Cours - Equ - Lin
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Brahim Benouahmane
EQUATIONS NON-LINEAIRES
Notations
I : intervalle de IR.
(α ∈ I , f (α) = 0)
(a) La séparation des racines; cela consiste à déterminer un intervalle [a, b] ⊂ I tel que [a, b]
• On calcule successivement f (xi ) f (xi+1 ); si c’est strictement négatif, c’est qu’il ex-
iste un nombre impair des racines sur ]xi , xi+1 [
(b) ou graphiquement.
Exemple
L’intersection de f1 (x) = sin(x) et f2 (x) = e−x permet de déceler deux racines α1 , α2 avec
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page 2 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Il existe un intervalle [a, b] ⊂ I tel que α soit la seule racine de f (x) = 0 sur ]a, b[ et
f (a) f (b) < 0. Pour approcher de façon précise l’une de ces racines, nous allons utiliser
l’algorithme suivant :
Poser n = 1
b−a
Tant que n ≤ N0 et 2 > ε faire
a+b
Poser p = 2
Imprimer (n, a, b, p)
Poser n = n + 1
Poser a = p
Sinon
Poser b = p
Fsi
Ftque
Si n > N0 Alors
Sinon
Fsi
2
page 3 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Remarque
Dans un algorithme on impose toujours un nombre maximal d’itérations afin d’éviter les
boucles sans fin causées soit par une convergence trop lente soit par une erreur sur les données
initiales.
bn − an
≤ε
2
b−a
On a : 2n ≤ ε, d’où l’on tire :
Log(b − a) − Log(ε)
n≥
Log(2)
Exemple
contre il est relativement lent et il n’est pas toujours facile de localiser un intervalle sur
lequel on a un changement de signe. Cet algorithme est souvent utilisé pour déterminer une
approximation initiale à utiliser avec un algorithme plus rapide.
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page 4 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Soit x ∈ [a, b] une approximation de la racine α. On suppose donc que | x − α | est petit et
aussi que f 0 (x) 6= 0.
(x − x)2
f (x) = f (x) + (x − x) f 0 (x) + f ”(ξx )
2!
(α − x)2
f (α) = 0 = f (x) + (α − x) f 0 (x) + f ”(ξα )
2!
f (x)
x∗ = x −
f 0 (x)
Théorème
Si α est une racine simple de l’équation f (x) = 0 alors il existe un réel θ > 0 tel que pour
tout x0 ∈ [α − θ, α + θ], l’itération de Newton :
f (xk )
xk+1 = xk − , k≥0
f 0 (xk )
Preuve.
Comme f 0 est continue sur [a,b], il existe alors θ1 > 0 tel que :
f (x)
g(x) = x −
f 0 (x)
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page 5 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
définie et continue sur [α−θ1 , α+θ1 ] vérifie les conditions suffisantes pour être une contraction.
Il est facile de vérifier que g est dérivable sur [α − θ1 , α + θ1 ], avec g 0 continue et définie par :
f (x) f ”(x)
g 0 (x) =
[f 0 (x)]2
Puisque g 0 (α) = 0, la continuité de g 0 assure l’existence d’un θ > 0, θ < θ1 tel que :
∀x ∈ [α − θ, α + θ] , | g 0 (x) |≤ K < 1
Il reste à vérifier que g, définie sur [α − θ, α + θ], est aussi à valeurs dans ce même intervalle
Or ∀x ∈ [α − θ, α + θ] on a :
Entrée : Une approximation initiale p, ε (la précision désirée), N0 (le nombre maximum
d’itérations)
Poser n = 1
f (p)
Tant que n ≤ N0 et | f 0 (p) |> ε faire
f (p)
Poser p = p − f 0 (p)
Poser n = n + 1
Ftque
Si n > N0 Alors
Sinon
Fsi
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page 6 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Exemple
c’est-à-dire : f (x) = x3 + 4 x2 − 10
On a : f 0 (x) = 3 x2 + 8 x
de Newton-Raphson.
Au lieu d’utiliser la tangente au point pn nous allons utiliser la sécante passant par les points
d’abscisses pn et pn−1 pour en déduire pn+1 .
f (pn ) − f (pn−1 )
s(x) = f (pn ) + (x − pn )
pn − pn−1
Si s(pn+1 ) = 0, on tire :
pn − pn−1
pn+1 = pn − f (pn )
f (pn ) − f (pn−1 )
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Poser n = 2
q0 = f (p0 )
q1 = f (p1 )
p1 −p0
Tant que n ≤ N0 + 1 et | q1 −q0 q1 |> ε faire
p1 −p0
Poser p = p1 − q1 −q0 q1
Poser n = n + 1
p0 = p1
p1 = p
q0 = q1
q1 = f (p1 )
Ftque
Si n > N0 + 1 Alors
Sinon
Fsi
Remarque
Si pn et pn−1 sont proches (on peut espérer que ce sera le cas si la méthode converge), on
f (pn −f (pn−1 )
pn −pn−1
est une approximation de f 0 (pn ). Dans ce cas l’algorithme de la sćante est une approximation
de l’algorithme de Newton.
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page 8 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Exemple
Nous constaterons que la convergence est moins bonne que celle obtenue par la méthode de
Newton.
f (x) = 0 (E1 )
g(x) = x (E2 )
x0 ∈ [a, b]
soit convergente.
Si g est continue la limite α de la suite (xn )n≥0 est alors solution de (E2 ).
f (x)
pn+1 = g(pn ) où g(x) = x − f 0 (x)
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page 9 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Théorème
On considère une fonction g définie et continue sur [a,b], à valeurs dans [a,b]. On suppose
que g est une contraction sur [a,b] : c’est-à-dire qu’il existe K ∈ [0, 1[ tel que
| g(x) − g(x0 ) |≤ K | x − x0 |
xn+1 = g(xn )
converge vers α et
Kn
| α − xn |≤ 1−K | x1 − x0 |
Remarque
Ce théorème est un résultat de convergence globale car la convergence de la suite (xn )n≥0
Preuve.
Montrons que la suite définie dans i) converge vers une racine de (E2 ).
Kn
soit | xn+p − xn |≤ 1−K | x1 − x0 | (?)
On en déduit que : lim | xn+p − xn |= 0, c’est-à-dire que (xn )n≥0 est une suite de cauchy
n→+∞
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page 10 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Montrons maintenant que (E2 ) possède une racine sur [a,b], suposons l’existence de deux
racines distinctes α et α0 , alors
(1 − K) | α − α0 |≤ 0
Kn
| α − xn |≤ | x1 − x0 |
1−K
Corollaire
On considère une fonction g définie et continue sur [a,b], à valeurs dans [a,b].
Preuve
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page 11 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
Poser n = 1
Poser p = g(p)
Poser n = n + 1
Ftque
Si n > N0 Alors
Sinon
Fsi
Exemple1
On considère :
g1 (x) = 10 + x − 4 x2 − x3
q
g2 (x) = 10 x − 4x
√
g3 (x) = 12 10 − x3
q
10
g4 (x) = 4+x
On pourra vérifier que g3 et g4 sont des bons choix pour résoudre l’équation f (x) = 0 ce qui
Exemple2
f (x) = x2 − 2 x − 3
On considère :
√
g(x) = 2x + 3
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page 12 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
√
x3 = 9.208 ' 3.034
√
x4 = 9.068 ' 3.011
√
x5 = 9.022 ' 3.004
On considère :
3
g(x) = x−2
Si x0 = 4, alors :
x1 = 1.5
x2 = −6
x3 = −0.375
x4 = −1.263
x5 = −0.919
x6 = −1.028
x7 = −0.991
x5 = −1.003
On considère :
x2 −3
g(x) = 2
Pour x0 = 4, on obtient :
x1 = 6.5
x2 = 19.635
x3 = 191.0
Remarque
Il est parfois difficile de transformer f (x) = 0 en x = g(x) par des transformations algèbriques
simples.
x = x + k f (x) = g(x)
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page 13 Analyse numérique1 MIP Pr. Brahim Benouahmane
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