Phyto Path o Logie
Phyto Path o Logie
Phyto Path o Logie
Claude Déclert
J a nue 1
de phytopathologie
maraîchère
tropicale
Cultures de Côte-d'Ivoire
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1 Ed it i ons
M a n u e
de phytopathologie
maraîchère
tropicale
Cultures de Côte-d'Ivoire
Claude Déclert
M a nue
de phytopathologie
maraîchère
tropicale
Cultures de Côte-d'Ivoire
Préface de C. M. Messiaen
Éditions de l'ÜRSTüM
INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCH E SCIENTIFIQUE
POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION
La loi du 11 mars 195 7 n' autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l' arti cle 41, d 'une part,
que les « copie s ou reprod uct ion s strictement réservées à l'u sage privé d u copiste et non
destinées il une util isation co llec tive » et, d 'autre part, qu e les analyses et les courtes ci tatio ns
dans un but d'exemp le et d 'il lustration, « tout e représentation ou reproducti on intégrale, ou
partielle , faite sans le co nsentement de l' auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
illicite » (alinéa 1 ~ de l' article 40).
Cette représentation ou reproduct ion, par quelqu e procédé que ce soit, constituerait donc
une contrefaçon sanctionnée par les articles 4 25 et suivants du code pénal.
© O RSTO M 1990
ISSN 114 2-2580
ISBN 2-7099-1005-5
À la mémoire de mon co llabo rateur et ami
Jonas Om p léon Séry de Zoukougbe u.
Préface
•
•
L'ouvrage de Claude DÉCLERT sur les maladies des plantes
mereîch ères en Côte-d'Ivoire perm et d 'apprécier à quel point
ce pays, à la fois tièd e et humide, dresse contre ce type de
cultures un parasitism e pu issant et varié, modulé par l'alter-
nance de deux ou quatre saisons sui vant les latitudes.
Ce lui qui a vé cu ou jardiné dans d'autres pays tropicaux
retrouvera dans ce livre la plupart des ennemis fongiques ou
bactériens qu i lui étaient fam iliers, et verra à quel point un
peu moins de vent ou un peu plu s d 'humidité peuvent faire
de maladies « secondaires » des plaies majeures.
Les glossaires et clefs conce rnant les symptômes, les fa m illes
fongiques, les de scription s m ycologiques détaillée s, et les très
belles illustrations perm ettent au non m ycologue d 'approfon-
dir ses connaissances et de s'initier à des méthodes d'étude
originales pouvant être pratiquées dans un cadre rustique.
Dan s ses conse ils pour la protection de s c ultures, Claude
DÉcLERT a de plu s le m érite de ne p~er le complexe cryp-
togamique, m ais de le situe r dans l'ensemble gé né ral des
problèmes ph ytosanitaires de chaque culture, inclu ant virus,
ném atodes, acariens et insectes.
Même si la concentratio n de population de tel ou tel pays
tropical, dan s une ou plu sieurs villes tentaculaires, fait reculer
l'espoir de l'auto suffisan ce pour les aliments de base, co m me
farines ou huiles, subsistera toujours pour ces métrop oles la
nécessité de ceintures mereîch ères ou d 'Îlots, producteurs de
légumes frais indispensables à la survie.
• 11 +
• C. DÉCLERT .
C. M . MESSIAEN
Directeur de recherche à l'INRA,
ancien directeur des stetions de pathologie végé tale
et d'amé lioration des plantes de l'I NRA Antilles-Guyane .
• 12 .
Avant-propos
•
•
La place des cul tu res maraîchères dans la stratégie mondial e du déve-
lop pement agri co le est actuellement en vo ie de reva lorisat ion , aussi
bien dans la perspective de l'augmenta tio n des ressources paysannes
que dans celle de la lutte co ntre la faim .
La Côte -d' Ivo ire bénéfic ie également de cett e réhab ili tatio n, deven ue
pou r elle une nécessité. L'augm entatio n crois sante de [a co nso mmation
des frui ts et légum es, prod uits par [e maraîc hage, s'assorti t égalemen t
d'u ne progression du commerce interna tio nal de ces denrées.
Dans l' axe Nord-Sud, les importations ivoi rie nnes de po mme de terre et
d' oi gno n viennent au premi er rang dans cette catégo rie. Les échanges
Sud-Sud se développent, en parti culi er pour les fraises du Sénégal, les
hari cot s verts et les pommes de terre du Burk ina Faso, et les o ignons du
N iger. Sous l'i mpul sion de la Sod éfel", de nou veaux encouragemen ts
devraient perme ttre à la Cô te d' Ivoi re, dans un aveni r proc he, no n
seulement de réduire ses im por tations, mai s encore de pr end re rang
d'e xpor tateur.
On pe ut espé rer, en ou tre, q ue des prob lèmes de soc ié té, tels que
l' exode rural et le retour des jeunes à la terre, trou vent une solu tio n à
travers le déve loppement de l' activ ité maraîc hère. Les cultures maraî-
chè res co nstituent en effet une voie orig inale, sans obstac le fo ncie r ni
traditi onn el: les supe rfic ie s à utili ser (bas- fonds et au tres parcel les
impropres aux c ul tures c lassiques) sont en dehor s des pro priétés trad i-
tionnel les et nécessi tent seu lement des amé nageme nts de m i se en
valeur.
• 14 •
Les cultures maraîchères
•
en Côte-d'Ivoire
•
LE MILIEU
BURKINA FASO
•
•
Ferkessedougou
Korhogo
Kaliola
-- ...... - . - . _ - - -
-, Bouaké
2 •
\
'1 - Bouaflé
J -. Yamoussoukro
1
3
\
\
•
/
/
Oumé
\
.-
__
-- ..
Buyo
--.-
LIBERIA 4
OCEAN ATLANTIQUE
+ 16 +
• LES CULTl RES MARAÎCHÈRE S EN CÔTE- D'IVO IRE .
iempéraiure -c pluviométriemm
600
35
500
30
• T.min.
25 • T.max.
300
_ Pluvicm .
_ E.r .p .
20
200
15 100
10
M A M A o N
...salson sèche grande ...
tempèrëiure OC pluviomélrie mm
600
35
500
30
400
• T.min.
25 • T.max.
300
_ Piuvcrn .
20
s.r.e,
200
15 100
10
• 17 .
+ C. D ÉCLERT +
déficit hydrique/mm
160
80 +---t--~
Dan s la région nord, une ligne passant par Touba-I<atiola-Bon dou kou
(cf. figure 1) délimi te une zone à déf ic it cumulé de 600 à 850 mm po ur
une saison sèche de 7 à 8 mois, avec une pluviométrie ann uel le variant
de 1 100 à 1 700 m m. Au sud de cette ligne, jusqu ' au tr acé Man -
Bou aflé-Ou mé-Abengourou, la plu viométrie est du même ordre (1 100
à 1 600 mm), mais la saison sèche ne dure que 5 à 6 moi s et le déficit
cumu lé oscil le entre 400 et 600 mm.
De même, la région forestière peut être partagée en deux zo nes par une
li gn e Buyo -Sikens i-A yam é. La premiè re, au nord, bén éfi c ie d 'u ne
pluviométrie variant de 1 200 à 1 800 mm et d' une saison sèche de 4 à
5 mois, pendant laquell e le défici t cumulé varie de 250 à 400 mm .
Une enclave clima tique subéquatoria le de mont agne se singular ise dans
le massif de Man, carac téri sée par une pluviométrie élevée (1 700 à
2 500 mm) pour une même durée de la saison sèche, d'où l'abaisse-
ment du défici t hydri que en dessous du ni veau 300. Dans la seconde
+ 18 +
• LES CU LTU RES MA RAÎCH ÈRE S EN CÔTE- D 'IVO IRE .
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Jan. Iév . mars avr. l11aI juin juil. août sept . OCI. nov. déc.
• 19 .
• C. DÉCLEKT •
O utre ces deux facteurs du climat, que sont la température et la pluv io-
métri e, l'h ygrométrie jo ue un rôl e très important, tant pour les pl antes
cultivées que pour les parasites, déprédateurs et agents de maladies.
On con state (f igu re 6) qu e, d an s la z o ne de cli ma t subéq uatori al
(ex. station d'Abidjan ), l'hygrométri e maximale moyenne mensuell e est
touj our s proc he de 100 % et l'hygrom étrie minimale jamais inf érieure à
65 % . La région du nord (ex. station de Ferkessédo ugou), soumise à un
régime d'h armattan du rant la saison sèche, vo it son hygrom étri e maxi-
male s'abaisser à 64 % (février) et bénéficie tou te l' année de journées à
moin s de 65 %.
Les sols
Les sols de la Côte-d'Iv oire, très infl uencés par le climat, se situent dans
l'ordre des sols évol ués sur place (AUB ERT, 1941 ), et se répartissent entre
le sous-ord re ferru gineux tropic al, caractérisé par la libération du fer, et
le sous-o rdre ferrall it iqu e, caractérisé par la double libération du fer et
de l' alum ine (A. PERRAUD, in : AVENARD et al., 1971).
Les sols ferrugineux trop icaux sont localisés dans la région nord-est du
pays, formés sur granite, sous un c li mat à longu e saison sèche (8 moi s)
et p lu vi om étrie modérée (1 200 à 1 300 mm). La chaleur acce ntue
l'h ydr ol yse du fer, qui devi ent l'é lément p ri mo rd ial au détr im ent de
l' argil e. Leur teneu r en humu s est mod érée, l' argil e mi gre peu au
cont raire du fer sous for me d'h yd rate. Il se forme en pro fo ndeur des
con crétions, des gravillons, des cu irasses ou des carapaces, co nsti tuées
toujou rs de fer, so uvent de manganèse, et parfo is d'alumine. Les sols
ferrugi neux tropi caux ont tendance à s'ac idi fier. Le lessivage p lus ou
moins intense, dont il s sont l'obj et, augmente leur acid ité et rédu it leur
fertil ité. Sous savane ou sous forêt, la matière organique se dépose en
qu anti té importante à la surface du sol, toutefoi s elle s'y incorpore très
peu, décomposée rapidement sou s l'effet des facteurs du clim at. La ferti-
lité des sols ferrugineux tropi caux se mesure à leur richesse en matière
organique.
Les sols ferrallitiqu es, réparti s sur la majorité du pays, sont caractérisés
par la décomposition intense des miné raux de la roch e mère (essentiel-
lement granites et roches métamorphiques schi steuses), all ant ju squ'à
l'i nd ivid uali sation du fer, de l'a lumine et de la silice. Il reste la si lice
cristallisée (quartz), la silice co lloïda le, et des oxy des, hydr oxydes ou
hydrates de fer, alumi nium, manganèse et titane. Form és en cl im at tropi-
ca l hu mi de ou équato rial sous fo rêt den se, ces sols sont pauvres en
humu s: la masse de matière végétale déposée chaque année en surface
.20.
• LES CULTURES MARAÎCHÈRES EN CÔTE-D'IVOIRE .
L'eau
Le jardin de case
On peut observer en Côte-d'Ivoire diverses modalités de la culture
maraîchère. La plus simple est celle du jardin de case ou de campe-
ment. Sur une superficie réduite, de quelques dizaines de m 2 au maxi-
mum, la ménagère entretient quelques espèces potagères destinées à la
+ 21+
+ c. DÉCLERT •
Le maraîchage artisanal
Lorsque le maraîcha ge devi ent une ac t iv ité professionn ell e, la maî trise
de l'eau est acqui se. La forme artisanale est représentée uniformément
dan s le pay s dès qu e les agglomération s u rba in es so nt dotées de
marchés. Les jardin s sont co ncentrés dans une zone urbaine de jardi -
nage, part agée en lots de superficie v ar iab le (de l' ord re d e 500 à
2 000 rrr'), éq u ipés d' un o u de plusieurs puits pour l' arrosage des
pl anches. Les c ultures sont en général très di versifi ées en espèces à
l'intérieur de c haque jardin, et conduites pendant la saison sèche. En
saison des pl uies, les parcelles sont souvent submergées et leur accès
imp ratica ble; le so l devient difficile à travailler, et le parasitism e dom i-
nant mini mise les récoltes.
+ 22.
+ LES CULTURES MARAÎCHÈRE S EN CÔTE-D' IVO IRE +
+ 23 +
• C. DÉCL ERT •
Les différent es espèces cu lti vées sont regroup ées entre les catégo ries
suivantes :
Les alliums
Les ex igences cli matiques de l' o ignon n' en permetten t la cu ltu re qu e
dans le nord de la Cô te-d' Ivoi re. La varié té Vio let de Galmi est la p lus
adop tée, aussi bien en plantation indust rielle q u'e n maraîch age tradi -
. 24+
• LES CU LTU RES MARAÎCHÈRES E N CÔTE-D'IV O IRE .
tionnel. Le poi reau, cu lt ivé dans les zo nes de jardin age, ne se maintient
qu'en raison de la demande des marchés en légumes frais : les co nd i-
tions climatiq ues requ ises (température nocturne de 17-18 "C) ne sont
qu'exceptionn ell em ent re mp l ies et les rendement s so nt toujou rs
médiocres. L'éch alot e, très app réc iée par le con somm ateu r ivoirie n,
occupe une place importante dans l' asso lement des jardins maraîchers.
Les aubergin es
Elles sont très impor tantes dans l' assol ement. Leur cu lture est en général
assez facile, mais les parasites et agents pathogènes, nombreux et variés,
dé routen t parfoi s le m araîch er. Pour des rai son s de commodité ,
Sola n um me lo nge na L. (= aube rgi ne do uce) sera dist inguée ici de
S. œthiopicum (= aubergine amère) regroupan t les espèces anoma lum
Schum. et Tho nn., macrocarpon L. et integrifo li um L. L' aubergine douce
est sur tout cul tivée en p lantation indu strielle, l'aubergin e amère est
ado ptée dans tous les types de cu lture.
La betterave potagère
La betterave rouge potagère et la blette sont rares en Côte-d'Ivoire, et les
épinards, autres chénopodi acées potagères, encore davantage.
La ca rotte
Ce légum e, d'im portance secondaire en superfic ie, est néanm oin s régu-
lièrement présent dans les zones de jardinage, de même que le persil.
Le céleri-tige est excep tionnel.
Le cho u
Il fait l'obj et de cu ltur es étendues dans les jardins et mêm e en pla nta-
tio ns interméd iaires. Préférant les sols lour ds et argileux, son assolement
est important dans la région de Yamoussoukro, Bouaflé, Daloa, Rubi no,
Od ie n né , Korhogo, et beau cou p p l us réduit sur les sols sab le ux
d' Ab idjan. Si le navet joui t d'un e faveur presque égale à cell e du cho u
dans l'assolement des zones de jardi nage et de défriche de forêt (axe
Tiassal é-H érémankono), le rad is tie nt une plac e m inim e d e p la nte
co nd ime ntaire, et le ch ou-fleur n' a pas dépassé le stade expérime ntal ou
de curiosité.
Le concombre
D' import ance secondaire par rapport à celle des légumes-fru its des sola-
nacées, le conco mbre est celle des cucur bitacées non traditio nnelles qu i
. 25.
.c. DÉCLERT •
Le fraisier
Out re l' acclim atement, cette p lante doit fai re face à des problème s
phytosanit aires et des probl èmes de multipl icat io n végétative. La vul ga-
risation de sa cul ture demeure d' avenir incer tai n.
Le go mbo
C'est un légume -fruit très import ant, cultivé dans toutes les situatio ns,
excep té sur les pl antation s indu striell es.
Le haricot
Les jardiniers cultivent pl usieurs espèces pou r le haricot- grain, Ph. lunatus
le plus fréquemment et parfo is le Vigna sesquipe dalis. Le haricot-fil et,
tant les variétés naines que grimpa ntes, n' est que très peu vul garisé en
ra iso n d'une forte pres sion par asitaire. Cu ltivé pour la récolte des
feuilles, Vigna unguiculata jouit d' une grande faveur.
La laitue
Lactuca sativa rep résente u ne sole très importante d ans les ja rdi ns
urb ains, en raison d' une demande co nstante d u marché tout au lo ng de
l' ann ée. La variété Batav ia b lo nde de Pari s, relati vem ent adaptée au
cl imat, est unanim ement recherchée.
Le melon
Il est adopté dans les plan tations ind ustrie lles, les pl antation s intermé -
• LES CULTURES MARAÎCHÈRES EN CÔTE-D 'IVO IRE .
di aires et parfoi s dan s les j ardin s de ville, mais les surfaces c ul tivées so nt
en régression, probabl ement en raiso n des dégâts de mou ch es des fruit s
et du mildiou, difficiles à co ntrô ler. A insi les revers répétés, enregistrés
par les artisans ma raîc hers du Banc o (emplacement actu el de la vo ie
Express Nord), ont été cause de son abando n à partir des années 1974-75 ,
ma lgré une demande cons istante du marché et des cours incit atifs.
La pastèqu e
De même que le me lon, elle n'occupe qu 'une pl ace second aire dans les
j ardins. Sa rusticité, le bon état sanitaire des cultures, et la faveur croi s-
sant e du conso mmateu r, permett ent d ' augur er un ac croiss eme nt des
surfaces.
Les pépinières
Un ce rtain no mbre de légumes doi vent être élevés et soignés à part ,
pendant le stade plantule. Les probl èmes ph ytosan itaires parti culiers aux
planches de pépinière sero nt abordés sous ce paragraphe.
Le piment et le poivron
Des deux espèces de Capsic um, le piment est le plu s cultivé , prin cipal e-
ment en jard in s de case, en pl antatio ns de cla iri ère et en jardin s de ville.
Le po ivro n a surtout été cultivé sur certaines plantations industr ielles.
La p omme de terre
Sa culture artisanale et trad iti onell e dans l'uni q ue région no rd-o uest
(O uanino u) n' a pu être étend ue au mo de industri el, en parti culi er pour
des raisons phyt osanitaires. De nouvell es tentatives sont en co urs dans
la rég ion de Toub a et de Sinéma tiali , di ligem men t m en ées par l a
Sodéfel.
La tomate
Elle est cu ltivée dans tout es les fo rmes de maraîch age en Côt e-d 'I voi re.
Depu is une quinzain e d' années, les variétés à fruit allongé, approp riées
à la fab rication de con ce ntré pour la co nserve, se so nt aj out ées aux
vari étés en pla ce : tomati ou tomate de Korhogo à pulpe acid e et tomate
·27·
• C. DÉ CLERT •
à gros fruit (He intz 1370 essen tiellemen t). N i les nombreux problèmes
sani taires rencontré s dans la cu lture, ni la modicité des rendements qui
en sont la conséq uence, ni même les aléas des cours fluct uants, ne
déco uragent jardiniers et planteurs .
Semis et repiquage
Si po ur certai nes espèces le repiq uage est bénéfique, par le renfo rce-
ment du système racinaire q u'i l occasio nne, les me illeurs so ins que
recoi vent les plantul es en pépinières, et par la sélection sanitaire alors
facile à opérer (élimi natio n des plants avec tumeurs à Me/oidogyne), le
• 28 .
• LES CU LTU RES MARAÎCHÈRE S EN CÔT E- D 'IVO IR E .
semis direct est avantageux pour les légumes à grosses grain es, qui ,
après la germ ination, positionnent cor rectement leur co llet et, surtout,
dévelop pent leur système radicu laire de façon optimale. Les opératio ns
de sem is et de repiq uage doi vent respec ter les norm es d e d en si té
propres à chaque espèce et même à chaque variété.
En effet, des plant ations trop serrées favorisent l'é lévation de l'h ygrom é-
trie et augmentent la prédisposi tio n des p lantes enve rs les maladi es
cry ptoga miq ues. Dans les zones à risques, le pla nteu r sera amené à
modul er les normes.
Travaux d'entretien
Ayant pour but de protéger les plantes cu ltivées co ntre la co nc urrence
des adve ntices et de régula riser l' en viron nement, le désher bage est
souvent réali sé manuell ement dans les jardins, o u par l' usage de désher-
bants chimiques sélectifs dans les grandes plantations .
Le sarclage cont ribue à la propreté des cultu res et à l' économie de l'eau
dans le sol en réduisant l' évaporation. La pratiqu e du buttage, indisp en-
sable après l'épandage des apports fracti o nnés de ferti lisants, et util e
pour renforcer la bonne tenue des plant es (no n tuteurées et irriguées à la
raie), doit cependa nt être ado ptée avec discernemen t en fo nct ion du
risque de certai nes maladies du co llet (verse post-repiq uage et dépéris-
sement à sclérotes).
LA RÉCOLTE
La date de la récol te, ainsi que la période dur ant laq uell e elle se pro-
lon ge, est importante.
En effe t la suspen sio n réglementa ire des tra itements antipa rasitai res,
assortie d' un délai préalab le, met les p lantes et leurs prod uits de réco lte,
feuilles ou frui ts, à la merci de leurs agresseurs. De plus, le stade de
maturi té des fruits correspond à une modification de leur physio logie,
q ui, en général, accentue la sensibili té aux maladies.
Pou r réduire les risques de pertes de réco lte, le planteu r avisé recourt
aux variétés résistantes ou, tout au mo ins, décale le cycle cultural pour
évite r que ce stade de gra nde fragil ité ne coïn c ide avec une saison
prédisposante.
+ 29 +
• C. OÉCL ERT •
La protect io n sanita ire de s cultures ma raîc hères en Cô te-d ' Ivoi re est
mo d ulée selon l' expl oi tati o n . Rudim en taire au ni veau des j ard in s
ur bai ns, où le savo ir-fai re et l' init iative des jardin iers supp léent à la
faib lesse des moyens - la lu tte c him iq ue étant réd ui te à d ' éventu el s
po udrages antiacrid iens ou à des arrosages (par défaut de pulvér isateurs)
de solutio ns insectic ides - elle est au contraire conduite avec diligence
dans les pl antation s intermédi aires et les plantations industriel les, mais
limitée tout efoi s dans so n eff icaci té par l'état actuel des co nnaissances.
Il va de soi que les progrès, attendus dans la co nnaissance des maladies
des p lan tes légumi ères, devron t éga leme nt se man ifest er dans deux
doma ines « en aval » : celui de l'élaboratio n et de la diffu sion des pres-
cr iptions, et celui de la d istrib ut ion des techn ologies et des spécialités
co mmerc iales conven ables.
• 30 .
Le diagnostic •
•
La malad ie, alternative de l' état sain, est l'état d' un organisme v ivant,
pou r leq uel un ou plu sieur s éq u i l i bres b io logi q ues sont pert u rbés
(DELA CROI X, 19 11).
• 31 .
• C. D ÉCLERT •
• 32 .
• LE DIAGNOSTIC .
DIAGNOSTIC ET DÉTERMINATION
. 33.
• C. DÉCLERT •
tom ate). La brûlure des feuilles caractéri se souvent une attaque bacté-
rienne d ite " feu bactérien ».
Chancre
Lésion intéressa nt pri nc ipa lement l'écorce d'o rganes ligneux, tiges ou
rameaux . O n observe au centre une ai re desséchée et mor te, déprim ée
par la nécrose et l'affai ssement des tissus sous-jacents. le bo is po uvant
être m is à nu et m ême attaq ué. La péri phérie de la pl aie est saine,
marquée ou no n par des bourrelets cicatricie ls.
Décoloration de la moelle
Dans certains cas de dépéri ssement, la sectio n transversale ou lon gitudi-
nale de la partie inférieure de la tige laisse apparaître la moell e brunie et
macérée, légèrement humide. Chez la tomate (photo 2), ce symptôme
est rapporté au syndrom e de la bactériose à Pseudomonas so/anacearum .
Déf oliation
Les ramea ux se dénudent par absc issio n des péti ol es ; les feui lles,
jo nc hant le sol, peuve nt être ou non fl étr ies, desséch ées, jaun ies ou
brunies (nécrosées). Cas de l' oïd ium de l' aubergin e Ndrow a à Levei/lu/a
(photo 3, p. 36).
. 34.
+ LE DIAGNOSTIC +
PH OTO 2 .
Coloration rouge
de la moelle
(flétrissement
bactérien de la
tomate).
Dépérissem ent
La croissance de la pl ante ralentit pui s s'a rrête ; les feu ill es se décol o-
rent ou non, se flétrissent, ain si que les apex des rameaux. Ce syndrome
co mplexe et généralisé résulte, soit de l' altérati on des racin es (destruc-
tion mécaniqu e par insectes du sol, pourriture par champignons du sol ,
nématose à Meloidogyne, phot o 4, p. 36), soit de l'invasion du système
vasculaire par un agent pathogène interne (trachéomycose à Fusarium
ox yspo rum ou bactériose à Pseudom on as so lanacea rum).
+ 35 +
PHOTO 3.
Défoliati on de
l'aubergine Ndrouia
(oïd iu m à Leveillu laJ,
PH OTO 4.
D épérissement du
concom bre
(Meloid ogyne sp) .
PH OTO 5.
Dépérissem ent de
l 'aub ergine Ndrouia
(fu sariose) .
PH OTO 6.
Flétrissem ent de
l'aubergin e
(Sclerotiurn ro lfsii),
• C. DÉCLERT •
Flétrissement
La diminution de turgescence des tissus constitutifs entraîne une fanai-
son plus ou moins prononcée du feuillage (photo 6, p. 37) et des jeunes
rameaux. Le plus souvent, le déséquilibre de l'eau dans la plante tient à
des causes naturelles telles que le manque d'eau disponible dans le sol
et l'évaporation exagérée.
Les causes parasitaires se situent à trois niveaux:
- défaut d'absorption (altération des racines) ;
- dérégulation de la transpiration (action de toxines parasitaires) ;
- défaut de circulation interne par altération du système conducteur
(trachéobactériose et trachéomycose).
Fonte de semis
Après la germination des graines, les plantules sont atteintes de pourri-
ture, localisée au niveau du collet ou généralisée. Elles s'affaissent sur le
sol et disparaissent en quelques jours comme « fondues », C'est la
« fonte de semis de postémergence », Lorsque les graines sont attaquées
dès la germination, le semis ne « lève» pas. La fonte de semis est dite
de « préémergence ».
PHOTO 7 .
Nécrose totale de
la fe uille de melon
(mildiou d u melon).
La pourriture est l' état d'un organe après macération de ses tissus : elle
inte rv ie nt sur des organes variés tels que feui lles, rameaux et tiges,
co llets, raci nes, fruit s. Selon que la macératio n est accompagnée ou non
d'écoul ement liqu ide, on parle de pourriture suintante (bac t ériose des
frui ts d'aubergine) ou de pourr iture sèche (Sclerotium toltsii sur tige de
tom ate). Lorsque l'altération des tissus est importa nte, il se form e une
dépress io n ou une caverne dans les organes atteints, c'est la pourriture
creuse ou chancre (anthracnose du fruit de poivron). Les téguments sont
alo rs p lissés et portent souve nt les fructifications des champ ig no ns
• C. D ÉCLERT •
responsa b les. Lor sq ue la pourriture est supe rf ic iel le, les tég ume nts
restent tendu s et li sses.
Moisissure
Ce terme est généraleme nt emp loyé pour désigner l'altération plus ou
moi ns impo rtante de tout organe végétal (feui lle, tige, frui t, racine) sur la
plante ou apr ès la réco lte, recou vert de traces poudreuses ou pe lu-
c heuses, pré sum ées se rapporter à un c hamp igno n mi cr o sco p ique,
leque l reçoi t parfois (abusivement) la même appe llation.
Plissu re
Les taches fol iaires nécrosées s'opposent à la crois sance des feu illes, q ui
présentent souve nt une plissure (pl is superficiels rayo nn ants) ou une
gau fr ure . Lor squ e les parenc hymes son t épais (cas des fruits), leur
destruct ion par macératio n entraîne au contraire l'apparition de sillon s
plus ou moins profonds.
PHOTO 9.
Verse parasitaire
de la p omme de terre
(Pythium ap ha nide rma tum) .
• C. D ÉCLERT •
Pustule
C'est un petit renfl ement superficiel des téguments, dû au développ e-
ment sous-jacent des organes du champignon parasite (conidiocystes
des rouill es blanches, acervules des agents d'anthracnose, éc id ies,
urédi es et téleuties des rouilles). La déchirure de la pustule permet la
di ssémination des conidies.
Dans le cas des rouilles, les pustules prennent le nom corr espond ant à
la fructification, composé avec le suffixe sore.
Réaction hémiplégique
Dans le cas des feuilles composées, lorsque le symptôme de flétri sse-
ment ou de nécro se se manifeste sur les folioles d'un seul cô té de la
feui lle - les foliol es de l'autre côté demeurant sains -, on a recour s au
terme « réaction hémiplég ique " (fusariose ou trachéobactéri ose de la
tom ate, photo 11 ).
Réseau brun
La nécrose des nervur es, et le brun issement dont elles sont affectées,
reproduit une image de filet ou de réseau, q ui peut co nstituer un carac-
tère différenti el (cas du Choaneph ora sur haricot).
Tach e
O n appell e tache une aire plu s ou moin s défini e sur une feui lle, un frui t
ou une tige, où la co lo ration est modifiée en raison de l' altération des
tissus. Lorsque les cellu les attaq uées par les agents path ogènes sont
mort es, on use de l' expre ssion « tach e nécrosée " (tache de mild iou du
melon ). Parfois la co loratio n de la tache est masquée par la présence
des organes de reprodu ct ion du champignon parasite. Il s'agi t alors d'un
signe et non plus d'un symptô me (cf. « Inventair e des agents patho -
gènes ", p. 223 ).
Les attributs des taches peuvent être arbitrairement ci tés dans l' ordre
suivant: dimens ion , co loration, forme, caractères secondaires (contour,
halo, relief, répartition , etc.).
Une tache a pour origine le point de pénétrati on d'un agent pathogène à
l'intérieur des tissus de la plante. En général, la croissance des hyphes
est ralentie, puis stoppée par des réact ion s de défense de la plante.
• 42 .
PHOTO 10 •
Pourriture
des racines
de l'aubergine
(Pythium
aphanidermatum) .
PH OTO Il •
Nécrose hémiplégique
de la fe uille
de tomate
(Pse udomonas
sola nacearu rn).
• C. DÉC LERT •
DIME NSION S DES TACHES : les petites taches (moins de 2 mm) sont déno m-
mées poin ts ou taches punc tifor mes, et les grandes (plus de 8 à 10 mm)
macules. Par exemp le :
- poin ts: roui lle des feui lles du harico t (photo 13) ;
- tache: co rynesporiose de la tomate ;
- macu le: Phom a de la toma te ou moi sissure de l'aubergi ne.
fORME DES TACHES : de même qu e les dimensions, la forme des taches est
variab le :
- les taches circulaires à arrondies sont rares, mais elles consti tuent un
indice excellent pour le diag nostic (septoriose de la tomate ; my rothé-
cium du melon , photo 14) ;
- les taches les plu s fréq uentes sont ov ales à all ongées (Pho ma de la
tomate) ou irrégulières (corynes po riose de la tomate) ;
- lorsque la progression du parasite à l' in téri eur des parenc hymes est
arrêtée par les petites nervures, la forme de la tache est po lygona le : le
terme ang lo-saxon « ang u lar leaf spot » est souvent ad opté par sa
traduct io n « tache anguleuse » (septor iose de la lait ue, corynesporiose
du concombre).
C O NTO UR DE S TACHES : les tac hes peu vent être ca ractéri sées pa r leu r
conto ur ne t (a l tern a rio se d u concombre) o u par un co nto ur di ffus
(mildiou du melon, photo 15, o u oïdi um de l' aubergine).
• 44 .
PHOTO 14 .
Mycosphœrella
du melon .
P HOTO12 .
Tache ocellée
(cercosporiose de la laitue).
PH OTO 13 •
Rouille des f euilles
du haricot
(U ro m yces
appendiculatus).
PHOTO 15 .
Mildiou du melon
CPseudoperonospora cubensis),
• LE DIA GNOSTI C .
Verrucosité
L'apparition de petites verrues sur la base des tiges constitue une autre
. 47.
PHOT O 17 •
Verru cosité de la tige
(flétrissement bactérien
de la tomate).
PHOTO 16 .
Tumeurs à
Meloidogyne sp.
sur racines de
laitue.
PHOTO 18 •
Acervule de
Colletotrichum ca ps ici (x 40).
• LE DIAGNOSTIC .
manifestatio n d' hypertrophie. JI s'agit en fait d'éb auc hes avor tées de
racin es adventives, qui se développ ent sous l'effet d' une conce ntratio n
anorma lement élevée en auxines.
La présence de ces petites tumeurs (d imension d'u n petit grain de riz) est
souvent ca rac téris tiq ue des in fecti o ns bactér iennes à Pse udo monas
solanacearum (bactériose de la tomate, photo 17).
• 49 .
• C. DÉCLERT .
Corém ie
C'est une sort e de sporodochie, constituée par un petit strom a et portant
des co nid iopho res longs et entremêlés, formant un massif pl ectenchy-
mateux, brunâtre, allongé en bâtonnet, visible à l'œil nu ou à la loup e.
Elle co nstitue un bon signe caractéristique de l' /sariospsis griseo!e, para-
site des feui lles du haricot.
Duvet
Revêtement de po il s cou rts et fins, pl us o u mo ins denses, le d uvet se
di stingue de l' effl orescence , assoc ié à un état de pu lvéru lence .
Par exemp le : mildiou du veteux (dow ny mildew ) et m ild io u pou dreux
(powdery mildew ) ou oïd ium.
Écid ie
Prem ier type de fructi fication de la génération sporophytiq ue des cham -
pignons urédinales (agents des rouilles), c'est un petit co ussinet conidi -
fèr e assez semblabl e à l ' ac er vul e, d ' ab ord so us-ép ide rmiq ue et
produi sant une pu stul e, pui s dévoil é par déch irure de l' ép id erm e et
dissémin ant ses co nidies très vivement co lorées.
Les autres types de fructification de la génératio n spo rop hy tiq ue sont les
urédi es et les téleutie s. Exempl es d' éc id ies : celles d' Acidium habun-
guense sur aubergin e.
Flocon cotonneux
On observe parfois , à la surface de fruits ou de tiges, des flocons b lan-
châtres, ayant l'aspect de tamp on s de co ton , et constitués par le thall e
filamenteux des champi gnon s (hyphes végétatives et conidiop hores).
Ils se rapportent gén éralem e nt à d ifféren ts Pyt hi um (ex . fru i t de
concombre).
. 50.
• LE DIAG NOSTIC .
Hyph e
Ce sont des cellu les très allo ngées, co nstitutives du thalle filam enteux
(mycélium) chez les champignons.
Inoculum
Cette appell ation s'applique à une petite fraction de thalle d'un champi-
gnon , thall e fil amenteux ou masse de spores (ou de conidies) , capab le
de produire une infection naturelle ou artificielle. Par extension , une
masse de thall e, inc luse dans un tissu parasité et prélevée à des fin s
d' analyse (par exemple, pour la technique de la pastille de Pétun ia),
reçoit cette même désignation. L'i nocul ation est l'apport vol ont aire de
l'in oculum au co ntact de l'organe végétal à infecter.
Moisissure
Les taches de pourr iture sur feui lles ou sur fruit s sont parfoi s recouvertes
d'un duvet bril lant, co nstitué de filaments hyalins, dressés, portant des
• C. DÉCLERT •
petit es masses noir es pun ctiform es, bien visibles à la loupe. Ce sont les
fructificati on s, conidiopho res et con id iocystes de zygomycètes parasites
(ex. Choanep hora).
Plasm ode
C'est un thalle non filamenteux, globuleux, plurinucléé. Intracellul air e
lor sq u' il est pathogè ne, il induit l'hypertrophie et l'hyperplasi e des
cell ules parasitées, provoq uant ai nsi le développement de tum eurs.
• 52 .
• LE DIAGNOSTIC .
P HOTO 19 .
Urédoconidies
deUromyces appendicul atus
(x 40).
Pycnide
Visible à la loupe, c'es t un petit organe en fo rme de vase ou de gourde,
muni en général d'un col ostio lé. Sa posi tio n par rapport au substratum,
superfic ielle, demi -i nclu se, o u co mp lèteme nt enfouie, ne laissant émer-
ger que le co l ou que l'ostiol e, est un carac tère so uvent important. Elle
é labore des q ua n t ité s abon da ntes de co n id ies accompa gnées d e
substance m ucil agineuse. C' est la fruct ification imp arfaite de cha mp i-
gno ns de l'ordre des sphœropsida les (ex. Phoma sur aubergine).
Spore
Élém en t de d issémi natio n d es c ry ptogames, e lle est généra le me nt
produite en très grand nom bre. Son élaboration procède d' une méiose,
et son noyau est donc haploïde. Issue du thalle sporophytiqu e, elle initie
par sa germination le thalle gamétophytique. Morphol ogiqu ement très
semblable à la co nid ie, elle s'e n distin gue néanmoins, d'u n poi nt de vue
pratique, par une mo ind re variablité de ses caractères biométriq ues.
C'est à travers la spore que peut se remanier le pathotype d'un agent
pathogène (redistributions ch romosom iques di verses).
Sporodocb ie '
Peti te masse glob uleuse, mucil agineuse, clai re ou blanc hâtre, co nstit uée
en partie de fil aments entrelacés (plecte nchy me) et de co nidies engluées
dans un mucus général. M inuscul es gouttelettes noires (les co nidies en
groupe sont de co loration foncée), déposées sur une étro ite co llere tte
bl anche, ainsi se révèlent à la lou pe les spo rodoc hies du Myrathecium
roridum. Sur les feuilles, elles se présentent isolées, plu s fréquentes sur
la face inférieure des taches. Sur les fruit s, elles peuvent être groupées
en t ra i nées sinu eu ses o u « varices» (voir fruit d e m el o n o u d e
co ncombre, photo 22).
. 54.
P HOTO 20 .
Macérati on duveteuse
des f euil/es de laitue
(Rhizoctoni a solani) ,
PH OTO 21 .
Sc/érotes et mèches
sur tige de tomat e
(Sclero tium rolfsii),
P HOTO 22 .
Varices surfr uit de melon
(Myrotheciu m roridurn) .
PH OTO 23.
Microsclérotes de
Rhizoctonia so lani
(feu ille de haricot) .
+ LE DIAGNOSTIC +
Thalle
C'est l' organisme co nstitutif des champigno ns, parfois uni cellul air e, le
plus généralement pluricellul air e, com prenant des parties assumant des
fo nc t io ns végé ta t ives, et d 'a utres de s fo nct io ns d e reproduction .
Constitué le plu s souvent de cell ules allo ngées en fi laments ou hyphes,
on le désigne sous l'appelati on mycé li um.
O n oppose deux types de thall e, le thalle non clo isonné (ou siphoné) et
le thalle filamenteux cloi sonn é (ou septé).
Certains thalles sont caractérisés par un renflement au niveau des cloi -
sons, c'est la boucle d'an astomose ou bo uc le dangeardi enne (absente
chez Rhizoctonia soleni, photo 24, et présente chez Sclerotium rolisii,
photo 25).
Les fil aments peuvent s'associer plus ou moins étro itement pour consti-
tu er u n p lectench ym e. La d ifféren c iat io n des fi lame nts en ce l lu les
cou rtes et agrégées produit le pseudoparenc hvrne, di stin ct des vrai s
parenchy mes par l'absence de méristème.
Les champigno ns sont soumis à la loi générale de l' alternance des géné-
rations : une génératio n gamétop hy tiq ue (noya ux à n chro mo somes),
ini tiée par les spores et s'ac hevan t par les gamè tes ; u ne génération
sporophytique (noya ux à 2n chromosomes ou dica ryons), ini ti ée par le
zygo te et s'ac hevant par le sporocys te.
+ 57.
PHOTO 24 .
Thalle septé de
Rhizoctonia solani
(x 40).
PHOTO 25 .
Thalle septé et à boucle
dangeardienne (x 40) de
Sclerotium rolfsii.
. LE D IAGNOSTIC .
Grattage et montage
L'opération cons iste à décoll er avec précautio n des fragmen ts du thall e,
par usage d' une aiguil le mon tée o u d'un e aigui lle lancéol ée, et à les
dépose r sur un e goutte de li q uide de mo ntage (bleu coto n lacti que).
Cette techniqu e est valab le pou r les thalles pl ectench ym ateu x et les
thall es filamenteux simples (hvphales).
Une variante co nsiste à déposer à la surface des lésion s, au niveau des
traces du champ ignon, une très peti te go utte de li qu ide de montage, à
l'étaler à l'aide d' une aiguill e lanceol ée (scarificateur) pour humecter le
thall e, afi n d'y réal iser la dispersion des co n idies ou des spores, de
recuei lli r cette goutte et de la reporter sur une lame de mo ntage. Cette
techn ique convie nt partic ulièrement lorsque les éléments de dissém ina-
tion sont très abo ndants.
Collage
La récolte du thall e filam en teux est pa rtic u liè reme nt amé lio rée par
e nc o l lage sur un e pe t i te su rface de rub an ad hésif t ra nspa re nt
[ « scotch »], qui sera mo ntée dans une goutte d'eau ou de b leu co ton, la
face non adhésive placée au contact de la Ja me.
De manip ul ation à peine plu s délica te, cette techniq ue procure de
be ll es im ages des fructification s, l' assemblage coni di es-conidiophores
étant respecté.
. 59.
• C. D ÉCLERT •
Coup es minces
La pratique de coup es min ces dans les tissus parasités, soit à main levée
avec la moelle de sureau (avantageusement rempl acée par la moell e de
ti ge de manioc ), soit au microtom e à congélatio n, permet un examen
microscop ique de meilleure qualité po ur tou s les thall es intr amatrici els
(hyph es inter ou in tra-cellul aires), stro mas, pyc nides, acerv ul es, et
sporocarpes (organi sation int erne).
L'e xamen mi croscop iq ue se fera touj ours en deux étapes: une première
investigatio n générale et rapide de p lusieurs champs mi croscopiques à
l' objectif x 10 et une second e plus minutieu se à l'objectif x 40.
Absence de fructifications
à la surface des lésions
Le mont age sur lame microscopiq ue ne peut être effectué qu' après avoir
stimulé artificiellement le développement des champig nons.
. 60.
+ LE DIAGNOSTIC +
+ 61 +
Symptômes et diagnostic •
des maladies
•
Dans ce chapitre , la path ologie des plant es maraîchères est présentée
selo n une ordo nnance constante, répétée pl ante par plant e. Les mala-
dies, regroup ées en catégori es standards - à savoi r maladies de pépi-
nière (ou de stade plantul e), altérations du feuill age, altération s des
fruits, mal adi es de dépéri ssem ent - sont différenciées par qu el qu es
caractères spécifiques, articu lés dans des clefs, grâce auxqu el s i l est
possibl e de guider l'opérateur vers un diagn ostic plu s ou moin s exact.
Le « descriptif » . qu i succède à la présentation des clefs, rassembl e les
renseignements co ncernant chaque maladi e. Il permet, d'un e part, de
conforter le diagnostic présompt if, porté à l'i ssue du cheminement dans
la clef, par un constat de coh érence entre l'ensembl e des indices pro po-
sés pour la maladie et ceux observés sur l' échantillon, et d'au tre part,
d'engag er, si possib le, l'obs ervateur à une étude de détermin ation de
l'agent pathogène à titre de vérifi catio n.
Dans le paragraphe descriptif, immédiatement après le nom attribué à la
maladi e, une gamme est proposée pour situer le niveau d'intervention
de la mal adie : plantule = pie, système radicul air e = R, collet = C, tige et
rameaux = T, feuilles = FE, fleurs = FL, fruits = FR, plante entière = P.
pie 0 R 0 CO TO FE 0 FL 0 FR 0 PD
L' indi cat ion est restreinte à l' affect ion con cern ée et ne pr éju ge pas
d' autres ni veaux d' attaqu e potenti ell e par l' agent pathogène. Celui -c i
pourra ain si être ci té plusieurs fois si les attaques sont diverses et déca-
lées dans le temps. La cohér ence est rétabl ie dans le chapitre con sacré
aux agents pathogènes (p. 219), essentiell ement synthétique, o ù, parm i
les renseignem ents fourn is pou r chaq ue parasite, fig urent les plant es-
hôtes et les niveaux d'interventi on .
• 63 .
• C. DÉCLERT •
Comme pou r l'étude d' un genre, où une espèce type est chois ie pour le
représenter, une maladie servira de mod èle pour toutes les autres de la
même série : ex. la septoriose de la tomate, modèle des septorioses.
Dans le paragraphe descript if, une telle maladie type sera ci tée impérati-
vement sous son appe llat io n complète : ex. la septoriose de la tom ate.
LES ALLIUMS
Échalote (Allium ascalonicum l.)
Oignon (Allium cepa l. )
Poireau (Allium porrum l. )
Le prin cipal obstacle que rencon tre la cul ture de ces p lantes est celui de
l' accl im atem ent, les variat io ns de temp ératu re enregi str ées en Cô te-
d'I voi re étant sensib leme nt élo ignées de l' optimum (13-24 " C pour le
poire au et 15,5-25,5 "C pou r l' oi gnon et l'échalo te).
Un autre problème pou r l' oignon est celui du calage du cycl e, d' une
part pour amener la maturi té et la récolte en saison sèche, d'au tre part
pour faire bénéfici er les plantes de conditions cli mat iques inhiban t le
déclenchement de la floraiso n.
Les pro blèmes de défense des c u ltu res se réduise nt en généra l au
co ntrôle des Thri ps et des alternarioses (sens large). Il est intéressant de
noter l' absence des Me loidogyne des racines d'a lliurns, et de l'expl oiter
po ur la composi tio n des rotatio ns.
Altérations du fe u illage
A 1. Taches brun es reco uvertes de plages finement duveteuses B
A2. Tach es brunes sans plages duveteuses mais parsemées de très fines
po nctuat io ns noi res ; sur échalote cercosporiose de l'échalote
Bl . Tach es brun noirâtre, avec hal o déco lo ré et p lage pu lvéru lente
noire, provoq uant souvent la pli ure de la feui lle .
.................................. alternariose du poireau
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
Altérations en stockag e
Pourritur e des bulbes, reco uverts de poussière noir e moisi ssure
. . LUTTE: trait ement s p réve nt ifs par bo u i llies à base d e Capta ne,
Ma nc o zèbe, M anèbe, Th i ra me (30 à 40 g/dal) . addit io n nées de
moui llant et d'adhésif.
+ 65 +
• C. DÉCL ERT .
PH OTO 27 .
Alternariose de l'échalote
(Al ternaria p orri).
PHOTO 28 .
Cercospo riose de l'échalote
(Cercospora duddiœ),
+ C. DÉCLERT+
PHOTO 29 .
Moisissure noire
du bulbe d'oignon
(Aspergillus niger).
Le rhizoctone
pie 0 R• co T 0 FE 0 FL 0 FR 0 p •
• 69 .
• C. DÉC LERT •
La stemphyliose de l'oignon
pie 0 RO C 0 T 0 FE. FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATH OGÈNE : Stemphylium botryosum.
~ SYMPTÔM ES ET DOMMA GES : les symptômes sont peu différents de ceux
de l'alt ernariose ; de plu s, les deux c hampignons pathogènes sont assez
souvent associ és sur les mêmes lésion s. Généralement, on n' ob serve pas
de halo autour des tach es à Stemphylium.
~ D ÉTERMI N ATI O N BI OL OG I QU E : exa me n microscopiqu e perm ett ant
l'identification des co nidies recu eillies sur ruban adhésif.
~ P LANTES-H ÔTES : oignon et poireau.
LES AUBERGINES
(Solanum eethiopicum)
(Solanum melongena)
Les deux espèces cultivées, sont l' objet d' attaqu es crypto gamiques et
bactériennes variées, en général plu s spectaculaires que préjudi ci abl es.
Les problèmes maj eurs sont la bactériose de l'aubergin e melongena, la
nématose à Meloidog yne, les attaques de fruits (mildiou et anthracnose)
et parfois l'attaque des racin es et du co lle t par Pythium aphanidermatum .
• SYMPTÔ ME S ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
Altérations du feuillage
Al. Taches jaunes ou chlorotiques sur la face supérieure B
A2. Taches brunes sur la face supérieure C
Bt , Taches bien caractéristiques, jaunes arrondies, déprimées, concaves,
atteignant 1 à 2 cm de diamètre; sur la face inférieure, la tache est
convexe et recouverte de petites pustules orangées, rangées côte à côte
..............................................................................ro uille de l'aubergine
B2. taches diffuses peu caractéristiques D
Cl. Taches brunes de petite dimension, anguleuses, de 2 à 5 mm, en
général assez nombreuses, et souvent accompagnées de halo clair ..........
....... ..stemphyliose
C2. Taches brunes de grande dimension E
Dl. Pulvérulence blanche présente sur la face inférieure, le plus souvent
en plages polygonales oïdium
D2. Pulvérulence brun olivâtre présente sur la face inférieure, en plages
arrond ies cercosporiose
El. Taches à développement limité F
E2. Macules brun noirâtre évolutives, en général en position marginale,
et recouvertes en atmosphère humide d'un duvet dressé portant une fine
poussière noire moisissure des feuilles
Fl , Taches arrondies à irrégulières G
.71 •
• C. DÉ CLERT •
F2. Taches irrégul ières, parfoi s all ongées le lon g des nervur es ..
... ...................................................... ............... ..taches foliaires à Phoma
Gl. Petites sporod ochi es domino à observer au centre des tach es sur la
face inféri eure des feuilles taches foliaires à myrothécium
G2 . Abs en ce de sign es v isi b les de c ha mp ig no ns, taches en positi on
ind ifférente, de 1 à 2 cm , souve nt déchiqu etées corynesporiose
Les v i roses sur aub ergine sont peu fréqu en tes. FAUQUET et THOUVENEL
(198 0) signalent le virus de la mosaïqu e d u co nco mb re, dont les symp-
tôm es consistent en l'apparition de pl ages ve rt fon cé sur le feui llage
(5. setniop icumï .
. 72 •
• SYMPTÔMES ET D IAG NO ST IC DE S MALADI ES .
Descriptif d es maladies
L'anthracnose rose des fruits de l'aubergine
pie 0 RO C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR. P 0
~ A GENT PATHOGÈNE: Colletotrichum nigrum .
~ SYMPTÔMES ET DO MMAGES (photo 30) : la malad ie se caractérise par des
petites taches arrondi es décol orées, évo luant en grande s taches br un
. 73.
• C. DÉCLERT •
c lair, co ncaves . Les fru ctifi cation s (acervu les) se développen t sur la
presque totali té de chaque tache, respectant une marge de 5 mm envi -
ron sur le bo rd, et pro d uisen t de pe tits amas mu c il agin eu x ocres,
s'aggluti nant pour constituer une plaque centrale mate.
> D ÉTER.MI NATION BIOLO G IQ UE : examen à la loup e binoc ulaire des acer-
vu les et examen micros copi q ue des co nid ies.
> P LANTES-HÔTES : aubergine, pime nt et poivron.
> PR ÉDISPO SITIONS :
o saison pluvieuse ;
o fruits co ntaminés jon ch ant le so l.
> LLmE :
o prop hy laxie: ramassage des fruit s endo mmagés sur le sol ;
o traitement par pul véri sations de bou il lie s à base de dithioca rbamates
(Ma nèbe, M ancozèbe, Zinèbe, Thirame) ou de carboximides (Captafol),
dosées à 30-40 gldal.
• 74 .
P H OTO 30 .
Anthracnose rose des
fruits de l'aubergin e
(Colletotri ch um nigrurn) .
PH OTO 31 .
Anthracnose noire des
fruits de l'aubergin e
(Colletotrichurn cap sici).
+ C. D ÉCLERT +
La cercosp oriose
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
~ A GENT PATHO GÈNE: Cercospora deightonii Chupp
~ SYMPTÔ MES ET DO MMAGES : l'affecti on se manifeste d' abord sur les
feuilles de la base, sous form e de p lages chlorotiques claires à jaunâtres,
di ffu ses, peu étend ues. Le centre se nécrose ensuite et prend une co lora -
tion brun clair à rouille. Sur le revers, on observe des pl ages duveteuses,
arrond ies, brun olivâtre. Les taches peuvent envahir la totalit é du limbe.
Les feuille s se dessèchent et tomb ent sur le sol. En général cette affec-
tion se limite aux feuil les âgées et a peu d' incidence sur le rendement.
>- DÉTERMINATI ON BIOLOGI QU E: examen micros copique des stromas fruc-
tifères recueillis sur ruban adhésif.
~ P LANTE- HÔTE: aubergine melongena.
~ PRÉorS POSITI ONS : facteu rs clim atiques (température élevée et fort e
hygrom étrie).
>- LUTTE : affect ion béni gne, ne ju stifiant pas de lutte partic ulière.
La corynesporiose
pie 0 R O C 0 TO FE • FL 0 FR • PO
>- A GENT PATH OGÈNE: Corynespora cassiicola.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGE S : les sym p tô mes co nsis te nt en tach es
foliaires brun es, arrondies à al longées, de grande dimensio n (1 à 2 cm),
concentriqu es, souvent déch iquetées, semblables sur les deux faces de
la feuille, et en général peu nom breuses sur le feuillage. Les dégâts sont
mini mes sur l' aubergine vio lette; en revanc he, des con d itio ns cl im a-
tiqu es favorabl es perm ettent l'att aque des fruits de Sol anu m melongena
et œthiop icum, marqués de taches ova les de 1 à 2 cm , déprimées, re-
co uvertes d' un très fin duvet brun noirâ tre. Les pertes peuvent alo rs être
assez importantes.
~ DÉTERiVlINATION I:lIO LO GI QUE : exa men mi croscopiqu e des co nid ies
retenues sur ruban adhésif.
~ P LANTES-H ÔTES: auberg ine, co nco mbre , hari cot, manioc, melon ,
pastèque, piment, poi vron, tom ate.
>- PRÉDISPOSITI ONS: la manifestatio n des symptômes et des dégâts est
associée à la présence de plui e et à une hygrom étrie élevée.
+ 76 +
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
>- PRÉDISPOSITIONS :
o sol ayant porté des plantes-hôtes cultivées ou non;
o l'aubergine melongena est plus sensible que les Ndrowa.
>- Ltrrre :
o choix d'une parcelle n'ayant pas porté de culture sensible depuis 2 ou
3 ans;
o analyse de sol (techniques de laboratoire ou technique simple dite
PPM), permettant d'évaluer le risque et de décider de l'opportunité de
recourir aux traitements du sol;
o au moment du repiquage, rejet des plants à racines infectées ou
douteuses;
o divers traitements nématicides du sol avant la plantation ou à l'occa-
sion du repiquage. Les traitements localisés, restreints aux poquets, selon
la méthode des minidoses (MATEILLE et NETSCHER, 1985), sont à encourager.
.77.
• C. D ÉCL ERT •
~ PRÉDISPOSITIO NS :
o sol co ntaminé en scl érotes ;
o cu lture précédente sensible et susceptible d'avoir multiplié le cha mp i-
gnon ;
o sol ric he en matière organiq ue ;
o l' in fect ion des fruits résulte de leur co ntact avec le sol co ntaminé .
~ LUTTE:
o sur sol contamin é, éviter l'enfouissem ent de déc hets végétaux ;
o éviter de même le « mulch ing » ;
o craind re la di spersion des sclérotes dans les parcelles par les travaux
mécaniq ues du sol, auxque ls on préférera le « labour ch imique » ;
o pratiq uer des labours profonds (inhibition des sciérotes par des condi -
tions anaérobies) ;
o éche lo n ner l'appor t de fu mur e minéra le et ren fo rce r le dosage
d'engra is azotés qui contrar ient le Sclerotium roltsii ; le chaulage des
sols acides a un effet bénéfiq ue lorsque le pH peut être remonté à 6,5- 7 ;
o cor riger l'ét at de contam ination d u sol par d ive rs moy ens (favorise r
l' insolat ion du sol par des désherbages fréquents, ou à défaut l' abandon -
ner en jachère deux o u trois ans) ;
o enfin , sur parcell e conta minée, traiter préventivement par un apport
locali sé de Q ui ntozène ou de Manèbe au pied de chaque plan t (environ
1 g par poq uet) ;
o au titre de la prophyl axie, il est avantageux d'é liminer soigneusement
les p lants malades avant la production des scléro tes.
. 79.
• C. DÉ CLERT •
PHOTO 32 .
Flétrissement bactérien
de l'aubergine
(Pseuclomonas
so lanacearum) .
o aménager la rot ation pour assainir les parcelles cont amin ées ;
o choisir l'irrigation par aspersion, moins préjudiciable à l'e xten sion de
la maladie dans les pl antation s que celle par écoulement;
o il semble que le traitement du so l par la chaleur soit bénéfiqu e ; tout e
forme de « solarisation " doit être encouragée ;
o en raison de la résistance de l' aubergine Ndrowa, la pl antation de
matériel greffé a été essayée avec succès (so lution très satisfai sante à
petite échelle) ;
o l'utili sation de va rié tés résistantes dépend de la di sponibil ité de s
semences (sélecti on INRA -Ant ill es et indienne) ;
o dans certains 501 5, la bactérie di sparaît assez vite (NEsMITH et jENKINS,
198 3). L'e xpl oitation de fact eur s de résista nc e d ans le 50 1 po urrait
débou ch er sur de no uvelle s formes de prévention.
. 8 1.
• C. DÉ CLE RT •
.82.
• SYMPTÔM ES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
Lemildiou cotonneux
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P 0
~ AGENT PATH OGÈNE : Pythium aphanidermatum.
~ SYMPTÔMES ET DOMM AGES (photo 33) : la po urriture d u fruit s'éte nd
rap idem ent en grandes taches livid es, arro ndies , intensémen t ridées,
po rtant des to uffes co tonneuses bla nc hes. En raison de la confusio n
possib le avec le m il diou à Phy tophthora, il est nécessaire d'identifier le
c hampignon. Les pertes de récolt e sont parfo is importantes .
~ DÉTERJvll NATIO N BIOLO GIQU E :
par la technique de pastil le de Pétunia,
obte ntio n en 48 h des conidiocystes lob ulés.
~ PLANTES-HÔTES: pratiquement toutes les plantes maraîchères, sauf les
mo nocotylédo nes.
~ PRÉDISPOSITIO NS : à partir de sol infesté, les fru its se contaminent par
les écl aboussures provoq uées par la plu ie, ou l'irri gation par aspersion .
~ LUTTE: la même que pour la pourr iture à Ph ytophthora.
La moisissure
pie 0 R • co T 0 FE • HO FR • P 0
~ AGE NT PATHOGÈNE: Choanephora cucu rbitarum.
~ SYMPTÔMES ET DO MMAGES: cette affec tion con siste en une pou rritu re
no ire et humide des feuilles, en larges plages, débutant par les bo rds
(photo 34, p. 85). Les parties atte intes se recouvrent de co urtes soies
hya li nes dressées, port ant de petites ponctuation s no ir es assez bie n
vis ib les à l'œil nu. Ce sont les conid io phor es et les co nidiocystes du
champ ignon. Les lésion s peuven t s'étendre à la tot alité de la feui lle et
dét ruire une grande partie du feui llage .
Les dégâts les p lus im port an ts consistent en l' infection des frui ts. O n
observe une tache de pourriture br un jaunâtre, non suin tante, parco urue
de plis nom breux et profonds ; le fruit n'est pas dép rimé; la pou rritu re
évol ue rapide men t et s'étend à la tota li té du fru it. La macératio n est très
importa nte: au co ntact digital l'épiderme se décoll e du fruit, dénudant
le périca rpe sous-jace nt en cours de déco mposition. Elle se recouvre du
. 83.
• C. DÉCLERT .
même du vet dressé qu e ce lu i des tache s fol iair es. D es pert es impor-
ta ntes peu vent intervenir à l' int érieur des emball ages, pend ant le trans-
port des fru its.
>- D ÉTERMINATION BIOLOGIQUE : exa men mi cr o sco p ique d es co ni d io-
cys tes et des co nid ies.
>- PLANTES-HÔTES : A ma ranthus spp. , aubergine melonge na, go m bo,
har icot , hibiscus, laitu e, pastèqu e, ro sell e.
>- PRÉDISPOSITIONS :
o les pl antes malades (cu ltivées et sauv ages) co nstituent les foyers de
con tam inatio n, les conidi es « sèches » étant dispe rsées pa r le ve nt ;
o l' infecti o n est favorisée par la plu ie et un deg ré hygrom étrique élevé.
>- LUITE: traitements préventifs par pu lvérisatio n de bouilli es (Thirame
à 30- 40 g/dal).
L 'oïdium de l'aubergine
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- AGENT PATHOGÈNE : Oïdiopsis taurica (sy n. Le veillula taurica ).
>- SYMPTÔMES ET DOMMAGES (pho to 35) : la ma ladie se manifeste sur les
feui lles par des pl ages chlo roti qu es diffu ses, reco uvertes sur la face in fé-
ri eur e par des pl ages bla nch es, poud reuses, ang uleu ses, pl us o u mo in s
éte nd ues. D es lésions nécr osées se développent à leu r niveau et le pla n t
se défoli e (photo 3, p. 36) . L' aubergine éthiopienne, assez sensi b le, sub it
des pertes importantes de rend em ent en cas d 'épiph yt ie série use.
>- DËTERMINATION BIOLOGIQUE : exame n à la loup e b inoc ul aire d u th all e
ép ip hy l le, o u ex ame n mi c ro scopi qu e des traces d u tha lle rete nu su r
ruba n ad hésif.
>- PLANTES-HÔTES : aube rgine , tom ate.
>- PRÉDISPOSITIONS :
o la co nta mina tio n est en général perm anente ;
o la dispersion des co nidi es est favor isée par le ve nt ;
o seu les des tem pé ratur es fraîches « 2 1°C) perm etten t l' infecti on ;
o une faibl e hy gro m étrie atmosphérique (saiso n sèche) la favori se ;
o la p luie la co ntrarie .
>- LUITE : la mal adie est sporadique en raison du bl ocage c limatiq ue de
ïOïdlopsis : la lutte chimique peut se justifier pour les c u lture s d'a ube r-
gine éthiopie nne, lorsque les saisons sont favorabl es à la mal ad ie ; les
. 84.
PHOTO 33 .
Pou rri/ure cotonneuse
ou m ildiou cotonneux
(Pyt hlurn ap ha nide rmaturn) .
PHOTO 34 .
Moisissure
des feuilles
de l'aubergine
(Choane pho ra
cu curbitarum) .
P HOT O 35 .
Oïdium de l'aubergin e
(Leveillula tau rica ) .
• C. DÉ CLERT •
traite ments systématiques sont fo ndés sur l' emploi de produi ts à effet
pr évent i f et c ura tif (bo ui l lies d e Chi no mé thio na te, Din o c ap 3 à
10 g/dal), les traitements par avertissement sur celui de produits à effet
cu ratif tels que le Bénomyl (10-20 g/dal) ou le Triforin e (10-20 ml/d al).
Phoma
pie 0 R 0 co T 0 FE 0 FL 0 FR • P D
~ AGENT PATHOGÈNE : Phoma sp.
~ SYMPTÔM ES ET DOMMAG ES (pho to 3 6) : on observe sur les fruit s de
grandes taches, brunes à brun noirâtre, très plissées, en position parié-
tale, arrondies à allo ngées, déprim ées, recouvertes de fines ponctu ation s
noire s, les pycnid es, visibles à l'œil nu, faisant émerger des tortillon s
blanc crémeux. Les fruits atteints sont rejetés.
~ D ÉTERNIl NATI ON BIOLOGIQ UE : examen microscopique des pycnides et
mensuration des conidies.
PHOTO 36 •
Pourriture du f ru it
d 'aub ergine à Phoma sp.
+ 87 +
• C. DÉ CLERT •
~ PRÉDIspo srnONS :
o humidité et air confiné;
o cont act avec des fruits infectés dans les cartons d'emball age.
~ LUlTE : le traitement par le Bénomyl et le Thiabend azole est vivem ent
con seillé (M ESSIAEN, 1974).
La rouille de l'aubergine
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
~ A GENT PATHOGÈNE : /fcidium bebunguense.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES (photo 37) : les symptômes sont très carac té-
ristiqu es sur le feui llage : tach es chlorotiques à jaun âtres, arrond ies, de
5 à 18 mm de dia mètre, concaves. Sur la face inféri eure, les co nvexités
se recouvrent de petit es pustul es de 0,3 à 0, 5 mm, grou pées et déhis-
centes, libérant une poudre jaun e ora ngé (écidioconidi es). Le centre des
taches se nécrose progressivement. Bien qu'e n général peu nombreuses
sur ch aqu e feuill e, ces manifestation s sont suivies de l' abscission du
feuill age attei nt. Plus rarement, les symp tômes peuvent se présenter sur
fruits : grosses pustules de 8 à 10 mm, garnies de petites verrues jaun e
or angé. La m al ad ie se propage aisé me n t d 'une p lan te à l' autre. La
produ ction de fruits est sensiblement rédu ite, surtout c hez melongena.
• 88 .
+ SYMPTÔ M ES ET DIAG NO STI C D ES MALADI ES +
PH OTO 37 .
Rouille de l'au bergine
(/Eci clium habunguense) .
~ P LANTE-HÔTE: aubergine.
~ PRÉDISPOSITIONS:
o présence de foyers infectieux, c'est-à-dire de taches fructifiées ;
o la dissémination des écidioconid ies est assurée par le vent ;
o les espèces et les variétés n'ont pas la même sensibilité vis-à-vis de la
rouill e : - très sensibles: S. melongena et S. œ thiopicum à grandes
feuill es et à fruits aplatis ; - sensibles : les autres S. œthiopicum du type
Ndrowa.
~ LUTIE :
o lutt e chimique : fongicides à base de soufre, Ma ncozèbe et M anèbe
(dosage 30 à 40 g/dal) ;
o condu ite raisonnée des cultures : proscri re les cultures prol ongées au-
delà de 6 à 8 mois. En effet, leur production est faible et ell es entretien-
nent la co ntamination des plantation s voi sines ;
o évit er de même le système des plantations décalées, les plus jeu nes
co urant le risq ue d'être plus gravement atteintes que les plus âgées ;
. 89.
• C. DÉCLERT •
. 90.
• SY MP TÔ MES ET DIAG NOS T IC D ES MA LA DIES .
face inférieure des feuilles, ces taches portent en leur centre quelqu es
petites spo rodoc hies « dom ino », co nsti tuées d'un pet it globule ve rt
noirâtre ceint d'un e court e co llerette blanche et soyeuse. Les dommages
sont bénin s et ne justifient pas de lutte particulière.
>- D ÉTERMINATION BIOLOGI Q UE: exa men à la lou pe bi noc u laire des
sporod ochi es.
>- P LANT ES- HÔT ES : plan tes maraî ch èr es : a ube rg i ne m elong en a,
co nco mb re, go m bo , mel on ; pl ant es o rne me nta les : Aglao ne ma ,
Syngon ium .
>- P RÉDISPOSITIO NS : pluie, humi dité et chaleur.
>- LUTTE : la p lupart des fon gi ci des c lassiques assurent un contrôl e
excellen t : les traitements fon gi c ides de routin e prév ienn ent don c
l'infecti on du feuillage de l'aubergine par myroth éciu m.
PHOTO 39 .
Tache av ec halo de
l'aubergine Ndrouia
(Phoma sp .).
• SYMPTÔM ES ET DI AGNOSTIC DES MALAD IE S.
LA BETIERAVE
Betterave rouge potagère (Hela vulgaris L. var. hortensis )
Poirée (Hela vulgaris L. var. cre/a)
• 93 .
• C. DÉCLERT •
LA CAROTfE
Carotte (Daucus carota L.)
Autr e omb ellif ère maraîchère : persil (Petroselinum sativum Ho ff)
Ma la d ies de dépérissement
Al . Dépér issement progressif 8
A2 . Dépérisseme nt avec flétri ssem ent rapid e du feui l lage, souve nt
accompagné de mèc hes blanches et de sclérotes au co llet ..
................................. .......................................dépérissement à sclérotes
81. Pourriture noi re du pétio le des feui lles du « tour » rhizoc tone
82. Ab sence de pou rriture noir e ; présence de tumeurs incolores sur les
racin es dépérissement à Meloidogyne
. 94.
• SYMP TÔME S ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
L'alternariose de la carotte
pie 0 RD CO TO FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHOGÈNE : Alternaria dauci.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES: la maladie se manifeste par d es petites
taches brunes, all on gées, de 1 à 8 mm , qui apparaissent au d ébut à
l' extrémité des feu illes âgées. Elles noirci ssent et s'é tendent à l' en semble
du feuill age. Les pétioles sont également atteints.
Les dégâts s'a ssim il en t à u ne brûlure du feuill age. Les cas les plu s
sévères se term in en t par le dép érissement des pl antes.
~ DÉTERMINATION BIOLOGIQUE : recherche d es co n idies de
Alternaria pa r
examen microscopiqu e de fragments de rub an ad hésif app liq ués avec
précaution sur les feuill es et les pétioles.
~ PLAJ'f f E-HÔTE : ca rotte.
~ PRÉDIsposm o Ns : la p lu ie et la rosée, de mêm e q ue les arro sages,
favori sent la mal ad ie.
~ LUTTE :
o pré voir des rotations de 3 à 4 an s ;
o désinfectio n des semences par l'i p rodione (MAUDE et al., 1985) ;
o traitem ent par les d ithi oca rbamates (M ancozèbe, M anèbe, Th iram e,
Z inèbe) ou le cap tafo l (Captafo l) à la con centrat ion de 30 à 40 g/dal.
• 95 .
• C. DÉCLE RT •
~ PLANTE S-H ÔT ES, PRÉD ISPOS ITIO NS ET LUTTE : cf. « Le dépéri ssement à
Me/oidogyne de l' aubergine o, p. 77.
Le dépérissement à sclérotes
pie 0 R. C . T 0 FE 0 FL 0 FR 0 PO
Ph yllosticta
pie 0 R 0 CO T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
Le rhizoctone
pie 0 R• C • TO FE 0 FL 0 FR 0 P 0
~ LUTTE:
o rotations, ou jachère prolongée;
o désinfection des planches de culture par Quintozène ou Iprodione
(cf. « Le rhizoctone de la laitue », p. 152).
• 97 .
• C. DÉCLERT .
LE CH OU
(Brassic a oleracea L. subsp . capi tata)
Autres crucifères maraîchères :
Chou-fl eur (B. oleracea subsp. bullata var. gemm ifera)
N avet (Brassica napus L.)
Radi s (Raphanus sati vus L.)
Cresson (Nastur tium officinale (R.) Bz .).
Le spectre par asitaire est dominé par les insect es phyl lophages, not am-
ment les chen il les de lépido ptères (Pl utella) et les criq uet s.
Les cham p igno ns pathogènes n'intervi enn ent q u'en agents mi ne u rs,
altérant les feui lles âgées enveloppant la « pomme ».
L'anthracn o se rep résente un problèm e im por tant pour la c u ltu re d u
navet.
D1. Tac hes grises, circu la ires, ocell ées, souvent perforées ..
... ......... ........... . .cercosporiose
D2. Tac hes brun grisât re, arro nd ies, entou rées d'un halo vert foncé ........ .
.. .corynesporiose
. 98.
• SYMP TÔMES ET DIA GNOST IC DES MALAD I ES .
L'alternariose
pie 0 R0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- A GENT PATI-lOGÈ:NE : Alternaria circinans.
>- SYMPTÔMES ET DOMMAGES (photo 40, p. 100) : l'alternariose est ca rac-
téri sée par la présence de grandes taches foliaires brunes , arron di es, de
6 à 12 m m, ento u rées d'un halo clair à jaunâtre, orn ées d e l ign es
fon cées conce ntriq ues. Le centre, nécrosé, se crevasse. Les dégâts, peu
importants sur pl ant es adultes, sont plus sévères sur les plantul es, dont
il s en traînent la défoli ation.
>- D ÉTERMINATION IlIOLOGIQU E : examen microscopique des co n idies
recu ei ll ies sur ruban adhésif.
>- PLANTE-HÔTE : cho u.
>- PR ÉDISPO SITI O NS: for te h um idité et pluie ou arrosages fréque nts.
L' alt ern ariose d u cho u est la pl us sévè re pour d es tempér atures de
l'o rd re de 24-28 oc.
>- LUTT E : pu lvér isation de dithiocarb am ates, essentiel lement Ma nèbe
ou Mancozèbe, en bo u ill ies à 30 -40 gldal (spéc ialité co mme rcia le).
PHOTO 41.
Anthracnose des
f euilles de na vet
(Colle to tric hum
higgin gsianu m) .
+ SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES +
La cercosporiose
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- AGENT PATHOGÈNE: Cercospora brassicola.
>- SYMPTÔMES ET DOMiVIAGES : des petites taches grisâtres, de 2 à 6 mm,
circulaires, carcatérisent cette maladie.
Comme pour beaucoup de cercosporioses, elles sont ocellées, ceintu-
rées par un mince anneau noir. Maladie assez rare dont les dégâts sont
peu importants.
>-DÉTERMINATION BIOLOGIQUE: examen microscopique de ruban adhésif
appliqué sur les taches pour la recherche des fructifications du
Cercospora.
>- PLANTES-HÔTES: chou et chou-fleur.
>- PRÉDISPOSITlONS : pluie ou arrosages fréquents.
>- LUTTE: néant.
La corynesporiose
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- AGENT PATHOGÈNE: Corynespora sp.
>- SYldPTÔMES ET DOMMAGES: la présence sur les marges des feuilles de
petites taches brun grisâtre, de 3 à 6 mm, arrondies, ceinturées d'un
mince bourrelet cicatriciel brun, et entourées d'un halo vert foncé
constitue le symptôme de cette affection.
L'attaque se porte sur les feuilles extérieures à la pomme, la tacheture
plus ou moins intense entraîne la chlorose et la nécrose du feuillage. La
croissance de la plante peut s'arrêter.
>- DÉTERMINATION BIOLOGIQUE: examen microscopique de ruban adhésif
appliqué sur les lésions pour la détection des conidies claviformes
typiques.
>- PLAJ'\ITE-HÔTE : chou.
+ 101 +
• C. DÉCLERT •
Le rhiz octone
pie 0 R 0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
. 10 2 .
+ SYMPTÔ MES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES +
LE CONCOMBRE
(Cucumis sativus L.)
Altérations du feuillage
A1. Taches anguleuses 8
A2. Taches arrondies C
81. Petites taches (moins de 2 mm) alternariose
82. Grandes taches (atteignant ou dépassant 8 mm) 0
C1. Taches poudreuses blanches oïdium
C2. Taches nues, brunes, atteignant 1 à 2 cm cercosporiose
01. Taches uniformes, nécrosées, sèches, de coloration brune à beige ....
................................................. .corynesporiose
02. Taches variées, chlorotiques, puis jaunâtres, nombreuses ...... mildiou
Le virus de la mosaïque du concombre (CMV) provoque sur les feuilles
une mosaïque vert clair, distincte des précédents symptômes.
+ 103 +
• C. DÉCLERT •
auc une trace de champig non, présence d' asticots à l' intéri eur des tissus
plus ou moi ns macérés po urriture verreuse
A2. Tache de pourriture avec des traces diverses 8
81. Cord onn ets appressés, minces, contourn és, blanc sale à gris .
........... .pourriture variqueuse
82. Moi sissure superfi cielle abo ndante C
Cl. M oi sissure hyaline plus o u mo in s dr essée, por tan t de très fi nes
ponctuatio ns no ires moi sissure des fruit s
C2. Flocon s cotonneux blancs pourriture cotonneuse blan che
Ma ladies d e dépérissement
Al. D épér issement prog ressif , croissance des p lants tr ès réd ui te ;
tumeurs inco lores sur le système radi cu laire atrophi é ..
........ ........ ...... .... .......... .......... ... ........ ........dépérissement à M eloidogyne
A2. Dépérissement brusque, dessèchement du co llet avec présence de
petits sclérotes blancs ou beiges dépéri ssement à sciérotes
L 'altern a riose
pie 0 R 0 CO TO FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHO GÈNE : Alternaria sp.
~ S YMPTÔ MES ET DO JvlMAG ES (photo 42, p. 106) : cette maladie se manifeste
par l'a pparition de nombre uses petites taches fo liaires blanches, arron-
di es à irréguli ères, mesurant 1 à 3 mm, brun clair sur la face inférieure.
Le parenchyme di sparaît au centre des taches, qui prennent un faciès
troué. La tach et ure progresse sur le feu illage, des parties âgées au x
parties jeune s, les feui lles se desséchant prématurément. En dép it de son
aspec t spec tac ula ire, cette affe ct ion ne semb le pas reten ti r sur la
prod uction.
~ D ÉTERMINATIO N BIO LOGIQU E : iden tification des co nidie s de A lternaria
obtenues sur ruban adhésif.
>- PLANTES-HÔTE S : co ncombre, co rnic hon; non observé sur melon .
>- PRÉDI SPOSITIONS : température et hygrométri e élevées (saiso n des
pluies).
. 104.
• SYMPTÔMES ET DIAGNOST IC DES MALADIES .
La cercosporiose
pie 0 RO C 0 TO FE • FL 0 FR 0 PO
~ A GEI\'T PATHOGÈNE: Cercospore ci trullina.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES (pho to 43) : la ma ladie se manifeste pa r de
grandes tach es foli ai res, brunes, arrondies, de 1 à 2 cm, confluentes.
La nécrose peut s'étend re à la total ité de la feu ill e. Lorsque l'att aque est
importante, la produ ct io n de fruits est co m pro m ise.
~ DÉTERMINATION BIOLOGIQUE: ide ntifica tio n des fructifications amphi-
gènes de Cerco spor e (co nid iop ho res et co n id ies) obtenues sur rub an
adhésif.
~ PLANTES-HÔTES : concombre, co rn ich on. La cercosporiose n'a pas été
o bservée sur melon .
~ PRÉDISPOSITION : saiso n sèche avec rosées nocturnes.
~ LUTTE : la pul vér isatio n de bouil lies de méth ylth iophanate + man èbe
o u de Captafo l (30 -40 g/da l) ou m ie ux de Bénom yl (10-20 g/da l), en
traitem ent préven tif, devrait assurer un e bonne prot ect ion des cu lture s.
La corynesporiose
pie 0 R OC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
• 105 .
PHOTO 43 .
Cercosporiose du concombre
(Cercospora citrullin a),
PHOTO 42 .
Alternariose du concom bre
(Alternaria sp) .
PHOTO 44 .
Corynesp oriose du concombre
<Corynespora cassi icola).
• SYMPTÔMES ET DIA G NO STIC DE S MALADIES .
. 107 .
• C. DÉC LERT •
Le mildiou
pi e 0 R 0 C 0 TO FE • FL 0 FR 0 PO
~ PLA NTES-H ÔTES : spéc ifiq ue des cucurbitacées, Pseudop eron ospora
pa rasite la p lupart des espèces potagères et certain s genres sauva ges
(Lagenaria et M om ordica).
~ PRÉDISPOSITIONS :
o ma lad ie imp o rtante en saison fraîche et humide;
o p lu ie o u rosée no cturne.
~ L UTTE :
o lutte génét iq ue: - v ariété résistante: Pointsett (résist an ce ve rt ica le
abso lue) ; - va r ié tés tolérantes: petit concombr e t ha ï la n dais e t
co nco mb re c h i nois al lo ng é (résistanc e horizon tal e) ; - va rié té pe u
sensib le : concomb re ve rt lo ng maraîcher ; - vari été très sensib le : co rni -
chon ve rt petit de Paris ;
o lutte c him ique : les acy/a lanines anti-oomycètes (Méta laxyl) ne sont
plu s eff icaces lor squ e app arai ssent des races résistantes.
La lutte pr év e nt ive avec les fon gi cid es classiq ues (Cap tane à 30-
40 g/da l, Cy moxa n i l + Mancoz èb e .Zû g/da l o u Dic h lofl uanide à 10
g/da l) nécessite un rythme bi-hebdo ma daire en rai son de la croi ssance
rapide des p lants (4 à 5 feu illes pa r semai ne).
P HOTO 45 .
Pourriture
du collet de conco mbre
(Pythiu rn sp.).
PH OTO 46.
Mildiou du concombre
( Pseudope ro nospora cube nsis) .
• C. D ÉCL ERT •
PH OTO 47 .
Moisissure
du f ruit
de concombre
(Choane phora
cucurbitarum) .
L 'oïdium
pie 0 RO C 0 T 0 FE. FL 0 FR 0 P 0
> A GENT PATHOGÈNE : Oidium tabaci.
> S YMP TÔ MES ET DO MM AG ES : le fe u i ll ag e se recouvre de taches
poudreu ses b lanc hes évo lutive s, q ui se dessèchent progressivement.
• SYMPTÔ MES ET DIAGNO STIC D ES MALADI ES .
PH OTO 48 .
Pourriture cotonneuse
du fru it de co nco mbre
(Pythium apha nide rmatum).
• 111 •
• C. DÈCLERT •
La courge tte est peu sujette aux maladi es, ni très attaquée par des para-
si tes. Ou tre les dégâ ts spo rad iq ues des ron geurs de fe u ill age, de
Ep ilachna et des criquets, les pri ncipaux prob lèmes des parties aériennes
sont l' oïdium du feuillage et la moisi ssure des fru its (en rappor t pro parte
avec les pont es de Oacus). Les contr aintes originaires du sol ne sont pas
spécifiques, tumeurs radi cul aires à Meloidogyne et pourritures de la tige
rampante (Pythium au collet, R. solani, R. bataticola et S. rolfsii sur le
parco urs). Les v iro ses (mosaïq ues), trans mises pa r le puceron Aph is
gossipyi, s'ob servent plu s fréquemment en saison sèche.
• 113 .
• C. D ÉC LERT •
. 114.
• SY M PTÔ M E S ET DIAG NO ST IC DE S MA LAD IE S .
Le mildiou
pie 0 R 0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- A GENT PATHOGÈNE : Pseudoperonospora cubensis.
>- SYMPTÔ MES ET DOMMAGES : les symptôm es sont très di screts, petites
taches foliaires di ffuses, cl aires à jaun âtres, peu nom breuses.
Le feuil lage n'est jamais endom magé par cette affecti on .
>- D ÉTERMI NATION BIOLOGI QUE : examen des fruc tification s de Pseudo-
peron ospora cubensis pr élevées sur la face in férieure des tach es par
ruban adhésif.
>- PLAi'-ITES-HÔTES ET PRÉDISPOSITIONS : cf. « Le mil dio u du melon ». p. 162.
>- LUTTE: non j ustifiée , sino n pour prému nir les cu ltures voisines de
cu cu rbit acées du risque de contamination par coni di es.
. 115 •
• C. D ÉCLERT .
fil aments dr essés et terminés par de peti tes po nctuations no i res (pho-
to 49) . Les perte s de réco lte sont en général im port an tes.
~ PLAN TES- HÔT ES : Am aranthus, aube rgi ne mel o nge ne, concom bre,
cou rge, gombo, haricot, hibis c us, lait ue, pastèque, roselle .
~ L UTT E:
o l' aération des plantes réduit l'i ntensité de la maladi e ;
o traite ments fongici des: à titre préven tif, la pulvérisati on de bouilli e de
Thirame à 30-4 0 g/da l peut être recomm andée.
L'oïd iu m, de la courgette
pie 0 R O C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ PLA NT ES-H ÔTES : le c lassement de sensibi lité décr oi ssante pou r les
cucurbit acées mar aîc hères est le suivant : Cucurbita pepo, Cucumis
me lo et sativus, Cucurbita maxima ; Citrullus vulgaris et Sec hium sont
pratiquement résistants.
~ L UTTE: la lut te c hi mi que peu t être entrepr ise avec les ant ioïdi ums
cl assiq ues, C h i nométh io na te (3 g/d al ) e t Dinoc ap (10 g/ d a l) ; le
Bénomyl (1 0- 20 g/dal) est également recommandé.
Parmi les prod uits récemment mis au po int, d'exce lle nts résultats sont à
atte nd re avec le Bup i rimate (20 m l/da i), la Trifo ri ne (15 m l/da i) et le
Triad imefon (5 à 15 g/da l).
PH OTO 49 .
Moisissure
desfru its de
la courgette
(Choanephora
cucurbitarum) .
P HOTO 50 .
Oïdiu m de la courgette
(Oïd ium tabaci) ,
• C. DÉ CLERT •
Le rhizoctone noir
pie 0 R0 co T. FE 0 FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATHOGÈNE: Rhizoctonia bataticola.
~ SYMPT ÔM ES ET D OMMAGES : le ch am pi gnon provoque la po urriture
sèche d' un tronçon de tige et le dépéri ssement de la partie aval de la
liane. La partie atteinte appa raît blanche et fibre use, parsemée de très
fin es po nc tua tions no ires. Les fruit s infec tés pr ésent ent des tach es
noires, circulaires à arrondies, mesurant 1 à 4 cm de diamètre, légère-
ment dép rimées, recouvrant une zon e brune de pourriture sèche.
~ DÉTERNJINATIO N BIOLOGIQU E : isolem ent et déterminati on de Rhizoc-
tonia bataticola par la techniq ue de pastill e de pétunia , app liq uée à des
fragments de tige décom posée.
~ PI.ANTE S-HÔTES : les courges locales, Cucumeropsis sp., Lagenaria sp.,
Cucurbita maxima (pot iro n) et Cuc urbita moschata (girau mon), sont
assez fréquemment attein tes de cette affectio n.
~ P RÉDI SPOSITI O N : con tact des lianes avec un sol contamin é.
~ LUTTE : le pail lage du sol, par brin dill es dive rses ou feuill e de plas-
tiq ue, peut co nsti tuer une bo nne mesure de protection des tiges.
. 11 8.
+ SYMP TÔME S ET DIAGNOSTIC DE S MALADI ES +
LE FRAISIER
(Fragaria virginiana x chilœnsis)
Plus enco re qu e les alliu ms, le fraisier rencontre des d ifficultés sérieu-
ses à s'accl imater en Côte-d' Ivo ire: la dur ée du jo ur ne dépasse jamai s
12 h 25 mn, ce qui gêne beaucoup la croissance des sto lo ns, et par
ai lleurs les températures nocturn es sont rarement assez basses pour le
déclench ement de la flo raiso n. Les seu les c ul tu res qui aient d onn é
quelques produ cti ons ont été issues de plant s imp ortés d' Europ e (ayant
subi un traitement préa lable de réfrigérati on ). Les parasites (termites,
champignons du sol et M eloidogyne) achèvent les plants incapab les de
se multiplier.
+ 11 9 +
• C. DÉCLERT •
Le dépérissement à Meloidogyne
p ie 0 R. C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P.
• AGENT PATHOGÈNE : M e/oidogyne spp .
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES : cert ain s p lants, de végétation chloroti qu e
et chét ive, dépéri ssent lentement. Sur leur s racin es, l' arrach age révèle la
pr ésence de gal les globuleuses in col or es.
~ DÉTERM INATION BIOLOGIQUE: d issectio n des ga lles po u r d éc eler le
nématode inclu s au ce ntre de l'h ypertrophi e.
• 120 .
• SYM PTÔM E S ET DIA GN O ST IC DE S MALADIES •
• 121 •
• C. DÉCL ERT .
Le rhizoctone brun
pie 0 R• C. TO FE • FL 0 FR 0 p •
~ PRÉD1SPOSITIO NS :
o sol contami né ;
o sol lourd et humide, les sols légers étant plus préd isposés à l'expan-
sion de Sclerotium rolfsii .
• 122 .
• SY MPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
LE GOMBO
(Abelmoschus esculentus : Hibiscus esculentus L.)
De tout es les pl antes maraîch ères cultivées en Côte-d' Ivo ire, le gombo
{H ibiscus esculentusl est prob abl ement celle qu i, avec la tom ate, paie le
plus lourd tribut aux maladi es et aux déprédateurs: font es des semis,
altératio ns du feuill age et alt ération s des fruits ne le cèden t guère en
sévérité aux vi roses, nématoses et dégâts d'i nsectes.
Le viru s de la mosaïque du gomb o peut stériliser tout e une parcelle,
Meloidogyne provoque le rabougri ssement et le dépéri ssement sur des
grandes étend ues d an s les ch am ps sans ap pa raître ai lle u rs q u'a ux
racines, et l'appétit des Cbrvsomelidœ po ur le feuillage paraît insatiable,
tant les feuilles sont perforées.
Le programme gombo, du Laboratoire de génétique du cen tre O RSTOM
d'Ad iopod oum é (S. H AMO N), a com mencé à appo rter une co ntri butio n
effic ace à la résoluti o n des probl èmes san ita ires de cett e ma lvacée
maraîchère.
Altérations d u feuillage
Les feuilles de gombo réagissent généralement par un halo rougissant
autour des lésion s. Plusieurs symptômes fo liaires sont suscepti bl es de
confusion, notamment au ni veau C ; le plus souvent, l'exam en au labo-
ratoire des échantill ons (N > 3-4) est susceptib le de lever l'équivoqu e.
Al. Taches en général à extension rapid e 8
A2. Taches d'extension limit ée, à bord s nets, bruns, plus ou moi ns épais.
..............................................................................................................C
81. Mois issure amp hi gène, fines baguettes hyalines et pou dre noire
. 123.
• C. DÉCLERT •
Maladies de dépérisse me n t
Al. Pourriture du co llet, présence de mèches b lanche s et de sclérotes ....
..... .... ... .. ...... dép érissem ent à sciérot es
A2. Ab sence de traces de champignon au co ll et. B
Bl . Pourriture impor tante et tum éfaction des racines ..
.. ... ... ..... ...... ... ..... ..... .. ... .. ... .. ... ..... .. ... .. ... ...dép érissem ent à Meloidogyne
B2. Ra c ines peu altérées, décolora tio n vasculaire des rameaux ..
....... ......... ..................... ........................ ...... ............................ ...fusariose
Les deux virose s connues sur le go mbo en Côte-d ' Ivo ire (FAUQUET et
THOUVENEL, 1980), surtout lo rsq ue la contamin ation est précoce, provo-
que nt le nanisme des plants et réduisent très sérieusement la prod uct ion:
a) la mosaïqu e du gombo (O M V), car act érisée par une mosaïq ue du
. 124.
• SY M PTÔ M ES ET DIAGNOSTIC DE S MALADIES .
feuillage, avec éclai rcissement des nervur es et panachures sur fruits, est
transmise par un co léoptère (Podagrica ) ;
b) l'enroul ement du gombo (O LCV) marq ue enco re plus fort ement les
p lants malades. L'épa ississement des nervures provoqu e le recourbe-
ment des feuilles vers le haut et une grave frisol ée. 8emisia tabaci est le
vecteur de ce virus.
Cercospora malayensis
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
> AGENT PATHOGÈN E : Cercospora malayensis.
> SYMPTÔMES ET DOMMAGES (photo 51, p. 127) : cette maladie du feui l-
lage se caractérise par de petites taches brunes, de 2 à 4 mm, arrondies
à irrégul ières, délim itées par une bord ure brun rou ge. Les fructifica tions,
rares duvets ras sur la face inférieure des feuilles, ne peuve nt être obser-
vées qu 'à la lou pe b inocu laire . Les dégâts sont en général plus 1imités
que ceux de la cercosporiose noire .
~ D ÉTERMINATION BlOJ. OGIQ UE : examen microscopiq ue des conid io-
phor es et des conidies recueillies sur ruban adhésif.
• 125 .
• C. DÉ CLERT •
La cercosporiose n oire
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 PD
>- AGENT PATHOGÈNE : Cercospora abelmosc hi.
>- SY MPTÔ MES ET DOMMAGES (photo 52) : la maladi e se reconnaît à la
présence de taches foliaires ch lorotiques , vert clair, diffu ses, de forme et
dimension variable, essentiellement caractérisées sur la face inférieure
par un amas pulvérulent brun noirâtre en plages anguleuses (fructifica-
tion du champ ignon parasite). Les taches gagnent en dimension et enva-
hissent progressivemen t tout le limbe. Les feuilles se dessèchent et se
détach ent. Le rendement des plants est sensiblement d imin ué.
.. D ÉT ERM INAT ION BIO LOGIQ UE : examen microscopiqu e des fructifica-
tions de Cercospo ra abelmoschi sur ruba n adhésif.
.. PLA NTE-H ÔTE : gombo.
.. PRÉDI SPOSITIO NS : saison chaude et humide.
.. L UTTE : la pulvérisation de bouil lies de Bénomyl ou de méthylthi o-
phanate + manèbe à 10-20 g/da l est co nseillée.
Coryn espora
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
.. A GENT PATHOGÉNE : Corynespora cassiicola.
.. SYM PTÔM ES ET DOMMAG ES : des peti tes taches fo liaires, arro nd ies à
ovales, brunes, se rapp o rtent au Cory nespora , aiséme nt id entifié au
labor atoi re. Cette altération ne semble pas avoir d'inci dence sur la santé
générale de la pl ante, ni sur la prod uction des cul tures.
.. DÉTERMI NATION BIOl.O GI Q UE : exame n microscop iqu e des conidi o-
phores et co nid ies déco llées de la surface des lésions par ruban adhésif.
>- P LA NT ES- HÔTES : aubergi ne, co ncombre, gombo, hari cot , mel on ,
pastèque, pime nt, tom ate.
>- PRÉDI SPOSITION : saison des plu ies.
.. LU TTE : no n justifiée.
. 126.
PH OTO 51.
Cercospora malayens is.
PH OTO 52 .
Cercosporiose noire
CCe rcospo ra ab elrnoschi ).
• C. DÉ CLER T •
• 128 .
. SYMP TÔ ME S ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
. 129 •
• C. DÉCLERT .
Macrophornina
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
. 130.
• SY MP TÔMES ET DIAGNOSTIC D ES MALADIES .
La moisissure
pie 0 R 0 co T• FE • FL • FR • P 0
.. A GENT PAlliO GÈNE : Choanep hora cucurbitarum.
.. SYMPTÔMES ET DOMMAGES : les symptô mes les plu s fréquents s'obser-
vent au niveau des fruit s. La pourr itu re débute par l'extrémité, et s' étend
rap id emen t à la to talité du fr uit q u i se momifi e et se recouvre, en
pér iode hu mid e, de fines aig ui lles irisées, term inées par des pet ites
ponc tuatio ns no ires, les co nid iocys tes de Choanep hora cucurbitarum.
En outre, la moi sissure peut altérer des plages margina les de limbe fo-
liaire, qui se recroq uevi llent et no irc issent, et également les extrém ités
des rameaux . La mo isissure prov oqu e la destructi o n de nombreu x fruits
en saison favor able.
. . DÉTERMINATIO N BIOLOGIQUE : mise en incubat ion simp le des fragments
de frui ts, de feuille , de tige ou piégeage par pastille de pétunia.
aubergine, gombo et roseIle, haricot, cuc urbitacées
.. PLANTES-H ÔT ES :
maraîchères et Amaranthus spp.
. . PRÉDISPOSITlON S : pl uie et arrosages fréquents.
.. L UITE :à titr e préventif, pul vérisatio n de bou il lies de Thi rame (40 à
50 g/dal) ou d'a liet te (20 à 30 g/dal).
Le myrotb écium
pie 0 R O C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
. . A GENT PA"f1-IOG ÈNE : Myrotheciu m roridum.
. . SYMPTÔMES ET DO MivlA GES : les symptômes sont susceptib les de co nf u-
sion avec ceux de la cerco spori ose simp le: taches foliaires brunes, de 4
à 6 mm, arrond ies, éclairci es au ce ntre, et déli m itées par une marge
bru n foncé irréguli ère. Le parench yme nécr osé se fend et porte, plus
régulièrement sur la face inférieure, un ou plu sieurs petits globules no irs
cernés d' une très fin e co lle rette blanche, bie n visible à la loup e.
Ces sporodochies sont caractéristiq ues de Myrotheciu m roridum.
Les taches sont plus nombreuses sur les feuill es âgées, do nt le dessèche-
ment est accé léré. La maladie ne paraît pas vraiment dommageabl e.
>- DÉTERMI :'-lATlON BIOLO GI Q UE : exam en à la lo upe b inoc u laire des
sporodochies.
>- P LANTES- HÔTES: gombo et roselle, nombreuses cuc urbitacées.
• C. DÉ C LE RT •
L'oïdium
pie 0 R 0 C O T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHOGÈNE: Oidium abelmosc hi.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES : o n observe sur la face supérieure des
feuilles une poudre blanche peu abo ndante, répartie en taches arrondies
envahissantes.
Les dégâts sont mod érés, dessèc hemen t parti el du feuillage.
~ D ÉTERMINATI O N BIOLOGIQUE: examen m icroscopique des fructifica-
tion s de l' oïdiu m recueil lies sur ruban adhésif.
~ P LANTES-H ÔTES : gombo et roselle.
~ P RÉDI SPOSITI O NS : les périod es sèches perm ett ent l'ap par ition de
l'oïd ium. La roselle apparaît plu s sensible que le gombo.
~ L UTTE : pas de lutt e partic ulière ; le Bénom yl (10-2 0 g/dal), util isé
pou r le con trôle de la cercospo riose noire, peut exercer un bon effet
préve ntif vis-à-vis de l'oïd ium .
. 132.
• SYMPTÔMES ET DIAGN OS TIC D ES MALADIES .
tose-sinen sis, Urena lobata et Borreria intricans) qu'i l faut survei ller et
éventuellement éradi quer (FAUQUET et THOUVENEL, 1980).
- La pul vérisati on de bo uillies fongic ides à 30-40 g/dal de Fénarim ol , de
M anco zèbe ou de manèbe + meth ylthi oph an ate, ap p l iq uées à un
rythm e décadaire perme t le con trôle des mo isissures foliaires .
LE HARICOT
Haricot commun (Phaseolus vulgaris L.)
Haricots africains (Vigna unguiculafa (L.) Walp., Phaseolus lunafus L.
et Canavalia ensiformis (L.) D. C.).
. 133.
• C. DÉCLERT •
Les viroses affectant le haricot et les légum ineuses potagè res sont des
mosaïqu es, dont les symptômes ne peuvent prêter à co nf usio n av ec
ceux des maladies cr yptogami qu es. Selon FAUQUET et THOUVENEL (1980),
ce sont:
- sur haricot et nié bé, la mosaïque du concombre sur légumi neuses
(CMV) , provoquan t une mosaïque verte avec cloques et déforma tio ns
diverses du feui l/age ;
- sur haricot et niébé, la mosaïque déforman te du vigna (SBMV), do nt
les man ifestations sont l' écl ai rc issement des nervures, une mosaïq ue
déforma nte du feuill age avec cloq ues, la réductio n de dimensio n des
feui lles, et le nanisme des plants ;
- sur niébé, la mosaïq ue du soja (CMMV), caractérisée par une ch lorose
in ternervaire, la mosaïque et le gaufrage des feuil les. Les p lants sont de
taill e réduite .
Maladies d e dépérissement
AL Dépérissement progressif des pl ants, présen ce sur le tr ajet des
racines de tumeurs no n co lorées dépéri ssement à Meloidogyne
. 134.
• SY M PTÔ M E S ET DIA GNO STI C DES MALADIES .
A2. Dépérissement bru sque des plants, présence au collet de petits scl é-
rotes globuleux, bl ancs à beiges dépérissement à sciérotes
L'anthracn ose
pie. R 0 C 0 TO FE 0 FL 0 FR 0 P 0
>- AGENT PATHO G ÈNE : Colletotrichum capsici.
>- S YMPTOM ES ET DOMMAGES : on observe sur les jeun es plants une pourri-
ture humide et noire de la base de la tige. Les acervules, fines ponc tua-
tions noires, apparaissent après quelques jours.
Les plants atteints s'affaissent sur le sol et dépérissent. Au stade fructifi-
cation, les fil ets sont parfois tachés de petites lésions noires, arrondies à
irrégul ières, dépr imées, garni es des mêmes acervules.
>- D ÉTERMIM TION BIOLOG IQUE: examen mi croscopi que de préparations
mont ées avec un fragment de ruban adhésif ayant décoll é les acervules.
>- P RÉDISPO SITIO NS :
o le sol co nstitue la source de contamination;
o la pl uie ou l' arrosage favori sent l' infection;
o les attaques sont observées en péri ode de températur e peu élevée.
>- LUTTE :
o pour les parcelles maraîchères, con cernées par une incidence sérieuse
de cette maladi e, choisir des variétés à rame pour les cultures suiva ntes,
et prévoir une rotat ion de 2 ou 3 ans sans culture sensible ;
o l'anthracnose peut être contrôlée par des pul véri sation s de bouillies à
base de Captafol (30-40 g/dal) ou de Bénomyl (10-2 0 g/da l).
La cercosp oriose
pie 0 ROC 0 TO FE • FL 0 FR 0 P 0
. 135·
PHOTO 53.
Cercosporiose
du haricot
(Cercospor a
cruenta).
PHOTO 54.
Corynespora sp.
et Cercospora sp.
sur ni ébé.
• SYMPTÔM E S ET DI AG NO STIC DES MALADIES .
La cercosporiose brune
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
• 137 .
• C. DÉCLE RT •
Corynesp ora
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
.. AGENT PATHOGÈNE: Corynespora cassiico la.
~ SYMPTÔM ES ET DOMMAGES : les taches fol iaires sont très typ iqu es sur
Vigna radiata (pho to 54 , p. 136), sur laque lle les attaqu es sont aussi sé-
rieuses qu e cell es du rhizocton e. On observe en effet des taches brunes,
arro nd ies à ova les, attei gnant 5 à 8 mm, rass embl ées en grou pe co m me
des verres de vitrai l. Sur Ph. vulgaris et Ph. lunetus, les symp tômes so nt
des tach es brun es, ova les à irréguliè res, atteigna nt 1 à 2 cm , ornées de
li gnes co ncentriques plu s foncées sur la face supérieure. Le parench yme
nécro sé présente un aspect bosselé.
Affection peu sévère sur les Phaseolus.
~ D ÉTERlvll NATION BIOLOGIQ UE : examen m icroscopique des con idi es de
Corynespora ob tenu sur ruban adhésif.
.. P LANT ES-H ÔTES : Phaseolus vulgaris, Ph. lun atu s, Vigna rad iata et
V. sesq uipedalis.
~ PRÉDI SPOSITI ONS: maladi e observée en tout es saisons.
le traitement du rhiz octo ne fol iaire assure en général une
. . L UTT E :
prévent ion eff icace de Corynes pora .
Le dépérissemen t à Meloidogyn e
pi e 0 R. C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P•
.. A GENT PATH OGÈNE : Meloidog yne spp.
En raison de la bri èveté de son cycle cu ltural , le haric ot est rarement
assez sérieusement infecté po ur dépérir.
Se reporter au « Dépéri ssement à Me loidogyne de l' aubergin e ». p. 77 .
. 138.
• SYMPTÔMES ET DIAG N O STI C D ES MALADIES .
+ 139 •
• C. D ÉC LERT •
paren ch ymes cor tica ux co nce rne égaleme nt le p ivot et les radi cell es.
Certaines parcelles sont sévèrement endommagées par ce tte m aladi e.
~ D ÉTERMINATI ON BIO LOGIQ UE : détec tio n et ident ifi catio n de Rhizoc-
tonia solani par la techni qu e de pasti l le de pétu nia.
~ PLANTES-HÔTES: allium s, aubergi nes, ca ro tte, chou , fraisier, gombo,
haricot, laitue, melon, pomme de terre, tom ate.
~ PRÉDISPOSITIONS ET LUTT E : cf. « La fon te des semis à Rhizoctonia »
(malad ies de pépinière), p. 177 .
Macrophomina
pi e 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATHOGÈNE : Macrophomina phaseo li.
~ SYMPTÔMES ET DOMMA GES : les fo lio les se dessèch ent et se nécrosent à
partir de la marge extérieure ; les zo nes atteintes port ent de fin es pon c-
tuation s noires dissém in ées, vi sib les à la loupe (py cnides). Les feuilles
nécro sées se détachent et le p lan t dépérit. Cette affectio n est peu répan-
due et pe u fréqu ent e. Le mêm e champ ignon provoque le flétri ssem ent
des plantules ; une zone de po ur ri ture brune, ceinturant la tige, s' étend
sur plusieurs ce nti mètres de part et d ' autr e de l' insertion co tylédo naire.
Les pycnides se di stin guent à la loupe sur la lésion.
~ DÉTERMINATION BIOLO GIQUE: exame n microscopique de fragm ent s de
zones nécros ées, co lo rées au bl eu coton lactophénol, pour l'id entifi c a-
tion de Macroph omi na.
~ P LANTE-HÔT E : Pbeseoius lunetus.
~ PRÉDI SPOSI1l0 NS : non co nnues. Prop agation probable à partir du so l
et par la pl uie.
~ LUTTE : i l peut être consei llé de p rati qu er, dès la m anifestati o n des
pr emi èr es lésion s margin ales, d es pul véri sat ion s d e Captafol o u de
M ancoz èbe (30 à 40 g/da l).
La m oisissu re du haricot
pi e 0 R 0 C 0 T • FE • FL 0 FR • P O
PHOTO 55 .
Moisissure d u haricot
(Cho anephor a cucurbitarurn) .
atteintes étant fortement rid ées. À l'œil nu, les fructificatio ns du champi-
gnon sont bien visib les, surtout en début de jo urnée, sous form e de
co urtes baguettes hyalines dr essées, sur mo ntées de co rpuscules noirs
(les co nidiocystes), laissant une trace noire fuli gineuse sur papie r.
On les dis tingue des taches de Rhizoctonia, en l' absence des co nidie-
phares et des co nidiocystes, par l'examen de la face inférieure : la co lo-
ration no ire du limbe parasité remonte le long des nervure s au-de là de
la li sière de la tach e, co nstituant un réseau no ir sur le po urt our des
lésion s. La tige, atteinte secondairement, se flétri t, tandis qu e les parties
aval dépérissent. Sur go usse, l' affecti on apparaît sous far me d'u ne po ur-
riture envahissante, brun clair à beige, recou verte d'un manchon de fil a-
ments hyal ins dressés. Le pla nt malad e succombe assez rapi dement.
>- D ÉTERMINATION BIOLOGIQUE: exam en m ic roscopique des co ni d ie -
cystes réco ltés sur ruban ad hésif.
>- PLANTES- HÔTES : amarante, aubergine, cou rgette, gombo, haric ot et
Amaranthus spinosus, adve nt ice fréqu ente sur jardi ns maraîch ers.
>- PRi:OIsposmoNs : saison des pluies ou arrosages fréquents par aspersion.
• 141 •
• C. D ÉCL ERT •
>- LUIT E :
o lutte agro nom iq ue : vei ll er auta nt q ue possibl e à la pro preté des
cu ltures (élim ination des Amaranthus spo ntanés, hôtes de Choanephora
et effet d' aération co ntrar iant l'infecti on ) ;
o lutte chimique: ell e doit être essen tielle ment préventive. La sporu la-
tion se prod ui t massivement sur une parcell e, q uelqu es jo urs seulement
après le début de l' infectio n. Les produ its efficaces sont le Captafo l et
surtout le Thi rame, à utiliser en bo uillies à 30-40 g/dal.
La po u rritu re cotonneuse
pie 0 ROC 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P 0
~ A GENT PATHOGÈNE : Pythium aphanidermatum.
~ SYMPTÔMES ET DOMtvlAGES :les filets proches du ni veau d u sol peuve nt
présenter une zone étendue de pourriture humid e, recouverte d'un e
masse coto nneuse blanche. Les dégâts sont plu s fréque nts sur variétés
naines.
>-D ÉTERMINATI ON BIOLOGIQUE : détection et ident if ic ation de Pythium
aphanide rmatum par analyse de petits fragments de gousse soum is à la
technique de pastille de pétunia.
~ PLANTES-HÔTES : aubergine, concombre, laitue, maïs, melon, pimen t
et po ivro n, pomme de terre, tomate .
~ P RÉDI SPOSITI ONS : sol infesté et saison des pluies.
>- LUTTE : les fongici des, susceptib les de protéger les go usses co ntre le
m il d iou à Pythium , son t not amm ent les dith iocarbam ates (M anèbe,
M anco zèbe, Thirame), les phtali m ides, la Triforine, et le Di chl ofluanide.
. 142.
• SYMPTÔM ES ET DIAGNOSTIC DE S MALADIES .
P HOTO 56 .
Rhizoctone foliaire
d u haricot
(Rhizoctonia solani).
co ntact de feuill es co ntaminées avec des organes voisins - fol iol es, tiges
ou fil ets - qui demeurent attachées les unes aux autres par un feutrage
brun. Très rapidement les feuilles attein tes se dessèchen t par nécrose et
se recou vrent de fines granulations brun-noi r, les sclé rotes du champi-
gno n parasite. Les fi lets infec tés présentent des tach es brunes cha n-
creuses. Les plants in fectés meurent rapide ment (quelques jours à une
sema ine). Un e p la ntat ion de har icot nai n peu t être anéa nt ie ava nt
d'avoir produit la moi ndre récolte.
~ DÉTERMINATION BIOLOGIQU E : la détect ion de Rhizocton ia solani par
pastille de pétun ia app liquée à des petites fragments de feuill e est ob te-
nue en 36 heures.
~ PLANTES-HÔTES : alliu m, aube rgine, caro tte, cho u, fraisier , gombo,
haricot, laitu e, melo n, po mme de terre, tomate.
~ P RÉDISPOSITIONS: le sol est la source de co ntamination;
o la pluie jou e un rôle très important po ur la contamin ation des feuilles
à parti r des scléro tes d isséminés sur le sol (écl aboussures de particu les
de terre) ;
o l'in fecti on est favor isée par un temps chaud et hum ide.
• 143 .
+c. D ÉCL ERT +
~ LUTTE :
o lutte agronomique : le pai llage plastiq ue peut co nstituer une bo nne
mesure préventive. La techniq ue d'irri gatio n par éco ule ment est à préfé-
rer à l'aspersion sur terrain infesté ;
o lutte chimique : les traitements fongicides peuvent être appli qu és avec
des matières actives, ayant manifesté in vitro une activ ité fongistatiq ue
vis-à-v is de Rhizoctonia solani, tell e qu e le Di thianon, le Propiconazol e
et la Triforine (boui ll ies à 10-30 g/dal).
+ 144.
• SYMPTÔMES ET DIAGNO STIC DES MALADIES .
devient progressivement gris clai r. Sur la face inférieure, elles sont sensi-
bl ement plu s grandes et les nervures qui les limitent sont intensément
bruni es. O n di stin gue à la loup e des petits tir ets noirs (coré mies du
champignon) qui parsement le revers des taches. Une infecti on répétée
entraîne la nécrose des feui lles et leur abscission.
> D ÉTERMINATIO N BIOLOGIQUE : examen microscopique des co rémies et
des conidies recueill ies sur ruban adhésif.
> PLANTE-HÔTE: Phaseolus vulgaris.
> PRÉDISPOSITIONS: plui e et forte humi dité, saison fraîche.
> LUTTE: la lutte chimique est préventive : pulvérisation de bouillies de
Captafol, Mancozèbe, M anèbe, ou méthyl thi oph anate + manèbe à 30 -
40 gldal.
PH OTO 57 .
Tache anguleuse
des fe uilles
de haricot
(Isariopsis griseol a)
• 145 •
• C. DÉCLERT •
LA LAITUE
(Lactuca sativa et Cichorium endivia)
Altérations du feuillage
Al. Taches foliaires évolutives B
A2. Taches foliaires non évolutives c
Bl. Macération noire dès le début, susceptible de détruire toute la
feuille rhizoctone
. 146.
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
82. Pourriture progressive des feuilles par plages qui jaunissent, brunis-
sent et subissent une macération noire macération brune des feuilles
Cl. Taches arrondies à ovales D
C2. Taches anguleuses septo riose
Dl. Taches ocellées cercosporiose
D2. Taches uniformes taches foliaires brunes
Maladies de dépérissement
Al. Collet intact, présence de galles incolores sur le trajet des racines .....
................................................................ .dépérissement à Meloidogyne
A2. Pourriture du collet 8
81. Pourriture débutant par une macération brun rouge de la moelle ..
................ ..bactériose
82. Pourriture du collet, accompagnée de traces de champignon,
mèches blanches et petits sclérotes globuleux blancs .
................ ..dépérissement à sciérotes
La bactériose
pie 0 R 0 CO T • FE 0 FLO FR 0 PD
PHOTO 58 .
Pourriture bactérienne
de la tige de laitue.
La cercosporiose de la laitu e
pie 0 RO C 0 T 0 FE . FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATHOGÈNE : Cercospora longissima.
~ SYMPTÔMES ET DONJNJAGES (ph. 12, p. 45) : le symptôme est très caracté-
ristique : taches fo liaires brunes, de 3 à 8 mm , arrond ies, singu larisées
par un pet it cerc le ce nt ral gris blanchâtre (tach es oce llées, ou « en
cocarde », typiques) . Au début, petites ponctu ation s brunes irrégulières
à arrondies, de d ime nsio n inférieure à 1 mm ; elles atte ignent leur
. 148.
• SYM PTÔM E S ET DIAGNO STI C DES MALADI ES .
Le dépérissement à Meloidogyne
pie. R. C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P 0
.. AGENT PATHOG ÈNE : M eloidogyne spp.
. . S YMPTÔ MES ET DO lvlMAG ES(photo 16, p. 48) : sur une plan ch e, les
laitu es anormalement peu dévelop pées présentent sur leurs racines des
galles incolores, globuleuses, isolées ou en chapelet, assez abond antes,
mesurant de 2 à 5 mm ; le port en rosette, cl assique, se mod ifie par
allonge ment des entre-nœud s. Les infection s précoces, au stade plan-
tule, se reconnaissent à la présence de petites galles globuleuses de 1 à
2 mm . Les légum es ne sont pas co mmercialisables, d'autant que les
feui lles prennent un goût amer peu apprécié.
.. DÉTE RMI'iATION BIOLOG IQUE : d issection des galles pou r déceler les
femelles de M eloidogyne.
. 149.
• C. DÉCLERT •
Le dépérissement à sclérotes
pie 0 RO C. T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P 0
>- AG ENT PATHOGÈN E : Sclerotium rolfsii.
>- S YMPTÔMES ET DO MMAGES : les pl ant s atteints se reconn ai ssent au
flétris sement de leur feuillage.
Le coll et se rompt aux tentatives d'arrach age, décou vrant des co rdo ns et
mèch es bl anchâtres, ainsi que de nombreux petit s co rpusc ules blancs
ou beiges (sc l éro tes), d' environ 1 mm.
L'attaqu e souterrain e par ver bl anc produit également un flétris sement;
celui-c i n' est pas asso rti des signes de Scle roti um et le coll et, non
mac éré, ne se rompt pas.
>- D ÉTERMINATION BIOLOGIQ UE: production de sclérotes caract éristiques
sur fragments de coll et mis en incubation .
>- P LANTES-H ÔT ES, PRÉDISPOSITIONS ET LUTTE : cf. « Le dépéri ssement à
scié rotes » (aubergine), p. 78 .
• 150 .
PH OTO 59 .
Fonte postrepiquage de la laitue
(Pythium aphaniderrn atum) .
PH OTO 60 •
Pourriture brune des
nervures de la laitu e
(Pythium apha nide rmaturn) ,
• C. D ÉCLERT •
. 152.
• SY MP TÔ M E S ET DIAG NO STIC DES MALADIES .
pomme peut être détruite. Les domm ages infligés à la cultu re sont
importants ;
o sur les légumes déjà pommés, sur la face inférieure des feuill es exté-
rieures, la nervur e centrale montre une d écolora tion brun o rangé
diffus e, qu i trahit un état de pourr iture qu i gagne peu à peu le limb e
vo isin. L'éplu chage permet de sauvegarder une partie de la récolt e, mais
les laitues ainsi atteintes ne se conservent pas.
~ D ÉTERMINATIO N BIOLOGIQ UE : détecti on et identification de Rhizoc-
tonia soleni par pastill e de pétunia.
~ PLANT ES-HÔT ES : haricot, laitu e, mel on , et la plupart des espèces
maraîch ères au stade plantule.
~ PR ÉDISPOSITIONS : sol contaminé, plu ie abo ndante ou arrosage excessif.
~ LlJITE :
o él im ine r les déch et s de culture (pr o scr ir e l' enfouissem ent sur la
plan che) ;
o améliorer le drainage des planches de culture ;
o planifier les rotatio ns, incluant des jachères travaillées pour favoriser
l'exposition du sol aux radiations solaires;
o traitements chimiques : le Quintozène don ne de bons résultats, mais
peut induire des attaques ultérieur es de Pythium. L'arrosage du sol par
des bouillies à base d'Ip rodione (10 g/dal) paraît satisfaisant.
Un contrôle efficace a été obtenu sur les parcell es d'Adiopodoum é par
des bouillies de Captafol (20-40 g/dal).
La septoriose de la laitue
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHO GÈNE : Septoria iectucœ.
~ SYMPT6MES ET DOMMAGES : o n observe sur les feu illes des surfaces
décolorées, diffuses, deve nant b lanc hâtres, pui s brun clair et angu-
leuses, délimitées par la nervation , marqu ées de fi nes ponctu ati on s
noires (pycnides), pr incipalement sur la face supérieure ; ell es mesurent
5 à 10 mm. Les taches co nfluent et les feuilles nécrosées se dessèchent.
De même que pou r la cercosporiose de la laitue, la maladie progresse
des feuilles âgées vers les plus jeunes.
À la récolte, le feuill age altéré déprécie le produit.
~ D ÉTERNIINATIO N BIOLOGIQUE : examen micro scopiqu e de fragments de
. 153.
.c. DÉCLERT •
. 154.
+ SYMPTÔ ME S ET DIAG NO STIC DES MALADIES +
suffisa nte (10 à 15 cm), per met l'en fouis sem ent des fumures orga nique
et minérale (apportées avec mod ération ).
- La p lantatio n doit être effectuée en deh o rs des heure s de fo rte insol a-
tion ; les plants ab rités par paill age durant 3 à 4 jo urs surmont ent mi eux
la crise du repi qu age.
- Le trai teme nt con tre le rhi zocton e, agen t de la pourritu re pos trep i-
qua ge, est effectué dès la fi n de l' opérati on (Captafo l ou Iprod ion e).
- U n second trai tem ent, envi ron 15 jou rs ap rès le repiqu age, pro tège les
pl antes d e l'attaqu e de cerc o spo rio se ou de septor iose.
- La lu tte co nt re les chen i l les de Prode nia o u « vers grts » (invasion
sporad iq ue o u saisonnière) est décl enc hée dè s l' app arition des premie rs
dég âts (feui lles rongées) ; la pulvé risation d 'insectic ide (pvr éthri noïdes,
lin d an e ou c ar b atèn e), rép étée u ne ou d eu x fo is à q ue lques j o u rs
d'in tervall e, en assure le succès.
• 155 +
• C. D ÉCLERT •
PHOTO 61 •
Anthracnose
desf euilles de roselle
(GJœosporium sp.).
La moisissure de l'amarante
pie 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATH O GÈNE : Choanephora cucurbitarum .
~ SYMPTÔME S ET DOMMAGES: Les feui lles et les tiges apparaissent flétrie s,
grises, recou vert es d 'une moi sissure hyaline abond ante. Les co nidio-
cystes du champig non sont en général très appare nts, sous forme de
petites ponctu ations noires. L' affaissement des feuill es malades sur les
+ 156 •
• SYMPTÔME S ET DIAG NO STI C DE S MALADIES .
LE MELON
Cucumis melo L.
• 157 .
• C. DÉ CLERT •
A ltératio ns d u f eu illage
At . Taches non évo lutives, à dimen sio ns li mi tées, arro ndies à irr égu-
lières B
A2. Taches évolutives, à progression rapide C
Bt. Peti tes taches (moin s de 2 mm) angul euses, d' aspect huil eux, grou-
pées le long des nervu res graisse du melon
B2. Grandes taches (atteignant ou dépassant 10 mm) 0
Cl. Taches poudreu ses, blanc hes en général, à contour arrond i oïdium
C2. Taches non po udreuses, rugueuses et brunes rhizoctone
Dl. Grandes taches ocell ées, c irculaires à arrondi es E
02. Taches non ocellées F
Et. Taches circulaires à arro ndies, porta nt de peti ts corp uscules dom ino
(face <) Myrothécium
E2. Taches arro ndies sans traces visibles de champi gnon .
.... ..cercosporiose
Ft. Taches ci rculaires (généralement), brune s, avec lignes concentriqu es
....................................... .............................. ...................Mycosphœrella
F2. Tach es arrondies à irrégulières, à aspect évo lutif, diffu ses et ch lo ro-
tiqu es, puis jaunes et enfi n brun rouge (nécrosées), avec halo jaune vi f ...
....................................................................................................mildiou
. 158.
• SYMPTÔM ES ET DIAGNOST IC DES MALADIES .
champ igno n (réseau variqu eux bla nc sale à noirâtre) myroth écium
Cl . Présence de mèche s blanches et de petits sclérotes b lancs, po urri-
ture déve lop pée au conta ct du sol pourriture à scié rotes
C2. Présence de mo isissure hyaline recou verte de ponctu ations no ires....
..... .............................................. .moi sissure
Maladies d e d épérissement
Al . Dépéri ssement des plants en l'absence de traces de champ ignon au
co ll et; les racines por tent des tume urs globule uses incol ores assez
déve loppées dépérissement à Meloidogyne
A2. Flétrissement du feuill age et dépérissement des plants, présence de
mèches blanc hes et de petits sc/érotes blancs à beiges au vo isinage du
co llet dépérissement à sclé rotes
Le dépérissement à Meloidogyne
pie 0 R . C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P.
~ A G ENT PATHO G ÈNE : Me loidogyne spp. (cf. « Le dépé risseme nt à
M eloidogynede l' aubergin e ", p. 77).
• 159 .
.c. D ÉCL ERT .
PHOTO 62 .
Pourriture a vec
mèch es blan ches
sur fruit de melon
(Sclerotium ro lfsii) .
• 160 .
• SY M PTÔ M ES ET DIAGNO STI C DE S MALADI ES .
La graisse du melon
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
>- A GEI\'T PATHO GÈNE: Pseudomonas lacryman s.
>- SYMP TÔMES ET DO MM AGES : la présence de pet ites taches foli air es
d'a spect huileu x, anguleuses, groupées le long des nervures, caractérise
cette maladie. Ult érieurement les taches se dessèchent et se trouent par
exci sio n des part ies nécros ées ce ntrales. Elles se multiplient sur le
feui llage, et le p lant atteint dépérit. M aladie exceptio nnelle en Côte-
d'I voire.
>- D ÉTERMINATION BIOLOG IQUE : mise en culture sur milieu gé/osé nutritif
d'inocula découpés sur les lésions.
>- PLANTE - HÔTE : melon .
. 161.
• C. DÉCLEHT .
Le mildiou du m elon
pie 0 R 0 co T O FE • FL 0 FR 0 P O
• 162 .
• SYMPTÔM ES ET DIAGNOSTIC DE S MALADIES .
La moisissure
pie 0 ROC 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P 0
Mycosphœrella
p ie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHOGÈ NE: tvïvcospheeretl« me/onis.
Le myrotb écium
pie 0 RO C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
. 163 .
• C. DÉ CLERT •
rieure par la marge brun fon cé qui les cein ture, souvent ento urées d'un
halo jaunâ tre; le diagnosti c est faci lité par la présence, fréquente sur la
face inférieure des taches, de petits globu les noirs isol és (sporodochies).
Les symptômes de pou rriture du fruit, assez semblab les à ceux observé s
sur co ncombre, sont rares. Les dégâts sont en général peu im por tants et
les do mmages limit és.
~ D ÉTERMINATI O N BIOLOG IQ UE : examen m icrosco pi q ue des sporodo-
chies.
~ PLANT ES- H ÔTES : aubergine, cuc urb itacées, gombo, pl antes vertes
orn ementales.
~ P RÉDISPOSITI ONS : saison sèc he avec rosées matinales.
~ L UTIE : non j ustifiée .
L 'oïd i u m
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ AGENT PATHOGÈNE : Oidium tabaci.
~ SYMPTÔMES ET DOMNlAGES (photo 63) : des taches 1ivides, arrond ies à
irréguli ères, recouve rtes d'une poudre blanc he apparais sent sur les deux
côté s des feui lles ; elles s'étende nt rapidement. Les feuilles attei ntes se
dessèc hent et se nécrose nt. Les plants dépérissent.
~ DÉTERM1NATI O N BIOLOGI QUE : observatio n microscopique des fruc tifi-
cations de l'oïdiu m recuei llies sur ruban adhésif.
~ P LANTES- HÔT ES : concombre et corni chon , cou rge, courge tte, melon .
~ P RÉDI SPOSITI O N : saison sèche.
~ LUTIE :
o lutte génétiq ue : certaines variété s (Edis to 47 , entre autres) sont résis-
tantes à l' oïd ium ;
o pul véri sati o ns préve ntives à appli qu er régu l ièreme nt : Di nocap
(10 g/dal ) ou Chinométhio nate (3 g/da l).
Le rhizoctone
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
. 164.
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DE S MALAD IES .
P HOTO 63 .
Oïdium du melon
(O idium ta baci) ,
.c. Df:CLERT •
La culture est de cou rte durée : les prem ières fleurs femelles apparais-
sent deux moi s après le semis, et les prem iers fru its à tro is moi s, la
réco lte se prol ongeant deux semai nes à un mo is au maximum.
Le plan de protecti on sera le suivan t :
- s'assurer d' une parcelle peu ou non infestée en Meloidogyne, au be-
soin traitée par application de nématicide ;
- contrô ler les insectes par « averti ssements» pendant la période juvé-
ni le (jusqu' à appariti on des fleur s femelles) : insecti cides de co ntact ou
d'ingestio n de type organo-c hlo ré ou organo-p hosphoré ;
- cont rôler im pérativement le mil d io u par traitement, dès l'épanouisse-
ment des co tylédo ns, par pul vérisation hebdom adaire (appareils pneu-
matiques) de Ma ncozèbe, Ma nèbe, mé thy lthi o p hanate + man èb e
(bouil lées do sées à 30 -4 0 g/d al ) o u Fénar i mo l (ém u ls io n à 10 -
20 ml/dal).
L' oïdium est dangereux à comp ter du stade 10 feuilles : à partir de là, il
convien t d' initier un progra mme hebdo madair e de pulvérisa tio ns de
Chinométhio nate (1 mg/da i). de Bénomy l (10-20 g/dal), ou de Triforin e
(10-20 ml/da l) à alterner si possible d'un trait ement à l'autre ;
- dans la deuxi ème phase de la culture, fo rmatio n et matu ration des
fruits, une attenti on parti culi ère doi t être acco rdée aux attaques de la
mo uche, à prévenir par des pulvérisations de py réthrinoïde s (à répéter
deux fois par semai ne en raison de leur courte rémanence) ou de dimé-
thoate ;
- en saison sèche, le risq ue de mosaïque est min o ré par un produi t
insecticide associé au fongic ide antim il di ou, de façon à contrô ler le plu s
efficacement possible les puce rons.
En raison du mode non persistant de transmission du VMC , l'éradication
des plants virosés est ob ligatoire ;
- le choix des variété s à cu lt iver po urra s'i nsp irer, outre du goût du
co nsommate ur, des résultats des travaux des sélectionneurs pou r la créa-
tion de me lo ns à résistance tous azi muts: au m ildi ou (à par t ir d e
Geor gi a 47) , à l'oïdiu m (à par tir des variétés PMR 5 et PMR6), à la
mosaïque de la pastèque (à parti r de variétés indiennes) et au chancre
gommeux à Mvcospbœrell« (MESSIAEN, 1974, pp. 280-28 1).
• 166 .
• SYMPTÔ MES ET DIAGNOSTIC D ES MALADIES .
LA PASTÈQUE
(Citrullus vulgaris)
Son feuill age est très apprécié par les criquets puan ts (Zonocerus varie-
gatus) : lor squ'un jardin est envahi, les pastèq ues sont les premières
pl antes où ils se rassemblent. Hormi s ceux-là, les déprédateurs et para-
sites sont peu importants. La mosaïque déform ante de la pastèque, du e à
la souche W M V.l , transmi se par puceron s, n' est pas susceptib le de
confusion avec les mal adies cryptogam iques. Enfin, ni les némato ses à
Me Joidogy ne, ni les acarioses à Tetran ychu s, ne paraissent inq uiétantes
sur la pastèque en Côte-d' Ivoire.
Altératio ns d es f ruits
A1. Pourriture sèche, taches brun es co alescentes recouve rtes d'acervul es
.............................................................................................anthracnose
A2. Pou rritu re mo lle 8
81. Plage nue de color ation beige pourriture blême des fruits
82 . Plage de po urri ture rid ée et pli ssée ; présence d'abond antes ponc-
tuations (pycnides) vi sibles à l' œil nu C
· 167 •
• C. DÉCL ERT •
Cl. Conidiosporulati on abo ndante prod uisant une masse cend rée super-
ficieIle Botryodiplodia
C2. Sporulation plus li mitée, ne masquant pas les pycnide s D
Dl. Pycnid es c lairsemées, plage brun cla ir Phoma
D2. Pycn id es p lus de nses, p lages ayant u ne col or ation b rune p lus
foncée Ascoch yta
L'anthracnose
pie 0 R D co TO FE • FL 0 FR • P 0
> AGENT PATHOGÈNE : Colletotrichum nigrum .
> SY I'vI PTÔM ES ET D O M MA GE S : de s tac hes fo lia ire s nécr o sées, b r un
ro ugeâtre, mesurant 5 à 10 mm , ovales à irr éguli ères, ento urées d' un
halo jaune, caractérisent cette affectio n. Elles sont réparties sur le po ur-
tour de la feuil le en position margin ale ou entre les nervur es. Les feuilles
atte intes et leur pétio le se nécrosent entièreme nt. Le parasite attaq ue
également les fruits en co urs de c roissance, sur lesquel s on observe, sur
une grande pl age de pourriture, des tache s brun noirâ tre, arro nd ies à
i rrégu liè res, ca rac téri sées par un peti t ce rcl e brun ro ux en po sitio n
centrale, dépo urv u de fructifi catio ns. Les acervule s so nt répartis densé-
ment tout autour.
> DÉTERMINATION BIOLO GIQUE : examen mi croscopi que des acervules de
Colletotrichum réco ltés sur fragment de ruban ad hésif.
> PLA NTES-H ÔTES : aubergine, haricot, pastèque, piment, poivron, tomate.
> P RÉDI SPOSITI ONS : les pluies fréqu en tes ou les arrosag es favorisen t
cette affection.
> LUTTE : cf. « L' anthr acnose des fruit s de po ivron ». p. 180 .
• 168 .
• SYMPTÔM ES ET DIAGNOSTIC DES MALADI ES .
Ascochyta
pie 0 R 0 C 0 TO FE 0 FL 0 FR • PO
~ PLANTE-BÔTE : pastèque.
~ PRÉDISPOSITIONS: inconnues.
~ LUTTE : néant.
Botryodiplodia
p ie 0 RO C 0 T 0 FE 0 FLO FR • P O
. 169.
• C. DÉ CL ERT •
~ SYMPTÔ MES ET DOM MAG ES: les taches, les pl us fréquem ment observées
sur le feuill age de la pastèque, sont noi res, c ircu laires (les plus c irc u-
lair es de tout es les taches foli aires, avec celles de la septo riose de la
tom ate) et oce llées, grises au ce n tre et noires à la périphér ie : elles
co nstit uent le symp tô me de la ce rco sporiose. Petites à l' ori gin e, 1 à
2 m m de diamètre, ell es s'agrand issent et leur dim ension se stabilise à
4-6 mm. Le po urtour des taches se déco lore et se dessèche. La destruc-
tion du feuillage progre sse des feu ill es âgées aux pl us jeunes. La cro is-
sance des fruits est arrêtée et la produ ction très rédu ite.
~ DÉTERMINATI O N BIOLOGI Q UE : exame n m ic rosco pique des fructifi ca-
tion s du Cercospora recueilli es sur ruban adhésif.
~ PLANTE - HÔTE : pastèque.
Cory nespora
pi e 0 R 0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
~ A G ENT PATHOGÈNE: Cory nespora cassiicola.
. 170.
+ SY MP TÔ M E S ET DIA G NO STI C DES MALAD IES +
Macrophomina
pie 0 R O C 0 T • FE 0 FL 0 FR 0 PO
~ AGE NT PATHO G ÈNE : Macrophomina phaseoli.
Le mildiou
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
La moisissure
pie 0 R 0 C O TO FE • FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATHOGÈNE: Choanephora cucurbitarum.
+ 171 +
PH OTO 64 .
Mildiou de la pastèque
(Pseudo renospora cube nsis).
+ SY MP TÔ M ES ET D IAGNOST IC D ES MALAD IES +
s' observer sur les ti ges co ntam inées à partir des feuilles malades. Les
parties distales flétr issent.
• D ÉTERMINATIO N 1lI0 LOGIQ UE : exa me n mi cr oscopiqu e de s fructifica-
tion s coll ées sur rub an ad hésif appliqué sur les lésion s.
• P LANT ES-HÔTES, PRÉDISPOSITIO NS ET LUTTE : cf. « La moisis sure du hari -
cot », p. 14 0.
Phoma
pie 0 R 0 co TO FE 0 FL 0 FR • PO
Ph yllosticta
pie 0 R 0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 PD
. 173.
• C. DÉCLE HT •
Les pri ncipa les p lantes maraîch ères sont traditionn ell ement semées en
pépinière : aubergi ne, cho u, laitue, pim ent et poi vron, tom ate. La tech -
n iq ue de la motte pressée o u du go de t de sem is est adoptée pour
certaine s plantations ind ustrielles pou r les mêmes pl ant es et, d e plu s,
pour le concombre et le melo n.
Les plantules en pépin ière son t sujettes à des agressions dive rses, qu' il y
a lieu de co ntrô ler par des mesures prévent ives. Les ennemis sont des
phyl lop hages (oisea ux, acha ti nes, insectes), des in sec tes p iq ueu rs
vecte urs de virus (aleurodes, cicade lles et puce ron s), des némato des
parasites des racines responsables de primo-infecti ons, des bactéries et
des champignons parasites des racines, du collet et du feuill age.
• 175 .
• C. DÉC LEHT •
• 176 .
• S Y M PTÔ M E S ET DIA G NO STI C DE S MA LADIES •
. 177 •
+ C. DÉ CLERT +
o le trait ement fongicide peut être entrepris par arrosage des planches
de pépinière par l'I prod ione ou le Captane (5 litres/ rn" d' une bo ui llie à
1/1 000 ).
LE PIMENT ET LE POIVRO N
(Capsicum frute scens)
(Capsicum annuum)
A ltérations du f euillage
Les symp tômes des viroses, qui affectent les pim ents et po ivrons, sont
des mosaïq ues, no n susceptibles de confusion avec les ma lad ies crypto-
gamiques (FAUQUET et THOUVENEL, 1980) :
- mosaïque du co ncombre (CM V) : mosaïque jaune sur les feui lles avec
arabesques;
+ 178+
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES .
Maladies de dépérissement
Al. Pourriture noire et humide des rameaux, accompagnée de défolia-
tion dépérissement des rameaux
A2. Flétrissement et dépérissement des plants; présence de mèches
blanches et de petits sclérotes blancs à beiges, sur le sol, au voisinage
du collet dépérissement à sclérotes
+ 179·
• C. D ÉCLERT •
Cercos pora
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
• 180 .
PH OTO 65 .
Chan cre des f ru its de poiv ron
(Co lletotric hum capsici).
• C. DÉC LERT •
Corynesp ora
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P O
~ A GENT PA1110GÈNE : Corynespora cassiicola.
~ SYMPTÔMES ET DOM ,vIAGES : des petite s taches foliaires brun es, arro n-
d ie s à i rrég u liè res , d e 4 à 6 mm d e di am ètre, se rapp ort ent a u
Corynespora. Elles se caractérisent par leur marge épaisse, co nstituée de
pli s très rapprochés lu i do nnant un certain reli ef. Le centre de la tache
se crevasse, mais la tro uaison n' est pas total e, les tissus nécrosés restant
en général attachés au po urtou r de la tache. Limit ées aux feuill es âgées,
les attaques ne sont pas im po rtantes.
~ DÉ1ERMI NATION BIOLOG IQ UE : examen microscopique d irect des taches
nécrosées, permettant de di stin guer les conidioph ores bruns, isol és et
dressés, ainsi que les con idies c1 aviformes du Corynespora très caracté-
ristiques.
~ PLANTES- HÔTES : cf. « La cory nespor iose de la tomate ». p. 20 1.
~ PRÉDISPOSITIO NS : saison d es plui es, hygrom étri e et températu re
élevées.
~ LUTfE : non justifi ée.
. 18 2.
• SY MP TÔMES ET DIAGNOSTI C DE S MALADI ES .
>- P LANTES-HÔT ES : Ama ranthus spp, auberg ine (5. melongenal, gombo,
hari cot, hibi scu s, laitu e, pastèque, piment, roselle.
>- P RÉDISPOSITIO N : temp s plu vi eux.
>- LUTT E : pu lvérisatio n de bo uill ies de Captane ou de Thirame (3 0-
40 g1dal).
+ 183 +
• C. DÉCLERT •
>-D ÉTERMINATION BIOLOGIQUE : l' identi fication de Phytoph thora est rapi -
dem ent obtenue (48 h) avec la techn iqu e des pastill es de pétu nia .
>- PLANTES-HÔTES: le poi vron est fréquemment attei nt, le pime nt excep-
tionn ell em ent.
>- PRÉDISPOSITIONS : saison des pl uies .
>- LUTTE: la protection des fruit s est assurée par des pulvér isatio ns de
bo uill ies de Captafo l (30-40 g/dal) , de Di chl ofl uani de (10-20 g/dal) ou
d' émul sion s de Triforine (10-20 ml/dal),
L 'oïdiu m
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
• 184 .
• SY M PTÔM ES ET DI A GNO STIC DES j'vIA L A D I ES •
Le stemphylium
pie 0 R OC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATHOGÈNE: Stemphy hum sp. (solani ?).
~ SYMP T ÔM ES ET DO MMAGES : ce tte affec ti on se ca ract éri se pa r la
présence de petites tach es fol iaires arro nd ies, de 2 à 3 mm de diamè tre,
grises et annelées de noi r, avec une marge en bourrelet épais ; le centre
se fend et se troue ultérieurement. Les dégâts sont peu imp ortants.
~ D ÉTERJ'vIlNAll0N BIOLOGIQUE : détecti on et reconn aissance des co nid ies
de Stemphylium par exa me n m icro scop iq ue de fragme nts de rub an
ad hésif, appli qués sur la face inférieure des tach es.
~ P LANTES-HÔTES : pi ment et poi vro n, tom ate.
~ PRÉDISPOSITION : saison sèche.
~ L UTTE : non ju stifi ée.
. 185.
• C. DÉCLERT •
. 186.
• SYMPTÔ MES ET DIAG NOSTIC DES MALADIES .
au ssi la dest ruc tio n des pl ants viro sés et une cou verture insecticide
sérieuse permettent-elles d' échapper aux viroses.
- L'infestati on par les acari ens tarson émidés est redoutabl e en saison
sèche : l' acariose déformante stérilise p iments et poiv rons. Les insecti-
cid es organo-p hospho rés permetten t de faire régresser les dégâts, mais
les traitements préventifs so nt à co nsei ller.
- Il est util e de co mmencer les trait ement s fongi cid es prévent ifs (co ntre
l' anthrac nose des frui ts) dès le stade de floraison et de les renouveler
chaqu e semaine.
LA POMME DE TERRE
(Solanum tuberosum)
La pomme de terre, de même que le frai sier et les alli ums, se trouve,
avant tout, co nfro ntée à des prob lèmes d'acclimatatio n. La durée du
cycle cultural, po ur des tempér atures nocturnes de 15-1 8 " C, ne peut
être inféri eure à trois mois, selon MESSI AEN (19 75, pp. 464-4 76). La ré-
gion de Ferkessédou gou (figure 3, p. 17) n'en assure que deux .
Le prin c ip al problè me phytopathol og iqu e rencontré par la culture est
celui du dépérissement bactérien à Erwinia, extrêmement sévère.
Ma ladies de d ép érissement
A1. Dépéri ssement acco mpagné de traces de c hampignon 8
A2. Dép érissement sans traces de cha mpig no n (le recours aux tech-
niques de laboratoire est nécessaire pour d istinguer les agents) C
81. Discrètes efflo rescences blan ch es présentes à la surface des tiges
nécrosées fusariose
82. Mè ches blanc hes et peti ts sclé rotes, blancs à beiges, au niveau du
co llet dépérissement à sciérotes
Cl. Pourrit ure no ire du co lle t entraînant la verse d u plant. D
. 187.
• C. DÉCLERT •
La cercosporiose
pie 0 ROC 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
~ A GENT PATH OGÈNE: Cercospora solanicola.
~ SY l'vlPTÔMES ET DO M MA GES : ce tte maladie appara ît sous forme de
taches foliai res nom breuses, brunes à brun cla ir, arrondies , mesurant 3 à
6 mm , et deve nant anguleuses, limi tées par une marge fon cée.
Elles deviennent coa lescentes et les feuilles se dessèchent. La cro issance
des tubercul es est sensib lement rédu ite.
~ D ÉTERMI NATION BIOLOGI QUE : examen microscop iqu e des fru ct ifi ca-
tions de Cercospora sur ruban adhésif app liq ué à la surface des taches.
~ PLA NT E-H ÔTE : po mme de terre.
~ P RÉDISPOSlTlO N : saison des pl uies.
~ d es pu lvér isation s de bo ui l lie s d e mé th ylthioph a-
L UTTE:
nate + manèbe (30 à 40 g/dal) o u de Bénom yl ( 10 à 20 g/dal) son t
reco mmandées.
. 188.
• SY M PTÔM ES ET DIAG NO STI C DES MALA DIE S .
. 189·
• C. DÉC LERT •
La fusariose
pie 0 R 0 C 0 T • FE 0 FL 0 FR 0 PO
>- AG ENT PATHO G ÈNE : Fusarium scirpi.
>- SYMPTÔMES ET DOM tvlAGES : certains cas de dépérissement des plants
sont asso rtis de la présence de di scrètes efflorescences blanches (sporo-
doc hies de Fusar ium ) sur les ti ges brunies.
>- DÉTERMINATIO N BIOLOGIQUE : l' examen mi croscopiqu e des eff lo res-
cences permet de décel er les macroconidies typiques, à bec courbé et
effi lé, de Fusarium sci rp i.
>- PlANTE-HÔTE : po mme de terre.
>- PRÉ DISPOSITIONS : inconnues.
>- LUTTE : néant.
. 190.
• SYMPTÔMES ET DI AG N O ST IC DES MAL A D IE S .
Le rhizoctone brun
pie 0 R. C . T • FE 0 FL 0 FR 0 p •
. 191.
• C. DÉCLERT •
• 192 .
+ SYMPT6 MES ET DIAGNOS TIC DES MALADIES +
LA TOMATE
(Lycopersicon esculentum)
. 193 +
• C. DÉCLERT .
. 194.
• SYMP TÔME S ET DIAGNOSTIC D ES MALADIE S .
• 195 .
• C. DÉC LERT •
. 196.
• SYMP TÔME S ET DIAGNO STIC DES MALADIES .
D2. Coloration brune des faisceaux vasculaires (section des pétiol es des
feuilles et écorç age de la base de la ti ge) ; pourriture mo dérée d u
système radicul aire .fusariose de la tomate
E1. Pourriture sèche du co llet avec traces de champignon (mèches blan-
ches et scié rotes) dépérissement à sclérotes de la tomate
E2. Absence de traces de champigno n au co lle t, mais pourriture sèche
du système radicu laire et tumeurs non colorées .
.................. ........ ........................ ...............dépérissement à Meloidogyne
. 197.
• C. DÉ CLERT •
L'alternariose de la tomate
pie 0 R 0 C • T • FE • FL 0 FR • P O
>- AGENT PATHOGÈNE : Alternaria salani .
>- SYMPTÔMES ET DOMMAG ES : c ette ma lad ie est carac té risée par de
gran des tach es bru n- noi r, de 5 à 12 mm, arro nd ies à allo ngées, entou-
rées d 'un hal o ch lo rotique, jaun e à br un cla ir, ma rquées de fins p lis
noirs, concentriques. et rapprochés.
Les taches co nf lue nt, le paren c hyme vo isin se de ssèc he et se gaufre
légèrem ent. Les feu i l les attei ntes b ru n issent co mp lèteme nt, se dessè-
chent et pendent que lq ue temps avant de se détacher.
La maladie progresse de la base vers le sommet des plants. Les tiges,
ai nsi que les péd on cul es flo rau x et les ca l ices, montrent d e m êmes
macules brun-noir. Les fru its attei nts présentent des taches noires, arron-
dies à ovales, déprimées, souvent fissurées, reco uvertes d'un fin du vet
poudreux fuli gin eux . Les p lants succombent précoce men t. La pr odu c-
tio n de fruits est fortement réduite.
>- DÉTERJvHNAnON BIOLOG IQ UE : dé tection des co nidies par examen mi-
croscop ique de ru ban adh ésif app li qué sur les lésio ns bie n déve loppées.
>- P LANTE-H ÔTE : tomate.
>- PRÉDISPOSI1l0NS : ce tte malad ie est p lus fréquente en saison sèc he et
en zone de savanes.
>- LUITE :
o mesures pr op hyl acti ques généra les ;
o les traite ments fongic ides préventifs sont indispe nsab les en région et
en saiso ns fav o ra b les à J'a lt ernariose : pu lvé rise r de s bouilli es de
Captafo l, Ma ncozèbe ou de méthy lthiophan ate + rnanèbe (30-40 g/d al),
ou de D ic h lo fluan ide (5- 10 g/da l) selo n un ryth me hebdomadaire.
. 198.
• SY MPTÔ M E S ET DIAGNOSTI C DES MALADI ES .
ture s'étend rapideme nt aux folio les qui brun issent et se dessèchent. Les
lésion s sont envahies secondai rement par Corynespora cassiicola.
L'altération du feui llage peut être importante, mais ce sont les infections
secondai res qu i aggravent la situation sani taire.
~ D ÉTERMINATIO N BIOLOGIQUE: détecti on mic roscopi que des acervules
sur fragment de ruban adhésif appliqué sur les taches nécrosées.
~ PLAJ"ITES-HÔTES : aubergine, piment, tomate.
~ PR ÉDISPOSITION: affection favorisée par la p luie .
~ LUTTE : les fongicid es classiques (B éno myl , Captafo l, Mancozèbe,
Di chl oflu anide, M anèbe, méthylthioph anate + manèbe, Thirame) ont
une bonne efficacité pour la protec tion du feuillage.
PHOTO 66 •
Anthracnose
de la f eu ille de tomate
(Colletotrichurn nigrum) .
• 199 •
• C. D ÉCLERT .
Ascochyta
pie 0 ROC 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P D
• 200 .
• SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DES MALADIES.
~ PLANTE-HÔTE : to mate.
~ LUTTE :
o c hoisi r une nouvell e pépi ni ère pou r c haq ue campagne de semis;
o assurer une bo nne aération des pép ini ères (déco uvr ir suffisamme nt les
ab ris, éc la irc ir les sem is) ;
o lutte c himi que : cf. « L'alternariose de la tomate », p. 198.
La cladosporiose de la tomate
pie 0 R 0 (0 T 0 FE. FL 0 FR 0 P 0
La corynesporiose de la tomate
pie 0 R 0 ( 0 T . FE . FL • FR • P•
»- AGENT PATHOGÈNE : Cor ynespora cassiicola.
~ SYMPTÔM ES ET DOMMAGES (ph. 69 , p. 20 2) : les symptômes apparaissent
. 201.
PHOTO 67 .
Cladosporiose de la tomate
(face supérieure de la feuille).
PHOTO 68 .
Cladosporiose de la tomate
(face inférieure de la feuille).
PHOTO 69.
Corynesporiose de la tomate
(symptôme sur rameau).
. SYMPTÔ MES ET DIA GNO STIC DES MALADIES .
d'abord sur les feuil les de la base, où l'on remarque sur la face supé-
rie ure de pet ites taches nécrosées, brunes, de 2 à 4 mm , arro nd ies à
allo ngées, plus discrètes sur la face inférieure. En disposi tio n casualisée,
el les progressent en di mensio n et en nom bre, souven t entourées d' un
halo jaunâ tre. Le centre prend une teinte plus claire.
De petits plis fins et co ncentriques, moi ns abo ndants et moi ns marqués
que dans le cas de l'alternariose, ornent les plus grandes taches.
Les étages folia ires supérieurs, les pétio les, les rameaux, les pédoncu les,
les calices et même les fruits se couvrent à leur tour des mêmes taches.
Les lésio ns sont rapideme nt recouvertes par les fructificat io ns du cham-
pignon (conidiophores et co nidies). Les feuil les, noircies et desséchées,
pendent le long des tiges assez lon gtemps avant de tomber sur le sol.
La cro issance des rameaux cesse et la plante dépé rit. Les attaques sur
fruit sont im portantes : aux étalages des co mmer çants, la majo rité des
fruits tachés se rapportent à la corynesporiose. Les taches sont d'aspec t
varié selon le stade d'évolution . Petit es pustu les arrondies ou allo ngées,
groupées ou dispersées, elles s'agrandi ssent rapid ement, devena nt irré-
gulières, parfois confluentes, de co loratio n brun foncé , noirâtre.
Elles sont surtout caractéristiques par leur aspect chancreu x, des bourre-
lets margin aux no irs encadrant une zone p lus ou moins bosselée et
rugueuse. Cependant, la produ ction de fruits est vite interrompue et la
maladie retentit très fortement sur les rendements. C'est une des épiphy-
ties les plus sévères en basse Côte-d' Ivoi re.
~ D ÉTERMINATION BIOLOGIQUE : détection microscopique des conidio-
phares et des con id ies sur ruban adhésif.
~ PLANTES-HÔTES : auberg ine, co nco mbre, melon, tomate.
~ PR ÉDISPO SITIO NS : la mal adi e est favo ris ée pa r les température s
noc turnes é levées, ai nsi que par un e hygrom étr ie é levée, conditions
réalisées en basse Côte-d ' Ivo ire.
~ Lurrs :
o lutte agrono miq ue: destruction rapide des résidu s de cu lture;
o lutte génétiq ue: Tirana et Campbe ll 18 se sont avérées moins sen-
sibles que la plupart des autres variétés;
o la lutte fongicide do it être appliq uée préventi vement : les dithiocarba-
mates, peu efficaces isolément, ont un meilleur effet associés aux systé-
miques Bé nomy l et m éthylthiophanate, e n bouilli es dosées à
30-40 g/dal (spécialité commerciale)
Les mei lleurs résultats ont été obtenus avec le Di chl ofl uanide, le Féna-
rimo l et la Triforin e.
. 203.
• C. D ÉCL ERT .
Le dépérissement à Meloidogyne
pie 0 R . C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR 0 P•
> AGE NT PATHOGÈNE : Me loidogyne spp.
> SYMPTÔM ES ET n OlvlMAG ES : les symptômes co nsistent en un flétri sse-
me nt généralisé de la plante, assez lent à s'é tablir, parfois marqué de
rémis sion s spo radiqu es. Le feuil lage et les rameaux fi nissen t pa r se
dessécher et prennent une teinte bru n clair à beige caractéristique . Le
système radi c ul aire mont re des tume urs non co lo rées de dimen sio ns
variabl es, atte ignan t parfois la tai l le d' une gousse d'ara chid e, et une
pourriture sèche plus ou mo ins généra lisée.
> D ÉTERMINATI O N BI OL O GI QUE : exame n microscopique d es masses
d'œ ufs o u de co upes min ces au nivea u des galles pour détect er les
feme lles et les œufs.
> PLA NTES-H ÔTES : la quas i-tota l ité des plantes maraîchères .
> PRÉDISPOSITI O NS ET LUTTE : cf. « Le dépéri ssement à Meloidogyne de
l' aubergin e ». p. 77 . Les variét és résistantes ou tolérantes à M eloidogyne
(Rossol et Piersol ) sero nt avan tageusemen t ado ptées par le pla nteu r,
dans les situatio ns modérées d'infestatio n de sol.
• 204 .
PHOTO 70 .
Dépérissement cl scl érotes ,
nécrose du feuillage
(Sc!erotium rolfsii),
PH OTO 71 .
Dépérissemen t cl Meloidogyne sp .
(nécrose du feuillage) .
• C. DÉCLERT •
Leflétrissement bactérien
pie 0 R. C 0 T. FE • FL 0 FR 0 p •
• 206 .
• SY M PTÔM ES ET DI AGNO STIC D ES MA LAD IE S .
PH OT O 72 .
Flétrissem ent bactérien
de la tomate
(Pseudomonas solanacearum),
La fusariose de la tomate
pie 0 R. C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 p •
. 207.
• C. D ÉCLE RT •
Le mildiou de la tomate
pi e 0 R 0 CO T• FE. FLO FR 0 P 0
~ AG ENT PATHOGÈNE : Phytophthora inïestens.
~ SYMPTÔ /vIES ET DOMIvIAGES : on o bserve de grandes tac hes fol iaires bl ê-
mes, q ui noirc issent rapideme nt, arro nd ies à irr égulières, de 8 à 10 m m ,
d'allu re hum id e, au co n to ur tran slu ci de et d iffus.
Elles nai ssent le plus souvent en positi o n m arginale. Les fru ct ifi cati o ns
du parasi te son t d isc rètes, et pratiq uem ent inv isibles à l'œil nu o u à la
loupe ord in aire. Les tac hes ont un e ex tension accé lérée, affect ant même
les ram eau x . Le feui llage est rapi dem ent détruit. Cett e m al ad ie a un e
in ci dence exce p tionne lle en Cô te-d' Ivoire.
• 208 .
• SYMPTÔMES ET D IAGNOSTIC DES MA LADIES .
>- DÉTERMINATr ON BIOLOGIQUE : détection à la lo upe bin ocul aire d'un fin
du vet hyalin , présent sur les bords des taches, et examen microscopique ·
de fragments de ruban adhésif appli qués sur la face inférieure des taches
pour la détection des conid iocystes.
> PLA NTE-HÔ TE : tomate.
>- PRÉDI SPOSITION S :
o la plui e est nécessaire po ur d éclench er l' in fecti on ;
o des températures peu élevées sont requ ises.
>- LUTT E : aucu ne stratégie de lutte parti culi ère n'est actue llement à
envisager.
En cas d' épiph yti e co nfi rmée , la prot ection des tom ates pou rra être
assurée par l'uti li satio n de fongici des, tels que le M ancozèbe, le Capta-
fol (30-40 g/dal), le Fénarimol ou la Trifor ine (10-20 ml/dal).
• 209 .
• C. DÉCLEHT •
. 2 10.
1:
+ SY M PTÔ M E S ET DIA G N O ST IC D ES MALADIE S +
L 'oïdium
pie 0 R 0 co T 0 FE • FL 0 FR 0 PO
+ 211 +
• C. OÉ CLERT .
Ph oma
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE • FL 0 FR 0 P 0
Pleospora
pie 0 R 0 C 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P 0
. 2 12.
• SYM PTÔM ES ET DIAG NOSTIC DES MALA DIES .
pht alimi des (Captafol) est à préférer aux systémiques dérivés de l' acide
carba m iq ue (Bénomyl) peu efficaces.
• 213 .
• C. D ÉCLERT •
~ PRÉDISPOSITIONS :
o sol co ntam iné ;
o la p luie (écla bo ussures de terre co ntami née).
~ LUTTE : cf. « Le dépéri ssem ent à sclérotes » (aube rgine), p. 78 .
Le rhizoctone desfruits
pi e 0 ROC 0 T 0 FE 0 FL 0 FR • P 0
~ AGENT PATHOGÈNE : Rhizo ctonia solani.
~ SYMPTÔMES ET DOMMAGES : l' affect ion se manifeste sous form e d 'une
tach e ap icale, b rune, zonée , des bandes plu s c lai res altern ant avec des
band es plu s foncées . D' abor d diffuse, cette tach e dev ient b ien définie,
sèche, nécrosée et crevas sée de fissures mérid iennes.
~ D ÉTERMINATION BIOLOGIQUE : la détec tion et l'identi ficati on deRhizoc-
ton ia est o bte n ue en so u m ett ant des petits fra gm ents de péricarpe
nécrosé à la techn ique de pastill e de pétunia.
~ PLANTES-HÔTES: allium, aub ergin e, carotte, chou , co ncombre, fraisier,
gombo, haricot , laitue, pastèqu e, piment et poi v ron , pomme de terre,
tom ate.
~ PRÉDISPOSITIONS : saiso n des pl uies et so l co ntam iné.
~ Lurrs : la pul véri sat ion de bo ui ll ies fo ng ic ides (B éno rnyl, D ichlo-
f1u an ide, Fénarim ol, M anèbe, Prop inèbe, Thirame, et Trifori ne) peut assu-
rer une bon ne protection contre la pourriture des fruits à Rhiz octonia.
La septoriose de la tomate
pi e 0 R O C 0 T 0 FE. FL 0 FR 0 P O
. 214.
• SYJ'vIPTÔMES ET DIAGNOSTIC D ES MALAD IES .
. 215.
• C. DÉCL ERT •
. 216.
• SYMPTÔM E S ET DIA GNOSTIC DES MALAD IES .
attei nt de pourr itur e, brunit. Les pl ants, non attachés à leur tuteur ,
s'a ffaissent sur le sol.
Extr ait es avec p récaution, les racines sont manifestement pourries
(aspect effiloché). Les pl ants atteint s dépé rissent tous.
En général, la maladi e se pr ésen te {( en tach es » et non pas sur d es
plants isol és. Les pertes peuvent être im po rtantes, et même se répéter sur
les remplaçants.
>- DÉTERJ'vlINAT IO N BIOLOG IQ UE : la détection de Pythium, par la techni-
qu e des pastilles de pétunia, est app liquée à des fragmen ts de col let
macéré.
>- PLAJ'-ITES-HÔTES : aubergine, harico t, poivro n, tomate.
>- PRÉDISPOSITIONS:
o sol inf esté en zygotes de Pythium ;
o sol détrempé ou inond é ;
o temp érature du sol élevée (supérieure à 30 OC).
>- LUTTE :
o dans les zones critiques des parcell es, faire analyser le sol pou r esti-
mer le risque de maladie, avant la mi se en place des tomates ;
o améli orer le drai nage ;
o prohiber la techniqu e de plant ation co nsistant à enterrer les pl ants
ju sque et au-de là des feui lle s coty lédo naires, et veil ler au co ntrai re à
bien placer le coll et anato mique au niveau du sol ;
o traitement locali sé par apport de 0,5 g de Thir ame ou de Captafol à
chaqu e poquet.
• 217 .
• C. D ÉCL ERT •
• 218 .
Les agents pathogènes
•
•
GÉNÉRALITÉS
Les informati on s concern ant chaqu e agent patho gène ont été groupées
sous les rubriq ues suivantes.
Nom
La convention internation ale pour la désignati on ternaire spécifiant le
gen re, l'esp èce, et la cit ation du nom de l'auteur de sa « description
type » a été respectée. Un ou pl usieurs synony mes sont ajo utés po ur
une meilleure compréh ension. Lorsque la forme parfaite n' a pas été
observée dans les région s prospectées, il a été adm is de n'ut il iser que la
désignation de la forme imp arfaite. Les champ ignon s sans identificati on
spécifique sont cités sous leur nom générique suiv i de l'additi f sp.
Maladie/s) et bôte/s)
Le couple maladie-hôt e est cité lorsqu 'il s'agit d'un e maladie typiqu e.
Certain s champi gnons parasitent plu sieurs plant es différentes.
Ces " pléoxèn es » ont une très grande importance, qui dépasse celle de
la parcelle maraîchère où ils sévissent. En effet, il s constitu ent une me-
nace pour les pl antes-hôtes potenti ell es, qu'elles soient cultivées simul-
tanément dans la pl antation, ou successivement sur la même parcelle.
Agression
La plupart des ch ampign ons attaq uent pr éférent iell ement un organe,
feuille , fru it, ti ge, co lle t ou racine, auq ue l i ls dem eurent in féo dés .
Certain s sont moin s éclec tiqu es et s'ob servent à plu sieurs niv eaux.
Le typ e d'altérati on engendr ée par le parasite dépend de son équipe-
ment en enzym es et en toxines. Si, le plu s généralement, les lésion s se
+ 219 +
• C. DÉCLERT •
stabil isent à une certaine d imension à la surface des feui lles, des tiges
ou des fruits, parfois, au co ntraire , elles progressent indéfi ni ment.
Le caractère évo lutif ou no n évo lutif des lésions prod uites est une infor-
mation util e pour caractériser chaque parasite.
Diss érnination
Les moyens, par lesqu els le parasite assure sa d ispersio n spatiale, per-
mette nt le pro nosti c da ns la pl antati on . Ils dépend ent du no mb re de
« pro pagules » élaborées, et de leur aptitude à être disséminées.
Pour les co ni dies et les spores, deux d ispositions se présentent : sèches,
elles sont d ispersées facilemen t et à de grandes distances par le vent ;
visqueuses, elles requ ièrent simultanément la plui e et le vent.
Certaines propagules, bactéries o u co nid iocys tes d'oornycè tes , suppor -
tant l'h abitat aquatique, sont aisément dispersées par les eaux de ruissel-
lement ou d'irrigation à la raie.
Conservation
Comment le parasite assure-t-i l sa survie dans le tem ps ? La réponse à
cette question est égaleme nt très im port ante pour réduire le risque de
mal adi e. La co nservat io n des c hampig no ns se réal ise par pl usie urs
voies . Les propagul es peuven t être dotée s de me mbrane s particulière-
ment épaisses (chlamydoco nidies, zygo tes, cell ules périph ériqu es des
scl érot es). Par ailleurs, le thall e végétatif peut se main tenir en survie à
l'i ntérieur des organes décomp osés, subsistant à l'ét at de débr is sur le
champ . Enfin le parasite peut même s'éc happer des résidus végétaux et,
se co nstituant envahisseur tel lurique, vivre assez lo ngtemp s mê lé aux
cham pig non s traditi onnel s d u sol (parasite facu ltatif).
Caractères d 'identification
L' app artenance du c ham p igno n parasite à une série, hié rarchi sée en
c lasses, sous-cl asses, o rdres, et fami lles, est déduite de l' analyse d' un
cert ain nom bre de caractères d ifférentie ls, cités dan s la « Cl assificati on
des champigno ns » (p. 221), et relevant de la cry ptoga m ie. Les carac-
tères les plus im portants, particul iers au genre et à l' espèce, sont ensui te
cit és à titre de référence.
Biologie
Sous ce tte ru b r iq ue ap para isse nt respe cti vement les informati on s
co nce rna nt l' aptitude plu s o u mo ins dével oppée au pa rasi tisme, la
succession d' hab ita ts, enfi n la d urée du cy c le bi o logiqu e (parfai t o u
impa rfait),
. 220 .
• LES AGE NTS PATHOGÈN ES •
Facteu rs extrinsèqu es
Les fac teurs de l' env iron nement, gou vernant à des degrés dive rs la
biol ogie et le pouvoir pathogène, constituent la cl ef de voû te pour les
prévision s du risque de malad ie et donc pour la lu tte par « avertisse-
ments ».
Facteurs intrinsèques
Les facteurs, appartenant en prop re à l'age nt pathog ène pour lui per-
mettre de réaliser ses potenti alit és parasitaires, relèvent de son identi té
génétiq ue. La connaissance de l' identit é des races physio logiques pré-
sentes permet d'o rienter la stratégie de lu tte génétique.
Contrôle
La lutte, qu'e lle soi t agronomique, bio logi que, ch im ique ou génétique,
est toujours basée sur l'exp lo itation des faib lesses du parasite.
Elle s'o rganise par :
- l'infl échissement de facteur s extrinsèques favorabl es ou indi spensables
lors de certains épi sod es de sa vi e ;
- la confrontation avec des agents biotiques capables de l' agresser ;
- l'inhi bitio n de ses facu lt és vita les par des substa nce s ch im iques
toxiques ;
. l'oppos it ion de caractères génétiqu es de résistance ou de tol érance de
la part de sa vi ctime .
La c lassification suiva nte ne reprod uit que les strates dans lesquell es
s'i nsèrent les champi gnons cités dans cette partie: « Les agents patho-
gènes ».
. 221.
• c. DÉCLERT •
. 222.
• LE S AGENTS PATHOGÈN ES .
. 223.
• C . DÉ CL ERT •
• 224 .
• LES AG Eè'JTS PATIlOGÈNES •
> BIOLOGIE: paras ite facu ltat if. Il fruct ifie sur les tac hes, une à deux se-
mai nes après leu r apparition .
• 225 .
• C. DÉCLERT .
Alternaria sp.
~ MALADIE(S) ET HÔTE(S) : taches foliaires brunes (Lactuca sativa). Rare.
~ AGRESSION: feuilles.
Aspergillus nigerTiegh.
>- M ALADIE( s ) ET HÔTE(S) : moisissure des bulbes d'oignon (A/lium cepa) .
. . AGRESSION: pourriture des bulbes en conservation
~ DISSÉMINATION: conidies à propagation aérienne.
>- CONSERVATION: poussière de conidies dans les locaux et aires de
séchage.
>- CARACTÈRES D'IDENTIFICATION: adélomycètes, hyphales, mucédinacées.
Les conidiophores c1aviformes sont garnis de phialides en disposition
+ 227 +
• C. DÉCLERT •
> M ALADIE(S) ET HÔTE(S) : pourriture cendrée des fruits de l' aub ergine
(So/anum me/o ngena). En dehors des p lantes ma raîc hères, les hô tes sont
très nom breux: avocatier, ban anier, cacaoyer, caf éier, canne à sucre,
ci trus, cocotier, cotonnie r, Cro tale rie, hévéa, igname, ko latie r, Luffa ,
maïs, man guier, ma n io c , palm ier à huile, papayer, passiflo re, pata te,
sisal, tabac, Tephro sia, thé ier.
> A GRESSION : frui ts.
> D ISSÉM1NATION : co nidi es à propagation aérien ne.
• 228 .
• LES AGENTS PATHOGÈNES.
>- BIOLOGIE : ce cham pig non int ervient le plu s souve nt co m me parasite
de faiblesse ; la form e pa rfaite est inconnue.
>-CONTRÔLE : Botryodip/ odia theobromœ est très sensib le aux ben zimi-
dazol es.
• 229 .
• C. DÉCLERT •
• 230 .
• LES AGENTS PATIlOG ÈNE S .
• 231 .
• C. OÉCLERT •
• 232 .
• LES AGE NTS PATHOGÈNE S .
. 233.
• C. DÉCLERT •
• 234 .
• LES AGENTS PATHOGÈNES .
. 235.
• C. DÉCLERT •
.. MALADlE(S) ET HÔTE( S) : anthrac nose des fru its de poi vron (Capsicum
annuum), anthracn ose noire des fru its (So/anum me/ongena).
• 236 .
• LES AGENTS PATIfOGÈNES •
• 237 .
• C. DÉCLERT •
• 238 .
• LES AG ENTS PATIlOGÈNES •
Dactylella sp.
>- M ALADIE( S) ET HÔTE(S) : prédateur de nématodes
>- A GRESSION : réseau adhésif à trois dimensions pour la cap ture des
nématod es.
>- DISSÉMINATION : conidiospores disséminées par J'air et l'eau.
>- C ON SERVATION : thalle et conidiospores.
>- adelomycète, hyphal es.
CA RACTÈRES D' IDENTIFICATIO N :
Le thall e prod uit des conidi es hyalines, citriformes, en général à trois
c lo iso ns, délimitant une cel lu le cen tral e tr ès renfl ée, enc ad rée de
cell ules très minces.
Les dimensions mesurées 32-35 x 18- 20 um s'accordent avec cell es de
O. gephyropaga (27-46 x 16-21 urn).
• 239 .
• C. D ÉCLE RT •
. 240.
• LES AGENTS PATIlOGÈNES.
(pi gment parfois diffusible dans le milieu) ; les conidies sont hyalines et
se présentent sous trois formes différentes:
o micro conidies, al longées, par foi s co urbées, 2- 4 x 4-1 3 urn ;
o macr oconidies falcifo rmes effil ées aux extr émités, mesurant :
- (3 cloisons) 2,5-5 x 20-5 0 urn
- (5 cloisons) 2,5-5 x 30-70 um ;
o ch lamy doco nid ies terminales et intercalaires, 3-5 urn .
> BIOLOGIE : parasite facultatif, sans form e parfait e connue ; le c hamp i-
gnon se disperse à la surface d u sol et en pro fondeur.
» FACTEURS EXTRI NSÈQUES: les températures cardinales pour la crois-
sance du champi gnon sont 9 x 27-28 x 37 oc.
La maladie est favorisée
par certaines com positio ns min éral es du sol, excè s en azo te, ca rence en
pot assium , et fai bl e teneur en calcium. Elle est p lus fréq uente sur sol
humide et acid e.
» FACTEURS INTRINSÈQUES: qu atre races sont connues à l'intérieur de la
forme spéci alisée (LATERROT et sl ., 19 88), les variétés différentielles sont
Rom a, Man alucie, Homestead , Oahu et le s hawaïennes, en gén ér al
résistantes à la race 1, avec une résistance vertic ale.
La résistance est perdue s'il se produit une attaq ue co nco m itante de
Meloidogyne, à moins que la variété ne possède également un gène de
résistance à Meloido gyne. Un gène de résistance à la race 2 se trou ve
d ans les li gnées W alter. La résistance ca raïbe au will bactérien entraîne
également la résistance à la race 2.
» CONTRÔLE : Fusarium ox ysporum est co ntrô lé génér al ement par la
voie génétique. Di verses tent ati ves v isant à fair e interven ir des éliciteurs,
proven ant de Fusarium plus ou moins proches, par aissent encou ra-
geantes pour l' aven ir.
. 241.
• C. DÉCLERT •
Glœosporiurn sp.
~ MALADlE(S) ET HÔTE(S) : anthracnose (Hibiscus sabdariffa).
~ AGRESSION: feuilles (taches nécrosées brunes à brun-noir).
~ DISSÉMINATION: conidiospores.
~ CONSEHV;\TION: thalle infectieux sur plante malade .
• 242 .
• LES AGENTS PATI-lOGÈNES .
Meloidogyne spp.
~ MALADIE(S) ET HÔTE(S) : dépérissement à Meloidogyne.
o Plantes maraîchères: aubergine, baselle, betterave, carotte et ombell i-
fères, chou, concombre et cornichon, courgette, fraisier, gombo, haricot,
laitue, melon, pastèque, piment et poivron, pomme de terre, tomate.
o Plantes de couverture: Centrosema, Crotalaria, Pueraria.
oPlantes vivrières et industrielles: canne à sucre, coton, igname, maïs,
manioc, patate (sauf quelques clones), riz.
~ AGRESSJON : système radiculaire (tumeurs nodulaires non colorées).
. 244.
• LES AGENTS PATIlOGÈNES.
fo rmes l ibres détec tées d ans un sol sont exc lus iveme nt d es larv es de
stade 2 et des mâles.
~ FACTEURS EXTRJNSÈQUES : la durée du cycle, qu i varie de 30 à 60 jo urs,
est influ en cée pa r la températu re du sol : pour 27 "C, ell e est la pl us
courte (25 jo urs).
~ FACTEURS INTRI NSÈQUES : le spec tre d ' hô tes permet de d ifférencier
cert aines espèces (SASSER, 19 7 1). Les gènes de résistance à Me/oidogyne
incognita (M i) pe uvent être co nto urnés par de no uvea ux pathotypes :
exe m ple « race B » (FARG ETI EM., 198 7).
~ CONTRÔLE : intoxi c at ion des ném atodes pa r nématicides fumi gants
(D.B.C. P., ald icarbe, etc .), aménagement des cultu res (choi x de var iétés
résistantes et rotation avec des pla ntes non hô tes), action sur l' enviro n-
nement (solari sation, sub me rsio n des parce l les), lu tte bio log iq ue (c ham-
pignons di vers, Arthrobotrys, Dactylle/a, etc .).
. 245·
• C. DÉCLERT •
. 246 •
• LES AGENTS PATHOGÈNES .
. 247.
+ c. D ÉCL ERT +
les co nid iop hores, d ressés et courts (2 à 3 cellu les) se terminent par des
co nidies hyalines, ellipsoïda les à cy lindroïdes, so uvent agrégées en
chaînes de 4 à 10 éléments, mesurant 27-34 x 13 -19 urn,
>- BIO LOGIE : parasite strict ; la forme parfaite Erysiphe , rattachée aux
ascomycètes, p lectomycè tes, péri spori ales, érysip hacées, n' a pas été
observée en Côte-d' Ivo ire.
>- F ACTEURS EXTRINSÈQUES : cette espèce est favorisée par un microclimat
très humide, mais contrariée par l'eau liqu ide.
>- FACTEURS lNTRINSÈQUES : E. ci choracearu m est une espèce très po ly-
xène, parasitant des solanacées, des comp osacées et des cuc urbitacées.
Il existe des formes biologiques spéciali sées (MOLOT, 1986), telles que la
forme cichoracearu m, parasite des cucurbitacées.
Plusieurs races sont distinguées à l'intérieur de la forme cichoracearum ,
do nt les deux principales sont PMR5 et PMR6 ; les variét és cal ifor -
niennes, qui possèdent une résistance verti cale, o nt cond uit à l' appari-
tion de la race 2.
+ 248 +
• LES AGENTS PATHOGÈN ES •
. 249 •
.c. DÉCLERT •
conidiophores peu différen c iés des co n id ioc ystes de forme var iée, le
plus souvent ovoïd es, do tés d 'un e ou de ux papilles, mesurant 3 5-
105 x 21-56 urn.
> FACTEURS EXTRINSÈQUES: les températures ca rd ina les sont 4-8 x 20-
24 x 28 -30 " C ; la fructification ne se prod u it qu e pour des humidités
rel atives supérieures à 90 % maintenu es pe nda nt 6 à 8 heur es.
Les « co nid ies " germent par pl ano con id ies à temp érat ure < 18 oc, et
par tube germ inatif à température plus élevée.
• 250 .
. L ES AG ENTS PATHOGÈNE S .
. 251 •
• C . DÉCLERT .
asques irrégu liers. Les ascospores, bru nes à maturi té, sont cloisonn ées
selo n l' axe lo ngitud inal et selon des pl ans transversaux et mesurent 28-
40 x 11-1 6 urn.
>- BIOLO GIE : parasite facu ltatif.
. 252.
• LES AGE ~TS l'ATI-lOGÈNES •
courts bâto n nets, souvent associés par p aire ou isol és, rarement en
chaîne, mesu rant 1,5 x 0,5 urn, et mob ile grâce à des fl agell es, 3-5 um,
disposées en bouquet un ipo laire. Bactérie aérob ie, produ isant sur m ilieu
gélo sé nutritif de petites co lonies muqueuses bl anches, opa lescentes et
bri l lantes, diffusant un p igme nt jaune.
Cette bactérie est Gram-néga tive , capab le d ' util iser le glucose par voie
oxvd ative , mais ne réd ui t pas les nitrates .
~ BIOLOGIE : so uvent sap roph yte dans le sol, Pseudomonas so/anacea-
rum est un pa rasite facultati f, pénétrant par les bl essures (piqûres des
raci nes par Me /o idog yne). El le se mu lti p l ie activement dans le xy lème,
par lequ el elle enva hit toutes les parties aériennes, et secondaireme nt
s'étend à la moe lle et au p arenc hyme, pr ov oq uant des macé ratio ns
co lorées (BUDDENHAGEN, 196 4).
~ FACTEURS EXTRINSÈQUES : les temp ératures ca rd inales po ur le déve lop-
pement sont 10 x 32 x 35 oc.
~ FACTEURS INTRINSÈQUES: l'e x istence d e race s ph ysio lo giq ues, aya nt
une affinité particulière po ur certa ines p lantes cul ti vées, a été mise en
évidence : un premier pathot ype attaq ue le bananier, un second les so la-
nac ées. MESSIAE N (1974 ) disti ngue les souches « tab ac ». no n v ir ulentes
sur tomate et aubergine, les souc hes « to mate-aube rgine », v ir u len tes sur
les solanacées ma raîc hères et les souches « pomme de terre " .
En Cô te-d' Ivo ire, le dép érissement à Pseudomo nas s'observe souvent sur
une cu ltu re d 'a uberg ine qu i succède à une cu lture de tomate.
Il semb le y avo ir co rrélation entre l' agression du système raci naire par
Pythium aphanidermatum ou Me/oidogyne spp. et l'envah issement pa r
la bac térie.
• 253 .
• C. OÉCLERT .
>- CONSEHVATION : zyg otes no n observés en Côte-d ' Ivo ire, la co nserva-
tio n est assu rée par le tha l le parasite sur des p lantes- hôtes int e rmé-
di air es.
>- CONTRÔLE : le co ntrô le par M étalaxy l est eff ica ce tant qu 'i l n'e xist e
pas de souc hes résistantes ;
les essais in vitro d e prem ier degré o nt mo ntré une cert aine effi cacit é du
phosp hite d'a lumi ni um et d u D ic hlo fluan ide po ur in hiber la co n id ioge-
nèse.
. 254.
• LES AGENTS PATHOGÈNES .
• 255 .
• C. DÉCLERT •
. 256.
• L ES AGE NTS PATHOGÈ NE S .
tonnel ets, qui évoluent pour for mer des strom as et des sc léro tes, m al
défini s, atteignant 500 à 100 urn,
• I3 10 LOGIE : champi gnon d u sol; la forme parfaite, qu i appa rtie nt au
genre Corticium (= Thanatep horus cucum eris), n'a pas été o bservée en
Cô te-d ' Ivo ire.
~ FACTEURS EXTRINSÈQUES : les temp ératu res ca rdi nales sont 9 x 28 x
42 " C ; le pouvoi r pa thogè ne est li é à un degré hygromét riqu e é levé
(> 90 %) .
• 257 .
• C. D ÉCLERT •
.. B IOLOGIE : cette espèce est h étéro thal liq ue. saprop hyte, parfois para-
site de bl essure o u de faib lesse.
. 258.
• LES AGENTS PATHOGÈNES .
~ CARACTÈRES D' IDENTIFICATIO N : adélo mycè tes, hyp hales, déma tiacées.
Les con id iophores courts et bruns, dot és de une à tro is clo isons, avec
re nf lem ent s suc cessifs , po rte nt des di ct yoco nid ies bru nes avec bec
cou rt, mesurant 30 -45 x 15-22 urn.
~ BIOLOGI E: parasite facult atif; la forme parfaite P/eosp ora n' a pas été
observée en Côte-d' Ivoi re.
> CARACTÈRES J)'lI) EN"nFI CATION : adé lomycètes, hy phales, démat iacées.
• 260 .
• LES AGE NT S PATHOGÈN ES .
Les coni d io pho res bru ns, co ur ts, 1-2 c loisons, présen ten t d es renfle-
ments successi fs ; les di ct yoco nidi es, brunes , mesuren t 2 4-50 x 13-
30 urn. La distinctio n ent re S. salam' et S. Iycopersici se fond e sur le
rappo rt lon gueur/largeur: > 1,5 pou r lvcopersici, < 1,5 po ur solan i.
>- BIOLOGIE : parasite facultatif ; la forme parfaite Pleospora 'n' a pas été
o bservée sur les échantillons.
>- FACTEURS EXTRINSÈQ UES : les températures cardina les sont évaluées à
10 x 28 x 34 oc.
>- FACTEUHS INTRINSÈQUES: variétés résistantes issues des sélections amé-
r icai nes de Flo r id e : Floralo u, M an al uc ie, India n Riv er, M an apa l,
Loui siana 303 .
>- CONTRÔLE : des essais fongicides in vi tro o nt perm is de concl ure à
l' eff icacité du Cap tafo l et d u Thirame pou r réduire la cro issance de
Stemp hy li um solani ; le Manèbe s'est mo ntré peu actif. Le Bénom yl est
tout à fait inop érant.
• 261.
• C. D ÉCLERT •
• 262 .
Situation sanitaire
•
des plantations maraîchères
en Côte-d'Ivoire
•
. 263.
• C. D ÉCLERT •
Les oidiums
Tro is oïdiums seulement interv iennent sur les pl ante s maraîchères : celui
de s c ucu rbi tacées (O id ium teb ec îi , sérieux sur co u rgette; ce lui des
mal vacées (O idium ebe lmoscii îi, sérieux sur rosel le ; et celu i des sola-
nacées (O idiops is teuticei, gra ve su r aubergi ne Ndrowa en certaines
saisons.
Les rouilles
Deu x urédinales sévissent sur les pl ante s maraîchères : Acidium habun-
guen se, agent de la rou ille des aubergin es, et Urom yces eppendiculetu s,
agent de la rouill e du haricot et du ni ébé.
Les moisissures
Ell es se rapportent à trois mu corales, Choanep hora cuc urb ite tu tn,
B/akes/ea trispore, Rhizopus nigricans, et une mu cédin acée, Aspergillus
niger ; la prem ièr e, très polyxène, provoque des dégâts sur feuill es et
fru its. Elle intervient au premier ran g des parasites du hari cot nain.
. 264.
• SITUATIO N SA N ITAIRE DES PLA NTATI O NS MARAÎ CHÈR ES •
parfaite P/eospora. Non sensibl es aux benz îmi dazol es systémiques, ils
sont assez bien co ntrô lés par les di thioca rbama tes et surtou t les d icar-
bo xy m ides (M ESS IAEN , 19 74 ). A utre dématiacée redoutable, le très
pol yxène Cory nespora cassiico /a, doté d' une forme ascosporée du genre
Pyrenoph ora, est au co ntraire très sensible au Bénomy l. To utefo is son
contrô le ne s' accommode pas de la lu tte par avertissements, les traite -
ments deva nt être entrepr is le plus tôt possibl e et poursui vi s régul ière-
me nt. C1adospo r ium, assez fac i lement id ent ifi ab le par le f in d uvet
velo uté, o livâtre à br unâtre, développé sur la face in férieure des taches,
s'appa re nte aux do th idéales par sa forme par faite M ycosph œrella
(CARMICHAEL, 198 0) : i l est également sensible au Bénom yl .
Les cercosporioses
Cercospora req u ie rt po u r la ge rm ina t io n des ses co nidiospo res la
p résence d'eau liqui de. Par ti culi èrem ent fréq ue nt et abondamme nt
repré senté (onze espèces pa rasites de p lantes maraîc hères en Cô te-
d ' Ivo ire) , cet hy p ho my cète par t iculi er, do té d' une fo rme parfaite
Mycosphœre/la, est contrôlé avec succès par les benzimi dazo les.
Les mildious
Les péronosporales sont les agents des mi ld ious . Leur unique représen-
tant sur les p lantes ma raîc hères en Côte-d' Ivo ire est Pseudop eronos-
pora cubensis, inféodé aux c uc urb itacées . Les péronospora les so nt
. 265 •
• C. DÉCLERT •
enco re plus exigea ntes que les Cerco spora vis-à-vis de l'eau, puisq ue
non seulemen t les conid iocystes do ivent trouver une phase liquide pour
germe r, mais enco re ce tte eau doi t pe rsister au mo ins de ux ou troi s
heures, po ur assurer une vie nageuse aux p lanoconidies avant leur fixa-
tion et leur germ ina tion. La gravi té des attaques est co rrélative de la
di fficul té du con trôle: les fon gici des cura tifs (ani /ides anti-oo mycè tes)
ont une efficac ité au cha mp rapid ement amo indrie, en raison de l'appa-
rition de races résistantes. Le contrôl e, le plus sûr, consiste en l' applica-
tion préventive et réguli ère de fongi cid es de con tact.
Les trachéobactérioses
Le flétrissement bactérien décime les plantatio ns de tomate et d'auber-
gine. La bactérie Pseudomonas so/anacearum , o rigi naire du sol, envahit
les plantes par leur système vasculai re. La lutte génétique semble être,
act uelleme nt, la seule parade à ce type de maladies.
Le rhizocton e
Rhi zocto n ia so /an i, cham p ig no n du sol très pol yxène, agresse les
racines et le co lle t des plantes, et provoq ue de nombreux dépéri sse-
ments : la mal adi e port e souvent le nom de rh iz o cto ne. Les sols
hum id es lui co nv ie n ne nt pa rtic u lièrement. Ce rtai nes sou c hes son t
susceptibles, en co nditions d' hygromét rie élevée, de s'a ttaq uer aux
organes aér iens , sur lesquel s elles déve loppent d es po u rri tu res par
. 266.
+ SITUA TI ON SANITAIR E DES PLANTATIONS MARAÎCHÈRES +
grandes macules évo lutives. Le rhi zocton e occupe une place de premier
plan parmi les maladies des plantes légumi ères en Côte-d' Ivo ire.
cercosporioses
taches à ccelomycètes
mildious
taches à hyphomy cètes
~~~~~~~:~
moisissures
rouilles _
oïdium ~!!I!I!!!!I!!!!!!!!I!l-----.-_~
o 2 4 6 8 10 12 14 16
+ 267 +
.c. DÉCLERT .
Un tel inven taire, assorti de l'i dentit é détaillée des champigno ns para-
sites observés, est une base de do nnées fondamen tale.
Dans la perspective d' une apprécia tio n relative des divers coup les mala-
die/hôte, qu atre cri tères peuve nt être pr is en comp te pour estime r la
gravité de chaque maladie :
- la fréquence (et la distr ib ution) Fi : évalu ées d'ap rès les relevés effec-
tués au cours du temps dans différentes station s d' observations phytosa-
nit aire s, o u d 'apr ès l ' o b se rvation de p a rc ell es expé r i m e nta le s
régul ièrement contrô lées;
- l'intensité I j des dégâts et des dommages ;
- l'i mportance économique Ej de la culture légumière co ncernée ;
- la di ff icult é du cont rô le Ci (l utte chim iq ue, génétique o u agrono-
miq ue).
À ch aqu e critère est attribuée la valeur l , 2 ou 3, selon le niveau estimé
(cf. le tableau cité en annexe 3, p. 299).
Pour chaque coup le plante-hôte x catégor ie de maladie, le produ it des
quatre cri tères constitue une « note de phytopathologie » <p ph.m telle que:
<Pph.m = Fi x li x Ej x Ci
O n peut définir un indice de phytopatho logie pondéré I<i> ' comme étant
la somme des notes de phytopa tho log ie <Pph.m rappo rtées au nom bre N
de catégorie s de plantes légumières :
14> = 1/ N L <Pph.m
La figur e 8 repr ésente la distribut ion de l'ind ice phy to patho log ique
pondéré pour chaq ue classe de maladi e, ceci po ur les cultures rnaraî-
chères de Côte-d'Ivoi re observées de 1980 à 1988.
L' illu stration graphique met en vale ur l'i mportance relat ive des con train-
tes phytop athologiques des pl antes légumières en Côte- d' Ivoire, esti-
mées par l'auteur.
Deux caractéristiques appara issent :
- les prob lèm es les p lus préoccupants sont les maladi es résu ltant d e
l' infection souterraine;
- en ce qui conce rne les maladies d'o rigine aérienne, la spécificité du
spectre parasita ire co nsiste en la domin ance des cercosporioses, des
tac hes à cœ lo myc ètes et des moi sissures, et da ns la faibl e part des
rouil les et oïd iums.
. 268.
• SITUATION SANITAIRE DES PLANTATIONS MARAÎCHÈRES.
nématoses à Meloidogyne
maladies à sclérotes
~25'6 16,7
rhizoctone 11,7
pourritures à pythiacées 9
trachéobactérioses
trachéomycoses
jiiiiiiii. 9 .5
mildious
cercosporioses
taches à cœlomycètes
taches à hyphomycètes
moisissures
rouilles
~
0.6
oïdium 2.8
'-'----'---+----
1 -----+-
1 ---l----l
1 r
o 5 10 15 20 25 30
Le terme « grands absents» est considéré ici dans un sens large, regrou-
pant, d'un e part, les agents parasitaires importants ailleurs, mais absents
en Cô te-d ' Ivo ire, et, d ' autre part, ceux confinés à d'étroites ni ch es
éco log iqu es o u d o nt l' agressivité est anormalement réduite. Ain si
entrent dans cette catégor ie :
. 269.
• C. DÉCLERT •
Les Cercospora
Ils co nstituent la catégorie la plus d iversement représentée de parasites
dot és de pouvoir pathogè ne sérieux.
Lespéronosp orales
Parmi les age n ts de m i ld io u, si gn al és e n rég io ns intert ropi c al es
(M ESSIAEN, 1974) et « grands absents », se trouvent 8remia lectucœ (para-
site de la laitue ) et Phytophthora infestans (parasite de la tomate et de la
pom me de terrel- Déco uver t en 1979 dan s une p lanta tio n de tom ate
proc he d'Abengourou , i l n' a survéc u qu e tro is ans.
. 27 0.
• SITUAT ION SANITAIRE DE S PLANTAT IO NS MARAÎCHÈRES .
J
1~
35 1 35
20
>d ~~f """'-
~. ~~
~. .
....., ~~
- 20
BOUAKE ~.
15 1
janv. Iév.
f
FERKE
mars avr. mal jUin juil. août sept. oct. nov. déc.
15
. 271 •
• C. DÉCLERT •
ÉVO LUTION
• 272 .
Le contrôle des maladies
•
•
De mêm e que la médecin e ne se conço it pas sans thérapeut iqu e, la
phy topatho logie est orientée vers le co ntrô le des maladies des pl antes,
abo utissement de longues et minutieuses études, co ncerna nt à la foi s les
agent s pa tho gène s et le dé ro u leme n t de l ' i n fec ti on , ai ns i q ue d e
pati entes expérimen ta tio ns in vitro et in situ, au l abo rato i re et en
parcell es.
LA LUTIE CHIMIQUE
La lutt e chi miq ue co ntre les agents de maladi es co nsiste en l'a pplication
de pestic ides, fo ngicides et ném ati ci des, suscepti bles de protéger les
plantes co ntre l'infecti on (traitements prévent ifs) ou même de détr uire
les agents au stade infec tieux (traitements curatifs).
Les stratégies
(systématique ou par avertissements)
La form e de stratégie, la plus fréqu ente, est ce lle de la lutte systéma-
tiqu e, co nsistant à appliq uer « systématiq uement », selo n un programme
préétab li, des trait ement s préventifs appro priés aux parasites et agents
pat hogè nes, connus dans la région co mme dange reux . Généralement
efficace, lor squ e les traitements sont bien faits, elle est o néreuse et, du
fait de la répétitio n des applicatio ns, présente le risque de sélectio nner
des races résistantes aux mati ères actives et de deve nir ainsi inop érante.
U ne autre forme, dite de lutt e par avertissements, échap pe à cette cri -
tiq ue, puisque les intervent io ns son t comma ndées pa r des ave rt isse-
+ 273 +
• C. DÉCLERT .
Les fongicides
Un certain nombr e de fongi ci des, expéri mentés en Côt e-d'Ivoire, ou
susceptibles d'être utilisés dans la lutte chim iq ue contre les agents de
maladie des plantes maraîch ères, sont ci tés en annexe 1 (p. 287) selo n
le modèle suivant :
Toxicité
Exprimée sous la forme de DL50 et DJA :
. DL50 (dose léthale 50 %) = quantit é de produ it à ajo uter à la ration
ali mentaire de rats pour provoq uer la mort alit é de 50 % du lot, expri-
mée en mg par kg du lot de rongeurs;
. DJA (dose jo urnal ière acceptable) = quantité de produit pouvant être
absorbée quotidie nnement au cours d'une vie d'homme sans manifesta-
tion d'effets secondaires.
Délais d'utilisation
la législation, po ur la protection du consom mateur, impose la suspen-
sion des traitements avant la récolte.
Autre forme non polluante, la lutte bio logique s'inspire des équilibres
bio log iques qui existent dans certa in es situat ions, particulièrement dan s
les pays d'origine des plant es cu ltivées.
O utre l'ide ntification pr éc ise des deux pro tago nistes, de lon gues et
m inu tieuses études sont nécessai res po ur co ntrô ler les prédi sposit ion s
du premier à dominer le second dans les co ndi tio ns spéc ifiq ues, où il s
sero nt co nfrontés (CAYROl et el., 1988) .
• 276 .
L . LE CONT RÔLE DES MA LAD IES .
LA LUTTE AGRONOMIQ UE
LA PROTECTION INTÉGRÉE
Cette terminol ogie s'applique à une nou vell e form e de stratégie propo -
sée en altern ative à la lutte chimique systématiq ue.
• 277 •
• C. DÉCLERT •
L'ét at sanitaire des cultures réalisées sur une parcell e donnée dépend en
grande partie de l' absence ou de la présence des parasites dans le sol.
Selo n l'import ance de la dur ée du cycl e biol ogiqu e, l'inform ation qu an-
tit ati ve est util e ou non (exemple de la pullul ation de M eloidogyne et de
Pythium aphaniderma tum).
La détection des agents pathogènes telluriques, champ igno ns, bactéries
et nématodes, est éminemment souhaitable. L'ob servati on des racines et
des collets des plantes, lors de l' arrachage de la précédente cu lture, peut
fournir des informati on s, spéc ialement l'intensité et la fréquence des
tumeurs à Meloidogyne (dans le cas de plante-hôte sensible).
Une nouvelle tech niqu e, mise au point au Laboratoi re de phy topa tho lo-
gie de l'onsrow-Ad iopodoum é et pratiquée depui s quelques années sur
les parcelles expérime nta les, cons iste à pi éger les princ ipaux agents
pathogènes telluri qu es par les racin es de plantules de melon . Après une
incu bation de troi s semai nes, les systèmes radicul air es, so igneusement
extraits du sol, sont exami nés et soumis à la technique d'a nalyse par
pastill e de pétun ia. L' incu bation peut être obtenue au laboratoi re par
semis de graines de melon sur des échantill ons de terre en pot ou direc-
tement in situ sur la parcelle. La tuméfaction des racines des plantul es
de melon fournit une bonne info rmation concernant l'i nfestation du sol
. 278 .
• LE CONTRÔLE DE S jV!ALADIES •
CONCLUSIO N
À l' instar de l'i ndice phytopatholo gique pondéré, défini dans la « Situatio n
sanitair e des plantations maraîchères en Côte-d' Ivoire » (p. 263), et grâ-
ce auque l a été entreprise une certaine approche du pano rama parasi-
tair e (champignons, bactéri es et Me laidagyne), le cum ul des pro jec tions
de l' ind ice ind ividuel phytopat hologiq ue sur l' axe des plantes-hô tes per-
met d'obteni r un indi ce de vulnérabi lité (figure 10, p. 280), estimation
des con train tes sanitaires po ur chaque plante (ou catégorie) légumi ère.
• 279 ·
.c. DÉ CLERT •
Tomate
Aubergines 255
Go mbo 216
lai tue ' 65
Haricot 134
pépinière 132
W.elon 122
légumes Iradi!. 103
Concombre 90
Piment 88
Courges 83
Cho u
Carotte
Pomme de terre
Fraisier
Alliums
Pastèque
indicede vulnérabilité
Betterave
Compte tenu des analyses présentées dans la « Situation sani taire des
plant ation s maraîchères en Côte-d'I voire » (p. 263), concernant la varia-
bilité des agents, il con vient de préci ser les limites de l'indice de vulné-
rabilité, aussi bien géographiques qu e chrono logiques.
Au terme de cette revue des maladies, des agents et de leur contrôle, le
pronostic de la situation sanit aire des cultures maraîchères se pose en
term es d' étiologie, dépendant de la nature même des agents respon-
sables. En fait, le champignon parasite n'existe pas: l'h olotype (BOMPEIX
et CmENo , 1984) est une création arbitraire et théoriqu e.
Au contrair e, des populat ion s de champignons path ogènes existent,
const ituées d'un grand nombre d ' ind ividu s parmi lesquels, avec ou sans
différences morphol ogiqu es, se côtoient des types ph ysiol ogiques doués
de potenti alités parasitaires o rigina les, les patho types.
Entre autres facteurs d'évolution , les traitements ou les variétés cultivées
chaque année dans une région intervi ennent pour fai re fluctuer ces
population s. En conséquence, la lutte est à gérer, et il n'exi ste pas de
solution définit ive.
. 280 .
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• 286 +
Annexes •
•
ANNEXE 1
• 287 .
• C. D ÉCL ERT .
. 288.
• ANNEX ES .
• 289 .
• C. D ÉCL ERT .
. 290.
• ANNEXES.
~ WP : 18,25 %.
~ T OXICITÉ: D L50 = 980 m g/kg.
>- SC: 7 50 g/ l.
>- T OXICITÉ: DL50 = 63 8 mg/kg .
~ M ODED'ACTION : préventif; contac t.
~ EC : 40 g/l.
~ T OXICITÉ : DL 50 = 2 500 mg/kg .
• 291 .
• C . DÉ C LERT •
> DÉl.AIS O' UTILlSATION : 21 jours (lai tue) ; 3 jours (concomb re, haricot,
tomate).
> AI'PLl CATfO NS PR ÉVUES ET D O SES : oïd ium , Pho ma, septo rioses (50-
75 g/hl ).
>- UTILI SATI O N EN MARAÎCH AG E THO PIC AL : Phoma , Phyllosticta, sep to-
rioses.
> R ISQ UE O'APPARITlON 01'. SOUCH ES RÉSISTANTES : moyen.
• 292·
+ A N N EX E S +
+ 293 +
• C. D ÉC LERT •
+ 294.
+ ANNEXES +
~ W P : 30 % .
~ T OXICITÉ : DL50 > 1 2 000 mg/kg; D JA = 0,007 mg/kg.
~ M ODE D'ACTION : prévent if ; contac t.
~ WP : 60%.
~ T OXICITÉ : DL50 = 3 3 3 0 mg/kg ; D JA = 0 ,3 mg/kg.
>- M ODE D'ACTION : préven ti f; systé m iq ue (sauf sur fruits) .
+ 295 +
• C. DÉCLERT •
• 296 .
+ ANNEXES +
+ 297 .
• C. DÉCLERT •
ANNEXE 2
. 298.
ANNEXE 3
Oïdium
. . Hyphe-
Rouille IMoISISSUre! mvc ëtes
Coleo- 1 Ccrcos- . . 1Truch éo - 1 Trachéo-' . IRbizoclO- 1R S+Rhi70cj IHeloic10- Total
rnvcères porios cs Mildi ou myco ses bact érioses Pythi ac ées ni" 501"ni Ib;Jt.1licoJa gync
Ailium ~ *1 *3" 2*' *2'\ 1*2*3'2 1*3*P"2 2S
Aub ergin e , * J"3* ' ' *1"3' 2 2*' *3*2 1 2° 1°3 ° ' 3"3"3" 1 1 )" " 3' 1 2 "2 '3 '1 3")<J *J l ' *3°3* ' " ' *3"2 2"3°3*2 , 3*3*3"1 255
Betterave 2--2· 1*1 3 *2* ' *2 16
Caroue 2-2*2· 1 ' *1*] °1 J" " 1°2 1*3*2*2 1 2.2.2*2 40
Cho u 2' J"J " ' , " 1' 3" ' ' " )"3 "2 2*2*3 *2 45
Conco mbre j' I "2" 1 1" 1"2*2 1 2"2°2° ' ' *J"1 'l ,',*2", 3-3"2* 1 '"J"]"' 1*3*2*2 1 3*3- 2*'2 90
Cou rge J *3" 1* 1 J*3* 2*2 1 1 2*2"2 °1 ' 'l '~ ' I 1*3*2*2 1 2. 2-2 .2 8J l
Fra isie r 2"' * 1"J 1 2*2*1*' r-z-r -; :2 *3· . ·2 1 2- 2*1*2 J4
Gombo 2· 2*3·) 2*:!*3*2 1 1*1*) · 1 1"1*3"' 1 3"2 '"3" 1 I"J *3"3 J · 3· 3· ) l ' "2'3 "2 2'J*J "2 , J "J "3* ~ 216
Hari co t 1- . *2-2 2 " 3 *~ "2 1 1"1 ' 2" ' J' l*2" ' 1 3*2'2"1 " ' *2*1 2"3' 2° ' 1 3*3"2*2 2*3*2"2 1 2*2*2'-2 13-1
Laitue 1·1 '3 " , ' *2"3" 1 1 ' *1*3° ' , *3"3* ' 1 .1*3' 3*2 2*3*3"2 1 3°2 °3 "2 1f>5
Légume trad itio nne l )"3*3'1 2*1 * 1*2 3·2"3 '1 2°3 °3°2 , 3' 2° 3*2 103
Me lon j"2"3" 1 1 ·1 *' ~ * 2 2*2*2*1 " 1*2" 3"3·2" ' .1 ' 3°2" ) 2~ *:? ·2 ' *:':\· 2+-2 1 3.3 ·2*2 ln
Pastèqu e " "2'2 1 I"J " l o, 1 1"1" )"' 1 3*2" ' " ' 1" '* ' " ' 2*2*1* 1 17
Pép inière 1'2' 3" ' ' "3"3·' l , ·3"3" ' .1>3"3°2 3*2*3*2 1.32
Piment c t poi vron , °2"3* ) ) " °2 *2 1 1' 1"3 ° ' 1 3".1"3*) I ) " *J ' I 1*2*3* 1 ' " ' *3*' ' "J 'J*2 1 3" ' "3*2 RR
Pomme de te rre 2"2* 1" ' 1 1 2* ' *1*1 1*2*1*1 2· 2"' 1*2 2*3*1*2 1 2·2*1"'2 J6
Tom ate ' *1"3*1 ' * ' " 3*2 1 3*.1*) " ' 1 2*2*J " 1 1 2"2· 3" 1 2(12"'311< 1 ' "3*3*3 1 3"3'J *3 1 3*3'3 " 1 I" J*3*2 2*3*3*3 1 3*3*3*2 1 J 2J
TOTAUX 50 \0 BO 1 87 1 122 1 74 71 54 1 171 1 162 216 318 1 460 1 1925
M oye n ne 2,71l 0,56 7.2 2 1 4, RJ 1 6,7R 1 4 ,11 3,94 J ,OO 1 9,50 1 9.00 Il,OO J7.37 1 25.56 1 106.94
• C. DÉ C LERT •
ANNEXE 4
Les a lliums 64
~ L'ALTERNARIOSE
~ LA CERCOSPORIOSE DE L'ÉCHALOTE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À SCLÉROTES
~ LA f ONTE DES SEMIS
~ LA STEMPHYLIOSE
Les auberg in es 70
~ L' ANTHRACNOSE ROSE DES FRUITS DE L'AUBERGINE
~ LA CERCOSPO RIOSE
~ LA CORYNESPO RIOSE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À M ELOID OC;YNE DE L' AUBERGINE
~ LE DÉPÉRISSEMENT DES !ù\JvIEAUX
~ LE DÉPÉRISSEMENT À SCLÉROTES
~ LE FLÉTRISSEMENT BACTÉRIEN DE L'AUBERGINE
~ LA FONTE DES SEMIS
~ LA JAMBE NOIRE DE L'AUBERGINE N DROWA
~ LE MILDIO U DES FRUITS DE L'AUBERGINE
~ LA RO UILLE DE L'AUBERGINE
~ LA STEMPHYLIOSE DE L'AUBERGINE N DROWA
. 300.
• ANNEXE S.
La betterave 93
~ LA CERCOSPORIOSE DE LA BETIERAVE ROUGE
La ca rotte 94
~ L'ALTERNARIOSE DE LA CAROITE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À M ELOIDOGYNE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À SCLÉROTES
~ LE P H YLLOSTICTA
~ LE RHIZOCTO NE
Le chou 98
~ L 'ALTERNARIOSE
~ L'ANTH RACNOSE DU NAVET
~ LA CERCOSPORIOSE
~ LA CO RYNESPO RIOSE
~ LE RHIZOCTONE
. 301.
• C . DÉC LE RT .
Lefraisier 119
~ L 'ALT ERNAHIO SE
Le gombo 123
~ L'ANTHRACNOSE
~ L ' o ï D1UM
Le haricot 133
>- L 'ANTH RACNO SE
. . L E COR I'NESPORA
>- L E MA CROPHOiVlA
• 302 .
• AN NEXES .
~ LA ROUILLE DU HARICOT
La laitue 146
~ LA BACTÉRIOSE
~ LA CERCOSPORIOSE DE LA LAITUE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À lvf.ELOIDOGYNE
~ LE DÉPÉRISSEMENT À SCLÉROTES
~ LE RHIZOCTONE DE LA LAITUE
Le melon 15 7
~ LA CERCOS I'O RlOSE
~ LE DÉPÉRISSElvIENT À lvf.ELOIDOGYNE
~ LE DÉI'ÉIUSSEMENT À SCLÉROTES
~ LA FONTE DES SElvlIS
~ LA GRArSSE DU MELON
~ LE lvllLDrou DU MELO N
~ LA MO ISISSURE
~ LE M I'COSPlv ERELlA
~ LE MYROTHÉcr UM
~ L'OIDI UM
~ LE RHIZOCTO NE
La pastèque 167
~ L'ANTI-l RACNOSE
~ L' AscocmTA
~ LE B OTRl'ODIPLODIA
. 303.
• C. DÉCLERT .
~ L E CORYNESPORA
~ L E M A CROPJ-lOM fNA
~ LE MILDIO U
~ LA MOI SISSURE
~ LE P H OMA
>- L E P H YLLOSn U A
~ L A PO URRITUll E BLÊME DES Fll UITS
~ LE Ctf?COSPORA
~ LE CORYNESPORA
~ L E STEMPHYLIUM
~ LA FUSARIOSE
• 304.
• ANNEXES .
. 305.
• C. DÉ CLERT •
ANNEXE 5
Liste alphabétique des champignons
et autres micro-organismes parasites
des plantes maraîchères
. 306.
. AN N EX ES .
· 307.
Index
•
•
..A.. • Ab e/mo sch us escuientus = H ibiscus esculentus (gombo) 26, 123
• Acer vule 49
• Ifcidium habu nguense 223 , 264, 277
sur aubergine 88
• Ag/a onema sp 91
• A llium s 24, 64
Clef des maladies 64
Soins et protection phy tosanitaire 70
A /lium asca/onicum (échalote) 23
A /lium cepa (oignon) 23
A /lium porrum (poireau) 23
• Attern erie 52, 59, 264
A. circ inens (sur cho u) 99, 224
A. cucumerina (sur concombre) 224
A. dauci (sur caro tte) 95, 22 5
A. porri (sur poir eau) 65, 225
A. so /ani (sur tom ate) 198 , 200, 226
A ltemerie sp. (sur Ndrowa, concombre, fraisier, laitue) .
........ .......... ............... ........................................ .......... 90, 104, 120, 154,226
• Amarante 156
M oi sissure 156
• Amersnthus hybridus subsp. cruentus (amarante) 23
• Aphis gossip yi 113
• Ar achid e 78
• Arthrobotrvs spp 22 7
• Asco chyla 265
A. ho rtorum (sur toma te) 212, 227
A scoch yla sp. (sur Nd rowa, pastèque, tomat e) 90, 169, 200
• Aspergillus niger 264
sur o igno n 68, 227
• A ubergin es 25, 70
Cl ef des maladi es 71
Anthra cno se noire des fruits 71
Anthra cnose rose des fruits 73
Corvnesporio se 76
. 309.
• C. DÉ CL ERT •
· 310.
• I N D EX .
• Caro tte 94
Clef des maladies 94
A lternariose d e la carotte 94
D épérissement à M elo idogyne 95
Dépéri ssement à sclé ro tes 96
Rhizoctone 97
Soins et protection phytosanit aire 97
• Carpo phore (cf. fruc tificatio ns) 51
• Céleri 25, 96
• Cent rosema sp 244
• Cerco spo ra 52, 57, 59, 265, 266
C. abelmoschi (sur gom bo) 126, 229
C. beticola (sur betterave) 93, 230
C. br assicola (sur chou ) 101
C. cenescens (sur tomate ) 135, 216, 230
C. capsici (sur poivron) 180, 231
C. ce recetlœ (sur haricot) 137,231
C. citrull ina... .. 231
· sur concombre . .. 10 5
· sur melon. .. 159
· sur pastèque.. .. 170
C. cruenta (sur haricot) 137,232
C. deightonii (sur aubergine). .. 76, 232
C. d uddite (sur échalote).. .. 66
C. ful ige na (sur tomate) 210, 23 3
C. iongissirne (sur laitue ) 148, 233
C. ma laye nsis (sur gombo) ... .. 125, 234
C. solenicole (sur pomme de terre) 188
C. unemunoi (sur poivron ) 180, 234
• Cercospor ioses 265
• Champi gnons (cl assification) 22 1
• Chancre s 34
• Chayote 24, 113
Clef des maladi es 113
Anthracno se 114
Oïdium 11 6
Soins et pro tectio n ph ytosanit aire 11 8
• Choa nep hora 52
C. cucurbi tarum 23 5
· sur amarante 156
· sur aubergi ne .. 77, 83
· sur concombre .. 110
· sur cucurbitacées diverses.. .. 115
· sur gombo .. 131
· sur haricot . . 140
· sur melon .. 163
· sur pastèque .. 171
, sur pim ent .. 182
C. trisp o ra (syn. Blek eslee trispora) .. 223
• Chou . 25, 93
Clef des malad ies .. 113
. 311.
• C. D ÉCL ERT •
A lternar iose 99
Cercospor iose 101
Corynespor iose 101
Rhizoctone 102
Soins et protection phytosanitaire 102
• Chou-fleur 98
Clef des malad ies 98
Cercospor iose 101
Rhizoc tone 102
So ins et protection phyt osanitaire 102
• Chr ysomelidae (sur gombo) 123
• Cichorium endivia (cf . laitue ) 24
• Cirrhe 49
• Citrullus vu lgaris (pastèque) 24
• Cladosporium 52,265
C. fulvum (sur tomate ) 201, 236
Cladosporium sp. (sur tomate ) 210
• Classement des maladies (essa i) 263
• Classification des champigno ns 22 1
• Cœ lomycètes (taches à) 265
• Collage 59
• Colletotrichum 26 5, 279
C. caps ici 236
· sur auberg ine ...... .. 74
· sur haricot.. .. 135
· sur poivron.. .. 180
C. higgingsianum (sur navet) 99, 237
C. nigrum 237
· sur aubergine 73
· sur chayote .. 114
· sur gombo .. 125
· sur pastèque 168
· sur po ivro n 180
· sur tomate 198
Colletotrichum sp. (sur laitue) 154
• Co ncombre et cornic hon 25, 103
Clef des maladies 103
A lternariose 104
Cercospori ose 10 5
Corynespor iose 105
Dépérissement à Mel oidogyne 107
Dépéri ssement à sclérotes 107
Font e des semis 107
Mildiou 108
M oi sissure des fru its 110
Oï dium 110
Pourriture cotonneuse bla nche 111
Pourriture variqueuse 112
Soins et protect ion phytosani taire 112
• Conidie 49
. 312.
. rND EX.
• Con id iocyste 50
• Conid io spore (cf. co nidie) 49
• Con servation (des parasites) 220
• Contrô le 221
• Corch oru s oli tori us (kprala) 24, 27
• Cor émie 50
• Corynespora 52
C. cessiico la 238, 265
· sur aubergine ... .. 76
· sur concombre .. 10 5
· sur gombo ... .. 126
· sur haricot 133
· sur pastèque 170
· sur pi ment et po ivron 182
· sur tomate 20 1
C. l vcopersici (= C. cassiico la) 238
Corynespora sp 101
• Côte-d 'Ivo i re
Clim ats el zo nes ci ima tiq ues 15
Les so ls 20
L'eau 21
Cu lture plu v iale et extemp o ranée 22
G rands périm ètres maraîch ers 24
Liste des plantes cultivée s 23
Panor ama maraîch er 24
• Co ton 130
• Cou lure des fleurs 34
• Coupe s mi nces 60
• Co urge 113
• Co urgette 26, 113
Clef des maladi es 113
Dépérissemen t à M elo id ogyne 11 4
Dépéri ssement à sc lérotes 114
M aladi es des plantu les 113
Mi ldiou 115
M oi sissure des fru its 115
Oïd ium 116
Rhizocto ne no ir 118
Soins et pro tectio n phytosani tai re 118
• Cresso n 98
Clef des maladi es 98
Rhizo c tone 10 2
So ins et protec tio n phytosanitaire 10 2
• Crota /ari a sp. (hôte de M elo idogyne spp .) 77, 244
• Cucume ropsis sp 118
• Cucum is melo (cf. meion) 24, 26 , 15 7
• Cucumis sativus (cf . co nco mb re et corn ic hon) 24, 25, 10 3
• Cucurb ite maxima (po tiro n) 24, 113
• Cucurbita moschata (gi raumo n) 24, 118
• Cucurb ite pepo (cf . cou rge et cou rgette) 24 , 113
. 313.
• C. D ÉCLERT •
: f~~~~~~~~:~·~·~·I ~di~~ï::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::.~ ~~
• Examen direct de l 'organe parasité 59
• 314 .
• I ND EX .
__ • 1 Igname 78, 87
• Incuba tion compl émentaire 60
. Inoculum 51
• Inventai re des agents pathogènes 223
• Isariopsis 57, 26 5
1. griseo la (sur haricot) 144, 24 3
. 316.
• INDEX .
· sur aubergine 77
· sur carotte . 95
· sur concombre . 107
· sur cucurbitacées diverses 114
· sur fraisier.. . 120
· sur gombo .. . 128
· sur haricots 138
· sur laitue .. . 149
· sur melon 159
· sur tomate . 204
• Melon 26, 76, 91, 157
Clef des maladies 158
Cercosporiose 159
Dépérissement à Me/oidogyne 159
Dépérissement à sclérotes 160
Fonte des semis 161
Graisse 161
Mildiou 162
Moisissure 163
Mycosph~rella 163
Myrothécium 163
Oïdium 164
Rhizoctone 164
Soins et protection phytosanitaire 166
• Microsclérote (cf. stroma) 54
• Microstroma (cf. stroma) 54
• Mildious 265
• Mise en culture sur milieu nutritif 60
• Mise en culture sur récepteur biologique 60
• Moisissure 40, 51
• Moisissures 264
• Momordica
M. fœtida 162
Momordica sp 108
• Mycélium (cf. hyphe ou thalle) 51
• Mycodiplosis sp 277
• Mycosph~rella 59,265
M. citrullina (= M. melonis) 245
M. cruenta 232
M. (Oiplodina) me/onis (sur melon) 163, 245
Mycosph~rella sp. (sur piment et poivron) 185
• Myrothecium roridum 246
sur aubergine 90
sur concombre 112
sur gombo 131
sur melon 163
. 317 •
• C . DÉ CLE RT •
Anthracnose 99
Rhizoc tone 102
Soins et protection phytosan itaire 10 2
• Nécrose (cf . M acératio n) 38
• Nérnatoses à Meloidogyne spp 26 7
• i éb é 27
• Nom (des agents path ogènes) 219
o . Oidiopsis taurica
sur aubergine
246 , 264
84
sur pimen t et poivron 184
sur tom ate 211
. O idium
0. abelmo schi (sur gombo) 13 2, 247 , 264
0. tabaci 247 , 264
· sur co nco mbre 110
· su r courgette 116
· sur me lon .. 164
• O ïd iums 264 , 269
• O igno n 64
Fo nte des semis 64, 68
Stemphy li ose 65
M o isissure des bu lbes 65, 68
Rhizo ctone 69
. 318.
. I ND EX .
. 319.
• C. D ÉCLERT •
Rhizocton e 69
Stemphyliose 70
• Poirée tBet« vu /garis var. cye/a ) 93, 94
• Poivron (cf. Pim ent)
• Pomme de terre 27
Clef des maladies 187
Cercosporiose 188
Dépérissement bacté rien 188
Dépérissement à scié rotes 189
Fusariose 190
Jambe no ire 190
Rhizoctone bru n 191
Rhizoctone no ir 191
Verse 192
• Poti ron 113
Clef des maladies 113
Oïdiu m 116
Rhizoctone 118
Soins et protection phytosanit aire 118
• Poudre (p ulvérulence) co lo rée 52
• Pourriture (cf. macéra tio n) 38, 40
• Pourriture marbrée 40
• Pourriture des racines 40
• Pourr iture à pyth iacées 266
• Protection intégrée 277
• Protection sanitaire 30
• Pseudomon as
P. /acr ym ans (sur melo n) 161, 265,252
P. so/anacea rum 252 , 266
· sur aubergine 79, 31
· en pépi nière 176
· sur pomme de terre 188
· sur tomate 206
P. torneto (sur tomate) 20 0, 253 , 265
• Pseudoperon ospo ra cub ensis 254, 26 5
sur concombre 108
sur cucurbitacées 115
sur melon 162
sur pastèque 171
• Pueraria (hôte d e M e/oidogyne sp.) 77
• Pustule 42
• Pycnide S3
• Pyrenoph or a 26S
• Pythiacées (pourriture à) 26 6
• Pytbium ap hanidermal um 255, 278, 27 9
sur aubergine 81, 83
sur co ncom bre 107, 111
sur cucurbitacées 113
sur gombo 129
sur haricots 139, 142
· 320.
• INDEX .
-R
- • Rd
a ' IS 98
Clef des malad ies 98
Rhizoc tone 102
Soins et protection phytosanitair e 102
• Raphanus sativus (radis) 24, 93
• Réaction hémipl égiq ue 42
• Récolte 29
• Réseau br un 42
• Réseau superfici el hyalin 53
• Rhizoctone (cf . Rhiz octonia )
• Rhizocto nia
R. bataticola 255 , 267
· sur cucurbitacées .. 11 8
· sur pomm e de terre.. .. 19 1
R. solani 57, 256 , 266, 279
· sur oignon . 69
· sur poir eau . 69
· sur aubergine .. 81
· sur omb el lifères ... 97
· sur cruci fères .. 10 2
· sur fraisier......... .. 122
· sur gomb o .. 129
· sur haricots .. 139, 142
· sur laitue .. 150, 152
· sur melon .. 164
· en pépini ère .. 177
· sur pomm e de terre. .. ~ 191
· sur tomate .. 214
• Rhizo morphes et mèches 54
• Rhizop us nigricans (sur fraisier) 121, 257, 264
• Riz 77
• Roselle 24, 27, 84, 155
Ant hracnose des feuilles 155
• Rouil les 264
. 321.
• C. DÉCLER T .
l. Tache.................................................................. . 42
• Taches à cœlomycètes et autres hyphomycètes 265
• Taches à hyphomycètes dématiacées 264
• Techniques d'étude 57
• Termites (sur fraisier) 119
• Tetranychus sp. . 93, 167
• Thalle (cf. mycélium) . 52,57
• Tomate 27, 76, 80, 82, 193
Clef des maladies 193
Alternariose 198
Anthracnose . 198
Ascochyta sp 200
Bactériose foliaire 200
Chancre du collet des plantules 200
Cladosporiose 201
• I N D EX .
. 323.
•
Table des illustrations
•
LISTE DES FIGURES
. 325.
• C. DÉCLERT •
. 326.
+ TABLE DES ILLUSTRATIONS +
PHOTO 30 • Anthracnose rose des fruits de l 'aubergine (Col leto tric hum
ni grum) 75
PHOTO 3 1 • Anthracnose noire des fruits de l' aubergine (Co lleto tr ic hum
ca psic i) 75
PHOTO 32 • Flétrissement bactérie n de l 'aubergin e (pseudo monas sola-
nacearu m ) 80
PHOTO 33 • Pourriture co to nneuse o u mildiou co to nneux (Py th i u m
ap ha nid erm atu m) 85
PHOTO 34 • Moisissure des feuilles de l'aubergi ne (Choa nep ho ra cucu r-
bitarum ) 85
PHOTO 35 . O id ium de l' aubergine (Leve i l lu la tauri ca) 85
PHOTO 36 • Pourriture du fruit d'aubergine à Phom a sp 86
PHOTO 37 • Rouille de l 'aubergine (lEcid ium habun gu ense) 89
PHOTO 38 • Stemphyliose de l' aubergi ne Nd rowa (5tem phy l ium flo rid a-
num) 92
PHOTO 39 • Tache avec halo de l' aubergin e Ndrowa (Phorna sp.) 92
PHOTO 40 • A Iternariose du chou (A lterna ria c irc inans) 100
PHOTO 4 1 • Anthracnose des feuilles de navet (Colletotrichum higging-
sian um) 100
PHOTO 42 • A lternariose du co ncomb re (A lte rna ria sp.) 106
PHOTO 43 • Cercosporiose du concombre (Ce rcosp o ra ci tr ul li na) 106
PHOTO 44 • Cory nesporiose du concombre (Co ry nespo ra cassiicola) ......
...... ... ......... ............... .........................................................................106
PHOTO 45 • Pourriture du collet de concomb re (Pyth ium sp.) 109
PHOTO 46 • Mildiou du concombre (pse udoperonospora c ubensis) 109
PHOTO 47 • Moisissure du fruit de conco mbre (Choa nep hora c uc urbita-
rum) 110
PHOTO 4 8 • Pourriture coto nneuse d u fr uit de co ncombre (Py th i um
ap haniderm atum ) 111
PHOTO 49 • Moisissure des fleurs de la courgette (C hoanepho ra c ucurb i-
tarum) 117
PH OTO 50 • Oïdium de la courgette (Oi d ium tabaci) 117
PH OTO 5 1 . Cerco spo ra ma layens is 12 7
PHOTO 52 • Cercosporiose noire (Cercospo ra abelmoschi ) 12 7
PHOTO 53 • Cercosporiose du haricot (Cercospora cruenta) 136
PHOTO 54 • Co rynespora sp. et Cercospora sp. sur niébé 136
PHOTO 55 • Moisissure du haricot (Choanephora cucurbitar um ) 14 1
PHOTO 56 • Rhizoctone folia ire du haricot (Rhizoctoni a so lani) 14 3
+ 327 +
• C. D ÉCLERT •
PHOTO 57 • Tache anguleuse des feuilles de haricot (lsario psis griseo la) ..
...... .............. ... ... ......... ..... ..... ....... .... ..... ..... .......... ..................... .........145
PHOTO 58 • Pourriture bactérienne de la tige de laitue 143
PHOTO 59 • Fonte de postrepiquage de la laitue (Pythium apha niderma-
tum) 15 1
PHOTO 60 • Pourrit ure brune des nerv ures de la laitu e (Pyth ium aph ani -
de rma tum ) 151
PHOTO 6 1 • Anthracnose des feuilles de roselle (G lœ osp or ium sp.) 156
PHOTO 62 . Pourrit ure avec m èc hes b la nc hes sur fru it de m elo n
(Scleroti um ro lfsii) 160
PHOTO 63 • Oïdium du melon (Erysiphe cic horacea rum) 165
PHOTO 64 • Mild iou de la pastèque (Pseudo pero nospo ra c ubensis) 172
PHOTO 65 • Chancre des fruits de poivron (Co l leto tr ic hum ca psic i) 181
PHOTO 66 • Anthracnose de la feui lle de tomate (Co lletotrich um n igr um )
199
PHOTO 67 • Cladospo riose de la tomate (face supéri eure de la feuille).....
......... ........................... ........................... .......................... ............... ..202
PHOTO 68 • Cladospori ose de la tomate (face inféri eure de la feuille) ......
................................ ........................... ..................... ..... ...... ............... 20 2
PHOTO 69 • Corynesporiose de la tomate (symptôme sur rameau) .....202
PHOTO 70 • Dép érissement à sc/érotes ; nécrose du feui llage (Scl ero t ium
ro lfsi i) 205
PHOTO 7 1 • Dépérissement à M el o idogy ne sp. (nécrose du feuillage) ......
........................... .................... ...... .....: 20 5
PHOTO 72 • Flétrissement bactér ien de la tomate (Pseudomonas solana -
cearum) 20 7
. 328.
Table des matières •
•
• Préface 11
• Avant-propos 13
LE MILIEU 15
Climat et zon es clim atiques 15
Les sols 20
L'eau 21
RÉCO LTE 29
. 329.
• C. D ÉCLERT •
• Le diagnostic 31
TECHNIQ U ES D 'ÉTUDE 57
Présence de thalles fruc tifiés décelée par l'examen à la loup e 57
Abse nce de fru ctificati on à la surfa ce des lésions 60
LA CA ROTTE 94
Clef de s maladies 94
Descriptif des malad ies 95
Soins et protecti on ph ytosanitair e des cultures 97
LE CH O U 98
Clef des maladi es 98
Descriptif des maladies 99
Soi ns et prot ection phytosanitaire des cultures 102
LE CONCOMBRE 103
Clef de s malad ies 103
Descriptif des maladies 104
Soins et protection phytosanitair e des cultures 112
. 330.
• TABLE DES MATIÈRES .
. 331 •
• C. D ÉCLERT •
. 332.
• TABLE DES MATIÈRES .
CONCLUSION 279
• Bibliographie 281
• Annexes 287
ANNEXE 1 287
liste des fongicides expérimentés ou susceptibles d'utilisation pour la
défense des cultures maraîchères contre les agents pathogènes
ANNEXE 2 298
Valeurs formatées des coefficients Ei et Ci
ANNEXE 3 299
Valeurs formatées des indices phytopathologiques
ANNEXE 4 300
liste des maladies des plantes maraîchères
ANNEXE 5 306
liste alphabétique des champignons et autres micro-organismes para-
sites des plantes maraîchères
• Index 309
• 333 .
Cet ouv rage s'adresse aux praticiens du maraîchage
tropical, aux ingénieurs et techniciens agrico les, aux
étudi ants en agronom ie. Il les in form e des maladies
cry p togami q ues, pa rt ic ul iè remen t red ou table s en
zo ne tropicale humide. La présentatio n en est acces-
sible à des non-spécial istes, des cle fs sont proposées
pou r l' étab li ssement d u d iag nost ic " c li n iq ue " à
partir de symptômes et de signes diffé rentiels caracté-
ristiques. Les maladies décrites pour chaque catégorie
de' plantes sont présentées selo n un schéma standard
ci tant l'agent pathogèn e, le ni veau d'attaque de la
p lan te, les symptômes et leur évo lution , les dégâts
prov oqués, les cond itions prédisposan tes et les moda-
lités de lutte proposées ou expérime ntées par l'au teur.
Des informations scientifiq ues sur les agents patho-
gènes permettent de mieux co mprendr e le « ri squ e
phytopat ho logique » et d'e n j ustifier la po litique de
gestion . Un exposé des méthodes de lutte, compre-
nant une analyse actualisée de la panoplie des armes
chi miques, co mp lète l'in form ation du lecteur.
~ 1[> ACTIQUES
Qui vise à instrui re. Qui appa rtient à la langue des sciences et des techniques.
ORSTOM : 213, rue l a Faye tte, 7S 480 Paris cedex 10 - Éditions, diffusion : 72, rie d 'Aulnay, 93143 Bondy cedex.