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Octave RINGAR
23 Octobre 2015
JURY :
i
Remerciements
Je remercie aussi l’ensemble des personnes qui ont accepté d’évaluer mes tra-
vaux, notamment Koffi≠sa BEDJA, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des
Ingénieurs de Lomé (ENSIL), ENSIL≠ Université de Lomé TOGO et Monsieur Iyad
DAYOUB, Professeur à l’Université de Valenciennes, IEMN-DOAE ≠ UMR CNRS
8520, UVHC Le Mont Houy, pour l’étude du rapport, mais aussi l’ensemble des
membres du jury de ma thèse.
ii
Je présente également mes remerciements et ma haute considération au Projet
d’appui à l’enseignement Supérieur (Projet BID) et la bourse CONCOFOR qui ont
financés ces travaux pendant toutes ces années de thèse.
Enfin, je remercie ma famille, qui m’a toujours encouragée dans mes études et
m’a permis de devenir qui je suis. Plus particulièrement, je pense à Rasem Yaya
Madeleine RINGAR et Alladoumngue Christ le Roi RINGAR. Faute de pouvoir
citer tous les noms, que tous ceux et celles qui m’ont aidé, de près ou de loin, trouve
dans cet humble préambule ma reconnaissance considérée.
iii
Table des matières
Dedicaces i
Remerciements i
Glossaire vi
1 Introduction générale 1
1.1 Motivations et contexte de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Etat de l’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Plan de la thèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
iv
2.5.5 Orbites : circulaire polaire, inclinée, elliptique . . . . . . . . . 20
2.6 Les contraintes des solutions satellitaires . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.7 Les techniques d’accès aux canaux satellitaires . . . . . . . . . . . . . 22
2.7.1 Les politiques par répartition . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.7.2 Les politiques d’accès aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.7.3 Les politiques de réservation : Demand Assignment Multiple
Access (DAMA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.8 Les services de télécommunications par satellites . . . . . . . . . . . . 26
2.8.1 La téléphonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.8.2 La télédiffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.8.3 La transmission de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.9 Vers les liaisons optiques spatiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.10 Les bandes de fréquences dédiées à l’optique spatiale . . . . . . . . . 29
2.11 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
v
3.4 Canal de propagation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.5 Récepteur optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.6 Les bruits optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.6.1 Le bruit ambiant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.6.2 Le bruit thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.6.3 Le bruit de grenaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6.4 Le bruit en 1/f . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6.5 Le bruit de courant d’obscurité . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7 La détection en optique sans fil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.8 Choix de la longueur d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.9 Les paramètres d’une liaison optique atmosphérique . . . . . . . . . . 54
3.9.1 Intensité rayonnante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.9.2 Puissance optique reçue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.9.3 La densité de puissance optique . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.9.4 Perte en espace libre : PEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.9.5 Perte géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.9.6 Taux de transfert de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.9.7 Marge d’une liaison optique atmosphérique . . . . . . . . . . . 61
3.9.8 Bilan de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.9.9 Géométrie du Modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.9.10 Débit de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.9.11 Capacité du canal de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.10 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4 Canal de propagation 69
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.2 Structure générale de l’atmosphère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
4.3 L’impact atmosphérique sur la propagation d’un faisceau laser . . . . 73
4.3.1 Affaiblissement linéique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
vi
4.3.2 Absorption atmosphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.3.3 Diffusion atmosphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.3.4 Extinction atmosphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.3.5 La visibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.3.6 Indice de réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.3.7 Modèle stratifié de l’indice de réfraction . . . . . . . . . . . . 80
4.4 Les paramètres du modèle de la Turbulence . . . . . . . . . . . . . . 84
4.5 Modèle de profil de turbulence : Hufnagel-Valley Boundary . . . . . . 87
4.6 Modèle de fonction de densité de probabilité . . . . . . . . . . . . . . 88
4.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
vii
Les annexes 124
viii
Liste des tableaux
ix
Table des figures
x
3.12 Perte due au trajet du faisceau pour une liaison optique atmosphérique. 58
3.13 Atténuation du faisceau en fonction de la divergence pour une liaison
optique atmosphérique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.14 SNR en fonction de la distance pour une liaison optique atmosphérique. 64
3.15 Modèle géométrique d’une transmission optique Satellite ≈∆Terre. . 65
3.16 Puissance émise en fonction de la distance. . . . . . . . . . . . . . . . 66
xi
5.12 liaison entre un satellite GEO et un OGS avec 2 antennes en réception.119
5.13 liaison entre un satellite GEO et un OGS avec 3 antennes en réception.120
xii
Glossaire
xv
Chapitre 1
Introduction générale
bits de données plus élevés que les signaux radios pour une faible ouverture [2]. De
plus, les faisceaux laser sont intrinsèquement moins divergents que la radio et ils
nécessitent ainsi moins d’énergie pour la transmission des données. Le rayonnement
optique est connu par son faisceau très étroit, un faisceau laser typique possède un
angle de divergence entre 0, 01 et 0, 1 mrad et une efficacité plus grande, la liaison
optique en espace libre est plus sécurisée que la liaison radio [3]. On peut également
noter la robustesse des liens FSO au brouillage. Il n’existe pas de nos jours de ré-
gulation des fréquences par l’UIT (Union Internationale de Télécommunication), ce
qui représente pour le moment un indéniable avantage pour les liaisons optiques en
espace libre. Enfin, la grande directivité du faisceau laser sera mise à profit pour
des liaisons lointaines : sondes gravitant autour des planètes du système solaire et
liées à la terre. Pour ces besoins, en débit de plus en plus élevé, les radiofréquences
actuelles (bande Ku ou Ka, de 11 à 30 GHz), posent des problèmes tels que :
– l’insuffisance du gain ;
– la faible dimension du diamètre des antennes ;
– les difficultés d’implantation sur un satellite et,
– les perturbations dynamiques qui conduiront à des défauts de stabilisation lors
de la manœuvre de l’antenne.
Les communications optiques large bande pourraient constituer ainsi, une alternative
aux faisceaux hertziens et aux ondes millimétriques pour les transmissions spatiales.
On peut noter également les efforts de développement qui ont été faits par les
fournisseurs des solutions optiques dédiées au spatial, tel que TESAT-spacecom et
Ruag Space qui proposent des terminaux lasers et des systèmes de pointage. Le laser
à l’état de l’art actuellement en service offre un débit de 5, 6 Gbs/s pour des liens
inter-satellitaires sur une distance de 6000 km [8]. Les équipes du satellite TerraSAR-
X développé et fabriqué par Astrium et du satellite américain NFIRE ont ouvert la
voie à une accélération sans précèdent du transfert de données. En 2008, une liaison
de données optiques lasers d’un débit de 5, 5 Gbs/s a été établie et maintenue, sans
perte, entre les deux satellites alors distants de 5 000 km [9]. Une liaison optique
spatiale peut avoir une des configurations suivantes (voir figure 1.2) :
– une liaison pour véhicule aérien sans pilote et plate-forme en haute altitude
(HAP) ;
– une liaison inter-satellite ;
1.3 Problématique
Dans le cadre de transmissions optiques satellite-terre-satellite, un des challenges
à relever concerne la gestion du facteur limitatif qu’est la turbulence atmosphérique,
sur les kilomètres proches de la terre. En effet celui-ci introduit une variation aléa-
toire de l’indice de réfraction de l’air qui engendre des flutuactions de la phase et
de l’amplitude du front de l’onde qui s’ajoutent au signal laser en basse fréquence
[9]. Ces perturbations parfois très élevées, peuvent provoquer la perte du signal et
rendre de manière générale le bilan de liaison faible. L’impact de la turbulence peut
être classé en trois catégories :
– les effets d’intensité, ou de scintillation, qui décrivent les fluctuations de l’in-
tensité du signal en raison des turbulences dans l’atmosphère. Les récepteurs
2.1 Introduction
Les satellites ont été inventés avec l’idée qu’un point d’observation en très haute
altitude puisse servir de relais à de nombreuses autres applications de télécommu-
nications. Avant la conquête de l’espace, ce principe de relais d’ondes électromagné-
tiques a été assuré par des avions en haute altitude, des ballons ou même la lune.
Les progrès technologiques dans ce domaine ont entraîné l’apparition progressive
de nouveaux services de télécommunications et de nouvelles applications. Ainsi de
nombreux systèmes de télécommunication exploitent actuellement des satellites afin
d’assurer des services fixes (satellites - Terre) ou mobiles (satellites - véhicules aéro-
portés, terrestres ou navals). Les applications peuvent être de type civil ou militaire
pour le transfert de données internet, la télévision numérique, la téléphonie, la télé-
médecine ou la surveillance de la terre. Le réseau satellitaire s’intègre en complémen-
tarité des réseaux terrestres existants. Il offre des services de diffusion, un accès à de
vastes territoires et une rapidité de déploiement. Ce chapitre est une introduction
très générale sur les télécommunications par satellite. L’objectif est de présenter les
2.2 Historique
La conquête de l’espace est une passion qui a depuis fort longtemps fasciné l’es-
prit des chercheurs. Par contre l’idée de placer un objet en orbite autour de la terre
a commencé à germer seulement au début du XX ème siècle. Il a fallu attendre 1945
pour que le concept de satellite voit le jour. C’est le britannique Arthur C. Clarke
qui introduit le premier concept de communication par satellite [15].
L’ère spatiale a commencé avec le lancement du premier satellite artificiel actif de
l’URSS le 4 octobre 1957, il s’agit de Sputnik 1 [17]. Ce satellite était une simple
sphère métallique de 58 cm de diamètre équipée d’un simple émetteur radio qui
émettait un Bip-Bip sur onde courte (20, 005 et 40, 002 MHz) grâce à deux paires
d’antennes et deux émetteurs de 1 W. Les premiers satellites furent passifs ; ils se
contentaient simplement de réfléchir les signaux émis par les stations terrestres.
L’inconvénient majeur de ces satellites était que les signaux étaient diffusés dans
toutes les directions et pouvaient donc être captés dans n’importe quelle partie du
monde. De plus, il fallait être équipé de grandes antennes au sol pour pouvoir dis-
poser d’importantes puissances d’émission et de réception. En 1960, les Américains
mettent en orbite leur premier satellite (Echo 1) en mode passif. Ce satellite était un
ballon de plastique de 30 mètres de diamètre dont la surface métallisée permettait
la réflexion des ondes hertziennes. Les deuxièmes types de satellite furent ensuite
actifs. Ils possédaient leur propre système de réception et d’émission. Le premier
satellite actif, Telstar 1 fut américain. Il a été mis en orbite deux ans après Echo
1. Ce satellite disposait d’un enregistreur à bande qui enregistrait les données lors
de son passage au-dessus d’une station émettrice. Ensuite, il les diffusait lorsqu’il
se situait au-dessus d’une station réceptrice. En août 1964, le premier satellite fixe
en orbite géostationnaire Syncom 3 permit véritablement d’assurer un service de
télécommunication point à point pour des transferts sur longue distance [15]. L’ex-
ploitation commerciale de ce type de satellite ne commença qu’en 1965. Le premier
satellite géostationnaire commercial fut Intelsat I. La même année, le premier sa-
tellite de télécommunications soviétiques de la série des Molnya est lancé. Mais il a
fallu attendre les années 80, pour assister au " boom des satellites commerciaux".
On distingue dans ce secteur plusieurs acteurs. Il y a entre autres :
– les constructeurs, il n’y a que cinq fabricants de satellites de télécommunica-
tions dans le monde dont trois sont américains (Loral, Boeing et Lockheed-
Martin) et les deux autres sont européens (EADS-Astrium et Thales Alenia
Space). Chacun d’eux a environ 20% du marché mondial et une capacité de
production d’environ quatre satellites par an ;
– les lanceurs, le secteur renferme beaucoup d’acteurs. Les acteurs actuellement
en service sont : en Europe on peut citer la famille Ariane, aux Etats-Unis la
famille Saturn et en Russie, nous pouvons citer la fusée Soyouz etc. ;
– les opérateurs de satellites et de service, parmi ceux-ci, on peut citer : Eutelsat,
intelsat, Interspoutnik, Nilesalt etc. ;
– les éditeurs de contenu, ces opérateurs appartiennent au monde de la communi-
cation grand public et utilisent toutes les voies de diffusion (satellite, terrestre,
aérien) ;
– et enfin l’utilisateur final.
Grâce à l’évolution des tailles des antennes et des technologies des satellites, les
services de diffusion se sont ensuite largement imposés. La multiplication des offres de
télévision a poussé à l’adoption de standards de communication d’abord analogiques
puis numériques.
!
Figure 2.1 – Système de liaison mixte RF/FSO.
Figure 2.2 – Principe général du système SILEX incluant des liaisons optiques et
RF [14].
Cette mise en œuvre du système SILEX est assurée par des centres dépendant,
soit du CNES :
– le CPR, centre de programmation SPOT 4, situé à Toulouse ;
– le CMP : centre de contrôle du satellite SPOT 4 , situé à Toulouse ;
– la SRIP : station de réception des images PASTEL, situé à Aussaguel près de
Toulouse.
soit de l’Agence spatiale Européenne :
– le PMCS : centre de contrôle du terminal PASTEL, situé en Belgique ;
– l’AMCS : centre de contrôle du satellite ARTEMIS et du terminal optique
OPALE, situé en Italie ;
En dessous de 700 km, l’atmosphère est encore trop dense pour maintenir un
satellite en position sans épuiser très rapidement ses réserves. Entre 1 500 à 5 000
km et 15 000 à 20 000 km se trouvent deux régions respectives appelées "ceintures
de Van Allen" basses et hautes qui sont des zones à haute densité de particules (vent
solaire) piégées par le champ magnétique terrestre dans lesquelles il est déconseillé
de placer un satellite. Les deux configurations orbitales généralement utilisées pour
les satellites de télécommunications sont l’orbite géostationnaire et les orbites non
géostationnaires associées à des satellites gravitant sur des orbites à basse, moyenne
et grande altitude. Les systèmes de télécommunications par satellites sont classés
en fonction de l’altitude des satellites. Le choix de l’orbite dépend de la nature
de la mission, de la turbulence et de la performance des lanceurs. On distingue
généralement [19] des orbites à différentes altitudes telles que représentées sur la
figure 2.4 :
MEO
LEO
GEO
36000 km
600-1600 km
10000-20000 km
– les systèmes LEO (Low Earth Orbit) correspondent à des satellites évoluant
en orbite basse de 600 à 1 600 km ;
– les systèmes MEO (Medium Earth Orbit) qui correspondent à des satellites
évoluant sur l’orbite médiane de 10 000 et 20 000 km et au-dessus de 20 000
km environ, entre la première et la seconde ceinture de Van Allen et,
– les systèmes GEO (Geostationary Earth Orbit) qui correspondent à des satel-
lites évoluant sur l’orbite géostationnaire à 35 786 km.
Le choix de ces altitudes est déterminé par l’atmosphère terrestre pour la limite
inférieure, par les pics de densité de particules ionisantes (électrons et protons)
formant les ceintures de radiations qui entourent la Terre, et qui se situent vers 5 000
km (protons) et 20 000 km (électrons). Ces particules ont pour effet de dégrader le
rendement électrique des panneaux solaires des satellites. De telles orbites réduisent
la distance du satellite aux stations terriennes avec deux conséquences : l’une sur le
bilan de liaison, l’autre sur le temps de propagation.
L’orbite LEO est une orbite circulaire, située entre 600 à 1600 km d’altitude.
Ayant une période d’une heure et demie et une inclinaison de l’ordre de 90˚, cette
proximité offre deux avantages : un temps de latence très court et une puissance
réduite pour entrer en contact. Les systèmes LEO ont été en vogue au début des
années 2000 et plusieurs grands systèmes (Iridium, Globalstar, SkyBridge, Telede-
sic) se basent sur de telles constellations. L’avantage de ces systèmes est le temps de
propagation très court, typiquement 10 ms pour un satellite à 1 500 km d’altitude
ainsi qu’un bilan de liaison nettement plus favorable que pour un système GEO. Ces
avantages font de ces systèmes d’excellents candidats pour des applications interac-
tives mettant en jeu des terminaux mobiles avec des antennes omnidirectionnelles
et des amplificateurs de faible puissance.
Cette dernière est, sans nul doute, l’orbite la plus répandue aujourd’hui. Les
systèmes GEO ont été les premiers à être utilisés et restent aujourd’hui majoritaires.
Les systèmes GEO correspondent à des satellites évoluant en orbite géostationnaire.
L’orbite HEO (Highly Ellipticial Orbit), est une orbite elliptique à forte excen-
tricité et tournant au rythme de la rotation de la terre. Elle est connue sous le nom
de Molnya, du nom de la première série de satellites de communication soviétique.
Elle a un apogée de 39 750 km et un périgée de 600 km. Sa période est de 11h58 et
son inclinaison 63, 4˚. L’orbite HEO présente des caractéristiques intéressantes :
– son apogée très éloigné permet au satellite de passer la majeure partie de sa
période de rotation au-dessus du point souhaité ;
L’orbite circulaire polaire est utilisée par des satellites pour passer au-dessus des
deux pôles et peuvent, au bout d’un certain temps, couvrir toute la surface du globe.
Leur domaine d’application se situe surtout dans l’observation ou la communication
différée. L’orbite inclinée ne permet pas au satellite de couvrir en totalité toute la
surface du globe, puisque la plus haute latitude desservie correspond à l’inclinaison
du plan orbital. Les satellites en orbite elliptique ont une vitesse très variable en
fonction de l’endroit où ils se placent sur l’ellipse. Ils n’occupent donc pas une
position fixe par rapport à la terre, ce qui impose l’utilisation d’antennes terrestres
mobiles pour les suivre, contrairement aux satellites géostationnaires. Par contre,
ils présentent l’avantage de pouvoir desservir plus aisément les zones éloignées de
l’équateur sous un angle assez élevé, ce qui implique que les signaux à transmettre
traversent une couche atmosphérique plus étroite.
Le choix final sera fixé par le rapport entre le coût et le respect des besoins.
L’orbite d’un satellite, de par sa forme et son rayon, définit la zone de couverture
et la portée du satellite. Plus le satellite est éloigné de la terre, plus sa couverture est
étendue. Bien qu’évident, ce critère reste un élément majeur dans le choix et l’éla-
boration d’une solution satellite. En effet, plusieurs systèmes de satellites peuvent
couvrir la même superficie mais chacun se distingue par un ensemble de caracté-
ristiques particulières. Parmi elles, la plus déterminante est le nombre de satellites
composant le système et la méthode utilisée pour les gérer. En effet, la couverture
d’un satellite géostationnaire peut être atteinte par une constellation de satellites à
plus basse altitude mais il faudra alors s’intéresser aux moyens de rendre ce réseau
homogène sur l’ensemble de la zone. Pour cela, deux solutions existent soit les sa-
tellites communiquent entre eux soit par le biais d’un relais terrestre permettant de
les synchroniser. Ce choix doit aussi tenir compte du nombre de stations terrestres,
de leur densité et des évolutions futures. Par exemple, une société multinationale
avec de gros débits aura plus d’intérêt à investir et privilégier une solution géosta-
tionnaire pour une couverture vaste plutôt que de favoriser une zone du monde avec
une autre solution. Le Tableau 2.1 montre un résumé des différentes orbites et de
leur rôle.
2.8.1 La téléphonie
On peut distinguer les systèmes de téléphonie fixe par satellite et les systèmes
de téléphonie mobile par satellite. La téléphonie fixe par satellite concerne essen-
tiellement les appels internationaux qui mettent en jeu au moins un satellite. Les
La téléphonie mobile par satellite regroupe deux familles de systèmes. Les sys-
tèmes de téléphonie mobile par satellite géostationnaires et les systèmes de télépho-
nie mobile par satellites MEO et LEO. Parmi les systèmes utilisant des satellites
GEO on peut citer Inmarsat qui a été le premier système de communications mo-
biles par satellites d’abord pour la desserte en mer puis en avion et en terrestre. On
peut ainsi citer le cas récent de Thuraya qui offre un service de téléphonie mobile
sur l’Asie centrale, le Moyen Orient, l’Afrique centrale et l’Europe. Ce système a la
particularité d’offrir de la téléphonie mobile au moyen d’un satellite Géostationnaire.
Le terminal de taille raisonnable a une antenne omnidirectionnelle mais réussit ce-
pendant à établir une liaison avec un système GEO.
Parmi les systèmes de téléphonie mobile par satellites LEO on citera Iridium
qui n’a pas connu le succès commercial escompté et dont le service a été arrêté
peu de temps après sa mise en service. On peut aussi mentionner Globalstar qui
connaît aussi quelques difficultés commerciales. Ces deux systèmes sont à couverture
mondiale ou quasi mondiale.
2.8.2 La télédiffusion
Par exemple une longueur d’onde λ = 1550 nm utilise une fréquence de 193.4 THz
[20]. Toutefois, n’importe quelle longueur d’onde comprise entre 1530 et 1565 nm
peut être utilisée dans la bande optique C. Ce qui justifie l’absence actuelle de la
régulation dans l’utilisation des systèmes FSO. Une des conséquences de cette déré-
gulation, est l’absence des taxes et de licences d’utilisation qui, à ce jour est perçue
comme un avantage pour les opérateurs.
2.11 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons d’abord rappelé l’historique de la naissance et du
lancement de premiers satellites. Ensuite, nous avons décrit les différentes orbites
terrestres et leurs principales missions associées : observation de la terre, météo-
télécommunications etc. Et enfin, nous avons traité les solutions satellitaires et leurs
contraintes. Il ressort de cette description, une compréhension de la réglementation
UIT-T définissant la position orbitale des satellites et les bandes de fréquences néces-
saires à utiliser et à respecter lors du déploiement des solutions satellitaires optiques
en espace libre.
A l’avenir, les liaisons à large bande par satellite seront nécessaires aussi bien
pour la mise en réseau des satellites géostationnaires que pour la communication avec
des plates-formes en orbite moins élevée, si l’on veut répondre au besoin grandissant
en capacité de transfert de données dans les domaines des télécommunications, de la
navigation, de l’observation de la Terre, de la météorologie et des vols habités. Ceci
montre l’importance de continuer à développer et à utiliser les possibilités techniques
de la communication optique adaptée aux satellites. Il s’agit de la transmission op-
tique en espace libre. Le prochain chapitre présentera le système de communication
en espace libre et son principe de fonctionnement.
3.1 Introduction
La transmission optique en espace libre existe depuis environ une trentaine d’an-
nées à l’état de prototypes dans un premier temps pour des applications militaires
(programme Star War, département de la défense des Etats Unis (DoD)) et des
essais de communication entre la terre et des satellites voire inter-satellitaire [10].
Durant la dernière décennie, nombre de ces systèmes furent utilisés pour différentes
applications dans le domaine spatial (liaisons terre-satellite, inter satellitaire, etc.).
Il existe deux types de communications optiques sans fils : en espace libre (" outdoor
") et en espace confiné (" indoor "). Les applications longues portées en espace libre
sont très variées. On peut citer les communications entre bâtiments (sur quelques
km), les liaisons terre-satellite et les liaisons entre satellites.
l’opération inverse avant la détection par une photodiode. Le système doit fortement
exclure la lumière ambiante (lumière du soleil entre autre) qui peut perturber le si-
gnal reçu. En pratique, le détecteur à la réception possède un champ de vue optique
assez petit et le dispositif de réception comporte des filtres qui permettent de ne
laisser passer que les longueurs d’onde souhaitées. Les systèmes FSO, actuellement
en usage, fonctionnent à des longueurs d’onde dans le visible et proche d’infrarouge,
situés dans des fenêtres de transmission atmosphérique. La longueur d’onde utilisée
est comprise entre 850 nm et 1550 nm. Le schéma de base du modèle de transmission
satellitaire FSO étudié est représenté par la Figure 3.1.
3.3 L’émetteur
Le bloc émetteur assure la modulation de la source des données sur la porteuse
optique. Il converti le signal électrique modulé en un signal optique. Le signal se
propage ensuite à travers l’atmosphère vers le récepteur. Le récepteur détecte l’onde
modulée et récupère les données émises. La majorité des systèmes FSO sont conçus
pour fonctionner dans les fenêtres de 780 ≠ 850 et 1520 ≠ 1600 nm [21] ce qui
correspond à des fréquences de transmission des données autour de 200 THz[22].
Une représentation d’un schéma d’un bloc émetteur de transmission optique en
espace libre est donnée par la Figure 3.2 :
Modulateur
Données Encodeur
Modulateur Démodulateur
Signal
Données Encodeur
Le Tableau 3.1 présente les avantages et les inconvénients de ces deux types de
modulation.
Modulation externe
– Bande passante jusqu’ à – Coût très élevé
50 GHz – Intégration plus difficile
– Liaison avec gain, bien – Maintien de la polarisa-
adaptée aux transmis- tion entre laser et modu-
sions longues distances lateur
– Bon comportement en – Puissance micro-onde à
bruit fournir
– Plus longue durée de vie
du laser
– Moins de dérangement lié
au laser
Nous nous plaçons dans le contexte de la modulation directe dans cette étude,
bien qu’elle ne présente pas les meilleurs critères, dans le but d’évaluer les solutions
d’architectures que nous proposons dans un contexte plus contraint que la modu-
lation externe. Le choix de l’utilisation du système IM/DD offre l’avantage d’être
simple et moins coûteux par rapport à la modulation externe.
La modulation OOK est la modulation la plus simple parmi les différentes tech-
niques de modulation pour les communications optiques sans fil. C’est une modula-
tion binaire constituée de deux symboles. Les données binaires sont représentées par
la présence ou l’absence d’une impulsion lumineuse dans chaque intervalle de temps
de durée Ts secondes. La séquence d’informations binaire peut être directement en-
codée en une suite d’impulsions lumineuses et envoyée à travers le canal. Selon la
règle, si le bit d’information est " 1 ", une impulsion lumineuse laser sera transmise,
et sinon aucune information ne sera transmise. La modulation OOK offre un bon
compromis entre la puissance d’émission nécessaire et la largeur de bande requise.
Elle est surtout utile dans des canaux subissant des trajets multiples (à cause de
l’étalement temporel de la réponse impulsionnelle du canal) [23]. Les signaux des
deux principales techniques de la modulation OOK sont représentés sur la Figure
3.5 :
t t t t
0 0 0 0
Tb Tb/2 Tb
Tb Tb/2 Tb
L’absence d’une impulsion représente un bit " 0 " tel que expliqué à la Figure 10 (a).
Cette modulation est constituée de deux symboles équiprobables si (t) avec i œ {0, 1}.
t t t t
0 0 0 0
Tb Tb Tb Tb
La diode laser présente des avantages significatifs pour les applications longue
distance comparée à la diode DEL. L’industrie des systèmes optiques sans fil com-
merciaux est centrée sur l’utilisation de semi-conducteurs lasers, en raison de leur
taille relativement petite, leur haute puissance, et de leur rentabilité. La diode laser
se base sur trois processus fondamentaux pour effectuer la génération de la lumière.
Ces processus sont l’absorption, l’émission spontanée et l’émission stimulée. Un laser
est une source de lumière cohérente, c’est à dire une onde électromagnétique sinu-
soïdale dans le temps. Il peut donc être vu comme un oscillateur. Tout oscillateur
peut être présenté comme un circuit bouclé composé d’un amplificateur et d’un filtre
sélectif. Les conditions d’émission du laser, sont de deux natures :
– la condition de gain nécessite que le gain total de la boucle soit supérieur ou
égal à 1 et,
– la condition de phase qui met en jeu la propagation des photons émis à travers
la cavité, implique que seules certaines fréquences (longueurs d’ondes) pourront
être émises.
Les propriétés d’une source laser résultent principalement du choix du milieu am-
plificateur et du design de la cavité résonnante. Dans le proche et moyen infrarouge,
plusieurs gammes coexistent, les avantages d’une gamme par rapport à une autre
dépendent évidemment de l’application considérée. Nous distinguons deux types de
laser : les lasers formés par une matrice (cristal ou fibre) dopée, et les lasers à
semi-conducteur à base de puits quantiques à transition interbande [27].
Les lasers à matrice dopée sont faits aux terres rares, parfois appelés lasers so-
lides. Ils sont largement utilisés dans l’industrie pour l’usinage et dans le secteur
médical pour la chirurgie laser, généralement en mode impulsionnel pour obtenir
un faisceau de forte énergie. Le gain optique de ce type de laser est fourni par les
transitions radiatives des éléments dopants. La gamme spectrale accessible est donc
limitée par la liste des dopants possibles parmi lesquels les terres rares (Ytterbium,
Erbium, Thulium, etc.), ou d’autres ions tels que le Titane ou le Chrome, qui ont
des transitions optiques situées dans le proche et le moyen infrarouge.
sont multimodes et leur longueur d’onde atteint les 1550 nm ; on les utilise
par exemple comme source de puissance optique continue ou dans les liaisons
numériques ;
– Les lasers Distributed Feedback (DFB) ont de très bonnes performances en
bruit et sont largement utilisés pour les télécommunications ; ils sont mono-
modes et leur longueur d’onde atteint les 1550 nm ;
– Les lasers Distributed Bragg Reflector (DBR), contrairement aux lasers DFB,
la contre-réaction ne se réalise pas à l’intérieur du milieu actif. En effet les
extrémités d’un laser DBR se comportent comme des miroirs dont la réflectivité
est maximale pour une longueur d’onde donnée. Ils restent plus difficiles à
réaliser et présentent un coût élevé mais sont très prometteurs pour certaines
applications.
– Les lasers Vertical Cavity Surface Emitting Laser (VCSEL), leur longueur
d’onde atteint pour l’instant les 1550 nm. La fabrication de VCSELs émettant
à 1.55 µm et à base de matériaux de type InP rencontre plusieurs problèmes
technologiques. Il est difficile d’obtenir des DBR de forte réflectivité à ces lon-
gueurs d’onde : en effet, bien que le DBR InGaAsP/InP soit en accord de
maille avec le substratInP, la différence d’indice entre les matériaux InGaAsP
et InP est tellement faible qu’il faut épitaxier au-moins 40 paires de telles
couches pour obtenir une réflectivité correcte. Ceci est un handicap sérieux
pour la production de masse, et le contrôle de la qualité. En dépit de ces diffi-
cultés technologiques, l’équipe de J. Jacquet a développé en 1999 un VCSEL
fonctionnant en continue à l’ambiante à la longueur d’onde de 1550 nm [28].
Le choix d’une source laser dépend de divers facteurs. Il est important que la longueur
d’onde de transmission soit en corrélation avec l’une des fenêtres atmosphériques.
Les bonnes fenêtres atmosphériques sont autour de 850 nm et 1550 nm dans la
gamme du moyen infrarouge et infrarouge lointain. Il faut noter que la plupart des
composants chauffent. Ils ont besoin d’être refroidis, ce qui limite leur utilisation.
D’autres facteurs à prendre en compte sont les suivants : le prix et la disponibilité des
composants, la puissance d’émission, la durée de vie, les capacités de modulation, la
sécurité des yeux, les dimensions physiques et la compatibilité avec d’autres supports
de transmission telle que la fibre. Ces besoins imposent le choix des lasers à semi-
conducteurs GaAIAs ou GaInAs en cavité Fabry-Perot ou DFB.
Démodulateur
Décodeur Données
Les photons transmis pénètrent dans le détecteur, constitué d’un matériau semi-
conducteur. Absorbés, ils peuvent provoquer le passage d’électrons d’un état de la
bande de valence à un état plus élevé de la bande de conduction. Dans cette dernière,
les électrons moins liés deviennent libres. Le photon a donc laissé place à une paire
électrons-trous. Une différence de potentiel est appliquée afin d’empêcher l’électron
de retomber dans son état le plus stable. Sous l’effet du champ électrique, les deux
catégories de porteurs sont séparées et entraînées vers des zones où elles sont majori-
taires (nommées P ou N). Les porteurs ainsi générés sont alors recueillis sous forme
de photocourant. Le nombre de paires électrons-trous est égal au nombre de pho-
tons absorbés [22]. Pour effectuer la photodétection en évitant les recombinaisons
des paires électrons-trous, il est nécessaire que les photons soient absorbés dans une
zone dépourvue de porteurs mobiles, assimilable à une zone de charge d’espace d’une
jonction PN, appelée zone I. Pour favoriser le rendement quantique, il est préférable
que cette zone soit large. D’où l’intérêt de la photodiode PIN.
où Iobs est le courant d’obscurité qui circule dans la jonction en l’absence d’éclaire-
ment. Ce courant ne provient pas des photons transmis. Il peut avoir des origines
multiples : génération thermique dans la zone intrinsèque, courants de surface, cou-
rants de fuite etc. Dans la plupart des applications FSO ce courant est de Iobs ¥ 5 à
10 nA[23], S est la sensibilité de la photodiode en A/W. S est typiquement proche
de 0, 9 A/W [22], mais peut être un peu plus faible suivant le photodétecteur et
la longueur d’onde d’attaque λ. En effet, S s’exprime en fonction du rendement
quantique η :
q λ(µm)
S(A/W ) = η ¥η 3
w
4 (3.2)
hf 1.23985 µM ◊
A
où η est l’efficacité quantique du photodétecteur pour une longueur d’onde donnée,
q la charge d’un électron, h la constante de Planck, f la fréquence du signal optique
et λ la longueur d’onde du signal optique.
Les Photodiodes à Avalanche (APD) elles, qui dans le cas d’une photodiodes APD
est augmenté par le facteur multiplicatif M [30].
Un autre élément de conception important dans les systèmes FSO est l’effet de
maintenir suffisamment la stabilité de pointage. Les systèmes de communication op-
tique sans fil peuvent inclure des dispositifs d’alignement actifs (auto tracking)[31]
dans lesquels la rétroaction du récepteur est utilisée pour diriger automatiquement
le faisceau vers le récepteur. Ces systèmes d’alignement actifs permettent une sta-
bilisation optimale de la transmission lors de mouvements reliés au vent ou consé-
cutivement à toutes autres instabilités mécaniques du système.
Le bruit thermique appelé aussi bruit Johnson, est le bruit créé par les éléments
résistifs du circuit électronique du récepteur. Le pré-ampli ?cateur est le composant
du récepteur qui est la principale source de ce type de bruit. Le pré-amplificateur
est employé souvent dans le récepteur pour amplifier le signal reçu surtout quand la
photodiode en réception est une photodiode PIN. Avec un choix correct du circuit
électronique du récepteur, il est possible de minimiser ce type de bruit et de le rendre
ainsi négligeable par rapport au bruit ambiant [33].
La densité spectrale de courant de bruit thermique liée à la résistance de charge de
4kT
i2T (f ) = , (3.3)
R
Il s’agit du bruit à basse fréquence le plus connu, appelé aussi bruit de scintillation
(ou flicker noise). Ce dernier est présent dans tout composant parcouru par un
courant et est proportionnel à ce courant à la puissance β.
I0β
i21/f (f ) = k γ, (3.5)
f
Pour assurer l’interopérabilité des systèmes, l’UIT-T a établi une norme de fonc-
tionnement avec l’intention d’unifier la norme au niveau international. L’exploitation
de canaux de fréquence (longueur d’onde) doit être la même de l’émission à la récep-
tion. En Octobre 1998, la norme de l’UIT-T G.692 a recommandé 81 canaux à partir
de 196, 10 THz et espacés de 50 GHz (0, 39 nm)[36]. Initialement, de nombreux sys-
tèmes ont fonctionné à un espacement de 200 ou 400 GHz, mais avec l’amélioration
des équipements et l’exigence d’avoir des nouveaux canaux, l’espacement des canaux
a été réduit à 100 GHz et aujourd’hui à 50 GHz.
La bande de fréquence attribuée à la communication optique est repartie en cinq
fréquences telles que présentées dans le Tableau 3.2.
Figure 3.10 – Domaine spectral accessible par les lasers à semi-conducteur [27].
Au-delà de 3 µm, on doit utiliser une autre technologie telle que les lasers à
cascade quantique, qui exploitent les transitions inter-sous bande. Cette technolo-
gie permet d’atteindre des longueurs d’onde allant de 3 µm, jusqu’à l’infrarouge
lointain. Une alternative consiste à utiliser un autre type de matériau tel que les
semi-conducteurs. Le Tableau 3.3 donne une idée de la relation entre les fréquences
utilisées et les longueurs d’ondes ainsi que leurs périodes.
m+1
R0 (φ) = cosm (φ). (3.8)
2π
I = PT R0 (φ). (3.9)
Elle se calcule comme pour les faisceaux hertziens terrestres, mais avec des ordres
de grandeurs très différents. La puissance optique reçue est donnée par la relation
suivante [35] :
PR = PT GT GL GR τT τL τatm , (3.10)
La densité de puissance par unité de surface d’une antenne donnée, est le rapport
de la puissance émise sur une surface de l’antenne. Pour une distance L séparant
l’émetteur du récepteur, elle est donnée par la relation :
PT
PD = . (3.12)
4πL2
G T λ2
Ae = , (3.13)
4π
PT σ
PD = Ae , (3.14)
(4πL2 )2
350
345
Path loss dttenuation en dB
340
335
330
PT G T G R λ2
PR (L) = PT GT GL GR = . (3.16)
(4π)2 L2
3 4 A B
PT G T G R λ2
P (L) [dB] = 10 log = ≠10 log . (3.17)
PR (4π)2 L2
La simulation de l’équation (3.17) montre la perte due au trajet illustrée sur la Figure
3.12.les pertes en fonction de la distance séparant deux antennes en se plaçant dans
le contexte des 30 premiers kilomètres supposés les plus pénalisants.On observe,
comme on pouvait s’y attendre, que plus les gains des antennes sont importants
moindre seront les pertes.
Figure 3.12 – Perte due au trajet du faisceau pour une liaison optique atmosphérique.
La taille du faisceau émis est beaucoup plus grande à l’entrée du récepteur que la
surface de capture. Par conséquent une partie de la lumière est perdue au cours de la
transmission. En fonction de la divergence du faisceau émis, la taille du faisceau émis
peut être de plusieurs mètres alors que le diamètre du télescope en réception est de
l’ordre de 8 à 20 cm. Ce phénomène est appelé perte de trajet géométrique. La perte
est fonction de la divergence du faisceau, de la distance de la liaison et de la surface de
capture du récepteur, quelle que soit la longueur d’onde et la puissance de l’émetteur.
Ce type d’affaiblissement est dû à la divergence du front d’onde. Il est égal au
rapport de la surface du front d’onde à la surface de capture au niveau du récepteur.
Connaissant la contribution imposée par la géométrie des optiques d’émission et de
SL
Af fGeo = , (3.18)
Scapture
π (Lθ)2
Af fGeo = . (3.20)
4Scapture
[35] :
PT τopt τatm A
R= 1 22 , (3.22)
θ
π 2
L2 Ep Nb
hc
avec Ep = , l’énergie du photon et Nb est la sensibilité du récepteur.
λ
Une marge de liaison d’un système FSO est une grandeur qui permet de carac-
tériser et de décrire le signal transmis entre l’émetteur et le récepteur. Elle permet
aussi de donner toutes les contributions pertinentes en termes de pertes sur le si-
gnal et ainsi que sur la disponibilité de la liaison. La marge de la liaison optique
atmosphérique peut être définie comme étant la puissance disponible au-dessus de
la sensibilité du récepteur.
A partir de la valeur de l’affaiblissement géométrique, il est possible de calculer cette
marge brute exprimée en (dB). Les données fournies par les constructeurs telles que
la puissance à l’émission P T , la sensibilité en réception Sr et les pertes systèmes
Ptot , si elles sont mentionnées, permettent de déduire la marge brute par la formule
suivante [39] :
Le bilan de liaison permet de calculer le rapport signal utile sur bruit en sortie du
récepteur en fonction de tous les paramètres qui influent sur la puissance de l’onde
émise. Considérons N la puissance de bruit des récepteurs, il est possible de définir
le rapport signal sur bruit par [40] :
PR PT GT GL GR τT τL τatm
= . (3.24)
N N
N = KT B, (3.25)
PR PT GT GL GR τT τL τatm
= . (3.26)
N KT B
En tenant compte du facteur du bruit qui est le quotient des rapports signal sur
bruit en sortie et en entrée défini par :
où (SN R)i est le bruit à l’entrée du récepteur, (SN R)0 est le bruit à la sortie du
récepteur, Si le signal à l’entrée du récepteur, Ni le bruit à l’entrée du récepteur,
S0 : est le signal à la sortie du récepteur et N0 le bruit à la sortie du récepteur.
Les équations (3.25) et (3.27) permettent d’écrire :
Le seuil de détection minimal détectable est égal au SN R minimal (SN R)0min niveau
du récepteur. La portée maximale du signal est donnée par la relation :
A B1
16PR 2
Lmax = . (3.30)
τR τatm τT PT GT D2 KT BF (SN R)0min
Le SN R0 à la sortie sera :
PT GT GL GR τT τL τatm
(SN R)0 = . (3.31)
KT BL
Figure 3.14 – SNR en fonction de la distance pour une liaison optique atmosphérique.
Ò
L= r02 + (r0 + h)2 ≠ 2(r0 + h)r0 cosθ. (3.32)
SN R0 (4π)2 LKT BF
PT = . (3.33)
G T G R λ2
3.10 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons décrit les différents schémas basics principe d’un
système FSO. Les paramètres intervenant dans la performance du système tels que :
la modulation du faisceau laser, le choix de la longueur d’onde la mieux adaptée,
la perte géométrique, perte due au trajet etc. ont été rappelés dans ce chapitre
afin de donner au lecteur l’ensemble des éléments qui ont été pris en compte dans
les simulations présentées dans les chapitres futurs. Les paramètres du canal FSO
pour les liaisons satellites ≈∆ terre ainsi que leur définition sont issus d’une étude
bibliographique approfondie et n’ont pas été nécessairement totalement redémontrer
pour ne pas alourdir le manuscrit. Ils ont été simulés pour définir leur rôle et impact
au sein d’une liaison FSO au regard de la variation des paramètres qui les composent.
Les principales conclusions ont été apportées au cours du chapitre. Ainsi, les rôles
que jouent le bilan de liaison, l’affaiblissement géométrique et la marge brute d’une
liaison optique ont pu être approchés par simulation. La continuité de l’approche que
nous avons choisie est présentée dans le chapitre suivant consacré à la modélisation
du canal de propagation, et de son impact sur ces paramètres.
Canal de propagation
4.1 Introduction
L’atmosphère terrestre est un milieu inhomogène, qui présente différents gra-
dients de température, de pression, des variations de composition chimique, de vi-
tesse et de direction du vent. L’ensemble de ces facteurs fait que l’indice de réfraction
de l’atmosphère varie en fonction de la position et du temps. Ces variations d’indice
modifient la trajectoire et la vitesse des rayons qui traversent l’atmosphère. Ainsi,
la transmission du faisceau laser dans le milieu atmosphérique est affectée par les
phénomènes tels que : la diffusion et l’absorption du rayonnement par les particules
et les molécules composant le milieu [29]. Ces contraintes se traduisent par une ex-
tinction du signal optique au cours de sa propagation. Cette extinction est causée
par un certain nombre de phénomènes sélectifs en longueurs d’onde [42].
à utiliser.
la vapeur d’eau est 50% de la masse de l’atmosphère. La troposphère est une couche
où se produisent les phénomènes météorologiques (nuages, pluies, etc.) et les mouve-
ments atmosphériques horizontaux et verticaux (convection thermique, vents). Dans
le cas des télécommunications optiques atmosphériques entre satellites et terre, on
s’intéresse plus particulièrement à la troposphère car c’est dans cette couche que se
produit l’essentiel des phénomènes météorologiques perturbant la transmission des
faisceaux lumineux émis.
20
15
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Intensité de pluie [mm/h]
!
A B
≠6 ρP
2
2 3.43
γeau = 1.852◊3.165◊10 + 2
T2
3
(1 ≠ 0.742λ) + 2.853 ◊ 10 λ ◊ 10 T
2 ≠6 2 ≠6 ≠1 λ
(4.2)
où γeau s’exprime en dB/Km, T représente la température atmosphérique en
Kelvin, P est la pression atmosphérique en millibars, ρ est la densité de la vapeur
d’eau /m3 .
⁄ L
γatmq (L, β, λ) = 2 γatm (L, β, λ) dL. (4.5)
0
La simulation de l’équation (4.4) représentée par la Figure 4.3 montre qu’au fur et à
mesure que l’on gagne en altitude, le phénomène d’absorption atmosphérique dimi-
nue pour atteindre 10≠5 dB/Km à 2500 Km d’altitude. Cette diminution s’explique
par le fait qu’au-delà d’une certaine hauteur les phénomènes météorologiques tels
que : la pluie, la neige ou le brouillard deviennent négligeables. Cette absorption
atmosphérique sera prise en compte dans le modèle architectural qui sera proposé.
1
10
340GHz
250GHz
200GHz
150GHz
0
100GHz
10
Absorption Atmosphérique Total- dB/Km
-1
10
-2
10
-3
10
-4
10
-5
10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Altitude en Km 4
#10
4.3.5 La visibilité
La visibilité est définie comme étant la distance pour laquelle le contraste optique
de l’image d’un objet diminue à 2% de ce qu’il devrait être s’il est proche de nous.
La visibilité est mesurée à 550 nm, longueur d’onde qui correspond au maximum de
l’intensité du spectre solaire. Elle est donnée par la loi de Koschmieder. En 1924,
Koschmieder a introduit des seuils. La plupart des seuils utilisés sont 2% ou 5%. Le
modèle de visibilité développé par Kruse prend en compte tous ces paramètres. Le
modèle est donné par l’expression suivante [47] :
A B≠δ
10 log Tth λ
V (km) = (4.6)
βλ λ0
c
n= (4.8)
v
24062.94 159.99
n = 83.4305 + +
130 ≠ λ≠2 38.9 ≠ λ≠2
Pd 288.15 (1 + (3.25 ≠ 0.00972T )Pd ◊ 10≠6 )
◊
1.01325 ◊ 10≠3 T2
◊ Pw ◊ (37.345 ≠ 0.40λ≠2 ) ◊ 10≠3 , (4.9)
m
ÿ
rm = r0 + hi , m = 1, 2, ..., M (4.10)
i=1
A B
n m rm
α(m+1) = arccos cos αm , m = 0, 1..., M ≠ 1. (4.12)
n(m+1) rm+1
Or
rm = rm+1 + hm , m = 1..., M. (4.13)
rm rm+1 rm+1
= 1 2 = , (4.15)
sin θm+1 sin αm + 2
π cos αm
ce qui donne :
rm cos αm
sin θm+1 = · (4.16)
rm+1
3 4
rm≠1
θm = sin≠1 cos αm≠1 · (4.17)
rm
Et l’angle d’élévation sera :
rm rm rm
AM B = , (4.18)
ÿ αOM + π
2
cos αm
sin βi
i=1
A A
m
BB
rm ÿ
≠1
αOM = cos sin βi · (4.19)
R0 i=1
ı̂ Am B
ı ÿ
ROM = Ùr 2 + 2
rm ≠ 2r0 rm cos βi , m = 1, ..., M (4.20)
0
i=1
or β = π
2
≠ θ ≠ α ce que nous donne :
Y
_
] sin β = sin (β + θ) ,
(4.22)
_
[ cos β = ≠ cos (β + θ) .
A B
≠1 n(r0 + h)
∆αm = cos α1
n 0 r0
Q R
AM B
c rm≠1 + hm ÿ d
≠ cos≠1 c
aÚ 1q 2 sin βi + θi d
b (· 4.25)
r02 + rn2 ≠ 2r0 rm cos M
i=1 βi + θi i=1
3 4≠q
17 0.55
σ= · (4.28)
v λ
3 4 56
L
σ12 = 2.6056Cn2 ◊ 0.188 , (4.30)
k
où σ12 est la variance de Rytov pour une onde plane et le paramètre d est défini
comme suit : Û
kD2
d= , (4.32)
4L
où D le diamètre d’ouverture du récepteur, L est distance séparant l’émetteur du
récepteur.
1 21
2
w(L) = w0 r̂ + ς ẑ 2
, (4.34)
3 4
R0 ≠ L
r̂(L) = , (4.35)
R0
où r‚ est un paramètre de normalisation de l’émetteur et R0 est le rayon du front de
kw02
phase de courbure au niveau de l’émetteur, z‚ = L‚z est la distance normalisée,z‚d = 2
2w02
ς = ςs + , (4.36)
ρ20
R(L) + L
r̂rec (L) = , (4.38)
R(L)
avec :
2
L(r̂rec + ς ẑrec
2
)
R(L) = 2 2
. (4.39)
φẑ ≠ ς ẑ ≠ r̂
Avec :
r̂rec w2
φ= ≠ ẑrec 20 . (4.40)
ẑrec ρ0
3 42 1 A B
w 210
h
Cn2 (h) = 0.00594 h ◊ 10≠5 exp ≠
27 1000
A B A B
≠16 h h
+ 2.7 ◊ 10 exp ≠ + A exp ≠ , (4.41)
1500 1000
est basé sur la force de la turbulence atmosphérique Cn2 (h). Le choix de l’altitude
traduit le niveau de la turbulence atmosphèrique. En effet, c’est dans les couches
basses de l’atmosphère, allant de la troposphère au stratosphère, que se produisent
la plupart des phénomènes météorologiques. Les valeurs obtenues après calcul sont
regroupées dans Tableau 4.1.
Altitude
19 km 20 km 45 km
Turbulence
La force de la turbulence 1.23 ◊ 10≠18 7.58 ◊ 10≠19 1.6 ◊ 10≠26
La variance de rytov 1.19 0.25 0.0021
où I0 est l’intensité du signal sans turbulence. X est une variable aléatoire normale
identiquement et indépendamment distribuée de moyenne µx et de variance σx2 . E[X]
est l’ensemble des moyennes de log-amplitude de X. L’intensité I est liée à E[I] par
la relation :
1 2
E[I] = E[I0 exp (2X ≠ 2E[X])] = I0 exp 2σx2 , (4.44)
Ce qui exige que µx = σx2 et supposé dans un milieu faiblement turbulent, la variance
d’une fluctuation log amplitude pour une onde plane ou sphérique est donnée par :
3 47
11 2π 6
σ12 |plane = 0.307Cn2 L 6 . (4.46)
λ
3 47
11 2π 6
σ12 |spherique = 0.124Cn2 L 6 . (4.47)
λ
Un milieu à faible turbulence est caractérisé par une variance σx2 < 1, la forte
turbulence par σx2 > 1 et une zone de turbulence modérée par σx2 ¥ 1. Une simulation
du modèle permet de montrer l’impact de la scintillation sur la performance de la
liaison FSO en calculant le taux d’erreur binaire dans le chapitre suivant.
La fonction de densité de probabilité d’une variable I qui suit une distribution log-
normale est donnée par :
A B
1 ln(I/I0 ) ≠ 2σx2
fI (I) = exp ≠ , I>0 (4.48)
4πσx2 8σx2
α+1
Ò3 4
2(α) 2 α−1
fI (I) = I 2 Kα≠1 2 αβI , I > 0 (4.49)
Γ(α)
α+1
2(αβ) 2 α−1 1 Ô 2
fI (I) = I 2 Kα≠β 2 αI , I > 0 (4.50)
Γ(α)Γ(β)
où I est l’intensité du signal, Γ(ú) est la fonction gamma, Kα≠β (ú) est la fonction de
Bessel de second ordre et d’ordre α ≠ β. α et β sont les paramètres de la fonction
de densité de probabilité décrivant la scintillation de la propagation de l’onde.
Dans le cas où l’on considère l’onde émise comme plane, les valeurs des paramètres
α et β sont données par les relations :
Q Q R R≠1
c c 0.49σ12 d d
α=c c
cexp c 3 4
d d
7 d ≠ 1d · (4.51)
a a 12 b 6 b
1+ 0.65d2 + 1.11σ5 5
Et Q Q R R≠1
12
c c 0.51σ12 (1 + 0.69σ1 )≠5
5 d d
c c d d
β = cexp c 3 d
47 b ≠ 1d · (4.52)
a a 12 6 b
2
1 + 0.90d2 + 0.62d σ15
Q Q R R≠1
c c 0.51σ22 d d
β=c
aexp a 3
c
12 b ≠ 1b
4d d · (4.54)
1 + 0.90d2 + 0.62d2 σ1 5
où σ22 = 0.4σ12 .
Pour procèder à une simulation du modèle, nous avons calculé les coéfficients des
paramètres α et β décrits dans les équations (4.51) et (4.52) dans le sens montant
du faisceau.
Une simulation de l’équation (4.50) permet d’avoir la Figure 4.6 avec les trois
types de regime de turbulence à partir des paramètres α et β. Les paramètres α
et β sont liés à l’indice de scintillation. La Figure 4.6 montre que la turbulence
est présente aussi bien en milieu turbulent qu’en milieu faiblement turbulent. Une
augmentation de l’irradiance entraine un étalement du faisceau, ceci s’explique par
l’hétérogéneité du milieu traversé par le faisceau lumineux.
Regime de Turbulence
2.5
Forte D =4.2 E=4.01
Modérée D =6.67 E=6.39
Faible D =58.16E=56.99
2
lognormal V =0.002
lognormal V =0.25
lognormal V =1.19
1.5
PDF,p(I)
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
irradiance I
Figure 4.7 – Comparaison des différents modèles de PDF en fonction des trois ré-
gimes de turbulence.
4.7 Conclusion
A travers ce chapitre nous avons décrit d’abord les éléments constituant l’atmo-
sphère et montré leur impact sur la transmission optique en espace libre. Ensuite
les éléments mathématiques permettant de décrire le modèle de densité de propabi-
lité utilisée pour décrire le canal optique en espace libre ont été décrits. Enfin nous
avons procédé à des simulations de ces modèles théoriques pour valider l’utilisation
de la densité de probabilité gamma-gamma pour gérer les différents régimes de tur-
bulence. Le prochain chapitre abordera la question d’établir une liaison optique et
montrera les paramètres de performance de cette liaison.
5.1 Introduction
Le faisceau émis par l’émetteur en se propageant dans l’atmosphère est influencé
par les constituants physico-chimiques de l’atmosphère. Ceux-ci pertubent le faisceau
en provoquant un retard ou une attenuation du signal. Pour évaluer la qualité de
la liaison, nous nous intéressons aux calculs de taux d’erreur binaire (TEB) et du
rapport signal à bruit. Le présent chapitre traite de l’analyse de la performance et
propose un modèle architectural basé sur un relais Amplify and Foward (AF).
⁄ +Œ −I 2 A B
1 2 1 iT
P (1|0) = Ô e 2σN dI = erf c Ô (5.2)
2πσN iT 2 2σN
⁄ iT −I−is A B
1 2σ 2
1 I ≠ iT
P (0|1) = Ô e N dI = erf c Ô (5.3)
2πσN ≠Œ 2 2σN
1 1
Pe = P (1|0) + P (0|1)
2 2
A A BB A A BB
1 1 iT 1 1 I ≠ iT
= erf c Ô + erf c Ô
2 2 2σN 2 2 2σN
A B
1 SN R0
= erf c Ô (5.4)
2 2 2
I
où SN R0 = représente le rapport signal-à-bruit à la détection.
σN
SN R0
ÈSN RÍ = Ò , (5.5)
P
ÈPT Í
+ σN
2
SN R02
1 ⁄ +Œ ≠ y2
Q(x) Ô e 2 dy. (5.7)
2π x
3Ò 4
Pe = Q SN R(I) . (5.8)
⁄ +Œ 3Ò 4
Pe = Q SN R(I) fI (I)dI. (5.9)
0
La solution de l’équation (5.9) n’admet pas une solution sous forme close c’est à
dire de solution qui puisse être notée par une formule finie ne faisant figurer que les
fonctions bien connues (polynômes, sinus, exponentiel, etc.). En combinant l’équa-
tion (5.7) avec l’approximation de Gauss-Hermit [61] donnée par l’équation (5.10) la
difficulté de la résolution de l’équation (5.9) peut être contournée. L’approximation
de Gauss-Hermit est donnée par :
⁄ +Œ n
ÿ
f (x)exp(≠x2 )dx ≥
= wi f (xi ), (5.10)
≠Œ i=1
n 3Ò 3Ò 3 Ô 444
≥ 1ÿ σx
Pe = wi Q K0 exp k0 exp k1 [ 2σx ≠ ] , (5.12)
π i=1 2
Conditions
Limite quantum Bruit thermal Bruit de fond Bruit thermal et
de fond
2 2
ξ 2 ŸI0 P (ξŸI0 ) P RL (ξI0 ) ŸP RL (ξŸI0 )2 P
k0 4KTe Rb (Isky +Isum )
2qRb 4KTe Rb (σBg
2 +σ 2
T h)
k1 0.5 1 1 1
0
LIAISON FSO TERRE SATELLITE GEOSTATIONNAIRE
10
-2
10
-4
10
-6
10
BER
-8
10
-10
10
V =0.0021
-12
10 V =0.25
V =1.19
-14 No turbulence
10
0 2 4 6 8 10 12 14
SNR [dB]
⁄ +Œ 3Ò 4 (α+β)
Ò 3 4
2(αβ) 2 α+β
Pe = Q SN R(I) I 2 Kα≠β 2 αβI dI. (5.13)
0 Γ(α)Γ(β)
La turbulence atmosphérique pour une PDF gamma-gamma est fonction des pa-
ramètres α et β. Les trois différentes valeurs de α et β sont obtenues après calcul
dans le Tableau 5.3. Le résultat montre clairement à l’aide des grandeurs α et β l’im-
pact de la turbulence sur la transmission optique atmosphérique. Nous constatons
que plus les valeurs de α et β sont petites, mauvaise est la performance de la liaison.
Si nous prenons par exemple pour α = 58.16 et β = 56.99, nous avons un TEB de
10≠3 pour un SNR de 10 dB alors pour ce même TEB, il nous faut les valeurs de
α = 6.67 et β = 6.39 pour 16 dB.
Pour garantir une transmission satellitaire, il faut que le taux d’erreur binaire
se situe entre 10≠5 et 10≠15 [63] pour atteindre ces performances, nous abordons la
technique de diversité coopérative pour améliorer la performance du système.
y = sηH + Zn , (5.14)
et H représente l’état d’atténuation aléatoire du canal. Cet état est formulé comme
suit :
H = hmn hl hatgaz , (5.15)
où hatgaz et hl sont définis aux équations (4.26) et (4.27) et hmn représente l’intensité
lumineuse émise entre l’émetteur et le récepteur . Le modèle suppose que les fluctua-
tions d’intensité sont modulées multiplicativement par les fluctuations d’intensité de
petites tailles (phénomène diffractif) par les fluctuations d’intensité de grande taille
(phénomène réfractif). Pour illustrer l’intensité reçue après propagation, posons :
hmin = Ix Iy , (5.16)
Source Destination
Relais
Destination
Source Relais
Relais
Source
Destination
3 4 56
L
σ12 = 2.6056Cn2 ◊ 0.188 , (5.17)
k
Pour le modèle du signal, l’indice " s " est utilisé pour désigner la source, l’indice
" d " est réservé à la destination et les relais sont indexés par " r ". La puissance totale
d’émission du système est désignée par P. Ps représente la puissance d’émission de
la source et Pr est la puissance d’émission de relais. On considère une répartition de
la puissance au niveau des relais. Pour cela, on utilisera l’indice " i " pour préciser la
puissance d’émission de chaque relais. La puissance totale peut être exprimée par :
P = P s + Pr . (5.18)
Nous supposons que nous avons m relais. La puissance de chaque relais est donnée
par :
Pri = αri P, (5.19)
où xs désigne le signal émis par la source, yr celui reçu par les relais, Hsr est donné
par l’équation (5.15) et représente les paramètres du canal entre la source et les relais
et Zsr est le bruit blanc gaussien. Si on considère un groupe de relais en parallèle
entre la source et la destination, le signal transmis par ces relais et reçu par la
Ò
yrd = P¯ri hrd yr + nrd , (5.22)
où hrd désigne les paramètres du canal entre les relais et la destination, nrd est le
bruit blanc gaussien additif et P̄ri est un terme de normalisation d’expression :
Pri
P̄ri = , (5.23)
|hsr |2 P sr + σN
2
où σN
2
désigne la variance du bruit gaussien.
Si on suppose que le signal reçu de la source et amplifié par un relais i est noté :
1 2 1 2
E |Sr i|2 = µ2i E |yri |2
1 2
= µ2i E |Hsri |2 αs P + σN
2
Æ αri P (5.25)
Q R
Ò Ò
c d
yrd = P̄ri Ps hrd Hsr xs + a P̄ri hrd Zsr
c + nrd d
b, (5.28)
¸ ˚˙ ˝
nsd
Ò
yrd = P̄ri Ps hrd Hsr xs + nsd . (5.29)
Au cas où le signal émis par la source est reçu par la destination, l’équation matri-
cielle est :
Ò
ysd = P̄s Hsd xs + nsd . (5.30)
Ò Ë 1 È
35
yrd = P̄ri Ps (Ix ◊ Iy ) 36 (I) 36 hl hatgaz xs + nsd . (5.33)
-2
10
TEB
-3
10
-4
10
-5
10
0 5 10 15 20 25 30 35
SNR[dB]
!
-2
10
TEB
-3
10
-4
10
-5
10
-6
10
0 5 10 15 20 25 30 35
SNR[dB]
!
Dans le sens descendant, la Figure 5.11 montre les performances d’une liaison
optique dans le sens descendant en utilisant l’équation (5.32). La particularité de
l’étude de la performance de la liaison dans le sens descendant, est que nous pou-
vons utiliser plusieurs antennes en réception. Ici au niveau de la Figure 5.11 nous
comparons la performance de la transmission dans le sens descendant. Nous avons
un système utilisant une seule antenne en réception sans que le signal soit amplifié
par un relais avec une transmission descendante où le système utilise un relais. Nous
constatons que l’architecture proposée apporte aussi un gain de plus 25 dB à un
TEB de 10≠7 par rapport à une architecture n’utilisant pas un relais.
-3
10
TEB
-4
10
-5
10
-6
10
-7
10
5 10 15 20 25 30 35
SNR [dB]
!
-1
liaison FSO Satellite Orbite GEO-Terre
10
1x2 D =2.1
1x2 D =3.1
-2
10 1x2 D =4.74
1x1 D =2.1
-3
1x1 D =3.1
10 1x1 D =4.74
TEB
-4
10
-5
10
-6
10
-7
10
4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
SNR[dB]
Figure 5.12 – liaison entre un satellite GEO et un OGS avec 2 antennes en réception.
A la Figure 5.13 nous avons augmenté le nombre des antennes à 3, cette augmen-
tation confirme qu’en augmentant le nombre d’antennes nous obtenons une meilleure
performance. Nous constatons un gain de diversité supplémentaire d’environ 1.5 dB
par rapport à 1 x 2 antennes entre le relais et la station terrienne au TEB de 7.10≠2 .
-1
liaison FSO Satellite Orbite GEO-Terre
10
1x3 D =2.1
1x3 D =3.1
-2 1x3 D =4.74
10
1x2 D =2.1
1x2D =3.1
1x2 D =4.1
-3
10
TEB
-4
10
-5
10
-6
10
5 10 15 20
SNR[dB]
Figure 5.13 – liaison entre un satellite GEO et un OGS avec 3 antennes en réception.
5.7 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons procédé à l’évaluation de la performance des système
FSO à partir du modèle élaboré. Le modèle proposé prend en compte la stratifica-
tion de l’atmosphère et l’introduction d’un nouveau paramètre dans le modèle du
canal. Il ressort de cette étude que le système de transmission optique en espace
libre, constitue une solution potentielle pour le système de communication sans fil
haut débit en dépit de la complexité de l’atmosphère qui constitue un facteur limi-
tant. C’est pourquoi pour améliorer la performance de la liaison entre une station
terrienne et un satellite géostationnaire nous avons proposé une architecture basée
sur deux approches : l’augmentation d’antennes en réception et l’utilisation d’un re-
lais : Amplify and Foward (AF). Les résultats de simulation du modèle proposé ont
Dans le chapitre quatre, nous avons d’abord analysé et expliqué de quelle manière
les effets de l’atmosphère agissent sur les performances des systèmes laser utilisant la
propagation du rayonnement en espace libre. Ensuite, nous avons décrit les modèles
mathématiques régissant le canal de propagation et enfin nous avons procédé à des
simulations de ces modèles pour valider le modèle de l’utilisation de la densité de
probabilité gamma-gamma pour gérer les différents régimes de turbulence.
Au vu des résultats obtenus, nous pouvons affirmer que beaucoup de progrès ont
été réalisés dans l’étude des performances de système de transmission FSO. Mais
il reste encore beaucoup de travaux pour une généralisation du modèle en utilisant
les autres types de relais à savoir : DF (Decode-and- Forward) et une technique
récente consiste à utiliser des relais réalisant la fonction XOR. Ces relais permettent
de générer de la redondance qui sera utile pour corriger les informations erronées et
donc réduire le taux d’erreurs binaire, c’est le principe du codage réseau.
Productions Scientifiques
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Mots-Clés : FSO, satellite, réseau, système, scintillation, angle zénithal, relais, Am-
plify and Foward (AF)