Rappels Sur Le Filtrage 1
Rappels Sur Le Filtrage 1
Rappels Sur Le Filtrage 1
Ces filtres peuvent être linéaires ou non-linéaires. Un filtre linéaire est un filtre qui
applique un opérateur linéaire au signal d’entrée. Cela signifie que le résultat du
filtrage se présente comme une combinaison linéaire des niveaux de gris d’un
voisinage de l’image. Les filtres passe-haut font ressortir les contours, les filtres
passe-bas floutent l’image.
On utilise les dérivées car elles éliminent les variations lentes et détectent les
variations locales d'intensité des pixels.
Si l'on prend l'unité comme période d’échantillonnage, les valeurs de x les plus
proches le sont pour h=1. On obtient donc une dérivée approchée du signal en
calculant f(x) – f(x-1), ce qui correspond à une convolution par la matrice [-1 1 0].
Les bords sont détectés. On observe que cela revient à faire la différence entre le
signal et le signal décalé d’une unité vers la droite.
Inconvénient : La transition ascendante est bonne mais la transition descendante est
décalée d’une unité vers la droite.
Soit
:
A un facteur ½ près, on peut réaliser cette opération par convolution avec la matrice
M=[-1 0 -1]. On obtient :
Inconvénient : Cette fois-ci, la symétrie est bonne mais la largeur des bords détectés
est double.
La matrice 3x3 réalisant la dérivation partielle verticale (δ ∂f /δ y) est :
On pousse la dérivée partielle de Taylor jusqu’à au second ordre pour trouver une
expression approchée de (∂(δ ² f ) /δ ∂x ²) :
Et, pour (∂(δ ² f ) /δ ∂y ²) :
Remarque générale sur les opérateurs de dérivation : Ils font apparaître des valeurs
négatives. On ajoute une constante positive en guise de correctif.
On distingue donc deux types de méthodes dérivatives : celles basées sur la dérivée
première et l’extraction de ses maxima locaux, et celle basée sur la dérivée
seconde et l’extraction de ses passages par zéros. Les premières s’appuient sur
des filtres étroits basés sur le gradient, les secondes sur des filtres larges basés sur
le laplacien.
Introduction au Gradient
Définition
Le gradient, en un pixel d'une image numérique, est un vecteur caractérisé par son
amplitude et sa direction :
Propriétés
Introduction au Laplacien
Définition
Calcul
Propriété
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Calcul
A partir des propriétés du gradient, on peut considérer que le contour d’une image
correspond au gradient dont la norme est à son maximum. Le module du gradient est
défini par :
Masque associé
Avantages et inconvénients
Roberts
Calcul
Prewitt
Il est directionnel.
Calcul
Il s’effectue sur 9 points : On réalise la moyenne locale sur 3 points en même temps
que la dérivation.
Masque associé
Inconvénient
Le calcul s’effectue sur 9 points. Il s’agit d’une variante du filtre de Prewitt qui
privilégie le calcul suivant certaines directions (horizontale, verticale, obliques).
On dénombre huit directions possibles : N-S ; S-N ; O-E ; E-O ; NE-SO ; SO-NE ;
NO-SE ; SE-NO.
Ex : la dérivée NE-SO accentue les contours orientés NO-SE et engendre un effet
d’optique d’ombre portée sur l’image, comme si elle était éclaire par une lumière
rasante provenant du NO.
Masques associés
Avantages et inconvénients
Kirch
Masque associé
On utilise un facteur de normalisation 1/15.
Inconvénient
L'ensemble des opérateurs précédents, issus du gradient, sont moins précis que le
filtre gradient pur mais plus fiables car plus robustes.
Calcul
On a :
Masque associé
On définit les dérivées partielles du second ordre grâce aux filtres suivants :
Ainsi, l'opérateur laplacien donne une approximation directe de la somme des
dérivées secondes, ce qui peut être obtenu avec la matrice sommant les deux
précédentes :
Variantes de ce filtre basées sur d'autres approximations :
Avantages et inconvénients
Bien que la méthode du laplacien respecte les contours formés, elle reste moins
utilisée car plus sensible au bruit.
Pour éviter le bruit, on filtre l’image I avec un filtre G le plus souvent de
typeGaussien :
Marr et Hildreth
Huertas et Medioni
Leur hypothese de travail est qu'au voisinage d'un passage par zero, l'image
Laplacien peut être approximée avec un polynôme de degré 3 sur les lignes et les
colonnes. Les passages par zero identiant les contours sont alors detectes de
maniere analytique à l'aide de celui-ci et non plus sur l'image Laplacien.
Comparaison Gradient/Laplacien
Illustrations
Résultats
Les deux techniques sont assez proches. Globalement, le laplacien est plus sensible
au bruit mais sa complexité est moindre surtout par rapport aux variantes
directionnelles du gradient de type Sobel ou Prewitt. En effet, le laplacien nécessite
une convolution, le gradient deux.
Au final, les points obtenus par ces deux techniques sont non-structurés, d'où la
nécessité de post-traitements. Des filtrages ultérieurs simples comme le seuillage
permettent de compenser le bruit mais leur enchainement est délicat.
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Dérivation par filtrage optimal
Le résultat d'une détection de contours peut être évalué à l'oeil nu mais cela reste
alors subjectif. Trois critères objectifs de performance d'un détecteur de contours ont
été énoncés par Canny :
L’efficacité de détection
On a : :
Le critère de localisation
Les points détectés comme contours doivent être aussi proches que possible des
points de contours réels. Cela revient à maximiser l'écart type de la position des
passages par zéro :
Le critère d'unicité
Opérateurs
Canny - Deriche
Calculs
L’obéissance à ces trois critères permet d’obtenir une équation différentielle dont la
solution est :
Canny impose
des conditions initiales à cette résolution d’équation mais ces dernières sont
coûteuses en implémentation.
C’est pourquoi Dériche les a redéfinies en vue d’effectuer un traitement récursif et
donc plus rapide : l'opération de convolution est effectuée en un nombre fixe
d'opérations par point de l'image. Le détecteur optimal donne une image résultat
dans laquelle les contours seront localisés au maximum du gradient de l'image
initiale convolué avec une gaussienne de Deriche. Les conditions aux limites sont
données par :
On obtient alors : a1 = a2 = a4 = c = 0.
Inconvénients
Shen – Castan
Shen et Castan ont adopté la même démarche que celle de Canny et Dériche mais
leur formalisation des critères décrivant un détecteur de contour optimal est
différente.
Calculs
avec et le filtre de
dérivation correspondant :
avec
Le paramètre α définit la largeur du filtre : plus il est petit, plus le lissage effectué par
le filtre est important.
Avantages et Inconvénients
Le filtre de Shen et Castan est anisotrope et très sensible au bruit. Par contre, si
l'écart-type de la gaussienne est élevé, l'opérateur sera robuste vis à vis du bruit,
mais les contours seront mal localisés. Enfin, la discontinuité d'ordre 1 au point 0 du
filtre peut entrainer la détection de contours multiples.
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Identification des points de contour
Le seuillage permet d'extraire le contour que l'on a détecté et de ne garder que les
valeurs les plus significatives. On élimine ainsi les erreurs dues au bruit de l'image
originale.
Approche gradient
On sélectionne les les passages par zéro de la dérivée de la norme du gradient dans
la direction du gradient.
Pour cela, on détermine, pour un pixel p donné, les valeurs du gradient sur la droite
passant par p et ayant pour direction celle de son gradient. On vérifie ensuite que le
gradient en p est bien localement maximal sur cette droite.
Le principe est d'utiliser deux seuils pour la norme du gradient : Sb (seuil bas) et Sh
(seuil haut) et de sélectionner les pixels pour lesquels :
Approche Laplacien
Une fois le Laplacien calculé, on recherche ses passages par zéros et on crée une
image de ces passages. Seuls les pixels pour lesquels le laplacien change de signe
sont sélectionnés.
Seuillage
Paramétrage du seuillage
Les deux paramètres du seuillage par hystérésis jouent sur la détection des
contours. Le seuil bas sert à éliminer le bruit et le seuil haut permet d'écarter les faux
contours qui peuvent avoir été détectés.
Ainsi, plus le seuil bas sera faible et le seuil haut élevé, plus il y aura de contours
détectés au détriment du bruitée. Il faut donc trouver un compromis.
Pré-traitement
Les filtres larges de type Laplacien sont souvent précédés par des filtres passe-
bas(filtres de lissage) à large support car ils sont très sensibles au bruit. Cela facilite
le calcul de la dérivée. Pour cette opération, on choisit souvent un filtre gaussien. Or,
ce filtre a le défaut de flouter l’image. La plupart du temps il faut donc combiner
astucieusement filtre non linéaire et filtre linéaire. On peut aussi restaurer l’image
afin d'en compenser les déformations.
Post-traitement
Les filtres passe-bas ou passe-haut peuvent aussi servir de finalisation à un filtrage
pour réduire le bruit ou la quantité de détails par exemple.