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Asara - Conservation Et de Stockage Peche

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Ce projet est coordonné Le projet ASARA est financé par

par l’USCP l’Union Européenne

PROGRAMME EUROPÉEN DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE


DANS LES RÉGIONS SUD ET SUD-EST DE MADAGASCAR ASARA / AINA

IDENTIFICATION DE SYSTEMES DE CONSERVATION ET DE STOCKAGE


ADAPTES AUX PRODUITS DE LA PECHES, ETABLISSEMENT DE FICHES
DESCRIPTIVES

L’Union Européenne et Madagascar : une coopération qui compte.

Ce programme est mis en œuvre par :


RESUME
L’abondance de ressources en poissons, encore sous exploitées, et la maîtrise des techniques de pêche
par les pêcheurs de régions Anosy et Androy, permettent d’envisager le développement de la pêche
traditionnelle aux poissons. Cette expansion permettrait l’accroissement de l’offre en nourriture, riche en
protéines, vitamines et minéraux, et l’augmentation du revenu chez les opérateurs du sous-secteur.
Cependant, la faible connaissance des pêcheurs concernant les systèmes de traitement et de
conservation des poissons limite le développement de cette pêcherie et constitue un des principaux
facteurs de pertes post-capture. Ces pertes sont particulièrement élevées en haute saison de pêche, qui
correspond à la période chaude et pluvieuse.

La présente mission a pour objectif d’identifier, tester et vulgariser les solutions techniques permettant
de mieux conserver les poissons capturés, donc de diminuer les pertes et d’augmenter le revenu des
opérateurs de la filière « poisson ». Cet objectif sera réalisé conformément au contrat. Cependant, sa
réalisation ne garantit pas que les techniques proposées et testées soient largement pratiquées dans les
deux régions du sud/sud-est de Madagascar. L’obstacle principal reste le débouché pour ces produits
traités/conservés, peu développé localement dans les régions d’Anosy et d’Androy, où presque la totalité
des captures est vendue à l’état frais. Le marché pour les produits conservés existe hors de ces régions,
principalement au niveau des grandes villes sur les Hauts Plateaux. Donc, pour évacuer les poissons traités
il est nécessaire de mettre en marche d’un circuit interrégional pour ce type de produits halieutiques.
Table des matières

SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................................................................. 2

1. INTRODUCTION ....................................................................................................................................................................... 3

2. INVENTAIRE DE SYSTEMES DE STOCKAGE ET DE CONSERVATION EXISTANTS ...................................................................... 4

2.1. ETABLISSEMENT D’UN INVENTAIRE DE SYSTEMES EXISTANTS A MADAGASCAR ET A L’ETRANGER ....................................... 4

2.2. IDENTIFICATION DE SYSTEMES PRATIQUES ACTUELLEMENT DANS LES REGIONS D’ANOSY ET D’ANDROY .......................... 4

2.2.1. CHOIX DES VILLAGES ............................................................................................................................................................. 4

2.2.2. DEROULEMENT DE LA MISSION ............................................................................................................................................... 5

2.2.3. RESULTATS D’ENQUETE/INTERVIEW ......................................................................................................................................... 6

3. PRESELECTION DES SYSTEMES DE TRAITEMENT ET DE CONSERVATION A TESTER .................................................................. 7

3.1. SECHAGE ................................................................................................................................................................................ 7

3.2. SALAGE ................................................................................................................................................................................... 8

3.2.1. SALAGE A SEC ........................................................................................................................................................................ 8

3.2.2. SALAGE PAR VOIE HUMIDE .................................................................................................................................................... 9

3.3. SALAGE-SECHAGE ................................................................................................................................................................. 9

3.4. FUMAGE ................................................................................................................................................................................ 11

3.4.1. FUMOIR BARRIQUE................................................................................................................................................................ 11

3.4.2. PREPARATION DU POISSON A FUMER .................................................................................................................................. 12

3.5. STOCKAGE DES PRODUITS FINIS ........................................................................................................................................... 13

4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................................................................................ 14

4.1. CONCLUSIONS ..................................................................................................................................................................... 14

4.2. RECOMMANDATIONS .......................................................................................................................................................... 14

ANNEXE 1. LISTE DES PERSONNES RENCONTREES ......................................................................................................................... 15

ANNEXE 2. RESULTATS DE L’ENQUETE/INTERVIEW EFFECTUE AUX VILLAGES ................................................................................. 16

1
Sigles et abréviations
Ar Ariary (monnaie malgache)

Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Augmentation des Revenus


ASARA Agricoles

DRRHP Direction Régional des Ressources Halieutiques et de la Pêche

FED Fonds Européen pour le Développement

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture/ Food


FAO and Agricultural Organization of the United Nations

FRDA Fonds Régional de Développement Agricole

GRET

MRHP Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche

ONG Organisation non gouvernementale

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

UE Union Européenne

USCP Unité de Suivi et de Coordination du Projet

WHH Welt Hunger Hilfe

2
1. Introduction
La zone sud de Madagascar, et plus précisément les régions d’Anosy et d’Androy, présentent une forte
potentialité de pêche aux poissons. En effet, cette partie de l’île est prolongée par un vaste plateau
continental faiblement exploité. Dans cette zone, la saison favorable à la pêche aux poissons
commence au mois de novembre pour se terminer au mois d’avril. Elle correspond donc à la période
chaude et pluvieuse, avec des pics de production variables selon les espèces ou groupes d’espèces.

Au sud/sud-est de Madagascar, on pêche également des langoustes destinées à l’exportation. Par


contre, les poissons sont exploités principalement pour alimenter les marchés locaux ; seule une faible
quantité fait l’objet de produit à exporter. Dans l’ensemble, les poissons sont vendus à l’état frais et
destinés aussi bien aux consommateurs locaux qu’aux quelques sociétés d’exportation. En ce qui
concerne la conservation, la seule technique pratiquée est la grillade (manaly). Le poisson grillé ne se
conserve pas plus de deux ou trois jours, au maximum.

Dans les régions d’Anosy et d’Androy, les pêcheurs maîtrisent déjà la pêche au large, avec des pirogues
de grande taille et des techniques de pêche diverses et bien adaptées. Ils peuvent pêcher plus, mais
l’écoulement des captures pose un vrai problème. En plus, les techniques de traitement et de
conservation sont pratiquement inexistantes ou peu efficaces. Dans une situation, où domine la vente
des poissons frais et une forte variation de production en fonction de la saison, les pêcheurs sont
confrontés à un niveau de mévente élevé, conduisant au rejet des poissons détériorés, ou à l’obligation
de vendre leur production à un prix dérisoire vers la fin de la journée. Dans ce contexte, on peut parler
de deux types de perte :

 pertes physiques, à savoir le rejet de poissons détériorés,


 pertes économiques liées à la baisse du revenu due à la diminution du prix de vente.

Le problème qui se pose est donc : comment réduire les pertes physiques et mieux valoriser les
captures, surtout pendant la saison de grande production.

L’objectif général de la mission est de chercher les solutions permettant la diminution des pertes post-
capture grâce à l’identification et à la vulgarisation de systèmes (solutions techniques et
organisationnelles) de traitement et de conservation mieux adaptées aux produits de la pêche
traditionnelle pratiquée à l’extrême sud/sud-est de Madagascar.

Ce premier rapport intermédiaire se penche sur :

 la présentation d’un inventaire des systèmes de conservation et de stockage existants, tant à


Madagascar qu’à l’étranger ;
 la présélection des systèmes à tester dans les deux régions.

Les systèmes présélectionnés feront l’objet de discussion et validation au cours d’un atelier de
restitution prévu pour le 08 décembre 2015 à Ambovombe.

3
2. Inventaire de systèmes de stockage et de
conservation existants
2.1. Etablissement d’un inventaire de systèmes existants à Madagascar et à
l’étranger
La recherche bibliographique concernant les expériences malgaches (positives et négatives) dans la
conservation et le stockage de poissons a mis en évidence le peu de documents disponibles dans les
institutions chargées de la pêche et de la recherche/formation. Par contre, pour les pratiques
étrangères, la collecte des informations a été beaucoup plus facile via Internet mais surtout via les
contacts personnels avec des experts internationaux. Au cours de cette exploration des expériences
étrangères, les principaux critères de choix étaient les suivants : i) le faible coût de
construction/confection et d’exploitation du système et ii) les conditions climatiques proches de celles
de Madagascar.

Les résultats de ces recherches sont présentés en annexe 3 « Inventaire de quelques techniques de
traitement et de conservation des poissons marins ». Ce document présente non seulement les
techniques traditionnelles améliorées des traitements des poissons, mais fournit aussi quelques
informations sur i) la valeur nutritionnelles du poisson, ii) la préservation de la qualité du poisson, iii)
la manière de retarder le processus de dégradation, et iv) les méthodes permettant de réduire les
pertes post-capture. A ce stade de la mission, il devrait permettre aux partenaires/acteurs d’ASARA de
mieux connaître la problématique afin de se prononcer, au cours de l’atelier de restitution, sur le choix
des systèmes à tester aux villages.

2.2. Identification de systèmes pratiqués actuellement dans les régions


d’Anosy et d’Androy

2.2.1. Choix des villages


Afin de mieux connaître le fonctionnement de la pêcherie traditionnelle aux poissons au sud/sud-est
de Madagascar, une mission de terrain a été effectuée du 06 au 13 novembre 2015. Etant donné la
durée limitée de la mission, il était impossible de visiter tous les villages de pêcheurs de la région
d’Anosy et d’Androy. Ainsi, pour couvrir les deux régions, quelques villages jugés représentatifs et
caractérisés par une grosse production en poissons, ont été choisis pour les enquêtes et interview
d’acteurs. La participation de la Direction Régionale des Ressources Halieutiques et de la Pêche de ces
deux régions a été sollicitée pour le choix des villages. Ce choix des villages retenus a été ensuite
discuté et confirmé par les représentants des structures suivantes : Fonds Régional de Développement
Agricole (FRDA) d’Anosy et d’Androy, Welt Hunger Hilfe (WHH) d’Androy et GRET d’Androy. Au total
huit (8) villages et trois (3) débarcadères ont été visités, répartis comme suit :

4
 région Anosy : trois (3) villages (Sainte Luce/Ampanasatongotra,
Analapatsy et Mokala) et deux (2) débarcadères (à Saint Luce et à
Ankobabe) :
 région Androy : cinq (5) villages (Lavanano, Soamagnitse, Antaritarika,
Amboroho et Maroalomainty) et un (1) débarcadère (Andalambe).

La carte n°1 localise ces villages et ces débarcadères.

Carte 1 : Localisation des villages des pêcheurs et des débarcadères.

Ville Village des pêcheurs Débarcadère

2.2.2. Déroulement de la mission


La mission s’est déroulée comme suit :

06.11.2015 - réunions avec le Directeur DRRHP Anosy, et avec les représentants de FRDA et WHH à

Toalagnaro ;

07.11.2015 - briefing avec ASARA à Toalagnaro

- villages Sainte Luce et Ampanasatongotra, débarcadère de Sainte Luce ;

08.11.2015 - villages Analapatsy et Mokala, débarcadère Ankobabe ;

5
09.11.2015 - déplacement à Ambovombe

- rencontre avec les représentants de DRRHP, FRDA et GRET ;

10.11.2015 - villages Lavanono et Soamagnitse ;

11.11.2015 - villages Antaritarika, Amboroho et Maroalomainty, débarcadère Andalambe ;

12.11.2015 - rencontre avec le directeur général « Martin Pêcheur » à Toalagnaro ;

- briefing avec ASARA à Toalagnaro.

La liste des personnes rencontrées dans chaque village/ville est présentée en annexe 1. En dehors des
maires, chefs de Fokontany et présidents de l’Association de pêcheurs, plus de 100 pêcheurs et
mareyeurs ont participé aux réunions organisées.

2.2.3. Résultats d’enquête/interview


La collecte d’informations a été réalisée auprès des pêcheurs, mareyeurs, collecteurs et auprès d’une
société de collecte (Martin Pêcheur).

Les résultats assez détaillés de cette enquête sont présentés, par région et par village, en annexe 2. La
lecture et l’analyse de ces résultats permet de formuler quelques observations et conclusions plus
générales :

a) Techniques de pêche : pêche effectuée au large, avec des pirogues de grande taille de 6-7 m,
et un équipage composé de 3 -4 personnes. Maîtrise de différents types d’engin de pêche
adaptés à la pêche pélagique et de fond, de gros et petits poissons.
b) Saisonnalité de pêche : d’octobre à mai, avec une variation du pic de production en fonction
du groupe d’espèces et du village.
c) Destination des captures : produit frais, destiné en grande majorité à la vente sur les marchés
locaux des villes du district et de la région.
d) Traitement des poissons : peu de produits traités/conservés, avec prédominance de la
technique de grillade, caractérisée par une courte durée de stockage (2-3 jours au maximum).
e) Poissons invendus/pertes : en saison de grosses productions, les poissons sont vendus à un
prix très bas et une partie des poissons détériorés est « jetée à la poubelle ».
f) Problèmes rencontrés : pour les poissons à l’état frais – pas de débouché en dehors des villes
du district/région ; pour les poissons traités/conservés – pas de techniques
connues/pratiquées autres que la grillade et pas de marché dans les régions concernées.
g) Techniques proposées et approuvées par les pêcheurs et mareyeurs : fumage (four barrique),
salage-séchage et séchage.

6
3. Présélection des systèmes de traitement et de
conservation à tester
3.1. Séchage
Le séchage concerne surtout les espèces de petite taille comme les anchois (varilava, tove), les sprats
(kabily) et les prêtres (ambasisy). La technique consiste à étaler les poissons directement sur des claies
à tulle moustiquaire et les laisser sécher au soleil.

Pour éviter toute contamination et pour réduire la durée de séchage, les claies sont posées sur des
étals en bois surélevés d'une hauteur de 1 mètre environ. Ces étals peuvent être horizontaux ou
légèrement inclinés et sont fabriqués avec des matériaux locaux.

Claie de séchage avec des poissons

100 cm Grillage

Figure 1 : Etal de séchage 75 cm

Figure 2 : Etal de séchage horizontal

Figure 3 : Claie de séchage

Matériels nécessaires pour la confection d'un étal et d'une claie de séchage


Désignation Type de matière Dimension Quantité
- Tulle moustiquaire 150 x 90 cm 1
- Grillage poulailler 150 x 90 cm 1
Claie de
- Tringle en bois 150 x 2 x 2 cm 2
séchage
90 x 2 x 2 cm 2
- Pointe 50 p.m.
- Support + latte en matériaux
150 cm p.m.
Etal fixe locaux
p.m. p.m.
- Cordage en sisal
Le tulle moustiquaire est doublé d'un grillage poulailler pour assurer sa rigidité et pour qu'il puisse
supporter le poids du poisson à sécher.

7
3.2. Salage
Pour saler un poisson, il est important d'utiliser du sel propre et sec. Un sel humide doit préalablement
être séché. Pour que le salage soit efficace, quelques règles sont à observer :
 l'épaisseur de la chair du poisson à saler est de 3 cm ;
 les petits poissons sont éviscérés et sans branchies et salés entiers (sardines, maquereau des
Indes, rougets, chinchard…) ;
 les poissons de taille moyenne sont ouverts sur le dos, éviscérés et sans branchies (capitaines,
vivaneaux, cabots…) ;
 les gros poissons sont découpés en filets ou ouverts et entaillés à intervalles de 3 cm (thazards,
thons, coryphène…) ;
 les très gros poissons sont tranchés en filets et la chair découpée en bandes de 3 cm (requins,
marlins, voiliers…) ;
 il est préférable d'écailler le poisson afin de faciliter l'élimination de l'eau et la pénétration du
sel dans la chair.

3.2.1. Salage à sec


L'eau dégorgée par les poissons et la saumure s'écoulent par les perforations pratiquées sur le fond du
bac de salage. Les couches de poissons sont placées en alternance avec les couches de sel dans le bac
de salage. Il faut recouvrir la dernière couche de poisson d'une couche de sel ; puis d'un couvercle sur
lequel sont posés des blocs de pierres servant de poids qui empêchent le poisson de remonter. Ainsi,
la pénétration du sel et l'écoulement de l'eau se produisent rapidement. La durée de salage varie entre
trois jours à une semaine en fonction de la nature et la taille des poissons.

Comment procéder :

 Ecailler et éviscérer les poissons.


 Les nettoyer soigneusement.
 Recouvrir le fond du bac de salage d'une couche de sel.
 Frotter les poissons avec du sel et les poser sur la couche de sel.
 Saupoudrer les poissons d'une couche de sel suffisante pour les recouvrir.
 Remplir ainsi le bac de salage en y disposant des couches alternées de poisson et de sel.
 Verser suffisamment de sel sur la dernière couche pour que les poissons soient entièrement
recouverts.
 Couvrir avec des planches sur lesquelles sont posés des poids et garder à température
ambiante.

Cette méthode est surtout utilisée pour le salage des poissons maigres, les poissons à chair blanche et
en particulier le barracuda, les perroquets, les vivaneaux et les requins.

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3.2.2. Salage par voie humide
Cette méthode consiste à plonger le poisson pendant un certain temps dans une solution d'eau et de
sel appelée saumure. Pour la préparer, on mélange dans un récipient, par exemple, 10 litres d'eau
douce et 2,5 à 3,5 kg de sel sec. On ajoute du sel jusqu'à saturation (le sel ne peut plus se dissoudre).

Le liquide de dégorgement reste dans le récipient.

Figure 4 : Salage en saumure.

Les petits poissons sont trempés entiers dans de la saumure. Par contre, les gros poissons sont étêtés,
éviscérés et nettoyés. Ils sont ouverts sur le dos le long de l'arête centrale et sont écaillés. Des entailles
sont pratiquées sur la chair la plus épaisse pour que la saumure puisse pénétrer à l'intérieur. Il est aussi
recommandé de trancher en filets les poissons les plus gros. Les poissons sont trempés dans de la
saumure qui doit être remuée toutes les 30 minutes. Le salage peut durer jusqu'à 24 heures.

Pour le salage par saupoudrage, les poissons sont posés en alternance avec des couches de sel sec
dans un bac étanche (en plastique ou en bois). Pour 10 kg de poisson préparé, il faut utiliser 3 à 4 kg
de sel propre et sec (un volume de poisson pour 0,3 ou 0,4 volume de sel en poids).

Comment procéder :
 Poser les poissons sur une couche de sel, côté chair vers le bas.
 Saupoudrer une fine couche de sel.
 Poser une autre couche de poissons, côté peau vers le bas. Les couches de poissons sont ainsi
disposées en alternance, chair contre chair puis peau contre peau.
 Recouvrir les poissons d'une planche sur laquelle on pose des poids (ex. blocs de pierre).
 Laisser les poissons tremper pendant 36 à 40 heures (petits poissons entiers) et 3 à 4 jours
(gros poissons ou grosses tranches de poissons).

Le salage par voie humide convient très bien aux poissons gras (harengs, sardines, chinchard).

3.3. Salage-séchage

Le séchage est souvent associé à d'autres procédés comme le salage, le fumage ou la marinade afin
d'augmenter la durée de conservation ou d'améliorer le goût du produit fini. Un salage préliminaire
est nécessaire avant de sécher le poisson par saupoudrage de cristaux de sel sec pour les poissons
maigres et par un bain dans la saumure pour les poissons gras.
Pour les poissons de taille moyenne et les gros spécimens, la technique de séchage se fait comme suit:

9
Comment procéder :

 Ecailler les poissons et les ouvrir sur le dos. Retirer toutes les viscères.
 Nettoyer les poissons ouverts pour éliminer le sang et les déchets.
 Les poissons sont trempés dans de la saumure ou salés à sec (pendant une nuit).
 Rincer à l'eau douce ou salée pour éliminer le sel (pendant 30 minutes à une heure).
 Sécher les poissons en les étalant sur des claies surélevées amovibles (pour les poissons de
taille moyenne) et les retourner toutes les deux heures.
 Les gros poissons, ouverts ou sous forme de filets, sont suspendus par la tête ou la nageoire
caudale en utilisant une tige en acier inoxydable courbée en S ou une cordelette. Si les
poissons sont ouverts, il est nécessaire de les maintenir écartés avec une tige en bois.

Le séchage dure normalement trois (03) ou quatre (04) jours. Lors d'une pluie, les claies sont rangées
sous un hangar où sont confectionnés des supports sur lesquels elles peuvent coulisser (fonctionnant
comme un tiroir). Ainsi, le séchage peut se poursuivre même pendant la pluie car il y a toujours une
circulation d'air entre les claies.

Séchage sur claie

Séchage sur étal

Etal de séchage

Figure 5 : Salage-séchage des poissons de taille moyenne et des gros spécimens.

10
3.4. Fumage
C'est une méthode de conservation est surtout utilisée pour les poissons gras.

3.4.1. Fumoir barrique


Matériaux :
 Un (01) fût métallique de 200 litres ;
 Morceaux de fer rond de Ø 6 mm (4 à 8 de 1 m) ;
 Grillage poulailler (2 m);
 Fil de fer cuit (2 m).

Confection et montage
 Découper deux anneaux de 10 cm de large ;
 Trouer le fond d'un anneau pour servir de diffuseur de fumée ;
 Insérer les morceaux de fer rond à travers l'anneau sans fond et le ½ fût pour servir de support
au grillage (fixer le grillage avec le fil de fer) ;
 Confectionner une ouverture de 30 cm x 30 cm sur la base du fût pour recevoir les
combustibles
 Poser le premier anneau sur le demi-fût;
 Puis installer le diffuseur de fumée.

Photo 1 : Fumoir barrique mobile.

Avant la première opération de fumage, il faut chauffer ou enfumer l'intérieur du fût pour éliminer
l'odeur du pétrole ou de l'huile.

11
3.4.2. Préparation du poisson à fumer

 Le poisson à fumer doit être frais. ;


 Ecailler le poisson ;
 Enlever toutes les viscères et les branchies ;
 Pour les petits poissons, faire des entailles sur le corps ;
 Les gros poissons sont coupés en tranches de 3 à 5 cm d'épaisseur ou ouverts sur le dos ;
 Saler légèrement (selon le gout) pendant 30 minutes à 1 heure ;
 Rincer à l'eau douce ;
 Laisser égoutter pendant 1 à 2 heures au soleil ;
 Fumer.

La technique de fumage à chaud au four peut être schématisée comme suit :

Avant le fumage, il est bon de faire sécher au soleil le poisson cru pendant 1 à 2 heures. Ainsi la peau
ne se referme pas (durcissement) et laisse sortir l’eau. Le pré séchage donne au poisson une surface
bien brillante.
Pendant le fumage, il faut éviter les flammes trop vives qui détruisent ou durcissent la peau et l'eau
reste emprisonnée à l'intérieur de la chair entrainant une putréfaction du produit.
Ne jamais utiliser comme combustibles les bois à résine (1) (exemple, pin), le filao ou "akao". Ces
essences donnent un aspect noirâtre et un goût amer aux produits finis (2).

1
Les résineux sont à proscrire en raison de la saveur acide qu'ils confèrent au produit et de la contamination
importante en 3-4 benzopyrène (composé cancérigène) qu'ils entraînent.
2
La meilleure fumée s'obtient avec un feu de copeaux de bois et de morceaux de bois durs (combustion
étouffée). On peut utiliser aussi les épis de maïs et les coques de noix de coco. Dans le Sud, le "samanta" est le
combustible idéal pour le fumage à chaud.

12
3.5 . Stockage des produits finis
Poissons séchés Poissons salés Poissons salés-séchés Poissons fumés
Une fois séchés, il Les produits finis sont Pour le stockage, les poissons Pour une bonne
suffit de les entreposés dans un salés-séchés sont empilés sur conservation et une
mettre en sac et endroit frais et des planches ou des claies meilleure qualité des
de les stocker inspectés de temps en surélevées dans un endroit produits, il faut:
dans un endroit temps. S'ils présentent ombragé et aéré et les - les refumer de temps
bien sec. des signes d'humidité recouvrir d'un sac ou d'une en temps (tous les
(temps humide ou natte. Le lieu d'entreposage trois jours) en les
pluvieux), il faut les doit être inaccessible aux aspergeant d'eau;
laisser sécher à l'air rongeurs (rats) et aux insectes - stocker les produits
libre pendant (Dermestes et Necrobia). dans un endroit bien
quelques heures. Les Dans des conditions humides, aéré;
poissons traités et le poisson salé-séché risque - bien vérifier l'état de
conservés ainsi d'absorber l'humidité fraîcheur du poisson
peuvent être gardés ambiante et doit être emballé avant le fumage
pendant plusieurs hermétiquement. L'utilisation
mois. des sacs en plastique solides
et bien fermés offrira une
protection contre les insectes
et contre l'humidité.

13
4. Conclusions et Recommandations

4.1. Conclusions

a) Il y a une possibilité d’augmentation de la production halieutique étant donné le potentiel en


poissons et la maîtrise des techniques de pêche par les pêcheurs.
b) Presque la totalité des captures est écoulée à l’état frais à l’intérieur du district ou de la région.
Une partie des poissons frais achetés par les sociétés de collecte est exportée sous forme de
produit congelé.
c) Le traitement/conservation des poissons est limité à la grillade, caractérisée par une période
de stockage très courte (2-3 jours, au maximum). Il n’y a pas d’autres techniques de
conservation pratiquées sur le terrain permettant de stocker les produits plus longtemps.
d) La conséquence directe de cette situation est l’existence importante de pertes post-capture
pendant la saison de grosse production et d’abondance de poissons frais sur les marchés
locaux (période de novembre à avril).

4.2. Recommandations

a) Afin de prolonger la période de stockage, il est nécessaire de tester et de vulgariser quelques


techniques améliorées de traitement (objectif de la présente mission). Il s’agit des solutions
techniques permettant :

- premièrement, de limiter les pertes post-capture, donc de mieux valoriser les captures
et d’augmenter le revenu des pêcheurs et des mareyeurs ;
- deuxièmement, de créer une réserve/un stock de poissons traités à commercialiser
« hors saison », quand les captures et revenus sont faibles ;
- troisièmement, offrir aux collecteurs des produits de qualité recherchés par les
consommateurs des grandes villes des Hauts Plateaux.
b) Pour que les solutions techniques testées et vulgarisées soient effectivement utilisées, il est
nécessaire de mettre en place un circuit commercial pour les produits traités/conservés. Ceci
demandera : i) l’identification des collecteurs intéressés par cette activité et ii) la création d’un
système/projet de sécurisation financière pour ces collecteurs pendant les 3-4 premiers mois
de leur fonctionnement. Cette solution permettra de rompre le cercle vicieux dans lequel :
 les pêcheurs et mareyeurs ne sont pas intéressés par le traitement/ conservation des
poissons par manque de débouché régulier,
 et les collecteurs ne viennent pas car il n y a pas suffisamment de produits à acheter,
justifiant l’envoi d’un camion de collecte.

14
Annexe1. Liste des personnes rencontrées

Village Personnes rencontrées


- Chef du Fokontany
- LEONAISE, pêcheur et responsable du four Chorkor
Sainte Luce/Ampanasatongotra
- Comité de gestion du four
- Collecteur
- MANATANA Sambo, Président de l'Union des Pêcheurs de la Commune
Analapatsy Rurale Analapatsy et membre de CROA/FRDA
- Quelques pêcheurs
- SAMBO Célestin, Maire de la Commune Rurale Sarisambo
- MBOLA Gaston, Chef Fokontany Mokala
Mokala - MARA Christophe, Président de l'Union des Pêcheurs de la Commune
- LAMBO Razana, Président Association Bekofoky, Italy
- Quelques pêcheurs
- RAKOTONDRAHETY Denis, Chef Service régional de la statistique, DRRHP
Androy
Ambovombe - CADILHAC Pascal, Chef de projet FRDA Androy
- MOINDJEE Hamed, Directeur Régional FRDA Androy
- LHERITEAU Fabrice, Assistant technique GRET
- MANOLISOA Joseph, Chef Fokontany Lavanono, président de l'Association
des pêcheurs Andanivato, Membre CROA/FRDA
- TSIDINEHA Jean de Dieu, Chef Fokontany Marofohy
Lavanono - MAHASOA Jean Pierre, mareyeur Beloha
- SOLO, mareyeur Beloha
- Pêcheurs
- Femmes des pêcheurs
- VELO Martin, Chef Fokontany Soamagnitse, président de l'Association des
pêcheurs
Soamagnitse
- Pêcheurs
- Femmes des pêcheurs
- LAMBO Ratsimaniva, Président de l'Association des pêcheurs Maroafo
- KAZY Fanampisoa, mareyeuse à Talaky-Bas
Antaritarika - HOANAE Marie, mareyeuse à Maroafo
- ZEZE Michel, PDSPE/PNUD
- Pêcheurs
- FAGNIMBAHAE, Chef Fokontany Amboroho
Amboroho - REVALEAE, Président de l'Association des pêcheurs
- Pêcheurs
- REMANAVOTSE Nathier, Maire de la Commune rurale de Maroalomainty
Maroalomainty - FAHAMARO Charles, Président de l'Association des pêcheurs
- Pêcheurs
Taolagnaro - DAUMAS Jacques, Directeur Général,société de pêche Martin-Pêcheur

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Annexe 2. Résultats de l’enquête/interview effectué aux villages
Région Anosy

Village Sainte Luce et Ampanasatongotra Analapatsy Mokala


I. Pêche
280 à Mokala
Nombre de pêcheurs # 500 # 300 pour 08 villages
# 1500 dans la Commune
- Pirogue monoxyle sans balancier à voile et - Pirogue à balancier type vezo, 6 – 7 m - Pirogue, 5-7 m
Embarcation pagaie (jilo), 6 m - Equipage : 3 à 4 personnes
- Equipage : 4 personnes
Techniques de pêche - Ligne à 01 hameçon - Filet maillant (2 à 3 doigts) - Palangre de fond
- Filet maillant ZZ - Filet maillant (3 doigts)
- Palangre de fond - Filet maillant ZZ
- Ligne - Ligne à main
Techniques dominantes : filet maillant et ligne à
main
- Gros poissons : Fiandava, Thazard, Vielle Maquereau des Indes, chinchard, - Poissons de fond : lazaro, vielle cuisinier,
cuisinier, Lazaro, Capitaine, Cabot marguerite, trimitsy, siotsy, grands Fiandava, lafitany
Espèces cibles - Petits pélagiques : Chinchard galati pélagiques, poissons de fond - Petits pélagiques : maquereau des Indes,
chinchard, maquereau à gros yeux
- Gros pélagiques : thazard
Capture moyenne (kg) - Petits pélagiques : 60 kg
- Gros poissons : Novembre à Avril (Mars – - Filet ZZ : Janvier à Juillet (Mars – Mai) - Début de l’année jusqu’au mois de mai
Avril) - Palangre de fond : toute l'année (Janvier
Saisonnalité (pic de production)
- Petits pélagiques : Novembre – Décembre à – Juillet)
mi-Janvier - Ligne : toute l'année (Avril – Juillet)
- Filet maillant : toute l'année (Mars – Juin)
Vente : Société Martin-Pêcheur, Paysans - Petits poissons : mareyeurs - Absence de Martin Pêcheur et autres
Destination des produits agriculteurs - Gros poissons : Société Martin-Pêcheur achêteurs de Toalagnaro
- Manambaro et Toalagnaro
II. Traitement des produits
Techniques utilisées - Petits pélagiques : fumage, salage-séchage - Fumage - Grillage
Personnetraitant le poisson - Pêcheur, mareyeur - Mareyeur - Femme du pêcheur
Durée de traitement 5 à 10 minutes - 30 minutes

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- Grillage/fumage : 02 à 03 jours - Grillage/fumage : 03-04 jours 01-02 jours
Durée de conservation
- Salage-séchage : 05 à 06 mois
III. Commercialisation
3.1. Pêcheur
- Gros poissons : frais - Frais - Frais
Forme de vente
- Petits pélagiques : frais, fumé, salé-séché - Grillé
- Société MartinPêcheur - Petits poissons : mareyeurs Directement les clients à Manambaro et Toalagnaro
Acheteurs de produits
- Paysans agriculteurs - Gros poissons : Société Martin-Pêcheur
Gros poissons : Gros poissons : 2000 Ar/kg 800 Ar/kg à Manambaro
- Société MartinPêcheur : 2000 Ar/kg
- Paysans agriculteurs : 3000 Ar/kg - Petits poissons : 1000 Ar/ 0,7 à 1,5 kg (suivant
Prix des produits frais
Petits pélagiques : la quantité pêchée)
- Saison : 1000 Ar/1,5 – 2kg
- Hors saison : 1000 Ar/1kg
Traitement avant vente Fumage (Mars – Avril) Fumage/grillage Fumage/grillage
Prix des produits traités Fumés/grillés : 3 fois plus cher que poissons frais - 1 500 Ar/kg
Destinées des invendus Traitement, baisse de prix Toute la production est vendue/baisse de prix Toute la production est vendue/baisse de prix
3.2. Mareyeur
Traitement avant vente Grillage sur "kitsoaka" Grillé Grillé
Lieu de vente - Marchés/villages à l'intérieur Ranopiso et Manambaro Manambaro et Taolagnaro (par la femme du pêcheur)
Prix des produits Poisson grillé : 1500 Ar/kg
IV. Problèmes rencontrés
Sur la pêche - Pas d'accès en mer (mauvais temps) Accéssibilité difficille aux villages pour les collecteurs
- Durée de vie des produits grillés trop courte (2 à - Pas d'autres techniques de traitement que le - Pas d’autres techniques que le grillage
3 jours) grillage
- Technique utilisée ne permet aucune - Il existe 01 fumoir à double foyer et 01 magasin
Sur le traitement conservation des produits. de stockage mais ils sont non opérationnels
- Location du fumoir presque symbolique (200
Ar/opération) ne permettant pas l'amortissement
de l'infrastructure
- Route coupée (janvier – avril) : pas d'accès Pas de débouchés autres que les villages à
Sur la commercialisation
l'intérieur de la Commune
V. Techniques de - Fumage (four barrique) - Fumage (four barrique) - Fumage (four barrique)
traitement/conservation proposées - Salage-séchage - Salage-séchage - Salage-séchage
VI. Leaders proposés pour les M. LEON Gado M. TSIASOA (Andapatsy I) M. SOJA REPANA
essais/tests M. SAMBO Bruno M. NAHERY (Managnona) M. MARA Christophe
M.FULGENCE M. MAMORISOA (Lahambato) M. MONJA Marcel
Mme NENETY M. TARA (BelayAmbony) Mme TEMA Soamiray
Fumage, Salage-séchage, séchage

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1). A Ampanasatongotra, un pêcheur traite lui-même ses captures par fumage au four Chorkor construit au temps du Projet PNUD/FAO/MAG/97/002. A Sainte Luce, un
fumoir en brique à double foyer est construit cette année dans le cadre de la collaboration entre la Région Bretagne et la Région Anosy. Ce sont les paysans agriculteurs
achetant les poissons qui utilisent le four et payent 200 Ar par opération d'une durée de 05 à 10 minutes. Un comité composé de dix personnes assure la gestion du four. Il
est à signaler que l'infrastructure n'est pas utilisée quotidiennement.

2). Le fumoir et le magasin de stockage d'Analapatsy sont construits au temps du Projet PNUD/FAO/MAG/97/002 également. Malheureusement, ils sont implantés sur un
terrain d'un particulier (ce n'est pas le cas lors de la construction) et restent non opérationnels.

Région Androy

Village Lavanono Soamagnitse Antaritarika Amboroho Maroalomainty


I. Pêche
Nombre de pêcheurs 290 150 224 (Maroafo) 20, environ 200, environ
Nombre pirogue : 50, environ - Pirogue à balancier - Pirogue à balancier - Pirogue à balancier type "vezo"
Embarcation
- Pirogue à balancier type "vezo" type « vezo »
Techniques de pêche - Jarifa - Jarifa - Filet maillant ZZ - Jarifa - Filet maillant ZZ
- Filet maillant ZZ - Filet maillant ZZ - Ligne à main à un hameçon - Ligne à main - Filet maillant (1 doigt, 2 doigts et 3
- Filet maillant (4 doigts) - Ligne à main à un - Filet maillant (2 à 3 doigts) - Filet maillant ZZ doigts)
- Ligne à main à un hameçon hameçon - Filet maillant (2 doigts) - Ligne à main à un hameçon
- Ligne à main à plusieurs hameçons
(jusqu'à 40)
- Requins, thons, thazard, poissons - Requins, thons, - Thazard, requins, fiandava, - Thazard, thons, fiandava, carangidés,
de fond (vivaneau plate, diagramme thazard et poissons de vivaneau plate vivaneau plate
noir) fond - Cabot, holapaky, fiandava, - Ampiny, antserapohe, sihely, halivy,
Espèces cibles fiantsara, carangidés, savo fiampotsy, savo, fiankolotse, basily
- Fiampotsy, kintana, alalaza,
besisika, tofoka, torovoka,
antendro, ampiny
Capture moyenne (kg) 600 kg/jour, environ - - 20 à 30 kg par pêcheur -
octobre à juin (octobre – janvier et octobre - mai octobre-mai novembre-mai - novembre à mars : production élevée
Saisonnalité (pic de
mi mars - juin) - mai à septembre : la production
production)
diminue
Destination des produits
II. Traitement des produits
- Fumage sur "kitsoaka" - Fumage/grillage - Friture - Pas de traitement ; Pour préserver la fraicheur et de
Techniques utilisées
- Salage-séchage - Fumage sur "kitsoaka" totalité vendue frais protéger contre le soleil, le poisson est

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recouvert d'une couche d'algues
fraiches
Personne traitant le - Femme de pêcheur Femme de pêcheur - Mareyeur
- -
poisson
Durée de traitement - Fumage/grillage : 01 h 30 - Grillage : 02 heures - Grillage : 01 h 30 - -
Durée de conservation - grillage, 02 à 03 jours - grillage : 02-03 jours - grillage : 01-03 jours - -
III. Commercialisation
3.1. Pêcheur
Forme de vente - Frais - Frais - Frais - Frais - Frais (en entier)
-Mareyeurs de Beloha(3) - Mareyeurs - Mareyeurs - Mareyeurs - Mareyeurs d'Ambovombe
- Société Martin Pêcheur (rarement) - Société d’Ambovombe
Acheteurs de produits
MartinPêcheur
(rarement)
1500 à 2000 Ar/kg - Mareyeurs : 1000 - Poisson eau douce: 15000 Ar/seau - 2000 à 4000 Ar/kg - Petits poissons: 1000 Ar/kg
(ex. 40000 Ar/pièce) Ar/kg de 10 litres - Poissons de fond : 1000 Ar/kg
Prix des produits frais
- Martin-Pêcheur : 1500 - Poisson de mer : 30000 Ar - Thons : 1500 Ar/kg
Ar/kg
- Fumés ou friture - Grillage/baisse de prix 50% invendus pour les poissons Pas d’invendus -Friture, baisse de prix, rejet
Destinées des invendus
frais
Variable (4) : Variable: Varaiable :
- 1500 Ar/kg -1000 Ar/kg pour -3000 à 4000 Ar/kg (friture)
Prix des produits traités - -
- 2000 Ar/1,5 à 2 kg poisson grillé
- 2500 Ar/2,5 kg
3.2. Mareyeur
- Eviscération - Eviscération - Friture (invendus) Non
Traitement avant vente -
- Fumage sur "kitsoaka"
- Beloha - Frais : Antaritarika - Frais : Ambovombe - Ambovombe
Lieu de vente - - Friture : Antaritarika, Ambondro,
Tsihombe, Imongy
50000 Ar/pièce - Poisson eau douce : 70000
Ar/seau de 10 litres
Prix des produits - - -
- Poisson de mer: 40000 à 45000
Ar/seau de 10 litres
IV. Problèmes
En général, les pêcheurs n'arrivent Les femmes n’arrivent Faible production -Très forte production en haute saison
Sur la pêche
pas à écouler toutes leurs captures pas à écouler toutes les (2 à 3 tonnes par jour)

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Les mareyeurs viennent à Lavanonopratiquement tous les jours pour y acheter en moyenne 20 kg de poisson par personne. En général, ils n'ont pas de préférences sur les espèces. Le transport se fait en vélo et dure
02 à 03 heures. Ils sont au nombre de vingt (20).
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Prix des poissons fumés/grillés à Beloha.

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surtout pendant la période de pic de captures pendant la
production. saison de pêche
- Non maîtrise des techniques de Non maîtrise des - Non maîtrise des techniques de Aucun traitement - Les produits ne sont pas traités
traitement. techniques de traitement.
Sur le traitement
- Mauvaise qualité des produits conservation - Mauvaise qualité des produits
- Durée de conservation trop faible - Durée de conservation trop faible
- La société Martin Pêcheur passe Société Martin Pêcheur - Pas de sous-collecteur ni - Production très faible ; -En haute saison manque de débouché
irrégulièrement pour acheter des vient rarement au collecteur. aucun probléme avec pour une partie de poissons frais
poissons frais village - Société Martin Pêcheur pense commercialisation
faire la collecte dans cette localité
- Un particulier veut faire la collecte
Sur la commercialisation
de poissons salés-séchés (à
contacter)
- Le transport se fait à dos
d'homme et la vente se fait parfois
de porte à porte
V. Techniques de - Fumage (four barrique) - Fumage (four - Fumage (four barrique) -Pas de propositions ; - Fumage (four barrique)
traitement/conservation - Salage-séchage barrique) - Salage-séchage -intéressés uniquement - Salage-séchage
proposées - Séchage - Salage-séchage - Séchage par les poissons frais - Séchage
- Séchage
VI. Leaders proposés pour - SAMBIANDRONE - REMANDERA - Mme HANAE (Maroafo) - FAHAMARO Charles
les essais/tests - RANOTSAHA - ZAKATOE - GEORGES (Maroafo) - LAHA Gaston
Fumage, Salage-séchage, - Mme ZETY - RANOSOLO Claudine - AVIMANA Edmond (Maroafo) - LARIO
Séchage - Mme SOAMARINE - RAVALIMAHITASOA - LAMBO Ratsimaniva - SAMBO
- Mme SOAMANDRAE - LEONIE - KOTO Fananea (Talaky-Bas) - VAHA Nathalie
- NIRINA - MANOASY - KAZY Fanampisoa (Talaky-Bas) - ARLANDINE

La technique de fumage utilisée est en réalité du grillage. En effet, le poisson entier ou en morceau est rôti à feu vif. La peau est grillée ; par contre, la chair reste pratiquement
intacte et la teneur en eau reste élevée. La technique utilisée par les pêcheurs est une technique de pré-conservation pour ralentir seulement la dégradation. L'activité
bactérienne continue.

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