110-Article Text-401-1-10-20200812
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ISSN: 2550-469X
Numéro 3 : Décembre 2017
Ibtissam BENERRAMI
Ahmed HEFNAOUI
Enseignant chercheur
FSJES Mohammédia, Université Hassan II,
: hefnaoui_ahmed@yahoo.com
Résumé :
A travers cette étude comparative, nous allons suivre l’évolution de la gouvernance au sein
des entreprises et des établissements marocains dans différents secteurs d’activité afin de
situer les points de forces et de faiblesses de chaque entreprise et établissement public en
matière de la gouvernance .
Abstract:
The present article presents a descriptive analysis of the principle of the governance of the
companies and public corporations on the basis of comparative study based on the reading of
the last finance laws namely: 2015.2016 and 2017.
Through this comparative study, one will follow the evolution of the governance within the
companies and the Moroccan establishments in various branches of industry in order to locate
the points of forces and weaknesses of each company and public corporation as regards the
governance.
Introduction :
Le thème de gouvernance des entreprises et établissements publics au Maroc est d’une
brulante actualité au Maroc. En effet, la majorité des réformes engagées par les pouvoirs pour
améliorer la sphère publique convergent vers ce thème. (Tarik Jellouli, 2014)
Face aux impératifs de gestion et de contrôle de ces établissements, les organes et les outils de
bonne gouvernance vont s’imposer pour remédier aux lacunes managériales dont souffrent ces
entités et améliorer leur performance.
Des questions d’ordre théorique et manageriel trouvent leur raison d’être : comment délimiter
le concept de la gouvernance ? Quelles sont les actions explicatives de la bonne gouvernance
des entreprises et établissements publics Marocains ? Quelles sont les implications d’une
bonne gouvernance des entreprises et établissements publics sur le territoire dont ils
relèvent ?
Pour cerner la réflexion, nous nous sommes basés sur l’introduction du concept de la
gouvernance aux rapports sur le secteur des entreprises et établissements publics en faisant
une étude comparative entre les lois de finance des années 2015 ,2016 et 2017.
Nos réflexions et nos conclusions peuvent être utiles ,dans un premier lieu, d’analyser l’état
d’avancement de la notion de la gouvernance et ses manifestations par rapport au secteur des
entreprises et établissements publics et dans un second lieu , d’aider les pouvoirs et décideurs
publics à cibler les mécanismes de forces et de faiblesses afin d’instaurer les outils et les
organes de bonne gouvernance adéquats au niveau des entreprises et établissements publics
.Cette dernière se traduira par une amélioration de la gestion des entreprises et établissements
publics et des prestations rendues aux usagers .
d’une politique de Gestion Active du Portefeuille, la convergence vers les normes comptables
internationales et le développement des Partenariats Public-Privé.
- le perfectionnement interne des EEP notamment en matière de maîtrise des outils de mise en
oeuvre (cartographie des risques…) ;
- l’accélération du déploiement du Code et l’approfondissement de sa mise en oeuvre (bon
fonctionnement des organes délibérants, maîtrise des risques…) ;
- le renforcement de la formation et de l’information et de la communication à destination du
grand public (rapports, sites web, publications…) ; l’évaluation de la performance de l’action
des organes délibérants.
Par ailleurs, dans le cadre de la modernisation et l’harmonisation des méthodes de travail des
Contrôleurs d’Etat et des Trésoriers payeurs et l’uniformisation de la liste des pièces
justificatives, le Ministère de l’Economie et des Finances (DEPP) a élaboré deux
nomenclatures des pièces justificatives de la dépense des établissements publics, destinées
aux Contrôleurs d'Etat et aux Trésoriers Payeurs et Agents Comptables. Ces nomenclatures
mettent à la disposition des différents agents de contrôle un cadre de référence normalisé pour
la réalisation de leurs opérations de contrôle concernant l'engagement des dépenses ainsi que
leur paiement. Ce travail s'inscrit dans un cadre global de normalisation de l’ensemble des
procédures de contrôle de la dépense des établissements publics qui englobe l'élaboration des
nomenclatures de dépenses ainsi que de manuels et guides de contrôle pour les Trésoriers
Payeurs, les Agents comptables et les Contrôleurs d'Etat.
En matière d’audits externes, les actions entreprises tendent à renforcer l’efficacité du
contrôle financier de l’Etat en l’orientant vers le suivi des performances, la prévention des
risques et la préservation des ressources et ce, en plus de la régularité et de la conformité de
gestion. Les opérations d’audit réalisées, ces dernières années, ont touché la quasi-totalité des
secteurs d’activité, en l’occurrence l’énergie, les mines, le transport, les aéroports,
l’électricité, l’eau et l’assainissement liquide, l’habitat, l’agriculture, la santé, l’éducation et la
formation. A cet effet, il convient de signaler que 63 opérations d’audit ont été réalisées
durant la période 2000-2013 et qui ont donné lieu à l’élaboration de plans d’actions
permettant de remédier aux insuffisances et dysfonctionnements constatés.
Dans un contexte de plus en plus marqué par des exigences accrues en matière de
performances et de visibilité de l’action publique, les audits externes des EEP ont été
réorientés davantage vers des préoccupations d’ordre stratégique (gouvernance de
l’établissement, cadre institutionnel, stratégie globale….) et ce, en plus des considérations
financières, opérationnelles ou de gestion. Dans ce cadre, le programme prévisionnel d’audit
externe des EEP pour la période 2014-2015, soumis à l’accord du Chef de Gouvernement,
porte sur l’audit de la fonction commerciale (facturation/recouvrement) au niveau des Régies
Autonomes de Distribution d’eau et électricité de Marrakech, de Kenitra, d’Oujda et de
Meknès, ainsi que l’audit stratégique et l’examen des scénarii de devenir de la Société
Marocaine d'Ingénierie Touristique (SMIT) et de l’Office de Commercialisation et
d’Exportation (OCE).
Par ailleurs, le processus d’amélioration de la transparence dans la gestion des affaires
publiques, la bonne gouvernance, du droit d’accès à l’information, de la reddition des comptes
En termes de perspectives, l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi Organique relative aux Lois
de Finances et la mise en oeuvre de la réforme projetée du dispositif de gouvernance et de
contrôle des EEP est appelée à contribuer à un plus grand enracinement de cette démarche
parmi les bonnes pratiques de management des EEP.
Mise en œuvre d’une gestion active du portefeuille public
L’amélioration de la contribution du portefeuille public à la dynamique économique et sociale
que connait le Maroc passe certes par le renforcement des performances opérationnelles et
financières des organismes le composant, par la modernisation de leur gouvernance et le
raffermissement de leur transparence. Elle est également tributaire d’une vision structurée et
intégrée quant à la gestion de ce portefeuille sous l’angle de vue de l’Etat Actionnaire, rôle à
mettre en évidence et à encadrer par rapport à d’autres rôles assumés par l’Etat vis-à-vis du
portefeuille public : stratégie, garant du service public, contrôleur…
Dans ce cadre, et en continuité des travaux menés notamment en matière de contrôle et de
gouvernance des EEP, d’amélioration de l’information financière et extra-financières desdits
EEP et de passation des commandes publiques, le Ministère de l’Economie et des Finances,
en sa qualité de représentant de l’Etat actionnaire, conduit une étude visant à mettre en place
une gestion active du portefeuille public.
Celle-ci a pour finalité le renforcement du leadership des EEP dans la création de valeur,
l’amélioration de la compétitivité, la diversification des sources de croissance et
développement de l’investissement. Elle vise également l’amélioration de la situation
financière des EEP concernés par une veille proactive sur la pérennité de leur modèle
économique et ce, à travers le renforcement des rendements des fonds propres, l’optimisation
des résultats et la maitrise des risques et des coûts.
La gestion active du portefeuille public a aussi pour objectif majeur l’élaboration d’une ligne
de conduite claire et visible pour l’Etat Actionnaire, déclinée dans une Charte publique de la
stratégie actionnariale, portant particulièrement sur la mise en oeuvre des politiques et des
stratégies publiques, la préservation des intérêts et du patrimoine publics, la consolidation de
la bonne gouvernance et l’adoption d’une politique de dividendes pluriannuelle, visible et
équilibrée. Dans ce cadre, un diagnostic approfondi du portefeuille public a été mené et
enrichi d’un benchmark international et d’une consultation des principaux EEP et
départements ministériels concernés. L’un des constats majeurs est que ce portefeuille porte
des enjeux socio-économiques et financiers fort importants, tout en étant marqué par une
évolution dynamique manifeste à travers le développement important des filiales, dédiées
- pour les comptes consolidés des Entités d’Intérêt Public (EIP) et des groupes qui dépassent,
pendant deux exercices successifs, certains seuils à fixer par arrêté du Ministre chargé des
Finances (bilan, chiffre d’affaires et effectif), le choix serait « Full IFRS » ;
- concernant les comptes sociaux des PME, la convergence ne portera que sur certaines
normes comptables ;
- s’agissant des Très Petites Entreprises (TPE) et vu la nature de cette catégorie d’entreprises,
réalisant, notamment, un faible chiffre d’affaires et employant un effectif très réduit, un
traitement particulier, portant sur un modèle de convergence simplifié, leur sera consacré.
Sur un autre plan, un projet de loi sur les comptes consolidés (avec obligation d’application
des normes IFRS pour les Entités d’Intérêt Public) a été préparé, dont les principaux objectifs
sont l’appréciation de la véritable situation financière des Groupes économiques, une
meilleure comparabilité de leurs performances et l’amélioration de la prise de décisions au
niveau des instances dirigeantes.
Par ailleurs et en matière d’organisation de la profession comptable, le projet de loi n° 127-
12 réglementant la profession de comptable agréé et instituant une « organisation
professionnelle des comptables agréés » a été adopté par la Commission des Finances de la
Chambre des Représentants en date du 30 septembre 2014. Ce projet vise l’harmonisation de
l’organisation institutionnelle et professionnelle du comptable agréé avec les nouvelles
orientations constitutionnelles prônant la bonne gouvernance et la reddition des comptes. En
outre, il a pour ambition de participer à l’amélioration du climat des affaires au Maroc et par
voie de conséquence, le renforcement de l’attractivité du pays et l’incitation à
l’investissement.
Responsabilité sociale et environnementale des EEP
Pour promouvoir la publication des rapports de développement durable et de responsabilité
sociétale, par les EEP au Maroc, un guide intitulé « La publication des rapports de
développement durable et de responsabilité sociétale au Maroc », a été élaboré pour les EEP,
dans l’objectif de la mise en place de définitions, de concepts et de stratégies d’introduction
en vue de leur permettre de mieux prendre en compte les dimensions « Développement
durable » et « Responsabilité sociétale » dans leurs communications et leurs publications.
Dans ce cadre, la gestion de l’entreprise devra s’appuyer de plus en plus sur un modèle
ouvert, selon lequel les environnements sociaux, écologiques et économiques peuvent être
influencés. Ainsi, les managers devront, désormais, mettre l’accent sur les interactions des
entreprises avec leurs environnements respectifs. Pour conserver une bonne réputation et une
viabilité à long terme, les entreprises doivent intégrer des valeurs sociétales dans leurs
objectifs, leurs rapports, leurs publications et leurs communications en général. A ce titre,
elles sont appelées à souligner leur responsabilité envers notamment la société,
l’environnement naturel et le climat social dans lesquels elles opèrent. Ainsi, le
développement d’une entreprise est directement lié aux conditions de l’environnement dans
lequel elle évolue.
A cet égard, le système dit « Global Reporting Initiative » (GRI), constitue l’approche la plus
appliquée et la plus testée dans le monde entier. Ce référentiel comporte un catalogue
d’indicateurs qui permettra aux entreprises de mieux mesurer l’impact de leurs activités en
matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Le GRI comporte également
un système de gradations qui peuvent faire l’objet d’audits externes.
En matière de déploiement, les EEP sont appelés à se concentrer sur les indicateurs essentiels
de ce référentiel et à fixer un cadre minimal pour l’établissement de leurs rapports.
Partenariat public privé : levier de développement des investissements des EEP
L’année 2014 a connu la poursuite du processus d’adoption du projet de loi n° 86-12 sur les
Partenariats Public-Privé. En effet, ledit projet a été adopté par la Chambre des Représentants
en date du 12 février 2014.
Ce projet de loi sur les PPP, réalisé dans le cadre d’une approche participative associant les
différentes parties prenantes dont les EEP et les départements ministériels concernés, a pour
objet de définir un cadre général unifié et incitatif au développement des PPP au Maroc au
profit de l’Etat, des Etablissements Publics relevant de l’Etat et des Entreprises Publiques.
Les principaux objectifs dudit projet de loi consistent à :
- harmoniser le cadre général de préparation, d’attribution et de suivi des projets PPP ;
- créer un cadre plus incitatif pour amplifier le recours aux PPP dans les différents secteurs
pertinents y compris les secteurs non marchands ;
- offrir une plus grande visibilité aux investisseurs nationaux et internationaux pour le
développement des projets PPP et créer de nouveaux mécanismes de gestion de la commande
publique.
Ce cadre légal des PPP privilégie la généralisation de l’habilitation du secteur public à
contracter des contrats PPP, l’évaluation préalable des projets, l’introduction des notions de «
Dialogue compétitif » et de rapport qualité/prix (« Value for Money »), l’institution du partage
des risques et de la rémunération sur la base du niveau de performance ainsi que des
mécanismes de suivi et de contrôle des projets.
Créer un cadre plus incitatif pour intensifier le recours aux PPP dans les différents
secteurs pertinents y compris les secteurs non marchands ;
Offrir une plus grande visibilité aux investisseurs nationaux et internationaux pour le
développement des projets PPP et créer de nouveaux mécanismes de gestion de la
commande publique.
A cet égard, le recours aux PPP s’inscrit dans le cadre de l’évolution qualitative du rôle de
l’Etat et des autres organismes publics, appelés à renforcer davantage leurs partenariats avec
les opérateurs privés. Il constitue ainsi un levier de premier choix et une alternative de
financement pertinente pour accompagner les investissements publics afin de renforcer les
infrastructures du pays, accroître sa compétitivité et améliorer les conditions de vie des
populations. De même, le PPP permet de bénéficier de l’expertise et des capacités
d’innovation et de financement du secteur privé et d’améliorer ainsi l’effectivité et la qualité
des services et l’efficience des dépenses publiques. Il représente enfin un changement culturel
dans les relations entre les secteurs public et privé se traduisant par la maîtrise des coûts, le
partage des opportunités et des risques et le renforcement de la qualité des services publics.
La mise en place du nouveau cadre vient également consolider et compléter le cadre juridique
existant et ce, via la généralisation de l’habilitation du secteur public à contracter des contrats
PPP compte tenu des nombreuses expériences réussies en la matière dans divers secteurs que
le Maroc compte à son actif. Cette nouvelle loi sur les PPP est basée sur les principes de
bonne gouvernance, de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes et d’égal
accès des citoyens aux services publics.
Elle assoie également les règles relatives à la concurrence et à la transparence dans
l’attribution des projets PPP, à l’évaluation préalable des projets pour s’assurer de la
pertinence du choix du PPP et au dialogue compétitif pour maximiser les chances d’avoir la
meilleure offre et l’excellent rapport coût- avantage au profit de la personne publique. Cette
loi introduit aussi le partage optimisé des risques pour veiller au maintien de l’équilibre
économique du contrat et de la rémunération sur la base du niveau de performance ainsi que
des mécanismes de suivi et de contrôle durant les phases d’exécution et d’exploitation du
projet.
De même, parmi les apports fondamentaux de cette loi figure l’obligation d’évaluer les
contrats de PPP par la personne publique ainsi que la mise en place d’un ensemble de
dispositions et de mécanismes pour assurer une meilleure gouvernance et un pilotage plus
efficient des projets PPP. Ainsi :
- La loi a prévu les clauses minimales et pertinentes à préciser dans un contrat de PPP pour
assurer sa pérennité, l’équilibre des relations et l’intérêt des usagers ;
- Cette loi fait obligation d’informer sur les contrats PPP en publiant une synthèse des
principales clauses ;
- Elle fait obligation d’établir annuellement un rapport sur l’exécution du contrat PPP et le
niveau de satisfaction des obligations des deux parties.
Le succès durable des PPP dépend fortement de la qualité de préparation des projets, de la
rigueur et de la transparence dans l’attribution des contrats, de la clarté des clauses des
contrats conclus et de la convergence des attentes des citoyens, de l’Etat et du secteur privé en
termes de qualité de services, d’optimisation des coûts et de rentabilisation des capitaux
investis. En effet, le caractère durable des contrats PPP peut être appréhendé à travers les
éléments suivants :
Un plus grand soin dans la préparation des projets pour mieux répondre aux attentes
des usagers avec le souci permanent de préserver le patrimoine et la qualité de service
La soumission des projets à l’évaluation préalable pour s’assurer que le mode PPP est
le mieux adapté pour leur réalisation et pour leur exploitation et permettre, ainsi, la
pérennité des contrats ;
Le renforcement de la bancabilité des projets et l’optimisation des charges de
financement à travers un ensemble de mécanismes idoines : partage des risques,
octroi de suretés/garanties, préservation de l’équilibre économique des contrats,
institution de la possibilité de faire substituer la personne privée défaillante ;
L’institution d’un cadre global de gouvernance des contrats de PPP couvrant les
phases d’accompagnement, d’approbation, d’autorisation, d’information, de contrôle,
d’évaluation et de Reporting.
Par ailleurs et afin de permettre le développement du tissu productif national, le nouveau
cadre légal des PPP intègre la préférence nationale et favorise la promotion des petites et
moyennes entreprises et l’émergence d’acteurs nationaux disposant du savoir-faire et des
moyens adéquats.
Cette approche partenariale constituera un nouveau relais pour l’amélioration de l’offre
marocaine en infrastructures et services et ce, en parallèle à l’intensification continue de
l’investissement public direct. Elle permettra également de renforcer la gouvernance
économique et l’environnement des affaires en termes d’efficacité, de célérité et de
transparence.
A cet effet, la mise en oeuvre de ce nouveau cadre légal et réglementaire suppose la synergie
des efforts et la conjugaison des capacités publiques et privées en vue d’identifier les projets
publics de développement les plus pertinentes susceptibles d’être réalisés en mode PPP et
pouvant répondre aux dispositions contenues dans ledit cadre juridique.
Par ailleurs, afin de compléter le dispositif juridique et opérationnel permettant de développer
le recours au PPP, un ensemble de guides méthodologiques et de manuels didactiques sont
élaborés en vue de permettre le renforcement et la professionnalisation du recours au PPP.
2.3. Réforme du dispositif de gouvernance et de contrôle financier de l’Etat sur les EEP
et renforcement du contrôle interne de ces entités
Les efforts déployés pour l’amélioration de la gouvernance et du contrôle financier de l’Etat
sur les EEP seront appelés à être couronnés en 2016 par la mise dans le circuit d’approbation
du projet de loi relatif à la gouvernance et au contrôle financier de l’Etat sur les EEP sachant
qu’en janvier 2015, ce projet de loi a été publié sur le site du SGG et a fait l’objet de
finalisation et de mise au point concertée avec les départements et organismes concernés.
En phase avec la réforme de la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) qui
aspire à améliorer la lisibilité de l’action publique et à l’orienter vers l’atteinte de résultats
clairement prédéfinis tout en assurant une meilleure transparence de leurs budgets et de leur
gouvernance, ce projet de réforme du dispositif de gouvernance et de contrôle financier de
l’Etat sur les EEP vise à faire évoluer ce dispositif vers des préoccupations de maitrise des
risques, d’amélioration des performances et de sauvegarde du patrimoine public, tout en
professionnalisant davantage les métiers de contrôle et d’administrateur au sein des EEP.
Cette réforme sera menée en consolidant les acquis issus notamment de la mise en oeuvre de
la loi n° 69-00 relative au contrôle financier sur les entreprises publiques et autres organismes
et du Code de bonnes pratiques de gouvernance des EEP et en apportant des améliorations
certaines aussi bien en matière de gouvernance qu’en ce qui concerne le contrôle financier de
l’Etat sur EEP.
En matière de gouvernance, le projet de loi se propose de clarifier les différents rôles de l'Etat
en tant que stratège, actionnaire et propriétaire, accompagnateur et contrôleur notamment par
le renforcement et la formalisation du rôle de l'Etat stratège à travers la déclinaison de
l'orientation stratégique au sein des EEP en objectifs clairs et mesurables par le biais de la
contractualisation notamment. Il introduit également des règles visant la professionnalisation
et l'opérationnalisation des organes délibérants à travers la limitation de leur taille,
l’institutionnalisation du processus de nomination des administrateurs, l’introduction des
administrateurs indépendants, la consécration de la notion de responsabilité et l’obligation
d’assiduité et de participation active des administrateurs. De même, le projet consacre la
responsabilisation et l'évaluation des organes délibérants, la généralisation des comités
spécialisés émanant de l'organe délibérant et la responsabilisation accrue de la tutelle des EEP
particulièrement en ce qui concerne la formulation des orientations stratégiques relatives aux
EEP.
Pour ce qui est du contrôle financier, le projet ambitionne d’améliorer son efficacité et de
l’orienter vers l'appréciation des performances et la prévention des risques, particulièrement, à
travers la clarification de ses objectifs (opportunité, régularité, fiabilité et performance) et des
responsabilités de ses acteurs, l’introduction d’une nouvelle typologie de contrôle (a priori,
d’accompagnement, a posteriori et contractuel) et l’extension optionnelle du contrôle
financier à d’autres entités publiques.
L’amélioration de l’efficacité du contrôle est également recherchée à travers l’instauration
d’une nouvelle classification dynamique des EEP permettant de définir le type de contrôle
applicable à chaque catégorie d’EEP et ce, sur la base de trois critères, à savoir le niveau de
détention du capital des organismes publics, le niveau du concours du Budget Général de
l’Etat et du risque financier et la qualité de la gestion et de la gouvernance.
De même, le projet de loi ambitionne d’assurer la dynamisation volontariste du dispositif à
travers les obligations progressives de mise à niveau de la qualité de la gestion et de la
gouvernance des organismes ainsi qu'une obligation de l'accompagnement des organismes
dans la mise à niveau de leurs dispositifs de gestion et de gouvernance. La mise en oeuvre de
la réforme sera ainsi concrétisée via des changements graduels et maîtrisés du type de
contrôle des EEP en vigueur. Ce dispositif évolutif et volontariste permettra d'adapter le
contrôle aux enjeux et aux risques portés par les EEP d’une part, et le niveau de la qualité de
leur gestion et de leur gouvernance d’autre part.
Le nouveau dispositif renforcera la clarification du rôle des agents de contrôle financier et la
spécialisation des agents de contrôle financier selon les objectifs et le type de contrôle exercé.
Ainsi, en plus du ministre chargé des finances investi du contrôle d’opportunité, il est prévu
que le contrôle financier soit exercé par deux agents de contrôle à savoir le contrôleur d'Etat et
le contrôleur payeur. Ce dernier, à la différence du système actuel, exercera en plus des
missions confiées au Trésorier payeur et à l'agent comptable actuels, la mission de l'actuel
contrôleur d'Etat et qui est matérialisée par le pouvoir de visa préalable des actes
d'engagement de la dépense. Il assurera, de ce fait, le contrôle de régularité de l'ensemble de
la chaîne de la dépense et ce, de l'engagement jusqu'au paiement, ce qui permettra d’éviter
une rupture dans la chaîne de contrôle et une meilleure maîtrise des dossiers et des actes qui
lui sont soumis pour paiement, en plus des avantages que procure la formule de l'interlocuteur
unique notamment en termes d’efficacité d’intervention, de célérité et de proximité par
rapport à l'organisme. En ce qui concerne le contrôleur d'Etat, sa mission porte
accessoirement sur la régularité a posteriori pour englober les aspects se rapportant au
contrôle de la fiabilité et l'appréciation des performances et des risques économiques et
financiers.
De même, une feuille de route détaillée a été élaborée pour la conduite de cette réforme dans
une optique de management du changement en programment des actions à moyen et long
terme visant le renforcement des ressources humaines, l’amélioration du système
d’information de la DEPP, le développement de la communication et la mise à niveau de
l’organisation.
Parallèlement, le processus de mise en oeuvre du code de bonnes pratiques de gouvernance
des EEP sera intensifié en 2016 à travers l’accélération de l’adoption par les organes
délibérants des EEP des plans d’amélioration de la gouvernance et de la mise en place des
différents instruments de gouvernance au niveau d’une large population d’EEP.
Ces actions permettront de consolider les acquis enregistrés en 2014 et 2015 au cours
desquelles près de 30 EEP ont adopté, par leurs Organes Délibérants, des plans d’amélioration
de leur gouvernance. Ces entités ont également connu une amélioration remarquable de leurs
pratiques de gouvernance à travers la mise en place des comités spécialisés notamment le
comité d’audit et le comité de gouvernance. De même, de nombreux EEP ont enrichi leurs
sites web par la publication des informations financières et extra-financières dont la
composition et le fonctionnement des organes de gouvernance, ont instauré des instruments de
gestion des risques en adoptant notamment la cartographie des risques et ont renforcé la
dématérialisation de leurs procédures. Enfin, certains EEP commencent à produire leur
rapport dédié à la gouvernance et à en publier des synthèses sur leurs sites web, dans l’objectif
d’une meilleure information des partenaires et du public.
Ces avancées sont le résultat d’actions continues de sensibilisation et d’accompagnement des
EEP par le Ministère de l’Economie et des Finances sous forme d’assistance à la réalisation
des bilans de gouvernance, à la conception des plans d’amélioration et à l’identification des
besoins spécifiques en termes d’instruments, d’outils ou de formation ainsi que des voies et
modalités pour atteindre les objectifs escomptés.
En ce qui concerne le fonctionnement des organes délibérants des EEP, des avancées réelles
ont été enregistrées notamment pour ce qui est du respect de la périodicité des réunions avec
94% des EEP ayant tenu, en 2014, au moins une réunion de leurs Conseils. En outre, le taux
des EEP ayant tenu 2 réunions de leurs Organes Délibérants marque une évolution
remarquable en 2014 avec 41% contre 33% en 2013 et 21% en 2011, en conformité avec la
recommandation du code de bonnes pratiques de gouvernance des EEP.
Outre la consolidation de la régularité de la tenue de leurs réunions, l’institution et l’activité
intense des comités spécialisés émanant desdits Organes Délibérants constitue l’une des
principales avancées concrètes ayant contribué à professionnaliser leur action et à renforcer la
pertinence et la qualité de leurs décisions et de leur impact sur l’évolution et les performances
des EEP.
Enfin et en vue de permettre un meilleur positionnement des EEP et renforcer leur
contribution à la dynamique de développement économique et social du pays, les efforts se
poursuivent pour la généralisation progressive de la contractualisation pluriannuelle des
relations des EEP avec l’Etat le cadre contractuel étant un outil de pilotage qui impacte fort
positivement les performances opérationnelles et managerielles du portefeuille public grâce
notamment ses apports en matière de modernisation de la gestion des EEP concernés, de
rationalisation de leurs dépenses, d’amélioration de leur mode de gouvernance, de reddition
des comptes et de pérennisation de leur modèle d’entreprise.
A cet égard, les Contrats Programme, actuellement en vigueur, en particulier, Etat-ONEE
(2014-2017), Etat-AAVBR (2014-2018), Etat- BAM (2013-2017), Etat-RADEEMA (2013-
3.1. Partenariat public privé : levier de diversification des sources de financement des
investissements publics
Le recours aux PPP s’inscrit dans le cadre de l’évolution qualitative du rôle de l’Etat et des
autres organismes publics, appelés à renforcer davantage leurs partenariats avec les opérateurs
privés. Il constitue ainsi un levier de premier choix et une alternative de financement
pertinente pour accompagner les investissements publics afin de renforcer les infrastructures
du pays, accroître sa compétitivité et améliorer les conditions de vie des citoyens. De même,
le PPP permet de bénéficier de l’expertise et des capacités d’innovation et de financement du
secteur privé et d’améliorer ainsi l’effectivité et la qualité des services et l’efficience des
dépenses publiques. Il représente enfin un changement culturel dans les relations entre les
secteurs public et privé se traduisant par la maîtrise des coûts, le partage des opportunités et
des risques et le renforcement de la qualité des services publics. En ligne avec la volonté du
Gouvernement de renforcer l’investissement public et de diversifier ses sources de
financement et, parallèlement à la mise en place du cadre légal et règlementaire des PPP, le
Ministère de l’Economie et des Finances a accompagné cette réforme par la mise en place,
après l’entrée en vigueur de la loi n° 86-12 du 22 janvier 2015 et de son décret d’application
n° 2-15-45 du 1er juin 2015, du cadre institutionnel et organisationnel de gouvernance
publique des contrats de PPP. Il s’agit de la mise en place d’une Division dédiée aux PPP
(rattachée à la DEPP), de la Commission Interministérielle chargée du PPP et de la
Commission Nationale de la Commande Publique. De plus, un ensemble de livrables et de
guides méthodologiques ont été élaborés en vue de leur harmonisation et leur partage avec les
différents partenaires. En outre, et dans le cadre de la mise en œuvre d’une approche
programmatique concertée des projets PPP, un travail préliminaire d’identification a été mené
avec les départements ministériels et EEP concernés, afin d’examiner les projets publics
répondant aux critères d’éligibilité à un PPP et ce, à travers des études préalables qui
permettront de définir précisément leur périmètre et leur opportunité. L’implémentation du
PPP au Maroc est ainsi conduite en tant que chantier continu dans lequel le Ministère de
l’Economie et des Finances compte dynamiser la cadence et consolider les actions entamées
depuis son lancement, afin de le concrétiser par des projets à travers : la poursuite de l’appui
dans le cadre l’identification, le montage et l’exécution des projets à lancer par les EEP et les
ministères ; l’organisation de formations spécifiques par secteur au profit des EEP et des
Ministères ; le développement du volet de la coopération et d’échange d’expertises avec des
partenaires nationaux et internationaux.
EEP, publié sur le site du SGG le 27 janvier 2015, a été finalisé avec les services du SGG
courant 2015-2016 et introduit dans le circuit d’approbation à la mi-2016.
En matière de gouvernance, le projet de loi vise la consécration de la responsabilisation et
l'évaluation des organes délibérants à travers, notamment l'instauration des mécanismes
d'évaluation et des règles de bon fonctionnement des organes précités ainsi que des règles
d’incompatibilité et de conflit d’intérêt. La responsabilisation des gestionnaires est prévue par
le biais de la contractualisation. En outre, il est prévu le développement des instruments et
modes de gestion et de la gouvernance interne des EEP par une plus grande efficacité et
transparence dans leur gestion. Ce projet introduit également les règles visant la
professionnalisation et l'opérationnalisation des organes délibérants à travers la limitation de
leur taille, l’institutionnalisation du processus de nomination des membres des organes
délibérants sur la base des critères privilégiant la compétence et l'expérience, l’introduction
des membres indépendants et l'institution par les organes délibérants de comités spécialisés
pour traiter des questions se rapportant, notamment aux orientations stratégiques et à l'audit.
Pour ce qui est du contrôle financier, le projet ambitionne d’améliorer son efficacité et de
l’orienter vers l'appréciation des performances et la prévention des risques, particulièrement, à
travers la généralisation du contrôle financier en étendant son champ d'action à des entités non
soumises auparavant à ce contrôle ainsi que l'unification du contrôle puisque le contrôle
spécifique a été intégré dans le projet de loi. Le projet ambitionne, également, la clarification
de l'objet du contrôle et l'introduction d'une typologie de contrôle répondant mieux aux
impératifs d'une bonne dynamisation à savoir le contrôle a priori, le contrôle
d'accompagnement, le contrôle a posteriori et le contrôle contractuel ainsi que quatre objectifs
de contrôle qui consistent dans le contrôle de l'opportunité, de la régularité, de la fiabilité et
l'appréciation des performances et des risques économiques et financiers. Le projet prévoit, en
outre, la spécialisation des agents de contrôle financier selon les objectifs et le type de
contrôle exercé. Ainsi, en plus du Ministre chargé des Finances, il est prévu que le contrôle
financier soit exercé par deux agents de contrôle à savoir le contrôleur d'Etat et le contrôleur
payeur. L’amélioration de l’efficacité du contrôle est, également, recherchée à travers
l’instauration d’une nouvelle classification dynamique des EEP permettant de définir le type
de contrôle applicable à chaque catégorie d’EEP et ce, sur la base de trois critères, à savoir le
niveau de détention des organismes, le niveau du concours de l’Etat à leurs financements et
du risque financier et la qualité de la gestion et de la gouvernance, avec une prépondérance de
ce dernier critère. De même, une feuille de route détaillée a été élaborée pour la conduite de
cette réforme dans une optique de management du changement en programmant des actions à
moyen et long termes visant le renforcement des ressources humaines, l’amélioration du
système d’information de la DEPP, le développement de la communication et la mise à niveau
de l’organisation
Sur un autre plan, et quatre années après son lancement en 2012, le processus de mise en
œuvre du Code de bonnes pratiques de gouvernance des Etablissements et Entreprises Publics
se poursuit à travers des actions soutenues de communication, de vulgarisation, de formation
et de déploiement permettant, outre une mise en œuvre adéquate des recommandations du
Code, de promouvoir davantage son contenu et de préparer des relais qui contribuent à sa
diffusion et veillent à sa mise en œuvre effective auprès d’une large population des EEP.
Ainsi, une quarantaine d’EEP ont réalisé des bilans de gouvernance et des plans
d’amélioration de la gouvernance qui ont été adoptés ou sont en cours d’adoption par leurs
organes délibérants. Ce qui indique que l’amélioration de la gouvernance des EEP figure de
plus en plus, parmi les préoccupations permanentes des organes de gouvernance et des
dirigeants des EEP, constituant ainsi une composante durable du développement de ces
organismes. De même, les années 2016 et 2017 sont appelées à connaître des activités
nouvelles en la matière : conduite des opérations d’évaluation externe de la gouvernance d’un
groupe d’EEP d’une part, et initiation des travaux d’actualisation du Code marocain de
bonnes pratiques de gouvernance des EEP de 2012, d’autre part. Parallèlement, seront
poursuivies les actions relatives à la dissémination des bonnes pratiques de gouvernance des
EEP, notamment en ce qui concerne l’accompagnement de ces organismes dans leurs
démarches visant à mettre en place les pratiques et les documents de gouvernance, le
perfectionnement interne des EEP (mise en œuvre de la cartographie des risques…), le
renforcement de la formation, de l’information et de la communication à destination des
parties prenantes et du grand public (rapports, sites web, publications…) et l’évaluation de la
performance de l’action des organes délibérants. Par ailleurs, les efforts se poursuivent pour la
généralisation progressive de la contractualisation pluriannuelle des relations entre l’Etat et
les EEP et le renforcement de la qualité de gestion et de transparence des EEP. L’objectif
ultime est d’aligner les engagements mutuels et les dispositions des contrats avec les choix de
politique générale des pouvoirs publics tout en tenant compte des attentes des citoyens et des
opérateurs économiques en termes de qualité des services fournis, de leur accessibilité et leur
continuité. Ainsi, les Contrats Programme en vigueur, à fin août 2016, sont : Etat-ONEE
(2014-2017), Etat-AAVBR (2014-2018), Etat-GBAM (2013-2017), Etat-RADEEMA (2013-
2016) et Etat-RAM (2011-2016). Ces Contrats font l’objet d’une évaluation et d’un suivi
périodiques conformément aux dispositions contractuelles propres à chaque cas. Des relations
contractuelles particulières entre l’Etat et certaines entités sont à souligner et ce, compte tenu
des enjeux financiers, économiques et sociaux qui les caractérisent. Il s’agit de Contrats
Programme Etat-ONEE et Etat-RAM qui font l’objet d’un suivi trimestriel régulier assisté par
des Cabinets externes. Dans le cadre de la généralisation progressive de la Contractualisation,
les efforts seront poursuivis pour le suivi et l’évaluation des contrats programme en vigueur
ainsi que pour la conclusion de nouveaux contrats concernant les EEP suivants : ADM,
ANAPEC, ANP, ANCFCC, CMR, CNSS, ONCF, ONDA, RAM, SNRT et SOREAD 2M.
Dans un contexte caractérisé par une prise de conscience progressive et généralisée quant aux
multiples enjeux environnementaux pour le Maroc, et ce particulièrement, dans l’élan national
marqué cette année par l’organisation par le Royaume de la prochaine conférence des parties
COP22, de nombreux EEP œuvrent en vue d’assurer la qualité et la conformité de leurs
interventions avec les standards environnementaux et sociaux et avec la réglementation
nationale dans le domaine. C’est le cas, à titre d’illustration, de l’ONEE qui a formalisé sa
politique et ses engagements en matière de RSE. Cette politique vise la satisfaction de la
clientèle, la sécurité du personnel et la préservation de sa santé, la sécurité et la sûreté de ses
installations, la prévention des risques majeurs, le respect des exigences réglementaires
environnementales applicables et la contribution à la pérennité des activités, et ce, en
cohérence avec les orientations stratégiques de l’Office. De même, l’ONCF en tant
qu’entreprise citoyenne, s’est inscrit, conformément aux objectifs définis dans le Contrat
Programme, dans une démarche structurante en vue de disposer d’un Schéma Directeur de
Management de l’Environnement. Le Holding d’Aménagement Al Omrane s’est également
doté d’une Charte « Engagement d’Al Omrane pour le Développement Durable ». Cette
disposition a été doublée par la formalisation et l’adoption du « Plan de Gestion
Environnemental et Social d’Al Omrane », lancé officiellement en 2016. Par ailleurs, un
processus dédié spécialement à la responsabilité sociale a été introduit au niveau de la
cartographie des processus de la société ADM et, dorénavant, un plan d’action en la matière
sera consolidé annuellement et suivi par une panoplie d’indicateurs de performance pour
proposer les actions d’amélioration appropriées. Enfin, le Label RSE de la CGEM a été
décerné à plusieurs EEP pour leur engagement permanent en matière du développement
durable et de respect des règles de gouvernance. Il s’agit notamment de ADM, Maroc
Télécom, MDJS, ABB, NOVEC …
Références :