
besoins cycliques dont le financement n'est pas assuré par les ressources cycliques mais par le
fonds de roulement, et, si celui-ci est insuffisant par des crédits à court terme. Le tableau des
besoins et des ressources peut alors s'écrire de la manière suivante :9

ACTIF PASSIF
Besoins en fonds roulement Fonds de roulement
Trésorerie (excédentaire) Trésorerie (déficitaire)

Il en découle « la relation fondamentale de la trésorerie »:


,-----------------------------------------------------------,
1 1
Trésorerie = fonds de roulement - besoins en fonds de roulement.

Le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement sont le plus souvent positifs. Il se
peut que l'un ou l'autre, ou les deux, soient négatifs. Un fonds de roulement négatif constitue
un besoin que l'on doit financer. Par conséquent, la relation fondamentale permet d'écrire:

1 '
1
1,
Fonds de roulement = besoins en fonds de roulement + trésorerie. :
J

B - La référence aux dettes à court terme.

La justification du fonds de roulement, en tant qu'indicateur de l'écart entre l'actif circulant et


les dettes à court terme repose sur la thèse de la liquidation automatique des dettes à court
terme (2). Selon cette thèse, les stocks accumulés pour faire face aux demandes saisonnières
de pointe sont entièrement financés par des emprunts à court terme. L'utilisation de ces stocks
« temporaires» entraîne la formation de flux de liquidités qui deviennent disponibles pour le
remboursement de ces concours. L'idée de « liquidation automatique » a été étendue à
l'ensemble de l'excédent des valeurs de roulement sur les dettes à terme. Autrement dit, les

9
(MBAHWEKA, cours inédit uniluk 2007.)

26
capitaux circulants « temporaires » seraient financés par les exigibilités immédiates et les
capitaux circulants « restants » par des ressources permanentes : le fonds de Roulement. Le
fonds de roulement constitue donc une marge de sécurité : il correspond aux pertes que peut
subir une entreprise sans que celle-ci soit obligée de vendre une partie de ses immobilisations
ou d'emprunter. En l'absence de cette marge, le dégonflement des crédits à court terme
résultant d'une cause quelconque, par exemple d'une baisse momentanée de l'activité, plonge
l'entreprise dans une crise de trésorerie en la mettant en état de cessation de paiement.

1.2 - Le fonds de roulement est la mesure du compromis entre rentabilité et


solvabilité :

La diminution du fonds de roulement entraîne une augmentation de la rentabilité de


l'entreprise mais en même temps une augmentation du risque d'insolvabilité et
réciproquement 10

A - Une augmentation de la rentabilité.

A montant égal les concours à moyen et long terme sont généralement plus onéreux que les
crédits à court terme. En effet :

d'une part, les intérêts payés sur des prêts à long terme sont généralement

supérieurs à ceux payés sur des crédits à court terme ;

d'autre part, la rigidité des emprunts à long terme rend leur emploi plus onéreux

que ceux à court terme (2).

En outre, le rapport « Résultat / Capital » sera plus élevé.

B - Une augmentation du risque d'insolvabilité.

L'entreprise augmente son risque lorsqu'elle accroît son financement à court terme par rapport
à ses engagements à long terme. En cas de non-renouvellement des crédits à court terme,
l'importance de ses difficultés de trésorerie sera proportionnelle à la part du court terme dans
ses ressources. Le coût du risque d'insolvabilité peut aller du prix élevé d'un concours
demandé d'extrême urgence jusqu'à la faillite.

10
FTALION, DUBOIS, MALKIN : « Théorie financière de l'entreprise», PUF 1974.

27
2 - Le fonds de roulement n'est pas un bon indicateur de solvabilité.

L'expérience et l'observation prouvent que l'on ne peut porter aucun jugement de valeur
sérieux sur la solvabilité d'une entreprise à la seule considération de son fonds de roulement.

2.1 - Les limites à la signification du fonds de roulement tirées de l'expérience.

Ni le volume, ni la composition, ni le sens de variation du fonds de roulement ne renseignent


avec certitude sur la liquidité de l'entreprise.

A - Volume du fonds de roulement et trésorerie.


Alors qu'une structure financière bien équilibrée, c'est-à-dire présentant un fonds de
roulement positif, est généralement un indice de bonne gestion, une présomption de difficultés
découle d'un bilan en déséquilibre dont l'actif immobilisé est supérieur aux ressources
permanentes. En fait, le niveau du fonds de roulement dépend largement de la manière dont
l'actif est géré. Très étoffé, il peut signifier que les immobilisations ne sont pas suffisamment
renouvelées et que les actifs de roulement sont excessifs, ce qui traduit un sous-emploi des
capitaux permanents. A l'inverse, l'étroitesse du fonds de roulement peut parfois s'expliquer
par la nature très particulière de l'activité de certaines entreprises. Le montant du fonds de
roulement est ainsi déterminé par les caractéristiques du cycle d'exploitation et de la gestion
qui conditionnent fortement le niveau des besoins en fonds de roulement. En règle générale,
plus la durée du cycle d'exploitation est longue, plus ces besoins sont élevés et plus le fonds
roulement constaté au bilan doit être important.

Une entreprise ayant un fonds de roulement élevé n'a pas nécessairement une trésorerie aisée
si ses besoins en fonds de roulement sont plus importants. A l'opposé, une entreprise ayant un
fonds de roulement faible, voire négatif, n'a pas nécessairement une trésorerie serrée.

B - Composition du fonds de roulement et trésorerie.


Le banquier se préoccupe de la proportion relative des fonds propres et des dettes à terme. La
vulnérabilité d'une société croît, en effet, avec l'importance de son endettement. Plus une
firme est endettée plus ses facultés d'endettement supplémentaire sont limitées, toutes choses
égales par ailleurs. C'est pourquoi l'on calcule le fonds de roulement propre. Le fonds de
roulement propre est égal à la différence entre les capitaux propres et les immobilisations

28
nettes et indique le degré d'indépendance financière de la firme. Mais un fonds de roulement
propre positif peut aussi sous-entendre que la firme ne parvient pas à financer son cycle
d'exploitation au moyen de ses seules ressources empruntées, et, dispose donc d'une marge de
manœuvre d'autant plus restreinte pour financer son cycle d'investissement.
Pour financer ses investissements une entreprise ne peut et doit pas compter que sur elle-
même. Ce serait alors juger favorablement les entreprises qui investissent peu et
défavorablement les entreprises dynamiques. Cependant, si les banquiers conseillent le plus
souvent le recours au financement à long et à moyen terme, ils recommandent afin de
préserver la solvabilité de l'entreprise, un certain équilibre au sein du fonds de roulement. Une
règle empirique unanimement admise spécifie que les capitaux étrangers à terme ne devraient
pas dépasser au bilan les capitaux propres.

C - Variations du fonds de roulement et trésorerie.


On peut être tenté de juger favorablement une entreprise dont le fonds de roulement augmente
et défavorablement celle dont il diminue. Or, le fonds de roulement d'une entreprise peut
baisser sans que la situation de celle-ci ne se détériore. Cela peut tout simplement signifier
que la société vient d'investir sans concours extérieur grâce à sa trésorerie pléthorique.
Inversement, le gonflement du fonds de roulement peut traduire la formation d'une encaisse
oisive. Il convient donc d'analyser les facteurs explicatifs de tels mouvements pour les
interpréter judicieusement.

2.2 - Les Les limites à la signification du fonds de roulement tirées de


l'observation statistique.

L'observation statistique confirme la portée réduite de la notion de fonds de


roulement en tant que critère de solvabilité et plus généralement d'équilibre financier
de la firme.

A -Le lien entre la valeur du fonds de roulement et le secteur d'activité se révèle


assez lâche.
11
Cette observation se retrouve tant dans les travaux de MADER que dans ceux de la Caisse
Nationale des Marchés de l'Etat .Certes, le fonds de roulement apparaît différent en moyenne

11
F. MADER: « Etude statistique du fonds de roulement», Analyse Financière

29
très forte ( de 53 % à 187 % ). On ne peut donc parler d'un fonds de roulement « normal » pour
un secteur déterminé.

B -Le fonds de roulement varie également avec la taille de l'entreprise,


appréciée par le chiffre d'affaires.

Cependant il est impossible de dégager un lien entre la croissance de la firme et le fonds de


roulement. Dans aucun secteur on ne remarque quelle que soit la taille de l'entreprise,
mesurée par le chiffre d'affaires, une croissance ou une décroissance continue du fonds de
roulement. 12

12
Jean-Claude Juhel. Gestion optimale de la trésorerie des entreprises. Gestion et management. Université
Nice Sophia Antipolis, 1978. Français.

30
II - Prévoir les besoins en trésorerie :
Les prévisions de trésorerie visent à évaluer l'évolution de son solde de la manière la plus
précise possible. L'unité de temps requise pour établir cette catégorie de prévision est le mois,
la décade, voire la journée.
La gestion de trésorerie suppose une démarche en deux temps :
•:• L'élaboration du budget de trésorerie document prévisionnel récapitulatif des
encaissements et des décaissements de l'entreprise sur une période donnée.
•:• L'élaboration du plan de trésorerie document issu du précèdent et intégrant les
moyens de financement à court terme ainsi que leur coût ou indiquant les
placements envisageable.

1. Les méthodes de prévisions de la trésorerie :

Les prévisions de trésoreries annuelles, avec un découpage mensuel, sont la résultante


des différents budgets. Elles permettent ensuite d'établir un compte de résultat prévisionnel et
un bilan prévisionnel. Le budget de trésorerie est un outil qui permet d'identifier les entrées et
les sorties de liquidités, de mieux cerner le risque de cessation de paiement à court terme. Le
budget de trésorerie s'élabore à partir de l'ensemble des budgets d'exploitation,
d'investissement et de financement. Il traduit en termes d'encaissement et de décaissements
de l'ensemble des données prévisionnelles relatives à l'exploitation et hors exploitation. La
confrontation des différents budgets fait apparaître soit un excédent soit un déficit de
trésorerie. La construction du budget de trésorerie nécessite plusieurs étapes.
Tableau 1 : Synthèse de la construction du budget de trésorerie :

Budget des Bilan d'ouverture Budget des


ventes HT achats HT

TVA sur ventes Budget de TVA TVA sur achats

Ventes TTC Achats TTC

Encaissements BUDGET DE Décaissements


TRESORERIE

Frais généraux Frais de


personnel

Frais financiers Solde initial


Impôts et taxes

31
2. Structure des tableaux :

a) Tableau des encaissements sur ventes et autres encaissement :

L'essentiel des encaissements provient des ventes effectuées par l'entreprise. Une vente
peut être réglée au comptant ou avec des délais de paiement. Cela signifie qu'une vente
réalisée aujourd'hui peut entraîner un flux de trésorerie 30 ou 60 jours plus tard.
Ces décalages de flux de trésorerie doivent êtres anticiper et pris en compte. Ils sont souvent
source de difficulté pour l'entreprise surtout si les crédits ne prennent pas la forme de créance
commerciales mobilisables. Il est important de noter que certains encaissements de la période
proviennent des ventes de la période précédentes. L'information concernant ce type
d'encaissements se trouve dans le bilan d'ouverture.

b) Tableau des décaissements sur achats et tableau général des décaissements:

Dans ce budget sont concentrées toutes les dépenses anticipées à court terme de
l'entreprise. Il existe une multitude de sources de décaissements au sein d'une entreprise, dont
les origines se trouvent dans les différents budgets recensant les charges d'exploitation. Dans
ces dernières, Il faut nécessairement ajouter les décaissements issus du budget de TVA, voire
ceux du budget des investissements. Comme cela a été vu pour les encaissements, certains
décaissements proviennent des engagements de la période antérieure.

c) Tableau de la TVA :

La TVA à décaisser est obtenue par le budget de TVA qui présente pour chaque mois la TVA à
décaisser. Le règlement s'effectue entre le 15 et le 24 du mois suivant celui au titre duquel la
TVA sur les opérations de Janvier est décaissée en Février ... ).

d) Budget de trésorerie :

Le budget de trésorerie réalise la synthèse de l'ensemble des budgets de l'entreprise. Il rend


possible la détermination du solde de trésorerie pour la période à venir. Il se compose du solde
de trésorerie qui s trouve dans le bilan de début de période et des encaissements et des
décaissements précédemment établis.

3. les prévisions de trésorerie de fin d'année:

a) Principe :
L'entreprise prévoit le montant de sa trésorerie de fin d'année, dans le cadre de la
procédure des budgets annuels. La méthode bilancielle met en évidence la relation.
, ------------------------,
1
FR - BFR= trésorerie

32
La trésorerie de fin d'année apparaît alors comme la résultante de la politique
d'investissement et de financement de l'entreprise (chiffrée par le FR) et le BFR liée aux
conditions d'exploitation.

b) Démarche de prévision:
Il s'agit de prévoir le FR et le BFR en fin d'année

Prévision du FR :

La prévision se fait à partir des postes qui composent le FR.

Prévision des ressources stables


v Les KP : Ils sont déterminés à partir des KP de l'année précédente, modifiés comme suit :

,-----------------------------,
,' Capitaux propres année N '
: _ Dividende distribuée en N+l
+ Nouveaux apports des actionnaires
Retrait des associés
1 -
1 + Bénéfices nets prévu pour N+l ,
\ I
'-----------------------------~
REMARQUE: Le bénéfice net est obtenu à partir du budget d'exploitation et des prévisions
de charges financières .

Dettes financières :

Ce poste est obtenu ainsi :

/ -,
' Dettes financières de début d'année :
1
1
- Remboursements au cours de l'année N+l
1
l + Nouveaux emprunts N+l
'
----------------------------------~ I

Prévisions des emplois stables


Les emplois stables comprennent essentiellement des immobilisations :

/--------------------------------------,
~ Immobilisation nette année N ~
: + Acquisition de l'année N+l :
1
- Valeur d'origine des immobilisations cédées en N+l 1

- Dotations aux amortissements de N+l


'
--------------------------------------' I

33
Prévisions du BFR

Il est possible de déterminer le BFR d'exploitation prévisionnel par la méthode normative.


Cette méthode repose sur l'hypothèse d'une activité non saisonnière. La prévision du BFRHE
concerne notamment le solde à payer de l'impôt sur les sociétés.
En raison de la très grande sensibilité des prévisions de trésorerie aux hypothèses retenues,
il est conseillé d'établir des prévisions de trésorerie en essayant diverses hypothèses
(comme modifier le prix de vente sans modification de dépense).

4. Plan de trésorerie :

L'entreprise peut souhaiter affiner les informations données par le budget de


trésorerie en faisant intervenir l'escompte des effets escomptables et les placements des
excédents prévus. Il s'agit ici de procéder à des ajustements pour résorber ces soldes.
Une fois le budget de trésorerie prévisionnel établi, le trésorier doit se poser les questions
suivantes :
En cas d'excédent de trésorerie : Quel type de placement effectuer ? Quel montant ? Pour
quelle durée ?
Selon les objectifs de l'entreprise, la direction financière peut diminuer les excédents de
trésorerie en investissant (Croissance externe, développement ... ) en remboursant par
anticipation des emprunts, en réglant les fournisseurs au comptant moyennent un escompte de
règlement ou en effectuant des placements.
En cas de trésorerie déficitaire : Quel type de financement (Crédit de trésorerie) faut-il
privilégier ? Quel montant ? Quelle durée ?
Les frais et les produits financiers doivent être incorporés dans le plan de trésorerie

a) Hypothèse 1 : Trésorerie largement excédentaire

• Rembourser par anticipation les emprunts à long terme.


• Financer les programmes d'acquisition des investissements prévus.
• Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes
formes selon le type de fiscalité souhaité.

b) Hypothèse 2 : soldes négatifs plusieurs solutions

• La mobilisation des créances commerciales existantes (escompte d'effets


négociables ... ).
• L'obtention de crédits bancaires de trésorerie.

34
III - Recourir aux moyens de financement : sources de crédit :

1. les besoins de financement :

a) Les besoins de financement liés à l'investissement :

On peut appeler investissement l'ensemble des ressources financières engagées par une
entreprise dans le but de réaliser un gain à la future et l'étaler dans le temps. On peut le définir
aussi comme un moteur de croissance de l'entreprise car il permet de transformer les flux
financiers en bien corporelle ou incorporelle.
L'entreprise peut lancer quatre actions pour donner lieu à un investissement.
•!• Maintenir les capacités de production existantes en procédant à des investissements de
remplacement (remplacement d'un matériel ancien, amorti, usé ou démodé par un
autre). Ces investissements sont très fréquents.
•!• Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l'innovation. Ce qu'on
appelle : les investissements d'expansion ou de capacité qui ont pour but d'accroître la
capacité de production ou de commercialisation des produits existants et de vendre des
produits nouveaux (L'installation d'une capacité nouvelle ou additionnelle).
•!• Rationaliser la production : Ce sont les investissements de rationalisation ou de
productivité qui visent la compression des coûts de fabrication.
•!• Valoriser le capital humain, il s'agit des investissements humains et sociaux tels que
les dépenses de formation, décisions de recrutement d'employés, dépenses de
l'amélioration des conditions de travail.

b) Les besoins de financement liés à l'exploitation :

Toute entreprise quelque soit son efficacité ou quelque soit sa structure financière, peut se
trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle. Ce
problème peut survenir car, à court terme, l'entreprise doit de manière permanente chercher à
assurer le financement de son actif circulant (stock, crédits accordés aux clients, créances
diverses).

A cet égard, l'entreprise recours à des crédits de fonctionnement qui ont des données plus
courantes que ceux d'investissement permettant l'équilibrage financier.

35
Ces crédits de fonctionnement financent de manière générale les actifs circulants du bilan.
Lorsque ces derniers ne sont pas intégralement financés par des délais de paiement que
l'entreprise obtient ses fournisseurs et de ses créances diverses et lorsque cette insuffisance
n'est pas couverte par le fond de roulement (FR), en fait, si le besoin de financement de
l'exploitation est inférieur au FR, l'entreprise aura la possibilité de se financer sans recourir à
des crédits bancaires ou autres formes de financement. Le besoin de financement de
l'exploitation appelé aussi le besoin de fond de roulement (BFR = stock+ créances clients-
dettes fournisseurs).Cependant on peut résumer les besoins liés à l'exploitation comme suit :

Les stocks : pour assurer son fonctionnement normal, toute entreprise doit avoir un stock pour
faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produits finis) soit pour des fins de
production (matières premières), or la détention des stocks implique un coût pour l'entreprise
ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ces stocks afin de limiter les
coûts et donc minimiser les besoins de financement.

Les besoins de trésorerie : l'entreprise doit faire face à des dépenses importantes tels que : les
salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de gestion ... etc.

Le paiement de ces charges peut troubler le fonctionnement normal de l'activité de


l'entreprise, spécialement les PME. Ceci dit, sans ressources financières, l'entreprise ne
produit pas, ne vend pas et donc ne peut survivre que si elle a réussit à mobiliser les
ressources nécessaires au maintien de son cycle d'exploitation et au financement de son
exploitation.

2. le financement externe des PME:

Dans un monde globalisé, où la concurrence est devenue très rude entre les entreprises,
où les crédits clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles parts de marché, et où le
développement des marchés financiers est extraordinaire, l'entreprise doit trouver des sources
de financement pour son cycle d'exploitation et chercher à optimiser les coûts liés à ces
financements. L'appel à l'extérieur, tel que le secteur bancaire, le marché financier et à
d'autres moyens de financement, pour une augmentation des fonds propres apparaît comme
une fatalité à l'égard de l'insuffisance des sources internes de financement.

36
L'escompte

Est le mode de financement le plus traditionnel, puisqu'il consiste en un rachat par le banquier
des effets de commerce dont l'entreprise est propriétaire avant leur échéance. Le banquier
bénéficie des garanties supplémentaires que lui apporte le droit cambiaire ( entre autres, la
solidarité de droit des endossataires et du créancier). Le plafond de l'escompte est en général
fixé à un mois de chiffre d'affaires.

Les Crédits « objectifs » basés sur la mobilisation de créances commerciales

Dans une économie marquée par l'importance du crédit interentreprises, la mobilisation du


poste clients est une priorité pour l'entreprise désireuse de se procurer des liquidités auprès de
son banquier. Dans ce cadre, le système bancaire propose aux entreprises une large gamme de
concours, allant de l'escompte de papier commercial, crédit de mobilisation des créances
commerciales (CMCC), à la formule plus récente de la cession de créances professionnelles
en passant par l'affacturage ou factoring.

Le financement bancaire
Pour atténuer les effets du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres sur les
équilibres financiers de la PME, le système bancaire a été conduit depuis de nombreuses
années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit sous
forme de crédit à court terme ou de crédit à long ou moyen terme.

Les crédits à court terme


On désigne sous le terme des crédits à court terme l'ensemble des techniques de financement
spécialisées relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des moyens de
financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques mois. Pour
préciser cette définition, il faut examiner la nature des opérations auxquelles le crédit est
attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de commercialisation, le crédit à
court terme peut être relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on désigne
alors ces crédits sous le nom de court terme prolongé, et on les distingue des opérations plus
courtes qui portent sur une période de trois à six mois.

37
Les crédits à moyen et à long terme
Pour financer les besoins d'investissements des entreprises en création ou en phase de
modernisation, la banque propose des crédits sur une période allant jusqu'à 7 ans pour les
emprunts à moyen terme, et jusqu'à 15 ans, voire 20 ans pour les emprunts à long terme. En
réalité, la question du crédit des entreprises est un long malentendu entre le banquier et
l'entrepreneur, en effet, aucune banque ne fera crédit à une entreprise si elle ne dispose pas
d'un minimum de fonds propres.

Le financement par crédit bail


Le crédit bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société financière
spécialisée d'acheter, à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce dernier
pendant une période convenue à l'avance, variable mais toujours suffisante pour permettre son
amortissement intégral.

Le financement par le capital risque


Le capital risque est devenu au cours des dernières années, une source importante de
financement des entreprises et plus particulièrement celles qui développent de nouvelles
technologies et conquièrent de nouveaux marchés. Il joue aussi un rôle très important dans le
développement de l'esprit de l'entreprise.

Le crédit interentreprises
Le crédit inter-entreprises ou crédit fournisseurs est un élément important dans la gestion de
trésorerie. Le crédit inter-entreprises est un délai de paiement que les entreprises s'accordent
mutuellement. C'est une caractéristique forte ancienne du système économique. Les secteurs
débiteurs pour lesquels les dettes fournisseurs sont plus importantes que les créances clients
(les entreprises de la grande distribution), trouvent dans le crédit inter-entreprises une
ressource financière appréciable.

38
Le financement via le marché boursier

On peut définir la bourse comme « un lieu de rencontre et d'échange entre une offre et une
demande de capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur mobilière»
Toutefois, ce choix présente aussi des contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de
tout faire pour, non seulement être éligible mais séduire le marché, intéresser les investisseurs
en leur offrant du papier de bonne qualité avec des rendements intéressants, chose qui n'est
pas aisé. Valeur patrimoniale, l'ETE isole les flux monétaires, donc fait apparaître le solde des
flux de liquidité induits par l'exploitation, pendant l'exercice.

39
Le Groupe MAFODER est une holding marocaine. Le groupe doit son nom à son entreprise
historique MAFODER, acronyme de »La Marocaine de Fonderie », fondée dans les années 80
et historiquement connu pour son activité de fonderie. A l'ère de la production de grandes séries,
MAFODER a fait le pari des petites et moyennes série à forte valeur ajoutée .

Obiectifs:

./ Connaître les principales composantes de la gestion financières à CT .


./ Comprendre les objectifs de la gestion financière à CT.
./ Etre capable de construire un budget de trésorerie.
./ Maîtriser les principales formes de financement et de placement à CT .
./ Connaître les principales caractéristiques de la gestion de trésorerie .

Outils et Méthodes :

./ Bilan comptable et CPC accompagné par des renseignements complémentaires .


./ Les sources de crédits et les placements de gestion des excédents.
./ Des prévisions semestrielles accompagnées des règlements et des encaissements .
./ Fonds de roulement et besoin de fonds de roulement et les ratios .

Annexe 1: Bilan comptable de la MAFODER au 31/12/2002

Annexe 2 : Compte de produits et charges de la MAFODER au 31/12/2002

Annexe 3 : Informations diverses :

Renseignements complémentaires

- Le stock de sécurité maximale est égal à 1 245 000 DH pour les matières et fournitures
consommables et 450000 pour les produits en cours
- La créance provisionnée de 1674148.73, comprennent une créance de 430 500 DH s'avère
difficilement à recouvrir
- Les autres débiteurs sont à plus d'un an pour 40 340 DH
- La Provision pour risques de 346 968, 40 est pour partie sans objet: 154 300. Le solde correspond
à un procès dont l'échéance est lointaine.
- Les échéances des dettes extraites de l'ETIC sont les suivantes :

Dettes Total Plus d'un an Moins d'un an


DETTES DE FINANCEMENT

Autres dettes de financement 7 015 074,81 6174 380,69 840 694,12

DETTES DU PASSIF
CIRCULANT 8 054 746,34 4 345 000,12 3 709 746,22
Fournisseurs et comptes
rattachés

40
Annexe 4 : Les données concernant les prévisions budgétaires du Premier semestre 2003

Les six premiers mois de l'année 2003 , les prévisions ont été les suivantes ( en milliers de DH)

1)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Vente (UT) 2000 3000 5000 6000 7000 2000

Les clients règlent ainsi : 70% dans le mois; 20% à 30 jours fin de mois et 10% à 60 jours fin de mois

2)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Achat 1000 2000 4000 3000 1000 950

Les règlements s'effectuent comme suit: 5% dans le mois, 5% à 30 jours fin de mois; 10% à 60
jours fin de mois ; 80% à 90 jours fin de mois
3)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Salaires 780 795 810 810 825 840
Le personnel est payé à la fin du mois. Les charges sont estimées à 50%des salaires et
payées le mois suivant.
4)

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Autres charaes (HT) 500 600 600 700 500 500

5) Résultat : il ne sera pas distribué 6/ Autres éléments (bilan) :

a- Eléments de régularisation : ils seront payables par moitié en janvier et février


b- Clients: les règlements normalement attendus s'effectueront par 1/3 en janvier, février et mars
c- Fournisseurs : le payement se fera par 1/3 en janvier, février et mars.
d- Dettes financières : elles donneront lieu à deux versements semestriels de 100 000 DH, l'un
au 30 juin et l'autre au 31 décembre de chaque année.

6) le taux de TV A admis est de 20%.

41
Obiectifs et plan de ranalyse

Le cas de la société MAFODER décrit une situation réelle dont la présentation a été adaptée
et simplifiée. Ce cas est ouvert et permet d'appliquer et d'interpréter les instruments de base de
l'analyse financière statique sans partir d'une idée préconçus sur les orientations qu'il convient
aux investigations. Dans la mesure où il ne mentionne pas d'emblée la nature des difficultés
auxquelles la société MAFODER semble confrontée, il invite en effet à une démarche d'abord
extensive mais qui pourra être progressivement resserrée et précisée, au fur et à mesure que
les points faibles et les points forts de la situation financière auront pu être dégagés.

Dès lors, l'analyse pourrait être construite selon les étapes suivantes :

• Établissement d'un bilan fonctionnel, d'un tableau financier selon l'approche


comptable, d'un tableau de reclassements et de redressements, d'un bilan
financier, d'un tableau financier selon l'approche financière et calcul et
appréciation des principaux ratios relatifs à la liquidité de la société.
• Établissement d'un tableau des encaissements et des décaissements, d'un budget
de TV A et d'un budget de trésorerie.
• Étude les sources de crédits de la société
• Calcul de l'excédent brut d'exploitation et appréciation des différents placements
de la société.
• Synthèse et conclusions.

42
Établissement d'un bilan fonctionnel :

BILAN FONCTIONNEL

ACTIF Montant % PASSIF Montant %

Actif immobilisé 16 486 063.28 32% Financement permanent 32149 721.08 63%

Actif circulant (HT) 29 446 399.56 57% Passif circulant (HT) 19 026 463. 72 37%

Trésorerie active 5 243 721.96 11% Trésorerie passive 00.00 0%

Total 51176184.80 100% Total 51176184.80 100%

Établissement d'un tableau financier selon l'approche comptable (PCM):

TABLEAU FINANCIER SELON L'APPROCHE COMPTABLE

Éléments Formule Calcul

FR Fonctionnel FP - Al 15 663 657.8

BFR Fonctionnel AC - PC 10 419 935.84

Trésorerie nette FR - BFR 5 243 721.96

43
Etablissement d'un tableau de reclassements et de redressements :

Etablissement d'un tableau de reclassements et de redressements


Provisions
Rubriques Al AC (HT) TA CP pour R&C OF PC (HT)

Totaux
comptables 24 787 677,87 29446399,56 5243721,96 24 787 677,87 346968,4 7015074,81 19026463, 72

Retraitements
-31043,44 -31043,44
Actifs fictifs
Ecart de
conversion -120 296,66 -120296,66
Actif
Stock outil 1 695 000 -1695000
Créance

provisionnée 430 500 -430 500


Autres
débiteurs 40 340,00 -40 340
Prov sans
obiet 108010 -154 300 46290
Prov pour -192 192
litiae 668 40 668 40
Autre dettes -840
de 694 12 840 694, 12
fin
Subv inves -144556,8 144556,8
FRSetCR 4 345 -4 345

Ecart Passif 15919,36 -15919,36


TOTAUX 18 070 27711059,5 5243721,9 24599790,97 0 7 223 19 201

44
Établissement d'un bilan financier selon l'approche financière:

BILAN FINANCIER
ACTIF Montant % PASSIF Montant %

Actif immobilisé 18 070063,18 35% Financement - 31823453,54 62%


oermanent
Actif circulant (HT) 27 711059,56 54% Passif circulant (HT) 19 201 391,16 38%

Trésorerie active 5 243 721,96 11% Trésorerie passive 000 0%

Total 51 024 844,70 100% Total 51024 844,70 100%

Établissement d'un tableau financier selon l'approche financière:

TABLEAU FINANCIER SELON L'APPROCHE FINANCIERE

Eléments Formule Calcul

FR Financier FP - Al 13 753 390,36

BFR Financier AC - PC 8 509 668,40

Trésorerie nette FR - BFR 5 243 721,96

Établissement d'un tableau de comparaison :

TABLEAU DE COMPARAISON
Eléments approche approche Constat Causes
Eléments comptable financière Constat Causes

FR 15 663 657,80 13 753 390,36 FR [onct" > FR fin Exigibilité des éléments de passifs

BFR 10 419 935,84 8 509 668,40 BFR îonct- > BFRfin Exigibilité des éléments de passif à
BFR 10 419 935,84 8 509 668,40 BFR fonct" > BFRjin plus d'un an
L'équivalence au niveau de la
trésorerie, il n'y a pas des
TN 5 243 721,96 5 243 721,96 TN îonct- = TNfin reclassements majeurs qui vont
modifier les composantes de la
trésorerie

45
Calcul et appréciation des ratios de liquidité :

Ratios Formule Calcul commentaire

Liquidité
ACTIF CIRC 1,44 Ratio satisfaisant
générale

OCT

Liquidité réduite Créance+ TA 1, 16

Liquidité réduite 1, 16
OCT Ratio fort démontre le niveau faible du stock

Liquidité TA 0,27 Liquidité satisfaisante et acceptable

immédiate DCT

L'analyse de la structure financière de la société MAFODER (SA} montre que le fonds de


roulement est toujours positif quelque soit l'approche. La société est en équilibre financier
signe d'une solidité structurelle.

Le besoin à financier généré par le cycle d'exploitation s'avère acceptable vue la nature de
l'activité de la société. En effet, le FR peut couvrir en totalité le BFR d'exploitation qui permet
d'avoir un solde logique et tolérable de la trésorerie nette dans le cadre de cette situation.

46
Établissement de budget de ventes :

Le budget des ventes du premier semestre (en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
créance du bilan 18723 6241 6241 6241
Ventes de janvier 2400 1680 480 240
Ventes de février 3600 2520 720 360
Ventes de mars 6000 4200 1200 600
Ventes d'avril 7200 5040 1440 720
Ventes de mai 8400 5880 1680 840
Ventes de juin 2400 1680 720
Total 48723 7921 9241 11401 6600 7920 4080 1560

Établissement de budget des achats :

Le budget des achats du premier semestre ( en milliers de OH}


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Dettes du bilan 8055 2685 2685 2685
Achat de janvier 1200 60 60 120 960
Achat de février 2400 120 120 240 1920
Achat de mars 4800 240 240 480 3840
Achat d'avril 3600 180 180 360 2880
Achat de mai 1200 60 60 1080
Achat de juin 1140 57 1083
Total 22395 2745 2865 3165 1620 2640 4317 5043

Établissement de budget des autres charges :

le budget des autres charges du premier semestre (en milliers de OH}


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Montant (HT} 3400 500 600 600 700 500 500
TVA 680 100 120 120 140 100 100
Montant (TTC) 4080 600 720 720 840 600 600

47
Établissement de budget de la TVA:

Le budget de TVA du premier semestre (en milliers de DH)


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TV A collectées 7860,51 1320,17 1540,17 1900,17 1100 1320 680
TVA déductibles 3572 557,5 597,5 647,5 410 540 819,5
Sur achat 2892 457,5 477,5 527,5 270 440 719,5
Sur autres charges 680 100 120 120 140 100 100
Crédit de TVA
TVA due 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910 140
TVA à décaissé 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910

Établissement budget de la trésorerie :

Le budget de trésorerie de la société FONDRIE du premier semestre


Rubrique Total Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Encaissements 47163 7921 9241 11401 6600 7920 4080
Ventes 47163 7921 9241 11401 6600 7920 4080
Décaissements 33374,01 4187 6032,17 6075,17 4977,67 4922,5 7179,5
Achats 17232 2745 2745 3165 1620 2640 4317
Autres charges 4080 600 720 720 840 600 600
Salaires 4860 780 795 810 810 825 840
Charges social 2010 390 397,5 405 405 412,5
Charges de
régularisation 124 62 62
Dette de
financement 100 100
TVA 4968,01 1320,17 982,67 1302,67 452,5 910
Solde mensuel 5 243 721,96 373400) 3 209 000 5 326 000 1622 000 2 997 000 -3 099 000
Soldes cumulés 5 243 721,96 8977721,96 12186 721,96 17 512 19134 721,96 22131721,9 19032

48
CONCLUSION CHAPITRE Il

En guise de conclusion, on peut dire que la trésorerie optimale est faite l'objet des
prévisions élaborées avec une grande certitude, et un travail d'un bon trésorier qui assure un
niveau suffisant de trésorerie pour faire face aux échéances à court terme, réduire les frais
financiers et négocier les lignes de financement avec les banques, et bien sûr qui équilibrent le
budget de trésorerie pour atteindre l'objectif primordial : une trésorerie zéro au moindre coût.

En parlant d'optimisation de gestion de trésorerie, on ne peut pas oublier de citer et


d'apprécier le rôle fondamental des tableaux de bord qui aident le trésorier ainsi que les
responsables financiers à voir une visibilité sur les positions de trésorerie, l'évolution des
charges courantes de l'année, et le volume des encaissements réalisés, et bien d'autres
facteurs.

Et enfin pour contrôler le bon fonctionnement de gestion de trésorerie, l'utilisation des


logiciels de trésorerie devient une nécessité parce qu'ils collectent les informations bancaires,
proposent des simulations intégrées de divers choix de placement et de financement, et
réalisent des vérifications et contrôlent les frais financiers d'une façon aisée et rapide.

49
CONCLUSION GENERALE

La gestion de trésorerie consiste à veiller à maintenir une liquidité suffisante pour


faire face aux échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds.

Le trésorier doit prévoir, assurer et maîtriser les échéances au moyen d'un plan de
travail, qu'il doit optimiser de façon à avoir:

• Le moins possible de fonds non rentrés (surveillance des encaissements) ou


dispersés ;
• Le moins possible de fonds liquides rapportant peu ou pas assez d'intérêts; on
parle à ce sujet de gestion en trésorerie zéro ;
• Mais suffisamment d'argent disponible ou de lignes de crédit pour assurer les
paiements à temps pour éviter la l'il liquidité.

Il doit par ailleurs assurer la relation avec les banques pour bénéficier :
• Des circuits d'encaissement et de paiement les plus rapides, sûrs et rentables ;
• Et des taux d'intérêt les plus favorables.

Au total il doit :
• Optimiser la gestion financière à court terme (bas du bilan) ;
• Voire celle à long terme (haut de bilan), encore que cette dernière mission entre
plutôt dans le domaine d'attribution du directeur financier s'il existe.

50
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage:

•!• Chafik Bentaleb, LA CONSTRUCTION DE LA CROISSANCE DES PME AU MAROC, 2011/3 (n° 43)

•!• F. MADER: « Etude statistique du fonds de roulement», Analyse Financière, Année 1973
•!• FTALION, DUBOIS, MALKIN : « Théorie financière de l'entreprise», PUF 1974.

•!• Jean-Claude Juhel. Gestion optimale de la trésorerie des entreprises. Gestion et management.
Université Nice Sophia Antipolis, 1978. Français.

•!• Khalid Herradi, Les performances des PME au Maroc Analyses à partir de l'accès aux TIC,

2017

Webographie

•!• (L'économiste, le 19/03/2010; Hafsa BENMCHICH) :


• http://www.leconomiste.com/article/developpement-le-pnud-veut-revoir-les-modeles
•!• MBAHWEKA, cours inédit uniluk 2007

Etudes et publications diverses

•!• AMMC - Etude sur la PME au Maroc - 2011-05-12


•!• Voir la recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micros,
petites et moyennes entreprises (2003/361/CE)
•!• Les PME au Maroc Éclairage et Propositions, ministère de l'économie et de finances

51
TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS : 2

FIGURES ET ABREVIATIONS: 3

INTRODUCTION : 4

CHAPITRE 1 : CONCEPTION GENERALE SUR LA PME MAROCAINE 7

INTRODUCTION CHAPITRE 1: 8

Section 1 : Définition de la PME selon différentes approches : 9

1) - Sur le plan marocain : 9

2) - Sur le plan Européen : 12

3) -Aux Etats unies : 13

4} -Au Canada: 13

Section 2: Image des PME dans l'économie marocaine: 14

/. - La PME facteur de développement régional: 14

Il. - La PME marocaine facteur d'emploi: 15

Ill. - L'apport de la PME à l'économie marocaine: 16

Section 3 : Forces et faiblesse des PME au Maroc: 17

1. - Les forces de la PME: 17

Il. - Les faiblesses de la PME: 18

CONCLUSION CHAPITRE 1 : 19

CHAPITRE Il : LA GESTION DE LA TRESORERIE APPLIQUEE A LA PME 20

INTRODUCTION CHAPITRE Il: 21

Section 1 : Généralité sur la gestion de trésorerie 22

I. - La position de trésorerie au jour le jour 22

52
II. - La notion de « trésorerie zéro » 23

III. - L'équilibre financier et trésorerie 24

Section 2 : Optimisation de la gestion de la trésorerie des PME 25

I. - Le contrôle de l'équilibre financier 25

1} - le besoin en fonds de roulement moyen de financement......... 25

2} - le besoin en fonds de roulement, indicateur de solvabilité ? .... 28


Il. - Prévoir les besoins en trésorerie................................................................ 31
1} - Les méthodes de prévision de la trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

2} - La structure des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

3) - La prévision de trésorerie de fin d'année 32

4) - Le plan de trésorerie . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . 34

Ill. - Recourir aux moyens de financement: sources de crédit 35

1} - Les besoins de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 35


2} - Le financement externe de l'entreprise 36

Section 3 : Étude de cas 39

CONCLUSION CHAPITRE Il : 49

CONCLUSON GENERALE : 50

BIBLIOGRAPHIE : 51

53

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