Résumé Droit Des Assurances
Résumé Droit Des Assurances
Résumé Droit Des Assurances
:
Le droit est un mode d’organisation de la vie en société. C’est un ordre normatif, un ordre social de contraintes et un
ensemble de règles de conduite humaine destinées à régir les hommes vivant en société ou vivant dans telle société
donnée.
Toute société comprend un corps de règles obligatoires à assurer l’harmonie des rapports humains :
Le droit public comprend des règles régissant l’organisation et l’activité de l’état dans le seul but de défendre l’intérêt
général avec des prérogatives liées à la puissance publique. Il comprend :
°Le droit constitutionnel : organise les pouvoirs de l’état, du parlement, du gouvernement et des collectivités publiques
°Le droit administratif : réglemente la structure de l’administration et ses rapports avec les particuliers
°Le droit fiscal : la participation des sujets de droit au budget de l’état
°Les finances publiques : ensemble des règles gouvernant les finances de l’état
°Le droit international public : concerne les rapports entre les états et les organisations internationales
°Libertés publiques : textes qui déterminent les droits de l’individu
Le droit privé : détermine les droits et obligations des particuliers et qui peut être libéral et peut être un caractère
contraignant. Ses principales branches :
°le droit commercial : réglemente la profession commerciale
°le droit civil : rapports entre les personnes
°le droit de la consommation : équilibrer les relations entre professionnels et consommateurs
°le droit de la concurrence : s’applique à toutes les activités dès lors que leurs opérations ou comportements ont un effet
sur la concurrence
°le droit du travail : régit les relations entre un employeur et un travailleur
°le droit pénal : règles applicables aux infractions
Le droit des assurances, matière du droit privé car il régit une des opérations commerciales, économiques entre des
particuliers de la société d’un côté et des opérateurs commerciaux purement privé.
C’est une branche du droit des affaires.
Il réunit des aspects du droit civil, droit du travail, droit constitutionnel, droit de la concurrence, droit de la consommation
et des règles spécifiquement commerciales.
Son objectif : bon fonctionnement de l’entreprise d’assurance, de l’économie nationale et la sérénité de la clientèle.
Objet du cours : déterminer les règles qui doivent être suivies et les formes à respecter pour la protection de tous les
participants et pour participer à l’évolution de l’économie nationale.
PRESENTATION GENERALE :
1- Introduction :
L’évolution du Maroc, contribue et favorise à commettre un fait causant un dommage à autrui.
Toute personne dans une société se trouve dans l’obligation d’assurer, de s’assurer et de se sentir rassurer : soi-même,
patrimoine, décès. S’assurer en cas de survenance d’un danger ou d’un incident par l’assistance d’un organisme spécialisé.
Elisabeth 1er d’Angleterre ‘la perte pèse légèrement sur beaucoup plutôt que lourdement sur peu’
C’est une opération collective qui consiste à collecter des primes d’un ensemble de personnes afin de faire face à un
dommage survenu à l’un d’entre eux. C’est un phénomène de civilisation.
Opération d’assurance : dédommager, répondre d’un dommage, assumer la responsabilité.
2- Définition :
Linguistique Juridique Economique Technique
‘assurer la sécurité’ Plusieurs définitions : C’est une mutualisation des risques et de C’est une technique financière par
c’est-à-dire rendre Picard et Besson : une opération solidarité : répartir, à égalité, un risque avec les laquelle un assureur organise en
sûr ou libre de par laquelle une partie-l’assuré- frais, parmi les membres d’un groupe. mutualité une multitude d’assurés
soucis ou mettre à se fait promettre, moyennant L’assureur réalise une répartition des risques non exposés à la réalisation de risques
l’abri d’éléments une rémunération-la prime- une évitables. Ces assurés sont regroupés en fonction déterminés et indemnise ceux d’entre
qui viendraient prestation par une autre partie- du type de risques afin que s’opèrent entre eux eux qui subissent un sinistre grâce à la
perturber la l’assureur- en cas de réalisation une compensation. L’assureur doit au préalable masse commune des primes collectées.
tranquillité de d’un risque essayer d’adapter au plus juste le montant de ses Elle devient une opération anti-aléatoire
l’homme et donc sa Article 1 de la loi n°17-99 relative primes par rapport aux risques encourus de lutte collective.
sécurité. au code d’assurance : définit des conformément aux lois de la statistique. Pour qu’elle puisse indemniser tous les
Le petit Robert : un expressions propres à l’assurance Elle répond parfaitement aux exigences sinistres, elle organise la mutualité des
sentiment de ‘assurance des personnes économiques pour la protection des personnes, risques selon des règles mathématiques
sécurité, le fait de garantissent les risques dont la des biens et des investissements contre tous les qui sont le fondement de sa technique.
se rassurer, la survenance dépend de la survie risques de détérioration ou de perte. C’est une Assurance : ‘vente de sécurité au profit
confiance en soi, un ou du décès de l’assuré ainsi que activité économique majeure et le Maroc et le de l’action’ ‘assureur est un producteur
sentiment de la capitalisation, la maternité et 2éme plus gros marché sur le continent africain et et vendeur de sécurité sous forme d’un
certitude ou les assurances contre la maladie, le 1er des pays arabes et 47éme mondial. contrat d’assurance.
d’intime conviction, l’incapacité et l’invalidité’
quiétude, aisance.
3- Intérêt de la matière :
L’assurance est une manifestation de l’instinct de conservation et de protection contre les événements du destin qui
peuvent toucher la vie, la santé, l’intégrité physique, le patrimoine, les biens, la famille. C’est aussi bien de se protéger que
de se procurer une confiance et une tranquillité dans l’avenir.
Elle consiste à prévenir un dommage, à se protéger contre tous les risques éventuels, à identifier l’auteur du dommage, à
rechercher la responsabilité, à l’assister, à réparer ledit préjudice soit en sa faveur ou en faveur de tierce victime et à
indemniser. En effet plusieurs facteurs (augmentation du niveau de vie, affaiblissement du secteur agricole… ce qui a
contribué à l’augmentation des accidents, incendies…) ont contribué à accroitre le nombre des risques et à élargir le champ
d’intervention du droit des assurances.
4- Historique :
Dès que l’homme existe, il a cherché à se prémunir contre les dangers et aléas de l’existence.
L’assurance, organisation moderne et scientifique de la solidarité qui permet l’indemnisation financière de ceux qui ont été
victimes de la malchance grâce aux contributions de ceux qui n’ont pas eu cette malchance.
Cette idée d’indemnisation a été soulevée par les premières civilisations humaines précédentes.
Son histoire est récente car elle repose sur des techniques récentes et évolue. Elle est devenue obligatoire dans plusieurs
secteurs d’activités.
Les assurances de choses ou de biens : elles couvrent la diminution d’actif c’est-à-dire qu’elles couvrent les biens appartenant directement à
l’assuré, qu’ils soient déterminés ou déterminables. Elles protègent le patrimoine de l’assuré des dommages susceptibles de le toucher. Uniquement le bien
(tout ce qui peut faire objet de propriété)
Objectifs : la réparation (une somme d’un montant de la valeur de la chose assurée, appréciée au jour du sinistre), le remboursement des frais de remise en
état, paiement de la valeur de remplacement ou de reconstruction et les pertes indirectes d’exploitation ou de jouissance.
Un contrat qui garantit à l’assuré le remboursement des biens détruits à l’occasion d’un incendie. Couvrent tous les dommages
causés par conflagration (mettre le feu), embrasement (incendie total) ou combustion (partiel).
Les assurances Extinction : Cette garantie peut s’étendre à des dommages non causés par l’incendie mais liés, tels que : dommages causés par
les mesures de secours et de sauvetage, la perte ou disparition de biens assurés survenue pendant l’incendie à moins que ça soit
d’incendie
du vol, la foudre qui atteint directement les biens assurés, l’explosion de gaz ou de vapeurs, dommages électriques, attentats, la
chute d’appareils aérienne et aéronefs, tempêtes, grêle, neige, risque atomique, dommages ménagers.
Exclusion : les feux causés naturellement ou pénalement
Les assurances ‘tous risques’ ou ‘tous accidents’ couvrent les dégâts occasionnées par la grêle. La garantie ‘bris de glaces’ jouera
Les assurances contre pour les parties vitrées brisées. L’assurance multirisques habitation pour dommages survenus à la maison.
la grêle (tous risques La déclaration doit être faite au plus tard 5jours ouvrés de l’avènement du sinistre. L’estimation des pertes est faite par un
expert.
ou tous accidents)
Des mesures nécessaires devraient être prises pour éviter et ne pas aggraver les dommages.
C’est une technique d’assurance permettant à des émetteurs de garanties contractuelles d’acquérir auprès d’une compagnie
Les assurances caution d’assurance une protection sur les engagements souscrits. L’acheteur de la garantie acquiert une garantie financière.
(opération débit-crédit) Ce contrat suppose une relation bilatérale entre : un émetteur (souscripteur) de garantie contractuelles relevant soit de typologie
bancaire, soit de la typologie d’assurance et une compagnie d’assurance. (le bénéficiaire de la garantie est son demandeur)
exemple type : matière immobilière
Assurance mortalité 22éme opération.
de bétail Objectifs : protéger un bétail assuré à la survenance d’un décès indépendamment de la volonté du propriétaire souscripteur.
La déclaration du décès doit être faite dans un délai de 48h (jours fériés non compris) (toutes formalités)
7éme opération, alinéa 7 du l’arrêté du ministre…
Assurance auto Une forme d’assurance auto s’ajoute à la RC
collision Une assurance complémentaire, facultative et optionnelle.
Couvertures des dégâts causés à la voiture en cas d’interaction avec un piéton connu ou une autre voiture dont le conducteur est
connu, responsable et identifiable. (tous dégât survenus)
Protection du souscripteur d’abord
Les assurances de responsabilités : ‘assurance de dettes ou de passif’ elles couvrent les dommages causés et les dettes de sa responsabilité. C’est
une garantie indirecte du patrimoine de l’assuré. L’assureur s’engage à payer à sa place suite à une réclamation amiable ou judiciaire faite par le tiers lésé à
l’assuré ou l’assureur. La responsabilité pénale est exclue.
Ce sont des assurances gouvernées par un principe indemnitaire pour éviter l’enrichissement sans cause ou la double indemnisation.
Article 66 de la loi n°17-99 : interdit la demande de double indemnisation / défaut de subrogation=défaut d’indemnisation / pas de recours possible contre
les proches vivant habituellement au foyer de l’assuré sauf en cas de malveillance.
Objectifs : la défense en payant les frais de justice en cas de poursuites / indemnisation de la personne qui a subi l’acte / la mauvaise exécution d’un
contrat.
Obligatoire pour la demande de permis de chasse. Elle garantit, pendant la validité du permis, la responsabilité civile du chasseur
L’assurance chasse pour les accidents causés par lui involontairement à des tiers. Si le contrat d’assurance est résilié ou la garantie est suspendue (ce
qui doit être notifiée par l’entreprise d’assurance et de réassurance à l’autorité compétente ou l’assuré à son domicile) le permis
de chasse est retiré.
C’est obligatoire aux propriétaires d’automobiles, personnes physiques ou morales dont la responsabilité peut être dégagée.
C’est la 1ére branche d’assurance.
Elles couvrent les dommages corporels ou matériels causés à des tiers par un véhicule terrestre à moteur ou par ses remorques ou
semi-remorques suite à un accident, incendie ou explosion. Le piéton est le tiers type. Les passagers, les victimes par ricochet.
Elles concernent tout engin ou véhicule (même ses accessoires et les objets transportés) servant au transport des personnes ou
des choses. Tout appareil attelé au véhicule doit être prévu au contrat.
La responsabilité civile pèse sur le souscripteur-propriétaire-conducteur habituel. La détermination de la responsabilité : du fait
personnel (conducteur), du fait des choses (garde) et du fait d’autrui (commettant).
Obligation d’assurance des résidant à l’étranger qui font pénétrer un véhicule au Maroc, lorsqu’elles sont munies : d’une carte
internationale d’assurance (carte verte) incluant le Maroc dans sa garantie, d’une carte inter-arabe (carte orange) et de toute
L’assurance autre carte conventionnelle bilatéral ou multilatérale dûment, ratifiée et publiée par le Maroc.
automobile C’est une responsabilité civile à la personne ou aux biens des tiers.
D’autres garanties : vol, incendie, bris de glace, protection juridique, etc.
Exclusions : dommages causés : au souscripteur, propriétaire assuré ou toute personne ayant la garde ou la conduite par leur
autorisation / aux représentants légaux d’une personne morale propriétaire du véhicule / aux salariés ou préposés de l’assuré
dont la responsabilité est engagé / à l’assuré participant au rallye, épreuve, course, compétition, concurrent, essai / par des
matières inflammables, explosives, corrosives ou comburantes transportées / dommages subi par les choses transportées non
déclarées. / dommages intentionnels causés par le souscripteur ou le propriétaire / défaut d’un permis de conduire en état de
validité.
Le défaut de souscription est puni d’emprisonnement d’un mois à six mois et d’une amende de 1200 à 6000 ou l’une des deux.
C’est un organisme doté de la personnalité morale crée par le dahir du 22février 1955 dont le but est la solidarité.
C’est une indemnisation totale ou partielle lorsque : le responsable est inconnu ou non assuré ou lorsqu’il est incapable de
dédommager (insolvabilité)
Il regroupe toutes les sociétés agrées pour couvrir les risques de RC auto.
Administré par un conseil d’administration, présidé par un membre élit du conseil et contrôlé par le ministre des finances.
Il comprend : un représentant de l’administration, le DG de la CDS et son représentant et 7 représentants des entreprises
d’assurance et de réassurance agrées pour pratiquer les opérations d’assurance de RC auto.
Ses ressources : contribution obligatoire de 10% de la totalité du fonds de toutes les entreprises agréées / contribution des
Le fonds de garantie assurés / prélèvement supporté par les propriétaires de véhicules sans assurance / produits des saisis sur les biens / avances du
des accidents de la trésor / dons, legs / etc
circulation ses dépenses : indemnité et frais versé au titre des sinistres / dépenses d’équipement / frais de recours / coût des placements de
fonds / remboursement des avances du trésor
lorsque le responsable est inconnu, il faut demander indemnisation dans un délai de 3ans de la date d’accident
demande dans un délai d’un an soit de la date de transaction ou de décision de justice
indemnisation suite d’une décision judiciaire exécutoire ou suite à une transaction par les responsables non assurés
notifiée au fonds dans un délai de 30 jours par lettre recommandée avec accusé de réception.
Dans un délai de 5ans : responsable inconnu (accord avec le FGAC ou action en justice) responsable connu (transaction
conclue ou action en justice)
Exclusions : propriétaire, conducteur ou gardien au moment de l’accident / représentants d’une personne morale / salariés ou
préposés du propriétaire / auteurs du vol du véhicule
Toute fausse déclaration donne lui à l’application du code pénal en matière d’escroquerie.
NB : -remise de l’assuré dans une situation identique à celle avant le sinistre
-la prestation de l’assureur doit correspondre à la réparation la plus juste et non une source d’enrichissement pour l’assuré
-l’application de ce principe suppose la bonne concordance entre la valeur réelle du bien assuré et celle pour laquelle il est
assuré
Chapitre 2 : classification technique :
Imposée par la gestion des fonds considérables assemblés par les entreprises d’assurance et qui sont affectés à la garantie des assurés pour leur propre
intérêt ainsi que de l’économie nationale.
Les assurances doivent adopter un seul mode de gestion
Assurance de capitalisation=non autorisée à assurer des risques gérés en répartition
Assurance en réparation peut couvrir les risques accessoires au risque principal agréé
Assurance de répartition Les assurances gérées en capitalisation
-C’est un mode de répartition des cotisations encaissées -c’est un contrat par lequel l’assurance s’engage, moyennant un versement unique ou des
par les assureurs entre les sinistrés, au cours d’une versements périodiques, à payer un capital déterminé, soit à l’échéance du contrat soit par
période donnée anticipation
-Répartition des risques au sein d’une mutualité -assurance de personne souscrites à long terme et dont les primes sont capitalisées
d’assurés -les primes sont mises en réserve et majorées d’intérêts composées à un taux fixé par le ministère
-les primes ne servent qu’à l’indemnisation -les primes sont versées en prévision du risque et sont destinées à la constitution du capital
-assurances de dommages et deux de l’assurance de promis
personnes (maladie et accidents corporels) -il s’agit des assurances sur la vie, natalité et nuptialité, capitalisation et la prévoyance collective.
=but lucratif
-Le législateur a déterminé les conditions générales pour les contrats de la même catégorie d’assurance qui sont :
Terme du contrat + risques couverts + garanties + exclusions + obligations des parties + dispositions relatives aux sinistres +
règles de compétence et de prescription en cas de litige
Ces conditions sont rédigées et imprimées sous forme de brochure ou de livret par chaque compagnie d’assurance. Ceci pour
des raisons de sécurité et d’économie.
Elles s’appliquent à tous les assurés et expliquent le mécanisme de couverture proposé. Elles précisent comment déclarer le
sinistre, modalités de paiement, dates de prescription
La police d’assurance -des conditions particulières non régies par la loi servent d’annexe et d’encadrement aux conditions générales pour les adapter
aux sous-catégories de risques et à l’assuré. Elles sont précises, plus courtes, plus importantes et liées au besoin d’assurance.
Chaque compagnie opte des clauses particulières à adopter pour personnaliser un contrat :
Profil du souscripteur + personnes et biens assurés + valeur des biens assurés + capital maximum d’indemnisation + montant des
primes + montant des franchises + date de couverture + modalité de versement des primes.
Elles personnalisent le contrat au profil de chaque souscripteur. Elles priment sur les conditions spéciales.
-conditions spéciales qui servent à spécifier la relation d’assurance unique. C’est un document signé conjointement et qui sert
de preuve de l’existence du contrat. Elles sont en partie pré imprimées et complétées par voie manuscrite ou électronique par
les mentions indispensables à la personnalisation des garanties :
Nom et domicile des parties + définition de la chose ou la personne assurée + nature des risques garanties + date d’effet et
durée du contrat + montant des garanties et franchises + montant de la cotisation et date de paiement + condition de tacite
reconduction + obligations particulières imposées à l’assuré + délais de paiement du capital ou de l’indemnité + procédures et
règles relatives à l’estimation des dommages.
Elles complètent les conditions générales. Quelques-unes priment sur les conditions générales.
La note de Appelée note de garantie.
couverture Elle constate qu’une garantie provisoire est accordée par l’assureur à effet immédiat et pour une durée limitée. Elle permet de
couvrir un risque immédiatement en attendant la rédaction du contrat définitif ou que l’étude du risque soit complétée.
Les avenants Un accord additionnel entre l’assureur et l’assuré modifiant ou complétant une police d’assurance dont il fait partie intégrante.
Les attestations Un certificat délivré par l’assurance constatant l’existence de l’assurance. Un document qui sert à justifier devant des autorités
d’assurance de contrôle ou suite à une demande émanant d’une autorité spécialisées, de l’existence d’une assurance couvrant une personne
ou un intérêt particulier. Ex : demande de visa.
Les avis d’échéance Un document par lequel l’assureur informe son assuré de la prochaine expiration du contrat et une invitation à conclure un
nouveau contrat.
La quittance C’est des reçus justifiant le règlement d’une indemnité, d’un capital ou d’une rente. Elle est signée par le bénéficiaire comme
réceptionnaire.
Chapitre 5 : la conclusion du contrat :
L’assurance peut être contractée en vertu d’un mandat général ou spécial ou sans mandat, pour le compte d’une personne
déterminée qui profite de l’assurance. Elle peut aussi être contractée pour le compte de qui il appartiendra (un tiers), cette
clause vaut tant comme assurance au profit du souscripteur que comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire
connu ou éventuel.
Assurance pour le compte de qui il appartiendra Assurance pour le compte d’une personne déterminée
Un contrat souscrit par une personne non seulement à son bénéfice mais aussi à celui d’autres Le souscripteur s’engage pour son propre compte ou
personnes. Il repose sur le mécanisme de stipulation pour autrui afin de lui faire bénéficier. pour celui d’une personne déterminée de façon
La garantie de cette assurance devrait couvrir soit la responsabilité d’une personne soit les nominative.
biens d’une autre et non les deux. Le souscripteur doit déclarer les risques et fournir les
éléments nécessaires à l’appréciation. L’assurance ne peut accepter la couverture d’un risque
et fixer le montant de prime adapté à ce risque sans apprécier l’assurabilité ni l’étendue exacte.
L’assuré peut être déterminé au contrat ou déterminable. Il présente la double particularité
d’être tiers et bénéficiaire. Ce qui se présente en deux cas :
-contrat mentionne seulement une assurance pour compte + risque décrit que par événement
aléatoire et ne détaille par les intérêts de l’assurance + nature du risque non détaillé = au
moment du sinistre, l’intérêt d’assurance permet de désigner l’assuré qui a droit à garantie.
-si le contrat prévoit deux assurances, l’une de responsabilité de l’auteur du dommage et
l’autre de la chose endommagée. En cas d’ambiguïté, le juge pourra déduire que l’assurance
pour compte est à la fois une assurance de choses et de responsabilité.
Le montant de la prime varie en fonction de la durée du contrat, l’intensité du risque et les chances de sa réalisation, l’âge de l’assuré, l’état du bien
assuré et autres.
La fixation de la prime est librement effectuée par les parties. Par ailleurs, c’est l’assureur qui a le devoir de fixer la tarification de ses garanties de
telle façon qu’il ait toujours assez d’argent disponible pour être en mesure d’honorer ses engagements futurs.
Ce qui détermine les composantes de la prime commerciale, à savoir :
de paiement
1- La prime brute
Généralement, ou pure :
la prime est payable au début de la période garantie afin de pouvoir régler les sinistres qui surviennent au cours de l’année. C’est le
souscripteur du contrat qui s’engage à en payer les primes. Il peut être un mandataire ou le maitre d’affaire.
En cas de transmission de contrat, suite à une aliénation de la chose assurée ou de décès du souscripteur, l’assurance continue de plein droit au
profit de l’acquéreur ou de l’héritier, il doit exécuter toutes les obligations de l’assuré antérieur.
au face auA- L’assuréde la prime :B- Le
La prime est le plus souvent stipulée payable par période annuelle. Il peut y avoir des assurances à prime unique payable d’avance soit, au contraire
Chapitre 2 - Le sinistre : C’est : « la survenance d’un événement prévu par le contrat d’assurance ». art1
C’est la réalisation du risque garanti par un contrat d’assurance valable en cours d’exécution.
Dans tous les contrats d’assurance la déclaration du sinistre est une obligation légale qui pèse sur tout souscripteur.
C’est l’assureur qui devra supporter le poids du sinistre. Il est donc nécessaire qu’il soit prévenu dès que possible afin d’être en mesure de défendre
ses intérêts et l’assuré est tenu de lui donner très rapidement un avis succinct sur la réalisation de l’accident. Il est toujours utile qu’il se réserve une
preuve de sa déclaration.
Le délai commence à courir le lendemain du jour ou l’assuré a eu connaissance du sinistre et se termine à minuit au terme du dernier jour désigné.
B- L’assureur
-L’expertise peut être privée effectuée à la seule demande de l’une des parties ; ou judiciaire qui est une mesure contradictoire et d’instruction
imposée par le juge afin de l’informer sur les aspects techniques qui dépassent ses compétences.
-L’expert est un des praticiens, agréé, d'une fonction technique et spécialisé dans un domaine précis afin d’éclaircir des points relevant de sa
Chapitre 3 - Le risque :
-Le risque peut être défini comme étant un événement futur et incertain donc imprévisible et aléatoire qui sera le fait
générateur d’un sinistre.
Le risque est l’activité ou la personne menacée par un événement redouté et auxquels s’applique la garantie. C’est
l’élément central du contrat d’assurance, il en est l’objet. -Le risque doit donc être réel et licite affèrent a une catégorie
autorisée par les pouvoirs publics et par les bonnes mœurs.
-Pour être assurable, les risques doivent être susceptibles de former une mutualité, qui se prête à l’analyse statistique et sa
tarification. A défaut, il s’agirait plus d’un pari que de l’assurance.
-La détermination des risques garantis s’étend aux objets assurés en cas de sinistre. Si certains sont exclus, on exploite
indifféremment l’expression -exclusion de risque-
A- La
-Lors de la conclusion du contrat, le législateur a imposé à l’assuré la déclaration exacte des risques ; toutes les circonstances connues de
de nature à faire apprécier par l’assureur les risques a garantir qu’il prend à sa charge. Ce qui se réalise suite à un questionnaire limitatif,
exclusions deB-déterminatio
défaut,
Des l’assureur
exclusions de peut
risquerésilier
peuventle contrat
rejeter dans un l’assurance,
hors de délai de 30j si l’assuré
objet ne donne
du contrat, un pas de suite
certain à la d’événements
nombre proposition deou
l’assureur ;art 24),
de dommages etsoit
ce
pour effet une « non couverture d’assurance ». Ces risques peuvent être exclus soit par la loi, soit par la volonté des parties manifestée d
clause expresse de la police.
1- De l’exclusion légale :
a- L’assurance ne peut couvrir des faits de guerre. C’est ce qui ressort de l’article 45 de la loi n° 17-99 qui édicte une exclusion légale, ma
impérative, des risques de guerre étrangère et civile
Chapitre 4 - La garantie
La garantie est la prestation due par l’assureur soit à l’échéance du contrat, soit lors du décès de l’assuré dans l’assurance en cas de décès, soit en cas de
maladie ou d’accidents.
En assurances de dommages, l’objet de la garantie dont la perte donnera lieu à l’indemnisation de l’assureur devra être précisé dans le contrat. Il peut
s’agir de pertes matériels ou de pertes immatériels.
Le montant de la garantie est soumis au principe indemnitaire
En assurance de responsabilité : la police doit préciser la nature de l’activité qui suscitera la responsabilité de l’assuré (responsabilité professionnelle,
industrielle). Le montant de la garantie est soumis au montant de la réparation due au tiers lésé par l’assuré.
En assurances de personnes, il convient de préciser la nature de la garantie en matière d’intégrité physique ou personnelle. Il s’agit du décès, incapacité…
le montant de la garantie au versement de capitaux forfaitaires prévus et au remboursement de prestations.
La garantie s’exprime soit par l’encaissement des primes versées par le souscripteur soit par le versement d’une indemnité à titre de répartition des
risques. Son effet reste subordonné à la réalisation du risque. Si celui-ci ne se réalise pas, la garantie tombe et devient caduque à la fin du contrat.
Il est à noter que les formes d’exclusion du risque sont exonératoires de la garantie. L’assureur peut imposer dans le contrat des « limitations de garantie »
qui peuvent se conjuguer avec des « découverts » et des « franchises ».
Les obligations d’agent Les obligations du mandant Les obligations du courtier Les Obligations du donneur d'ordre :
-l'exécution du mandat -loyauté et information, 1-Obligation de chercher un 1-Conclusion de l'opération : Si le donneur d'ordre a émis
en bon professionnel et -mettre l'agent commercial cocontractant : Il doit trouver une offre ferme en précisant les conditions auxquelles il
rendre compte de sa en mesure d'exécuter son un acquéreur ou un vendeur entend contracter, il ne peut refuser de traiter avec le
gestion, mandat, dont l'offre correspondra à cocontractant présenté par le courtier pour conclure
- Assurer la -Exécution des engagements celle émise par le donneur l'opération aux conditions exprimées dans l'offre. Le tiers
confidentialité des souscrits par l'agent d'ordre et se borne, à pourrait alors demander indemnisation pour retrait
informations concernant conformément au pouvoir constater l'accord des parties intempestif de l'offre, sauf pour motif légitime. Tant que le
la stratégie commerciale qui lui a été donné, et à le notifier à chacune donneur d'ordre ne répond pas à la confirmation adressée
du mandant, -Exclusivité territoriale d'elles, le jour de l'opération. par le courtier, il ne peut être engagé.
- Obligations de loyauté attribuée à l'agent 2-Obligation d'information : 2-Paiement du courtage : en principe par les deux parties.
et d'information, commercial, Le courtier doit informer de Le contrat ou les usages prévoient généralement qui des
- Interdiction de -L'obligation de rémunérer manière exacte et complète deux supportera la charge du courtage déterminée par les
représenter une l'agent commercial, les futurs contractants sur parties.
entreprise concurrente l'opération projetée, sous -Ce contrat prend fin soit volontairement par l'accord des
sans l'accord du En cas de cessation de ses peine de devoir réparer le parties, soit pour l'une des causes de rescision prévue par
mandant, (obligation de relations avec le mandant, préjudice subi par le donneur la loi, soit par l'arrivée du terme du contrat.
non-concurrence) l'agent commercial a droit à d'ordre induit en erreur. -Comme tous les assureurs, l'agrément accordé aux
- L'interdiction d'exercer une indemnité 3-Obligation de loyauté et de intermédiaires d'assurances peut être retiré, en plus des
une activité personnelle compensatrice sauf en cas bonne foi. Il est tenu, envers cas susvisés, pour ce qui suit :
concurrente de faute grave de l'agent, chacune des parties de - manque de conditions nécessaires à l'octroi de
rupture du contrat à présenter les affaires avec l'agrément,
l'initiative de l'agent etc.) exactitude, précision et bonne - traité de nomination dénoncé par l'entreprise
foi et de les renseigner sur d'assurances dont il est le mandataire et après accord de
toutes les circonstances l'administration,
relatives à l’affaire. - lorsqu'il renonce à son agrément,
- lorsqu'il n'a pas commencé son activité de présentation,
4-Le courtier est garant de dans un délai d'1 année ou a cessé pendant une année
l'identité de ses clients - toute cessation d'activité dépassant 1 mois doit être
Le courtier peut se voir portée à la connaissance de l'administration.
imposer d'autres obligations Le code des assurances ajoute d’autres catégories
par une disposition du contrat d'assureur, une autre dénommée : démarcheurs qui sont
de courtage. Il peut aussi des personnes physiques désignées par les entreprises ou
recevoir mandat de préparer les intermédiaires d'assurance, et ce afin de présenter
le contrat ou de vérifier la pour leur compte et sous leur responsabilité des
qualité de la marchandise, opérations d'assurance.
voire de contracter au nom et
pour le compte d'une partie. Il Leur mission se limite à se rendre habituellement au
peut aussi être tenu d'une domicile ou à la résidence des personnes ou sur leurs
obligation de secret ou de non lieux de travail ou dans les lieux publics en vue de
concurrence à l'issue du conseiller la souscription d'un contrat ou d'exposer
contrat de courtage. oralement ou par écrit à un souscripteur éventuel des
conditions de garantie d'un contrat d'assurance. De
façon générale, les intermédiaires d’assurances sont
soumis au contrôle de fonctionnaires assermentés
délégués par l’administration.