Calcul Integral Cours 1 1
Calcul Integral Cours 1 1
Calcul Integral Cours 1 1
KARMIM
CALCULS INTEGRALES
I) INTEGRATION D’UNE FONCTION CONTINUE.
1) Approche :
1.1 Les ensembles quarrable
On veut encadrer la surface 𝑆 d’une ellipse, pour cela en va utiliser plusieurs niveaux quadrillage :
On peut continuer ainsi (tant qu’on a la patience), et à chaque fois on s’approche de la surface 𝑆. Théoriquement on
obtient la surface 𝑆 lorsque on divise l’unité de surface par 22𝑛 et on fait tendre 𝑛 vers l’infinie dans ce cas l’amplitude
de l’encadrement tend vers 0.
On veut encadrer l’aire du domaine (en bleu dans la figure) limité par : l’axe des
abscisses les droites (Δ1 ): 𝑥 = 0 ; (Δ2 ): 𝑥 = 2 et la courbe (𝐶𝑓 ) où 𝑓(𝑥) = 𝑥². Pour cela
on subdivise le segment [0,2] selon des segments de même longueur.
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Calculs intégrales A.KARMIM
Soient 𝑠𝑛 l’aire des rectangles contenus dans le domaine 𝒜 et 𝑆𝑛 l’aire des rectangles qui contient dans le domaine 𝒜
𝑠16 = 2.42 ≤ 𝒜 ≤ 𝑆16 = 2.92 𝑠32 = 2.54 ≤ 𝒜 ≤ 𝑆32 = 2.79 𝑠64 = 2.6 ≤ 𝒜 ≤ 𝑆64 = 2.73
𝑠8 = 2.19 ≤ 𝒜 ≤ 𝑆8 = 3.19
𝛿16 = 𝑆16 − 𝑠16 = 0.5 𝛿32 = 𝑆32 − 𝑠32 = 0.27 𝛿64 = 𝑆64 − 𝑠64 = 0.13
𝛿8 = 𝑆8 − 𝑠8 = 1
Théoriquement ; lorsque on prend des valeurs "assez grand " de 𝑛 la suite 𝑠𝑛 tend vers 𝑆𝑛 et si on fait tendre 𝑛 vers
l’infini on obtint la valeur exacte de 𝒜.
Activité :
1- Exprimer 𝑠𝑛 et 𝑆𝑛 en fonction de 𝑛.
𝑛(𝑛+1)(2𝑛+1)
2- a) Démontrer que pour 𝑛 ≥ 1 on a : 12 + 22 + ⋯ + 𝑛2 =
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b) En déduire les limite de 𝑆𝑛 et 𝑠𝑛 (𝑛 → +∞) puis en déduire la valeur de 𝒜.
3- Déterminer une fonction primitive 𝐹 de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥² puis calculer 𝐹(2) − 𝐹(0) que remarquez-vous ?
L’aire du plus grand rectangle contenu dans la surface 𝐴(𝑡) est ℎ × 𝑓(𝑡)
L’aire du plus petit rectangle qui contient la surface 𝐴(𝑡) est ℎ × 𝑓(𝑡 + ℎ)
Et de ce fait on a : ℎ × 𝑓(𝑡) ≤ 𝐴(𝑡) ≤ ℎ × 𝑓(𝑡 + ℎ)
D’où :
𝐴(𝑡) 𝑆(𝑡+ℎ)−𝑆(𝑡)
𝑓(𝑡) ≤ ℎ
≤ 𝑓(𝑡 + ℎ) ce qui est équivalent à : 𝑓(𝑡) ≤ ℎ
≤ 𝑓(𝑡 + ℎ)
Et comme 𝑓 est continue sur [𝑎, 𝑏] alors :lim 𝑓(𝑡 + ℎ) = 𝑓(𝑡)
ℎ→0
Donc :
𝑆(𝑡+ℎ)−𝑆(𝑡)
lim+ ℎ
= 𝑓(𝑡)
ℎ→0
De même on montre que :
𝑆(𝑡+ℎ)−𝑆(𝑡)
lim ℎ
= 𝑓(𝑡)
ℎ→0+
Et finalement on peut conclure que :
𝑆(𝑡+ℎ)−𝑆(𝑡)
lim ℎ
= 𝑓(𝑡)
ℎ→0
Et cela signifie que la fonction 𝑡 ↦ 𝑆(𝑡) est dérivable sur [𝑎, 𝑏] et que (∀𝑡 ∈ [𝑎, 𝑏])(𝑆 ′ (𝑡) = 𝑓(𝑡))
Donc 𝑆 est une fonction primitive de 𝑓 sur l’intervalle [𝑎, 𝑏].
2) Définition et interprétation géométrique.
2.1 Définition
Définition :
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐼, 𝑎 et 𝑏 deux éléments de 𝐼 ; et 𝐹 une fonction primitive de 𝑓
sur 𝐼. Le nombre 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂) s’appelle l’intégrale de la fonction 𝒇 entre 𝒂 et 𝒃 on écrit :
𝑏
∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = [𝐹(𝑡)]𝑏𝑎 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) on lit somme 𝒇(𝒕) 𝒅(𝒕) de 𝒂 à 𝒃
Le réel 𝑎 s’appelle la borne inférieure de l’intégrale et le réel 𝑏 s’appelle la borne supérieure de l’intégrale.
Remarque :
𝑏
Dans l’écriture : ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 la variable 𝑡 s’appelle une variable muette, on peut le changer par n’importe qu’elle
variable tant qu’elle ne figure pas dans l’une des deux bornes.
𝑏 𝑏
∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = ∫𝑎 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥 = ⋯ = [𝐹(𝑡)]𝑏𝑎 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎)
Si 𝐹1 et 𝐹2 sont deux fonctions primitive de 𝑓 sur 𝐼 alors :(∀𝑥 ∈ 𝐼)(𝐹2 (𝑥) = 𝐹1 (𝑥) + 𝐶 ) (𝐶 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 )
Et on aura : 𝐹2 (𝑏) − 𝐹2 (𝑎) = (𝐹1 (𝑏) + 𝐶) − (𝐹1 (𝑎) − 𝐶) = 𝐹1 (𝑏) − 𝐹1 (𝑎) donc pour le calcul d’une intégrale, on
prend 𝐶 = 0.
Propriété :
𝑏
Toute fonction continue sur [𝑎, 𝑏] est intégrable sur [𝑎, 𝑏] c’est-à-dire ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 existe et finie.
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3) Règles de calculs
Propriété :
Soient 𝑓, 𝑔 deux fonctions continues sur un intervalle 𝐼, 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois éléments de 𝐼 et 𝛼 un réel, on a :
𝑎
∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = 0
𝑎 𝑏
∫𝑏 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = − ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡
𝑏 𝑏 𝑏
∫𝑎 (𝑓 + 𝑔)(𝑡) ⅆ𝑡 = ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 + ∫𝑎 𝑔(𝑡) ⅆ𝑡
𝑏 𝑏
∫𝑎 𝛼𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = 𝛼 ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡
𝑏 𝑐 𝑐
∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 + ∫𝑏 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 (Relation de Chasles)
Généralisation :
Soient (𝑓𝑖 )1≤𝑖≤𝑛 une famille de fonctions contenues sur [𝑎, 𝑏] on a :
𝑏 𝑛 𝑛 𝑏
∫ (∑ 𝑓𝑖 (𝑡)ⅆ𝑡) = ∑ ∫ 𝑓𝑖 (𝑡) ⅆ𝑡
𝑎 𝑖=1 𝑖=1 𝑎
Soit 𝑓 une fonction continue sur les intervalle [𝑥𝑘 , 𝑥𝑘+1 ] 𝑘 ∈ {1,2, … . , 𝑛} on a :
𝑛 𝑥𝑘+1 𝑥𝑛
∑∫ 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 = ∫ 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥
𝑘=1 𝑥𝑘 𝑥1
𝑒𝑥 𝑒𝑥 ℝ
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Calculs intégrales A.KARMIM
Opérations sur les fonctions primitives.
𝛼𝑢′ 𝛼𝑢 + 𝐶 𝑡𝑒
1
𝑢′ 𝑢𝑛 (𝑛 ∈ ℕ) 𝑛+1
𝑢𝑛+1 + 𝐶 𝑡𝑒
𝑢′ −1
𝑢²
+ 𝐶 𝑡𝑒
𝑢
𝑢′
2√𝑢 √𝑢 + 𝐶 𝑡𝑒
𝑛 𝑛 𝑛+1
𝑛
𝑢′ √𝑢 (𝑛 ∈ ℕ∗ ) √𝑢 + 𝐶 𝑡𝑒
𝑛+1
1
𝑢′ 𝑢𝑟 (𝑟 ∈ ℚ/{−1}) 𝑢𝑟+1 + 𝐶 𝑡𝑒
𝑟+1
𝑢′ × 𝑣′𝑜𝑢 𝑣𝑜𝑢 + 𝐶 𝑡𝑒
𝑢′
𝑢2 +1
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑢) + 𝐶
𝑢′
𝑢
𝑙𝑛(|𝑢|)
𝑢′ 𝑒 𝑢 𝑒𝑢
1.2 Applications :
Exercice 3 :
𝜋 𝜋 𝜋
Considérons les intégrales suivantes : 𝐼 = ∫04 (𝑐𝑜𝑠 4 𝑥)ⅆ𝑥 ; 𝐽 = ∫04 (𝑠𝑖𝑛4 𝑥)ⅆ𝑥 et 𝐾 = ∫04 (𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝑥)ⅆ𝑥
1- Calculer 𝐼 − 𝐽 ; 𝐼 + 𝐽 + 2𝐾 et 𝐼 + 𝐽 − 2𝐾
2- En déduire les valeurs de 𝐼, 𝐽 et 𝐾.
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Calculs intégrales A.KARMIM
𝑏 𝑏 𝑏
∫ 𝑢′ (𝑥). 𝑣(𝑥) ⅆ𝑥 = ∫ (𝑢 . 𝑣)′ (𝑥) ⅆ𝑥 − ∫ 𝑣 ′ (𝑥). 𝑢(𝑥)
𝑎 𝑎 𝑎
Or 𝑢. 𝑣 est une fonction primitive de (𝑢. 𝑣)′ donc :
𝑏 𝑏
∫ 𝑢′ (𝑥). 𝑣(𝑥) ⅆ𝑥 = [𝑢(𝑥) × 𝑣(𝑥)]𝑏𝑎 − ∫ 𝑣 ′ (𝑥). 𝑢(𝑥)
𝑎 𝑎
Cette égalité porte le nom d’une intégration par partie
Propriété :
Soient 𝑢 et 𝑣 deux fonctions dérivables sur un intervalle 𝐼 et 𝑢′ et 𝑣′ sont continue sur 𝐼 et soient 𝑎 et 𝑏 deux
éléments de l’intervalle 𝐼 on a :
𝑏 𝑏
∫ 𝑢′ (𝑥). 𝑣(𝑥) ⅆ𝑥 = [𝑢(𝑥) × 𝑣(𝑥)]𝑏𝑎 − ∫ 𝑣 ′ (𝑥). 𝑢(𝑥)
𝑎 𝑎
Exemple :
𝑒
On se propose de calculer 𝐼 = ∫1 𝑥 𝑙𝑛(𝑥) ⅆ𝑥
1
𝑣(𝑥) = ln(𝑥) 𝑣′(𝑥) = 𝑥
On pose { ′ donc { 1
𝑢 (𝑥) = 𝑥 𝑢(𝑥) = 𝑥²
2
𝑒 𝑒 𝑒
1 1 1
𝐼 = ∫ 𝑥 𝑙𝑛(𝑥) ⅆ𝑥 = [ 𝑥² × 𝑙𝑛(𝑥)] − ∫ ( 𝑥 2 . ) ⅆ𝑥
1 2 1 1 2 𝑥
𝑒 2
𝑒² 1 𝑒 1 𝑒2 + 1
𝐼 = ∫ 𝑥 𝑙𝑛(𝑥) ⅆ𝑥 = − [𝑥 2 ]1𝑒 = − (𝑒 2 − 1) =
1 2 4 2 4 4
Remarque :
Pour le choix des fonctions on utilise 𝐴. 𝐿. 𝑃. 𝐸. 𝑇
𝐴: Arctangente 𝐿: logarithme 𝑃: polynôme 𝐸: exponentielle 𝑇: fonctions trigonométrique
Exercice :
En utilisant une intégration par partie calculer :
𝜋
1 𝑒 1
𝐼1 = ∫0 𝑥√𝑒𝑥 ⅆ𝑥 𝐼2 = ∫02(𝑥2 𝑠𝑖𝑛𝑥)ⅆ𝑥 𝐼3 = ∫1 (𝑥𝑙𝑛𝑥)ⅆ𝑥 ∫0 𝑥𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥 ⅆ𝑥
𝑒
𝐼5 = ∫1 cos(𝑙𝑛𝑥) ⅆ𝑥
Preuve :
Soit 𝐹 une fonction primitive de la fonction 𝑓 sur 𝑔([𝑎, 𝑏]) on a :
𝑏 𝑏
∫𝑎 (𝑓𝑜𝑔)(𝑡). 𝑔′ (𝑡)ⅆ𝑡 = ∫𝑎 (𝐹 ′ 𝑜𝑔)(𝑡)𝑔′ (𝑡)ⅆ𝑡
𝑏
= ∫𝑎 (𝐹𝑜𝑔)′ (𝑡) ⅆ𝑡
= [(𝐹𝑜𝑔)(𝑡)]𝑏𝑎
= 𝐹(𝑔(𝑏)) − 𝐹(𝑔(𝑎))
𝑔(𝑏)
= [𝐹(𝑥)]𝑔(𝑎)
6
Calculs intégrales A.KARMIM
𝑔(𝑏)
∫𝑔(𝑎) 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥
Exemples.
3 ⅆ𝑡
Calculer : 𝐼1 = ∫1 (1+𝑡)√𝑡
poser : 𝑥 = √𝑡
𝑡=1⇒𝑥=1 1
On a : 𝑥 = √𝑡 donc { et ⅆ𝑥 = 2 𝑡 ⅆ𝑡 on en déduit que : ⅆ𝑡 = 2𝑥 ⅆ𝑥
𝑡 = 3 ⇒ 𝑥 = √3 √
√3 2𝑥 ⅆ𝑥 √3 2 2𝜋 𝜋 𝜋
Donc : 𝐼1 = ∫1 (1+𝑥²)𝑥
= ∫1 ⅆ𝑥 = [2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥]1√3 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(√3) − 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(1) = −2=
1+𝑥² 3 6
Preuve :
𝑏
Soit 𝐹 une fonction primitive de la fonction 𝑓 sur 𝐼. on a : ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = [𝐹(𝑡)]𝑏𝑎 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎)
Et comme 𝑓(𝑥) = 𝐹′(𝑥) est positive alors 𝐹 est croissante et par suite (𝑎 < 𝑏) 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) ≥ 0
Corollaire :
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur un intervalle 𝐼 et 𝑎 et 𝑏 deux éléments de 𝐼 tels que : 𝑎 < 𝑏.
𝑏 𝑏
Si 𝑓 ≥ 𝑔 sur [𝑎, 𝑏] alors ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 ≥ ∫𝑎 𝑔(𝑥)ⅆ𝑥
Preuve :
On pose ℎ(𝑥) = 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) et on applique la propriété précédente
Exercice :
1 1
On pose 𝐼0 = ∫0 √𝑥 + 3 ⅆ𝑥 Pour tout 𝑛 dans ℕ∗ ; 𝐼𝑛 = ∫0 𝑥𝑛 √3 + 𝑥 ⅆ𝑥
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Calculs intégrales A.KARMIM
1- a) Calculer 𝐼0
b) Calculer 𝐼1 en utilisant une I.P.P
2- Montrer que la suite (𝐼𝑛 )𝑛 est décroissante.
√3 2
3- a) En utilisant un encadrement adéquat, montrer que : ≤ 𝐼𝑛 ≤
𝑛+1 𝑛+1
b) En déduire la limite de la suite (𝐼𝑛 )𝑛
Propriété :
𝑏 𝑏
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎, 𝑏] on a : |∫𝑎 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥 | ≤ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| ⅆ𝑥
Preuve :
On a (∀𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏])(−|𝑓(𝑥)| ≤ 𝑓(𝑥) ≤ |𝑓(𝑥)|) on passant à l’intégrale on en déduit :
𝑏 𝑏 𝑏
− ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| ⅆ𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥 ≤ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| ⅆ𝑥
Et par suite :
𝑏 𝑏
|∫𝑎 𝑓(𝑥) ⅆ𝑥 | ≤ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| ⅆ𝑥
Exercice :
1 𝑒 𝑛𝑥
On définie la suite (𝑢𝑛 ) par : (∀𝑛 ∈ ℕ) (𝑢𝑛 = ∫0 1+𝑒 𝑥
ⅆ𝑥 )
𝑒 𝑛𝑥 𝑒 𝑛𝑥 𝑒 𝑛𝑥
1- Montrer que (∀𝑛 ∈ ℕ)(∀𝑥 ∈ [0,1]) (1+𝑒 ≤ 1+𝑒 𝑥 ≤ 2
)
𝑢
2- En déduire lim 𝑢𝑛 et lim (𝑒 𝑛𝑛 )
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
𝑣(𝑥)
IV) DERIVATION DE 𝐹 (𝑥 ) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡
1) La fonction primitive d’une fonction continue sur 𝑰 et qui s’annule en 𝒂
Considérons une fonction 𝑓 continue sur 𝐼 et 𝑎 ∈ 𝐼. Soit 𝐹 la fonction primitive de 𝑓 sur 𝐼 et qui s’annule en 𝑎 on a :
𝑥 𝑥
(∀𝑡 ∈ 𝐼)(𝐹 ′ (𝑡) = 𝑓(𝑡)) et par suite ∫𝑎 𝐹 ′ (𝑡) ⅆ𝑡 = ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 et par suite :
𝑥
∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 = [𝐹(𝑡)]𝑎𝑥 = 𝐹(𝑥) − 𝐹(𝑎) = 𝐹(𝑥) (𝐹(𝑎) = 0)
Propriété :
𝑥
Soit 𝑓 une fonction continue sur 𝐼 et 𝑎 ∈ 𝐼 ; la fonction 𝐹 définie par 𝐹(𝑥) = ∫𝑎 𝑓(𝑡) ⅆ𝑡 est la fonction
primitive de la fonction 𝑓 qui s’annule en 𝑎.
La fonction 𝐹 est dérivable sur 𝐼 et (∀𝑥 ∈ 𝐼)(𝐹 ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥))
Exemple :
On veut déterminer la fonction primitive de la fonction 𝑙𝑛𝑥 qui s’annule en 𝑒.
𝑥
La fonction primitive de la fonction 𝑙𝑛𝑥 qui s’annule en 𝑒 est 𝐹(𝑥) = ∫𝑒 𝑙𝑛𝑡 ⅆ𝑡
On va procéder par une I.P.P
𝑢′ (𝑡) = 1 𝑢(𝑡) = 𝑡
{ ⇒{ ′ 1
𝑣(𝑡) = 𝑙𝑛𝑡 𝑣 (𝑡) = 𝑡
𝑥 𝑥 1
ⅆ𝑡 = [𝑡𝑙𝑛𝑡]𝑒𝑥 − ∫𝑒 𝑡 × 𝑡 ⅆ𝑡
∫𝑒 𝑙𝑛𝑡
= 𝑥𝑙𝑛𝑥 − 𝑥 − [𝑡]𝑒𝑥
= 𝑥 𝑙𝑛𝑥 − 𝑥 − 𝑥 + 𝑒
= 𝑥 𝑙𝑥 − 2𝑥 + 𝑒
La fonction primitive de la fonction 𝑙𝑛𝑥 qui s’annule en 𝑒 est 𝐹(𝑥) = 𝑥 𝑙𝑥 − 2𝑥 + 𝑒
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Calculs intégrales A.KARMIM
𝒗(𝒙)
Dérivée de la fonction 𝑭(𝒙) = ∫𝒖(𝒙) 𝒇(𝒕)𝒅𝒕
Preuve : d’une propriété
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐽, 𝑢 et 𝑣 deux fonctions définie, dérivable sur 𝐼 telles que 𝑢(𝐼) ⊂ 𝐽 et
𝑣(𝑥)
𝑣(𝐼) ⊂ 𝐽. On définit sur 𝐼 la fonction : 𝐹(𝑥) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡 ; Montrons que 𝐹 est dérivable sur 𝐼 et déterminons sa
fonction dérivée.
Soit 𝜑 une fonction primitive de 𝑓 sur 𝐽 on a : 𝜑 est dérivable sur 𝐽 et (∀𝑥 ∈ 𝐽)(𝜑′ (𝑥) = 𝑓(𝑥)). d’autre part :
𝑣(𝑥) 𝑣(𝑥)
𝐹(𝑥) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡 = [𝜑(𝑡)]𝑢(𝑥)
= 𝜑(𝑣(𝑥)) − 𝜑(𝑢(𝑥))
= (𝜑𝑜𝑣)(𝑥) − (𝜑𝑜𝑢)(𝑥)
La fonction (𝜑𝑜𝑣) et (𝜑𝑜𝑢) sont dérivables sur 𝐼 car 𝜑 est dérivable sur 𝐽 et 𝑢 et 𝑣 sont dérivable sur 𝐼 et 𝑢(𝐼) ⊂ 𝐽 et
𝑣(𝐼) ⊂ 𝐽 et :
𝐹 ′ (𝑥) = (𝜑𝑜𝑣)′(𝑥) − (𝜑𝑜𝑢)′(𝑥)
= 𝑣 ′ (𝑥) × 𝜑′ (𝑣(𝑥)) − 𝑢′ (𝑥) × 𝜑′ (𝑢(𝑥))
= 𝑣 ′ (𝑥) × 𝑓(𝑣(𝑥)) − 𝑢′ (𝑥) × 𝑓(𝑢(𝑥))
Propriété :
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle 𝐽, 𝑢 et 𝑣 deux fonctions définie, dérivable sur 𝐼 telles que
𝑣(𝑥)
𝑢(𝐼) ⊂ 𝐽 et 𝑣(𝐼) ⊂ 𝐽. La fonction 𝐹(𝑥) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡 est dérivable sur 𝐼 et :
(∀𝑥 ∈ 𝐼)(𝐹 ′ (𝑥) = 𝑣 ′ (𝑥) × 𝑓(𝑣(𝑥)) − 𝑢′ (𝑥) × 𝑓(𝑢(𝑥))
Exemple :
𝑙𝑛𝑥 2 1 2
𝐹(𝑥) = ∫1 𝑒 −𝑡 ⅆ𝑡 est dérivable sur ℝ∗+ car 𝑥 ↦ et 𝑥 ↦ 𝑙𝑛𝑥 sont dérivables sur ℝ∗+ et la fonction 𝑓: 𝑡 ↦ 𝑒 −𝑡 est
𝑥 𝑥
continue sur ℝ soit 𝜑 une fonction primitive de 𝑓.
On a: (∀𝑥 ∈ ℝ∗+ )(𝐹(𝑥) = [𝜑(𝑡)]𝑙𝑛𝑥1 )
𝑥
1
= 𝜑(𝑙𝑛𝑥) − 𝜑 (𝑥)
Donc :
1 ′ 1
(∀𝑥 ∈ ℝ∗+ )(𝐹′(𝑥) = (𝑙𝑛′ (𝑥)𝜑′ (𝑙𝑛𝑥) − ( ) 𝜑′ ( ) 𝜑′ = 𝑓
𝑥 𝑥
−1
1 2𝑥 1 ( 2)
= 𝑥 𝑒 −𝑙𝑛 + 𝑥² 𝑒 𝑥
Exercice :
1
Soit la fonction 𝑓 définie sur ]1, +∞[ par (∀𝑡 ∈]0, +∞[ ) (𝑓(𝑡) = 𝑒 𝑙𝑛𝑡 )
1- Etudier les variations de 𝑓 sur ]1, +∞[.
𝑥+1
2- Considérons la fonction définie sur ]1, +∞[ par : 𝐹(𝑥) = ∫𝑥 𝑓(𝑡).
a) Montrer que (∀𝑥 ∈]1, +∞[ )(𝑓(𝑥 + 1) ≤ 𝐹(𝑥) ≤ 𝑓(𝑥))
b) En déduire lim 𝐹(𝑥)
𝑥→+∞
3- a) Montrer que (∀𝑡 ∈]0, +∞[)(𝑒 𝑡 ≥ 𝑡 + 1)
𝑥+1 1
b) En déduire que : (∀𝑥 > 1)(𝐹(𝑥) − 1 ≥ ∫𝑥 ⅆ𝑡
𝑙𝑛𝑡
4- a) Montrer que : (∀𝑡 ∈]0, +∞[)(𝑙𝑛𝑡 ≤ 𝑡 − 1)
𝑥
b) En déduire que (∀𝑥 > 1)(𝐹(𝑥) − 1 ≥ 𝑙𝑛 (𝑥−1)
c) En déduire lim+ 𝐹(𝑥)
𝑥→1
5- Montrer que 𝐹 est dérivable sur ]1, +∞[ et calculer 𝐹′(𝑥) pour 𝑥 > 1
6- Dresser la tableau de variation de la fonction 𝐹
7- Construire la courbe 𝐶𝐹 .
9
Calculs intégrales A.KARMIM
Preuve :
On a : 𝑓 est continue sur [𝑎, 𝑏] donc ∃(𝑚, 𝑀) ∈ ℝ2 tels que 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 en passant à l’intégrale :
𝑏 𝑏 𝑏
∫𝑎 𝑚 ⅆ𝑡 ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 ≤ ∫𝑎 𝑀 ⅆ𝑡
d’où :
𝑏
(𝑏 − 𝑎)𝑚 ≤ ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎)
Finalement :
1 𝑏
𝑚 ≤ 𝑏−𝑎 ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 ≤ 𝑀
1 𝑏
Donc et d’après le T.V.I Il existe au moins un élément 𝑐 de ]𝑎, 𝑏[ tel que : 𝑓(𝑐) = 𝑏−𝑎 ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥
Interprétation géométrique :
𝑏
Si 𝑓 est positive alors : (𝑏 − 𝑎)𝑓(𝑐) = ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 qui est la surface (en rose dans la figure) du domaine limité par :
𝑥 = 𝑎 ; 𝑥 = 𝑏 ; (𝑂𝑥) et 𝐶𝑓
est contenue dans le rectangle de dimension 𝑀 et (𝑏 − 𝑎) et contient le rectangle de dimension 𝑚 et (𝑏 − 𝑎).
Exercice :
4𝑥 𝑒 −𝑡
Considérons la fonction 𝐹 définie sur [0, +∞[ par : 𝐹(0) = 0 et (∀𝑥 > 0)(𝐹(𝑥) = ∫𝑥 ⅆ𝑡
√𝑡
𝑒 −𝑐
1- a) Montrer que (∀𝑥 > 0)(∃𝑐 ∈]𝑥, 4𝑥[) (𝐹(𝑥) = 3𝑥 )
√𝑐
3
b) En déduire que : (∀𝑥 > 0) (2 √𝑥 𝑒 −4𝑥 ≤ 𝐹(𝑥) ≤ 3√𝑥 𝑒 −𝑥 )
c) Calculer les limites lim 𝐹(𝑥) et lim+ 𝐹(𝑥)
𝑥→+∞ 𝑥→0
𝐹(𝑥)
d) Calculer : lim .que pouvez-vous en déduire ?
𝑥→0+ 𝑥
2- a) Montrer que 𝐹 est dérivable sur ]0, +∞[ et calculer 𝐹′(𝑥)
b) Dresser la tableau de variation de 𝐹.
c) Construire la courbe 𝐶𝐹
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Calculs intégrales A.KARMIM
Preuve :
On suppose que 𝑓 est positive.
𝑥0 = 𝑎 et 𝑥𝑛 = 𝑏
On pose : { 𝑏−𝑎
𝑥𝑘+1 − 𝑥𝑘 = 𝑛
On a :
𝑏−𝑎
𝑥1 − 𝑥0 =
𝑛
𝑏−𝑎
𝑥2 − 𝑥3 = 𝑛
⋮ ⋮
𝑏−𝑎
𝑥𝑘 − 𝑥𝑘−1 = 𝑛
En faisant la somme
𝑏−𝑎
𝑥𝑘 − 𝑥0 = 𝑘 ( ) Dans la figure ci-dessus :
𝑛
𝑏−𝑎 𝑘
Or 𝑥0 = 𝑎 𝑠8 = ∑7𝑘=0 𝑓 (𝑎 + (𝑏 − 𝑎))
8 8
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 𝑘
Donc : 𝑥𝑘 = 𝑎 + 𝑘( 𝑛 ) 𝑆8 = ∑8𝑘=1 𝑓 (𝑎 + (𝑏 − 𝑎))
8 8
𝑏−𝑎
𝑠𝑛 est la somme des rectangles contenus le domaine (𝒟) la largeur de chaque rectangle est ( ) et sa longueur
𝑛
𝑏−𝑎
est 𝑓(𝑥𝑘 ) = 𝑓 (𝑎 + 𝑘 ( )) où 𝑘 ∈ {0,1, … , 𝑛 − 1}
𝑛
𝑏−𝑎 𝑘
L’air de chaque rectangle est 𝑎𝑘 = ( ) 𝑓 (𝑎 + (𝑏 − 𝑎))donc :
𝑛 𝑛
𝑏−𝑎 𝑘 𝑏−𝑎 𝑛−1 𝑘
𝑠𝑛 = ∑𝑛−1
𝑘=0 ( 𝑛 ) 𝑓 (𝑎 + 𝑛 (𝑏 − 𝑎)) = 𝑛 ∑𝑘=0 𝑓 (𝑎 + 𝑛 (𝑏 − 𝑎))
𝑏−𝑎
𝑆𝑛 est la somme des rectangles qui contient le domaine (𝒟) la largeur de chaque rectangle est ( 𝑛
) et sa
𝑏−𝑎
longueur est 𝑓(𝑥𝑘 ) = 𝑓 (𝑎 + 𝑘 (𝑛
)) où 𝑘 ∈ {1,2, … , 𝑛}
𝑏−𝑎 𝑘
L’air de chaque rectangle est 𝒜𝑘 = ( 𝑛 ) 𝑓 (𝑎 + 𝑛 (𝑏 − 𝑎))donc donc :
𝑏−𝑎 𝑘 𝑏−𝑎 𝑘
𝑆𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 ( 𝑛 ) 𝑓 (𝑎 + 𝑛 (𝑏 − 𝑎)) = 𝑛 ∑𝑛𝑘=1 𝑓 (𝑎 + 𝑛 (𝑏 − 𝑎))
𝑏−𝑎
On a 𝑆𝑛 − 𝑠𝑛 = ( ) (𝑓(𝑥𝑛 ) − 𝑓(𝑥0 )) (Tous les termes vont se simplifier sauf le premier et le dernier)
𝑛
𝑏−𝑎
Or 𝑥𝑛 = 𝑏 et 𝑥0 = 𝑎 : donc : 𝑆𝑛 − 𝑠𝑛 = ( 𝑛 ) (𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎))
Donc lim (𝑆𝑛 − 𝑠𝑛 ) = 0 donc : lim 𝑆𝑛 = lim 𝑠𝑛
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
𝑏
Finalement et puisque : l’aire du domaine (𝒟) est ∫𝑎 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 (𝑓 positive)
Alors :
𝑏
lim 𝑠𝑛 = lim 𝑆𝑛 = ∫ 𝑓(𝑥)ⅆ𝑥
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑎
Exemple :
1- En utilisant les somme de Riemann calculons :
𝑛
lim ∑𝑛𝑘=1 2 𝑛 +𝑘²
𝑛→+∞
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Calculs intégrales A.KARMIM
Pour cet exemple il faut faire apparaitre les bornes (𝑎 et 𝑏) puis l’expression de la fonction 𝑓:
Si on factorise par 𝑛 à l’intérieur de la somme on aura :
𝑎=0
𝑛 1 1 1 𝑛 1
𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 2 = ∑𝑛𝑘=1 ( )= ∑ ( ) et d’après cette expression on conclut que :{ 𝑏 = 1 1
𝑛 +𝑘² 𝑛 1+( )
𝑘 2 𝑛 𝑘=1 1+(𝑘 )2
𝑛 𝑛 𝑓(𝑥) = 1+𝑥²
𝑛 1 1
On aura : lim ∑𝑛𝑘=1 𝑛2 +𝑘² = lim ∑𝑛𝑘=1 ( 𝑘 2
)
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛 1+( )
𝑛
1 1
= ∫0 1+𝑥²
ⅆ𝑥
𝜋
= [𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥]10 = 4
Exemple 2 :
1
Calculons : lim ∑2𝑛−1
𝑘=𝑛 𝑘+𝑛
𝑛→+∞
1
On pose (changement d’indice) 𝑗 = 𝑘 − 𝑛 on obtient : ∑𝑛−1
𝑗=0 (𝑛 + 𝑘 = 𝑛 + 𝑗 + 𝑛 = 2𝑛 + 𝑗)
𝑗+2𝑛
Donc :
1 𝑛−1 1
lim ∑2𝑛−1
𝑘=𝑛 𝑘+𝑛 = lim ∑𝑗=0 𝑗+2𝑛
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
𝑎=0
1 1
= lim ∑𝑛−1 𝑗 de l’expression on peut remarquer que : { 𝑏 = 1 1
𝑛→+∞ 𝑛 𝑗=0 ( )+2
𝑛 𝑓(𝑥) =
2+𝑥
1 1
= ∫0 ⅆ𝑥
2+𝑥
3
= [𝑙𝑛(2 + 𝑥)]10 = 𝑙𝑛 ( ).
2
1 1 1
Remarque : Dans le calcul de la 𝑛 ∑𝑛−1
𝑗=0 𝑗 est aussi somme de Riemann de la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑥 sur l’intervalle [2,3]
( )+2
𝑛
1 1 3−2 𝑛−1 1
car : ∑𝑛−1
𝑗=0 𝑗 = ∑𝑗=0 (3−2) et :
𝑛 ( )+2 𝑛 (𝑗 )
𝑛 𝑛
3−2 𝑛−1 1 31 2
lim ∑𝑗=0 (3−2) = ∫2 𝑥 ⅆ𝑥 = 𝑙𝑛 (3)
𝑛→+∞ 𝑛 (𝑗 )
𝑛
Exercices :
Calculer les limites des sommes suivantes :
𝑘
𝑆1 = ∑𝑛−1
𝑘=0 𝑛√4𝑛2 −𝑘 2
𝑛−1 𝑘
𝑆2 = ∑𝑘=0 2
𝑛 +𝑘²
1
1- Calculer en utilisant un intégration par partie :∫0 𝑙𝑛(1 + 𝑥²)ⅆ𝑥
1
1
2-En déduire la limite de la suite : 𝑢𝑛 = 𝑛² ∏𝑛𝑘=1(𝑛2 + 𝑘 2 )𝑛 (Introduire 𝑙𝑛 dans l’expression de 𝑢𝑛 )
12
Calculs intégrales A.KARMIM
Propriété :
𝑏
Si 𝑓 est continue négative sur [𝑎, 𝑏] alors 𝑆 = ∫𝑎 −𝑓(𝑥)ⅆ𝑥 𝑢²
Propriété :
𝑏
Si 𝑓 est continue sur [𝑎, 𝑏] alors 𝑆 = ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| ⅆ𝑥 𝑢²
Preuve :
Il suffit de déterminer les racines de l’équation 𝑓(𝑥) = 0 dans l’intervalle
[𝑎, 𝑏] et d’appliquer les deux propriétés précédentes et la relation de Chasles.
Propriété :
Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur [𝑎, 𝑏] et soit 𝑆 la surface du
domaine limité par 𝐶𝑓 ; 𝐶𝑔 et les droites 𝑥 = 𝑎 ; 𝑥 = 𝑏 on a :
𝑏
𝑆 = ∫𝑎 |𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)|ⅆ𝑥
Preuve :
Il suffit d’étudier les cas :
Par exemple si 𝑓 ≥ 0 et 𝑔 ≥ 0 et 𝑓 ≥ 𝑔
sur [𝑎, 𝑏]
On aura :
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝑆 = ∫𝑎 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡 − 𝐴 = ∫𝑎 𝑓(𝑡)ⅆ𝑡 − ∫𝑎 𝑔(𝑡)ⅆ𝑡 = ∫𝑎 |𝑓(𝑡) − 𝑔(𝑡)|ⅆ𝑡
Et de la même façon on étudie les autres cas.
Exercice :
𝑥𝑒 𝑥 +𝑥+1
Soit la fonction 𝑓 définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 +1
1- Déterminer la fonction dérivée de la fonction 𝑓 et vérifier qu’elle est strictement croissante.
2- Déterminer la surface 𝑆1 du domaine limité par l’axe (𝑂𝑥) ; la courbe 𝐶𝑓 et les droite 𝑥 = 0 et 𝑥 = 1.
3- Déterminer la surface 𝑆2 du domaine limité par la droite (Δ) 𝑦 = 𝑥 ; la courbe 𝐶𝑓 et les droite 𝑥 = 0 et 𝑥 = 1.
13
Calculs intégrales A.KARMIM
Et comme la fonction 𝑡 ↦ 𝑆(𝑡) et continue sur [𝑎, 𝑏] alors : lim+ 𝑆(𝑡 + ℎ) = 𝑆(𝑡) On aura donc :
ℎ→0
𝑉(𝑡+ℎ)−𝑉(𝑡)
lim ℎ
= 𝑆(𝑡)
ℎ→0+
𝑉(𝑡+ℎ)−𝑉(𝑡)
De la même façon on montre que : lim− ℎ
= 𝑆(𝑡)
ℎ→0
Donc :
𝑉(𝑡+ℎ)−𝑉(𝑡)
lim ℎ
= 𝑆(𝑡) et donc 𝑡 ↦ 𝑉(𝑡) est dérivable sur [𝑎, 𝑏] et (∀𝑡 ∈ [𝑎, 𝑏] )(𝑉 ′ (𝑡) = 𝑆(𝑡)) et par suite :
ℎ→0
𝑏 𝑏
′ (𝑡)ⅆ𝑡
∫ 𝑉 = ∫ 𝑆(𝑡)ⅆ𝑡
𝑎 𝑎
Ce qui signifie que :
𝑏
∫ 𝑆(𝑡)ⅆ𝑡 = [𝑉(𝑡)]𝑏𝑎 = 𝑉(𝑏) − 𝑉(𝑎)
𝑎
Et comme 𝑉(𝑎) = 0 et 𝑉(𝑏) = 𝑉`𝒮 le volume du solide, alors :
𝑏
𝑉`𝒮 = ∫ 𝑆(𝑡)ⅆ𝑡
𝑎
Propriété :
Soit 𝒮 un solide compris entre les plans 𝑍 = 𝑎 et 𝑧 = 𝑏 e volume par unité de volume du solide 𝒮 est
𝑏
𝑉`𝒮 = ∫ 𝑆(𝑡)ⅆ𝑡
𝑎
Où 𝑆(𝑡) est la surface de l’intersection du solide 𝒮 et du plan 𝑧 = 𝑡
Applications
Volume d’une sphère :
Soit 𝑆 la sphère de centre Ω et de rayon 𝑅
Après découpage de la sphère (suivant le plan 𝑥 = 0)
on obtient la figure suivante :
Le plan 𝑧 = 𝑡 coupe la sphère suivant un cercle
de rayon 𝑟 𝑁
D’après le théorème de Pythagore dans le
triangle Ω𝑀𝑁 on a :
𝑀𝑁 2 = 𝑅 2 − Ω𝑁² donc 𝑟 2 = 𝑅 2 − (𝑡 − 𝑅)²
= 2𝑡𝑅 − 𝑡²
2
D’où 𝑠(𝑡) = 𝜋𝑟 = 2𝜋𝑡𝑅 − 𝜋𝑡²
et le volume de la sphère 𝑆 est :
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Calculs intégrales A.KARMIM
2𝑅 2𝑅
𝑉 = ∫0 𝑠(𝑡)ⅆ𝑡 = ∫0 (2𝜋𝑡𝑅 − 𝜋𝑡²)ⅆ𝑡
1 2𝑅
= [𝜋𝑡 2 𝑅 − 𝜋𝑡 3 ]
3 0
4
= 3
𝜋𝑅²
Remarque :
𝑅 𝑅
On pouvait prendre Ω = 𝑂 le centre du repère et le volume de la sphère sera : 𝑉 = ∫−𝑅 𝑠(𝑡)ⅆ𝑡 = ∫−𝑅(𝑅 2 − 𝑡²)ⅆ𝑡
et on trouvera le même résultat.
Propriété :
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎, 𝑏].
La rotation de la courbe 𝐶𝑓 au tour de l’axe des abscisses engendre un solide de volume (par unité de volume)
𝑏
𝑉 = ∫𝑎 𝜋(𝑓(𝑡))2 ⅆ𝑡
Exemple :
𝑓(𝑥) = √𝑥
La rotation de la courbe 𝐶𝑓 au tour de l’axe des abscisses entre 𝑎 = 1 et 𝑏 = 3 engendre un solide de volume (par
unité de volume)
3 2 3
𝑉 = ∫1 𝜋(√𝑡) ⅆ𝑡 = ∫1 𝜋𝑡 ⅆ𝑡
1
= 2 [𝜋𝑡²]13
= 4𝜋 𝑢3 (𝑢3 unité de volume)
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