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Thème :
Le Modèle d’Evaluation des Actifs Financiers
« MEDAF »
ENCADRE
PAR :
Mr.
M.CHIGUEUR
Réalisé par :
Markowitz (1959), dans son approche, a développé la théorie du choix
optimal d'un portefeuille par un individu sur la base du rendement espéré de
la variance. Plus tard (1963), Sharpe élabore un modèle de choix d'actifs
basé sur des indices de risques comme les coefficients bêta.
Sharpe, Lintner et Mossin (1965) ont ensuite étudié les conséquences de
ces théories pour mettre en place une théorie extrêmement simple
permettant d'évaluer les coefficients bêta, les rendements espérés et les
variances d'actifs financiers d'un portefeuille à partir de données statistiques
sur le marché global et de la spécificité de la composition d'un portefeuille.
Cette théorie basée encore une fois sur le problème moyennevariance
est appelée "modèle d'évaluation des actifs financiers" (MEDAF) ou "capital
asset pricing model" (C.A.P.M.) est donc un modèle très souvent utilisé, aussi
bien par les praticiens que par les académiciens, pour évaluer les
rendements anticipés d'équilibre sur n'importe quel actif risqué sur le
marché.
En quoi consiste ce modèle ?
Autrement dit, quels sont les points de base sur lesquels s’est appuyé ce
modèle ?
1. Définition :
Le MEDAF ou encore la Security Market Line nous donne la relation à
l'équilibre entre le rendement espéré d'un actif ou d'un portefeuille
imparfaitement diversifié et son risque. Ce modèle nous donne la relation
suivante:
E ( R p ) r f E ( Rm ) r f p r f p
Avec:
= la prime par unité de risque c'est à dire E (Rm) rf
Le MEDAF stipule donc que le taux de rendement espéré (ou que devrait
exiger un investisseur rationnel averse au risque) d'un actif risqué doit être
égal au taux de rendement de l'actif sans risque, plus une prime de risque.
Dans ce cas, la relation entre le risque systématique et le rendement espéré
demeure linéaire et seul le risque systématique doit être rémunéré par le
marché puisque le risque spécifique peut être éliminé grâce à la
diversification.
2. Hypothèses de travail :
Le MEDAF repose sur un certain nombre d'hypothèses dont certaines
semblent difficilement acceptables; il ne faut pas cependant oublier que la
validité d'un modèle ne dépend pas du réalisme de ses hypothèses mais bien
de la conformité de ses implications avec la réalité. Dans tout ce qui suit
nous supposons que:
Les investisseurs composent leurs portefeuilles en se préoccupant
exclusivement de l'espérance et de la variance de rendement de ces
derniers.
Les investisseurs sont averses au risque: ils n'aiment pas le risque.
Il n'y a pas de coût de transaction et les actifs sont parfaitement
divisibles.
Ni les dividendes, ni les gains en capitaux ne sont taxés.
De nombreux acheteurs et vendeurs interviennent sur le marché et
aucun d'entre eux ne peut avoir d'influence sur les prix.
Tous les investisseurs peuvent prêter ou emprunter le montant qu'ils
souhaitent au taux sans risque.
Les anticipations des différents investisseurs sont homogènes.
La période d'investissement est la même pour tous les investisseurs.
3. Principe du MEDAF :
Le MEDAF, ou Capital asset pricing model (CAPM), fut d’abord et
essentiellement développé par William F. Sharpe en 1964 dans un article
paru également dans le Journal of Finance, même s’il a intéressé de façon
centrale de nombreux autres auteurs comme Lintner et Mossin. Sharpe a
réalisé sa thèse sous la direction de Markowitz et c’est ensemble qu’ils
reçurent le Prix Nobel d’économie en 1990.
Le MEDAF est un modèle d’équilibre général sur le marché des titres
financiers. Il stipule que le rendement espéré d'un actif est une fonction de
son risque systématique. En effet, il est possible de décomposer le risque
total d'un actif en deux parties:
Risque total = risque systématique (ou encore risque marché) + risque
non systématique (risque spécifique à l'actif)
Conclusion :
Le MEDAF est le modèle le plus connu sur le risque et la rentabilité
attendue. Il est plausible et largement utilisé, quoi que imparfait. Sur de
longues périodes, les rentabilités sont liées aux bêtas, mais la relation n’est
pas aussi forte que ce que le modèle prédit. De plus, d’autres facteurs
semblent fournir une meilleure explication depuis le milieu des années 60.
Les actions des petites entreprises ainsi que celles caractérisées par des
rapports valeur comptable/ valeur de marché ( booktomarket ) faibles
semblent présenter des risques non pris en compte par le MEDAF.
Le MEDAF a aussi été critiqué pour ses hypothèses trop simplificatrices.
Une nouvelle théorie, appelée modèle d’évaluation des actifs financiers par la
consommation suggère que le risque des actifs financiers est mesuré par
leur sensibilité aux variations de la consommation des investisseurs. Cette
théorie requiert un bêta lié à la consommation plutôt qu’un bêta lié au
portefeuille de marché.
Eugène Fama et Kenneth French ont publié en 1992 une étude célèbre
remettant en cause le MEDAF, surnommée depuis le « Bêta is dead »
paper(« l’article annonçant la mort de Bêta »). Elle attribuait l’essentiel des
variations de prix non au Bêta, mais à deux autres coefficients de marché :
Le Price earning ratio: PER
Le ratio capitalisation boursière sur actif net comptable: Price to
book value PBV.
Un modèle devenu populaire en est dérivé, le Threefactor model.
Un modèle allant dans ce sens mais encore plus étendu est l'APT
(Arbitrage Pricing Theory) de Ross qui accepte des bêtas multiples dont
chacun correspond à un facteur quantifiable particulier. Le modèle APT
présente une autre explication de la relation entre le risque et la rentabilité.
Il postule que la rentabilité attendue d’une action dépend d’un ensemble de
facteurs macroéconomiques.
Bibliographie :
Ouvrages :
R.Brealey et S.Myers « Principes de gestion financière » ; 7ème
édition.
- DAVID MARTIN « Les options fondamentales de la
finance moderne » ; Université Toulouse le Mirail.
Sites web :
- http:// tel.archives
ouvertes.fr/docs/00/15/80/32/PDF/MARTIN_David_THES
E.pdf
- http://www.sciences.ch/htmlfr/mathssociales/mathssecon
omie02.php#medaf
- http://neumann.hec.ca/pages/martin.boyer/4213A02/CAP
M2004.doc
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle_d'évaluation_des_actifs
_financiers