Diatomite
Diatomite
Diatomite
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
MEMOIRE
Présenté à la Faculté de Technologie
Département de Génie des Procédés
Pour l’Obtention du Diplôme de
MAGISTER
Option : Génie Chimique
Par
Mme : MANELLE RADJAI
THEME
Avant tout, je remercie Dieu pour tout le courage qu’il m’a donné pour mener à bien
et jusqu’au bout ce modeste travail.
Mes remerciements les plus vifs vont à mon encadreur monsieur le professeur
Mokhtar BOUTAHALA pour son encadrement, sa disponibilité et son aide. J’ai
beaucoup appris. Merci encore.
Je tiens à remercier le professeur Larbi ZEROUAL d'accepter d'être président de
jury de ma soutenance
Mes remerciements vont aussi aux docteurs
F. AMMARI et H.ZAGHOUANE d’avoir accepté de juger ce travail.
Je remercie mes parents pour leur soutien, leur aide, leur confiance et leur
encouragement.
Je remercie aussi mon mari qui m'a beaucoup aidé dans ce modeste travail
Merci à toute Ma famille et belle famille. Merci pour tout ce que vous avez fait pour
moi.
Merci à tous ceux qui m’ont aidé et m’ont permis d’avancer…
Dédicaces
CHAPITRE I :
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
A
I.7.1. La silice……………………………………………………………………. 16
I.7.2. Diatomite (SiO2·nH2O) ….... …………………………………………… 16
I.7.3. Production……………………………………………………………….………. 18
I.7.4. Applications ………………………………..……………………………………. 18
I.7.5. Quelques travaux sur la terre de diatomite…..…………………………… 18
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE II :
Préparation et caractérisation de la diatomite
B
CHAPITRE III:
ETUDE DE L'ELIMINATION DES COLORANTS (VB ET BM)
C
LISTE DES FIGURES
Figure I.1 : La différente forme de la diatomite……………………………………….. 54
Figure II.1 : Schéma montre la synthèse du la diatomite modifiée par le fer, le cuivre,
et le fer-cuivre………………………..………………………………….. 27
Figure II.2 : Diagrammes DRX de diatomite brute et diatomite calciné à 1100°C ………..…. 29
Figure II.3 : Diagrammes DRX de diatomite brute et diatomite modifiée par le fer………….. 30
Figure II.4 : Diagrammes DRX de diatomite brute et diatomite modifiée par le cuivre……… 31
Figure II.5 : Diagrammes DRX de diatomite brute et modifiée par l’oxyde binaire…………. 31
Figure II.7 : Graphe montrant les points isoélectriques des diatomites (avec l'eau
distillé)…………………………………………………………………… 36
Figure II.8 : Graphe montrant les points isoélectriques des diatomites (avec
[NaCl] = 0.1M)…………………………………………………………… 37
Figure III.8: L'effet de masse des diatomites modifiées (a: Dt- Cu, b: Dt-Fe, c: Dt-Fe-Cu,
pH=7, C=50mg/l, T=25±3°C, VB)………………………………………………... 51
Figure III.9: L'effet de masse des diatomites modifiées (a: Dt- Cu, b: Dt-Fe, c: Dt-Fe-Cu,
pH=7, C=50mg/l, T=25±3°C, BM)……………………………………………….. 52
B
Figure III.11 : L'effet de température (pH=7, C=112.97mg/l, VB)……………………. 54
Figure III.12 : Cinétique d'adsorption sur Dt-Cu, en fonction de la concentration
initiale du VB (T° = 25 ± 1°C, m = 50 mg, V = 50 mL, Vit.ag. = 200
tr/min, pH=7)…………………………………………………………. 55
Figure III.13 : Cinétique d'adsorption sur Dt-Fe, en fonction de la concentration
initiale du VB (T° = 25 ± 1°C, m = 50 mg, V = 50 mL, Vit.ag. = 200
tr/min, pH=7)………………………………………………………… 56
Figure III.14 : Cinétique d'adsorption sur Dt-Fe/Cu, en fonction de la concentration
initiale du VB (T° = 25 ± 1°C, m = 50 mg, V = 50 mL, Vit.ag. = 200
tr/min, pH=7)…………………………………………………………. 56
Figure III.15 : Représentation de l’équation de Van’t Hoff…………………………… 58
Figure III.16 : Représentation de pseudo premier ordre non linéaire du VB et BM
(pH=7, T=25°C, V=50ml, m=50mg, v=250 tr/min, C≈ 50mg/l)…………… 61
C
D
LISTE DES TABLEAUX
A
A
INTRODUCTION GENERALE
Malgré toute l’importance que nous reconnaissons à l’eau pour notre santé et
pour celle de l’environnement, de la faune et de la flore, nous contribuons, par toutes
les activités de notre société industrielle, à la polluer et à en dégrader la qualité.
Aucun aspect de notre vie moderne n’y échappe: la fabrication des produits de
consommation, l’agriculture, l’enfouissement des déchets et même les sports de loisir
tels que le nautisme (et particulièrement les motos marines) ont des impacts négatifs
importants sur l’eau, l’environnement et notre prospérité.
Les colorants synthétiques sont une des principales sources de pollution dans
l'eau. En général, une concentration en colorant inférieure à 1ppm est visible dans les
eaux de surface [2]. Les colorants présents dans les eaux usées constituent une
pollution visuelle et chimique qui doit être traitée avant le rejet dans le milieu
récepteur. Les eaux de rejet colorées possèdent une faible biodégradabilité rendant
ainsi les traitements biologiques, même chimique [3], difficilement applicables, ce qui
constitue une source de dégradation de l’environnement [1], influe sur la nature de
l'eau, empêche la pénétration de la lumière du soleil et réduit l'activité
photosynthétique. Malgré ça les colorants synthétiques sont de plus en plus utilisés en
raison de leur facilité d’emploi et au faible coût de la synthèse ainsi que de leur haute
stabilité à la lumière, à la température, au détergent et à l'attaque microbienne ce qui
peut conduire à la décharge des effluents fortement pollués [4].
1
Un domaine de recherche d'intérêt prioritaire est celui lié à l'élimination des
colorants synthétiques de l'eau. Différentes techniques, y compris la coagulation [5,6],
la flocculation [7], la dégradation photocatalytique [8], la filtration membranaire [9],
la décomposition microbiologique [10], l'oxydation électrochimique [11], l'osmose
inverse [12,13] et l'oxidation avancée [14,15] sont les méthodes les plus couramment
utilisées pour la purification des effluents. Ces techniques sont ou bien onéreuses ou
bien inefficaces[16].
Différents adsorbants, tels que les charbon actifs, les zéolithes, la bentonite, la
kaolinite, les nanotubes de l'halloysite et les nanotubes de carbone ont été étudiés [23]
par différents auteurs. Bien que le charbon actif est un adsorbant efficace dans le
traitement des eaux usées chargées de colorant, le coût élevé et exigeant de
préparation et de régénération du matériau le rend néfaste pour les applications
commerciales, notament pour les pays en voie de développement [19].
Par conséquent, de nombreux scientifiques sont porté sur des adsorbants peu
coûteux, couramment disponibles, efficaces et faciles à obtenir comme des
alternatives au charbon actif. La plupart des travaux de recherche récents apprécie les
propriétés des différents adsorbants à faible coût ayant des applications éventuels.
Parmi les matériaux naturels, les argiles occupent une position proéminente
d'être disponible en abondance et d'avoir de bonnes propriétés de sorption. Il existe
différents types d'argiles. Au cours des dernières années, il ya eu un intérêt croissant
pour l'utilisation des minéraux argileux tels que la bentonite, la kaolinite, la
diatomite[24] et la terre à foulon comme adsorbants non seulement pour séparer les
molécules inorganiques, mais aussi organiques, ceci est démontré par plusieurs
chercheurs [22].
Ce travail est présenté sous forme de deux parties principales l’une théorique
et l’autre expérimentale.
La partie théorique traite des généralités sur la pollution les types de colorants,
les différentes techniques de traitement et les matériaux argileux.
3
REFERENCE
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4
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textile wastewater: a study of the physical characteristics and adsorption mechanisms of
diatomaceous earth. J. Environ. Manage 2003; 69 (3): 229–238.
5
CHAPITRE I
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Depuis le début de l’humanité, les colorants ont été appliqués pratiquement dans toutes
les sphères de notre vie quotidienne. Jusqu’à la moitié du 19ème siècle, les colorants appliqués
étaient d’origine naturelle [1]. Ces colorants sont tous des composés aromatiques qui proviennent
essentiellement des plantes, tels que l’alizarine et l’indigo.
L’industrie des colorants synthétiques est née en 1856 quand le chimiste anglais William
Henry Perkin, dans une tentative de synthèse de la quinine artificielle pour soigner la malaria, a
obtenu la première matière colorante synthétique qu’il appela « mauve » (aniline, colorant
basique). Perkin a breveté son invention et il a installé une chaîne de production, qui serait
bientôt suivie par d'autres. De nouveaux colorants synthétiques commencent à paraître sur le
marché. Ce processus a été stimulé par la découverte de la structure moléculaire du benzène en
1865 par Kekulé. En conséquence, au début du 20ème siècle, les colorants synthétiques ont
presque complètement supplantés les colorants naturels [2].
La production mondiale des colorants synthétiques est estimée à 700 000 tonnes/an en
1991 (pas de données récentes sur la production actuelle). La consommation des produits
chimiques auxiliaires atteint 1 622 t/an. Quant à la consommation de l'eau dans ce secteur, il
semble que le secteur de l’ennoblissement consomme 11 418 m 3/jour et celui du lavage du jean,
10 029 m3/jour [2].
Les effluents de l'industrie de teinture constitue l'un des problématiques des eaux usées à
traiter, non seulement pour leur demande biologique et chimique en oxygène élevée, les matières
en suspension et la teneur en composés toxiques mais aussi pour la couleur, qui est le premier
contaminant à être reconnu par l'œil humain. Les colorants peuvent affecter de façon
significative l'activité photosynthétique de la vie aquatique en raison de la diminution de
pénétration de la lumière, et peuvent également être toxiques pour certaines espèces aquatiques
6
CHAPITRE I
en raison de la présence d'hydrocarbures aromatiques, des métaux, des chlorures, etc., Dans leur
structure chimique [3] [4].
a. Classification
Généralement, les colorants ont une origine synthétique et une structure moléculaire
aromatique complexe ce qui les rend plus stable et plus difficiles à biodégrader. Les colorants
sont classés, selon la nature chimique, comme suit: anionique (colorants direct, acides et
réactifs); cationique (tous les colorants basiques); non-ionique (colorants dispersés) [3]. On peut
trouver également d'autres classifications selon la structure et l'application.
b. Propriétés et toxicité
Les chromophores des colorants anioniques et non ioniques sont principalement des
groupes de types azoïques ou anthraquinone. Le clivage réducteur des liaisons azoïques est
responsable de la formation d'amines toxiques dans l'effluent [5].
Les colorants basiques ont une forte brillance et intensité et sont très visibles, même à une
très faible concentration [6] [7].
7
CHAPITRE I
Les colorants à complexe métallique sont principalement à base de chrome, qui est
cancérigène [8]. Les colorants dispersés ne s'ionisent pas dans les milieux aqueux et certains
d'entres eux sont avérés à avoir une tendance à la bioaccumulation [9].
Parmi ces procédés de traitement, l’adsorption reste une technique relativement utilisée
et facile à mettre en œuvre.
I.3.1. Définition
Plusieurs définitions ont été données par divers auteurs, permis celles-ci : l’adsorption à
l’interface soluté/solide est un phénomène de nature physique ou chimique par lequel des
molécules présentes dans un effluent liquide ou gazeux, se fixent à la surface d’un solide [15].
Ce phénomène dépend à la fois de cette interface et des propriétés physico-chimiques de
l’adsorbat [16]. Ce phénomène spontané provient de l’existence à la surface du solide de forces
8
CHAPITRE I
non composées, qui sont de nature physique ou chimique. Ces forces conduisent respectivement
à deux types d’adsorption : la chimisorption et la physisorption [17].
La distinction entre les deux types d’adsorption n’est pas toujours facile. Le tableau I.2
suivant regroupe quelques critères de distinction entre l’adsorption physique et chimique.
La capacité d’adsorption est définie comme étant la quantité maximale de soluté adsorbée
par unité de poids d’adsorbant. Elle dépend des caractéristiques de l’adsorbant. La capacité
d’adsorption peut être, généralement exprimée par la relation suivante :
(𝐶0−𝐶𝑒 )
𝑞= ∙𝑉 (I.1)
𝑚
Le calcul de la constante d'adsorption (kads) est obtenu à partir d'un modèle cinétique
simple:
𝑑𝑞
= 𝑘(𝑞𝑒 − 𝑞𝑡 )𝑛 (I.2)
𝑑𝑡
9
CHAPITRE I
pH = 4
Adsorption du
q0(mg/g)
10
CHAPITRE I
Tous les systèmes adsorbant / adsorbât ne se comportent pas de la même manière. Les
phénomènes d’adsorption sont souvent abordés par leur comportement isotherme.
Plusieurs lois ont été proposées pour l'étude de l'adsorption. Elles expriment la relation entre la
quantité adsorbée et la concentration en soluté dans un solvant à une température donnée. Nous
rappellerons ci-dessous les principales lois utilisées.
𝐼 𝐼 𝐼 𝐼
= + ∙ (I.4)
𝑞𝑎𝑑𝑠 𝑞𝑚 𝐾𝑞𝑚 𝐶𝑒
11
CHAPITRE I
qu’elle décrit bien les résultats d’adsorption des micropolluants par les solides tels que les
charbons actifs, les sols et les argiles [17] :
𝐼⁄
𝑛𝑓
𝑞𝑎𝑑𝑠 = 𝑘𝑓 𝐶𝑒 (I.5)
En traçant ln 𝑞𝑎𝑑𝑠 en fonction de ln Ce, on obtient une droite de pente 1/nf et d'ordonnée à
l’origine ln Kf.
Dans le cas d’un équilibre existant entre la concentration d’un soluté dans l’eau et la
concentration en soluté adsorbé sur les particules solides, l’isotherme d’adsorption de la
concentration de soluté fixé sur les particules (𝑞𝑎𝑑𝑠 ) est une fonction linéaire de la concentration
en soluté présent dans l’eau (𝐶𝑒 ). Cette isotherme est décrite par la relation suivante :
𝑞𝑎𝑑𝑠 = 𝐾 ∙ 𝐶𝑒 (I.7)
𝐾 présente le coefficient de partage entre la concentration adsorbée sur les particules et celle
restée en solution [31].
Il donne la variation de l'énergie d'adsorption, une seule équation permet d'accéder à cette
variation d'énergie (ΔQ), c'est l'équation de Temkin, (1941) formulée dans le cas de l'adsorption
des gaz sur des solides et transposée à la phase liquide par, Zarrouki, (1990).
𝑞𝑒 𝑅𝑇 𝑅𝑇
Ө= = ( ) 𝐿𝑛(𝐶𝑒 ) + ( ) 𝐿𝑛(𝐾𝑇𝑒𝑚 ) (I.8)
𝑞𝑚 ΔQ ΔQ
12
CHAPITRE I
𝑞𝑒 𝑅𝑇 𝑅𝑇
En traçant = 𝑓 (𝐿𝑛 𝐶𝑒), la pente conduit à et l'ordonée à l'origine à ( ) 𝐿𝑛(𝐾𝑇𝑒𝑚 ) [32].
𝑞𝑚 ΔQ ΔQ
Tableau I.3 : Autres modèles mathématiques d’isothermes de produits purs [34] [35].
𝑞 Prise en considération
𝑍∙𝐸 𝑞
𝑞𝑚𝑎𝑥 − ∙ approximative des interactions
Fowler-Guggenheim 𝐶= 𝑞 ∙𝑒 𝑅∙𝑇 𝑞𝑚𝑎𝑥
𝑘 ∙ (1 − 𝑞 ) latérales à partir du modèle de
𝑚𝑎𝑥 Langmuir
Adsorption monocouche sur
surface homogène avec
Jovanovic 𝑞 = 𝑞𝑚𝑎𝑥 ∙ (1 − 𝑒 −𝑘𝐶 ) possibilité de contacts
mécanique entre les molécules
adsorbées
Modèle semi empirique
−(𝑘𝐶)𝛾 d'adsorption sur surface
Jovanovic-Freundlich 𝑞 = 𝑞𝑚𝑎𝑥 ∙ (1 − 𝑒 ) hétérogène, dérivé du modèle de
Jovanovic
Modèle empirique d'adsorption
𝑘∙𝐶 sur surface hétérogène
Radke-Prausnitz 𝑞 = 𝑞𝑚𝑎𝑥 ∙ (développé notamment pour
(1 + (𝑘 ∙ 𝐶)𝛾 ) décrire l'adsorption sur charbon
actif
13
CHAPITRE I
Un certain nombre d'applications assez importantes peuvent être citées dans cette catégorie
tels que le séchage d’air ou de gaz, la purification des gaz, la récupération des solvants, le
fractionnement de mélange d’hydrocarbures, etc.
Pour ce cas sont citées la décoloration des produits pétrolier et des solutions alimentaires,
l’élimination de traces d’eau dans les essences, la purification des liquides, etc. et tous les types
de mise en contact fluide- solide peuvent être envisagés pour l’adsorption.
Au sens strict, tous les solides sont des adsorbants. Cependant, seuls les adsorbants ayant
une surface spécifique suffisante (surface par unité de masse) peuvent avoir des intérêts
pratiques. Les adsorbants industriels ont généralement des surfaces spécifiques au-delà de 100
m2/g, atteignant même quelques milliers de m2/g. Ces adsorbants sont nécessairement
microporeux avec des tailles de pores inférieures à 2 nm ou mésoporeux avec des tailles de
pores comprises entre 2 nm et 50 nm (selon la classification de l’IUPAC, tableau I.4). Les
adsorbants industriels les plus courants sont les suivants: les charbons actifs, les zéolites, les gels
de silice, les polymères, les bioadsorbants et les alumines activées [38].
14
CHAPITRE I
Les charbons actifs sont les adsorbants les plus fabriqués et utilisés industriellement. Ils
peuvent être obtenus à partir d'un grand nombre de matériaux carbonés. Ils sont synthétisés par
des processus de carbonisation suivis des processus d'activation (Sun et al., 2005) [39]. Le
procédé de carbonisation inclut des opérations de séchage et de chauffage. Le but étant
l’élimination des sous-produits indésirables comme les hydrocarbures (Vassilis et al, 2006) [40].
L’activation se fait en ajoutant des groupements fonctionnels à la surface selon l’application
désirée. Les propriétés texturales des charbons actifs sont résumées dans le tableau I.5.
Les zéolites sont des alumino-silicates cristallins et poreux, résultant des enchaînements de
tétraèdres de SiO4 et AIO4 • Ils peuvent être représentés par la formule empirique suivante
(Vassilis et al, 2006) [40]:
Où R représente le cation échangeable généralement des cations alcalins tels que le sodium
(Na+), le potassium (K+), le calcium (Ca2+), le lithium (Li +), etc, X est généralement égal ou
supérieur à 2, n est la valence des cations.
Les alumines activées sont obtenues par déshydratation thermique des hydrates d'alumine
(Al2O3, nH2O, ou n = 1-3).
Les gels de silice (Si0 2·nH20) peuvent être obtenus par précipitation de silice en faisant
réagir une solution de silicate de sodium avec un acide minéral (sulfurique ou chlorhydrique). Le
gel obtenu est ensuite lavé, séché et activé.
Bien que le Charbon actif présente de nombreux avantages (fort pouvoir adsorbant dû
essentiellement à sa grande surface spécifique), la remise en cause de la pré -oxydation chimique
par le chlore ainsi que le coût engendré par la régénération périodique des matériaux ont conduit,
15
CHAPITRE I
I.7.1. La silice
La silice SiO2 utilisé actuellement provient de deux sources principales :la silice naturelle
et la silice synthétique. La première est issue de l’extraction de gisement de roche particulière la
diatomite ; la seconde est élaboré à partir de matières premières diverses : SiCl4, SiO2, silicates
de sodium. Une troisième source est constituée par les fumées de silice qui sont un sous produit
issu de l’industrie de fabrication des Ferro-silicium et du silicium.
Les matériaux diatomitiques bruts font l'objet d'un traitement en usine, qui comprend
principalement le broyage, le séchage, la section granulométrique, la calcination et l'activation
(calcination avec ajout d'un agent fondant).
16
CHAPITRE I
- Diatomite activée,
- Diatomite de fabrication
Les diatomées
Aussi appelées Bacillariophycées, les Diatomées sont des microorganismes unicellulaires
photosynthétiques, aujourd’hui placées dans le clade des Hétérocontes (ou Straménopiles), qui
comprend aussi, en particulier, les algues brunes (Phéophycées). Leur taille varie de 20 à 200 μm
environ, quoique certaines puissent atteindre 2 mm. Elles peuvent se présenter en cellules isolées
ou regroupées en colonies. Elles se caractérisent par une paroi rigide faite de silice hydratée
insérée dans une matrice organique, le frustule. Cette paroi finement ornementée (pores,
excroissances, épines, etc.) est divisée en deux valves emboîtées de taille différente :
l’hypothèque, la plus petite des deux valves, vient s’emboîter dans l’épithèque (à la façon d’une
boite de Pétri) [49].
17
CHAPITRE I
I.7.3. Production
Avec 200000 t produites par an, la France en est le 2éme producteur mondial après les
Etats Unies. Cette production a lieu sur deux sites d’extraction et concerne une centaine de
salariés. Les gisements de diatomite sont d’origine marine (accumulation de diatomées dans des
zones d’upwelling) ou continentale (lacustre ou en contexte volcanique) et les principaux
gisements d’intérêt économique datent du Miocène. L’Algérie aussi reste un pays assez
abandant par ce matériau naturel [51].
I.7.4. Applications
En tant que produit semi-fini, les terres de diatomées sont utilisées comme agent de
filtration. En les reconditionnant et en affinant leur granulométrie par sélection, elles sont
utilisées comme charge pour peinture, support de catalyseur, support de chromatographie, abrasif
doux (automobile, pâte dentifrice, savon…) et agent de filtration des liquide dans l’industrie des
textiles, agroalimentaire, chimique, pharmaceutique… [43].
- La modélisation des résultats montre que le modèle de pseudo second ordre et le modèle de
Langmuir sont les modèles qui décrivent mieux le processus d'adsorption avec des constantes de
vitesse: k2 (Dt-naturelle)=0.048, k2 (HDTMA-Dt)=0.014 et des quantités adsorbés maximale:
Qmax(Dt-naturelle)=25,63µmol/g, Q max(HDTMA-Dt)=667.4 µmol/g). [52]
18
CHAPITRE I
Ont étudié l'adsorption de plusieurs métaux lourds: Fe (II), Cu (II), Mn (II) et Cr (III) sur
la nano diatomite modifiée (diatomite modifiée en nanoparticule) sous différentes conditions: le
pH, la température, la concentration initiale et la masse de l'adsorbant, ils ont trouvé que:
- La surface spécifique est de 119.5 m2/g pour la DNPs (diatomite nanoparticle), de 102.1 m2/g
pour la DPCNPs (diatomite-perlite composite nanoparticule) et de 8.3 m2 /g seulement pour la
diatomite brute.
- L'isotherme de Langmuir et le modèle cinétique de pseudo second ordre ont une bonne
corrélation avec le processus de l'adsorption. [53]
- L'adsorption des ions métalliques du Pb est très rapide et obéit à la diffusion intra-particulaire.
- L'adsorption est rapide et considérable quant le pH est élevé.
- La capacité d'adsorption est plus importante quand la concentration initiale du Pb est élevée.
- les isothermes d'adsorption sont en accord avec le modèle de Langmuir et le modèle de
Freundlich avec une quantité d'adsorption maximale Q max=114.94 mg/g. [54]
Ont travaillé sur l'adsorption des phosphates, sur la diatomite modifiée par l'oxyde de fer
et ont fait des analyses par l'absorption des rayons x pour déterminer la physisorption ou bien la
chemisorption des phosphates en utilisant une nouvelle technique (X-ray absorption near edge
structure: XANES). [55]
19
CHAPITRE I
thermiquement modifiée ont été testé par l’adsorption du BTEX (benzène, toluène, éthyle
benzène, xylène) et MTBE (méthyle tertiaire butyle éther). Les résultats montrent que:
- la diatomite calciné à 550°C présente une capacité d’adsorption plus élevée, contrairement à
celle calcinée à 750°C et 950°C ce que signifie un changement structurale ( réduction de la
surface spécifique et du volume total des pores.
- La cinétique de l’adsorption et l’isotherme obéissent au modèle réactionnel de pseudo second
ordre et Freundlich respectivement. [56]
Dans ce travail la diatomite à été modifiée par les nanoparticules de l’oxyde de nickel en
un biosorbant plus efficace (NONMD) que la brute. Les résultats trouvés sont :
20
CHAPITRE I
Ont calciné la diatomite à 1000°C pour améliorer les caractéristiques du matériau dans le
but de l’utilisé dans le procédé de filtration et le comparer avec les filtres commerciales. [60]
21
REFERENCE
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25
CHAPITRE II
PARTIE EXPERIMENTALE
II.1.1. Diatomite
La diatomite que nous avons étudié est une diatomite naturelle (Sigma, Aldrich) à
97.5%SiO2, lavée avec l'acide ensuite calcinée à 700°C.
La diatomite brute a été calcinée à 1100°C pendant 1h avec une vitesse de chauffe de
10°C/min. Après refroidissement ce materiau a été stocké dans un flacon bien séché et bien
fermé, caractérisé et testé dans l'élimination des colorants.
62
CHAPITRE II
La modification de la diatomite par le cuivre a été réalisée avec le même protocole que
précédement. En effet nous avons mélangé la même masse de diatomite avec le sel de cuivre les
même étapes d'activation et de lavage ont été suivies
15 g de diatomite 100 ml de FeCl2 [1M] Agitation pendant 24h Le solide obtenue est
85°C pendant 2h
+ 100 ml de CuCl2 [1M] transféré à 100 ml de
100 ml de NaOH [6M] 100 ml de solution de mélange centrufigation NaOH [6M]
(FeCl2, CuCl2) avec un rapport
molaire Fe/Cu=0.5
pendant 24h.
ambiante pendant une nuit
62
CHAPITRE II
1-µ Les propriétés texturales et structurales des diatomites (naturelle, calcinée et modifiées
par le fer, le cuivre et le mélange mixte Fe-Cu).
2-µ L’influence de la calcination et de la modification de la diatomite sur la structure
cristalline et sur ses propriétés physicochimiques telles que la capacité d'adsorption et les
fonctions de surface.
Dans notre travail, les techniques utilisées pour caractériser nos échantillons sont : la
diffraction par Rayons X (DRX), la Spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier (IRTF), la
technique de mesure de la surface spécifique (BET) et la mesure des points isoélectriques des
matériaux.
L’analyse par diffraction des rayons X des phases préparées a été effectuée à l’aide d’un
diffractomètre D8 adsvance (Brukeraxs). L’anticathode² est en cuivre (raie CuKα) avec un
monochromateur arrière en graphite (tension 40 kV, courant 40 mA). Son principe repose sur la
réflexion sélective des rayons X par un cristal, avec utilisation de la loi de Bragg:
2d sin
Avec:
: La longueur d’onde du faisceau incident (=1.5406).
d : La distance interreticulaire entre les plans diffractants.
62
CHAPITRE II
q : L’angle entre le faisceau incident et les plants diffractants. Le domaine de l’angle (2θ) est
compris entre 2 et 80°. L’ensemble des mesures des intensités diffractées lors d’un balayage en θ
est un spectre de diffraction des rayons X. [14] [15].
II.2.1.2. Interprétation
Trydimite
4,12A° 3,35A° Quartz
4,28A°
Dt-brute
3,23A°
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
2 Theta (deg.)
2,50A°
Quartz
2,87A° Dt-1100°C
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
2 Theta (deg.)
II.2, les phases amorphes sont changés en phases cristallines. a noté également que la quantité de
cristobalite a été remarquablement augmenté, tandis que la tridymite a diminué. D'autre part, les
pics des minéraux de quartz ont été presque disparus. Des résultats similaires de diatomées ont
été notées par (Khraisheh et Al- Ghouti ,2005) [20] et (Sprynskyy et al, 2010) [21].
Dt-Fe
4,28A° 3,35A°
4,12A° Dt-brute
3,23A° 2,33A° OX Fe-Cu
5,48A°
2,56A° 1,55A°
10 20 30 40 50 60 70
2 Theta (°)
Figure II.3: Diagrammes DRX de diatomite brute et diatomite modifiées par le fer.
03
CHAPITRE II
4,28A° 3,35A°
4,12A° 2,52A° Dt-brute
3,23A° 2,33A° Dt-Cu
5,48A°
OX Fe-Cu
10 20 30 40 50 60 70
2 Theta (°)
L'intensité des raies caractérisant la Dt-brute dans les diagrammes de Dt-Fe et Dt-Cu ont
diminue d'une manière remarquable ce qui implique la diminution de la phase amorphe de
cristobalite SiO2 en 21.8°2θ (4,12 Å) contrairement à la phase en 26,58°2θ (3,35Å) qui
correspond au quartz.
Les deux réflexions au 42.04°2θ (2.13 Å) et 45.41°2θ (1.99 Å) présenté dans le
diagramme Dt-Cu correspondent à la phase CuO [26]
Deux autres pics se coincident avec celles du Ox/Fe-Cu au tours de 39.722° θ (2.26 Å) et
50.24°2θ (1.81Å).
4,28A°
3,75A° Dt-brute
4,12A°
3,45A°
2,75A° Ox/Fe-Cu
5,33A° 3,23A°
Dt/Fe-Cu
1,82A°
2,64A°
2,27A°
2,88A°
2,52
Å
10 20 30 40 50 60 70
2 Theta (°)
Figure II.5 : Diagrammes DRX de diatomite brute et modifiée par l’oxyde binaire
03
CHAPITRE II
Cette figure II.4 montre que le diagramme de DRX de la diatomite modifiée par l'oxyde
binaire Fer-Cuivre est aussi différent de la diatomite naturelle. Des quelques nouveau pics des
oxides apparaitre, on les distingue d'ailleurs sur le diagramme de DRX de Ox/Fe-Cu comme le
montre la Figure II.5.
II.2.2.2. Interprétation
3553
3415
1230
3479
1097
2023
1881
1027
1745
Dt-1100°C
Dt-brute
796
Dt-Cu
Diat-Fe
619
Diat Fe-Cu
1618
2925
3238
474
06
CHAPITRE II
On peut classer les régions des bandes représentés dans les spectres en 2 domaines :
Les bandes : 1230, 1881, 2023 cm-1 : sont assigné au vibration de C-O (νC-O streching) du
carbonate du calcium (la phase calcite). L’intensité élevée de la bande situé en 1230 cm -1 révèle
la grande quantité du calcium dans l’échantillon (Dt – brute et Dt – 1100°C). Ces pics ont
disparaitre dans les autres spectres infrarouge c.-à-d. après modification, ça peut être comme
résultats su l’interaction entre les groupements silanol, sur la surface, et les phases oxydes ce qui
est en bien accord avec les résultats du DRX.
00
CHAPITRE II
La bande 1620 cm-2 : reflète à la vibration H-O-H (ν H-O-H bending) de l’eau retenue par la
matrice de cilice de la diatomite.
Les bandes (785 – 798) cm-1 sont due aux extensions de vibration asymétrique du Si-O-Si
(νSi-O-Si streching), ces pics sont complètement sur les autres spectres infrarouge de la diatomite
modifié ce qui est expliqué par le recouvrement de la surface par la phase oxyde.
474 cm-1 : attribué à la vibration de Si-O-Si (νSi-O-Si bending)
Le modèle BET est applique pour déterminer la surface spécifique des solides répondant
aux hypothèses suivantes :
L’adsorption est localisée sur des sites définis.
La molécule d’adsorbat est suffisamment petite pour bien recouvrir la surface du solide.
Les interactions entre les molécules adsorbées sont négligeables.
A partir de la deuxième couche, l’énergie d’adsorption est constante et égale à la chaleur
de liquéfaction.
On utilise en pratique l’expression linéaire de formation de la monocouche dont le
𝑃
domaine de validité est: 0.05 < < 0.35 [14] [29].
𝑃0ᴏ
La surface spécifique des diatomite a été déterminée selon la méthode BET (Brunauer,
Emmet et Teller).Cette technique consiste à déterminer l’isotherme d’adsorption de l’azote
gazeux à une température voisine de son point d’ébullition (77K).
Les mesures texturales (les isothermes d’adsorption) sont effectuées à l’aide d’un
appareil CLOUTER SA3100.
Avant les mesures, les échantillons ont été dégazées sous vide secondaire pendant 12 h
minutes à 120°C.
03
CHAPITRE II
II.2.3.2. Interprétation
Le tableau (II.1) regroupe tous les résultats des surfaces spécifiques obtenus par la
méthode de Sears et BET
Tableau II.1 : Surfaces spécifiques obtenus par la méthode BET
Matériau Dt-brute Dt-Fe Dt-Cu Dt-Fe/Cu
SBET (m2 .g) 4.6 207.8 182.6 156.9
Pour la Dt-Fe, un travail similaire a été effectué par (Wenhui Xiong et al, 2008) [5], une
surface spécifique de 211.1 m2/g est mesuré, par la méthode de BET, pour une diatomite brute de
surface 24.77 m2/g tandis que notre diatomite est seulement de 4.59 m2/g, ce qui implique une
bonne modification de la surface et la réussite de la synthèse.
Dans le tableau suivant, un résumé de quelques valeurs de surfaces spécifiques d'autres
travaux de la diatomite qui montre l'importance des surfaces spécifiques de notre travail.
II.2.4.1. Principe
Le pHpzc ou pH du point de charge zéro ou nulle correspond à la valeur de pH pour
laquelle la charge nette de la surface du matériau est nulle (ça ne signifie pas qu'il y a absence de
toute charge, mais plutôt la présence de quantités égales de charges positives et négatives [35]).
Ce paramètre est très important pour comprendre les phénomènes et les propriétés d'adsorption,
surtout quand des forces électrostatiques sont impliquées dans les mécanismes.
03
CHAPITRE II
Une façon simple et rapide pour déterminer le pHpzc est d’utiliser la méthode de dérive
du pH [36] qui consiste à placer 50 cm3 de solution de (NaCl 0,01 M/l'eau distillé) en flacons
fermés et ajuster le pH de chacun (valeurs comprises entre 2 et 12) par addition de solution de
NaOH ou HC1 (0,1 M). On ajoute ensuite, à chaque flacon, 0.05 g d'échantillons de
diatomite/diatomites modifiés à caractériser. Les suspensions doivent être maintenues en
agitation, à température ambiante, pendant 24 h, et le pH final est alors déterminé. Le pH pzc est le
point où la courbe pHfinal en fonction du pHinitial intercepte la ligne pH final = pHinitial
II.2.4.2. Interprétation
Les résultats obtenus de pH f en fonction de pHi pour les diatomites naturelle et modifiées
sont représentés sur les figures (II.6) et (II.7).
Il est clair que le PCZbrute est légérement élevée que le PCZcalcinée résultant de
l'élimination des des groupes fonctionnels ionisables et la forte augmentation de la teneur en
oxygène sur la surface de la diatomite lors d'un traitement thermique ce qui implique pHPZC
(calcinée) plus acide que pHPZC (brute), alors que les autres matériaux sont basiques, en raison
de la grande alcalinité de la surface.
D’après la figure (II-6), nous remarquons que les domaines de pH sont divisés en trios
parties distinctes:
12
10
8
pHf
Dt-1100°C
4 Dt Fe-Cu
Dt-brute
2
Dt-Cu
Dt-Fe
0
0 2 4 6 8 10 12
pHi
Figure II.7 : Graphe montrant les points isoélectriques des diatomites (avec l'eau distillé)
02
CHAPITRE II
14
12
10
8
pHf
6
Dt-1100°C
4 Dt Fe-Cu
Dt-brute
Dt-Cu
2 Dt-Fe
0
0 2 4 6 8 10 12 14
pHi
Figure II.8 : Graphe montrant les points isoélectriques des diatomites (avec [NaCl] = 0.1M)
Les sites superficiels Si-OH captent un ion hydrogène selon la réaction suivante:
Si-OH + H+ → Si-OH2 +
Donc la surface acquiert une charge positive, un maximum de cette charge est observé
pour un pH < 6 pour la diatomite brute et calcinée et un pH<4 pour les autres diatomites
modifiés
02
CHAPITRE II
Les sites superficiels Si-OH libèrent des protons selon la réaction suivante:
Si-OH→Si-O - + H +
Donc la surface a une charge négative, un maximum de cette charge est observé pour un
pH>10 pour tous les diatomites.
Les résultants obtenus sont comparés avec la littérature, (Wenhui Xiong et al, 2008) [5] ont
trouvé les méme resultats; PCZbrute=6.8 et PCZDt-Fe=10.
02
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40
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41
CHAPITRE III
L'objet de cette étude est de tester le pouvoir d'adsorption du bleu de méthylène et du vert
brillant par les diatomites dans différentes conditions opératoires. Elle est focalisée sur deux
parties principales: une étude cinétique et une autre étude portant sur l'isotherme d'adsorption à
l'équilibre des deux colorants sur les diatomites.
74
CHAPITRE III
50 g·l-1 eau à
méthyléne
Bleu de
Colorant 20 °C
319.85 664
cationique 10 g·l-1 éthanol
à 20 °C
Vert brillant
Les spectres d’absorption en UV-visible (Figure III-1) de BM et de VB ont été obtenus par
un balayage spectral, entre 450 et 800 nm, d’une solution de colorant à 100mg.L-1. Ces spectres
montrent bien la longueur d’onde du maximum d’absorption du BM (663nm) et du VB (624
nm).
74
CHAPITRE III
Ces deux colorant ont des effets plus ou moins nocif sur la santé.Le VB, un colorant
possède plusieurs risques sanitaires qui comprennent des brûlures aux yeux, une irritation de la
peau, la toux et l'essoufflement, des nausées, des vomissements et de la diarrhée. [5]. Bien que
pas fortement toxique, le BM peut avoir des effets nuisibles sur les êtres humains [6]. En raison
de ces effets néfastes sur les etre humains, il est nécessaire d'eliminer ces colorants de l'eau.
Les solutions des deux colorants ont été préparées en utilisant de l’eau fraîchement
distillée. Pour avoir une bonne reproductibilité des résultats des études d’adsorption, nous avons
préparé des volumes de 1 litre de solution mère de colorant à une concentration de 1g.L -1,
inférieure à leurs solubilités maximales, dans des fioles sombres. Les solutions de faibles
concentrations ont été préparées à partir d’une solution diluée à 100 mg.L -1.
Les essais d’adsorption ont été réalisés à T=25°C ± 1. L’adsorption de chacune des
molécules colorantes étudiées est réalisée dans une série de petits flacons (ballon à fond plat) en
verre de100 mL.
Nous introduisons des masses (m=0.05g) d'adsorbant, auxquelles nous ajoutons un même
volume (50 mL) de solution colorante de concentration donnée. Ces flacons fermés sont agité
pendant un temps de contact qui varie de 3 à 24 h au bout du quel l’équilibre entre les différentes
74
CHAPITRE III
phases est supposé atteint. Par la suite, les solutions centrifugées sont analysés dans les mêmes
conditions par UV-VIS, aux longueurs d’ondes maximales appropriées.
Les isothermes d’adsorption sont réalisées à température ambiante (25 ± 1 °C) et la durée
d’agitation est la même pour tous les flacons. Pour l’ensemble des essais, les analyses sont
répétées. Le spectrophotomètre que nous avons utilisé est un appareil qui permet de mesurer
directement les densités optiques. Les analyses sont effectuées à l’aide d’un spectrophotomètre
UV-VIS piloté par un ordinateur. Les longueurs d’onde maximales sont obtenues directement
par balayage automatique entre 400 et 800 nm. Des cuves en verre de 1 cm de trajet optique sont
utilisées.
Les expériences ont été réalisées en « mode batch », méthode de simple équilibre :
Dans un ballon à fond plat de 100 ml de solution de colorant et en versant rapidement
l'adsorbant ; le mélange obtenu a été agité à l’aide d’un agitateur magnétique à une vitesse de
250 tours/minute, à une température ambiante (25 ± 1C°) en utilisant un agitateur multipostes
Sur la figure III.2 nous avons présenté les histogrammes en rendement de l'élimination des
deux colorants par les diatomites naturelle et modifiées
100 VB
BM
80
60
R%
40
20
0
Dt-brute Dt-1100°C Dt-Cu Dt-Fe Dt-Fe/Cu
Matériaux
74
CHAPITRE III
et comme la calcination élimine les groupements silanol Si-OH (élimination des molécules
d'eau), on remarque une faible adsorption du BM sur Dt-1100°C.
74
CHAPITRE III
70
60 Dt-brute
Dt-1100°C
Dt-Cu
50 Dt-Fe
Dt-Fe/Cu
40
qt (mg/g)
30
20
10
t (min)
Figure III.3: La cinétique d'adsorption du VB sur diatomite naturelle, calcinée et modifiés
(m =50mg; V=50ml; C=50mg/l, Vit=200tr/min, T=25°C, pH=7).
50
40
Dt-brute
30 Dt-1100°C
qt (mg/g)
Ct-Cu
Dt-Fe
Dt-Fe/Cu
20
10
t (min)
Figure III.4 : La cinétique d'adsorption du BM sur diatomite naturelle, calcinée et modifiés
74
CHAPITRE III
Le but d'étudié le temps de contact est pour déterminer le temps nécessaire d'adsorption
pour atteindre l'équilibre. Initialement, le nombre élevé de sites de surface vacants disponibles
pour l'adsorption au cours de l'étape initiale rendre possible et améliorer la vitesse de diffusion et
de transfert. Après cette étape, probablement en raison de la saturation des pores et des sites de
surface vacants et l'apparence de fortes forces de répulsion entre les molécules d'adsorbat sur les
phases solides et masse en solution, conduit à une diminution du taux de diffusion et de la
migration.
Les diatomites modifiés atteint l'équilibre avant et plus rapide que la naturelle et calciné. Les
capacités d'adsorption des diatomites pour le VB sont relativement plus grandes que celles du
BM.
a- Vert brillant
100
90
80
70
60
50
R%
40
30
20
pH=4
10 pH=7
0 pH=9
74
CHAPITRE III
100
80
60
R%
40
20
pH=4
pH=7
0
pH=9
100
80
60
R%
40
20
pH=4
pH=7
0 pH=9
74
CHAPITRE III
Le vert Brilliant a tendance d'être éliminer de la solution aqueuse malgré à blanc pour les
valeurs de PH i inférieure à 4 et supérieure à 9. L'effet de pH i a été étudiée avec des solutions
vierges de C 0 = 20 mg / l. La solution a été maintenue pendant 3 h , après quoi l'absorbance de la
solution a été déterminée et le pH finale a été mésuré. Les valeurs pHf sont donc considérés
comme les valeurs du pH à l'équilibre [11]. Le degré de variation de pH était petite dans les
solutions de pHi plus élevés en raison de leur pouvoir tampon plus élevé [12].
Il peut également être déduit à partir des figures : III.6 et III.7 de l'adsorption que
l'élimination du vert Brilliant est maximale (100%) pour les diatomites Dt-Fe et Dt-Fe/Cu à pH 7
et 9. La capacité d'adsorption à pH 9 est légérement inférieure à celle à pH 7 en raison de la
présence de l'effet compététive des ions OH - à pH 9.
Pour la diatomite Dt-Cu, qui a un PCN égale à 8.1, on observe un maximum
d'élimination à pH=9 égale à 91.98%.
b- Bleu de méthylène:
Dans ce cas nous faisons varier la masse de l’adsorbant de 5 à 300 mg. On prend 50 mL
de solution du BM/VB à un pH et concentration initiale bien défini, on ajoute la masse voulue,
on met la suspension en agitation de 200 tr/min pendant le temps d’équilibre (3h) à une
température fixe de 25 °C ± 3 °C. La suspension est ensuite centrifugée et le surnageant est
analysé à l’UV-visible.
74
CHAPITRE III
100 300
200
60
q (mg/g)
R (%)
(a) 150
40
100
20
50
0 0
0 50 100 150 200 250 300
m (g)
1000
900
100 800
q (mg/g)
500
R (%)
(b ) 400
300
200
100
0
80
0 50 100 150 200 250 300
m (g)
450
100 400
250
q (mg/g)
R (%)
80
(c) 200
150
100
60 50
m (g)
Figure III.8 : L'effet de masse des diatomites modifiées (a: Dt- Cu, b: Dt-Fe, c: Dt-Fe-Cu,
pH=7, C=50mg/l, T=25±3°C, VB).
74
CHAPITRE III
100 25
60 15
q (mg/g)
R (%) 40 (a) 10
20 5
0 0
m (g)
250
100
200
Dt-Fe C=50 mg/g
R%
q (mg/g) 150
80
q (mg/g)
R (%)
(b ) 100
60 50
40
0 50 100 150 200 250 300
m (g)
50
100
45
Dt-Fe/Cu C=50 mg/g
80 R% 40
q (mg/g)
35
60
q (mg/g)
30
(c)
R (%)
40 25
20
20
15
10
0
5
0 50 100 150 200 250 300
m (g)
Figure III.9 : L'effet de masse des diatomites modifiées (a: Dt- Cu, b: Dt-Fe, c: Dt-Fe-Cu,
pH=7, C=50mg/l, T=25±3°C, BM).
74
CHAPITRE III
L'effet de la dose d'adsorbant donne une idée sur la capacité d'adsorption d'un colorant de
s'adsorber à la plus faible quantité d'adsorbant d'un point de vue économique [16]
Sur les figures III.8 et III.9, nous avons représenté respectivement les variations des
quantités adsorbées (exprimées en % d'élimination du colorant et en quantité adsorbé (mg/g)) des
deux colorant VB et BM en fonction des masses de diatomites modifiée avec un temps de
contact de 3 heures.
Nous constatons que les % de décoloration des solutions des deux colorants augmentent à
mesure que la masse du diatomite modifiée augmente, jusqu'à la décoloration totale qui a lieu
vers 0.05 g/l pour la Dt-Fe et 0.1 g/l pour les autres matériaux
74
CHAPITRE III
45
40
35
30
qe (mg/g)
BM
25
20
15 Dt-Cu
Dt-Fe
10 Dt-Fe/Cu
20 25 30 35 40 45 50 55 60
T (°C)
112
110
108
qe (mg/g)
VB
106
104
Dt-Cu
Dt-Fe
102 Dt-Fe/Cu
100
25 30 35 40 45 50 55
T (°C)
74
CHAPITRE III
Une étude a été réalisée sur l'influence de la concentration initiale de VB sur la quantité
adsorbée sur les diatomites. Les expériences ont été effectuées à une dose d'adsorbant fixe (0,05
g pour 50 ml) à T=25°C, pH = 7 et à différentes concentrations initiales (C0) durant 300 min
comme un temps d'equilibre.
100
80
60
qe (mg/g)
40
20
150 mg/l
100 mg/l
0 50 mg/l
t (min)
74
CHAPITRE III
120
100
80
qe (mg/g)
60
40
20 50 mg/l
100 mg/l
150 mg/l
0
t (min)
160
140
120
C= 50 mg/l
100 C= 20 mg/l
C= 100 mg/l
80
qe (mg/g)
C= 200 mg/l
60
40
20
74
CHAPITRE III
L’effet de la température sur l’adsorption du BM, nous permet d’accéder aux paramètres
thermodynamiques telles que ΔG°, ΔH° et ΔS°.
S 0 H 0
ln K D (III.2)
R RT
qe
KD (III.3)
Ce
qe 1000 H 0 S 0
L og (III.4)
C e 2,303RT 2,303R
Avec :
R : la constante des gaz parfaits (R= 8.314 J/ mol K), qe : la quantité adsorbée (mg/g) et
Ce : la concentration à l’équilibre (mg/l).
A partir du graphe Log qe 1000 C e f 1 T (Figure 15), on trouve des droites de
H 0 S 0
pente et d’ordonnée à l’origine . L’énergie libre de Gibbs peut être calculée
2,303R 2,303R
pour chaque température à partir de la relation suivante :
G 0 H 0 TS 0 (III.5)
Avec :
74
CHAPITRE III
H 0 : L’enthalpie (kJ/mol).
4.8
2
y = 408.36*x + 3.25; R =0.4467
4.5
4.2
log(qe*1000/Ce)
3.9
2
y = 2912.04*x - 5.71; R =0.8507
3.6
3.3
3.0 2
y = 2541.34*x - 5.27; R =0.8811
Dt-Fe/Cu
2.7 Dt-Fe
Dt-Cu
2.4
0.0030 0.0031 0.0032 0.0033 0.0034
-1
1/T (K )
Les résultats obtenus à partir de l’équation de Van’t Hoff sont donnés sur le tableau III.3.
D’après ces résultats, on observe que l’énergie libre est négative dans tous les cas des diatomites
modifiées. ΔG est négatif, le système est instable et l'adsorption se déroule spontanément
quelque soit la température. En effet: ΔG < 0 alors ΔH < TΔS. Ce qui signifie que le terme
entropique est plus grand que le terme enthalpique, donc l'entropie du sytème augmente, ce qui
est la condition, pour qu'une réaction s'effectue spontanément.
L’enthalpie libre est néative, ce qui implique que le processus de l’adsorption est
exothermique ainsi qu’une température plus élevée défavorise l’adsorption. S 0 est positive dans
le cas de Dt-Fe, cela veut dire que l’ordre augmente en phase d’adsorbée. Le tableau III .3
montre aussi que les valeurs absolues des différents paramètres thermodynamiques sont peu
élevées, ce qui montre que l’adsorption du BM sur les diatomites est un processus physique,
l’adsorption se fait par interactions électrostatiques.
74
CHAPITRE III
Tableau III.2 : Les différents paramètres thermodynamiques pour l’adsorption du BM sur les diatomites
modifiees.
Dt-Fe/Cu
T(K) ΔH (kJ/mol) ΔS (J /mol.K) ΔG (kJ/mol.K) R2
298.15 -23.16
308.15 -22.07
-55.76 -109.33 0.851
318.15 -20.98
328.15 -19.88
Dt-Cu
T(K) ΔH (kJ/mol) ΔS (J /mol.K) ΔG (J/mol.K) R2
298.15 -18.55
308.15 -17.54
-48.66 -100.99 0.881
318.15 -16.53
328.15 -15.55
Dt-Fe
T(K) ΔH (kJ/mol) ΔS (J /mol.K) ΔG (J/mol.K) R2
298.15 -96.73
308.15 -97.35
-78.19 62.19 0.744
318.15 -97.97
328.15 -98.60
74
CHAPITRE III
Modèle de pseudo-premier-ordre.
Modèle de pseudo-second-ordre.
Modèle d’Elovich.
Modèle de la diffusion intraparticulaire.
dq t
k1 ( q e q t ) (III.6)
dt
Où
k1 : constante de vitesse de réaction de premier ordre d’adsorption du BM et VB sur les diatomites (min-1).
t
qt qe (1 e k1 ) (III.7)
On fait la modélisation de cette équation avec les donnée expérimentale on obtient les courbes
suivantes:
74
CHAPITRE III
PPO BM 70
50
60 Brute
Dt-1100°C
40 Dt-Cu
50 PPO VB Dt-Fe
Dt/brute
Dt-Fe/Cu
30 Dt-1100°C 40
Dt-Cu
qe (mg/g)
qt (mg/g)
Dt-Fe 30
20 Dt-Fe/Cu
20
10
10
0 0
0 50 100 150 200 250 300 -50 0 50 100 150 200 250 300 350
t (min) t (min)
ln qe qt ln qe k1t (III.8)
dqt
k2 (qe qt ) 2 (III.9)
dt
Où
k2 : constante de vitesse de réaction de second ordre d’adsorption en g.mg-1 .min-1 .
qt : quantité adsorbée au temps t en mg/g.
qe : quantité adsorbée à l’équilibre en mg/g.
t : temps de contact en min.
h k 2qe 2 est la vitesse initiale d’adsorption en mg /g.min.
Après intégration on obtient :
74
CHAPITRE III
1
qt 1 (III.10)
k 2qe t 1
2
70
50
60 Brute
40 Dt-1100°C
50 PSO VB Dt-Cu
Dt-Fe
Dt/brute
30 40 Dt-Fe/Cu
Dt-1100°C
qt (mg/g)
qe (mg/g)
Dt-Cu
PSO BM Dt-Fe 30
20
Dt-Fe/Cu
20
10
10
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300 350
t (min) t (min)
20
PSO VB
20 PSO BM
Dt-brute
Dt-brute 15
Dt-1100°C
15 Dt-Fe/Cu
Dt-Fe
Dt-Fe
t/qt
Dt-Cu
t/qt
Dt-Cu 10 Dt-Fe/Cu
10
5
5
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300 350
t (min) t (min)
74
CHAPITRE III
Le troisième modèle utilisé est le modèle d’Elovich donnée par l’équation suivante :
dqt
exp qt (III.12)
dt
Tels que α est la vitesse initiale d’adsorption (mg/g. min) et β est la constante de désorption
(g/mg).
Pour simplifier l’équation, on suppose que 1<< t et en appliquant les conditions aux
ln ln t
1 1
qt (III.13)
70
50
60 Dt-brute
Dt-1100°C
40 Dt-Cu
50 Elovich VB Dt-Fe
Dt/brute Dt-Fe/Cu
30 Dt-1100°C 40
qe (mg/g)
qt (mg/g)
Elovich BM Dt-Cu
Dt-Fe 30
20 Dt-Fe/Cu
20
10
10
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
t (min) t (min)
Figure III.18 : Représentation de modèle d’ELOVICH non linéaire du VB et BM (pH=7,
T=25°C, V=50ml, m=50mg, v=250 tr/min, C≈ 50mg/l).
74
CHAPITRE III
C’est le modèle de Weber et Morris [24] [25], il est représenté par l’équation suivante:
𝑞𝑡 = 𝑘𝑖 𝑡1/2 + 𝑐 (III.14)
La valeur de 𝑐 donne une idée sur l'épaisseur de la couche limite, plus la valeur de
l’ordonnée à l’origine est grande, plus l'effet de la couche limite est important. Cependant, dans
les premières phases de contact (entre 0 et 5 min), le système peut être simplifié en supposant
que la concentration de l’adsorbat en surface est nulle (diffusion externe pur et une diffusion
intra particule négligeable).
Selon le modèle de diffusion intra particule, la courbe représentant la quantité adsorbée
en fonction de t1/2 doit être linéaire et passer par l'origine si la diffusion intra particule est
impliquée dans le processus d'adsorption. Dans ce cas, la diffusion intra particule est l'étape qui
contrôle la vitesse d’adsorption [26] [27]. Lorsque les courbes 𝑞𝑡 = 𝑓 (𝑡1/2 ) ne passent pas par
l'origine, ceci est indicatif d'un certain degré de contrôle de la couche limite qui s’explique par le
fait que la diffusion intra particule n'est pas la seule vitesse limitant l'étape. Dans ce cas, d'autres
modèles cinétiques peuvent aussi contrôler la vitesse d'adsorption, qui s’ajoute à la diffusion
intra particule.
74
CHAPITRE III
90
80
Dt-Cu
70
60
50
qt (mg/g)
40
C=73,76 mg/g
30
-1 2
k1=2.94 min ; C1=19.27 mg/l; R =0.992
C=40,47 mg/g
20 -1 2
k1=3.8 min ; C1=5.39 mg/l; R =0.812
-1 2
k2=1.11 min ; C2=20.37 mg/l; R =0.911
10
C=105 mg/g
-1 2
k1=2.94 min ; C1=37.23 mg/l; R =0.966
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
0.5
min
130
-1 2
90 k1=7.41 min ; C1=52.87 mg/l; R =0.83
-1 2
k2=1.87 min ; C2=92.74 mg/l; R =0.81
80
70
60
50
2 4 6 8 10 12 14 16 18
0.5
(min)
120 Dt-Fe/Cu
C= 66.99 mg/l
-1 2
k1=3.442 min ; C1=38.369 mg/l; R =0.9544
-1 2
100 k2=1.001 min ; C2=50.714 mg/l; R =0.9070
C= 18.853 mg/l
-1 2
k1=0.296 min ; C1=14.16 mg/l; R =0.8069
C= 126.343 mg/l
-1 2
80 k1=3.343 min ; C1=82.818 mg/l; R =0.9713
qt(mg/g)
-1 2
k2=0.945 min ; C2=110.948 mg/l; R =0.7665
60
40
20
2 4 6 8 10 12 14 16 18
0.5
min
74
CHAPITRE III
50
45
stage d'equilibre
40
35
qt (mg/g)
30 C=50mg/g
stage d'adsorption graduelle
Dt-Cu
25 k1=2.55 min-1; C1= 3.18mg/l; R2=0.957
Dt-Fe
20 2
k1= 2.863; C1= 29.65 mg/l; R =0.818
2
k2= -0.004; C2= 50.21 mg/l; R =-0.325
15
Dt-Fe/Cu
-1 2
10 k1=5.442 min ; C1=16.86mg/l; R =0.910
-1 2
k2=0.321 min ; C2=43.57mg/l; R =0.894
5
2 4 6 8 10 12 14 16 18
0.5
min
Figure III.20 : Représentation de modèle de diffusion intraparticule pour le BM.
Le choix du meilleur modèle établi pour l’étude de la cinétique est choisi selon le facteur
de corrélation. un modèle ayant le facteur de correlation le plus élevée est le modèle favorable
pour l’étude du processus d’adsorption
Comme il est montré sur les tableaux III.4 en comparant les différent facteur de
corrélation des modèles (le modèle de pseudo-premier ordre, le modèle de pseudo-second ordre,
le modèle d’Elovich et le modèle de la diffusion intra-particulaire), nous constatons que le
meilleur modèle qui représente les résultats expérimentaux est le modèle du pseudo-second
ordre, donc ce modèle est celui qui décrit mieux le processus d’adsorption du VB et BM sur tous
les diatomites avec un coefficient de corrélation R 2=0.99 pour la plus part des cas. Ce modèle
préconise l'adsorption par interaction de charges entre l’adsorbant et l’adsorbat. En plus, les
valeurs des quantités adsorbées expérimentales sont en accord avec les valeurs calculées. d'autres
chercheurs ont également montré que la loi de la vitesse de pseudo second ordre permet de
verifier avec un bon accord l'adsorption du BM et du VB [24], [28], [29], [30].
A cause de la porosité de la diatomite le modèle de la diffusion intraparticule est prévu.
Dans ce travail, ce modèle est basé sur des théories qui ont été développés par Weber et Morris.
Les figures III.19, III.20 presque de tous les échantillons montrent que le tracé de la quantité
adsorbée (qt) en fonction du temps (t0.5) donne deux paliers linéaires séparées qui confirment que
la diffusion intra particule n’est pas le seul processus appliqué dans ce système. Il a été suggéré
que la première à la diffusion intra particule et la deuxième à un équilibre (ou bien une réaction
chimique). (Mohammad A. Al-Ghouti et al, 2009) [31] ont étudié l'élimination du BM sur une
diatomite jardinière et ont trouvé que le processus est contrôlé par la diffusion intra particule et
obéir à simulé par le modèle de pseudo second ordre
Dans les figures III.19, III.20 on remarque que la Dt-Cu, à des concentrations relativement
grandes, présente un seul palier ce qui signifie que l’équilibre n’est pas encoure atteint.
74
CHAPITRE III
Tableau III.3 : Résultats des modèles de PPO, PSO et d'ELOVICH linéaire et non linéaire des cinétiques d’adsorption du VB sur les diatomites
Vert Brillant
Linéaire
qe, calc qe, calc α (mg/ β(g/
C0 (mg/l) qe, exp (mg/g) K1 (min-1) R2 K2 (min-1) R2 R2
(mg/g) (mg/g) g.min) mg)
Diatomite brute 68.08 14.4559 14.28 19.24*10-3 0.719 16.11 16.89*10-3 0.965 3.313 0.44 0.802
Diatomite 1100 °C 49.2 25.6742 23 .7525 12.21*10-3 0.787 27.7325 0.756*10-3 0.886 1.87 0.1992 0.859
40.47 38.0976 30.996 0.0219 0.927 39.90 1.585*10-3 0.996 11.53 0.16 0.977
Diatomite Cu 73.76 71.3951 52.71 8.01*10 -3
0.944 72.46 0.485*10 -3
0.967 17.50 0 .096 0.917
-3
105 85.14 60.34 0.0146 0.868 86.36 0.999*10 0.993 0.094 93.42 0.984
-3 -3
65.65 65.648 28.56 28.8*10 0.870 66.75 3.36*10 0.999 18835.08 0.209 0.949
Diatomite Fe 83.26 83.25 31.16 18.74*10-3 0.686 84.60 2.45*10-3 0.999 12910.0017 0.157 0.987
122.07 122.07 77.49 1.42*10-3 0.370 125.31 1.04*10-3 0.999 343.88 0.0702 0.948
-3 4
66.99 66.99 26.71 0.0016*10 0.822 64.68 0.013 0.999 48.22*10 0.27 0.812
Diatomite Fe-Cu 18.853 18.85 5.785 0.012 0.326 15.90 5.54*10 -3
0.998 1.38*10 17
2.72 0.095
126.34 126.34 53.635 0.019 0.895 125.47 2.20*10-3 0.999 29.25 0.134 0.876
Non linéaire
Diatomite brute 68.08 14.4559 13.32 0.02964 0.69845 14.55685 3.13*10-3 0.792 11.52 0.16 0.881
-3 3
Diatomite 1100 °C 49.2 25.6742 23.82 0.02461 0.959 27.65915 0.99*10 0.973 19.51*10 0.21 0.971
-3 3
Diatomite Cu 73.76 71.3951 34.92 0.06252 0.929 38.16366 2.18*10 0.977 6.59*10 0.19 0.989
-3
Diatomite Fe 65.65 65.648 60.98 0.24878 0.914 63.96405 6.84*10 0.966 3.32 0.44 0.994
-3
Diatomite Fe-Cu 66.99 66.99 61.42 0.21065 0.924 64.33748 5.86*10 0.972 2.03 0.18 0.995
96
CHAPITRE III
Tableau III.4 : Résultats des modèles de PPO, PSO et d'ELOVICH linéaire et non linéaire des cinétiques d’adsorption du BM sur les diatomites
Bleu de Méthylène
Linéaire
qe, calc qe, calc α (mg/ β(g/
C0 (mg/l) qe, exp (mg/g) K1 (min-1) R2 K2 (min-1) R2 R2
(mg/g) (mg/g) g.min) mg)
Diatomite brute 52.55 15.673 4.1371 8.36*10-3 0.618 13.4971 25.03*10-3 0.992 24082.15 1.16 0.447
Diatomite 1100 °C 49.80 1.6147 0.3798 38.85*10-3 0.909 1.618 36.08*10-3 0.941 -1.4*10-13 -8.52 -0.126
Diatomite Cu 51.48 44.6076 39.89 10.86*10-3 0.965 50.73 0.3798*10-3 0.981 2 .4843 0.098 0.967
3
Diatomite Fe 50.92 50.39 6.97 0.015 0.423 50.55 0.01 0.999 15.09*10 0.266 0.785
-3 3
Diatomite Fe-Cu 51.48 48.97 16.38 0.018 0.852 49.50 4.728*10 0.999 1.08*10 0.22 0.822
Non linéaire
Diatomite brute 52.55 15.673 12.59347 0.30 0.860 13.14 0.042 0.890 23.93*103 1.16 0.912
Diatomite 1100 °C 49.80 1.6147 2.91015 0.23 0.263 2.89 0.329 0.224 -1.43*10-13 -8.52 0.221
-3
Diatomite Cu 51.48 44.6076 41.28591 0.02 0.947 49.80863 0.4*10 0.966 2.15 0.10 0.970
3
Diatomite Fe 50.92 50.39 49.0984 0.19 0.970 51.08331 0.007 0.942 12.79*10 0.26 0.984
3
Diatomite Fe-Cu 51.48 48.97 47.18438 0.15 0.987 49.38825 0.005 0.996 1.09*10 0.22 0.963
96
CHAPITRE III
L’isotherme décrit la relation existant à l’équilibre pour une température donnée, entre
la concentration de l’adsorbât dans la phase liquide (C i) et celle adsorbée à la surface de
l’adsorbant (Ce). L’isotherme renseigne sur la capacité de rétention des adsorbants vis à vis
d’une molécule particulière. La forme de l’isotherme peut aider à établir la nature du
phénomène de l’adsorption.
Dans cette étude, en faisant varier la concentration du BM et VB de 10 jusqu’à 250 mg/l et de
10 jusqu'à 420 mg/l respectivement, le temps de contact a été fixé à 3h, au bout du quel
l’équilibre est atteint.
La figure III.26 représente les isothermes d’adsorption des différents matériaux avec
les deux colorants avant modélisation
40
80
35
70
30
60
25
50 Dt-Fe
qe (mg/g)
Dt-Cu
qe (mg/g)
20 Dt-brute
Dt-brute 40
15
30
10 20
5 10
0 0
80
70
60
50
qe (mg/g)
Dt-Fe/Cu
40 Dt-brute
30
20
10
0 10 20 30 40 50 60 70
Ce (mg/L)
Figure III.21.a : Graphes montrant les isothermes d'adsorption du BM sur les diatomites modifiées
(t=3h; T=25°C; m=50mg; V=50ml; pH=7)
96
CHAPITRE III
160
400
140
350
120
300
100
Dt-Cu 250
Dt-brute
qe (mg/g)
qe (mg/g)
80 Dt-Fe
200 Dt-brute
60 150
40 100
20 50
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Ce (mg/l) Ce (mg/l)
500
400
300
qe (mg/g)
Dt-Fe/Cu
200 Dt-brute
100
0 20 40 60 80
Ce (mg/l)
Figure III.21.b : Graphes montrant les isothermes d'adsorption du VB sur les diatomites
modifiées (t=3h; T=25°C; m=50mg; V=50ml; pH=7)
Selon la classification de (Giles et al, 1997) [32] les isothermes des diatomites brute,
calciné et modifiées sont de type-L. Une isotherme de type L est caractéristique d’un adsorbant
dont le volume microporeux est particulièrement élevé, les pores sont de dimension trop faible
pour permettre la formation d’une couche supplémentaire. Le rapport entre la concentration dans
la solution aqueuse et adsorbée diminue lorsque la concentration du soluté augmente, décrivant
ainsi une courbe concave, cette courbe suggérant une saturation progressive de l'adsorbant. Cette
forme d’isotherme est à rapprocher du modèle de Langmuir.
Les valeurs maximales de la capacité d'adsorption à l'équilibre sont 40, 160.5, 381.2 et
431.1mg/g dans le cas du VB et 2.1, 36.9, 77.1 et 77.2 mg/g dans le cas du BM
respectivement pour la brute, Dt-Cu, Dt-Fe et Dt-Fe/Cu.
74
CHAPITRE III
Tableau III.5 : comparaisons des capacités d'absorption des VB et BM avec différents autres
adsorbants
colorant Adsorbent 𝓠𝐦𝐚𝐱 (mg/g) référence
Rice husk ash 26 [10]
Kaolin 65 [33]
Red clay 125 [34]
NaOH treated saw
58 [5]
VB dust
Surfactant modified
168 [35]
alumina
Bagasse fly ash 116.28 [36]
Kaolin 65.42 [33]
AC-Walnut shell 3.53 [37]
Fe(III)/Cr(III)
22.8 [38]
hydroxide
BM
Banana peel (raw) 20.8 [39]
Sawdust 30.11 [40]
Charbon actif 39.09 [40]
74
CHAPITRE III
Plusieurs modèles mathématiques peuvent être utilisés pour décrire les donnés
expérimentales de l’isotherme (voir chapitre I). Les modèles à trois paramètres (Langmuir,
Freundlich et Toth) sont représentés sur les figures (III.22, III.23, III.24).
160
40 140
Dt-Cu
120 Langmuir
30 VB Toth
100 Freundlich
qe (mg/g)
qe (mg/g)
80
20
Dt-Cu
Toth 60
BM Langmuir
10 Freundlich 40
20
0
0
80 400
70 350
60 300
50 250
qe (mg/g)
qe (mg/g)
10 50
0 0
74
CHAPITRE III
500
80
450
70 400
60 350
50 300
qe (mg/g)
qe (mg/g)
250
40 Dt-Fe/Cu
Dt-Fe/Cu
200 Freundlich
30 BM Freundlich VB Langmuir
Langmuir 150
Toth
20 Toth 100
10 50
0 0
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50 60 70 80
Ce (mg/L) Ce (mg/l)
Les résultats obtenus pour les différentes constantes calculées à partir des modèles
linéaires et non linéaires sont représentés dans les tableaux (III.7, III.8).
Tableau III.7 : Les résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption de VB sur Dt-Cu,
Dt-Fe, et Dt-Fu/Cu
Vert Brillant
Diatomite Cu Diatomite Fe Diatomite Fe-Cu
qmax (mg/g) 95.33 336.7 724.64
Langmuir KL (mg/l)-1 2.3787 0.8866 0.218
Modèles linéaires
74
CHAPITRE III
Tableau III.8 : Les résultats de la modélisation des isothermes d’adsorption de BM sur Dt-Cu,
Dt-Fe, et Dt-Fu/Cu
Bleu de Méthylène
Diatomite Cu Diatomite Fe Diatomite Fe-Cu
qmax (mg/g) 29.15 90.99 99.01
Modèles linéaires
D’après les tableaux (III.7 et III.8), le meilleur modèle de trois paramètres pour la
représentation des résultats est le modèle de Langmuir pour le VB et Toth pour BM.
74
Conclusion générale
L’étude réalisée dans ce travail concerne la calcination de la diatomite à 1100°C et
la modifiée par les oxydes: Fe, Cu et les deux à la fois avec un rapport molaire Fe/Cu=0.5,
puis les utiliser pour l’adsorption du BM et VB contenu dans les eaux usées.
Les spectres DRX des diatomites brute et modifiées montre une faible cristallinité
des échantillons contrairement à la diatomite calcinée. La calcination à haute température
de la terre de diatomée, transforment la silice d’une forme amorphe en une forme cristalline
et plus précisément en cristobalite. La structure amorphe de diatomite est vu
essentiellement dans la section entre 18 ° et 30 ° 2Ө.
Les résultats de mesure texturales déterminés par BET ont montré une évolution
importante de la surface spécifique après modification. En effet nous avons obtenu pour la
diatomite brute, une surface spécifique de l'ordre de 4.6 m2 /g. après modification nous
avons obtenu des surfaces de l'ordre de 207.8, 182.6 et 156.9 m2/g respectivement pour les
matériaux de diatomite modifiée par le Fer, Cuivre et le mélange Fer-Cuivre. Ce sont des
surfaces relativement importantes pour les phénomènes d'adsorption.
Les capacités d'adsorption pour le VB sont plus élevées que celle du BM.
78
Les valeurs maximales de la capacité d'adsorption à l'équilibre sont 40, 160.5, 381.2
et 431.1mg/g dans le cas du VB et 2.1, 36.9, 77.1 et 77.2 mg/g dans le cas du BM
respectivement pour la brute, Dt-Cu, Dt-Fe et Dt-Fe/Cu.
Dans cette étude, nous avons modifiée la diatomite par les oxydes qui présente
l’avantage de favoriser le développement d’une texture mésoporeuses. Il est aisément
compréhensible que le nombre de sites d'adsorption disponibles et l’aire de la surface des
mésopores augmentent le rayon atomique du métal ce qui a pour conséquence
l'augmentation de la quantité de polluant adsorbée.
Futures Perspective
On a mentionné dans le premier chapitre que l'adsorption, pratiquement, est un
procédés compétitive et économique pour l'élimination des colorants, les métaux lourds et
les impuretés organique et inorganique, mais pour des meilleures résultats on peut penser à
coupler les procédés par exemple la dégradation photocatalytique et l'adsorption ou bien les
procédés d'oxydation avancés et l'adsorption.
79
Annexe I
Il ya plusieurs façons de classification des colorants commerciaux. On peut les
classé en termes de structure, de couleur et selon la méthode d'application. Toutefois,
en raison de la complexité de la nomenclature de la structure chimique du colorant, la
classification fondée sur l'application est souvent favorable. La classification basé sur
la structure chimique des colorant est présenté dans le tableau 1. Le tableau 2
représente la classification selon les différentes applications. Autre que ci-dessus, les
colorants sont aussi généralement classés en fonction de leur charge de particules lors
de la dissolution en milieu aqueux comme suit: cationique (tous les colorants
basiques), anionique (directe, de l'acide, et des colorants réactifs), et non-ionique
(colorants dispersés).
Colorants azoïques
Réactif Noir 5
Colorants d'anthraquinone
Réactif Bleu 4
Colorants indigoïdes
Acide Bleu 71
Colorants nitroso
Acide Vert 1
Colorants nitrés
Acide Jaune 24
Colorants de triarylméthane
Basique Rouge 9
a
Tableau 1: Classification des colorants selon la structure chimique.
Basique Encres, papier, polyacrylonitrile, traités Appliqué à partir de bains de teinture acides. Hémicyanine, azo, cyanine, diazahémicyanine,
nylon, polyester et azine le diphénylméthane, le xanthène, le
triarylméthane, acridine, anthraquinone et oxazine.
Direct Nylon, rayonne, papier, cuir et coton. Appliquée à partir neutre ou un petit bain alcaline Phtalocyanine, azo, oxazine, stilbène et.
contenant électrolyte supplémentaire.
Disperser Polyamide, polyester acrylique, acétate, Dispersions aqueuses fines souvent appliqués par les Benzodifuranone, azoïque, anthraquinone, nitro, et
et plastiques méthodes porteuse à haut température / pression ou styryle.
température plus basse; colorant peut être complétée à
linge et thermo fixé.
Réactif laine, coton, soie et nylon. Site réactif sur colorant réagit avec le groupe Anthraquinone, formazan, phtalocyanine, azoïque,
fonctionnel sur la fibre à se lier colorant de façon oxazine et de base.
covalente sous l'influence de la chaleur et du pH.
Sulphur Rayon et coton. Vatted substrat aromatique avec du sulfure de sodium Structures pour une période indéterminée
et réoxydé à des produits contenant du soufre
nsoluble sur fibre
Cuve Laine et coton. Colorants insolubles dans l'eau solubilisées par Indigoïdes et anthraquinone
tomber dans l'hydrogène sulfite de sodium, puis
épuisés sur réoxydé et de fibres.
Tableau 2: Classification de colorant en fonction de leur nature chimique.
b
Annexe II
VERIFICATION DE LA LOI DE BEER-LAMBERT pour les deux colorants
0.7
0.6
0.8
0.5
0.6
DO
DO
0.4
0.4
0.3
pH=4
pH=3
Equation y = 0.0493*x
Equation y= 0.03542*x
0.2 0.2
Adj. R-Squa 0.99938 Adj. R-Square 0.99994
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C(mg/L) C(mg/g)
1.0
1.0
0.8
0.8
0.6
DO
DO
0.6
0.4
0.4
pH=5
pH = 6
Equation y=0.0587*x
Equation y=0.04848*x + 0.3598
0.2 Adj. R-Squ 0.99827 0.2
Adj. R-Square 0.99877
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C (mg/l) C (mg/g)
c
0.7
0.8
0.6
0.5 0.6
DO
DO
0.4
0.4
0.3
pH = 7 pH = 8
0.2
Equation y=0.0517*x 0.2
Equation y = 0.0501*x
Adj. R-Squar 0.99982 Adj. R-Squar 0.99986
0.1
2 4 6 8 10 12 14 2 4 6 8 10 12 14 16 18
C (mg/g) C (mg/g)
1.4
0.8 1.2
1.0
0.6
0.8
DO
DO
0.4 0.6
0.4
pH = 10 pH = 9
0.2
Equation y = 0.0477*x Equation y = 0.0725*x
Adj. R-Square 0.99942 0.2 Adj. R-Squar 0.99831
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
C (mg/g) C (mg/g)
3.0
pH=2 3.0 pH=3
R=0.998 2
2.5 R =0.999
2.5
2.0
2.0
1.5
DO
DO
1.5
1.0
1.0
0.5 0.5
0.0 0.0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
C(mg/L) C(mg/L)
d
2.5
pH=4 PH=5
2 1.0
R =0.999 2
R =0,999
2.0
0.8
1.5
0.6
DO
DO
1.0
0.4
0.5 0.2
0.0 0.0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
C(mg/L) C(mg/l)
3.0
pH=6 pH=7
1.0
2
R =0.999 2
2.5 R =0,999
0.8
2.0
0.6
1.5
DO
DO
0.4
1.0
0.5 0.2
0.0 0.0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
C(mg/L) C(mg/l)
3.0 1.0
pH=8 pH=9
2 2
2.5 R =0.999 R =0,998
0.8
2.0
0.6
1.5
DO
DO
0.4
1.0
0.2
0.5
0.0 0.0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
C(mg/L) C(mg/l)
e
2.4
pH=10 1.0
pH=11
2
R =0.999 2
R =0,999
2.0
0.8
1.6
0.6
DO
1.2
DO
0.4
0.8
0.2
0.4
0.0 0.0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 0 2 4 6 8 10
C(mg/L) C(mg/l)
f
Annexe III
LES TECHNIQUES D’ANALYSE
g
b. La transmittance (T).
Est la fraction du rayonnement électromagnétique incident qui est transmise par un
échantillon
𝐼
𝑇=
𝐼0
𝐼0 : Intensite de la lumière incidente.
𝐼: Intensite de la lumiere transmise (I toujours inferieur de I0).
T: Transmittance, souvent exprimée en %.
c. L’absorption (A)
L’absorption de la lumière est directement proportionnelle a la fois a la concentration du
milieu absorbant et a l’épaisseur de la cuve ou se trouve le milieu.
Notons que l’absorbance augmente lorsque l’atténuation du faisceau augmente, c’est a-dire
lorsque la transmittance diminue.
𝐼
( 𝐴 = 𝑙𝑜𝑔) = −𝑙𝑜𝑔(𝑇 ) loi de Beer
𝐼0
où
𝐴 : Désigne l’absorbance (sans unite);
𝑙 : L’epaisseur de la solution traversee (cm);
𝐶𝑖 : La concentration molaire du compose i (mol.L-1 );
𝜀 𝜆 : Le coefficient d’extinction molaire a la longueur d’onde a laquelle on fait la mesure
(L.mol-1.cm-1);
𝜆 : La longueur d’onde du rayon lumineux traversant la solution (nm);
La longueur d’onde de travail est choisie suite a un balayage spectral de l’échantillon :
cette longueur d’onde correspond a un maximum d’absorbance. Le coefficient ελ est un
coefficient intrinseque du compose et depend de la longueur d’onde, de la température et du
solvant. La loi de Beer-Lambert est une loi additive qui s’applique aux différentes molécules
présents en solution ou pour une même molécule aux différentes formes qu’elle peut prendre.
h
e. La mesure d’absorbance:
La lumière arrivant sur un échantillon peut être transmise, réfractée, réfléchie, diffuse ou
absorbée. La loi de Beer-Lambert, qui ne concerne que la fraction absorbée, n’est vérifiée que
dans les conditions suivantes:
· La lumière utilisée doit être monochromatique;
· Les concentrations doivent être faibles;
· La solution ne doit être ni fluorescente ni hétérogène;
· Le soluté ne doit pas donner lieu à des transformations photochimiques.
i
Résumé
Le but de ce travail est de mieux comprendre les phénomène d'adsorption par les diatomites
qui ont été modifiée par les oxydes de fer et cuivre, puis caractérisé par différent méthodes
physicochimiques; La BET montre que la modification de la surface de diatomite avec l'oxyde de Fer
a élevée la surface spécifique de cette dernière 45 fois, celles modifiée par l'oxyde de cuivre 34 fois,
les diffractogrammes et les spectres infrarouge montre l'apparition des nouveaux phases et fonction de
surface ce qui confirme la modification de la surface qui a augmenté le point de charge nulle (pHPZC
valorisé à 10 pour la Dt-Fe et 6 pour la Dt-brute).
une étude de l'adsorption de deux colorants organiques (BM, VB) a été ainsi réalisée en mode
batch pour simuler l’action de modification sur l'adsorption. Un taux d'adsorption de 99% a ainsi été
obtenu pour les colorants sur la diatomite modifiée par l'oxyde de fer et par l'oxyde binaire Fer-Cuivre
en solution aqueuse.
L'influence des conditions physicochimiques du milieu (T°, pH, la masse de l'adsorbant, la
concentration du colorant) et la nature de la diatomite sur la thermodynamique et la cinétique de
l'adsorption. Les resultats des essais confrontés à des modèles d'adsorption ont permis de décrire
l'adsorption comme un processus spontané, exothermique et de cinétique de pseudo second ordre.
Mots-clés: pollution, adsorption, colorants textiles, diatomite, bleu de méthylène, vert brillant.
Abstract
The aim of this work is to better understand the phenomenon of adsorption by diatomite which
were modified by oxides of iron and copper, and characterized by different physicochemical methods;
BET shows that the modification of the diatomite surface with iron oxide has high specific surface
area of 45 times higher, those modified by copper oxide 34 times, the diffractograms and infrared
spectra showing the appearance of new phases and functional surface which confirms the modification
of the surface which increased the point of zero charge (pHPZC valued 10 for Dt-Fe and 6 for the Dt-
brute).
A study of the adsorption of two organic dyes (MB, BG) was thus carried out in batch mode to
simulate the effect of modification on the adsorption. An adsorption rate of 99% was obtained for the
dyes of the diatomite-modified iron oxide and the iron-copper binary oxide in aqueous solution.
The influence of the physicochemical conditions of the environment (temperature, pH, the
mass of the adsorbent, the dye concentration) and the nature of diatomaceous earth on the
thermodynamics and kinetics of adsorption. The results of the trials faced with adsorption models
were used to describe the adsorption process as a spontaneous, exothermic and pseudo second order
kinetics.
Keywords: pollution, adsorption, textile dyes, diatomite, methylene blue, bright green.
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