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Derradji Mohamed Amine

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‫وزارة التعليــم العالـي والبحـث العلمـي‬

BADJI MOKHTAR- ANNABA UNIVERSITY


‫جامعــــــة باجـــــي مختـــار عنـابــة‬
UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR- ANNABA

Faculté : Sciences de L’Ingéniorat


Département : Électromécanique

MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master
EEeeeee
AVARIES ET USURES DANS LES
CYLINDRES ET DANS LES PISTONS

Domaine : Sciences et Technologie


Filière : Electromécanique
Spécialité : Maintenance Industrielle
Par :DERRADJI MED AMINE

DEVANT LE JURY

Président : Mr BOURAS S . U.B.M. Annaba


Directeur de mémoire : M. TOLBA S. U.BM. Annaba
Examinateur : Mr BENLALLI Y U.B.M. Annaba
Examinateur : MME ADBI Z . U.B.M. Annaba

Année 2019
Remercîment
Avant tout, nous remercions ’’Allah’’ le tout puissant de nous avoir donné la santé, la force,
le courage et la patience la persistance et nous a permis d’exploiter les moyens disponibles
afin d’accomplir ce modeste travail

Nous tenons à remercier notre encadreur « Madame Boubekri Nassima» Maitre de conférences à
l’université Mentouri de Constantine à la faculté des sciences de la nature et de la vie qui nous a
fait l’honneur d’avoir guidé et diriger cette étude. Nous voudrions également lui témoigner notre
gratitude pour sa simplicité, sa patience, sa prudence et son soutien. Ses compétences et sa
détermination nous a apporté beaucoup de résultat.

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre
recherche en acceptant d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs propositions.
Notre cher professeur Mr LAALAOUI à la faculté des sciences de la nature et de la vie de
l’université de Constantine qui nous a fait l’honneur de présider ce jury

Mme MOURI maitre de conférence et Melle IHOUAL maitre assistante a la faculté des sciences
de la nature et de la vie de Mentouri Constantine qui ont bien voulu examiner ce travail.

Un grand merci accompagné de notre profond respect et notre gratitude envers les professeurs , les
maitres de conférence et les maitres assistant de département de biologie animale pour leurs
orientations et leurs conseils éclairés durant les cinq années.
En particulier un grand merci pour Mme ZAAMA Dj .Recevez, nos plus sincères remerciements de
nous avoir fait profiter de vos nombreuses connaissances dans cette spécialité.
Les paroles ne suffisent pas pour remercier Melle Laaraba Meriem qui nous a toujours encouragé
et aidé aux moments difficiles au cours de la réalisation de ce mémoire, Merci pour sa disponibilité
et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter notre réflexion.

Enfin avec un réel plaisir que nous réservons ces lignes en signe de profonde reconnaissance à
tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation et à l’aboutissement de ce
travail.


DEDICACE
Au nom de dieu le clément par essence et par excellence je dédie ce modeste travail à :
A mon père
L’école de mon enfance qui a été mon ombre durant toutes mes années d’études, et qui a veillé tout au long de ma
vie à m’encourager et à me protéger.
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération pour les sacrifices que
vous avez consenti pour mon instruction et mon bien être, l'éducation que j'ai reçue ? de toi est un bien précieux.
Je vous remercie pour tout le soutien et l’amour que vous me portez depuis mon enfance et j’espère que votre
bénédiction m’accompagne toujours.
Que ce modeste travail soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices, bien
que je ne vous en acquitterai jamais assez. Puisse Dieu, vous accorde santé, bonheur et longue vie et faire en sorte
que jamais je ne vous déçoive.
A LA MEMOIRE DE MA MERE SAMIRA ,MON ONCLE NOUAR ET MA GRANDE MERE TOMA

J’aurais tant aimé que vous soyez présents. Que Dieu ait vos âmes dans sa sainte miséricorde.
A MON CHER FRERE WALID ET SA FEMME que je les aime profondément

Je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant, vous protège et vous garde.

CHERE TATA SOUAD

Merci pour ton amour, tes conseils et ton soutien pendant ma préparation de ce travail. Que dieu vous accorder
santé, bonheur et longue vie. Tu trouves ici l’expression de mon admiration et ma reconnaissance.
A MON FRERE CHAKIB

Puisse Dieu vous garder, éclairer votre route et vous aider à réaliser à votre tour vos vœux les plus chers.

À MES CHERS TANTES, ET MES CHERS COUSINS, COUSINES

Veuillez trouver dans ce travail l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus sincère
Spécialement mes cousins Anis et Hamdi.et mes petits anges Aya,Zaki et Yacer.

Je spécialise une dédicace à Mr Mouize mon conseiller, qui m’a beaucoup aider, je le remercie pour les efforts
qu’il a déployés, pour m’aider, conseiller, encourager et diriger. ?

Un remercîment spécial à ma cousine ILHEM, et MA TANTE SALIMA, ainsi, Melle LAARABA MERIEM
qui m’ont aidé et orienté, qu’elles trouvent ici le témoignage De mon affection, mon amour, mon admiration et ma
reconnaissance.
A tous mes amis, A tout le groupe de ma promotion à qui je souhaite bonheur et réussite qu’ils trouvent ici
l'expression de mon respect et mon grand attachement.
A tous ceux que j’aurais oublié de citer mais qui existent au fond de mon cœur et de ma pensée.

WISSEM
Dédicace
 Je dédie ce modeste travail …
A dieu de tout puissant de m’avoir donné le courage, la santé, et m’a accordé
son soutien durant les périodes les plus difficiles.

Aux deux être le plus chers au monde, qui ont souffert nuit et jour
pour nous couvrir de leur amour, mes parents.

A mon père "azeddine " pour son patient avec moi et son encouragement.
A ma source de bonheur, la prunelle de mes yeux, ma mère "salima ".
Que le bon ALLAH vous garde en bonne santé.

Je dédie aussi ce modeste travail :

A mes très chers frères : akram

A mes sœurs :hanaa.nahla

Ainsi que pour toutes mes amies surtout mon très chère "imen "
Je le dédie aussi à touts les enseignants de notre faculté qui ont toujours guidé tout
au long de mon parcours éducatif

A tous ceux que j’aime et que je respecte. .

Bouchra
TABLE DES MATIERES

Résume
Abstract
‫ملخص‬
Remerciements
Dédicaces
Liste des figures
Liste des tableaux
Nomenclature
TABLE DES MATIERES
Introduction …………….…………………………………… ………… ……….

Chapitre I
GENERALITES SUR LES MOTEURS A COMBUSTION INTERNE
1. DEFINITION ……………………………………………..…… …………….. 6
2. HISTORIQUE ……………………………………………………… …..……. 7
2.1. Historique du moteur diesel …………………………………………………… 7
2.2. Historique du moteur à allumage commandé ………………….. ….………… 8
3. GENERALITES ……………………………………………… … …..…….. 9
3.1. Le moteur thermique à combustion interne ………………..……………. ...… 9
3.2. Principe de fonctionnement …………………………… …………….……… 11
3.3. LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU MOTEUR …………………………………. …..…….….. 12
3 .4. Le cycle de fonctionnement……………………………………………………… …………….………13

3. 5 Caractéristiques du moteur à combustion interne…………………..………..…. 15

3.6. Comparaison entre le moteur Diesel et le moteur à explosion…………………….18


3.7. Avantages et inconvénients du moteur diesel………………………………………………………21

Chapitre II
AVARIES DANS LES CHAMBRES DE COMBUSTIONS ET LES CYLINDRES
1.INTRODUCTION ………………………………………………………………………………..24
2.Dommages sur les pistons et leurs causes…………………………………………..24
2.1. Dommages de la tête de piston……………………………………………………24
2.2. Traces de chocs…………………………………………………………………………………………..….25
2.3. Fusions ………………………………………………………………………………………………….……….26
2.4. Fissures du fond et de la cavité de fond………………………………………….……………….27
2.5. Dommages au niveau des segments de piston………………………….……………………28
2.6. Usure radiale par excès de carburant………………………………….………………………….29
2.7. Usure axiale par la crasse…………………………………………………………………………………30
2.8. Dommages au niveau de la jupe du piston……………………………………………………….31
2.9. Grippage à 45°………………………………………………………………………………………………….31
2.10. par marche à sec/carburant……………………………………………………..……………………..32
2.11. Dommages au niveau de la chemise Cavitation………………………………………………..33
2.12. Zones brillantes dans la partie supérieure du cylindre………………………………………34
3. Causes possibles …………………………………………………………………………….34
Chapitre III
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête de pistons
1.Mesures pour lutter contre les dommages de la tête de pistons………..37
a- Lubrification………………………………………………………………………………..37

1.1. La fusion………………………………………………………………………………………………………..……..38
1.2. Traces de chocs……………………………………………………………………………………………………..39

1.3. Fissures du fond et de la cavité de fond…………………………………………………………………39

1.4. Dommages au niveau des segments de piston………………………………………………………40

1.5. Usure radiale par excès de carburant…………………………………………………………………….40

1.6. Usure axiale par la crasse……………………………………………………………………………………….41

2.7. Dommages au niveau de la jupe du piston…………………………………………………………..42

2.8. Usure axiale par la crasse…………………………………………………………………………………….42


1.9. Grippage à 45°…………………………………………………………………………………………………… 43

Chapitre IV :
Usure et avarie sur les cylindres et les pistons et comment le mesurer
1.Des considérations théoriques …………………………………………………………………………….45

2.Tout d'abord, d'où vient l’usure ?...........................................................................45

1°) De la segmentation…………………………………………………………………………………………… .…45

2°) Des poussées exercées par le piston sur les parois du cylindre…………………….………..45

3°) Des effets des variations du régime thermodynamique………………………………………..46

3.Avec quoi et comment le mesurer ……………………………………………………………………….48


3.1. Le matériel …………………………………………………………………………………………………………..48
3.2. Mesure du piston………………………………………………………………………………………………….48
3.3. Examen rapide de l'usure des segments………………………………………………………………49
3.4. Mesure du jeu à la coupe des segments……………………………………………………………….50
3.5. Première approche du jeu cylindre/piston…………………………………………………………….50
3.6. Étalonnage du comparateur d’alésage…………………………………………………………………..51
3.7. Réalisation des mesures………………………………………………………………………………………..51
3.8. Exploitation des résultats……………………………………………………………………………………..52
4.Que mesure-t-on ?.................................................................................................54
4.1. Des diamètres. Pas le profil réel des cylindres……………………………………………………..54
4.2. La conicité doit donc être limitée ……………………………………………………………………… 56
4.3. L’usure générale doit donc être limitée………………………………………………………………56
4.4. Le jeu cylindre piston doit donc être limité…………………………………………………………57
4.5. Pourquoi ?...............................................................................................................58
C0NCLUSION
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES MOTEURS A COMBUSTION
INTERNE
Figure 1 .1. émet des gaz d’échappement ……………………………………………………………………10
Figure 1.2. moteur essence………………………………………………………………………………………….10
Figure 1-3. Schéma synoptique du système Piston-Bielle-Manivelle…………………………..11
Figure 1.4 : Les élément une cylindre de moteur a combustion interne………………………12
Figure 1 . 5 : Les 4 temps……………….…………………………………………………………………………….13
Figure 1-6. Disposition des cylindres…………………………………………………………………………..16

Chapitre 2 : AVARIES DANS LES CHAMBRES DE COMBUSTIONS ET LES


CYLINDRES
Figure 2.1. Grippage par surchauffe (concentré sur la tête du piston)………………………..24
Figure 2.2. Traces de chocs…………………………………………………………………………………………25
Figure 2.3. Fusions de la tête de piston……………………………………………………………………….26

Figure 2.4. Fissures du fond et de la cavité de fond…………………………………………………….27

Figure 2.5. Érosion de matière dans la segmentation…………………………………………………28

Figure 2.6. Usure radiale…………………………………………………………………………………………..29

Figure 2.7 .Usure axiale…………………………………………………………………………………………….30

Figure 2.8. Marquage asymétrique du piston…………………………………………………………….31

Figure 2.9 . Grippage à 45°………………………………………………………………………………………..31


Figure2.10. Grippage par marche à sec /carburant ………………………………………………….32
Figure 2.11. Dommage au niveau de la chemise cavitation………………………………………33

Figure 2.12. Zones brillantes dans la partie supérieure du cylindre………………………….34


Chapitre III : Mesures pour lutter contre les dommages de la tête de
pistons

Figure 3.1. Dessin répartition de la pression sur la tête d’un piston ………………………..37

Figure 3.2. Refroidissement du piston……………………………………………………………………..38

Figure 3.3. Vérifier les dimensionnement des soupapes………………………………………….39


Figure 3.4 . Vérifie montage des pistons……………………………………………………………………40

Figure 3.5. Contrôleur automatique de carburant………….…………………………………………40

Figure 3.6. Le débitmètre d’air…………………………………………………………………………………..41

Figure 3.7. Changement de filtre d’air………………………………………………………………………..41

Figure 3.8. Lubrification correcte………………………………………………………………………………..41

Figure 3.9. Vérification de la Bielle et mesure……………………………………………………………42


Figure 3.10. Les chemises âpre le rodage…………………………………………………………………..42
Figure 3 .11. Les ajustements des piston…………………………………………………………………….43

Chapitre IV :
Usure avarie dans la chambre de combustion et le cylindre

Figure 4.1. Détaille les différents efforts en jeu …………………………………………………………47

Figure 4.2. Les conséquences du vrillage ou du gauchissement des bielles………………..48

Figure 4 .3. Le matériel étisie pour mesurer l’usure d’un piston…………………………………..48


Figure 4.4. Mesure du piston ………………………………………………………………………………………49
Figure 4.5. L’usure des segments ……………………………………………………………………………....49

Figure 4.6. Mesure du jeu à la coupe des segments………………………………………………….50


Figure 4.7. Première approche du jeu cylindre/piston………………………………………………..51
Figure 4 .8. Le calibrage se fait en cherchant le sommet de la variation d'aiguille du
comparateur d'alésage pour y caler le zéro du cadran de comparateur ………………….52

Figure 4.9. Les mesures……………………………………………………………………………………………52

Figure 4.10. La valeur de la cote ……………………………………………………………………………..53

Figure 4.11. Volontairement simplificatrice, illustre le propos…………………………………54

Figure 4.12. Usure transversale et l’usure longitudinale d’un bloc ………………………….55

Figure 4.12. Montre que la circularité est affectée par l'usure due au frottement des
pistons ……………………………………………………………………………………………………………………57

Figure 4.13. Précise ce qui est mesuré par un comparateur d'alésage classique ………60
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES MOTEURS A COMBUSTION
INTERNE.
Tableau 1-1. Comparaison entre le Moteur à Essence et le Moteur Diesel. ………….20
Nomenclature
S : course du piston.
r : rayon de la manivelle
Lb : Longueur de la bielle.
θ : Angle Vilebrequin.
Vc : Volume chambre de combustion
PMH : Point Mort Haut.
PMB : Point Mort Bas.
D : diamètre d’alésage.
r : sur le rayon de la manivelle
Lb : de la longueur de la bielle
S : La course du piston
Vcyl : La cylindrée unitaire
Vtot : La cylindrée totale
N : vitesse de rotation du moteur
Z : Le nombre de cylindres
VPMH : Le volume au PMH
VPMB : le volume du cylindre quand le piston est au point mort bas
ε : Le taux de compression volumétrique
VCC : Volume chambre de combustion
P= la pression (en pascal)
F= la force (en newton)
S= la surface (en m2)
RESUME
Le présent travail traite l’usure et avarie dans les chambres de combustions et les cylindres
Le moteur a combustion interne est organe qui transforme en travail mécanique une source
d’énergie qui lui est fournie.

Dans cette étude on a détaillé le moteur diesel et le moteur a essence.

Dans le moteur à explosion, le mélange air-essence est formé dans le carburateur à


l’extérieur du cylindre. Par contre, dans le moteur Diesel, il se fait dans le cylindre, l’air
étant aspiré et le combustible injecté ensuite, à l’aide d’un "injecteur" alimenté par une
"pompe d’injection" qui lui communique une pression supérieure à celle régnant dans le
cylindre en fin de compression pour permettre son introduction.
Les causes des pannes n'étant pas toujours évidentes, leur identification nécessite une
approche globale lors de l'analyse des dégâts dans un moteur.
Plusieurs dommages ont été détecté dont les principaux sont l’usure du couple piston-
chemise.
Pour lutter contre ces dommages plusieurs mesures ont été prises dont la principal est
la lubrification qui assure un refroidissement du piston et par conséquent éviter la
surchauffe.
Pour éviter l’usure dans les cylindres on procède a mesurer tous les organes
De plus en plus, l’intérêt d’étudier et de réduire l’impact des gaz toxiques et de la
consommation de carburant et des huiles, dus à l’utilisation des véhicules, sur
L’environnement, a évolué dans plusieurs sens durant des décennies.
L’analyse des causes de la consommation abusive de carburant et de l’huile a
révélé que celles-ci sont dues aux pertes par frottement concernant la consommation
de carburant et l’usure des surfaces en contact concernant la consommation d’huile.
L’étude des conséquences a montré que ces deux phénomènes de consommation
affectent la puissance et le rendement du moteur et sa longévité de fonctionnement
normal jusqu’au point où son état se dégrade et s‘arrête prématurément.
Le but de notre travail dans ce mémoire de fin d’étude est justement d’étudier les
avaries et les usures dans les chambres de combustions et les cylindres.

Le premier chapitre englobe des généralités sur les moteurs à combustion interne avec
une description détaillée de l’architecture les grandeurs caractéristiques du moteur ainsi
que les principales différences entre le moteur à allumage commandé (moteur à
essence) et le moteur à allumage par compression (moteur diesel).

Le deuxième chapitre aborde les avaries et les usures dans les chambres de
combustion et les cylindres.

Dans le troisième chapitre on a étudier les Mesures pour lutter contre les
dommages de la tête de pistons.

Dans le dernier chapitre on a étudier l’usure sur les cylindres et les pistons et
comment le mesurer.
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

CHAPITRE I

GENERALITES SUR LES MOTEURS A COMBUSTION


INTERNE.

5
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

1. DEFINITION
Le moteur est un organe qui transforme en travail mécanique une source d’énergie qui
lui est fournie.

- Il est dit "moteur électrique" si la source d’énergie est l'électricité.

- Il est dit "moteur thermique" si la source d’énergie est donnée par un combustible.

Dans un moteur thermique si la combustion se fait à l’intérieur du moteur : on le


dénomme alors moteur thermique à combustion interne. C’est le cas de tous les moteurs
thermiques employés actuellement en automobile, dont le travail mécanique est obtenu
par l’explosion plus détente des gaz portés à haute pression et haute température [1].

6
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

2. HISTORIQUE
2.1. Historique du moteur diesel :
Le moteur diesel doit son nom à son inventeur, l’ingénieur allemand Rudolf Christian

Karl Diesel, né le 18 mars 1858 à Paris et disparu en 1913. A l’âge de 35 ans il publia
après de longues études un ouvrage intitulé : "Théorie et construction d’un moteur
thermique rationnel".

Dans cet ouvrage, Rudolf Diesel, qui avait l’idée de réaliser un moteur dont le cycle se
rapprochait du cycle de Carnot a présenté ce nouveau moteur comme un moteur à
combustion interne dans lequel a été utilisé la chaleur due à la compression de l’air
pour provoquer l’allumage du combustible.

Cinq mois plus tard, la Société CRUPP fait les essais du premier diesel, dans l’atelier
d’Augsbourg ; le combustible injecté après pulvérisation, explosa comme prévu mais
malheureusement, le moteur ne résista pas. Toutefois, le but recherché était atteint et
Rudolf diesel ne se découragea pas : il construisit un moteur plus résistant et fit une
démonstration du parfait fonctionnement de son nouveau moteur à KASSEL en 1897.

A la suite de ces expériences, le Français CAPITAINE inventa, en 1918, un moteur semi-


diesel ainsi nommé pour la simple raison qu’il ne comprime pas l’air jusqu’à la
température d’inflammation du combustible.

La mise en route s’effectue après préchauffage de la chambre de combustion dont la


température est ensuite entretenue par les combustions successives.

En 1925, la firme BENZ réalisa un moteur diesel à deux cylindres et GNUKERS un moteur
diesel deux temps à cylindres opposés.

PACKARD construisit en 1930 un moteur d’avion en étoile, à refroidissement par air.

Sans les études poussées de Rudolf Diesel tous les dérivés du moteur diesel n’auraient
jamais pu être réalisés.

7
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Rudolf Diesel, passionné de mécanique, a obtenu différents brevets dont un en


particulier, en 1892, intitulé "procédé pour produire de la force motrice en faisant
brûler un combustible".

Il disparut en 1913 alors qu’il se rendait en Angleterre [2 et 3].

2.2. Historique du moteur à allumage commandé


La réalisation de la fonction de formation du mélange dans les moteurs à allumage
commandé, depuis leur invention dans les années 1860 par Otto et Lenoir, a été
dominée pendant un siècle par la solution carburée. Un carburateur créait le mélange
air-combustible à partir de la dépression créée au col d’un venturi sur la veine d’air où
débouchait l’alimentation en combustible. Les inconvénients évidents de cette solution
(difficulté de contrôle, éloignement de la chambre, nécessité d’un papillon des gaz) ont
fait rêver les concepteurs à la possibilité d’introduire le combustible directement dans
la chambre de combustion. Le premier dispositif d’injection fut appliqué par Bosch en
1937 sur des moteurs d’avions puis d’autres systèmes furent développés par Gutbrod
pour des moteurs d’automobiles deux temps en 1952, puis quatre temps notamment
sur la Mercedes 300SL en 1956. Entre temps, de nombreuses tentatives sans
industrialisation furent menées aussi bien en injection directe qu’indirecte, par les
marques Jalbert, Citroën, Junkers, Deckel, Simms et Bendix, Bosch et

Scintilla. Mais le surcoût induit par la solution injection n’était compensé par aucun
argument valable selon les critères de l’époque. En effet, sans normes antipollution et
sans crise pétrolière, les contraintes de prix et de fiabilité l’emportent. Car toute
réalisation technologique efficace d’injection d’essence doit tenir compte des facteurs
dosage et pulvérisation. En particulier, pour la pulvérisation, les dimensions de l’orifice
d’injection doivent être aussi réduites que possible et la pression d’injection élevée.
Obtenir cette pression élevée est délicat avec l’essence car ce combustible a une faible
viscosité et constitue un très mauvais lubrifiant. Or le principe des pompes usuelles est
de refouler avec un piston un certain volume de combustible à travers un clapet

8
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

maintenu par un ressort exerçant un effort opposé au sens de refoulement et taré à la


valeur de pression souhaitée pour l’injection.

Ce système n’est efficace que si les fuites entre le piston et la chemise sont faibles, ce
qui est obtenu avec des jeux de fonctionnement très faibles. S’il n’y a pas de
lubrification, il y a risque de grippage et déperdition d’énergie que l’on minimise avec
des états de surface impeccables et des matériaux de haute dureté. Ainsi, sauf dans le
domaine particulier du moteur de compétition où les reprises rapides et le surplus de
puissance donnèrent à l’injection une voie d’épanouissement, le prix et la fiabilité
étaient prohibitifs.

L’injection d’essence entra donc dans le domaine public par le haut de gamme, les
voitures à hautes performances telles que Mercedes avec les systèmes Bosch en Europe
et Corvette avec Rochester aux États-Unis. En parallèle, des systèmes « exotiques »
furent brevetés qui parfois donnèrent lieu à de petites productions, comme Puche en
Allemagne dans les années 1950, avec le premier système d’injection de pré mélange.
Pendant les années 1960, les systèmes d’injection indirecte mécanique commencèrent
à s’implanter sur les voitures de série : Kugelfischer équipa les Peugeot 404IE puis 504
ainsi que la Lancia Flavia, les BMW 5201 et les Ford Capri 2600 Sport, tandis que Lucas
développait l’injection des Triumph 2000 et Maserati 3500GT.

3. GENERALITES
3.1. Le moteur thermique à combustion interne :
On retrouvera, dans tous les moteurs thermiques à combustion interne, qu’ils soient à
essence ou à gas-oil les mêmes opérations nécessaires au fonctionnement du moteur et
les mêmes définitions de certains termes.

Fonctionnement des moteurs


Un moteur émet des gaz d’échappement :
CXHYOZ+ k (O2+ 3.76 N2) => a CO2+ b H2O + c N2 + d CO + e HC + f NOX

9
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Dioxyde de carbone (CO2), eau (H2O), Monoxyde de carbone (CO), Oxyde d’azote (NOX),
Hydrocarbures (HC) et particules (PM)

H2O
Figure 1 .1. Émet des gaz d’échappement :

Figure 1.2. Moteur diésel

10
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

3.2 Principe de fonctionnement :


Le carburant pulvérisé très finement et mélangé à l’air forme un mélange combustible
qui est introduit dans le cylindre. Cette introduction correspond à l’opération
d’admission. A ce stade de l’introduction dans le cylindre, le mélange gazeux est à faible
pression. Si on l’enflammait à ce moment, il ne pourrait fournir qu’un travail insuffisant,
il faut au préalable le comprimer : c’est l’opération de compression. Puis, le mélange
enflammé se détend en fournissant l’effort moteur transformée en mouvement de
rotation sur l’arbre moteur grâce au mécanisme bielle-manivelle. Enfin, il faut que les
gaz brûlés soient évacués avant qu’un nouveau mélange frais soit admis dans le cylindre
: c’est l’opération
d’échappement. Puis, ces
opérations se répètent dans le
même ordre pour constituer
le cycle moteur

D : diamètre d’alésage.
S : course du piston.
r : rayon de la manivelle
Lb : Longueur de la bielle.
θ : Angle Vilebrequin.
Vc : Volume chambre de
combustion
PMH : Point Mort Haut. /PMB : Point Mort Bas.

Figure 1-3. Schéma synoptique du système Piston-Bielle-Manivelle.

11
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

3.3. LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU MOTEUR


Avant d’aborder le principe de fonctionnement du moteur à combustion interne, il est
Important de connaître les principaux éléments du moteur.
Compléter le schéma ci-dessous

Figure 1.4 : Les élément d’un cylindre de moteur à combustion interne


Pour permettre le déroulement des 4 temps du cycle, il faut commander l'ouverture et
la Fermeture des soupapes. C’est la fonction du système de distribution

Pour diminuer les frottements et éviter le grippage, il faut graisser les pièces en
mouvement. C’est la fonction du système de lubrification

Pour assurer la tenue des pièces du moteur, il est nécessaire d'évacuer une partie de la
chaleur Dégagée lors de la combustion. C’est la fonction du système de refroidissement

Pour amener l'air et l'essence au moteur, un certain nombre d'éléments sont


nécessaires. C’est la fonction du système d’alimentation.

12
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

3 .4. LE CYCLE DE FONCTIONNEMENT.

Admission Compression Combustion détente Échappement

Figure 1 . 5 : Les 4 temps

Première phase : ADMISSION


Fonction :
Admettre dans le cylindre, le mélange gazeux air essence
Fonctionnement :
- La soupape d’admission s’ouvre quand le piston est au PMH
- La soupape d’échappement est fermée
- Le piston descend du PMH vers le PMB
- Le volume dans le cylindre augmente
- La pression dans le cylindre diminue
- La soupape d’admission se ferme quand le piston est au PMB
Deuxième phase : COMPRESSION

13
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Fonction :
Comprimer le mélange gazeux air-essence
Fonctionnement :
- La soupape d’échappement est fermée
- La soupape d’admission est fermée
- Le piston remonte du PMB vers le PMH
- Le volume dans le cylindre diminue
- La pression dans le cylindre augmente
Troisième phase : COMBUSTION DETENTE
Fonction :
Créer un travail à partir de la combustion du mélange : C’EST LE TEMPS MOTEUR
Fonctionnement :
- La soupape d’échappement est fermée
- La soupape d’admission est fermée
- Quand le piston est PMH, l’étincelle électrique fournie par la bougie enflamme le
mélange
- La pression dans le cylindre augmente sur le piston
- Le piston descend du PMH vers le PMB
Quatrième phase : ECHAPPEMENT
Fonction :
Evacuer les gaz brûlés hors du cylindre
Fonctionnement :
- La soupape d’échappement s’ouvre quand le piston est au PMB
- La soupape d’admission est fermée
- Le piston remonte du PMB vers le PMH
- Le volume dans le cylindre diminue
- Les gaz brûlés sont chassés par le piston vers l’extérieur

14
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

- La soupape d’échappement se ferme quand le piston est au PMH


Remarques
Quelle est la valeur angulaire d’un temps ?
180°
Quelle est la valeur angulaire d’un cycle ?
4 x 180° = 720° soit 2 tours moteur
Combien de fois s’est ouverte chaque soupape pendant un cycle ?
1 fois
Pendant un cycle, combien de tours doit faire l’organe mécanique qui commande chaque
soupape ?
1 tour
Comment s’appelle cet organe ?
L’arbre à came
L'ingénieur français Beau de Rochas a défini, en 1862, le principe du cycle de
fonctionnement des moteurs à combustion interne.
Quelles sont les applications de ce cycle ?
Les applications de ce cycle peuvent amener à des types de moteurs différents selon La
manière dont ces quatre phases sont réalisées. [4]

3. 5. Caractéristiques du moteur à combustion interne :

Le nombre de cylindres Z
On dispose de moteurs monocylindriques tels que les moteurs expérimentaux, marins,
les moteurs entrainant des génératrices, des pompes ou compresseurs. On trouve aussi
des moteurs polys cylindriques avec 2 cylindres jusqu’à 8, 12 ou 24 cylindres avec
différentes configurations (en ligne, en V ou bien en W).

15
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Figure 1-6. Disposition des cylindres.


Certaines dispositions correspondent exclusivement aux moteurs industriels tels que les
Groupes électrogènes et les moteurs marins. Dans les applications motrices de véhicules
légers et de transport les configurations usuellement trouvées sont soit en ligne soit en
V. Le régime (vitesse de rotation du moteur) N en tr/min En pratique le régime du
ralenti ~800 tr/min pour les moteurs à essence et ~900 tr/min pour le diesel.
Axe du cylindre
Peut-être vertical (4 cylindres en ligne), horizontal ou incliné (moteurs en V). Dans les
moteurs d’avions on peut avoir plusieurs cylindres en circonférence sonnant une
formation en étoile.
La charge du moteur
Sur un banc d’essai moteur il nous est possible de fixer la vitesse de rotation du moteur
en faisant varier le couple résistant. Ainsi le moteur doit développer plus de puissance

16
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

en brulant plus de carburant. La charge maximale (la pleine charge) du moteur à un


régime donné correspond au couple maximal atteint à cette vitesse de rotation. Le
rapport du couple sur le couple maximal est la charge du moteur. Le frein moteur est
l’angle d’accélération à partir de laquelle le couple moteur dépasse le couple résistant
Le rapport Course / Alésage (S/D)
Si le moteur dispose d’une architecture telle que le diamètre d’alésage D est égal à la
course S, on dit que le moteur est carré ou à course normale. Dans les moteurs à
essence où S/D est inférieure à 1 le moteur est dit super carré. Dans les moteurs diesel
S/D est supérieur à 1 le moteur est dit à course longue. D’une manière générale S/D se
situe entre 1,2 et 2 pour les moteurs à gas et les moteurs diesel lents et S/D varie entre
0,7 et 1,3 pour les moteurs diesel rapides.
Le rapport Bielle / Manivelle (λ = r / Lb)
C’est le rapport de la longueur de la bielle sur le rayon de la manivelle telle que
λ = 0.238 à 0.275 pour les moteurs à essence et λ = 0.222 à 0.263 pour les moteurs à
diesel.
Le diamètre d’alésage D (centimètre) C’est le diamètre du cylindre.
La course du piston S (centimètre) C’est la distance parcourue par le piston entre le
Point Mort Haut et le Point Mort Bas.
La cylindrée unitaire (cm3) C’est le volume balayé par le piston entre le PMH et le PMB

𝜋 ×𝐷2
Vcyl = ×𝑆
4

La cylindrée totale (cm3) C’est le volume de la cylindrée unitaire multiplié par le


nombre de cylindres
Vtot = Vcyl × Z
Le volume au PMH (cm3) C’est le volume de la chambre ce combustion délimité par la
culasse, la tête du piston et la chemise du cylindre.
VPMH = Vc

17
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Le taux de compression volumétrique C’est le rapport entre le volume du cylindre


quand le piston est au point mort bas et le volume du cylindre quand le piston est au
point mort haut.
VPMH Vcyl +Vc
ɛ= =
VPMB Vc

Volume chambre de combustion (cm3) Connaissant la valeur du taux de compression


volumétrique et la cylindrée unitaire du moteur on peut déduire le volume mort ou le
volume de la chambre de combustion comme suit :
Vcyl
Vcc = [6]
ɛ−1

Une pression est égale à une force sur une surface (force divisée par une surface). On a
donc
𝐹
P=
𝑆

3.6. Comparaison entre le moteur Diesel et le moteur à explosion :


Le moteur diesel se différencie du moteur à explosion par plusieurs points.
Dans le moteur à explosion, le mélange air-essence est formé dans le carburateur à
l’extérieur du cylindre. Par contre, dans le moteur Diesel, il se fait dans le cylindre, l’air
étant aspiré et le combustible injecté ensuite, à l’aide d’un "injecteur" alimenté par une
"pompe d’injection" qui lui communique une pression supérieure à celle régnant dans le
cylindre en fin de compression pour permettre son introduction.
Dans le moteur à explosion on essaie d’augmenter le taux de compression mais on est
limité par le phénomène "d’auto-allumage". Dans le moteur Diesel, seul l’air est aspiré
et on peut le comprimer sans inconvénient pour atteindre des pressions et des
températures très élevées.
Le taux de compression est plus élevé dans le moteur diesel que dans le moteur à
explosion, ce qui permet d’obtenir un rendement de l’ordre de 35 % alors que le
rendement d’un moteur à explosion ne dépasse pas 25 %.
C’est au contact de cet air comprimé que le combustible alors injecté s’enflamme.

18
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Comparativement au moteur à explosion, le moteur Diesel ne possède ni carburateur, ni


système d’allumage, mais chaque cylindre a un système d’alimentation propre qui
comprend : un injecteur et un élément de la pompe d’injection.

Paramètres Moteur à Essence Moteurs Diesel


Désignation Moteur à allumage commandé par bougie Moteur à allumage par compression
A l’extérieur par carburateur, par
Carburation injection indirecte monopoint ou A l’intérieur par injection directe .
multipoints.
A l’intérieur par injection directe .
Allumage Explosion d’une charge homogène Auto-inflammation d’une charge
hétérogène.
Carburation Fraction légères d’hydrocarbures Fractions lourdes d’hydrocarbures
Octane C8 H18 ,Gasoline C8H17 Dodécane C12H26 ,Heptane C7H16
Cylindrée
(cm 3) 800, 1000, 1100, 1200, 1400, 1600, 1800 1500, 1600, 1800, 1900,2000, 2200,…..

Piston Plat Creux


Formation du
mélange Quantitative Qualitative
Taux de
compression Faible entre 1 et 10 Elevé entre 15 et 23
Turbulence A limiter à cause de l’étincelle A favoriser pour la préparation de la
charge
Corps Carburateur ou Papillon motorisé + Système d’injection avec pompe à
d’admission Starter pour démarrage à froid injection ou injecteur pompe .

19
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

Cycle
théorique Otto, Beau de rochas Cycle Diesel

Coefficient
d’excès d’air Entre 0,6 et 1,3 >1
Flamme Prémélange Diffusion

Combustion A volume constant A pression constante

Puissance Varie en fonction de la masse de la Varie en fonction de la masse de


charge introduite dans le cylindre carburant injectée dans la chambre
combustion
Rendement Fonction du taux de compression Fonction du taux de compression et
thermique du taux d’introduction
Pression en Varie avec la variation de la masse Ne varie pas ( moteur
fin de introduite (10 -15 bar ) atmosphérique )(20 - 30 bar )
compression

Tableau 1-1. Comparaison entre le Moteur à Essence et le Moteur Diesel.

20
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

3.7. Avantages et inconvénients du moteur diesel :


Le moteur diesel fournit de l’énergie mécanique meilleure que le moteur à essence pour
les raisons suivantes :
- Le rendement est élevé.
- Le combustible employé pour les moteurs Diesel est relativement bon marché.
- Les gaz d’échappement sont moins toxiques
- Les dangers d’incendie sont réduits. En effet, le gas-oil ne produit des vapeurs
inflammables que chauffé aux environs de 80°c, soit à une température nettement
supérieure à celle de l’été. Par contre, l’essence produit des vapeurs inflammables à une
température bien inférieure.
Cependant le moteur Diesel présente les inconvénients suivants :
- Les organes du moteur sont soumis à des pressions et des températures élevées donc
à des efforts considérables, si bien que la construction de ces moteurs pose des
problèmes mécaniques plus complexes que ceux des moteurs à explosion. Les hautes
températures sont indispensables pour enflammer spontanément le carburant injecté,
ce qui nécessite des matériaux ayant une bonne tenue aux températures élevées.
- Les pressions en cours de combustion normale sont élevées et augmentent s’il se
produit des "ratés d’inflammation". En effet, au combustible non brûlé à la sortie de
l’injecteur, s’ajoute le combustible injecté au cycle suivant, l’inflammation
s’accompagne alors d’une élévation de pression considérable.
En conséquence :
- les pièces doivent être largement calculées.
- la construction est donc lourde.
- l’étanchéité entre piston et cylindre est difficile à réaliser, d’où obligation de disposer
sur les pistons d’un nombre suffisant de segments.
- une température constante assez élevée est indispensable pour obtenir une bonne
combustion. Il faut donc prévoir un refroidissement correct du moteur.
- l’entretien d’organes de précision tels que les injecteurs ou la pompe d’injection
nécessite l’intervention de spécialistes qualifiés.

21
Chapitre&
Généralités sur les moteurs a combustion interne

- le graissage est délicat en raison des pressions élevées transmises par le piston à tous

les organes mobiles du moteur. [3]

22
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

CHAPITRE 02

AVARIES DANS LES CHAMBRES DE COMBUSTIONS ET LES


CYLINDRES :

23
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

1. INTRODUCTION
Les causes des pannes n'étant pas toujours évidentes, leur identification nécessite
une approche globale lors de l'analyse des dégâts dans un moteur. Il n’est pas rare
que de nouvelles défaillances se produisent après la réparation d’un moteur, car les
pièces endommagées ont certes été remplacées, mais la cause de la panne n'a pas
été corrigée. Souvent, le professionnel ne dispose, pour la description du
déroulement du dommage, que d'une unique pièce défectueuse, sans aucune
indication quant à la durée de fonctionnement ou à l'ampleur du dommage.

2. Dommages sur les pistons et leurs causes


Nous considérons dans ce qui suit les principales causes à l’origine des avaries et des
dommages qui apparaissent dans les pistons et les chambres de combustion [7]

2.1. Dommages de la tête de piston


Sur la tête du piston, on a l’application de la pression très importante au cours de
l’explosion (Moteur à essence) ou la combustion (Moteur diesel). On sait que cette
pression atteint des valeurs très considérables dans les moteurs diesel
(la pression atteint les 35 bars et la température est alors de 600°C, bien au-
dessus du point d'auto-inflammation du diesel), ensuite les effets de cette
pression et température peuvent avoir un effet sur les segments. Ces conditions

extrêmes de pression et températures peuvent provoquer des avaries telles que : [7]

Figure 2.1. Grippage par surchauffe (concentré sur la tête du piston)

24
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

• Surchauffe due à des dysfonctionnements de combustion


• Gicleur d'huile déformé/bouché
• Montage de mauvais pistons
• Défauts dans le système de refroidissement
• Réduction de jeu au niveau de la surface de glissement supérieure

2.2. Traces de chocs

Figure 2.2. Traces de chocs

• Dépassement du piston trop important


• Résinage excessif de la surface portante de la culasse
• Retrait de la soupape incorrect

25
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

• Mauvais joint de culasse


• Dépôts de calamine sur la tête du piston
• Jeu de soupape trop faible
• Temps de commande incorrects suite à un mauvais réglage ou à une
courroie dentée qui a sauté

2.3. Fusions :

Figure 2.3. Fusions de la tête de piston


• Mauvais injecteurs
• Quantité d'injection incorrecte
• Moment de l'injection incorrect
• Compression insuffisante

26
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

• Retard d'auto-allumage
• Vibrations des conduites d'injection

2.4. Fissures du fond et de la cavité de fond

Figure 2.4. Fissures du fond et de la cavité de fond


• Injecteur défectueux ou incorrect
• Moment de l'injection incorrect
• Quantité d'injection incorrecte
• Compression insuffisante
• Refroidissement insuffisant des pistons
• Mauvais pistons avec une mauvaise forme de la chambre de
combustion

27
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

Augmentation de la puissance (par exemple tuning par puce électronique)

2.5. Dommages au niveau des segments de piston

Figure 2.5. Érosion de matière dans la segmentation


• Erreur de montage des pistons
• Excès de carburant
• Forte usure axiale de la gorge et des segments de piston
• Flottement des segments

28
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

2.6. Usure radiale par excès de carburant

Figure 2.6. Usure radiale

• Défaut de préparation du mélange


• Dysfonctionnements de combustion
• Compression insuffisante
• Mauvaise cote de dépassement du piston

29
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

2.7. Usure axiale par la crasse

Figure 2.7 .Usure axiale

• Présence d'impuretés abrasives suite à une filtration insuffisante


• Impuretés non intégralement éliminées lors de la rectification du
moteur (copeaux, limaille)
• Particules d'abrasion produites pendant le rodage

30
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

2.8. Dommages au niveau de la jupe du piston

Figure 2.8. Marquage asymétrique du piston

• Tige de bielle déformée/tordue


• Alésage désaxé des yeux de bielle
• Alésage oblique du cylindre
• Montage oblique de monocylindres uniques
• Jeu du coussinet de bielle trop important

2.9. Grippage à 45°

Figure 2.9 . Grippage à 45°

31
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

• Ajustement trop serré de l'axe de piston


• Grippage dans l'œil de bielle (manque de lubrification à la première
mise en service)
• Erreur de montage bielle contractée

2.10. Par marche à sec/carburant

Figure2.10. Grippage par marche à sec /carburant


• Fonctionnement du moteur avec un mélange trop riche
• Dysfonctionnements de combustion (ratés d'allumage)
• Compression insuffisante
• Dispositif de démarrage à froid défectueux
• Dilution de l'huile avec du carburant

32
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

2.11. Dommages au niveau de la chemise Cavitation

Figure 2.11. Dommage au niveau de la chemise cavitation

• Logement incorrect/imprécis de la chemise de cylindre


• Utilisation de mauvais joints toriques
• Utilisation d'un liquide de refroidissement inapproprié
• Pression d'admission insuffisante dans le système de refroidissement.
• Température de service trop basse/haute
• Flux du liquide de refroidissement insuffisant

33
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

2.12. Zones brillantes dans la partie supérieure du cylindre

Figure 2.12. Zones brillantes dans la partie supérieure du cylindre

Dépôts de calamine sur le cordon de feu du piston par :


• entrée excessive d'huile dans la chambre de combustion en raison de
composants défectueux
• échappement de gaz Blow-by accru avec transfert d'huile dans le
système d'aspiration
• séparation de brouillard d'huile insuffisante des gaz Blow-by
• service fréquent au ralenti et sur des parcours brefs [7]
3. Causes possibles
• Arrêt momentané du fonctionnement du refroidissement suite à un
manque de liquide, bulles d'air, dépôts de crasse ou autres problèmes au
niveau du circuit de refroidissement.
• Dans le cas des cylindres à ailettes, les dépôts externes de crasse
peuvent causer des surchauffes localisées et une rupture du film d'huile.
• Sur les moteurs refroidis par air : déflecteurs d'air défectueux, absents
ou mal

34
Chapitre 2
Avaries dans les chambres de combustions et les cylindres

montés.
• Panne du gicleur d'huile de refroidissement du piston.
• Pression d'huile trop basse : lubrification insuffisante du côté pression
du cylindre dans le cas des bielles avec gicleurs d'huile
• Manque de lubrification sur le côté pression du cylindre, plus fortement
sollicité, suite à la dilution de l'huile ou à l'utilisation d'une huile de
qualité inadaptée. [7]

35
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

CHAPITRE III

MESURES POUR LUTTER CONTRE LES DOMMAGE


DE LATETE DES PISTONS

36
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

1. Mesures pour lutter contre les dommages de la tête de pistons :


Comme on l’a noté auparavant, les dommages et usures sur la tête de pistons sont
provoqués par l’effet de la pression très élevée appliquée qui peut atteindre 50 bars,
ceci implique de prendre des mesures qui assurent une répartition régulière sur la tête
du piston et en même déterminer et calculer correctement le piston pour qu’il supporte
cette pression et la température élevée,

Figure 3.1. Dessin répartition de la pression sur la tête d’un piston

a- Lubrification

Le refroidissement du piston par un jet d’huile froide envoyé par un gicleur est la
solution employée par les Constructeurs afin de favoriser les conditions de
fonctionnement dans la chambre de combustion qui s’avère être le plafond de
contraintes thermiques très développées surtout dans le cas des engins lourds ou les
voitures de propulsion, et éviter par conséquent l’usure prématuré du piston. Le
refroidissement par huile est utilisé dans de nombreuses autres applications (moteur
thermique, circuit hydraulique …), et ceci grâce à la performance des résultats obtenues
ainsi que l’apport qu’il peut assurer coter lubrification. [8]

37
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

D’autre part, il faudra garantir une bonne lubrification qui assure un refroidissement du
piston et par conséquent éviter la surchauffe. Cette dernière est également dépendante
de la température de combustion qui est tributaire à son tour de la température de
compression. On assure ainsi une température de compression normale en veillant à
réaliser l’admission avec l’air pur ; Dans ce sens, il faudra changer régulièrement le filtre
d’admission, notamment dans l’environnement poussiéreux

Figure 3.2. Refroidissement du piston

1.1. La fusion

Pour éviter la fusion en prenant les mesures suivantes :

• Vérifier et tester les injecteurs sur un banc d’essai avant le montage


• Vérifier LE FONCTIONNEMENT DE L’ALIMENTATION EN RESPECTANT LE DOSAGE
CARBURANT ET OXYGENE
• SYNCHRONISER LE MOMENT D’INJECTION AVEC LA POSITION DU PISTON
• ELIMINER LES FUITES OU BIEN
• Vérifier L’ADMISSION REGLER L’AUTO ALLUMAGEE
• EQUILIBRER ET FIXER CORRECTEMENTS LES CONDUITES D’INJECTION

38
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

1.2. Traces de chocs

Les traces de chocs sont évitées en prenant les mesures suivantes :

• Vérifier les calculs de projection et de dimensionnement des organes du moteur,


notamment les dimensions de la bielle et de la manivelle
• Vérifier et changer les joints de culasse
• Vérifier le calcul et le dimensionnement des soupapes et simuler la cinématique
du système de distribution

Figure 3.3. Vérifier les dimensionnement des soupapes

1.3. Fissures du fond et de la cavité de fond

• Modifier l’injecteur défectueux par un injecteur correct


• Synchroniser le moment d’injection
• Vérifier le fonctionnement de l’alimentation
• Vérifier l’admission
• Vérifier le système de refroidissement du cylindre
• Modifier le piston et le cylindre par des corrects cylindre et piston

39
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

1.4. Dommages au niveau des segments de piston

• Vérifier et contrôler le montage des pistons


• Vérifier et contrôler le carburant
• Assurer la lubrification correcte pour éviter le frottement

Figure 3.4. Vérifie montage des pistons Figure 3.5. Contrôleur


automatique de carburant

1.5. Usure radiale par excès de carburant

• Vérifier le mélange air-carburant


• Vérifier le fonctionnement de l’alimentation
• Vérifier l’admission
• Usinage correcte du piston

40
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

Figure 3.6. Le débitmètre d’air

1.6. Usure axiale par la crasse

• Vérification et contrôle de la qualitédu matériau


• Respectle jeu du coussiné du bielles et vérification du montage des éléments ;
piston ; axe ; Pier de la bielle
• Enfin : assurerla lubrification correcte
• Utiliser le filtre performent et changer le filtre périodiquement et nettoyer
correct le moteur (cylindre ;piston)Apres les opérations du montages et de
rodages pour éliminer les impuretés abrasives

Figure 3.7. Changement de filtre d’air Figure 3.8. Lubrification correcte

41
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

2.7. Dommages au niveau de la jupe du piston

• Vérifier Tige de bielle déformée/tordue


• Vérifier l’alésage désaxé des yeux de bielle et l’alésage oblique du cylindre
• Jeu du coussinet de bielle trop important

Figure 3.9. Vérification de la Bielle et mesure

2.8. Usure axiale par la crasse


• Vérifier Présence d'impuretés abrasives suite à une filtration insuffisante
• Vérifier l’état de surface, Impuretés non intégralement éliminées lors de la
rectification du moteur (copeaux, limaille)

• Vérifier les Particules d'abrasion produites pendant le rodage


• Assurer la lubrification correcte

Figure 3.10. Les chemises âpre le rodage

42
Mesures pour lutter contre les dommages de la tête des pistons Chapitre III

1.9. Grippage à 45°


• Vérifie les ajustements trop serrés de l'axe de piston
• Vérifie grippage dans l'œil de bielle
• Vérifie montage bielle contractée

Figure 3 .11. les ajustements des piston

43
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

CHABITRE IV

USURE AVARIE SUR LES CYLINDRES ET LES PISTON ET


COMMENT LE MESURER

44
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

1.Des considérations théoriques

l’expérience pu acquérir sur des moteurs très différents : essence, Diesel, 2 temps, pas
poussés, poussés. Notamment le souvenir d'une intervention épique sur le cylindre en
fonte d'une tondeuse à couteaux hélicoïdaux Atco, marquée de l'ordre de la jarretière
dont le cylindre s'ovalisait à cause de la chaleur au-delà d'une heure et demie de
fonctionnement...

les échanges les plus marquants que des ateliers spécialisés. Ces échanges portaient sur
la métrologie (la mienne, la leur), l'appréciation des seuils de tolérance, les machines-
outils à utiliser selon le résultat recherché... [9]

2.Tout d'abord, d'où vient l’usure ?

1°) De la segmentation.

Les segments exercent un appui continu sur le cylindre et cet appui est à peu près
constant (en réalité, c'est une approximation, mais bon) en tout point. En théorie,
l'alésage reste parfaitement cylindrique : en d'autres termes, seul son diamètre
augmente, d'une égale valeur en tout point, et ce d'une manière assez régulière au fil du
temps. Au voisinage du point mort haut, la chaleur intense, la faible quantité d'huile et
l'appui prolongé des segments (la vitesse diminue, puis devient nulle avant de changer
de signe quand le piston redescend) accentuent l'usure. C'est ce qui produit la marche
dont on parlait précédemment ;

2°) Des poussées exercées par le piston sur les parois du cylindre.

La poussée s'exerce perpendiculairement à l'axe de piston et est plus marquée en


détente (phase motrice, piston descendant, appui sur le côté gauche du cylindre
dessiné) qu'en compression (piston montant, appui sur le côté droit du cylindre). La
figure ci-dessous détaille les différents efforts en jeu :

45
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

La figure 4.1. Détaille les différents efforts en jeu

La poussée sur le cylindre étant dissymétrique, l'usure l'est également : c'est la cause
principale de l'ovalisation.

3°) Des effets des variations du régime thermodynamique.

Les températures et les pressions ne sont pas homogènes sur la hauteur du cylindre : les
dilatations ne sont pas les mêmes, les pressions non plus. Donc l'usure n'est pas
constante sur l'ensemble de la course du piston. C'est la cause principale de la conicité

Il existe d'autres causes, beaucoup plus subtiles à interpréter, ce qui rend la phase
métrologique passionnante pour les grands malades !

Une conicité exagérée comparée à l'usure générale peut révéler un problème de


refroidissement (entartrage de la partie supérieure du bloc par exemple).

Elle peut aussi résulter de montées en température mal gérées par le conducteur. Les
sagouins qui tirent sur leur moteur à froid désynchronisent les variations

46
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

dimensionnelles des cylindres et des pistons : des frottements temporaires apparaissent


aux points de jeux anormaux, provoquant une usure rapide.

Un cylindre dont l'usure longitudinale (celle que l'on mesure dans la direction de l'axe
des pistons) est beaucoup plus élevée que les autres, doit éveiller l'attention :
gauchissement probable d'une bielle, généralement consécutive à la rupture d'une
courroie de distribution.

De même, l'examen attentif des cylindres et des pistons est très instructif pour un œil
exercé (traces brunâtres laissées par les gaz, amorces de corrosion, rayures dues à un
entretien approximatif du filtre à air)...

Figure 4.2. Les conséquences du vrillage ou du gauchissement des bielles :

47
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

Il y a aussi les causes chimiques, mécaniques (serrages foireux sur chemises humides ou
cylindres amovibles des motos) ...

3.Avec quoi et comment le mesurer


3.1. Le matériel :

Figure 4 .3. Le matériel étisie pour mesurer l’usure d’un piston


- vérificateur d'alésage au 1/100ème
- pieds à coulisse traditionnel et digital (personnellement je préfère le traditionnel)
- micromètre d'extérieur (palmer) 50-75mm (avec sa cale étalon non photographiée)
- jeu de 19 cales (facom 804p) de 0.04 à 1mm (avec cales au 1/100ème de 0.04 à
0.1mm)

3.2. Mesure du piston :


Elle est réalisée au palmer (après réétalonnage de celui-ci avec la cale étalon), l'appareil
et le piston sont (dans la mesure du possible) à 20° en évitant de trop manipuler celui-ci
(on a vite fait de dilater de 1/100ème !!), et en tenant le palmer par sa partie plastique.
Un piston se mesure 10 à 15mm au-dessus des jupes et perpendiculairement à son axe

48
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

Figure 4.4. Mesure du piston


On lit 55.94mm sur le palmer, ce qui est la cote normale de ce piston

3.3. Examen rapide de l'usure des segments :


En observant le piston, voici ce que l'on peut voir coté échappement :

Figure 4.5. L’usure des segments


Il y a des traces de combustion au niveau de la lumière d'échappement entre les 2
segments, mais rien sur tout le tour ni sous le second segment.

Des segments fatigués, donc non étanches donnent des traces plus importantes

49
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

3.4. Mesure du jeu à la coupe des segments :


On introduit un segment à l'aide du piston dans le cylindre, puis on mesure à l'aide du
jeu de cales.
Bien sûr il faut le faire successivement pour chaque segment, en faisant attention à ne
pas les coincer dans un transfert.

Figure 4.6. Mesure du jeu à la coupe des segments


On constate un jeu à la coupe de 0.4mm à l'aide des cales, ce qui est encore dans la
norme (0.3 à 0.45 préconisé par Yamaha). [12]

3.5. Première approche du jeu cylindre/piston :


On met le piston dans le cylindre, puis à l'aide du jeu de cales il va falloir trouver celle
qui correspond au jeu.

50
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

Figure 4.7. Première approche du jeu cylindre/piston


Ici, la 0.06mm n'est pas tout à fait suffisante, la 0.08mm force mais passe, et la 0.07mm
semble bien adaptée mais parfois un peu lâche selon l'endroit où elle est mise

Donc, on semble s'orienter pour un jeu compris entre 0.07 et 0.08mm

3.6. Étalonnage du comparateur d’alésage :


Le cylindre étant en première cote, je me sers d'une mesure d'étalonnage
volontairement supérieure à celle du cylindre, donc je bloque le palmer sur 56.10mm de
manière à ce que le comparateur soir armé et avoir une bonne amplitude de lecture.

Figure 4 .8. Le calibrage se fait en cherchant le sommet de la variation d'aiguille du


comparateur d'alésage pour y caler le zéro du cadran de comparateur.

3.7. Réalisation des mesures:


Le contrôle du cylindre se fait sur neuf mesures reparties sur 3 hauteurs du cylindre et à

51
Usure avarie sur la chambre de combustion et le cylindre Chapitre4

120° sur chaque niveau.


Donc 3 mesures à 120° l'une de l'autre en haut du cylindre, puis la même chose à mi-
hauteur (attention aux lumières) et en bas.

Les mesures se font comme pour le calibrage: en cherchant le sommet de la variation


d'aiguille du comparateur d'alésage.
Pour cela il faut donc bouger le comparateur d'alésage de droite à gauche pendant
chaque mesure, et noter la position ou l'aiguille va le plus loin .

Figure 4.9. Les mesures

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3.8. Exploitation des résultats :

Figure 4.10. La valeur de la cote

Le comparateur d'alésage était calé sur 56.10mm, ce qui veut dire que la cote exacte du
cylindre est de : 56.10 - 0.09 = 56.01mm.
De plus il y a une ovalisation de 0.01mm (0.09 - 0.08) [12]

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4.Que mesure-t-on ?
4.1. Des diamètres. Pas le profil réel des cylindres.

La nuance est de taille : en effet, vu qu'on ne peut pas passer une règle et un
comparateur dans le cylindre, on ne peut effectuer que des mesures relatives. Ces
mesures se font généralement avec des comparateurs spéciaux, dit basculants, qui
donnent des diamètres, mais sans pouvoir les positionner par rapport à un axe
théorique.

Figure 4.11. Volontairement simplificatrice, illustre le propos :

L'alésage en tiretés représente le cylindre dans son état initial.

La croix au centre du croquis représente l'axe théorique de l'alésage ; cet axe est bien
évidemment celui que la broche de la machine-outil a décrit lors de l'usinage...

Le cercle vert représente l'usure au PMH, majoritairement imputable au segment de


feu.
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Le tracé rouge se situe à une cinquantaine de millimètres environ du plan de joint de


culasse, là où l'ovalisation est généralement la plus marquée. Cette usure est
majoritairement imputable au frottement du piston contre le cylindre.

Les tracés vert et rouge correspondent donc à des cotes (« altitudes ») différentes dans
le cylindre. Formulé autrement, le dessin est assimilable à la superposition de deux
calques correspondant à des hauteurs différentes du même cylindre. Ces calques sont
tous centrés sur le même axe de symétrie : celui de la broche de l'alésoir qui a usiné le
cylindre...

Le troisième représentait le cylindre dans son état neuf ; bien sûr, ce calque était
rigoureusement identique en tout point de la hauteur du cylindre.

Il existe donc différents profils, qui dépendent de la position du plan de mesure dans le
cylindre...

Figure 4.12. Usure transversale et l’usure longitudinale d’un bloc

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Les mesures longitudinales sont effectuées dans l'axe du bloc, donc parallèlement aux axes de
pistons.

Les mesures transversales sont effectuées perpendiculairement aux axes de pistons.

On obtient un pseudo-profil à diverses hauteurs du cylindre. Reste à l'interpréter.

Vu que la chose peut paraître un peu subtile, je propose de l'aborder en termes de


conséquences pour l'étanchéité.

Les segments se comportent comme des ressorts : intuitivement, on perçoit qu'une


augmentation du diamètre provoque leur expansion. En d'autres termes, leur jeu à la
coupe augmente proportionnellement au diamètre du cylindre dans lequel ils glissent.

A priori, l'étanchéité ne paraît pas affectée.

Pas tout-à-fait : si le jeu à la coupe augmente, c'est autant de surface en plus que les gaz
peuvent emprunter. Et si le cylindre est conique, les segments vont, cycliquement,
s'expandre et se contracter. Ce faisant, ils frottent contre les gorges du piston, et par
conséquent, les usent. Mais si le jeu aux gorges augmente, le risque de matage des
gorges augmente aussi, ainsi que les remontées d'huile. Et les gaz peuvent aussi passer
plus facilement...

4.2. La conicité doit donc être limitée.

On devine également qu’au-delà d'une certaine valeur, la tension (pression des


segments sur le cylindre) de la segmentation n'est plus suffisante, provoquant des fuites
de gaz et d'huile. Il faut donc limiter l'augmentation par usure du diamètre de l'alésage.

4.3. L’usure générale doit donc être limitée.

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Elle doit aussi l'être pour éviter un basculement excessif du piston dans le cylindre, qui
provoquerait des contacts linéiques (aux arêtes du piston) très agressifs pour le cylindre,
des vibrations et des échauffements.

4.4.Le jeu cylindre piston doit donc être limité.


Reste l'ovalisation.

c'est le paramètre le plus critique (du moins sur des Diesel, relativement lents mais qui
travaillent à des pressions élevées) et le plus pernicieux car, contrairement à la fameuse
marche du PMH, il n'est pas repérable à l’œil.
Un segment est souple et permet d'absorber des variations dimensionnelles des
cylindres. A la condition que ces cylindres restent parfaitement ... ronds

Figure 4.12. Montre que la circularité est affectée par l'usure due au frottement des
pistons

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La zone hachurée correspond à la surface que la segmentation ne peut pas étancher en


raison de sa rigidité en flexion locale ; autrement dit, elle représente les conséquences
de l'ovalisation sur le passage des gaz. Il se passe bien sûr la même chose sur la droite
du dessin.

4.5Pourquoi ? Parce que le rayon de courbure d'un segment ne peut pas varier
localement ; en d'autres termes, sa rigidité ne lui permet pas d'épouser des formes à la
fois circulaires et elliptiques (le terme est géométriquement impropre, mais je le
considère suffisamment explicite). C'est un peu comme si on voulait boucher un trou et
une boutonnière par ajustement du bord franc de la même rondelle : la rondelle, après
usinage, pourra épouser parfaitement le trou (et le petit diamètre de la boutonnière),
mais la matière manquante sur le plus grand diamètre l'empêchera d'étancher la
totalité de la boutonnière...

On a donc deux usures dont les effets se cumulent pour compromettre l'étanchéité :
l'usure due aux segments, qui génère un cercle parfait, et celle due au piston, qui génère
une boutonnière. Et comme on ne peut pas reconstituer le profil exact de cette usure
avec les moyens métrologiques traditionnels (mon dessin ne pourrait être obtenu
qu'avec un profilomètre laser qui donnerait une image tridimensionnelle du cylindre
rattachée à son axe de symétrie originel), on est réduit à fixer des conditions
considérées comme limites et dont la combinaison se veut approcher la réalité : d’où les
quatre conditions des inters précédentes, dont l’une, la conicité, est manifestement
erronée.

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Figure 4.13. Précise ce qui est mesuré par un comparateur d'alésage classique

Par convention : Ø transversal - Ø longitudinal = ovalisation.

Remarque aussi qu'en raison de la dissymétrie des usures transversales, l'axe de la


mesure transversale de l'ovalisation est décalé par rapport à l'axe de symétrie natif dont
on ne voit plus qu'une branche de la croix sur le dessin (effet « boutonnière »,
autrement dit, passage d'un disque parfait à une surface oblongue).

Les règles de l'art définissent une condition générique unique pour borner l'ovalisation
et la conicité : elles doivent, chacune, être inférieures ou égales à 0,0018 mm par
millimètre de diamètre d'alésage. [9]

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BIBLIOGRAPHIE

[1] P. Arques, Moteurs alternatifs à combustion interne, Edition Masson, février 1987
[2] Orville L. Adams, Traité élémentaire du moteur Diesel, Traduit Par Ch.Schimpf,
Editeur Dunod, 1960
[3] Didier Jolivet, Le moteur Diesel, Editeurs Chotard Et Associés, 1986

[4] https://docplayer.fr/157454-Principe-de-fonctionnement-du-moteur-4-temps.html

[5] Thèse ,Contribution a l’ étude des échanges thermiques dans un moteur diesel
atmosphérique a taux de compression variable ,Traduit par Mr Merabet Abderrezak
[6] Polycopie Moteurs à Combustion Interne, Combustion et Eléments de Carburation
[7] https://www.ms-motorservice.com/fr/technipedia/post/dommages-sur-les-pistons-et-leurs-
causes/

[8] Simulation numérique du refroidissement d’un piston par un jet d’huile, 2ème
Congrès International CIM 2010
[9] https://landroverfaq.com/viewtopic.php?f=23&p=98237
[12] http://www.yam2stroke.fr/viewtopic.php?f=26&t=13891

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