Alcool Du Déchet Banae
Alcool Du Déchet Banae
Alcool Du Déchet Banae
GRADE : MASTER
Promotion 2017
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
MENTION : INGENIERIE MINIERE
PARCOURS : GEOENERGIE
Titre : Ingénieur
TENY FISAORANA
Misaotra an’Andriamanitra lehibe aho nohon’ny fitahiany sy ny fahasoavany tamin’ny
fahatotonsan’ny asa fikarohana izay natao.
Tsy tontosa velively anefa izao asa izao raha ny herin’ny tenako samy irery fa teo ireo
olona maro izay mendrika ny haja sy ny saotra tamin’ny fanampiana, na teo amin’ny lafiny
hevitra na teo amin’ny ara-pitaovana.
Koa tolorako fisaorana:
Andriamatoa ANDRIANAHARISON Yvon, profesora ary talean’ny ambaratonga
ambony polyteknika eto Antananarivo.
Andriamatoa RANAIVOSON Léon Félix, mpampianatra mpikaroka ary
tompon’andraikitra voalohany ao amin’ny sampam-pampianarana momban’ny harena
ankibon’ny tany eo anivon’ny Sekoly Ambony Politeknika eto Antananarivo, izay nitarika ka
nahatontosana izao dingana lehibe izao;
Andriamatoa RASOANAIVO Jean Luc, dokotera mpikaroka eo anivon’ny
Departementa Energetika, izay nanaiky nanolotra ny fotoanany tamin’ny fanatontosana ny
rafitr’asa na dia teo aza ny adidy sy andraikitra maro sahaniny. Nanampy ahy betsaka izy
tamin’ny fahalalany sy ireo torohevitra maro avy any aminy ka nahafahako nanatanteraka
antsakany sy an-davany ity boky ity;
Andriamatoa RAVONINJATOVO Archille Olivier, profesora, Talen’ny fikarohana eo
anivon’ny Departementa CNRIT izay nanampy betsaka ihany koa tamin’ireo ventinkevitra
nalahitra ato anatin’ity boky ity;
Andriamatoa isany FABIEN Rémi R. sy RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
mpampianatra mpikaroka ao amin’ny Sekoly Ambony Politekinika eto Antananarivo, nanaiky
tsy ampisalasalana hitsara ny boky sy ho mpitsara ny famelabelarana ny boky anio;
Mankasitraka ihany koa an’i Andriamatoa RAMANANJOELINA Narisoa Marius
Remi tamin’ny fanampiana rehetra. Ary misaotra ny mpiasan’ny Departemanta Energetika
CNRIT rehetra anandray am-pitiavana ahy;
Tsy hohadinoina ihany koa ny misaotra ireo Ray aman-dreny, namatsy ara-bola sy
nanohana ara-panahy raha nisy nahakivy ary ravo amin’izao fahatanterahako izao asa izao, eo
ihany koa ireo namana aman-tsakaiza sy ny mpiara-mianatra tamin’ny torohevitra sy
fanampiana.
Misaotra indrindra Tompoko, tsy ho voavaly raha ny soa rehetra vitanareo tamiko fa
Andriamanitra manakarem-pahasoavana anie hamaly fitia anareo.
SOMMAIRE
TENY FISAORANA
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETAT DE CONNAISSANCES
Chapitre I: APERÇU GENERAL SUR L’ALCOOL ET LA FERMENTATION
Chapitre II: APERÇU GENERAL SUR LA DISTILLATION
Chapitre III: LA BIOMASSE ET LA FILIERE BANANE
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
Chapitre IV: METHODOLOGIES
Chapitre V: MATERIELS D’EXPERIMENTATION ET MATIERE PREMIERE
Chapitre VI: LES TRAVAUX DE LABORATOIRE ET RESULTATS
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE PREFAISABILITE TECHNICO ECONOMIQUE
Chapitre VII: ETUDE DE PREFAISABILITE ECONOMIQUE DU PROJET
Chapitre VIII: ETUDE DE RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre IX: DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES ET WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION
La protection de l’environnement est une préoccupation d’une importance capitale,
partout dans le monde. Madagascar n’y est pas en reste et l’Etat Malagasy s’y engage. Pour
notre pays l’une des causes la plus violente de la détérioration de l’environnement est due aux
effets néfastes conjoints de la pratique de la culture sur brûlis et aux usages excessifs du bois
énergie. L’énergie joue un rôle important pour le développement économique d’un pays en
développement comme Madagascar. Actuellement, notre pays se trouve face à des problèmes
énergétiques graves, notamment en énergie électrique et surtout en milieu rural.
L’une des solutions étant de faire recours aux potentiels en énergies renouvelables que
notre pays dispose en quantité considérable. La promotion de leur exploitation pourrait
générer des perspectives intéressantes en milieu rural dans la mesure où elle privilégie le
développement local par l’utilisation de ressources endogènes.
Ce qui impose la recherche de technologies visant la valorisation des sous- produits et
déchets agricoles comme source d’énergie, telles que les technologies innovantes de
fabrication de l’éthanol à partir des déchets de fruits, des racines et tubercules de certains
végétaux.
Compte tenu de ces enjeux et constatant que la culture de la banane, quasiment
présente partout à Madagascar, génère une quantité importante de déchets, depuis son circuit
d’exploitation jusqu’à sa consommation, nous avons initié ce projet de : « Production
d’éthanol à partir des déchets de fruit de bananier »
Nous avons ainsi organisé notre travail en trois parties :
La première partie présente l’état de connaissance sur l’éthanol, la fermentation et la
distillation en général ainsi que sur la biomasse, la filière banane à Madagascar et la
potentialité en déchets y afférente.
La seconde partie informe les matériels, les méthodes adoptées pour la concrétisation
de ce travail de recherche et récapitule les différents résultats issus des expérimentations
effectuées en laboratoire.
La troisième et dernière partie sera axée sur l’étude de faisabilité économique et de
rentabilité financière du projet, complétés par une discussion suivie d’une conclusion.
I.2 L’éthanol
I.2.1 Présentation de la molécule d’éthanol
L’éthanol, l’alcool ou encore l’alcool éthylique sont toutes le trois des appellations qui
désignent la même molécule qui est composée de deux atomes de carbone (C), six atomes
d’hydrogène (H) et d’un atome d’oxygène (O). Les formules brutes et semi-développées de la
molécule d’éthanol sont respectivement le C2H6O, le C2H5OH et le CH3-CH2-OH. [11]
I.2.2 Propriétés physiques de l’éthanol [1] [31]
L’éthanol est un composé incolore, volatil, hygroscopique, miscible à l’eau. Ses
principales propriétés physiques sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Propriétés physiques de l'éthanol
L’éthanol est un composé qui est chimiquement stable. Il possède toutes les propriétés
qui caractérisent les alcools notamment une réaction d’oxydation lorsqu’il est maintenu à l’air
libre pour former de l’acide acétique. Par contre ; dans des conditions d’oxydation extrême, il
se transforme en dioxyde de carbone (CO2) et en eau (H2O).
I.2.3 Utilisations industrielles de l’éthanol
L’éthanol occupe une place importante dans les procédés industriels. Outre le fait que
l’éthanol sert à l’éclairage et au chauffage, il constitue le principe actif de base des boissons
alcoolisées, il entre dans la synthèse de produits chimiques tels que les peintures, les vernis,
les encres, les matières plastiques, les adhésifs, les cosmétiques et les produits
pharmaceutiques. Réputé pour ses qualités de solvant, il est également utilisé dans l’industrie
de nettoyage contre les graisses et les matières plastiques. Les applications industrielles de
l’éthanol se sont étendues à l’industrie des carburants au point de vouloir en faire.
I.3 Filière biocarburant [23] [24]
I.3.1 Présentation du biocarburant
Un biocarburant est un carburant liquide ou gazeux créé à partir de la transformation
de matériaux organiques non fossiles issus de la biomasse, par exemple des matières végétales
produites par l’agriculture. Les biocarburants sont assimilés à une source d’énergie
renouvelable. Leur combustion ne produit que du CO2 et de la vapeur d'eau et pas ou peu
d'oxydes azotés et soufrés (NOx, SOx).
I.3.2 Mélanges éthanol-essence
Le mélange éthanol-essence existe sur le marché depuis les années 1970 aux Etats-
Unis. La mention de la lettre E pour l’éthanol est souvent d’un indice qui renseigne sur la
fraction d’éthanol ajoutée à l’essence. Ainsi ; l’E5 appelé également gazohol est un carburant
contenant un volume de 5% d’éthanol et 95% d’essence. Les teneurs d’alcool dans l’essence
varient énormément entre les pays. Au Brésil, pays le plus avancé en matière d’utilisation de
l’éthanol, on distribue des carburants au teneur très élevée de l’ordre de 85% (E85) pouvant
aller jusqu’à 100% d’alcool (E100). Il est à noter que la majeure partie des pays utilise encore
de faibles teneurs de l’ordre de 4%, 5%,10% voire même de 15%. Les carburants à très fort
taux d’éthanol nécessitent des véhicules bien adaptés. Toutefois, pour des concentrations
allant jusqu’à 10% d’alcool, aucune adaptation du moteur n’est requise.
I.3.3 Effet de l’éthanol sur la volatilité des carburants
La volatilité est une caractéristique extrêmement importante de l’essence qui influe sur
de nombreux paramètres de rendement du moteur. Le comportement du carburant varie en
fonction des saisons. En effet, des problèmes de démarrage peuvent subvenir en période
hivernale par manque de volatilité du carburant et par opposition, un carburant trop volatil en
été aurait pour conséquence un rendement inférieur du moteur parce que le carburant n’arrive
pas en quantité suffisamment importante. L’ajout de l’éthanol dans le carburant confère à ce
dernier une volatilité constante assurant de ce fait un meilleur rendement du moteur.
I.3.4 Effet de l’éthanol sur la consommation de carburant
Il est entendu que l’apport d’oxygène à travers la molécule d’éthanol améliore
considérablement la combustion du carburant. En matière de consommation, les moteurs
alimentés par un mélange éthanol-essence sont plus gourmands du fait de leur faible pouvoir
calorifique par rapport à celui conféré par l’essence pure. La consommation est 2% voire 3%
supérieure dans le cas des moteurs alimentés au mélange éthanol-essence.
I.4 Avantage et inconvénients [23] [27]
I.4.1 Enjeux économiques
Les biocarburants représentent une source supplémentaire de carburant et une activité
agro-industrielle nouvelle. Ils permettent aux pays qui les produisent de réduire leur
dépendance énergétique vis-à-vis des carburants d’origine fossile. Cependant, l’utilisation de
biocarburants de première génération peut entraîner l’augmentation de la demande et la
hausse des prix des produits agricoles. Celle-ci peut créer l’instabilité sociale dans les pays
pauvres.
I.4.2 Enjeux environnementaux
La combustion des carburants d’origine fossile participe aux émissions de gaz à effet
de serre (GES). Pour ce qui relève des biocarburants, le carbone émis lors de leur combustion
dans l’atmosphère a été préalablement fixé par les plantes lors de la photosynthèse. Ainsi, le
bilan carbone semble donc à priori neutre. Cependant, la situation idéale n’est pas encore
atteinte en pratique car la production de ces biocarburants requiert un travail humain, agricole,
de transport, de procédé industriel, et donc une consommation de carburants et
éventuellement d’autres substances dont l’usage produit aussi des Gaz à Effet de Serre GES.
I.5 La fermentation alcoolique [32] [25]
I.5.1 Réaction chimique
La fermentation éthylique est une réaction chimique entre les levures et le glucose
contenu dans le jus du fruit. Ces levures, sous forme de bactéries et de champignons
microscopiques, réagissent avec le glucose pour former de l'alcool, sous forme d'éthanol ainsi
que du dioxyde de carbone, gazeux, qui s'échappera de la solution sous forme de bulles. Les
levures ont besoin d'énergie pour pouvoir se développer et vivre.
La réaction chimique correspondante est la suivante:
𝐶6 𝐻 12 𝑂6 ⟶ 2𝐶2 𝐻5 𝑂𝐻 + 2𝐶𝑂2
I.5.2 Les éléments chimiques présents dans la réaction
I.5.2.1 Le glucose a pour formule brute : C6H12O6 :
C’est un hexose, c’est-à-dire un sucre comportant six carbones et dont le premier
atome à une fonction aldéhyde symbolisée par un atome d’oxygène relier par un double
liaisons covalentes à un atome de carbone. On peut donc dire que le glucose est une molécule
organique. Les sucres sont répartis en cinq familles selon le nombre d’atomes de carbone
qu’ils présentent.
Par exemple, il existe les trioses qui sont des sucres (aussi appelés « oses »)
comportant trois atomes de carbone, les tétroses en comprennent quatre, les pentoses : cinq,
les hexoses : six et ainsi de suite.
I.5.2.2 L’éthanol ou l’alcool éthylique a pour formule C2H5OH :
C’est un liquide incolore qui est très facilement inflammable et miscible dans l’eau.
C’est une solution souvent appelée alcool puisqu’elle est responsable de l’alcoolisation d’une
solution. La molécule est donc nécessairement présente dans les boissons alcoolisées.
mais seulement l'un d'entre eux et le mélange azéotrope correspondant au point d'ébullition
maximal ou minimal. Par exemple l'alcool à 96° (soit 96% d'éthanol et 4% d'eau) est un
mélange azéotropique qui bout à 78,1 C, température inférieure à celle de l'éthanol pur (Téb:
78,4 C).
Deux cas à l’azéotrope la température de changement d’état est minimum graphe de
gauche ou passe par un maximum graphe de droite.
Ce qui différencie les colonnes de rectification sont leurs dispositifs internes. Nous
distinguons:
- les colonnes à plateaux : perforés, à calottes ou à soupapes ;
- les colonnes à garnissage : en vrac ou structuré.
II.3.2.1 Colonnes à plateaux : [19]
Les colonnes à plateaux sont utilisées pour réaliser un contact entre phase gazeuse et
phase liquide de manière à les amener le plus près possible de l’état d’équilibre. Le
mouvement des phases peut se faire de deux façons :
- à contre-courant, sur un plateau constitué exclusivement par des trous ou des fentes à
travers lesquels le liquide et la vapeur s’écoulent et il n’y a pas de trop plein.
- à courants croisés, sur un plateau à travers lesquels la phase vapeur traverse une
couche de liquide se déplaçant horizontalement avant de déboucher par un trop plein sur le
plateau inférieur.
considérée et on déduit ensuite la HEPT (Hauteur équivalent des plateaux théoriques). Cette
colonne sera d’autant meilleure que sa HEPT sera plus petite.
On détermine par la construction graphique le NET (nombre d'étages théoriques) et
connaissant la hauteur du garnissage, on déduit la HEPT :
𝐻𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑔𝑎𝑟𝑛𝑖𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒
𝐻𝐸𝑃𝑇 =
𝑁𝐸𝑇
particulièrement rapide cultivée essentiellement pour son fruit consommé frais ou cuit, il
appartient à la famille des musacées et au genre musa.
La plante du bananier est composée de plusieurs organes morphologiques :
- d’une tige souterraine appelée bulbe : le centre vital du bananier. Elle est le lieu de
formation des racines, des feuilles et de l’influence. C’est à ce niveau que se différencient les
rejets assurant la pérennité naturelle de l’espèce ;
- des feuilles ; on observe un simple développement en hauteur de la base massive des
pétioles des grandes feuilles insérées en spirale. Grandes feuilles droites ou retombantes
(jusqu’à trois mètres de long et 60 centimètres de large) longuement pétiolées ;
- le pseudo-tronc ou faux tronc résulte de l’imbrication des gaines foliaires les unes dans
les autres ;
- d’une inflorescence se forme au niveau de la tige souterraine, parcourt tout le centre
du faux tronc avant son apparition à l’extérieur de la plante.
Les fleurs dites femelles qui se forme en premier et qui donneront les fruits
comestibles groupés en mains composées de doigts ou bananes, les fleurs dites mâles à
l’extrémité de l’axe floral qui dégénèrent après la floraison. Lorsque l’on parle d’un régime de
bananes, on désigne l’ensemble des mains et la hampe florale sectionnée pour la récolte, bien
que le bananier ne puisse donner qu’un seul régime par cycle, on le considère comme une
culture pérenne.
Figure 10 : Un bananier
s’explique par les liens étroits qui existent entre la culture bananière d’exportation et les
moyens de transport qui permettent l’évacuation de la production. La banane est en effet un
fruit fragile, et la rapidité de son exportation est un atout pour son bon écoulement sur le
marché. La partie centrale de la Côte Est produit donc la totalité des bananes exportées par
Madagascar.
Le tableau suivant illustre la production de banane de Madagascar selon l’INSTAT.
Tableau 3 : Situation de la production de banane
Il ressort de ce tableau qu’après une forte augmentation des prix vers 1994 et 2018, ils
se sont multiplié de 6 à 10 fois plus cher jusqu’en 2004 et 3 à 4 fois plus en 2004 jusqu’en
2018.
III.5.2.2 Le marché extérieur [11]
L’exportation de bananes a démarré dans les années 60 pour atteindre en 1966 son
volume maximal de 35 000 tonnes. Ensuite l’exportation a baissé progressivement pour
s’arrêter en 1998. La banane exportée est principalement constituée de la variété POYO. Sur
la base des analyses de la mission récente en décembre 2003, il paraît difficile d’envisager
une reprise de l’exportation de la banane de Madagascar sur le marché européen, compte tenu
de l’accentuation de la concurrence, qui se traduit par une baisse tendancielle des prix sur le
marché. Néanmoins, le développement d’une exportation à petite échelle vers la sous-région
(COI) et le Moyen-Orient n’est pas à écarter.
En ce qui concerne le quota dont bénéficiait Madagascar de par la Convention de
Lomé, il n’existe plus depuis 2001. Il existe cependant des mesures transitoires jusqu’au début
de 2008 où les pays ACP bénéficient d’un quota global. La banane de Madagascar n’étant pas
compétitive par rapport aux pays latino-américains, le choix a été plutôt orientée vers la
diversification des produits, qui bénéficie d’une aide de 500 000 € par an de l’Union
Européenne par le biais du CTHT.
III.5.3 Variétés de bananes existant à Madagascar [20]
Les bananiers à fruit consommables crus correspondent au genre du Musa Sapientum.
L’attribution du nom de cette banane varie selon la région de Toamasina et Antsiranana ; on
la désigne Katakata et le terme Fontsy peut être employé à Toamasina, Kida ou Fontsy à
Mahajanga ; l’appellation Akondro est utilisé sur les hauts plateaux et à Toliara.
Les variétés les plus connus sont :
III.5.3.1 Les figues sucrées
Les bananes de type diploïde AA sont principalement de petite bananes sucrés avec de
peau très fine. Cette variété correspond au Akondromavokely et ranjaly qui sont
abondamment dans plusieurs régions de Madagascar, mais surtout Toamasina, Mahajanga et
Antsiranana.
III.5.3.2 Les figues roses
Elles correspondent à une variété de banane à peau rouge Menaloky, que l’on trouve
dans la région du Lac Alaotra et de Moramanga.
III.5.3.3 Le Gros Michel
Variété très répandu à Madagascar et on l’appelle AkondroTaiparasy. Mais, il existe
des variétés commerciales de bananes qui sont classés dans le groupe «Cavendish » ou «
Sinensis ». Ce groupe comprend quatre types principaux : le «Lactan », le « Poyo », la grande
Naine et la « Naine » dont la description et les correspondances à Madagascar sont à
rechercher.
III.5.3.4 Les bananiers plantains
Elles donnent des bananes à cuire correspondant au genre Musa paradisiaca on
l’appelle qussi « Akondro lahy ». Ils sont cultivés dans toutes les régions chaudes et humides.
On les rencontre surtout dans les régions du Boina, de Midongy de l’ouest, dans le bassin de
Fiherenana et dans la partie Est de l’île. Le plus connu est la banane créole ou « French »
Plantain des Antilles qui correspondrait aux Akondrotelorirany de Madagascar.
D’autres auteurs : Kondo et collaborateurs (1928) donnent quelques détails sur ce fruit
: une banane pèse en moyenne 148 grammes et dans chaque fruit, a partie comestible
représente 60% et la peau 40%. Pour eux, le pouvoir énergétique est de 75 calories pour une
banane, et il y a également des enzymes, maltase (pour Boone Ray [1926], la pulpe présente
70,59 % du poids total, la peau 29,41%).
D’après ces résultats, nous remarquons que la proportion d’eau diminue avec la
maturation du fruit, tandis que celle des graisses, du sucre et des protides augmentent, et
certaines substances telles qu’amidon, fibres et gomme disparaissent à la maturité de la
banane.
Les résultats obtenus par Brooks en 1941 sont également différents, et l’auteur
compare le fruit vert et le fruit mûr.
Tableau 11 : Comparaison du fruit vert et mûr
Matières Fruit vert Fruit mûr
Eau 73,10 77,88
Matière protéiques 1,73 1,36
Matières grasses 0,90 0,82
Amidon 21,29 0,72
Sucres réducteurs 0,08 7,5
Saccharoses 1,17 10,22
Pectine 0,08 0,20
Cellulose brute 0,72 0,52
Cendres 0,93 0,78
etc.). Il est produit chimiquement par hydratation catalytique directe de l’éthylène (CH2=CH2)
et biologiquement par fermentation alcoolique. Lorsque le substrat de la fermentation est une
biomasse lignocellulosique, on procède d’abord à un prétraitement qui vise à modifier les
propriétés physiques et physicochimiques, telles que le degré de polymérisation de la matière
lignocellulosique, et donc des fractions cellulosiques et hémicellulosiques. Ce prétraitement
est suivi de l’hydrolyse des polysaccharides (cellulose et hémicellulose) en monosaccharides
(hexoses et pentoses) avant la fermentation proprement dite qui conduira à la production du
bioéthanol.
La conversion des pentoses et des hexoses en éthanol fait l’objet de différentes voies
de transformation. En effet, ces sucres peuvent être transformés par la voie des pentoses
phosphates, la glycolyse, la voie d’Entner-Doudorof, etc. Dans la mesure où certaines
enzymes sont spécifiques à un microorganisme, il est à noter que la voie de transformation
des sucres en éthanol diffère suivant les microorganismes utilisés pour la fermentation.
L’équation générale de production du bioéthanol à partir des monosaccharides est la suivante:
𝐶6 𝐻12 𝑂6 ⟶ 2𝐶2 𝐻5 𝑂𝐻 + 2𝐶𝑂2
La figure 4 présente la production potentielle du bioéthanol en litres par tonne de MS.
Trois types de production y sont représentés : la production par fermentation des hexoses
uniquement, la production par fermentation successive des hexoses et pentoses et la co-
fermentation simultanée des hexoses et pentoses. Le cout de production dépend de plusieurs
facteurs. Les deux facteurs les plus couteux du processus de conversion sont le prétraitement
et l’hydrolyse enzymatique. En effet, ceux-ci représentent respectivement, environ 33% et
40% du cout de production total. Le cout de la matière première est également un facteur
important dans le cout de production, même si celui-ci intervient pour une moindre
proportion. De manière générale, les couts de production du bioéthanol de seconde génération
dépendent de la matière première exploitée et de la technique de production employée.
dégage des zones humides naturelles, d’origine animale lors d’une fermentation entérique ou
bien d’origine humaine, lorsqu’il provient de l’agriculture (rizières inondées), de l’extraction
de gaz ou des prairies. Il est le principal constituant du gaz issu de la fermentation de matières
organiques (animales ou végétales) en l’absence d’oxygène et à l’abri de la lumière par
l’action combinée de plusieurs communautés de microorganismes fermentaires (CMF), d’où
l’appellation «bio méthane».
La bio méthanisation se déroule en quatre phases : l’hydrolyse, l’acidogénèse,
l’acétogénèse et la méthanogénèse. Il en ressort de multiples intérêts parmi lesquels la
production d’énergie thermique et électrique, la production de digestat servant d’amendement
agricole et la diminution des émissions des gaz à effet de serre.
Le pouvoir calorifique du biogaz est essentiellement issu du méthane qu’il contient.
Par définition, le pouvoir calorifique inférieur (PCI) d’un combustible est la quantité de
chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de quantité du dit combustible. Cette
chaleur est diminuée de la chaleur latente d’évaporation de l’eau issue de ladite combustion.
D’après Héteu (2007), promoteur de DEECC Consulting Sprl (Belgique), le PCI du biogaz est
proportionnel à sa teneur en CH4, d’où la formule suivante :
𝑃𝐶𝐼𝑏𝑖𝑜𝑔𝑎𝑧 = 𝑄 × 9,94 𝑘𝑤ℎ ∙ 𝑚−3
Avec Q étant le pourcentage du CH4 dans le biogaz
Le PCI du CH4 est de 9,94 kwh.m-3. Sachant que la teneur moyenne en CH4 dans le
biogaz est de 60%, le PCI moyen du biogaz revient à 5,96 kw.m-3.
Il est important de noter que dans des conditions physico-chimiques optimales, le
rendement de production du biogaz dépend de la composition en molécules fermentescibles
(glucides, lipides et protéines) des matières premières utilisées. Cette production exige des
conditions particulières de température, de potentiel d’oxydo-réduction, de pH, de rapport
Carbone/Azote et d’absence d’inhibiteurs. D’après Héteu (2007), les lipides ont un rendement
de production du biogaz plus élevé que celui des glucides et protéines. Avec environ 62% de
molécules fermentescibles dont 5,26 % de lipides, la matière sèche des DBA génère moins de
biogaz (526 m3.t-1 de MS) que les graisses usagées (800 m3.t-1de MS) essentiellement
constituées de matières grasses (Figure 5). Les déchets ménagers organiques moins riches en
matières fermentescibles produisent par conséquent moins de biogaz.
Néanmoins, une diminution de la teneur en cendres est nécessaire quand celle-ci s’avère trop
élevée.
De manière générale, le potentiel énergétique des pellets reflète le potentiel
énergétique de la matière première de départ si les teneurs en eau sont identiques. Dans la
mesure où la teneur en eau des pellets est d’environ 10%, la production potentielle sera
déterminée en tenant compte de ladite teneur. Avec une production de DBA estimée à 19,69
tonnes de MS.ha-1.La conversion potentielle des dits déchets en biocarburants de seconde
génération nous donnerait 93 800, 92 133 et 447 500 tonnes de bioéthanol, de biométhane et
de pellets respectivement.
IV.2.4 Choix de la matière première
Cette étude se place dans la production de bioéthanol de seconde génération puisque la
matière première est constituée de déchets de fruits. Par rapport aux recherches évoquées plus
haut, une partie biomasse lignocellulosique compose les déchets de bananier. Toutefois cette
biomasse n’est pas directement fermentescible et que son traitement nécessite le passage par
une étape de dépolymérisation de la cellulose pour arriver à un sucre tel que l’amidon qui
devra à son tour passer par l’hydrolyse (transformation de l’amidon en saccharose).
C’est ainsi que nous avons opté pour les déchets de fruit de banane qui présente
l’énorme avantage d’être non seulement, une matière première riche en sucre, directement
fermentescibles mais aussi des déchets le plus abondant dans les zones urbaines et
périphérique.
IV.3 LA ZONE D’ETUDE
IV.3.1 Situation géographique [21]
La commune urbaine d’Antananarivo est située au centre de la région d’Antananarivo
et s’étant sur une superficie de 78 Km2. Elle renferme une importante zone d’agglomération
et limitée par les districts à savoir :
- Antananarivo Avaradrano au Nord et à l’Est
- Antananarivo Atsimondrano au sud et à l’ouest
- Ambohidratrimo au Nord et à l’ouest
Etant la capitale de Madagascar, elle constitue le point de convergence des principales
routes nationale telle que la RN1, RN 2, RN 4 et la RN 7 reliant la ville avec les autres
régions.
le reste de l’année. Il existe de nombreux sous-climats. Il est même possible que chaque sous-
préfecture ou chaque commune ait sa spécificité climatique.
IV.3.2 Croissance démographique [13]
L’effectif de la population est actuellement d’environ 1 928 374 habitants avec un taux
de croissance de 4%. La ville d’Antananarivo a subi une forte pression démographique,
produisant ainsi des problèmes d’urbanisation, de sécurité et surtout de pollution. La
population de la région d’Antananarivo est fortement concentrée à Antananarivo Renivohitra
(30%).
Cette pression démographique dans la capitale de Madagascar résulte du phénomène
d’urbanisation qui attire la population des autres sous-préfectures. Les sous-préfectures
d’Ankazobe, Andramasina, Anjozorobe et Soavinandriana comptent le moins de population
(moins de 6%). La densité de la population a fortement augmenté de 1993 à 2001 notamment
dans la Commune urbaine d’Antananarivo où elle passe de 6 638 à 8 443 habitants par Km².
IV.3.3 Quelques types de déchets dans la commune [7]
IV.3.3.1 Les déchets ménagers
Ces ordures ménagères sont les déchets collectés par le service public. Ils
comprennent la fraction résiduelle des ordures ménagères (papiers, cartons, plastiques, verres,
textiles, épluchures,...) y compris les déchets occasionnels (encombrants, déchets verts et
déchets de bricolage). Ces déchets sont jetés directement dans les dépôts et ne présentent pas
de caractère dangereux. Ils sont composés essentiellement de matière compostable à savoir :
les matières fines (40%), les matières fermentables (39%), les matières combustibles (07%),
les matières inertes (06%), papiers et cartons (08%)
IV.3.3.2 Les déchets des marchés
Les marchés sont les lieux qui produisent le plus de déchets, qu’ils soient périodiques
ou permanents. La nature de leurs déchets ressemble à celle des ordures ménagères mais avec
une teneur plus élevée en matières organiques (légumes et fruits) qui a tendance à se
fermenter rapidement. Selon les études menées par l’OMS, la composition des ordures dans
les marchés se présentent comme suit : matière fines (19%), matières fermentables (64%),
matières combustibles (06%), matières inertes (02%). La densité de ces déchets s’élève à
203kg/m3, avec un taux d’humidité de 70%.
IV.3.3.3 Les déchets industriels de Tananarive
Selon le SAMVA, la quantité des déchets produits par les industries est évaluée à un
peu plus de 95 tonnes par jour à Antananarivo. Cette valeur englobe les déchets courants
(papier, cartons, emballage, verre, plastique et autres, matières synthétique, en général encore
V.1.1.1 Réfractomètre
Le réfractomètre est un instrument de laboratoire ou de terrain utilisé pour la mesure
de l’indice de réfraction ou le taux de sucre en degré brix d’un échantillon. Il suffit d’étaler
une petite goutte de l’échantillon sur l’appareil et de lire le degré brix y afférent
Photo 2 : Refractomètre
Photo 4 : Alcoomètre
Photo 7 : Distillateur
Photo 8 : Rectificateur
V.2.2 Levure
La levure assure et accélère la fermentation La plus utilisée est le ‘ Saccharomyces
cerevisiae’. qu’on peut acheter dans tous les marchés de la pâtisserie et viennoiserie.
VI.2.3 Rectification
VI.2.3.1 Principe de fonctionnement
L’alcool obtenu par la première distillation sera introduit dans le bouilleur du
rectificateur et chauffé par la résistance électrique. La vapeur ainsi formé traverse la colonne
garni de matériau structuré (plateau). La température s’abaisse quand on monte dans la
colonne. La vapeur constituée de composant le moins volatile (eau) se refroidit et se condense
au niveau des plateaux de la colonne pour retomber dans le bouilleur. La vapeur riche en
composant le plus volatile (alcool) continue sa montée dans la colonne de distillation, puis
traverse la tuyauterie (circuit vapeur) et passe par le condenseur pour donner de l’alcool
liquide distillé.
VI.2.3.2 Mode opératoire
- Mesurer le degré alcoolique et la température de l’alcool de la première distillation.
Photo 20 : Refroidissement
- Recueillir au fur et à mesure à l’aide d’un récipient gradué (verrerie) le distillat formé.
VI.3 RESULTATS
VI.3.1 Résultat de la première distillation
A l’issu de la première distillation, les degrés alcoolique de produit obtenu varie entre
5° à 68° pour chaque prélèvement de 120 ml de distillat.
Toutefois la mesure des degrés alcooliques des premiers jets de distillats recueillis
correspondants à chaque type de déchets expérimentés donne:
- 72° pour les pulpes bananes
- 52° pour les bananes meurtries (pulpe et peau)
- 35° pour les peaux de banane
C’est ainsi que nous avons optés pour utiliser exclusivement de la banane meurtrie
(mélange pulpe et peau) afin de réduire les différents tâches de prétraitements avant la
fermentation. En effet la séparation de la pulpe et de la peau des déchets de la banane est loin
d’être une opération commode.
Les résultats issus des expérimentations sont illustrés dans les tableaux suivants :
Tableau 17 : Distillation de 2 000g de matière première (3,5 litres de moût)
Température du bouilleur
Rubriques
θb = 150 °C
Température affichée par le
153
régulateur du bouilleur (en °C)
Température affichée par le
78
régulateur de la tête de colonne (en °C)
Temps d’apparition du premier
47
jet de distillat (en mn)
Température du bouilleur
Rubriques
θb = 150 °C
Degré d’alcool (en °) 79
Volume d’alcool (en L) 0,400
Volume du résidu (en L) 0,948
Degré du résidu (en °) 5
Durée de la distillation (en mn) 160
Température du bouilleur
Rubriques
θb = 150 °C
Température affichée par le
151
régulateur du bouilleur (en °C)
Température affichée par le
78
régulateur de la tête de colonne (en °C)
Temps d’apparition du premier
41
jet de distillat (en mn)
On constate aisément que la durée de la rectification d’alcool à 30° est moindre, le
degré alcoolique et le volume obtenu augmentent. Ce qui nous a incités, pour la suite des
expérimentations, à rassembler les résultats issus de la première distillation de façon à
constituer une seule solution de 30° degré alcoolique. Ce qui réduit non seulement la durée de
la distillation mais alloue également des résultats satisfaisant tant au niveau degré alcoolique
que volume du distillat produit.
Les résultats obtenus y afférents figureront dans les tableaux suivants :
Tableau 24 : Caractéristiques du distillat et résidu à 30°
Température du bouilleur
Rubriques
θb = 150 °C
Température affichée par le
155
régulateur du bouilleur (en °C)
Température affichée par le
78
régulateur de la tête de colonne (en °C)
Temps d’apparition du premier
40
jet de distillat (en mn)
Le volume total d’alcool rectifié obtenu à partir de 1,5 litre d’alcool à 30° est de 0,466
litre.
Pour obtenir l’actualisation, si on place une somme « V » à une date donnée avec un
taux d’intérêt « i » et au bout de « n » années, pour obtenir la valeur actuelle « Va » on a
recours à la formule suivante :
𝑉𝑎 = 𝑉 ∗ (1 + 𝑖)−𝑛
Le choix du taux d’actualisation est fait par chaque projet en fonction de ses objectifs.
Un investissement est considéré comme rentable lorsque les flux nets dégagés par
l’exploitation sont supérieurs aux capitaux investis. Pour cela il faut comparer ce qu’il
rapporte à ce qu’il coûte par :
VII.4.1.4 La valeur actualisée nette - VAN
Cette valeur est la somme des valeurs actuelles des flux de trésorerie associé à un
projet. Elle consiste à l’actualisation des flux nets actualisé FNA à un taux d’actualisation qui
correspond au taux de rentabilité. Le calcul de la VAN doit tenir compte de la valeur
résiduelle de l’immobilisation.
𝑉𝐴𝑁 = ∑𝐹𝑁𝐴 − 𝐼𝑜
Les choix d’investissement par VAN
Si VAN>0, le projet est rentable
Si VAN=0, le taux d’actualisation = taux de rentabilité
Si VAN<0, le projet n’est pas rentable
VII.4.1.5 Taux interne de rentabilité- TRI
C’est le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle. Cette méthode permet de
comparer plusieurs investissements : le plus rentable est celui qui a le TRI le plus élevé.
𝑛=𝑝
𝑉𝐴𝑁
𝐼𝑝 =
𝐼
L’effectif du personnel reste le même pendant les 5 premières années, mais une hausse de
salaire de 10% tous les 2 ans sera prévue pour garantir la motivation du personnel.
RUBRIQUES 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Achats consommés
Matières premières 43 200 000 47 520 000 52 272 000 57 499 200 63 249 120
Emballage 1 296 000 1 425 600 1 568 160 1 724 976 1 897 474
combustible
(charbon) 15 333 333 16 866 667 18 553 333 20 408 667 22 449 533
Carburants et
lubrifiants 4 000 000 4 400 000 4 840 000 5 324 000 5 856 400
63 829 333 70 212 267 82 617 509 90 879 260 107 133 312
Services intérieurs - - -
Salaires 25 080 000 25 080 000 27 588 000 27 588 000 30 346 800
Charges patronales 4 514 400 4 514 400 4 965 840 4 965 840 5 462 424
Entretiens et
réparation 800 000 880 000 968 000 1 064 800 1 171 280
30 394 400 30 474 400 33 521 840 33 618 640 36 980 504
Services extérieurs - - -
Eau et électricité 1 800 000 1 980 000 2 178 000 2 395 800 2 635 380
Publicité 300 000 330 000 363 000 399 300 439 230
Frais de
communication 960 000 1 056 000 1 161 600 1 277 760 1 405 536
Impôts et taxes 7 300 000 8 030 000 9 716 300 10 687 930 12 932 395
Assurances 1 000 000 1 100 000 1 210 000 1 331 000 1 464 100
Déplacements 1 200 000 1 320 000 1 452 000 1 597 200 1 756 920
Service bancaire 240 000 264 000 290 400 319 440 351 384
Autres charges 700 000 770 000 847 000 931 700 1 024 870
13 500 000 14 850 000 17 218 300 18 940 130 22 009 815
TOTAUX 107 723 733 115 536 667 133 357 649 143 438 030 166 123 631
VIII.2.2 Investissement Io
Io = Montant des immobilisations + Fonds de roulement Initial
Io = 58 907 000+ 26 930 933
Io = 85 837 933 MGA
𝒊
𝒂 = 𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒆𝒎𝒑𝒓𝒖𝒏𝒕é 𝒙
𝟏 − (𝟏 + 𝒊)−𝒏
Avec i = 18% et n= 5 ans
18%
a = 60 086 553x 1−(1+18%)−5
a= 19214348,35 MGA
RUBRIQUES 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Chiffres d’affaire 146 000 000 160 600 000 194 326 000 213 758 600 258 647 906
Production stockée
Production immobilisée
I- PRODUCTION DE
L'EXERCICE 146 000 000 160 600 000 194 326 000 213 758 600 258 647 906
Achat consommé 63 829 333 70 212 267 82 617 509 90 879 260 107 133 312
Services extérieurs 13 500 000 14 850 000 17 218 300 18 940 130 22 009 815
II- CONSOMMATION DE
L'EXERCICE 77 329 333 85 062 267 99 835 809 109 819 390 129 143 127
III-VALEUR AJOUTEE
D'EXPLOITATION 68 670 667 75 537 733 94 490 191 103 939 210 129 504 779
Charges de personnel 29 594 400 29 594 400 32 553 840 32 553 840 35 809 224
Impôts, taxes et versements
assimilés 7 300 000 8 030 000 8 833 000 9 716 300 10 687 930
IV- EXEDENT BRUT
D'EXPLOITATION 31 776 267 37 913 333 53 103 351 61 669 070 83 007 625
Autres produits opérationnels
Autres charges
opérationnelles
Amortissement 7 803 900 7 803 900 7 803 900 7 803 900 6 921 400
V-RESULTAT
OPERATIONNEL 23 972 367 30 109 433 45 299 451 53 865 170 76 086 225
Produits financiers
Charges financières 9 613 849 8 077 769 6 295 916 4 228 967 1 831 306
VI-RESULTAT
FINANCIER -9 613 849 -8 077 769 -6 295 916 -4 228 967 -1 831 306
RESULTAT AVANT
IMPOT (V+VI) 14 358 518 22 031 665 39 003 535 49 636 203 74 254 920
Impôts exigibles sur le
résultat (IR 25%)
Impôts différés (variation) 3 589 630 5 507 916 9 750 884 12 409 051 18 563 730
TOTAL PRODUITS DES
ACTIVITES
ORDINAIRES 146 000 000 160 600 000 194 326 000 213 758 600 258 647 906
TOTAL CHARGES DES
ACTIVITES
ORDINAIRES 135 231 111 144 076 251 165 073 349 176 531 448 202 956 716
VII-RESULTAT NET DES
ACTIVITES
ORDINAIRES 10 768 889 16 523 749 29 252 651 37 227 152 55 691 190
Remarques :
Excèdent brut d'exploitation (EBE) = Valeur ajoutée d'exploitation - (Charges de personnel,
Impôts, taxes et versements assimilés)
Résultat net des activités ordinaires = Total produits des activités ordinaires - Total charges
des activités ordinaires
Rubriques 1ére année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Emprunts contractés 60 086 553
Ventes 146 000 000 160 600 000 194 326 000 213 758 600 258 647 906
Encaissement 206 086 553 160 600 000 194 326 000 213 758 600 258 647 906
Charges d'exploitation 107 723 733 115 536 667 133 357 649 143 438 030 166 123 631
Intérêts 9 613 849 8 077 769 6 295 916 4 228 967 1 831 306
IR (25%) 3 589 630 5 507 916 9 750 884 12 409 051 18 563 730
Immobilisations 58 907 000
Remboursement d'emprunt 19 214 348 19 214 348 19 214 348 19 214 348 19 214 348
Décaissement 199 048 560 148 336 700 168 618 797 179 290 396 205 733 015
Solde 7 037 994 12 263 300 29 987 215 34 468 204 52 914 891
Ce tableau du plan de trésorerie montre que dès la première année d’activité
l’entreprise enregistre déjà un solde net positif.
VIII.3.2.1 Le flux net de trésorerie (FNT)
Le flux de trésorerie (cash-flow au sens original anglo-saxon) est la différence des
encaissements (recettes) et des décaissements (dépenses) engendrés par les activités.
Tableau 36 : Flux net de trésorerie FNT (en MGA)
RUBRIQUES 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Résultat net de l'exercice 10 768 889 16 523 749 29 252 651 37 227 152 55 691 190
Amortissements 7 803 900 7 803 900 7 803 900 7 803 900 6 921 400
FNT 18 572 789 24 327 649 37 056 551 45 031 052 62 612 590
CUMUL DE FNT 18 572 789 42 900 437 79 956 988 124 988 041 187 600 630
Tableau 37 : Flux net de trésorerie actualisé FNA (en MGA) avec i=18%
Rubriques 1ére année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Flux net de trésorerie 18 572 789 24 327 649 37 056 551 45 031 052 62 612 590
i=18% (1+i)-n 0,847457627 0,71818443 0,608630873 0,515788875 0,437109216
Flux net actualisé(FNA) 15 739 651 17 471 738 22 553 761 23 226 516 27 368 540
Cumul flux net de trésorerie 15 739 651 33 211 390 55 765 151 78 991 667 106 360 207
CONCLUSION
Ce travail nous a permis de mettre en exergue d’autre possibilité de production
d’éthanol à partir des déchets, pour notre cas nous avons pris les déchets de fruit de banane
comme matière première. L’élaboration de ce projet offre la possibilité de réduire la pollution
et de protéger l’environnement contre la déforestation. Ayant un bilan positif sur
l’environnement, le bioéthanol est recommandé par différents organisme du monde et allège
également les demandes en énergie non renouvelable qui tendent en ce moment à se raréfier.
Durant tous nos travaux, nous avons pu résumer les éléments essentiels de production ;
sur les processus, le plan technique et l’étude de préfaisabilité technico-économique du projet.
La partie expérimentale a consisté en la transformation des sucres fermentescible présentent
dans les déchets en alcool par l’action de la levure. Après la première distillation suivie d’une
rectification nous pouvons dire que nous avons obtenu de l’alcool à 80°GL.
Ce projet à l’échelle industrielle a répondu parfaitement aux conditions exigées par les
outils d’évaluation économique pour juger la rentabilité et la viabilité d’un projet. Nous avons
dégagé un Ip de 1,24 soit 1MGA de capitaux investi génère un marge bénéficiaire de 0,24
MGA. Il est constaté que la production d’alcool à partir des déchets de fruit de banane est un
projet rentable avec un temps de remboursement très bref de 2ans 3mois 15 jours.
[4] APICAN
« Fiches variétés foire de Koumac » (juin 2018)
[9] D. Galy
Cours sur la distillation pdf (septembre 2018)
[10] FAVIER J.C., IRELAND J., RIPERT,
« Répertoire général des aliments- Table de composition des fruits exotiques, fruits de
[29] https://www.atl-chaudronnerie.fr/qu-est-ce-que-la-distillation-d-alcool_ar356.html
(septembre 2018)
2. Historique du CNRIT :
Le Centre National de Recherches Industrielle et Technologique (C.N.R.I.T), est un
établissement public à caractère scientifique, technique et économique. Il a été créé suivant le
décret nº 87–288 du 28 juillet 1987 puis modifié par le Décret n°92-469 du 22 avril 1992
portant la création et organisation d’un Centre Nationale de Recherches Industrielles et
Technologiqueet réorganisé par le décret n°- 2016 – 460du 11 Mai 2016 portant nomination
des membres du gouvernement placé sous la tutelle technique du Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESupRES) et sous la tutelle financière de
l’Economie, des Finances et du Budget (MEFB). C’est ce dernier qui assure le financement de
ce centre.
3. Objet du CNRIT :
Le CNRIT a pour objet de :
- participer à l’élaboration et à la conduite de la politique nationale de recherches
technologique devant appuyer le développement industriel et agro-industriel ;
- promouvoir l’exploitation économique des résultats de recherches et s’assurer à
cette fin la collaboration de partenaires gouvernementaux ou privés, nationaux ou étrangers;
- contribuer à la formation de personnel scientifique et technique dans le
domaine précité;
- contribuer au rassemblement, au traitement et à la diffusion des informations
scientifique et technique en relation avec le centre d’information et de documentation
Conseil
d’administration
Conseil
Direction Scientifique et d’orientation
Où :
θatm =Température atmosphérique
θair = Température de l’air
Où :
ϕrb : Flux de chaleur [W]
λ : Conductivité thermique [W m−1 K−1]
θré : Température de la résistance [K]
Où:
ϕri : Flux de chaleur [W]
λ : Conductivité thermique [W m−1 K−1]
θré : Température de la résistance [K]
θi : Température de l’isolant [K]
Entre l’isolant et la paroi extérieure hcip
2𝜋𝐿𝜆
𝜙𝑖𝑝 = (𝜃𝑖 − 𝜃𝑝)
𝑅3
ln 𝑅2
Où :
Φip : Flux de chaleur [W]
λ : Conductivité thermique [W m−1 K−1]
θi : Température de la résistance [K]
θr : Température du bouilleur [K]
- La convection
La convection est la propagation de la chaleur dans un fluide en mouvement. La transmission
de chaleur s’effectue par l’action combinée de la conduction au sein du fluide et du
mouvement du fluide. La conduction intervient donc dans la convection mais le mouvement
du fluide entraine des lois différentes d’un phénomène de conduction sans déplacement de
matière. La convection est régie par la loi Newton :
𝜙 = ℎ ∗ 𝑆(𝜃𝑝 − 𝜃𝑓)
Où :
h est le coefficient de transfert thermique par convection déterminé par l’utilisation des
nombres adimensionnels tels que :
𝐷
- Nombre de Nusselt : 𝑁𝑢 = ℎ λ
Où :
h : coefficient de transfert thermique [W.m-2.K-1]
D : dimension caractéristique [m]
λ : conductivité thermique du fluide [W m−1 K−1]
𝐷
- Nombre de Reynolds : 𝑅𝑒 = 𝜌. 𝑈. 𝜇
𝑈.𝐷 𝜇
Avec : 𝑅𝑒 = 𝑒𝑡 𝛾 =
𝛾 𝜌
Où :
U : vitesse caractéristique du fluide [m/s]
D : dimension caractéristique [m]
𝛾 : viscosité cinématique du fluide [m2/s]
ρ : masse volumique du fluide [kg/m3]
μ : viscosité dynamique du fluide [Pa.s ou kg/(m.s)]
μ
- Nombre de Prandtl : Pr = 𝐶𝑝. λ
Où :
μ : viscosité dynamique [kg m−1 s−1]
λ : Conductivité thermique [W m−1 K−1]
Cp : capacité thermique massique à pression constante [J kg−1 K−1]
𝑔.𝛽.∆𝜃.𝐷3.𝜌2
- Nombre de Grashof : 𝐺𝑟 = 𝜇
Où :
g : accélération de la pesanteur [m/s²]
β : coefficient de dilatation [K-1]
∆θ : différence de température [K]
D : diamètre caractéristique [m]
ρ : Masse volumique du fluide [kg/m3]
μ = viscosité dynamique [kg m−1 s−1]
Les échanges par convection:
- Entre le bouilleur et l’alcool hvbal
𝜙𝑏𝑟 = ℎ𝑣𝑏𝑎 ∗ 𝑆(𝜃𝑏 − 𝜃𝑎𝑙)
Où :
ϕbr : Flux de chaleur [W]
hvbal : Coefficient thermique de convection du rhum artisanal et le bouilleur [W.m-2.K-1]
S : Surface de la paroi extérieure [m2]
θb : Température du bouilleur [K]
θal : Température de l’alcool [K]
Entre la paroi extérieure et l’air hvpa
𝜙𝑝𝑎 = ℎ𝑣𝑏𝑎 ∗ 𝑆(𝜃𝑝 − 𝜃𝑎𝑖𝑟)
Où :
ϕpa : Flux de chaleur [W]
hvba : Coefficient thermique de convection du rhum artisanal et le bouilleur [W.m-2.K-1]
S : Surface de la paroi extérieure [m2]
θp : Température du bouilleur [K]
θair : Température de l’alcool [K]
- Le rayonnement
Le rayonnement est l’émission par un corps d’ondes électromagnétiques qui sont les vecteurs
de ce transfert de chaleur. Les ondes sont émises dans toutes les directions et appartiennent au
domaine de l’infra-rouge et du visible. Aucun support matériel n’est nécessaire pour leur
propagation.
Le flux produit par un rayonnement est régi par la loi de Stephan :
𝜙 = 𝜎. 𝜀. 𝑆. θ4
Où :
σ : Constante de Stephan Boltzmann [W.m-2.K-4]
ε : Emissivité de chaleur [μm]
Les échanges par rayonnement:
- Entre la paroi extérieure et l’atmosphère hrpa
Ici les échanges par rayonnement est négligeable.
Appro
réel en
tonnes
2018 Janv. Fév. Mar. Avr. Mai Jui. Jul. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
ANANAS
CORROSSOL
GOYAVE
(chair rosée)
LITCHIS
MANGUE
FRUIT DE
LA PASSION
GINGEMBRE
CURCUMA
TAMARIN
VI.3 RESULTATS......................................................................................... 55
VI.3.1 Résultat de la première distillation ................................................. 55
VI.3.2 Résultat de la rectification .............................................................. 55
VI.3.2.1 Premier groupe d’essai ............................................................ 55
VI.3.2.2 Deuxième groupe d’essai......................................................... 56
VI.3.2.3 Troisième groupe d’essai ......................................................... 57
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE PREFAISABILITE TECHNICO ECONOMIQUE
Chapitre VII: ETUDE DE PREFAISABILITE ECONOMIQUE DU PROJET ........... 59
VII.1 Situation du projet ................................................................................ 59
VII.2 Les ressources en déchets de banane .................................................... 59
VII.3 Objectifs de l’étude de préfaisabilité économique et financière .......... 59
VII.3.1 Mise en œuvre de la possibilité de concrétisation du projet ......... 59
VII.3.2 Constitution de la viabilité et de la pérennisation du projet .......... 60
VII.4 .La méthodologie des évaluations ........................................................ 60
VII.4.1 Méthode d’études de l’opportunité économique du projet............ 60
VII.4.1.1 Justification et fondement de la méthode ............................... 60
VII.4.1.2 Les critères de décision pour le choix d’investissements ....... 60
VII.4.1.3 L’actualisation ........................................................................ 60
VII.4.1.4 La valeur actualisée nette - VAN ........................................... 61
VII.4.1.5 Taux interne de rentabilité- TRI ............................................. 61
VII.4.1.6 Délai de récupération des fonds investis ................................ 61
VII.4.1.7 L’indice de Profitabilité ......................................................... 61
VII.4.2 Définition des éléments d’évaluation financière du projet............ 62
VII.4.2.1 Emplois débiteurs du projet.................................................... 62
VII.4.2.2 Investissement ou Capitaux investis ...................................... 62
VII.4.2.3 Ressources du projet............................................................... 62
VII.4.3 Hypothèses de calcul ..................................................................... 62
Chapitre VIII: ETUDE DE RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET .................. 63
VIII.1 Capital investi ..................................................................................... 63
VIII.1.1 Amortissement des immobilisations ............................................ 64
VIII.1.2 Charges salariales......................................................................... 65
VIII.1.3 Les chiffres d’affaires prévisionnels ............................................ 66
VIII.1.3.1 Production ............................................................................. 66
VIII.1.3.2 Chiffre d’affaire .................................................................... 66
RESUME
En tant que pays tropical, Madagascar dispose plusieurs variétés de fruits tels que mangue,
litchi, ananas, fruit de la passion et de bananier. Les variétés de fruits génèrent beaucoup de
déchets valorisables pendant la récolte à des fins énergétique et agronomique.
Ce travail de recherches a été focalisé sur la valorisation des déchets de bananiers tels
que : la pulpe, la banane meurtrie et la peau de banane.
Le résultat expérimental a montré que ces types de déchet de bananier produisent de
l’éthanol à diffèrent degrés alcoolique après la fermentation, la première distillation et la
rectification.
La banane meurtrie présente la meilleure opportunité car elle a pu atteindre un meilleur
degré alcoolique allant de 80°GL jusqu’à 89°GL
Mots clés : déchet, banane, éthanol, fermentation, distillation, rectification.
ABSTRACT
As a tropical country, Madagascar has several varieties of fruits such as mango, litchi,
pineapple, passion fruit and banana. Fruit varieties generate a lot of waste during harvest for
energy and agronomic purposes.
This research has focused on the diversion of banana waste such as pulp, deadly banana
and banana skin.
The experimental result showed that these types of banana waste produce ethanol at
different alcoholic levels after fermentation, first distillation and rectification.
Murdered banana presents the best opportunity as it has been able to achieve an alcoholic
degree ranging from 80°GL to 89°GL.
Keywords: waste, banana, ethanol, biomass, fermentation, distillation, rectification.