Guide RM sgs2 Audits v1
Guide RM sgs2 Audits v1
Guide RM sgs2 Audits v1
Technique
Objet et application :
Conformément au décret n° 2010-1580 du 17 décembre 2010 relatif au service technique des remontées
mécaniques et des transports guidés portant création du service technique des remontées mécaniques et des
transports guidés, le STRMTG produit des guides et référentiels techniques en liaison avec ses partenaires
professionnels.
L’article R 342-12 du code du tourisme modifié par le décret n°2016-29 du 19 janvier 2016 relatif à la
sécurité des remontées mécaniques et tapis roulants en zone de montagne introduit le système de gestion de
la sécurité des remontées mécaniques à mettre en œuvre par les exploitants de remontées mécaniques et de
tapis roulants en zone de montagne :
• avant le 1er octobre 2017 pour les exploitations comportant au moins un téléphérique ou un chemin
de fer funiculaire ou à crémaillère ;
• avant le 1er octobre 2019 pour les autres exploitations.
Le présent guide d’application explicite les modalités de mise en œuvre du contrôle périodique des
systèmes de gestion prévu à l’article R. 342-12-2 du code du tourisme.
Il donne les informations qui permettent aux professionnels ayant recours à ce contrôle périodique de le
préparer, le mettre en œuvre et le suivre.
Références réglementaires :
Décret n°2016-29 du 19 janvier 2016 relatif à la sécurité des remontées mécaniques et notamment l’article
R.342-12 du code du tourisme.
Arrêté du 12 avril 2016 relatif au système de gestion de la sécurité prévu à l’article R.342-12 du code du
tourisme
GUIDE RM-SGS 2 Version 1 du
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 - OBJET ET APPLICATION...................................................................................................................5
CHAPITRE 2 - RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ET DOCUMENTAIRES.......................................................6
CHAPITRE 3 - OBJECTIFS DU CONTRÔLE PÉRIODIQUE................................................................................... 7
CHAPITRE 4 - SPÉCIFICITÉS DU CONTRÔLE PÉRIODIQUE..............................................................................8
ART. 4.1. GÉNÉRALITÉS........................................................................................................................................................8
ART. 4.2. CALENDRIERS DES CONTRÔLES PÉRIODIQUES...............................................................................................................8
. a) Calendrier du contrôle initial.............................................................................................................................. 8
. b) Calendrier des contrôles périodiques suivants....................................................................................................9
CHAPITRE 5 - CHOIX DES ORGANISMES OU AUDITEURS RÉALISANT LE CONTRÔLE PÉRIODIQUE
............................................................................................................................................................................................10
ART. 5.1. COMPÉTENCE DES ORGANISMES ET AUDITEURS :........................................................................................................10
ART. 5.2. INDÉPENDANCE DES ORGANISMES ET AUDITEURS.......................................................................................................10
CHAPITRE 6 - RÉFÉRENTIEL DU CONTRÔLE PÉRIODIQUE............................................................................11
CHAPITRE 7 - LE PÉRIMÈTRE DU CONTRÔLE PÉRIODIQUE.........................................................................12
CHAPITRE 8 - DURÉE DE L’AUDIT DE CONTRÔLE SUR SITE..........................................................................13
CHAPITRE 9 - ORGANISATION DE L’AUDIT DE CONTRÔLE...........................................................................14
ART. 9.1. PRÉPARATION......................................................................................................................................................14
ART. 9.2. DÉROULEMENT SUR SITE.......................................................................................................................................14
. a) La réunion d’ouverture......................................................................................................................................14
. b) L’audit proprement-dit....................................................................................................................................... 14
. c) La réunion de clôture......................................................................................................................................... 15
CHAPITRE 10 - RAPPORT DE L’AUDIT DE CONTRÔLE..................................................................................... 16
CHAPITRE 11 - SUITES DONNÉES AU RAPPORT D’AUDIT DE CONTRÔLE..................................................17
GUIDE RM-SGS 2 Version 1 du
• Décret n°2016-29 du 19 janvier 2016 relatif à la sécurité des remontées mécaniques et notamment
l’article R.342-12 du code du tourisme.
• Arrêté du 12 avril 2016 relatif au système de gestion de la sécurité prévu à l’article R.342-12 du
code du tourisme.
• Guide RM-SGS1 « Système de gestion de la sécurité (SGS) - Contenu du SGS pour les exploitants
de remontées mécaniques en zone de montagne ».
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Le contrôle périodique évalue l’aptitude d’un exploitant de remontées mécaniques et/ou de tapis roulants en
zone de montagne à assurer la sécurité des usagers de ses installations par la mise en œuvre d’un système de
gestion de la sécurité.
Le contrôle périodique permet de fournir des informations à partir desquelles l’exploitant peut agir pour
améliorer ses performances en matière de sécurité des usagers des remontées mécaniques.
GUIDE RM-SGS 2 Version 1 du
Dans la pratique, l’arrêté d’application du décret ne fixe pas de seuil, d’un commun accord entre le ministère
des Transports et Domaines Skiables de France. Cela suppose qu’un nombre suffisant d’exploitants
choisisse le contrôle périodique.
L’absence de seuil laisse donc la liberté à tous les exploitants de choisir leur mode de suivi, approbation
préfectorale ou contrôle périodique, et elle ouvre une période d’expérimentation des deux méthodes, à
l’issue de laquelle le dispositif réglementaire sera évalué et éventuellement revu.
Dans ce cas, il n’y a pas de procédure d’instruction ni d’approbation du SGS, mais l’exploitant transmet
néanmoins au préfet (en pratique au bureau du STRMTG) une déclaration stipulant son choix de procéder
au contrôle périodique de son SGS, ainsi que certains éléments obligatoires de sa documentation (cf.
chapitre 4 de la partie A et chapitre 8 de la partie B du guide RM-SGS1.
Nouvel exploitant
Un nouvel exploitant fait procéder au premier contrôle de son système de gestion de la sécurité dans un délai
maximum de six mois à compter de la date à laquelle il commence à exploiter ses installations.
Exploitant qui dispose déjà d’un SGS dont les orientations sont approuvées par le préfet
Un exploitant qui souhaiterait changer de modalité de suivi de son SGS dont les orientations sont déjà
approuvées doit en informer le préfet. Il fait procéder au premier contrôle périodique de son système de
gestion de la sécurité dans un délai maximum de six mois à compter de cette information.
Exploitant existant au 1er avril 2016 qui ne dispose pas d’un SGS
Les exploitants existants au 1 er avril 2016 disposent, pour procéder au premier contrôle périodique de leur
SGS, d’un délai de deux ans suivant les dates auxquelles ils sont tenus de disposer de leur SGS, soit au plus
tard :
• le 1er octobre 2019 pour les exploitations comportant au moins un téléphérique ou un funiculaire ou
un train à crémaillère ;
• le 1er octobre 2021 pour tous les autres cas.
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L’exploitant organise le contrôle de son SGS par un organisme d’inspection ou un auditeur selon la
périodicité suivante :
• deux ans s’il exploite au moins un téléporté ou un funiculaire ou un train à crémaillère,
• trois ans dans les autres cas.
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Les organismes ou auditeurs chargés de contrôler les systèmes de gestion de la sécurité sont accrédités ou
agréés sur la base de leur compétence et choisis par les exploitants en fonction de leur indépendance.
Pour exercer leur mission de contrôle périodique, organismes et auditeurs doivent disposer d’une
accréditation délivrée par le COFRAC ou d’un agrément délivré par le STRMTG, notamment sur la base
d’une évaluation de la compétence des dirigeants responsables. Pour ce faire, leur compétence est appréciée
selon les critères suivants :
Il appartient aux dirigeants responsables de définir les modalités de qualification de leurs collaborateurs.
Les organismes et auditeurs doivent disposer d’une indépendance fonctionnelle, hiérarchique et financière
vis-à-vis des structures qu’ils auditent.
Le STRMTG peut être préalablement consulté en cas de doute sur ces notions d’indépendance et
d’impartialité.
✗ Les organismes et auditeurs ne doivent pas pouvoir subir de pression hiérarchique de la part des
structures les missionnant pour réaliser le contrôle périodique.
✗ Un auditeur ou membre d’un organisme d’inspection ne peut réaliser de contrôle périodique pour le
compte d’une structure sur laquelle il dispose d’une influence ou d’un rôle opérationnel ou
hiérarchique. Un chef d’exploitation ou un directeur d’exploitation ne peut réaliser de contrôle pour
le compte de sa propre structure.
✗ Les entités d’un même groupe qui partageraient la même organisation de l’exploitation et la
maintenance ne peuvent pas être considérées comme indépendantes.
✗ En revanche, au sein d’un même groupe professionnel, le directeur d’une exploitation donnée
pourrait être missionné par un de ses confrères pour contrôler une autre exploitation du même
groupe à condition que chacune des exploitations soit dotée de ses propres règles d’exploitation et
de maintenance (SGS distincts).
✗ Un organisme d’inspection ou un auditeur dont le chiffre d’affaires ou les revenus repose pour une
part significative sur d’autres prestations réalisées pour un exploitant (par exemple missions de
consultant) ne peut pas auditer le SGS de cet exploitant.
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En plus du référentiel spécifique aux SGS cité au chapitre 2 du présent guide, le référentiel du contrôle
périodique inclut la réglementation et les guides techniques du STRMTG applicables à l’exploitation et à la
maintenance des différents types d’installation.
Sur un plan pratique, il faut considérer les versions en vigueur des textes suivants :
L’audit de contrôle périodique doit porter systématiquement sur l’exploitation et la maintenance des
remontées mécaniques et plus précisément sur les huit thématiques décrites par la réglementation. Dans la
mesure du possible, l’évaluation de ces thématiques prend en compte l’ensemble des technologies
d’installations présentes au sein de l’exploitation.
Pour un exploitant de téléportés, l’audit doit être réalisé sur une période de deux ans. Pour un exploitant de
téléskis et/ou de tapis roulants uniquement, sur une période de trois ans.
Sur cette période, l’audit peut être réalisé en deux fois si nécessaire, afin de privilégier le moment le plus
favorable pour auditer certaines activités. Dans ce cas, un rapport final synthétisant les différentes sous-
parties de l’audit est transmis, dans le respect de la périodicité réglementaire.
En cas d’exploitation multi-sites (cf. définition ci-après), l’audit doit s’intéresser à chacun des sites en
fonction des spécificités de leurs activités et organisations respectives.
La mise en application du SGS doit être vérifiée sur l’ensemble des sites sur deux audits consécutifs au
maximum.
Définition : une exploitation multi-sites est une exploitation partageant un même SGS, découpée en
plusieurs zones géographiques.
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entreprise entreprise
Organisation simple Organisation complexe
Entreprise petite
Organisation simple
1 jour d’audit
La définition du nombre de jours d’audit à retenir doit être faite par l’organisme de contrôle en bonne
intelligence avec l’entreprise. L’évaluation de la taille de l’entreprise et de la complexité de son organisation
prend en compte les facteurs précités. Elle peut, le cas échéant, intégrer des facteurs supplémentaires qui
permettent de mieux définir la réalité de la situation d’une entreprise.
Concernant la taille d’une entreprise, elle est définie en fonction du moment de puissance :
- Catégorie 1 (petite entreprise) : moment de puissance inférieur à 2 500 km.sk/h
- Catégorie 2 (moyenne entreprise) : moment de puissance compris entre 2 500 et 6 000 km.sk/h
- Catégories 3 et 4 (grande et très grande entreprise) : moment de puissance supérieur à 6 000 km.sk/h
Le temps de préparation et de rédaction du rapport ne sont pas pris en compte dans ces durées.
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L’organisation de l’audit de contrôle peut s’inspirer de la norme EN ISO 19011 « Lignes directrices pour
l'audit des systèmes de management de la qualité et/ou de management environnemental ».
L’auditeur peut demander à l’exploitant de lui fournir tout document figurant dans la liste des documents
établis dans le cadre de son SGS.
Le programme d’audit peut être mis à jour en tant que de besoin pendant le déroulement de la prestation.
. a) La réunion d’ouverture
Cette réunion, qui doit être courte, est réalisée, en présence de la direction, et si possible avec l’ensemble
des personnes auditées.
. b) L’audit proprement-dit
L’audit doit prévoir un mix entre audit « en salle » et audit « terrain », afin de vérifier la conformité du SGS
à la réglementation, son adéquation aux enjeux de sécurité et sa mise en application opérationnelle.
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Le ou les auditeurs peuvent procéder à des vérifications par échantillonnage, mais doivent adapter
l’approfondissement de leur évaluation en fonction de la criticité des informations communiquées par
l’exploitant et des constats réalisés sur place.
Conformité à la réglementation
L’audit doit vérifier d’une part la conformité du SGS à sa réglementation spécifique (cf. §2) et d’autre part
que le SGS permet de répondre à la réglementation technique applicable aux différents appareils (cf. §6).
L’audit doit permettre de vérifier que le SGS mis en place répond aux exigences décrites dans le guide RM-
SGS1 de façon adaptée au regard des risques liés aux technologies d’installations exploitées, à la taille de
l’exploitant et la complexité de son organisation.
Application du SGS
L’audit doit vérifier la mise en œuvre effective des règles et méthodes prévues par le SGS, en particulier
concernant la traçabilité, les processus de vérification et de validation, la réalisation par un personnel
compétent. Lorsque l’exploitant bénéficie sous couvert de son SGS des dispositions normalement prévues
pour les exploitants ISO 9001 (par exemple réalisation des inspections pluri-annuelles ou des grandes
inspections de ses téléphériques), l’évaluation du SGS doit en tenir compte (évaluation des modes
opératoires correspondants, compétences des personnels affectés à ces opérations, traçabilité…).
. c) La réunion de clôture
La réunion de clôture est réalisée avec, a minima, la direction et les représentants des activités auditées. Elle
doit se tenir en fin d’audit. L’auditeur doit présenter à cette occasion un état des non-conformités et des
pistes d’amélioration issues de l’audit.
Mesures d’urgence
Lorsque l’auditeur constate en cours d’audit un manquement grave à la réglementation ou un risque grave
pour la sécurité, il en avise immédiatement le service de contrôle (bureau local du STRMTG).
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Le rapport de l’audit décrit au chapitre précédent est le rapport de contrôle prévu par la réglementation.
Ce rapport est un document écrit, transmis par l’auditeur à l’exploitant et au service de contrôle. Il doit être
clair, concis, factuel. Il doit statuer sur la conformité du SGS à la réglementation, son adéquation aux enjeux
de sécurité et sa mise en application opérationnelle.
Le rapport n’a pas pour objectif de porter de jugement sur des personnes.
Les observations formulées par l’auditeur sont exprimées sous la forme soit d’une non-conformité, soit
d’une piste d’amélioration, selon les définitions ci-après. Elles sont nécessairement orientées vers la sécurité
des usagers des remontées mécaniques.
Non-conformité
1. non-conformité réglementaire : il s’agit d’une exigence du référentiel qui n’est pas satisfaite
(cf. chapitre 6). Par exemple : thématique non traitée, absence de document,.. Les non-conformités
réglementaires doivent être rattachées au référentiel (références à la réglementation ou au guide et à
l’article concernés).
2. non-conformité d’application : Il s’agit d’une inadéquation manifeste entre l’organisation définie par
l’exploitant et son application. Par exemple : thématique traitée dans le SGS, mais mise en
application de manière incorrecte. Si possible, les non-conformités d’application doivent être
rattachées au(x) document(s) du SGS concerné(s).
Piste d’amélioration
Les pistes d’amélioration formulées par l’auditeur sont exprimées en termes d’objectifs et non pas de
moyens.
Lorsque l’audit est réalisé de manière fractionnée, l’auditeur transmet un rapport d’étape à l’exploitant après
chaque intervention sur site, puis un rapport final de synthèse à l’issue de la dernière intervention, dans un
délai de deux mois. Ce rapport de synthèse est transmis simultanément au STRMTG par l’auditeur.
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L’exploitant définit les suites qu’il entend donner aux non-conformités ainsi que leur calendrier de mise en
œuvre. Il en informe le service de contrôle (bureau local du STRMTG) dans un délai de deux mois suivant
la réception du rapport de contrôle.
Le cas échéant, le service de contrôle fait part de ses observations à l’exploitant dans un délai de deux mois
suivant la réception de cette information.
De la même manière, l’exploitant informe le service de contrôle (bureau local du STRMTG) des suites qu’il
entend donner aux éventuelles pistes d’amélioration.